Political Discourse in the Romance Speaking Countries (ROMPOL): Populism, political representation, media language and power

Stockholm University, November 19-20, 2020 ONLINE

Scientific Program 4th Workshop within the research network “Political Discourse in the Romance Speaking Countries: linguistics and social science perspectives” (ROMPOL)

« Populism, political representation, media language and power» November 19th-20th, 2020 (ONLINE)

Department of Romance Studies and Classics, Stockholm University

Abstracts

Plenary speakers

Michele Colombo Stockholm University

Christophe Premat Stockholm University

Malin Roitman Stockholm University

Jessé Souza Univ. Sorbonne Paris 1

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Populism in before 1992. An analysis of parliamentary speeches by Guglielmo Giannini, Marco Pannella and Umberto Bossi

Michele Colombo Stockholm University

Populist movements, parties, and politicians have been strongly characterizing the Western World’s political scene in recent years. Within this picture, Italy seems to hold a special place, as it has been considered an ideal environment for populist movements (see Hermet 2001, 396). Looking at the present situation, Italian politics is characterized nowadays by two parties that can be said populist beyond doubt, the right-wing (LN) and the left- wing Movimento Cinque Stelle (M5S). After having broken an alliance with LN, the latter is currently running the country together with the left-wing Partito Democratico.

The present situation appears to be deeply rooted in Italian history: regardless of populist features showed by Fascism, at the very beginning of the Italian republic we find a populist party, the Fronte dell’Uomo Qualunque (i.e. «the common man’s front»). Even if the Fronte did not reach the political weight of Pierre Poujade’s Union et fraternité française in the Fifties, it can be said to have been the first populist party in Europe in the aftermath of the Second World War.

Coming back to the present, Italian linguists have been doing much work about the features characterizing the political discourse of Matteo Salvini and Beppe Grillo, charismatic leaders of LN and M5S, respectively (see for example Ondelli 2014, Petrilli 2015, Nobili 2019). Much has also been written about the communication style of Silvio Berlusconi, a politician who shows strong populist attributes according to some scholars (for example Campus 2006). However, it is far from clear how much the linguistic and rhetorical traits that may be found in the texts produced by these politicians (political speeches, interviews, tweets, etc.) depend on their being populist or rather on the deep change that both the Italian political system and political communication itself underwent in the last decades. This is why the analysis will focus on the parliamentary speeches of three populist Italian politicians before April 1992, that is before the fall of the traditional Italian parties that dominated the scene in the second half of the Twentieth century and the beginning of the so-called «Second Republic»:

. Guglielmo Giannini, founder and leader of the Fronte dell’Uomo Qualunque mentioned above. Parliamentary speeches at the Camera dei deputati, first legislature (08.05.1948-24.06.1953) . Marco Pannella, leader of the Partito radicale (). Parliamentary speeches at the Camera dei deputati, seventh legislature (05.07.1976-19.06.1979) . Umberto Bossi, leader of the Lega Nord mentioned above. Parliamentary speeches at the Senato, tenth legislature (02.07.1987-23.04.1992)

As far as Marco Pannella is concerned, some scholars do not consider him having been a populist (see for example Passarelli 2015, p. 227), but his political action shows many features that are taken into account by influential definitions of populism, as the one given by

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Mudde (2017). The paper aims at ascertaining whether or not it is possible to identify one or more linguistic or rhetorical features that may be seen as traits d’union between Italian populist politicians before and after the beginning of the Nineties.

References Campus, Donatella (2006). L’antipolitica al governo. De Gaulle, Reagan, Berlusconi. Bologna, il Mulino. Hermet, Guy (2001). Les populismes dans le monde. Une histoire sociologique, XIXe-XXe siècle. Paris, Fayard. Mudde, Cas (2017). Populism: An Ideational Approach. In Rovira Kaltwasser, Cristóbal, Taggart, Paul, Ochoa Espejo, Paulina and Ostiguy, Pierre (edd.). The Oxford Handbook of Populism. Oxford, Oxford University Press, 27-52. Nobili, Claudio (2019). Un vecchio italiano per una neopolitica. La lingua in azione di Matteo Salvini. In Italiano LinguaDue 2, 671-696. Ondelli, Stefano (2014). Populismo e parolacce nella comunicazione politica: Beppe Grillo. In www.treccani.it. Passarelli, Gianluca (2015). Populism and the Lega Nord. In Gilbert, Mark, Jones, Erik and Pasquino, Gianfranco (edd.). The Oxford Handbook of Italian politics. Oxford, Oxford University Press, 224-241. Petrilli, Raffaella (ed.) (2015). La lingua politica. Lessico e strutture argomentative. , Carocci. Tarchi, Marco (2015). Italia populista. Dal qualunquismo a Beppe Grillo. Bologna, il Mulino.

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De quoi le RIC est-il le nom? Les commentaires de la presse française sur l’usage du sigle (1995-2020)

Christophe Premat Université de Stockholm

Du 17 novembre 2018 au 5 mars 2020, le mouvement des gilets jaunes s’est traduit par la reprise de plusieurs slogans dans les manifestations avec en particulier l’affirmation du sigle RIC pour Référendum d’Initiative Citoyenne. Ce mot d’ordre est devenu officiellement l’une des revendications de ce mouvement, suscitant des débats sur les usages du référendum (Morel, 2019; Magni-Berton, Egger, 2019). Comment analyser cette demande qui surgit régulièrement dans l’espace public français? Pourquoi assiste-t-on à une inventivité lexicale dans le discours politique quand il s’agit de mentionner les instruments de démocratie directe? Nous proposons de revenir sur les conditions de circulation d’un sigle- soglan devenu un “maître-mot” (Morin, 1991: 33) des revendications populaires. L’hypothèse formulée ici est celle d’un sigle déformé (Calvet, 1980; Cusin-Berche, 1992; Mortureux, 1994) pour contourner un dispositif existant (RIP, Référendum d’Initiative Partagée entre citoyens et parlementaires) qui pourtant renvoie au terme initial de référendum d’initiative populaire (Pires, 2007). Si la création de ce sigle peut renvoyer à une forme de lobbying initial (association qui promeut cette possibilité), l’usage de ce sigle vient combler des ambiguïtés autour des notions d’initiative populaire, de référendum et de consultation. En nous appuyant sur un corpus de 7.342 textes de la presse française mentionnant le Référendum d’Initiative Citoyenne entre 1995 et 2020, nous proposerons une analyse des définitions et des débats portant sur l’institutionnalisation ou l’exclusion de ce type d’instrument. Nous tenterons de déterminer à quelle période l’usage de ce terme s’accompagne d’une siglaison traduisant le déplacement de cette demande vers un conflit idéologique.

