Amadeo De Souza Cardoso Grand Palais 20 Avril – 18 Juillet 2016
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
L’ESSENTIEL DE L’EXPOSITION À DESTINATION DES ENSEIGNANTS ET DES RELAIS ASSOCIATIFS AMADEO DE SOUZA CARDOSO GRAND PALAIS 20 AVRIL – 18 JUILLET 2016 © RmnGP 2016 AMadeo de SOUZA Cardoso · INtrODUCtiON Dates, titres et visuels indiqués sous réserve de modifications INTRODUCTION Le peintre portugais, Amadeo de Souza Cardoso (1887-1918) a passé une partie de sa brève carrière en France, à Paris. Il entama alors un dialogue complexe et varié avec les œuvres des artistes les plus novateurs du début du vingtième siècle. Partagé entre tradition et modernité, son style inclassable se situe à la pointe des recherches de l’avant-garde. L’exposition présente l’ensemble de son œuvre, demeurée jusque là trop discrète, dans toute sa diversité et sa richesse. Pour la première fois depuis 1958, le public fran- çais va pouvoir découvrir celui qui, pour l’un de ses compatriotes, fut « au commencement de tout ». Exposition organisée par la Fondation Calouste Gulbenkian et la Réunion des musées nationaux - Grand Palais. Commissaire : Helena de Freitas, historienne de l’art et critique au Fundação Calouste Gulbenkian à Lisbonne. GALERIE CÔTÉ CHAMPS ELYSÉES DANS LE GRAND PALAIS esign D : Epok 2 ESSENTIEL DE L’EXPOSITION © RmnGP 2016 graphique réation C AMadeo de SOUZA Cardoso · ENTRETIEN AVEC HELENA DE FREITAS ENTRETIEN AVEC HELENA DE FREITAS COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION HISTORIENNE DE L’ART ET CRITIQUE AU FUNDAÇÃO CALOUSTE GULBENKIAN À LISBONNE Différentes raisons peuvent expliquer le XXe siècle, en exposant aux côtés des fait qu’il ne soit pas connu, la plus impor- artistes les plus novateurs, que ce soit tante étant probablement son manque à Paris, New York, Berlin. Peut-on ratta- de visibilité à un moment crucial de l’évo- cher son œuvre à un mouvement en lution de l’histoire internationale de l’art, particulier ? qui passa à côté de la dimension et de la nature de son travail. Mais au fond, Amadeo se démarqua clairement et c’est l’isolement du Portugal immobilisé intentionnellement de tout mouvement. dans une dictature qui n’en finit pas (elle Dans le même temps, son travail met en durera jusqu’en 1974), allié à l’absence évidence une culture visuelle profonde, d’une politique culturelle convenable, élaborée entre Paris et Manhufe, son qui a empêché de faire connaître son village d’origine. « Je ne fais partie d’au- œuvre de façon continue et muséolo- cune école. Les écoles sont mortes. Nous, gique ; l’inexistence d’un véritable musée la nouvelle génération, il n’y a que l’origi- d’art contemporain (seulement inauguré nalité qui nous intéresse. Impressionniste, en 1983, avec une forte représentation cubiste, futuriste, abstractionniste ? Un peu de l’artiste – Centro de Arte Moderna, de tout. Mais rien de tout cela ne constitue Fundação Calouste Gulbenkian) a égale- une école » (Entretien de 1916). L’artiste Helena de Freitas, ment participé à son invisibilité ; et le fait poursuit un idéal individualiste, construi- commissaire de l’exposition. que sa veuve garde auprès d’elle, durant sant, avec toute l’information dont il était de longues décennies, les œuvres de maître, une œuvre qu’il puisse revendi- son mari, dans l’espoir de ne pas les voir quer comme exclusivement sienne. Cette exposition consacrée