Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/

Le 28 avril 1912, Hubert Lyautey est proclamé commissaire- résident général du Maroc.

Date : 28 avril 2015 Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :  Frontex : la répond à l’appel du Conseil européen  L’armée française de peut plus répondre aux exigences de Bercy – Hollande intervient 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :  Les trois âges de l’impuissance européenne  L’agressivité chinoise renforce l’alliance entre Tokyo et Washington  Arnaud Danjean : « il faut envisager un blocus des ports libyens » 3) Armements - Industries - Économie :  La fiabilité du moteur de l’avion F-35 mis en cause  Grèce : le dilemme de la BCE  Dix ans après son premier vol, quel avenir pour l’A 380 ?  Géosocle : des données encore plus précises 4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :  Le 1er RHC reçoit le 88ème séminaire jeunes de l’IHEDN  Le Cassard, activité de coopération avec la marine libanaise  Les ambassadeurs finissent leur préparation en Corse 5) Zones de conflits :  Alors que l’Etat islamique veut enrôler de forces des jeunes à Derna, l’Egypte sur le point de lancer de nouveaux raids  "Des centaines de corps" trouvés à Damasak: Boko Haram sème encore la terreur  El Nosra revigoré : par qui ?  Irak : les milices chiites, carte sectaire contre Daech 6) Renseignements et menaces :  Coup de semonce de la Marine finlandaise contre un sous-marin non identifié  L’ONU rejette la solution militaire contre l’immigration clandestine – les Européens dans l’impasse politique  Syrie : pourquoi Bachar el-Assad est menacé  « Nous ne permettrons pas que l’Iran fournisse des armes modernes au Hezbollah » affirme Israël 7) Sécurité intérieure :  Pierre Péan : « la mafia corse, c’est la part d’ombre de la République » 8) Énergie environnement climat :  Non, la tuberculose n’est pas une maladie du passé !  Le scénario de la « faibleflation » chahuté par le rebond du pétrole  Les résultats de GDF Suez baissent fortement au premier trimestre à cause de la chute des prix du pétrole 9) Géopolitique de la culture :  Armes nucléaires : le Chef de l’ONU dénonce un retour à la mentalité de la guerre froide  Bush, Clinton, quelle importance ? 10) Géopolitique de l’information :  Cérémonie de célébration des 150 ans de l’Union internationale des télécommunications, au salon de l’Horloge  Allemagne : EADS sur écoute, Berlin dans l’embarras  Brevets, interDigital fait plier Microsoft  Wordpress : une faille critique affecte plusieurs versions récentes  Facebook ajoute les appels vidéo à « Messenger » 11) Jour après Jour : le 28 avril 12) Revue de presse internationale en langue étrangère :  At the Pentagon, Carter looks to a bygone era as a way to the future  Japan’s wartime past still a volatile issue as prime minister visits Obama  Russia eyes Argentinean energy role  Clinton Foundation Admits ‘Mistakes’ in US Tax Filing  Iran intercepts Cargo Ship, US Moves to Respond 13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à : [email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ». 1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS  THEME 1 - 1 : Frontex : la France répond à l’appel du Conseil européen Source, journal ou site Internet : DICOD Date 28 avril 2015 Auteurs : Communiqué de presse Adressé par Jean-Claude Tourneur

Face à la tragédie de la situation humanitaire en Méditerranée, le Conseil européen a décidé le 23 avril 2015 de renforcer la présence de l’Union européenne en mer, afin d’« éviter toute nouvelle perte de vies humaines ». Face à l’urgence de cette situation, le Président de la République s’est engagé à mettre à disposition de l’agence FRONTEX un bâtiment de la marine nationale. L’aviso Commandant Birot a rejoint hier la zone de l’opération Triton où il patrouille dans un secteur s’étendant du sud de la Sicile au sud de l’Italie. La France est ainsi parmi les premières nations européennes à répondre à l’appel du Conseil européen en fournissant un bâtiment à l’opération Triton. La rapidité de cette réponse est rendue possible grâce au dispositif permanent de la marine nationale en Méditerranée. Avant d’entamer sa mission, l’aviso Commandant Birot a rejoint le port italien de Brindisi dans la journée du samedi 25 avril où l’équipage a embarqué du matériel médical et sanitaire du Service de santé des armées (SSA), acheminé depuis la France par un avion de la marine nationale.

THEME 1 - 2 : L’armée française de peut plus répondre aux exigences de Bercy – Hollande intervient Source, journal ou site Internet : la Tribune Date : 28 avril 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

L'armée française a engagé près de 10.000 soldats sur des opérations extérieures, et 10.000 dans le programme Sentinelle. Alors que Bercy exige de nouvelles économies, l'armée française tire la sonnette d'alarme. D'après elle, ses différentes missions, sur les théâtres extérieurs ou intérieurs sont menacés par les réductions d'effectifs et la baisse des investissements. Le président de la République doit rendre ses arbitrages mercredi. Alors que la France a multiplié les opérations impliquant ses forces armées, il est demandé à celles-ci de nouveaux efforts budgétaires. Cette fois, le ministère de la Défense a choisi l'affrontement avec Bercy. François Hollande reprend donc le dossier en main et va rendre des arbitrages mercredi. Le gouvernement est coincé entre ses initiatives de sécurité prises au lendemain des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher en janvier dernier, et sa loi de programmation militaire (LPM) engagée fin 2013 et qui prévoit la baisse des effectifs de l'armée française de près de 34.000 personnes. OPERATION SENTINELLE Sauf que, outre les opérations extérieures qui mobilisent près de 10.000 soldats sur différents théâtres (Centrafrique, ...), l'armée française a engagé près de 10.000 soldats dans le programme Sentinelle. Ce programme qui a pour vocation de surveiller et défendre les différents lieux de culte et les endroits sensibles à travers le pays. Face à cette réalité, François Hollande avait déjà décidé de sauver autour de 7.000 postes sur les 34.000 prévus par la LPM. Mais, pour l'Etat-major de l'armée, cela ne suffira pas, il faut en sauver encore 11.000 pour assurer toutes ces missions. L'armée estime également que, compte tenu des opérations extérieures, les troupes risquent de manquer de matériels car celui-ci s'use. L'investissement pour maintenir le niveau d'équipements des troupes est estimé entre 5 et 10 milliards d' d'ici à 2019. FAIBLE INFLATION ET BAISSE DU PETROLE Pour Bercy, des économies sont possibles grâce à la baisse des cours du carburant, mais également en vertu d'une inflation ralentie. Le ministère de l'Economie estime que l'armée peut économiser entre 3 et 4 milliards d'euros sur ces deux leviers. La Défense répond que, même si le prix du carburant a baissé, la consommation a fortement augmenté en raison de la multiplication des opérations extérieures. François Hollande rendra ses arbitrages mercredi 29 avril. 2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN : THEME 2 - 1 : Les trois âges de l’impuissance européenne Source, journal ou site Internet : Télos Date : 27 avril 2015 Auteur : Jean-Louis Bourlanges Adressé par Jean-Claude Tourneur

L’Europe est sortie de l’Histoire quelque part entre 1939 et 1945. Depuis lors, elle n’en n’a jamais retrouvé le chemin. Son impuissance internationale, diplomatique ou militaire, est bien le fil rouge de son destin au cours de son passé récent. Non que l’Histoire ait compté pour peu dans ses aventures du dernier demi-siècle : sans la Guerre froide, la menace soviétique, le rapt de la moitié du continent et la vigilance américaine sur le reste, les Européens ne se seraient ni réunis ni mobilisés ni organisés. C’est la guerre de Corée qui soutient l’ambition des premières communautés européennes. C’est la crise de Berlin qui scelle la réconciliation franco-allemande. C’est la menace des SS 20 soviétiques qui relance l’Union, débouche sur le marché intérieur et conduit à la création de l’. Ce que la guerre froide donne à l’Europe d’une main, elle le lui reprend toutefois de l’autre. Elle offre aux peuples européens la clé de leurs retrouvailles mais elle leur ferme la porte de la puissance. Les armes de destruction massive sont désormais ailleurs. Dans le nouvel ordre du monde, l’Europe est le gibier et non le chasseur. La guerre des deux grands fonde l’Union des six petits mais tout aussitôt la mutile. A la Communauté européenne, l’apurement du passé, la réconciliation des peuples, la modernisation des économies et des sociétés. À la communauté atlantique, ce que Zbigniew Brzezinski nomme « le grand jeu » : l’avenir du camp de la liberté, le sort de la paix, le destin du monde. Malgré les efforts, vite découragés, du Général de Gaulle, la Communauté européenne demeure un avant-poste de l’Empire occidental. Ce sera l’honnêteté et le courage de François Mitterrand que de ne pas biaiser avec cette réalité-là et de tenir à Bonn le 23 février 1983 le discours que les Français répugnent le plus à entendre, à savoir que les solidarités européenne et atlantique, loin de se contredire, se fortifient mutuellement. La fin de l’ère brejnevienne et l’effondrement de l’Union soviétique ouvrent l’âge de l’utopie. L’Occident joue les ravis de la crèche et découvre la triple illusion de la « mondialisation heureuse » (Alain Minc), de « l’hyperpuissance américaine » (Hubert Védrine) et de « la fin de l’Histoire » (Francis Fukuyama). L’Europe qui avait renoncé à la force se prend à rêver que désormais le monde entier la suit et que sa soft idéologie, ce cocktail sucré de doux commerce, d’ingérence droitdelhommiste et de développement humanitaire, est devenu la loi du genre humain. Les années quatre-vingt-dix entretiennent les Européens dans l’idée que l’accès à la politique leur est à nouveau ouvert, non pas parce qu’ils seraient devenus grands mais parce que la politique serait elle-même devenue petite. L’intuition est juste : la substitution des tensions locales et des conflits régionaux à l’affrontement bipolaire des décennies précédentes justifie le repli américain et devait rendre la relève européenne obligatoire. Le problème, c’est que l’apparition des nouvelles responsabilités coïncide avec un affaissement sans précédent des volontés. Les solidarités européennes se relâchent, le projet commun se délite, les fièvres identitaires balkanisent l’avenir et démembrent jusqu’aux vieilles nations historiques du continent. Malgré l’horreur prémonitoire de la guerre de Bosnie, les Européens ont la prétention de couler des jours tranquilles dans un monde supposé ressembler à la bulle dans laquelle ils se sont habitués à vivre. Les Américains plient discrètement bagage. L’OTAN devient son propre fantôme. Peu importe car la menace paraît elle-même avoir pris congé. Bienvenue dans le monde des Bisounours, les Européens en sont les rois ! Le malheur des Européens, c’est que leur pacifisme aura couru plus vite que la paix. Le 11 septembre 2001, l’Histoire tord son cou à l’illusion lyrique engendrée par l’effondrement du socialisme réel. L’illusion ou les illusions car dans le sillage de la terreur islamiste, les vainqueurs de 1989 sont rattrapés sur tous les terrains. C’est d’abord la fin de l’histoire qui est renvoyée à une date ultérieure : l’extrémisme religieux, la dichotomie chinoise du capitalisme et de la démocratie, la fausse-couche du printemps arabe, la monstrueuse synthèse poutinienne de Soljenitsyne et du KGB font à nouveau des valeurs de liberté, d’égalité et de laïcité chères aux Européens un capital précaire et menacé. Brandie à contretemps et à contre-emploi, l’hyperpuissance américaine s’enlise dans les sables du Moyen-Orient. Les Etats-Unis demeurent les premiers mais ne sont plus les seuls. C’est un monde anarchique et multipolarisé qui succède en fait à l’ordre bipolaire de la guerre froide La globalisation, inévitable mais dérangeante, se révèle enfin « moins heureuse » qu’asymétrique et, pour reprendre l’image célèbre de Warren Buffett, la crise, comme la mer qui se retire, révèle les baigneurs sans maillot : ce sont les Européens. Bref, après dix ans d’interlude, le tragique a fait son grand retour. Mars a repris ses droits sur Vénus. Les conquêtes de la Révolution de 1989 sont partout battues en brèche : le « rêve européen » célébré par Jeremy Rifkin s’efface et avec lui l’espoir d’un ordre planétaire régulé par le droit et la coopération internationale. De la Mauritanie jusqu’au Cercle polaire, l’étau se resserre sur des peuples européens désarmés, démobilisés et mal-unis. Face à l’agressivité multiforme et virulente qui l’entoure, l’Union européenne est plus démunie que jamais. Sa politique de défense et de sécurité reste hypothéquée par l’existence des deux écueils traditionnels, ceux-là même qu’avait relevés Nicole Gnesotto dans La Puissance et l’Europe (Presses de Sciences Po, 1998). Premier écueil, la toujours introuvable répartition des rôles entre Américains et Européens. Ce n’est pas parce que les premiers en font moins que les seconds peuvent en faire plus et prendre la relève d’un tuteur défaillant. Il n’y a plus guère que 20 000 soldats Américains en Europe contre plus de 200 000 aux heures chaudes de la guerre froide mais l’OTAN demeure le point de passage obligé d’une cristallisation collective de l’ambition européenne. Second écueil, l’absence de tout modèle institutionnel viable pour l’Europe de la défense. Maastricht a, et c’était inévitable, enfermé une éventuelle politique de défense et de sécurité commune dans les limites de l’Europe intergouvernementale, c’est-à-dire dans celles d’une coopération mal ajustée de moyens nationaux disparates et redondants. Ce choix, d’autant moins récusable que les plus vaillants de la bande, la France et le Royaume-Uni, sont aussi les plus allergiques à la dimension fédérale de l’entreprise, est en lui-même, une promesse de gaspillage et d’inertie. Il y a plus grave encore : le pacifisme intrinsèque d’une Union construite pour faire la paix, éliminer la violence, substituer le règne du droit aux rapports de force. Tocqueville l’a montré : une collectivité humaine ne peut construire son action internationale sur le mépris des principes et des valeurs qui fondent le pacte social qui la constitue. L’Union européenne est une invention de héros fatigués. Ces peuples épuisés se sont retrouvés pour éradiquer la violence qui les avait quasiment détruits. Leur allergie à la puissance est consubstantielle au contrat qui les lie. Circonstance aggravante, à Copenhague en 1993, les Européens ont choisi de faire de leur union non pas l’expression d’une entité géopolitique particulière vouée à la défense et à la valorisation d’un héritage historique déterminé mais celle d’une communauté de valeurs sans frontières et d’extension quasi- indéfinie, une communauté qui n’aurait rien à défendre que des principes universels et n’imaginerait pas de le faire autrement que par les moyens du droit. Comme Kant, l’Europe a les mains pures mais elle n’a pas de mains. Il y a donc péril en la demeure. En matière de sécurité, de défense de nos intérêts et de protection de nos valeurs, le compte n’y est pas. Les Européens ont sauvé l’euro du naufrage en rompant avec les fausses prudences – ni ingérence, ni solidarité – du traité de Maastricht. C’est une révolution comparable que l’Europe doit conduire dans l’ordre international. On voit aisément les initiatives à prendre. Il faut d’abord réaffirmer les responsabilités communes des membres de l’Union européenne face aux menaces de tous ordres qui les assaillent, menaces qui ne peuvent être combattues que par un supplément clairement assumé de solidarité. Il faut en second lieu que l’Union se dote au plus haut niveau de responsabilité politique d’un instrument permanent et proprement européen de définition de ses intérêts vitaux, d’évaluation des menaces potentielles et de programmation des moyens nécessaires pour y parer. Ce devrait être la mission prioritaire de Federica Mogherini que de construire cet instrument. Il faut enfin mettre un terme à la décélération suicidaire de nos dépenses militaires et engager un programme cohérent de mise à niveau qualitative et quantitative des forces armées européennes. Historiquement, trois États européens ont des responsabilités éminentes en la matière : la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne. Le Royaume-Uni paraît aujourd’hui trop incertain de sa vocation européenne et de ses responsabilités internationales pour faire la course en tête. Sous la responsabilité d’Ursula Von der Leyen, la République fédérale s’engage à pas comptés sur la voie d’une prudente restauration de ses capacités et de ses ambitions militaires mais le chemin à parcourir est encore long au pays du « pacifisme rationnel ». La France a, quant à elle, à la fois le devoir et les moyens d’engager le mouvement et peut-être même de fixer le pas. À une seule condition, c’est de cesser de voir dans la diminution de la dépense militaire l’instrument quasi-exclusif (80%) de la réduction des dépenses de l’État. Sur le théâtre européen, notre pays a brillé ces dernières années par son absence et ses inconséquences. N’y aurait-il pas là matière à retrouver une autorité perdue ?

THEME 2 - 2 : L’agressivité chinoise renforce l’alliance entre Tokyo et Washington Source, journal ou site Internet : Les Echos Date : 28 avril 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur En visite aux Etats-Unis, le Premier ministre japonais va plaider pour un renforcement de l’alliance stratégique entre les deux pays. Pour Shinzo Abe, l’aggravation des tensions avec la Chine justifie une coopération militaire accrue. C’est un souvenir de début 1960. Shinzo Abe est âgé cinq ans. Venu retrouver son grand-père, Nobusuke Kishi, alors Premier ministre du pays, il aurait entendu les étudiants d’extrême gauche protester dans la rue de la capitale nippone contre la récente signature d’un nouveau traité historique entre Tokyo et Washington. Pour la première fois, les Etats-Unis, qui, après leur victoire de 1945, avaient surtout considéré l’Archipel comme une base militaire géante pour leurs troupes, venaient d’accepter de faire du Japon un véritable allié et promettaient de lui venir en aide s’il venait à être attaqué. Cinquante-cinq ans plus tard, Shinzo Abe, à son tour Premier ministre, est cette semaine à Washington pour proposer une nouvelle mise à niveau de cette alliance. Jamais les deux pays n’ont semblé avoir besoin autant l’un de l’autre. Après la fin de la guerre froide et la disparition de la scène géopolitique de leur ennemi communiste commun, la légitimité de leur partenariat avait pourtant été questionnée. A l’époque, la Chine se masquait encore derrière une rassurante théorie dite de « l’émergence pacifique » : Pékin expliquait aux deux plus grandes puissances économiques mondiales qu’il avait tant à faire pour sortir son territoire du Moyen Age qu’il ne pouvait se mêler des affaires de la planète ou contester la suprématie américaine dans la région. « Emergence agressive »

Ce sont finalement d’autres menaces qui ont alors poussé Washington et Tokyo à cultiver leur alliance. Et notamment la Corée du Nord qui avait repris, dans les années 1990, le rôle du méchant en tirant des missiles balistiques au-dessus du territoire japonais, puis en multipliant les tests nucléaires. Depuis, la Chine a arrêté de faire semblant et a enclenché son « émergence agressive ». Revancharde, elle remet en cause, systématiquement, le consensus sur de nombreux différends territoriaux à ses frontières, mais aussi en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale. Elle harcèle au quotidien le Japon près des îles Senkaku, qu’il contrôle, et impose brutalement sa présence sur des récifs coralliens situés tout près des Philippines, de la Malaisie ou du Brunei, mais à 1.000 kilomètres des côtes chinoises. Shinzo Abe est convaincu que cette poussée chinoise représente, à moyen terme, la plus grande menace contre son pays. Depuis son retour au pouvoir, fin 2012, il s’est donc efforcé de mieux préparer sa nation à l’aggravation des tensions avec Pékin. Il a notamment dopé le budget de la défense et autorisé les industriels du pays à envisager des exportations de matériel militaire, afin de réduire le coût de développement des équipements proposés à l’armée nippone. Il a aussi encouragé une réinterprétation de la Constitution afin de permettre aux troupes du pays de venir éventuellement au secours d’une nation amie qui se retrouverait agressée.

Bienveillance de Washington

Ce mercredi, lors d’un discours historique devant le Congrès, Shinzo Abe va vendre cet activisme et expliquer que les Etats-Unis peuvent enfin compter militairement sur le Japon. Son message sera entendu avec réconfort à Washington, où l’agressivité chinoise inquiète tout autant. L’Amérique a terriblement besoin d’un Japon plus impliqué dans les affaires régionales. Barack Obama et Hillary Clinton ont bien théorisé un « pivot » vers l’Asie, mais leurs contraintes budgétaires et le détournement d’une large partie de leurs ressources vers les conflits au Moyen-Orient ont handicapé ce virage géostratégique, au point de faire douter certains de leurs alliés dans la région de la véracité des promesses américaines. Washington a vu, ces dernières semaines, avec horreur nombre de ses partenaires intimes céder aux chants de Pékin et rejoindre l’AIIB, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, dessinée par le pouvoir communiste. La Corée du Sud et l’Australie ont notamment « trompé » Washington. Un seul fidèle n’a pas trahi : le Japon. Pour ne pas entamer cette loyauté, les Etats-Unis sont prêts à tolérer certains écarts de Tokyo, et notamment les tentations révisionnistes de Shinzo Abe, qui veut imposer une nouvelle lecture « moins masochiste » du rôle de son pays dans la Seconde Guerre mondiale, malgré le courroux de la Corée et de la Chine qui ont souffert des atrocités commises, à l’époque, par l’armée impériale. Certes, Washington aimerait que le Premier ministre japonais travaille à un rapprochement avec la Corée du Sud, leur autre partenaire clef dans la zone, mais ils ne vont jamais risquer de braquer par des remontrances trop pointues le pouvoir japonais, tant ils sont ravis de voir enfin émerger un allié plus téméraire dans la région.

