Pacino, La Tourmente Maurice Elia

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Pacino, La Tourmente Maurice Elia Document généré le 29 sept. 2021 16:18 Séquences La revue de cinéma Pacino, la tourmente Maurice Elia Brian de Palma Numéro 168, janvier 1994 URI : https://id.erudit.org/iderudit/49995ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (imprimé) 1923-5100 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Elia, M. (1994). Pacino, la tourmente. Séquences, (168), 35–36. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1994 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ R O S Face à Benny Blanco, un jeune Actors Studio dont il deviendra l'un des gangster menaçant, Carlito Brigante, plus célèbres élèves (il en sera codirecteur semble ne pas savoir quelle attitude artistique en 1982) et au créateur duquel, prendre. On le sent hésitant, mais il est sûr Lee Strasberg, il prouvera toute sa de lui, on l'imagine flancher, mais il est reconnaissance en le recommandant à coriace. Et soudain, comme une étincelle Francis Ford Coppola pour le rôle de surgie de notre subconscient, le regard de Hyman Roth dans The Godfather Part II. Brigante se confond avec celui d'Al Dès 1966, ses rôles au théâtre révèlent Pacino. Il apparaît au milieu d'une paire très vite son immense talent, un talent d'yeux plus enfoncés que jamais au fond reconnu par le public et la critique et de leurs orbites, encadrés dans les coins PACINO récompensé par d'imposants trophées: The par une série de rides profondes. Sa Indian Wants the Bronx (Obie Award) et chevelure, sa barbe noire, grise par Does a Tiger Wear a Necktie? (Tony endroits, son visage tendu à l'extrême Award). En 1969, il joue dans The Local comme prêt à exploser, ses mains Stigmatic (la pièce de Heathcot Williams crispées... C'est le Pacino de toujours, qu'il a récemment réadaptée pour le inquiet, agité d'une tourmente intérieure cinéma sous la forme d'un moyen intense. métrage). Devenu membre du Lincoln Il n'était pas très différent, malgré son Center Repertory Theater (où il joua sourire, sur la scène de l'Elysée à Camino Real de Tennessee Williams), il y Montréal, lors du lancement de la récente met en scène Rats, en 1970, qui le rétrospective Cassavetes. Dans son court consacre définitivement. À la même discours, on percevait une certaine époque, il fait une brève apparition au modestie, une innocence, mais elle était cinéma dans Me, Natalie de Fred Coe, et camouflée, renflouée à l'intérieur. peu après, Jerry Schatzberg lui donne le L'homme est une sorte de timide (qui le rôle principal dans The Panic in Needle sait) qui refuse l'apaisement et qui semble Park. Son personnage de drogué invétéré se placer volontairement dans des lui permet de montrer ses dons uniques positions instables, souvent dangereuses. dans l'expression de l'aliénation et de la Pacino n'a pas beaucoup changé avec violence à peine retenue, et attire les années. Ses personnages à l'écran l'attention de Francis Ford Coppola qui continuent de se murer dans leurs l'imposera de force à la Paramount pour certitudes, se cloîtrant à loisir dans une qu'il tienne le rôle de Michael Corleone sorte de solitude bienheureuse qui le dans The Godfather. réconforte et le réjouit. L'un des plus Cependant, les pressions du vedettariat célèbres pensionnaires de l'Actors Studio, (il reçoit le Prix de la National Society of le comédien a acquis, grâce à ses films et Film Critics et une nomination aux Oscars) avec les années, un statut de marginal et celles encore plus obsessives de sa souvent inclassable, qui se définit par sa propre autodiscipline le forcent à rentrer propension à se lancer les plus impossibles en lui-même, refusant de nombreuses défis en s'incrustant dans ses rôles avec LA TOURMENTE offres qu'il néglige pour retourner au une constance de missionnaire. théâtre. Il rejoint alors à Boston Il est difficile de prétendre synthétiser l'Expérimental Theater Company de David un personnage à partir des rôles que Wheeler avec laquelle il interprète The l'acteur a tenus à l'écran. On l'a vu mère et ses grands-parents (il est né le 25 avril 1940 à New Basic Training of Pavlo Hummel de David fiévreux, pratiquement schizophrène dans York, d'une famille d'origine italienne). Il raconte qu'il était Rabe et American Buffalo de David la plupart de ses films, à commencer par entouré d'une telle protection qu'il ne fut presque jamais Mamet. Son cachet: la modique somme de l'inoubliable Panic in Needle Park et autorisé à quitter la maison, sauf pour aller à l'école (qui ne 200 dollars par semaine. Dès lors, il sail l'hystérique Dog Day Afternoon. Et l'intéressait pas) ou au cinéma (qu'il adorait). C'est ainsi que très où il s'en va, alternant activités théâtrales lorsqu'il participe à des productions où des tôt, il fut intéressé par l'art