LE S CAHIERS lORRAINS

ORGANE MENSVE L.. des SOCIETÉS LITTERAIRES

SClENllfiQVES ARTIS'flQVES _

DE ET DE LA .

-·- �ES r:AHIERS �ORRAINS

'r reizièmo Annèe No 7 Juillet-Août 1934.

ORGANE MENSUEL DES GROUPEMENTS SUIVANTS : Société d'histoire et d'archéologie Société des amis des Musées Académie nationale de .Metz Société d'histoirE� na.tnrelle

SOMMAIRE

Mémoires ...... 97

Bibliographie ...... 98 Comptes rendus : Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine 106 Académie nationale de Metz ...... 108

Société des Amis des Musées de Metz . . Ill

Société d'histoire naturelle de la Moselle . 1 1 1

. M É MOIRES

Une Maison des Salm à Tincry

Tincry, petit village situé à 3 kilomètres de Delme, a déjà occupé les archéologues. Ce village, qui doit être très ancien, est connu par son camp préhistorique qui couvre une grande partie du plateau boisé dominant le village (!). Au haut Moyen-Age, Tincry était la résidence d'une fa mille noble qui s'appelait « de Tincry ». L'existence de celte fa mille, qui possédait des biens considérables dans le Saulnois, est certaine aux XI• et XII• siè­ cles. Elle disparaît au XII• siècle et nous voyons ensuite les comtes de Salm, voués de Senones, prendre. leur place . . . Ces derniers n'étaient au commencement que les voués des abbayes de Saint-Arnoulf et de Metlach, qui se partageaient les terres de Tincry. A la suite d'usurpa­ tions et d'acquisitions partielles, ils devinrent au XVI• siècle les maîtres de Tincry. A cette époque, les comtes de Salm construisirent à Tincry une maison que nous avons pu identifier. Elle est située au centre du village, à proximité de l'église, sur le chemin de . Aujourd'hui, ce n'est plus qu'une modeste maison de culture qui a subi beaucoup

(1) F. Barthélemy, La Lorraine avant l'histoire, Nancy 1889, p. 208. Cournault Ch., Refuge de Tincry, Journal Soc. d'arch. lort·. 1873, p. !52. Paulus, L'enceinte pré­ historique de Tincry, Jahrbuch der Gesellschaft fur lothringische Geschichte und Alter­ tumskunde 1894, p. 111 . 98 MÉMOIRES de modifications au courant des siècles. Si celle maison n'existe plus sous son �specl primitif, sa porte d'entrée nous est parfaitement con­ servée. Elle comporte un encadrement en pierres de laille de Tincry avec une moulure arrondie. La pierre supérieure porte au milieu, en bas­ relief, un cartouche dans lequel on a placé en beaux chiffres gothiques le millésime 1568, qui est sans doute la dale de la construction de la maison. Entre les chiffres 15 el 68, nous voyons, en bas-relief égale­ ment, deux poissons se tournant le dos. Ces poissons sont certainement les deux saumons que nous retrouvons dans les armoiries des comtes de Salm (2). La présence de cet emblème au-dessus de la porte de la maison est donc une preuve certaine que la maison a été construite pour le compte des comtes de Salm. Paulus, dans sa savante dissertation sur le camp préhistorique de

Tincry (3), émet l'opinion que le berceau de la fa mille « de Tincry » , qui disparut au Xli• siècle, était la petite enceinte, appelée le châti, qui se confond du côté est-sud avec la grande enceinte. Toujour s est-il qu'à l'intérieur de celle enceinte, on n'a trouvé aucun vestige provenant d'une construction quelconque. N'est-il pas plus probable que l'ancienne demeure des « de Tincry » se trouvait sur l'emplacement de la maison des Salm, qui fu rent leurs successeurs ? Les comtes de Salm auraient, en construisant leur maison, utilisé les bâtiments qui s'y trouvaient déjà el les auraient modifiés et restaurés suivant leurs besoins. Ce qui confirme celle hypothèse, c'est la situation, au centre du villagP. même, de la maison des Salm, autour de laquelle les autres maisons sont venues se grouper ensuite. Lors de nos recherches à Tincry, nous avons découvert une autre maison datant du XVI• siècle. Au-dessus de la porte de cette maison, on lit la date 1676. Les chiffres 15 et 76 sont séparés par un écu qu'il n'est plus possible de déchiffrer aujourd'hui. Nous ignorons donc l'affectation primitive de celle maison. L. Poncelet

BIBLIOGRAPHIE

André Gain. - Liste des émigrés, déportés et condamnés pour cause révolutionnaire du département de la Moselle. Sixième partie U.-Z. Supplé­ ments. Table alphabétique. Metz, les Arts Graphiques, 1932, in-8° pages 47 1 à 855.

