Le numéro : 1 fr. 25 5° Année. N° 42 (4" trimestre.) 16 Octobre 192

Organe des fin/) fW Q Û Tl fl /) Paraît t0US les Très prochainement "Amis du Cinéma" llllvl S 10 11 Cl£s S I %j Vendredis iiiiiniiiiniiiiiiiiiiiiiiiiinniiiniiiiiiiiniiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin PURLICATION HO.NdI! D'UNE SUBVENTION nu MIMSTIORR DES AFFAIRES ETUAXOIÏRES

A IiONNÉ.YIEXTS Directeur : JEAN PASCAL ABONNEMENTS France Un an. . . 50 Fr. Bureaux : 3, rue Rossini, PARJS-IX" (Tél. : Gsileiibern 32-321 EIRtKîER. Pays aval adhi'ré à la Convention de Stockholm, Un an. 70 fr. — Six mois . 28 fr. Adrssse Télégraphique : CINEMAGAZI-PAR1S Pays ay.-.nt déclins cel accord. — 80 tr. — Trois mois . 15 fr. r Les abonnements parlent du l" dé chaque mois (Vo'u plus loin la liste de ces pays) publicité ext reçue aux Bureaux ilu Journal) Henry ROUSSELL Chèque postal N ' 309 08 P.pjr. du Cojnm. de lu Seine N» 212.0."0 par chèque ou mandai-carte

vous présentera son dernier film SOMMAIRE [•ftarv I'.NK ÉTOILE D'OCTRE-MANCHE : BETTY BAOTOUR, par Albert lionricau.. M''.) 1A, FAMILLE IDÉALE I ,... v- '...-. .-.. 112 CATACLYSMES CT ACCIDENTS DE CHEMINS DE MSH, par ■li'.an A.rroti 113 COFRRIEK DES STUDIOS 114 LA VIE CORPORATIVE : Viens Lie CONTINGENTEMENT, par l'uni de lu Jiorie 115 IiKTTltK DE BERLIN : « LA Iti'i-: SANS JOIE », par lïrust Hofman 116 -: NAPOLÉON » 118 LA VIE, LES I-'IT.MS ET LES AVENTURES on DOUGLAS FAIRRANKS (suile), TINÉE ! par Robert Florep 110 DES LE CINÉMA, MIROIR DE LA VIE, OU L'ART DE SE CONNAÎTRE SOI-MÊME, par Georr/es Diiretut 122 PHOTOGRAPHIES D'ACTUALITÉ de 128 à 12(i KCLAIP.AOES, pur Lionel Landry . . : . . . .- 127 A PROPOS bu... : LE BOSSÙ, par l'eue Ch(im])if/lP}i 128 Suit L'ÉCRAN : LARMES* par Jack Conrad 120 PRODUCTION LUTÈCE-FILMS LIBRES PROPOS : UNE DES SUPÉRIORITÉS DU CINÉMA, par Lucien W'ulil.. 180 Oui, LE CINÉMA EST UN ART (xitite), par V. (i nillu uinc-Duu ri ru 131 MON IDÉAL FÉMININ", par Antonio Moreno 133 avec ECHOS ET INFORMATIONS, par Lyn v 184 LES FILMS DE LA SEMAINE : (Les Frères Zenganno), par ■lames Williard 135 (Boîte de Nuit ; Amour cl ( 'arburareur : La Vengeance île Krieinhild : Quo Vatlis V). par 1.'Habitué du Vendredi 130 Isabelita RUIZ LES PRÉSENTATIONS : (Monte-Carlo), par Jean de Mirbei 187 (La .Tournée des Dupes), par Lucien l-'urnuii 188 (La ('nurse du Flambeau);, par .leuu Dclibrau . . . . 13!) (La Taverne Verte: Le Taciturne; i'aris-Xew- York ; jack), par Albert lionneuu 140 OINÉMAGAZINE EN PROVINCE : BoulnyiiéTSur-Mer ((!. De job) ; Nalicy (.1/. •/. K:) : Efau (■/. C.) ' '. 141 '.'INÉMAOAZINK A I.'FTKANGER : Allemagne (C de Duuilouic:) ; Angle- terre (■Jà'cijues Jordit) : Belgique (/'. 1/.) : Suisse (fc'riï Llie) 141 LE COURUIER DES « AMIS », par Tri H ' si, 143 llllllilIlIlHIIIIIIIlillIllliliillll Ce Film sera édité pour le mondé entier 700 places assises, tout fauteuils, scène, décors, agencement MdSIC-HflLL moderne. Trois séances. Tournées théâtrales. Bail Kl ans. par SEUL dans ville de 32.000 habitants, à 75kii'i. île Paris. Recettes moyennes par semaine, :!.:i(ii) fr. Bénéfices moyens annuels. 35.000 l'r. On traite avec 70.000 fr. dont 45,000 IV. comptant et facilités. LES EXCLUSIVITÉS JEAN DE MERLY dans ville industrielle .".n m. de Paris, l'.ail 1S ans. Loyer 3.000 fr. DANCING fnstallation splendide et coquette.. Cause vente doublé emploi, 63, Avenue des Champs-Elysées, 63, Paris Bénéfices actuels plus de 1.500 fr. par semaine. A traiter exeeptionnellemeni à fjO.000 fr.. rloni 25.000 l'r. comptant, . Ecrire ou voir seul mandataire, M. GUI, 5 ei 7, rue Ballu, Paris IXe. !!llllllllllllllllllllllllll!IIIIH 1htts PROCHAINEMENT (AU RAQUEL MELLER

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LE PREMIER NUMÉRO DE L'OEUVRE LITTÉRAIRE INÉDITE KASCHMIR JARDLN DU BONHEUR

par

Vue scène de Monte-Carlo où BETTY BALFOUR se montre particulièrement émouvante. RENÉE DUNAN Allongé: Louis ALLTBEKT ; debout: CARLYLB BLACK WELL. ,

Une Etoile d'outre-Manche La seule collection qui contient des œuvres

littéraires et absolument médites et imprimées BETTY BALFOLJ R

