PLAN DE BASSIN D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LE DOMAINE DE L’EAU Pianu di conca per l’adattazione à u cambiamentu climaticu in u settore di l’acqua

BASSIN DE CORSE / CONCA DI Adopté le 24 septembre 2018 Aduttatu u 24 di sittembre di u 2018

Le suivi des travaux a été confié à un groupe technique composé de membres du Comité de bassin et des représentants de l’Office d’Equipement Hydraulique de la Corse, l’Office de l’Environnement de la Corse, l’Agence d’Aménagement durable, d’Urbanisme et d’Energie de la Corse, l’Office de Développement Agricole et Rural de la Corse, l’Agence Française pour la Biodiversité, l’Agence Régionale de Santé de Corse, les Directions Départementales des Territoires et de la Mer de la Haute‐Corse et de la Corse‐du‐Sud, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Corse, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, et la Collectivité de Corse.

Le bilan des connaissances scientifiques rédigé en 2017 a bénéficié des contributions d’Audrey Honorez (OEHC), Christine PERGENT (conseil scientifique Parc Naturel Régional de Corse), Nicolas FRISSANT et Rémi BELLON (BRGM), Pierre LEJEUNE (STARESO), Christophe MORI (Université de Corse), Jean‐Christophe PAOLI (INRA), Patrick REBILLOUT (Météo ) et Pierre SANTUCCI (conseil scientifique Parc Naturel Régional de Corse).

Suivi du projet – rédaction : DREAL de Corse : Julia Culioli Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse : Célia Tixier, Sylvie Orsonneau, Thomas Pelte Collectivité de Corse : Audrey Honorez, Pierre‐Antoine Bursacchi, Nadine Mastropasqua

Photographies de couverture Crédits photos : ©CdC ‐ ©OEC ‐ ©Sapeurs‐Pompiers de la Corse du Sud

Sommaire Sunta

Editorial ...... 3 Face aux effets du changement climatique, il est temps d’agir ! ...... 5 Les principes d’actions du plan pour une adaptation durablement efficace ...... 7 Une action proportionnée à la hauteur des vulnérabilités ...... 8 A. Réduire la vulnérabilité à la raréfaction de la ressource ...... 11 B. Réduire la vulnérabilité à l’assèchement des sols ...... 17 C. Maintenir la capacité des territoires à héberger la biodiversité aquatique, humide et littorale ...... 20 D. Réduire la vulnérabilité au risque d’eutrophisation ...... 26 E. Réduire la vulnérabilité aux risques naturels ...... 28 F. Mieux connaître pour agir mieux ...... 31 G. Organiser l’action ...... 32 Conclusion ...... 33 Comment agir sur vos territoires ? ...... 34

Editorial Caparticulu

L’acqua in Corsica, una primura maiò per dumane !

Saveriu Luciani Gilles Simeoni Vice‐presidente di a Conca di Corsica Presidente di a Conca di Corsica Presidente di l’OEHC Presidente di u Cunsigliu Esecutivu di Corsica

Le climat change partout sur la planète. Et les conséquences qui en découlent ont bien évidemment un impact sur la Méditerranée, la mer, les îles qui s’y trouvent et les rivages qui la bordent. L’eau se transforme peu à peu en défi pour le 21ème siècle. Et la Corse ne sera pas épargnée.

L’eau est une richesse à mettre en valeur et une ressource à préserver. Sa gestion est donc un enjeu majeur, conditionné par des contraintes fortes. En Corse, nous mesurons peut‐être plus qu’ailleurs le poids croissant des activités économiques, touristiques et agricoles, mais aussi l’impact de l’augmentation de la population résidente et estivale. Les constats sont clairs : ils évoquent le tarissement probable de la ressource et nous laissent même imaginer sans trop de difficultés une aggravation du risque sécheresse et inondations. Il nous faut donc, urgemment, penser l’eau et sa gestion autrement !

La Corse s’engage donc résolument dans la lutte contre le dérèglement climatique. Par l’adoption de son Plan de Bassin d’Adaptation au Changement Climatique (PBACC), elle peut décliner désormais les premières mesures d’une stratégie permettant de relever ce défi.

C’est d’ailleurs le fait qu’elle soit une ressource essentielle et un bien universel qui impose, dans toute politique de l’eau, un haut degré de démocratie car le droit à l’eau, à la fois individuel et collectif, doit être garanti à tous et rester inaliénable.

L’accès à ce bien commun doit être assuré dans une île qui a pour objectif la maîtrise valorisée de ses ressources, à travers une gestion raisonnée et équilibrée au service du développement et des actions alliant préservation et respect de notre environnement.

Avec près de 8 milliards de m3 de précipitations annuelles, la Corse bénéficie d’une ressource en eau conséquente. Elle fait à ce titre figure d’exception au sein du bassin méditerranéen. Pour autant, face à la menace climatique, notre île doit limiter sa vulnérabilité et s’engager pleinement dans sa transformation.

C’est parce que nous sommes convaincus du bien‐fondé de la démarche, déterminés à mieux appréhender ces problématiques vitales pour tous nos territoires et à mettre l’anticipation au cœur des dispositifs de résilience, que nous mettons aujourd’hui en œuvre une politique liant à la fois sensibilisation, préconisations, engagements et actions. Tout concourt à préparer un futur conditionné par une meilleure préservation de nos ressources hydrauliques, de notre biodiversité et de notre cadre de vie.

C’est à ce titre que le comité de bassin de Corse, Conca di Corsica, sous l’égide de la Collectivité de Corse, a lancé l’élaboration d’un plan, à l’instar des autres comités de bassin, dès l’automne 2016. Ce document s’articule autour de cinq grands principes d’actions en faveur d’une stratégie d’adaptation durable. Au total, ce sont 57 mesures qui intègrent les particularités et les attentes propres aux 13 régions de Corse. En adéquation avec la formule « en Corse il pleut mal dans le temps et dans l’espace », notre démarche se veut adaptée aux territoires, à leurs réalités et à leurs propres contraintes.

Ce plan, partie intégrante de la politique générale d’adaptation au dérèglement climatique menée par la Collectivité de Corse, doit permettre de réussir le pari d’une gestion adaptée. Il requiert une gouvernance qui place le combat pour l’eau au rang des préoccupations politiques et sociétales majeures de la Corse d’aujourd’hui et de celle demain.

Face aux objectifs de ce grand chantier sociétal, se construisent déjà des réponses, en termes de compétences institutionnelles et de projets d’aménagement. Ces derniers constitueront une partie de la solution, associés au nécessaire développement de la recherche, de l’innovation, de l’amélioration des techniques et de la gestion.

Compte tenu du contexte hydrologique et socio‐économique prévisible, l’enjeu, pour ne pas dire l’urgence, commande une véritable révolution des consciences de la part de tous, des collectivités, des acteurs économiques, des citoyens, dans leur « rapport à l’Eau », à son usage, à son partage et donc à sa gestion, pour ne pas en accroître les dépendances et la pénurie. Le plan que nous proposons est une étape clé de cette transition. Ensemble, nous devons nous engager pour garantir la vie et l’avenir du peuple Corse.

Sur cette route, que la mise en œuvre du présent plan en soit une étape déterminée et déterminante.

« L’omu è a sucetà ùn anu più a libertà di sceglie ;

Un li ferma chè una scelta sola, addattassi o smarrisce. »

Riccardo Petrella

Face aux effets du changement climatique, il est temps d’agir ! Di pettu à l’effetti di u cambiamentu climaticu hè ora di agisce !

Les informations apportées par la science sur les L’évapotranspiration augmente déjà et continuera effets du changement climatique dans le domaine d’augmenter également, ce qui implique une de l’eau en Corse interpellent les décideurs et tendance à l’assèchement généralisé sur l’île. Les gestionnaires de l’eau du bassin : il est indéniable sécheresses agricoles seront plus intenses, plus que le climat change et le degré d’impact et la fréquentes, plus sévères et plus longues. nature des phénomènes induits amènent des vulnérabilités « physiques » pour les écosystèmes En analysant à plus large échelle au niveau et des vulnérabilités économiques et sociales liées français, voire mondial, la Corse se situe dans le aux usages, qui seront variées selon les secteurs et secteur où les projections d’évolution sont les plus les territoires. marquées, au niveau de l’élévation des températures et de l’évapotranspiration et de la Les températures augmentent et continueront diminution de l’humidité des sols. Les tensions, d’augmenter, en particulier en période estivale. notamment estivales, qui en découlent et que l’on peut déjà observer aujourd’hui autour de la L’élévation des températures atmosphériques ressource en eau devraient augmenter dans le s’est amplifiée dans la seconde moitié du futur. XXème siècle. Les projections pour le XXIème siècle s’accordent vers une augmentation Malgré l’absence de signal clair sur les généralisée des températures. Elle sera plus précipitations, le réchauffement et l’assèchement marquée en été où elle pourrait atteindre +1,5 à suffisent à induire une diminution des débits, avec +3,5 °C selon l’horizon temporel de la projection. en particulier l’aggravation et l’allongement des étiages. La recharge des eaux souterraines par les L’évolution des précipitations est moins nette : les précipitations et l’infiltration des cours d’eau chroniques de données montrent une forte devrait également diminuer. En conséquence, la variabilité interannuelle ; les approches ressource en eau tendra à se raréfier sous l’effet modélisées ne s’accordent pas sur la tendance combiné de ces facteurs. évolutive. Les projections futures sont assez incertaines sur l’évolution à attendre aux horizons Plus précisément, les projections disponibles à lointains (vers 2100) mais le cycle hydrologique l’horizon 2070 sont cohérentes concernant les sera lui modifié : si la baisse des cumuls annuels débits annuels moyens : ils devraient diminuer de est peu marquée, le climat futur alternera des ‐10 à ‐40 %. Les baisses de débits seraient plus périodes de sécheresse météorologiques et des marquées en période printanière et automnale, la épisodes de précipitations intenses. On note un période estivale présentant déjà des débits très signal sensible sur la baisse des précipitations faibles. La conséquence en serait une extension de d’été et une diminution attendue de la période de basses eaux qui démarrerait plus tôt l’enneigement notamment aux altitudes et finirait plus tard. supérieures à 1500 m.

