Fonds Francis Crémieux
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Fonds Francis Crémieux Répertoire (25AR/1-25AR/130) Par M. Lacousse, H. Thoulhoat, A. Dejeux et S. Le Flohic Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2005 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_028002 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 25AR/1-25AR/130 Niveau de description fonds Intitulé Fonds Francis Crémieux Nom du producteur • Crémieux, Francis (1920-2004) Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu Présentation matérielle : Dates extrêmes : 1896-2004. Importan-ce matérielle : 126 cartons (25 AR 1-130), 18 mètres linéaires. Modalités d'entrée : legs de Francis Crémieux du 8 mars 1999 [entrée n° 4986 du 24 septembre 2004 ; entrée n° 5022 du 26 avril 2005]. Conditions d'accès : libre. Reproduction à titre privé : libre. Reproduction à titre public : sur autorisation de l'exécuteur des droits moraux. Instrument de recherche : récolement méthodique détaillé, 175 p., 2005. Notice biographique de Francis Crémieux (1920-2004) : Origines familiales : Francis Crémieux est né le 27 octobre 1920, à 14 heures 30, au 29, passage des Favorites, dans le quinzième arrondissement de Paris. Son père, Benjamin Esdras Crémieux (1888-1944), est alors âgé de 32 ans : c'est un diplomate, un critique littéraire et de théâtre, et le traducteur renommé de Pirandello. Sa mère, Marianne Ragazziggi Stephanopoli de Comnène (1887-1978) est également traductrice et femme de lettres. L'enfance de Francis Crémieux baigne dans un milieu intellectuel et artistique. Il étudie au lycée Henri IV ; après l'obtention de son baccalauréat, Crémieux entreprend des études de lettres et de droit. Crémieux et la Résistance : Francis Crémieux doit interrompre ses études au début de l'année 1941 : son engagement auprès du mouvement de résistance Combat le contraint à la clandestinité. Il est responsable de l'émetteur clandestin Radio Quercy. Crémieux est arrêté à plusieurs reprises (juin 1942, mai 1943, juin 1944) et détenu à Lyon, puis au camp Saint-Sulpice (Tarn). Le 6 juin 1944, Francis Crémieux rejoint le maquis du Lot, en liaison avec le « colonel Berger » alias André Malraux (le nom de guerre de Francis Crémieux étant « Personne Par référence à la ruse d'Ulysse contre le Cyclope, dans « L'Odyssée ». »). Il participe activement à la libération de Toulouse. Son engagement lui vaut la médaille de la Résistance, le 17 juillet 1945. Francis Crémieux adhère au parti communiste en 1943. Francis Crémieux épouse Janine Quiquandon le 25 septembre 1944, à Toulouse ; le couple aura trois filles, Anne, France et Nathalie. Crémieux journaliste de radio : 3 Archives nationales (France) En septembre 1944, Francis Crémieux est nommé directeur des émissions littéraires et dramatiques du poste Toulouse-Pyrenées. Puis, entre janvier et juin 1945, il devient responsable des émissions destinées aux prisonniers de guerre. En mai 1945, il signe un contrat avec la R.T.F. (devenue O.R.T.F.), comme rédacteur en chef de l'émission « Ce soir en France », émission relayée par « la Voix de l'Amérique ». Rédacteur en chef au journal parlé de la radio française, il est révoqué à cause de ses opinions politiques en 1948. Francis Crémieux rejoint une émission radiophonique animée par le parti communiste et destinée à émettre en direction des pays de l'Est (Tchécoslovaquie, Pologne, Hongrie, Roumanie). Il s'agit d'une émission quotidienne, « Ici ce soir en France ». Outre Crémieux, le groupe comprend René Andrieu, futur rédacteur en chef de L'Humanité, André Carrel, futur rédacteur en chef de L'Humanité-Dimanche, Jean Le Lagadec, responsable de la rubrique politique intérieure de L'Humanité et Lucien Barnier, chroniqueur scientifique de renom. Francis Crémieux effectue de nombreux reportages dans les pays de l'Est et écrit de nombreuses chroniques pour des émissions variées, telle « La France à l'heure américaine » entre 1951 et 1952. Cette radio cesse d'émettre en 1955, notamment à la suite d'un accord international mettant fin à la guerre des radios de la Guerre froide. En juin 1962, Francis Crémieux réintègre l'O.R.T.F., en tant que producteur. Il organise des séries d'émissions sur la libération de Paris (1964) puis sur la Résistance et les camps de concentration (1965). A partir d'octobre 1966, il anime avec le gaulliste Jean de Beer « Le Monde contemporain », sur France Culture. Il milite également pour l'ouverture des médias au pluralisme politique, donc à une revalorisation de la place des journalistes communistes dans le domaine de l'information. Cependant, ses relations avec la direction de l'O.R.T.F. se dégradent et, en 1983, Crémieux démissionne. Crémieux journaliste de presse : Si la radio tient une place importante dans la carrière de Crémieux, sa contribution à la presse écrite est loin d'être