UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIES MENTION PHYSIQUE ET APPLICATIONS

Parcours : Licence d’Ingénierie en Gestion des Catastrophes et Réduction des Risques (L.I.G.C.R.R) Mémoire de fin d‟étude en vue de l‟obtention du diplôme de Licence Intitulé :

ELABORATION D’UN PLAN COMMUNAL DE GESTION DES

RISQUES CYCLONIQUES : Cas de la Commune Urbaine d’Antananarivo

Présenté et soutenu publiquement le 05 Mai 2017 par : RAKOTOARIMANANA Zy Misa Harivelo

Devant les membres de jury composés de : Président : Mr RAKOTONIAINA Solofoarisoa Professeur Encadreur pédagogique : Mr RAZAFINDRAKOTO Boni Maitre de Conférences Encadreur professionnel : Colonel ANDRIANAIVO Jaona Responsable GRC Examinateur : Mr RAMANANTSOA Andry Chercheur

Année académique 2015 - 2016 IIIème Promotion

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIES MENTION PHYSIQUE ET APPLICATIONS

Parcours : Licence d’Ingénierie en Gestion des Catastrophes et Réduction des Risques (L.I.G.C.R.R) Mémoire de fin d‟étude en vue de l‟obtention du diplôme de Licence Intitulé :

ELABORATION D’UN PLAN COMMUNAL DE GESTION DES

RISQUES CYCLONIQUES : Cas de la Commune Urbaine d’Antananarivo

Présenté et soutenu publiquement le 05 Mai 2017 par : RAKOTOARIMANANA Zy Misa Harivelo

Devant les membres de jury composés de : Président : Mr RAKOTONIAINA Solofoarisoa Professeur Encadreur pédagogique : Mr RAZAFINDRAKOTO Boni Maitre de Conférences Encadreur professionnel : Colonel ANDRIANAIVO Jaona Responsable GRC Examinateur : Mr RAMANANTSOA Andry Chercheur

Année académique 2015 - 2016 IIIème Promotion

REMERCIEMENTS

Le présent mémoire n‟a pu être établi sans la collaboration, les soutiens financiers, les conseils et moraux de plusieurs personnes. Ainsi, tenons-nous à exprimer notre profonde reconnaissance.

A DIEU tout puissant qui m‟a donné la force et le courage pour la réalisation de ce mémoire. À ma famille pour son soutien inconditionnel.

Aux responsables de l‟Université d‟Antananarivo représentés respectivement par : - Monsieur Panja RAMANOELINA, Professeur Titulaire, Président de l‟Université, pour sa haute responsabilité ; - Monsieur Marson RAHERIMANDIMBY, Professeur Titulaire, Responsable du Domaine Sciences et Technologies ; - Monsieur Hery Tiana RAKOTONDRAMANANA, Maître de Conférences, Responsable de la Mention Physique et Applications ; - Monsieur Gérard RAMBOLAMANANA, Professeur Titulaire, Directeur de l‟Institut et Observatoire de Géophysique d‟Antananarivo pour avoir bien voulu collaborer à la tenue de la présente soutenance ; - Monsieur Solofoarisoa RAKOTONIAINA, Professeur, pour la spontanéité de son accord de présider la présente soutenance ;

Mes encadreurs à savoir : - Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maitre de Conférences et enseignant dans la formation LIGCRR, pour l‟honneur d‟avoir pris en charge l‟encadrement pédagogique, de consacrer son précieux temps pour la suivi et l‟orientation dans l‟évolution de nos travaux ; - Colonel ANDRIANAIVO Jaona, Responsable de la GRC au sein de la CUA et Monsieur RASOLONDRAINIBE Josias, Responsable Prévention et Sécurité à la CUA qui nous ont acceptés comme stagiaire et nous ont encadré techniquement pour cette étude malgré leurs nombreuses responsabilités.

A Monsieur RAMANANTSOA Andry, Chercheur au sein de l‟IOGA et enseignant dans la formation LIGCRR, pour l‟honneur qu‟il nous accorde à juger ce mémoire de fin d‟étude.

Et aux enseignants de la formation LIGCRR, qui ont partagé leurs connaissances et expériences tout au long du cursus.

A Monsieur RAKOTOARISOA Jean de Matha et Monsieur ANDRIANOMENJANAHARY Albert, personnels administratifs du PCO qui nous ont patiemment formé aux différentes fonctions de leurs postes, et qui nous ont aussi aidés à réunir les informations et les documents qui pouvaient nous servir dans cette étude.

De tout Cœur, merci!

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ANNEXES INTRODUCTION GENERALE Chapitre I : CADRES THEORIQUES ET CONCEPTUELS I.1 GENERALITES SUR LES RISQUES CYCLONIQUES I.2 GENERALITES SUR LA GESTION DES RISQUES CYCLONIQUES I.3 CADRE INSTITUTIONNEL DE LA GRC Chapitre II : METHODOLOGIE ET ETUDES DES PARAMETRES II.1 PRESENTATION GENERALE DE LA CUA II.2 POSTE DE COORDINATION OPERATIONNELLE (PCO) II.3 COLLECTE DES DONNEES Chapitre III : RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS III.1 RESULTATS ET INTERPRETATIONS III.2 SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS CONCLUSION GENERALE REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES TABLE DES MATIERES ANNEXES

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

APIPA : Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d‟Antananarivo BNGRC : Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes CCGRC : Comité Communal de Gestion des Risques et des Catastrophes COP : Conférences des Parties sur les changements climatiques CPGU : Cellule de Prévention et Gestion des Urgences CRGRC : Comité Régional de Gestion des Risques et des Catastrophes CSPA : Corps des Sapeurs-Pompiers d‟Antananarivo ELS : Equipe Locale de Secours ERP : Etablissements Recevant du Public GRC : Gestion des Risques et des Catastrophes L.I.G.C.R.R : Licence d‟Ingénierie en Gestion des Catastrophes et Réduction des Risques ONG : Organisation Non Gouvernementale PCO : Poste de Coordination Opérationnelle RRC : Réduction des Risques et des Catastrophes SNGRC : Stratégie Nationale Gestion des Risques et des Catastrophes TIC : Technologie d‟Information et de Communication UTC : Universal Time Coordinate (Temps Universel Coordonné) WASH : Water Sanitation and Hygiene

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Vue schématique des cyclones sur les enjeux ...... 4 Figure 2 : Structure d‟un cyclone à maturité ...... 5 Figure 3 : Cycle de GRC ...... 8 Figure 4 : Carte de la CUA ...... 10 Figure 5 : Délimitation de la CUA ...... 11 Figure 6 : Vue schématique de l‟hydrographie à Antananarivo ...... 12 Figure 7 : Cycle montrant la cellule du PCO ...... 14 Figure 8 : Réseau d‟annonce de crues d‟Antananarivo ...... 19 Figure 9 : Evolution des cyclones passant à du 2000 à 2017 ...... 22 Figure 10 : Evolution des cyclones passant dans la CUA du 2000 à 2017 ...... 23 Figure 11 : Pluviométrie en fonction de la force du vent ...... 25 Figure 12 : Débit d‟eau sur les stations limnimétriques ...... 26 Figure 13 : Hauteur d‟eau sur les stations limnimétriques ...... 26 Figure 14 : Carte désignant les zones à risques d‟inondation et de glissement de terrain ...... 30 Figure 15 : Adaptation du terrain ...... 34 Figure 16 : Exemple d‟une mode de construction en zone inondable ...... 35

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Echelle de Saffir-Simpson ...... 6 Tableau 2 : Situation administrative de la zone d‟étude ...... 11 Tableau 4 : Rôle de chaque cellule du PCO ...... 15 Tableau 5 : Cyclones passant à Madagascar entre 2000 à 2017 ...... 16 Tableau 6 : Liste des cyclones touchant la CUA entre 2000 et 2017 ...... 16 Tableau 7 : Pluviométrie journalière pendant le passage du cyclone...... 17 Tableau 8 : Hauteur et débit d‟eau sur les 03 stations limnimétriques pendant le cyclone ..... 18 Tableau 9 : Zones les plus vulnérables en cas de cyclone ou pluie abondante ...... 21 Tableau 10 : Cyclones les plus intenses passant dans la CUA ...... 24 Tableau 11 : Risques cycloniques les plus marquants dans la ville d‟Antananarivo ...... 27 Tableau 12 : Mesures à entreprendre face aux risques cycloniques...... 32

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : ARRETE MUNICIPAL N°812 CUA/CAB.16 ...... III ANNEXE II : Organigramme PCO ...... V ANNEXE III : Trajectoire des cyclones les plus intenses passant dans la CUA ...... VI ANNEXE IV: PLANCHE PHOTOS ...... IX

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GLOSSAIRE

- Aléa : Evénement rare ou extrême à survenance rapide ou lente, naturelle ou créé par l‟Homme et qui affecte négativement la vie de la population. - Catastrophes : Rupture grave du fonctionnement d‟une communauté ou d‟une société impliquant d‟importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources. - Enjeux : Personnes, biens, systèmes, ou autres éléments présents dans les zones à risque et qui sont ainsi soumis à des pertes potentielles. - Glissement de terrain : Phénomène géologique où une masse de terre descend une pente, autrement dit un plan de glissement plus ou moins continu, plus ou moins plan ou incurvé. Après la mise en mouvement, la masse conserve globalement sa consistance et sa physionomie. - Inondation : Submersion temporaire, par l‟eau, des sols qui ne sont pas submergés en temps normal. L‟inondation peut être due à une augmentation du débit d‟eau qui se traduit par une augmentation de la hauteur d‟eau. Elle peut également être liée à une augmentation du niveau des nappes phréatiques se traduisant par une inondation des sous-sols, d‟une rupture de canalisation d‟eau. Un orage très violent avec de fortes pluies peut aussi provoquer une inondation. Faisant souvent suite à de fortes pluies, accompagnant les cyclones, l‟inondation affecte les zones basses. - Résilience : Aptitude d‟un système à maintenir ou à rétablir un niveau de fonctionnement acceptable malgré des perturbations. - Risque de Catastrophe : Dépendre des caractéristiques et de la fréquence des aléas qui touchent un lieu donné, de la nature des éléments exposés et de leur degré intrinsèque de vulnérabilité ou de résistance. - Station limnimétrique: Equipement qui permet l‟enregistrement et la transmission de la mesure de la hauteur d‟eau dans un cours d‟eau. - Vulnérabilité : Caractéristiques et circonstances d‟une communauté ou d‟un système qui le rendent susceptible de subir les effets d‟un danger.

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AVANT PROPOS

En considération des priorités citées dans le Cadre d‟Action d‟Hyōgo et dans la SNGRC priorisant l‟aspect socio-économique et multisectoriel de la GRC, les Enseignants de la Mention Physique et Applications ont été convaincus que les catastrophes sont prévisibles, non pas sur le calendrier mais sur le terrain et que les techniciens compétents dans ce domaine sont très rares ou inexistants. Le parcours Licence d’Ingénierie en Gestion des Catastrophes et Réduction des Risques (L.I.G.C.R.R) a été alors créé en 2007, inauguré en 2010 et opérationnel en 2012.

Dans la formation L.I.G.C.R.R, il est important que le cursus de l‟étudiant comporte un mémoire de fin d‟étude pour couronner le cycle Universitaire et ceci en vue de l‟obtention d‟un diplôme correspondant. Dans notre cas, nous avons effectué un stage de 3 mois au sein du Poste de Coordination Opérationnelle (PCO) de la Commune Urbaine d‟Antananarivo.

