Développement Durable De La Région Arctique Face Au Changement
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Développement durable de la région arctique face au changement climatique défi s scientifi ques, sociaux, culturels et éducatifs Développement durable de la région arctique face au changement climatique défis scientifiques, sociaux, culturels et éducatifs Référence de l’ouvrage : UNESCO. 2010. Développement durable de la région arctique face au changement climatique : défis scientifiques, sociaux, culturels et éducatifs. UNESCO. Paris, 420 p. Cette publication de l’UNESCO est le fruit d’une collaboration entre : Le Secteur des sciences exactes et naturelles (SC) et la Commission océanographique intergouvernementale (COI) Le Secteur des sciences sociales et humaines (SHS) Le Secteur de la culture (CLT) et le Centre du patrimoine mondial (WHC) Le Secteur de l’éducation (ED) Direction scientifique : Douglas Nakashima, Chef de la Section des petites îles et des savoirs autochtones, SC Équipe intersectorielle : Keith Alverson, Chef de la Section des observations et des services océaniques, COI Fernando Brugman, Section du patrimoine culturel immatériel, CLT Bernard Combes, Section de coordination de l’éducation pour le développement durable, ED John Crowley, Chef de la Section d’éthique de la science et de la technologie, SHS Peter Dogsé, Section des sciences écologiques et de la biodiversité, SC Cécile Duvelle, Chef de la Section du patrimoine culturel immatériel, CLT Tom Gross, Section des observations et des services océaniques, COI Mechtild Rössler, Chef de la Section Europe et Amérique du Nord, WHC Coordinateur de la publication : Peter Bates, Section des petites îles et des savoirs autochtones, SC Traduction en français : Nicole Lévy et Claudine Brelet Révision des textes : Arezki Fergani, Cléo Maindron, Catherine Roué et Louis Lauliac Équipe de soutien du projet (Section des petites îles et des savoirs autochtones) : Julia Cheftel, Stéphanie Ledauphin, Kremena Nikolava et Donara Sydeeva Ernestine Ngondji, Unité administrative de SC Maquette et production : Stéphane Rébillon – www.stephanerebillon.com Illustration de couverture : © Joel Simon/Getty Publié en 2010 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, 7, place de Fontenoy, 75732 Paris 07-SP © UNESCO 2010. Tous droits réservés ISBN 978-92-3-204139-5 Titre original : Climate Change and Arctic Sustainable Development: Scientific, social, cultural and educational challenges. Publié en 2009 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Pour cet ouvrage, la convention adoptée pour les noms de peuples est de ne pas les accorder. Les désignations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’UNESCO aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les idées et les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs ; elles ne reflètent pas nécessairement les points de vue de l’UNESCO et n’engagent en aucune façon l’Organisation. Pour tout complément d’information prière de vous adresser à : Douglas Nakashima Section des petites îles et des savoirs autochtones UNESCO – 1, rue Miollis, 75732 Paris Cedex 15 France Courrier électronique : [email protected] Nous exprimons notre gratitude à la Principauté de Monaco pour son aide et ses conseils DÉVELOPPEMENT DURABLE DE LA région arctique FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE Avant-propos de Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco Au cours d’une récente expédition en Antarctique j’ai rendu visite aux scientifi ques qui y travaillent afi n d’examiner leurs installations, découvrir leurs conditions de vie et témoi- gner de l’importance de leur tâche. À partir de cette expérience et en constatant le dévouement des spécialistes des zones polaires, j’ai eu la confi rmation que c’est une révolution que nous avons connue au cours de ces dernières années : pendant des siècles les hommes ont consacré une grande partie de leur énergie à piller les ressources de la Terre et à détruire l’environnement naturel, sans penser aux conséquences de leurs actes. Cette tendance est en train de s’inverser. En dépit de la crise fi nancière qui secoue notre monde, l’intérêt croissant que nous portons à l’environnement n’a pas faibli. Au contraire, la conscience des populations s’est éveillée aux notions d’environnement et de proximité avec la nature, même en ce qui concerne les lointaines régions polaires. Cet éveil s’explique en partie par la célébration de l’Année polaire internationale, et de ses intenses activités sur les questions climatiques. Certes, le pouvoir destructeur des technologies modernes rend les dommages subis d’autant plus diffi ciles à circonscrire et à réparer. Nous ne sommes qu’au début d’un long processus et ne pouvons