Concernant l’évolution des précipitations extrêmes, les scientifiques n’observent pas de tendance nette et ont des difficultés à modéliser les projections futures, compte tenu du caractère intrinsèquement aléatoire de ces phénomènes. Mais quelques signaux invitent à la prudence et à envisager une intensification des pluies extrêmes, lesquelles peuvent favoriser les inondations.

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Concernant les nappes alluviales littorales, plus L’élévation du niveau de la mer Méditerranée est que l’élévation du niveau de la mer, c’est la constatée et s’est accélérée au cours du diminution de la recharge et l’accroissement des XXème siècle. Malgré les fortes incertitudes, la prélèvements anthropiques qui devraient vitesse d’élévation devrait continuer à augmenter augmenter le risque d’intrusions salines. entraînant une montée du niveau de la mer Méditerranée de +50 à +80 cm à la fin du siècle. Il Concernant l’impact du changement climatique reste difficile de préciser à partir de quelle valeur sur les écosystèmes aquatiques et humides, là les impacts se feront sentir sur les phénomènes aussi ce sont le réchauffement et l’assèchement d’érosion et d’accrétion. qui seront les premiers facteurs de vulnérabilité. Les usages liés à l’eau seront de fait fortement Il est reconnu que l’impact des activités touchés. L’équilibre entre la pression de anthropiques sur la biodiversité aquatique devrait prélèvement d’eau et la capacité des cours d’eau rester supérieur à celui du changement et nappes à en fournir va être mis à mal par climatique. Mais le changement climatique l’allongement de la période de basses eaux et la apporte une pression supplémentaire, diminution de la recharge des aquifères, dans un principalement induite par l’augmentation de la contexte où l’évolution climatique va également température des cours d’eau. augmenter le besoin d’eau. La forte saisonnalité de la demande en eau va rendre le problème aigu, Les zones amont des cours d’eau deviendront des en faisant correspondre les pics de demande avec espaces refuge pour de nombreuses espèces. Cela la période de moindre disponibilité de la renforce le besoin de conservation et ressource. Ce bilan incite à se préparer à une d’accessibilité de ces espaces. intensification des conflits d’usages et des Les zones humides, quant à elles, seront situations de crise. principalement affectées par l’augmentation de Il invite aussi à reconsidérer l’impact des l’assèchement. pollutions et des activités humaines sur une En milieu marin, l’impact des évolutions biodiversité qui sera fragilisée par le climatiques sur la température et le régime des réchauffement, la baisse des débits ou la montée vents devrait perturber le mélange des eaux des eaux marines. côtières de surface et impacter la production Des efforts supplémentaires seront nécessaires phytoplanctonique, zooplanctonique et pour limiter les pressions anthropiques dont l’effet potentiellement exposer le coralligène. sur les écosystèmes aquatiques sera amplifié par Les herbiers de posidonies sont fragilisés et le changement climatique. tendent à régresser. Compte tenu de leur Ainsi donc, le système de gestion de l’eau importance sur le littoral de Corse et de leur rôle présente différentes vulnérabilités aux effets du de frayère et nurserie pour de nombreuses changement climatique qui induiront des espèces piscicoles, cette régression peut avoir des dommages et des coûts associés. conséquences importantes sur le maintien de la productivité marine. Il est possible d’agir et d’envisager des stratégies d’adaptation pour rendre le système plus résilient Enfin l’élévation du niveau de la mer pourrait et capable de supporter les changements altérer les encorbellements d’algues calcaires annoncés de manière durable. (Lithophyllum byssoïdes).

6 Les principes d’actions du plan pour une adaptation durablement efficace I principii d’azzione di u pianu pè un’adattazione à ghjuvore à longu andà

Avant tout réduire les causes de vulnérabilité au Animer le partage équitable de l’eau et la changement climatique solidarité entre les usagers de la ressource Le changement climatique va rendre vulnérables Face aux hypothèses de réduction de la ressource les territoires et les usages. Compte tenu des en eau conjuguée à une demande qui va croître, incertitudes, il sera impossible d’en contrer les usagers ont un intérêt commun à s’organiser entièrement les aléas. Il faut donc commencer par localement pour éviter que les comportements développer la résilience des territoires, en lien individuels aggravent les situations de tension. avec la protection des écosystèmes. L’action doit s’attacher à lever autant que possible les causes Aller vers des usages plus sobres en eau de sensibilité des systèmes de gestion face au Quand la ressource se raréfie, les usages les moins changement climatique : économiser l’eau, gourmands en eau sont les moins vulnérables. Il préserver les ressources existantes, limiter les importe de lutter contre le gaspillage d’eau, avec facteurs d’assèchement des sols, réduire les des dispositifs de prélèvement et d’alimentation pollutions, préserver et restaurer la capacité en eau plus efficients. Il s’agit d’agir sur la fonctionnelle des milieux aquatiques. Il s’agit de performance des réseaux, mais aussi sur une mettre en œuvre des actions dites « sans regret ». tarification de l’eau incitative. Par ailleurs, tout En ce sens, l’application systématique du principe doit être mis en œuvre pour favoriser « éviter‐réduire‐compenser » dans la gestion des l’acceptabilité sociale des changements de projets soumis à décision administrative permet comportement indispensables pour consommer de limiter les facteurs de vulnérabilité aux effets moins et mieux. du changement climatique. Eviter la mal‐adaptation Remettre l’eau au cœur des décisions publiques Pour lutter contre les effets du changement Le changement climatique va remettre l’eau au climatique, des aménagements ou infrastructures premier plan des enjeux de société. Il importe sont parfois envisagées, avec un coût donc que les mesures d’adaptation préconisées potentiellement élevé et parfois des impacts par ce plan trouvent leur écho dans les schémas environnementaux et sociétaux importants. de cohérence territoriale, les plans locaux L’action doit s’attacher à adopter une approche d’urbanisme, les documents de planification systémique et analyser les incidences de territoriale et toute politique d’aménagement du l’opération au‐delà de l’ouvrage, afin d’éviter les territoire. transferts de vulnérabilité d’un système à un autre ou les investissements trop coûteux au regard du bénéfice attendu.

Principes d’actions 7

Une action proportionnée à la hauteur des vulnérabilités Un’azzione prupurziunata à l’altezza di e vulnerabilità

Les incidences du changement climatique en Corse Une graduation de la vulnérabilité a été établie de nécessitent que des mesures de gestion soient manière à identifier les secteurs prioritaires où il prises mais ces mesures doivent être sera nécessaire d’agir plus vite ou plus fort pour 5 proportionnées aux vulnérabilités. Ces enjeux environnementaux majeurs que sont : la vulnérabilités dépendent à la fois de l’intensité du disponibilité en eau, le bilan hydrique des sols changement climatique (exposition) et de la agricoles, la biodiversité, le niveau trophique des sensibilité des territoires à ces changements. eaux et les risques.

Tous les territoires de Corse sont vulnérables, Pour cette territorialisation des enjeux, le bassin mais à des degrés et pour des enjeux différents. de Corse est découpé en 13 secteurs cohérents en termes de fonctionnement hydrologique (fig. 1).

Figure 1 ‐ Délimitation des 13 sous bassins d'étude de la vulnérabilité au changement climatique du bassin de Corse

Cap Corse Nebbio Capicorsu Nebbiu Balagne Agriate Balagna Agriate Façade Ouest Punente Bevinco Bastia Bivincu Golo Golu Fium'Alto Bravone Fium’Altu Bravona Tavignano Fium'Orbo Tavignanu Fium’Orbu Côtiers façade Est Livante Sud Est Meziornu

Rizzanese Ortolo Rizzanese Ortolu Baracci Baracci Prunelli Gravona Prunelli Gravona Taravo Taravu

Principes d’actions 8 Les niveaux de vulnérabilité ont été caractérisés L’indice de vulnérabilité pour chaque dimension par des indices calculés pour les différents enjeux est obtenu en croisant la sensibilité et l’exposition et des cartes ont été produites (cf. figures 2 à 10). selon un arbre de décision prédéfini de croisement Cette approche quantitative permet de distinguer entre les variables : les secteurs entre eux et d’identifier ceux pour lesquels les changements ont le plus d’impacts, compte tenu de la sensibilité actuelle des territoires. Ces changements justifient une réponse adaptée en termes de gestion.

5 Degré de vulnérabilité : 1 vulnérabilité modérée 4 2 3 3 2 4 1 5 vulnérabilité forte Exposition 1 2 3 4 5 Sensibilité

L’exposition correspond aux variations climatiques Les cartes produites présentent deux niveaux de auxquelles le système est exposé. Elle varie donc lecture : en fonction de la régionalisation des scénarios climatiques et des modèles climatiques et Les secteurs les plus vulnérables sont identifiés d’impacts utilisés. Les données traitées sont issues par un fond coloré : il s’agit des territoires où plus de projections climatiques régionalisées et de de la moitié des résultats s’accordent sur un indice projections de débits issues du couplage entre les de vulnérabilité fort à très fort. projections climatiques et un ou plusieurs modèles La dispersion des futurs possibles est précisée à hydrologiques. Les résultats sont exprimés sous l’aide des graphiques en camemberts pour rendre forme de variations de paramètres climatiques et compte des incertitudes sur le diagnostic : si les hydrologiques par rapport à une période de projections climatiques ont des résultats référence (reconstituée sur 30 ans). convergents, le diagnostic est plus robuste ; si les La sensibilité caractérise les facteurs de fragilité résultats sont dispersés, le signal de vulnérabilité d’un territoire vis‐à‐vis d’une variation hydro‐ est incertain. climatique donnée : une ressource déjà fortement Le plan de bassin d’adaptation au changement sollicitée ou peu disponible, une nature de sol qui climatique s’appuie sur le Plan d’Aménagement et tend à s’assécher rapidement, des milieux de Développement DUrable de la Corse (PADDUC), aquatiques et humides déjà dégradés par des le Schéma Directeur d’Aménagement et de aménagements ou des pollutions. Gestion des Eaux (SDAGE) et les principes Pour chaque enjeu, la méthode a identifié des généraux d’adaptation au changement climatique métriques pour caractériser ce qui fait l’exposition pour identifier une cinquantaine d’actions et ce qui fait la sensibilité. Elles sont détaillées concrètes à engager afin de réduire ces dans le rapport « étude de caractérisation des vulnérabilités. Elles sont de différentes natures : vulnérabilités du bassin de Corse aux incidences . des engagements : L’action affiche un degré du changement climatique dans le domaine de d’effort ou une échéance pour prendre une l’eau » (Caillouet et al., 2017). décision de gestion ou assurer des investissements. Elle nécessite d’agir avec une certaine intensité ou de se mobiliser rapidement.

