AMENAGEMENT HYDRAULIQUE DU PLATEAU DE

PHASE 0 RENFORCEMENT DES INFRASTRUCTURES EXISTANTES

ENQUETE PUBLIQUE

PIECE 2A – ETUDE D’IMPACT – ANNEXE 2

NOTE SEPARATION RESEAUX VALENSOLE

OCTOBRE 2019

DEPARTEMENT DES ALPES DE HAUTE COMMUNES D’ALLEMAGNE-EN-PROVENCE, MOUSTIERS-SAINTE-MARIE, , , VALENSOLE

SOCIETE DU CANAL DE PROVENCE

ET D'AMENAGEMENT DE LA REGION PROVENCALE

Concession Régionale du Canal de Provence

AMENAGEMENT HYDRAULIQUE DU PLATEAU DE VALENSOLE – PHASE 0 RENFORCEMENT DES INFRASTRUCTURES

NOTE TECHNICO-ECONOMIQUE SUR LES CONDITIONS DE SEPARATION DU RESEAU POUR USAGE AEP ET IRRIGATION

AVRIL 2019

SOMMAIRE

1. PRESENTATION...... 3 1.1. INTRODUCTION ...... 3 1.2. CONTEXTE DE L ’ETUDE DE FAISABILITE ...... 5 2. SEPARATION ADDUCTION PRADELLES/MEGIS - VALENSOLE ...... 7 2.1. CONDITIONS TECHNIQUES DE REALISATION DES TRAVAUX ...... 7 2.1.1. Contraintes foncières ...... 9 2.1.2. Enjeux environnementaux ...... 9 2.2. EVALUATION ECONOMIQUE ...... 11 3. DOUBLEMENT CANALISATIONS D’ALIMENTATION DES UNITES DE PRODUCTION D’EAU POTABLE ...... 12 3.1. CONDITIONS TECHNIQUES DE REALISATION DES TRAVAUX ...... 12 3.1.1. Contraintes foncières et enjeux environnementaux ...... 13 3.2. EVALUATION ECONOMIQUE ...... 14 4. CREATION D’UNE STATION DE POTABILISATION UNIQUE ...... 16 4.1. CONDITIONS TECHNIQUES DE REALISATION DES TRAVAUX ...... 16 4.2. EVALUATION ECONOMIQUE ...... 17 5. SYNTHESE ...... 18

1. PRESENTATION

1.1. INTRODUCTION

Depuis plus de 60 ans , la Société du Canal de Provence et d’aménagement de la région provençale (SCP) met en œuvre les moyens nécessaires, humains et techniques, pour permettre à chacun de bénéficier d’un service de l’eau adapté à ses besoins. A destination des communes, des industriels, des agriculteurs et des particuliers, l’eau mobilisée par la SCP est source de développement économique pour la région provençale.

La SCP associe aujourd’hui, dans son capital et ses organes de gouvernance, la Région Sud, les départements des Bouches-du-Rhône, du Var, du Vaucluse, des Al pes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes, ainsi que la Métropole Aix-Marseille-Provence .

En 1963, la société est chargée par concession d’Etat de réaliser et gérer le Canal de Provence et les autres ouvrages nécessaires à l'alimentation en eau de la Provence orientale et côtière. Ces mêmes missions lui ont été confiées par le département du Vaucluse en 1988 pour l'aménagement du Calavon-Sud Luberon.

La SCP alimente également le plateau de Valensole à partir du Verdon permettant aux agriculteurs, grâce à un aménagement multi-usages de disposer de l’irrigation sous pression et aux communes de bénéficier d’une ressource pour les besoins AEP. Ces travaux, en partie financés par la Région et le Département des Alpes de Haute-Provence, ont débuté en novembre 1988 à l’époque, avec le SIVOM du plateau de Valensole. Ils ont permis la desserte agricole sur 3200 ha équipés et l’alimentation en eau de sept communes pour les besoins de production d’eau potable (Valensole, Riez, , Roumoules, Montagnac, et Saint Laurent du Verdon).

La SCP, concessionnaire de la Région Sud depuis 2008, remplit sa mission de service public en concertation avec les collectivités locales .