(2) Les comtes de Salm portaient deux saumons de gueules sur écu d'argent pour la branche des Ardennes, d'argent su1· écu de gueules pour la branche des Vosges, l'écu semé de croix recroisettées au pied fiché du même, (3) V. Jahrbuch 1894, p. Ill. La maison des Salm. 1508.

Maison 1576. BIBLIOGRAPHIE 99

Çe sixième fascicule, qui clôt le magistral ouvrage de M. Gain consacré à l'émigration en Moselle, contient, outre la fin de la liste même des émigrés, dont les noms commencent par les lettres U à Z,

une liste supplémentaire qui fo urnit 235 noms, portant au total appro­ ximatif de 3.900 le nombre de ceux qui prirent la fu ite ou fu rent vic­ times des lois révolutionnaires dans le département. A la liste supplé­ mentaire est jointe une annexe, qui donne toutes les additions et cor­ rections qui devront être appliquées, tant à la liste primitive qu'à la liste supplémentaire, car au cours des neuf années qu'a duré l'élaboration de ces listes, bien des rectifications se sont imposées à l'auteur : on les trouvera dans cette annexe sous la fo rme de courts articles portant les numéros des notices qu'ils complètent ou corrigent. De plus, M. Gain a jugé utile, et on lui en saura gré, d'ajouter à son travail dans un but de synthèse une conclusion, où il a fo rmulé les résultats de sa laborieuse enquête. Les listes officielles des émigrés sont très inexactes, elles comportent beaucoup d'omissions, puisque leur vérification à l'aide des documents d'archives a permis de porter, il fa ut le redire, le nombre des émigrés de 2.400 à près de 4.000. Si l'on cherche à quelles classes sociales ils appartenaient, on trouvera pour le clergé : 714 séculiers, presque tous membres du bas clergé, 249 religieux, aux­ quels on peut aj outer 29 religieuses, au total 992 ecclésiastiques ; pour la noblesse : 707 fugitifs ou condamnés, dont 1 78 fe mmes ; pour le tiers­ état : 2.243 émigrés, soit 57 pour 100 du total, ce qui donne un car·ac­ tère populaire à l'émigration dans la Moselle. Le lecteur en se reportant aux pages 761 et 762, aura sous les yeux un tableau résumant la par­ ticipation de chaque classe et de chaque profession à l'émigration mosell�ne. M. Gain s'est ensuite demandé quels étaient dans le département les principaux fo yers d'émigration, combien il y avait eu de condamnés à la peine · capitale et où étaient décédés ceux des émigrés morts à l'étranger. A toutes ces questions, il a donné les réponses les plus satisfaisantes. Enfin un index des noms de lieu , qui occupe sur deux colonnes 63 pages, offre ,le grand avantage de permettre de grouper dans une commune de la Moselle tous les émigrés qui y étaient possessionnés et sur lesquels il a été vendu des biens nationaux à partir de 1 793. On ne saurait donc trop fa ire ressortir la haute valeur documen­ taire et historique de l'ouvrage de M. Gain. Toutefois la lecture du sixième fa scicule m'amène à faire les remarques suivantes : Page 5o6, à la fin de l'articl e 3.574-3.575, une phrase reste inintelligible probablement par suite d'une fa ute d'impression ; il en est de même à la ligne 10 de la page 535 et à la ligne 35 de la page 709, sans doute pour un sem­ blable motif, Modestement l'auteur donne à l'ensemble de $es deux 100 BIBLIOGRAPHIE

volumes plus de treize cents pages, (p. 6oo), alors qu'il aurait dil écrire plus de quinze cents pages, puisqu'il y en a exactement t.536. Plus loin, au sujet de la comparaison entre le sixième fa scicule et les autres, nous laissons la parole à l'auteur : «Mais, de grâce, qu'on ne lui impute pas la différence des caractères typographiques et de la disposition d'un fa scicule à l'autre : le premier a été « composé » à Strasbourg, le second à Metz, le troisième à Jarville, le quatrième à Nancy, le cinquième devait l'être à , mais le fut finalement à Metz, comme le dernier 1 Que l'on· juge donc avec indulgence les disparités, inévitables dans ces conditions, et que l'on a tout fa it cependant pour atténuer. Qui l'ignore ? C'est une pauvre chose qu'un auteur aux prises avec son imprimeur. Que voulez-vous que celui-ci fît contre six ?. . . Et l'on ne cherchera point à gagner l'indulgence des critiques par de trop authen­ - tiques aventures de manuscrits perdus, de caisses éventrées et de notices mêlées comme chair à pâté ... » Dans sa conclusion, l'auteur précise les différentes catégories d'émi­ grés, s'efforce d'établir le nombre ex�ct de ceux-ci, enfin les répartit entre les classes sociales de l'ancien régime. En terminant ce compte rendu, nous insisterons encore sur l'importance du grand ouvrage de M. Gain, pour l'histoire du département de la Moselle peu après sa création. P. A. ].