Un document se rapportant à un projet devra alors proposer dans le but de former des futurs techniciens supérieurs spécialisés capables de prendre en charge l‟ensemble des problèmes environnementaux liés aux:  Catastrophes naturels,  Risques anthropiques,  Risques littoraux et côtiers.

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INTRODUCTION GENERALE

Dans un pays, le risque zéro n‟existe pas. Il n‟y a pas un seul pays au monde qui n‟est pas encore touché par des risques. Les catastrophes résultant des causes naturelles ont généralement augmenté en fréquence et en intensité ces dernières décennies à travers le monde, mais leurs effets ont été fortement ressentis notamment dans le Continent africain (Patrick Lagadec, Benjamin Topper, 2011). La Région du Pacifique occidental qui abrite un quart de la population mondiale, est la région du monde la plus touchée par des catastrophes naturelles (Bureau régional du pacifique occidental, 2014). Afrique est le continent le plus vulnérable face aux catastrophes naturelles comme le Burundi, l‟Erythrée, le Tchad, le Niger, le Soudan, le Mali, Madagascar et enfin la République démocratique du Congo. Tous les pays du monde ont déjà pris conscience du changement climatique, sur la gestion des risques et des catastrophes. C‟est pourquoi des conférences internationales ont été faites tel que la COP; le cadre de Hyōgo et le cadre de Sendai. Après la COP 21 à Paris en 2015, les grands de ce monde se trouvaient à Marrakech en Novembre 2016 pour la COP 22 qui a pour thème l‟atténuation aux effets du changement climatique et l‟innovation en matière d‟adaptation. La COP 22 sera « la Conférence de l‟action » qui a pour mission de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris- Marrakech. Le Cadre d‟action de Hyōgo 2005-2015 marque une étape déterminante en préconisant une approche plus globale dans la gestion des risques liés aux catastrophes, axée sur l‟identification des dangers potentiels, l‟évaluation des vulnérabilités et la préparation des communautés concernées. La Troisième Conférence Mondiale sur la Réduction des Risques de Catastrophes dans la Ville de Sendai, Miyagi, au Japon 2015 - 2030 porte sur le thème : “Assurer une résilience renforcée aux désastres dans un monde urbain” et fait appel à un renforcement des autorités locales, de manière appropriée, à travers des moyens financiers et de régulation, pour pouvoir travailler et coordonner leurs actions avec les partenaires engagés dans la gestion de la réduction des risques au niveau local. Madagascar est classé 3ème pays le plus vulnérable aux effets du changement climatique dans le monde, le premier le plus exposé au cyclone en Afrique (BNGRC/CUA, 2016). La fréquence des catastrophes et leur localisation sont telles, que quelle que soit l‟année, il n‟est pas rare qu‟une des Régions malgaches soit confrontée à un cataclysme (UNDP/CNS, 2010).

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Des institutions œuvrant dans la gestion des risques et catastrophes existent : le BNGRC au niveau National, le CRGRC au niveau Région, le CCGRC au niveau Commune, et ELS au niveau Fokontany. Les pays développés tels que le Canada, la France et quelques pays d‟Afrique comme la Guinée, le Burkina Faso, le Sénégal ont déjà élaboré un plan d‟action de gestion des risques naturels pour assurer la prévention, l‟information, la protection et le soutien de la population au regard des risques connus. A Madagascar, des organismes locaux et internationaux ont déjà travaillé sur le plan de contingence multirisque au niveau Commune et National, le plan de réduction des risques de catastrophes au niveau Fokontany. Des mémoires de fin d‟étude ont déjà étudié aussi le plan communal de développement, le plan de sauvegarde environnemental et social, la vulnérabilité et stratégie durable de gestion des risques : une étude appliquée aux ménages ruraux de Madagascar. En 2016, un projet sous le nom d‟«IARIVO», dirigé par CARE-INTERNATIONAL, en collaboration avec le BNGRC au bénéfice de la Commune Urbaine d‟Antananarivo, a été monté afin de renforcer la résilience communautaire dans 75 Fokontany. Ces dernières se trouvant dans les zones inondables sont très vulnérables et exposées aux inondations pendant la saison de pluie. Des bases de données, des lois et arrêtés municipaux existent qui pourraient nous servir comme outils de base. Suite au passage d‟un cyclone et d‟une pluie torrentielle, les habitants de la Commune Urbaine d‟Antananarivo vivent sous la menace d‟inondations, et d‟éboulements. La population des quartiers défavorisés est généralement la plus touchée par ces fléaux. Il y en a aussi les risques technologiques tels que l‟incendie, la coupure d‟électricité et d‟eau. C‟est pour cela que nous avons choisi le thème de notre mémoire de fin d‟étude qui s‟intitule «Elaboration d’un plan communal de gestion des risques cycloniques : cas de la Commune Urbaine d’Antananarivo». Ce mémoire comporte trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous parlerons brièvement du cadre théorique et conceptuel de l‟étude. Le second chapitre décrit la méthodologie et l‟étude des paramètres. Enfin, nous procéderons dans le troisième chapitre aux résultats, analyses et discussions puis nous terminerons par la formulation des recommandations.

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CONSTATS ET PROBLEMATIQUES

Nous avons constaté que : - il y a un manque d‟anticipation de menaces existantes sur le territoire, tandis que les conséquences des aléas sur la Commune sont très souvent sévères ; - la gestion des risques cycloniques n‟est pas encore considérée comme un projet majeur pour les autorités gouvernementales ; - il y a l‟inefficacité de la préparation des Maires face à de telle situation de crise : difficulté d‟appréciation des enjeux exposés, connaissance incomplète de l‟organisation des secours et de leurs responsabilités ; Deux questions sont alors posées : - La réalisation du plan communal de gestion des risques cycloniques dans la Commune est- elle obligatoire et nécessaire ? Avantageuse ?

-Est-ce que le manque de ce plan a un impact sur la résilience de la Commune face à un risque?

OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS

OBJECTIF L‟objectif général de ce mémoire est d‟élaborer un plan communal de gestion des risques cycloniques afin de mettre en œuvre une organisation prévue à l‟avance au niveau communal en cas de survenance d‟évènements graves afin de sauvegarder des vies humaines, diminuer les dégâts et protéger l‟environnement. RESULTATS ATTENDUS Le plan communal de gestion des risques cycloniques sera élaboré et mis en place au niveau de la Commune Urbaine d‟Antananarivo. Ce plan contribuera au renforcement à la résilience (diminuer au maximum les incertitudes et les actions improvisées au regard des risques cycloniques) de la Commune en cas d‟une survenance grave des risques majeurs et aidera les acteurs locaux à mieux se préparer. Ce document servira de base à l‟élaboration d‟un plan de gestion des risques cycloniques pour les autres Communes à Madagascar (testé et mis à jour).

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Chapitre I : CADRES THEORIQUES ET CONCEPTUELS Avant d‟entamer cette étude, quelques rappels théoriques et connaissances générales sont toujours utiles. Ce chapitre sert de base et de référence pour savoir le cadre général de l‟étude.

I.1 GENERALITES SUR LES RISQUES CYCLONIQUES

I.1.1 Quelques définitions Risque Le risque se définit comme la combinaison de la probabilité d‟un événement et de ses conséquences négatives (UNISDR, 2009). Le risque est dit majeure si les effets prévisibles mettent en jeu un grand nombre de personne, des dommages importants et dépassent les capacités de réaction des instances directement concernés. Il peut être d‟origine naturel ou technologique et déterminé comme un produit des aléas (A) et de la vulnérabilité (V), c‟est à dire R = A x V.  Risques cycloniques Le risque cyclonique correspond à une perturbation atmosphérique tourbillonnaire, de grande échelle, due à une chute importante de la pression atmosphérique. Elle est caractérisée par des pluies diluviennes et des vents très violents. Les risques encourus par les enjeux après le passage d‟un cyclone sont les risques d‟inondations, d‟incendies, des naufrages, des glissements de terrain, des famines et des épidémies. La vue schématique des cyclones sur les enjeux est présentée dans la figure 1 ci-jointe :

Figure 1 : Vue schématique des cyclones sur les enjeux

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I.1.2 Généralités sur le cyclone Un cyclone est une zone de basses pressions composées d‟air chaud et humide où se forment des tourbillons entrainant avec eux des vents de 63 km/h au moins à son centre appelé œil, son rayon varie de 300 km à 1500 km. Les zones sous l‟emprise d‟un cyclone sont donc soumises à des fortes pluies et des vents violents. Un cyclone tropical est défini par une zone de basses pressions des régions intertropicales, au sein de laquelle se développent des nuages convectifs et autour de laquelle le vent se déplace dans une circulation dite « fermée » en surface, autour d‟un centre de rotation. Le centre météorologique responsable de la zone concernée donne « un prénom »à un cyclone, lorsque la vitesse du vent de la perturbation dépasse les 63 km/h, et ce prénom sera utilisé dans les bulletins météorologiques. Formation et Structure des cyclones Le système cyclonique se forme toujours en mer. Il naît sous l‟océan près de l‟équateur, sous l‟effet d‟une forte évaporation qui déclenche des vents convergents. Une ascendance d‟air humide et chaud (sup à 26,5°C) provoque une baisse dépression en bas vers la surface de la mer et une hausse de pression à haute altitude au niveau de la tropopause (limite supérieure de la troposphère), alors la dépression prend naissance. Si toutes les conditions sont réunies alors le système se développera. L‟activité nuageuse associée au cyclone est organisée en bandes spiralées qui convergent vers un anneau central où les pluies sont torrentielles et les vents d‟une violence extrême. Cet anneau, matérialisé par une muraille nuageuse de 14 à 18 km de hauteur, constitue ce que l‟on appelle le mur de l’œil du cyclone. Il délimite une zone centrale « d‟accalmie » correspondant à l‟œil du cyclone, d‟un diamètre très variable, de l‟ordre de 40 km en moyenne, et où les vents sont faibles et le ciel peu nuageux (Figure 2).

Figure 2 : Structure d’un cyclone à maturité

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Différentes appellations Le nom varie selon les régions : - Ouragan: Nord océan Atlantique, Nord-Est et Sud-Ouest océan Pacifique - Typhon: Nord-Ouest océan Pacifique - Cyclone: Sud-Ouest océan Pacifique, Sud-Ouest océan Indien Madagascar se trouve dans le bassin Sud-Ouest de l‟océan Indien. Classification des cyclones dans l’océan indien : Les cyclones sont classés en fonction de l‟intensité des vents qu‟ils génèrent : - Dépression tropicale : vents de 51 à 62 km/h - Tempête tropicale modérée : vents de 63 à 88 km/h - Forte tempête tropicale : vents de 89 à 117 km/h - Cyclone tropical : vents de 118 à 165 km/h - Cyclone tropical intense : vents de 166 à 212 km/h - Cyclone tropical très intense : vents supérieurs à 212 km/h

L'échelle de Saffir-Simpson classe les cyclones en 5 catégories selon la force du vent maximum et l'ampleur des dégâts potentiels, est présenté dans le tableau 1 suivant : Tableau 1 : Echelle de Saffir-Simpson Classe Vents maximum compris entre 1 118 et 153 km/h

2 154 et 177 km/h 3 178 et 209 km/h 4 210 et 249 km/h 5 Dépassant 249 km/h Catégorie des super-cyclones

Source : Wikipédia [W2]

La saison cyclonique à Madagascar s‟étend du 1er novembre au 30 avril, la période la plus active étant située entre mi-décembre et mi-mars.