Elle se doit de sécuriser équitablement l’alimentation en eau pour les différents usages tout en préservant la qualité de la ressource. La SCP est un outil essentiel au service du développement durable et solidaire des territoires de la région, elle incite chaque consommateur à un comportement économe et respectueux de l’environnement.

La SCP a la double obligation de réaliser le strict équilibre financier de ses comptes d’exploitation, tout en menant une mission d’intérêt général dans le respect de l’équité entre usagers et de solidarité entre les usages.

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Avec ses 216 km d’infrastructure de transport (canaux et galeries) et plus de 5600 km de canalisations sous-pression (adductions et réseaux de distribution), la SCP mobilise des eaux issues essentiellement des réserves du Verdon qu’elle transporte puis distribue dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var, des Alpes-de-Haute-Provence et du Vaucluse.

Le plateau de Valensole est quant à lui alimenté à 100% par l’eau du Verdon en provenance du lac de Sainte-Croix par un réseau sous-pression depuis la prise des Pradelles.

Il n’y a pas de transport à surface libre depuis la prise d’eau comme dans le cas des infrastructures dites du Canal de Provence.

Figure 1 : Carte des aménagements hydrauliques de la SCP

Les réseaux de la SCP alimentent en eau des villes, des entreprises, des particuliers, des agriculteurs ainsi que de nombreuses bornes incendie contribuant ainsi à la protection de l’environnement de la région. Quelques chiffres clés Irrigation : 6 000 exploitations agricoles, 80 000 ha équipés à l’irrigation soit 50% des surfaces irriguées de la région Sud Eau urbaine (AEP) : 110 communes dont Marseille (30%) et Aix-en-Provence (100%) , pour tout ou partie de leurs besoins, directement ou par l’intermédiaire d’un syndicat intercommunal Usage domestique : 45 000 particuliers pour des besoins d’arrosage et/ou usage consommation humaine après traitement individuel, lorsqu’ils ne sont pas raccordables au réseau d’eau et sous réserve de compatibilité avec les règles d’urbanisme Incendie : 1 000 poteaux et postes incendie Industries: 400 entreprises

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La répartition des usages est équilibrée en termes de volumes sur les 3 usages principaux qui sont les usages industriels, les usages ruraux (AEP) et l’irrigation (figure ci-dessous).

1.2. CONTEXTE DE L ’ETUDE DE FAISABILITE

En 2016, à la demande du Département des Alpes de Haute-Provence, de la Chambre d’Agriculture et de la Région, la SCP a lancé une étude d’avant-projet (AVP) visant à renforcer les infrastructures existantes sur le plateau de Valensole et à actualiser, le schéma d’aménagement pour répondre à de nouveaux besoins.

Les conclusions de ce schéma ont permis de définir un programme d’investissement de 60 millions d’euros pour irriguer 5 600 ha supplémentaires.

La première phase de cet aménagement consiste à renforcer des infrastructures existantes pour un montant de 10 millions d’euros d’investissement.

De par sa nature, la première phase du projet dite « phase 0 – Renforcement des infrastructures » a suivi la procédure d’examen cas par cas.

L’Autorité Environnementale a conclu à la nécessité de réaliser une étude d’impact. L’arrêté préfectoral concernant cet avis fait état d’une « absence de sécurité sanitaire des réseaux d’eau brute pour l’alimentation humaine ».

FFF Comme présenté précédemment, la conception du réseau de Valensole est comparable à l’ensemble des réseaux SCP de la concession Régionale et ne constitue pas une exception, si ce n’est des conditions de transport de l’eau plus sécurisées, du fait de l’absence de transport à surface libre mais directement en canalisation sous pression.

Les mesures de sécurité sanitaire de la SCP sont importantes et en cours d’amélioration à travers plusieurs programmes de travaux conduits en cohérence avec la démarche engagée des périmètres de protection sur les prises d’eau du canal de Provence en coordination avec l’ARS PACA.

