Saison 2011

Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge

Directeur artistique : Alain Schmitz

Adjointe à la direction : Audrey Vrydags

Bureau (courrier) : Rue des Ecoles, 82a h B - 6740 Etalle Tél : +32 (0) 63 22 99 85 E-mail : [email protected] Site : www.caclb.be

Site de Montauban-Buzenol (accès route): E411, sortie 29 Etalle ou N4, N83 et N87

Coordonnées gps: Long. 5° 35’ 27’’ E - Lat. 49° 37’ 54’’ N

Une idée d’Art à Montauban patrimoine h paysage h nature Oh! Fourneau Saint-Hubert

Dominique Collignon Monique Voz

Site de Montauban-Buzenol (Etalle - Belgique) 30 avril - 19 juin 2011

Dominique Collignon

Peinture Bureau des anciennes forges et Pavillon sur le site de Montauban-Buzenol Du 30 avril au 19 juin 2011

Née en 1959 à Arlon, Dominique Collignon vit et travaille à Virton. Elle a poursuivi des études artistiques à l’école Nationale Supé- rieure des Beaux-Arts de , à l’atelier de Jacques Yankel, d’où elle est sortie diplômée de la section peinture en 1983. Outre les nombreuses expositions person- nelles et collectives à son actif, elle a obtenu plusieurs prix dont, récemment, le Prix Al- bert Jos décerné par l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.

Monique Voz

Installation Bureau des anciennes forges sur le site de Montauban-Buzenol Du 30 avril au 19 juin 2011

« Petits arrangements avec la mort et avec la vie »

Professeur de mathématique, peintre, infor- maticienne et infographiste de formation, Monique Voz (Arlon) pousse sans cesse ses recherches vers des créations très diversi- fiées. Elle travaille sur le thème du nombre d’or, elle étudie l’astrologie, crée des bijoux et des installations. assemble pour mieux ima- iconoclastes. À y regarder de giner leur vie d’avant, pour plus près, elle est bien la ma- connaître leurs mouvements, gicienne d’Os. leur articulation. On en en- Quand on se laisse aller à tend parfois le bruit, quand tout bien ressentir, à tout la montagne s’habille de bien assembler, la musique neige et qu’on veut la défier douce se transforme en sara- bêtement chaussés de plan- bande. Et on la devine, elle, chettes lisses... On en connaît qui déterre, exhume, purifie, le nombre mais on compte nettoie, blanchit pour redon- Mais... qu’est-ce qu’elle a parfois les côtes pour véri- ner une virginité à la matière dans le crâne? fier qu’il en manque une à morte avant de recréer la vie, Nous, les os, on les aime un Adam... la fantaisie, l’espièglerie. Elle peu vêtus, un peu charnus, Mais, elle, qui n’est ni d’Eve ni se joue de la mort et joue à la couverts d’épidermes soyeux, d’Adam, quelle est cette mu- créatrice, de sa baguette elle d’onctuosités tentatrices, de sique d’os qu’elle nous joue? envoie des signes de vie, des courbes vertigineuses, on Ce ne sont pas les cliquetis de lignes de temps nouveaux, les aime vivants en quelque la danse macabre, ce ne sont des influx presque nerveux, sorte ou, au pire, cuits et pas les entrechoquements ef- elle colore, commente, dé- épicés avec de beaux reliefs frayés du jugement dernier, core, complète, illumine, in- auxquels on se mesure toutes non, ses os à elle, quand on suffle, pratique les premiers dents dehors... à la gauloise! les regarde, ils dansent, si on secours et au lieu de leur Nous, les os, on les enterre les écoute, ils chantent, on donner l’extrême onction, en pleurant ou on les jette entend une musique intérieu- elle les baptise sans eau, avec décharnés; quelquefois on re, pensée, ils chantent et ce de l’esprit... sans sel. les expose pour mieux en n’est pas lugubre, ce sont des Est-elle ange ou démon? Est- deviner les contours, on les requiems joyeux, moqueurs, elle apprentie-sorcière?