sur beau papier bouffant avec couvertures « Que devient Betty Balfour ? » nous sincérité admirable cette silhouette d'enfant ont demandé de nombreux lecteurs. « Au- du peuple, sœur aînée de notre Gavroche illustrées en deux couleurs rait-elle abandonné l'écran qu'elle illumi- parisien. nait de toute la grâce de sa blondeur et de Une telle personnalité s'était imposée du son sourire ? Ce serait vraiment domma- premier coup au studio. En Angleterre, en ge. » France,, où la charmante artiste possède de PRIX : 2 FR. 50 Ce serait dommage, en effet, chers lec- nombreux amis et admirateurs, le nom de teurs, mais rassurez-vous, la jeune étoile Betty Balfour devint synonyme de succès. EN VENTE PARTOUT anglaise n'a pas du tout envie de délaisser Qu'était donc cette nouvelle venue à l'écran le cinéma qui l'a rendue si populaire. Elle qui, dès sa première création, rivalisait de talent avec les stars les plus applaudies et Les procliains ouvrages qui suivront mensuellement vient même de nous prouver son intention bien arrêtée de continuer, en interprétant les plus fêtées d'outre-Atlantique ? seront signés par chez nous le principal rôle d'un grand film Malgré son jeune âge (elle n'a que sous la direction de Louis Mercanton, vingt-trois ans !), Betty Balfour possède Monte-Carlo, que vont éditer les Cinémato- à son actif une carrière théâtrale et ciné- MARCEL ARNAC, MAURICE de MARSAN graphes Phocéa et où Betty remportera un graphique des plus brillantes. Elle n'avait succès semblable à celui qui l'accueillit ja- que trois ans, quand elle se fit remarquer VICTOR MARG U ERITTE, dis dans ses célèbres créations de Squibs. par ses dispositions pour la scène. Elle imi- tait, devant ses parents amusés, les types Squibs ! Quel nom évocateur de toute et les accents qu'elle remarquait dans les RENÉ BOYLESVE, une série de films amusants! Sous le pitto- resque costume d'une petite marchande de rues de Londres. Le marchand d'habits, le laitier, le policeman, le facteur furent, tour fleurs de Piccadilly, Betty Balfour nous JEANNE LANDRE, M. de STEINTHAL à tour, parodiés par l'intelligente fillette. initiait, au milieu de péripéties humoristi- Cependant, si la famille de Betty, ne tenant ques, à la vie misérable que mènent les ha- pas à ce que l'enfant fît du théâtre, s'ef- bitants des bas-fonds de Londres. Elle nous faisait compatir à leurs misères, sou- força de contrarier .ses tendances, elle n'em- pêcha pourtant pas l'artiste en herbe de rire à leurs manies et incarnait avec une Ûnemagazîne .311 (jnémagazine poursuivre son chemin, encouragée par les Un des spectateurs de cette pièce,. M. coup plus chaleureuse que celle qu'ils à Paris et en France, sous les titres de La nombreux admirateurs de son si précoce ta- J. L. Davies, étant devenu un imprésario adressaient à Delysia, le premier grand Petite Marchande de Fleurs de Piccadil- lent. renommé, se souvint de l'enfant et l'en- .rôle de la revue. ly, Squibs gagne la Coupe de Calcutta, La Des fêtes de charité, des séances théâ- gagea pour paraître sur la scène d'un des Engagée après l'armistice par Alfred Gosse de Whilechapel, Le Voyage de No- principaux music-halls de Londres. Son Butt, elle parut aux côtés de Delysia et de ces de Squibs, Roses de Piccadilly, etc. nom figura donc pour la première fois sur Morton dans Airs and Cr.aces. Elle fut Ensuite, Betty Balfour interpréta Le l'affiche aux côtés de ceux, populaires en aussi la partenaire de Max Dearly pen- Réveil et fit preuve, au cours de ce film, de Angleterre, de, Sydney Chaplin, le frère de dant la saison française qui eut lieu aux remarquables qualités de tragédienne. Chariot, et de Marguerite Cooper. Ambassadeurs de Londres. Car la gracieuse créatrice de La Petite Betty n'avait pas douze ans ! La grande Ce furent là les dernières apparitions de Marchande de Fleurs de Piccadilly, ren- actrice Kate Rorke s'intéressa à la jeune Betty Balfour sur la scène. Depuis long- due célèbre par ses premières interpréta- artiste dont les débuts étaient si promet- temps, M. T. A. tions ffantaisistes, teurs; elle lui recommanda de parfaire sa Welsh, de la So- sait se renouveler diction et ses attitudes. Bientôt, la jeune ciété Cinémato- et faire pleurer fille, mettant à profit les conseils qui lui graphique Welsh- tout aussi bien étaient prodigués, fit ses débuts de comé- Pearson, recher- qu'elle a su faire dienne au Court Théâtre et contracta pour chait une ingénue rire. On s'en est une longue tournée de concert. anglaise, capable aperçu