20 J - Collection Remy De Gourmont
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Archives départementales de la Manche Archives départementales de la Manche 20 J - Collection Remy de Gourmont Cote : 20 J 1-19 Date : 1889-1930 Auteur : par Vanessa Gendrin et Julie Laplanche ; sous la direction de Gilles Désiré dit Gosset 1 / 8 Archives départementales de la Manche Introduction Zone d'identification Description physique : 0,20 mètre linéaire Organisme : Archives départementales de la Manche Auteur : par Vanessa Gendrin et Julie Laplanche ; sous la direction de Gilles Désiré dit Gosset Description du profil : Nom de l'encodeur : Instrument de recherche produit au moyen du logiciel Arkhéïa Aide au classement de la société Anaphore sarl, version 3-9.3 du vendredi 24 juin 2011. Date de l'export : lundi 27 août 2012 (12:18 h) Langue : Instrument de recherche rédigé en français Biographie ou Histoire : Remy de Gourmont est né le 4 avril 1858, au château de la Motte, à Bazoches-au-Houlme (Orne). En 1866, ses parents s'installent au manoir du Mesnil-Villeman, dans le département de la Manche, berceau de la famille. Remy de Gourmont va suivre jusqu'en 1879 de brillantes études au lycée de Coutances, évoqué dans La "Petite Ville" (1913). En 1879 il s'installe au 46, rue Ecuyère (Caen), adresse devenue aujourd'hui la Librairie Internationale du XXe Siècle. Il devient bachelier en droit. A partir de 1880, il arrive à Paris. Attaché à la Bibliothèque nationale, il écrit des ouvrages pour la jeunesse : "Un volcan en éruption", "Tempêtes et naufrages", "Chez les Lapons". En 1886, il publie son premeir roman "Merlette". La même année, il fait la rencontre de Berthe de Courrière, la Sixtine du roman "Sixtine" et des "Lettres à Sixtine" et découvre le symbolisme. Il fait la connaissance de Villiers de l'Isle-Adam et de Huysmans, qui préface le "Latin mystique" en 1892. En 1889, il participe à la fondation de la revue du "Mercure de France", dirigée et administrée par Alfred Vallette, et dont Gourmont sera l'âme jusqu'à sa mort. Il publie "Sixtine" en 1890, le grand roman du symbolisme. En 1891, il publie dans le "Mercure de France", un texte intitulé "le Joujou Patriotisme". A la suite de la polémique déclenchée par ce pamphlet et malgré le soutien d'écrivains comme Mirbeau, Remy de Gourmont est révoqué par le directeur de la Bibliothèque nationale, Léopold Delisle. Il contracte la même année, un lupus tuberculeux qui lui ravage le visage et fait de lui un " reclus ". Il ne vivra plus que pour les livres. Il rencontre Bloy et Gide en 1890. Il participe à la fondation de deux revues : "l'Ymagier" en 1894 avec Jarry et "la Revue des idées, revue scientifique, philosophique et de critique générale" en 1904 avec Edouard Dujardin. Il fait la connaissance de Blaise Cendrars en 1906, qui lui fait découvrir le cinéma. Il se lie avec Apollinaire. En 1908, il entreprend un voyage à Rouen avec Léautaud et Dumur. Deux ans plus tard, il rencontre Natalie Clifford Barney, l'amazone des "Lettres à l'Amazone" (1914) et des "Lettres intimes à l'Amazone" (publiées de manière posthume en1926). Il meurt le 27 septembre 1915 à Paris. Modalités d'entrée : Achat, don. Zone du contenu et de la structure Présentation du contenu : Cette collection, créée en 2004, rassemble toutes les pièces manuscrites de Remy de Gourmont ou relatives à lui acquises par les archives départementales de la Manche. Mode de classement : 2 / 8 Archives départementales de la Manche Répertoire numérique conforme à la norme ISAD-G. Zone des conditions d'accès et d'utilisation Conditions d'accès : La consultation de ces documents est soumise à autorisation du directeur des archives départementales. Zone des sources complémentaires Bibliographie : BUAT, Christian, Remy de Gourmont, collection "Qui suis-je?", Pardès, 2014. LARRAT, Jean-Claude, POULOUIN, Gérard, Modernité de Remy de Gourmont, Caen, Presses Universitaires de Caen, 2010, 364 p. Imprimerie gourmontienne, bulletin trimestriel consacré à Remy de Gourmont et rédigé par ses amis, n°1 à 10, Paris, 1920-1925. 3 / 8 Archives départementales de la Manche Répertoire 20 J 1 "Sixtine" : manuscrit. 