F Reiburger B Arockorchester | R Ené J Acob S | S Amedi 14 Juin
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SAMEDI 14 JUIN – 20H Georg Friedrich Haendel Giulio Cesare in Egitto – version de concert Livret de Nicola Francesco Haym Acte I entracte Acte II Acte III Samedi 14 juin Samedi Freiburger Barockorchester | René Jacobs, direction Lawrence Zazzo, contre-ténor (Giulio Cesare) Sandrine Piau, soprano (Cleopatra) Malena Ernman, mezzo-soprano (Sesto) Christophe Dumaux, contre-ténor (Tolomeo) Kristina Hammarström, mezzo-soprano (Cornelia) Nicolas Rivenq, baryton (Achilla) Andrew Radley, contre-ténor (Nireno) Andrew Davies, baryton-basse (Curio) Ce concert est surtitré. Ce concert est enregistré par Radio Classique. Fin du concert vers minuit. Freiburger Barockorchester | René Jacobs Jacobs | René Barockorchester Freiburger 1406 CESARE.indd 1 6/06/08 11:25:00 Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Giulio Cesare in Egitto (Jules César en Égypte), « opera seria » en 3 actes Livret de Nicola Francesco Haym Composition : à partir de l’été 173. Création : le 0 février 174 au King’s Theatre de Haymarket (Londres), par la Royal Academy of Music. Personnages Jules César (Giulio Cesare), empereur romain Curion (Curio), tribun romain Cornélie (Cornelia), veuve de Pompée Sextus (Sesto), fils de Cornélie et Pompée Cléopâtre (Cleopatra), reine d’Égypte Ptolémée (Tolomeo), roi d’Égypte, frère de Cléopâtre Achillas (Achilla), général, conseiller de Ptolémée Nirenus (Nireno), confident de Cléopâtre Argument Acte I César a battu Pompée en Égypte où règnent Ptolémée et sa sœur Cléopâtre. L’épouse et le fils de Pompée, Cornélie et Sextus, implorent la clémence de César mais Achillas apporte, de la part de Ptolémée, la tête coupée du général vaincu. César s’indigne tandis que Cornélie, défaillante, suscite l’admiration du tribun Curion et de l’Égyptien Achillas. Dans leur palais, Cléopâtre et Ptolémée se disputent le pouvoir. L’une veut chercher l’appui de César, l’autre décide de le faire mourir. Devant le tombeau de Pompée, César médite sur la vanité du pouvoir. Déguisant son identité, Cléopâtre réclame son aide pour mieux le séduire. Elle soutient les projets de vengeance de Cornélie et Sextus envers Ptolémée. La rencontre officielle entre le pharaon et César se déroule dans un climat de défiance mutuelle. Achillas a capturé Sextus et Cornélie, qui résiste à ses avances. Acte II Cléopâtre offre à César un spectacle voluptueux où elle figure sous les traits de la Vertu. Cornélie doit se défendre aussi des entreprises de Ptolémée. Nirenus a pour ordre de l’emmener dans le sérail mais le serviteur de Cléopâtre y introduit aussi Sextus. Tandis que César courtise Cléopâtre qui feint d’être assoupie, Curio le prévient d’un complot contre sa vie. César part combattre et laisse Cléopâtre, qui lui a enfin révélé son identité, dans les angoisses de l’incertitude. Pour défendre sa mère, Sextus tente en vain d’assassiner Ptolémée. 1406 CESARE.indd 2 6/06/08 11:25:01 samedi 14 JuIN Acte III Jaloux, Achillas est passé du côté de Cléopâtre qui a levé une armée pour venger César. Mais la reine est défaite et capturée par Ptolémée. César reparaît sur le champ de bataille pour recueillir la confession d’Achillas mourant. Il court délivrer Cléopâtre. Sextus parvient enfin à tuer Ptolémée au moment où il allait violenter sa mère. César confirme Cléopâtre sur le trône d’Égypte. 3 1406 CESARE.indd 3 6/06/08 11:25:01 Profondément baroque, Giulio Cesare est un spectacle à la fois somptueux et subtil. Pour le riche public londonien qui assista à la création, le 0 février 174 au King’s Theatre, l’œuvre de Haendel fournissait à profusion les occasions de s’émerveiller : une distribution éblouissante (comprenant, au premier chef, le castrat alto Senesino en César et la soprano Francesca Cuzzoni en Cléopâtre), une décoration fastueuse évoquant, en une douzaine de tableaux divers, une Égypte de fantaisie, une partition virtuose parée d’une orchestration exceptionnellement riche et dirigée avec brio du clavecin par Haendel lui-même. Le succès durable de l’opéra – treize représentations lors de la première saison, cinq reprises du vivant du compositeur, de multiples productions de nos jours – est cependant moins fondé sur cette opulence même que sur l’habileté de Haendel à en tirer parti. À son habitude, le compositeur choisit un livret italien ancien (le Giulio Cesare de Giacomo Francesco Bussani, mis une première fois en musique par Sartorio à Venise en 1676) et le fit remanier par un de ses collaborateurs habituels, Nicola Francesco Haym. De cette veine vénitienne, l’opéra de Haendel conserve une action pleine de rebondissements, un jeu non dénué d’ironie avec les références historiques, quelques scènes empreintes d’un humour léger (la relation de César et de Cléopâtre commence sur le mode du marivaudage), ainsi qu’une dramaturgie fondée sur la multiplicité des espaces et les changements de décor. Le spectacle donné par Cléopâtre à César au début du second acte est un parfait exemple de cette fantaisie