déjà dans Ensuite, la première grande revue de d'interpréter des Roses de Picca- Cochran, Odds and Ends, obtint, grâce à •comédies devant dilly, où le sou- elle, un véritable triomphe à l'Ambassa- l'objectif. U n rire et les larmes dor's Théâtre. Elle y mimait une scène du soir, le sympathi- s e succédaient Rêve Passe, habillée en soldat français, et que directeur, al- constammen t. entonnait La Madelon. On était alors aux lant applaudir Betty Balfour derniers mois de guerre et la petite étoile une revue aux possède, en effet, blonde possédait le secret de soulever Ambassadeurs, une qualité pri- l'enthousiasme des foules. Chaque soir, les fut frappé par la mordiale pour spectateurs lui faisaient une ovation beau- grâce et le 'talent une vedette de ci-

perfide ! Et l'abandonnée doit conserver, Le père : de Féraudy. malgré tout, son sourire et sa bonne hu- La mère I Jalabert. meur, dont elle ne se départira pas un ins- Le frère aîné: Charles Vanel. tant et qui triompheront à la fin du film de L'autre frère : Georges Melchior. La sœur aînée : Sandra Milovanoff. la fourberie de ses adversaires. L'autre sœur: Ginette Maddie. Au milieu de ses camarades français, La petite sœur: Régine Dumien. Betty Balfour ne s'est pas trouvée dépay- La jeune voisine : Elmhe Vautier. sée, elle a su silhouetter admirablement la Le domestique: Biscot. petite dactylo de chez nous, et sa gentillesse La bonne: Jane Rolletle. ne séduira pas seulement trois des héros du (Mme Albert-Boullet.)

drame, l'Anglais sir Hargrave, le joyeux Le père : Henry Krauss. viveur qu'est le marquis de Villiers et le La mère : Suzanne Desprès. brave secrétaire, elle saura satisfaire aussi Le fils aîné : Gabriel de Gravone. ses admirateurs français et britanniques qui L'autre fils: Jaque Catelain. attendent avec impatience chacune de ses Le fils cadet : Maurice Sigrist. créations. La fille aîné: : Emmy Lynn. La délicieuse créatrice de Monte-Carlo L'autre fille: Hélène Darly. La fille cadette: Blanche Montel. adore Paris et la France. Bien îouvent no- La jeune voisine : Gina Relly. tre capitale la compte parmi ses hôtes. Sou- Le valet : Nicolas Rimsky. haitons donc que le film' très attrayant de La bonne: Andrée Brabant. Louis Mercanton que vient de présenter la (Lakmé.) Phocéa, ne constitue pas la dernière créa- Le père: Henry , Krauss. tion de Betty Balfour dans les studios fran- La mère : Thérèse Kolb. çais. Le talent si souple de la vedette sau- Le frère aîné: Charles Vanel. Cette photographie nous montre une scène d'un accident de chemin de fer réalisée en studio par RUPERT HUCHES pour son film Excusez-moi. ra, nous n'en doutons pas, s'y employer La grande sœur : Sandra Milovanoff. encore le plus heureusement du monde, La sœur cadette: Ginette Maddie. pour la plus grande joie des spectateurs. Le jeune frère: Jean Forest. Cataclysmes et Accidents de Chemins de Fer ALBERT BONNEAU. La petite sœur: Régine Dumien. La jeune voisine : Dolly Davis. Le domestique: Armand Bernard. La Famille Idéale La bonne: Paulette Berger.' OUS les accidents, tous les paroxysmes malheur évité, frôlé de très près et nous en (P. Thierry.) T des éléments déchaînés, tous les cata- éprouvons une très grande émotion. Reprenant une idée exploitée il y a quelques La grande force du cinéma dans tout Le père : Calmettes. clysmes dont les hommes sont volontaire- années par un de nos confrères, nous deman- La mère: Jeanne Cheirel. ment ou involontairement la cause dsvaient ceci, c'est qu'il permet de montrer au spec- dions dans un de nos précédents numéros quelle Le frère aîné: Donatien. tenter les cinéastes par leurs étonnantes pos- tateur, dans toute leur puissance, des détails serait, en 1925, la famille idéale... au cinéma L'autre frère : Max de Rieux. caractéristiques que, dans la réalité, nous s'entend. sibilités d'expression dramatique. La sœur aînée : Nathalie Kovanko. ne pouvons qu'entrevoir, de les montrer tous Nous avons reçu de nombreuses réponses, dont Il n'est pas exagéré de dire que l'émo- L'autre sœur: Simone Vaudry. nous publions aujourd'hui quelques-unes parmi tion causée par la vue, sur l'écran, d'un et complètement. Leur accumulation même La petite sœur: S. Genevois. les plus intéressantes. accident fictif est bien plus puissante que est amplificatrice d'émotion. On