Archéologie D'un Territoire De Colonisation En Algérie. La

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Archéologie D'un Territoire De Colonisation En Algérie. La ARCHÉOLOGIE D’UN TERRITOIRE DE COLONISATION EN ALGÉRIE. LA COMMUNE MIXTE DE LA CALLE (1884-1957). Christine Mussard To cite this version: Christine Mussard. ARCHÉOLOGIE D’UN TERRITOIRE DE COLONISATION EN ALGÉRIE. LA COMMUNE MIXTE DE LA CALLE (1884-1957).. Histoire. Aix Marseille Université, 2012. Français. tel-01671015 HAL Id: tel-01671015 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01671015 Submitted on 5 Jan 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. AIX MARSEILLE UNIVERSITÉ ARCHÉOLOGIE D’UN TERRITOIRE DE COLONISATION EN ALGÉRIE LA COMMUNE MIXTE DE LA CALLE 1884-1957 CHRISTINE MUSSARD Sous la direction de Francis SIMONIS À Bruno, À Marjorie, Alice et Arnaud. À mes parents. 2 REMERCIEMENTS J’ai bénéficié pendant ces quatre années d’un accompagnement exceptionnel. Je tiens à remercier particulièrement : Les membres de la direction de l’IUFM qui m’ont accordé une décharge doctorale allégeant mon service d’enseignement. Toute l’équipe des formateurs d’histoire- géographie pour leur soutien, et en particulier Nathalie Rezzi et Laurent Escande. Xavier Daumalin, pour sa confiance et son soutien. Didier Guignard, pour ses conseils avisés et sa grande disponibilité. Nicolas Michel, dont les remarques et les recommandations m’ont aidée à mieux cerner mon sujet. Toutes les personnes qui m’ont permis d’avancer dans ma réflexion : André Brochier, Jacques Budin, Françoise de Barros, Hélène Blais, Jean-Marc Fevret, Pierre Gombert, Frank Paris, Ouanassa Siari Tengour, Sylvie Thénault, Hugo Vermeren. Le personnel des ANOM, attentif et disponible. Les membres de l’Amicale des Callois : Christiane et Norbert Gasnier, Alexandre Bethot. Les membres du CDHA et parmi eux Joseph Perez et Alain Gibergue. Francis Simonis, mon directeur de thèse, qui m’a accompagnée avec bienveillance et exigence. Son soutien pendant ces derniers mois de travail a été extrêmement précieux. Je remercie ma famille, et tout particulièrement mon époux Bruno Mussard et mes enfants pour leur infinie patience. 3 AVERTISSEMENT Sigles et abréviations utilisées : ANOM : Archives Nationales d’Outre-Mer BOGGA : Bulletin Officiel du Gouvernement Général de l’Algérie CM : commune mixte CPE: commune de plein exercice JOA : Journal Officiel de l’Algérie GGA : Gouvernement général de l’Algérie SAP : Société Agricole de Prévoyance SAR : Secteur d’activité rurale SAS : Sections Administratives Spécialisées SIP : Société Indigène de Prévoyance Vocabulaire : Indigènes, Français de statut local, Français musulmans, les dénominations présentes dans nos sources sont variées pour désigner les populations colonisées. Privilégiant une approche contemporaine, au sein d’une étude étendue sur la majeure partie de la période coloniale, nous choisissons de les désigner par le terme Algériens. Par « Algériens », nous entendrons l’ensemble des Français nés et vivant en Algérie. 4 LEXIQUE achour : impôt arabe sur les récoltes. agha : officier de haut rang à l’époque ottomane, puis titre honorifique attribué à certains caïds arch : tribu, bien en indivision tribale bachaga : à l’époque ottomane, chef ayant plusieurs aghas sous ses ordres, puis titre honorifique attribué à certains caids bordj : maison fortifiée, bastion. caïd : à partir de 1919, le terme se substitue à celui de « adjoint indigène » et désigne un auxiliaire de l’administration française responsable d’un douar. daïra : sudivision de la wilaya dans l’organisation administrative de l’Algérie actuelle. djemaa : assemblée de notables dans un douar. douar : groupe de tentes, puis entité aministrative créée par le sénatus-consulte de 1863 (douar-commune). harki : supplétif engagé dans une formation paramilitaire, la harka. hokkor : impôt arabe sur les récoltes dans le Constantinois. ichtirâk : impôt patriotique perçu par les forces du FLN. khammès : métayer touchant le cinquième de sa récolte khaddar : khammès travaillant à l’exploitation du tabac. khodja : secrétaire, écrivain arabe, interprète. mechta : village, hameau. Les douars-communes comportent plusieurs mechta. melk : bien en indivision familiale. meshoul : pendant la guerre d’Algérie, responsable d’une mechta dans l’organisation administrative du FLN. mintaqa : pendant la guerre d’Algérie, subdivision de wilaya. moghazni : supplétif dans les Sections Administratives Spécialisées. nahia : pendant la guerre d’Algérie, subdivision de mintaqa. spahi : cavalier indigène employé dans le corps expéditionnaire français en Algérie. wilaya : pendant la guerre d’Algérie, subdivision du territoire définie par le Congrès de la Soummam : Après l’indépendance, subdivision administrative (département). zekkat : impôt sur le bétail. 