FFR Ne Pas Me Représenter ! » Le « New Deal » Le CNR 38 De Goze 43 Hypothéqué 42
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2,20 € DU 17 AU 23 MARS 2014 Midi Olympique N° 5225 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Revol « J’ai bien fait de LNR FFR ne pas me représenter ! » Le « new deal » Le CNR 38 de Goze 43 hypothéqué 42 Lundi 2 à 18 Deux grands chelems pour la France ! 2,20 € M 00709 - 5225 - F: 2,20 E François Cros et Gaëlle Mignot, capitaines de l’équipe de France des moins de 20 ans et des féminines, peuvent être fiers de leur trophée ! 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@m@f@a"; Photos M. O. - B. G. 2 MIDI OLYMPIQUE LUNDI 17 MARS 2014 - Dossier Les faits ● TOURNOI DES 6 NATIONS 2014 L’OPÉRATION RACHAT ENTREPRISE CONTRE L’IRLANDE N’A QU’À MOITIÉ FONCTIONNÉ : Éditorial LES BLEUS ONT PERDU, ET TERMINENT À UNE INDIGESTE QUATRIÈME PLACE. ÉTAT DES LIEUX D’UNE ÉQUIPE DANS LE DOUTE. Jacques VERDIER [email protected] Incertitude ! LA FRANCE n voudrait juste que le Tournoi con- tinue encore un peu. Un match ou deux… Pour savoir. Pour compren- dre. Pour se faire une idée plus pré- Ocise de l’état de santé de notre cher À RECULONS XV de France, hier jugé exsangue, défaillant, en proie à l’une de ces maladies que l’on dit psychosomatiques - par où l’on guette la Par Philippe KALLENBRUNN rigeantes, cette nouvelle convention FFR-LNR, qui a donné cette an- dépression, le burn-out - et soudainement reve- [email protected] née aux Bleus une préparation optimisée pour le Tournoi. Trois mois nu de cet état comateux. Ainsi ce grand mieux plus tard, on note la minceur des effets de tout le confort offert aux in- entrevu contre l’Irlande procède-t-il d’un simple l va falloir s’y faire même si le constat secouera fort les doux rê- ternationaux par ce dispositif inédit : deux hold up (Angleterre, Écosse), sursaut d’orgueil - le même, la chance en moins, veurs : la France n’appartient plus au cénacle des nations ma- une raclée (Galles), une victoire insignifiante (Italie) et une défaite ho- que celui qui nous permit de battre l’Angleterre jeures du rugby, au sein duquel perdurent en revanche la Nouvelle- norable (Irlande). Comment donc, objectivement, ne pas parler d’échec ? - ou participe-t-il enfin d’une réhabilitation, d’une Zélande, l’Afrique du Sud, l’Australie et l’Angleterre. L’Irlande et prise de conscience, d’un espoir retrouvé ? Quel Ile pays de Galles, à l’inverse, s’en approchent, qui dominent dé- BESOIN DE SANG FRAIS ET DE COMPÉTENCES NOUVELLES médecin, quel psychiatre, appeler au chevet de sormais nettement la sélection tricolore. Ce recul historique des Qui souffre hélas, ne le cachons pas, avant tout, de causes endogènes. Saint- notre équipe, à même d’établir un diagnostic un Bleus dans la hiérarchie confirme la tendance de ces dernières saisons, André est difficile à suivre. Qu’a-t-il accompli, concrètement, trois ans tant soit peu crédible ? finale (miraculeuse) du Mondial 2011 mise à part. Voilà le premier en- après son arrivée à la tête de la sélection ? Le jeu tricolore reste dé- L’optimisme voudrait que l’on s’attache à cette seignement du Tournoi des 6 Nations 2014, que les Français terminent pourvu d’une identité propre. Aucune épine dorsale ne se dessine et rencontre : ce goût en partie recouvré pour l’offen- à la quatrième place, comme en 2012, l’année des débuts de Philippe les charnières valsent (Doussain-Plisson pour commencer le Tournoi, sive (ah, le retour des blocs !) l’âpreté mise au Saint-André. Soit à peine deux rangs de mieux qu’en 2013, celle du Machenaud-Tales pour le finir). Les joueurs vont et viennent comme combat, la solidarité défensive. Ce n’est pas le nir- chaos, marquée par une dernière place honteuse au classement de des pions, tantôt punis, tantôt de retour en grâce, sans que l’on n’y com- vana bien sûr, mais du moins cette équipe est- l’épreuve. En trois Tournois, le sélectionneur a non seulement perdu prenne rien (Picamoles). Certains sont écartés (Trinh-Duc, Parra) sans elle sortie de la gangue dans laquelle elle sem- contre l’Italie mais il n’a aussi jamais battu le XV du Trèfle et celui du plus d’explication. Le capitaine (Papé), voulu et défendu par le sélection- blait s’engluer, de l’immobilité qui tissait autour d’elle Poireau. Et comme on ne parierait pas notre chemise sur le fait que la neur, n’est plus à la hauteur de la fonction. Par ailleurs, Saint-André, ses toiles d’araignée, absences, effilochures. Les cri- France s’adjugera le Tournoi 2015 (trois déplacements, dont un en quoiqu’il s’en défende, se trouve sous l’extrême influence technique de tiques qui se