prévoir s’il atteindra les ambitions élevées que nous nous sommes assignées. Aujourd’hui cependant, nous savons que le monde peut changer, nous avons une raison pour espérer et une motivation pour aller de l’avant. Aller de l’avant signifi e désormais élargir le spectre de nos préoccupations pour y inclure l’élément qui semble avoir été perdu de vue dans notre souci de l’environnement : l’Homme. Il nous faut remettre l’Homme au centre des débats, et ne jamais oublier que la question cruciale a toujours été et sera toujours l’humanité. Pour ce qui est de l’Arctique, cela implique de prêter attention aux nombreux processus anthropiques ayant un impact sur la région, qu’ils proviennent de l’intérieur ou de l’extérieur de la région. Et de prêter attention aux populations qui auront le plus à perdre des changements survenant dans l’Arctique : les autochtones. C’est pourquoi j’ai été fi er d’apporter mon soutien et ma participation à la réunion interna- tionale organisée par l’UNESCO, « Développement durable de la région arctique face au changement climatique : défi s scientifi ques, sociaux, culturels et éducatifs », qui s’est tenue à Monaco en mars 2009. Le sens profond de cette réunion, tel que je l’ai perçu, était de servir le développement durable grâce à la science en se concentrant sur les actions collec- tives au plan social, culturel et éducatif. Cette publication n’est que l’un des nombreux acquis de cette réunion. S.A.S. le Prince Albert II de Monaco IV AVANT-PROPOS Avant-propos du Directeur général de l’UNESCO Pour beaucoup d’entre nous, le changement climatique est un risque situé dans un lointain avenir. Dans l’Arctique, pourtant, c’est bien une réalité. Son impact sur l’environnement physique et les systèmes biologiques de la région est déjà visible et directement ressenti par les nombreux êtres humains qui l’habitent. Le Secrétaire général de l’ONU a qualifi é le changement climatique de « La grande question de notre époque ». Comprendre une question aussi considérable que le changement clima- tique planétaire et y apporter une réponse est une épreuve qui exige les efforts concertés des populations locales, des scientifi ques, des gouvernements et des organisations nationales et internationales du monde entier. Pour comprendre le changement climatique il nous faut dépasser le stade de l’évaluation des causes et de la surveillance des effets et des tendances. Le profond changement du climat mondial est d’ores et déjà une réalité inéluctable. Ce qui importe désormais c’est l’adaptation et la réaction, bien que ces domaines soient encore très peu explorés. Concevoir des stratégies d’adaptation et de réaction appropriées est donc devenu la préoccupation centrale de tous les acteurs, parmi lesquels les Nations Unies. L’adaptation requiert une réponse résolument pluridisciplinaire. Elle doit plonger ses racines dans l’ensemble des connaissances des processus du système Terre et de la climatologie et prendre en compte leurs effets sur les systèmes biologiques qui assurent la vie sur la planète. Mais plus que tout autre chose, l’adaptation reposera sur la capacité des diverses sociétés de réagir aux boulever- sements induits par le changement climatique, ce qui implique de prendre en compte les problèmes sociaux, économiques et culturels. En qualité d’agence spécialisée, l’UNESCO occupe une posi- tion privilégiée pour traiter de l’adaptation au défi climatique dans la mesure où elle regroupe en son sein des compétences en sciences naturelles, sciences sociales, culture, éducation et éthique de l’environnement, lui permettant d’apporter des réponses pluridisciplinaires. Avec l’Organisation météorologique mondiale, l’UNESCO s’est vu en outre attribuer la mission de réunir en confé- rence sur le changement climatique les agences des Nations Unies œuvrant dans les domaines transectoriels suivants : l’analyse scientifi que, l’évaluation, la surveillance, et l’alerte précoce. L’UNESCO s’est félicitée d’avoir eu la mission d’organiser à Monaco, du 3 au 6 mars 2009 la réunion « Développement durable de la région arctique face au changement climatique : défi s scien- tifi ques, sociaux, culturels et éducatifs ». J’exprime à S.A.S. le Prince Albert II de Monaco ma sincère gratitude pour avoir soutenu cet événement avec détermination et perspicacité. La réunion d’experts a rassemblé 42 participants de 13 pays, parmi lesquels tous les États de l’Arctique et le Groenland. Ils étaient spécialisés en sciences naturelles et sciences sociales, en affaires des populations autoch- tones, éducation, éthique, droit, santé et questions internationales. Les débats pluridisciplinaires de Monaco ont donné lieu à des communications dont nous donnons ici la publication. Elles constituent une contribution