au peintre dispersées. portugais Amadeo de Souza Cardoso est la première organisée en France depuis La carrière d’Amadeo de Souza Cardoso 1958. L’artiste demeure méconnu du est brève. Néanmoins, le peintre parti- public français. Comment expliquer une cipera activement au développement telle absence de l’histoire de l’art ? de l’avant-garde artistique du début du 3 ESSENTIEL DE L’EXPOSITION © RmnGP 2016 AMadeo de SOUZA Cardoso · PORTRAIT DE L’ARTISTE PORTRAIT DE L’ARTISTE tides sculptées par Modigliani à la même époque. Le jeune homme trouve à Paris de nouvelles sources d’inspirations telles les estampes japonaises ou les enluminures médiévales. L’artiste publie un recueil réunis- sant des œuvres aux thèmes variés : animaux, nus, paysages, scènes de légende. Ce port- folio nommé « XX dessins » est envoyé à la presse, sans grand succès... Puis, en 1912, Amadeo illustre La Légende de Saint Julien l’Hospitalier de Gustave Le Saut du lapin, 1911, huile sur toile, Flaubert dans une esthétique 50,2 x 61,6 cm, Chicago, Art Institute of Chicago médiévale et suivant un idéal chevaleresque qui inspire sa vision errante de sa condition d’artiste voyageur. MES IDOLES Portrait Paysage, 1913, graphite Amadeo expose en 1911 au Salon des sur papier, 25,5 x 17,5 cm, Lisbonne, Artistes Indépendants. Il y découvre Fundação Calouste Gulbenkian fasciné le Douanier Rousseau, décédé Centro de Arte Moderna José de l’année précédente. Il voyage aussi en Azeredo Perdigão Belgique pour y admirer les peintres primitifs flamands des XVe et XVIe siècles et s’inspire de leur traitement de l’espace. Sa UNE IDENTITÉ PORTUGAISE toile intitulée Le Saut du lapin présente un Amadeo de Souza Cardoso est né au nord univers proche de l’esthétique archaïque du Portugal, à Manhufe, dans une riche commune à ces deux sources. famille de propriétaires terriens. Montrant un goût prononcé pour le dessin, il doit Passionné par les masques, comme beau- satisfaire aux exigences paternelles, et se coup d’autres créateurs à l’époque, il tourne vers l’architecture. Il rejoint Paris imagine une nouvelle iconographie faite en 1906 pour suivre des cours à l’Ecole de figures simplifiées et polychromes, des Beaux-Arts mais s’oriente vers la cari- nommées Têtes-Océan. Il nous entraîne cature. Délaissant peu à peu la petite dans un univers personnel, bien au delà colonie d’artistes portugais, il progresse des strictes définitions du cubisme ou dans un milieu cosmopolite. En 1909, son de l’expressionnisme et des frontières père l’autorise à abandonner ses études, de l’Europe. sa personnalité de peintre peut éclore. Sans titre, 1910, graphite sur papier, D’ABORD LE DESSIN 33,3 x 22,5 cm, Lisbonne, Fundação Bien que de formation académique, Calouste Gulbenkian Centro de Arte ses études au crayon de corps féminins Moderna José de Azeredo Perdigão sont bientôt en résonance avec les caria- 4 ESSENTIEL DE L’EXPOSITION © RmnGP 2016 AMadeo de SOUZA Cardoso · PORTRAIT DE L’ARTISTE AUCUNE ÉCOLE « LE PLUS CÉLÈBRE PEINTRE car il rêve d’un tableau comme d’un écran Amadeo est assidu des mardis de La PORTUGAIS AVANCÉ » en mouvement. Ses dernières toiles sont Closerie des Lilas, une célèbre brasserie Surpris par la guerre en Espagne, l’artiste saturées de formes imbriquées et de à Montparnasse, et côtoie de nombreux retourne à Manhufe en 1914. Malgré couleurs. Il n’hésite pas à employer le jeunes peintres