THEME 2 - 3 : Arnaud Danjean : « il faut envisager un blocus des ports libyens » Source, journal ou site Internet : L’Opinion Date : 28 avril 2015 Auteur : Arnaud Danjean Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Arnaud Danjean, eurodéputé UMP, spécialiste des questions de défense, siège à la commission des affaires étrangères du Parlement européen.

L'Union européenne doit-elle s'engager militairement pour contrôler l'immigration en provenance de Libye ?

S'il n'y a pas de solution militaire à cette crise, l'emploi de moyens militaires peut être utile. D'abord pour renforcer le dispositif aéronaval de patrouilles et de sauvetage au large de la Libye, comme l'Italie le demande. Beaucoup d'Etats membres, dont la France, étaient jusqu'à présent très réticents, mais ce tabou est en train d'être levé. Le sauvetage, c'est bel et bien, mais d'une certaine manière, lorsque nous intervenons, c'est déjà trop tard. Cela ne tarit pas le flux et crée même un appel d'air. Nous devons être plus rigoureux. Je crois qu'il faut aller plus loin et étudier l'idée d'une forme de blocus des ports libyens. Les bateaux utilisés par les passeurs ne sont pas des rafiots de fortune et ils ont besoin d'infrastructures portuaires. On peut imaginer un dispositif naval aux abords des quelques ports libyens d'où ils partent, pour dissuader les départs. Certes, devant la perspective d'un tel dispositif plus offensif, des Etats membres vont exiger un mandat des Nations unies, qui permettrait de lever les hypothèques juridiques et diplomatiques. Reste la question de la destruction des bateaux. Ce ne peut pas être la priorité, mais il faut garder cette option ouverte et ne pas se l'interdire, en sachant que ce n'est pas facile, ni juridiquement, ni opérationnellement. Nous avons l'expérience de la Somalie. Après plusieurs années de discussions, l'opération européenne antipiraterie Atalante a été autorisée à intervenir sur le rivage, mais il n'y a qu'une ou deux actions de la sorte, tant les règles d'engagement sont complexes. D'autant que, dans le cas libyen, les passeurs ne manqueront pas d'utiliser les réfugiés comme boucliers humains. Vous êtes un européen convaincu. Que répondez vous à ceux qui dénonce une Europe manquant plus généralement d'ambition ?

Je ne veux pas exonérer les institutions de leurs responsabilités, en particulier la Commission, dans cette Europe molle du genou. Mais on ne découvre pas l'existence d'une bureaucratie un peu lourde et un peu lente... Nous avons trop tendance en revanche à exonérer les Etats membres, surtout les plus grands. Ce qui fait défaut, ce sont leurs initiatives pour contourner la bureaucratie européenne, en insufflant du volontarisme et du dynamisme. A cet égard, l'affaissement, économique et institutionnel, de la position française se fait sentir. Au Conseil européen, la position des Etats est souvent “wait and see”.

L'UE fait pourtant face à des crises sérieuses, avec la Grèce ou l'Ukraine. Que faire ?

Avec la Grèce, je ne fais partie des indulgents. Il y a une spécificité de la mauvaise gouvernance de ce pays. Les autres pays soumis à des politiques d'austérité, comme le Portugal, la Lettonie ou l'Irlande, vont mieux. La Grèce est le seul patient qui continue à poser des problèmes. Certes, une forme de restructuration de sa dette est inévitable, mais dans un contexte de négociations aussi dures, avec un gouvernement aussi démagogique à Athènes, nous ne sommes plus dans le rationnel. Quant à la Russie, je suis pour la fermeté mais sans zèle. Le contentieux est lourd sur l'Ukraine, mais il faut voir comment la Russie se comporte et on peut envisager une désescalade dans les sanctions. Sans naïveté et illusions, il faut remettre le dialogue entre l'UE et la Russie au bon niveau, celui de relations géopolitiques et stratégiques entre voisins et non en faire, comme l'UE l'a trop fait dans le passé, une affaire technique et commerciale. Mais pour dialoguer, il faut être deux. Le pouvoir russe n'a pas toujours montré une grande disposition à un dialogue constructif.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : La fiabilité du moteur de l’avion F-35 mis en cause Source, journal ou site Internet : Zone militaire Date : 28 avril 2015 Auteur : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les rapports au sujet de l’avion dit de 5e génération F-35 Lightning II, en cours de développement chez Lockheed-Martin, se suivent et se ressemblent. Dans l’un d’entre eux, publié le 14 avril par le Government Accountability Office (GAO), l’équivalent américain de la Cour des comptes, la fiabilité du moteur F-135, conçu par Pratt & Whitney, est clairement mise en cause. « Les données du programme montrent que la fiabilité du moteur est très faible », soit 50% en deçà de ce qu’elle devrait être, a indiqué le GAO. Et cela a, toujours selon ce dernier, limité la progression » de la mise au point du F-35 vers « ses objectifs globaux de fiabilité ». Ainsi, entre les pannes causées par des problèmes de conception du moteur; la variante STOVL (Short Take Off Vertical Landing) du F-35 (version B) a volé en moyenne 47 heures au lieu des 90 heures prévues. Pour les F-35A (version classique) et F- 35C (version navale), le taux est encore plus bas, avec 25 heures de vol au lieu de 120. Pour le GAO, cela signifie que le moteur « ne parvient pas à suivre un rythme plus soutenu » et qu’il nécessite « plus d’entretien que prévu ». Et de recommander des modifications dans la conception des réacteurs et de remédier aux failles persistances dans le logiciel du F-35. D’autres critiques ont été faites par l’inspecteur général du Pentagone, qui a remis un rapport le 27 avril. Le document a ainsi noté 61 cas dans lesquels les réacteurs du F-35 ne répondent pas aux exigences du département de la Défense (DoD). Et ils ont concerné presque tous les niveaux du développement des moteurs (gestion de projet, anomalies logicielles, problèmes mécaniques, etc…). Le motoriste Pratt & Whitney n’a pas manqué de répondre à ces critiques. S’agissant du rapport de l’inspecteur général, il en minimisé la portée en faisant valoir qu’il reposait sur des audits menés en novembre 2014 et que, depuis, des « actions correctives » ont été apportées et que d’autres changements auront lieu d’ici juillet. Quant au premier rapport, l’industriel a indiqué que le GAO avait « mal évalué la fiabilité du moteur » car il n’avait pas tenu compte des « modifications qui ont été validées et intégrées dans les moteurs en production ». Cela étant, la Chambre des représentants devrait lancer une enquête indépendante pour justement se pencher sur la fiabilité des moteurs F-135 ainsi que sur les efforts réalisés en matière de réduction des coûts. Outre le moteur, le F-35 a encore de nombreux défis à relever avant d’être déclaré pleinement opérationnel, notamment au niveau de ses logiciels, de la fusion des données, des commandes de vol, etc…

THEME 3 - 2 : Grèce : le dilemme de la BCE Source, journal ou site Internet : la tribune Date : 28 avril 2015 Auteur : Romaric Godin Adressé par Jean-Claude Tourneur

L'Eurosystème subirait un choc en cas de Grexit La BCE pourrait resserrer le nœud coulant bientôt sur l'ELA. Mais sa position est très délicate. Revue de détail des risques liés au Grexit pour la BCE. La BCE est de plus en plus piégée par la crise grecque. Mercredi 22 avril, l'institution de Francfort a décidé de ne pas appliquer de décote supplémentaire sur les collatéraux (les titres mis en gage) déposés par les banques grecques. La question devrait cependant revenir sur la table le 29 avril prochain, puisque les conditions du programme d'accès d'urgence à la liquidité (ELA) sont revues chaque semaine. Selon des sources grecques, « il pourrait y avoir une décision » ce mercredi. Mais le choix auquel est confronté Mario Draghi est cependant très délicat. LA STRATEGIE DE LA BCE : SOUTENIR LES CREANCIERS D'un côté, en effet, la BCE est clairement dans le camp des créanciers de la Grèce. L'institution n'a jamais caché qu'elle défendait la position de l'Eurogroupe sur la « nécessité des réformes structurelles. » Elle agit donc clairement pour presser le gouvernement grec. La décision du 4 février 2015 de suspendre la dérogation permettant d'accepter les titres grecs dans les opérations normales de refinancement en est la preuve la plus flagrante. Cette suspension, effective le 11 février, était en réalité sans objet dans son contenu. Comme le rappelle Eric Dor, directeur des Etudes économiques de l'IESEG, un changement de règles était déjà prévu au 1er mars qui conduisait au refus de deux types de collatéraux garantis par l'Etat grec (les titres émis par les banques pour elles-mêmes et les titres émis par l'Etat pour les banques). Or, ces deux types de produits représentent une grande partie des collatéraux disponibles pour les banques grecques. La Banque du Pirée, par exemple, s'est refinancée pour moitié par ces produits. Autrement dit, la porte fermée par la BCE le 4 février allait de toute façon se fermer d'elle-même. L'objet de cette annonce était d'inquiéter les déposants qui y voyaient un premier pas vers la sortie de la zone euro. Ce Bank Run devait faire pression sur Alexis Tsipras pour l'amener à accepter les conditions européennes. La BCE venait donc en appui de poids pour les créanciers. UN SEMI-ECHEC Cette stratégie n'a réussi qu'à moitié. Le Bank Run qui avait commencé en décembre s'est poursuivi, mais il ne s'est pas accéléré. Selon les informations de Bloomberg, les dépôts ont ainsi baissé de 3 milliards d'euros en mars (1,3 milliard d'euros selon Kathimerini en avril), contre un recul de 28 milliards d'euros entre novembre et février (soit 7 milliards d'euros mensuels en moyenne). De plus, si le gouvernement grec a fait de larges concessions, il refuse toujours, malgré cette pression de céder au « nœud coulant » de la BCE. Cette résistance met la BCE face à un dilemme de plus en plus délicat : serrer davantage le nœud coulant au risque de prendre le risque d'un Grexit ou ne rien faire et renforcer la stratégie de résistance des Grecs. L'IMPACT DE LA MODIFICATION DE LA DECOTE SUR LES COLLATERAUX Car en modifiant les conditions d'accès du programme ELA de liquidité d'urgence pour les banques grecques, la BCE prend un risque. Eric Dor a publié une étude détaillée sur ce sujet. Le programme ELA permet d'accepter les collatéraux refusés au guichet « normal » de la BCE, mais en imposant des décotes qui ne sont pas publiées (à la différence de celles appliquées dans les opérations normales de refinancement de la BCE). Eric Dor les estime néanmoins en moyenne à 40 % en s'appuyant sur les informations du site hellénique Macropolis. Sur cette base, il calcule qu'une nouvelle décote de 50 % sur les collatéraux (hors titre du FESF), réduirait à 10 milliards d'euros la capacité d'augmentation du refinancement du système financier hellénique auprès de l'Eurosystème (le réseau des banques centrales nationales). Depuis le 11 février, le système financier grec a demandé 15,5 milliards d'euros de plus au programme ELA. Autrement dit : un durcissement de la décote de 50 % donnerait, s'il n'y a pas d'accélération du Bank Run, environ deux mois à Athènes avant que ses banques n'aient plus accès aux euros. Ce serait une pression nouvelle imposée sur le gouvernement grec. LE COUT DE L'ELA Mais, en même temps, ce serait prendre un risque considérable pour la BCE elle-même. Si les banques grecques se retrouvent sans moyens de paiement, sans euros, Athènes n'aura aucun autre moyen que d'introduire en urgence une nouvelle monnaie nationale. La Banque de Grèce sera alors autorisée à émettre cette nouvelle monnaie pour irriguer l'économie. Dans ce cas, la Banque de Grèce deviendrait une banque extérieure à l'Eurosystème. En théorie, l'Eurosystème n'est pas concerné par l'ELA dans ce cas. Ce programme prévoit en effet que c'est la banque centrale nationale qui l'active qui est responsable seule des pertes sur l'ELA. En cas de Grexit, la Banque de Grèce se retrouvera avec une dette en devises étrangères vis-à- vis de banques qui ne pourront pas l'honorer. Elle devra donc faire elle-même défaut sur ses engagements en euros. Quels seront-ils ? Ce sont les dettes de la Banque de Grèce vis-à-vis de la BCE dans le cadre du système Target 2. TARGET 2, UN FINANCEMENT INDIRECT DE L'ELA Ce système gère les paiements internes à la zone euro. Lorsqu'un Grec retire 100 euros en Grèce pour les déposer en Allemagne, la Banque de Grèce a une dette de 100 euros vis-à-vis de la BCE et la Bundesbank, une créance de 100 euros vis-à-vis de cette même BCE. Avec la fuite des capitaux, conséquence des retraits des dépôts, la dette de la Banque de Grèce vis-à- vis de la BCE a augmenté rapidement, passant de 40 milliards d'euros en novembre 2014 à 96 milliards d'euros en mars 2015. La raison en est simple : beaucoup de déposants grecs ont retiré leurs euros des banques grecques pour les déposer dans des banques d'autres pays de la zone euro. Pour compenser ces pertes, les banques grecques ont dû avoir recours à l'ELA. L'ELA se « paie » donc via Target 2 pour l'Eurosystème. Or, en cas de Grexit, la Banque de Grèce laissera « l'ardoise » de Target 2 pour l'Eurosystème. On comprend mieux pourquoi Athènes n'a pas voulu imposer de contrôle des capitaux : la fuite des capitaux met clairement aussi la pression sur la BCE. LES AUTRES PERTES Outre ces 96 milliards d'euros, la BCE devra également selon toutes probabilités renoncer au remboursement des obligations qu'elle a racheté en 2010 et 2011 dans le cadre du programme de rachat de titres souverains à long-terme (SMP). C'est environ 25 milliards d'euros. La perte sèche pour la BCE serait de 121 milliards d'euros. Au 31 décembre 2014, la BCE disposait d'un capital de 7,65 milliards d'euros et ses réserves s'élevaient à 7,62 milliards d'euros. Comment serait épongée cette perte ? Les traités européens prévoient d'abord que la BCE épuise ses réserves. Ensuite, les pertes sont épongées par les banques centrales nationales à hauteur de leurs parts dans le capital de l'Eurosystème. En théorie, donc, la Bundesbank devrait apporter 27 % de la perte (potentiellement de 113,25 milliards d'euros, une fois les réserves épuisées), soit 30,57 milliards d'euros. La Banque de France devra apporter 22,65 milliards d'euros. LE POIDS SUR LES CONTRIBUABLES Naturellement, les banques centrales nationales devront se retourner vers les Etats pour apporter les fonds. Comme le rappelait Mario Draghi en février 2012 dans une interview citée par Jean-Michel Naulot dans son ouvrage Crise financière : Pourquoi les gouvernements ne font rien, « Les gens ont tendance à oublier que l'argent dépensé par la BCE n'est pas de l'argent privé. C'est de l'argent public. » Or, les Etats devront déjà accepter l'annulation inévitable en cas de Grexit de leurs créances envers la Grèce, près de 200 milliards d'euros. Certes, certains économistes estiment que la BCE peut fonctionner sans difficulté avec des fonds propres négatifs, ce qui est en théorie juste, même si en pratique, ceci ne s'est jamais rencontré. Il existera certes des contournements possibles, mais il faudra alors compter avec les « faucons » germaniques qui auront bien du mal à accepter ce qui reviendra à monétiser de la dette publique. N'oublions pas que Mario Draghi est déjà très critiqué outre-Rhin. Il deviendrait alors une cible pour la Buba. LE CHOC DE CREDIBILITE Sans compter que la BCE devra sans doute aussi tenter de contenir les effets du « Grexit » sur les marchés, notamment le risque de contagion. On les a largement sous-estimés en raison de l'existence de « pare-feu », mais ils ne sont pas neutres, comme le prouve la récente augmentation des écarts de taux avec l'Allemagne et la nervosité extrême des marchés à toute mauvaise nouvelle sur la Grèce. Ce qui est en jeu, il faut le rappeler, c'est l'irréversibilité de l'euro et le maintien de la parole de Mario Draghi de prendre « tout ce qu'il faudra » (« whatever it takes », comme il l'a dit en juillet 2012) pour « sauver l'euro. » Un Grexit sera perçu comme une remise en cause de cette doctrine. Au-delà des effets financiers, c'est la crédibilité de la BCE qui sera en jeu, autrement dit son capital le plus précieux. C'est cela que la BCE met en jeu désormais. Le risque pris et le prix potentiel à payer est incontestablement démesuré par rapport à ce que cherche la BCE et les créanciers : l'acceptation de réformes symboliques pour obtenir une victoire surtout politique. Les contribuables européens sont-ils prêts à prendre un risque de 320 milliards d'euros pour obtenir la capitulation politique de Syriza ? Leurs dirigeants se gardent bien de leur poser la question.