Il ressort de la procédure cas par cas, les demandes d’amélioration de la sécurité sanitaire par l’ARS DT04 :

1. mise en cohérence des conditions de sécurité des branchements agricoles sur le réseau d’eau brute par rapport aux moyens de surveillance de la qualité de l’eau à l’entrée des stations de production d’eau potable,

2. instauration de périmètre de protection pour la nouvelle réserve de Mégis,

3. prise en compte de l’opportunité éventuelle qu’offrirait le projet pour réaliser la séparation des réseaux à usages mixtes de ceux à usages eau potable, selon le phasage suivant (proposition ARS par mail du 24/01/19) :

« Le présent projet offre l’opportunité d’une séparation effective des 2 réseaux par la pose d’une canalisation dédiée à l’AEP dans la tranchée prévue dans le cadre de ce renforcement et par la création en tête de réseau,

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sur le site de Chaudon, d’un réservoir de taille modeste adapté aux pointes de consommation d’eau potable et répondant aux prescriptions de l’eau destinée à la consommation humaine (réservoir fermé et équipé d’accès sécurisé). L’ensemble des matériaux constitutifs de ce nouveau réseau devant répondre à l’attestation de conformité sanitaire (ACS). La nouvelle canalisation relierait directement ce futur réservoir à la station de potabilisation de Valensole dans un premier temps. Lors des phases suivantes, il conviendrait de poursuivre le doublement du réseau en place par une canalisation dédiée à l’AEP à partir du réservoir à créer afin de permettre de desservir un maximum de stations de potabilisation sur le plateau. A l’issue de l’ensemble des phases de ce projet de renouvellement/doublement, il sera pertinent d’étudier la création d’une unique station de potabilisation en tête de réseau afin de disposer d’une station d’alarme complète et de permettre la desserte de toutes les collectivités publiques et privées ainsi que les individuels, en eau de consommation conforme. »

La SCP prévoit le renforcement du suivi de la qualité de l’eau brute par l’installation de nouveaux capteurs dont un capteur biologique à Valensole ainsi que d’engager une démarche de périmètre de protection pour la nouvelle réserve de Mégis conformément à la demande de l’ARS en réponse aux deux premiers points. La présente note d’étude donne les éléments de réponse de niveau faisabilité technico- économique concernant le 3 eme point relatif à l’opportunité de séparation des réseaux pour usage AEP et usage mixte.

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2. SEPARATION ADDUCTION PRADELLES/MEGIS - VALENSOLE

2.1. CONDITIONS TECHNIQUES DE REALISATION DES TRAVAUX

Le projet de renforcement de l’adduction d’eau brute actuellement à l’étude prévoit le doublage de la conduite d’adduction en place par une nouvelle conduite d’un diamètre DN 600 mm qui sera posée en parallèle de la conduite existante. La carte ci-dessous montre le réseau actuellement en place sur le plateau de Valensole. Il s’agit d’un réseau constitué de 13 antennes s’étendant sur un linéaire de 108 km.

Figure 2 : Carte du réseau 5020 actuellement en place sur le plateau de Valensole

L’objet de la première phase d’aménagement hydraulique du plateau de Valensole est de renforcer la capacité d’alimentation en eau du réseau actuel et de répondre aux besoins des réseaux futurs projetés.

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Plusieurs antennes sont saturées comme les antennes 5 et 11. De façon générale, il est devenu délicat pour l’exploitant de subvenir aux besoins de pointe des clients ou en période de sécheresse, tout usage confondu dont l’AEP. Le réseau ne dispose pas de réserve pouvant jouer le rôle de compensation, les réservoirs actuels de Mégis et Chaudon présentant des volumes trop réduits.

Les canalisations actuellement en place étant diagnostiquées encore en bon état, il a été décidé de pourvoir au besoin d’augmentation de débit d’alimentation en eau par un doublement des canalisations, plutôt que par leur renforcement (changement de canalisation par une canalisation de plus gros diamètre). Ce principe présente en outre l’intérêt de sécuriser davantage l’alimentation en eau des usagers, unités de production d’eau potable y compris, par rapport au risque de casse (2 canalisations). Le renforcement du réseau nécessite ces travaux pour répondre à l’augmentation des besoins agricoles constituant les volumes les plus importants en saisons d’irrigation. La création d’une adduction dédiée à l’usage AEP impliquerait donc nécessairement la mise en place d’une troisième conduite.

