Relations Interethniques Et Culture Matérielle Dans Le Bassin Du Lac Tchad
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RELATIONS INTERETHNIQUES ET CULTURE MATÉRIELLE DANS LE BASSIN DU LAC TCHAD Actes du lllème ColloqueMEGA-TCHAD Paris : ORSTOM 11 - 12 septembre 1986 Textes réunis par Daniel BARRETEAU et Henry TOURNEUX Editions de I'ORSTOM INSTITUT FRANçAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POURLE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION CollectionCOLLOQUES et SÉMINAIRES PARIS 1990 La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les .copies ou reproductions strictement réservéesà l'usage privé du copiste et non des- tinees & une utilisation collectives. et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exempleet d'illustration, .toute représentation ou reproduction intégrale,ou par- tielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ayants cause,est illicite>> (alinéaler de l'article 40). Cette représentationou reproduction, par quelque procede que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnéepar les articles 425 et suivants du Code pénal. ISSN 107672896 O BRSTOM 1990 ISBN : 2-7099-0998-7 RE.LATlONS INTERETHNIQUES ET CULTURE MATÉRIELLE DANS LE BASSIN DU LAC TCHAD Actes du lllème Colloque MEGA-TCHAD Paris : ORSTOM 11 - 12 septembre 1986 5 Pages Daniel BARRETEAU, Henry TOURNEUX Avant-propos 7 Alain MARLIAC Discoursd'ouverture 9 Augustin HOLL Variabilitkmortuaire ettransformations culturelles dansla plaine péritchadienne 13 Werner VYClCHL Les languestchadiques et l'origine chamitique de leur vocabulaire 33 I-Ierrmcum JUNGRAITI-IMAYR Différentshkritages culturels et nonculturels h l'ouest et h l'est du bassin du Tchad selonles données linguistiques 43 Sergio BALDI Premieressai d'évaluation des emprunts arabes en haoussa 53 Pierre NOUGAYROL Langues et populations du nord-estcentrafricain 65 John P. HUTCHlSON Classementdes dialectes kanuri-kanembu B partir desverbes dela troisihe classe 81 CatherineBAROlN Pourquoiles Dam assimilent-ilsleursvoisins ? 95 Mette BOVIN Relationsinterethniques au Borno (Nigeria et Niger) : Culturematérieile et dichotomiehomrne/femme 103 6 Daniel BAFUGTEAU, MichhleDELNEUF La céramiquetraditionnelle giziga et mofu (Nord-Cameroun) : Etude cornparCe destechniques, des formes des et du vocabulaire 121 Christian SEIGNOBOS Note SUT poteriesles fa?ti&res du Nord-Cameroun 157 Louis PERRBIS, Michel DIEU Culture matérielle chez les Koma-@imb e des monts Almtika (Nord-Cameroun) : les gens de la bière de mil 17.5 VCronique de COLOMl3EE Instrumentsde musique et relations interethniques dansles monts du Mandara 183 Olivier NYSSENS Traditionorale et pouvoir rituel chez les Vam6 du Nord-Cameroun 213 Bernard LANIVIE Scolarisation,fonction publique et relationsinterethniques au Tchad 235 7 AVANT-PROPOS Daniel IIAKRE'I'EAU Henry 'I'OUKNEUX O RSTO M -LATA H CNRS-LACITOORSTOM-LATAH "Relationsinterethniques etculture matérielle", telétait le thème du 3&mecolloque du liéseauinternational derecherches comparativeshistoriqueset dansbassin le lacTchaddu (Méga-Tchad)qui s'est tenu jn Paris(ORSTOM) les 11 et 12 Septembre1986. Il a rep lesoutien financier du Laboratoired'Arch6ologie Tropicale et d'AnthropologieHistorique (LATAH) et dela Direction de l'hformation et de la Valorisation (DIVA) clc I'ORSTOM. Lesdeux premiers colloqucs du réseau Méga-Tchad ont déjjn donnC lieu li des publications clans la mhe collection : Langues et cultures dms le bussin du lacTchad (1987) et Le nrilieu et les Ironmes : Recherches conyurutives et historiqrtes dam le bassin dn luc Tcllud (1988). Dans le present ouvrage, on trouvcrn tlcs hdes d'archéologie, delinguistique, d'ethnographie et d'histoire.Elles portent sur les cinqpays du bassin du lac Tchad : Niger, Nigeria, Cameroun,Tchad ct RCA. NQUS reprendronsici quelques propos tenus par des auteurs poursituer très succinctementle sujet du colloque et la variétédes thèmesabordés. Augustin IIO1,L : "Les variations des modes d'inhumation sont-ellesaléatoires ou structurées ? En d'autrestermes, ces particularitéssont-elles porteuses d'informationsculturelles archéologiquementdktectables ? Si oui, sous quellesformes matérielles se manifestent-elles mieuxle ? C'estI'étude systérnatiquede ces variations dans lesmodes d'inhumation que 8 nousappelons variabilitk mortuaire. L'analyse visera B mettreen évidencedes covariations stables 2 plusieurs échelles ; nous rechercherons par la suitelessignifications potentielles des tendancesles plus marqueestermesen dynamique de socioculturelle.Les infCrences ainsiconstruites nous serviront B mesurerl'importance desdécouvertes deIIoulouf dans une perspectived'interaction interrégionale". Werner VYCICML : "Leslangues tchadiques, dont le reprksentant leplus connuest le haoussa,offrent lecurieux aspect d'un ensemblecombinant une structure essentiellement clmamitique avec un vocabulaireen grande partie soudanais". Herrnnann ~,~~~~~~~~r~~~~A~~~: "Diverses populations se sont rencontréesinfluencdeset mutueilement au cours deplusieurs millénaires ; celaaabouti B dessuperpositions et des croisements de cultures et de langues". Mette BOVIN : "Des calebasses sont euZtivr"es A Damaturupar lespaysans kanuri, distril-uies et vendues au marc116 pardes Peuls semi-sédentaires, d6core"es et utiliskes pardes individus appartenant B différentsgroupes ethniques ; quandles calebasses sont felées,elles sont r&yar&espar des Peuls nomades wodnabe. C'est comme si chaquegroupe ethnique participait h cesystème de circulation des calebasses". 