Sortirons-nous indemnes de tout, renaître sans cesse, en fonds, rien ne s’y impose, rien ses enchantements? Serons- laissant ses sens en éveil au lieu ne prédomine, tout est har- nous punis de notre voyeu- de dormir éveillés, accaparés monie, même les sillons tra- risme complice de ses œille- par ce que l’on croit essen- cés par l’homme et la boule tons? Difficile à dire, mais sa tiel quand on a perdu le sens de foin sont une variation sur folie douce est contagieuse, je des vraies réalités de la vie... le thème de l’harmonie dou- le sens, je le sais, jamais plus ce. Dans l’œuvre de Domini- nous ne découvrirons une dé- Quand Monique entremêle que, le temps n’a jamais com- pouille osseuse sans y espérer les entrailles de la mort et de mencé et ne finira jamais, ses sa marque, son espièglerie, la vie, quand elle plonge dans tableaux sont un mouvement sans imaginer son interpré- les détails de l’esprit des cho- perpétuel, une langueur infi- tation, sans sentir la vie qui ses, Dominique Collignon se nie. Ils sont comme des fenê- attend sa libération, la renais- laisse imprégner de l’esprit des tres dans ce lieu clos, devenu sance des éléments inertes, lieux puis s’en détache, s’éva- cathédrale, illumination, spi- sans cesse, sans fin, sans res- de, sublime les attaches terres- ritualité. Son art est en pleine pect pour les convenances et tres pour mieux y revenir avec maturité, son travail est sûr, les certitudes. Monique Voz une douceur diaphane, elle équilibré, son trait est retenu joue à désacraliser, elle pour- gomme les aspérités, les reliefs comme seul peut l’être celui tant si sacrée, et nous dit que acérés, les différences de tem- de l’artiste qui maîtrise son la mort est un passage et que pératures et revient avec un art et sa technique. tout est possible à qui le veut propos intemporel, paisible, vraiment. Et comme en écho spirituel. Ses paysages sont si Ensemble elles dialoguent à ces humoristes qui pensaient doux que l’on y entre sur la sans s’affronter, elles sont tou- et pensent encore qu’on peut pointe des pieds, en silence, tes les deux amoureuses de la rire de tout et surtout de soi- comme religieusement. vie, cela se sent, cela se partage. même, elle nous scande qu’on Son pinceau est caresse, pa- Benoît Piedboeuf peut vivre tout, s’éveiller à tience, ses paysages sont pro- 01.05.2011

Christian Lapie

Site de Montauban-Buzenol (Etalle - Belgique) 2 juillet - 16 octobre 2011

Christian Lapie (f)

Installation Ruines des halles à charbon sur le site de Montauban-Buzenol Du 2 juillet au 16 octobre 2011

« Dans le silence des étoiles » 7 figures en chêne traité (6 x 4,5 x 2 m)

Christian Lapie est né en 1955 à Reims. Entre 1972 et 1979, il poursuit ses études à l’école des Beaux-Arts de Reims et à l’éco- le Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. D’abord peintre, il se dirige ultérieurement vers la sculpture monumentale et présente de nombreuses installations temporaires ou permanentes en et à l’étranger. Son travail a également fait l’objet de plusieurs vidéos documentaires. Il fallait bien que cela ar- pour parler, les corps com- que voisin, il les a amenés rive un jour... À force de muniquent sans mot, c’est de ses forêts de Champagne- jouer avec l’espace, à force leur communion silencieuse Ardenne voisines, parce que de jouer avec les pierres qui parle pour eux. souvent, les voisins ont de du site, de faire renaître les Ils sont équilibre, présence, la réalité une vision parti- sensations de leur histoire, à densité, et c’est justement culière, et quelquefois une force de redonner aux lieux leur silence, le mystère de interprétation bienveillante une vie en établissant des leurs traits bruts qui aspi- et neutre. liens avec le passé, à force rent, qui inspirent, qui défi- C’est le cas aujourd’hui, le de faire dialoguer l’art avec nitivement ramènent l’hom- témoignage est paisible, le la nature, il fallait bien que me dans ce site. souvenir bienveillant. Ses cela arrive un jour: ces lieux Sortes d’humanoïdes déme- visiteurs ne sont pas identi- habillés d’absence, habillés surés, parce qu’ils sont pen- fiables, parce que le témoi- de souvenirs, viennent de sée et non représentation, ils gnage n’a rien de person- renaître à la vie, ils sont à redonnent sa place à l’hom- nel, ils sont vie, hommes, nouveau habités. me, justifient ces pierres, ces femmes, enfants, intempo- Toute une famille, tout un espaces de travail, ces sons rels, universels, qu’importe groupe plongeant ses raci- qui grâce à eux ne sont plus les détails, c’est l’esprit qui nes dans l’histoire, puisant imaginaires. Vous les enten- compte. C’est un écho pa- dans le sol la sève de vie, dez sûrement ces bruits du cifique au soldat inconnu, vient de s’implanter dans le labeur, ces bruits des efforts ici on salue le travailleur in- présent pour dialoguer avec des hommes et des chevaux: connu, qui est né, a vécu et l’espace, pour témoigner de c’est pour cela qu’ils se taisent est mort entre ciel et terre. ce fourmillement qui ré- eux, pour mieux nous laisser Un bel hommage que nous gnait là avant. Chacun est à entendre resurgir le passé. fleurissons tous en pensées. sa place, calme, serein, silen- C’est Christian Lapie qui Benoît Piedboeuf cieux. Pas besoin de paroles nous les a conduits en tant 02.07.2011

