PROJET DE RECONSTRUCTION DE LA LIGNE ÉLECTRIQUE À 400 000 VOLTS ENTRE AVELIN ET GAVRELLE DOSSIER DE CONCERTATION Choix du corridor de moindre impact Juin 2013 RÉGION NORD­PAS­DE­CALAIS DÉPARTEMENTS DU NORD (59) ET DU PAS­DE­CALAIS (62) 2 PRÉSENTATION DU MAÎTRE D’OUVRAGE, RTE, GESTIONNAIRE DU RÉSEAU PUBLIC DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ Des missions définies par la loi La loi a confié à RTE la gestion du réseau public de transport d’électricité français. Entreprise au service de ses clients, de l’activité économique et de la collectivité, elle a pour mission l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau haute et très haute tension afin d’en assurer le bon fonctionnement. RTE est chargé des 100 000 km de lignes haute et très haute tension et des 46 lignes transfrontalières (appelées "interconnexions"). RTE achemine l’électricité entre les fournisseurs d’électricité et les consommateurs, qu’ils soient distributeurs d’électricité ou industriels directement raccordés au réseau de transport quelle que soit leur zone d’implantation. Il est garant du bon fonctionnement et de la sûreté du système électrique quel que soit le moment. RTE garantit à tous les utilisateurs du réseau de transport d’électricité un traitement équitable dans la transparence et sans discrimination. En vertu des dispositions du code de l’énergie, RTE doit assurer le développement du réseau public de transport pour permettre à la production et à la consommation d’électricité d’évoluer librement dans le cadre des règles qui les régissent. A titre d’exemple, tout consommateur peut faire évoluer à la hausse et à la baisse sa consommation : RTE doit adapter constamment le réseau pour rendre cette faculté possible. Assurer un haut niveau de qualité de service RTE assure à tout instant l’équilibre des flux d’électricité sur le réseau en équilibrant l’offre et la demande. Cette mission est essentielle au maintien de la sûreté du système électrique. RTE assure à tous ses clients l’accès à une alimentation électrique économique, sûre et de bonne qualité. Cet aspect est notamment essentiel à certains process industriels qui, sans elle, disparaîtraient. RTE remplit donc des missions essentielles au pays. Ces missions sont placées sous le contrôle des services du ministère chargé de l’énergie et de l’environnement, et de la commission de régulation de l’énergie. En particulier, celle­ci vérifie par ses audits et l’examen du programme d’investissements de RTE, que ces missions sont accomplies au coût le plus juste pour la collectivité. 3 Accompagner la transition énergétique et l’activité économique Dès l’horizon à dix ans, l’analyse prospective montre d’importants défis à relever à l’échelle mondiale et par la suite au niveau de chaque pays. Les enjeux de la transition énergétique soulignent la nécessité d’avoir une plus grande sobriété énergétique et de se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement que les énergies fossiles. La lutte contre le réchauffement climatique donne à ces préoccupations une importance accrue. Au regard tant du nombre d’acteurs impliqués que des enjeux économiques, les principaux efforts de la transition énergétique portent sur la maîtrise de la demande et l’adaptation des besoins du réseau. En l’absence de technologies de stockage décentralisé suffisamment matures pour être disponibles à la hauteur des besoins, le réseau de transport d’électricité continuera d’assurer dans la transition énergétique la mutualisation des aléas et par la suite la sécurisation et l’optimisation de l’approvisionnement électrique. Cela nécessitera que RTE développe de manière importante le réseau pendant les dix années à venir ; ainsi plus de dix milliards d’euros devront­ils être investis durant cette période pour contribuer à relever les défis du système électrique. A cet égard, RTE est un acteur important du développement économique, comme le montre l’investissement annuel d’1,4 milliard d’euros comparé aux 213,4 milliards d’euros investis par l’ensemble des entreprises non financières en 2011 (source INSEE, investissement par secteur industriel en 2011). De plus, dans le domaine des travaux liés à la réalisation des ouvrages, on estime que les retombées locales en termes d’emploi représentent 25 à 30% du montant des marchés. Assurer une intégration environnementale exemplaire RTE assure l’entretien du réseau, son renforcement et son développement en veillant à réduire son impact environnemental. RTE s’engage à concilier essor économique et respect de l’environnement : bonne intégration du réseau, économie des ressources, nouvelles technologies et préservation du milieu naturel. Les services du ministère chargé de l’environnement s’assurent du caractère exemplaire de cette intégration environnementale. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site : www.rte­france.com 4 SYNTHÈSE DU PROJET La ligne à un circuit 400 000 volts reliant les postes électriques d’Avelin et de Gavrelle est un élément constitutif du réseau de grand transport d’électricité du nord de la France ; elle est indispensable à son bon fonctionnement. Elle participe au maillage assurant la sécurité d’alimentation électrique du Nord­Pas­de­Calais et concourt aux échanges interrégionaux et transfrontaliers avec les pays voisins. Cet ouvrage se trouve à la limite de sa capacité de transport, alors qu’il est soumis, en raison de l’évolution des modes de production en France et en Europe, à des flux sans cesse croissants. RTE propose de le remplacer par une ligne à deux circuits 400 000 volts, portés par une seule file de pylônes, dont la plus grande capacité permettra d’assurer l’équilibre offre­demande, tant au niveau français qu’européen, et de faire face aux besoins futurs. Le deuxième circuit apportera une meilleure sécurité d’alimentation électrique et facilitera les travaux indispensables de maintenance. La ligne actuelle sera ensuite démontée. Le territoire concerné par le projet de reconstruction 5 LE DOSSIER DE PRÉSENTATION DES CORRIDORS Le présent dossier s'adresse à tous les membres de l’Instance Locale de Concertation mise en place pour le projet de reconstruction de la ligne de grand transport d’électricité entre Avelin et Gavrelle : élus, services de l'État, collectivités territoriales, associations locales, concessionnaires de réseaux, chambres consulaires, … L’objectif de ce dossier, dont les informations doivent servir de base au choix du corridor, est double : ­ présenter le recensement des données environnementales au sein de l’aire d’étude validée le 29 novembre 2012, ­ proposer les corridors envisageables au regard des enjeux environnementaux, sociaux et d’aménagement des territoires de l’aire d’étude, en exposer les caractéristiques et les comparer. Ces corridors se sont dessinés autour de deux grands axes de passage potentiels : le long d’infrastructures majeures, à l’Ouest (A1 et LGV Nord) et aux abords de la ligne existante à l’Est. Il ouvre la seconde phase de la concertation au titre de la circulaire Fontaine, qui conduira au choix du fuseau de moindre impact pour la future ligne. Cette phase se déroulera en deux étapes, permettant d’affiner progressivement la recherche d’un passage pour la future ligne électrique : ­ en juin 2013, le débat portera sur deux grandes hypothèses de passage, appelées corridors, pour aboutir au choix de l’une d’entre elles ; ­ fin 2013, le débat portera sur les fuseaux envisageables au sein du corridor retenu, pour aboutir au choix du fuseau de moindre impact. Les informations exposées dans ce document résultent des collectes de données effectuées auprès des services de l’État, des collectivités locales, des associations, ainsi que de prospections de terrain, d’études spécialisées sur l’agriculture, les milieux naturels et le paysage et des travaux menés durant le premier semestre 2013 par des commissions de travail thématiques associant les acteurs du territoire (voir détail page suivante). La concertation prévue par la circulaire Fontaine du 9 juillet 2002 relative au développement des réseaux publics de transport et de distribution d’électricité Elle fait suite au débat public organisé par la Commission Nationale du Débat Public du 12 octobre 2011 au 13 février 2012 et à la décision de RTE de poursuivre le projet publiée le 22 juin 2012. Menée sous l’égide des Préfets des départements du Nord et du Pas de Calais, cette concertation est coordonnée par le Préfet du Nord, désigné Préfet coordonnateur par le Ministre chargé de l’Énergie le 11 octobre 2012. Lors de sa première phase, à l’automne 2012, le projet d’ouvrage a été présenté et une aire d’étude a été retenue. Sa seconde phase aboutira fin 2013 au choix du fuseau de moindre impact qui sera proposé au Ministre chargé de l’Énergie pour validation. Le tracé du futur ouvrage, qui sera soumis à l’enquête publique, sera ensuite recherché au sein de ce fuseau. 6 LA RÉFLEXION SUR LES CORRIDORS Parallèlement à la concertation prévue par la circulaire Fontaine, RTE a souhaité, en application des dispositions introduites dans le code de l’environnement suite à la loi Grenelle 2 de juillet 2010, mettre en œuvre un dispositif destiné à poursuivre les échanges et la réflexion collective initiée lors du débat public. Ce dispositif, placé sous le contrôle d’un garant nommé par la Commission Nationale du Débat Public (voir quatrième partie), prend diverses formes visant à informer le public et à le faire participer à l’élaboration du projet : ­ des commissions de travail thématiques, permettant de prendre en compte les enjeux locaux en mobilisant les parties intéressées : des élus, des acteurs économiques, des membres des services de l’État, des associations, des citoyens, ... ; elles sont au nombre de cinq et regroupent chacune de 20 à 30 membres ; les thèmes retenus sont les suivants : agriculture, énergie­économie, milieux naturels, paysage et santé, reprenant les grandes préoccupations exprimées lors du débat public ; ­ des réunions publiques, ­ des journaux du projet, ­ un site internet dédié au projet (www.rte­ligne­avelingavrelle.com).
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