THEME 3 - 3 : Dix ans après son premier vol, quel avenir pour l’A 380 ? Source, journal ou site Internet : La Tribune Date : 28 avril 2015 Auteur : Fabrice Gliszczynski Adressé par Jean-Claude Tourneur

Alors que l'A380 a fêté ce lundi le dixième anniversaire de son premier vol, La Tribune analyse les raisons du faible nombre de commandes de cet appareil et les moyens que compte mettre en oeuvre Airbus pour améliorer ses performances. Décryptage. L'A380 a fêté ce lundi ses 10 ans dans les airs. C'est en effet le 27 mai 2005 à Toulouse que l'A380 effectuait son premier vol d'essai, quatre mois après sa sortie d'usine et cinq ans après son lancement, Le début d'une aventure tumultueuse faite de problèmes d'industrialisation, de soupçons de délits d'initiés, de différents pépins techniques (comme l'explosion d'un moteur Roll Royce sur un appareil de Qantas à Singapour, les microfissures intervenues sur les ailes constatées en 2012), et aussi de ventes décevantes, très éloignées des objectifs initiaux. L'A380 n'a enregistré que 317 prises de commandes fermes contre 1.200 espérées lors du lancement de l'appareil. A l'exception d'Emirates, son premier client avec 140 exemplaires commandés, l'A380 a enregistré très peu de prises de commandes depuis 10 ans. Deux facteurs expliquent cette piètre performance. LA DURE CONCURRENCE DU B777-300 ER Tout d'abord, l'A380, avec ses quatre moteurs, a fait les frais de la concurrence du Boeing 777-300ER, un bimoteur de grande capacité mis en service en 2004. A l'heure où le prix du baril a commencé à grimper, ce «triple 7» a rencontré un incroyable succès. Avec une configuration de base de 365 sièges, cet appareil a privé l'A380 de la quasi-totalité du marché du renouvellement du B747 que convoitait Airbus. Les compagnies ont en effet préféré sacrifier un peu de capacité pour une meilleure performance économique en termes de coût au siège et de coût à l'étape. D'autant plus que le B777 avait une capacité fret supérieure à celle de l'A380. Ce dernier est arrivé pile au moment où les quadriréacteurs étaient en train de perdre la main face aux gros biréacteurs en raison de la flambée du baril et des fortes améliorations constatées sur ce type de moteurs. Par ailleurs, à cause des retards pris dans le programme, l'entrée en service progressive de l'A380 (à partir de fin 2007) a coïncidé avec les débuts de la crise financière et économique, laquelle n'a pas poussé les compagnies à passer de nouvelles commandes. UN APPAREIL LANCÉ TROP TÔT Autre raison majeure de la faiblesse des ventes, la perspective d'une congestion aéroportuaire, qui avait justifié le lancement de l'A380 e, est restée cantonnée à des exemples déjà connus comme Londres Heathrow ou Tokyo Narita, et n'a pas eu l'ampleur qu'elle risque d'avoir demain si des investissements ne sont pas faits de la part des aéroports. Selon l'Association internationale du transport aérien (Iata), seuls six aéroports exploitent leurs capacités pistes à au moins 90%. Ils seront 63 en 2020 et 125 en 2030. Par ailleurs, les grosses routes long- courriers, sur lesquelles il est préférable de remplacer deux vols assurés par des appareils de plus petite capacité par un vol opéré en A380 (pour réduire les coûts), n'ont pas été jusqu'ici aussi nombreuses qu'espéré. Comme l'a tout récemment admis le président d'Airbus, Fabrice Brégier, "l'A380 a probablement été lancé trop tôt". NOUVELLES COMMANDES EN VUE? Pour autant, malgré des ventes en panne depuis 2013, Airbus garde le moral. "Ce sera une très bonne année pour l'A380 en termes de livraisons et de commandes", a en effet déclaré à Reuters John Leahy, le directeur commercial de l'avionneur européen. Airbus discute avec "plusieurs compagnies aériennes", a-t-il ajouté. Cet anniversaire coïncide avec un seuil crucial du programme: il y a, pour la première fois, moins d'A380 à produire qu'en service. L'avionneur a vendu 317 A380 d'une valeur unitaire de 428 millions de dollars (394 millions d'euros) au prix catalogue. La livraison du 159ième exemplaire, ce lundi, marque le point médian du programme. Airbus doit engranger de nouvelles commandes pour notamment se donner le temps d'améliorer l'appareil. REMOTORISATION OU PAS? Alors qu'Emirates pousse à la remotorisation de l'appareil pour améliorer ses performances (et notamment son rayon d'action pour pouvoir mieux desservir les Etats-Unis), Airbus refuse de lancer aujourd'hui une telle innovation, estimée à quelque 2 milliards de dollars. La faiblesse des ventes jusqu'ici ne pousse pas à l'optimisme pour la suite. Même si Emirates est prêt à s'engager sur 200 A380Neo. Il faudra d'autres clients pour qu'Airbus franchisse le pas. "Notre priorité, c'est d'atteindre l'équilibre cette année sur ce programme, et de continuer de réduire nos coûts car le marché de l'A380 est différent des autres", expliquait la semaine dernière à La Tribune Didier Evrard, vice-président des programmes d'Airbus lors de livraison du 250ième A320 à EasyJet, à Hambourg. "Cela nous a pris un certain temps car c'était industriellement très complexe, mais nous dominons le produit. Notre système industriel est efficace. Il faut être plus focalisé sur le client et voir comment on peut aider les compagnies à bien utiliser l'avion. L'A380 est un jeune avion, il y a donc beaucoup à faire sur le jeune A380." Didier Evrard veut donc prendre son temps avant de se lancer dans des évolutions de l'appareil, une remotorisation ou une version allongée, ou les deux. "Nous devons partir d'une base solide. Ce ne sera jamais un marché énorme. On s'organise pour qu'il reste un produit rentable à des niveaux de production relativement faible (30 par an). Nous ne sommes pas des rêveurs. Nous travaillons pour que ce niveau de production minimum soit garanti et qu'ensuite, on puisse reconstruire là-dessus des évolutions." UNE PARTIE DE LA CABINE EN 11 SIÈGES DE FRONT EN CLASSE ÉCONOMIQUE Comme amélioration au fil de l'eau, Airbus propose notamment une optimisation de la cabine, du fait de l'augmentation du nombre de sièges dans une partie de la classe économique, avec 11 sièges de front contre 10 aujourd'hui. Concrètement, une partie de la cabine du pont principal disposerait de rangées composées de 11 sièges en 3-5-3, chacun de ces blocs de sièges étant séparé par un couloir. Avec une telle configuration, la capacité de base de l'A380 passerait de 525 à 544 sièges et le coût au siège de l'appareil s'en trouverait réduit par rapport à aujourd'hui. Pour autant, la démarche ne fait pas l'unanimité. "C'est une façon biaisée d'améliorer la performance de l'avion, explique un très bon expert du secteur, mais, dans la pratique, les compagnies ont plutôt dé-densifié leur appareil pour protéger leur classe affaires car, dans la mesure où l'A380 est un avion long-courrier, c'est dans cette classe qu'il y a une grosse demande." Plus que le nombre de sièges global, qui correspond peu ou prou à celui présenté au lancement du programme (555 places), c'est la configuration en 11 sièges de front qui fait débat. Et, plus précisément, ce bloc de 5 sièges avec un siège central séparé du couloir par deux autres sièges. "Quelle compagnie va se risquer à proposer une telle configuration?, s'interroge un expert. Dans le passé, il y avait un bloc de 5 sièges sur des DC-10, des Tristar, ou encore sur les premiers B777 de United Airlines dans les années 90. Le rejet de la clientèle pour le siège central était tel que les passagers faisaient tout pour l'éviter. A tel point que certaines compagnies ont cessé de commercialiser le siège central." Didier Evrard a lui aussi entendu l'argument. Mais il rappelle que les sièges sont confortables, avec une largeur 18 pouces, et que la problématique des deux personnes à enjamber existe déjà quand un passager est placé sur le siège côté hublot en classe économique. Avec l'avantage, dans l'A380, d'avoir un plafond plus haut, qui facilite l'accès au couloir. "Je pense que, sur une partie du pont principal, cela finira par être une configuration qui intéressera beaucoup de compagnies", explique-t-il. LE CONFORT: FONDAMENTAL, POUR FABRICE BRÉGIER Didier Evrard veut, par les améliorations, pousser les clients d'aujourd'hui à repasser commande à l'avenir: "Il faut reconstruire l'attractivité du produit, qui l'est déjà pour le voyageur. L'avion est très fiable, confortable, et il existe." Pour Fabrice Brégier, le confort est l'un des principaux atouts de l'avion. "Je reste persuadé que le confort, la qualité de vol pour les passagers, va finir par s'imposer. Nous sommes dans un monde où il y a de plus en plus de BtoC, et il y aura un moment où voler en classe éco dans des sièges de 19 pouces sur certaines de nos compagnies clientes sera valorisé par rapport à des sièges de 16,9 pouces sur B787. Ce point est fondamental", a-t-il déclaré récemment devant les membres de l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE). Reste à voir si ce sera suffisant. Car, en termes de coûts, la version améliorée et allongée du B777, le B777X à l'horizon 2020 va accentuer la pression sur l'A380 THEME 3 - 4 : Géosocle : des données encore plus précises Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 27 avril 2015 Auteur : DGA Adressé par André Dulou

La DGA vient de notifier au groupement Airbus Defence and Space - IGN le marché Géosocle de production de données géographiques de référence. Celui-ci permettra de mettre à jour et enrichir le patrimoine de données géographiques de défense pendant 6 ans.

Les productions Géosocle s’appuient sur les images des satellites SPOT6/7 et Pléiades. Elles contiennent un socle d’images de référence permettant d’assurer une localisation précise et cohérente de toutes les données géographiques (ce socle s’appuie sur un existant de 80 millions de km2, soit 53 % des terres émergées), des produits géographiques de type ortho- images* de résolution 1,50m et 0,50m sur les zones d’intérêt défense (flux considérable de 6 millions de km2 par an) et des modèles numériques de terrain, pour compléter ou améliorer ponctuellement le patrimoine existant. Les zones de production sont définies au fur et à mesure par l’état-major en fonction du besoin des forces. Ces données permettent aux forces de gagner d’une part en précision de localisation et en résolution d’ortho-images. Pour rappel, une ortho-image est une image plaquée au sol, qui prend en compte la sphéricité du globe, et géo-référencée.

* produit géographique de type ortho-image : image photographique aérienne ou prise par un satellite de la surface terrestre, rectifiée géométriquement et faisant l’objet d’une correction radiométrique 4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie er ème THEME 4 - 1 : Le 1 RHC reçoit le 88 séminaire jeunes de l’IHEDN Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 26 avril 2015 Auteur : armée de terre Adressé par André Dulou

L’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN) a organisé son 88e séminaire « jeunes » à Metz, du 13 au 18 avril 2015. Une présentation des moyens de l’armée de Terre a eu lieu le 16 avril au sein du 1er régiment d’hélicoptères de combat (1er RHC) de Phalsbourg. Environ 80 stagiaires, des étudiants et jeunes actifs de toute la France sont venus se confronter avec l’armée de Terre. Parmi eux, Géraldine, une chargée de communication dans une agence de publicité parisienne. Elle a rencontré Maxime, soldat de 1ere classe spécialité tireur de précision. Comme lui, des soldats de différentes unités ont présenté la richesse de leur savoir-faire. L’IHEDN réunit des responsables de haut niveau appartenant à la fonction publique, civils et militaires, ainsi qu’aux différents secteurs d’activité de la nation, des Etats membres de l’Union ou d’autres Etats, en vue d’approfondir en commun leurs connaissances des questions de Défense, de politique étrangère, d’armement et d’économie de Défense. Dans le cadre de sa mission, il organise des séminaires ciblés, notamment à destination des jeunes de 20 à 30 ans.

THEME 4 - 2 : Le Cassard, activité de coopération avec la marine libanaise Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 28 avril 2015 Auteur : marine nationale Adressé par André Dulou

Le 9 avril 2015, la frégate Cassard, déployée en Méditerranée orientale, a réalisé une série d’exercices avec les Forces Armées Libanaises (FAL). Cet entraînement a mobilisé, côté libanais, deux patrouilleurs, le Al Kalamoon et le Tabarja, ainsi que deux embarcations semi-rigides déployant des commandos libanais. Dans un premier temps, un exercice d’assistance à la lutte contre un incendie a été réalisé sur un des patrouilleurs libanais, le Al Kalamoon, et une équipe de secours en tenue de pompier lourd ainsi que du matériel ont été déployés sur le patrouilleur par le Cassard. Puis les commandos libanais ont effectué un exercice de visite sur le Cassard. Cette séquence d’assaut en mer et d’investigation ont contribué à perfectionner les savoir-faire opérationnels des marins libanais. Ces échanges d’expérience et de partages de compétence illustrent notre coopération bilatérale qui vise à appuyer la consolidation de l’armée libanaise dans sa globalité. Ces exercices sont l’occasion pour les équipes de sécurité de s’entraîner sur un bâtiment nouveau, mais également d’acquérir des savoir-faire essentiels au renforcement de leurs capacités maritimes. Au préalable, au cours d’une escale à Beyrouth, l’ambassadeur de France au Liban, son excellence monsieur Patrice Paoli, et le capitaine de vaisseau Charles Dard, commandant le Cassard, ont reçu à bord de la frégate plusieurs hautes autorités militaires libanaises, dont le général Hitti, major général des FAL, et le chef d’état major de la marine libanaise, l’amiral Jbeily. Cette journée très riche s’inscrit dans le cadre d’une coopération régulière avec le Liban, partenaire régional majeur avec lequel la France entretient des liens forts. Les exercices exigeants qui ont été menés conjointement renforcent l’interopérabilité des deux marines et reflètent la confiance mutuelle que s’accordent nos forces armées. Partenaire régional majeur de la France, le Liban entretient une coopération militaire appuyée avec les forces françaises. Celle-ci est mise en œuvre dans le cadre d’échanges, de formations, et des activités de coopération opérationnelle régulières, plus particulièrement dans le cadre de la FINUL. Il s’agit de renforcer les capacités opérationnelles des forces armées Libanaises (FAL) tout en développant notre interopérabilité.

THEME 4 - 3 : Les ambassadeurs finissent leur préparation en Corse Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 28 avril 2015 Auteur : armée de l’air Adressé par André Dulou

Du 20 au 24 avril 2015, les ambassadeurs de l’armée de l’air se sont retrouvés sur la base aérienne 126 de Solenzara le temps d’une semaine d’entraînement commune. Une ultime préparation qui clôt leur préparation hivernale. Entraînement en milieu maritime

La Patrouille de France (PAF), l’équipe de voltige de l’armée de l’air (EVAA), les Ramex Delta, les « Cartouche Doré » et le présentateur Rafale se sont tous donnés rendez-vous sur l’île de Beauté afin de finaliser leur préparation avant le lancement des meetings aériens. La Corse, terre chaleureuse et hospitalière, demeure un terrain de jeux propice aux évolutions de nos chers ambassadeurs. « Située à proximité de la mer Méditerranée, la base aérienne de Solenzara nous permet de réaliser de nombreux entraînements d'accoutumance au survol maritime, confie un pilote. Une manœuvre qu’il faut savoir appréhender. Au large de la base, dans la mer, des bouées symbolisent un axe qui sert de repères aux différentes formations. « Entre le bleu du ciel et celui de la mer, on peut très vite s’y perdre, ajoute-t-il. Ces bouées nous aide à nous repérer. »

Des vols qui s’intensifient

Au cours de cette semaine, toutes les équipes doivent réaliser leur chorégraphie aérienne appelée « ruban ». Certains programmes ont évolué. Certains ambassadeurs viennent d’être recrutés. Aussi, les vols ont été progressifs jusqu’à la réalisation complète des shows aériens. En milieu de semaine, l’un des pilotes des « Cartouche Doré », a même reçu officiellement le patch de sa patrouille. « C’est la première fois que je suis seul dans l’avion pour réaliser la série complète », confie-t-il avec le sourire. Un peu plus loin, « Tao », présentateur pour la troisième année consécutive du Solo Display Rafale, revient d’un de ses vols éprouvants. « J’ai peu de temps pour m’entraîner sur ma nouvelle série. Solenzara me donne l’opportunité de réaliser la plus grosse phase de ma préparation. »

Un avant-goût des meetings

Depuis le début de leur préparation hivernale, c’est la première fois que tous les ambassadeurs sont réunis. « C’est important de se retrouver, explique le lieutenant-colonel Arnaud Amberg, directeur des équipes de présentation de l’armée de l’air (EPAA). On fait connaissance avec les derniers arrivésavant d’entamer collectivement la saison des meetings ». Cependant, cette phase ne sera officiellement déclarée qu’après la validation des différents programmes par le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air. Rendez-vous est pris le 13 mai 2015, à Salon-de-Provence, avant le début des shows aériens.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Alors que l’Etat islamique veut enrôler de forces des jeunes à Derna, l’Egypte sur le point de lancer de nouveaux raids Source, journal ou site Internet : Liberté Date : 28 avril 2015 Auteur : Lyès Menacer Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La guerre en Libye n’est pas seulement une affaire de milices et de partis politiques idéologiquement opposés. Il s’agit aussi d’une guerre d’influence de forces extérieures qui ont inscrit, dans leur agenda, d’autres objectifs que ceux recherchés par le peuple libyen et les partisans de la paix au sein de l’ONU. Le Caire a mobilisé, depuis quelques jours, un nombre important de ses troupes armées, en prévision d’une opération militaire à sa frontière avec la Libye, a révélé International Business Times, un journal en ligne. La même source a ajouté que l’Égypte envisagerait aussi de mener des raids aériens contre les positions de l’État islamique et d’autres groupes islamistes armés, fortement présents dans l’Est libyen. Des troupes de la marine sont également en état d’alerte au port d’Alexandrie, a souligné la même source. Les services de renseignement occidentaux ont déjà mentionné, dans leurs rapports, l’existence de nombreux camps d’entraînement dans les régions frontalières avec l’Égypte. Ces camps sont de véritables pourvoyeurs de “jihadistes” pour Daech en Irak et en Syrie, ont précisé ces rapports. Et ils font partie, entre autres, des cibles inscrites par l’aviation égyptienne, qui a pour principal objectif la ville portuaire de Derna, située à environ 300 kilomètres de la frontière avec l’Égypte. Une des milices islamistes, qui contrôle cette ville depuis la chute de l’ancien régime de Tripoli, a décrété Derna capitale du nouveau califat en Afrique du Nord, depuis fin 2014. Cette annonce a officialisé l’implantation de l’État islamique en Libye, bouleversant complètement la donne dans ce pays voisin. Pis encore, depuis quelques jours, les terroristes de l’EI ont menacé de mort les habitants de la ville qui refuseraient d’intégrer leur mouvement, a rapporté l’hebdomadaire américain Newsweek, citant une source libyenne, sous le couvert de l’anonymat. Il est toutefois difficile d’établir un lien direct entre la présumée intervention aérienne égyptienne, contre les positions de l’EI à Derna, et les menaces de mort adressées par ces terroristes aux habitants de cette cité. L’Égypte a déjà été accusée d’avoir mené des opérations similaires contre les positions de Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli. Mais Le Caire a toujours nié ce qu’il a qualifié d’allégations. Les Émirats arabes unis ont, eux aussi, été accusés d’avoir participé à ces raids au lendemain de la chute de Tripoli entre les mains de la coalition de milices dirigée par Fajr Libya, fin août. Les informations rapportées par Newsweek et International Business Times renforcent l’hypothèse d’une nouvelle intervention militaire étrangère en Libye. Certains analystes, comme Barah Mikhail, sont convaincus que le danger Daech est surestimé. Pourtant, des frappes militaires pourraient éventuellement être menées par certains pays, sous mandat de l’ONU qui, pour le moment, rejette cette option.

THEME 5 - 2 : "Des centaines de corps" trouvés à Damasak: Boko Haram sème encore la terreur Source, journal ou site Internet : La libre Belgique Date : 28 avril 2015 Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les corps de centaines de personnes ont été retrouvés dans la ville de Damasak (nord-est du Nigeria), apparemment victimes des exactions du groupe islamiste Boko Haram, qui a perpétré de nouvelles attaques pendant le week-end, nouveau signe de son pouvoir de nuisance. Le président élu du Nigeria, Muhammadu Buhari, qui doit être investi le 29 mai, a promis, lundi, de traiter Boko Haram comme "des terroristes" parce qu'ils ne sont "qu'un faux groupe religieux". A Damasak, "des corps ont été trouvé dans les maisons, les rues, et encore davantage dans la rivière Damasak dont le lit est à sec", a indiqué Kaumi Kusur, un habitant. Les victimes, découvertes jeudi, ont été enterrées dans une vingtaine de fosses communes pendant le week-end, a-t-il précisé. Selon Mohammed Sadiq, un autre habitant qui a aidé à enterrer ces corps samedi, le bilan pourrait s'élever à plus de 400 morts tandis que le gouvernement de l'Etat de Borno a parlé de "centaines" de cadavres. Des soldats venus du Tchad et du Niger avaient reconquis le 9 mars dernier la ville de Damasak des mains de Boko Haram, dans le cadre d'une offensive régionale contre les militants islamistes qui avaient pris la localité en novembre dernier. Quelque 200 rebelles avaient été tués de même que 10 soldats lors de cette reprise de la ville, selon une source sécuritaire tchadienne. L'armée tchadienne avait parlé en mars de la découverte d'une centaine de corps dans une fosse commune sous un pont à l'extérieur de Damasak, dont certains avaient été décapités, précisant que ce massacre pourrait avoir eu lieu en janvier dernier. Mais selon M. Kusur, le nombre de corps découverts jeudi "dépassait nettement" celui de mars. Malgré plusieurs victoires militaires contre Boko Haram, le groupe islamiste a montré qu'il gardait un fort pouvoir de nuisance, tuant samedi plus d'une cinquantaine de soldats au Niger, après avoir vraisemblablement abattu la veille 21 villageois au Nigeria. Samedi à l'aube, Boko Haram a mené sur un camp militaire nigérien du lac Tchad une attaque parmi les plus meurtrières infligées à la coalition active depuis quatre mois et composée du Tchad, du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Bénin. Deux jours après le raid, les bilans différaient selon les sources mais toutes évoquaient avec certitude plusieurs dizaines de morts. L'armée nigérienne "a perdu 48 soldats et 36 sont portés disparus", a ainsi déclaré une source sécuritaire tchadienne. Un élu du sud-est du Niger, région frontalière du Nigeria où l'assaut s'est produit, a quant à lui fait état de "80 soldats tués" et d'une trentaine de disparus, tandis qu'une source proche de l'armée nigérienne mentionnait 100 morts et 17 disparus. "Il y a eu énormément de pertes" au sein de cette position militaire située à Karamga, une île "particulièrement isolée" du lac Tchad, où 120 à 150 hommes étaient postés, a confirmé une source humanitaire à l'AFP, selon laquelle 45 soldats basés sur l'île auraient pu être joints. Karamga, attaquée samedi à l'aube par des islamistes de Boko Haram, a depuis lors été reprise par l'armée nigérienne, de même source. Umar Yerima, un pêcheur nigérian qui vivait sur cette île, a fait également état d'un bilan humain "énorme" parmi les civils à Karamga. "Après en avoir terminé avec les soldats, ils ont retourné leurs armes contre les habitants", "visant les têtes" de ceux qui s'étaient jetés à l'eau pour leur échapper et "brûlant vivant beaucoup de résidents dans leurs maisons", a-t-il raconté. Les assaillants sont demeurés sur l'île jusqu'à samedi à la mi-journée, quand un avion de combat a commencé à bombarder la zone, a affirmé M. Yerima, qui s'est décrit comme "l'un des rares chanceux" ayant survécu. "L'aviation tchadienne (...) est intervenue pour détruire les éléments de Boko Haram", tuant certains d'entre eux et détruisant leur équipement, a complété la source tchadienne. Aucune attaque importante n'avait été recensée depuis plus d'un mois au Niger. Vendredi, en parallèle, des combattants présumés de Boko Haram, déguisés en soldats, ont abattu 21 déplacés qui tentaient de regagner leur village dans le nord-est du Nigeria pour y chercher à se nourrir. "Les hommes, ils étaient 21, ont été arrêtés dans (le village de) Bultaram par des hommes armés dont on pense qu'ils font partie de Boko Haram, qui les ont abattus par balle", a déclaré Baba Nuhu, un responsable de la localité de Gujba, dans l'Etat de Yobe, un récit qui concorde avec celui D'Haruna Maram, le frère d'une des victimes. L'Etat de Yobe a été le théâtre de très nombreuses attaques de Boko Haram ces six dernières années. Au total, l'insurrection islamiste et sa répression par l'armée nigériane ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009, selon l'ONU. Plus d'1,5 million de personnes ont aussi été obligées de fuir leur domicile.