voit succes- La jeune voisine : Irène Wells. sivement une voiture qui roule à 1 00 kilo- Le père: Krauss ou Schutz. Le domesliqu: : Préjean. l'émotion causée par la vue d'un accident mètres à l'heure, l'autre que la fatalité La mère : Dermoz. La bonne: P. Caillol. réel dans la vie. En effet, sans envisager Le frère aîné: G. de Gravone. (M. Meyer.) le cas où l'on en est soi-même victime, lors- pousse vers un point de rencontre, la roue Le jeune frire : Jean Foresl. qu'il se procuit tout près de nous un acci- qui tourne follement, la route telle que le La sœur aînée : Rouer. Le père : Henry Krauss. dent d'automobile, par exemple, nous ne conducteur croit l'avaler par les yeux, ses La mère: Mme Delacroix. La sœur cadette: Dolly Davis. sommes pas prévenus par dame Fatalité yeux énormes sur l'écran : il aperçoit la La petite sœur: Bouboule. La tante qui ronchonne : Bérangère. voiture opposée, sa main crispée sur un La jeune voisine : Alice Tissol. Le frère aîné: Angelo.. qu'il va se produire un fait anormal dans frein, l'autre sur le volant, la roue freinée, Le domestique : Kerly. L'autre frère : Vanel. l'ordre naturel des choses. Distraits de l'évé- La bonne : Paulette Berger. Le petit frère : Jean Forest. nement en puissance, nous regardons ail- les visages anxieux des automobilistes qui (M. P., Asnières.) La sœur aînée : Sandra Milovanoff. leurs. Tout à coup, un choc, un bruit violent aperçoivent le danger, le choc, les suites de Le père : Henry Krauss. L'autre sœur: Huguette Duflos. qui nous fait sursauter, parce qu'il est inat- l'accident : dégâts matériels très détaillés, La mère : Jeanne-Marie Laurent. Leur amie : Suzanne Bianchetti. tendu, la constatation très flegmatique des blessures, etc.. Angoisse diluée, dosée, gra- Le frère aîné: Jean Angelo. Le domestique : Armand Bernard. dégâts matériels, c'est tout. duée. .. La bonne: Paulette Ray. L'autre frère: Jaque Catelain. Toute autre est la vue très nette et en- Le grand art, en la circonstance, consiste (Oiseau des Mers.) La sœur aînée : Sandra Milovanoff. tière d'un accident épouvantable évité par à faire durer juste ce qu'il faut la période L'autre sœur: Simone Vaudry. Nous donnerons dans un prochain numé- le sang-froid de ceux qui, par un fatal en- d'angoisse qui précède le choc proprement La jeune voisine: Andrée Brabant. dit; angoisse qui provient de la sensation Le domestique: Georges Biscot. ro quelques autres réponses qui nous sont chaînement de circonstances ou pour une de l'inévitable. La bonne: Pierrette Madd. (E. P.) encore parvenues. seconde d'inattention allaient le provoquer. Ici nous avons pleinement conscience du Cette méthode d'émotion a déjà été em- ployéé dans diverses circonstances. On se mètre, on tourna une seconde imagé» on souvient de l'accident d'auto de La Dan- re-avança le chariot d'un mètre et ainsi de seuse Etoile (avec Nazimova). D'autres suite pour les quinze mètres. Lorsqu'on pro- accidents de nature très diverse ont été es- jette cette scène sur l'écran à la Vitesse nor- Vers le Contingentement (Suite) sayés avec succès à l'écran, et l'on a vu male, qui est dé 17 à 22 images à la successivement les chutes d'avion des Pira- seconde, on Voit, en une seconde, le butoir, OUS avons, dans un précédent article tes de l'Air, de La Fille du'Pirate et de qui est à quinze mètres, venir se plaquer californiens. Mais aujourd'hui, les cinéma- ( 1 ), établi « la position de la ques- La Justicière, les naufrages de L'Ile des sur l'objectif. Quant à l'explosion rouge, on N tographistes français ont repris — ou ne tion » — comme disent les parlementai- Navires Perdus, de Gipsy et de La Nau- intercala àU montage, juste à l'image du demandent qu'à reprendre — leur activité res. Il nous reste à produire les arguments fragée, l'incendie de Kœhigsmark et les ca- choc, quelque trois ou quatre images de d'-avant-guerre. Leurs rangs, d'ailleurs, ont qui s'affrontent pour ou contre le contin- taclysmes : inondations dans La Ville pélliculê sans émulsion photographique, été grossis par l'afflux considérable de bon- gentement. Nous le'ferons avec une entière Maudite et L'Inondation, tremblement de donc ternes et colorées en rouge. nes volontés toutes neuves et impatientes impartialité, laissant au public le soin de terre dans El la Terre