Système d'alerte à Madagascar Les alertes cycloniques consistent à déclencher les différentes phases d‟alerte, afin d‟avertir en temps utile la population du danger.

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Pour Madagascar, le système comprend quatre niveaux d‟alerte : ALERTE VERTE : 2 à 5 jours avant la catastrophe (soyez attentifs) ALERTE JAUNE : 24h à 48h avant l‟impact dans les prochaines heures (soyez très vigilant) ALERTE ROUGE : 12h avant l‟impact, phénomène prévu dans l'immédiat ou en cours (une vigilance absolue s'impose) ALERTE BLEUE : Phénomène s'éloignant ou se comblant mais il reste des résidus de phénomènes, des dangers persistent localement (pas de vigilance particulière)

I.2 GENERALITES SUR LA GESTION DES RISQUES CYCLONIQUES

I.2.1 Définition de la GRC Par définition, la GRC est l‟action d‟élaborer, de mettre en œuvre et d‟évaluer des stratégies, politiques et mesures destinées à mieux comprendre les risques de catastrophes, à favoriser la réduction et le transfert de ces risques et à promouvoir l‟amélioration constante de la préparation à une catastrophe, des réponses à y apporter et du rétablissement postérieur, dans le but explicite de renforcer la protection des personnes, leur bien-être, la qualité de vie, la résilience et le développement durable (Rapport spécial du GIEC, 2012) La GRC inclut la RRC, mais également la phase de réhabilitation après la survenue d‟une catastrophe. Le programme conduit à Madagascar correspond à la RRC. La RRC est le concept et la pratique de réduction des risques de catastrophe à travers des efforts pour analyser et gérer les facteurs causaux des catastrophes notamment par à une exposition réduite aux aléas, une vulnérabilité réduite des populations et de leurs propriétés, une gestion rationnelle des terres et de l‟environnement, et une préparation améliorée face à des évènements négatifs, indésirables (UNISDR, 2009). I.2.2 Gestion des risques cycloniques La gestion des risques cycloniques a pour objectif de gérer les risques cycloniques afin de prévenir du danger causé par les cyclones. La gestion des catastrophes est un processus cyclique qui est constitué par des phases suivantes : la prévention, l‟atténuation, la préparation, la réponse, le rétablissement et la reconstruction. Ces phases sont reliées entre elles, et présentées par la figure 3 ci-après :

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Figure 3 : Cycle de GRC L’atténuation et la prévention L‟atténuation des catastrophes et la prévention vont ensemble. La prévention englobe toutes activités permettant d‟éviter complètement l‟impact négatif des aléas tandis que l‟atténuation inclut toutes mesures prises pour minimiser les conséquences d‟une catastrophe. La préparation Cette partie concerne les activités qui complètent ce que les mesures d‟atténuation n'ont pas réussi à prévenir ou ne peuvent pas prévenir. Dans la phase de préparation, les élus, les organisations, et les individus doivent planifier comment réagir pour sauver des vies et minimiser les dommages. La réponse Cette phase concerne les activités post-catastrophe c‟est-à-dire les actions entreprises en réponse à l‟annonce d‟une catastrophe ou à une alerte, pour réduire les effets négatifs éventuels de catastrophe, pour fournir les services fondamentaux dans les affres de l‟impact d‟une catastrophe, et pour aussi longtemps qu‟une situation d‟urgence s‟impose. Le rétablissement et la reconstruction Cette phase inclut les activités nécessaires au retour à la normale du système. Elle vise à rétablir, restaurer et améliorer le fonctionnement de la collectivité après la catastrophe, incluant des efforts pour réduire les facteurs de risques de catastrophes.

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I.3 CADRE INSTITUTIONNEL DE LA GRC

I.3.1 Cadre juridique au niveau national - Loi n°2003-010 du 05 septembre 2003 relative à la politique nationale sur la gestion de risques et catastrophes. - Décret n° 2005-157, portant déclaration de sinistre du territoire national malagasy. - Décret n°2005-866 du 20 décembre 2005 portant application de la loi n°2003-010 du 05 septembre 2003 fixant la politique nationale sur la gestion de risques et catastrophes. - Décret n°2006-892, fixant les attributions, l‟organisation et le fonctionnement de la CPGU à la Primature. - Décret n° 2006-903 du 20 décembre 2006 modifiant le décret n°2005-866 du 20 décembre 2005 fixant les modalités d‟application de la loi n° 2003-010 du 05 septembre 2003 relative à la politique nationale sur la gestion des risques et des catastrophes. - Décret n° 2006-904 du 20 décembre 2006 fixant l‟organisation, le fonctionnement et les attributions du BNGRC. - Loi n°2015-031 du 04 décembre 2015 relative à la politique nationale de gestion des risques et des catastrophes I.3.2 Arrêté Municipal - Arrêté CCGRC ARRETE N°810 CUA/CAB.16 portant sur la création et fixant l‟organisation du Comité Communal de la Gestion des Risques et de Catastrophes. - Arrêté PCO ARRETE MUNICIPAL N°812 CUA/CAB.16 portant sur la création du Poste de Coordination Opérationnelle en charge de la prévention et gestion des risques et urgence au sein de la CUA. Les détails de ces arrêtés sont dans l‟annexe I.

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Chapitre II : METHODOLOGIE ET ETUDE DES PARAMETRES

Cette partie concerne le cadre méthodologique qui a servi de base à la réalisation de cette étude. Elle a pour objectif de décrire les différentes méthodes que nous avons utilisées pour mener à bien l‟étude. En premier lieu, elle s‟intéresse à la présentation générale de la zone d‟étude. Et en second lieu, elle met en exergue la méthodologie de recherche adoptée en ce qui concerne la collecte et le traitement des données.

II.1 PRESENTATION GENERALE DE LA CUA

II.1.1 Situation géographique La CUA est la capitale économique et politique de Madagascar, chef-lieu de la région Analamanga. Elle est située dans les hautes terres centrales, culmine à 1300 m d‟altitude et localisée entre 18°50‟à 18°55‟de latitude Sud et 47°28‟ à 47°34‟ de longitude Est (Figure 4). L‟ensemble de la CUA et les Communes périphériques constituent la ville d‟Antananarivo, appelée aussi „„Grand Tanà‟‟ (Grande agglomération d‟Antananarivo).

Source : Carte FTM BD 500

Figure 4 : Carte de la CUA

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Le tableau 2 et la figure 5 ci-après présentent respectivement la situation administrative et la délimitation de la zone d‟étude :

Tableau 2 : Situation administrative de la zone d’étude Pays Madagascar 587 000km2. Région Analamanga 17 983km2

District Grand Tanà 705km2 Commune Antananarivo Urbaine 92km2 Arrondissements 6 Fokontany 192

Source : CUA

Source : CUA Figure 5 : Délimitation de la CUA

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II.1.2 Contextes physiques II.1.2.1 Climat La CUA est située dans une zone climatique intertropicale de deux saisons bien distinctes :  une saison pluvieuse et chaude de Novembre à Mars, la température dépasse rarement 30°C à cette saison.  une saison sèche et froide allant d‟Avril à Octobre, et durant cette saison la température descend rarement en-dessous de 10°C.

La température moyenne varie de 14°C à 24,5°C dans une année. La pluviométrie moyenne de la ville atteint 1346mm par an, avec une moyenne des maxima au mois de Janvier atteignant parfois les 295mm et une moyenne des minima au mois Juin de 8mm. Le nombre moyen de jours de pluies est de 153 jours répartis principalement dans la saison humide. II.1.2.2 L'hydrographie Trois (03) principales rivières, Ikopa, Sisaony et Mamba traversent la CUA (Figure 6), parsemée de quelques lacs comme ceux de Mandroseza, Anosy et le lac Masay. Ces rivières forment souvent des boucles et elles sont toutes en crues pendant la saison des pluies.

Figure 6 : Vue schématique de l’hydrographie à Antananarivo La plaine d‟Antananarivo est le point de convergence de cinq rivières se réunissant en un seul cours d‟eau: la rivière Ikopa. Ce dernier sort de la plaine par le déversoir naturel que constitue le seuil rocheux des chutes de Farahantsana. La caractéristique essentielle de ces rivières est que, suite aux endiguements, elles coulent au dessus de leur plaine d‟inondation. II.1.2.3 Géologie et sol La zone d‟étude est située en zone du socle altéré. Elle est constituée par la plaine alluviale comportant des tourbes, des argiles plastiques et des argiles sableuses alluvionnaires.

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Leurs formations sont issues de l'altération et la dégradation des roches dont leur structure se forme des couches successives au fil des temps. Elles ont une perméabilité faible inférieure à 10-7 m/s. II.1.2.4 Situation démographique Le nombre total de la population dans la CUA est de 1,2 millions d‟habitants avec une densité qui varie de 6.000 à 23.000 habitants/km². En moins de vingt ans, la population est évaluée à l‟ordre de 4,6 millions à 5,4 millions d‟habitants (Plan de contingence multi-risques pour la ville d‟Antananarivo, 2016). Les principales ethnies de la grande île sont représentées dans la commune, en plus des communautés d'origine étrangère : Européens, Chinois et Indo- pakistanais et autres expatriés arrivés tout récemment.

II.2 POSTE DE COORDINATION OPERATIONNELLE (PCO)

II.2.1 Historique et mission II.2.1.1 Historique D‟après l‟arrêté municipal N°812 CUA/CAB.16, le PCO est créé en 2016 auprès de la CUA. Le PCO est une structure d‟appui chargée de la gestion, de la coordination, du suivi du CCGRC au niveau de la Commune et dont le siège est à Anosipatrana. Il est dirigé par Madame le Maire et composé par des organes multidisciplinaire comme : les Adjoints au Maire, le Directeur du Cabinet, le Secrétaire Général, les Délégués des six arrondissements, le Responsable de la Gestion des Risques et Urgence de la CUA, le Responsable de la prévention et Sécurité de la CUA, le Chef de Corps des Sapeurs-Pompiers, et le Chef de Corps de la Police Municipale. L‟organisation générale du PCO est présentée par l‟organigramme en annexe II. II.2.1.2 Mission Le PCO a pour mission de prévenir et gérer les risques cycloniques dans la ville d‟Antananarivo. Le PCO est chargé de:  recevoir les appels et signalements venant des Fokontany par les ELS ;  procéder à la collecte des informations ;  traiter et synthétiser les données et informations se rapportant aux sinistres à communiquer au CCGRC ;  assister les ELS et prodiguer des conseils par rapport aux conduites à tenir ;  fournir les éléments de décision pour le Maire.

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II.2.2 Domaine d’activités Le PCO a pour responsabilité de :  faire la conception, la définition et l‟élaboration de la politique du secteur,  planifier et coordonner les activités dans le domaine de la GRC,  mobiliser les citoyens et les partenaires financiers pour une meilleure gestion des risques ;  renforcer l‟efficacité de l‟administration ;  effectuer des sensibilisations pour le changement des mentalités, des comportements et des habitudes en matière de prévention. Le cycle dans la figure 7 nous montre le fonctionnement du PCO :

Figure 7 : Cycle montrant la cellule du PCO Comme vu précédemment, le PCO est composé des cinq cellules qui sont en charges des données et des informations. Mais, ces cellules ont chacun ses propres responsabilités. Le tableau 4 suivant nous montre les rôles de chaque cellule pendant la phase d‟urgence et de la post-urgence.

