PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE ÉLECTRIQUE À 400 000 VOLTS ENTRE ET

DOSSIER DE CONCERTATION Choix du corridor de moindre impact

Juin 2013

RÉGION ­PAS­DE­ DÉPARTEMENTS DU NORD (59) ET DU PAS­DE­CALAIS (62) 2 PRÉSENTATION DU MAÎTRE D’OUVRAGE, RTE, GESTIONNAIRE DU RÉSEAU PUBLIC DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ

Des missions définies par la loi La loi a confié à RTE la gestion du réseau public de transport d’électricité français. Entreprise au service de ses clients, de l’activité économique et de la collectivité, elle a pour mission l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau haute et très haute tension afin d’en assurer le bon fonctionnement. RTE est chargé des 100 000 km de lignes haute et très haute tension et des 46 lignes transfrontalières (appelées "interconnexions"). RTE achemine l’électricité entre les fournisseurs d’électricité et les consommateurs, qu’ils soient distributeurs d’électricité ou industriels directement raccordés au réseau de transport quelle que soit leur zone d’implantation. Il est garant du bon fonctionnement et de la sûreté du système électrique quel que soit le moment. RTE garantit à tous les utilisateurs du réseau de transport d’électricité un traitement équitable dans la transparence et sans discrimination. En vertu des dispositions du code de l’énergie, RTE doit assurer le développement du réseau public de transport pour permettre à la production et à la consommation d’électricité d’évoluer librement dans le cadre des règles qui les régissent. A titre d’exemple, tout consommateur peut faire évoluer à la hausse et à la baisse sa consommation : RTE doit adapter constamment le réseau pour rendre cette faculté possible.

Assurer un haut niveau de qualité de service RTE assure à tout instant l’équilibre des flux d’électricité sur le réseau en équilibrant l’offre et la demande. Cette mission est essentielle au maintien de la sûreté du système électrique. RTE assure à tous ses clients l’accès à une alimentation électrique économique, sûre et de bonne qualité. Cet aspect est notamment essentiel à certains process industriels qui, sans elle, disparaîtraient. RTE remplit donc des missions essentielles au pays. Ces missions sont placées sous le contrôle des services du ministère chargé de l’énergie et de l’environnement, et de la commission de régulation de l’énergie. En particulier, celle­ci vérifie par ses audits et l’examen du programme d’investissements de RTE, que ces missions sont accomplies au coût le plus juste pour la collectivité.

3 Accompagner la transition énergétique et l’activité économique Dès l’horizon à dix ans, l’analyse prospective montre d’importants défis à relever à l’échelle mondiale et par la suite au niveau de chaque pays. Les enjeux de la transition énergétique soulignent la nécessité d’avoir une plus grande sobriété énergétique et de se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement que les énergies fossiles. La lutte contre le réchauffement climatique donne à ces préoccupations une importance accrue. Au regard tant du nombre d’acteurs impliqués que des enjeux économiques, les principaux efforts de la transition énergétique portent sur la maîtrise de la demande et l’adaptation des besoins du réseau. En l’absence de technologies de stockage décentralisé suffisamment matures pour être disponibles à la hauteur des besoins, le réseau de transport d’électricité continuera d’assurer dans la transition énergétique la mutualisation des aléas et par la suite la sécurisation et l’optimisation de l’approvisionnement électrique. Cela nécessitera que RTE développe de manière importante le réseau pendant les dix années à venir ; ainsi plus de dix milliards d’euros devront­ils être investis durant cette période pour contribuer à relever les défis du système électrique. A cet égard, RTE est un acteur important du développement économique, comme le montre l’investissement annuel d’1,4 milliard d’euros comparé aux 213,4 milliards d’euros investis par l’ensemble des entreprises non financières en 2011 (source INSEE, investissement par secteur industriel en 2011). De plus, dans le domaine des travaux liés à la réalisation des ouvrages, on estime que les retombées locales en termes d’emploi représentent 25 à 30% du montant des marchés.

Assurer une intégration environnementale exemplaire RTE assure l’entretien du réseau, son renforcement et son développement en veillant à réduire son impact environnemental. RTE s’engage à concilier essor économique et respect de l’environnement : bonne intégration du réseau, économie des ressources, nouvelles technologies et préservation du milieu naturel. Les services du ministère chargé de l’environnement s’assurent du caractère exemplaire de cette intégration environnementale.

Des informations complémentaires sont disponibles sur le site : www.rte­.com

4 SYNTHÈSE DU PROJET

La ligne à un circuit 400 000 volts reliant les postes électriques d’Avelin et de Gavrelle est un élément constitutif du réseau de grand transport d’électricité du nord de la France ; elle est indispensable à son bon fonctionnement. Elle participe au maillage assurant la sécurité d’alimentation électrique du Nord­Pas­de­Calais et concourt aux échanges interrégionaux et transfrontaliers avec les pays voisins. Cet ouvrage se trouve à la limite de sa capacité de transport, alors qu’il est soumis, en raison de l’évolution des modes de production en France et en Europe, à des flux sans cesse croissants. RTE propose de le remplacer par une ligne à deux circuits 400 000 volts, portés par une seule file de pylônes, dont la plus grande capacité permettra d’assurer l’équilibre offre­demande, tant au niveau français qu’européen, et de faire face aux besoins futurs. Le deuxième circuit apportera une meilleure sécurité d’alimentation électrique et facilitera les travaux indispensables de maintenance. La ligne actuelle sera ensuite démontée.

Le territoire concerné par le projet de reconstruction

5 LE DOSSIER DE PRÉSENTATION DES CORRIDORS

Le présent dossier s'adresse à tous les membres de l’Instance Locale de Concertation mise en place pour le projet de reconstruction de la ligne de grand transport d’électricité entre Avelin et Gavrelle : élus, services de l'État, collectivités territoriales, associations locales, concessionnaires de réseaux, chambres consulaires, … L’objectif de ce dossier, dont les informations doivent servir de base au choix du corridor, est double : ­ présenter le recensement des données environnementales au sein de l’aire d’étude validée le 29 novembre 2012, ­ proposer les corridors envisageables au regard des enjeux environnementaux, sociaux et d’aménagement des territoires de l’aire d’étude, en exposer les caractéristiques et les comparer. Ces corridors se sont dessinés autour de deux grands axes de passage potentiels : le long d’infrastructures majeures, à l’Ouest (A1 et LGV Nord) et aux abords de la ligne existante à l’Est. Il ouvre la seconde phase de la concertation au titre de la circulaire Fontaine, qui conduira au choix du fuseau de moindre impact pour la future ligne. Cette phase se déroulera en deux étapes, permettant d’affiner progressivement la recherche d’un passage pour la future ligne électrique : ­ en juin 2013, le débat portera sur deux grandes hypothèses de passage, appelées corridors, pour aboutir au choix de l’une d’entre elles ; ­ fin 2013, le débat portera sur les fuseaux envisageables au sein du corridor retenu, pour aboutir au choix du fuseau de moindre impact. Les informations exposées dans ce document résultent des collectes de données effectuées auprès des services de l’État, des collectivités locales, des associations, ainsi que de prospections de terrain, d’études spécialisées sur l’agriculture, les milieux naturels et le paysage et des travaux menés durant le premier semestre 2013 par des commissions de travail thématiques associant les acteurs du territoire (voir détail page suivante).

La concertation prévue par la circulaire Fontaine du 9 juillet 2002 relative au développement des réseaux publics de transport et de distribution d’électricité Elle fait suite au débat public organisé par la Commission Nationale du Débat Public du 12 octobre 2011 au 13 février 2012 et à la décision de RTE de poursuivre le projet publiée le 22 juin 2012. Menée sous l’égide des Préfets des départements du Nord et du Pas de Calais, cette concertation est coordonnée par le Préfet du Nord, désigné Préfet coordonnateur par le Ministre chargé de l’Énergie le 11 octobre 2012. Lors de sa première phase, à l’automne 2012, le projet d’ouvrage a été présenté et une aire d’étude a été retenue. Sa seconde phase aboutira fin 2013 au choix du fuseau de moindre impact qui sera proposé au Ministre chargé de l’Énergie pour validation. Le tracé du futur ouvrage, qui sera soumis à l’enquête publique, sera ensuite recherché au sein de ce fuseau.

6 LA RÉFLEXION SUR LES CORRIDORS

Parallèlement à la concertation prévue par la circulaire Fontaine, RTE a souhaité, en application des dispositions introduites dans le code de l’environnement suite à la loi Grenelle 2 de juillet 2010, mettre en œuvre un dispositif destiné à poursuivre les échanges et la réflexion collective initiée lors du débat public. Ce dispositif, placé sous le contrôle d’un garant nommé par la Commission Nationale du Débat Public (voir quatrième partie), prend diverses formes visant à informer le public et à le faire participer à l’élaboration du projet : ­ des commissions de travail thématiques, permettant de prendre en compte les enjeux locaux en mobilisant les parties intéressées : des élus, des acteurs économiques, des membres des services de l’État, des associations, des citoyens, ... ; elles sont au nombre de cinq et regroupent chacune de 20 à 30 membres ; les thèmes retenus sont les suivants : agriculture, énergie­économie, milieux naturels, paysage et santé, reprenant les grandes préoccupations exprimées lors du débat public ; ­ des réunions publiques, ­ des journaux du projet, ­ un site internet dédié au projet (www.rte­ligne­avelingavrelle.com). Les commissions se sont réunies à trois ou quatre reprises depuis la validation de l’aire d’étude. Leurs débats ont permis de recueillir et d’échanger informations, avis et propositions dans chacun des domaines d’étude. Les premiers travaux des cinq commissions ont été restitués lors d’une réunion publique, qui s’est tenue à Courcelles­lès­Lens le 12 février 2013. Leurs comptes rendus sont disponibles sur le site internet du projet. Les commissions techniques, à savoir agriculture, milieux naturels et paysage, alimentées par les études spécialisées confiées à des experts locaux, ont mené une réflexion sur la démarche de choix du futur corridor (critères du choix, évaluation et hiérarchisation de ces critères). La synthèse des études spécialisées et les réflexions des commissions agriculture, milieux naturels et paysage ont été intégrées au présent dossier.

schéma du dispositif de concertation

7 Les engagements de RTE à l’issue du débat public

Prenant en compte les attentes, les inquiétudes du public et des acteurs locaux, RTE s’est engagé, dès la réunion de clôture du débat public, à prendre des mesures sur les thèmes suivants : Santé : Aucun surplomb d’habitation par la nouvelle ligne. Amélioration du tracé existant en s’éloignant, lorsque c’est possible, des habitations. Création d’un groupe de travail sur la question de la santé humaine. Paysage & patrimoine Lancement d’une étude sur de nouvelles formes de pylônes pour améliorer l’esthétique et l’insertion paysagère des nouvelles lignes aériennes, en particulier pour la zone de la Pévèle. Dans le cadre du projet de candidature du Bassin Minier Uni au patrimoine mondial de l’Unesco, évaluation des incidences de la ligne actuelle, des deux variantes envisagées et des autres lignes RTE présentes dans le territoire(1) . Réalisation d’une étude paysagère sur la Pévèle par des paysagistes et des architectes­urbanistes régionaux en utilisant des moyens informatiques de simulation(2). Faune et Flore Définition, avec les ornithologues régionaux, des mesures de prévention de la mortalité de oiseaux en amont de la conception de la future ligne. Adoption de mesures destinées à renforcer la biodiversité le long du fuseau retenu. Agriculture Insertion d’un volet agriculture dans l’étude d’impact avec l’appui des spécialistes de cette question. Elaboration avec les représentants du monde agricole d’une convention locale pour prendre en compte les spécificités agricoles du territoire concerné par le passage de la ligne. Suppression de tout impact sur les bâtiments d’élevage (traitement préventif des courants parasites). Réalisation d’une étude des sols préalable au chantier. Les mesures compensatoires RTE s’est engagé à ce qu’elles soient définies de manière concertée et mises en œuvre dès la construction de la nouvelle ligne. RTE propose que des tronçons de lignes, inférieures à 400 000 volts, soient enterrés au titre des mesures compensatoires. Le bilan des engagements RTE s’engage dès à présent à organiser, deux ans après la mise en service, une réunion publique pour faire le point sur la mise en œuvre de ses engagements.

(1) Depuis cet engagement, le Bassin Minier a été inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, en juin 2012. (2) Depuis cet engagement, l’étude paysagère a été étendue à tout le territoire concerné et au traitement des abords des postes d’Avelin et de Gavrelle.