Annuaire de la Société historique, littéraire et scientifique du Club Vosgien, édité sous les auspices de la Société par Fr. Ritter. Nouvelle série, vol. 1. Strasbourg, lmp'rimerie alsacienne 1933, 8° 226 p. Après une interruption de t4 ans, l'Annuaire du Club Vosgien, publié autrefois sous le titre « ]ahrbuch » peut recommencer à paraHre grâce à la section historique, littéraire et scientifique du Club. Les articles se­ ront publiés dans la langue choisie par les collaborateurs jusqu'à ce que les circonstances permettent la publication d'un annuaire français et d'un annuaire allemand. On comprend fa cilement que nombre d'articles intéressent aussi des lecteurs lorrains, qui, sans être membres du Club, veulent s:informer de tout ce qui regarde le mouvement littéraire et scientifique de leur petite patrie. Le premier volume de la nouvelle série s'ouvl'e précisément par un

long article de M. E. Linckenheld, professeur au lycée Fustel de Cou­ langes à Strasbourg, sur « Saint-Quirin et le culte du chêne en Lorraine et dans les Vosges » (p. tt-43>. L'auteur parle du pèlerinage de Saint­ Quirin et de ses origines, du culte du chêne chez les Aryens, des chênes christianisés, des chênes ensorcelés, des chênes comme symboles de la fé condité et sources de santé, des produits du chêne comme le gui et le gland et termine par des observations sur quelques rites plus BIBLIOGRAPHIE ioi

• ou moins superstitieux et sur le culte de Saint-Quirin. Dans ces étu­ des de fo lklore, il y a le grand danger de généraliser et surtout de donner comme usages généraux et encore existants, des usages qui ont cessé depuis longtemps ou qui sont pratiqués par quelques bonnes fe mmes ou simplement pour s'amuser. En tout cas, il n'y a pas la moindre preuve de culte du chêne, si on prend le mot de culte dans le sens que lui donne le langage ordinaire : honneur rendu à la divinitéi Autrement il fa udrait dire que la belle statue de la sainte Vierge, placée dans la fo rêt de la Houve et bénite même par le curé de Çreutzwald en 1866 (cfr. Kaysing-Touba, Die Huf, 1933, p. 49, avec image de la statue, haute de 3 mètres Sol et un « culte ll rendu aux chênes et aux fées des chênes. Tous les usages du chêne, de l'eau, etc., ne prou­ veront jamais un culte ni du chêne, ni de l'eau. C'est non seulement une exagération·, mais il nous semble une inexactitude de dire « qu'on croit à la guérison miraculeuse des affections scrofuleuses ll à Saint­ Quirin. Si on y croit, pourquoi les livres sont-ils « rarissimes ll ? La · prière « contre le feu des bestiaux n (p. 4o> est un rite purement :super­ stitieux, qu'on• cache d'ailleurs très soigneusement devant l'autorité ec­ clésiastique. Des superstitions, il y en a toujours eu et il y en aura toujours, mais superstition n'est pas culte. A , canton de Metzerwisse, les patrons de la chapelle ont toujottrs été Saint-Quirin et Saint-Urbain, ; les apôtres Simon et Jude sont les patrons de l'ancienne église paroissiale de Hac­ kenberg (aujourd'hui diocèse de Trèves). A Rédange, le patron a été de tout temps Saint-Brice (et non Saint-Quirin). 11. est absolument inexact de dire (p. 42> que «le christianisme n'a pas détruit ce culte (du chêne), il l'a simplement assimilé ll, Notons simplement les articles suivants : M. ]. Bopp, Die Besitz­ nahme der Gra/scha/t Steinthal durch den Stettmeister johann von Dietrich p. 44-59. Notices du pasteur Oberlin sur la réception faite au sieur Jean de Dietrich, lors de sa première arrivée dans sa seigneurie du Ban de la Roche, du 14 au 19 juillet 1 771. - ]. Delage, Grands hommes de en Alsace

Histoire et description (avec 10 gravures) de la « redoute de la douane n près de l'ancien pont du Rhin à Strasbourg. - E. Klein, Noms popu­ laires de noire pissenlit, tarascarum dens leonis, p. 127-131. - P. Koehren, 102 BIBLIOGRAPHIË

La maladie épizootique dans le comté de Linange�Dabo en 1 777, p. 132-135 , Il s'agit non de la peste bovine, mais d'une espèce de charbon, à la­ quelle succombèrent 131 bêtes