sont abattues sur elle - fondées, lé- Angleterre, hôte du prochain Mondial), Saint-André deviendrait alors le ses adjoints, Yannick Bru et Patrice Lagisquet, deux entraîneurs à l’émi- gitimées par des rencontres indignes de son niveau, premier sélectionneur tricolore (depuis que la fonction existe) à ne pas nent savoir, dit-on, mais qui sont aussi les véritables cerveaux de déci- de la force supposée du rugby français, de son remporter la compétition reine de l’hémisphère Nord durant un man- sions déroutantes : Vahaamahina et Picamoles flanker, Bonneval ailier, passé, de sa culture - n’y sont sûrement pas pour dat de quatre ans. Lauret et Mach titulaires, blanc-seing de quatre matchs pour Plisson etc... rien. Le déni de réalité émanant des propos te- Ce recul effrayant de la France, dont le rugby - quoique vu comme dis- Quant aux joueurs, enfin, ils ont beaucoup pensé à leur petite personne, nus par les joueurs tout au long de la semaine cipline régionale - occupe pourtant une place forte dans le patrimoine à leur carrière, à leur participation à la Coupe du monde 2015, ainsi que dernière était de ce point de vue aveuglant ! Leurs sportif hexagonal, et qui compte plus de 400 000 licenciés répartis sur l’ont traduit bon nombre de leurs comportements égocentrés durant le prestations, jusque-là, n’étaient pas d’une médio- l’ensemble du territoire, est inversement proportionnel à l’ampleur prise Tournoi, plutôt qu’à la bonne marche collective. Dans cette équipe (est- crité insigne : seuls les journalistes les voyaient par le Top 14, le championnat le plus puissant de la planète, drivé par elle d’ailleurs une équipe ?), la trouille de perdre sa place prévaut à comme telles ! Et en voiture Simone pour une des clubs locomotives à l’économie riche, animé par des stars étrangè- l’initiative de sortir des schémas préétablis (quand ils existent). Pas de nouvelle polémique franco-française, assourdis- res, et soutenu demain par des droits télés sans précédent. Comme si l’as- leaders pour prendre le taureau par les cornes quand il faut décider sante de bêtise. cension folle du rugby des clubs enfonçait à chaque fois un peu plus la d’un plan B en cours de match. C’est donc peu dire que le XV de France Las, on ne fonde pas un projet, un dessein, sur tête du XV de France sous l’eau. Face à l’urgence de la situation, une ten- a besoin de sang frais et de compétences nouvelles, à tous les étages. Sinon, fond de polémique. Au mieux, on en tire des ar- tative de rééquilibrage (du bricolage ?) a été menée par les instances di- plus dure sera la chute. ■ guments pour se rebeller, pour sortir un match de derrière les fagots, pour montrer à qui de droit « qui c’est Raoul ! » Mais après ? Les épis mûrs et Le XV de départ De nouveaux joueurs les blés moissonnés, c’est plutôt du côté de l’Irlande Le capitanat qu’on irait les chercher. Non que cette équipe ir- landaise nous soit intrinsèquement supérieure, mais son jeu, le contenu de son rugby, sa façon Camara en juin, d’alterner les lancements seraient peut-être de Dégager enfin Dusautoir, et vite... nature à nous servir d’exemple. Au vrai, on ne voudrait rien d’autre pour le XV de France : un a blessure de trop ? La question se po- Kockott en novembre ? jeu clair, électrique, dûment pensé, peaufiné, tour- une « ossature-type » sait pour Thierry Dusautoir, victime né vers l’offensive. Une pente en somme, mais de d’une rupture du tendon du biceps du l n’a été question que de lui durant les celles qui entraînent et accélèrent le torrent. uelle différence entre le XV bras gauche contre les Zebre en H derniers quinze jours de cette fin de Un nouveau match saurait peut-être donner du sens de France et à peu près n’im- LCup, deux jours avant le stage de pré- 6 Nations : Rory Kockott. Maintenant à tout cela. Au lieu de quoi il va falloir attendre porte quelle sélection natio- paration au Tournoi des 6 Nations or- que le feuilleton de son avenir en club le mois de juin et la difficile tournée en Australie nale au monde ? Elle relève ganisé à Canet-en-Roussillon. Déjà forfait à l’au- I est clos, s’ouvre celui de son avenir in- pour juger sur pièces. Mais qu’en sera-t-il de nos Qde l’évidence, à savoir que tou- tomne 2012 puis pour les stages de préparation ternational. L’an passé, le Castrais a dé- Bleus dans trois mois, au terme d’une saison qu’on tes les meilleures nations de aux tests de novembre 2013, le flanker toulousain cliné sur blessure une sélection avec son pays nous assurera « forcément harassante » ? En at- la planète disposent d’un XV- qui avait été destitué en janvier 2013 avant de ré- d’origine, l’Afrique du Sud.