baroque héritée du XVIIe siècle. Théâtre dans le théâtre, cette mise en abyme est aussi jeu sur le travestissement : la reine n’est alors connue de César que sous le nom de Lydie et se présente à lui costumée sous les traits de la Vertu… Pour recréer l’effet d’émerveillement et d’irréalité que procure ce divertissement au sein de l’opéra, Haendel joue sur la spatialité et la temporalité, disposant sur la scène un orchestre dont la couleur archaïsante (harpe, théorbe et viole de gambe) contraste avec les sonorités « modernes » entendues jusqu’ici dans la fosse, notamment dans l’air de César avec cor obligé, chanté à la fin du premier acte (« Va tacito e nascosto »). Car Giulio Cesare manifeste aussi par bien des traits l’évolution du dramma per musica italien, dont le modèle se diffuse alors dans toute l’Europe : l’action devient plus intérieure, plus tragique, et les airs – moins nombreux, plus développés et plus virtuoses – éclairent les différentes facettes des personnages agités de passions contrastées. Sur ce plan, Haendel parvient merveilleusement à caractériser la vilenie de Ptolémée et la noblesse de César, la dignité de Cornélie et l’impétuosité de Sextus. Il accompagne surtout avec finesse l’évolution du personnage de Cléopâtre, d’abord intrigante et séductrice, puis prise dans son propre filet et éprise de César jusqu’à mettre en jeu sa liberté et sa vie pour le venger. La leçon politique, qui sera souvent mêlée à l’intrigue amoureuse dans l’opera seria du XVIIIe siècle, n’est pas ici absente, proposant en César un idéal héroïque et galant, voire une élévation de pensée (dans son récitatif accompagné méditatif, « Alma del gran Pompeo », face à l’urne contenant les cendres de son ennemi), tout à l’opposé de la tyrannie quasi hystérique de Ptolémée. Enfin, d’autres sentiments sont à l’œuvre grâce au « couple » secondaire, mais très présent sur la scène, que forment la veuve et le fils de Pompée, Cornélie et Sextus. L’un des sommets émotionnels de la partition leur appartient d’ailleurs, 4 1406 CESARE.indd 4 6/06/08 11:25:01 samedi 14 JuIN dans le duo qui clôt le premier acte et où ils croient s’adresser un éternel adieu (« Son nata a lagrimar »). Les trois intrigues – l’amour de César et de Cléopâtre, la chute de Ptolémée, la vengeance de Sextus – s’imbriquent de façon particulièrement habile dans le deuxième acte où l’on semble suivre, au cours de changements rapides de décors et de personnages, deux actions simultanées. Tout en proposant à ses interprètes une partition brillante et virtuose, Haendel offre à son public une étonnante leçon de théâtre musical. Raphaëlle Legrand 1406 CESARE.indd 5 6/06/08 11:25:01 Lawrence Zazzo La Monnaie de Bruxelles, à l’Opéra de titres de Lotario et Riccardo Primo de auxquels viendront bientôt s’ajouter deux Né à Philadelphie, diplômé en musique Hambourg, au Festival d’Édimbourg, Haendel avec l’Orchestre de chambre autres enregistrements consacrés à ce et en anglais de Yale et du King’s au Festival de Vienne et aux Pays-Bas. de Bâle et Paul Goodwin en tournée compositeur : l’opéra Riccardo Primo ainsi College de Cambridge, Lawrence Zazzo Il a collaboré avec le BBC Symphony européenne et a également interprété qu’un CD de duos chez Sony/BMG. a fait ses débuts de chanteur lyrique en Orchestra dans Hojoki (une œuvre le rôle-titre d’Amadigi de Haendel à interprétant Oberon dans Le Songe d’une commandée par l’orchestre à Jonathan Londres et Birmingham avec Christopher Sandrine Piau nuit d’été de Britten alors qu’il terminait Dove) et chanté le rôle du Sans- Hogwood. Artiste complet, il a donné de Sandrine Piau a acquis une grande ses études de chant au Royal College of papiers dans Flight (de Jonathan Dove nombreux récitals en Europe (comme, notoriété dans le domaine de la musique Music de Londres. Aujourd’hui, il compte également) à Glyndebourne. Lawrence récemment, au Festival de Beaune et baroque en se produisant sur les scènes à son répertoire le rôle-titre de Giulio Zazzo a travaillé avec les chefs les plus au Konzerthaus de Vienne). Parmi les internationales les plus prestigieuses Cesare de Haendel (Metropolitan Opera renommés dans les répertoires baroque nombreux projets de Lawrence Zazzo, sous la direction de chefs tels que de New York, Opéra de Drottningholm, et contemporain (René Jacobs, James on peut mentionner le rôle-titre de Giulio William Christie, Philippe Herreweghe, La Monnaie de Bruxelles, Opéra des Conlon, Ivor Bolton, Peter Eötvös, Cesare de Haendel à Séville et Bilbao, Christophe Rousset, Gustav Leonhardt, Pays-Bas), le rôle-titre d’Orphée et William Christie, Harry Bickett, Jean- Oberon dans Le Songe d’une nuit d’été Sigiswald Kuijken, Jean-Claude Malgoire, Eurydice de Gluck (Pays-Bas), ainsi que Claude Malgoire, Joshua Rifkin, Trevor de Britten à Toronto ainsi qu’Endymion Michel Corboz, Paul McCreesh, Frans les rôles de Gualtiero dans Griselda Pinnock, John Nelson, Jordi Savall, dans La Calisto de Cavalli à Covent Brüggen, Ton Koopman, René Jacobs, d’Alessandro Scarlatti (Staatsoper de Harry Christophers, Paul Goodwin).