5 6 INTRODUCTION Du terrain au territoire 20 mai 2010. L’avion se pose à Annaba à 13h30, 12h30 heure locale. Cet aéroport est le plus proche de la ville d’El Kala, point de départ d’une visite qui va nous permettre de découvrir in situ notre objet d’étude. Nous faisons nos premiers pas sur le sol algérien, auquel aucune attache particulière ne nous lie, au sein d’un groupe de Français originaires de la ville qui y reviennent régulièrement. Ils ont accepté notre présence et nous ont aidés à préparer quatre journées de visite et de travail. Alexandre Berthot, membre de « L’amicale des Callois et Amis de La Calle » est notre guide dans ce court périple 1. Au moment où nous découvrons les lieux, deux années d’étude nous ont permis de nous familiariser avec l’espace local. La manipulation de cartes, l’analyse des modalités de la colonisation de cette région nous ont amenée à définir les traits saillants d’une représentation mentale : toponymie des lieux, réseau hydrographique, lacs, formes du relief. Tous ces éléments permettent de se situer et de contextualiser le séjour. A la sortie de l’aéroport, des Algériens nous accueillent, amis d’enfance de nos compagnons de voyage. Ils nous accompagneront dans la plupart des visites et n’auront de cesse de répondre à toutes nos questions. Nous prenons un car qui va nous conduire jusqu’à El Kala, ville portuaire de la daïra du même nom, dans la Wilaya du Tarf 2. Elle se situe à une vingtaine de kilomètres de la Tunisie. Pour rejoindre ce port, une heure de route est nécessaire, par une voie littorale reliant l’ancienne Bône à notre point d’arrivée,puis à Tunis. Elle relie les confins de l’Est algérien au reste de la région, anciennement département de Constantine. Les paysages défilent, jalonnés de constructions inachevées, de champs. L’oued Seybouse traversant la plaine rompt la monotonie du trajet. Le port d’El Kala nous apparaît au détour d’un virage, exceptionnel par la beauté du site. Ses liens 1 Cette association est basée à La Ciotat. 2 La wilaya est une division administrative équivalente au département. Elle est composée de plusieurs daïra qui regroupent un ensemble de communes. 7 à la France sont anciens. Avant d’abriter, en 1623, l’établissement de la Compagnie d’Afrique, le port est investi à l’ouest, dès 1550, par Thomas Lencio qui fonde le site Bastion de France, dont la renommée est liée à la pêche et à la vente du corail, servant de monnaie d’échange avec les épices du Levant. Cet épisode est repris à l’aube du centenaire de la présence française en Algérie, le 29 mars 1929, par l’adjoint au maire d’Alger, Louis Filippi, qui évoque « les premiers pionniers de notre civilisation en pays barbaresque [qui ont fondé] un premier village de colonisation qui fut l’héroïque ancêtre de tous nos villages d’Algérie 3.» Cette commune portuaire est dite, pendant la période coloniale, de plein exercice, c'est-à-dire semblable dans son fonctionnement administratif, à la commune métropolitaine. Une promenade sur le port et ses environs nous permet de découvrir les vestiges de la présence française, notamment le cimetière marin et l’église Saint Cyprien, partiellement délabrée. Vers l’intérieur, à la croisée de deux rues, les anciens locaux du siège de l’administrateur de la commune mixte accueillent les services municipaux actuels. Ils sont le seul lien concret avec la circonscription que nous étudions. Le territoire de l’ancienne commune mixte s’étirait au sud du port. Il s’étendait sur 160 000 ha selon une forme triangulaire, dont la base au nord épousait la commune de plein exercice et la côte méditerranéenne. Limité à l’est par la frontière avec la Tunisie, et jouxtant à l’ouest la commune mixte de l’Edough, il pointait vers le sud jusqu’à Souk Ahras. La circonscription englobait alors huit villages et quatorze douars. Des déplacements à bord d’un taxi nous amènent à visualiser certains de ces anciens villages qui furent de petits centres destinés à l’installation des Européens. La plupart ont retrouvé leur toponymie originelle. Nous nous rendons d’abord à El-Aioun, anciennement Lacroix, qui jouxte la frontière tunisienne. Le centre partiellement abandonné par les colons est aujourd’hui une ville moyenne. Plus à l’est, l’ancien village du Tarf, qui a conservé ce nom, est le chef-lieu de la Wilaya. Les locaux de la préfecture et de l’université, rutilants, témoignent d’une ville en croissance. Pour y parvenir, nous traversons la plaine d’Ain Khiar, cultivée et irriguée. Nous empruntons des pistes en terre qui percent un épais couvert de maquis. L’ensemble de cette région est néanmoins humide et marécageux, partiellement inscrit aujourd’hui dans un parc naturel protégé. Plusieurs lacs marquent les paysage au nord : Lac des Oiseaux au nord-est ; lac Tonga, Mellah et 3 Cité par Martini (L.), « Bastion de France. La costa che guardano li Francesi in Barbaria », Corses et Outre- Mer, Ultramarines n°22, 2002, p.21.
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