8 SOMMAIRE

Première partie LES RAISONS DU PROJET ET SES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES 11 1­ Le réseau de grand transport du nord de la France 13 2­ La situation de l’axe Avelin­Gavrelle et la solution technique privilégiée pour le renforcer 14 3­ Caractéristiques techniques 15

Deuxième partie L’AIRE D’ÉTUDE ET SES CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES 17 1­ Les limites de l’aire d’étude 19 2­ Les caractéristiques environnementales des territoires de l’aire d’étude 23 3­ Synthèse des données 48

Troisième partie LES CORRIDORS DE PASSAGE ENVISAGÉS 49 1­ Les deux corridors envisagés 51 2­ Description comparée 53 3­ Synthèse de la comparaison des corridors 66

Quatrième partie DU PROJET À SA RÉALISATION 71 1­ Les grandes étapes du projet 72 2­ Les membres de l’instance locale de concertation 75 3­ Les responsables du projet 76 4­ Les experts mobilisés 77

9 10 PREMIÈRE PARTIE

LES RAISONS DU PROJET ET SES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

1­ Le réseau de grand transport du nord de la France 2­ La situation de l’axe Avelin­Gavrelle et la solution technique privilégiée pour le renforcer 3­ Caractéristiques techniques

11 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

Le réseau de grand transport du nord de la France et ses interconnexions avec les pays voisins

Les échanges avec l’étranger en 2012 (source : Bilan électrique 2012) Pays Quantité exportée par la France Quantité importée par la France Allemagne 5,2 TWh 13,9 TWh Belgique 13,9 TWh 1,9 TWh Espagne 5,8 TWh 4,0 TWh Italie 15,7 TWh 0,6 TWh Royaume Uni 8,4 TWh 1,9 TWh Suisse 24,5 TWh 7,0 TWh

1TWh = 1 milliard de KWh

12 PREMIÈRE PARTIE

1­ LE RÉSEAU DE GRAND TRANSPORT DU NORD DE LA FRANCE

Le réseau de grand transport 400 000 volts constitue l'ossature principale du réseau électrique, reliant entre eux les grands centres de production et de consommation. Il est maillé au niveau national et interconnecté avec les autres pays européens. Cette configuration permet de sécuriser de façon optimisée l’approvisionnement des consommateurs, grâce à une mutualisation des ressources entre les différentes régions françaises, et au­delà de celles­ci, avec les pays voisins. Le réseau 400 000 volts du nord de la France relie : ­ les grands centres de production du Nord et des régions voisines : les centrales nucléaires de , Paluel, Penly, Chooz, …, les centrales thermiques DK6, de , , Pont­sur­Sambre, …, la production éolienne de la zone de , ­ aux pôles de consommation : l’agglomération lilloise, Amiens, , , Charleville­Mézières, Reims, la région parisienne, … Il est interconnecté avec l’Angleterre et la Belgique. Tous les postes électriques de ce réseau sont reliés entre eux par des lignes équipées de 2 circuits 400 000 volts. Seul l’axe Avelin­Gavrelle fait encore à ce jour exception dans la région Nord­Pas­de­Calais. Les transits dans ce réseau sont influencés par les sites de production régionaux, localisés pour la plupart sur le littoral dunkerquois. Il s’agit de sites de production de premier ordre (Gravelines est le plus important d’Europe). Le réseau est également influencé par les sites de production des Ardennes et de Haute­Normandie. Il est traversé par les flux d’échanges, tant en import qu’en export, avec les pays voisins. De profondes mutations affectent ou vont affecter ce réseau. De nouveaux moyens de production sont arrivés dans la région : construction de centrales à cycle combiné gaz, développement de l’éolien terrestre. Des projets sont à l’étude, notamment dans le domaine de l’éolien en mer. La mutation se joue à l’échelle de l’Europe. Les parcs de production se diversifient, la part des énergies renouvelables croît régulièrement, les échanges d’électricité entre les pays s’intensifient. Cette transition énergétique va s’accentuer dans les années à venir, en raison de changements très importants déjà en cours, notamment en matière de production éolienne (dans le nord de l’Europe) et photovoltaïque (dans les pays du Sud, mais aussi en Allemagne). Le caractère intermittent de ces nouvelles productions renforce l’intérêt de mutualiser les moyens à l’échelle de l’Europe. Au final, les interconnexions et le réseau 400 000 volts seront de plus en plus sollicités, avec une plus grande variabilité des flux.

13 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

2­ LA SITUATION DE L’AXE AVELIN­GAVRELLE ET LA SOLUTION TECHNIQUE PRIVILÉGIÉE POUR LE RENFORCER La ligne existante a été construite en 1963. À l’origine, elle devait avoir un rôle d’équilibre entre les grands carrefours du réseau 400 000 volts que sont la zone de et la zone d’Amiens. Le besoin en capacité de transport étant limité, la ligne a été dotée d’un dimensionnement relativement modeste : elle était équipée de deux circuits à 225 000 volts. Elle a ensuite été exploitée, à partir de 1976, en un circuit à 400 000 volts. À ce jour, la ligne Avelin­Gavrelle reste le seul axe 400 000 volts à être constitué d’un unique circuit électrique en région Nord­Pas­de­Calais, et l’un des derniers en France. Cet axe, de surcroit de faible puissance (1 500 MW), relie deux des principaux postes électriques régionaux. En effet, les postes d’Avelin et de Gavrelle jouent un rôle majeur dans l’alimentation électrique des agglomérations de Lille, Lens­Liévin, Hénin­, et Arras. Ils alimentent un grand nombre d’industries. Située au carrefour du réseau de grand transport du nord de la France, la ligne Avelin­ Gavrelle, à l’image des ouvrages voisins, subit des sollicitations croissantes. Elle est soumise depuis quelques années à une augmentation très forte des flux. Son seuil maximal de capacité de transit est fréquemment atteint. L’ajout de production éolienne à l’ouest du Nord­Pas­de­Calais, combiné à l’augmentation prévisible des échanges avec les pays voisins liée à la part croissante de la production d’électricité éolienne et photovoltaïque, ne feront qu’accroître les difficultés. Il est devenu nécessaire de renforcer la capacité de transit de l’axe Avelin­ Gavrelle pour garantir l’avenir. Cette opération favorisera les échanges européens d’énergie électrique, notamment renouvelable, la mutualisation des moyens de production et l’optimisation de leur utilisation. Au final, un axe électrique à 400 000 volts de caractéristiques homogènes sera mis en place entre Argoeuves (Amiens), Chevalet, Gavrelle (Arras) et Avelin, concourant à l’équilibre général du réseau et apportant des possibilités supplémentaires d’échanges interrégionaux et transfrontaliers. L’opération présentera aussi des avantages pour la région Nord­Pas­de­Calais, car elle fiabilisera un axe dont la défaillance aurait des conséquences importantes sur l’alimentation des régions de Lille, Arras, Valenciennes et du Bassin Minier. Elle permettra le raccordement de nouveaux moyens de production dans le Nord et elle participera à son développement économique, en améliorant l’approvisionnement en énergie électrique. Elle facilitera la maintenance, difficile à réaliser aujourd’hui.

RTE a envisagé différentes solutions pour renforcer l’axe Avelin­Gavrelle, dont certaines ont été écartées notamment pour des considérations techniques et économiques. Ces différentes stratégies ont été présentées et discutées lors du débat public. Leur analyse en termes de réponse aux besoins et de coûts a conduit à proposer la construction d’une nouvelle ligne à 400 000 volts double circuit entre les postes électriques d’Avelin et de Gavrelle. L’opération est associée au démontage de la ligne existante. La justification technico­économique du projet a été validée par le Ministère en charge de l’énergie, qui l’a jugée recevable le 25 novembre 2010.

14 PREMIÈRE PARTIE

3 ­ CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

La nouvelle ligne à 400 000 volts entre les postes électriques d’Avelin et de Gavrelle sera construite en double circuit. La ligne existante sera ensuite démontée, ainsi il n’y aura pas d’ouvrage supplémentaire. La puissance transportée par la future ligne électrique sera au maximum de 4 600 MW. Des adaptations sont à réaliser dans les postes d’Avelin et de Gavrelle pour accueillir le nouveau circuit. Pour cet ouvrage, RTE a lancé, conformément à son engagement lors du débat public, une étude sur de nouvelles formes de pylônes. La nouvelle forme de pylône retenue a été dévoilée le 22 avril 2013 : il s’agit du concept « Équilibre », porté par le groupement Hugh Dutton Associés et Gritech. Ce choix répond à des critères d’innovation esthétique, d’intégration paysagère et de faisabilité technique (maintenance, coûts maitrisés). Il résulte également de la consultation de la commission Paysage et des différents acteurs du territoire. Ce concept, unique en France, sera implanté en partie sur le tracé de la future ligne, dans les secteurs paysagers les plus sensibles. Le reste de la ligne sera équipé de pylônes F44. Le couloir nécessaire au passage de la ligne est de l’ordre d’une cinquantaine de mètres de large. La hauteur des pylônes « Équilibre » est de l’ordre de 70 mètres (hauteur du mât) ; celle des pylônes F44 est comprise entre 40 et 60 mètres.

pylône « Équilibre » pylône F44

15 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

16 DEUXIÈME PARTIE

L’AIRE D’ÉTUDE ET SES CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES

1­ Les limites de l’aire d’étude 2­ Les caractéristiques environnementales des territoires de l’aire d’étude 3­ Synthèse des données

17 Les axes de passage potentiels

Dans la Pévèle, l’aire d’étude doit réserver la possibilité de passer à l’est ou à l’ouest de Mons­en­Pévèle.

Dans le Bassin Minier, les possibilités sont étroites, au plus près de la ligne ou des infrastructures existantes.

Dans l’Arrageois, il est possible de s’écarter du tracé existant.

18 DEUXIÈME PARTIE

1­ LES LIMITES DE L’AIRE D’ÉTUDE

L’aire d’étude correspond au territoire dans lequel on peut envisager, aux plans technique et environnemental, de positionner l’ouvrage. C’est au sein de ce territoire que sont menées les études pour : ­ analyser les caractéristiques de l’état initial de l’environnement de la zone susceptible d’être affectée par le projet ; ­ identifier les zones les plus sensibles au projet ; ­ rechercher les différentes possibilités de passage en fonction de ces sensibilités ; ­ analyser leurs incidences sur toutes les composantes de l’environnement et du cadre de vie ; ­ les comparer pour dégager la solution de moindre impact.

L’aire d’étude doit être suffisamment vaste pour n’exclure aucune solution réaliste au plan technique et satisfaisante au plan environnemental. Elle doit aussi permettre d’analyser tous les impacts, directs et indirects, du projet finalement retenu. Sa délimitation s’appuie sur une analyse des grandes caractéristiques environnementales de la région concernée par le projet. Dans le cas présent, cette analyse fait ressortir un élément majeur, à savoir la présence entre les deux postes à joindre de zones étendues d’enjeux environnementaux : le Bassin Minier et un habitat particulièrement dense, au centre ; un ensemble de noyaux d’habitat et d’espaces naturels sensibles dans le secteur d’, Libercourt et . Deux axes sont susceptibles de permettre le franchissement du Bassin Minier et le contournement du secteur Oignies­Libercourt­Thumeries : le couloir de la ligne actuelle et celui formé par deux grandes infrastructures de direction Sud­Nord, l’autoroute A1 et la LGV Nord. En effet, les constructions ont globalement évité de s’approcher de la ligne électrique et une coupure s’est ainsi maintenue ; longer l’A1 ou la LGV permettrait de grouper les ouvrages techniques dans un même espace. Ce sont des axes de passage de principe, des espaces dans lesquels il est envisageable d’insérer physiquement le projet(1). L’aire d’étude se dessine autour de ces axes de passage potentiels. Leur largeur est fortement réduite dans le Bassin Minier, alors qu’elle peut s’ouvrir davantage dans l’Arrageois, où l’espacement des noyaux d’habitat permet une plus grande variété de solutions. Dans la Pévèle, la présence de la butte de Mons­en­Pévèle incite à étendre l’aire d’étude pour se réserver la latitude d’étudier deux possibilités de passage : à l’ouest ou bien à l’est du relief et du bourg (cette demande ayant émergé lors du débat public). Dans le Carembault, deux possibilités de passages sont également ouvertes : le long de l’A1 ou de la LGV. Au­delà des axes de passage potentiels, l’aire d’étude doit intégrer la nature de l’ouvrage et l’impact visuel potentiel d’une ligne aérienne à deux circuits 400 000 volts : les espaces depuis lesquels la ligne est susceptible d’être perçue doivent être pris en compte. Au Sud, dans l’Arrageois, les espaces sont très ouverts et les vues portent loin : l’aire d’étude sera élargie pour intégrer les axes de circulation et la périphérie des villages susceptibles d’être concernés par une covisibilité. Dans le Bassin Minier, les espaces sont fragmentés, les vues sont le plus souvent limitées ; l’aire d’étude s’appuiera sur les premiers fronts bâtis des noyaux d’habitat.

(1) Ces deux axes sont les deux variantes qui avaient été proposées au débat public.

19 L’aire d’étude validée le 29 novembre 2012

On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 20 DEUXIÈME PARTIE

Au Nord, la situation est variable, alliant des espaces ouverts ponctués de villages (Carembault) à des espaces comportant de nombreux écrans végétaux, mais sièges d’un habitat plus dispersé (Pévèle) ; les limites seront les axes de circulation et les villages situés à l’est de Mons­en­Pévèle ou ceux, à l’Ouest, qui ont des vues sur la LGV. Sur le terrain, les limites s’appuient sur des routes ou les rues des noyaux d’habitat. Cette aire d’étude a été validée par l’instance locale de concertation du 29 novembre 2012. L’aire d'étude validée concerne 48 communes.

25 communes 23 communes dans le département du Nord dans le département du Pas­de­Calais

Attiches ­en­Gohelle Bailleul­Sir­Berthoult Avelin Bois Bernard Bersée Brebières Camphin­en­Carembault Carvin Courcelles­lès­Lens Courrières Drocourt Évin­Malmaison Flers­en­Escrebieux Fresnes­lès­Montauban ­en­Gohelle ­lez­Douai Gavrelle Lauwin­Planque Hénin­Beaumont Mérignies Izel­lès­Équerchin Mons­en­Pévèle Libercourt La Neuville Noyelles­Godault Oignies Pont­à­Marcq Oppy Quiéry­la­Motte Thumeries Vitry­en­Artois

Une extension de cette aire d’étude vers l’Ouest, dans le Carembault, a été demandée à RTE hors instance de concertation en décembre 2012 pour permettre d’envisager un passage dans un couloir de lignes existantes situées au­delà de Carvin. Ce passage plus à l’Ouest a été écarté car il nécessitait une restructuration lourde du réseau 225 000 volts existant pour ménager la place à un nouvel ouvrage. En outre, il augmentait la longueur de l’ouvrage.

21 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 22 DEUXIÈME PARTIE

2­ LES CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES DES TERRITOIRES DE L’AIRE D’ÉTUDE

Le milieu physique

Le poste de Gavrelle se situe au cœur des plaines de craie qui s’étendent au pied de l’escarpement de l’Artois, à la limite avec le Bassin Parisien : plaine d’Arras et Gohelle. Au­ delà de celles­ci, on entre dans les Bas Pays du Nord : plateau du Carembault à l’Ouest, collines de la Pévèle à l’Est, séparés de l’Artois par le sillon minier. Le relief est dans l’ensemble très doux. La plupart des altitudes sont comprises entre 25 et 75 mètres NGF, les vallées sont larges, à peine marquées. Au sud de la Pévèle, une ligne de crête marque un balcon dominant le Bassin Minier d’une vingtaine de mètres, bien visible notamment à Moncheaux. De larges bombements se dégagent également dans l’Arrageois ou au Nord, vers . Les points hauts les plus remarquables résident cependant dans les terrils du Bassin Minier et dans les collines de la Pévèle. Le plus haut des terrils, le terril 87 de Sainte­ Henriette à Dourges, s’élève ainsi à 100 m au­ dessus de la plaine. La butte de Mons­en­ Pévèle culmine à près de 110 mètres et constitue le principal point haut de toute la région lilloise.