1)anie.l BARRETEAU, Micl~itlc DELNEUF : "La même technique demontage par martelage au tampon, les instruments de montage et detraitement de finition [...] seretrouvent chez les populations ka p s i k i, j imi, gu6c et ma 1: a au cmur des monts Mandara. On peutétendre le champgéographique de ce procCdé jusqu'ri Sokoto, au Nigeriaoriental, pour la fabricationdes poteries ha u s a i...]. Ce dClail technico-culturelappliqué B une partie de la cultureInat6rieile permet d'établir une certain rapprochement entredifférents groupes ethniques de ianguetchadique des monts Mandara,tous situbs à l'estet au sud de Gudur,tous concerngs par les mhes phénomknesdemigrations, d't"anges mais aussi d'acculturation". l$crnard LRNNE : "Apporter 'des donnees chiffrges aussi av6rées quepossible etdes Cléments historiquessur le systPme scolaire et la fonctionpublique, et la placequ'y tiennent les diffkrentespopulations du Tchad". 9 DISCOURS D'OUVEIiTURE Alain MARLIAC ORSTOM-LATAH Au nom du Département B de 1'ORSTOM et plusspécialement du LATAH, je voussouhaite la bienvenueavec une attention plus particulièrepour nos collègues étrangers et provinciaux. Remercionsla DIVA de I'ORSTOM qui nous a consenticette annéeencore une aide financière permettant la sonorisationde cettesalle etl'installation d'un équipementvidéo adéquat. Nous pourronsaussi, grâce à elle,couvrir en partie les frais de certains participantsétrangers ou provinciaux. Aujourd'huis'ouvre la3ème réunion duréseau que nous sommesconvenus d'appeler "MEGA-TCHAD". Depuisla lère réunion tenue à l'ORSTOM presquedans l'intimité, linguistes etethnologues, géographes et historienssesont joints à nousetde nouvelles questionscommunes ont émergé. Cecisouligne combien l'initiative deD. BARRETEAU et W. TOURNEUXfut heureuse et mérite d'être soutenue. LeLATAH a, dès sa création,appuyé cette idée, car elle correspondait à l'un de sesthèmes premiers : établirl'histoire des ethnies pardes recherchespluridisciplinaires. Cette idée concernait en outre une région où lesrecherches anthropologiques sont nombreuses et anciennes. Dans la mesure deses moyens, le LATAH a pris part d'abord à l'organisationdes 2ème 3èmeet réunions, à l'organisationde l'exposition au CEDID, à la préparation et à la diffusion du bulletin nO1 Méga-Tchad. Il sertdonc de cadre administratif et scientifique pournos reunions auxquelles certains de ses membresparticipent directementd'ailleurs par des communications. Compte tenu du dCveloppement de notre r6seau et dudCsir du LATAH d'approfondirles problèmes théoriques et méthodologiques impliquéspar l'objectif choisi - Rechrrches conjointes SUI' l'histoire dans le bassin du lac Tclzad - je souhaiteprendre le risque, avant mEme les communications etdiscussions, d'ouvrir cette rCunion par un appelpressant. Promouvoirdes recherches pluridisciplinaires sur l'histoire des ethniessemble devoir être autre chose que le simple alignement ou la juxtapositiondeconnaissances. Je nenierai pas, bien sûr, l'importancedes Cchmges qui ont eu lieu parle passé et auront lieu durantcette 3ème session.Je ne pense pas cependant que notre r6seau puisse se contenterde monologues croisés. Si nous nous accordonssur l'objectif, il doit en d6coulerune definition del'objet commun & étudieretune mise au claird'axes derecherches conjoints. Jene m'étendrai pas surce que j'ai d6j& dit lors de notre 2ème réunionpropos de cet objet cornun : la cultlal-e nlate"riel1e. Faut-il rappeler que c'est le seulchamp communaux disciplines prCsentes, etqui autorise une ampleur chronologique dépassant les quelques&cles oh sont confinCs beaucoupd'entre nous ? Cetobjet est susceptible d'autres approches, bien sûr,car il est dans la dépendancede la totalitéculturelle etsocio-economique ; mais je penseque nous ne sommes pas encore ii ce niveau d'etude pourl'ensemble de la rCgion. Nousmanquent les descriptifset un langage commun. A cejour, ce sontsurtout lesuchéologues quiont engagé, soit sur le versantarchéologique, soit sur leversant ethnologique, Ie processusde constitution de corpus de la culellre matCrielle et de dCfinition d'unlangage commun. C'est un domainepour eux familier. Se sontjoints A ceteffort -