Dossier De Presse De L'accrochage Hommage Aux Donateurs
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Dossier de presse Accrochage mahj.org Hommage aux donateurs 7 mars 2018 – 13 janvier 2019 1 Conception graphique Doc Levin Hommage aux donateurs Accrochage 7 mars 2018 – 13 janvier 2019 Issu de la volonté commune de l’État, de la Ville de Paris et des institutions juives, le musée d’art et d’histoire du Judaïsme était inauguré en novembre 1998 dans l’hôtel de Saint-Aignan, mis à disposition par la Ville. À l’ouverture, le mahJ présentait deux ensembles majeurs déposés par le musée national du Moyen Âge : les stèles funéraires médiévales, données par Louis Hachette en 1853, ainsi que la collection constituée au XIX e siècle par Isaac Strauss (1806-1888) et acquise en 1890 par Charlotte de Rothschild (1825- 1899) pour le musée de Cluny. L’accrochage faisait aussi une place au fonds du musée d’Art juif de Paris, créé en 1948, qui joua un rôle actif dans la création du mahJ et donna sa collection en 2002. S’y ajoutaient des dépôts de diverses institutions et des acquisitions effectuées à partir de 1988. Au fil des années, les collections ont été enrichies par des achats, mais elles seraient infiniment moins diverses sans les quelque trois mille dons reçus de personnes privées, attachées au musée et désireuses de rendre tangible l’histoire des juifs en France, celle de leur communauté ou, plus modestement, celle de leur famille. Par leur générosité, ces donateurs ont doté le mahJ d’œuvres qu’il n’aurait pu acquérir et qui ont permis de combler des lacunes, notamment sur le Maghreb et le Levant, et de renforcer la cohérence de la collection. À l’occasion de son vingtième anniversaire, le musée rend hommage à la générosité de ces six cents donateurs qui ont fait le choix de transformer en un bien public inaliénable une partie de leur patrimoine. L’accrochage met à l’honneur une centaine d’entre eux auprès des œuvres qu’ils ont données. Chacun fait l’objet d’un cartel qui tente de rendre compte de sa personnalité et de l’esprit de son geste. Les œuvres sont présentées tout au long du parcours, de la salle d’introduction (1 er étage) aux combles (2 e étage), du Moyen Âge au XX e siècle, de la plus ancienne Torah de la collection aux peintres de l’École de Paris. Dans le foyer de l’auditorium (sous-sol), un ensemble d’œuvres du XX e siècle rend compte de la diversité des collections modernes et contemporaines. Enfin, la courette (à proximité de la librairie) abrite une nouvelle version des Habitants de l’hôtel de Saint-Aignan en 1939 , œuvre conçue pour le mahJ et offerte par Christian Boltanski en 1998. COMMISSARIAT GÉNÉRAL Paul Salmona COMMISSARIAT Dorota Sniezek, avec la collaboration de Nicolas Feuillie et de Fanny Schulmann SCÉNOGRAPHIE Alice Geoffroy GRAPHISME Emmanuel Somot CONTACT PRESSE Sandrine Adass 01 53 01 86 67 ; 06 85 73 53 99 ; [email protected] 2 Parcours Collections permanentes L’accrochage suit le déroulement du parcours permanent et met en évidence l’importance des dons dans les collections. Après la salle d’introduction, il adopte une logique chronologique et géographique : le Moyen Âge en France et en Espagne, les juifs en Italie, Amsterdam au XVII e siècle, le monde ashkénaze traditionnel, les judaïsmes levantin et maghrébin, l’émancipation en France, l’affaire Dreyfus, les juifs dans la Grande Guerre, les avant-gardes en Europe orientale, l’École de Paris. Quelques œuvres majeures ponctuent le parcours, comme la Torah espagnole offerte par la famille d’Inna et Élie Nahmias, la stèle d’Ennezat sauvée par Berthe-Paulette Abravanel, les poèmes liturgiques de Simon Ben Tsemah Duran offerts par ses lointains descendants, les Funérailles juives d’Alessandro Magnasco (1667-1749) acquises grâce à un donateur anonyme, la soukkah acquise avec l’aide décisive de Claire Maratier, la Femme au hennin de Félix Barrias (1822-1907) offerte par Georges Aboucaya, Le Pogrom de Kichinev de Jules Grandjouan (1875-1968) donné par Théo Klein, les documents de l’affaire Dreyfus donnés par la famille du capitaine, les œuvres de l’École de Paris données, là encore, par Claire Maratier, fille du peintre Michel Kikoïne (1892-1968), les œuvres de Lasar Segall (1891-1957) offertes par Lucy Citti Ferreira, pour n’en citer que quelques-unes. Foyer Dans le parcours permanent, les dons contribuent au propos que le mahJ a porté dès sa création, déployant une vision du judaïsme unique dans le paysage muséal européen par son spectre chronologique comme par sa diversité géographique. Dans le foyer de l’auditorium, les œuvres montrent comment les contacts noués avec les donateurs ont permis d’infléchir le projet originel du musée de façon parfois inattendue. Ces évolutions s’articulent principalement