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Tableau 3 : Rôle de chaque cellule du PCO NOM DE LA CELLULE ROLES - Recevoir les informations venant des parties prenantes (SMS, Inject, Appels et Signal, etc.) COMMUNICATION - Ecrire tous les informations sur le tableau de démarche

- Rapporter les dispositions actuelles aux hiérarchies supérieures - Envoyer les données aux cellules secrétariats - Recevoir les données venant de la cellule de communication et les garder dans le canevas SECRETARIATS - Procéder à la collecte des informations COLLECTE DES INFORMATIONS & - Recevoir les dossiers comme les injects, les notes, etc. JOURNAL DES DEMARCHES - Transmettre immédiatement les informations aux cellules traitements et logistiques - Avoir en avance les stocks de base de données (les ressources disponibles) TRAITEMENT ET LOGISTIQUE - Traiter les données et informations se rapportant aux sinistres à communiquer au CCGRC - Transmettre les informations à synthétiser aux cellules synthèses - Synthétiser les informations et données venant des cellules traitements et logistiques SYNTHESE - Faire un inventaire des ressources disponibles et un bilan des besoins nécessaires, ensuite donner des propositions aux groupes sectoriels - Envoyer les informations aux cellules diffusions - Recevoir les décisions finales des groupes sectoriels DIFFUSION - Faire un rapport sur les informations au chef PCO - Diffuser les informations et données aux cellules communications

II.3 COLLECTE DES DONNEES

Cette partie vise à identifier, collecter et analyser les données nécessaires à la réalisation de cette étude. Nous avons rassemblé les données auprès du service de la météorologie Ampandrianomby et APIPA. Nous avons aussi amené à faire des entretiens auprès des CSPA de la CUA. En plus, nous avons consulté des documents (lecture des articles, ouvrages, et rapports…) et fait des recherches webographies (revue de presse quotidienne malgaches en ligne,…).

II.3.1 Cyclone II.3.1.1 Cyclone passant à Madagascar et à la CUA Nos investigations se sont déroulées en deux principales étapes: premièrement, nous avons commencé par la documentation en consultant les cyclones les plus marquants qui ont touché Madagascar, et parmi ces cyclones lesquels ont touché la CUA. Deuxièmement, nous avons collecté les données pluviométriques durant ces cyclones. Les cyclones passant à Madagascar et dans la CUA entre 2000 et 2017 sont présentés dans les tableaux 6 et 7 ci-dessous :

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Tableau 4 : Cyclones passant à Madagascar entre 2000 à 2017 Intensité maximale atteint lors Force du vent moyen Saison Nom Date du passage correspondant (km/h) 2000 ELINE 02/2000 Cyclone tropical intense Sup à 200 2000 GLORIA 03/2000 Dépression tropicale Inf. à 61 2002 GUILLAUME 02/2002 Dépression tropicale Inf. à 61 2003 MANOU 05/2003 Cyclone tropical Sup. à 118 2003 FARI 01/2003 Tempête tropicale 62 à 117 2004 GAFILO 03/2004 Cyclone tropical très intense 232 2004 ELITA 01/2004 Forte tempête tropicale 120 2005 ERNEST 01/2005 Cyclone tropical intense 167 2006 BOLOETSE 01/2006 Dépression tropicale Inf. à 61 2006 BONDO 12/2006 Cyclone tropical très intense 204 2007 INDLALA 03/2007 Dépression tropicale Inf. à 61 2007 JAYA 04/2007 Cyclone tropical intense 185 2008 FAME 01/2008 Dépression tropicale Inf. à 61 2008 IVAN 02/2008 Cyclone tropical intense 185 2009 ERIC 01/2009 Tempête tropicale 62 à 117 2009 FANELE 01/2009 Cyclone tropical intense 185 2009 JADE 04/2009 Cyclone tropical 111 2010 FAMI 02/2010 Dépression tropicale Inf. à 61 2010 HUBERT 03/2010 Forte tempête tropicale 102 2011 BINGIZA 02/2011 Cyclone tropical intense 157 2012 GIOVANNA 02/2012 Cyclone tropical intense 204 2012 IRINA 03/2012 Forte tempête tropicale 96 2013 ANAIS 10/2012 Dépression tropicale Inf. à 61 2013 HARUNA 02/2013 Cyclone tropical 176 2014 HELLEN 03/2014 Cyclone tropical très intense 250 2015 CHEDZA 01/2015 Forte tempête tropicale 120 2017 ENAWO 03/2017 Cyclone tropical intense 232

Source : Météo-France [W6], Firinga le site [W5] Tableau 5 : Liste des cyclones touchant la CUA entre 2000 et 2017 Intensité maximale atteint Force du vent moyen Saison Noms Période de passage lors du passage correspondant (km/h) 2000 ELINE 18/02/2000 Cyclone tropical Sup. à 118 2000 GLORIA 02/03/2000 Dépression tropicale Inf. à 61 2002 GUILLAUME 14/02/2002 Dépression tropicale Inf. à 61 2003 FARI 29/01/2003 Tempête tropicale 62 à 117 2003 MANOU 09/05/2003 Cyclone tropical Sup. à 118 2004 ELITA 29/01/2004 Dépression tropicale Inf. à 61 2004 GAFILO 07/03/2004 Tempête tropicale 62 à 117 2006 BOLOETSE 29/01/2006 Dépression tropicale Inf. à 61 2007 INDLALA 17/03/2007 Dépression tropicale Inf. à 61 2008 FAME 28/01/2008 Dépression tropicale Inf. à 61 2008 IVAN 18/02/2008 Dépression tropicale Inf. à 61 2009 ERIC 19/01/2009 Tempête tropicale 62 à 117 2009 JADE 07/04/2009 Tempête tropicale 62 à 117 2010 FAMI 03/02/2010 Dépression tropicale Inf. à 61 2010 HUBERT 11/03/2010 Dépression tropicale Inf. à 61 2011 BINGIZA 14/02/2011 Cyclone tropical Sup. à 118 2012 GIOVANNA 14/02/2012 Cyclone tropical Sup. à 118 2013 ANAIS 19/10/2012 Dépression tropicale Inf. à 61 2017 ENAWO 08/03/2017 Tempête tropicale 62 à 117 Source : Service de la météorologie Ampandrianomby

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II.3.1.2 Pluviométrie, hauteur et le débit d‟eau pendant les cyclones Les tableaux 7 et 8 ci-dessous nous montrent la pluviométrie journalière, la hauteur et le débit d‟eau sur les trois stations limnimétriques avant, pendant et après le passage du cyclone à la CUA. Tableau 6 : Pluviométrie journalière pendant le passage du cyclone Noms Année Mois Jour Pluviométrie en mm 17 17,2 ELINE 2000 2 18 28 19 21 13 4,8 GUILLAUME 2002 2 14 1,6 15 0 28 17,8 FARI 2003 1 29 4,2 30 6,4 8 6,6 MANOU 2003 5 9 0,6 10 0 28 28,9 ELITA 2004 1 29 30 30 12,3 6 10,1 GAFILO 2004 3 7 12,9 8 2 28 38,8 BOLOETSE 2006 1 29 50,4 30 19,8 16 11,1 INDLALA 2007 3 17 10,6 18 0 27 24,8 FAME 2008 1 28 53,2 29 14,3 17 61,9 IVAN 2008 2 18 19,2 19 7,6 18 33,8 ERIC 2009 1 19 10,5 20 6,3 6 55 JADE 2009 4 7 22,2 8 11,6 2 3,1 FAMI 2010 2 3 0 4 0 10 0,1 HUBERT 2010 3 11 10,4 12 4,4 13 12,1 BINGIZA 2011 2 14 6,6 15 3,8 13 59,2 GIOVANNA 2012 2 14 37,8 15 0,7 18 0 ANAIS 2012 10 19 0 20 0 Source : Service de la météorologie Ampandrianomby (2017)

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Tableau 7 : Hauteur et débit d’eau sur les 03 stations limnimétriques pendant le cyclone Bevomanga Ampitatafika Anosizato Noms Année Mois Jours Hauteur Débit Hauteur Débit Hauteur Débit (m) (m3/h) (m) (m3/h) (m) (m3/h) 13 3,63 254,27 2,89 99,12 2,34 111,815 GUILLAUME 2002 2 14 3,89 288,59 2,84 96,416 2,37 114,078 15 3,89 288,59 1,64 42,184 2,24 104,423 28 3,71 257,485 0,77 21,958 1,7 80,23 FARI 2003 1 29 3,59 242,276 0,68 19,962 1,54 70,89 30 3,48 228,315 1,52 43,059 1,58 73,17 8 1,74 50,885 -0,14 7,492 0,5 24,79 MANOU 2003 5 9 1,77 53,252 -0,09 8,071 0,63 29,17 10 1,88 62,139 0,21 11,814 0,68 30,96 28 2,32 100,95 0,28 12,81 1,06 46,47 ELITA 2004 1 29 2,62 130,41 0,85 23,753 1,49 68,1 30 3,17 190,72 2,39 78,518 2,3 120,57 6 4,05 304,2 0,8 22,592 1,36 61,1 GAFILO 2004 3 7 3,82 272,52 0,78 22,138 1,5 68,65 8 3,63 247,43 1,59 45,478 2,21 113,98 28 2,53 121,32 0,86 23,99 0,72 32,44 BOLOETSE 2006 1 29 3,07 179,15 1,51 42,72 1,71 80,83 30 3,33 209,8 1,4 39,09 1,73 82,04 16 2,9 167,37 0,63 18,933 1,27 56,49 INDLALA 2007 3 17 2,56 133,22 1,92 57,904 2,22 114,7 18 2,3 107,65 1,99 60,757 2,81 161,47 27 1,78 57,97 0 9,23 0,39 21,4 FAME 2008 1 28 2,46 123,33 1,16 31,82 1,16 69,77 29 3,28 206,51 3,34 130,65 2,33 122,8 17 2,25 102,79 0,8 22,59 1,17 51,59 IVAN 2008 2 18 3,24 202,34 3,41 135,04 3,3 206,5 19 4,13 297,77 3,8 160,92 3,73 250,64 18 2,45 122,34 0,53 19,34 0,94 41,21 ERIC 2009 1 19 2,5 127,28 0,37 19,34 1,01 44,24 20 2,75 152,2 2,13 19,14 2,08 104,8 6 0 0 0,12 10,64 0,496 24,66 JADE 2009 4 7 0 0 1,24 34,14 1,463 66,61 8 0 0 0,16 11,15 1,788 85,62 2 2,08 86,4 -0,02 8,96 0,55 26,43 FAMI 2010 2 3 2 78,75 -0,02 8,96 0,56 26,76 4 1,93 72,1 -0,04 8,7 0,5 24,79 10 2,37 114,49 1,74 50,92 0,33 19,66 HUBERT 2010 3 11 2,65 142,18 1,06 29,06 0,36 20,52 12 2,73 150,19 0,86 23,99 0,33 19,66 13 1,83 62,66 1,22 33,55 0,15 14,97 BINGIZA 2011 2 14 1,78 57,97 1,22 33,55 -0,1 9,7 15 1,7 50,49 1,2 32,97 0 11,63 13 1,94 73,05 1,64 47,25 0,1 13,79 GIOVANNA 2012 2 14 2,83 160,27 1,62 46,54 1,25 55,49 15 3,6 240,26 1,03 28,26 2,35 124,31 18 0 0 -0,03 8,83 0 0 ANAIS 2012 10 19 0 0 -0,03 8,83 0 0 20 0 0 -0,03 8,83 0 0 16 4,34 321,1 1,44 40,39 2,06 103,4 CHEDZA 2015 1 17 4,55 344,75 3,26 125,72 2,65 148 18 4,85 379,07 2,14 67,13 2,6 143,9 Source : APIPA

