341E RÉGIMENT D'infanterie
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HISTORIQUE SOMMAIRE DU 341e RÉGIMENT D'INFANTERIE PENDANT LA GUERRE 1914-1918 IMPRIMERIE RERGER-LEVRAULT NANCY - PARIS - STRASBOURG HONNEUR EX PATRIE HISTORIQUE SOMMAIRE DU 341e RÉGIMENT D'INFANTERIE PENDANT LA GUERRE 1914-1918 IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT NANCY - PARIS - STRASBOURG HISTORIQUE SOMMAIRE DU 541e RÉGIMENT D'INFANTERIE PENDANT LA GUERRE 1914-1918 Cest au moment tumultueux de la mobilisation, au dépôt du corps à Marseille, que se forme et s'organise le 341e régi- ment d'infanterie, sous les ordres du lieutenant-colonel Mou- LINIER. Le 5 août 1914, il gagne la frontière italienne, mais quitte bientôt ce climat familier pour celui de la Meuse, sous lequel, par un rude labeur, il a gagné de multiples titres de gloire. Le 22 août 1914, il débarque à Saint-Mihiel et à Bannon- court. Une belle mission l'attendait... Affecté à la défense mobile de Verdun, il fut du nombre de ces régiments qui empêchèrent l'ennemi de réaliser son rêve longuement pré- paré : encercler Verdun et s'en emparer. Le 1er septembre 1914, le régiment livre son premier combat. En avant, le 42e colonial tentait de contenir un ennemi supé- rieur en nombre, lui opposant une résistance acharnée. Le 341e R. I., qui était en réserve à Beaumont, reçoit l'ordre de le renforcer et, souS un feu intense, au milieu des rafales d'ar- tillerie et de mitrailleuses, allègre, malgré les fatigues des jours précédents, il s'avance, se porte à la hauteur du 42e co- lonial, le dépasse et tient tête à l'ennemi. Au soir, le but était atteint : le Boche n'avait pas progressé — 5 —. _ 4 — 1915 se passe dans le secteur des Paroches, sans organisation, et nous avions l'avantage. La journée avait été dure, mais tous au milieu de multiples souffrances. étaient fiers de la besogne faite. En juin 1915, alors qu'à juste titre le régiment est fier du Malheureusement, sur d'autres points, nos armées avaient travail accompli, au moment où les abris prof onds commencent dû reculer pas à pas devant l'envahisseur, et l'ordre qui arriva à diminuer les pertes, le 341e R. I. quitte la région de Saint- ne fut pas de poursuivre l'ennemi qui se dérobait, mais de Mihiel pour venir à Mortmare, où de si durs combats s'étaient venir prendre position à Beaumont. déroulés en 1914-1915j où les travaux de défense sont rares Relevé le 2 septembre 1914, le régiment s'embarque à et les abris inexistants. Gharny, arrive à Bannoncourt, passe par la Croix-sur-Meuse C'est à Limey, le 15 août 1915, que le lieutenant-colonel et va cantonner à Chaillon. e GIGNOUX vient remplacer le colonel MOULINIER. L'ennemi marche sur Saint-Mihiel... Le 341 R. I. est Et, de nouveau, sous les balles et sous les torpilles, les envoyé en avant-garde à Greux^ avec mission de barrer la hommes se remettent à la tâche. Pas de répit, pas de loisirs route; mais, rapidement relevé, il passe la nuit à Bislée, où jusqu'à ce que la région soit devenue une véritable forteresse, la proclamation du général JOFFRE vient ranimer tous les superbement organisée, imprenable. espoirs. Puis il est dirigé sur Pierrefitte. Ainsi, jusqu'en mai 1916, c'est l'usure lente et méthodique Nous sommes au 6 septembre 1914; alors commence une qui ne parvient pourtant pas à entamer les âmes ni les coeurs. période de lutte acharnée, de combats sans merci où la valeur Depuis trois mois, la bataille fait rage à Verdun. Malgré ses du régiment touche à l'héroïsme. échecs répétés, l'Allemagne veut à tout prix la citadelle. Le 7, le 8, c'est Deuxnouds, c'est Mondrecourt, c'est Beau- Sans compter, elle engage sa plus formidable artillerie, dépense zée. Le 9, c'est la bataille au signal d'Heippes. Le 10, débordé e ses meilleures divisions. des ailes, écrasé par la force brutale, le 5 bataillon résiste C'est à ce moment que le régiment est relevé, dirigé sur magnifiquement plusieurs heures; ses pertes sont énormes, la Toul, où il passe trois jours, puis envoyé au repos à une tren- 19e compagnie est anéantie, mais l'honneur est sauf : nous taine de kilomètres de cette ville, au camp de Safîay. n'avons pas cédé un pouce de terrain. Après quelques jours passés à l'instruction, le régiment fut Le 11, le régiment est relevé d'Heippes, passe par Benoite- porté à trois bataillons par l'arrivée d'un bataillon du vaux, marche sous les obus dans la plaine de Longchamps; 304e R. I. revient, le 14, sur Benoitevaux; cantonne successivement à A ce moment, il est embarqué pour une destination in- Gourouvre, à Villers-sur-Meuse, à Ronvaux. connue.... et c'est Verdun !... Il rentre en contact avec l'ennemi à Braquis et à Moge- Le 6 juin 1916, le régiment occupe les pentes sud du Mort- ville le 19 et le 20, repart sur Verdun, où il s'embarque pour Homme, où l'ennemi tenta un coup suprême. Sous un bom- Saint-Mihiel. Mais, en route, il est arrêté à Woimbey, campe bardement terrible, sans abris, dans des trous d'obus, dans les 23, 24, 25 et 26 dans les bois de Bannoncourt et de Thillom- des tranchées bouleversées, le 341e R. I. tient et repousse les bois et arrive aux Paroches. attaques acharnées des divisions^u Kronprinz. Au soir du 27 septembre 1914, le régiment, en liaison avec C'est surtout pendant les journées du 20 au 30 juin 1916 le 42e colonial, attaque les casernes de Ghauvoncourt. Sous qu'il est beau de vaillance, de ténacité, d'endurance. Les un feu violent de mitrailleuses, sous les rafales d'artillerie, il pertes sont grandes. La situation est critique, mais l'effort de s'avance jusqu'au pied des murs et, malgré la situation inte- l'ennemi se brise devant les poitrines françaises. nable, malgré les pertes, reste accroché jusqu'au moment Et puis, c'est l'attente... Les bombardements diminuent; où l'ordre arrive enfin de se replier. quelques opérations de détail..., et l'hiver arrive. Et puis commence l'âpre vie des tranchées. L'hiver 1914- — 7 — — 6 .— C'est alors le morne stationnement dans la boue gluante, abattent une quinzaine de Boches et ramènent 12 prison- sous la neige glacée, dans des tranchées sans cesse éboulées niers. et toujours recreusées, au milieu de difficultés sans nombre, « Ces trente-neuf poilus de la République qui, conduits par avec un ravitaillement presque impossible. leur jeune chef, sont allés tirer les oreilles aux sujets du Décembre... L'activité de l'ennemi semble alors renaître. Le Kaiser, le régiment tout entier les acclame du fond du cœur. » 341e R. ï. appuie sur la gauche, occupe le ravin de la Hayette Des deux côtés, les coups de main se multiplient, et et les pentes de la cote 304. Là, la boue est encore plus im- l'ennemi, qui ne parvient pas à entamer notre ligne, est de monde, le paysage plus désolé, la terre plus impitoyable. nouveau rossé le 27 mars, opération relatée par l'ordre du Le pilonnage recommence, et, de nouveau, bravant les régiment n° 187, ainsi conçu : e « De mieux en mieux! Depuis le 20 janvier, jour de leur intempéries et la mitraille, le 341 R. I, arrête l'effort de l'en- e vahisseur. | entrée en Argonne, les braves du 341 régiment d'infanterie ont gravé dans les flancs du Boche, par trois coups bien assénés : Et que dire des relèves sous l'horrifiante rafale du vent et des obus!... Quinze kilomètres sur des pistes et des chemins 8 février, 19 mars et 27 mars, le numéro de leur régiment. défoncés, où l'on s'enlise jusqu'au ventre pour arriver dans un Cette fois, c'est au grand jour, en plein soleil, que les volon- aires du lieutenant FALCOT escaladent les réseaux et sautent camp où l'on ne retrouve que de la boue, toujours de la boue. dans la tranchée ennemie. On leur avait demandé deux ou Le 10 janvier 1917, le régiment est relevé et s'achemine vers d'autres régions, moins inabordables cette fois. trois prisonniers, ils en ramènent 17, après avoir cloué au Le voici dans un secteur organisé : l'Argonne ! fond de la tranchée un officier et une vingtaine de récal- Les positions sont accrochées aux pentes sud du plateau citrants. « Et c'est avec joie que le régiment voyait les prisonniers de Bolante, en face du bois de la Gruerie, qu'illustrèrent les ramenés dans nos lignes, dévaler les pentes du Ravin Sec à eombats du début de 1915. Là, ce ne sont plus les bombarde- une allure précipitée. Une fois de plus, le régiment vient de ments incessants, les attaques de grand style, mais c'est le prouver que le jour où il aura à pourchasser définitivement régime des coups de main, des opérations de détail où, chaque le Boche d'en face, celui-ci n'aura qu'à détaler au plus vite jour, le régiment laisse un peu de son sang, mais recueille s'il veut échapper à l'étreinte. Les gars du 341e R. I. peuvent de nouveaux titres de gloire. Le 341e R. I. y eut, en effet, de vrais succès. Non seulement il rejeta toutes les tenta'ives être fiers de leur numéro, comme le lieutenant-colonel est ennemies, mais exécuta, au cœur des positions adverses, bon fier d'eux. » sombre d'expéditions. Le 29 mars, l'Allemand, qui tente encore un coup de main, n'est pas plus heureux, et son infructueuse opiniâtreté montre Par l'organe de son groupe d'élite, il pénètre dans les retran- chements de l'adversaire, lui inflige de lourdes pertes et bien son inquiétude.