Le terril de Leforest.

L’aire d’étude est parcourue par trois cours d’eau : ­ au Sud, l’Escrebieux, un affluent de la Scarpe qui prend sa source à Izel­lès­Équerchin ; ­ le canal de la Deûle, qui traverse le Bassin Minier ; ce canal relie les bassins de la Scarpe et de la Deûle, dont il rejoint la vallée à Courrières ; ­ la Marque, au Nord, qui prend sa source à Mons­en­ Pévèle et se jette dans la Deûle au nord de Lille ; elle reçoit les eaux des nombreux ruisseaux et fossés de la Pévèle : Petite Marque, courant de Thumeries, … ; la Marque a provoqué des inondations importantes dans le secteur de la Pévèle en 2003 (des aménagements hydrauliques y sont programmés). La Marque.

Le sous­sol est de nature crayeuse dans les plaines du Sud et à l’Ouest, dans le Carembault. Le substrat de la Pévèle est argileux et sableux. Le Bassin Minier se singularise par la présence en profondeur du Houiller, dont les limites se situent, au Sud, entre Hénin­Beaumont et Flers­en­Escrebieux, au Nord, entre Carvin et Moncheaux.

23 RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 24 DEUXIÈME PARTIE

Le territoire étudié comprend deux grands secteurs de ressource en eau, la nappe principale circulant dans la craie : ­ au Nord du Carembault, un champ captant alimentant Lille, ­ au Sud, le bassin de l’Escrebieux, dont le champ captant alimente Hénin­Carvin. La nappe est affleurante dans cette vallée et bénéficie de protections étendues (reportées sur la carte page 36). Les points suivants sont à retenir au titre du milieu physique : ­ la présence de points hauts pouvant réserver des vues étendues, et notamment les terrils aménagés pour la promenade et la butte de Mons­en­Pévèle ; ­ un sous­sol argileux, des zones humides et un réseau hydrographique superficiel diffus dans la Pévèle ; ­ des zones inondables dans la vallée de la Marque ; ­ des secteurs sensibles pour la ressource en eau dans la vallée de l’Escrebieux et au nord du Carembault.

Le milieu naturel

Le patrimoine naturel de l’aire d’étude réside dans trois grands types de milieux : ­ les vallées bocagères, occupées par des prairies et des espaces de marais ; elles se localisent au sud­est du territoire, au voisinage de la Scarpe et de l’Escrebieux ; ­ les boisements ; ils se trouvent au nord du bassin minier : il s’agit de l’ensemble formé par la forêt domaniale de Phalempin, la forêt des Cinq Tailles, le bois de l’Offlarde et le bois Monsieur, d’une part, le bois d’Épinoy et ses étangs, d’autre part ; ­ des sites résultant de l’activité humaine passée : terrils et leurs marais périphériques (Ostricourt, Leforest, Oignies, Évin­Malmaison), pelouses métallicoles (Noyelles­ Godault), anciens bassins de décantation d’une sucrerie (les Cinq Tailles). Parmi ces espaces, certains bénéficient d’une protection réglementaire : sites Natura 2000 et Réserves Naturelles Régionales (on trouvera en fin de chapitre une définition de ces termes). Le seul directement concerné par l’aire d’étude est celui des Cinq Tailles, une Zone de Protection Spéciale. Cette zone recouvre les anciens bassins de décantation de la sucrerie de Thumeries, sur les communes de La Neuville, Thumeries et Attiches ; 65 espèces d’oiseaux ont justifié sa désignation. Les autres sites se trouvent à l’est de l’aire d’étude, à 2 kilomètres au minimum de cette dernière (Pelouses métallicoles de la plaine de la Scarpe, Bois de Flines­les­Raches, Marais de Wagnonville, Réserve Les Cinq Tailles. d’Annelles, Lains et Pont Pinet). D’autres espaces figurent à l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Les ZNIEFF concernées par l’aire d’étude sont reportées ci­contre. À noter que celles­ci viennent d’être actualisées (fin 2010­début 2011).

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Il convient de souligner en outre que le bois d’Épinoy bénéficie du statut réglementaire de forêt de protection. À ce titre, toute modification dans ce boisement doit faire l’objet d’un décret en Conseil d’État. Le Parc Naturel Régional Scarpe­Escaut en revanche se trouve en dehors de l’aire d’étude, à la limite de la commune de Moncheaux. Les deux départements du Nord et du Pas­de­ Calais ont entrepris une démarche Le bois d’Épinoy, ses étangs d’acquisition de sites naturels en vue de leur et le terril du Tour d’Horloge. préservation et de leur valorisation. Divers Espaces Naturels Sensibles sont ainsi recensés dans l’aire d’étude. Il s’agit, dans la partie située dans le Pas­de­Calais (voir carte page 24) : du Bois d’Épinoy et du terril du téléphérique (à Libercourt), du Tour d’Horloge et de la Gare d’eau (à Carvin), du Bois de l’Offlarde (à Leforest), du Bois des Hautois (à Oignies). Pour la partie située dans le Nord : du Site ornithologique des Cinq Tailles (à Thumeries, La Neuville), de la Voie verte de la Pévèle (de Thumeries à Pont­à­Marcq) et de la Voie verte du sucre (de Thumeries à Roost­Warendin), qui ont repris l’emprise d’une ancienne voie ferrée qui reliait Pont­à­Marcq à Pont­de­la­ Deûle, du Terril Saint­Éloi d’Ostricourt et du Bois du Court Digeau (à Ostricourt). Et au contact des deux départements, du Bois de l’Émolière (à Wahagnies et Libercourt). En outre, la création d’un nouvel Espace Le bois de l’Offlarde, Naturel sensible est à l’étude sur le Domaine ZNIEFF et Espace Naturel Sensible. d’Assignies, à Tourmignies. Un Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) est en cours d’élaboration dans la Région Nord­Pas­de­Calais. La trame verte et bleue de ce projet identifie : ­ des réservoirs de biodiversité : il s’agit des zones vitales, riches en biodiversité, où les individus peuvent réaliser l’ensemble de leur cycle de vie ; ce sont, dans le secteur étudié, la forêt de Phalempin, le bois de l’Offlarde et le bois Monsieur, ainsi que, au titre des zones humides, les Cinq Tailles, le bois d’Épinoy, les marais de Oignies ; ­ des corridors écologiques: il s’agit des voies de déplacement empruntées par la faune et la flore, qui relient les réservoirs de biodiversité ; le canal de la Deûle, notamment, en fait partie. Des trames vertes et bleues sont également déclinées à l’échelle des communautés de communes et du Bassin Minier.

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Les points suivants sont à retenir au titre du milieu naturel : ­ un site Natura 2000 désigné au titre de la Directive Oiseaux, les Cinq Tailles, se trouve au sein de l’aire d’étude ; ­ il convient également de prêter attention à la présence de ZNIEFF de type 1 (vastes espaces de forêt et anciens sites miniers), situées pour la plupart dans le Bassin Minier ou au contact de ce dernier ; ­ le classement en forêt de protection du Bois d’Épinoy est une mesure forte ; ­ les deux départements ont engagé des démarches de protection de leurs espaces naturels à travers divers Espaces Naturels Sensibles, pour la plupart inclus dans des ZNIEFF ; ­ la trame verte et bleue peut représenter une opportunité pour le projet de ligne, dont le couloir pourrait s’insérer dans le réseau de continuités écologiques. Des études ont en effet prouvé qu’une gestion adaptée des emprises de lignes électriques est favorable au développement de la biodiversité et à la présence d’espèces végétales rares.

Définitions Les zones Natura 2000 découlent de deux Directives européennes, l'une relative aux Oiseaux en date du 2 avril 1979 et l'autre en date du 21 mai 1992 relative aux Habitats, qui ont fixé des listes d'oiseaux et de milieux à protéger. Des zones Natura 2000 accueillant ces oiseaux ou comportant ces milieux ont été identifiées sur le territoire français ; elles sont destinées à composer un réseau d'espaces naturels protégés. Les réserves naturelles régionales, auparavant réserves naturelles volontaires, sont créées à l'initiative des régions, par délibération du Conseil Régional. Les sites sont protégés pour les richesses naturelles remarquables qu'ils abritent : faune, flore, habitats, ou patrimoine géologique. Les dispositions s'appliquant aux Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique ne sont pas réglementaires ; il s'agit d'inventaires de la flore et de la faune. Ces inventaires doivent néanmoins être pris en considération dans les études du milieu naturel, car ils sont révélateurs de l'intérêt écologique des territoires concernés. La forêt de Phalempin, Peuvent être classées comme forêt de protection des forêts dont la conservation s’impose, soit pour des raisons écologiques, soit pour le bien­être un des massifs de la population, ou encore pour le maintien des sols. Elles sont soumises à un forestiers majeurs de la régime forestier spécial. Le classement comme forêt de protection interdit tout région lilloise. changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol qui serait de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements. Un Espace Naturel Sensible est un site présentant des qualités certaines, compte tenu de l'intérêt des milieux présents, ou de ses caractéristiques paysagères ou esthétiques. Il peut s'agir également de terrains sans réelle valeur intrinsèque, mais considérés comme fragiles, parce que soumis à des pressions extérieures, telles que l'urbanisation ou un tourisme intensif. Les espaces ainsi identifiés peuvent être inclus dans des zones de préemption au bénéfice des départements, ou se voir attribuer des financements au titre de la taxe départementale des espaces naturels sensibles. La trame verte et bleue est destinée à enrayer le déclin de la biodiversité. Cette démarche, issue du Grenelle de l’environnement, consiste à préserver et restaurer les continuités écologiques au sein d’un réseau fonctionnel, aussi bien terrestre (trame verte) qu'aquatique (trame bleue). Cette trame est un outil d’aménagement du territoire qui doit assurer la communication écologique entre les grands ensembles naturels.

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Le milieu humain

Population et habitat En 2010, lors du dernier recensement de populations légales de l’INSEE : ­ quatre communes de l’aire d’étude avaient plus de 10 000 habitants ; ­ onze communes avaient entre 5 000 et 9 999 habitants ; ­ dix­neuf communes avaient entre 1 000 et 4 999 habitants ; ­ quatorze communes avaient moins de 1 000 habitants. À l’exception de Seclin, aux portes de Lille, et de Cuincy et Lambres­lez­Douai, aux portes de Douai, toutes les communes de plus de 5 000 habitants se situent dans le Bassin Minier ; les deux principaux pôles se trouvent à l’Ouest, avec Hénin­Beaumont (26 278 habitants) et Carvin (17 152 habitants). Les communes dont les poids de population sont inférieurs à 1 000 habitants se situent aux deux extrémités du territoire étudié : Arrageois, pour la plupart, (Bois­Bernard, Fresnes­lès­Montauban, Gavrelle …), Pévèle (La Neuville, Tourmignies) et Carembault (Chemy), dans une moindre mesure. Les densités peuvent être élevées et bien supérieures aux moyennes départementales. On atteint plus de 1 000 habitants / km2 dans sept communes du bassin minier (la densité la plus forte réside à Oignies : près de 1 800 habitants / km2). Globalement, le territoire a vu sa population progresser au cours des quarante dernières années. Un développement résidentiel caractérise les communes du nord et du sud de l’aire d’étude, proches des agglomérations de Lille, Arras et Douai. L’aire d’étude présente quatre grands types de répartition de l’habitat : ­ dans l’Arrageois : un habitat groupé en villages ; les noyaux d’habitat sont bien individualisés et distants de plusieurs kilomètres ; ­ dans le Bassin Minier : un habitat dense, étendu, où la construction individuelle et les petits collectifs dominent, notamment sous forme de cités ; l’urbanisation occupe une part notable des espaces, parfois sans discontinuité d’une commune à l’autre ; ­ dans le Carembault, un habitat composé de gros bourgs et de hameaux ; ­ dans la Pévèle, un habitat présent sur tout le territoire communal : à partir du coeur de village, les constructions s’étirent le long des routes, hameaux et habitations dispersées ponctuent la campagne. Les points suivants sont à retenir : ­ un pôle de population dans le Bassin Minier, avec des densités élevées ; ­ un développement au Nord, au Nord­Est, au Sud­Est et au Sud­Ouest, en relation avec la proximité des agglomérations d’Arras, Lille et Douai ; ­ trois typologies de l’habitat : dans le Bassin Minier, une couverture urbaine sans interruption notable, dans le nord­est du territoire, un habitat nettement moins dense, mais très présent, au Sud et au Nord­Ouest, de larges espaces ouverts entre des noyaux d’habitat bien regroupés.

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Un village de l’Arrageois : Un village du Carembault : Fresnoy­en­Gohelle. Chemy.

L’habitat du Bassin Minier : des noyaux anciens (à gauche, le centre bourg de Leforest), autour desquels s’est greffée et étendue l’urbanisation diffuse des cités (vue depuis le terril de Libercourt).

L’habitat de la Pévèle : des villages (ici, à gauche, Mérignies), des hameaux et des constructions étirées le long des routes (à droite, vue depuis la butte de Mons­en­Pévèle).

Les activités industrielles et artisanales Au sein de l’aire d’étude se concentre un grand nombre de zones d’activités économiques, commerciales, industrielles et/ou artisanales. Les parcs d’activités étendus, directement raccordés au réseau autoroutier, côtoient une grande diversité de sites plus modestes. D’anciennes activités ont marqué le territoire et laissé des traces de leur présence : installations de la mine, terrils, bassins de décantation de l’ex­sucrerie de Thumeries, ... Elles ont fait l’objet d’opérations de reconversion qui ont vu se développer de nouveaux champs d’activités. Deux sites industriels disparus ont laissé des terrains pollués, qu’il a fallu traiter : Métaleurop (à Noyelles­Godault) et Agglonord (à Oignies).