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II.3.2 Inondation et glissement de terrain Dans cette section, nous allons présenter les premiers organismes responsables des risques d‟inondations et de glissement de terrain au niveau de la CUA, ensuite la situation actuelle de la CUA face à ces risques. II.3.2.1 Les organismes responsables L‟APIPA est le premier organisme responsable de l‟inondation dans la CUA. Elle est chargée de la police, de l‟exploitation et de la maintenance des ouvrages et équipements destinés à la protection contre les inondations de la plaine comprise dans le périmètre du Grand Tanà. L‟APIPA dispose d‟équipement d‟annonce de crues qui est composé de 18 stations de mesure automatique de pluie et / ou de débit dans le bassin versant de l‟Ikopa en amont de Bevomanga (4300 km2). Ces stations sont reliées par radio à un poste central d‟acquisition et de traitement des données au bureau de l‟APIPA à Anosizato. Le poste central collecte les données des 18 stations toutes les heures et les utilisent pour faire de la prévision des crues des rivières Ikopa et Sisaony dans leurs traversées de l‟agglomération. Le système d‟annonce des crues sert à lancer un avis d‟alerte à la population et aux services de secours 24h avant une menace d‟inondation. Ces stations sont montrées dans la figure 8 suivante :

Source : APIPA Figure 8 : Réseau d’annonce de crues d’Antananarivo

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Le CSPA est un organisme appartenant à la CUA et qui est spécialement chargé de l‟organisation et de la mise en œuvre de la prévention et de la lutte contre l‟incendie. Il est également chargé, avec le concours des services concernés, des secours aux personnes et de la protection des biens et de l‟environnement. Actuellement trois (03) centres de secours sont opérationnels dans la CUA, à savoir : - Tsaralalàna : Quartier général - Anosivavaka : Centre de secours complémentaire, - Andravoahangy : Centre de secours complémentaire. Les sapeurs-pompiers ont pour responsabilité de : - contrôler les bâtiments et ERP, pour voir la mise en conformité des installations, - former et sensibiliser la population en matière d‟incendie et catastrophes. Ses interventions les plus fréquentes sont : l‟évacuation sanitaire, l‟incendie, la noyade, l‟abattage d‟arbres menaçants, l‟accident de circulation, l‟éboulement et l‟effondrement.

II.3.2.2 Situations actuelles de la CUA face aux inondations et aux glissements de terrains

Certaines causes de l‟inondation et de glissements de terrain dans la CUA sont les fortes pluies qui accompagnent les cyclones. Durant la saison cyclonique, les pluies engendrent une élévation du niveau des rivières d‟Ikopa et ses affluents, et arrosent abondamment les plaines. En outre, les fortes précipitations engendrent des ruissellements importants sur les pentes, et provoquent des effondrements. De plus, la nature géologique ainsi que les aspects topographiques de la Commune favorisent les risques d‟effondrement.

Le tableau 9 suivant est obtenu grâce à la compilation des données du projet IARIVO et du plan de contingence multi-risques Grand - Tàna 2016 , mais aussi en faisant des enquêtes et des descentes sur terrain dans les zones concernées. Les zones citées comme zones à risques potentiels importants d‟inondation sont les Fokontany qui présentent un certain niveau de vulnérabilité plus haut considérés comme zones rouges .Tandis que les Fokontany qui exposent au niveau de vulnérabilité alarmant, sont les zones à risques importants d‟inondation et de glissement de terrain.

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Tableau 8 : Zones les plus vulnérables en cas de cyclone ou pluie abondante

Zones à risques potentiels importants d’inondation : Anatihazo Isotry, Andohatapenaka II, Andohatapenaka III, Ankasina. Zones à risques importants d’inondation : Ambodin'Isotry, ARRONDISSEMENT Andavamamba Anatihazo II, Andavamamba Anjezika I, I Andavamamba Anjezika II, Andohatapenaka I, Andranomanalina I, Andranomanalina Isotry, Antetezana Afovoany I.

Zones à risques potentiels importants d’inondation : Androndrakely Saropody Antonta Zones à risques importants de glissement de terrain : ARRONDISSEMENT Ambohidepona, Avaratra Ankatso, Ambohimitsimbina vesant II Ouest, Ambohipotsy versant Ouest, Manjakamiadana versant Ouest, Manjakamiadana versant Est, Tunel Ambanidia et Ambohijatovo Nord versant Est.

Zones à risques potentiels importants d’inondation : Andravoahangy Tsena, Ankazomanga Andraharo, Ankorondrano Ouest. ARRONDISSEMENT Zones à risques importants d’inondation : Andravoahangy Est, III Ankorondrano Andranomahery, Ankorondrano Est, Besarety, Besarety Ampandrana.

Zones à risques potentiels importants d’inondation : Ampefiloha Ambodirano, Andavamamba Ambilanibe, Anosibe Ouest I, Anosibe Ouest II, Anosipatrana Ouest, Ilanivato Ampasika, Ivolaniray, Mananjara Ouest. ARRONDISSEMENT Zones à risques importants d’inondation : Ambohibarikely, IV Angarangarana, Anosipatrana Est, Anosizato Est I, Anosizato Est II, Mandrangobato I, Mandrangobato II. Zones à risques importants de glissement de terrain : Ankadilalana versant Ouest, Fort Voyron versant Est.

Zones à risques potentiels importants d’inondation : Manjakaray II D, Soavimasoandro. ARRONDISSEMENT Zones à risques importants d’inondation : Amboditsiry, Ivandry, V Manjakaray II C.

Zones à risques potentiels importants d’inondation : Ambodimita, Anosisoa. ARRONDISSEMENT Zones à risques importants d’inondation : Ambohimandroso, VI Amorona, Ampandriambehivavy, Ampefiloha Ankeniheny, Andraharo, Ankazomanga Sud, Anosibe Zaivola.

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Chapitre III : RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS

Ce dernier chapitre va se porter sur les résultats, les analyses et les discussions des recherches effectuées. Dans un premier temps, on représente les résultats issus des collectes de données effectuées, suivies de l‟interprétation de tous les graphes obtenues. Ensuite, on propose des suggestions et des recommandations pour l‟élaboration d‟un plan communal de gestion des risques.

III.1 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

III.1.1 Evolution des cyclones Les deux graphes ci- dessous sont obtenus à partir des tableaux 5 et 6, et représentent l‟évolution des cyclones passant à Madagascar et à la CUA.

300 2018 2016

250 2014

200 2012 2010 150 2008 2006 100 2004

50 2002 cyclonique Saison 2000

0 1998

Forcedumoyenvent (km/h)

ERIC

FARI

JAYA

JADE

IVAN

FAMI

ELITA

IRINA

ELINE

FAME

ANAIS

GAFILO

FANELE

GLORIA HELLEN

ERNEST

BONDO

ENAWO

CHEDZA

HUBERT

BINGIZA

MANOU

INDLALA

HARUNA

BOLOETSE GIOVANNA GUILLAUME Force du vent moyen (km/h) Saison cyclonique

Source : Météo-France [W6], Firinga le site [W5] Figure 9 : Evolution des cyclones passant à Madagascar du 2000 à 2017

D‟après ce graphe, nous avons vu que 27 cyclones ont touché Madagascar durant ces 17 dernières années, du 2000 à 2017. A cause de sa situation géographique, Madagascar est l‟île la plus exposée au cyclone par rapport aux îles voisines. En moyenne, 02 cyclones par an frappent le pays mais sa fréquence a diminué depuis l‟année 2014. Parmi les 02 cyclones, si le premier est fort, le second est faible et vice versa. Selon la force du vent moyen, les cyclones Eline, Gafilo, Bondo, Giovanna, Hellen, et Enawo sont les plus intenses.

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Le plus puissant cyclone que le Sud-Ouest de l‟océan Indien ait observé depuis l‟apparition du satellite, reste Géralda en 1994 suivi du en 2004.

140 2018

2016 120 2014 100 2012 2010 80 2008 60 2006

2004

40 cyclonique Saison

Forcedumoyenvent (km/h) 2002 20 2000

0 1998

ERIC

FARI

JADE

IVAN

FAMI

ELITA

ELINE

FAME

ANAIS

GAFILO

GLORIA

ENAWO

HUBERT

BINGIZA

MANOU

INDLALA

BOLOETSE

GIOVANNA GUILLAUME

Force du vent moyen (km/h) Saison cyclonique

Source : Service de la météorologie Ampandrianomby Figure 10 : Evolution des cyclones passant dans la CUA du 2000 à 2017

Parmi les 27 cyclones qui ont passé à Madagascar, 19 cyclones ont touché la CUA. Parmi eux, 06 cyclones sont les plus marquants par rapport à la force du vent: Eline, Manou, Gafilo, Bingiza, Giovanna et Enawo. En arrivant à la CUA, la force du vent s‟est affaiblie. La plupart des cyclones qui ont passé dans la CUA entrent dans la partie Nord-Est de l‟île. La trajectoire de ces 06 cyclones est en annexe III. Le cyclone Giovanna en 2012 est le plus puissant après Géralda en 1994 pour la CUA.