- L. Will, Bibliographie alsacienne, année 1931 , p. 1 79-200. G. Allemang

Albert Grenier. - Manuel d'archéologie gallo�romaine. Tome Il : L'ar� chéologie du sol. 1 ,. partie : Les Routes. Un vol. in-8°, 458 p. avec 3 pl. hors-texte et 156 fig. in-texte

placée à douze lieues gauloises de la capitale des Médiomatrices. La toponymie des monuments fu néraires et des sanctuaires a également procuré à M. Grenier l'occasion d'appuyer ses études par des exemples empruntés au passé de notre province. Quand on a lu cet ouvrage, on est en droit de se demander si les vrais conquérants de Gaule, ceux qui réalisèrent la victoire acquise par César et ses légionnaires, ce ne

fu rent pas les << terrassiers de l'arpentage », ceux qui, après avoir établi fe cadastre de la Gaule, tracèrent et fixèrent les principales artères du réseau routier de notre pays. Bien des choses du passé ne se perpétuent que par les routes qui en conservenl le souvenir, car le passé ne meurt jamais complètement, Plein d'aperçus· nouveaux, fruit d'une longue expérience, aussi documenté qu'évocateur, d'une attrayante lecture, le tome II de ce Manuel illustre et complète aussi l'œuvre à la fo is si instructive et si séduisante du regretté Camille Jullian, qui fu t le maître et l'ami d'Albert Grenier. Le mérite du professeur et du savant est immense, mais que cette lourde et difficile tâche scientifique et nationale ait été entreprise et soit menée à bien par un de nos compatriotes, c'est, ajouté à tant d'autres, un titre de gloire pour la Lorraine. Maurice To ussaint

G. Drioux. - Cultes indigènes des Lingons. Essai sur les traditions reli� gieuses d'une cité gallo� romaine avant le triomphe du christianisme. Paris, Aug. Picard, 1934 ; un vol. grand in-8° de XXII et 230 pages, 6 cartes et 8 planches hors texte. Prix : 60 francs.

A. Grenier a écrit il y a quelques années : « Il n'y a pas une reli­ gion gallo-romaine, mais des religions » (!). De fait, l'unité religieuse entre le Rhin et les Pyrénées n'existait ni au temps de la conquête romaine, ni d;;ms la suite. Chaque cité avait sa vie propre, ses usages, ses traditions, et les conservait. C'est ce culte indigène dans le pays de Langres que M. l'abbé G. Drioux a essayé de nous montrer à l'époque romaine avant le triomphe du christianisme. Ne cherchons donc pas dans ce livre les cultes romains officiels ni les cultes gréco-romains. L'auteur n'y touche que, dans la mesure où ils étaient, la survivaoce ou la transformation de cultes indigènes lingons. Pour nous faire une idée de l'ampleur du travail, parcourons rapi­ dement les différents chapi res. Le premier traite avant tout de Mercure :

(1) Revue d'hist. et litt. relig .• 1921, P· 269 ; voir aussi J.-B. Keune, Die romische Volksgemeinde der /11etzer Civitas /11ediomatricorum, p. 22 du tiré à part. 104 BIBLIOGRAPHIE c'était le dieu le plus connu, le plus honoré des Gaulois (2) puis d'Apollon, de Mars. de Jupiter, de Minerve et de quelques divinités se­ condaires comme Bacchus, Diane, Vénus. Dans un deuxième chapitre, l'auteur passe en revue le tricéphale, divinité à trois têtes, les taureaux à trois cornes, l'ours (3), le sanglier, Epona, la déesse à cheval dont on a trouvé tant de statues dans la Civitas Mediomatricorum <4>, lanuaria, la divinité aux oiseaux. Puis on nous parle des divinités tutélaires et domestiques comprenant entre autres le dieu au maillet, le dieu à la serpe, les déesses-mères et les génies locaux. Remarquons que Nan­ tosvelta, la parèdre du dieu au maillet, paraît ne pas être identique chez les Lingons et les Médiomatriques (p. 103). Ce chapitre Ill se termine par une synthèse sommaire sur le culte domestique. Outre le culte de la Terre qui se trouvait à la base de la multi­ plicité des dieux, génies et esprits en qui s'incarnent en quelque sorte les diverses fo rces de la natut·e, il y avait les divinités topiques dont le domaine est restreint et qui restent attachées étroitement au sol qui les a vus naître : divinités des eaux, de la montagne, de la fo rêt. Elles demandaient une étude spéciale : c'est le chapitre IV. Chez les Lingons, comme partout en Gaule, c'est le culte des eaux, des sources, des fleuves qui domine (5). Dans le dernier chapitre, l'auteur essaie de donner la physionomie religieuse de la cité des Lingons en examinant les diffé­ rents rites connus des Gaulois. Ces cultes païens ont duré, au moins dans les milieux ruraux, jusqu'au début du V• siècle (p. 189> : « C'est alors seulement que le christianisme se diffuse dans l01campa gne >>. Rien d'étonnant que M. Drioux ait pu relever encore bien des survivances superstitieuses du culte païen au cours des siècles chrétiens. Notons cependant que l'interprétation reste toujours réservée : l'auteur ne voit pas dans toute ressemblance une identité. L'étude de l'abbé Drioux repose avant tout sur les monuments antiques de toute sorte qui, sur le territoire lingon, ont trait à la reli­ gion de l'époque romaine. T eponymie, fo lklore, rites religieux modernes sont, en outre, mis à contribution pour reconstituer dans leur ampleur et variété ces anciens cultes. C'est, si je ne m'abuse, le premier essai de ce genre. Il pourra servir de modèle. J. -B. Kaiser