Le principe technique retenu serait alors le positionnement dans une tranchée parallèle à la conduite existante de deux nouvelles conduites, situées à des distances réglementaires par rapport à l’existante. Ainsi une conduite en DN 250 sera posée pour l’AEP et une conduite en DN 600 (DN 500 sur la seconde partie du tracé) avec un espacement de 1,0 m entre les conduites. Le tableau ci-dessous présente, de l’amont vers l’aval, les linéaires de conduites à doubler par antenne. Antenne DN Longueur (m) A 99 250 1 755 A1 250 2 025 A4 – A9 250 5 020 A10 250 4 050 A5 250 6 260 Total 19 110

La création d’une adduction autonome et uniquement dédiée au transport de ressources destinées à l’AEP reliant le réservoir de Mégis à la station de potabilisation de Valensole implique la création d’un doublage sur un linéaire d’environ 19 km.

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2.1.1. Contraintes foncières Dans le cadre des études de projet actuellement en cours pour le renfort de l’adduction, les démarches foncières ont été engagées avec les propriétaires. La majorité des conduites en place disposent d’une servitude permettant de poser la conduite doublée dans l’emprise de la servitude. Cependant, le rajout d’une troisième conduite dédiée à l’AEP nécessiterait de prendre de nouvelles servitudes avec les propriétaires. Cette contrainte foncière serait à étudier en détail et pourrait impacter la faisabilité du projet.

NB : des refus des propriétaires pour de nouvelles servitudes impliqueraient soit la recherche de tracés alternatifs pour l’obtention de conventions de servitudes à l’amiable impliquant des coûts supplémentaires de travaux et de nouvelles évaluations d’impact environnemental, soit des démarches de DUP en cas de blocage (tracé alternatif impossible sur le plan technique et économique). Les délais supplémentaires seront préjudiciables à la planification et la possibilité de conserver la possibilité de prétendre à la subvention FEADER prévue indispensable à la réalisation du programme de travaux. Des démarches foncières complètes seraient également à engager sur le linéaire de l’antenne 10 pour laquelle aucun doublage n’est prévu.

2.1.2. Enjeux environnementaux L’étude d’Impact actuellement en cours de rédaction précisera les enjeux environnementaux et les impacts éventuels du projet. La mise en place d’une nouvelle conduite en parallèle (trois au total) nécessite des emprises supplémentaires pour les travaux nécessitant une réévaluation des impacts environnementaux nécessairement plus importants. De plus, la création d’une adduction autonome implique le doublage d’un tronçon supplémentaire pour lequel il n’était pas prévu de doublage dans le cadre du projet (DN suffisant). Il s’agit du doublage de l’antenne 10. Avec des emprises de travaux de 8 à 12 mètres, l’ajout de la conduite engendrerait donc des travaux non prévus, d’impact écologique indéterminé (pas d’IFF disponible) .

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Antenne 10

Figure 3 : Vue aérienne de l’implantation de l’antenne 10.

Le doublage du réseau implique de nouveaux points de vidange et de purge nécessitant de réaliser les dossiers d’autorisation au titre de la loi sur l’eau pour les rubriques correspondantes.

NB : dans cette perspective, l’intégralité du tracé devrait alors refaire l’objet d’une évaluation des impacts environnementaux par le bureau d’étude chargé du dossier et de valider les mesures ERC.

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2.2. EVALUATION ECONOMIQUE

Une analyse du cout de l’investissement a été menée pour les travaux de doublage de l’adduction Mégis-Valensole. Le chiffrage ci-dessous donne un cout d’ordre de l’investissement en prenant en compte : - Les couts des travaux de fourniture et pose des conduites - Les ouvrages en ligne à prévoir sur la ligne d’adduction - Les ouvrages de franchissement spécifiques à prévoir : cours d’eau, routes - Des aléas de 10%

Le chiffrage ne prend pas en compte les coûts de mesures de compensation environnementale et les surcouts liés aux changements de tracés pour des questions foncières. Le montant de l’investissement est de l’ordre de 4 M€.