Principii d’azzione 9

. des changements de paradigme : L’action Le panel d’actions présentées ci‐après constitue la vise à franchir une étape nécessaire pour boîte à outils pour permettre l’adaptation du s’adapter en passant par un exercice bassin de Corse aux effets du changement préalable d’identification, d’inventaire ou de climatique. On s’attachera à ce que les conditions planification. de leur mise en œuvre ne génèrent pas d’impacts indésirables en particulier sur les risques . des pratiques nécessaires : L’action est assez sanitaires. générique, parfois déjà engagée mais, structurante pour la stratégie d’adaptation au Des zooms territoriaux sont également proposés. changement climatique, elle est rappelée à ce Pour chaque secteur, ils rappellent les enjeux pour titre. Il s’agit d’action sans regret dans la lesquels la vulnérabilité est très forte et mesure où elle garde un bénéfice quelle que présentent les actions à mener en priorité. soit l’intensité du changement climatique.

Principii d’azzione 10 A. Réduire la vulnérabilité à la raréfaction de la ressource Riduce a vulnerabilità à a diminuzione di a risorsa

La vulnérabilité aux incidences du changement Ces territoires cumulent des vulnérabilités fortes à climatique sur les équilibres quantitatifs la fois pour la ressource superficielle et la superficiels et souterrains en situation d’étiage a ressource souterraine. La façade ouest est été caractérisée pour les eaux superficielles également très vulnérable mais plutôt vis‐à‐vis de (fig. 2), pour les nappes alluviales (fig. 3) et pour la disponibilité en eaux souterraines. les aquifères liés au socle (fig. 4). Pour ces secteurs, ce sont les facteurs de Les impacts attendus du changement climatique sensibilité du territoire qui expliquent cette influant sur l’équilibre entre ressources et vulnérabilité très marquée : vu l’état actuel de la demande en eau sont la baisse de la ressource ressource, un impact modéré du changement moyenne et le renforcement des étiages. Un climatique suffit à créer une vulnérabilité forte. territoire y est davantage sensible si sa marge de manœuvre entre ressources et prélèvements est Le cas des bassins du Golo et Tavignano Fium’Orbo faible. Pour les eaux superficielles, le fait que les est à souligner : de sensibilité relativement cours d’eau aient à la base de faibles débits est un moyenne actuellement, ils sont les bassins les plus facteur aggravant. Pour les eaux souterraines, exposés aux baisses de débits d’étiage et c’est le risque d’intrusions salines qui renforce la deviennent de fait vulnérables pour la disponibilité sensibilité des territoires. en eaux superficielles. Dans leur cas c’est bien l’évolution climatique qui génère cette Les territoires les plus vulnérables pour l’enjeu de vulnérabilité. disponibilité en eau sont le Cap Corse, le bassin du Baracci et la pointe Sud Est, ainsi que les secteurs de Balagne, Bastia et Fium’Alto Bravone.

©OEC

photo ‐ temporaire

Ruisseau

Disponibilité en eau 11

Disponibilité en eau 12

Dispunibilità in acqua 13

Dispunibilità in acqua 14 Face à cet enjeu, la stratégie consiste à agir pour gagner en efficience dans la sollicitation des ressources, partager l’eau, lutter contre les gaspillages et aussi pour réduire la sensibilité des usages aux aléas.

En pratique, cela nécessite d’engager les actions des cours d’eau, ce qui permet une meilleure suivantes sur l’ensemble de la Corse, mais avec résilience des milieux aquatiques, tout en restant une urgence sur les territoires les plus en cohérence avec les besoins réels de production vulnérables de Corse – Cap Corse Nebbio, et en optimisant leur rendement. Balagne Agriates, Bastia Bevinco, Baracci, A.6 Porter l’indice de connaissance du patrimoine Sud Est, Fium’Alto Bravone et Façade Ouest : réseau d’alimentation en eau potable à 60 d’ici à 2021 A.1 Préserver la ressource exploitée notamment La bonne performance des réseaux d’eau potable en nappes alluviales d’ici à 2021 nécessite que les services d’eau s’engagent dans La préservation de la ressource en eau souterraine une gestion durable. Ceci passe par une bonne nécessite de bien connaître le fonctionnement des connaissance du patrimoine à l’échelle des EPCI aquifères, en particulier par de la modélisation. La concernés. définition de plans de gestion et la mise en place d’un suivi piézométrique adapté permettront une A.7 Atteindre d’ici à 2025 les rendements exploitation durable. Il importe d’agir en priorité réglementaires sur les réseaux d’alimentation sur les nappes touchées par les intrusions salines. en eau potable (AEP), définis par le décret n°2012‐97 du 27 janvier 2012 A.2 Mener des campagnes territorialisées de prospection de nouvelles ressources A.8 Atteindre 85 % de rendement sur ¾ des potentielles souterraines d’ici à 2024 réseaux d’AEP d’ici à 2030 Il reste des potentialités d’exploitation de ressources souterraines. Sur les territoires A.9 Atteindre un rendement de 70 % sur les pertinents, des études hydrogéologiques couplées réseaux de distribution d’eau brute d’ici à à des opérations de recherche d’eau permettront 2025 et de 80 % d’ici à 2030 de les identifier. L’équipement des nouveaux ouvrages, ainsi que l’amélioration des captages A.10 Instaurer une tarification de l’eau incitative à existants, contribueront à la diversification de l’efficience l’approvisionnement ou à la substitution de La tarification de l’eau est un levier pour gérer la ressources. demande en eau. Le prix de l’eau doit être à la hauteur du service qu’elle rend. Une tarification A.3 Généraliser le comptage volumétrique des modulable peut dans certains cas permettre prélèvements d’assurer un effet dissuasif sur les excès de Une connaissance la plus complète possible des consommation en période de crise. volumes prélevés est indispensable pour envisager une gestion équilibrée des prélèvements sur la A.11 Vérifier systématiquement la disponibilité de ressource en eau. En ce sens, il faut porter l’effort la ressource avant toute extension pour inventorier les prélèvements publics et d’urbanisation privés, notamment les forages. La capacité d’accueil sera évaluée dans tout document d’urbanisme à partir de la disponibilité A.4 Mener en 2019 une étude sur l’opportunité de la ressource. En effet, la territorialisation du du recours à la désalinisation en Corse PADDUC doit permettre de déterminer la capacité Compte tenu de l’évocation régulière de cette d'accueil des territoires en tenant compte de leur technologie comme solution alternative au vulnérabilité et conditionner les extensions de manque d’eau, il importe de conduire une analyse l'urbanisation à la disponibilité de la ressource en objective de l’équilibre entre les bénéfices qu’elle favorisant la densification de l’urbanisation et en apporte et les coûts qu’elle implique, y compris tenant compte des différents usages. La mise en environnementaux. œuvre de Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) ou de A.5 Optimiser la gestion des ouvrages Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) est de hydroélectriques d’ici à 2027 fait nécessaire et à encourager. (préconisée aussi pour l’enjeu biodiversité) La valorisation des marges de manœuvre encore disponibles et l’optimisation des rendements dans la gestion des ouvrages permet d’envisager une modulation des débits plus près de l’hydrologie

Disponibilité en eau 15

A.12 Équiper les exploitations agricoles pour A.17 Alimenter 50 % de la petite irrigation en rendre l’irrigation plus économe montagne par de la récupération d’eau de Le recours à des systèmes d’irrigation plus pluie performants permettra de consommer moins Cette action est à conduire en urgence sur les d’eau pour une production équivalente. Des territoires les plus vulnérables. technologies existent et deviennent pertinentes dans un contexte de raréfaction de la ressource : A.18 Valoriser les eaux pluviales pour l’utilisation goutte‐à‐goutte, types d’asperseurs, pilotage de dans les espaces verts ou bâtiments publics l’irrigation… La consommation d’eau pour arroser les espaces verts ou nettoyer les rues peut être réduite en A.13 Engager les activités de loisirs vers des ayant recours à de l’eau de pluie récupérée. Cette techniques ou équipements plus économes action est à conduire en urgence sur les en eau territoires les plus vulnérables.

A.14 Adopter d’ici à 2020 un plan définissant les A.19 Assurer une veille des collectivités exposées à règles de partage de l’eau entre les besoins un risque de non distribution d’eau potable du milieu et les différents usages Des niveaux de risque de non distribution en eau L’organisation du partage de l’eau nécessite de potable et des mesures de réduction doivent être déterminer les volumes pouvant être prélevés définis sur les communes ou EPCI les plus exposés sans générer de déséquilibre de la ressource en à un risque de rupture d’alimentation (situation eau et de les répartir entre les usages présents sur de sécheresse, efflorescence de cyanobactéries, le territoire. Un plan d’actions sera défini pour intrusions salines). Ceux‐ci doivent alors organiser rétablir l’équilibre entre la ressource disponible et un système de veille et de vigilance pour anticiper les besoins des usages, notamment des milieux. Il les crises, tant sur les aspects quantitatif que définira les usages prioritaires sur le territoire en qualitatif. Cette action est à conduire en urgence cas de tension. Cette action est à conduire en sur les territoires les plus vulnérables. urgence sur les territoires les plus vulnérables.