(2) Caesa1·, De Bello Gallico, VI, 17 : Deum maxime Mercurium colunt ; huius sunt plurima simulacra ... Post hune Apollinem et Martem et lovem et Minervam. Dans nos Cahiers lorrains, 1934, p. 33-43 et p. 49-56, M. Jos. Schelter vient d'étu­ dier le culte de Me,·cure chez les Médiomatriques, d'ap1·ès les monuments épigraphiques et sculpturaux du Musée de Metz, étude qu'il avait préparée dans un article paru dans le Kalender der Lothringer Vo lkszeitunq, 1934 : Der Merkurkult bei unseren heid- · nischen Vorfahren. (3) L'our� honor·é chez les Tt·évires : Dea Al'tio. <4> Keune, E/JOna : in Pauly-Wissowa, Real-Enzyklopaedie der klassischen Alter­ tumswissenschaft, Suppl. 3, p. 22. <5> C. Ju!lian, Histoire de la Gaule, t. 1, p. 135 ; t. VI, p. 418, 42 1, 4z5; - Espé­ •·andieu, Le culte des sources chez les Edzœns, 1912. BIBLIOGRAPHIE 105

E. Bergthol. -- Fibules zoomorphes émaillées du Mont Hérapel

torique française), tome xxx, n° 2, février 1933. Le Hiéraple est une des stations préhist01·ique et gallo-romaine du département de la Moselle, à laquelle depuis près d'un siècle portent attention les archéologues lorrains. Altmayer et V. Simon dans les Mémoires de l'Académie de Metz (1829 et 1840), Emile Huber et J.-B.

Keune dans l 'Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine (de 1894 à 1902) ont consacré à cette colline sainte voisine de Forbach

de remarquables études, qu'a reprises et mises au point depuis 1919 Emile Linckenhe:d. Sur place travaille aujourd'hui un de ces instituteurs zélés et passionnés d'histoire, comme en co rpte heureusement encore la Lorraine. Instituteur à Morsbach depuis 190!� et à l'exemple de tant de ses collègues de la Moselle n'ayant du français, au moment de l'armistice , que des connaissances insuffisantes, M. Bergthol ne mérite que plus de sympathie pour l'effort accompli par lui depuis 1918 en faveur de la diffusion de notre langue dans ce coin de la Lorraine allemande. A ce titre de gratitude s'ajoute un sentiment de reconnaissance pour la très active contribution qu'apporte M. Bergthol dans la continuation des fo uilles sur ce haut vallon de la Rosselle, << terrain sacré des Médioma­ triques )), comme l'appelle M. C. Jullian

dans deux excellentes études parues dans la Revue des Musées et dans le Bulletin de la Société préhistorique française. Ces objets de parure en bronze révèlent de nouvelles techniques d'émaillage en mosaïque et aussi de nouvelles nuances ; ils représentent_ des animaux chers à nos lointains ancêtres, comme le chien, le lièvre, le sanglier, le cerf, le taureau. Oppidum gaulois comme le mont Beuvray, le Hiéraple abritait sans aucun doute dès l'époque de la Tène des ateliers de fo ndeurs de bronze et d'émailleUI·s, et cette industrie n'a fa it' que se perfectionner après la conquête de la Gaule et jusqu'à la fln de l'Empire. Pourtant, loin de disparaître au moment des grandes invasions, ces fabriques d'amulettes et de talismans, qui avaient conservé une part de leurs influences pri­ mitives, ont retrouvé dans leur art les vieilles traditions gauloises, et cette constatation n'est pas le côté le moins attachant des études que lui a consacrées M. Bergthol. Maurice To ussaint

Hermann Joseph Becker. -- Durch zwei ]ahrtausende saarlaendischer Verkehrsgeschichte. Eine entwicklungsgeschichtliche Darstellung des Nachrichten- iù6 BIBLIOGRAPHIÈ

Post- und Eisenbahnwesens im Saargebiet. Saarbrücken, Saarbrücker Druè­ kerei, 1933. ln-8•, 347 pages, avec 3 cartes et t5 planches hors texte .

Prix : 20 francs.