Dénomination des Travaux Montant Doublage de l'Antenne 05 en DN 250 1 307 600 € Doublage de l'Antenne 10 en DN 250 540 800 € Doub lage de l'Antenne 04 et 09 en DN 250 784 100 € Doublage de l'Antenne 01 en DN 250 331 600 € Doublage de l'Antenne 05 en DN 250 290 300 € Cout total des travaux 3 254 400 € Montant Investissement 4 068 000 €

L’investissement représenté par la séparation de l’adduction de Mégis à Valensole augmenterait de 40% le montant des travaux estimés pour cette première phase d’aménagement du plateau de Valensole. Les coûts correspondant ne bénéficieraient pas d’aide financière FEADER et seraient donc à la charge totale de la SCP. Le montant de l’investissement ne pourrait être affecté qu’aux recettes liées à la production d’eau potable de la station de Valensole, les autres stations n’étant pas concernées dans un premier temps. Dans ces conditions, il n’y a pas de retour sur investissement possible (> 30 ans) et la dépense correspondante constitue une source de remise en question de la pérennité économique de l’alimentation en eau du plateau de Valensole.

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3. DOUBLEMENT CANALISATIONS D’ALIMENTATION DES UNITES DE PRODUCTION D’EAU POTABLE

La séparation de réseau demandée en priorité ne conserve que l’alimentation de la station de Valensole. Les conditions d’alimentation des autres communes ne seraient pas modifiées par ces travaux dans le cadre de la première phase d’aménagement. Néanmoins, l’objectif de séparation complète des réseaux d’eaux à usage mixte et usage AEP impliquerait un doublage des canalisations alimentant l’ensemble des communes pour que la séparation préalable des canalisations (Mégis – Valensole) de l’adduction ait un sens et ne constitue pas un surinvestissement isolé.

3.1. CONDITIONS TECHNIQUES DE REALISATION DES TRAVAUX

Les antennes alimentant les unités de production d’eau potable desservent également en amont des clients pour des usages divers dont essentiellement des besoins d’irrigation agricole. Sur l’ensemble du réseau du plateau de Valensole sont recensés 246 postes d’irrigation. Afin de disposer d’un réseau d’eau brute pour usage AEP entièrement séparé, il conviendrait de relier les unités de potabilisation présentes sur le plateau de Valensole à l’adducteur principal doublé. Pour ce faire, les antennes desservant les unités de potabilisation suivantes devraient être doublées : • Riez, • Roumoules • Puimoisson • Quinson Saint Laurent • Montagnac-Montpezat Les travaux à réaliser porteraient sur les linéaires suivants :

Longueur Dénomination des Travaux en ml Desserte Potabilisation Roumoules et Puimoisson en DN 150 4 210 Desserte Potabilisation Riez en DN 150 4 000 Desserte Potabilisation Montagnac en DN 150 6 130 Desserte Potabilisation Quinson St Laurent en DN 150 5 100 Total 19 440

Au total le doublage des réseaux impliquerait la mise en place de presque 20 km de conduites.

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Figure 4 : Synoptique du réseau 5020 sur le plateau de Valensole.

Figure 5 : Vue du réseau 5020 sur le plateau de Valensole.

3.1.1. Contraintes foncières et enjeux environnementaux

Les travaux seraient alors soumis aux mêmes contraintes réglementaires et aux mêmes enjeux environnementaux identifiés précédemment : démarches foncières complètes et évaluations écologiques.

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Un dossier d’étude impact serait à prévoir.

En particulier, les travaux nécessiteraient de prendre en compte les enjeux environnementaux qui suivent : - le franchissement du ruisseau du Colostre et de deux ravins pour le doublage de l’antenne alimentant Roumoules et Puimoisson - le franchissement de trois ravins, et en particulier le ravin du Grand Vallon pour l’alimentation de Quinson-Saint Laurent

3.2. EVALUATION ECONOMIQUE

Une analyse du cout de l’investissement a été menée pour les travaux de doublage des antennes de desserte des unités de potabilisation. Le chiffrage ci-dessous donne un cout d’ordre de l’investissement en prenant en compte : - Les couts des travaux de fourniture et pose des conduites - Les ouvrages en ligne à prévoir sur la ligne d’adduction - Les ouvrages de franchissement spécifiques à prévoir : cours d’eau, routes - Des aléas de 10%

Le chiffrage ne prend pas en compte les éventuels couts de mesures de compensation environnementale et les surcouts liés aux changements de tracés pour des questions foncières.