Références -Calvet, J.-L. (1980). Les sigles. Paris: PUF. -Cusin-Berche, F. (1992). L'abréviation dans le discours d'entreprise : l'ésotérisme des sigles. Linx, n°27: 121- 148. -Magni-Berton, R., Egger, C. (2019). RIC, Le référendum d’initiative citoyenne expliqué à tous, Limoges: FYP éditions. -Morel, L. (2019). La question du référendum. Paris: Les Presses de Sciences Po. -Morin, E. (1991). Les maîtres mots, n°13. Revue du M.A.U.S.S., 3e trimestre. -Mortureux, M.-F. (1994). Siglaison-acronymie et néologie lexicale. Linx, n°30: 11-32. -Pires, M. (2007). Le détournement de sigle : le cas de CPE. Langage et société, 121-122(3), 289- 303. https://doi.org/10.3917/ls.121.0289

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L’association médiatique entre Emmanuel Macron et le populisme

Malin Roitman Université de Stockholm

Depuis l'émergence dans les années quatre-vingt dix d'une nouvelle vague de partis politiques du côté de l'échelle traditionnelle droite-gauche, les termes populiste et populisme ont fait couler beaucoup d’encre dans les médias, dans les sciences humaines et politiques. Cet intérêt n’a pas l’air de décliner vu le grand nombre d’articles d’information et scientifiques sur ce sujet qui continuent à être publiés. Pour cette étude, nous nous intéressons à savoir comment le populisme est associé à l’actuel président de la république française.

Le parcours original de Emmanuel Macron et son parti En Marche et qui l’a conduit à la présidence en 2017 a confondu plus qu’un.e analyste politique et ceux et celles qui out voulu « étiqueter » l’orientation politique de ce nouveau mouvement. L’association entre Macron et « populisme » a été faite dans les médias, par d’autres politiques et dans des études scientifiques. Dans un discours devant les maires de France réunis à l’Élysées, il dit lui-même « Nous sommes des vrais populistes, nous sommes avec le peuple » tout en affirmant dans la même phrase qu’il « n’aime pas le terme populisme ». (21/11/2018)

Nous avons l’intention d’examiner dans quelle mesure Macron est conçu comme étant un représentant d’un certain populisme, avec quels arguments et dans quel contexte. Nous n’étudierons ainsi pas les discours authentiques de Macron, afin extraire d’éventuels traits populistes dans ses paroles, mais ce sera en revanche une analyse discursive des textes journalistiques où le président est associé au populisme voir qualifié d’un leadeur populiste. Ainsi, nous entamerons une analyse discursive et énonciative où l’orientation politique de la publication, le positionnement journalistique et les dispositifs d’argumentation seront pris en compte. Le corpus constitue des articles d’information de mai 2017 à septembre 2020 où il y a une association entre le président et les mots populisme ou populiste. L’objectif de ce parcours est de problématiser et de mieux comprendre la conception du populisme qui circulent ainsi que les différentes dimensions de ce concept. Parle-t-on d’une idéologie, d’une méthode politique ou d’un langage populiste ? Nous analyserons notre corpus journalistique à la lumière de quelques définitions préalables du populisme (Charaudeau 2016, Jagers & Walgrave 2006 entre autres) issues de la sphère de l’analyse du discours politique.

Références bibliographiques Charaudeau, P. (2016). « Du discours politique au discours populiste. Le populisme est-il de droite ou de gauche ? ». In Corcuera F. et alii (éds.). Les discours politiques. Regards croisés, Paris L’Harmattan, p.32-43. URL: http://www.patrick-charaudeau.com/Du-discourspolitique- au-discours.html Jagers, J. & Walgrave, S. (2006). ”Populism as Political Communication Style: An Empirical Study of Political Parties Discourse in Belgium”. In European Journal of Political Research, 46, 319–345. Mayaffre, D. (2013). ”Sarkozysme et populisme. Approche logométrique du discours de Nicolas Sarkozy (2007– 2012)”. Mots. Les langages du politique, (103), 73–87. Mayer, N. (2002). Ces Français qui votent Le Pen. Paris, France: Flammarion. Surel, Y. (2002). ”Populism in the French party system.” In. I Y. Mény & Y. Surel (Eds.). Democracies and the populist challenge (s. 258). Basingstoke, Palgrave.

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The rise of the rightwing populism in Brazil

Jessé Souza Sorbonne Paris 1

The purpose of the communication is to clarify the specific social and political conditions that allowed the rise of a far-right government in Brazil.

The relations between social classes and their conflicts and contradictions will be analyzed, in order to clarify the vote and popular support for an elitist government. In this respect, the amalgamation between “racial” racism and class racism is peculiarly important.

Also, the relations with the United States and the colonized status of the Brazilian economic, political and legal elite will also be analyzed. Very important in this regard is to understand the impact of American symbolic domination that combines hegemonic science, cultural and entertainment industry, in addition to invasive legislation, as a weapon and instrument of political intervention and legitimation of its power.

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Communications (in alphabetical order)

- Esperanza R. Alcaide Lara - Alessandra Barotto – Claudia Roberta Combei - Morgane Belhadi - Konan Carle - Luzmara Curcino - Virna Fagiolo - Laura Filardo-Llamas - Fabio Guidali - Anna W. Gustafsson – Charlotta Seiler Brylla - Nieves Hernández Flores - Denis Jamet – Bérengère Lafiandra - Thomas Johnen - Carmen Llamas Saíz - Irene Madfes – Nathalie Borba - Ana Pano Alamán - Carlos Piovezani - Valeria Reggi

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La imagen de la mujer en el discurso de Vox: el populismo antifeminista de la extrema derecha en España

Esperanza R. Alcaide Lara Universidad de Sevilla

El resurgimiento de la extrema derecha en España es un fenómeno que llama la atención no solo a investigadores de diversos ámbitos, sino a los propios ciudadanos, que ven cómo un partido con consignas y estrategias discursivas propias de la dictadura que imperó hasta hace escasamente 45 años, avanza hasta convertirse en la tercera fuerza política tras las últimas elecciones de 2019.

Vox, partido representante de este movimiento, lanza ideas populistas, calificadas de “patrióticas”, contra el separatismo catalán, el Estado de las Autonomías, la Ley de Memoria Histórica, la inmigración, los refugiados, el movimiento feminista, al que tilda de “supremacista”, y la Ley de Violencia de Género, entre otras cosas.

En este entorno, se utiliza a la mujer para luchar contra ese feminismo que amenaza a “una sociedad en igualdad de mujeres y hombres, libre de feministas supremacistas y progres”. Nuestra propuesta es analizar la imagen de la mujer que se construye en su discurso, sobre todo, a través de las propias mujeres políticas de Vox.

El marco metodológico de este trabajo es la pragmática sociocultural (Bravo 1999, 2003, 2015), utilizando conceptos como imagen social (face) y actividad de imagen, en combinación con presupuestos pragmalingüísticos, en concreto la teoría de la argumentación (Anscombre y Ducrot 1994, Alcaide-Lara 2014), para ahondar en los efectos persuasivos de los recursos lingüísticos empleados.

El corpus está constituido por intervenciones de políticos de Vox en foros parlamentarios españoles, en que se arremete contra el movimiento feminista, los spots para difusión a través de la red que llaman a la lucha contra este, mensajes en redes sociales (Twitter y Facebok), y su propaganda electoral. Con el análisis mostraremos qué imagen de la mujer es apta para el ideario ultraderechista de Vox, y si las propias “mujeres de Vox” alcanzan este ideal a través de su discurso.