Installations publiques du Donjon de Jouy, Sancoins, et expositions personnelles France), « Dans l’intervalle 1 » (sélection depuis 2008) (place Stalingrad, Reims, France) h 2011 g « Dans l’intervalle », h 2009 g « Ombres », sculptures commande publique (place Sta- monumentales et dessins (Maison lingrad, Reims et esplanade de la des Arts de Malakoff, France), « gare TGV Champagne-Ardenne, Au bord du vide », installation per- Bezannes, France), « Des ombres manente, commande publique jusqu’au ciel », commande publique (Abbaye Saint-Jean d’Orbestier, (Val de la Péllinière, Les Herbiers, Le Château d’Olonne, France) h France), travaux sur papier et 2008 g « Fendre l’ombre », sculp- bronzes (Le Grand R, Scène tures monumentales, bronzes nationale, La Roche-sur-Yon, et dessins (Abbaye de Saint-Ri- France), « Le bruissement du ciel », quier, France), « Au bord du vide sculptures monumentales (Centre », sculptures monumentales ville et jardin botanique, Metz, (Abbaye Saint-Jean d’Orbestier, France), « Les ombres suspendues », Le Château d’Olonne, France), sculptures monumentales, travaux Exposition, bronze, gravure et sur papier et bronzes (Château peintures sur papier (Musée de d’Ardelay et Val de la Pellinière, l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables Les Herbiers, France), « Traverser le d’Olonne, France), « Face au silence silence », sculptures monumen- », sculptures monumentales (15e tales (Château du Grand Jardin, Sculpture Link Knokke-le-Zout, Joinville, France) h 2010 g « Belgique), « Nos ombres en attendant Comme une cosmogonie », sculptures la nuit », installation permanente, monumentales et peintures sur commande publique (, papier (Espace d’Art Contempo- France), « Les confluences nomades », rain, Chapelle de la Visitation, installation permanente, com- Thonon-les-Bains, France), « mande publique (Le Sentier des Transfixion » (Parc de Sculpture Lauzes, Parc Régional Naturel des Monts d’Ardèche, France)

Bertrand Flachot

Site de Montauban-Buzenol (Etalle - Belgique) 2 juillet - 16 octobre 2011

Bertrand Flachot (f)

Installation Pavillon sur le site de Montauban-Buzenol Du 2 juillet au 16 octobre 2011

« Transfert » Installation présentée en collaboration avec la Galerie Felli (Paris)

Bertrand Flachot (1955) vit et travaille en Île de France. En 1978, il est diplômé en scéno- graphie de l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, sous la direction d’Hervé Fischer. Au cours des dernières années, il a présenté des expositions personnelles à la Galerie Fel- li à Paris ou encore au Centre d’Art de l’An- cienne Synagogue de la Ferté-sous-Jouarre et a réalisé plusieurs commandes publiques. Dans le travail de Bertrand Le fait que ce container soit a pris possession des lieux: elle est Flachot, les disciplines de la placé dans un environne- dedans et dehors, la boîte a dispa- photographie et du dessin ment naturel donnait une ru, elle n’est plus que couloir, elle s’entremêlent étroitement: à résonance particulière au n’est plus que paroi où s’accrocher, l’aide d’un stylet électroni- projet, une sorte de vision en se poser. La boîte aussi est main- que, l’image est recouverte sur-impression. tenant habitée, enchevêtrée, possé- d’un enchevêtrement de li- C’est cette idée de « trans- dée, caressée, décorée, loin des ba- gnes qui à la fois cachent et fert » (virtuelle) d’un espace teaux qui lui donnèrent le mal de révèlent, figurent et poussent vers un autre qui devait, au mer, elle a retrouvé la terre ferme et à l’abstraction. travers de cette installation, s’est enracinée, ses éléments se sont Pour l’installation « Trans- poser la question de l’appro- dissouts, mariés, mélangés. (...) fert », c’est la première fois priation d’un lieu. Le travail réalisé recèle un écho que le dessin prenait autant de Ludwika Ogorzelec, renvoie à d’importance dans le débor- « Il fallait bien que cela arrive un la bonne intelligence des éléments dement de l’image. À partir jour, à force de jouer avec la na- qui se marient naturellement, qui d’une série de prises de vues ture, de donner aux artistes l’auto- dialoguent toujours à la longue, et d’un paysage particulier, un risation de la titiller, de la faire il renvoie surtout à la pensée ex- territoire, c’est l’image pho- réagir, elle s’est prise au jeu. Elle traite des thèses de Lavoisier que to-dessinée de ce lieu qui avait entendu voler les papillons "rien ne se perd, rien ne se était déployée sur une partie dans la grande boîte posée en elle crée, tout se transforme". Il des cloisons d’un container l’an dernier, elle s’y était intéressée fallait un magicien, il fallait un maritime. L’accumulation des à cette drôle de boîte que l’on ouvre bâtisseur d’histoire, il fallait un lignes tracées sur ces parois comme pour la défier, l’intéresser, poète pour réussir cette fusion na- circonscrivait ainsi un vide, l’attirer... Il fallait bien que cela turelle, Bertrand Flachot était cet mais un vide chargé d’une arrive et c’est arrivé, elle est en- homme-là.» présence virtuelle de cet es- trée, Bertrand Flachot lui a ouvert Benoît Piedboeuf pace particulier. les portes et comme par magie elle 02.07.2011