Dénomination des Travaux Montant Doublage Antenne 06 pour Potabili sation Roumoules et Puimoisson en DN 150 404 200 € Doublage Antenne 05 pour Potabili sation Riez en DN 150 384 000 € Doublage Antenne 11 pour Potabili sation Montagnac en DN 150 588 500 € Doublage Antenne 12 pour Potabili sation Quinson St Laurent en DN 150 489 600 € Ouvrages de franchissement e t de sectionnement 195 000 € Cout total des travaux 2 061 300 € Montant Investissement 2 576 625 €

Le montant de l’investissement est estimé à 2,5 M€ hors mesures compensatoires (fonciers, environnement). Hors centralisation du traitement de l’eau, le montant global de séparation des réseaux s’élève à 6.5 M€.

Afin de replacer ces montants dans le contexte d’aménagement global du plateau de Valensole, les montants estimés des différentes phases sont rappelées ci-dessous :

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Phases Montants Phase 0 Renforcement adduction 11 M€ Phase 1 réseaux Valensole sud 8 M€ Phase 2 réseaux Puimoisson 22 M€ Phase 3 réseaux Valensole nord 12 M€ Phase 4 réseaux Saint Jurs 9 M€

Le montant global d’investissement nécessaire à la séparation des réseaux pour usages mixtes et usages AEP correspondant à un montant équivalent à une phase d’aménagement pour le plateau de Valensole. Ce phasage est aujourd’hui théorique car la SCP n’a de visibilité sur que sur le financement de la phase 0 et dans une moindre partie la phase 1. L’ajout d’une phase préalable d’engagement de travaux entièrement à la charge de la SCP remet en cause l’ensemble du projet d’aménagement.

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4. CREATION D’UNE STATION DE POTABILISATION UNIQUE

4.1. CONDITIONS TECHNIQUES DE REALISATION DES TRAVAUX

Le site. La capacité de production de la station nécessaire pour satisfaire les besoins des communes actuellement desservies correspondrait à un débit nominal de 90 l/s (soit 320 m 3/h) et un volume journalier maximum de l’ordre de 7000 m 3/j.

L’implantation privilégiée pourrait être le site proche de l’actuelle station de production d’eau potable de Valensole où le doublage de l’adduction doit aboutir (photo ci-contre). L’installation de la station en tête de réseau au niveau de Mégis serait difficile sur le plan foncier (libération d’emprise) et obligerait un refoulement de l’eau traitée sur une plus grande longueur de canalisation, donc une dépense économique beaucoup plus importante. Site de la station de traitement d’eau potable de Valensole

Une surface d’environ 700 m 2 est à prévoir pour la filière eau (bâtiment technique et VRD comprise). L’importance de la station nécessiterait la mise en œuvre d’une filière boue actuellement non nécessaire pour les stations existantes de moindre capacité. Celles-ci ne génèrent comme sous-produits que des eaux faiblement chargées en matières en suspension et en quantité limitées. Leur rejet est effectué directement en milieu naturel (talwegs) avec l’autorisation de la DDT.

Dans le cadre de la station unique, la filière boue privilégiée serait un procédé rustique de type épaississement statique et lit de séchage nécessitant une surface de l’ordre de 600 m 2.

La filière de traitement proposée serait de type A2. Elle pourrait être constituée de procédés physicochimiques avec coagulation et filtration, ouvert ou sous-pression, avec ou sans décantation préalable.

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La désinfection pourrait être assurée au chlore gazeux ce qui nécessiterait des remplacements relativement fréquents (2 semaines) pour éviter un stockage soumis au régime ICPE au titre de la rubrique 4738. Un procédé par électrolyse pourrait être prévu mais nécessiterait des espaces adaptés supplémentaires pour stockage du sel et automatisation des préparations de saumure.

Du fait de la rupture de charge d’alimentation de la station par le passage sur des ouvrages à ciel ouvert (filtration gravitaire, bâche de contact de chlore), un poste de pompage serait à prévoir pour refouler l’eau traitée sur les réservoirs communaux (Puimoisson-Roumoules, Riez, Montagnac et Quinson).