Referencias: Alcaide-Lara, E.R. (2014). La relación argumentación-(des)cortesía en el discurso persuasivo. In Sociocultural Pragmatics. An International Journal of Spanish Linguistics. Volume 2, Issue 2, 223–261. https://doi.org/10.1515/soprag-2014–0008 Anscombre, J.C y O. Ducrot (1994). La argumentación en la lengua. Madrid: Gredos. Bravo, D. (1999). ¿Imagen ‘positiva’ vs. imagen ‘negativa’? Pragmática socio-cultural y componentes de face. In Oralia 2, 155-184. Bravo, D. (2003). Actividades de cortesía, imagen social y contextos socioculturales: una introducción. In Bravo, D. (ed.), Actas del Primer coloquio del programa EDICE: La perspectiva no etnocentrista de la cortesía: identidad sociocultural de las comunidades hispanohablantes. Estocolmo: Universidad de Estocolmo, 98- 108. Bravo, D. (2015). Pragmática sociocultural para el análisis social del discurso. En Bravo, D. y Bernal, M. (eds.), Perspectivas sociopragmá ticas y socioculturales del aná lisis del discurso (pp. 49-90). Buenos Aires: Editorial Dunken

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Latent Outliers in Lists: A Comparison of Italian and Spanish Populist Communication

Alessandra Barotto – Claudia Roberta Combei University of Bologna

As testified by recent elections in Europe, populism has experienced significant social and political resonance. The term ‘populism’ itself has gained ground in the public opinion even if its conceptual understating remains merely intuitive. The present study treats populism as an approach to politics built around the people’s will (Mudde 2004). This core aspect together with other populist claims are conveyed by means of finely tuned discursive strategies (Combei 2020).

Our work aims to contribute to the general understanding of the populist communication by focusing on outliers (i.e. deviant elements) in list constructions. These constructions activate the presupposition that, since X, Y and Z are listed together, they must share some common property that makes them relevant in a specific situation (Lakoff 1971; Lang 1984; Barotto & Mauri 2018). When speakers list items that otherwise rank differently the list construction guides the hearer to interpret the listed elements as somehow similar, despite their own particular meaning.

(1) Dopo le minacce di morte di [mafiosi]x e [centri sociali]y, arrivano anche quelle della [grillina]z.

(matteosalvinimi on Twitter, August 9th, 2019)

In (1), Salvini lists people who threatened him: mafiosi ‘mobsters’, centri sociali ‘social centres’ and grillina ‘member of the 5-Stars-Movement’. Consequently, the list construction enables a parallelism between the mobsters’ threats and the criticisms from a political opponent, suggesting that they are equally dangerous.

We believe that outliers have a potential to enhance populist political communication, since they entail unconscious cognitive mechanisms. On these grounds, our study investigates the semantic properties of list outliers in a balanced corpus of tweets written by Italian and Spanish mainstream and populist politicians. The data were collected from August 1st through October 31st, 2019 – three months of major political events (e.g. the fall of the populist government in Italy, general elections in Spain, Sea-Watch, etc.).

References Barotto, Alessandra & Mauri, Caterina (2018). Constructing lists to construct categories. In Italian Journal of Linguistics 30 (11), 95-134. Combei, Claudia Roberta (2020). Parlo come mangio! Il lessico populista su Twitter. In Magni, Elisabetta & Martari, Yahis (eds.). CLUB Working Papers in Linguistics. Vol. 4, Bologna, AMSActa, 1-20. Lakoff, Robin (1971). If’s, and’s, and but’s about Conjunction. In Fillmore Charles & Langendoen, Terrence D. (eds.). Studies in Linguistic Semantics. New York, Holt, Reinhart and Winston, 115-150. Lang, Ewald (1984). The semantics of coordination. Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins. Mudde, Cas (2004). The Populist Zeitgeist. In Government and Opposition 39(4), 541–563.

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Le populisme, entre représentation visuelle et électorale, du leader au peuple : identification, incarnation et mise en scène. Le cas des affiches électorales du Front national/Rassemblement national et de la France insoumise

Morgane Belhadi Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

La représentation, dans sa double acception électorale et visuelle, constitue un concept clé pour les partis populistes. De droite comme de gauche, ceux-ci ambitionnent d’instaurer une proximité avec le peuple, d’accroître leur visibilité et leur légitimité dans l’espace public, mais aussi, de manière de plus en plus notoire, de passer d’outsiders contre le système établi au statut de partis de gouvernement via un lissage de leurs discours.

Dès lors, rien d’étonnant à ce que soient massivement sollicités les supports médiatiques et iconographiques à disposition, parfaits réceptacles de cette représentation. En France notamment, l’affiche – sans oublier ses déclinaisons papiers et numériques – joue un rôle de premier plan. De par ses propriétés physiques, elle correspond précisément aux besoins du populisme : immédiateté, simplicité, accessibilité du message, relation privilégiée avec le peuple, appel aux affects, au sens commun, à une culture populaire partagée, etc.

A travers l’analyse sémiologique d’une sélection d’affiches électorales récentes produites par le Front/Rassemblement national et la France insoumise – principales forces populistes actuelles –, cette étude se propose d’explorer la notion de représentation en examinant les point suivants : dans quelle mesure la représentation visuelle, de par sa portée symbolique et ses mécanismes d’incarnation et d’identification personnelle entre le leader et les représentés, tente-t-elle de combler le manque de représentation politique ? Quelle image du peuple se dessine et comment le leader se présente-t-il face à lui ? Quels sont les stéréotypes, symboles- emblèmes et motifs iconiques mobilisés ? Enfin, comment servent-ils la rhétorique du FN/RN et de LFI ?

In fine, la place de la représentation au sein du populisme permettra de définir ce que l’on peut qualifier d’esthétique populiste propre, avec ses caractéristiques spécifiques mises au service de la stratégie politique des partis considérés.

Références bibliographiques Ankersmit, Frank (1996). Aesthetic politics. Political philosophy behond fact and value, Stanford, Stanford Unversity Press. Dakhlia, Jamil (2015). Politique people. Rosny-sous-Bois/Paris, Éd. Bréal. Hayat, Samuel, Sintomer, Yves (2013). Repenser la représentation politique. In Raisons politiques Numéro 50, pp. 5-11. Igounet, Valérie (2016). Les Français d'abord, slogans et viralité du discours Front national, 1972-2017. Paris, Inculte - Dernière marge. Moffitt, Benjamin (2017). The Global Rise of Populism: Performance, Political Style, and Representation. Stanford, Stanford University Press.

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Le référendum d’initiative citoyenne face à la démocratie représentative : conflit linguistique entre nomos et thesis ?

Konan Carle Université de Nantes

L’acception médiatique et contemporaine du terme de populisme, tendant à opposer le peuple aux élites, recouvre une réalité complexe qui trouve son origine dans la Révolution française et s’exprime aujourd’hui via le mouvement des gilets jaunes. Etudier ce phénomène par le prisme de la philosophie politique de permet de donner un éclairage particulier à la notion équivoque de démocratie.

Le nomos hayékien constitue la similitude des intuitions populaires sur des règles , et caractériserait ainsi le véritable consensus social, le contrat social implicite. Parallèlement, la structure gouvernementale crée délibérément des règles positives d’organisation, appelées thesis.