dramatique. et cinématographiques. sentiments plus prosaïques sont au premier Pacino a suivi les cours de la High School of Performing Arts Les succès se succèdent à l'écran: plan (Sea of Love, Frankie and Johnny), il de Manhattan, qu'il quittera de son plein gré à l'âge de 17 ans Scarecrow (aux côtés de Gene Hackman), s'arrange pour faire passer son électricité lorsqu'il décide d'aller vivre dans le quartier de Greenwich Serpico, le deuxième Godfather, Dog Day derrière une sorte de loufoquerie Village. Il se trouve de petits emplois plus ou moins lucratifs: Afternoon... Son jeu intense, hypertendu, déroutante mais toujours attachée à un coursier au magazine Commentary, placeur dans un cinéma, où la sobriété le dispute à l'expressivité, la imperturbable contrôle de soi. gardien d'immeuble, tout en commençant à jouer de petits rôles modération à la gesticulation, lui permet Cette impatience propre à Al Pacino dans des troupes de théâtre pour enfants et des ateliers de développer un personnage qui apparaît date de ses débuts dans la vie, lorsque, expérimentaux. Bientôt, il se rend compte qu'il a besoin perpétuellement en conflit (avec les jeune encore après le divorce de ses d'installer son talent naissant dans un carcan de discipline. C'est choses, avec les gens, avec lui-même), parents, il a été élevé dans le Bronx par sa ainsi qu'il s'inscrira au Herbert Berghof Studio puis au fameux confronté à des choix souvent impossibles, No 168 —Janvier 1994 35 parce que, la plupart du temps, imposés nombreuses et provoquent de jouissifs et par des circonstances indépendantes de sa réjouissants incendies. volonté, un personnage qui se plaît à Bien entendu, les propositions affluent porter sa croix dans des mouvements à toujours de partout. Pacino vient d'achever caractère autodestructeur, d'un narcis­ Two Bits (sous la direction de James sisme outrancier, dans des missions sans Foley), un récit qui se déroule au temps de retour ou des aventures sans issue. Bref, il la Grande Dépression et où il tient le rôle s'impose par la création, en dehors de d'un grand-père. Mais le comédien essaie toutes normes, du personnage pacinien. de se concentrer au maximum sur son Ses passions personnelles l'ont propre film, un documentaire sur le longtemps lié sentimentalement à Jill théâtre, Looking for Shakespeare, dont il Clayburgh, Marthe Keller (sa partenaire est à la fois le réalisateur, le producteur et dans le très méconnu Bobby Deerfield) et la vedette, mais dont on n'a pas encore la Diane Keaton. Il a eu une fille, Julie date de sortie. (aujourd'hui âgée de quatre ans), d'une Entre-temps, Pacino est sur scène au femme qu'il a aimée profondément et dont Rich Forum Theater de Stamford, il ne tient pas à révéler l'identité. Depuis Connecticut, dans Salomé et Chinese près de deux ans, sa compagne est la Coffee. Il se donne le temps: après il verra cinéaste Lyndall Hobbs. bien. Tel un surfeur philosophe, il a eu ces Pacino a eu son lot de désastres mots pour une interview récente: «Il y a la cinématographiques. Revolution fut un Scarface plage et il y a l'océan — rien d'autre. four complet, le Cruising de Friedkin une Quand elle se présente, on se lance sur la bouillie mal comprise, Bobby Deerfield crête d'une vague déferlante. Sinon, une aventure romantique dans les Alpes qu'est-ce qu'on peut faire d'autre que suisses, signée Sydney Pollack, qui méritait jouer sur le sable. En attendant...» bien mieux que l'avalanche de commentaires négatifs proférés par les Maurice Elia critiques de l'époque. Une éclipse de quatre ans des écrans FILMOGRAPHIE (mais pas du théâtre) lui permet alors de recharger ses batteries cinématographiques 1969 ME, NATALIE (Fred Coe) et de revenir en grand avec Sea of Love, 1971 THE PANIC IN NEEDLE PARK (Jerry un intelligent petit polar, Dick Tracy où il Schatzberg) s'amuse à se parodier lui-même, et le 1972 THE GODFATHER (Francis Ford troisième et dernier Godfather, véritable Coppola) ode à la sérénité face au tumulte des 1973 SCARECROW (Jerry Schatzberg) temps. Plus tard, toute la sensibilité d'Al 1973 SERPICO (Sidney Lumet) Pacino s'épanchera dans le très beau 1974 THE GODFATHER PART II (Francis Frankie and Johnny, au grand plaisir du Dog Day Afternoon Ford Coppola) réalisateur Garry Marshall: «C'est la chose 1975 DOG DAY AFTERNOON (Sidney la plus plaisante qui puisse arriver à un Dans Carlito's Way, Pacino renoue Lumet) metteur en scène: un homme comme avec De Palma; un tandem responsable de 1977 BOBBY DEERFIELD (Sydney Pollack) Pacino qui tire de la scène plus que ce la création d'un des personnages les plus 1979 ...AND JUSTICE FOR ALL (Norman qu'il y avait en elle, plus que ce que l'on mémorables des années 80: Tony jewison) croyait y avoir mis: c'est comme un Montana, le caïd de Scarface.
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