négligeable. De 1945 à 1947, Crémieux écrit dans la revue Peuples amis, organe de l'amitié franco-polonaise, L'Humanité et Ce Soir. Dans les années 1950, il est pigiste aux Lettres françaises et correspondant étranger de la revue polonaise Swiat. En 1950, L'Humanité l'envoie en reportage en Egypte, mais il ne peut mener sa tâche à bien, les Egyptiens ayant refusé de collaborer avec un journaliste « israélite ». Entre 1966 et 1985, L'Humanité, L'Humanité- Dimanche bénéficient des reportages de Crémieux effectués au Cambodge, au Viet-Nam, en U.R.S.S., en Europe méditerranéenne, dans les émirats arabes, etc. De 1985 à 1990, Crémieux est en Afghanistan comme envoyé spécial de L'Humanité ; il y reçoit une blessure à la jambe. Gérard de Villiers le décrit dans un SAS, Loi martiale à Kaboul. Crémieux et les Sociétés de disques : Crémieux intègre au mois de janvier 1954 la société de disques Pathé-Marconi, sise boulevard des Italiens, à Paris. Il est nommé responsable des relations Est-Ouest, mais est également responsable de la sous-marque « Trianon » et des enregistrements scientifiques, pédagogiques et parlés. Il est chargé de nombreuses missions, notamment en Chine en 1957. En juin 1959, il est licencié. De mai 1959 à août 1962, Francis Crémieux est directeur artistique de la Compagnie générale du Disque Populaire, sise 1, rue Guynemer, à Vincennes (Val-de-Marne). Par ailleurs, Crémieux est également parolier sous le pseudonyme de « Jean Lascar ». Crémieux historien : Témoin et acteur de la Résistance, et également meurtri par la déportation et le décès de son père, Benjamin Crémieux, à Buchenwald (14 avril 1944), Francis Crémieux reste très attaché à l'étude de cette période : il anime de nombreuses émissions radio consacrées à la Déportation, à la Libération de Paris et à la Résistance. Il mène également des travaux d'historien, en particulier, sur René Hardy, accusé d'avoir dénoncé Jean Moulin, mais innocenté lors de son procès : il publie Chronique d'une trahison inavouée, l'affaire Hardy. De même, Crémieux publie ses Entretiens avec Emmanuel d'Astier, grande figure de la Résistance gaulliste. Par ailleurs, il publie une histoire du parti communiste Sur le parti, 1939-1940 et mène des recherches sur André Marty. Crémieux et Aragon : Crémieux fait la connaissance d'Aragon au sortir de la guerre, lorsqu'il collabore en tant que pigiste au journal Ce soir, dirigé par l'écrivain. D'octobre 1936 à Janvier 1964, il dirige sur France Culture des entretiens radiophoniques avec 4 Archives nationales (France) Aragon, qui seront ensuite publiés : Aragon, Entretiens avec Francis Crémieux (Gallimard, 1964). En 1983, Francis Crémieux participe à la création de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet (S.A.L.A.E.T.) ; elle a pour but de contribuer au rayonnement des oeuvres de Louis Aragon et d'Elsa Triolet en France et dans le monde, soutenir et promouvoir toute initiative publique ou privée de nature à en améliorer la connaissance et la diffusion, faire connaître l'activité de la Maison Elsa Triolet-Aragon au Moulin de Saint-Arnoult-en-Yvelines et veiller au respect de la mémoire des deux écrivains. Francis Crémieux convie également à témoigner Jean Ristat, l'héritier d'Aragon : en 2003, paraît Jean Ristat. Avec Aragon 1970-1982, entretiens avec Francis Crémieux. Francis Crémieux est décédé au soir du samedi 17 avril 2004, à l'âge de 84 ans, à l'hôpital Cochin (Paris). Il a été inhumé à Cargèse (Corse-du-Sud), d'où est originaire sa famille maternelle. SOURCES ET REFERENCES Sources complémentaires • Sources complémentaires au CHAN • Ordre numérique AP • SGDL • Marie-Anne Comnène : 454 AP 90 • Benjamin Crémieux : 454 AP 98 • Fonds Sembat (637 AP) • Lettre de Benjamin Crémieux : 637 AP 185 5 Archives nationales (France) Répertoire (25AR/1-25AR/130) 25AR/1 Benjamin CREMIEUX 1 (1913-1967) 1. Né le 1 er octobre 1888 à Narbonne (Aude) décédé à Buchenwald le 14 avril 1944, fils de Alphonse Crémieux et Cécile Montel. Dossier 1 Généalogie de la famille Crémieux. Tableaux généalogiques. Actes d'état-civil : naissance, baptêmes, mariages, décès. Dossier 2 Biographie et bibliographie Curriculum vitae et bibliographie (1935) ; correspondance envoyée à Jean Laporte 1. Notices biographiques [1940, 1944]. Note sur les titres littéraires de Benjamin Crémieux (s.d.). Inventaires de sa bibliothèque (s.d.). Note sur un écrit d'Alfonso Reyes 2 (1928). (1928-1944) 1. Jean Laporte : professeur à la faculté des lettres. 2. Alfonso Reyes (1889-1959) : écrivain, journaliste, traducteur et diplomate mexicain. Dossier 3 Livre de raison [1930] Dossier 4 Guerre de 1914-1918 Papiers divers ; brouillons de rapports ; chronologie (1914-1918). Bulletin de santé (1915). Carnets d'enregistrement des tirs (1915). Photographie de François Baron dédicacée « Au vieux Benja, à l'ami de toujours » (1916).