Cette histoire des << moyens de communication » dans le pays de la Sarre intéresse directement l'histoire des pays mosellans et de la Lorraine. Dans le premier chapitre, !"auteur parle des grandes routes

romaines d;;ms nos pays et du << cursus publicus », ou si l'on veut du service des courriers officiels, si bien organisé par l'empereur Auguste. Des routes très importantes sillonnent le pays, comme celle de Metz­ Pontigny-Saint-Avold-Hérapel-Forbach-Saint-Arnual jusqu'à Tholey et jusqu'à Mayence, celle de Trèves - Bingen - Mayence- Spire -Strasbourg, celle de -Sarrebrück, etc. Après la chute de l'empire romain, les mêmes routes servent aux pèlerins, aux messagers des cou­

vents et aux diff érents << courriers » des princes et seigneurs. Dans les pays allemands, vers la fin du moyen-âge et jusqu'au XVI• siècle, c'étaient souvent les bouchers qui étaient chargés officiellement de transporter des lettres ou au tres messages. En t68o, la poste française fut établie à Sarrebruck, Sarrelouis et autres villes de la Sarre. L'auteur continue ainsi à montrer l'histoire de la poste jusqu'aux temps modernes. Il y a des chapitres intéressants sur les voyages à cheval sous la pro­ tection des postillons, sur le service des diligences, sur les premiers temps de la télégraphie (télégraphe optique entre Metz et Mayence, construit par Chappe lui-même en t8t3 sur l'ordre de Napoléon), sur le commencement et le développement des voies fe rrées dans la Sarre (première ligne entre Hombourg et Kaiserslautern, inaugurée en t848>. On trouvera aussi des aperçus . très instructifs sur les bâtiments et les bureaux des postes à Sarrebruck et à Saint-Jean, de t8t5-t930

COMPTES REN DUS

SOCIÉT É D'HISTOIRE et D'ARCHÉOLOGIE de la LORRAINE.

Séance du 7 juin 1934.

Admissions. - Sont admis sur la présentation de M. Zéliqzon : MM. Georges Ertzbischoff, censeur au Lycée de garçons de Metz ; Henry Watrin, Directeur des Contributions indirectes, 16, rue Mozart ; Clément Weber, professeur honoraire au Conservatoire, 9, rue des COMPTES RENDUS io7

Trois-Boulangers, Metz ; - sur la présentation de M. Ma this : M. Krauth , inspecteur primaire, 13, rue Erckmann-Chatrian, ; - sur la présentation de M. Griveaud : Mlle Villequey, professeur au Lycée de jeunes filles de Metz.

Nécrologie. - MM. E. Bloch, Sarreguemines ; Camille Grosse,

Changements d'adresse. - MM. Cocheteux, 11, avenue Foch, Metz ; F. Eberhard, 17, avenue de la Forêt-Noire, Strasbourg ; Mlle Etienne, 33, rue Pasteur, Metz ; abbé N. Greff, à Waldscheid (autrefois à ) ; Houncheringer, 3o, rue Edmond-Goudchaux, Metz ; M• Weber, notaire à Boulay (autrefois à ). A inscrire comme nouveaux membres.

fesseur à l'Ecole primaire supérieure de filles, Thionville. · Publications récentes. - Périodiques : Les Cahiers luxemb�urgeois (Mai 1934) : Nicolas Ries, L'Hospice du Rham ; Willy Gilson, Ecrivains

luxembourgeois de langue française, Charles Becker ; -- Luxemburgische Sprachgesellschaft (Jahrbuch 1933): Jules Vannérus, Les noms de lieux luxembourgeois en - pelt; (même auteur), Orwich = Ober-Wich ; A. Koch et L.-R. Duquesny, Les noms en -_ing et - ingen ; Le Pays lorrain , Fernand Baldensperger, Voltaire et la Lorraine (suite) ; E. Salin, Le Vieux Astre à Sepvigny et ses peintures ; abbé Léon Malet, Un Lorrain en Californie, 1 850- 1854 (suite et fin) ; Illustration hors texte, Le roi Stanislas, cadre en bois sculpté, au Musée historique lorrain,

Ouvrages. - F. Braesch, Finances et Monnaie révolutionnaires

Séance du 5 juillet 1934.

Admissions. - Sont admis sur la présentation de· M. Zéliqzon : MM. Alfred Bellecour, sous-directeur de la Société générale alsacienne de banque, 57-59, rue Serpenoise, Metz ; Edouard Klingler, pharmacien , 2, rue Paul-Ferry, Metz ; D• Paul Maret, 21, rempart Saint.-Thiébault., Metz ; -sur la présentation de M. le chanoine Bour : M. l'abbé Plagneux, professeur au Grand séminaire, 5, rue d'Asfeld, Metz. Changements d'adresse. Mme Labbé, Gorcy ; MM. Blaser, 4, rue de T oui, Metz ; Louis Gennesson, 14, rue Edmond-Goudchaux, Metz-Sablon ; Mme Jacquin, 132, Boulevard Exel­ mans, Paris, 16•; M• Nicolaï, 16, rue de l'Esplanade, Metz ; chanoine

Léon Schmit, vicaire-général, Evêché, Metz ; M• Schuman, 2, place S'-Martin, Metz ; général de Vaulgrenant, 6, rue du Pavillon de Sully, Le Pecq