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Les sites les plus importants sont principalement localisés dans les zones d’activités créées dans le cadre de la reconversion. Une part notable de ces zones est située aux abords de l’axe A1/LGV. Site économique d’importance dans le secteur, la zone Delta 3 à Dourges constitue une pièce Delta 3 maîtresse du pôle d’excellence régionale Euralogistic et le canal de la Deûle. piloté par la CCI de l’Artois. À noter également une zone commerciale de niveau régional à Hénin­Beaumont le long de ce même axe ainsi qu’une zone hôtelière à Noyelles­Godault. Les points suivants sont à retenir : ­ un patrimoine industriel lié aux activités passées ; ­ deux anciens sites à l’origine de pollutions des sols ; ­ une localisation privilégiée des sites d’activités autour de l’axe A1­LGV et du canal de la Deûle.

Les activités agricoles Elles ont fait l’objet d’une étude menée par la Chambre d’Agriculture de région. Cette étude est disponible sur demande auprès de RTE. Le contexte général est celui d’une grande région agricole, la plaine de Lens et le début de la Pévèle. C’est un territoire agricole convoité : en pleine reconversion, fortement urbanisé, sillonné par des infrastructures multiples. 80 % des espaces cultivés sont des terres labourables. Trois grandes entités agricoles peuvent être distinguées. La moitié sud de l’aire d’étude est propice aux grandes cultures : céréales, betteraves, pommes de terre, légumes de plein champ ; les exploitations ont une taille moyenne de 65 hectares. Au Nord­Ouest, les terres sont majoritairement exploitées en polyculture avec une spécialisation vers des cultures légumières sous contrats avec des industriels (à noter aussi du tabac) ; la superficie moyenne des exploitations est de l’ordre de 48 hectares. Au Nord­Est, le territoire est mis en valeur par les entreprises de semences et les cultures spécialisées, notamment le maraîchage (poireaux, endives) et les cultures fruitières (fraises) ; la vente à la ferme s’y pratique ; on y rencontre un élevage laitier, qui cohabite de plus en plus avec des activités équines ; les exploitations sont plutôt de plus petite taille (44 hectares environ).

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Compte tenu de la nature des sols dans la partie nord de l’aire d’étude, de nombreuses opérations de drainage y ont été réalisées. L’irrigation est également présente dans l’ensemble du secteur, mais de manière plus localisée ; elle est essentiellement pratiquée sur des cultures sous contrats avec l’industrie agro­alimentaire pour des légumes de plein champ ou certaines variétés de pommes de terre. De nombreuses communes ont fait l’objet d’aménagements fonciers, liés notamment à la réalisation des infrastructures, d’où des secteurs de culture avec des parcelles de taille plus importante : le sud de l‘aire d’étude, de Courcelles­lès­Lens à Gavrelle, ainsi que sa partie nord­ouest, autour de l’A1 et de la LGV. Une opération est actuellement engagée sur le secteur de Lauwin­Planque, Flers­en­Escrebieux et Esquerchin en relation avec la création de la zone d’activités de Lauwin­Planque.

Les points suivants sont à retenir : ­ les activités agricoles sont très présentes au sein de l’aire d’étude ; ­ elles connaissent des contraintes liées à la proximité et à la densité du tissu urbain ; ­ les systèmes « polyculture » et « grandes cultures » sont dominants, sur des terres de bonne qualité, avec des équipements de grand gabarit, mais l’élevage et les cultures spécialisées sont développés dans le secteur nord­est ; trois entités de production différenciées peuvent ainsi être distingués au sein de l’aire d’étude ; ­ de nombreux secteurs sont drainés pour compenser le caractère hydromorphe des sols, en particulier dans la Pévèle ; ­ l’irrigation se développe, notamment sur les productions sous contrats avec les industriels ; ­ le parcellaire est bien regroupé à l’Ouest et au Sud.

La Pévèle : cultures, prairies et production de semences.

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Cultures industrielles La grande culture dans le Carembault. au sud de l’aire d’étude.

L’urbanisme et les projets de développement urbain Les Schémas de Cohérence Territoriale L’aire d’étude est concernée par plusieurs Schémas de Cohérence Territoriale, tous récents ou en cours d’élaboration : ­ le SCoT de la région d’Arras a été approuvé le 22 décembre 2012 ; ­ le SCoT Osartis est en voie d’approbation (l’enquête publique a eu lieu à l’automne 2012) ; ­ le SCoT Lens­Liévin­Hénin­Carvin a été approuvé le 11 février 2008 ; ­ le SCoT du Grand Douaisis a été approuvé le 19 décembre 2007 ; il a été modifié en septembre 2011 ; ­ le SCoT Lille Métropole est en cours ; le Schéma Directeur du 6 décembre 2002 vaut SCoT. Tous les Schémas de Cohérence Territoriale ont en commun le souci de maîtriser l’urbanisation et la périurbanisation, pour des raisons diverses : proximité de pôles urbains comme Lille, Douai ou Arras, vis­à­vis desquels les territoires ruraux du nord et du sud de la zone d’étude se montrent attractifs, pressions urbaines internes du Bassin Minier. Le développement de l’habitat reste donc mesuré, limité à de petites zones au contact des noyaux existants, pour les secteurs appartenant à l’Arrageois, à Marquion­Osartis, à Lille Métropole. Plus étendues dans le Bassin Minier, elles privilégient l’axe A 21­RD 643, qui relie les agglomérations de Lens et de Douai. De vastes zones sont en revanche prévues pour le développement des activités : au sud de Carvin, vers Sainte­Henriette, autour de Delta 3 ... (voir carte page 34).

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On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 34 DEUXIÈME PARTIE

Les Schémas de Cohérence Territoriale

Les SCoT ont défini de grands projets à l’échelle du territoire, en matière d’urbanisme et d’infrastructures : ­ le site du 9/9bis de Oignies : aménagement et valorisation d’un site minier patrimonial ; l’objectif est de faire de ce site un haut lieu de créativité et d’activités : tourisme d’affaire, excellence logistique, avec une place 1 particulière accordée à la musique (salle de concert, enseignement et formation, création et diffusion ; 2 ­ le projet Sainte­Henriette : 3 transformation d’une friche en un espace à vocation mixte d’habitat et de loisirs ; ­ la ZAC de Courcelles­lès­Lens : création d’un éco­quartier. À signaler également un projet commun aux SCoT Lens­Liévin­ Hénin­Carvin et du Douaisis : la création d’une zone d’activités Grand projet du territoire : étendue à l’est de l’A1 sur le 1­ 9/9 bis d’Oignies territoire d’Hénin­Beaumont et 2­ Sainte­Henriette d’Esquerchin. 3­ ZAC de Courcelles­lès­Lens

Les documents d’urbanisme à l’échelle des communes À l’exception d’Oppy, toutes les communes sont dotées d’un Plan d’Occupation des Sols ou d’un Plan Local d’Urbanisme. Les zonages de ces documents ont été reportés sur la carte ci­contre. Ils font apparaître : ­ les zones urbaines à vocation d’habitat et leurs extensions à plus ou moins long terme ; ­ les zones urbaines à vocation d’activités et leurs extensions ; ­ les zones dédiées aux équipements et leurs extensions ; ­ les zones à vocation agricole ; ­ les zones naturelles ; ­ les espaces boisés classés. La planification qui en ressort est en cohérence avec les grandes orientations fixées par les SCoT. À noter de nombreuses procédures de révision en cours. Sont également distingués sur cette carte les bâtiments hors zones urbaines à vocation d’habitat et d’activités.

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On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 36 DEUXIÈME PARTIE

Les points suivants sont à retenir : ­ un développement de l’habitat dans l’ensemble mesuré, à l’exception du Bassin Minier ; ­ de vastes zones d’extension des activités économiques, au voisinage de l’A1, à l’ouest du territoire (Hénin­Beaumont, Dourges), mais aussi à Lauwin­Planque ; ­ trois projets structurants pour la région : le 9/9bis de Oignies, Sainte­Henriette et la ZAC de Courcelles­lès­Lens.

Les infrastructures, les servitudes et obligations diverses Des infrastructures majeures traversent la région du Nord au Sud et d’Est en Ouest : A1, LGV Nord, A 21, RD 643, canal de la Deûle. Les principaux projets concernant les infrastructures sont la création d’un Transport en Commun en Site Propre (TCSP) le long de la RD 643, d’une gare structurante dans le cadre de l’aménagement de Sainte­Henriette à Hénin­Beaumont, d’un pôle d’échange voiture­train­bus à Libercourt. Une déviation est projetée à Camphin­en­Carembault (et à Pont­à­Marcq, mais hors aire d’étude). La mise en place d’une liaison TERGV entre Lille et Sainte­Henriette à l’horizon 2020 est à l’étude. Parmi les servitudes diverses, on retiendra : ­ les périmètres de protection de la ressource en eau potable (captages et champs captants) ; deux d’entre eux sont particulièrement étendus, au sud de Lille et dans la vallée de l’Escrebieux (ce dernier étant en cours de modification) ; les autres captages n’ont pas été reportés sur la carte ; ­ le Projet d’Intérêt Général (PIG, voir définition en fin de chapitre) Métaleurop, qui délimite des sols pollués aux métaux lourds ; ­ le site des anciennes usines du 10 de Oignies et d’Agglonord, qui identifie lui aussi une zone de terrains pollués par des hydrocarbures et des métaux. Le site d’Agglonord, reconverti, est occupé par Delta 3 ; le site Métaleurop est devenu SITA AGORA, une zone d’activité éco­industrielle, où l’on traite et valorise des terres polluées, trie et transfère des déchets… Une campagne de mesures de la pollution des sols est en cours dans ce secteur et le périmètre du PIG de Métaleurop et les prescriptions applicables seront révisés en fonction des résultats. Dans l’attente de ces éléments, le PIG a été prolongé pour 3 ans en octobre 2011 ; ­ des antennes (Camphin­en­Carembault, Mons­en­Pévèle), assorties de servitudes radioélectriques ; ­ des servitudes aéronautiques dues à l’aéroport de Lille­ et à l’aérodrome de Vitry­en­Artois ; l’aéroport d’Arras­, en revanche, ne concerne que les marges de l’aire d’étude, vers Gavrelle. À noter enfin : ­ un projet éolien à Lauwin­Planque ; ­ la présence de cavités liées à l’histoire de la région difficilement localisables (ex­bassin minier et première guerre mondiale dans le secteur à l’Ouest).

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Le canal de la Deûle à Courcelles­lès­Lens. Le secteur du champ captant de l’Escrebieux a fait l’objet d’aménagements destinés à protéger la ressource en eau.

Les risques inondations Les communes de la Pévèle et du nord du Bassin Minier sont concernées par quatre Plans de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI, voir définition ci­dessous). Des dispositifs destinés à contenir les inondations y sont projetés (bassins notamment). Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation du bassin versant de Wahagnies/Ostricourt a été approuvé par arrêté préfectoral le 21 janvier 2008. Le périmètre comporte les six communes suivantes : Camphin­en­Carembault, la Neuville, Ostricourt, Phalempin, Thumeries et Wahagnies. Le PPRI de Libercourt a été prescrit le 29 janvier 2001 ; l’enquête a eu lieu, mais il n’a pas encore été approuvé. Le PPRI d’Oignies a été approuvé le 31 décembre 2010. Des inondations de la Marque ont affecté en janvier 2003 les communes d’Avelin et de Mérignies. Le PPRI de la vallée de la Marque, qui inclut ces deux communes, est en cours. Les risques technologiques Un Plan de Prévention des Risques Technologiques est applicable à l’entreprise TitaNobel, à Ostricourt, en raison de risques d’explosion.

Les points suivants sont à retenir : ­ le territoire fait l’objet de grands projets structurants en matière d’infrastructures, dont la future gare de Sainte­Henriette et le TCSP entre Liévin et Douai, ainsi qu’à long terme, le TERGV, qui devrait se placer aux abords de la LGV Nord ; ­ il comprend des secteurs étendus de sols pollués, champs captants, risques d’inondation ou technologiques, où des mesures de précautions particulières, voire d’évitement, doivent être prises.

38 DEUXIÈME PARTIE

Définitions Peut constituer un P.I.G. tout projet d’ouvrage, de travaux ou de protection destiné, notamment, à la prévention des risques. La décision de qualifier un Projet d’Intérêt Général (P.I.G.) est prise par arrêté préfectoral. Le PIG s'impose à tous les documents d'urbanisme en cours d'élaboration ou à venir. Le Plan de Prévention Risque Inondation (PPRI) est un outil réglementaire qui définit comment prendre en compte le risque inondation dans l’occupation du sol. Le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) est destiné à prévenir les risques liés aux installations SEVESO ; il peut, à l’intérieur du périmètre d’exposition aux risques, délimiter des zones dans lesquelles les constructions nouvelles ou extensions seront interdites ou subordonnées au respect de prescriptions relatives à la construction ou à l’utilisation du sol.