NB1 : la régulation d’alimentation des réservoirs communaux nécessite des pompes dédiées (puissance, débit, HMT) représentant autant de dépenses énergétiques supplémentaires. NB2 : la faisabilité de l’alimentation des réservoirs communaux depuis la station centrale nécessiterait de prévoir un raccordement séparé de chaque pompe à chaque canalisation dédiée (cf doublage réseau), donc des travaux de pose de canalisation supplémentaire.

4.2. EVALUATION ECONOMIQUE

Sur la base des retours d’expérience des coûts de stations construites par la SCP pour la concession régionale, les estimations correspondant à l’investissement pour une station de production d’eau potable unique sont résumées ci-dessous.

Filière Montant Filière eau 2.5 M€ Filière boue 0.5 M€ Poste pompage/raccordement 0.8 M€ Total 3.8 M€

De nouvelles stations de production d’eau potable ont été construites pour Riez et Puimoisson- Roumoules. Les investissements réalisés correspondent à des durées de vie de 20 à 30 ans pour les ouvrages (hors équipements).

L’abandon voire la démolition des stations existantes du plateau de Valensole constitue une dépense importante non incluses dans l’estimation précédente.

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5. SYNTHESE

Dans le cadre d’une opportunité que représenterait l’aménagement hydraulique du plateau de Valensole pour mettre en œuvre une alimentation AEP spécifique, l’évaluation des conditions technico-économiques de réalisation des travaux ont été réalisés pour chaque étape proposée par l’ARS DT04. A savoir en priorité une adduction dédiée depuis Mégis jusqu’à la station de traitement de Valensole, puis, un raccordement des réservoirs communaux (Roumoules, Puimoisson, Riez, Montagnac, Quinson) par des canalisations spécifiques pour l’eau potable à une station de production d’eau potable unique.

On retient pour chacun de ces travaux les conclusions suivantes : - Adduction jusqu’à Valensole : o Pose d’une 3 ème canalisation en parallèle sur l’ensemble des antennes en plus de celle prévue pour le renforcement sauf antenne 10 o Pose d’une canalisation sur l’antenne 10 pour laquelle aucun doublage n’était prévu : démarche foncière et règlementaire à faire avec passage de zones environnementales potentiellement sensibles (tracé non confirmé si besoin d’adaptation à un enjeu écologique) o Des démarches de servitudes avec procédures de DUP sont à prévoir pour obtention de nouvelles servitudes, o Coût estimé : environ 4.1 M€ soit l’équivalent de 40% du coût de la phase de renforcement de l’alimentation en eau du plateau de Valensole. La visibilité de financement actuelle ne permet pas à la SCP de prévoir plus loin que la phase d’aménagement dite de Valensole sud, du fait de subventions limitées. Les coûts de travaux pour l’AEP seraient à reporter sur le service de l’eau potable (DLVA). Il n’y aurait pas de retour sur investissement possible (durée théorique >30 ans).

La démarche de séparation de l’adduction seule jusqu’à Valensole ne concernerait que la commune. S’agissant d’une adduction dédiée à l’AEP pour les 7 communes du plateau de Valensole, cet équipement devrait aussi s’accompagner d’un doublage des canalisations alimentant les autres communes sans quoi il s’agirait d’un surinvestissement disproportionné à reporter sur le tarif de l’eau potable (1 adduction au bénéfice « total » d’une commune, et « partiel » pour 6).

- Doublement des canalisations d’alimentation en eau des communes de Riez, Roumoules-Puimoisson, Montagnace et Quinson : o Doublage de conduites sur un linéaire total de 20 km o Etude impact/évaluation environnementale (traversées cours d’eau)

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o Démarches de servitudes avec procédures de DUP éventuels, o Coût estimé : 2.5 M€

- Station de traitement d’eau potable unique : o Site d’implantation potentiel sur Valensole o Filière boue à prévoir en plus comparé aux autres stations de taille plus modeste, o Refoulement de l’eau traitée nécessaire du fait de la rupture de charge (filtration gravitaire, bâche contact chlore) ‰ coût énergétique o Démarches de servitudes avec procédures de DUP éventuels, o Coût estimé : 3.8 M€

Coût total d’investissement hors coûts de compensation foncière et mesures écologiques : 10.4 M€

La demande de séparation des réseaux pour AEP au stade actuel pose plusieurs difficultés dont la première est le financement des travaux.