Wolstein, 35, rue du Gibet, Montigny ; .Zeller , Henri Contamine, Les consé­ quences financières des invasions de 1814 et de 181S dans les départe­ ments de la Moselle et de la Meurthe; Pierre Mendel, Les atours de la ville de Metz, 1 r• et 2° parties, 3• partie, chapitre premier ; R.-S. Bour, La plus ancienne Cathédrale de Metz, réplique ; Georges Blon­ deau, Le Journal de Laurent de Belchamps en 1 728 et 1 729 ; Joseph Scheffer, Collection numismatique de la ville de Metz, dernières acqui­ sitions ; Roger Clément, Fouilles archéologiques et accessions nouvelles au Musée lapidaire de Met z ; Bulletin de la Société des Amis des Pays de la Sarre, 1934 ; Les Cahiers luxembourgeois , J.-P. Koltz, « Die . Befestigungen der Unterstadt Grund und des Rhamplateaus )) ; Lucien Kœnig, Rhamhospiz und « Letzeburger Wesekannerwirk n; Le Pays lorrain (Juin 1934>, Marcel Grosdidier de Matons, A travers Metz, L'abbaye et l'église Saint-Vincent; Marcel Pobé, Le poète André Spire ; Bernard Puton, Le Chevalier de Boufflers et la Princesse Marie-Chris­ tine de Saxe, coadjutrice de l'Abbesse de Remiremont ; Pierre Boyé, En souvenir de Gyp ; Revue historique de la Lorraine , Henri T ribout, Deux mises au tombeau lorraines, Saint-Avold et Wahl-les­ Lixing; Comte A. de Mahuet, La Société d'archéologie Lorraine et le Musée historique lorrain (suite). Ouvrages : Lieutenant�Colonel Charles Bugnet, Mangin, Paris, 1934, in-12, 331 p.; Georges Drioux, Cultes indigènes des Lingons, Essai sur les traditions religieuses d'une cité gallo-romaine avant le triomphe du Christianisme, Paris, Picard, 1934, in-8•, 227 p.'; Maurice Garço t, Nancy la Ducale, Nancy, 1932, in-8•, 302 p.; Hermann Wendel, Jugend-Erinne­ rungen eines Metzers, Strasbourg, 1934, in-12". 219 p.

Académie nationale de Metz

Séance du 3 mai 1934. Le Président adresse les condoléances de l'Académie à M. Haus­ halter, qui a perdu sa mère et présente les excuses de M. le Général de Vaulgrenant, de M. le Général de Cugnac, de M. Puton, de Mgr. Pelt, de MM. les généraux de Dartein et Charet, de MM. Etienne et Baudoin-Bugnet. Il fé licite M. Kiffer, qui vient d'être élu membre titu­ laire de l'Association des Ecrivains lorrains, il lit une lettre de M. le Préfet, qui ne peut assister à la présente séance, mais fa it savoir qu'il présidera, le 7 juillet, la réunion publique annuelle. M. Bonfils-Lapouzade étant empêché, sa réception est remise à une date ultérieure. COMPTES RENDU� '109

Les Sociétés fo lk-loristes belges, qui doivent visiter Metz, à la date du 8 juin, ont avisé le secrétaire que le nombre des participantes s'élè­ verait approximativement à une vingtaine. Une commission, composée de MM. de La Chaise, Clément, Grosdidier de Matons et Maujean est chargée de s'occuper de l'organisation de la réception. Au centenaire de la Société do: l'Histoire de France, qui sera célé­ bré à Paris, les 16 et 17 juin, l'Académie sera représentée par M. le Commandant Mangeot et par MM. les Généraux Hirschauer et de Vaulgrenant. L'adresse, qui sera publiée dans le volume commémoratif, sera rédigée par les soins de MM. Gain et Contamine. M. Nave! présente son rapport sur la candidature de .M. le Dr Boulangier, au titre de membre associé libre. Né à d'une famille alsacienne de langue française, M. le Or Boulangier, après avoir fa it d'excellentes études au Collège de Lunéville, et s'être engagé à 17 ans dans l'armée française, obtint le titre de docteur, à la Faculté de méde­ cine de Nancy et fu t classé premier au concours pour l'Internat des �ôpitaux. En 1914, quoique dégagé de toutes obligations militaires, il s'engage et reçoit la Croix de guerre pour sa belle conduite. Après l'Armistice, attaché à la mission militaire de M. Mirman, il est appelé ensuite à la tête du Service départemental d'hygiène de la Moselle, qu'il dirige toujours avec le plus grand dévouement et la plus grande compétence. Le nom de M. le Or Boulangier étant mis aux voix, M. le Or Bou­ langier est élu. M. le Commandant Mangeot lit alors une communication fort at­ tachante et spirituelle sur « Eustache Le Noble, procureur général au Par� lement de Metz, aventurier et homme de lettres. » Ce personnage singulier, né en 1643, à Troyes, d'une fa mille de robe, fu t attaché au Parlement de Metz de 1672 à 1682 et, quoique pourvu des plus brillantes qualités intellectuelles, mena une conduite publique et privée tellement scanda­ leuse qu'il dut quitter le siège de Procureur général. Sa vie fo rt mou­ vementée fu t, dès lors, celle d'un escroc et d'un aventurier, à qui ses vastes connaissances juridiques permirent de se débattre , parfois avec succès, sinon honnêtement, au milieu du maquis de la procédw·e· Arrêté et emprisonné en 1689, il est condamné au bannissement par les juges du Châtelet, s'évade en 1696, est repris deux ans plus tard et condamné à fa ire amende honorable, à . genoux et une torche à la main, pour fabrication de fa ux. Cet homme étonnant, qui adressait de prison à ses juges des mémoires tant en prose qu'en vers, fu t un écri­ vain extrêmement fécond : la bibliographie de ses œuvres dans le Cata­ logue de la Bibliothèque Nationale, encore qu'incomplète, ne comprend pas moins de 245 numéros. 110 COMPTES RENDUS