Expositions personnelles Expositions collectives h 2010 g Galerie Felli (Paris), Sti- h 2011 g « ...erba e fior che lagonna... » multania (Strasbourg) h 2009 g Galerie VisionQuest (Gênes, Italie), Centre d’Art de l’Ancienne Syna- « Vanitas, vanitatum, vanités contem- gogue (La Ferté-sous-Jouarre) h poraines » 9e Biennale d’Issy (Issy- 2007 g Commande d’une les-Moulineaux) h 2010 g « Slick installation au Pavillon/Ciné 104 10 » (Paris) h 2009 g Galerie (Pantin) h 2005 g Le Cube 3/9 Felli (Paris) h 2008 g Galerie (Paris) h 2001 g Galerie Samedi Felli (Paris) h 2006 g « 3e Biennale (Montfort l’Amaury) h 1996 g d’Art contemporain » (Saint-Cloud) Galerie D’Art D’Art (Paris) h 2000 g Galerie D’Art D’Art (Paris), « Pleins Feux sur Ivry 2000 » h 1999 g Salon de Montrouge h 1998 g Centre Aérospatial Européen (La Haye, Pays-Bas), « 17e salon d’art plastique » (Marne-La- Vallée) h 1996 g Galerie Same- di (Montfort l’Amaury) h 1989 g Exposition collective organisée par E.Saez (Espace Latino Amé- ricain, Paris), « Nuits de Beaubourg » h 1988 g « 2 peintres, 1 sculpteur » (Ma- gasins Généraux, Paris) h 1987 g « S.A.D. » (Le Grand Palais, Paris) h 1986 g Salon de Montrouge h 1983 g Magasins Généraux (Paris), « Biennale Off » (Salon de Montrouge)

Coins perdus

Site de Montauban-Buzenol (Etalle - Belgique) 2 juillet - 31 juillet 2011

Ci-contre: Laurent Sfar, Modèle île de France [#1c] (détail), maquette et matériaux divers (169,5 x 169,5 x 13 cm)

Coins perdus

Supports multiples Bureau des anciennes forges sur le site de Montauban-Buzenol Du 2 juillet au 31 juillet 2011

Exposition présentée en collaboration avec la Galerie Alain Gutharc (Paris)

Déjà commissaire de l’exposition « À propos d’écriture(s) » présentée à Marche-en-Famenne en 2010, François de Coninck a décidé de rassembler au sein d’une même exposition quelques visions de « coins perdus » inter- prétées par des artistes et déclinées sous la forme de maquettes, d’illustrations, de vi- déos ou de photographies. Le bureau des forges, dans lequel a été pré- sentée cette exposition collective, abritait les œuvres de Christian Bahier (F), Vincent Da- chy (B), Miller Levy (F), Perrine Lievens (F), Charles Lopez (F), Patrick Marchal (B) ou encore Laurent Sfar (F) Miller Levy, Planète brûleur, polaroid 2007, ce projet se déploie – comme l’écrivait le mer- sur le site de Montauban, veilleux Jules Renard : je pars implanté en pleine nature à à la campagne me refaire une plusieurs kilomètres des vil- timidité. lages avoisinants. À travers Attention : aussi retiré qu’il cette exposition collective soit, un coin perdu reste avant intitulée Coins perdus – du tout un coin : à savoir, un nom de la série de polaroïds angle de vue précis à partir de l’artiste français Miller duquel une vision du monde Levy qui y était exposée – prend forme. Tel est le cas j’ai voulu rendre hommage des œuvres que j’ai rassem- à la singularité de ce lieu et blées sous ce thème : quelle À l’écart des grandes villes à la qualité du projet artisti- que soit la forme qu’elles et de ce bruit de fond per- que qui l’enchante à la belle empruntaient – maquette, manent qu’on appelle, pour saison. Avec comme porte dessin, photographie, texte, la commodité des conver- d’entrée – celle que le réel vidéo – chacune d’entre el- sations, « la culture », le entrouvre sur l’imaginaire – les nous en proposait une Centre d’Art Contemporain ce thème du « coin perdu », représentation singulière du Luxembourg belge éla- si joliment incarné à mes qui faisait œuvre d’inter- bore dans son coin – celui- yeux par le site de Mon- prétation du réel dont elle là même dont on devine tauban, ce lieu in the middle fouillait l’un ou l’autre re- qu’il n’est pas perdu pour of nowhere dans la beauté coin – et dites-vous bien que tout le monde – un projet duquel je viens chaque été les plus perdus d’entre eux remarquable et exigeant, à me rafraîchir la vue et l’es- ne sont pas forcément ceux l’écoute de la ruralité dans prit, non sans y perdre mes que l’on pense. laquelle il s’inscrit avec pas- assurances de citadin en sion et conviction. Depuis matière d’art contemporain François de Coninck

Ci-contre: Charles Lopez, Coordonnées de l’inaccessible (détail), 2007. Lettres vinyliques adhésives. Courtesy Galerie Alain Gutharc

Ci-dessus: Miller Levy, Coin perdu, 2011 Ci-contre: Charles Lopez, La traversée du Désert, 2007. Vidéo, 3 exemplaires + 1 EA, 3 min et 49 sec. Courtesy Galerie Alain Gutharc

Ci-dessus: Christian Bahier, Toponymie, photographie Ci-contre: Patrick Marchal, Project for a Daylight Museum on the the Irish Coast, maquette (52,5 x 40,5 x 12 cm)

Ivana Adaime Makac

Site de Montauban-Buzenol (Etalle - Belgique) 6 août - 4 septembre 2011

Ivana Adaime Makac (ar/f)

Installations Bureau des anciennes forges sur le site de Montauban-Buzenol Du 6 août au 4 septembre 2011

« Le banquet, beginning of the end »