trembla, éruption Dans Excusez-moi, un film récent de d'agir. Quant à l'assimilation des progrès conclure. volcanique dans La Sœur Blanche et dans Rupert Hughes, on réalisa un accident de de la technique, non seulement elle a été Les partisans les plus déterminés du con- La Terre du Diable, etc.. chemin de fer en précipitant réellement une réalisée avec succès par les metteurs en tingentement sont, naturellement, les ciné- Oh compte par plusieurs dizaines les ac- locomotive dans un abîme, du haut d'un scène français, mais c'est certainement en matographistes qui n'ont rien à attendre du cidents de chemin de fer, on en a vu de pont qui explosait à son passage. Les scè- France même que l'on trouve à l'heure ac- film étranger1-. Artisans, à un. titre quelcon- très bien réalisés, ainsi dans Les Mains nes du déblaiement des voitures qui étaient tuelle les chercheurs et les novateurs les que, du film français, ils sont intéressés à d'Orlac et A l'Affût du Rail. Bure-1 a ra- restées sur voie et du sauvetage des victimes, plus hardis, alors que l'Amérique — à de ce que la production française soit proté- conté jadis ici comment fut réalisé l'acci- furent réalisées en studio, où l'on osa, pour trop rares exceptions près — s'adonne sur- gée et leur premier argument est le droit dent du prologue de La Roue. Ce film en la première fois, poser des voies et y faire tout au film en séries. que tout Français doit avoir de vivre dans contenait un autre : la coursé folle d'une rouler des wagons, ainsi que le montre la Donc, il faut admettre que le cycle de la son pays du produit de son travail. Or, locomotive qui venait s'écraser sur un bu- photographie qui illustre cet article. porte ouverte est terminé. Les artisans du disent-ils, l'existence même du cinéma en toir. On voyait, suivant le procédé expliqué JUAN ARROY. film français ont le sentiment qu'ils sont ci-dessus : les roues et bielles en mouve- France devient de plus en plus précaire du maintenant capables de jouer avantageuse- ment, le sol qui fuit derrière la locomotive, fait que la concurrence étrangère y béné- ment leur partie pour peu que leurs con- la cheminée qui fume puissamment, le com- ficie de privilèges exorbitants. currents soient mis à égalité de jeu. El presseur d'air en fonctionnemènt, l'indica- Ces privilèges sont de deux sortes : cette égalité sera seulement réalisée le jour teur kilométrique, la main du mécanicien sur ayant déjà réalisé dans leur pays d'origine où le film américain ne jouira plus chez l'injecteur de vapeur, le rail qui chante Aux Cinéromans... d'importantes recettes, les films américains nous du traitement de faveur qu'il s'est at- sous la roue, puis tout à coup, le montage — Henri Fescourt vient de commencer la réa- peuvent être offerts en France à des prix tribué par la force irrésistible du dollar. lisation de la seconde partie des Misérables'. infimes. En outre, grâce à la supériorité des images se précipitait, les scènes étaient Après avoir reconstitué la fameuse scène de la Nous ne demandons, pa>r conséquent — « tempête sous un crâne », l'adaptateur du chef- écrasante de leur change, les Américains de plus en plus courtes, s'orchestraient en poursuivent les partisans du contingente- d'œuvre de Victor Hugo a donné de la forêt — peuvent venir en France pour y exploiter un formidable crescendo, qui finissait sur où les Thénardier envoient Cosette — une vision ment — rien que de naturel, de légitime impressionnante que les mots sont impuissants eux-mêmes leurs films en accaparant direc- l'écran par un crépitement d'images indis- à traduire. et d'équitable, en réclamant des mesures cernables. Puis le butoir arrivait à toute tement ou indirectement la majorité des On verra comment Cosette, emportée par son écrans français. qui permettront de réserver au film fran- vitesse sur l'appareil, jusqu'à ce que l'ob- imagination enfantine, peuple la forêt des plus çais, sur les écrans français, la place qu'il jectif le touchât, une explosion rouge et la étranges visions ; les arbres prennent des formes Car il est bien entendu que lorsqu'on terrifiantes et fantomatiques et les animaux les parle de la concurrence étrangère, c'est y occuperait si la force injuste du dollar ne locomotive, vue de loin, dont s'échappaient plus terribles semblent