étrangers qui formeront la l’amitié de Sonia et Robert Delaunay, réfu- pochoir et à jouer des impressions ainsi première École de Paris. Il lie de véritables giés dans le nord du pays, et en dépit de que de la publicité. amitiés avec Modigliani, Archipenko, quelques tentatives d’associations avec Brancusi et le couple Delaunay. de jeunes créateurs lusitaniens, Amadeo Considéré par le grand poète Fernando est désormais isolé. En 1916, il organise Pessoa comme « le plus célèbre peintre L’année 1913 le voit bientôt participer à deux expositions personnelles à Porto et portugais avancé », il est emporté bruta- l’Armory Show à New York et au premier à Lisbonne, mais le public et les critiques lement par la grippe espagnole en 1918. salon d’automne de Berlin. C’est une ne suivent pas. époque d’activité intense pour le peintre Artiste au parcours singulier, sa carrière qui déclare : « J’ai plus de phases que la Dans une quête à la fois spirituelle et témoigne également de l’extraordinaire lune. » (in. lettre d’Amadeo de Souza- esthétique, Amadeo se tourne vers l’avant- circulation des idées, des œuvres et des Cardoso à Lucie. Espinho, 1910) garde russe pour en retenir le dynamisme hommes en ce début de XXe siècle. Les Cavaliers, 1913, huile sur toile, 100 x 100 cm, Paris, Centre Pompidou. Musée national d’art moderne Centre de création industrielle MNAM Sans titre (ENTRADA), vers 1917, huile et collage sur toile, 93,5 x 76cm, Lisbonne, Centro de Arte Moderna CAM José de Azeredo Perdigão 5 ESSENTIEL DE L’EXPOSITION © RmnGP 2016 AMadeo de SOUZA Cardoso · ANNEXES ET RESSOURCES ANNEXES ET RESSOURCES Autour de l’exposition © Collection CAM / Fondation L’OFFRE DE VISITES GUIDEES BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE Calouste Gulbenkian. Amadeo de Souza Cardoso, Pintura, Photo : Paulo Costa SCOLAIRES catalogue raisonné, fondation http://grandpalais.fr/fr/ Calouste Gulbenkian, 2008. Amadeo de Souza Cardoso, Sans titre, 1910, graphite sur papier, ADULTES ET FAMILLES Amadeo de Souza Cardoso, Peintre 33,3 x 22,5 cm, Lisbonne, Fundação POUR GROUPES ET INDIVIDUELS portugais, 1887-1918, Paulo Ferreira, Calouste Gulbenkian Centro de Arte http://www.grandpalais.fr/fr/ centre culturel Calouste Gulbenkian, 1995. evenement/amadeo-de-souza-cardoso Moderna José de Azeredo Perdigão Centre culturel Calouste © Collection CAM / Fondation Gulbenkian à Paris Calouste Gulbenkian. LE MAGAZINE DE L’EXPOSITION www.gulbenkian-paris.org Photo : Paulo Costa http://www.grandpalais.fr/fr/magazine Fundação Calouste Gulbenkian Amadeo de Souza Cardoso, http://grandpalais.fr/fr/jeune-public à Lisbonne Le Saut du lapin, 1911, huile sur toile, Jeux, biographies d’artistes, histoire www.gulbenkian.pt 50,2 x 61,6 cm, Chicago, Art Institute de l’art, dico d’art… pour les enfants of Chicago © The Art Institute of Chicago CREDITS PHOTOGRAPHIQUES POUR PRÉPARER Amadeo de Souza Cardoso, Amadeo de Souza-Cardoso, Lévriers, Les Cavaliers, 1913, huile sur toile, ET PROLONGER SA VISITE 1911, huile sur toile, Portugal, Lisbonne 100 x 100 cm, Paris, Centre Pompidou. Panoramadelart.com Fundação Calouste Gulbenkian - Musée national d’art moderne / des œuvres analysées et Centro de Arte Moderna José de Centre de création industrielle MNAM contextualisées Azeredo Perdigão © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Histoire-image.org © Collection CAM/Fondation Dist.