Née en Argentine, Ivana Adaime Makac (1978) vit depuis quelques années à Paris. Après des études de photographie et d’his- toire de l’art - option arts plastiques à Bue- nos Aires, elle a complété son cursus à l’éco- le supérieure d’Art et Céramique de Tarbes ainsi qu’à l’Université Paris I - Sorbonne. Depuis le début des années 2000, elle par- ticipe à des expositions individuelles et col- lectives et a effectué plusieurs résidences (France, Canada,...) Ivana Adaime Makac, ar- les nouveaux animaux de performatif de longue durée. tiste argentine, a proposé cet compagnie (reptiles): le man- Par tous ces éléments végé- été à Montauban deux ins- geur devient le mangé! Dans taux, le parallèle avec le site tallations. La première, une Le banquet, l’artiste inversait était aisé, la nature était elle vidéo-installation intitulée une nouvelle fois la situation aussi invitée à ce banquet in- Face B, se trouvait au rez- en mettant en scène des cri- térieur. de-chaussée. La seconde, à quets d’animalerie comme Bien que rendues vivantes par l’étage, était une installation de prestigieux convives. les criquets et les végétaux, évolutive à entretenir appe- Ivana Adaime Makac s’inté- les œuvres d’Ivana Adaime lée Le banquet. Nous parlons resse aux natures mortes du Makac donnaient la sensa- d’installation évolutive car 17e siècle. Dans celles-ci l’in- tion d’immobilité, circonscri- il s’agissait de sculptures vé- secte est relégué au second tes dans un espace défini par gétales dont la particularité plan. Nous pouvions donc les parois des vivariums. Une était d’être mangées par des aussi voir ses installations autre représentation plus acti- criquets pèlerins. La démar- comme un second renverse- ve et inquiétante du criquet se che d’Ivana met en évidence ment de situation, la nature trouvait au rez-de-chaussée. des paradoxes en jouant sur n’étant plus morte mais dé- L’installation Face B se com- les contrastes et les inver- vorée in vivo par les insectes. posait d’un montage vidéo sions. Les criquets n’étant plus un tiré d’un film des années 50 où En effet, les criquets pèlerins détail de l’œuvre mais om- des criquets, devenus géants à sont originaires d’Afrique du niprésents, ils s’offraient lit- cause de radiations nucléaires, Nord où l’artiste a vécu du- téralement à voir. De plus, si terrorisent la ville de Chicago. rant un an et demi. Là-bas la nature morte ne fane pas, Le caractère verdoyant de la ils forment des essaims qui les œuvres d’Ivana, elles, de- lumière ambiante, dû à des dévastent les campagnes. Ici vaient être entretenues quoti- filtres posés sur les fenêtres, en Europe, on les élève com- diennement, l’artiste s’enga- donnait la sensation d’un me nourriture vivante pour geant ainsi dans un processus paysage extérieur cherchant à s’infiltrer voire à envahir l’intérieur. Beau parallèle entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Les scènes montrant les criquets semant la panique parmi les habi- tants, pouvaient faire écho à la dévastation des paysages africains. À partir de là, un nouveau contraste pouvait être mis en évidence, si Le banquet générait une sensa- tion d’immobilité et mon- trait une certaine maîtrise de l’homme, Face B était une représentation de la terreur flirtant avec le kitsch. Face B, pourvue d’une note d’hu- mour, était donc en dialogue direct avec Le banquet même si les formes artistiques dif- féraient.

Aurore Graide

Expositions personnelles Commissaire d’exposition: Sté- phane Corréard) h 2007 g h 2008 g « Le banquet Festival de cultures électroniques » (La Chambre Blanche, Accès(s) (Pau, France), Flux-2, Québec, Canada) parcours d’art contemporain en h 2004 g « Bestiaires » (Dar Has- vallée du Lot (France), Mulhouse san Al Faqih Lil Fenoun /Institut 007, Création contemporaine culturel français de Tripoli, Li- issue des écoles d’art en Europe bye) h 2002 g « Prohibido fumigar (Mulhouse, France) h 2006 g (sueños de seis patas) » (Galerie d’art « À suivre » (B.B.B Centre d’art de l’Alliance française Centrale de contemporain, , France), Buenos Aires, Argentine), « Pro- Vidéoformes, sélection pour la hibido fumigar (sueños de seis patas) » Vidéothèque éphémère (Cler- (Galerie de l’école Normale, Las mont-Ferrand, France) h 2005 g Flores, Argentine) Premières rencontres d’art contem- porain de Tripoli (Libye) h 2002 g Expositions collectives « Cinq » (Museo histórico de la fotografía, Quilmes, Argentine) h 2011 g FEW, Parcours h 2000 g Biennale des Jeunes Ar- d’art contemporain (Wattwiller, tistes Bridgestone (Centro Cultural France), Bordeaux Block Party #4 Borges, Buenos Aires, Argentine), (Galerie Ilka Bree, participation à « Rodeados » (Microcine, Centro la performance de Muriel Rodo- Cultural Recoleta, Buenos Aires) losse, Bordeaux, France), « Alimen- taire mon cher » (Galerie Sentiment Océanique, commissariat: Alice Résidences Mulliez & Mathieu Le Breton, h 2011 g Résidence FEW école des Beaux-Arts de Bordeaux, (Wattwiller, France) h 2008 g La France) h 2010 g 55e Salon de Chambre Blanche (Québec, Ca- Montrouge (Montrouge, France. nada) h 2007 g Résidences inter- nationales d’artistes des Maisons Daura (Saint-Cirq-Lapopie, France)