THEME 5 - 3 : El Nosra revigoré : par qui ? Source, journal ou site Internet : Le Quotidien d’Oran Date : 28 avril 2015 Auteur : Kharroubi Habib Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Bien qu'inscrit sur toutes les listes des organisations terroristes à combattre, le Front El Nosra syrien affilié à El Qaïda bénéficie d'appuis et d'aides qui lui sont accordés tout à la fois par la Turquie, l'Arabie Saoudite, le Qatar, Israël et par la France probablement dont son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a cyniquement déclaré que cette organisation djihado- terroriste «fait du bon boulot en Syrie». Un moment acculé et contraint d'abandonner ses places fortes que lui ont reprises soit les forces loyales au régime de Bachar El Assad, soit les combattants de l'organisation djihado-islamique rivale l'Etat islamique, le Front El Nosra a été de toute évidence revigoré par les aides qui lui sont accordées par les Etats cités ainsi que le prouve l'offensive qu'il a déclenchée ces derniers jours tant dans la région d'Idlib qu'en direction de celle de Lattaquieh. Israël pour sa part fait plus que fournir de l'armement ou des subsides financiers à El Nosra, il appuie militairement son offensive. Les frappes que son aviation a opérées contre des positions de l'armée syrienne l'ont été en coordination avec l'offensive des combattants d'El Nosra. Il en a été de même quand il y a quelques mois ce même Front El Nosra avait harcelé les forces loyales syriennes dans la région du Golan sous contrôle de Damas. L'appui qu'Israël fournit à l'organisation djihado-terroriste a des motivations qui sont limpides. Peu importe aux Israéliens la nature djihado-terroriste d'El Nosra, du moment qu'il combat non seulement le régime d'El Assad mais aussi le Hezbollah libanais qu'ils considèrent comme constituant la principale menace pour l'Etat sioniste à ses frontières. Il est étrange que les Etats qui ont sonné un branle-bas de combat contre le terrorisme international parmi les acteurs duquel ils ont rangé le Front El Nosra syrien, ne manifestent aucune forme d'inquiétude à la montée en puissance de cette organisation que montre l'offensive qu'elle a lancée ces derniers temps. D'aucuns même manœuvrent en coulisse en faveur de son retrait des listes des organisations terroristes et de sa reconnaissance en tant que composante de l'opposition «fréquentable» au régime syrien. La Turquie, l'Arabie Saoudite et le Qatar, «déçus» par la rébellion «modérée» syrienne qui n'a rien prouvé sur le terrain contre le régime, considèrent désormais El Nosra comme étant la force qui pourrait faire chuter celui-ci. El Nosra est généreusement sponsorisé parce que ces Etats veulent aussi en faire leur instrument contre l'autre organisation djihado-terroriste l'Etat islamique qui ne se contente pas de combattre le régime syrien mais ambitionne d'instaurer un «khalifat islamique» dont l'aire géographique engloberait tous les pays musulmans. Mais comme l'a démontré l'Etat islamique, «l'appétit vient en mangeant». El Nosra qui se contente actuellement de vouloir prendre le pouvoir à Damas uniquement se fera aussi expansionniste qu'est devenu l'Etat islamique car comme cette organisation, son projet politique n'est pas seulement de renverser Bachar El Assad mais d'imposer le «vrai islam» à l'ensemble du monde musulman en attendant de contraindre le monde entier à son observation.

THEME 5 - 4 : Irak : les milices chiites, carte sectaire contre Daech Source, journal ou site Internet : Le Figaro Date : 28 avril 2015 Auteur : Georges Malbrunot Adressé par Jean-Claude Touneur

Les violences antisunnites de ces groupes compliquent la guerre contre les djihadistes. «Ici l'Irak et sa mobilisation populaire.» L'immense banderole flotte sur la scène du Théâtre national de Bagdad, où Abou Mahdi al-Mohandes vante les mérites des miliciens chiites, qui viennent de reprendre Tikrit à Daech aux côtés des forces de sécurité irakiennes. Devant lui, une foule de «fils» issus des grandes tribus chiites du Sud. Malgré les pertes subies à Tikrit et alentours, «nos enfants sont encore prêts à se sacrifier», s'écrie un chef de clan en tenue traditionnelle, qui vient faire l'accolade à Mohandes. Une Irakienne le suit, mais, en bon religieux, le paramilitaire refuse de lui serrer la main, et se détourne des journalistes qui lui tendent un micro. Avec sa barbe poivre et sel, l'homme fait penser à ses mentors iraniens qui l'ont formé pendant les années où il combattait dans la clandestinité la dictature de Saddam Hussein. Aujourd'hui, Abou Mahdi al-Mohandes triomphe: il est l'un des principaux dirigeants de cette «mobilisation populaire», sans laquelle les forces de sécurité irakiennes auraient été incapables de reconquérir l'ancien bastion de Saddam Hussein et, avant, Jourf al- Sakhr, au sud de Bagdad, et de nombreuses positions dans la province de Dyala, frontalière de l'Iran. Mais chacune de ces victoires sur l'État islamique a été entachée d'exactions perpétrées par certains supplétifs, ivres de vengeance contre des sunnites, assimilés peu ou prou à leurs ennemis djihadistes.

Des experts en guérilla

À Tikrit, quelque 200 maisons, selon le ministère de l'Intérieur, ont été pillées ou détruites. Avant de bombarder la ville tenue par Daech depuis plus de six mois, les Américains ont exigé le retrait des combattants chiites. Embarrassé, le premier ministre, Haïdar al-Abadi, lui- même chiite, a été contraint d'afficher désormais une«tolérance zéro» à l'égard de ces dérapages. Mais a-t-il les moyens de contrôler toutes ces milices qui ont fleuri sous le mandat de son prédécesseur Nouri al-Maliki, fort du patronage du puissant voisin iranien? Une vidéo diffusée sur YouTube montre un commandant irakien expulsé par des miliciens qui vont piller une maison de Tikrit. «La coalition internationale anti-Daech peut-elle tolérer cela longtemps encore?» s'interroge un humanitaire occidental à Bagdad. Alors que l'armée restera de longs mois encore incapable de reprendre seule des positions à Daech, les miliciens chiites sont tout simplement indispensables. «Face à des djihadistes experts en guérilla, nous avons besoin nous aussi d'hommes aguerris aux combats de rue, affirme l'analyste Saud Mourani. Or les hommes de Badr et du Hezbollah ont pratiqué pendant dix ans ce type de guerre asymétrique contre les troupes américaines en Irak. Ils sont les seuls à pouvoir rivaliser avec Daech.»«Les milices disposent de la même arme que Daech: l'endoctrinement», renchérit Hassan, un militaire qui combat avec elles, «et n'oubliez pas qu'elles ont sauvé Bagdad» en juin dernier, lorsque la chute de la capitale était redoutée après la fulgurante percée djihadiste sur Mossoul et le reste du «pays sunnite».

«L'Iran ne veut pas que l'Irak se dote d'une armée forte»

Arthur Quesnay, chercheur

Au cours des mois qui ont suivi, les miliciens n'hésitaient pas à tenir des checkpoints ou à obliger les policiers à les laisser passer aux barrages dans Bagdad. Depuis qu'ils sont massivement montés au front contre Daech, leur visibilité s'est réduite dans la capitale. «Mais après Tikrit, les milices risquent de se sentir de nouveau toutes-puissantes», s'inquiète Yasser, un étudiant sunnite qui craint leur retour à Bagdad, où les portraits de leurs sponsors iraniens - le guide suprême Ali Khamenei en tête - sont bien visibles aux carrefours. «C'est de la provocation!», reconnaissent certains chiites, au même titre que les fanions de leur héros Hussein, placardés à certains barrages de l'armée nationale, dont la reconstruction paraît impossible avec une telle confessionnalisation. La plus puissante de ces milices est la Force Badr, dirigée par l'ancien ministre des Transports Hadi al-Ameri. «Ce n'est pas une milice, c'est un véritable corps d'armée très bien équipé avec ses forces spéciales et des officiers qui ont combattu des années en Iran avant la chute de Saddam», constate Yazan Jbouri, un sunnite qui a participé à la bataille de Tikrit à leur côté. «La deuxième, ajoute-t-il, est Assaeb al-Haq, une force hyperdéterminée, capable d'aller là où les autres ne veulent pas aller, et qui dispose d'excellents spécialistes pour neutraliser les mines que Daech cache un peu partout.»

35.000 paramilitaires

Organisés sur le modèle de leur parrain libanais, les miliciens du Kataeb Hezbollah, qui ont guerroyé ces dernières années en Syrie, sont, eux, des spécialistes du combat de rue. Et puis il y a toute une myriade de petits groupuscules, souvent nés de scissions avec les plus grandes milices. Au total, ils sont environ 35.000 paramilitaires, payés par le gouvernement de Haïdar al-Abadi, qui les a placés sous son autorité. «Une décision courageuse, reconnaît un diplomate occidental. Mais en cas de nouvelles exactions, c'est lui qui en assumera la responsabilité.» Et ce diplomate d'avertir que «si la lutte contre Daech sert de couverture à des avancées territoriales pour les chiites comme pour les Kurdes, les sunnites ne marcheront pas dans la manœuvre». Beaucoup de leurs dirigeants exigent l'exclusion pure et simple des paramilitaires chiites des combats qui ont lieu en ce moment dans la province d'al-Anbar. Est-ce réaliste? «On est allé à la bataille de Tikrit avec l'aide de la technologie iranienne, c'est-à-dire des drones de surveillance et des caméras thermiques, se rappelle Yazan Jbouri. Mais quand les Iraniens ont quitté le théâtre des opérations parce que les Américains avaient haussé le ton, nous nous sommes retrouvés aveugles pour entrer dans Tikrit.» Ces milices sont l'une des principales cartes du jeu iranien en Irak. «Contrairement aux États-Unis et aux Occidentaux, Téhéran ne veut pas que Bagdad se dote d'une armée forte, décrypte le chercheur Arthur Quesnay, installé en Irak. Et grâce aux miliciens qui leur doivent beaucoup, les Iraniens renforcent leur contrôle sur le gouvernement irakien.»

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Coup de semonce de la Marine finlandaise contre un sous-marin non identifié Source, journal ou site Internet : AFP Date : 28 avril 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Helsinki - La Défense finlandaise a annoncé mardi avoir tiré un coup de semonce en mer Baltique afin de chasser un éventuel sous-marin qui se serait trouvé dans ses eaux territoriales près d'Helsinki. Dans le cadre de la surveillance de l'intégrité du territoire, la Marine a fait une observation d'un éventuel objet sous-marin lundi vers midi, aux confins des eaux territoriales et au large de la capitale, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué. Une mission de reconnaissance a été conduite avec des navires en surface. Une nouvelle observation a été faite dans la zone de recherche dans la nuit de lundi à mardi, a-t-il poursuivi. Puis du fait des observations, un coup de semonce a été tiré au moyen de bombes sous- marines d'avertissement à 3 heures du matin. Le ministre de la Défense, Carl Haglund, a expliqué au quotidien Hufvudstadsbladet qu'il s'agissait de bombes qui émettent un bruit sourd mais ne causent pas de dommages directs. Avec elles, on peut montrer qu'on a mis au jour une activité suspecte. Plus aucune autre observation n'a été faite par la suite, selon la Finlande, qui n'a pas donné de précisions sur le type de sous-marin dont il pourrait s'agir. La Marine poursuit son enquête actuellement pour savoir ce qui s'est passé exactement, a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère, Max Arhippainen. L'incident intervient dans un contexte d'activité militaire russe accrue en mer Baltique, qui a poussé la Finlande à annoncer l'intensification de la coopération avec les autres pays nordiques, et en particulier son voisin suédois. En octobre, la Suède avait recherché en vain pendant une semaine un sous-marin étranger observé à plusieurs reprises dans ses eaux territoriales près de Stockholm. La Russie, bien que tous les regards se soient tournés vers elle, avait nié que ce sous-marin puisse être l'un des siens. La Finlande partage une frontière de 1.340 kilomètres avec la Russie, voisin avec lequel elle a tâché de maintenir de bonnes relations depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle a tradition de pays non aligné, et la majorité de l'opinion publique et de la classe politique sont opposées à une adhésion à l'Otan, idée contre laquelle Moscou l'a mise en garde à plusieurs reprises.

THEME 6 - 2 : L’ONU rejette la solution militaire contre l’immigration clandestine – les Européens dans l’impasse politique Source, journal ou site Internet : Liberté Date : 28 avril 2015 Auteur : Lyès Menacer Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le recours par l’Europe à la force armée, comme solution contre l’immigration clandestine, n’a pas obtenu le quitus de l’Organisation des Nations unies (ONU). L’Union européenne, qui a envisagé cette option à l’issue de son sommet extraordinaire à Bruxelles jeudi dernier, devra se trouver une autre porte de secours. “Il n'y a pas de solution militaire à la tragédie qui est en train de se produire en Méditerranée”, a déclaré, hier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki- moon, lors de son déplacement en Sicile, en compagnie du Premier ministre italien, Matteo Renzi, et de la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini. Pour Ban Ki-moon, il faut “une approche globale qui prenne en compte les racines du problème, la sécurité et les droits humains des migrants et des réfugiés, comme avoir des canaux légaux et réguliers d'immigration”. L’UE a décidé de lutter contre les réseaux de passeurs, en usant de la force armée, après la disparition en Méditerranée de plus d’un millier de migrants clandestins, en provenance des côtes libyennes. Pour Olivier Clochard, le président de Migreurop, réseau européen et africain d'observatoire des frontières, “l'UE a l’obligation de mettre en place ce dispositif si elle ne veut pas être considérée comme coresponsable de ces drames”, à répétition. La fermeture des frontières, par l’Europe, a aussi été décriée par certains politiques et les ONG qui ont affirmé qu’“à cause de ces fermetures, les personnes n'ont comme solution que de se mettre dans la main de trafiquants”. Pour rappel, un sommet sera organisé à Malte, entre l'UE et l'Union africaine, pour tenter de trouver d’autres solutions, moins radicales que l’usage de la force armée.

THEME 6 - 3 : Syrie : pourquoi Bachar el-Assad est menacé Source, journal ou site Internet : Le Point Date : 28 avril 2015 Auteur : Armin Arefi Adressé par Jean-Claude Tourneur et jean-François Mazaleyrat

Ferme devant les médias étrangers, le président syrien enchaîne pourtant les revers militaires face à une rébellion islamiste dominée par Al-Qaïda.

Le président syrien a subi samedi un nouveau revers majeur avec la chute de la ville stratégique de Jisr al-Choughour, un mois après avoir cédé celle d'Idleb (Nord-Ouest). © AY-COLLECTION / SIPA Inébranlable la semaine dernière sur France 2, Bachar el-Assad masque à merveille ses défaites sur le front face à la rébellion syrienne. Pourtant, le maître de Damas a une nouvelle fois subi samedi un revers majeur en enregistrant la perte de la ville stratégique de Jisr al- Choughour, un mois après celle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. "Il s'agit d'une avancée considérable pour les rebelles car la prise de Jisr al-Choughour leur ouvre la voie de Hama (centre) et surtout de Lattaquié", souligne Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ONG basée à Londres disposant d'un vaste réseau de militants et de médecins en Syrie. Située sur la côte méditerranéenne, la ville de Lattaquié est vitale pour le régime syrien. Fief de la communauté alaouite (secte issue du chiisme minoritaire en Syrie), à laquelle appartient Bachar el-Assad, elle fournit au pouvoir et à l'armée syrienne un grand nombre de ses cadres, et assure le ravitaillement en armes et en vivres de la capitale. "L'axe Lattaquié-Homs-Damas est la colonne vertébrale du régime qui reste aujourd'hui solide", rappelle Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lyon-2 et directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen- Orient. "Mais si leur fief était attaqué, les Alaouites pourraient délaisser la bataille de Damas, où le régime syrien possède toutes ses infrastructures." Comme à son habitude, l'aviation syrienne a pilonné en représailles la ville perdue durant tout le week-end, tuant 73 civils dont 19 enfants et 11 femmes. Mais rien n'y a fait. Les rebelles ont poursuivi lundi matin leur offensive éclair en s'emparant d'une importante base de l'armée syrienne à al-Qarmid, faisant main basse sur un important arsenal d'armes lourdes et de tanks. Sur les réseaux sociaux, les combattants ont publié des photos d'explosions provoquées par leurs kamikazes. Samedi, ces mêmes combattants s'étaient photographiés en hissant sur les toits d'immeubles et de voitures les drapeaux noirs de Jabhat al-Nosra (Front de défense du peuple syrien).

Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda

Ce groupe djihadiste n'est autre que la branche syrienne d'Al-Qaïda, créée en avril 2011, après que Bachar el-Assad a décidé de libérer de la prison de Sednaya, au nord de Damas, des centaines de djihadistes syriens qui avaient combattu en Irak. À la différence de l'organisation État islamique (EI), qui a établi un "califat" à cheval sur l'est de la Syrie et l'ouest de l'Irak, le Front al-Nosra n'a pas, pour l'heure, l'ambition de créer un État. Composé en majorité de djihadistes syriens, auxquels se sont greffés des combattants étrangers, ce groupe expert en guérilla et en attaques suicides reste jusqu'ici focalisé sur la chute de Bachar el-Assad, ce qui explique sa popularité au coeur des zones rebelles. Classé "organisation terroriste" par les États-Unis et l'ONU, après son allégeance à la nébuleuse islamiste en 2013, Al-Nosra vient inexorablement conforter la rhétorique du président syrien qui s'emploie depuis quatre ans à discréditer ses opposants, pourtant tout d'abord pacifiques et démocratiques. Éclipsé en 2014 par l'essor de l'EI dans l'est de la Syrie, Jabhat al-Nosra est revenu sur le devant de la scène le 24 mars dernier en s'alliant à d'autres brigades islamistes, dont les salafistes d'Ahrar al-Cham, pour créer l'"Armée de la Conquête" anti-Assad. Une coalition d'inspiration islamiste radicale dont la principale composante - le Front al-Nosra - avait déjà pris soin d'expulser en novembre 2014 de la province d'Idleb (Nord-Ouest) les deux principales formations modérées de l'opposition - le Front révolutionnaire syrien et le mouvement Hazem. Bombardés par la coalition internationale depuis septembre 2014 au même titre que l'EI, les djihadistes d'Al- Nosra ne leur ont jamais pardonné leurs liens étroits avec les États-Unis. "Une partie des groupes modérés ont été décimés, mais il reste quelques factions minoritaires se revendiquant de l'ASL dans la région", affirme toutefois Ignace Leverrier*, ancien diplomate en poste à Damas. "Mais ils ne disposent clairement pas des mêmes moyens que les djihadistes et c'est la raison qui explique que de nombreux jeunes les délaissent". D'après Rami Abdul Rahmane, le directeur de l'OSDH, la coalition islamiste possèderait notamment des missiles anti-chars américains TOW qui lui auraient été livrés depuis la frontière turque, proche de la ville de Jisr al-Choughour.