Il publia, en particulier : Un Traité de la monnaie de Metz, un ou­ vrage sur L'établissement de la République de Hollande, des Pamphlets contre Guillaume de Nassau et le pape Innocent Xl, des Promenades et des Pasquinades, où il fa it des allusions plus ou moins transparentes à ses propres affaires, des traductions des psaumes de David et de quel­ ques odes d'Horace, et des Fables fo rt. spirituelles. Doué d'un réel talent littéraire, protégé mystérieusement, croit-on, par Mme de Maintenon ; payé par son libraire mieux qu'aucun autre auteur

Société des Amis des Musées de Metz.

Compte�rendu de l'exercice 1933.

Recettes. Encaisse du trésorier au 1-1-33 ...... 204,1>0 Solde à nouveau en banque ...... 3. 117.80 lntéri1t de l'avoir en banque...... 1>5,91> Cotisations recuillies ...... 3.060,- . . . . 1 30 Venle de gravures ...... ,- ...... Revenus de fo nds placés. . 31>4,80

-,----- T ota! des recettes ...... 6 . 923,01>

Dépenses...... 306,- Frais d'encaissement ...... 49,- Frais de port ...... � ...... 271>, Frais d'impression el de bureau ...... - 11>0,- Conlribution à l'impression des Cahiers Lorrains ...... · · ...... 1 .1>00,- Achat du linteau de Rozérieulles . . . Frais de banque ...... 11,1>0 lmp8t de l'avoir en banque ...... 9,28 ----- T ota! des dépenses ...... 2.300, 78 === Bilan. 6.923, 01> Recettes ...... Dépenses ...... 2.300,78 4.622,27 Excédent de recettes : ......

qui se compose de la manière suivante : Encaisse du trésorier au 3t-XII-33 ...... 214,1>0 4 . 407,77 Solde à nouveau en banque au 3t-XII-33 ...... 4.622,'27 Total ...... ------Le trésorier: Jos Scheffer.

Société d'Histoire Natu relle de la Moselle

Au cours de la séance de janvier dernier, M. Théobald, professeur de sciences naturelles à l'Université de Nancy, a fa it une conférence des plus intéressantes sur les Insectes oligocènes. En voici un çoyrt aperçu ; 112 COMPTES RENDUS

« Alors qu'il existe environ 470.000 espèces d'insectes à l'époque actuelle, .nous ne connaissons à l'état fo ssile que 1150 espèces primaires, 1400 espèces de l'ère secondaire, 4260 des terrains paléogènes et 26 10 des terrains néogènes. Les insectes oligocènes sont un des gi·ou­ pes les moins représentés. De nombreux travaux de détail ont paru sur les divers gisements qui sont d'ailleurs très nombreux : ambre de la Baltique, Rott et Orsberg dans les Sept-Montagnes, Sieblos en Ba­ vière·, Brunnstalt près de Mulhouse, Aix-en-Provence, Ménat en Au­ vergne, de nombreux gisements en Angleterre, Suisse et en Amérique. Quelques gisements sont encore inédits : gisement de la couche de potasse de Wittenheim découvert par M. Quiévreux, celui de Klein­ kembs (très riche> découvert par M. Krieg, le gisement de Célas (Gard), des Camoins près Marseille. Des exemplaires de ces gisements sont présentés, ainsi que des dessins et des photographies. Les détails sont souvent bien conservés et permettent une détermination exë>cte des échantillons. M. Tf,éobald expose en particulier les résultats de ses études sur les insectes de la potasse (200 échantillons étudiés), de Brunstatt (250 éch.) de Klein­ kembs ( 1200 échant.) de Célas ( 168 éch.) des Camoins (20 éch.) et d'Aix-en-Provence. La fa une du gisement de la Potasse est riche en Hyménoptères, Hémiptères et Diptères de petite taille. Les Coléoptè1·es sont bien repré­ sentés

------·---·-----·----·-· Le Génmt : G. ANGELOT.