A.15 Substituer les prélèvements en période d’étiage, sur les territoires les plus vulnérables Un levier d’action consiste à alléger les Et aussi…. prélèvements, sur les cours d’eau ou les nappes en tension, en augmentant la capacité de stockage B.1 Développer des systèmes de culture plus permettant de désaisonnaliser les prélèvements, résistants à la sécheresse par la recharge artificielle de nappes ou par des (préconisée pour réduire la vulnérabilité à transferts des eaux de surface à partir d’une l’assèchement ‐ cf. p. 17) ressource dont l’équilibre n’est pas menacé. Pour cela, il faut préciser les volumes à substituer à la D.3 Identifier d’ici à 2022 les systèmes fois nécessaires et suffisants au regard des actions d’assainissement où il pourrait être opportun d’économies d’eau possibles sur le territoire et de faire de la REUT permettant si nécessaire de faire face à au moins D.4 Généraliser la déconnexion des eaux de pluie deux années de sécheresse consécutives. Ces du réseau d’assainissement pour infiltration actions doivent aussi permettre de mutualiser les ou réutilisation ressources sur les territoires en tension. Cette (préconisées pour réduire la vulnérabilité au action est à conduire en urgence sur les risque d’eutrophisation ‐ cf. p. 26) territoires les plus vulnérables.

A.16 Diversifier les ressources en vue de la G.2 Renforcer la gouvernance pour une gestion sécurisation de l’approvisionnement durable des services publics d’eau et Dans ce cadre il peut aussi être envisagé de d’assainissement d’ici à 2021 développer les interconnexions entre les réseaux (préconisée pour organiser l’action ‐ cf. p. 32) de distribution. Cette action est à conduire en urgence sur les territoires les plus vulnérables.

Disponibilité en eau 16 B. Réduire la vulnérabilité à l’assèchement des sols Riduce a vulnérabilità à l’assicchera di i tarreni

Un impact majeur attendu du changement climatique influant notamment sur l’agriculture est l’assèchement des sols et donc la baisse de leur capacité à accueillir certaines cultures. La sensibilité d’un territoire dépend de la réserve

utile de ses sols agricoles et de leur niveau d’assèchement actuel dans la période printemps‐ été. photo©OEC

La carte (fig. 5) fait ressortir un large secteur ouest – comme le plus vulnérable, du Cap Corse au secteur Prunelli Gravona, ainsi que le secteur Sud Est. Ces territoires cumulent un sol déjà plutôt sec avec une tendance marquée à l’assèchement Gialicatapianu sous l’effet du changement climatique.

Face à cet enjeu, la stratégie vise à limiter les facteurs d’assèchement des sols, pour ne pas aggraver le phénomène induit par le changement climatique, et à développer des productions agricoles plus résistantes aux sécheresses.

En pratique, cela nécessite d’engager les actions B.2 Développer les pratiques culturales limitant suivantes sur l’ensemble de la Corse, mais avec l’assèchement des sols une urgence sur les territoires les plus Il existe des marges de manœuvre pour éviter d’accélérer les phénomènes d’assèchement des vulnérables de Corse ‐ Cap Corse Nebbio, sols en privilégiant les pratiques qui permettent Balagne Agriates, Baracci, Façade Ouest, de maintenir un couvert végétal, ou en préservant Prunelli Gravona, Sud Est : les propriétés naturelles des sols favorables à la réserve utile (porosité, structure, matière B.1 Développer des systèmes de culture plus organique) : travail du sol, paillage, agroforesterie, résistants à la sécheresse ciblage de l’irrigation sur des périodes clefs du (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité cycle de production (soudure, 1ère coupes) … à la raréfaction de la ressource) Pour éviter de devoir solliciter davantage une B.3 Favoriser les techniques qui retiennent ou ressource qui se raréfie, la durabilité des filières ralentissent le ruissellement des eaux agricoles passe par une utilisation rationnelle dans (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité l’espace et dans le temps de la ressource. Il s’agit aux risques naturels) tout particulièrement dans les zones vulnérables, En considérant la topographie, les aménagements de privilégier les conduites en sec des prairies, de ou les pratiques adaptés permettent de favoriser développer les surfaces agricoles non tributaires d’une part l’alimentation hydrique des plants et ou réduisant l’irrigation et pour l’ensemble des d’autre part de limiter l’érosion des sols due au spéculations de faire le choix de cultivars adaptés ruissellement. En ce sens les systèmes de au climat méditerranéen. Il convient également de rétention végétalisés (type noues) sont à cibler l’implantation des cultures irriguées sur les privilégier. terrains à bonne réserve utile et de réserver l’irrigation aux productions ayant une valorisation économique et une efficience environnementale. De même, pour les espaces verts des communes, les espèces végétales adaptées au climat méditerranéen sont à privilégier pour diminuer les consommations d’eau estivales.

Bilanciu idricu di i tarreni 17

B.4 Limiter l’extension urbaine et l’artificialisation Et aussi…. des sols en préservant les terres agricoles et naturelles D.4 Généraliser la déconnexion des eaux de pluie (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité du réseau d’assainissement pour infiltration sur l’enjeu biodiversité) ou réutilisation Le PADDUC a précisé le renforcement global du (préconisée pour réduire la vulnérabilité au principe de préservation des espaces agricoles, risque d’eutrophisation ‐ cf. p. 26) pastoraux et forestiers, localisé les espaces remarquables du littoral, et a également renforcé E.1 Intégrer dans les SCoT et PLU un objectif de le caractère exceptionnel de l'urbanisation en compenser à hauteur de 150% discontinuité urbaine afin d'éviter d'accroître le l’imperméabilisation en zone urbaine mitage et la fragmentation des milieux naturels. (préconisée pour réduire la vulnérabilité aux risques naturels ‐ cf. p. 29) B.5 Mettre en œuvre une gestion forestière qui contribue à limiter l’assèchement des sols Le maintien d’un couvert végétal, avec une densité adaptée et un entretien régulier, ralentit le ruissellement de surface et favorise l’infiltration dans les sols. Il présente un intérêt également face au risque d’incendies.

Bilanciu idricu di i tarreni 18

Bilan hydrique des sols 19

C. Maintenir la capacité des territoires à héberger la biodiversité aquatique, humide et littorale Mantene à capacità di i tarritorii à asconde a biudiversità acquatica, umide è liturale

Par ses impacts, le changement climatique va débits, le second sur la biodiversité surfacique limiter l’aptitude des territoires à conserver la (fig. 7) pour les zones humides exposées à biodiversité de leurs milieux aquatiques et l’assèchement. Un troisième a porté sur la humides. Les aires de répartition des organismes biodiversité littorale marine (fig. 8) dont on sait seront modifiées du fait des élévations de qu’elle est exposée au réchauffement et à la température, de la baisse des débits et de montée du niveau de la mer, même si nous ne l’assèchement de certaines zones humides. Les sommes pas en mesure de graduer ce degré territoires les plus sensibles sont ceux qui d’exposition (manque de données à une échelle accueillent une biodiversité particulière (dont il est adaptée). Pour ce dernier diagnostic, seul le considéré qu’elle est difficilement « remplaçable » niveau de sensibilité au changement climatique a par une autre, notamment les espèces été caractérisé. endémiques) ou qui offre peu de capacités d’adaptation intrinsèques à la biodiversité : Peu de territoires échappent à une vulnérabilité ruptures de continuité, peu de refuges forte pour l’enjeu biodiversité. Mais la Balagne thermiques, pressions sur le milieu, etc. Agriates, les secteurs Tavignano Fium’Orbo, Bastia Bevinco et le sud de la Corse (Rizzanese Trois diagnostics ont été produits : l’un sur la Ortolo, Sud Est) cumulent des vulnérabilités biodiversité linéaire (fig. 6) le long des cours d’eau importantes pour les trois dimensions de cet exposés au réchauffement et à la baisse des enjeu biodiversité.

photo©OEC ‐ d’Europe

Cistude

Biodiversité 20

Biudiversità 21

Biudiversità 22 Biodiversité 23

Face à cet enjeu, la stratégie vise à préserver ou restaurer des milieux aquatiques, humides et littoraux fonctionnels et diversifiés de façon à favoriser leur capacité de résilience.