guetter l'enfant. l'en délogeait sans pitié. les derniers souffles de vapeur, puis le mé- Les scènes qui se déroulent chez Pontmercy, toujours aux formidables usines à films des >e père de Marius, ont été également réalisées ; U. S. A. que l'on songe. D'Angleterre, Ils ajoutent que le contingentement canicien blessé qui en descendait. actuellement le metteur en scène prépare la d'Italie et même d'Allemagne, aucune me- pourra être institué avec plus ou moins de Voici comment on réalisa cette scène dif- mansarde du jeune romantique et celle des Jon- drettes, deux reconstitutions qui vont être tour- rigueur suivant que les Américains se dé- ficile et dangereuse. Sur une plate-forme nace sérieuse n'est encore venue. nées incessamment. cideront à introduire chez eux un certain métallique, dépassant de deux mètres sur — Nous avons pu rencontrer, à son retour de Les partisans du contingentement esti- nombre de films français ou continueront le côté de la machine, les opérateurs Bu- Vendée, Lultz-Morat et, aux nouvelles que nous ment que l'heure a sonné d'opposer une lui demandions de la réalisation qu'il fait en de boycotter notre production. Ainsi, l'ar- jard, Burel, Brun et Duverger tournèrent ce moment du Jean-Chouan d'Arthur Bernède, barrière à l'invasion du film américain. me du contingentement, mise au service du en pleine marche, à 90 kilomètres à l'heure, le metteur en scène de La Course du Flambeau Ils font valoir que l'importation intensive nous a répondu : du film américain en France pouvait pa- principe honnête et loyal de la réciprocité, Jes mouvements de bielles, de mécanismes, « Le roman d'Arthur Bernède est remarqua- peut rendre au film français un important de sol qui défile le long de la machine, que ble, non seulement par l'époque particulière- raître légitime au lendemain de la guerre, ment intéressante qu'il évoque, mais aussi par alors que la production française avait service en lui ouvrant le débouché amé- Gance, plus tard, orchestra de la façon toute la vie, par toute l'émotion que l'auteur a, ricain... prodigieuse que l'on sait, en les raccordant grâce à son grand talent, su y mettre. virtuellement cessé et que nos metteurs en » J'ai, d'autre part, des interprètes dont je scène, occupés à d'autres besognes, pen- Tels sont, en substance et au résumé, par un montage gradué et méticuleux. On ne saurais assez faire l'éloge : René Navarre, plaça ensuite un chariot sur la voie, Claude Mérelle, Mmire Vautier, Maurice Lagre- dant cinq ans, devaient prendre le temps les arguments qui plaident en faveur du née, Dëcœuï, Mendaille, Bourdel, Terrore, de s'assimiler les progrès techniques réali- contingentement. on le fit rouler jusqu'à une quinzaine de Amyot, de Baër, Marthe Chaumont, Anna Lè- mètres du butoir, on y plaça les appareils fouvrier et Maurice Schutz dans le rôle de sés par leurs collègues américains demeu- A huitaine les arguments contraires. Jean Chouan, méritent bien du public et de la rés paisiblement au travail dans les studios de prise de vues. Les opérateurs tournèrent cinématographie française â laquelle ils donnent une image, puis on avança le chariot d'un tous leurs efforts et tout leur beau talent. » (1) N° 41-1925 PAUL DE LA BORIE. (JncrnagazinB v'/s'n/n'n'v'n'n'vx>^'v'n'vv's'n'v/v'>'n'vn/>,'s'v/>/n'x' 117 Qnémagazine Lettre de Berlin "LA RUE SANS JOIE

La Rue sans Joie, que réalisa G. Pabst, sor et de Domination, qui ont obtenu ici est tiré de Die Freudlose Gasse, un roman le plus grand succès. de Hugo Bettaer. Hugo Bettaer est un Dans sa manière et par sa technique, G. écrivain viennois, de l'école réaliste, dont Pabst est un disciple de D. W. Griffith. la mort tragique, au début d'avril 1925, Pour interpréter La Rue sans Joie, a fait grand bruit dans les pays de langue Pabst a su réunir une. pléiade de vedettes allemande. de premier ordre. En effet, les rôles Le roman, et par conséquent le film, principaux ont été confiés à Asta Nielsen, traitent de la période d'après-guerre à dont le renom est mondial, Greta Garbo, Vienne, pendant la famine et l'inflation fi- une révélation de la dernière saison ; duciaire qui fit penser pendant un moment c'est une jeune Danoise de dix-huit ans, à l'impossibilité de sauver l'Autriche d'une parfaitement jolie, au talent très fin et au