Michel Davo & Didier Ferment

Site de Montauban-Buzenol (Etalle - Belgique) 6 août - 16 octobre 2011

Michel Davo & Didier Ferment (f)

Installation sur le site de Montauban-Buzenol Du 6 août au 16 octobre 2011

« AquaFlammes » 9 structures mobiles de 50 x 200 cm et 45 x 300 cm

Né en 1958 à Paris, Didier Ferment, Maître de Conférences en Informatique à l’Univer- sité de Picardie à Amiens, entretient dans sa démarche artistique une relation particuliè- re avec le vent. En plus de ses installations, il développe des instruments de musique éolienne. Ses dernières créations, en collaboration avec Michel Davo, l’ont amené plus loin dans ce dialogue permanent avec la nature. Poursuivant son exploration tion de ces 2 éléments naturels du site de Montauban, le pour donner naissance aux objets CACLB a souhaité exploiter manufacturés. pour la première fois la sur- Voiles translucides de couleur face de l’étang. chaude en équilibre sur leur ra- Après une étude de plusieurs deau de bambou, 3 éléments de propositions, l’espace a pré- la Nature donnent vie aux Aqua- senté les AquaFlammes de Di- Flammes: l’eau, le soleil et le dier Ferment et Michel Davo. vent. Jusqu’à la fin de la saison, des Le vent balance doucement les structures aux voiles translu- voiles, fait pivoter les radeaux et cides se sont associées au vent crée des vaguelettes à la surface pour donner vie à l’étang à de l’eau. travers des effets de reflets, de L’eau renvoie une image miroir lumière et de transparence. tandis que ses vagues reflètent des marbrures de soleil sur les voiles. « Le feu et l’eau: curieux mariage Le soleil éclaire les toiles, joue de de ces 2 éléments de la Nature, leur transparence, et étincelle sur puisque dans la représentation les vagues. » géométrique grecque des quatre éléments, et par héritage dans Didier Ferment notre imaginaire, ils sont en op- position. Les AquaFlammes entrent cepen- dant en résonance avec le site des forges de Montauban, la métal- lurgie ayant besoin de l’associa-

Sylvie Bonnot

Site de Montauban-Buzenol (Etalle - Belgique) 10 septembre - 16 octobre 2011

Sylvie Bonnot (f)

Dessin / photo Bureau des anciennes forges sur le site de Montauban-Buzenol Du 10 septembre au 16 octobre 2011

« Dessins de Papier » Tirages barytés, contrecollage alu, caisse américaine, 39 x 39 x 3 cm, St Léger, 2011 - production du CACLB « Dessin/Photos 2011 » Oilbar sur tirages barytés, 125 x 125cm ou 125 x 250 cm (dyptiques), St Léger, 2011

Née en 1982, Sylvie Bonnot est diplômée de l’école Nationale Supérieure d’Art de Dijon et vit à Paris. Elle a déjà effectué plusieurs résidences et ses voyages de recherches l’ont conduite jusqu’en Irlande, en Australie, en Chine, au Japon, en Norvège ou encore en écosse. Depuis 2005, elle participe également à de nombreuses expositions monographiques et collectives. que, d’une épreuve de force. Elle voulait admirer puis scander. Son premier geste (à l’éta- ge), est une adhésion aux formes, aux masses, à la densité, à la force, la puis- sance. Elle s’imprègne des lieux, des mouvements, des traces. Elle les intègre, les simplifie, les conceptualise et puis avec légèreté, et fi- nesse, elle chiffonne, plie, déplie, découpe, installe, On a tous, on a chacun dialoguer, changer, réagir, les tons, les masses, les res- son rapport à la nature, on vivre avec, plutôt qu’à côté. sentis, et quand le papier la vit, on la ressent chacun Chacun vit les choses à sa se tait, quand il se pose en- à sa façon: en rapport de façon, passif ou actif. fin quand les crissements force ou de soumission, en Sylvie Bonnot a choisi deux s’apaisent, quand il ne reste admiration ou en attente. attitudes, l’une d’admiration, que l’esprit des traits, des On vit les arbres, on vit la de transposition, d’interpré- masses, des jeux de clair et tempête et le vent, on vit la tation; l’autre d’action, d’in- de sombre, elle fixe le cliché, pluie, la mer et le soleil, on teraction, de militantisme. immortalise l’esprit pour in- vit la lune, ou avec elle. Son tempérament ne pouvait tégrer sa création, sa décli- On peut rester passif à ad- pas la tenir dans une attitude naison, son interprétation mirer, à s’interroger, ou passive… Elle avait besoin dans un album entre réel bien vouloir interpréter, d’une relation quasi physi- et imaginaire, l’un n’étant plus dissociable de l’autre, elle prend part aux mou- le sont pas plus. Il faut de parce que quand la lumière vements, aux tonalités et l’énergie, du courage, de change, on ne peut pas dis- refuse pour un temps la l’amour pour découvrir la tinguer l’un de l’autre. discrétion des lieux, l’ab- profondeur des uns et des Son deuxième geste est plus négation de la nature. Elle autres. Ce n’est pas de tout militant, Sylvie scande, pro- réalise des clichés vivants et repos, mais… le repos n’est- fesse, défend, décrit, exa- en traduit quasiment avec ce pas le début de la mort cerbe: elle a adhéré, adopté, violence, certainement avec alors qu’ici il n’est question aimé, les pierres et la mer, passion, les tons, les lignes; que de vie? aimé leur relation de force, elle s’investit dans la re- de sensualité devinée, ce lation, armée de son stick Benoît Piedboeuf 11.09.2011 rapport profond, millénaire, coloré, pour amplifier les incessant, où l’une façonne couleurs discrètes, les mou- l’autre, la polît, l’adoucit; vements secrets, ses lignes où les angles s’estompent décrivent, ses tons ampli- sans se cabrer, s’adoucissent fient, sa sueur se mélange à sans vraiment résister. Les l’eau, sa passion au mouve- gris, les sombres, ne sont ment, et, c’est épuisée mais que des masques, des leur- épanouie qu’elle dépose les res, pour se préserver, vivre armes, offrant sa création en paix. aux yeux sceptiques, icono- Mais Sylvie veut décrire clastes ou méfiants. Sa créa- la beauté du minuscule, la tion n’est pas facile à visiter, beauté du discret, les pré- mais ces roches, ces à-pics, sences chromatiques se- ces tempêtes maritimes, ces crètes. Alors, elle se mêle déchirements des vagues à la relation fusionnelle, sur les arrêtes rocheuses ne