Or, dès le XIIIème siècle, nomos et thesis tendirent à devenir inextricablement liés dans la main du souverain, devenant détenteur de la souveraineté absolue, avant que celle-ci soit saisie par les révolutionnaires français. Cette greffe advint grâce aux termes de Nation et de souveraineté. En face du pouvoir monarchique, les représentants durent s’affirmer comme la Nation même, l’expression directe des individus qui la composent, mais tout en récusant l’assujettissement étroit aux vœux des représentés. De là un double mouvement avec d’une part l’identification entre représentés et représentants, et d’autre part la représentation, avec l’affirmation de la volonté générale qui n’a d’autre voix que celle de ses représentants. Cette dichotomie primordiale, inhérente aux sociétés modernes, a traversé les siècles et les régimes politiques avant de se matérialiser de nos jours et de poser la question de savoir si le référendum d’initiative citoyenne ne caractériserait-il pas une volonté populaire d’autodétermination et une réaffirmation de la séparation essentielle à maintenir entre la thesis de l’Etat et le nomos de la société ?

Ainsi, le RIC peut certes apparaître comme caractéristique d’un courant populiste traversant les sociétés occidentales, mais également comme un prélude linguistique à une démocratie directe inédite où les citoyens produiraient eux-mêmes la Norme.

Bibliographie - FURET F., OZOUF M., Dictionnaire critique de la Révolution française, Paris, Flammarion, 4 t., 2007. - HAYEK F., Droit, législation, liberté, 3 t., Paris, PUF, 1992. - HAYEK F., Essais de philosophie, de science politique et d’économie, trad. fr. C. PITON, Paris, Les Belles Lettres, 2007. - MINEUR D., Archéologie de la représentation politique : structure et fondement d’une crise, Paris, Presses de Science Po, 2010 - RIOT-SARCEY M. (dir.), Démocratie et représentation : actes du colloque d’Albi des 19 et 20 novembre 1994, Paris, Kimé, 1995.

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Usages de la lecture et populisme : les livres et l’élection de Bolsonaro

Luzmara Curcino Université Fédérale de São Carlos (UFSCar)

Dans le sillage de nos études consacrées à des discours sur la lecture et, plus précisément et récemment, de notre recherche qui a examiné les usages symboliques du livre et de la lecture dans la construction du profil des anciens présidents brésiliens Fernando Henrique Cardoso (1994-2002), Luiz Inácio Lula da Silva (2002-2010) et Dilma Rousseff (2010-2016), nous avons l’intention d’entreprendre, pour notre présentation au IVe Congrès de la Red de ROMPOL « Populism, political representation, media language and power », une analyse des formes d’appropriation du livre durant la campagne électorale et lors du discours d’investiture du candidat et aujourd’hui président de la République au Brésil, Jair Messias Bolsonaro. En dépit de son anti-intellectualisme viscéral, l’un des traits de son populisme, Bolsonaro n’a pas renoncé au pouvoir du livre. Ses imprécations populistes exigeaient du lest. À cet effet, Bolsonaro a non seulement recouru à cet objet culturel, mais aussi à certains titres et auteurs spécifiques afin de tenter de valider ses idées. La présence de quelques livres disposés sur une table dans les vidéos de ses discours lors de la campagne électorale et de son investiture, réalisés et retransmis depuis la salle de sa résidence, est stratégiquement éloquente. Pour notre analyse, nous aborderons spécifiquement les usages faits du livre qui ont manifesté, durant cette campagne et cette investiture, un biais plus populiste. La petite bibliothèque de campagne de Bolsonaro remplit ici plusieurs fonctions : a) l’ornement ; b) la réitération des slogans nationalistes et religieux, moyennant la Constitution brésilienne et la Bible ; c) la « preuve » contre son adversaire politique ; d) la recommandation de lecture à son électorat. Si la présence de livres durant la campagne a pu étonner certains groupes sociaux, d’un autre côté, elle a joué un rôle non négligeable en amadouant certains secteurs de l’électorat brésilien et en fournissant en même temps une source d’argumentation à ses militants. Les références directes ou indirectes à la présence de livres dans les discours de Bolsonaro seront examinées sur la base des postulats théoriques et des procédures méthodologiques de l’Analyse du discours et de l’Histoire culturelle de la lecture.

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Populism and political language: populist discourses in the 1990s in Italy

Virna Fagiolo Sapienza University of Rome/Roma Tre University

This paper aims at conducting an analysis on the populist discourses emerging from Italy in the last decade of the twentieth century: it is noteworthy that populism seems to have emerged in Italy in the past few years, but its roots go back to the 1990s (see Chiarelli 2015; Tarchi 2015). Although the rise of the populism in Italy has been studied within social and political science perspective, it is needed a research based on the analysis of these populist discourses from a linguistic point of view: as Cedroni (2010: 34) points out, it is possible to investigate political, historical and social tendencies via the analysis of political languages.

We will analyse examples of populist discourses addressed by the personalities that have been referred to as “populist” in the last decade of the twentieth century, that is Marco Pannella, Francesco Cossiga and Silvio Berlusconi, and by the Northern League, which is the classic right-wing populist party: moreover, we will focus on the seduction strategies and rhetorical means used in these discourses, such as the appeal to the people, the use of colloquial language and local dialects and the preference for auto-antonyms. As suggested by the scheme presented by Reisigl and Wodak (2001: 44), the specific contents of these speeches, the discursive strategies and the linguistics realisations will be looked into.

The research will be based on a text corpus that consists of official speeches, interviews, television debates and election rallies. The aim of this paper is to outline the facets of the populist discourses at the end of the twentieth century in Italy and to show that these discourses are characterized by a sort of continuity, that is a persistence of stereotypes and political formulas, and that the prevailing contemporary populism in Italy has actually its root in the 1990s.

References / Références bibliographiques Cedroni, Lorella (2010). Il linguaggio politico della transizione: tra populismo e anticultura. Rome, Armando. Chiarelli, Raffaele (2015). Il populismo tra storia, politica e diritto, Soveria Mannelli, Rubbettino. Reisigl, Martin and Wodak, Ruth (2001). Discourse and discrimination: rethorics of racism and antisemitism, London, Routledge. Tarchi, Marco (2015). Italia populista: dal qualunquismo a Beppe Grillo, Bologna, Il Mulino.

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“There is now an alternative. Thank you #EspañaViva”: Vox supporters’ motivations and identity constructions

Laura Filardo-Llamas University of Valladolid

Although articulations of populism change from place to place, three core elements can be identified in Spanish far-right party Vox: first, an undifferentiated understanding of society as indivisible (Freeden, 2017, p. 4), exemplified by their use of the name Spain; second, ownership of the national timeline (ibid.), in their appropriation of Franco as a political figure; and third, antipathy towards other (elite) political practices (ibid.), in Vox‘ self-portrayal as a solution to corruption and individualist policies in Spanish politics. This populist trend is exacerbated by Spanish, and global, politics being dominated by two broad and interrelated processes: the increasing use of online technology and a commercial exploitation of politics (Gallardo Paúls, 2018) along with politics, and particularly party leaders, becoming part of show business. In this paper, I will show how Vox supporters’ motivations can be explained in relation to these hyperbolic processes and the transformation of political communication through social media. To do so, a corpus of tweets posted during the 2019 EU and general elections in Spain has been compiled. The corpus includes both tweets by the Spanish populist party Vox and by its supporters. The analysis will explore how national identity is constructed in relation to other identities, and how this is related to notions of positioning and stance- taking (Du Bois, 2007). To do so, a multimodal analysis of the tweets will be undertaken, in which choices related to the grammar of images (Kress & van Leeuwen, 2006) will be explained not only on their own but also in relation to notions of positioning and stance-taking (Marín-Arrese, 2010). Preliminary results show a constant appropriation of symbols, and a construction of supporters‘ identity which does not only rely on shared traits but also on the ideological and political opposition to other parties.