désagrégation économique et sociale. Par charme puissant, qui fit ses débuts dans sa nature même, le film est donc particu- Gosta Berling. Une compagnie améri- lièrement intéressant et compréhensible caine vient de l'engager pour plusieurs an- pour tous les pays qui ont subi le contre- nées. Werner Krauss (qui est, avec Jan- coup de la guerre. C'est la première fois nings, le plus grand acteur d'Allemagne), d'ailleurs qu'on a porté à l'écran, avec au- la comtesse Esterhazy, ravissante beauté tant de réalisme et de vérité, quelques-unes viennoise, Valesca Gert, la célèbre dan- des conséquences de la guerre en Europe. seuse, Einar Hansen (une des plus grandes La Société des Films Artistiques (So- vedettes du cinéma suédois), etc. far), ayant décidé de réaliser cette oeuvre, La Rue sans Joie, lors de sa présenta- ...Une rue malheureuse et sinistre, des visages creux... en confia la mise en scène à G. Pabst, tion à Berlin, a remporté un des plus metteur en scène viennois, auteur de Tré- grands succès qu'on ait jamais vus en Al- lemagne. La vision du film a été littérale- très grand talent. Tamara, une petite tête capri- ment hachée d'applaudissements, pendant cieuse, au visage nerveux, bien à son aise dans des aventures hystériques. Bars, jazz, danses... les quatre dernières bobines, et après la voilà où son talent s'épanouit. projection, les interprètes et le metteur en » Les hommes : Werner Krauss, dans le rôle scène, qui étaient dans la salle, ont été ac- du boucher. Inutile de le décrire, il est sublime. clamés par un public enthousiaste. D'ail- ' Grégoire Chmara, aux traits durs, avec quelque leurs, voici quelques extraits de la presse chose de tristement soumis, nous émeut. Et puis allemande, après cette première triomphale. un autre, dont j'ignore le nom, resté dans mon souvenir : un grand artiste dans un petit rôle... » Le Berliner Tageblatl : « Ce film est un des plus beaux qu'on ait Berliner Zeitung am Mitlag : 1 vus : mise en scène parfaite (réalisée par G. « .... La Rue sans Joie est le film de jolies Pabst) et interprétation merveilleuse. Il traite de femmes. l'époque d'inflation à Vienne. Les scènes sont >> Les moment émouvants sont si parfaitement composées avec une compréhension profonde, une développés que l'intérêt des spectateurs ne s'af- rare finesse de détails ; une rue malheureuse et faiblit pas un seul instant et reste tout le temps sinistre, des visages creux, une boucherie tragi- à son plus haut diapason, ce qui est manifesté que, le luxe le plus somptueux, et côte à côte, par l'enthousiasme du public et les acclamations la déchéance et la misère la plus complète; four- et ovations faites aux artistes qui assistaient à rures et haillons ; la magie du dollar, les géants cette première. » de l'inflation : les Américains; hôtels et dan- Lichibild Buhne : cings. ; . » Asta Nielsen, cette merveilleuse interprète « ... C'est, en effet, un tableau puissant, émou- de la misère humaine, cette madone modernisée, vant, bouleversant, des mœurs contemporaines — toujours et encore unique. Greta Garbo, ou plutôt de celles appartenant au proche passé "° au visage pur et beau, aux yeux comme — un document de l'âme humaine, comparable il n'y en a point d'autres, au charme doux et à Raslçolnifyoff, de Dostoievsky, avec la diffé- posé d'enfant du Nord. Valesca Gert, la grande rence toutefois qu'ici les types, le milieu, les danseuse, ici laide, hideuse, dans son rôle aux sorts humains nous sont plus compréhensibles, plus inspirations infâmes, donne la plénitude de son accessibles à notre mentalité que ne le sont les

ASTA NIELSEN dans La Rue sans Joie Qjjtfmagazine

personnages et leur entourage dans les immortel- étrangères à placer. Il ne visait là, soyez- les œuvres du génie russe. en persuadé, qu'une gigantesque affaire Film Courrier : commerciale, basée beaucoup sur le titre de l'œuvre -— et peut-être un peu sur moi- « Le grand mérite de la mise en scène réside même. » M. Abel Gance dit aussi qu'au dans le fait que le film a, pour ainsi dire, de l'atmosphère. L'air qui entoure et dans lequel res- moment où il eut l'idée d'un syndicat in- pirent ces personnages est presque palpable. La ternational, si M. Coty lui avait fait part véritable physionomie de la ville est dévoilée. de ses scrupules, il