Expositions personnelles (Cours de l’Archevêché, Arles), « Serial Galerie » (Galerie Serge h 2012 g « Mazarine » (Galerie Aboukrat (Paris), « Turtle Salon Mi- Arnaud Lefebvre, Paris) h 2011 g chael H Shamberg » (Galerie Arnaud « Érosions » (Moments Artistiques - Lefebvre, Paris) h 2010 g « Two » Christian Aubert, Paris) h 2010 g (Rooftops, Berlin, Allemagne), « 14868 Kms » (La Porcherie, Mixar, «le 108» en partenariat avec Ménétreux le Pitois, Bourgogne) le FRAC Centre (Orléans), Galerie h 2008 g « Eros est un Rocher » (Haus Arnaud Lefebvre (Paris), « Traversée Burgund, Mayence, Allemagne) d’Art », Château de Saint-Ouen & Es- h 2005 g « Plein Air » (Fremantle pace1789 (Saint-Ouen), « Nature(s) » Art Centre, Perth, Australie), « Re- (Artothèque - Idéograf, Saint- flection on the Line » (Moore’s Building Etienne), « Paysages 2 » (Galerie Contemporary Art Gallery, Fre- Jean Greset, Besançon) h 2009 g mantle, Australie) h 2004-2005 g « Un Voyage Sentimental » (Maison de « Stroke I » (Margaret River Ressource la Culture, Amiens), « Lilla Europa » Centre, Margaret River, Australie) (Biennale d’Art Contemporain, Örebro, Suède), « Contemporaine: Expositions collectives Objet- La peinture » (Atelier Cantoi- h 2012 g « Fold » (Herbert Reed sel, Joigny) h 2007 g « Écosystèmes : Gallery, Canterbury, Grande Bre- Petites Ecologies de l’Intime » (Festival tagne), « Shem » (Galerie Arnaud ‘Photos & Légendes’, Théâtre au Lefebvre, Paris) h 2011 g « Alice In Fil de l’Eau, Paris), « Acqua nell Arte Wonderland » (Galerie Arnaud Lefeb- Contemporaneo » (Pallazzo Ducale, vre, Paris), « Rétrospective de la Galerie » Pavullo nel Frigano, Italie), « Expo- (Galerie Arnaud Lefebvre, Paris), sition Fondation Paul Strecker » (Maison « Distrait des Lieux » (Serial Galerie, Rhénanie-Palatinat, Dijon), « Maybe Moments Artistiques, Paris), « Serial the Moon » (La Porcherie, Méné- Galerie » (Galerie Marie Rivalant, treux le Pitois, Bourgogne), « Acqua » Kastelorizo, Grèce), « Voies Off » (Galeria Forni, Bologne, Italie)

Oh! Fourneau Lier, entrelacer, écrire : un autre regard sur le site

Site du Fourneau Saint-Michel (Saint-Hubert - Belgique) 28 mai - 30 novembre 2011

Ci-contre: Stéphanie Jacques, Panier-chemin, installation

Oh! Fourneau

Exposition Site du Fourneau Saint-Michel à Saint-Hubert Du 28 mai au 30 novembre 2011

L’exposition « OH! FOURNEAU - Lier, entrela- cer, écrire: un autre regard sur le site » s’est concré- tisée par l’intégration pertinente d’œuvres en relation avec les espaces du Fourneau Saint- Michel et son patrimoine. Les œuvres de 11 artistes étaient présentées sur le site, tant en intérieur qu’en extérieur: Alain Bornain (B), Edmond Dauchot † (B), André Delalleau (B), Jean-Pierre Brazs (F), Sandra Foltz (F), Rohan Graeffly (B), My- riam Hornard (B), Jean-Pierre Husquinet (B), Stéphanie Jacques (B), Roger Remacle (B), Myriam Roux (F).