References / Références bibliographiques Freeden, Michael (2017). After the Brexit referendum: revisiting populism as an ideology. In Journal of Political Ideologies 22:1, 1-11. Gallardo-Paúls, Beatriz (2018). En tiempos de hipérbole. Inestabilidad e interferencias en el discurso político. Valencia: Tirant lo Blanch. Du Bois, John W. (2007). The Stance Triangle. In Englebretson, Robert (ed.), Stancetaking in Discourse: Subjectivity, Evaluation, Interaction. Amsterdam, John Benjamins, 139-182. Kress, Gunther & Theo Van Leeuwen (2006). Reading images: The grammar of visual design. London: Routledge. Marín Arrese, Juana I. (2010). Subjectivity and intersubjectivity in discourses. In Blanco Gómez, Mª Luisa & Juana I. Marín Arrese (eds.), Discourse and Communication: Cognitive and Functional Perspectives. Madrid, Servicio de Publicaciones de la Universidad Rey Juan Carlos & Dykinson, 11-40

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Reading Asor Rosa’s Writers and the People today: Populism as Universalist Political Approach

Fabio Guidali University of

The Marxist literary critic Alberto Asor Rosa was among the firsts in Italy to provide an analysis of populism with his book Scrittori e popolo [Writers and the People] (1965), which strongly criticized post-Risorgimento Italian literature and the whole of Communist culture after 1944 for being populist, and based on continuity with interwar philosophical Idealism and forced realism in the arts. The aim of the book was by all means political rather than cultural, as it stated that populist issues were universality of culture, Socialist humanism, and the need for political alliances as a way to avoid revolution, whereas Asor Rosa welcomed any cultural expression that took a stand in favor of the working class as opposed to the society as a whole, and against any universalizing ideas, since he assumed that the “bourgeoisie” advocated universal values to its own advantage. Following Asor Rosa’s political and literary analysis, the paper will compare the end of universalism posited by the anti-populist New Left in the 1960s through its support for a single social class, and today’s populism, which seems, in turn, to oppose any universalism, while substituting globality with single communities. Following the book’s last edition in 2015, the paper will argue that the «people» has been replaced by the «mass», that is a disorganized and emotional solidarity, and thus that what was formerly seen as «universalism» stands now for «nation» or «community» in an exclusive way. Referring to Asor Rosa’s ideas could therefore mean overthrowing a common understanding of populism as anti-universalist approach and suggest that the lacking of well-defined political subjects (such as the working class in 1960s Italy) in the current political discourse makes it harder for anti-populists to fight on equal terms against populists.

References Asor Rosa, Alberto (1965). Scrittori e popolo. Saggio sulla letteratura populista in Italia. Rome, Samonà e Savelli. Asor Rosa, Alberto (1973). Intellettuali e classe operaia. Saggi sulle forme di uno storico conflitto e di una possibile alleanza. Florence, La Nuova Italia. Asor Rosa, Alberto (2015). Scrittori e popolo 1965; Scrittori e massa 2015. , Einaudi. Bologna, Sergio. Workerism Beyond Fordism. On the Lineage of Italian Workerism. In Viewpoint Magazine 15th December 2014, viewpointmag.com/2014/12/15/workerism-beyond-fordism-on-the-lineage-of- italian-workerism/.

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“Go Jimmie go!” Voices of Sweden Democrat Supporters Anna W. Gustafsson – Charlotta Seiler Brylla Lund University – Stockholm University

During the last couple of decades, right-wing populist parties have gained electoral success and momentum, in Europe as well as globally (e.g. Wodak & Krzyż anowski, 2017). In Sweden, the nationalist and populist party Sverigedemokraterna (SD) received 17.5 % of the votes in the latest parliament election (2018) and 15.4 % in the EU election (2019).

Right-wing populist discourses have attracted considerable attention in recent research, but to a much lesser extent have scholars focused on the discourse of the supporters of populist parties (Miglbauer & Koller, 2019). Therefore, our contribution addresses the following research questions: What topics serve as motivations to SD supporters? What discursive strategies are used by the supporters? In what way are the social media postings of the party drawn upon and recontextualised in comments by the supporters? And what identities are constructed in the discourse of the supporters of the Swedish right-wing populist party?

Our study primarily uses qualitative discourse analysis to study comments on SD posts on Facebook, Instagram, Twitter and YouTube during the EU election in Sweden 2019. The analysis is based on a theoretical framework that provides tools for analysing stance, social positioning and affect (Bednarek, 2006; Du Bois, 2007; Wetherell et al., 2015).

The presentation contributes to understanding the discourses and motivations of supporters of right-wing populism as expressed on social media, as well as understanding the relation between the linguistic and semiotic social media strategies of right-wing populist parties and the linguistic and semiotic behaviour of their supporters in comment sections.

References / Références bibliographiques Bednarek, Monika (2006). Evaluation in Media Discourse: Analysis of a newspaper corpus. London: Continuum. Du Bois, John W. (2007). The stance triangle. In Englebretson, Robert (ed.). Stancetaking in Discourse. Amsterdam: John Benjamins, 139–182. Miglbauer, Marlene & Koller, Veronika (2019). ‘The British people have spoken’: Voter motivations and identities in vox pops on the British EU referendum. In Koller, Veronika., Kopf, Susanne, & Miglbauer, Marlene (eds.) Discourses of Brexit. London: Routledge, 86-103. Wetherell, Margare, McCreanor, Tim, McConville, Alex, Moewaka Barnes, Helen, & le Grice, Jade (2015). Settling space and covering the nation: some conceptual considerations in analysing affect and discourse. In Emotion, Space and Society, 16, 56–64. Wodak, Ruth & Krzyżanowski, Michal (2017). Right-wing populism in Europe and USA: contesting politics and discourse beyond ‘Orbanism’ and ‘Trumpism’. In Journal of Language and Politics, 16(4), 471–484.

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Tres partidos entre los extremos: el discurso sobre igualdad de género del partido socialdemócrata (PSOE), conservador (PP) y de centro (Cs) en los programas electorales de abril de 2019

Nieves Hernández Flores University of Copenhagen

En las elecciones generales españolas del 20 de abril de 2019 concurrieron dos partidos nacionales representantes de extremos ideológicos y políticos: uno en la izquierda (Unidas Podemos, UP) y otro en la derecha (Vox, V), mientras que los otros tres más votados se quedaron en una posición ideológicamente intermedia: el socialdemócrata PSOE, el de centroderecha PP y el liberal Ciudadanos (Cs).