Le doublement de l’adduction représente un coût très important (4 M€), pesant près de la moitié des coûts de la première phase d’aménagement du plateau de Valensole. Comme toutes les autres phases à prévoir, celle-ci doit préalablement être validée par l’autorité concédante. Aucun plan de financement n’a été prévu pour ces travaux qui devraient alors être reportés, in fine , sur le coût de l’eau potable (gestionnaire DLVA). Les subventions visées par le FEADER ne peuvent pas concerner ces aménagements.

A titre indicatif , étalé sur une période de 10 ans, le montant de l’investissement de l’adduction doublée représenterait une répercussion supérieure à 0.70 €/m 3 et supérieure à 1.2 €/m 3 en cumulant les coûts de séparation des réseaux.

L’obligation de prévoir ces travaux décalerait la planification du projet et le plan de financement prévu serait alors caduque (échéances FEADER).

En réponse à la préoccupation de sécurisation sanitaire que la SCP partage avec les ARS de chaque département sur lequel ses infrastructures participent à l’alimentation en eau potable, nous rappelons les éléments suivants qui concourent à la sécurité conditions d’alimentation en eau potable des communes du plateau de Valensole, totalement comparables aux cas des autres communes desservies dans le Var et les Bouches du Rhône, dont les agglomérations d’Aix-en-Provence, Marseille, Toulon et le littoral varois : o Les réseaux d’eaux brutes SCP fonctionnent à des pressions beaucoup plus élevées que celles des réseaux d’eau potable et rendent beaucoup plus improbable le risque de retour d’eau par voie accidentelle,

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o De la même façon que cela est prévu pour les réseaux d’eaux potables, la SCP stipule dans ses conditions générales, l’obligation de ses clients à veiller à ne pas perturber le fonctionnement des réseaux et introduire de pollution, qu’en cas d’usage à risque ils doivent mettre en œuvre un système de protection anti-retour d’eau adapté (article 4.6). On signalera à cette occasion qu’aucun usager ne serait exposé à une pollution en cas de retour d’eau à la différence des réseaux d’eau potable puisque l’eau transite d’abord par la station de traitement. o Les stations de traitement d’eau potable sont toutes télécontrôlables et peuvent être isolées à distance en cas de besoin. Elles sont équipées de capteurs de qualité d’eau qui peuvent permettre d’identifier certaines pollutions ayant un impact sur le pH et la demande en chlore en particulier.

En vue de renforcer la sécurité sanitaire , il est proposé d’ajouter des dispositifs de suivi de qualité d’eau avec la mise en œuvre de capteurs de conductivité sur toutes les stations de traitement d’eau et d’un capteur biologique type truitomètre (vairons) au niveau de Valensole , en cohérence avec le programme de travaux d’adduction jusqu’à ce même point.

Une démarche de rappel des conditions de branchement au réseau SCP auprès de ses clients et le cas échéant, d’une demande d’auto déclaration du type d’usage sera effectuée pour actualiser la connaissance des conditions de branchements et identifier les activités à risque.

La mise en œuvre de ces conditions apparait suffisante pour garantir la sécurité sanitaire pour l’alimentation en eau destinée à la consommation humaine concernée par le projet.

La séparation des réseaux pour usage AEP engendrerait des coûts disproportionnés par rapport au gain de sécurité sanitaire qui seraient à supporter par les abonnés de la DLVA, non impliquée dans le cadre de cette étude de faisabilité mais qui devrait nécessairement être partie prenante car directement concernée les modifications engendrées des conditions d’alimentation en eau du plateau de Valensole.

Cette disposition constituerait par ailleurs pour ses abonnés une mesure d’inégalité comparé aux autres départements où l’usage mixte y compris l’eau potable ne fait pas l’objet de mesure de restriction de la part des ARS.

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