Les cyclones les plus intenses passant dans la CUA sont présentés dans le tableau 10 suivant :

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Tableau 9 : Cyclones les plus intenses passant dans la CUA NOMS Date et Zone Date du baptême Date de passage à Date de passage de la et rafale Madagascar à Antananarivo cyclogenèse enregistrée en et Date de la km/h dissipation ELINE 03/02/2000 à 00 08/02/2000 à 14 UTC 17/02/2000 à 18 UTC 18/02/2000 à UTC dans la avec des rafales à (21h locales) avec une Antananarivo avec zone 264km/h rafale >200km/ h (stade une rafale >118km/h Australienne du Cyclone tropical (Cyclone tropical) (90°/110°E) intense) à Mahanoro, et 29/02/2000 à 12 UTC Vatomandry

MANOU 02/05/2003 à 00 04/05/2003 à 06 UTC 08/05/2003 à 15 UTC 09/05/2003 à UTC dans le avec des rafales à (18h locales) avec une Antananarivo avec Centre du 207km/h rafale >200 km/h (stade une rafale >118 km/h bassin du Cyclone tropical) à (Cyclone tropical) (60°/70°E) Vatomandry 10/05/2003 à 18 UTC

GAFILO 01/03/2004 à 06 03/03/2004 à 06 UTC 07/03/2004 à 00:30 07/03/2004 à UTC avec des rafales à UTC (03h30 locales) Antananarivo avec 07/02/2012 à 00 345km/h avec une rafale>230 une rafale >65 km/h UTC dans le km/h ((stade du (Tempête tropicale) Nord-Est du Cyclone tropical très 18.03.2004 à 06 UTC bassin intense) à (70°/90°E) BINGIZA 08/02/2011 à 00 09/02/2011 à 18 UTC 14/02/2011 à 01 UTC 14/02/2011 à UTC dans le avec des rafales à (04h locales) avec une Antananarivo avec Nord-Ouest du 230km/h rafale >180 km/h (stade une rafale >118 km/h bassin du Cyclone tropical (Cyclone tropical) (50°/60°E) intense) à cap Masoala 18/02/2011 à 18 UTC

GIOVANNA 07/02/2012 à 00 09/02/2012 à 15:30 13/02/2012 à 22 UTC 14/02/2012 à UTC dans le UTC avec des rafales (01h locale) avec une Antananarivo avec Nord-Est du à rafale >200 km/h (stade une rafale >118 km/h bassin 276 km/h du Cyclone tropical (Cyclone tropical) (70°/90°E) intense) à Brickaville et 20/02/2012 à 12 UTC Vatomandry

ENAWO 02/03/2017 à 06 03/03/2017 à 06 UTC 07/03/2017 à 08 UTC 08/03/217 à UTC dans le avec des rafales à (11h locales) avec une Antananarivo Centre du 287km/h rafale de >200km/h avec une rafale de 90 bassin (stade du Cyclone km/h (Tempête (60°/70°E) tropical intense) à tropicale) et Antalaha 13/03/217 à 03 UTC

Source : Météo-France [W6], Firinga le site [W5]

III.1.2 Résultats sur la pluviométrie et débit d’eau pendant les cyclones III.1.2.1 Pluviométrie pendant les cyclones Pendant la saison cyclonique et le période de crue, les précipitations alimentent les réservoirs d‟eau superficielle (rivière, lac, marrais et cours d‟eau) et souterraine (les nappes aquifères) dans la CUA. L‟appareil de mesure de la précipitation est le pluviomètre.

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Les précipitations sont exprimées en hauteur d‟eau (mm) ou en lame d‟eau précipitée par unité de surface horizontale.

1 mm représente 1 l/m2 équivaut à 10 m3/ha

D‟après le tableau 7, nous avons obtenu le graphe suivant et qui nous montre la pluviométrie apportée par les cyclones passant dans la CUA en fonction de la force du vent.

140 70

120 60 100 50 80 40 60 30 40 20 20 10 Pluviométrie (mm)

Forcedumoyenvent (km/h) 0 0

Pluviométrie avant cyclone(mm) Pluviométrie pendant cyclone(mm) Pluviométrieaprès cyclone (mm) Force du vent moyen (km/h)

Source : Service de la météorologie Ampandrianomby Figure 11 : Pluviométrie en fonction de la force du vent

D‟après ce graphe, on peut dire que la pluviométrie d‟un cyclone varie en fonction de sa force du vent. Les cyclones tropicaux (sup à 118km/h) et les tempêtes tropicales (61 à 118km/h) passant à la CUA amènent en moyenne moins de 30mm de pluie. Par contre les dépressions tropicales (Inf. à 61km/h) apportent en moyenne plus de 30mm de pluie. La pluviométrie est plus abondante un jour avant le passage du cyclone et ceci diminue au fur et à mesure pendant le jour et un jour après le passage du cyclone. III.1.2.2 Débit et Hauteur d‟eau pendant les cyclones Le débit est le volume d‟eau qui traverse une section donnée à un instant T donnée. L‟unité de débit est exprimée en litre par seconde (l/s) ou mètre cube par heure (m3/h). Pour connaître les débits, des stations de jaugeage sont installées sur les rivières. Nous avons choisi 3 stations limnimétriques Bevomanga, Ampitatafika et Anosizato pour connaître le niveau d‟eau de trois rivières qui passent dans la CUA respectivement la rivière Mamba, la rivière Sisaony et la rivière Ikopa.

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La hauteur d‟eau dans ces stations est mesurée à l‟aide d‟un limnimètre et exprimée en mètre (m). Les graphes ci-dessous nous montrent le débit et la hauteur d‟eau sur ces 03 stations pendant le passage du cyclone.

400

350

300

250

200

150 Débit Débit (m3/h) 100

50

0

Débit Bevomanga Débit Ampitatafika Débit Anosizato

Source : APIPA Figure 12 : Débit d’eau sur les stations limnimétriques

6

5

4

3

2

Hauteurd'eau(m) 1

0

-1

Hauteur d'eau Bevomanga Hauteur d'eau Ampitatafika Hauteur d'eau Anosizato

Source : APIPA

Figure 13 : Hauteur d’eau sur les stations limnimétriques

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Ces graphes nous montrent que le débit est proportionnel à la hauteur d‟eau dans chacun de ces stations limnimétriques. La station Bevomanga est la plus élevée avec un débit supérieur à 200m3/h et une hauteur d‟eau de 3 à 5m en moyenne, suivie de la station Anosizato avec un débit supérieur à 100m3/h et une hauteur d‟eau de 2 à 4m en moyenne et enfin la station Ampitatafika avec un débit supérieur à 50m3/h et une hauteur d‟eau de 1 à 3m en moyenne. Pendant le cyclone Guillaume, Ivan, Gafilo et Chezda, la hauteur d‟eau dans ces trois stations est la plus élevée. Cette montée du niveau d‟eau provoque des inondations aux seins des bas quartiers et des glissements de terrain aux seins des quartiers qui se situent dans des endroits plus hauts comme celle d‟une montagne. Même si le cyclone Chedza n‟est pas passé dans la CUA, il apporte des pluies torrentielles. Parmi les risques cycloniques, l‟inondation provoque des dégâts importants. Le tableau 11 suivant montre les risques cycloniques les plus marquants dans la CUA.

Tableau 10 : Risques cycloniques les plus marquants dans la ville d’Antananarivo

Date Causes Pertes humaines et dégâts matériels Mars Cyclone 6000 maisons détruites et environ 4000 1959 endommagées Janvier Crue centennale 102 morts, 37 blessés, 130.705 sans-abri, 47 1982 disparus Mars Cyclone Honorinina 28 223 personnes affectées, avec des milliers de 1986 sans-abri, des centaines de maisons inondées, les coupures de digues à Ikopa, Andromba et Sisaony 1987 Pluies torrentielles et 40 220 personnes affectées et 2 morts continues 2000 Cyclone ELINE 30155 personnes affectées Pluie torrentielle causée par 10 828 personnes affectées 2003 le cyclone MANOU 2004 Cyclone GAFILO 22 000 personnes affectées 2007 Une rupture de digue de plus de 21000 personnes déplacées protection de la rivière Ikopa à Anosimahavelona Février 02 décès, 20000 personnes affectées, 225 maisons 2008 détruites Cyclone GIOVANNA 01 décès, 23 blessés, environ 4600 personnes 2012 affectées Janvier Pluie torrentielle causée par 22 512 personnes sinistrées et 3 150 personnes 2015 le cyclone CHEDZA déplacées, 03 décès d‟effondrement Mars Cyclone ENAWO 05 décès, 32983 personnes affectées, 4687 2017 personnes à déplacer Source : Madagascar cyclone update, PCO

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III.1.3 Synthèses Comme vu auparavant, les fréquences des cyclones ont augmenté, et font apparaitre le caractère indissociable de la vulnérabilité de la Commune. Nous allons ici faire la synthèse des principaux résultats de l‟étude.

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29

III.2 SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS Le diagnostic des risques cycloniques ont montré à plusieurs reprises la fragilité de la Commune lié à son contexte physique, à l‟action de l‟homme et aux changements climatiques. Ceci amène à faire des recommandations pour une meilleure gestion préventive des risques.

III.2.1 Elaboration du plan communal de gestion des risques La carte présentée dans la figure 14 ci-dessous montre les zones exposées aux risques potentiels importants d‟inondation et de glissement de terrain dans la CUA.

Source : Carte FTM BD 500

Figure 14 : Carte désignant les zones à risques d’inondation et de glissement de terrain

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Les Fokontany les plus vulnérables face aux risques cycloniques représentent environ 40% des Fokontany dans la CUA. Parmi les (06) Arrondissements, le 4ème arrondissement est le plus exposé aux risques d‟inondation. Il est suivi du 3ème et du 6ème arrondissement. Après le 2ème arrondissement, le 4ème arrondissement représente le niveau d‟exposition élevé aux risques de glissement de terrain. Les bas quartiers sont les zones le plus vulnérables à l‟inondation tandis que les habitants dans les collines sont les plus exposés au glissement de terrain.

Les objectifs de cette carte sont de couvrir:  la maîtrise de l‟urbanisme,  la préservation des champs d‟expansion des crues,  les modes d‟utilisation du sol.

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Le tableau 12 suivant montre les mesures à prendre face aux risques cycloniques.

Tableau 11 : Mesures à entreprendre face aux risques cycloniques

Mesures et CYCLONE INONDATION GLISSEMENT DE Actions à TERRAIN entreprendre - Construire des - Opérationnaliser le - Construire les habitations et bâtiments Système d‟Alerte bâtiments en dehors de anti- cyclones Précoce (SAP) la zone à risque - Former des équipes - Eviter d‟urbaniser sur - Protéger les versants : Mesures de premiers soins et les zones inondées boisement et d’atténuation et d‟intervention - Construire et reforestation de prévention d‟urgence exploiter les pompes - Sécuriser et surveiller - Sensibiliser la de drainage les versants menaçants population à entretenir de glisser avec des périodiquement leurs piques de terre habitats - Réaliser des exercices - Nettoyer les canaux - Prévoir une évacuation d'entrainements à la - Mettre en place des des eaux situation d‟urgence mesures de régulation météorologiques - Installer des systèmes de l'écoulement des - Garder à portée de la Mesures de d'alertes eaux main les numéros des préparation - Distribuer des - Etablir une liste des drapeaux cycloniques biens à mettre à l‟abri services d‟urgence de la dans les communes à municipalité risques - Drainer la zone instable - Organiser des - Déplacer la - Apporter les secours et activités de secours population d‟une zone besoins en matière de d‟urgence soins médicaux et - Aménager de sites inondée vers un lieu d‟hygiène d‟hébergement pour les plus sûr sinistrés - Evacuer les - Diffuser des - Réaliser des abris de populations et fermer la Activités de renseignements voie exposée secours (tentes, cases réponse concernant le cyclone - Identifier la aux acteurs ressources temporaires,) localisation des et à la population des - Envoyer la fiche victimes isolées ou zones soumises aux blessées d‟un risques. d‟évaluation des glissement de terrain et dégâts au niveau de la les mettre en sécurité commune Activités de - Evaluer les dommages, pertes et besoins - Reconstruire et réparer les habitats et infrastructures endommagés rétablissement - Réaménager et remettre en état les conduites d‟évacuations et de - Rétablir les conditions en hygiène et assainissement reconstruction - Rétablir les activités économiques durables

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III.2.2 Recommandations Pour bien assurer la résilience de la commune et gérer efficacement les risques cycloniques, toutes les parties prenantes doivent contribuer ensemble en suivant le cycle de GRC, les actions ci-dessous sont importantes.