Uno de los temas acuciantes del debate electoral fue el de la política de género en cuanto a la igualdad laboral y salarial, los delitos contra la libertad sexual y, el de mayor gravedad y repercusión social, la violencia de género. El propósito de esta comunicación es explorar el espacio dialéctico e ideológico de los tres grandes partidos situados en el centro del espectro político (PSOE, PP y Cs) en torno a temas de igualdad de género. Mediante el análisis de sus respectivos discursos, se pretende extraer similitudes y diferencias entre ellos, a fin de discutir, teniendo como marco de referencia los discursos de los partidos extremos (UP y V), si los discursos de los tres partidos del centro pudieron verse afectados por la ideología de los más extremos. La hipótesis es que, a fin de atraer a votantes de los partidos extremos, los tres del centro presentarían un discurso influido por las ideologías de aquellos. En concreto, el partido socialdemócrata PSOE se vería influenciado por la extrema izquierda (UP), el conservador PP por la extrema derecha (V), y el de centro político, Cs, por uno u otro según la problemática abordada.

Con un marco teórico constituido por el análisis crítico del discurso y teorías de argumentación y de imagen social en el discurso público, se analizará lo que constituye principalmente la base ideológica del discurso oficiales de los partidos y de sus líderes: los programas electorales.

References / Références bibliographiques Alcaide-Lara, Esperanza R. (2020). Imagen social y contextos socioculturales en el discurso publicitario institucional español con fines sociales, In Pragmática Sociocultural / Sociocultural Pragmatics, 7(3), 297-334. Bravo, Diana (2015). Pragmática sociocultural para el análisis social del discurso: Actividades de imagen como estrategias argumentativo-discursivas en situación de testimonio judicial. In Diana Bravo & María Bernal (eds.). Perspectivas sociopragmáticas y socioculturales del análisis del discurso. Stockholm / Buenos Aires, Programa EDICE / Dunken, 49-84. Fuentes Rodríguez, Catalina & Alcaide Lara, Esperanza R. (2007). La argumentación lingüística y sus medios de expresión (Vol. 95). Madrid, Arco Libros. Sullet-Nylander, Françoise, Bernal, María, Premat, Christophe & Roitman, Malin (2019). Political Discourses at the Extremes: Expressions of Populism in Romance Speaking Countries. Stockholm, Stockholm University Press. Van Dijk, Teun (2006). Ideology and discourse analysis. In Journal of Political Ideologies 11(2), 115-140.

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How is Immigration Depicted in Contemporary French Political Discourse? A Comparative Case-Study of Marine Le Pen and Emmanuel Macron’s speeches from 2015 to 2019 (France)

Denis Jamet – Bérengère Lafiandra University of Lyon (Jean Moulin Lyon 3), FRANCE

In 2015, Europe witnessed a migrant crisis. Over a million refugees tried to reach the European shores so as to escape the ongoing violence of their home country, creating not only divisions in the E.U. but also the rise of populist politicians such as Marine Le Pen, who became one of the top two candidates in the 2017 French presidential election. She is well- known for her anti-immigration ideas and her rhetoric that enables her to defend a populist ideology. When talking about migrants, figures are indeed very rarely used by far-right politicians. Instead, rhetorical devices can often be found, as they enable the speaker to highlight some elements of reality while hiding others (see the “highlighting-hiding principle” [Edelman 1971: 68]; [Goatly 2007: 213-214]). As Orwell [1968: 136] explains, political speeches “are largely the defense of the indefensible”. For instance, French far-right politicians tend to use expressions such as “submersion migratoire” or “vague migratoire” instead of providing exact figures (logos). But to what extent do these rhetorical devices disseminate fake news and how do they combine? The goal of our analysis will be to answer these questions and see how the Rassemblement National manipulates reality about immigration. In order to do so, we will compare speeches delivered by Emmanuel Macron, the centrist French President, and Marine Le Pen, from 2015 to 2019. The linguistic differences between a French populist political party and the current French President will therefore be highlighted to understand why far-right political speeches seduce more and more voters. Corpus Linguistic tools such as #LancsBox®, AntConc® and SketchEngine® will enable us to carry out a lexicometric study. In the framework of cognitive linguistics, and via a corpus linguistic analysis, we will bring out the different semantic domains that are used by these two politicians to depict immigrants.

References Edelman, Murray (1971). Politics as Symbolic Action: Mass Arousal and Quiescence of monography. Chicago, Markham. Goatly, Andrew (2007). Washing the Brain. Metaphor and Hidden Ideology. Amsterdam, John Benjamins. Orwell, George (1946). Politics and the English Language. Orwell Sonia & Angus Ian (eds.), The Collected Essays, Journalism and Letters of George Orwell, 1968, Vol.4, ed.1, New York: Harcourt, Brace, Javanovich, 127-140.

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Programa electoral en formato de Power Point: análisis del programa de Bolsonaro en las elecciones presidenciales brasileñas de 2018

Thomas Johnen Westsächsische Hochschule Zwickau

Aunque los programas políticos generalmente son poco estudiados por los electores durante las campañas electorales, constituyen un género textual importante para el análisis, pues son el resultado final de un proceso de formación de opiniones (muchas veces) divergentes, incluyendo ofertas de identificación para diferentes corrientes de electores potenciales y del partido (cf. Ickes 2008).

A este respecto, el programa presentado por Bolsonaro durante la campaña de las elecciones presidenciales brasileñas de 2018, O Caminho da Prosperidade: Proposta de Plano de Governo, parece a primera vista de aficionados, conteniendo un conglomerado incoherente de propuestas. Un elemento que puede fundamentar esa impresión es el formato en que es presentado. Mientras que los demás candidatos de las elecciones presidenciales brasileñas de 2018 presentaron programas convencionales en textos organizados por capítulos, Bolsonaro presentó un programa en forma de un texto en formato Power Point con poca cohesión textual general, incluyendo partes programáticas y partes de pretensión informativa con informaciones obviamente incorrectas como la afirmación del porte de armas generalizado en la populación sueca.

Los temas abordados y el lenguaje utilizado presentan ofertas de identificación para los presumidos apoyadores: los grupos cristianos fundamentalistas, los militares, los neoliberales, personas que no confían en que un estado de derecho sea capaz de garantizar la seguridad pública y además personas que abominan el PT e ideas políticas de izquierda.

Así, esta ponencia tiene como objetivo mostrar con los métodos de la lingüística textual (p.ej. Fávero 1991), del análisis de disurso (p.ej. Wodak & Chilton 2005; Wodak 2016) y de la ética descriptiva (p.ej. Frunză 2016), los efectos del formato Power Point para la cohesión y la coherencia del texto y cómo este formato ayuda a no presentar una imagen clara del programa, camuflando tanto las jerarquías de valores subyacentes (y opuestas al consenso de sociedades democráticas) como también las propuestas claramente anticonstitucionales. En seguida serán establecidos los enlaces no explícitos entre el lenguaje parcialmente prójimo al lenguaje religioso y las propuestas neoliberales del programa. Además, será analizado cómo muchos de los elementos contenidos en ese documento son la base para el ethos con el cual Bolsonaro se presenta durante el ejercicio de su presidencia (cf. como ejemplo reciente el video lanzado el 25/2/2020 por el presidente para apelar a la manifestación del 15/3/2020 contra el Congreso Nacional).

