Église Qui Vit
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Église qui Vit Bulletin officiel du diocèse d’Auch N° 4 – Avril / Mai 2016 SOMMAIRE Éditoriaux Monseigneur Maurice Gardès : À nos chers prêtres …......................................…... page 2 Messe chrismale Auch La beauté de l’Amour …...................................…... page 3 Nécrologie ……………………..………………………………………………...………… page 4 Nouvelles diocésaines…………………………………………………..………… page 8 Cinquantenaire St-Jean Lectoure Evénements à venir ……………………………………………….…..….………… page 16 À Noter ……………………..…………………………………………..…………...………… page 18 Pèlerinage des Pères de famille Enseignement catholique………………………………...………….………… page 20 Notes de Lecture……………………………….……………...……..…….………… page 24 Église et Culture……………………………………………………………………….. page 25 Saint Sigismond Agenda diocésain…………………………………………….…………..…………… page 26 Éditorial : À nos chers prêtres Durant Je trouve que dans la vie quotidienne nous ne disons pas suffisamment merci ! Nous avons oublié trop souvent ces mots de la vie en société qui la rendent agréable. Il y a quelques mois, dans une catéchèse du mercredi, le pape François rappelait des règles élémentaires de politesse : dire bonjour, merci, pardon ! Les valeurs civiques sont associées à ces mots tout simples qui marquent le respect de la personne et la reconnaissance de ce qu’elle apporte au vivre ensemble, que ce soit dans la famille, à l’école, au travail, bref dans l’ensemble des cadres humains de notre vie. Mgr Gardès Après le décès de deux prêtres du diocèse, les abbés Jef RAMAEKERS et Charles DE LARY DE LATOUR, je tenais à souligner le travail de tous les prêtres du diocèse, incardinés ou venus d’ailleurs, essentiellement d’Afrique. Je ne peux que les saluer, les remercier et les encourager dans leur ministère presbytéral. Les exigences qui leur sont imposées sont souvent lourdes à porter et ils sont là, fidèles et généreux. Vous voulez faire plaisir aux prêtres : demandez-leur d’être prêtres et pas seulement des prestataires de services ! On exige de répondre à toutes les demandes et tout de suite ! On a perdu le temps de la patience. Tout est dû et immédiatement et selon mon désir propre ! Dans l’Église, là aussi, nous mesurons les conséquences d’une société individualiste et marquée par l’hédonisme, c’est-à-dire la recherche du plaisir personnel. C’est ce que je veux et je désire, qui devient loi ! Comme c’est lourd à porter ! Ne demandez pas aux prêtres d’agir contre l’Évangile et contre ce que demande l’Église. Les prêtres n’ont pas à faire plaisir au monde, ils ont pour mission d’annoncer la joie de croire et de susciter la liberté des enfants de Dieu, qui passe par les exigences de l’Évangile. Si de plus cela fait plaisir aux gens, tant mieux, mais le Christ d’abord ! Je ne sais pas s’il vous arrive de méditer l’Évangile, mais il est terriblement exigent, de cette exigence de l’Amour et de la Miséricorde, de cet effort à faire en permanence de la sortie de soi, pour d’abord penser à l’autre, servir l’autre. L’égocentrisme ne peut pas être source de joie. Au soir du Jeudi Saint le Christ vient laver les pieds des apôtres. Il vient les inciter à le suivre sur ce chemin de l’humilité et de la Miséricorde. À chaque messe chrismale, c’est-à-dire la messe de la semaine sainte où tous les prêtres du diocèse sont rassemblés, nous renouvelons les promesses de notre ordination avant la bénédiction de l’huile des malades et des catéchumènes, et la consécration du saint chrême, cette huile parfumée pour les baptêmes, confirmations et ordinations. L’évêque pose alors cette question aux prêtres : Voulez-vous vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus et chercher à lui ressembler, en renonçant à vous-mêmes, en étant fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle que vous avez reçue, par amour du Christ et pour le service de son Église, au jour de votre ordination sacerdotale ? Et tous de répondre : oui, je le veux. Les paroles sont claires : être davantage unis au Christ, ne faire plus qu’un avec Lui. Les prêtres ont été appelés par le Seigneur pour Le suivre sur ce chemin. Cela peut être incompréhensible pour notre monde : pour être libres, il faut renoncer à sa volonté, pour vivre dans la joie, il faut être fidèle à son engagement. Notre société permissive ne met pas cela en priorité, elle confond souvent permissivité et liberté. Le choix qu’ils font de la liberté du Christ, c’est une dépendance heureuse, aimante de Notre Seigneur, 24 h/24… Eh oui, comme proclamait Saint Paul : le Christ vous rendra libres. Alors aidons les prêtres à être fidèles à leur engagement, à leur mission ! Ne travaillons