Il importe qu’ils offrent à la biodiversité une C.4 Préserver et restaurer les ripisylves capacité à assurer les fonctions vitales (refuge, (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité nourriture, reproduction). Les leviers d’actions au risque d’eutrophisation et aux risques relèvent donc des mesures de protection, des naturels) Les actions de préservation et de restauration des travaux de restauration notamment pour réduire ripisylves, à l’aide d’espèces locales favorisant la les pressions physiques sur les milieux. stabilité des berges et le développement de la biodiversité rivulaire, doivent être réalisées sur En pratique, cela nécessite d’engager les actions des linéaires significatifs pour être efficientes dans suivantes : leur rôle d’effet d’ombrage, permettant de limiter le réchauffement de l’eau, et d’habitat pour les C.1 Identifier, préserver et restaurer l’espace de bon fonctionnement des milieux organismes aquatiques vivant à l’interface eau‐ (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité terre. Elles doivent être suivies d’un entretien aux risques naturels) raisonné afin d’en conserver les bénéfices. L’espace de bon fonctionnement concerne des C.5 Doubler, au sein du domaine terrestre périmètres définis sur des bases techniques protégé, la part du territoire terrestre propres à chacun des milieux (cours d’eau, plans bénéficiant d’une gestion d’ici à 2020 et la d’eau, lagunes, zones humides, eaux souterraines quadrupler d’ici à 2030 ou littoral) dans un cadre concerté (documents Le domaine terrestre protégé correspond aux sites d’urbanisme, SAGE…) et négocié avec les acteurs disposant d’une protection réglementaire de type du territoire. Ce sont les espaces nécessaires pour réserve naturelle mais aussi zone de protection de un fonctionnement durable des équilibres biotope. sédimentaires, du renouvellement des habitats, de la limitation du transfert des pollutions, du C.6 Créer de nouvelles aires marines protégées déplacement et du refuge de la biodiversité. de type réglementaire pour atteindre 15 % des eaux territoriales d’ici à 2025 C.2 Identifier d’ici à 2020 les zones humides à Les mesures de protection envisagées doivent enjeux et établir leur plan de préservation et permettre de favoriser la régénération de la restauration d’ici à 2021 biodiversité marine. Des zones humides à enjeux de conservation ou de restauration seront identifiées à l’échelle du C.7 Organiser les mouillages pour supprimer les bassin de Corse et une stratégie d’action sera ancrages dans les herbiers de posidonies d’ici établie en mobilisant les outils fonciers, à 2027 environnementaux ou d’aménagement du La répartition spatiale et temporelle des activités territoire appropriés. en mer doit être organisée dans une logique de gestion intégrée des zones côtières. Les volets mer C.3 Assurer la continuité écologique le long des des documents d’urbanisme doivent y contribuer. cours d’eau d’ici à 2022 Les ouvrages prioritaires à traiter, en équipement C.8 Etablir d’ici à 2025 un plan d’actions ou effacement, pour restaurer la continuité spécifique pour les espèces exotiques écologique correspondent à ceux du programme envahissantes susceptibles de poser de mesures du SDAGE (PDM), cours d’eau classés problème en liste 2, et ceux identifiés par le Plan de gestion Un dispositif de surveillance et d’alerte sera des poissons migrateurs (PLAGEPOMI). préconisé dès lors qu’une nouvelle espèce est susceptible de devenir envahissante et d’altérer le

milieu. Les interventions doivent être priorisées.

Biodiversité 24 C.9 Conforter la Trame Verte et Bleue en Et aussi…. préservant les réservoirs biologiques L’objectif est de préserver les réservoirs A.5 Optimiser la gestion des ouvrages biologiques définis dans le SDAGE 2016‐2021 et de hydroélectriques d’ici à 2027 favoriser les interconnexions entre les différents (préconisée pour réduire la vulnérabilité à la habitats fonctionnels (connexes ou non). La raréfaction de la ressource ‐ cf. p. 15) préservation de la fonctionnalité des réservoirs biologiques devra être renforcée dans le cadre de B.4 Limiter l’extension urbaine et l’artificialisation l’actualisation de la trame verte et bleue en cours des sols en préservant les terres agricoles et et dans les documents d’urbanisme. naturelles (préconisée pour réduire la vulnérabilité à C.10 Proscrire la création d’ouvrages de fixation du l’assèchement ‐ cf. p. 18) trait de côte en zone littorale non artificialisée E.3 Identifier d’ici à 2021 les zones humides (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité pouvant avoir un rôle de zone d’expansion de aux risques naturels) crues Les techniques douces de protection sont à (préconisée pour l’enjeu risques naturels ‐ privilégier : Plan d'aménagement et de gestion des cf. p. 29) plages, mise en défens des cordons dunaires, ganivelles, remodelage de l’estran, maintien des banquettes de posidonies … F.5 Produire d’ici à 2022 un référentiel des espèces spécifiques aux milieux aquatiques de C.11 Limiter les opérations de protection l’île impactant fortement le trait de côte aux (préconisée pour l’amélioration de la secteurs à densité importante d’urbanisation connaissance ‐ cf. p. 31) (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité aux risques naturels) G.3 Accompagner le plein exercice de la compétence GEMAPI d’ici à 2020

G.5 Elaborer d’ici à 2021 la stratégie régionale de gestion du trait de côte

G.6 Définir d’ici à 2019 les mesures de gestion de la stratégie interrégionale sur la plongée sous‐marine permettant de limiter les impacts de cette activité (préconisées pour organiser l’action ‐ cf. p. 32)

©OEC

photo

corsica

mellifera

mellifera

Apis

Biudiversità 25

D. Réduire la vulnérabilité au risque d’eutrophisation Riduce a vulnerabilità à u risicu d’eutrofizazione

Le changement climatique influera sur le risque d’eutrophisation par le réchauffement de l’eau et Les territoires les plus sensibles actuellement sont la baisse des débits, qui créeront plus de aussi les plus vulnérables (fig. 9), compte tenu des conditions propices à l’eutrophisation. Un évolutions climatiques : Balagne Agriates, Cap territoire y sera davantage sensible si les cours Corse Nebbio, secteurs Bastia Bevinco, Tavignano d’eau reçoivent des effluents organiques et si la Fium’Orbo et Sud Est. S’ajoutent les secteurs de morphologie des masses d'eau est plus propice à Prunelli Gravona et du Taravo qui sont des blooms algaux (à pression polluante moyennement sensibles actuellement mais sont équivalente) : pente, débit, ensoleillement, très exposés au changement climatique et obstacles à l’écoulement, etc. deviennent de fait très vulnérables également. Face à cet enjeu, la stratégie vise à renforcer l’effort d’épuration sur les territoires les plus vulnérables et lever les facteurs physiques aggravant l’expression de l’eutrophisation.

En pratique cela nécessite d’engager les actions D.3 Identifier d’ici à 2022 les systèmes suivantes : d’assainissement où il pourrait être opportun de faire de la REUT D.1 Mettre en conformité réglementaire les (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité systèmes d’assainissement et les pérenniser à la raréfaction de la ressource) La qualité de la collecte et du transport des La réutilisation des eaux usées traitées (REUT) effluents dépend de l’étanchéité des réseaux, de permet d’éviter de rejeter dans des milieux la qualité des branchements particuliers et de leur particulièrement sensibles aux effluents. Elle peut entretien. Le fonctionnement des systèmes apparaître comme une alternative pour substituer d’épuration doit permettre de maintenir sur la des prélèvements effectués dans des ressources durée la conformité en équipement et en en tension. La détermination des sites pertinents performance. Quand les conditions le permettent, résultera d’une analyse des bénéfices attendus au les systèmes rustiques d’assainissement non regard des coûts nécessaires, qui devra intégrer collectif doivent être privilégiés. les éventuels risques sanitaires.

D.2 Identifier et maîtriser les activités polluantes D.4 Généraliser la déconnexion des eaux de pluie et les rejets nécessitant une action du réseau d’assainissement pour infiltration d’épuration renforcée au vu de la ou réutilisation vulnérabilité du milieu (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité Avec une tendance à la baisse des débits et au à la raréfaction de la ressource et à réchauffement de l’eau, la capacité de dilution des l’assèchement des sols) cours d’eau et des lagunes devrait diminuer et Les eaux de pluie ont un impact sur les systèmes l’expression de l’eutrophisation serait favorisée. d’assainissement et les milieux récepteurs. La Ceci peut impliquer dans certains cas de renforcer déconnexion permet de limiter à la source la l’effort d’épuration en prenant en compte le pollution par l’infiltration pour limiter cumul des rejets dans un même milieu et la l’assèchement des sols ou par la réutilisation afin capacité d’absorption de celui‐ci. Cet effort de substituer des prélèvements concerne en particulier les bassins versants où des efflorescences de cyanobactéries sont constatées. Et aussi….

C.4 Préserver et restaurer les ripisylves (préconisée pour l’enjeu biodiversité ‐ cf. p.24)

G.2 Renforcer la gouvernance pour une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement d’ici à 2021 (préconisée pour organiser l’action ‐ cf. p. 32)

Livellu trofficu 26

Niveau trophique 27

E. Réduire la vulnérabilité aux risques naturels Riduce a vulnerabilità à i risichi naturali

Le bilan des connaissances scientifiques sur les approche des évènements extrêmes recherchés ; effets du changement climatique (Pelte, 2017) ils ont été utilisés chaque fois qu’ils étaient souligne que la montée du niveau de la mer disponibles sur les cours d’eau. devrait s’intensifier. Sur l’évolution des précipitations extrêmes, les connaissances L’atlas des zones de submersion marine actuelles ne donnent pas de signal clair, même si identifiant les espaces littoraux potentiellement certaines projections indiquent une probabilité de exposés aux phénomènes de submersion marine légère intensification. Il est pertinent de en raison de leur faible cote altimétrique. Ces considérer ces éléments dans la caractérisation et espaces sont qualifiés de « zones basses ». Il la gestion des risques d’inondation et tout s’inscrit dans une démarche globale de gestion du particulièrement de submersion. risque de submersion marine, et constitue une La vulnérabilité des territoires aux risques naturels première étape dans la connaissance de l’aléa. est déjà traitée dans les documents stratégiques réglementaires découlant de la Directive Le croisement de ces données avec les enjeux, Inondation, en particulier le Plan de Gestion des notamment la population, a fait ressortir les Risques d’Inondation (PGRI). La figure 10 illustre communes les plus touchées par les inondations la nature des données qui sont traitées dans ce pour chaque type d’aléa (submersion, cadre : ruissellement, débordement) et ainsi plusieurs zones à enjeux potentiellement inondables, ce qui L’Enveloppe Approchée des Inondations a permis de retenir 3 Territoires à Risque Potentielles (EAIP) pour le débordement de cours Important d’inondation : , Grand Bastia, et d’eau, utilisée pour l’élaboration de l’Évaluation Marana. Préliminaire du Risque d’Inondation (EPRI), première étape de l’élaboration du PGRI. L’EAIP Des actions sont déjà préconisées dans le cadre du correspond à une emprise potentielle de toutes PGRI pour réduire la vulnérabilité aux évènements les situations permettant de justifier d’un extrêmes et limiter les coûts des phénomènes. recouvrement à un moment donné par les eaux Des solutions techniques existent comme par (lit majeur, dépôt d’alluvions modernes, éléments exemple la mise en place de barrages secs pour géologiques et topographiques des bassins écrêter les crues. En complément, le plan de versants). Les Atlas des Zones Inondables (AZI) bassin d’adaptation propose également d’agir réalisés par l’approche hydrogéomorphologique pour limiter les ruissellements extrêmes et pour ou les contours d’inondations historiques renforcer les services assurés par les milieux extrêmes par exemple peuvent donner une bonne aquatiques sur la régulation des inondations.