Referencias Fávero, Leonor Lopes (1991). Coesão e coerência textuais. São Paulo, Ática. Frunză, Ana (2016). Către o nouă expertiza ética. Deconstruind valorile etice. Iaşi, Lumen. Ickes, Andreas (2008). Parteiprogramme. Sprachliche Gestalt und Textgebrauch. Darmstadt, Büchner. Wodak, R. (2016). Politik mit der Angst. Zur Wirkung rechtspopulistischer Diskurse. Wien; Hamburg, Konturen. Wodak, R. & Chilton, P. (éds.) (2005). A new agenda in (Critical) Discourse Analysis. Amsterdam: Benjamins.

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Podemos frente a Vox (2016-2019): usos léxicos en torno al concepto de pueblo

Carmen Llamas Saíz Universidad de Navarra

Conceptos como pueblo y populismo en el discurso político actual han centrado la atención dentro y fuera de Europa (cf., entre otros, los trabajos en los recientes volúmenes monográficos editados por Sullet-Nylander et al. (2019) o Zienkowski y Breeze (2019)). El interés deriva de la repercusión mediática, social y, por supuesto, política que han adquierido en gran parte de Europa los discursos de partidos emergentes que, aunque pertenecientes a ideologías muy diversas, suelen caracterizarse como populistas.

La presente comunicación tiene como objetivo atender a las designaciones del primero de estos conceptos, pueblo, en los programas electorales de dos partidos con representación parlamentaria en España, Podemos y VOX (12,8% y 15,09%, respectivamente), cuyo discurso, situado en dos polos ideológicos, puede considerarse populista, al menos en el sentido señalado por Wodak (2017). El trabajo toma como base los resultados obtenidos en una investigación preliminar (Llamas Saíz 2019), que presentaba un análisis cuantitativo y cualitativo de la referencia al pueblo en los programas electorales de 2016 y 2019 de los cinco principales partidos en España.

Desde el punto de vista metodológico, se estudiarán los usos léxicos referidos al pueblo teniendo en cuenta su encuadre discursivo (cf. Gallardo 2013), aunando así el análisis cuantitativo –mediante el gestor de textos Sketch Engine– con el cualitativo. Se sigue el modelo aplicado por Ruiz-Sánchez y Alcántara-Plá (2019), en un corpus de distinta tipología, “asumiendo un paralelismo entre la frecuencia elevada de coaparición de conceptos y su relación dentro de un mismo marco semántico” (108). El objetivo es ofrecer un análisis que responda mejor a la identificación de las distintas maneras de entender y articular el concepto de demos (‘pueblo’) en los discursos de los nuevos partidos en España en comparación con los discursos de otras formaciones más asentadas.

References / Références bibliographiques Gallardo Paúls, Beatriz (2013). Niveles pragmáticos y cognición: estrategias discursivas de encuadre en el discurso político. In Anthropos 239, 186-205. Llamas Saíz, Carmen (2019). La referencia al pueblo en el discurso de los partidos políticos españoles: los programas electorales (2016 y 2019). In González Ruiz, Ramón et al. (eds.). Lengua, cultura y Sociedad. Estudios ofrecidos al profesor Manuel Casado Velarde. Pamplona, Eunsa, 391-411. Sullet-Nylander, Françoise et al. (ed.). (2019). Political Discourses at the Extremes. Expressions of Populism in the Romance Speaking Countries. Stockholm, Stockholm University Press. Wodak, Ruth (2017). The ‘Establishment’, the ‘Élites’, and the ‘People’: Who’s who? In Journal of Language and Politics 16.4, 551-565. Zienkowski, Jan y Ruth Breeze (eds.) (2019). Imagining the peoples of Europe: Populist discourses across the political spectrum. Amsterdam, John Benjamins.

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“Se acabó el recreo”. Esbozo de un proyecto disciplinador en el Uruguay de hoy.

Irene Madfes – Nathalie Borba UdelaR, Universidad de la República, Uruguay

Toda palabra política se inscribe dentro de un conjunto de decires de los mundos políticos con quienes entra en relación, cuestionándolos, anticipándolos o justificándolos. En la campaña electoral uruguaya de 2019, surge el partido Cabildo Abierto que propone como precandidato a presidente al general retirado Guido Manini Ríos. Su aparición provoca un cimbronazo político al poner en evidencia una práctica política, con rasgos populistas, de difícil determinación, catalogada de derecha militar, o de nueva derecha.

Manini, quien resultó electo senador, se presenta como un “líder fuerte”, dueño de un discurso autoritario; prioriza el tema de la inseguridad cosa que lo lleva a hablar de una “crisis profunda” y de que a partir de ahora “se acabó el recreo” para los delincuentes. Esto, aunado al permanente señalamiento de la incapacidad general de los gobiernos anteriores de centroizquierda y la alusión a valores del pasado con los cuales establece una filiación directa (cabildos, artiguismo -Artigas héroe nacional del Uruguay-), son algunas de las características de su discurso populista.

Nos proponemos el análisis de las matrices ideológico-discursivas, junto al estudio de las representaciones y las emociones consideradas una fuerza movilizadora en política para elaborar una caracterización del discurso de Manini.

Si bien nuestra investigación abarca el lapso postelectoral comprendido entre el 12/2019 al 06/2020, en esta primera etapa, trabajamos sobre los materiales recolectados entre el 12/2019 y 03/2020. Nuestro corpus consta de una extensa entrevista publicada en un semanario, en la que Manini desarrolla gran parte de los tópicos que considera relevantes, y de 20 textos en publicaciones en prensa papel, internet y redes sociales.

Manini construye una imagen de sí manteniendo sus características militares, tanto comportamentales como discursivas. De esta manera, desarrolla un discurso autoritario sustentado en el prestigio y en su valor probatorio como experto.

Bibliografía Arnoux, E. B. N. de y Bonnin, J.E. (2015). “Politics and Discourse”, en Lacorte, M. (Ed.), The Routledge Handbook of Hispanic Applied Linguistics. Nueva York y Londres: Routledge. 551:558. Bermúdez, N. (2014). “Las emociones en el discurso político. «Pathograma» del kirchnerismo.” en Acta Poetica, 35.1. 11-43. Krieg-Planque, A. (2009). La notion de “formule” en analyse de discours. Cadre théorique et méthodologique. Besançon: Presses Universitaires de Franche-Comté. Wodak, R. (2015). The politics of fear. What right-wing populist discourses mean. London: Sage. Fetzer, A. (2013). “The multilayered and the multifaceted nature of political discourse”, en Fetzer, A. (ed.) The pragmatics of political discourse. Amsterdam: John Benjamins. 1:20.

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Series enumerativas y populismo en el discurso político español e italiano en Twitter

Ana Pano Alamán Università di Bologna

Si bien populismo es un concepto semánticamente impreciso, con cierta carga negativa (Pano Alamán 2017) y distintas manifestaciones en distintos países, en base a ideologías contrapuestas (Moffitt 2016), este puede caracterizarse como ideología, estrategia política o estilo político, como discurso que reelabora la noción de pueblo formando antagonismos irreconciliables (Sullet-Nylander et al. 2019). Este trabajo pretende contribuir al estudio del discurso populista, mediante el análisis de las series enumerativas (Cortés 2012) en el discurso político español e italiano en Twitter. En (1) y (2), S. Abascal y G. Meloni indican una serie de colectivos y figuras políticas, insertando elementos (flojos de todo pelaje; Merkel e Macron) que cabe interpretar como casos aparte (outliers) respecto a los grupos iniciales de las listas:

(1) @Santiago_Abascal: Después de décadas de racismo contra españoles d otras regiones, ahora el PNV abre las puertas [...]. Cuánta fuerza tiene la oligarquía para hacer coincidir el discurso de neo-comunistas, racistas vascos, progres y flojos de todo pelaje (09-09-2019).