Ci-contre: André Delalleau, Sans titre, installation Cette initiative conjointe du et en dialogue avec l’espace les œuvres d’André Delalleau Service de la Diffusion et de naturel. C’est donc à tra- et de Jean-Pierre Husquinet, l’Animation culturelles de la vers l’intégration pertinente nouant ainsi le lien entre les Province de Luxembourg et d’œuvres d’artistes contem- deux démarches de création du Centre d’Art Contempo- porains confirmés ou en de- contemporaine présentées sur rain du Luxembourg belge, venir, parmi lesquels quatre le site. en collaboration avec les de la province de Luxem- Lier le passé, écrire le pré- Musées provinciaux du Four- bourg, que cette exposition sent, entrelacer l’avenir: plus neau Saint-Michel, proposait a été pensée autour des thé- que des vœux pieux ou des une interaction féconde entre matiques de l’entrelacement formules toute faites, telles la création plastique contem- et de l’entremêlement: tel est étaient les forces à l’œuvre poraine et le site du Fourneau le fil conducteur autour du- dans cette exposition, qui Saint-Michel. quel s’articulaient, côté écri- étaient de nature à constituer Mai’li Mai’lo 2011 consti- ture, les œuvres présentées à les prémisses de cet autre re- tuait d’emblée le cadre idéal l’intérieur des bâtiments et, gard que nous vous invitions pour mettre sur pied un évé- côté Nature, les interventions à poser sur le site du Four- nement culturel et artistique paysagères disséminées sur le neau Saint-Michel. d’une certaine ampleur, tour- site. À l’entremêlement des né vers la création plastique lettres, des mots et des signes François de Coninck en province de Luxembourg, répondait l’entrelacement des comme ailleurs en Belgique branchages, des plantes ou et en France; cet événement des herbes. était une exposition que nous Ce dialogue avec le Fourneau avons voulue en cohésion Saint-Michel était encore avec le site et son patrimoi- amplifié puisque, à leur tour, ne, en connivence avec ses écriture et intervention pay- musées et leurs savoir-faire sagère s’entremêlaient dans

Ci-contre: Sandra Foltz, Alphabet, 2007. Médium, laque finition poli miroir noire, câbles, moteur. 128,7 x 145,2 cm

Ci-dessus: Jean-Pierre Brazs, Un cercle d’or, installation Page suivante: Rohan Graeffly, La fondation de Babel, installation

Ci-dessus: Roger Remacle, Blanc-Noir, installation Ci-contre: Myriam Roux, Spirale, installation Lecture-performance de Monique Voz dans le cadre de son exposition au bureau des anciennes forges, 19 juin 2011

Avec la collaboration de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du Ministère de l’Emploi de la Région wallonne, de la Province de Luxembourg, de la Commune d’Etalle, de la Galerie Felli (Paris), de la Galerie Alain Gutharc (Paris), des Musées Provinciaux Luxembourgeois et du Service de la Diffusion et de l’Animation culturelles h Editeur responsable: Benoît Piedboeuf, Président du CACLB h © pour les pho- tographies: Jean-Pierre Ruelle, Daniel Fouss, Dominique Collignon, Alain Schmitz, Audrey Vrydags, Brigitte Pétré, Bertrand Flachot, Miller Levy, Christian Bahier, Dominique Linel, Sylvie Bonnot, Frédéric Philipin, André Delalleau h © pour les textes: CACLB et auteurs mentionnés h Administrateurs du CACLB: Benoît Piedboeuf, Président, Anne-Marie Pair, secrétaire-trésorière, Willy Dory, Administrateur délégué, Philippe Greisch, Député provincial, Isabelle Poncelet, Députée provinciale, Brigitte Pétré, Conseillère provinciale, Michel Bechet, Conseiller communal, Laurent Berbach, artiste, Andrée Liroux, artiste, Dominique Marx, artiste, Jean-Jacques Symul, artiste h Représentantes de la Fédération Wallonie-Bruxelles: Marie-Hélène Joiret, Directrice du centre wallon d’art contemporain La Châtaigneraie, Nathalie Wauthy, Inspectrice h Conseil Culturel du CACLB: Christiane Brissa, Janine Descamps, Willy Dory, Sylviane Dufour, Laurence Gonry, Anne-Marie Klenes, Anne-Marie Lanin, Andrée Liroux, Dominique Marx, Pierre Moulin, Anne-Marie Pair, Frédéric Philipin, Alain Schmitz, Jean-Jacques Symul, Monique Voz h Catalogue édité par le Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge en mars 2012 avec le soutien du Collège provincial, avec nos excuses pour les erreurs ou omissions qui auraient pu s’y glisser.

Ci-contre: atelier créatif avec les enfants de la commune d’Etalle dans le cadre de l’opération «Place aux enfants», 15 octobre 2011

2011 Déjà parus: catalogue 2007 h 2008, catalogue 2009 et catalogue 2010