©CdC

photo ‐ d’Aleria

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Tavignanu

du

Crue Risques naturels 28 En pratique cela nécessite d’engager les actions E.4 Elaborer des plans face aux risques suivantes : Les évènements extrêmes pouvant devenir plus fréquents, il importe de mettre en place des E.1 Intégrer dans les SCoT et PLU un objectif de stratégies et des modalités pour être réactifs face compenser à hauteur de 150 % aux crises sous forme de plans de surveillance, l’imperméabilisation en zone urbaine d’alerte et de gestion de crise, tels que les plans (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité sécheresse ou les plans communaux de à l’assèchement des sols) sauvegarde. Les collectivités impliquées dans l’élaboration d’un SCoT ou d’un PLU doivent s’attacher à mettre en Et aussi… rapport les projets impliquant la création de nouvelles zones imperméables avec les projets B.3 Favoriser les techniques qui retiennent ou permettant une désimperméabilisation (création ralentissent le ruissellement des eaux de noues végétalisées, bassins d’infiltration, (préconisée pour réduire la vulnérabilité à revêtements drainants, zones vertes, …) en visant l’assèchement ‐ cf. p. 17) un ratio de 150 %, tout en respectant les objectifs

de consommation économe de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain. C.1 Identifier, préserver et restaurer l’espace de bon fonctionnement des milieux E.2 Intégrer dans les documents d’urbanisme C.4 Préserver et restaurer les ripisylves l’objectif de limiter la densification en zone C.10 Proscrire la création d’ouvrages de fixation du de risques, notamment sur le littoral trait de côte en zone littorale non artificialisée En ce sens, l’élaboration de PPRL (plan de prévention du risque littoral) est à encourager. C.11 Limiter les opérations de protection impactant fortement le trait de côte aux secteurs à densité importante d’urbanisation E.3 Identifier d’ici à 2021 les zones humides (préconisées pour l’enjeu biodiversité ‐ pouvant avoir un rôle de zone d’expansion de cf. p. 24) crues

(préconisée aussi pour l’enjeu biodiversité) Cette action est à conduire dans le cadre de la G.3 Accompagner le plein exercice de la stratégie zones humides et notamment dans les compétence GEMAPI d’ici à 2020 secteurs de plaine. G.5 Elaborer d’ici à 2021 la stratégie régionale de gestion du trait de côte (préconisées pour organiser l’action ‐ cf. p. 32)

Risichi naturali 29

Figure 10 – zonages pris en compte pour la vulnérabilité aux risques naturels

Risichi naturali 30 F. Mieux connaître pour agir mieux Cunnosce megliu per fà megliu

Si la nature des phénomènes induits par le En pratique cela nécessite d’engager les changement climatique dans le domaine de l’eau actions suivantes : est désormais globalement décrite, la stratégie d’adaptation doit composer avec l’incertitude F.1 Créer d’ici à 2022 un système d’information incontournable sur l’amplitude et la répartition et de gestion de l’eau en Corse partenarial temporelle et spatiale des phénomènes à l’origine piloté au sein de la Collectivité de Corse Ce dispositif s’attachera à densifier les réseaux de des vulnérabilités. Elle implique parfois également suivi hydrométrique et piézométrique, de suivi de de confronter des démarches de planification à la qualité de l’eau et de la température. Les l’aune du changement climatique. données seront partagées et mutualisées pour être exploitées de manière à alimenter l’expertise Pour cela, l’amélioration continue de la collective et les études prospectives. connaissance est indispensable. Il s’agit de produire des données nouvelles notamment de F.2 Produire d’ici à 2020 un inventaire des connaissance environnementale. C’est aussi techniques et pratiques innovantes méritant l’importance d’innover et expérimenter des d’être testées pour s’adapter et engager des techniques et des savoir‐faire. Et enfin la expérimentations production d’analyses et études se révèle nécessaire. F.3 Développer des études prospectives ciblées sur les territoires les plus vulnérables et les usages

F.4 Actualiser l’évaluation du potentiel hydroélectrique de la Corse en intégrant l’hypothèse de diminution des débits Les aménagements des ouvrages existants et à venir doivent prendre en compte les évolutions des débits annuels et interannuels.

F.5 Produire d’ici à 2022 un référentiel des espèces spécifiques aux milieux aquatiques de l’île Avec plus de 200 espèces aquatiques endémiques, ce référentiel sera mis à disposition des gestionnaires de l’eau pour qu’elles soient connues et pour alimenter leur suivi. Il proposera également des éléments techniques pour permettre une bonne gestion des espèces autochtones. (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité de la biodiversité)

Cunniscenza 31

G. Organiser l’action Urganizà l’azzione

L’efficacité de ce plan nécessite une mise en G.4 Préciser d’ici à 2020 les usages et filières mouvement collective des acteurs des territoires devant engager des changements ou et des usagers économiques. Si chacun, dans son réorganisations compte tenu du changement domaine de compétence et d’influence, se climatique Compte tenu des effets attendus du changement mobilise en convergence avec les orientations climatique, les usages ou filières économiques stratégiques du plan, les efforts se conjugueront doivent s’interroger sur leurs vulnérabilités pour alimenter une dynamique vertueuse. propres et sur les nécessités de modifier leurs pratiques ou orientations stratégiques. Ils doivent L’adaptation se fait au sein des territoires et par également reconsidérer la nature de leur impact les décideurs. Il importe de créer les conditions sur l’environnement, lequel peut amplifier les favorables pour que le plan, élaboré à l’échelle du vulnérabilités pour les milieux aquatiques et pour bassin de Corse, puisse se traduire en actes les territoires, et se fixer des objectifs. concrets. G.5 Elaborer d’ici à 2021 la stratégie régionale de En pratique cela nécessite d’engager les actions gestion du trait de côte suivantes : (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité de la biodiversité et la vulnérabilité aux G.1 Décliner et planifier les préconisations du risques naturels) PBACC sur les territoires, en particulier les plus vulnérables, et le cas échéant G.6 Définir d’ici à 2019 les mesures de gestion de réglementer les usages la stratégie interrégionale sur la plongée Selon les actions préconisées par le plan, la bonne sous‐marine permettant de limiter les échelle de travail doit être précisée afin impacts de cette activité d’identifier la gouvernance adaptée. Par ailleurs, (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité chaque territoire déterminera sa feuille de route de la biodiversité) pour permettre l’action, avec comme base de travail le zoom territorial proposé par le plan. G.7 Produire des outils de sensibilisation en vue Enfin les mesures du plan de bassin d’adaptation de l’acceptabilité sociale des nouveaux sont prises en compte par les Schémas comportements face au changement d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). climatique

G.2 Renforcer la gouvernance pour une gestion G.8 Mettre en place des formations ciblées sur les durable des services publics d’eau et différents publics d’assainissement d’ici à 2021 L’organisation des structures de gestion sera G.9 Evaluer l’efficience des mesures d’adaptation optimisée à la fois sur leur portée géographique et du PBACC sur leurs domaines de compétences pour La bonne mise en œuvre des actions préconisées permettre une bonne appropriation des actions par le plan sera suivie et évaluée. Des indicateurs par les populations et une intégration aux logiques de performance seront produits et renseignés. économiques et d’aménagement locales. Une 6 ans après son adoption, un bilan global sera vision globale et partagée sera recherchée, en réalisé de manière à apprécier l’opportunité d’une prenant appui de préférence sur les EPCI. révision. (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité à la raréfaction de la ressource et au risque d’eutrophisation)

G.3 Accompagner le plein exercice de la compétence GEMAPI d’ici à 2020 (préconisée aussi pour réduire la vulnérabilité de la biodiversité et la vulnérabilité aux risques naturels)

Gouvernance 32 Conclusion Cunclusione

Ce plan d’adaptation au changement climatique Ayant adopté ce plan, le Comité de Bassin pour le bassin de Corse dresse un état des s’attachera à animer cette stratégie d’adaptation vulnérabilités induites dans le domaine de l’eau et veillera à la mise en œuvre des actions par le changement climatique et il offre un panel préconisées, en particulier sur les territoires les d’actions pour permettre aux territoires de réduire plus vulnérables. Il procèdera régulièrement en leur sensibilité à ces phénomènes. séance à un point sur l’état d’avancement du plan.

Ce document stratégique constitue actuellement Dans la mesure où la connaissance sur les effets la réponse pour l’eau face au changement du changement climatique progresse chaque jour climatique en Corse. et pour alimenter une démarche adaptative, un bilan global sera réalisé 6 ans après son adoption Il a vocation à constituer une référence dans ce afin d’évaluer le niveau d’engagement du plan et domaine pour les différents documents de son efficacité. Cette étape sera également planification ou d’aménagement, en particulier le l’occasion d’apprécier l’opportunité de sa révision. SDAGE et le PADDUC, mais également les documents d’urbanisme.

Références bibliographiques

Caillouet L., Mastropasqua N. et Pelte T., 2017. Etude de caractérisation des vulnérabilités du bassin de Corse aux incidences du changement climatique dans le domaine de l’eau. Rapport du comité de bassin de Corse. 93 p.

Pelte T., 2017. Synthèse des connaissances sur les effets du changement climatique dans le domaine de l’eau sur le bassin de Corse. Rapport du comité de bassin de Corse. 43 p.

33

Comment agir sur vos territoires ? Cumu agisce annatu à i vostri taritorii ?