Recommandations pour l’Etat - Intégrer la GRC dans le programme scolaire - Accroître la capacité institutionnelle de GRC - Créer un barrage de rétention de crue en amont de l‟Ikopa - Assurer la collaboration entre l‟Etat et la Commune - Poursuivre et améliorer régulièrement la coopération internationale existant dans le domaine de GRC - Renforcer la gouvernance en matière de GRC et en impliquant les acteurs locaux - Appuyer à des établissements de micro financement pour que les victimes de cyclone résistent aux pressions qui s'exercent sur les liquidités et obtiennent des prêts - Créer des emplois destinés aux pauvres, qui toucheront des salaires modestes

Recommandations pour la Commune - Mettre en place les mesures de protection face à des situations inacceptables connues - Planifier les mesures d‟atténuation et d‟adaptation - Concevoir différemment les nouvelles infrastructures - Eduquer la population à la gestion des déchets - Vérifier les constructions illicites - Déplacer les populations vers des zones à risque plus faible, détruire les bâtiments menacés et menaçants - Réhabiliter les anciennes infrastructures (bâtiments, canaux d‟évacuation, digues,…) - Améliorer l‟assainissement urbain (voirie, ordures ménagères, drainage, réseaux d‟égouts etc.)

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Recommandations aux acteurs ressources (APIPA, Météo, Sapeurs-pompiers) - Augmenter la prise de conscience du public - Assurer le bon fonctionnement et le bon entretien des systèmes d‟égouts et de drainages urbains - Informer et éduquer les publics par le TIC (conduites adoptées: appeler le numéro vert 118 en cas d‟urgence, signaler le ELS en cas d‟évacuation) - Impliquer les communautés locales et les ONG dans la GRC - Assurer le bien-être des populations à risque ou touchée par des catastrophes et minimiser les dégâts - Reproduire les expériences utiles qui pourraient être adaptées à d‟autres régions ou pays, en tenant compte du contexte géographique, climatique, et culturel. - Améliorer les systèmes de prévision et d‟alerte de crue (coopération entre l‟Etat, la Commune et l‟APIPA dans le cadre de l‟échange de données relatives à la mesure des débits et des précipitations ainsi que de leur utilisation à des fins de prévision des crues).

Recommandations aux publics - Respecter les codes d‟urbanisation - Suivre les modes de construction en zone inondable, c‟est à dire : Incliner le terrain en direction opposée au bâtiment, en tenant compte des écoulements naturels.

Figure 15 : Adaptation du terrain

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Surélever les entrées de la maison en créant des piliers comme la montre la photo ci- dessous. Placer des sacs de sable à plat dans le sens de la longueur par rapport au sens d‟écoulement prévisible de l‟inondation.

Figure 16 : Exemple d’une mode de construction en zone inondable

- Suivre les systèmes d‟alertes - Rapporter aux ELS ou aux organismes responsables les risques encourus dans le Fokontany - Contribuer à la protection de l‟environnement

Les responsabilités du Maire (Le rôle du Maire) Les actions que doivent mettre en œuvre le Maire pour la réduction de risques et des catastrophes sont : - comprendre les risques de catastrophes - renforcer la gouvernance des risques pour mieux les gérer - investir dans la réduction des risques aux fins de la résilience - renforcer l‟état de préparation pour intervenir de manière efficace durant la phase de relèvement et de reconstruction - adapter les infrastructures existantes pour les rendre durables et résilientes - intégrer une stratégie locale de prévention dans le projet de développement du territoire communal.

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail, nous pouvons donc dire qu‟il est important d‟élaborer un plan communal de gestion des risques cycloniques au niveau de la Commune comme celle de la CUA accentue la mise en place de la PCO au sein de la Commune. Madagascar est un des pays régulièrement exposé aux catastrophes naturels. Pendant les 17 dernières années, Madagascar a subi 27 cyclones, engendrant des inondations, des glissements de terrain, des famines et des épidémies. Les cyclones représentent les aléas les plus fréquents, menaçants et meurtriers dans le pays. En moyenne, 02 cyclones par an frappent le pays mais sa fréquence était diminuée depuis l‟année 2014.Ces risques sont augmentés trois fois par rapport aux 20 années précédentes. Ils ont occasionné des dégâts évalués à un milliard de dollars et affecté la sécurité alimentaire, l‟approvisionnement en eau potable et l‟irrigation, les systèmes de santé publique, la gestion de l‟environnement et la qualité de la vie. D‟après les études que nous avons effectuées au sein de la PCO, nous avons découvert que la CUA est très vulnérable aux risques cycloniques. Ceci est dû au contexte physique de la Commune, à l‟ancienneté des infrastructures existantes, au non-respect des codes d‟urbanisation et de la construction illicite, à la pauvreté, au changement climatique et à l'incivisme de la population locale. Nous avons vu d‟après le résultat et l‟analyse des données que les cyclones arrivent à Madagascar environs 03 à 04 jours après son date de baptême dans l‟océan Indien. 19 cyclones ont touché la CUA pendant les 17 dernières années. La majorité des cyclones qui sont passés dans la CUA entrent dans la partie Nord-est de l‟île. Les cyclones Eline, Manou, Gafilo, Bingiza, Giovanna et Enawo sont les plus marquants pendant ces 17 derniers années. Les cyclones tropicaux passant à la CUA amènent en moyenne moins de pluie par rapport aux dépressions tropicale. Les fortes pluies qui accompagnent les cyclones sont souvent les principales causes de l‟inondation et de glissement de terrain dans la CUA et les dégâts sont plus lourds. Le manque de responsabilité de l‟Etat augmente la pauvreté de la population, et cela rend la CUA de plus en plus vulnérable face aux risques cycloniques. L‟anticipation des crises (prendre de vitesse les catastrophes, travaillées sur chaque risque les moyens de défense et de sécurité civile) en combinant le souci de la prévention et celui de l‟intervention peuvent relever les défis posés par les risques cycloniques. Tout cela, en prenant en compte la population et son extension imprévisible. Par ailleurs, nous avons vu l'intérêt de la mise en place du PCO au niveau de chaque Commune à Madagascar.

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Dans l‟ensemble, l‟idée d‟élaborer un plan Communal de gestion des risques cycloniques au niveau de la CUA nous aide à faire un bilan sur les risques cycloniques déjà passés, à faire les zonages de la Commune et nous permettre de savoir les précautions à prendre. Tous ceux-ci sont irréalisables s‟il n‟y a pas de soutien, de financement et de capacité. La participation de toutes les parties prenantes sont les plus importantes c'est-à-dire de haut (l‟Etat, les Ministères et la CUA) en bas (FKT) et de bas en haut. Rendre tous les Communes Urbaines à Madagascar résilientes doit être l‟une des politiques générales de l‟Etat, tout en se rappelant que « le pire des risques est de ne pas en prendre » (J.F Kennedy). Cette étude nous a permis d‟avoir une forte connaissance sur la gestion des risques cycloniques et d‟appliquer sur d‟autres Communes à Madagascar dans l‟avenir.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1) BNGRC, (2008), Plan national de contingence, cyclones et inondations 2008-2009, 48 p. 2) BNGRC, (2010), Plan national de contingence, cyclones et inondations 2010-2011, Version N°04,42 p. 3) BNGRC, (2011), Plan national de contingence, cyclones et inondations 2011-2012, Version N°05,46 p. 4) BNGRC, (2012), Plan national de contingence, cyclones et inondations 2012-2013, Version N°06,48 p. 5) BNGRC, (2013), Plan national de contingence, cyclones et inondations 2013-2014, Version N°07,34 p. 6) BNGRC, (2014), Plan national de contingence, cyclones et inondations 2014-2015, Version N°08,35 p. 7) BNGRC, (2015), Plan national de contingence, cyclones et inondations 2015-2016, 42 p. 8) BNGRC, CUA, (2016), Plan de contingence multi-risques pour la ville d‟Antananarivo, 58p. 9) Bureau régional du pacifique occidental, (2014), Situations d‟urgence et catastrophes, 65 p. 10) CPGU, BNGRC, (2016), Stratégie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes, Madagascar 2016-2020,141 p. 11) CUA, (2012), Actes du séminaire international sur le développement urbain à Antananarivo, 97 p. 12) DMGRC, CUA, CARE, (2016), Projet IARIVO, Cartographies communautaires des risques d‟inondation et analyse des vulnérabilités de la ville d'Antananarivo, 608 p. 13) PATRICK Lagadec, BENJAMIN Topper, (2011), Défis Théoriques-Réponses Opérationnelles, Mégarisques, 62 p. 14) PEYRUSAUBES D., (2016), La gestion du risque cyclonique à Madagascar : retour sur l'épisode GIOVANNA (février 2012), Article publié dans Edit. HAL, 19 p. 15) RAZAFINDRAKOTO J. L., (2011), Résilience des habitations aux inondations en milieu urbain : le cas d‟Andohatapenaka, un quartier de la ville d‟Antananarivo, Article publié dans Edit. Ethique et économique, 13p.

38

16) UNDP/CNS, (2010), Stratégie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes Antananarivo Madagascar, 102 p. 17) UNICEF, OCHA, (2015), Proposition de stratégie multidimensionnelle de GRC dans le Grand Antananarivo, 50 p. 18) UNICEF, OCHA, (2017), Cyclone tropical intense ENAWO (mars 2017), 28 p. 19) USAID, (2016), Profil du risque de changement climatique Madagascar.

REFERENCES WEBOGRAPHIQUES 1) [W1] http://www.madagascar-tribune.com/Des-intemperies-a-l effondrement, 20895.html (consulté le 13 Janvier 2015) 2) [W2] http://www.wikipedia.org/Cyclone,ouragon,typhon,définition,formation.htm (consulté le 02 Février 2016) 3) [W3] http://ochaonline.un.org (consulté le 08 Novembre 2016) 4) [W4] http://www.bngrc.mg/Glissements de terrain à Antananarivo, les zones rouges.htm (consulté le 24 Février 2017) 5) [W5] http://www.firingalesite.com/Cyclone à Madagascar.htm (consulté le 24 Février 2017) 6) [W6] http://www.meteofrance.fr/ Cyclone à Madagascar.htm (consulté le 08 Mars 2017)

39

TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ...... i

SOMMAIRE ...... ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ...... iii

LISTE DES FIGURES ...... iv

LISTE DES TABLEAUX ...... v

LISTE DES ANNEXES ...... vi

GLOSSAIRE ...... vii

AVANT PROPOS ...... viii

INTRODUCTION GENERALE ...... 1

Chapitre I : CADRES THEORIQUES ET CONCEPTUELS ...... 4

I.1 GENERALITES SUR LES RISQUES CYCLONIQUES ...... 4

I.1.1 Quelques définitions ...... 4

I.1.2 Généralités sur le cyclone ...... 5

I.2 GENERALITES SUR LA GESTION DES RISQUES CYCLONIQUES ...... 7

I.2.1 Définition de la GRC ...... 7

I.2.2 Gestion des risques cycloniques ...... 7

I.3 CADRE INSTITUTIONNEL DE LA GRC ...... 9

I.3.1 Cadre juridique au niveau national ...... 9

I.3.2 Arrêté Municipal ...... 9

Chapitre II : METHODOLOGIE ET ETUDE DES PARAMETRES ...... 10

II.1 PRESENTATION GENERALE DE LA CUA ...... 10

II.1.1 Situation géographique ...... 10

II.1.2 Contextes physiques ...... 12

II.2 POSTE DE COORDINATION OPERATIONNELLE (PCO) ...... 13

II.2.1 Historique et mission ...... 13

II.2.2 Domaine d’activités ...... 14

I

II.3 COLLECTE DES DONNEES ...... 15

II.3.1 Cyclone ...... 15

II.3.2 Inondation et glissement de terrain ...... 19

Chapitre III : RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS ...... 22

III.1 RESULTATS ET INTERPRETATIONS ...... 22

III.1.1 Evolution des cyclones ...... 22

III.1.2 Résultats sur la pluviométrie et débit d’eau pendant les cyclones ...... 24