Le patrimoine Les protections au titre du code de l’environnement Une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager est délimitée sur les quartiers anciens de Carvin (voir carte page 41 et définition des termes page 40). Deux sites sont inscrits à Mons­en­Pévèle : le Pas Roland et la Cense de l'Abbaye, d’une part, et la Fontaine Saint­Jean, d’autre part ; tous deux sont des éléments historiques de la bataille de Mons­en­Pévèle, qui eut lieu en 1304. Deux projets sont à l’étude : ­ la création d’un site inscrit à Tourmignies sur le Domaine d’Assignies ; ­ le classement d’éléments du patrimoine à l’échelle du Bassin Minier : terrils, cavaliers, chevalements, ... Les monuments classés ou inscrits au titre du code du patrimoine Avelin : la Maison dite Sterckeman, 48 rue d’Attiches, inscrite ; Bersée : l’église Saint­Étienne, inscrite (hors aire d’étude) ; Mérignies : le château de Rupilly, C.V. 8, dit La Croisette, inscrit (hors aire d’étude) ; La Neuville : le château de l’Ermitage, inscrit ; Seclin : l’Hôpital Marguerite de Flandres, classé ; l’église Saint­Piat, classée ; dans le cimetière : le bâtiment d’entrée, classé (hors aire d’étude) ; Tourmignies : l’église Saint­Pierre à Antioche, classée ; le pavillon le Petit Rouge, dans le domaine d’Assignies, inscrit ; Carvin : l’Hôtel de Ville et son parc, inscrits ; l’église, classée (clocher) (ces deux monuments n’ont pas de périmètre de protection car ils sont inclus dans la ZPPAUP) ; Courrières : l’église paroissiale Saint­Piat, clocher classé (hors aire d’étude) ; Dourges : l’église Saint­Stanislas de la cité Bruno, inscrite ; Évin­Malmaison : le chevalement de la fosse n°8 de Dourges dite Cornuault, inscrit ; Hénin­Beaumont : l’église Saint­Martin, classée (hors aire d’étude) ; Libercourt et Oignies : la mine­image de la fosse n° 2 de Oignies, inscrite ;

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Oignies : le bâtiment de la machine d'extraction de l'ancienne fosse n° 2 de la Compagnie des Mines d'Ostricourt, classé ; ancienne fosse Declerc­Combez n° 9­9 bis : les bâtiments et machines liés directement à l'extraction du charbon classés ; autres bâtiments inscrits ; le monument à Mme Declercq, inscrit ; Quiéry­la­Motte : nécropole mérovingienne du Haut Moyen­Age inscrite (ce monument n’a pas de périmètre de protection). L’inscription du Bassin Minier sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre de Paysage Culturel Évolutif La candidature du Bassin Minier a été retenue en juin 2012. Le périmètre inscrit est composé de trois zones : ­ Zone n°1 : le Bien proposé à l’inscription au Patrimoine mondial. Il s’agit des aires et des attributs représentant la valeur universelle exceptionnelle du Bassin minier. ­ Zone n°2 : la zone tampon dite « zone de cohérence paysagère ». Elle doit faire l’objet d’une exigence particulière autour de la qualité paysagère. ­ Zone n°3 : la zone d’adhésion. Elle correspond à l’ensemble des communes minières qui constituent le Bassin Minier Nord­Pas de Calais. Les éléments concernés par l’aire d’étude sont reportés sur la carte ci­contre.

Les points suivants sont à retenir : ­ l’aire d’étude contient un patrimoine diversifié : édifices anciens, modernes, éléments emblématiques de la mine, ... ; tous ces éléments devront être pris en compte, ainsi que les projets de protection en cours d’étude ; ­ des priorités dans le Bassin Minier inscrit à l’UNESCO : protéger la qualité exceptionnelle des cités minières ; préserver le site du 9/9bis d’Oignies et son écrin ; protéger les cônes de vue paysagers et les éléments signaux du paysage minier.

Définitions Les Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager sont instituées autour des monuments historiques et dans les quartiers, sites et espaces à protéger ou à mettre en valeur pour des raisons d'ordres esthétique, historique ou culturel. Des prescriptions particulières en matière d'architecture et de paysages y sont instaurées. La loi Grenelle 2 de juillet 2010 a créé une nouvelle disposition, les aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP) qui remplaceront les ZPPAUP à la date du 14 juillet 2015. Toutes les ZPPAUP devront donc être transformées en AVAP avant cette date. Dans le cas contraire, c'est le régime des abords des monuments historiques et des sites qui s'appliquera à nouveau. Il faudra examiner de quelle manière seront retranscrits les fondements de la ZPPAUP de Carvin dans la future AVAP. Comme elles, les sites inscrits sont des zones de protection délimitées autour d’espaces dont la conservation ou la préservation présente un intérêt artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Les monuments historiques protégés sont des immeubles ou des objets dont la conservation ou la préservation présente un intérêt artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque ; la protection s’applique dans un rayon de 500 mètres autour du monument protégé.

40 DEUXIÈME PARTIE

Les biens inscrits au patrimoine de l’Unesco

37 : les cités de la Justice et du Moulin à Auby 38 : l’ensemble minier de Libercourt 39 : l’ancienne fosse n° 2, sa mine­image et son terril à Oignies; 41 : le monument à Mme Declerq à Oignies; 42 : la Fosse 9/9bis, à Oignies 43 : la cité Cornuault et le chevalement de la Fosse 8 à Évin­Malmaison 44 : la cité Bruno et ses équipements, à Dourges 46 : les terrils n° 87 et 92 à Dourges ; 47 : la cité Crombez à Noyelles­Godault

On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 41 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

La cité Cornuault et le chevalement de la fosse n°8, à Carvin et son église, Évin­Malmaison, inscrit. dont le clocher est classé.

La fosse 9/9bis d’Oignies, en partie classée, en partie inscrite.

L’église de Tourmignies, classée.

Les activités touristiques et de loisirs La plupart des sites à vocation de loisirs se trouvent au nord du Bassin Minier : golf de Thumeries­Moncheaux, circuit d’une école de pilotage (sprint­racing) et parcours à truite de Courcelles­lès­Lens, karting d’Ostricourt. Une base de loisirs est implantée à Hénin­ Beaumont, la base du , et à Carvin, le Tour d’Horloge. Le site des Cinq Tailles, acquis par le département, a été aménagé et ouvert au public. De même, toutes les forêts du nord du territoire étudié ont une fonction récréative. La forêt domaniale de Phalempin, le bois de l’Offlarde, le bois Monsieur, le bois d’Épinoy sont les seuls massifs boisés d’importance de la région lilloise et font l’objet d’une fréquentation soutenue. Certains terrils enfin sont réaménagés en base de loisirs, d’autres sont devenus des zones naturelles protégées ou encore des espaces de promenades. D’une manière générale, les itinéraires de promenade sont nombreux dans toute la région (réseaux du PDIPR : Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée).

Tous ces éléments sont à prendre en compte, en particulier les terrils accessibles aux promeneurs, qui constituent des sites privilégiés de découverte du territoire.

42 DEUXIÈME PARTIE

Les paysages Ils font l’objet d’une étude spécifique menée par l’Agence Bocage. Cette étude est disponible sur demande auprès de RTE. Quatre grandes entités paysagères se partagent ce territoire (voir carte page 44).

L’Arrageois, au Sud­Ouest, dans la plaine de la Gohelle, se compose de vastes étendues, au relief très doux, occupées par les grandes cultures. L’habitat est groupé, la végétation boisée est rare, hormis aux abords des villages. Le paysage est ouvert ; il se dégage de ces espaces une image rurale, largement marquée par la nature de l’activité agricole (parcellaire de grandes dimensions, absence de haies). Un réseau de petites routes de campagne maille le territoire.

Paysage de l’Arrageois vers Bailleul­Sir­Berthoult.

Dans le Bassin Minier, les espaces sont morcelés par l’urbanisation et de grandes infrastructures, le long desquelles les activités se sont redéployées. Le paysage est fragmenté, entrecoupé d’écrans divers ; bâti, cultures et végétation sont imbriqués. L’autoroute A1 constitue un axe privilégié de découverte de ce territoire, offrant des vues sur le terril Sainte­Henriette, Dourges, le Tour d’Horloge de Carvin.

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Les entités paysagères

source : étude paysagère de l’Agence Bocage

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Image du bassin Minier vers Dourges ; la cité Bruno, l’imbrication des espaces cultivés, de l’urbanisation et des activités.

Image du bassin Minier au sud de Hénin­Beaumont ; l’autoroute A1, la zone hôtelière de Noyelles­Godault ; à l’arrière, les terrils de Sainte­Henriette.

Le Bassin Minier vu depuis le balcon de la Pévèle vers Moncheaux.

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Le Carembault est un paysage de transition entre le Pays Lillois et le Bassin Minier. Les espaces sont très plats, l’agriculture y tient une place importante. L’identité de ce paysage de transition est sensiblement marquée par l’exploitation minière, et quelques villes, comme Carvin au Sud, portent des traces de ce passé. Proche de l’agglomération lilloise, le Carembault se trouve le siège d’une construction résidentielle active.

Paysage du Carembault.

La Pévèle se caractérise par un relief plus vallonné et un caractère humide, dû à son sous­ sol argileux. Diversité des cultures et couvert végétal (haies, rideaux d’arbres, bosquets) contribuent à en animer les espaces. Les grands massifs boisés se trouvent à la périphérie, mais les arbres sont très nombreux autour des maisons et des fermes, sous la forme de vergers, de jardins, et à travers les nombreux bosquets qui ponctuent le paysage. L’habitat est moins dense à mesure que l’on s’éloigne de la métropole lilloise, mais il devient plus dispersé, étiré le long des routes. La Pévèle est parcourue de routes ponctuées de maisons plus ou moins espacées, de hameaux implantés à l’écart du village ou du bourg de la commune.

Paysage de la Pévèle.

46 DEUXIÈME PARTIE

Le territoire abrite de nombreux châteaux et belles demeures des deux derniers siècles et constitue avec son développement résidentiel une des «campagnes» de l’agglomération lilloise. La Pévèle souhaite mettre en valeur ses «atouts liés au cadre de vie et aux loisirs verts». La butte de Mons­en­Pévèle en est un élément reconnu.

La butte de Mons­en­Pévèle et la silhouette du bourg constituent un élément majeur dans le paysage de la Pévèle ; les hauteurs de la butte réservent des points de vue étendus sur toute la campagne environnante.

Les quatre entités paysagères rencontrées au sein de l’aire d’étude possèdent une identité propre, des caractéristiques différentes et contrastées. Chacune d’entre elles offre des conditions d’insertion spécifiques pour un projet d’ouvrage électrique. Une étude spécialisée a été jugée nécessaire pour en mesurer tous les enjeux et guider les choix.

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3­ SYNTHÈSE DES DONNÉES

Quatre territoires peuvent être distingués au sein du territoire étudié : ­ l’Arrageois, dont le trait dominant est la vocation agricole ; les paysages sont très ouverts ; l’habitat est regroupé en villages espacés ; ­ le Bassin Minier, dont le trait dominant est la densité de l’urbanisation et le patrimoine de la mine ; les paysages sont plus morcelés (terrils, cavaliers, bandes boisées) ; ­ le Carembault et la Pévèle, des campagnes en cours de périurbanisation. Quelle que soit la solution envisagée, un projet de ligne entre les postes d’Avelin et de Gavrelle sera amené à se confronter, du nord d’Arras au sud de Lille, à chacun de ces territoires contrastés, marqués par d’importants enjeux : le foncier agricole dans l’Arrageois, le tissu urbain et industriel dense dans le bassin minier et l’attractivité résidentielle du Carembault et de la Pévèle. Des éléments seront déterminants pour le choix des passages potentiels entre Avelin et Gavrelle : ­ l’habitat existant et à venir ; ­ les activités humaines, industrielles et agricoles ; ­ le patrimoine naturel ; ­ le patrimoine architectural, industriel et historique ; ­ le paysage et les capacités d’insertion du projet.

48 TROISIÈME PARTIE

LES CORRIDORS DE PASSAGE ENVISAGÉS

1­ Les deux corridors envisagés 2­ Description comparée 3­ Synthèse de la comparaison des corridors

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1­ LES DEUX CORRIDORS ENVISAGÉS

Deux corridors ont été principalement esquissés à partir des données habitat, l’un dit «corridor Ouest», l’autre dit «corridor Est». Ils ont permis de mener la réflexion sur les diverses thématiques de l’environnement, mais aussi, plus spécifiquement, de donner un cadre aux études spécialisées (milieux naturels, paysage et agriculture). Les corridors sont donc assez larges pour permettre de bien analyser l’ensemble de ces thèmes. Les fuseaux envisageables pour le passage du futur ouvrage seront ensuite recherchés à l’intérieur du corridor qui aura été retenu. La délimitation des corridors a été adaptée à chacun des territoires traversés. L’Arrageois ­ Dans cette partie la plus au Sud, les contours des corridors Ouest et Est sont les mêmes (partie commune). Le corridor est large ; il s’étend, autour de la ligne existante, jusqu’à l’axe A1­LGV, tout en se maintenant à distance des villages implantés le long de la RD 919, qui relie Arleux­en­Gohelle à Drocourt ; les villages situés au cœur de ce territoire : Oppy, Neuvireuil et Izel­lès­Équerchin sont exclus. Le Bassin Minier ­ Le corridor Ouest est calé sur l’axe A1­LGV. Il est très étroit et reste au voisinage de ces deux infrastructures : en effet, l’habitat est proche et dense à leurs abords et l’objectif est de privilégier un regroupement au plus près des ouvrages. Un recul de 30 à 50 mètres doit cependant être respecté vis­à­vis des domaines routier ou ferroviaire, car réglementairement il n’est pas permis d’y implanter des pylônes ou de les surplomber. Le corridor Est quant à lui s’appuie sur la ligne électrique Avelin­Gavrelle existante. Il s‘élargit légèrement pour intégrer d’éventuelles adaptations et pouvoir évaluer leur effet (entre Auby et Courcelles­lès­Lens puis au passage de la Deûle). Dans le Carembault ­ Le corridor Ouest intègre deux possibilités au niveau de Phalempin : longer l’autoroute A1, ou longer la LGV. Entre Seclin et Attiches, il permet également deux possibilités pour rejoindre le poste d’Avelin, en contournant Martinsart soit par le Sud en suivant un couloir existant de lignes électriques, soit par le Nord en suivant la LGV jusqu’à son croisement avec l’autoroute A1. Dans la Pévèle ­ Le corridor Est est très large et permet l’étude d’une grande partie des espaces de ce secteur. Il s’étend de la forêt de Phalempin, dont il effleure les lisières (pour bien en intégrer les enjeux du point de vue des milieux naturels) jusqu’en limite de Bersée. Il offre plusieurs possibilités, tout en excluant les coeurs de villages de Mons­en­Pévèle et Tourmignies, ainsi que les hameaux de Martinval (Mons­en­Pévèle) et de la Rosière (Mérignies). Il rejoint le poste d’Avelin en s’appuyant sur deux couloirs de lignes existants, l’un vers Attiches, l’autre vers Mérignies. Synthèse Le corridor Ouest emprunte successivement les espaces en grande culture de l’Arrageois, le Bassin Minier entre Hénin­Beaumont et Carvin, les espaces de cultures industrielles du Carembault. Le corridor Est emprunte successivement les espaces en grande culture de l’Arrageois, puis du sud du Bassin Minier, traverse ce dernier entre Courcelles­les­Lens et Leforest et rejoint les espaces de culture et d’élevage de la Pévèle. Les milieux naturels, l’agriculture et le paysage ont fait l’objet d’études spécialisées pour l’analyse comparée de ces deux corridors. Ces études ont été suivies par les commissions thématiques, qui ont travaillé à la définition de leur cahier des charges, ainsi que sur les critères d’évaluation et de hiérarchisation des données recueillies. Pour l’analyse de chaque corridor, la dépose de la ligne actuelle a été prise en compte.