Le diagnostic de vulnérabilité des territoires et la caractère transversal à tous les territoires ne sont stratégie d’adaptation pour le bassin de Corse pas mentionnés dans ces zooms. Ils gardent permettent, à l’échelle de chaque territoire, de naturellement leur caractère prioritaire. dégager les champs d’actions à mener en priorité. Différents principes d’action présentés dans ces Les zooms territoriaux ci‐après proposent une zooms sont déjà des objectifs du SDAGE et du feuille de route pour l’adaptation territoriale. programme de mesures (PDM). Ils ne sont donc pas nouveaux. En effet, agir pour la préservation Il s’agit d’une amorce pour que, face au ou restauration du bon état des eaux, c’est déjà changement climatique, la dynamique puisse une contribution à l’adaptation au changement s’engager sur les leviers déjà identifiés. Ces zooms climatique. ne prétendant pas à l’exhaustivité, il est naturellement possible que d’autres actions D’autres champs d’actions visent à engager un apparaissent également pertinentes, suite à des changement des pratiques, des habitudes, de analyses territorialisées plus approfondies. l’usage des ressources, devenu nécessaire par le changement climatique. Leur mise en œuvre doit Par ailleurs, les champs d’actions identifiés dans le être rendue opérationnelle pour agir à la hauteur document stratégique et qui présentent un de cet enjeu.

34

Lecture des zooms territoriaux

Chaque zoom rappelle, sous forme de diagramme, le profil de vulnérabilité graduée selon les 9 enjeux qui ont été traités.

Les zooms portent l’effort sur les enjeux pour lesquels le territoire a été diagnostiqué comme très vulnérable.

Les champs d’actions prioritaires pour amorcer l’adaptation au changement climatique sont libellés. Un renvoi aux actions listées dans le document stratégique d’adaptation permet une lecture détaillée.

Des pictogrammes rappellent les enjeux de fortes vulnérabilités nécessitant que des actions soient engagées en priorité.

Disponibilité en eau superficielle

Disponibilité en eau souterraine – nappes alluviales

Disponibilité en eau souterraine – socle

Bilan hydrique des sols

Biodiversité linéaire

Biodiversité surfacique

Biodiversité littorale

Niveau trophique

Risques naturels

Les territoires cumulant les fortes vulnérabilités pour différents enjeux sont présentés en premier.

Zooms territoriaux 35

36

Bastia Bivincu 37

38 Meziornu

1

Capicorsu Nebbiu 39

40 Tavignanu Fium’Orbu 11111111111111111111111111

Prunelli Gravona 41

42 Punente

Fium’Altu Bravona 43

44 Rizzanese Ortolu

Golu 45

46 Baracci

Taravu 47

48 Livante

Dans quel territoire se situe votre commune ?

A AFÀ ‐ Prunelli Gravona L'ALGAIOLA ‐ Balagna Agriate ARGHJUSTA È MURICCIU ‐ Taravu AGHJONE ‐ Tavignanu Fium’Orbu ALTAGHJÈ ‐ Rizzanese Ortolu AREGNU ‐ Balagna Agriate AIACCIU ‐ Prunelli Gravona ‐ Tavignanu Fium’Orbu ARRU ‐ Punente ‐ Golu L' ‐ Tavignanu Fium’Orbu ASCU ‐ Golu ALANDU ‐ Tavignanu Fium’Orbu ‐ Punente AUCCIANI ‐ Prunelli Gravona ALATA ‐ Prunelli Gravona, Punente ‐ Tavignanu Fium’Orbu AUDDÈ ‐ Rizzanese Ortolu ‐ Golu ‐ Tavignanu Fium’Orbu ‐ Balagna Agriate ‐ Taravu, Prunelli Gravona APPIETTU ‐ Punente AZILONU È AMPAZA ‐ Taravu ALERIA ‐ Tavignanu Fium’Orbu ARBIDDALI ‐ Rizzanese Ortolu ‐ Punente ARBURI ‐ Punente

B ‐ Punente BELGUDÈ ‐ Balagna Agriate U BORGU ‐ Bastia Bivincu BARBAGHJU ‐ Capicorsu Nebbiu BELVIDÈ È CAMPUMORU ‐ Rizzanese Ortolu BRANDU ‐ Capicorsu Nebbiu ‐ Capicorsu Nebbiu BIGORNU ‐ Bastia Bivincu, Golu BUCUGNÀ ‐ Prunelli Gravona ‐ Prunelli Gravona ‐ Bastia Bivincu BUNIFAZIU ‐ Meziornu A BASTILICACCIA ‐ Prunelli Gravona ‐ Rizzanese Ortolu BUSTANICU ‐ Tavignanu Fium’Orbu BASTIA ‐ Bastia Bivincu ‐ Golu

C CAGNANU ‐ Capicorsu Nebbiu CARGHJESE ‐ Punente CENTURI ‐ Capicorsu Nebbiu ‐ Golu U CARPINETU ‐ Fium’Altu Bravona CERVIONI ‐ Fium’Altu Bravona CALCATOGHJU ‐ Punente ‐ Golu CHISÀ ‐ Livante CALINZANA ‐ Balagna Agriate A CASABIANCA ‐ Fium’Altu Bravona CHJATRA DI VERDE ‐ Fium’Altu Bravona CALVI ‐ Balagna Agriate ‐ Punente CIAMANACCIA ‐ Taravu CAMBIA ‐ Golu ‐ Taravu COGHJA ‐ Punente A CAMPANA ‐ Fium’Altu Bravona A ‐ Fium’Altu Bravona CONCA ‐ Livante, Meziornu CAMPI ‐ Fium’Altu Bravona CASAMACCIULI ‐ Tavignanu Fium’Orbu, Golu ‐ Golu CAMPILE ‐ Golu A CASANOVA ‐ Tavignanu Fium’Orbu CORTI ‐ Tavignanu Fium’Orbu CAMPITELLU ‐ Golu E CASEVECHJE ‐ Tavignanu Fium’Orbu A COSTA ‐ Balagna Agriate CAMPU ‐ Taravu I CATARI ‐ Balagna Agriate COTI CHJAVARI ‐ Taravu CANALE DI VERDE ‐ Fium’Altu Bravona U CASTELLÀ DI CASINCA ‐ Golu A CROCE ‐ Fium’Altu Bravona CANARI ‐ Capicorsu Nebbiu U CASTELLÀ DI MERCORIU ‐ Tavignanu A CRUCIGHJA ‐ Golu A CANAVAGHJA ‐ Golu Fium’Orbu CUGNUCULU È MUNTICHJI ‐ Taravu I CANNEDDI ‐ Punente CASTELLU DI RUSTINU ‐ Golu A CURBAGHJA ‐ Balagna Agriate ‐ Rizzanese Ortolu CASTIFAU ‐ Golu CURRÀ ‐ Taravu ‐ Prunelli Gravona CASTIGLIONE ‐ Golu CUTULI È CURTICHJATU ‐ Prunelli Gravona CARCHETU È BRUSTICU ‐ Fium’Altu Bravona ‐ Golu CUZZÀ ‐ Taravu CARDU È TORGHJA ‐ Taravu ‐ Golu E ‐ Punente CARGHJACA ‐ Rizzanese Ortolu CAVRU ‐ Prunelli Gravona

E F ECCICA È SUAREDDA ‐ Prunelli Gravona FARRINGULE ‐ Capicorsu Nebbiu FOCI È BILZESI ‐ Rizzanese Ortolu ERBAGHJOLU ‐ Tavignanu Fium’Orbu U FAVALELLU ‐ Tavignanu Fium’Orbu FOZZÀ ‐ Baracci ERONE ‐ Golu FELGE ‐ Fium’Altu Bravona FRASSETU ‐ Taravu ERSA ‐ Capicorsu Nebbiu FICAGHJA ‐ Fium’Altu Bravona FUGHJICHJA ‐ Tavignanu Fium’Orbu EVISA ‐ Punente ‐ Meziornu U FURCIOLU ‐ Taravu FILICETU ‐ Balagna Agriate ‐ Bastia Bivincu

G GALERIA ‐ Punente GHJUCATOGHJU ‐ Fium’Altu Bravona A ‐ Rizzanese Ortolu GAVIGNANU ‐ Golu GHJUNCAGHJU ‐ Tavignanu Fium’Orbu GRUSSETTU È PRUGNA ‐ Taravu, Prunelli A GHISUNACCIA ‐ Tavignanu Fium’Orbu GHJUNCHETU ‐ Rizzanese Ortolu Gravona ‐ Tavignanu Fium’Orbu GRANACCIA ‐ Rizzanese Ortolu GUAGNU ‐ Punente

I L'ISULA ‐ Balagna Agriate L'ISULACCIU DI FIUMORBU ‐ Tavignanu Fium’Orbu

49

L LAMA ‐ Balagna Agriate ‐ Punente LORETU DI CASINCA ‐ Golu LANU ‐ Golu ‐ Fium’Altu Bravona ‐ Golu LARETU D'ATTALÀ ‐ Rizzanese Ortolu LIVESI ‐ Taravu ‐ Bastia Bivincu LAVATOGHJU ‐ Balagna Agriate LIVIA ‐ Rizzanese Ortolu U LUGU DI NAZZA ‐ Tavignanu Fium’Orbu ‐ Meziornu ‐ Punente LUMIU ‐ Balagna Agriate

LENTU ‐ Bastia Bivincu, Golu LURI ‐ Capicorsu Nebbiu M MACÀ È CROCI ‐ Taravu MERIA ‐ Capicorsu Nebbiu A MUNACIA D'OREZZA ‐ Fium’Altu Bravona U MANSU ‐ Punente MERUSAGLIA ‐ Golu MUNTICELLU ‐ Balagna Agriate ‐ Punente MOITA ‐ Fium’Altu Bravona E ‐ Tavignanu Fium’Orbu MATRA ‐ Fium’Altu Bravona MOLTIFAU ‐ Golu MURATU ‐ Bastia Bivincu A ‐ Fium’Altu Bravona, Tavignanu MONTE ‐ Golu MURSIGLIA ‐ Capicorsu Nebbiu Fium’Orbu MONTEGROSSU ‐ Balagna Agriate MURU ‐ Balagna Agriate MELA ‐ Rizzanese Ortolu U MUCALE ‐ Balagna Agriate MURZU ‐ Punente A MUNACIA D'AUDDÈ ‐ Rizzanese Ortolu U MUSULEU ‐ Golu