Soutien de l'Arabie saoudite

Ce soudain "réveil islamiste" trouverait donc ses origines à l'étranger. De l'avis des experts, il serait la conséquence directe du rapprochement entre l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, longtemps désunis dans leur soutien à la rébellion armée, et désormais décidés à coordonner leur action face à l'influence grandissante de l'Iran, grand parrain de Damas, dans la région. "L'accord sur le nucléaire iranien (qui rapproche Téhéran de Washington, NDLR) couplé aux frappes de la coalition internationale contre l'EI (qui ont réhabilité Bachar el-Assad) ont poussé ces trois pays à unifier l'opposition syrienne autour d'une force capable de créer une réelle alternative à Bachar el-Assad", soutient le spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche. À la baguette, le nouveau roi saoudien Salman, vent debout contre la domination de la République islamique chiite en Syrie, en Irak et au Yémen. "Un rapprochement entre l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie semble en train de prendre forme, mais il ne s'est pas encore matérialisé sur le terrain", nuance Peter Harling, directeur du projet Égypte-Syrie-Liban du programme Moyen-Orient de l'International Crisis Group. "L'opposition syrienne peut donc encore monter en puissance, alors que le régime et ses alliés n'avancent plus et ne semblent plus en mesure de le faire." Privée de ses alliés du Hezbollah libanais, davantage occupés à sécuriser Damas et la frontière libanaise, l'armée syrienne a donc le plus grand mal à contenir les assauts de la rébellion nouvellement formée. Acculé dans le Nord-Ouest, toujours amputé d'une grande partie de son territoire à l'est par le "califat" de l'EI, Bachar el-Assad enchaîne également les revers dans le sud du pays, où le Front al-Nosra et l'Armée syrienne libre demeurent cette fois alliés contre lui. Mercredi, les rebelles se sont d'ailleurs emparés du dernier poste-frontière avec la Jordanie, facilitant le transfert d'armes et de combattants en direction de la capitale. Érosion du régime

"Les victoires engrangées par les différentes factions de l'opposition créent indéniablement un climat d'inquiétude dans le camp de Bachar el-Assad et il devient difficile pour les loyalistes de ne pas se rendre compte que le régime s'érode depuis quatre ans", souligne Peter Harling. "En revanche, les victoires les plus significatives de la rébellion ont toutes été enregistrées dans des zones où la présence du régime s'appuyait sur des bases - notamment sociales - très ténues", tempère le chercheur, qui rappelle que "l'opposition n'a pas remporté de victoire en terrain adverse". Comme quoi, s'il n'a jamais été autant en difficulté depuis près de deux ans, le maître de Damas est encore loin d'être vaincu.

(*) Ignace Leverrier, auteur du blog Un oeil sur la Syrie du Monde.fr.

THEME 6 - 4 : « Nous ne permettrons pas que l’Iran fournisse des armes modernes au Hezbollah » affirme Israël Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour Date : 28 avril 2015 Auteur : Patricia Khoder Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'attaque israélienne contre des militaires syriens au Golan inquiète certains milieux libanais qui craignent une escalade au Liban-Sud. La frontière libano-israélienne a conservé son calme, hier, malgré le raid effectué dimanche après-midi par l'aviation de l'État hébreu contre le Golan, tuant quatre hommes armés qui tentaient de planter des explosifs à proximité de Majdel Chams alors qu'ils avaient été interceptés par les Israéliens. Par ailleurs, selon certaines informations, l'aviation israélienne aurait bombardé samedi une cache d'armes syrienne non loin de la frontière avec le Liban. D'autres sources ont en outre rapporté un nouveau bombardement israélien, hier matin, contre des dépôts de munitions Dans ce contexte, l'armée israélienne a mis en place hier un dispositif d'espionnage sur une colline donnant sur Borkat al-Nakkar, à proximité des fermes de Chebaa. Et dès les premières heures de l'aube, hier, les troupes de l'État hébreu ont ratissé la zone. Des drones et des hélicoptères ont survolé la région de Chebaa, et des rafales d'armes automatiques de moyen calibre ont été entendues dans le secteur, rapporte l'Ani. Notre consœur Ronith Daher a souligné que « dans la région proche du caza de Marjeyoun, les soldats israéliens étaient dans l'expectative ». « Contrairement aux autres armées, quand les troupes de l'État hébreu sont en état d'alerte, elles arrêtent leurs patrouilles et se terrent pour se protéger. Hier, face à Marjeyoun, aucune patrouille israélienne, même pas celle de 7 heures du matin, n'est sortie. Même les agriculteurs n'ont pas été vus dans les champs à part un seul qui est apparu durant quelques instants irriguant ses terres », a-t-elle noté. « Du côté libanais de la frontière, la Finul et l'armée libanaise ont procédé à leurs patrouilles ordinaires, a indiqué Ronith Daher. S'il y a des victimes libanaises parmi les quatre hommes tués au Golan, le Hezbollah ripostera probablement mais ne violera pas la 1701. Il répétera le même scénario que sa riposte contre l'opération de Qoneitra en janvier dernier, en visant une région qui n'est pas incluse dans la ligne bleue. »

Israël et l'armement iranien au Hezbollah À Tel-Aviv, le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a déclaré qu'Israël « ne permettra pas à l'Iran d'armer le Hezbollah », affirmant que « le parti de Dieu et les Gardiens de la révolution sont en train de transporter des armes, usant de tous les moyens et faisant fi des lignes rouges posées par Israël ». « L'Iran tente de fournir des armes modernes et précises au Hezbollah, et Israël ne permettra pas la livraison de ce genre d'armes aux organisations terroristes. Si cela arrive, nous saurons comment parvenir à ces armes, leurs expéditeurs et leurs destinataires, et cela en tout temps et à tout moment », a-t-il menacé. Dans une analyse publiée hier, le quotidien israélien Haaretz a mis en garde de son côté contre une escalade à la frontière avec le Liban, soulignant que « c'est le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui aura le dernier mot s'il décide de venger ces attaques, et cela s'il accuse Israël des deux opérations visant des caches d'armes syriennes à la frontière avec le Liban ». La publication israélienne note également que « lors des quatre dernières années de guerre en Syrie, Israël a pu préserver un équilibre à sa frontière nord et cela malgré des attaques et des contre-attaques ponctuelles sans pour autant permettre à cet échange de se transformer en guerre. Il faut faire attention cependant, si la situation se détériore, elle pourra mener à une offensive. C'était bien le cas, l'année dernière, dans la bande de Gaza quand le Hamas et Israël ont mené une guerre de 51 jours alors que rien ne laissait présager une telle escalade ».

Le général Katicha : Une guerre n'arrange personne

Il reste que le général Wehbé Katicha, expert militaire et conseiller du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, exclut toute possibilité d'une escalade militaire entre le Hezbollah et Israël. « Une guerre à la frontière libano-israélienne n'arrange personne actuellement, ni l'Iran ni Israël », souligne-t-il. « Les miliciens du Hezbollah sont en train de mourir sur d'autres champs de bataille, en Syrie. Si le parti de Dieu riposte aux Israéliens, cela se passera d'une façon très limitée, comme c'était le cas en janvier dernier. De plus, le Liban n'intéresse pas Israël. Même quand ils occupaient la bande frontalière, les Israéliens n'ont pas annexé cette région ou construit des colonies comme c'est le cas du Golan actuellement ou du Sinaï avant la signature des accords de Camp David en 1978 », a-t-il affirmé. À la question de savoir si un changement des rapports de force en Syrie pourrait déclencher un changement de cette situation, le général Katicha a noté que « la prise de Jisr el-Choughour par l'opposition syrienne est très importante ». « Il faut attendre le mois de juin pour savoir si le président syrien Bachar el-Assad acceptera de prendre part à un troisième round de négociations à Genève, précise le conseiller du leader des FL. Il attendra la suite des négociations sur le nucléaire iranien, qui devraient aboutir à un accord le 30 juin prochain. C'est l'attitude des Iraniens vis-à-vis de la Syrie, qui n'ont pas réussi au Yémen et qui ont été critiqués par les Irakiens, qui le décidera à participer ou non à de nouvelles négociations. » Le général Katicha a également mis l'accent sur le revers que vient d'essuyer le régime syrien à Jisr el-Choughour, soulignant l'importance de « l'utilisation pour la première fois par l'opposition syrienne, lors de la bataille de Jisr el-Choughour, de missiles antichars américains Tow ». « Cela implique que les États-Unis ne sont pas opposés à l'utilisation de ces armes, précise-t-il. De plus, c'est la première fois depuis plus d'un an que le régime syrien utilise ses avions militaires, et non ses hélicoptères, pour ses raids aériens. » En occupant Jisr el- Choughour et la caserne al-Armid, l'opposition syrienne sécurise l'une des routes allant directement vers Lattaquié. C'est la route du Nord, qui commence à la frontière avec la Turquie. Il existe encore deux chemins allant vers cette ville de la Méditerranée, qui regroupe aussi bien des sunnites, des chrétiens et des alalouites. Il s'agit de la route allant du centre de la Syrie et passant par Hama, Baida et Banias pour arriver à Lattaquié, et celle du Sud, reliant Homs, Tal Kalakh à Tartous et ensuite Lattaquié.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Pierre Péan : « la mafia corse, c’est la part d’ombre de la République » Source, journal ou site Internet : Marianne Date : 28 avril 2015 Auteur : propos recueillis par Aline Joubert Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Entre le , la Corse et la métropole, Pierre Péan dénoue dans son nouveau livre "Compromissions" les liens tortueux entre la mafia corse et la Ve République. Pour "Marianne", il livre les dessous de son enquête.

Votre dernière enquête porte sur les liens historiques entre la République et la mafia corse. Vous pointez du doigt notamment la gauche comme responsable de la montée du nationalisme corse et l’ascension des réseaux mafieux, tout en dénonçant le « système Pasqua », à qui la faute ?

La gauche a permis la montée du nationalisme corse quand elle a misé sur la promotion des régionalismes. En Corse, la fierté du régionalisme s’est transformée en nationalisme, dont se sont nourries les mafias. La gauche a voulu traiter le problème corse comme on traitait la Calédonie, et je pense que ça a été tout bonnement un problème d’analyse. On a voulu traiter que le politique, sans se rendre compte de toutes les passerelles qui menaient au nationalisme. Dès le début des années 1980, on choisit de se focaliser sur le politique, et on laisse de côté toute la question mafieuse. Ainsi, le gang de la Brise de mer se développe tranquillement. La vision de la gauche a été idéologique et non pragmatique. Toutefois, je montre aussi qu’avec l’arrivée de Manuel Valls entre autres, il y a eu une véritable rupture. Pour la première fois on prononce le mot « mafia » par exemple, ce n’est pas innocent. Quant au système Pasqua dont je parle, le timing n’est pas concomitant aux décisions de la gauche. Il y a eu deux Pasqua : le premier voulait « terroriser les terroristes » et le deuxième voulait négocier avec tout le monde. C’est avec lui que se développe l’aide apportée aux corsico-africains.

Vous montrez effectivement que de nombreux mafieux corses trouvent refuge au Gabon. Pourquoi le Gabon ?

Ma vie est intimement liée au Gabon. J’y ai beaucoup travaillé et j’y ai consacré plusieurs livres. C’est au fil du temps que je me suis aperçu que les Corses étaient de plus en plus récurrents dans les affaires gabonaises. J’ai commencé à tirer une ficelle, qui m’a mené vers une autre, puis une autre, à tel point que j’ai estimé qu’il y avait matière à mener une enquête. Jusqu’en 1993, j’ai soutenu la campagne du chef de l’opposition au Gabon et je me suis d’ailleurs interdit d’écrire sur le sujet. Je les ai vus à l’œuvre, les corsico africains. Il y avait déjà Michel Tomi, Robert Felicciaghi... Tous ces gens m’étaient familiers car ils étaient dans le camp d’en face, et j’ai vu leur influence grandir sous mes yeux. Par ailleurs, les Corses ont véritablement pensé le côté cubain de leur entreprise. Ils avaient besoin d’un pays où ils ne seraient pas gênés par la douane, la police, où ils pourraient affréter des avions et des bateaux pour relier des paradis fiscaux, etc. Ils voulaient créer au Gabon ce qui existait à Tanger, ce qu'avait été un jour et Cuba.

Votre livre regorge de citations et d’extraits de livres d’autres auteurs. On vous reproche de compiler ce qui a déjà été écrit, qu’apportez-vous de nouveau ?

Premièrement, c’est vrai qu’une grosse partie de ce que j’écris repose sur le travail qui a déjà été effectué, mais il me semble évident de commencer par ça dans tout travail d’enquête. En journalisme, on oublie trop souvent cet aspect du métier. Ensuite, c’est vrai que ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est justement l’accumulation des faits qui donne tout son poids à l’enquête. C’est l’ensemble qui fait le tableau. Enfin, dire que je n’apporte rien de nouveau est faux, évidemment. L’apport le plus original de mon livre c’est je crois toute la période qui va des années 90 aux accords de Matignon, où je montre que les Corsico-Africains ont tenté de mettre la main sur la Corse à travers ce thème récurrent du « rêve cubain ». Je développe également le personnage de l’ombre qu’est Etienne Léandri. Personne n’avait relié la French Connection à la mafia corse aussi directement.

C’est la première fois que vous écrivez sur les réseaux mafieux. Avez-vous pris des précautions particulières ?

Pas vraiment. Le plus gros de mon travail repose sur des documents publiques consultables par tous. Ce que j’écris n’est pas réfutable. Mais j’ai travaillé en étroite collaboration avec mon avocate pour m’assurer de l’intangibilité de mes propos.

Marianne : En près de 40 ans d’enquêtes, vos techniques ont-elles changé ?

Pierre Péan : J’ai toujours privilégié les sujets où ce n’était pas le scoop qui faisait l’histoire. Mes enquêtes sont longues, au minimum un an de recherche, alors je ne mise pas sur l’immédiat pour susciter l’intérêt. En quarante ans de journalisme, j’ai vu les besoins et les technologies changer : aujourd’hui on mise tout sur l’actu brûlante, en traquant sans cesse à la suivante. Moi je suis un partisan de l’enquête de fond, il faut donc je ratisse des domaines autres, sur lesquels personne ne s’attarde.

Vous avez publié l'an dernier Nouvelles affaires africaines, qui traitait de l'accès au pouvoir d'Ali Bongo, votre prochain livre traitera-t-il également du Gabon ?

Non, je laisse le sujet de côté pour le moment. Si jamais, en tirant des ficelles au cours d'autres enquêtes, j'estime que j'ai encore des choses à dire sur mon pays d'adoption, pourquoi pas, mais pour l'instant je réserve mes prochains livres pour des sujets totalement différents.

Par exemple ?

Mon village de Sarthe !

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Non, la tuberculose n’est pas une maladie du passé ! Source, journal ou site Internet : Marianne Date : 28 avril 2015 Auteur : Clotilde Cadu Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La maladie a touché 9 millions de personnes en 2013 et en a tué 1,5 million. L’apparition de formes résistantes aux médicaments risque d’alourdir considérablement ce bilan dans les années à venir si la recherche et la prise en charge des patients ne s'accélèrent pas. Certains l’avaient rangé au rayon des épidémies du passé. La tuberculose n’a pourtant pas disparu. En 2013, la maladie a touché 9 millions de personnes et en a tué 1,5 million. Et d’ici 2050, elle pourrait être responsable de 75 millions de morts en raison de l’émergence de formes résistantes aux médicaments. « Nous pensions avoir vaincu cette maladie, ce n’est pas le cas », déplore Aaron Motsoaledi, le ministre de la santé sud-africain, président du conseil d’administration du partenariat Halte à la tuberculose (http://www.stoptb.org/). « Si nous continuons à avancer au rythme actuel, avec les moyens actuels, nous ne l’éradiquerons pas avant 180 ans ! Nous avons besoin de moyens extraordinaires ! », plaide le ministre, appelant à une prise de conscience générale, similaire à celle qui a existé et existe encore dans le domaine du VIH. « Les diagnostics, les traitements et les médicaments sont les mêmes depuis 50 ans, alors que pour d’autres maladies, il y a toujours des nouveautés, des innovations », poursuit Aaron Motsoaledi. L’infection pulmonaire souffre, de fait, d’un déficit d’intérêt de la part de l’industrie pharmaceutique mais aussi de la communauté internationale. « La tuberculose est très dangereuse, cinq personnes en meurent chaque heure », rappelle Philippe Douste-Blazy, ancien ministre et président d’Unitaid, une organisation internationale qui s’emploie à faciliter l’accès aux traitements contre le VIH, le paludisme et la tuberculose dans les pays pauvres. « Dans les pays occidentaux, la tuberculose n’est pas considérée comme une priorité. C’est une grave erreur, car elle n’a pas de frontières », poursuit-il. Quelque trois milliards d’euros par an sont nécessaires, selon lui, pour tenter de combattre la tuberculose dans le monde, financer la recherche et la prise en charge de la maladie. Reste qu’en ces temps d’austérité générale, les crédits accordés à la santé mondiale souffrent. Depuis quelques années, un certain nombre de pays riches se désengagent de l’aide au développement. En la matière, la France fait figure de mauvais élève : en 2014, sa contribution a de nouveau baissé, tout comme celle de l’Australie, de l’Espagne, de la Pologne ou du Canada. Il existe pourtant des solutions pour trouver des l’argent frais sans grever les caisses de l’Etat : les financements innovants. La taxe Chirac sur les billets d’avion a rapporté 2,6 milliards de dollars en 7 ans et a permis de financer les actions d’Unitaid. Le concept est simple et indolore : sur chaque trajet aérien, une taxe d’à peine plus d’un euro est prélevée. « Nous réfléchissons à des nouvelles taxes de solidarité sur l'extraction du pétrole (10 centimes par baril de brut), du gaz par exemple », confie Philippe Douste-Blazy. La taxe sur les transactions financières, aussi connue sous le nom de taxe Tobin, pourrait permettre d’obtenir aussi des ressources considérables. « C’est une question de volonté politique », glisse Philippe Douste-Blazy.

THEME 8 - 2 : Le scénario de la « faibleflation » chahuté par le rebond du pétrole Source, journal ou site Internet : Les Echos Date : 27 avril 2015 Auteur : Reuters/ Jamie McGeeyer Adressé par André Dulou Le scénario de la faibleflation chahuté par le rebond du pétrole | Crédits photo : Shutterstock

LONDRES, 27 avril (Reuters) - Le net rebond des cours du pétrole par rapport à leur plus bas de six ans touché à la mi-janvier chahute le scénario d'une inflation durablement faible qui a poussé les responsables monétaires à des politiques très accommodantes, précipité les rendements obligataires vers de nouveaux planchers voire même en territoire négatif et alimenté une nouvelle flambée des indices boursiers. Si le rebond de l'ordre de 40% des cours du pétrole se confirme ou même s'accentue au cours de cette année, l'inflation pourrait augmenter sensiblement l'année prochaine. Depuis le début de l'année, pas moins de 27 banques centrales ont d'une manière ou d'une autre assoupli leur politique monétaire pour lutter contre les risques de déflation ou de ralentissement de la croissance. Leurs initiatives, qui vont de la baisse des taux directeurs à la mise en oeuvre de programme d'assouplissement quantitatif, ont été prises en réponse à la chute des taux d'inflation et des anticipations d'inflation sous l'effet d'un effondrement de 60% des prix du pétrole au second semestre de l'année dernière. Les investisseurs n'ont cessé de repousser le calendrier de la première hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale d'abord à l'automne puis à la fin de cette année, la renvoyant même pour certains d'entre eux au début de l'année prochaine. Pourtant les amples mouvements de marché provoqués par la chute des cours du pétrole semblent marquer le pas quand ils ne se sont pas retournés. Les anticipations d'inflation telles qu'elles ressortent des prix des obligations indexées sur l'inflation sont reparties à la hausse, l'euro a affiché une progression sur cinq des six dernières semaines et les prix des actifs des pays exportateurs de pétrole comme la Russie ont effacé une grande partie des pertes subies l'année dernière avec le brusque décrochage des cours du pétrole.