jamais dans leur dos, mais en toute confiance, dans le dialogue, le respect et la joie de pouvoir partager ses joies et ses peines avec un Père, un ami, un frère… chaque prêtre est tout cela à la fois, selon les circonstances. Baptisés, reconnaissons nos Pasteurs avec joie et avançons à leur suite. Dans l’Évangile de Jean, Jésus nous le dit simplement : J’ai encore d’autres brebis, il faut que je les mène : elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur ( Jn 10,16).Voilà un beau programme : chacun à sa place, toute sa place à la suite de Notre Sauveur qui s’est fait Serviteur de tous en toute humilité. Oui, que notre Église soit plus vivante, joyeuse et donne envie à de nombreux jeunes d’avancer à la suite du Christ dans le sacerdoce ! MERCI à tous mes frères prêtres et bonne collaboration fraternelle dans ce Corps qui est l’Église ! † Maurice GARDÈS Archevêque d’Auch Ce 05 avril 2016 Saint Vincent FERRIER, Frère Prêcheur Retour Sommaire 2 Église qui Vit – Avril / Mai 2016 La beauté de l’Amour Comme vous le savez, le pape François a publié le 19 mars 2016, pour la Saint Joseph, l’Exhortation Apostolique suite aux deux synodes sur la famille. Il lui a donné le nom qui correspond, comme de coutume, aux deux premiers mots de cette Exhortation : Amoris Laetitia, La Joie de l’Amour. À propos de la fidélité dans le sacrement du mariage, il précise au § 89 : Nous ne pourrions pas encourager un chemin de fidélité et de don réciproque si nous ne stimulions pas la croissance, la consolidation et l’approfondissement de l’amour conjugal et familial. De fait la grâce du sacrement du mariage est destinée avant tout à « perfectionner l’amour des conjoints ». Ici aussi il s’avère que « quand j’aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter les montagnes, si je n’ai pas la charité je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien » (1 Co 13,2-3). Mais le mot « amour », l’un des plus utilisés, semble souvent défiguré. En lisant et en méditant cette Exhortation sur la famille je me suis mis aussi à penser à notre grande famille qu’est l’Église répandue dans le monde. Tout ce qui est dit sur le mariage peut être transposé à tout ce qui concerne l’Église, sa vocation et sa mission. En poursuivant la lecture de cette Exhortation, j’ai davantage découvert un chemin tout simple pour exprimer cet amour de Dieu et des hommes, dans les démarches de conversion et de réconciliation, que le pape François propose en bon pédagogue de l’homme dans sa vie quotidienne. Ce sont là des conseils tout simples et si difficiles à mettre en pratique, même en cette belle Année de la Miséricorde ! Les dernières visites pastorales m’ont aussi montré combien nous avons sans cesse à nous convertir et à nous ouvrir davantage aux autres. Reprenant la lettre de Saint Paul aux Corinthiens, le pape énumère un certain nombre de fruits de l’amour de Dieu et d’appels à des changements concrets de la vie quotidienne. C’est au chapitre 4 de l’Exhortation que nous trouvons cette énumération bénéfique : L’amour invite à la patience et développe une attitude de service. Il ne se met pas d’abord au service de soi ou de son petit groupe, mais au service de l’autre. Il m’invite à sortir de mon égoïsme pour m’ouvrir à l’universel. L’amour est le contraire du repliement sur soi et de son petit confort qui rassure. Il est ouverture et don. Il nous permet d’expérimenter le bonheur de donner, la noblesse et la grandeur de se donner pleinement, sans mesurer, gratuitement, pour le seul plaisir de donner et de servir (§ 94). Et le pape poursuit sa méditation sur la lettre de Saint Paul aux Corinthiens. Il souligne l’importance du pardon dans la vie du couple, mais il est aussi d’une importance capitale dans la relation à l’autre, dans nos relations en Église. C’est la meilleure prévention aux conflits et à la violence verbale, voire physique ! Écoutons ce qu’écrit le pape au § 105 : Si nous permettons aux mauvais sentiments de pénétrer nos entrailles, nous donnons lieu à cette rancœur qui vieillit dans le cœur... Le contraire c’est le pardon, un pardon qui se fonde sur une attitude positive, qui essaye de comprendre la faiblesse d’autrui et cherche à trouver des excuses à l’autre personne, comme Jésus qui a dit : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ». Comme le pardon est difficile et pourtant comme il libère ! En conclusion le pape nous invite à la joie et à la confiance : Quand une personne qui aime peut faire du bien à une autre, ou quand il voit que la vie va bien pour l’autre, elle le vit avec joie, et de cette manière elle rend gloire à Dieu, parce que « Dieu aime celui qui donne avec joie ».