(2) @GiorgiaMeloni: Questo nuovo governo piace a Renzi, alla Boschi, alla Boldrini, alla Bonino, a Fico, a Prodi, a Bruxelles, alla Merkel e a Macron. Quanti altri motivi servono per capire che sarà un governo contro l’Italia e gli italiani? (27-08-2019).

Incluyen así sujetos distintos en un mismo conjunto, invitando a inferir los nexos que establecen entre esos sujetos y las élites contrapuestas al “pueblo” (españoles, italiani). La serie refuerza la crítica a un “ellos” antagonista y la afiliación con sus seguidores en Twitter. El análisis pragmático comparado de este tipo de series en un corpus de tuits publicados entre el 1 de agosto y el 30 de octubre de 2019 por ocho líderes políticos españoles e italianos permitirá determinar la frecuencia y funciones de estas series en la elaboración de un discurso populista.

References / Références bibliographiques Cortés, Luis (2012). La serie enumerativa en el cierre de los discursos. Estudios filológicos 49: 39-57. Moffitt, Benjamin (2016). The global rise of populism: performance, political style, and representation. Stanford, Stanford University Press. Mudde, Cas & Cristóbal Rovira-Kaltwasser (eds.) (2012). Populism in Europe and the Americas: threat or corrective for democracy? Cambridge, Cambridge University Press. Pano Alamán, Ana (2017). Las palabras ‘populismo’ y ‘populista’ en titulares de la prensa española. I-Land. Identity, Language and Diversity Journal 2: 67-84. Sullet-Nylander, Françoise, María Bernal, Christophe Premat and Malin Roitman (eds.) (2019). Political Discourses at the Extremes: Expressions of Populism in Romance-Speaking Countries. Stockholm, Stockholm University Press.

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La maldición de los populistas. Discursos sobre el lenguaje popular de Lula en Brasil

Carlos Piovezani Universidade Federal de São Carlos / Brasil

Hay varios discursos que menosprecian el lenguaje popular, de modo general, y particularmente en el Brasil actual el de Lula. Hace muchos siglos, en un lugar lejano, se pudo identificar algo semejante a esto. Al examinar las obras de Cícero, Jean-Michel David (1985; 2013) señaló que los usos de la expresión eloquentia popularis que había allí hacían referencia a los siguientes calificadores "acer, vehemens, acerbus y asper". Los oradores de la vehemencia se identifican con los populares, porque se presentan como los defensores de los intereses de la gente. De hecho, el discurso público popular está estigmatizado por sus supuestas inexactitudes lingüísticas, sus excesos apasionados y sus abusos de cuerpo y de voz. Incluso después de dos milenios y del surgimiento de la idea de soberanía popular, seguimos encontrando discursos que menosprecian el discurso público popular y que etiquetan a los portavoces de las causas populares como populistas. Por esa razón, no es raro que los textos de prensa producidos en Brasil a día de hoy deslegitimen las performances de la oratoria popular y estigmaticen a Lula como populista. Teniendo por base esta observación, desarrollamos los proyectos de investigación A língua, o corpo e a voz do povo: uma análise dos discursos da mídia sobre a fala de Lula (financiados por FAPESP y CNPq) y A voz do povo: uma análise de discursos sobre a fala pública popular (financiado por CNPq).

Pretendemos presentar los resultados de estos proyectos de investigación en el IV Congreso de la Red de ROMPOL “Populism, political representation, media language and power”. En nuestra presentación, intentaremos contestar a las siguientes preguntas: ¿Cuáles son las semejanzas y diferencias entre los discursos que constituyen la sociedad brasileña actual en relación a los de otros contextos históricos que menosprecian la oratoria popular? ¿Qué se dice y cómo se formula las declaraciones en las medias que hacen con que se etiquete los discursos públicos de Lula como populistas? ¿Hay variaciones al trato que se les dan a los discursos de Lula dependiendo de que sean presentados por vehículos más o menos progresistas o conservadores? Las respuestas a estas preguntas las lograremos analizando datos de un corpus compuesto de textos extraídos de periódicos y revistas de gran circulación en Brasil, publicados desde 1989 hasta la actualidad.

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“Long live our Captain!”: A multimodal analysis of supporters’ comments on Matteo Salvini’s tweets

Valeria Reggi University of Bologna

Populism is defined in various ways which agree on two core notions: populists see society as polarized into two antagonistic groups – the people and the (corrupt) elites – and consider politics the expression of the ‘will of the people’ (Mudde, 2004). Pivotal in populist discourse are national identity, a charismatic leader, and the extensive use of (social) media as a channel for an emotional dialogue with voters. In Italy, the Lega (former Northern League, now League) and its leader Matteo Salvini are exemplary of populist communication, thanks to their extensive use of oppositional, nationalistic discourse, which they systematically disseminate on social media (Albertazzi et al., 2018). The paper analyses the comments on Salvini’s tweets around the European elections of 2019, with the objective to determine whether the comments reproduce populist themes and, if so, which ones prevail and how they relate to evaluative categories. The analysis will outline what motivated support for populist parties, with a specific focus on the role played by national identity and by the strategies that supporters chose to recontextualise the original postings. The study belongs to an international multi-authored research which provides an overview of the supporters of populist parties and their communication on social media, with a focus on how supporters reply to communications from the respective parties. The analysis is qualitative and multimodal. It is based on a sample of comments posted between 23 April and 2 June, 2019. Firstly, the core notions of populism are noted and classified as (emotionally) intensified or unmarked. Drawing upon the notion that all is text (Kress, 1996), capitalisation, visual resources (emojis, GIFs, memes, images, videos) and extra-textual information (hyperlinks) are accounted for as intensifiers. Secondly, Appraisal Theory (Martin & White, 2005) is used to define which categories (appreciation, judgment and affect) prevail, in order to foreground possible ideation-attitude couplings (Zappavigna, 2019).

References Albertazzi, D., Giovannini, A., & Seddone, A. (2018). ‘No regionalism please, we are Leghisti!’ The transformation of the Italian Lega Nord under the of Matteo Salvini. Regional & Federal Studies, 28(5), 645–671. Kress, G. (2010). Multimodality: A social semiotic approach to contemporary communication. New York: Routledge. Martin, J. R., & White, P. R. R. (2005). The Language of Evaluation: Appraisal in English. London: Palgrave Macmillan. Mudde, C. (2004). The populist zeitgeist. Government and Opposition, 39(4), 541-536. Zappavigna, M. (2019). Ambient affiliation and #Brexit: Negotiating values about experts through censure and ridicule. In V. Koller, S. Kopf, & M. Miglbauer (Eds.), Discourses of Brexit. Abingdon: Routledge, pp. 48-68.

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