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On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 52 TROISIÈME PARTIE

2­ DESCRIPTION COMPARÉE

Milieu physique La partie commune aux deux corridors emprunte des espaces de plaine, au creux de la large dépression de la vallée de l’Escrebieux. Le corridor Ouest poursuit dans des secteurs au relief très doux. Le corridor Est traverse la dépression du canal de la Deûle, au dénivelé ample et peu marqué. Il rencontre un relief plus animé dans la Pévèle, avec la butte de Mons­en­Pévèle, qui culmine à près de 110 m. Les deux corridors franchissent le canal de la Deûle. Le corridor Est traverse la vallée de la Marque au sud d’Avelin. La situation des deux corridors pour ce thème est sensiblement la même : globalement, les espaces concernés se caractérisent par un faible relief, la butte de Mons­en­Pévèle pouvant être évitée par le futur ouvrage. La traversée d’une vallée humide, comme celle de la Marque, ne représente pas une contrainte particulière pour une ligne aérienne.

Milieu naturel En ce concerne les dispositions administratives (inventaires et protections réglementaires), doivent être relevées, dans leur emprise ou à leurs abords : ­ pour le corridor Ouest : les trois ZNIEFF Marais et terril de Oignies (dont le bois des Hautois, un Espace Naturel Sensible), Étang et bois d’Épinoy (également Espace Naturel Sensible et forêt de protection), Forêt domaniale de Phalempin, bois de l’Offlarde, bois Monsieur, les Cinq Tailles et leurs lisières ; la zone Natura 2000 des Cinq tailles se trouve à moins de 6 kilomètres ; ­ pour le corridor Est : les deux ZNIEFF Terril n° 122 de Leforest et marais périphérique et Forêt domaniale de Phalempin, bois de l’Offlarde, bois Monsieur, les Cinq Tailles et leurs lisières (le bois de l’Offlarde étant un Espace Naturel Sensible) ; la zone Natura 2000 des Cinq tailles se trouve à moins de 2 kilomètres. Les deux corridors ont fait l’objet d’une étude faune­flore­habitats réalisée en 2011 (printemps­été), complétée en 2012­2013 (automne­hiver­printemps). Cette étude, menée par l’AMBE (Association Multidisciplinare des Biologistes de l’Environnement), a donné les résultats suivants (comme les deux autres études spécialisées, les travaux sont disponibles sur demande auprès de RTE et seront mis en ligne sur le site internet du projet) : ­ de nombreuses circulations d’oiseaux sont constatées dans toute la région : la zone d’étude est située dans le large front migratoire qui traverse les plaines basses du nord­ ouest de l’Europe ; ­ le corridor Ouest touche deux zones comportant des habitats d’intérêt communautaire et des espèces végétales protégées régionalement ou patrimoniales : la ZNIEFF Étang et bois d’Épinoy et les terrils 87 et 92 de la Fosse Sainte­Henriette ; l’essentiel des espèces animales à haut niveau d’intérêt écologique circule à la périphérie de la ZPS des Cinq Tailles, dans les secteurs agricoles situés au sud et à l’ouest du poste d’Avelin et dans le secteur agricole au nord du poste de Gavrelle ;

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On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 54 TROISIÈME PARTIE

­ le corridor Est touche deux zones comportant des habitats d’intérêt communautaire : la vallée de la Deûle et la vallée de la Marque (où une espèce protégée régionalement et une espèce patrimoniale ont aussi été relevées) ; la zone la plus intéressante pour sa biodiversité car constituée de milieux variés se situe cependant à proximité du terril de Leforest, où se trouvent une espèce protégée régionalement et une espèce patrimoniale ; l’essentiel des espèces animales à haut niveau d’intérêt écologique circule à la périphérie de la ZPS des Cinq Tailles, sur les pentes ouest de Mons­en­Pévèle, au niveau de la ZNIEFF du terril de Leforest, à la traversée du canal de la Deûle, dans les secteurs agricoles situés au sud du poste d’Avelin et dans le secteur agricole au nord du poste de Gavrelle. Afin de pouvoir comparer les deux corridors, une hiérarchisation des données a été réalisée. Cette hiérarchisation s’est effectuée par secteurs, découpés suivant des entités naturelles homogènes (exemple : canal de la Deûle et ses abords, ou Terrils Sainte­ Henriette, ...). Pour chaque secteur a été prise en compte la valeur patrimoniale des habitats, de la flore, des Oiseaux, des Mammifères, des Reptiles et des Batraciens. Les résultats ont fait apparaître des enjeux très élevés pour les deux corridors, avec un nombre comparable d’espèces protégées. Il ne ressort pas de différence significative. La situation est également comparable au regard des dispositions réglementaires, le corridor Ouest traversant le bois d’Épinoy, et le corridor Est se trouvant plus proche du site des Cinq Tailles. Déplacer la ligne à l’Ouest reporte les effets sur des espaces équivalents à ceux rencontrés à l’Est.

Milieu humain Habitat et développement de l’habitat La partie commune des deux corridors, dans l’Arrageois, reste à l’écart des villages. Elle est suffisamment large pour réserver la possibilité de s’éloigner sensiblement de tout noyau d’habitat. Le corridor Ouest traverse les communes les plus peuplées du Bassin Minier ; des proximités avec les noyaux d’habitat de Beaumont, Noyelles­Godault, Dourges, Carvin, Camphin­en­Carembault, Phalempin (dans le cas où le corridor longe l’A1), Seclin (dans le cas où le corridor longe la LGV), Martinsart et Attiches sont à prévoir. Si l’on veut éviter de surplomber des habitations à l’arrivée au poste d’Avelin, un remaniement du couloir de lignes existantes s’impose. Le corridor Est présente des proximités avec l’habitat du Bassin Minier au niveau de Leforest, Évin­Malmaison et Moncheaux. À cette exception, le Bassin Minier est franchi à la faveur de discontinuités : Rocade Minière, ancien site Métaleurop, berges de la Deûle. Il faut souligner que la présence de la ligne actuelle a réservé sur toute la traversée du Bassin Minier un couloir exempt de toute construction : il n’y a actuellement aucun surplomb d’habitation. Des solutions peuvent être envisagées pour s’écarter davantage de l‘habitat et améliorer ainsi la situation actuelle. Dans la Pévèle, la ligne existante présente des proximités avec l’habitat. Le corridor Est est cependant très large et réserve là aussi la possibilité de rechercher de meilleures

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Les extensions planifiées par les documents d’urbanisme restent dans l’ensemble limitées, à l’exception du Bassin Minier. À retenir pour le corridor Est des sites d’extension à Évin­Malmaison, Leforest et à Moncheaux. À retenir pour le corridor Ouest des sites d’extension à Beaumont, ainsi qu’au nord d’Hénin­Beaumont, de part et d’autre de l’axe A1­LGV, avec notamment le site de grand projet du territoire de Sainte­Henriette, à Camphin­en­Carembaultet à Seclin. Compte tenu de la densité et de la répartition de l’habitat dans le Bassin Minier, le Carembault et la Pévèle, toute confrontation de l’ouvrage avec ce dernier ne pourra être exclue. Le risque pourra cependant être sensiblement réduit pour le corridor Est, qui réserve des alternatives dans le positionnement du futur ouvrage. Une amélioration peut être apportée par rapport à la situation existante. Les passages sont plus contraints côté ouest, où certains secteurs présentent des conditions telles qu’il apparaît difficile d’éviter un impact de proximité : c’est le cas notamment vers Sainte­Henriette, Noyelles­Godault et Dourges, où l’habitat jouxte l’autoroute A1, puis au niveau de Carvin et du bois d’Épinoy, et de Camphin­en­ Carembault ou de Phalempin suivant un passage le long de l’A1 ou de la LGV. Dans tous les cas, il s’agit de noyaux d’habitat denses. Il faut souligner en outre qu’il n’apparaît pas envisageable de franchir à plusieurs reprises l’autoroute, car cela nécessiterait à chaque franchissement de recourir à des supports plus hauts, dont l’impact sur le paysage serait accru. Les possibilités restent donc très réduites pour ce corridor. Déplacer la ligne à l’Ouest crée de nouveaux impacts de ce côté, alors qu’à l’Est, la situation peut être améliorée par rapport à l’existant.

Les activités et le développement des activités Agriculture La comparaison des corridors pour ce thème a été étudiée par la Chambre d’Agriculture de Région du Nord­Pas­de­Calais. Comme les deux autres études spécialisées, ses travaux sont disponibles sur demande auprès de RTE et seront mis en ligne sur le site internet du projet. La partie commune aux deux corridors dans l’Arrageois et le sud du Bassin Minier traverse la zone de grandes cultures identifiée par l’étude de la Chambre d’Agriculture. Au­delà, le corridor Ouest s’implante dans la zone de cultures industrielles du Carembault, et le corridor Est, dans la zone de cultures spécialisées et d’élevage de la Pévèle. Les deux corridors empruntent majoritairement des espaces cultivés. En effet, bien que le corridor Ouest soit calé sur l’axe A1­LGV, la future ligne électrique devra être implantée avec un retrait par rapport aux domaines routier ou ferroviaire de l’ordre de 30 à 50 mètres, car réglementairement il n’est permis d’y implanter des pylônes ou de les surplomber : le passage potentiel s’effectue donc en quasi­totalité dans l’espace agricole, à l’Ouest comme à l’Est.

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Pour son analyse, la Chambre a retenu sept indicateurs. Les trois premiers sont liés à une gêne persistante tout au long de la durée de vie de la future ligne, les autres sont liés à la phase travaux avec gêne ponctuelle et existence de solutions techniques adaptées. Ces indicateurs sont les suivants : ­ la connaissance de la contrainte pylône pour un exploitant ; ­ la structuration du parcellaire agricole ; ­ le nombre d’exploitations agricoles concernées (non retenu dans cette phase de choix du corridor) ; ­ la sensibilité des sols ; ­ la présence de drainage ; ­ l’existence d’irrigation ; ­ l’existence de contrats de culture.

La connaissance de la contrainte pylône La présence dans une parcelle cultivée d’un pylône 400 000 volts, d’une emprise d’environ 60 à 100 m², représente une contrainte certaine pour un exploitant : manœuvres répétées, perte de temps et de surface cultivable, … Le corridor Ouest crée une nouvelle infrastructure linéaire alors que le corridor Est s’implante en tout ou partie dans l’environnement de la ligne existante et touche pour la plupart les mêmes exploitants qu’actuellement, habitués à gérer la présence d’un pylône dans leurs exploitations. Ceci offre une plus large acceptation de la profession agricole. Comme la ligne actuelle sera démontée, les exploitants du corridor Est retrouveraient à peu près le même nombre de pylônes, mais avec une implantation qui aura pu être améliorée pour limiter la gêne. Dans le cas où le corridor Ouest serait retenu, les exploitants du corridor Est verraient disparaître les pylônes 400 000 volts de leurs exploitations, par contre, les exploitants du corridor Ouest verraient une nouvelle contrainte arriver, qu’ils n’avaient pas jusqu’alors, avec les futurs pylônes. Le corridor Ouest n’emprunte que des espaces en grandes cultures, où les interventions sont plus fréquentes, alors que le corridor Est s’implante potentiellement en partie dans des prairies, où un pylône apporte une moindre gêne. Pour cet indicateur, le corridor Ouest apparaît donc plus défavorable. La structuration du parcellaire agricole En accord avec la profession agricole, RTE implante ses pylônes le plus souvent possible en limite de parcelle ou de chemin, ou dans des délaissés pour limiter le plus posssible la gêne. La configuration des îlots de culture, leur taille, leur situation par rapport aux bâtiments d’exploitation (siège ou site délocalisé) sont des éléments du choix : il sera ainsi plus facile d’implanter les pylônes en bordure de parcelle, de chemin ou dans un délaissé dans un parcellaire morcelé, composé de nombreux îlots de culture, que dans un parcellaire structuré composé d’îlots de taille moyenne à grande. Pour cet indicateur, le corridor Ouest, qui emprunte sur pratiquement toute sa longueur des espaces remembrés lors de la construction de l’A1 et de la LGV, composés de parcelles de moyenne et grande taille, apparaît plus défavorable.