autour des résonances de l’histoire contemporaine dans les cultures du judaïsme. Parmi les œuvres présentées, nombreuses sont celles qui portent, par l’histoire à laquelle elles se rattachent, la marque de la Shoah : de la trajectoire de Léon Weissberg (1895- 1943), assassiné à Majdanek, des portraits par Zber (1909-1942) de ses codétenus à Beaune-la-Rolande, jusqu’aux poupées de Michel Nedjar (né en 1947) et aux Funérailles de Judith Bartolani (née en 1957). D’autres ensembles permettent d’évoquer d’importantes libéralités, qui font du mahJ un lieu de référence pour certains artistes : les donations de Rubin Lipchitz, frère du sculpteur Jacques Lipchitz (1891-1973), ou de Kiyoko Lerner, veuve de Nathan Lerner (1913-1997), parmi d’autres. Enfin, des œuvres témoignent du dialogue privilégié engagé par le mahJ avec certains artistes comme Cécile Reims (née en 1927) ou Micha Ullman (né en 1939) et montrent une collection en constante évolution. 3 rapprocher des gravures et des plans publiés à l’usage des voyageurs désireux Les donateurs de voir les lieux saints, et propagés par l’essor de l’imprimerie. La réalisation de Les donateurs auxquels le mahJ rend cette Vue de Jérusalem précède de peu hommage de mars 2018 à janvier 2019 l’engouement des Occidentaux pour les sont présentés dans l’ordre dans lequel voyages en Orient qui se développera à ils apparaissent dans les salles. Chaque partir de la seconde moitié du notice est suivie de l’œuvre donnée mise XVIII e siècle. en exergue dans le parcours permanent, dans le foyer de l’auditorium et dans la Anonyme médiathèque. Vue de Jérusalem 1740 Parcours permanent Huile sur toile Don de Vivian Ostrovsky en 2016, en mémoire de son père, Georges (Rehor) Carole Benzaken Ostrovsky Née en 1964 à Grenoble, Carole Benzaken vit et travaille à Paris. Diplômée de Famille Kraemer l’école nationale supérieure des Beaux- Vice-président et trésorier du mahJ de Arts de Paris, elle a été lauréate du prix 1988 jusqu’à son décès en 2011, Philippe Marcel Duchamp en 2004. Ses premières Kraemer a joué un rôle important dans la œuvres font appel à une palette de création et le développement du musée. couleurs vives et franches et jouent sur Antiquaire renommé, il avait été l’une les effets de transposition des images. des personnalités les plus actives du L’étude des textes bibliques, une comité du musée d’Art juif de la rue des invitation à exposer dans un centre d’art Saules. Après sa disparation, sa famille a en Pologne bâti sur les ruines d’une offert au mahJ ce décret de l’Assemblée synagogue incendiée par les nazis en nationale, daté de 1790, rappelant la 1939, font prendre à son œuvre un protection juridique dont jouissent les tournant. Elle entreprend la réalisation juifs de France avant leur émancipation de cette Megillah ben Adam , inspirée de en 1791. la vision d’Ezéchiel sur les ossements desséchés. Elle travaille sur les versets 1 Proclamation du Roi sur un décret de à 14, transpose ses images, prélevées l’Assemblée Nationale concernant les dans la presse ou dans ses Juifs photographies personnelles, au sein du Imprimerie Jean-Baptiste Capel texte, sans chercher à l’illustrer. Dijon, 1790 Don de la famille Kraemer en 2013 Carole Benzaken (Grenoble, 1964) Megillah ben Adam Famille JustmanJustman----TamirTamir Paris, 2011 Descendants de Chana Orloff (1888- Don de l’artiste en 2012 1968), les membres de la famille Justman-Tamir, et notamment Ariane Vivian Ostrovsky Tamir et Éric Justman, petits-enfants de Ce tableau, offert par Vivian Ostrovsky à l’artiste, s’occupent encore aujourd’hui la mémoire de son père, est une très de l’atelier de leur grand-mère, à la villa belle représentation de Jérusalem, Seurat, à Paris. Construit par Auguste peinte sans doute dans la ville même. On Perret dans les années 1920, ce lieu est ne connaît pas son auteur, mais on peut un écrin moderniste qui permet de saisir supposer que l’œuvre était destinée à la place particulière qu’a tenue la célébrer le souvenir d’un pèlerinage ou sculptrice dans l’histoire des avant- d’un voyage ; la minutieuse légende en gardes parisiennes. bas précise sans doute les lieux Née en Ukraine dans une famille qui fuit recherchés et visités par les nombreux les pogroms en 1905 et s’établit en pèlerins et voyageurs. Palestine, Chana Orloff émigre à Paris en Ce n’est probablement pas une peinture 1910 et travaille d’abord comme styliste, exécutée à l’intention d’une avant de devenir sculptrice, et de se lier communauté juive, car elle met en avant avec les artistes de Montparnasse. les nombreux sites du Nouveau Connue comme une grande portraitiste, Testament. À cet égard, on peut la elle livre ici une représentation 4 allégorique de l’artiste juif, qui résonne famille, aujourd’hui installée en France.