"CRAINTES EXCESSIVES"

"Les craintes de déflation sont excessives et nous constatons des surprises à la hausse maintenant même si les risques d'une inflation durablement faible demeurent", a dit Ruben Segura-Cayuela économiste chargé des pays dits périphériques de la zone euro chez Bank of America Merrill Lynch. "Un choc pétrolier a des effets préjudiciables sur la croissance et l'activité et peut engendrer une certaine volatilité", a-t-il prévenu. Les estimations sur les conséquences d'une hausse des cours du pétrole sur la croissance et l'inflation sont très variables. Les cours du baril de Brent ont progressé de 20 dollars depuis les points bas du mois de janvier à 65 dollars actuellement, une hausse de 45%. Ceux du baril de brut léger américain (WTI) ont bondi de 15 dollars par rapport à leurs points bas du mois dernier pour atteindre 58 dollars, un gain de près de 40%. Pour Torsten Slok, économiste de Deutsche Bank, une hausse de 50% des cours du pétrole se traduit par 0,9 point de pourcentage supplémentaire sur le taux d'inflation "core", hors éléments volatils comme les prix alimentaires et de l'énergie, aux Etats-Unis, au bout un d'un an. Le taux d'inflation pourrait ainsi être propulsé au-dessus de l'objectif de 2% de la Réserve fédérale qui n'a pas été atteint depuis trois ans. Les économistes d'UBS estiment qu'une hausse de 15 dollars du cours du baril se traduirait l'année suivante par une augmentation de 0,6 point de pourcentage du taux d'inflation, une hausse de 25 dollars lui ajouterait 1 point de pourcentage et une hausse de 35 dollars, 1,4 point. Leurs estimations correspondantes pour l'inflation globale au sein de la zone euro sont respectivement de 0,5 point de pourcentage, 0,8 point et 1,1 point. Le plus extrême de ces scénarios n'est pourtant pas de nature à entraîner un changement de trajectoire de la Banque centrale européenne, de la Fed ou d'aucune grande autre banque centrale internationale, la première s'en tenant à son programme d'achat d'actifs d'un montant de 1.000 milliards d'euros à l'horizon de la fin septembre 2016 et la deuxième décidant vraisemblablement d'une hausse de taux dans la dernière partie de l'année. Si les politiques monétaires ne vont pas chercher à casser le rebond des anticipations d'inflation, les investisseurs ont commencé à le prendre en compte. L'inflation à cinq ans dans cinq ans pour la zone euro , l'une des mesures des anticipations d'inflation très suivie par la BCE, s'établit désormais à 1,7% contre un point bas sous 1,5%, le 14 janvier. Elle reste encore bien inférieure à l'objectif de la BCE d'une inflation proche mais en dessous de 2% en rythme annuel à moyen terme, mais son président Mario Draghi et les autres responsables monétaires de la zone euro seront rassurés de voir qu'elle évolue dans la bonne direction. Les anticipations d'inflation aux Etats-Unis ont aussi rebondi par rapport à des plus bas de plusieurs années. Les anticipations d'inflation à deux ans sont remontées à 1,6% contre - 0,16% à la mi-janvier, souligne David Absolon, directeur des investissements chez Heartwood Investment Management. Le point mort d'inflation à dix ans, différence entre le rendement nominal des Treasuries à dix ans et le rendement des obligations indexées sur l'inflation de même échéance, est passé de 1,53% à 1,9%. Cette dérive haussière pourrait continuer tant que les prix du pétrole restent soutenus, poussant le point mort d'inflation vers sa moyenne de long terme au-dessus de 2%, a dit Iain Stanley, gérant du fonds JP Morgan Global Bond Opportunities. "Nous avons déjà constaté un peu de mouvement. Mais il y a encore de la marge pour que cela se poursuive", a-t-il souligné. (Marc Joanny pour le service français, édité par Benoît van Overstraeten)

THEME 8 - 3 : Les résultats de GDF Suez baissent fortement au premier trimestre à cause de la chute des prix du pétrole Source, journal ou site Internet : L’usine nouvelle Date : 28 avril 2015 Auteur : Reuters Adressé par André Dulou

GDF Suez a publié le 27 avril des résultats en forte baisse au titre du premier trimestre 2015, pénalisés notamment par la chute des prix du pétrole et l'arrêt de deux réacteurs nucléaires en Belgique, mais le groupe a confirmé l'ensemble de ses objectifs annuels. Ces objectifs incluent un résultat net récurrent part du groupe compris entre trois et 3,3 milliards d'euros (à climat moyen en France), a rappelé dans un communiqué le producteur et distributeur de gaz et d'électricité, qui va se renommer "Engie".Les estimations de résultat brut d'exploitation (Ebitda) et de résultat opérationnel courant restent elles aussi inchangées, à respectivement 11,7 à 12,3 milliards d'euros et 6,8 à 7,4 milliards en 2015 contre 12,1 milliards et 7,2 milliards en 2014. Le groupe a souligné dans un communiqué que le premier trimestre était en ligne avec ses hypothèses et confirmé que les réacteurs nucléaires belges de Doel 3 et Tihange 2, arrêtés depuis le 26 mars 2014 pour des tests de sûreté, devraient redémarrer le premier juillet.

UN RESULTAT OPERATIONNEL COURANT DE 2,4 MILLIARDS D'EUROS

Le PDG, Gérard Mestrallet, a en outre déclaré lors d'une conférence téléphonique que GDF Suez prévoyait de verser un dividende d'un minimum d'un euro au titre de 2015 "quelles que soient les circonstances". Le dirigeant était interrogé sur l'éventuelle confirmation de cet objectif dans l'hypothèse où Doel 3 et Tihange 2 ne redémarreraient pas à la date prévue.GDF Suez a enregistré au premier trimestre un résultat opérationnel courant de 2,4 milliards d'euros (-17% en brut, -20% en organique), un Ebitda de 3,6 milliards d'euros (-10,4% en brut, - 13,0% en organique) et un chiffre d'affaires de 22,1 milliards (-3,0% en brut, -5,9% en organique).

UNE NOUVELLE ORGANISATION DES ACTIVITES DU GROUPE

Le groupe a subi l'impact de la baisse des prix du pétrole et du gaz sur ses activités d'exploration-production et sur ses ventes de gaz naturel liquéfié, ainsi que l'indisponibilité de Doel 3 et Tihange 2, en partie compensées par un effet change favorable, un effet climat positif, des mises en service et des économies. Avant ces annonces, l'action GDF Suez a clôturé le 27 avril sur un cours de 19,51 euros, enregistrant une légère progression (+0,4%) depuis le début de l'année après +13,7% en 2014. L'Etat français détient encore un tiers du capital de GDF Suez et, à la faveur de la loi Florange, doit obtenir lors de l'assemblée générale des actionnaires mardi des droits de vote doubles qui lui donneront la possibilité de réduire sa part dans ce groupe stratégique tout en y maintenant son influence. Le groupe a annoncé au début du mois la mise en place en 2016 d'une nouvelle organisation de ses activités basée sur une logique géographique, pour gagner en réactivité. 9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Armes nucléaires : le Chef de l’ONU dénonce un retour à la mentalité de la guerre froide Source, journal ou site Internet : ONU Date : 27 avril 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

A l'ouverture d';une conférence sur la non-prolifération des armes nucléaires lundi au siège des Nations Unies à New York, le Secrétaire général de l';ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé un récent recul concernant les efforts pour arriver à un monde sans armes nucléaires. La Conférence des Parties chargée d';examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires se déroule du 27 avril au 22 mai 2015. Depuis l'entrée en vigueur du Traité en 1970, des conférences se sont tenues tous les cinq ans afin d';en examiner le fonctionnement. « Entre 1990 et 2010, la communauté internationale a pris des mesures audacieuses en vue d';un monde exempt d';armes nucléaires. Il y a eu des réductions massives des arsenaux. Des États ont fermé des sites abritant des armes et pris des mesures impressionnantes pour arriver à des doctrines nucléaires plus transparentes », a noté M. Ban dans un discours lu par le Vice- Secrétaire général, Jan Eliasson. Mais le chef de l'ONU s'est dit profondément préoccupé par le fait que depuis cinq ans, « ce processus semble être au point mort ». « Il est particulièrement troublant de voir les récents développements indiquant que la tendance vers un monde sans armes nucléaires recule. Au lieu de progresser vers de nouveaux accords de réduction des armements, il y aurait des violations fragilisant les accords existants », a-t-il ajouté. M. Ban a également noté qu';au lieu de l';entrée en vigueur d';un Traité d';interdiction complète des essais nucléaires ou d';un Traité interdisant la production de matières fissiles pour les armes nucléaires, on observe « des programmes de modernisation coûteux » d';armes nucléaires. « Au lieu de poursuivre des projets visant à accélérer le désarmement nucléaire, y compris mon plan en cinq points, il y a eu un retour dangereux aux mentalités de la Guerre froide », a-t-il ajouté. Face à cette situation, le chef de l'ONU a appelé les dirigeants du monde « à renoncer aux gesticulations politiques et à adopter une vision audacieuse et globale qui réponde aux exigences de l';humanité ». Ban Ki-moon s';est félicité des progrès réalisés concernant l';Iran, mais a regretté le peu d';avancées pour arriver à un Moyen-Orient exempt d';armes nucléaires. Le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, s'est également félicité des récents développements concernant le programme nucléaire iranien. M. Amano s'est en revanche déclaré toujours très préoccupé par le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). « Cela fait bientôt six ans que les inspecteurs de l';agence ont dû quitter la RPDC. L'agence reste néanmoins prête à jouer un rôle essentiel dans la vérification du programme nucléaire de la RPDC », a-t-il dit devant les participants de la conférence. Le chef de l'AIEA a appelé la RPDC à respecter ses obligations et à coopérer rapidement avec l';agence onusienne. S';agissant de la Syrie, M. Amano a également appelé les autorités à coopérer pleinement avec l';AIEA concernant les questions non réglées liées au site de Dair Alzour et à d';autres sites.

THEME 9 - 2 : Bush, Clinton, quelle importance ? Source, journal ou site Internet : Contrepoints Date : 28 avril 2015 Auteur : Guy Sorman Adressé par Jean-Claude Tourneur

Pourquoi il n’est pas si important que ça de savoir si le prochain président des États-Unis sera démocrate ou républicain. La perspective d’un affrontement électoral entre une Clinton et un Bush désole la plupart des Américains. Si aucun des deux partis, Républicain ou Démocrate, ne suscite de candidatures plus innovantes, il est probable que l’abstention aux élections présidentielles de 2017 sera majoritaire : le futur Président sera alors l’élu d’une minorité et sans grande légitimité. Dans le propre camp de Hillary Clinton, on ne se rallie à elle, avec son mari en prime, qu’avec résignation : même le New York Times, soutien indéfectible des Démocrates, appelle à des candidatures plus innovantes. Il semble bien que nul à gauche n’est persuadé qu’entrer dans l’avenir, avec un couple si usé pour « champion », l’expression choisie par Hillary Clinton pour s’autodésigner, soit le meilleur choix possible. On se demande d’ailleurs par quel mystère les candidats à la Présidence ne sont pas plus nombreux dans ce vaste pays où tant de citoyens participent spontanément à des activités civiques ? Mais ils le font essentiellement dans des organisations philanthropiques ou par l’exercice des mandats locaux, tandis que la politique nationale n’attire pas les meilleurs esprits. Une brillante carrière d’entrepreneur ou d’universitaire apporte aux États-Unis plus de satisfaction personnelle sans l’obligation de soumettre les moindres détails de votre vie privée à un examen de détails par tous les médias. Bien des candidats potentiels préfèrent renoncer plutôt que de révéler tout de leurs conversations téléphoniques ou de leurs transactions financières. De surcroît, la longue marche vers la Présidence passe, en première instance, par la recherche de financements auprès des riches et des lobbies, et non par une réflexion intelligente sur l’avenir des États-Unis. Le camp Républicain est, cette fois-ci, un peu mieux achalandé, les candidats plus nombreux, paradoxalement parce que ce parti est divisé à l’extrême et que chaque courant de pensée – des plus conservateurs aux plus libertariens – tient à être représenté dans les primaires. Pour cette prochaine élection, la gauche Démocrate n’ayant aucune idée neuve à faire valoir ressemble bien à Hillary Clinton, alors que la Droite Républicaine ayant trop d’idées à la fois, se reconnaît dans la multitude des candidats. Au bout du compte, il n’empêche que Jeb Bush, parce qu’il a un nom, des fonds et des positions moyennes sur tout, paraît aussi inévitable que Hillary Clinton. Cette joute dynastique probable n’est aux États-Unis pas si nouvelle qu’il n’y paraît : John Adams père et fils furent Présidents, Franklin Roosevelt était le cousin de Théodore Roosevelt, et les Kennedy ont occupé, pendant trente ans, les postes clés du Parti Démocrate. Mais ce choix si crucial du futur « leader du monde libre », est-il si décisif que les candidats voudraient le faire croire ? Les États-Unis ne sont pas une monarchie et le Président n’est que le Président. L’économie libre lui échappe totalement, bien que les Présidents s’en attribuent souvent les succès ou se défaussent de ses échecs. Le dollar est géré par une Banque fédérale, indépendante, plus influente sur la croissance que ne l’est le Président. La politique intérieure est davantage l’œuvre des États fédérés que de la Maison Blanche. L’évolution des mœurs (mariage homosexuel, avortement, port d’armes, lutte contre les discriminations) dépend avant tout des magistrats et de la Cour suprême. Il reste au Président, avant tout, la politique étrangère et militaire, mais tout de même sous le contrôle d’un Congrès vigilant, de l’Armée elle-même qui tend à dicter ses choix et à distiller les informations, et de l’opinion publique qui oscille entre agressivité et pacifisme. Si bien qu’au total, l’influence réelle du Président est difficile à déterminer. À la manière dont Napoléon exigeait de ses maréchaux qu’ils aient de la chance, l’image et la réputation des Présidents des États-Unis dépendent beaucoup de leur chance ou de son absence. Ronald Reagan comme Bill Clinton eurent la chance d’être Présidents en un temps de prospérité économique qu’ils enjolivèrent de leurs discours, mais sans plus. George W. Bush ne se sera jamais remis d’avoir été Président lors des attentats du 11 septembre 2001. Et Barack Obama ? Faute d’avoir été confronté à des épreuves majeures, il restera dans l’Histoire le Premier Président noir des États-Unis, mais quoi d’autre ? Avec un peu de chance, il réintégrera Cuba et l’Iran dans le concert des nations civilisées, mais on ne le sait pas encore de manière certaine. Peu importe au fond qui sera le prochain Président ou Présidente : ce qui est plutôt rassurant. Cela signifie que le monde ne sera pas à la merci des humeurs de tel ou telle. La société américaine, en tout état de cause, continuera à progresser, l’économie américaine restera le moteur de la croissance mondiale, les laboratoires continueront à déposer la plupart des brevets qui annoncent notre futur, l’armée et la marine américaines garantiront que les conflits restent locaux et que nul ne fera obstacle à la mondialisation des échanges. Milton Friedman, il y a environ quarante ans, suggérait que le Président des États-Unis soit sélectionné au hasard dans un annuaire téléphonique : il ne niait pas la démocratie, mais il entendait par là qu’une démocratie qui fonctionne peut s’accommoder de n’importe quel Président, même de politiciens aussi usés que Bush et Clinton. Et peu importe leur prénom

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Cérémonie de célébration des 150 ans de l’Union internationale des télécommunications, au salon de l’Horloge Source, journal ou site Internet : ministère des affaires étrangères Date : 27 avril 2015 Auteur : Intervention d’Axelle Lemaire Adressé par Jean-Claude Touneur

Monsieur le Ministre, Mon cher Mathias,

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux,

Mesdames et Messieurs, chers ami-e-s,

Je suis particulièrement heureuse d’être à vos côtés aujourd’hui, pour la célébration du 150ème anniversaire de l’Union Internationale des Télécommunications. Comme l’a rappelé Mathias, c’est ici-même, au Salon de l’Horloge, en 1865, que la Convention Télégraphique fut signée par vingt Etats, jetant les bases de ce qui allait devenir l’une des toutes premières agences spécialisées du Système des Nations Unies. Que de chemin parcouru depuis ! Au cours des XXème et XXIème siècles, des innovations majeures ont bouleversé nos sociétés: téléphone, satellite, mobile, smartphone, haut et désormais très haut débit. En 1929, on envoyait 6 télégrammes par seconde : ce sont, en 2014, plus de 3 millions d’emails qui sont échangés chaque seconde. Sans coopération internationale, et sans l’IUT, ces innovations n’auraient sans doute pas connu un développement si fulgurant. En 150 ans, l’UIT a su s’adapter et a permis rien de moins que de connecter le monde. C’est aussi cette œuvre et ce succès que nous célébrons aujourd’hui, et l’UIT peut en être fière. La France doit aussi être fière du rôle moteur qu’elle a joué dans l’avènement de l’UIT. Si nous avons été ce partenaire constant, c’est parce que nous considérons que son expertise est indispensable, dans au moins trois domaines. D’abord, pour l’attribution de ressources dont le partage ne peut s’effectuer qu’au niveau mondial ; je pense, bien sûr, aux orbites satellitaires et à l’harmonisation du spectre, et au travail remarquable du Bureau des Radiocommunications, dont je salue le directeur et notre compatriote, François Rancy, qui ne peut hélas être à nos côtes aujourd’hui. Au-delà des grands principes de l’accès équitable au spectre et de la prévention des brouillages, l’UIT a su répondre aux besoins croissants de fréquences pour accompagner l’incroyable développement de la téléphonie mobile. Accompagner ce mouvement, c’était permettre aux constructeurs de bénéficier d’économies d’échelle importantes et aux consommateurs d’utiliser le même appareil dans de nombreux pays. C’était aussi favoriser l’innovation en offrant à chaque nouvelle technologie les moyens de se déployer à l’échelle mondiale. La tenue, en novembre prochain, de la Conférence Mondiale des Radiocommunications, permettra à la communauté internationale d’aller encore plus vite dans la mise en réseau du monde. Face à l’explosion du trafic de données échangées sur les réseaux mobiles, il nous faudra identifier sans tarder de nouvelles ressources en fréquences. Ce sera notamment le cas de la bande des 700 MHz pour laquelle vous savez que la France a fixé un calendrier ambitieux. Ces fréquences vont aussi permettre de préparer l’arrivée de la 5ème génération de téléphonie mobile. La Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR) en cette fin d’année sera aussi l’occasion de répondre aux besoins de l’industrie satellitaire et d’autres types de réseaux, comme les réseaux de sécurité civile et de secours. La coopération est tout autant nécessaire pour le développement de standards internationaux. Ils sont indispensables pour inciter l’industrie à investir dans la recherche et le développement. Des standards harmonisés sont le gage que les nouvelles technologies peuvent être utilisées n’importe où dans le monde : je pense ici au travail du Bureau de la Normalisation, qui sera amené à jouer un rôle majeur dans la révolution de l’Internet des objets, du cloud computing ou de la virtualisation des réseaux, sans oublier les travaux remarquables de l’UIT en matière de très haut débit. Enfin, la coopération internationale est vitale pour accélérer l’inclusion numérique, la diffusion partout et pour tous de l’accès et des usages du numérique : je pense ici, bien entendu, au rôle fondamental du Bureau du Développement. La lutte contre la fracture numérique me tient particulièrement à cœur : dans le dernier rapport publié par votre organisation, M. le Secrétaire Général, l’UIT a rappelé qu’en 2014, 3 milliards d’êtres humains étaient connectés : c’est beaucoup, et pas assez à la fois. Il faut aller plus loin : le monde demeure divisé et inégal dans l’accès à Internet. Soyons lucides : la jeunesse ne supportera pas ce fossé, et elle aura raison, comme nous ne pouvons supporter qu’existe un tel fossé au cœur même de nos pays. Car le numérique constitue pour cette jeunesse un espoir, une porte ouverte sur le monde et l’avenir. Vous le savez comme moi : le numérique est un formidable outil d’émancipation, un accélérateur social. On utilise, en anglais, le terme d’empowerment : le numérique donne à chacun le pouvoir de changer son destin et de changer la société. Le numérique, ce n’est pas seulement la technique, c’est aussi de l’humain : l’e- éducation, l’e-santé, la silver économie, la citoyenneté numérique. C’est le sens de l’action que je mène en France. C’est aussi ce qui m’a conduit à associer le terme de numérique à l’idée de république. La France est et devient une République numérique. Le développement technologique doit servir le bien commun ; et pour relever les multiples défis de ce siècle, qu’ils soient économiques, écologiques ou démocratiques), le numérique constitue un levier puissant. Ces défis sont internationaux. Les réponses qui leur sont apportées doivent être globales : c’est pourquoi la coopération et le multilatéralisme, incarnés par l’UIT, constituent des principes fondamentaux, que nous devons soutenir avec vigueur. La revue du SMSI+10, qui sera organisée en décembre prochain par l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU), doit nous permettre d’avancer encore plus vite, tant sur l’inclusion numérique des pays en développement que sur la réforme de la gouvernance du numérique et de l’Internet, qui doit réellement devenir inclusive, internationale et « redevable ». A cet égard, Monsieur le Secrétaire général, votre organisation constitue à sa manière, un exemple même de ce que peut être un modèle multi-acteurs : elle a su intégrer dans ses travaux la société civile et le secteur privé - la présence, aujourd’hui, des membres des Secteurs français, en est la preuve - tout en respectant la souveraineté des Etats et les principes du droit international. L’UIT intègre aussi désormais les PME et les startups et je tiens à saluer l’initiative que vous avez décidé de leur consacrer, M. le Secrétaire général. En France, le soutien au développement des startups est une priorité : c’est tout le sens de notre dispositif French Tech, cette bannière qui rassemble tous les écosystèmes et les acteurs du numérique. Pays fondateur de l’UIT, la France y demeure donc particulièrement attachée, comme le prouve son engagement, tant financier qu’humain. Notre pays contribue largement aux travaux de l’UIT par l’implication de son administration et de son industrie : je pense au Ministère des Affaires Etrangères et du Développement international qui nous accueille aujourd’hui, au Ministère de l’économie, de l’Industrie et du Numérique comme à l’Agence nationale des fréquences; je pense aussi aux grands groupes comme aux nombreuses PME et startups françaises qui participent à vos travaux ; je tiens à les remercier de leur présence aujourd’hui, qui nous rappelle qu’« entrepreneur » est un mot français. Je pense enfin à quelques brillants experts et chercheurs1 qui, dans des domaines aussi divers que la fibre optique, la télévision numérique ou le GSM, ont contribué de manière décisive aux travaux de votre organisation, et sont d’ailleurs candidats aux prix du 150ème anniversaire de l’UIT qui seront décernés à Genève le mois prochain. Cette détermination de la France à soutenir le travail de votre organisation, c’est au fond, Monsieur le Secrétaire général, l’objet et le sens même de cette cérémonie. Ce que je souhaite célébrer avec vous aujourd’hui, ce ne sont donc pas seulement les 150 ans de vie commune entre la France et l’UIT (combien de couples peuvent en dire autant ?) qui se sont écoulés depuis la fondation de l’UIT : ce sont

également les 150 prochaines années et ce qu’elles nous réservent. Une chose est certaine : elles seront numériques ! Merci de votre attention.