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Des améliorations peuvent être recherchées avec la profession agricole dans le corridor Est qui offre plus de possibilités en la matière. La sensibilité des sols La nature des sols les rend plus ou moins fragiles ou vulnérables au chantier (tassement, déstructuration, ...). Des précautions doivent être prises au moment des travaux pour éviter des effets irréversibles et permettre aux agriculteurs de retrouver un outil de travail fonctionnel. Les sols les plus fragiles se situent dans la partie nord­est de l’aire d’étude, sur les substrats alluviaux de la dépression du canal de la Deûle ainsi que sur les formations argileuses et sableuses de la Pévèle. Pour cet indicateur, le corridor Est se montre donc plus défavorable, bien que des dispositions techniques puissent être mises en oeuvre lors de la phase travaux. La présence de drainage La mise en place d’un réseau de drainage dans les sols hydromorphes constitue un investissement répondant aux besoins des cultures, permettant d’améliorer ces dernières. Les travaux dans des espaces drainés nécessitent des précautions et s’accompagnent d’une intervention préalable au chantier et d’une remise en état soignée des réseaux. Compte tenu de la nature de ses sols, la partie nord de l’aire d’étude, dans le Carembault, et surtout, dans la Pévèle, a fait l’objet de nombreuses opérations de drainage. Pour cet indicateur, le corridor Est se montre donc plus défavorable, bien que des dispositions techniques puissent être mises en oeuvre lors de la phase travaux. L’existence d’irrigation L’investissement dans un réseau d’irrigation (parfois enterré) se justifie par la particularité des productions cultivées (maraîchage, cultures légumières et fruitières, production de semences, de certaines variétés de pommes de terre, contrats avec des industriels …). Il est possible d’arroser sous les lignes électriques, mais des précautions doivent être prises, qui apportent des contraintes d’exploitation supplémentaires. Cet impact est permanent. Pour cet indicateur, le corridor Ouest, dans lequel la pratique de l’irrigation est plus répandue, apparaît plus défavorable. L’existence de contrats de culture Les industriels passent des contrats avec les agriculteurs pour une culture donnée. Cette contractualisation suppose le respect d’un cahier des charges par l’agriculteur afin d’obtenir un volume de production minimum. Dans certains cas, notamment les cultures légumières, les industriels demandent à ce que le parcellaire de l’exploitation soit bien structuré (taille de champ, forme régulière) afin d’être en adéquation avec le gabarit des engins de récolte. Pour cet indicateur, le corridor Ouest, dans lequel les contrats de culture sont plus nombreux, apparaît plus défavorable. L’impact est là aussi permanent.

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L’analyse comparative des indicateurs fait ressortir que le corridor Ouest rassemble quatre évaluations «assez défavorables» alors que le corridor Est n’en rassemble que deux. Le corridor reprenant l’axe de la ligne actuelle est ainsi apparu comme étant le plus favorable pour les activités agricoles.

Industrie et commerce Le corridor Ouest longe un axe majeur pour les activités du territoire ; se trouvent notamment implantés le long de l’A1 et de la LGV la zone commerciale d’Hénin­Beaumont, la zone hôtelière de Noyelles­Godault, Delta 3, les zones d’activités de Carvin et Libercourt. Le corridor Est longe la zone d’activités des Hauts de France, à Courcelles­les­Lens, dont l’extension s’est placée en dehors du couloir de la ligne existante. La vaste zone d’extension des activités intercommunale projetée à l’est d’Hénin­Beaumont peut être évitée par le corridor Ouest et contournée par le corridor Est.

Le corridor Ouest est amené à surplomber à plusieurs reprises des zones d’activités. Une ligne électrique n’est pas incompatible avec ce type d’occupation du sol, mais elle représente une contrainte en termes d’aménagement et d’implantation des bâtiments.

Infrastructures et servitudes voir carte page 60 Le couloir ouest rencontre une difficulté technique majeure au franchissement de l’échangeur A1­ A21, à cause de la densité des infrastructures et des servitudes LGV. Les autres servitudes et obligations diverses rencontrées par les corridors sont compatibles avec le projet : les champs captants, les sols pollués, les zones inondables ou les zones de servitudes radioélectriques et aéronautiques peuvent être franchies moyennant des précautions au moment des travaux ou des adaptations techniques de l’ouvrage. Le projet éolien de Lauwin­Planque se trouve en dehors du corridor Est.

La principale difficulté réside dans le franchissement de l’échangeur de Dourges. À noter aussi pour le corridor Ouest le projet de TERGV, avec lequel il est susceptible d’interférer (le passage pressenti pour cette liaison ferroviaire se situerait aux abords de la LGV).

59 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

On trouvera une version A3 de cette carte en fin de dossier. 60 TROISIÈME PARTIE

Patrimoine et paysage Patrimoine La partie commune aux deux corridors, dans l’Arrageois, n’est concernée par aucun élément protégé au titre des sites ou des monuments. La nécropole mérovingienne de Quiéry­la­Motte est située au coeur du village, de l’autre côté de l’autoroute. Le corridor Ouest est concerné par un monument, à l’arrivée sur Avelin : la maison Sterckeman. Le corridor Est touche les deux périmètres de protection de Tourmignies : l’église et le pavillon du domaine d’Assignies. Il lui faut aussi prendre en compte les sites de Mons­en­ Pévèle et le projet d’inscription du domaine d’Assignies. Vis­à­vis des sites du Bassin Minier inscrits au patrimoine de l’Unesco : ­ le corridor Ouest passe dans un secteur dense de biens inscrits : se trouvent de part et d’autre de l’axe A1­LGV le n° 46 : les terrils de Sainte­Henriette ; les n°41 et 42 : le monument de Mme Declercq et la fosse 9/9bis à Oignies ; le n° 38 : l’ensemble minier de Libercourt ; ­ le corridor Est emprunte des espaces plus marginaux ; seules les cités de la Justice et du Moulin à Auby, sont à relever à ses abords. Le projet de classement au titre de la loi de 1930 concerne les terrils du secteur ouest : Sainte­Henriette, le Tour de l’Horloge, les terrils de Libercourt, Oignies et Dourges, ainsi que des cavaliers. L’étude paysagère ci­après a intégré à son analyse les éléments relatifs au patrimoine. Tourisme et loisirs Le corridor Est passe en bordure d’un parcours à truites, à Courcelles­les­Lens. Un décalage est possible. Il longe le golf de Thumeries. Deux bases de loisirs se trouvent aux abords du corridor Ouest : le parc du Pommier à Hénin­Beaumont, le Tour d’Horloge à Carvin. L’étude paysagère ci­après a également pris en compte ces éléments. Paysage L’analyse paysagère des deux corridors a été confiée au bureau d’études Bocage. Comme les deux autres études spécialisées, ses travaux sont disponibles sur demande auprès de RTE et seront mis en ligne sur le site internet du projet. Le corridor Ouest traverse trois grands paysages au caractère très différencié : ­ le Carembault, entre métropole lilloise et Bassin Minier ; ­ le sillon minier, une dépression très anthropisée ; ­ le plateau Artésien, un paysage de grandes cultures. Le corridor Est traverse également trois grands paysages au caractère très différencié : ­ la Pévèle, une campagne résidentielle ; ­ le sillon minier, une dépression très anthropisée ; ­ le plateau Artésien, un paysage de grandes cultures.

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Le corridor Ouest

source : étude paysagère de l’Agence Bocage

62 TROISIÈME PARTIE

L’étude paysagère a tiré un bilan des enjeux de ces corridors, présenté ci­après. Quatre critères ont été retenus pour établir la comparaison : les enjeux paysagers, les enjeux patrimoniaux, les enjeux naturels, les enjeux socio­culturels. Le corridor Ouest Enjeux paysagers Ce corridor franchit le Bassin Minier et passe aux abords de plusieurs de ses terrils emblématiques, dont le terril signal de Carvin et le terril Sainte­Henriette de Dourges. Il traverse le «paysage vitrine » pour le Bassin Minier que constitue le secteur de l’échangeur de Dourges. La perception visuelle à partir du carreau de la fosse d’Oignies (9, 9bis) est très atténuée par le bois des Hautois qui masque l’autoroute A1, en revanche la perception à partir du belvédère du terril d’Oignies sera assez marquante. Il passe en lisière de la forêt de Phalempin, composante paysagère majeure du nord de l’aire d’étude. Enjeux patrimoniaux La Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager de Carvin protège son centre historique, les vues à partir du centre bourg sont très limitées du fait du cadre bâti. La perception de la ville et de l’église Saint­Martin est en revanche forte à partir de l’est de l’agglomération, compte tenu du caractère découvert des espaces. En outre un cône de vue issu de la ZPPAUP de Carvin couvre une partie du secteur. On observe ici une covisibilité avec le corridor Ouest. Un monument historique à Avelin se trouve dans le corridor (la maison Sterckeman). Les autres monuments historiques sont peu impactés. Les sites UNESCO du Bassin Minier sont très présents le long du corridor notamment au niveau de l’échangeur de Dourges. De fortes contraintes sont liées aux sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO (biens inscrits et zones tampons). Enjeux naturels Le bois d’Epinoy bénéficie d’une protection réglementaire forte (forêt de protection). La forêt de Phalempin est un massif boisé avec mares et étangs, une ZNIEFF de type 1 qui doit être préservée. Enjeux socio­culturels Les zones d’habitat sont particulièrement sensibles et nécessitent un recul maximal de la ligne électrique, notamment dans les espaces très découverts, comme dans l’Arrageois et le Carembault, où les vues portent loin. La forêt de Phalempin est un site très apprécié par la population et présente des fonctions récréatives importantes. Deux bases de loisirs sont proches de ce corridor : le Pommier à Hénin­Beaumont et le Tour d’Horloge à Carvin. En synthèse, les enjeux paysagers déterminants du corridor Ouest sont les suivants : ­ le «goulet» d’Attiches, saturé par les lignes existantes et où se trouve le monument protégé, la maison Sterckeman, ­ la traversée de l’échangeur de Dourges, qui est un passage obligé, avec toutes les contraintes qu’il implique (conurbation et sites UNESCO entre autres). Ce secteur présente en l’état actuel un paysage destructuré et morcelé par les infrastructures, où se concentre une multiplicité d’éléments tels que pylônes, lampadaires, panneaux d’indication, …

63 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

Le corridor Est

source : étude paysagère de l’Agence Bocage

64 TROISIÈME PARTIE

Le corridor Est Enjeux paysagers Ce corridor franchit le Bassin Minier et passe aux abords du terril de Leforest ; la perception visuelle à partir du belvédère de ce terril est très atténuée par la végétation. Le franchissement du balcon de la Pévèle s’effectue le long du bois de l’Offlarde, dans un secteur de végétation boisée limitant l’impact visuel. L’élément singulier de la Pévèle réside dans la butte de Mons­en­Pévèle, visible de toutes parts, et offrant de larges perspectives sur la campagne environnante. Les nombreux écrans boisés qui parsèment la Pévèle peuvent constituer un atout pour gérer les vues et atténuer les impacts visuels de la ligne ou du poste électrique (effet d’avant­plan, filtre végétal, ..). Enjeux patrimoniaux La ligne électrique actuelle est perceptible à partir du site du «Pas Roland» à Mons­en­ Pévèle ; elle est visible mais n’est pas prégnante dans le paysage, contrairement aux perceptions sur le flanc ouest (rue du Moulin) où l’impact visuel est aujourd’hui accentué par le passage de la ligne actuelle sur la butte. Les monuments historiques d’Avelin (en fort retrait) et de Quiéry­la­Motte (intégré dans la vallée de l’Escrebieux) ne sont pas impactés par une éventuelle covisibilité. La ligne actuelle traverse en revanche le périmètre de protection de l’église classée de Tourmignies. Le pavillon le Petit Rouge, qui vient d’être inscrit, se trouve au coeur du Domaine d’Assignies, entouré de boisements. Les sites UNESCO d’Évin­Malmaison et de Noyelles­Godault, en fort retrait (cité Crombez) ou noyé dans la végétation (chevalement de la fosse 8) ne sont pas susceptibles d’être impactés. En revanche des covisibilités sont possibles à partir de la Cité de la Justice à Auby. Enjeux naturels Le site des Cinq Tailles bénéficie d’une protection réglementaire forte (forêt de protection). La forêt de Phalempin est un massif boisé avec mares et étangs, une ZNIEFF de type 1 qui doit être préservée. Enjeux socio­culturels Les zones d’habitat sont particulièrement sensibles et nécessitent un recul maximal de la ligne électrique, notamment dans les espaces très découverts. La forêt de Phalempin et le bois de l’Offlarde sont des sites très appréciés par la population et présentent des fonctions récréatives importantes. Deux sites à vocation de loisirs sont proches de ce corridor : le parcours à truites de Courcelles­lès­Lens et le golf de Thumeries.

En synthèse, les enjeux paysagers déterminants du corridor Est sont les suivants : ­ la butte de Mons­en­Pévèle et ses sites inscrits ; ­ le passage aux abords de Tourmignies et de ses monuments protégés.