N O NESCE ‐ Balagna Agriate OCANA ‐ Prunelli Gravona OLMI È CAPPELLA ‐ Golu ‐ Capicorsu Nebbiu OCHJATANA ‐ Balagna Agriate L'OLMU ‐ Golu NUCARIU ‐ Fium’Altu Bravona OGLIASTRU ‐ Capicorsu Nebbiu ‐ Golu NUCETA ‐ Tavignanu Fium’Orbu ‐ Capicorsu Nebbiu L' ‐ Fium’Altu Bravona A NUVALE ‐ Fium’Altu Bravona ‐ Capicorsu Nebbiu ORTIPORIU ‐ Golu NUVELLA ‐ Balagna Agriate OLMETA DI CAPICORSU ‐ Capicorsu Nebbiu ORTU ‐ Punente OLMETA DI TUDA ‐ Capicorsu Nebbiu ‐ Punente

OTA ‐ Punente

P ‐ Balagna Agriate PETRALBA ‐ Balagna Agriate, Golu PIUPETA ‐ Fium’Altu Bravona PALLECA ‐ Taravu PETRASERENA ‐ Tavignanu Fium’Orbu U POGHJU DI NAZZA ‐ Tavignanu A ‐ Tavignanu Fium’Orbu U PETRICAGHJU ‐ Fium’Altu Bravona Fium’Orbu A ‐ Fium’Altu Bravona U PETROSU ‐ Tavignanu Fium’Orbu U POGHJU DI VENACU ‐ Tavignanu PARTINELLU ‐ Punente A PIANA ‐ Punente Fium’Orbu A ‐ Punente U PIANELLU ‐ Fium’Altu Bravona U POGHJU D'OLETTA ‐ Capicorsu Nebbiu PATRIMONIU ‐ Capicorsu Nebbiu PIANOTTULI È CALDAREDDU ‐ Rizzanese POGHJU È MEZANA ‐ Fium’Altu Bravona U PE' D'OREZZA ‐ Fium’Altu Bravona Ortolu U POGHJU MARINACCIU ‐ Fium’Altu PEDICORTI DI CAGHJU ‐ Tavignanu U PIANU ‐ Fium’Altu Bravona Bravona Fium’Orbu I ‐ Fium’Altu Bravona ‐ Fium’Altu Bravona PEDICROCE ‐ Fium’altu Bravona E ‐ Fium’Altu Bravona A PORTA ‐ Fium’Altu Bravona PEDIGRISGIU ‐ Golu A PIEVE ‐ Capicorsu Nebbiu PORTIVECHJU ‐ Meziornu U PEDIPARTINU ‐ Fium’Altu Bravona U PIGHJOLU ‐ Punente U PRATU DI GHJUVELLINA ‐ Golu A PENTA DI CASINCA ‐ Golu PIGNA ‐ Balagna Agriate I PRUNELLI DI CASACCONI ‐ Golu A PENTA È ACQUATELLA ‐ Golu PILA È CANALI ‐ Taravu I PRUNELLI DI FIUMORBU ‐ Tavignanu I PERI ‐ Prunelli Gravona PINU ‐ Capicorsu Nebbiu Fium’Orbu PERU È CASEVECHJE ‐ Fium’Altu Bravona PIOGHJULA ‐ Golu U PRUNU ‐ Fium’Altu Bravona A PETRACURBARA ‐ Capicorsu Nebbiu I PIRELLI ‐ Fium’Altu Bravona PRUPIÀ ‐ Baracci, Rizzanese Ortolu A PETRA DI VERDE ‐ Fium’Altu Bravona PITRETU È BICCHISGIÀ ‐ Taravu U PULASCU ‐ Golu PITRUSEDDA ‐ Prunelli Gravona U PULVEROSU ‐ Fium’Altu Bravona

Q R ‐ Taravu RAPAGHJU ‐ Fium’Altu Bravona A ‐ Tavignanu Fium’Orbu U QUARCITELLU ‐ Fium’Altu Bravona RAPALE ‐ Capicorsu Nebbiu RUGLIANU ‐ Capicorsu Nebbiu ‐ Rizzanese Ortolu RENNU ‐ Punente RUSAZIA ‐ Punente REZA ‐ Punente RUSIU ‐ Golu RUSPIGLIANI ‐ Tavignanu Fium’Orbu ‐ Bastia Bivincu

50

S U SALGE ‐ Punente SANTA LUCIA DI MERCORIU ‐ Tavignanu SARI D'URCINU ‐ Punente U SALGETU ‐ Golu Fium’Orbu A SARRA DI FARRU ‐ Taravu SAMPOLU ‐ Taravu SANTA LUCIA DI MORIANI ‐ Fium’Altu A SARRA DI SCUPAMENA ‐ Rizzanese Ortolu SAN DAMIANU ‐ Fium’Altu Bravona Bravona SARRULA È CARCUPINU ‐ Prunelli Gravona SAN FIURENZU ‐ Balagna Agriate, Capicorsu SANTA LUCIA DI TALLÀ ‐ Rizzanese Ortolu SARTÈ ‐ Rizzanese Ortolu Nebbiu SANTA MARIA DI LOTA ‐ Capicorsu Nebbiu ‐ Fium’Altu Bravona SAN GAVINU D'AMPUGNANI ‐ Fium’Altu SANTA MARIA FICANIEDDA ‐ Baracci SERMANU ‐ Tavignanu Fium’Orbu Bravona SANTA MARIA POGHJU ‐ Fium’Altu Bravona A ‐ Golu SAN GAVINU DI FIUMORBU ‐ Livante SANTA MARIA SICHÈ ‐ Taravu A SERRERA ‐ Punente SAN GAVINU DI CARBINI ‐ Meziornu SANTA RIPARATA DI BALAGNA ‐ Balagna SERRA DI FIUMORBU ‐ Livante SAN GAVINU DI TENDA ‐ Balagna Agriate, Agriate U SILVARECCIU ‐ Fium’Altu Bravona Capicorsu Nebbiu SANTA RIPARATA DI MORIANI ‐ Fium’Altu SISCU ‐ Capicorsu Nebbiu SAN GHJULIANU ‐ Fium’Altu Bravona Bravona A ‐ Punente SAN GHJUVANNI DI MORIANI ‐ Fium’Altu SANT'ANDRIA DI BOZIU ‐ Tavignanu U SPILUNCATU ‐ Balagna Agriate Bravona Fium’Orbu SORBU È OCAGNANU ‐ Golu SAN LORENZU ‐ Golu SANT'ANDRIA DI U COTONE ‐ Fium’Altu SORIU ‐ Capicorsu Nebbiu SAN MARTINU DI LOTA ‐ Bastia Bivincu Bravona ‐ Meziornu SAN NICULAIU ‐ Fium’Altu Bravona SANT'ANDRIA D'URCINU ‐ Punente A STAZZONA ‐ Fium’Altu Bravona SAN PETRU DI VENACU ‐ Tavignanu SANT'ANTUNINU ‐ Balagna Agriate SUDDACARÒ ‐ Taravu Fium’Orbu SANTU PETRU DI TENDA ‐ Balagna Agriate, U SULAGHJU ‐ Livante Capicorsu Nebbiu SURBUDDÀ ‐ Rizzanese Ortolu SARI DI SULINZARA ‐ Livante SUVERIA ‐ Golu

T U TAGLIU È ISULACCIU ‐ Fium’Altu Bravona TAVACU ‐ Prunelli Gravona ULIMICCIA ‐ Rizzanese Ortolu ‐ Fium’Altu Bravona ‐ Prunelli Gravona ULMETU ‐ Baracci ‐ Fium’Altu Bravona TOCCHISU ‐ Fium’Altu Bravona URBALACONU ‐ Taravu TARRANU ‐ Fium’Altu Bravona TODDA ‐ Prunelli Gravona ‐ Balagna Agriate U TASSU ‐ Taravu ‐ Tavignanu Fium’Orbu TUMINU ‐ Capicorsu Nebbiu V VADDI DI MIZANA ‐ Prunelli Gravona VARGUALÈ ‐ Taravu E VILLE DI PARASU ‐ Balagna Agriate ‐ Capicorsu Nebbiu VENACU ‐ Tavignanu Fium’Orbu E VILLE DI PETRABUGNU ‐ Bastia Bivincu A VALLE DI CAMPULORI ‐ Fium’Altu Bravona A VENZULASCA ‐ Golu VILONE È URNETU ‐ Fium’Altu Bravona A VALLE DI RUSTINU ‐ Golu A VERDESE ‐ Fium’Altu Bravona VINTISARI ‐ Livante A VALLE D'OREZZA ‐ Fium’Altu Bravona VERU ‐ Prunelli Gravona U VISCUVATU ‐ Golu E VALLI D'ALISGIANI ‐ Fium’Altu Bravona VICU ‐ Punente VIVARIU ‐ Tavignanu Fium’Orbu A ‐ Golu VIGHJANEDDU ‐ Baracci, Rizzanese Ortolu VIZZANI ‐ Tavignanu Fium’Orbu VIGNALE ‐ Golu A VULPAIOLA ‐ Golu VILLANOVA ‐ Punente A VUTTERA ‐ Taravu Z ‐ Fium’Altu Bravona, Tavignanu ZIDDARA ‐ Taravu ‐ Meziornu Fium’Orbu ‐ Balagna Agriate ZOZA ‐ Rizzanese Ortolu ZEVACU ‐ Taravu ZIRUBIA ‐ Rizzanese Ortolu ‐ Tavignanu Fium’Orbu ZICAVU ‐ Taravu

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Secrétariat du plan

DIRECTION RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’AMÉNAGEMENT Document et données techniques ET DU LOGEMENT

CORSE disponibles sur www.corse.eaufrance.fr et www.isula.corsica