THEME 10 - 2 : Allemagne : EADS sur écoute, Berlin dans l’embarras Source, journal ou site Internet : Le télégramme Date : 28 avril 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur Allemagne. EADS sur écoute : Berlin dans l'embarras 28 avril 2015 2 commentaires Des révélations sur l'espionnage supposé de firmes européennes, par le renseignement allemand, pour le compte de la NSA américaine, embarrassent, depuis hier, le gouvernement de la chancelière Angela Merkel, qui s'est toujours posé en victime de ses alliés. Selon le quotidien Bild, qui affirme disposer de preuves, la chancellerie était informée depuis 2008, sous le premier mandat d'Angela Merkel, de telles pratiques, mais n'a pas réagi pour ne pas froisser Washington. Le journal le plus lu d'Allemagne assure avoir pu consulter deux documents envoyés par les services de renseignement allemand à la chancellerie en 2008 et 2010 sur l'espionnage économique pratiqué par la NSA. Ces documents évoquaient des tentatives d'espionnage depuis 2005 visant EADS (devenu Airbus) et Eurocopter (aujourd'hui Airbus Helicopters). Hier, le gouvernement a rejeté la faute sur ses services de renseignement, sans toutefois parvenir à dissiper tous les doutes.. . THEME 10 - 3 : Brevets, interDigital fait plier Microsoft Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 28 avril 2015 Auteur : La Rédaction Adressé par André Dulou

Juridique : L'ITC estime que Microsoft a utilisé sans autorisation deux technologies déposées par InterDigital. Les éventuelles sanctions n'ont pas encore été fixées. InterDigital est une entreprise spécialisée dans les technologies sans fil et détient plus de 8000 brevets dans ce domaine, dont elle tire des royalties des principaux fabricants de terminaux. En 2012, la firme estime néanmoins que Nokia utilise certaines de ses technologies sans autorisation et dépose plainte aux Etats-Unis auprès de l'ITC, l'organisme américain de régulation du commerce international. Avec le rachat de Nokia par Microsoft, c'est donc Redmond qui est aujourd'hui sur le banc des accusés. La procédure a suivi son cours et l'ITC a finalement estimé que la plainte d'InterDigital était fondée. Microsoft est donc condamné pour la violation de deux brevets portant sur les technologies sans fil 3G utilisés dans les smartphones de la firme. Les éventuelles sanctions n'ont pas encore été fixées mais elles pourraient débouché sur une interdiction d'importation de certains produits sur le sol américain. De son côté, Microsoft estime la procédure abusive soulignant que les brevets en question sont "essentiels" et donc soumis au régime de la licence FRAND (fair, reasonable and non-discriminatory). Ils couvrent des technologies standardisées qui doivent être ouvertes à toute l’industrie, contre des licences raisonnables, afin d’éviter tout abus de position dominante.

THEME 10 - 4 : Wordpress : une faille critique affecte plusieurs versions récentes Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 28 avril 2015 Auteur : Louis Adam Adressé par André Dulou

Sécurité : Une vulnérabilité critique et simple à exploiter a été signalée par le finlandais Klikki Oy. Celle-ci touche plusieurs versions récentes, dont la dernière en date. Un patch a depuis été publié par Wordpress. Une faille sur un plugin Wordpress, cela n’a rien d’étonnant et les chercheurs découvrent régulièrement des vulnérabilités affectant des plugins populaires pour le CMS. Mais une vulnérabilité critique affectant directement le très populaire logiciel open source, c’est un peu plus rare, surtout quand celle-ci touche les versions les plus récentes du logiciel. La vulnérabilité signalée par Klikki Oy affecte ainsi la version 4.2, publiée la semaine dernière, mais aussi des versions antérieures telles que les versions 4.1.2, 4.1.1 ou 3.9.3. Cette faille critique se révèle relativement simple à exploiter : en postant un commentaire excédant 64 kb, l’attaquant peut forcer le serveur à exécuter du code malveillant, si un administrateur valide le commentaire. Selon Klikki Oy, la faille est similaire à celle découverte par Cedric Van Bockhaven en 2014, qui exploitait également le système de commentaires de Wordpress pour exécuter du code potentiellement malveillant. La société explique avoir tenté à plusieurs reprises de contacter Wordpress pour leur signaler leur découverte faite il y a 14 mois, sans succès. Une fois les détails de la vulnérabilité découverte par Klikki Oy intégralement publiés, Wordpress a régi en publiant un patch correctif.

THEME 10 - 5 : Facebook ajoute les appels vidéo à « Messenger » Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 28 avril 2015 Auteur : La rédaction Adressé par André Dulou

Application : Le réseau social continue d’enrichir son application de messagerie. Facebook intègre cette fois de la vidéo à Messenger et vient rivaliser avec FaceTime d’Apple ou Skype de Microsoft. Les utilisateurs de Facebook pourront bientôt se tourner vers l’application de messagerie de leur réseau social afin de lancer des conversations vidéo avec leurs amis, ce via des connexions Wi-Fi ou cellulaires. La fonctionnalité sera disponible aussi bien sur les terminaux iOS que Android. Et avec Messenger, Facebook estime disposer à présent d’un avantage sur les applications concurrentes comme FaceTime, Hangouts et Skype.

Et pourquoi ? Parce que les utilisateurs peuvent spontanément basculer entre le texte et la vidéo pour discuter. « Tout commence à partir de l’écriture » assure Stan Chudnovsky, le responsable de la messagerie chez Facebook. Selon l’éditeur, la qualité de la vidéo et du son est optimum quelle que soit la nature de la connexion Internet ou du réseau mobile. « Nous voulons être certains qu’une personne avec un iPhone haut de gamme puisse passer des appels vers un tiers sous Android en Inde » argue le porte-parole de Facebook.

11/ JOUR Par JOUR ... le 28 avril 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire Date : 28 avril 2015 Auteur : Adressé par André Dulou

1393 28 avril Trêve de Leulinghem Le 28 avril 1393, la trêve de Leulinghem signée entre la France et l'Angleterre en pleine guerre de Cent Ans quelques années plus tôt est prorogée une première fois jusqu'au 29 septembre 1394. Cette trêve de Leulinghem prévoyait l'obligation de ne construire ni ville ni forteresse à la distance de sept lieues d'une ville de l'autre camp. Elle était au départ prévue pour durer trois ans.

1402 28 avril Naissance de Nezahualcoyotl, souverain de Texcoco Nezahualcoyotl naît le 28 avril 1402 à Texcoco, dans la vallée de Mexico au Mexique. Au cours de sa vie, il a tour à tour été dirigeant de cette ville, mais aussi poète, architecte et philosophe. Son règne fut marqué par le développement des arts et de la science, notamment à travers la construction d'écoles, et par la création d'un véritable réseau hydraulique dans la ville Texcoco. Il meurt en 1472 et reste considéré comme une des personnalités les plus importantes de la Mésoamérique postclassique.

1413 28 avril Révolte des cabochiens Pendant 1 mois, les "cabochiens" (du nom du meneur Simon Caboche), bouchers ou écorcheurs, remplissent de leurs violences. Le royaume de France est alors divisé entre les factions du duc de Bourgogne, les "Bourguignons" et celles du duc d'Orléans, les "Armagnacs". Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, impose un temps sa domination sur Paris, soulève le peuple et réussit à faire passer une réforme administrative appelé "ordonnance des cabochiens". Mais les Armagnacs reprendront vite le dessus.

1442 28 avril Naissance d'Edouard IV, roi d'Angleterre Edouard IV, futur roi d'Angleterre (1461-1470 et 1470-1483), naît à Rouen. Fils de Richard d'York, et chef de la Maison du même nom, il lutta, lors de la fratricide guerre des Deux-Roses, face à Henri VI de Lancastre, qu'il parvint à destituer en 1461. Il rallia la cause de Charles le Téméraire, puissant duc de Bourgogne, contre Louis XI, mais ce dernier le convainquit de rembarquer (paix de Picquigny, 1475). A sa mort, soudaine, à Westminster, le 9 avril 1483, son fils, Edouard V lui succéda.

1448 28 avril Création du corps des francs-archers Le 28 avril 1448, le roi Charles VII de France promulgue une ordonnance pour la création d'un corps de francs-archers dans les troupes françaises. Cette ordonnance prévoit que chaque groupe de plus de cinquante feux doit être accompagné d'un homme équipé en archerie. Ces francs-archers étaient généralement des roturiers qui se voyaient alors dispensés du paiement de la taille contre leur engagement militaire dans l'armée royale.

1684 28 avril Siège de Luxembourg par Louis XIV Le traité de Westphalie garantit à la France un certain nombre de villes, mais celles-ci ne sont pas encore intégrées à la France. Louis XIV crée donc des chambres (chambres de réunion) qui exigent la réunion ces territoires à son royaume. L'Espagne, qui contrôle les Pays-Bas méridionaux refuse de céder le territoire de Luxembourg. Louis XIV décide donc d'assiéger la ville le 28 avril 1684, qu'il réussit à prendre le 3 juin 1684.

1758 28 avril Naissance de James Monroe Le 28 avril 1758 naît James Monroe, le cinquième président des Etats-Unis d'Amérique. Elu pour deux mandats entre 1817 et 1825, Monroe reste célèbre pour deux grandes décisions, le "compromis du Missouri" et la fameuse "doctrine Monroe", qui montre la volonté des Etats-Unis d'opérer une suprématie sur l'Amérique, et leur désaccord sur une colonisation européenne. Il meurt à New- York le 4 juillet 1831, jour de l'Indépendance des Etats-Unis.

1760 28 avril Bataille de Sainte-Foy Le 28 avril 1760, l'armée française dirigée par le chevalier François Gaston de Lévis remporte sa dernière grande victoire au Canada, contre les Britanniques menés par le général Murray, lors de la bataille de Sainte-Foy, près de Québec. Durant les trois années qui suivirent, les colonies canadiennes restèrent sous le commandement de Murray. En 1763, lors du traité de Paris, la France préféra même conserver ses îles des Antilles au détriment du Canada.

1789 28 avril La mutinerie du Bounty Une partie des 40 hommes d'équipage de la goélette britannique "Le Bounty" se révolte contre les mauvais traitements du capitaine William Bligh. Celui-ci et 18 hommes qui lui sont restés fidèles sont abandonnés dans une chaloupe en plein océan Pacifique. Ils réussiront à rejoindre l'île de Timor après un périple de 5 000 kilomètres. Les mutins, eux, iront à Tahiti et certains, pour échapper à la justice anglaise, se réfugieront sur l'île de Pitcairn.

1848 28 avril Apparition de l’ "école maternelle" Le terme d’ "école maternelle" est employé pour la première fois et remplace ce que l’on appelait des "salles d’asile". Depuis 1830, ces dernières avaient pour fonction d’accueillir les jeunes enfants du peuple, qui restaient dans la rue pendant que leurs parents travaillaient. En plus de l’enseignement dispensé, elles portaient ainsi assistance à ces enfants, dont l’âge était compris entre 2 et 6 ans. La pédagogue sarthoise Marie Pape-Carpentier jouera un rôle important dans la modification du fonctionnement de ces établissements, notamment sur le plan des méthodes employées, relativement dures. Il faudra toutefois attendre les lois de Jules Ferry, en 1881, pour que les écoles maternelles soient véritablement instituées.

1862 28 avril Bataille de Las Cumbres La bataille de Las Cumbres (qui signifie en espagnol "les sommets") voit s'affronter les soldats de l'Empire français, commandés par Charles de Lorencez, à l'armée mexicaine d'Ignacio Zaragoza dans le cadre de l'expédition du Mexique. Le conflit vise à imposer un homme favorable aux occidentaux sur le trône du Mexique. L'armée française s'impose durant la bataille. Toutefois, malgré plusieurs victoires, les Français n'atteindront pas leur but, quittant le pays en février 1967.

1906 28 avril Naissance de Pierre Boileau Pierre Boileau est né le 28 avril 1906. Il est plus connu sous le nom de plume qu'il partage avec Pierre Ayraud : Boileau-Narcejac. C'est sous ce pseudonyme que les deux hommes, dès 1948, signent plusieurs dizaines de romans policiers, dont plusieurs ont été adaptés au cinéma. Ils créèrent notamment une série de livres policiers, Sans Atout, destinée au jeune public. Leur association ne prit fin qu'avec la mort de Pierre Boileau en 1989.

1908 28 avril Naissance de Oskar Schindler, « juste parmi les nations » Oskar Schindler est né le 28 avril 1908 à Zwittau en Moravie. Cet industriel fait fortune grâce à sa collaboration avec les nazis. Dans son usine, il recrute des travailleurs juifs, qu'il traite le plus humainement possible. Il réussit à arracher à la mort une grande partie d'entre eux. Il sauvera un millier de Juifs en les envoyant en Tchécoslovaquie. Après la guerre, il restera toujours en contact avec eux. Oskar Schindler décède le 9 octobre 1976 ; ce n'est qu'en 1993 qu'il sera reconnu comme « Juste parmi les nations ». 1912 28 avril Hubert Lyautey est proclamé commissaire-résident général au Maroc En mars 1912 un traité franco-marocain ratifie le protectorat de la République française au Maroc. Le 28 avril 1912, Hubert Lyautey, militaire français, devient le représentant officiel de l'Etat français en tant que commissaire résident général au Maroc. Il s'est illustré durant les guerres coloniales et connaît bien la région. Cette charge va lui permettre de préserver l'urbanisme typique des villes : il protège les centres historiques, les médinas. Il respecte également le culte et les croyances du pays et interdit aux non-musulmans d'entrer dans les mosquées.

1912 28 avril La fin de la bande à Bonnot Jules Bonnot, 36 ans, le célèbre anarchiste, est mort après avoir résisté 5 heures aux assauts des policiers. Face à sa résistance acharné, le chef de la Sûreté décide de dynamiter la maison de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) où Bonnot s'est réfugié. Sa mort marque aussi la fin de sa bande dont plusieurs membres ont déjà été arrêtés.

1922 28 avril Décès de Paul Deschanel Paul Deschanel naît le 13 février 1855 à Bruxelles. Homme politique de l'Alliance démocratique mais aussi homme de lettres, il est nommé en 1899 membre de l'Académie française. Président de la Chambre des députés, il devient président de la 3ème République française le 18 février 1820. Son mandat ne durera que sept mois. Dépressif et surmené, il démissionne le 21 septembre 1920 et décèdera deux ans plus tard, le 28 avril 1922 à Paris.

1937 28 avril Saddam Hussein, chef d'Etat irakien Naissance de l'homme d'État irakien Saddam Hussein le 28 avril 1937. Président de la République irakienne entre 1979 et 2003, il est impliqué dans les trois guerres du Golfe qui ont eu lieu pendant cette période. Accusé de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et de génocide envers les Kurdes, il sera condamné à mort et exécuté le 30 décembre 2006 par pendaison, à Bagdad.

1945 28 avril Mussolini est exécuté En tentant de passer en Suisse, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont capturés et exécutés par des résistants italiens. Leurs cadavres seront exhibés sur une place de Milan, pendus par les pieds. Deux jours plus tard, Hitler et sa maîtresse Eva Braun se suicideront dans leur bunker berlinois.

1947 28 avril L'aventure de Kon-Tiki Le savant norvégien Thor Heyerdhal et 5 hommes quittent le Pérou pour la Polynésie à bord du radeau Kon-Tiki (du nom du dieu du Soleil chez les Incas). Ce radeau a été construit sur le modèle des embarcations traditionnelles indiennes. Ils arrivent après 100 jours et 8 000 kilomètres de navigation sur l'archipel de Tuamotu. La réussite de cette expédition permettra le développement d'une théorie selon laquelle les populations des îles du Pacifique seraient originaires d'Amérique.

1952 28 avril Fin de l'occupation du Japon Le traité de San Francisco entre en application, achevant la phase d’occupation du pays par les Alliés. Toutefois, les Etats-Unis gardent de nombreuses bases militaires et occupent encore Okinawa. L’expansionnisme japonais avait bouleversé les frontières de l’Asie Pacifique avant de provoquer l’entrée en guerre des Etats-Unis. Parmi les conditions de son indépendance, le Japon a dû renoncer à toute prétention sur des territoires perdus tels que la Corée ou le Formose.

1954 28 avril Conférence de Colombo Les dirigeants de l’Inde, de Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka), de la Birmanie, de l'Indonésie et du Pakistan se réunissent à Colombo afin d’accélérer la fin de la guerre en Indochine. La réunion se tiendra jusqu’au 2 mai et traitera également du nucléaire, de l’admission de la République populaire de Chine aux Nations unies et des tensions issues de la guerre froide. De ce premier rassemblement va naître la volonté d’organiser une conférence réunissant tous les pays du tiers- monde ayant été libérés de la colonisation (Conférence de Bandung, 1955).

1967 28 avril Mohamed Ali déchu de son titre Le boxeur afro-américain Mohamed Ali, de son vrai nom Cassius Marcellus Clay, se voit retirer son titre de champion du monde des poids lourds gagné en 1964, car il refuse de servir au Vietnam. Il reconquerra le titre mondial en 1974 contre George Foreman à Kinshasa (Zaïre).

1969 28 avril Charles de Gaulle démissionne Pour répondre aux désirs de modernisation du pays exprimés lors des manifestations de 1968, Charles de Gaulle a préparé une réforme du Sénat accompagnée d'une loi sur la régionalisation. Il a également décidé de mettre tout son poids dans cette élection en annonçant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Lorsque les résultats donnant une victoire du non sont officiellement annoncés, il remet donc sa démission et quitte définitivement la vie politique française. Il travaillera alors sur ses Mémoires et rencontrera notamment Franco.