65 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

3­ SYNTHÈSE DE LA COMPARAISON DES CORRIDORS

Pour chacun des critères successivement présentés, le bilan est le suivant :

Milieu physique

corridor Ouest corridor Est

proximité de terrils : Sainte­Henriette, proximité du terril de Leforest Tour d’Horloge butte de Mons­en­Pévèle ils peuvent être évités ils peuvent être évités franchissement du canal de la Deûle franchissement du canal de la Deûle ce n’est pas une contrainte pour une ligne franchissement de la Marque aérienne ce n’est pas une contrainte pour une ligne aérienne

bilan favorable bilan favorable

Milieu naturel

corridor Ouest corridor Est

traversée du bois d’Épinoy proximité du site Natura 2000 possible, mais très difficile des Cinq Tailles

enjeu écologique très élevé enjeu écologique très élevé 28 espèces protégées 26 espèces protégées

des mesures possibles : évitement des des mesures possibles : évitement des habitats, balisage pour les Oiseaux ... habitats, balisage pour les Oiseaux ...

des points sensibles, des points sensibles, mais des solutions possibles mais des solutions possibles

66 TROISIÈME PARTIE

Habitat et extensions de l’habitat

corridor Ouest corridor Est

proximité de pôles d’habitat très denses proximité de pôles d’habitat dans le Bassin Minier dans le Bassin Minier latitude limitée/passage contraint à améliorations possibles Dourges et Carvin (bois d’Épinoy) proximités dans la Pévèle proximités dans le Carembault améliorations possibles nécessaire restructuration des lignes à l’arrivée sur Avelin

projet de Sainte­Henriette pas d’alternative satisfaisante

pas de solution ou d’alternative des points sensibles, satisfaisante mais des solutions possibles

Activités et extensions des activités

corridor Ouest corridor Est

nombreuses zones d’activités Hauts­de­France, compatible, mais contraignant zone d’activités de Hénin elles peuvent être évitées

défavorable au regard des activités corridor de moindre impact pour les agricoles activités agricoles

des points sensibles, bilan favorable mais des solutions possibles

Infrastructures et servitudes

corridor Ouest corridor Est

échangeur de Dourges infrastructures et servitudes compatibles compatible, mais contraignant avec une ligne aérienne projet de TERGV interférence possible des deux projets autres infrastructures et servitudes compatibles avec une ligne aérienne

des points sensibles, bilan favorable mais des solutions possibles

67 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

Paysage et patrimoine

Il faut souligner que les deux corridors présentent pour ce critère des enjeux contrastés, qui ouvrent le champ à une gestion différente, adaptée à chacun d’entre eux : ­ le corridor Ouest peut représenter l’opportunité de revaloriser la séquence paysagère déstructurée de l’échangeur de Dourges (paysage­vitrine), mais cet objectif suppose une action globale et coordonnée qui ne dépend pas de la seule initiative de RTE. Le choix de ce tracé doit en outre éviter le « goulet d’Attiches » qui ne représente pas seulement un simple enjeu de patrimoine architectural mais également un enjeu d’acceptabilité locale ; ­ le corridor Est peut permettre de travailler les modes d’insertion de l’ouvrage, en améliorant sensiblement la situation par rapport à la ligne actuelle.

corridor Ouest corridor Est

Maison Sterckeman et sites Unesco Tourmignies une solution possible par restructuration amélioration possible des réseaux électriques

sites emblématiques du Bassin Minier Pévèle, Mons­en­Pévèle une solution possible par restructuration amélioration possible des réseaux électriques

forêt de Phalempin forêt de Phalempin

des points sensibles, des points sensibles, mais des solutions possibles mais des solutions possibles

68 TROISIÈME PARTIE

Deux contributions doivent être ajoutées à ce bilan : ­ RTE a examiné les mesures qu’il serait possible de mettre en oeuvre pour compenser l’impact du nouvel ouvrage en enfouissant des lignes de moindre tension ; pour le corridor Ouest, il faut ménager de la place à la nouvelle ligne et faire porter l’effort d’amélioration à deux endroits clés : le secteur de Sainte­Henriette et de l’échangeur de Dourges, d’une part, et l’arrivée à Avelin d’autre part ; d’éventuels enfouissements seraient donc localisés à ces deux endroits ; pour le corridor Est, les mesures pourraient être mieux réparties géographiquement sur le territoire et apporteraient davantage d’améliorations par rapport aux proximités d’habitations : enfouissement de lignes haute tension dans les espaces agricoles de l’Arrageois, enfouissement d’une ligne très haute tension surplombant le Bassin Minier, suppression de nombreuses lignes moyenne tension dans la Pévèle ; ­ le coût du projet : de 125 à 140 millions d’euros pour le corridor Ouest, de 115 à 130 pour le corridor Est (ces coûts incluant les mesures compensatoires).

Tous critères confondus, le bilan est le suivant :

Corridor ouest Corridor est

Milieu physique

Milieu naturel

Habitat

Activités

Infrastructures

Paysage et patrimoine

Mesures compensatoires

Economie du projet

69 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

70 QUATRIÈME PARTIE

DU PROJET À SA RÉALISATION

1­ Les grandes étapes du projet 2­ Les membres de l’instance locale de concertation

3­ Les responsables du projet 4­ Les experts mobilisés

71 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

1­ LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET

La réalisation du projet, comme celle de toute infrastructure, doit satisfaire aux conditions techniques optimales de construction, à l'ensemble des intérêts généraux tels que l'aménagement du territoire, au respect des activités humaines, à la protection de l'environnement, en s’articulant dans toute la mesure du possible avec les enjeux locaux. Depuis le protocole du 25 août 1992, EDF s'est engagé à mettre en œuvre une large concertation le plus en amont possible de ses projets à haute et très haute tension. Le contrat de service public signé le 1er janvier 2005 entre l'État et RTE confirme cet engagement. D’autre part, l’article 246 de la loi Grenelle 2(1) qui a inséré l’article L.121­13­1 dans le code de l’environnement a renforcé la gouvernance de l'après débat public, en obligeant le maître d'ouvrage ou la personne publique responsable du projet à informer la Commission Nationale du Débat Public des modalités d'information et de participation du public qu'elle met en œuvre jusqu'à l'enquête publique. Il permet également à la CNDP d'intervenir pour améliorer le déroulement de cette concertation. Deux démarches sont donc engagées dans le cadre du présent projet.

La concertation prévue par la circulaire Fontaine La circulaire « Fontaine » du 9 juillet 2002 relative au développement des réseaux publics de transport et de distribution de l’électricité stipule que la concertation pour déterminer l’aire d’étude et le fuseau de moindre impact est placée sous l’égide du Préfet. Dans le cadre du projet de reconstruction de la ligne de grand transport d’électricité entre Avelin et Gavrelle, cette concertation est placée sous l’autorité du Préfet du Nord, Préfet coordonnateur. Celui­ci a constitué une instance locale de concertation comprenant les élus, les services de l’État, les collectivités territoriales, les associations locales, les concessionnaires de réseaux, les chambres consulaires et le maître d’ouvrage. La première phase de concertation sur le présent projet a porté sur la présentation et la justification des travaux envisagés ainsi que sur la délimitation de l’aire d’étude. Elle a fait l’objet d’une réunion plénière le 29 novembre 2012. Cette première réunion plénière de concertation sera suivie de deux autres réunions, relatives au choix du corridor de moindre impact (objet du présent dossier), puis au choix, au sein de ce corridor, du fuseau de moindre impact pour implanter le projet. C’est au sein de ce fuseau que sera recherché ensuite le tracé du futur ouvrage.

(1) Loi n° 2012­788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite «Grenelle 2».

72 QUATRIÈME PARTIE

La concertation avec le public sous la responsabilité de RTE, en présence du garant nommé par la CNDP RTE a demandé à la Commission Nationale du Débat Public la nomination d’une personnalité indépendante garante de la mise en œuvre de la concertation avec le public. Ainsi, la concertation sur le territoire est animée par RTE sous l’égide de ce garant, neutre et indépendant. Le garant veille au respect de la participation et de l’information du public jusqu’à l’enquête publique. La démarche comporte des réunions avec les acteurs locaux et le public, des supports d’information sur le projet et les modalités de la concertation. La concertation ainsi menée fait l’objet de comptes­rendus publics et permet d’accompagner les étapes de la concertation prévue par la circulaire Fontaine sous l’égide du Préfet. Le garant désigné pour ce projet a été présent lors de chacune des commissions thématiques et des réunions publiques organisées à ce jour par RTE. Il dressera un bilan de son action, accompagné de ses éventuelles remarques ou recommandations, qui sera adressé au président de la Commission Nationale du Débat Public et à RTE.

73 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

La procédure administrative En étape initiale, RTE a élaboré la justification technico­économique du projet. Celle­ci a fait l’objet d’une présentation à l’autorité de tutelle, la Direction du Ministère en charge de l’Énergie, qui l’a jugée recevable le 25 novembre 2010. À l’issue de la concertation prévue par la circulaire Fontaine, le Préfet coordonnateur du Nord proposera à l’autorité de tutelle de valider le fuseau de moindre impact pour la ligne électrique. C’est dans ce fuseau que sera recherché le tracé de moindre impact, qui fera l’objet de l’étude d’impact et sera soumis à l’instruction réglementaire. RTE sollicitera la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet pour la ligne aérienne à 2 circuits 400 000 volts Avelin­Gavrelle. Une enquête publique sera mise en œuvre pour cet ouvrage au cours de laquelle l’étude d’impact réalisée sera mise à disposition du public. RTE élaborera ensuite le projet de détail en concertation avec les personnes et les services concernés. Il s’agira en particulier d’arrêter le tracé précis de la ligne. Le projet ainsi finalisé sera soumis à deux nouvelles procédures, incluant aussi une consultation des maires et des services de l’Etat : ­ l’approbation du projet d’ouvrage : cette procédure s’applique à l’ensemble des ouvrages à construire. Instruite par la DREAL sur délégation du Préfet, elle vise à assurer le respect de la réglementation technique et des règles de sécurité ; ­ l’obtention du permis de construire : cette procédure, instruite par les Directions Départementales des Territoires et de la Mer sur délégation du Préfet, vise à vérifier la conformité du projet aux règles d’urbanisme.

La démarche de réalisation du projet suit les étapes figurant dans le tableau ci­dessous. Les durées indiquées sont données à titre indicatif. La mise en service de la future ligne est envisagée pour 2017.

permis de construire approbation du projet d’ouvrage conventions amiables ou servitudes

74 QUATRIÈME PARTIE

2­ LES MEMBRES DE L’INSTANCE LOCALE DE CONCERTATION

Les représentants de l'État Les préfets du Nord et du Pas­de­Calais. Le service de l'État chargé de l'instruction administrative du dossier La Direction Régionale de l'Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Les services de l'État associés à la concertation Les Directions des Territoires et de la Mer du Nord et du Pas­de­Calais (DDTM), la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt du Nord­Pas­de­ Calais (DRAAF), les Services Territoriaux de l'Architecture et du Patrimoine du Nord et du Pas­de­Calais (STAP), la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), l’Agence Régionale de Santé du Nord­Pas­de­Calais (ARS). Les collectivités territoriales et locales La région Nord­Pas­de­Calais, les départements du Nord et du Pas­de­Calais, les intercommunalités, les communes concernées par l'aire d'étude. Les autres acteurs La Chambre d’Agriculture de Région du Nord­Pas­de­Calais, les Chambres de Commerce et d'Industrie du Nord et du Pas­de­Calais, la Chambre des Métiers du Nord et du Pas­de­Calais, les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) du Nord et du Pas­ de­Calais, la Mission Bassin Minier Nord­Pas­de­Calais, la Direction Interdépartementale des Routes du Nord, RFF, la SNCF, SANEF, Voies Navigables de France, les concessionnaires de réseaux (GRDF, ERDF, ...), le Centre Régional de la Propriété Forestière Nord­Pas­de­Calais et Picardie, l’Office National des Forêts, les associations et syndicats locaux représentatifs désignés par les Préfectures, l’État­major des Armées, l’Aviation civile.

75 PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE À 400 000 VOLTS AVELIN­GAVRELLE

3­ LES RESPONSABLES DU PROJET

Le directeur de projet Le directeur de projet est responsable du projet. Il en assure la maîtrise d'ouvrage et prend toutes les décisions stratégiques nécessaires. Il valide en particulier chaque évolution significative du projet. Pour ce dossier, le directeur de projet est : Jean­Louis CARLIER Téléphone : 03 20 22 67 01 – jean­louis.carlier@rte­france.com RTE ­ Système Électrique Nord­Est 913 , avenue de Dunkerque ­ BP 427 59464 Cedex La chargée de concertation Elle assiste le directeur de projet dans la phase de concertation. Elle est notamment chargée de l’intégration des ouvrages dans l’environnement et assure le suivi administratif des dossiers. Pour ce projet, la chargée de concertation est : Christine LOMBARD Téléphone : 03 20 13 68 78 – christine.lombard@rte­france.com RTE ­ Transport Électricité Nord­Est Groupe Ingénierie Maintenance Réseau 62, rue Louis Delos ­ TSA 71012 59709 Marcq­en­Baroeul Cedex

Le chef de projet C'est le «chef d'orchestre» qui assure le pilotage opérationnel du projet, grâce à l'équipe qu'il a contribué à mettre en place. Il supervise les études et coordonne la construction jusqu'à la mise en service. Pour ce dossier, le chef de projet est : Sébastien RUFFIN Téléphone : 03 20 13 68 36 – sebastien.ruffin@rte­france.com RTE ­ Transport Électricité Nord­Est Groupe Ingénierie Maintenance Réseau 62, rue Louis Delos ­ TSA 71012 59709 Marcq­en­Baroeul Cedex

76 QUATRIÈME PARTIE

4­ LES EXPERTS MOBILISÉS

Le cabinet d’étude d’impact Les auteurs de ce document font partie d'un cabinet d'études indépendant, mandaté par RTE pour assurer les études d'insertion de l’ouvrage dans l'environnement : délimitation de l’aire d’étude, recensement et analyse des enjeux environnementaux de l'aire d'étude, établissement du zonage des sensibilités, évaluation des impacts du projet sur l'environnement, proposition des solutions pour les éviter, les réduire et les compenser. Pour ce dossier, il s'agit du bureau d'études : Dominique MERLIN et Aymeric AQUIOUPOU Téléphone : 01 46 60 25 99 43, boulevard du maréchal Joffre 92340 Bourg­la­Reine

Des expertises spécialisées interviennent également dans les domaines des activités agricoles, des milieux naturels et du paysage. Les experts faune­flore Association Multidisciplinaire des Biologistes de l’Environnement ­ AMBE Téléphone : 03 27 28 30 40 63, avenue Vauban 59300 Valenciennes Les experts paysage Agence de Paysage Bocage Téléphone : 03 28 40 07 20 10, rue de Lille 59270 Bailleul Les experts agriculture Chambre d’Agriculture de Région du Nord­Pas­de­Calais Téléphone : 03 21 60 57 57 56, avenue Roger Salengro BP 80039 62051 ST LAURENT BLANGY CEDEX

77 78 79 62, rueLouisDelos GROUPE INGÉNIERIE MAINTENANCERÉSEAU ­ TSA 71012 ­ 59709 D’ÉLECTRICITÉ NORD

MARCQ RÉSEAU DETRANSPORT téléphone :032013 6600 ­ www.rte EN ­ BAROEUL cedex ­ france.com ­ EST

RTE RÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ Société anonyme à conseil de surveillance et directoire au capital de 2 132 285 690 euros ­ 444 619 258 RCS NANTERRE ­ Identifiant TVA : FR19444619258