1889 Histoire de la conservation : Cette pièce a été achetée en 2002 à la Librairie J.C. Vrain (Paris). Modalités d'entrée : Achat, 2002. Présentation du contenu : Sixtine, Roman de la vie cérébrale : manuscrit autographe de Remy de Gourmont par Gilles Désiré dit Gosset « Sa triplicité, il l'expliquait ainsi : une âme qui veut, une âme qui sait l'inutilité du vouloir, une âme qui regarde la lutte des deux autres et en rédige l'iliade. » (chap. 19) Sixtine, inspiré de la liaison de Gourmont avec Berthe de Courrière (que Huysmans peindra sous les traits de Madame de Chantelouve), frappe par son originalité et sa modernité. L'écrivain Hubert d'Entragues, amoureux malheureux de la jeune et veuve Sixtine Magne, lui fait une cour maladroite. Et quand Sixtine est enlevée par un Russe, Sabas Moscowitch, Entragues retourne à son monde idéal et à la vie cérébrale : il trouve dans la solitude et l'écriture le repos de l'âme. Les œuvres d'Hubert d'Entragues se mêlent à la trame du roman : des poèmes symbolistes et un roman, l'Adorant, dont les six chapitres sont intercalés tout au long de Sixtine. Roman dans le roman, roman du roman et du romancier, c'est dans Sixtine que cela apparaît, avant d'être exploité avec la fortune que l'on sait par Gide, dans Paludes. Ce roman de la vie cérébrale, placé par son auteur dans la lignée de Villiers de l'Isle-Adam, a été composé pour la Revue indépendante, à laquelle Gourmont collaborait. C'est l'administrateur de cette revue, Albert Savine, qui publiera le livre en décembre 1890. Celui-ci est considéré comme l'un des chefs d'œuvres de Gourmont et du Symbolisme. Le manuscrit autographe signé de ce roman, qui provient de la collection du colonel Daniel Sickles[1], a été acquis en 2002 par le Conseil général de la Manche auprès d'un libraire parisien pour la somme de vingt-et-un mille euros[2]. C'est une importante acquisition pour la collection des archives départementales de la Manche et une remarquable opération de préservation du patrimoine départemental. Il se présente sous la forme d'un manuscrit de 309 feuillets (25 x 16 cm.), écrits à l'encre noire, abondamment raturés et corrigés. Il contient d'importants passages qui ont été supprimés dans l'édition définitive ainsi que d'importantes variantes. Des brouillons de tout premier jet figurent au dos de certains feuillets. La page de titre, datée 1889, porte une épigraphe : « & Status evanescentiae Leibnitz » ; le verso de la page 16 porte un premier projet rayé où le roman s'appelait : La Fumée des Aromates. Au verso du f. 42, on relève une longue liste d'œuvres « du même auteur sous presse ou en préparation », dont seules les Proses moroses seront publiées (mais peut- être l'ouvrage annoncé sous le titre Les Décadents de jadis désigne-t-il ce qui deviendra Le Latin mystique). La page de dédicace est en tête du manuscrit : « A Villiers de l'Isle-Adam. In Memoriam. 19 août 1889 », avec une citation de La Révolte. Plusieurs titres de chapitres, ainsi que les épigraphes ont été modifiés. La structure de l'œuvre n'est pas définitive ici puisque dans ce manuscrit, Sixtine s'achevait par le dernier chapitre de L'Adorant, tandis que dans la version imprimée il vient s'intercaler avant les trois chapitres précédents. L'écrivain Remy de Gourmont (1858-1915) né à Bazoches-en-Houlme (Orne), appartenait à une famille noble originaire de Carquebut (canton de Sainte-Mère-Eglise). Alors qu'il était âgé de huit ans, ses parents vinrent s'établir au Mesnil- Villeman (canton de Gavray). Après des études au Lycée de Coutances (1868), puis à la faculté de Caen (1876), il se fixa à Paris (1877). Entré à la Bibliothèque nationale en 1881, il fut révoqué dix ans plus tard à la suite de la publication dans le Mercure de France de son article intitulé "Le joujou patriotisme", où il proclamait son aversion pour l'esprit revanchard. Son oeuvre, très abondante, comprend des romans, des poèmes, des essais littéraires, des méditations sur la science, la religion, la politique, les moeurs contemporaines, la vie quotidienne. Il fut l'un des fondateurs du Mercure de France et de la revue L'Ymagier. Il consacra à Coutances une monographie intitulée La Petite Ville (1913). Une rue de la cité épiscopale porte son nom et l'on trouve son buste dans le jardin public. Nombre de ses romans comme Merlette (1886), Les Chevaux de Diomède, Un cœur virginal, se situent en Normandie. Le Songe d'une femme, roman familier, paru au Mercure de France en 1899, évoque des lieux du canton de Lessay. (Extrait de Michel Pinel, Gens du pays, un siècle de photographies dans le canton de Lessay, Lessay, 2001). [1] Bibliothèque du colonel Daniel Sickles. Trésors de la littérature française du XIXe siècle. Livres et manuscrits, 2e partie, Paris, 28-29 novembre 1989, vente à Paris Drouot Montaigne (salle Bourdelle), lot n° 349. La bibliothèque de ce célèbre collectionneur et bibliophile, composée de plus de dix mille pièces, a été dispersée à partir de 1989, jusqu'en 1997. Il n'a pas fallu moins de 21 vacations pour en venir à bout. [2] Librairie Jean-Claude Vrain, Catalogue 2001-2002, p. 62, lot n° 69. Conditions d'accès : Document en réserve, communicable sur autorisation du directeur des archives de la Manche. 4 / 8 Archives départementales de la Manche 20 J 2 "Un petit roman" de Jean de Gourmont : ébauche [1911]-[1912] manuscrite. Biographie ou Histoire : Jean de Gourmont était le frère du célèbre écrivain.