1992 28 avril Les Moudjahiddin prennent Kaboul Ayant éclatée après le retrait des troupes soviétiques, la guerre civile se poursuit, mais oppose cette fois les différentes factions moudjahiddines. Dans ce contexte, Ahmad Shah Massoud, accompagnés de milliers d’hommes, s’empare de Kaboul et chasse Mohammad Nadjibollah. Massoud deviendra alors ministre de la défense. Burhanuddin Rabbani, soutenu par Massoud, sera chargé de gouverner provisoirement le pays. En 1993, le pachtoune Gulbuddin Hekmatyar endossera le rôle de Premier ministre, tandis que Massoud démissionnera de son poste de ministre de la défense. Malgré la prévision d’élections pour 1994, les conflits s’intensifieront par la suite entre les partisans de Rabbani et ceux de Hekmatyar.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère THEME 12 - 1 : At the Pentagon, Carter looks to a bygone era as a way to the future Source, journal ou site Internet : The Washington Post Date : 28 avril 2015 Auteur : Walter Pincus Adressé par Jean-Claude Tourneur Defense Secretary Ashton B. Carter, an admirable mix of theoretical physicist and medieval historian, is trying to reconstruct the collaboration between the academic world, industry and government that existed in World War II and the Cold War but appears to have died out in recent years. In a speech Thursday at Stanford University, Carter recalled the 1940s “when the Manhattan Project, the MIT Radiation Laboratory and others brought together the brightest minds, and the best of industry cranked out ships, planes and tanks,” and he remembered the Cold War “when a cross-section of military, academic and private-sector experts paved the way to a future of precision-guided munitions, battle networks and stealth.” The Pentagon requested $69.8 billion for research and development next year, with $12.3 billion sought to “support the breakthrough science and technology research done at universities and companies and [Defense Department] labs across the tech community,” Carter said. The globalization of military technology, the growth of cyber and electronic warfare, and the rise of non-state actors make renewing collaboration essential, he said. “Consider the historic role that the Defense Department and government investments have played in helping spur ground-up technology innovation, both in [Silicon] Valley and on this campus,” he said. Carter described a series of private-sector achievements that were rooted in defense research projects — starting with the Internet itself but also including technologies that Apple integrated into the iPhone and that were “traced back to government or DOD research and expenditures.” He said that Google’s self-driving cars grew out of a grant from the Pentagon’s Defense Advanced Research Projects Agency, known as DARPA. In June, Carter said, DARPA will stage the final round of its 2015 Robotics Challenge in Pomona, Calif., where 25 of the top robotics organizations in the world will demonstrate how their robots can be used in rescue operations — navigating disaster areas and completing tasks including opening doors, turning valves and using tools to cut holes in a wall. The purpose, Carter said, is to “showcase how work on smaller sensors, pattern recognition technology, big data analysis and autonomous systems with human decision support” — all issues relevant to the Defense Department — “could combine into a rescue robot.” On “60 Minutes” this past Sunday, David Martin, CBS’s longtime Pentagon correspondent, described the Chinese threat to the U.S. GPS satellites that guide most modern U.S. military weaponry and commercial navigation devices. At Stanford, Carter pointed to California-based AOSense as “a company we work with” that is designing alternatives to GPS satellites using new optic sensors that could, for military systems, “keep track of their position, orientation and time from the moment they are created with no need for updates from satellites.” AOSense is a small, employee-owned research firm that got its first prime contract from DARPA in 2006 and has subsequently worked on projects for the military services and other government agencies, including the intelligence community. To expand cooperation with technology firms on the West Coast, Carter announced the opening of the Defense Innovative Unit Experimental to be staffed with tech-talented active-duty service members and military reservists who would “help scout for new technologies . . . [and] help start-ups find new work to do” with the Defense Department. Carter also showed he was willing to join in approaches pioneered by other government agencies to overcome what he described as a “Pentagon bureaucracy [that] was too slow to fund something,” also saying “we weren’t amenable to working with start-ups as we should be.” The defense secretary said that the Pentagon would also invest in In-Q-Tel, a nonprofit established by the intelligence community in 1999 that identified and invested in start-ups. The idea, he said, would be “to leverage their existing proven relationships and apply their approach to DOD.” Carter admitted there were some technology developments unique to defense that had to be developed inside the community. He mentioned stealth technology as an example, saying “we need aircraft to look as tiny as sparrows on radar, but nobody else needs aircraft in the commercial world that do that.” Carter also spoke of changes that he wants to make in recruiting and that have been the focus of talks he has had since taking office 10 weeks ago. “I’m in the position now of needing to attract to military service a generation of people who grew up entirely in the Internet age, whose memories of 9/11 are either faded or dim or nonexistent, and attract them to the mission of national security,” he told the Stanford audience. “I’m trying out ways to change the way we bring people in,” he said. “Give them a try. People don’t like to be tied down. . . . They want to move in and out.” That, in fact, is how he came to government service. In the 1980s, Sidney Drell, a legendary Stanford theoretical physics professor and an adviser to Carter on his university thesis, got him to join a team analyzing protection for a new U.S. intercontinental missile. “This for me was the beginning of my involvement in national security affairs,” said Carter, who has been in and out of government ever since That experience is shaping what he is trying to do in “recruiting new kids into the military, and with our civilians and the people who work in the defense industry,” he said. “What’s going to make it exciting? The mission is compelling: creating a better world and a safer world. The mission is compelling. But we’ve got to make the environment less dreary.”

THEME 12 - 2 : Japan’s wartime past still a volatile issue as prime minister visits Obama Source, journal ou site Internet : The Washington Post Date : 28 avril 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Seventy years after the end of World War II, President Obama will welcome Japanese Prime Minister Shinzo Abe to the White House on Tuesday for a state visit to highlight new partnerships on defense and economics with the United States’ most durable ally in Asia. But the success of the visit for the Obama administration could turn on how Abe handles another, more incendiary, geopolitical issue — his country’s imperial wartime past. Abe’s ambivalent signals about Japan’s wartime behavior, along with his push to reassert the nation’s role in the security of the region after more than half a century of pacifism, have alarmed its neighbors, including China, but especially South Korea, another crucial U.S. ally. Since Abe reassumed power in 2012, relations between Tokyo and Seoul have been mired in distrust and bitter recriminations, forcing Obama into the uncomfortable role of mediator. Last year, on the sidelines of an international security summit at the Hague, Obama took time to broker an unusual trilateral meeting with Abe and South Korean President Park Geun-hye in a bid to warm their ice-cold relationship. The implications are broad as the Obama administration seeks to refocus and intensify its foreign policy efforts in Asia, a strategy aimed at deepening regional alliances to confront China’s growing military and economic clout. Obama, Japanese prime minister visit Lincoln memorial(1:15) President Obama and Japanese Prime Minister Shinzo Abe toured the Lincoln Memorial on Monday. Abe is scheduled to address a joint meeting of Congress on Wednesday. (Reuters) Beijing, recognizing the discord, has sought to exploit the mistrust and sow doubts about U.S. standing, foreign policy analysts said. Obama’s personal engagement helped open minimal lines of communication between Japan and South Korea, but tensions are high as Washington rolls out the red carpet for Abe, who will become the first Japanese prime minister to address a joint meeting of Congress on Wednesday. Ahead of the visit, South Korean diplomats have lobbied administration officials, Congress and the news media, making clear their expectations that Abe apologize for Japan’s wartime operation of “comfort stations” that forced up to 200,000 women into sexual slavery. Many conservatives in Japan contend that the women were prostitutes, and some say other countries, including Korea and the United States, did similar things during the war. During remarks to students Monday at Harvard University, Abe said: “My heart aches when I think about the people who were victimized by human trafficking and who were subject to immeasurable pain and suffering, beyond description. On this score, my feeling is no different from my predecessor prime ministers.” Abe emphasized that he has repeatedly affirmed a 1993 statement by former Japanese chief cabinet secretary Yohei Kono that the military had forced women into brothels during the war, contradicting previous statements from the government. But that is unlikely to satisfy the South Koreans, who have doubted Abe’s sincerity. Abe’s grandfather, Nobusuke Kishi, served as prime minister more than half a century ago on a nationalistic platform aimed at restoring Japan’s military, which had been downgraded by the United States and the war. Japanese school textbooks have misrepresented some of the atrocities, and Abe in 2013 visited the Yasukuni shrine, which honors the nation’s war dead, angering Seoul and Beijing. (He passed up chances to visit the shrine last year, paving the way for two meetings with Chinese President Xi Jinping.) Citing Abe’s “historical revisionism,” a senior South Korean diplomat told The Washington Post last week: “We expect to hear Prime Minister Abe say something that would go in the direction of outlining this concern.” “Our bar is not high,” the diplomat added, speaking on the condition of anonymity because of the sensitive nature of the issue. He said Seoul expects Abe to endorse previous statements of contrition from Kono and two former Japanese prime ministers “in a clear and unambiguous way.” White House aides are wary of the potential for the issue to overshadow the concrete accomplishments of the trip, which include the formal release in New York on Monday of revised bilateral defense guidelines that would give the Japanese Self-Defense Forces power to act when U.S. forces are threatened by a third country. The administration also hopes to make progress with Japan on the Trans-Pacific Partnership, a 12- nation free-trade and regulatory pact that Obama has called one of his top priorities. Obama aides declined to say whether they had specifically asked Abe to apologize during his visit. Abe and Obama visited the Lincoln Memorial on Monday afternoon, but they did not address reporters. “We always stress that it’s important to address history questions in an honest, constructive and forthright manner that promotes healing, but also in a way that reaches a final resolution,” said Evan Medeiros, Asia director at the National Security Council. “So we’re very supportive of diplomatic efforts between Japan and [South Korea] to improve their relationship.” Korean American organizations have pressured lawmakers on Capitol Hill to demand that Abe apologize. Rep. Michael M. Honda (D-Calif.) sent a bipartisan letter signed by 25 House members to Japanese Ambassador Kenichiro Sasae calling on Abe to “lay the foundation for healing and humble reconciliation by addressing the historical issues.” An activist group brought Yong Soo Lee, 86, who was a teenager forced to work in the comfort stations, to Washington last week to tell her story. Abe aides said the prime minister, who has been practicing his congressional speech in English, will deliver an upbeat message to Congress, lauding 70 years of liberal democracy and economic transformation, and close cooperation with the United States. On the nation’s wartime history, the speech is expected to be modeled on an address he gave to the Australian Parliament last year, in which Abe expressed remorse for Japan’s aggression — singling out two chapters that were particularly deadly for Australian troops — but did not apologize. Abe is likely to follow that template in Washington, possibly mentioning the American prisoners of war who died in the Bataan Death March. “It will be a deep reflection of the wartime past and an appreciation for the help and support that the United States extended to Japan, and a pledge for the future,” said an Abe adviser, who was not authorized to speak on the record. “This is a golden opportunity for Abe to show how balanced he is, that he’s not an extremist and not challenging the world order but is here to safeguard the existing order.” Obama administration officials said privately that they expect Abe to address the thornier issues of the Korean “comfort women” at a joint news conference at the White House after his bilateral meeting with Obama on Tuesday. But whether he will go far enough to satisfy Seoul remains unclear. The two countries have had several rounds of discussions aimed at resurrecting a fund to provide reparations to the comfort women and their families; a previous plan was rejected by Seoul after Tokyo refused to accept full responsibility and use public money. Park is scheduled to visit the White House in June, and Xi will arrive in September on his first state visit to Washington. “Some people get emotional,” Sasae, the Japanese ambassador, said at a briefing last week at the National Press Building. “But I don’t think this is a security question, to be honest . . . I don’t see all those issues about so-called history will be major issues to address or even stumbling blocks moving ahead.” He added: “To be honest, this is not something we need to focus on as part of the major agenda between Washington and Tokyo

THEME 12 - 3 : Russia eyes Argentinean energy role Source, journal ou site Internet : UPI Date : 27 avril 2015 Auteur : Daniel J Graeber Adressé par Jean-Claude Tourneur

Russian energy company Gazprom said it signed a memorandum of cooperation in Moscow to work alongside its counterparts on Argentina. Argentine President Cristina Fernandez de Kirchner met in Moscow with her Russian counterpart, Vladimir Putin, to discuss bilateral relations. Gazprom said its management team signed the memorandum with Argentinean energy company YPF on the sidelines of the meeting. Russia expressed interest in Argentina's energy market in 2012 following the nationalization of YPF. The following year, Gazprom won a tender to supply Argentina with 15 shipments of liquefied natural gas with a total of 1 million tons through 2015. In the Latin American market, both sides have focused on development the Vaca Muerta shale site in Argentina's Neuquen province, which Buenos Aires wants developed with investor cash. The Vaca Muerta region is considered one of the best shale reserve areas in the world. According to Gazprom, Argentina produces around 1.2 trillion cubic feet of natural gas and 223 million barrels of oil. Gazprom's announcement comes just days after it was accused by the European Commission of exploiting its market position in Eastern and Central Europe. European measures restrict companies from controlling both transit arteries and the reserves they carry. The Kremlin said the European charges are without merit.

THEME 12 - 4 : Clinton Foundation Admits ‘Mistakes’ in US Tax Filing Source, journal ou site Internet : Voice of America Date : 27 avril 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

FILE - Hillary Clinton The Clinton Foundation is acknowledging that it made "mistakes" in its financial reports on the donations made by foreign governments while Hillary Clinton was secretary of state. The matter has threatened to become a political problem in the early days of her campaign for president. In a statement Sunday, acting chief executive Maura Pally said the foundation "will likely" have to refile its U.S. tax returns for several years after a review of its donations is completed. She said the foundation's total revenue on the tax forms was accurate, but that it had mistakenly lumped in the foreign donations with other contributions even as it had disclosed the information on the foundation's web site. Political critics have questioned the Clinton Foundation's transparency, citing the possibility of conflicts of interest with her actions as the country's top diplomat from 2009 to early 2013. Pally said the foundation, whose anti-poverty and health care initiatives stretch throughout the world, is committed to transparency in its disclosure of donations. But she said the names of donors to a Canadian partner of the foundation will remain secret because under Canadian law all charities are prohibited from disclosing the names without their prior permission. Pally said the foundation going forward will only accept donations from "a handful of governments." "When Hillary Clinton was appointed Secretary of State, we took unprecedented steps to avoid potential conflicts of interest by going above and beyond what is required of any philanthropy and instituted voluntary annual disclosure of all donors on our website," Pally said. That donor list includes contributions of between $10 million and $25 million from Saudi Arabia, Norway, Australia and the Dominican Republic. Kuwait, Ireland and the Netherlands have contributed between $5 million and $10 million, while Qatar and the United Arab Emirates have each given between $1 million and $5 million, according to the foundation. Pally also pushed back at specific criticism of donations linked to a Canadian mining executive, whose company, including one of the largest uranium mines in the U.S., was sold to Russia's atomic energy agency when Clinton was secretary of state. Frank Giustra and a Canadian charity he established are each listed among the foundation's top donors with total contributions exceeding $25 million. A New York Times report last week described millions of dollars in donations that were not disclosed during Clinton's time as the top U.S. diplomat when she had to approve the sale of Giustra's company. Pally stressed that the charity is independent, and that Giustra established it in Canada so that Canadians could receive a tax credit for their donations to support the Clinton Foundation. "But as it is a distinct Canadian organization, separate from the Clinton Foundation, its individual donors are not listed on the site," Pally said. "This is hardly an effort on our part to avoid transparency -- unlike in the U.S., under Canadian law, all charities are prohibited from disclosing individual donors without prior permission from each donor." Clinton is not involved with the foundation while she campaigns to succeed her former boss, President Barack Obama. Her husband, Bill Clinton, launched the foundation after his own presidential term ended in 2001. It has focused on a range of initiatives including promoting education and economic opportunities for women and girls, and addressing climate change and AIDS. In addition to statements addressing donations from foreign governments, the foundation's website also highlights its many contributions from major corporations, saying those donations did not "overlap" with Secretary Clinton's work. An examination of the donor list showed many of the top U.S. corporations making donations to the Clinton Foundation. Nineteen of the 30 companies that make up the benchmark Dow Jones Industrial Average stock index have made donations, most totaling more than $500,000. They include the Wal- Mart, the nation's top retailer, Exxon, the biggest oil company, and JPMorgan Chase, the largest U.S. bank. Other campaigners for the Democratic and Republican presidential nominations include lawmakers and state governors who themselves take in large political contributions from a wide range of corporate officials, as is Hillary Clinton for her campaign. Clinton has drawn extra scrutiny with questions about her use of private email during her time as secretary of state instead of a government-issued account, as well as lingering issues from that time such as the 2012 terrorist attacks in Benghazi, Libya.

THEME 12 - 5 : Iran intercepts Cargo Ship, US Moves to Respond Source, journal ou site Internet : Défense news Date : 28 avril 2015 Auteur : Aaron Metha Adressé par André Dulou

The US destroyer Farragut.(Photo: US Navy)

WASHINGTON — Iranian vessels fired upon a cargo ship flagged to the Marshall Islands Tuesday morning, forcing the ship to travel deeper into Iranian waters — and setting off another round of tensions between Iran and the US. Col. Steven Warren, Pentagon spokesman, confirmed that Iranian patrol vessels intercepted the shipping vessel Maersk Tigris around 5 a.m. Washington time. At that time, the vessels ordered the ship to travel deeper into Iranian waters. It is not clear if the Maersk had inadvertently traveled into Iranian territory. When the Maersk did not respond immediately, the Iranian vessels fired shots across the bow of the cargo ship, which then complied with the order. The Iranian forces then boarded the vessel. Warren said the ship is now located in the "vicinity" of Larak Island, in the Strait of Hormuz. According to VesselFinder.com, the ship was traveling from Jeddah in Saudi Arabia to Jebel Ali in the UAE.

The Maersk Tigris is flagged to the Marshall Islands. (Photo: Damietta Port Authority)

Although the Marshall Islands are a sovereign nation, the US has "full authority and responsibility for security and defense" of the islands, according to a State Department fact sheet. That puts a US response in play in what represents an escalation of the standoff between Iran and the US. After receiving a distress signal from the cargo ship, Naval Forces Central Command dispatched the destroyer Farragut to proceed at best speed to the location of the Maersk and has sent a single maritime patrol and reconnaissance aircraft to observe the situation, Warren said. He did not clarify what that aircraft was, but the Navy counts both the P-3 and P-8 under that designation. Warren said that it is "unlikely" Farragut would enter Iranian territory. He added that there were no American citizens onboard the vessel, which has a crew of about 30. Warren said that at first glance the situation "seems to be provocative" on the part of the Iranian ships, but noted that there are still gaps of information about the initial incident. "It is inappropriate" on the part of the Iranian forces, he added. The past week has seen a spike in tensions between the two countries after US Navy ships began shadowing a convoy of Iranian cargo ships that the Pentagon believed may be carrying weapons to aid militant forces in Yemen. That situation dispersed last week when the Iranian convoy turned away from Yemen, but no doubt remains fresh in the minds of both nations. Asked if the seizure of the Maersk was retaliation for last week's standoff, Warren said there was "no way to know" at this time. Craig Allen, a professor at the University of Washington with an expertise in maritime law, called Iran's actions "highly unusual." "Iran often beats its chest about shutting down this strait as a countermeasure to Western aggression, but it's all been talk up to this point," Allen said. "Actually pulling a commercial vessel out and pulling it into an Iranian port, I'm shocked." Allen explained that the Strait of Hormuz operates under the law of transit passage as laid out by a 1982 UN convention on the law of the sea. Although neither the US nor Iran signed that convention, the nations have treated the rules of navigation transit as legally binding. The rules of transit passage guarantees any vessel the right to use the strait with only "very limited" restrictions, Allen said. Those restrictions include if the ship is not proceeding without delay through the strait or is excessively polluting. Those rules seem to be broad enough that Iran could claim a violation — it would be easy to claim the shipping vessel was moving too slowly through its waters or dumped trash overboard — yet Allen said such actions are extremely rare. While acknowledging Iran could have been responding to the US actions last week, Allen brought up a slightly different possibility, one that could set the naval status quo of the region on its side. "Obviously, the Iranians and Saudis aren't getting along right now," Allen said, before noting that the ship came from a Saudi port. "Maybe Iran believes the rules are shifting to the law of naval warfare with Saudi Arabia… The fact it's coming out of Saudi Arabia, I have to think the Iranians somehow are connecting this to the Saudi action on behalf of the government."

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse : [email protected];

1) Articles en langue française :  les @mers du CESM - 28/04/2015  Le Japon et les États-Unis adoptent de nouvelles « lignes directrices » pour leur coopération militaire  Yémen : peut-on espérer un retour au calme ?  Israël frappe en Syrie  Mali : un groupe pro-Bamako prend des positions rebelles  LE DERNIER GROGNARD  “La Libye demeure un enjeu dans la stratégie d’influence qatarie”  Les causes de la dérive autoritaire en Turquie  À chacun sa guerre en Syrie...  Le Qatar se dit "victime de l'anti-sarkozysme"  les victimes de guerre russes méritent les honneurs  Va-t-on vers la réunification de Chypre ? la Croix  Un navire de la société Maersk détourné vers l'Iran par la marine iranienne  Un nouvel antiaméricanisme allemand ?

2) Articles en langue étrangère :  Assad's regime is in huge trouble - Business Insider

Union-ihedn.org