III.1.3 Synthèses ...... 28

III.2 SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 30

III.2.1 Elaboration du plan communal de gestion des risques ...... 30

III.2.2 Recommandations ...... 33

Pour bien assurer la résilience de la commune et gérer efficacement les risques cycloniques, toutes les parties prenantes doivent contribuer ensemble en suivant le cycle de GRC, les actions ci-dessous sont importantes...... 33

CONCLUSION GENERALE ...... 36

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 38

TABLE DES MATIERES ...... I

ANNEXES ...... III

...... V

...... V

ANNEXE IV: PLANCHE PHOTOS ...... IX

II

ANNEXES

ANNEXE I : ARRETE MUNICIPAL N°812 CUA/CAB.16 Portant Création du Poste de Coordination Opérationnelle en charge de la prévention et gestion des risques et urgence au sein de la Commune Urbaine d’Antananarivo LE MAIRE DE LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO

 Vu la Constitution ;  Vu la Loi organique n°2014-018 du 12 Septembre 2014 régissant les compétences, les modali tés d‟organisation et de fonctionnement des Collectivités Territoriales Décentralisées, ainsi qu e celles de la gestion de leurs propres affaires ;  Vu la Loi n°2014-021 du 12 Septembre 2014 relative à la représentation de l‟Etat ;  Vu la Loi n°2015-011 du 01 Avril 2015 portant statut particulier d‟Antananarivo, Capitale de la République de Madagascar ;  Vu la loi 2015-031 relative à la politique nationale de Gestion de Risques et des Catastrophes du 12 Février 2016 ;  Vu le jugement n°126/EL/TA-AN/15 du 18 septembre 2015 portant proclamation officielle de s résultats définitifs des élections communales et municipales du 31 juillet 2015 ;  Vu le Décret n°2015-960 du 16 Juin 2015 fixant les attributions du Chef de l‟Exécutif des Col lectivités Territoriales Décentralisées;  Vu la Délibération n°025-CUA/CM/Délib.15 du 28 décembre 2015 portant adoption du nouve l organigramme de la Commune Urbaine d‟Antananarivo.  Vu la Délibération n°003-CUA/CM/Délib.16 du 14 Janvier 2016 portant adoption du Budget primitif de la Commune Urbaine d‟Antananarivo pour l‟année 2016 ;  Considérant les nécessités de service,

ARRETE:

ARTICLE PREMIER : Il est créé auprès de la Commune Urbaine d‟Antananarivo un Poste de Coordination Opérationnelle (P.C.O). ARTICLE 2 : Le Poste de Coordination Opérationnelle est une structure d‟appui chargée de la gestion, de la coordination, du suivi du Comité Communal de Gestion des Risques et des Catastrophes (CCGRC) au niveau de la Commune et dont le siège est à Anosipatrana. ARTICLE 3 : Le Poste de Coordination Opérationnelle est dirigé par le Maire et composé des organes ci-après :  Les Adjoints au Maire ;  Le Directeur du Cabinet ;  Le Secrétaire Général ;  Les Délégués des six arrondissements  Le Responsable de la Gestion des Risques et Urgence de la CUA ;

III

 Le Responsable de la prévention et Sécurité de la CUA;  Le Chef de Corps des Sapeurs-Pompiers ;  Le Chef de Corps de la Police Municipale. ARTICLE 4 : Les membres du Poste de Coordination Opérationnelle se réunira une fois par semaine sur convocation de son Président, adressée aux membres et conformément à un ordre du jour déterminé, et chaque fois qu‟il juge utile. ARTICLE 5 : Le Poste de la Coordination Opérationnelle a pour mission de prévenir et gérer les risques cycloniques au niveau de la ville d‟Antananarivo. A cet effet, il est chargé de :  Recevoir les appels et signalements venant des Equipes Locales de Secours (ELS) ;  Procéder à la collecte des informations ;  Traiter et synthétiser les données et informations se rapportant aux sinistres à commun iquer au CCGRC ;  Assister les ELS et prodiguer des conseils par rapport aux conduites à tenir ;  Fournir les outils de décision pour le Maire. ARTICLE 6 : Le Poste de la Coordination Opérationnelle est composé de :  Une cellule d‟information et communication  Une cellule Logistique  Une cellule de Prévention ARTICLE 7 : Toutes dispositions antérieures et contraires au présent Arrêté sont et demeurent abrogées. ARTICLE 8 : Le Directeur en charge de l‟Urbanisme et du Développement, le Directeur en charge des Travaux Publics, le Directeur en charge des Affaires Juridiques et Contentieux, le Directeur en charge des Actions Sociales, le Directeur en charge du Développement Numérique et du Système d‟Information, le Responsable de La Gestion des Risques et Catastrophes; le Responsable de la Prévention et Sécurité; le Chef de Corps des Sapeurs- Pompiers, le Chef de Corps de la Police Municipale ainsi que toutes les autorités concernées sont chargés chacun en ce qui le concerne de l‟exécution du présent Arrêté qui sera enregistré, communiqué et publié partout où besoin sera.

IV

ANNEXE II : Organigramme PCO

MAIRE

SP DIRECTEUR DE

P.M CABINET

PREVENTION ET GESTION DES RISQUES ET CATASTROPHES (G.R.C) SECURITE

CHEF DU CENTRE OPERATION CLUSTERS (C.C.O) AU NOMBRE DE 09 ADJOINT

C.C.D C.T.D C.I.C.D C.G.S C.M. F (Données) (Traitement) (Média) (Logistique) (Prévision)

1°ARRDT 2°ARRDT 3°ARRDT 4°ARRDT 5°ARRD 6°ARRDT

CLS 1 CLS 2 CLS 3 CLS 4 CLS 5 CLS 6

ABREVIATIONS :  ARRDT : ARRONDISSEMENT  CCD : CELLULE COLLECTES DES DONNEES  CCO : CHEF DE CENTRE OPERATIONS  CGS : CELLULE GESTION DES STOCKS  CICD : CELLULE INFORMATION – COMMUNICATION – DIFFUSION  CLS : COMITE LOCAL DE SECOURS  CMF : CELLULE MANŒUVRE FUTURE  CTD : CELLULE TRAITEMENT DES DONNEES  GRC : GESTION DES RISQUES ET CATASTROPHES  PM : POLICE MUNICIPALE  PS : PREVENTION ET SECURITE  SP CUA : SAPEURS POMPIERS DE LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO

V

ANNEXE III : Trajectoire des cyclones les plus intenses passant dans la CUA La majorité des cyclones les plus intenses passant dans la CUA pénètrent dans le côté Nord- Est de Madagascar.

Schéma : Cyclone ELINE Source : Trajectoire provenant du site d’Australia Severe Weather

Schéma : Cyclone MANOU Source : Trajectoire provenant du site d’Australia Severe Weather

VI

Schéma : Cyclone Gafilo Source : Trajectoire provenant du Météo France

Schéma : Cyclone BINGIZA Source : Trajectoire provenant du site de MTOTEC

VII

Schéma : Cyclone GIOVANNA Source : Trajectoire provenant du site de MTOTEC

Schéma : Cyclone ENAWO Source : Trajectoire provenant du Météo France

VIII

ANNEXE IV: PLANCHE PHOTOS

Personnes évacuées dans le site Inondation 67 ha d’hébergement pendant le cyclone

Canal Andriantany Inondation à Soavimasoandro

Glissement de terrain à Manjakamiadana- Versant Est Glissement de terrain à Ankadilalana – Versant Ouest

IX

Auteur : RAKOTOARIMANANA Zy Misa Harivelo Adresse : Lot VT 85 Ter AHB Andohanimandroseza E-mail : [email protected] GSM : 0327939158 Encadreur pédagogique : Docteur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier , Enseignant à la formation LIGCRR Nombre de pages : 40 Nombre de figures : 15 Nombre de tableaux : 12 Nombre d‟annexes : 04 TITRE DE MEMOIRE : «Elaboration d’un plan Communal de gestion des risques cycloniques. Cas de la Commune Urbaine d’Antananarivo ».

RESUME Ce travail a pour but d‟améliorer la gestion des risques cycloniques à Madagascar et de mettre en avance les mesures nécessaires afin d‟assurer la mise en œuvre d‟une organisation au niveau Communal en cas de survenance d‟évènements graves ,de sauvegarder des vies humaines, de diminuer au maximum les dégâts et de protéger l‟environnement au regard des risques cycloniques. Notre recherche a été concentrée sur l‟élaboration d‟un plan communal de gestion des risques au niveau de la CUA. Après avoir établi quelques cadres théoriques sur la gestion des risques cycloniques et des cadres juridiques de la GRC, nous avons présenté la spécificité de la zone d‟intervention et du Poste de Coordination Opérationnelle (PCO). Des études ont été faites pour relever les cyclones qui ont touché la CUA durant ces 17 dernières années, la pluviométrie apportée pendant le passage de ces cyclones, le débit et la hauteur d‟eau au niveau des stations limnimétriques. La majorité des cyclones qui sont passés dans la CUA entrent dans la partie Nord-Est de l‟île. Les cyclones Eline, Manou, Gafilo, Bingiza, Giovanna et Enawo sont les plus marquants pendant ces 17 derniers années. Ensuite nous avons étudié les conséquencess de ces cyclones en mettant l‟accent sur l‟inondation et le glissement de terrain. Enfin, des mesures ont été proposées sous forme de plan de gestion des risques cycloniques suivi de recommandation. Cette étude a montré qu‟il est important d‟élaborer un plan communal de gestion des risques cycloniques au niveau de la Commune. Mots clés : risques cycloniques, CUA, inondation, glissement de terrain, plan de gestion des risques cycloniques SUMMARY This work has been addressed with the aim of improving the management of cyclone risks in Madagascar and to put in advance the necessary measures to ensure the implementation of an organization at the communal level in the event of serious events in order to safeguard human lives, minimize damage and protect the environment against cyclone hazards. Our research focuses on the development of a Communal Risk Management Plan at the AUC. After establishing some theoretical frameworks on cyclone risk management and RCMP legal frameworks, we have presented the specificity of the area of intervention and the Operational Coordination Station (OPC). Some studies have been carried out to find out the cyclones that have affected the AUC during the last 17 years, the rainfall during the cyclones, the flow and the height of water at the limnimetric stations. The majority of cyclones that have passed through the AUC entered the NorthEast part of the island. Cyclones Eline, Manou, Gafilo, Bingiza, Giovanna and Enawo are the most significant during the last 17 years. Then we have studied the impacts of its cyclones with an emphasis on flooding and landslides. Finally, measures are proposed in the form of a cyclone risk management plan followed by the recommendation. This study has shown that it is important to develop a communal cyclone risk management plan at the commune level. Key words: cyclone hazards, AUC, flood, landslide, cyclone risk management plan