l'aurait convaincu que » Ce qui prête au film une valeur exception- l'esprit de guerre perdrait au contraire de nelle est la qualité remarquable et supérieure de sa force par la tendance des films sur Na- certains de ses interprètes. poléon. Le film est sorti en exclusivité dans un M. Coty réplique que nous ne devons des plus sélects cinémas de Berlin. Il a tenu pas livrer une gloire qui n'a rien à faire plus de six semaines (fait extrêmement rare avec un syndicat international. Il ajoute : en Allemagne) et a été enlevé de l'affi- « Et ce serait par un simple hasard de la che en plein succès à cause des engagements vie d'affaires que Stinnes aurait participé antérieurs. à cette entreprise ? Stinnes, le grand Prus- D'-àilleurs, de l'avis général, La Rue sien pour qui le nom de Napoléon signi- sans .Joie est le plus grand succès commer- fiait Iéna et sept années de démembre- cial et artistique en Allemagne après les ment, d'humiliation, de fureur prussienne ! Nibëlungen et Le Dernier des Hommes. Stinnes, le grand capitaine d'industrie qui Actuellement, La Rue sans Joie poursuit voulait, par les « trusts horizontaux et ver- une carrière triomphale à travers tout le ticaux », asservir à l'Allemagne toute l'in- pays et obtient partout auprès du public un dustrie de l'Europe, toute l'industrie du énorme succès. On loue ses places plusieurs monde ! » c "Vue prise en avion d'une partie des formidables décors édifiés pour Robin des Bois. jours 'à l'avance. Le film a été vendu aus- M. Coty conclut : sitôt après la présentation pour tous les « S'il en résulte un préjudice pour une (fl pays de l'Europe. affaire privée, de quelle importance est ce la Vie, les Films et les Aventures de Les journaux français nous ont appris préjudice auprès de l'intérêt national ? qu'on présentera à Paris ce film à la fin du « Le talent de M. Gance, la haute ex- par ROBERT FLOREY mois d'octobre. Il est hors de doute qu'il périence qu'il a de son art, l'autorité dont plaira au public français, comme il a plu il jouit dans sa profession lui assurent de Comment fut tourné " Robin des Bois " mé Modem Muskeieer pour voir «ce que dans tous les autres pays où il est déjà promptes revanches. Il trouvera, dans le cela donnerait ». Puis, quelques années sorti. C'est incontestablement un très beau passé de notre France, assez d'autres su- plus tard, n'osant pas encore aborder direc- film fait d'après une formule nouvelle qui jets qui peuvent inspirer de belles œuvres OUGLAS Fairbanks a toujours aimé le tement le grand drame historique, il se « fit allie le réalisme à une grande sensibilité. et réunir d'utiles concours, en servant la D caractère de Robin Hood. Ses frères la main » avec sa magnifique interprétation cause française au lieu de servir la pro- John et Robert racontent que, lorsqu'il du Signe de Zorro, puis, attendant l'opi- ERNST HOFMAN. pagande ennemie. était âgé de 10 ans à peine, il s'amusait nion du monde entier au sujet de son pre- déjà à jouer à Robin Hood, c'est-à-dire à « Le Figaro, il peut en être certain, s'as- mier drame romantique, il tourna The Nut sociera de grand cœur à ses succès. » Robin des Bois, avec ses petits compagnons. (L'Excentrique) afin de ne pas perdre son " Napoléon " Il ne rêvait que d'incarner le légendaire hé- Cinémagazine, lui aussi, ne peut que temps... Zorro remporta partout un succès ros et il s'en allait par monts et par vaux s'associer au vœu de M. Coty. formidable et c'est alors que Douglas, en- à la tête d'une vingtaine de jeunes coureurs XTous avons signalé, dans notre numéro couragé, joua son atout : Les Trois Mous- de bois de son âge. 'L™ du 2 octobre dernier, un article quelaires. Le public américain fit à ce film Douglas et ses petits amis se confection- consacré par M. Coty au film Napoléon, " Michel Strogoîî " en Russie un tel accueil que Douglas décida alors de naient des arcs et des flèches et reconsti- dans lequel le directeur du Figaro expli- continuer dans la version dramatico-roman- tuaient dans leurs jeux les exploits du fa- quait pourquoi il ne donnait pas son con- tique. Mac Culley, le scénariste de Zorro, Depuis bientôt trois mois, Tourjansky et sa meux Robin Hood... cours à la nouvelle oeuvre de M. Abel avait, pendant ce temps, écrit une suite à troupe, comprenant Mosjoukine, Nathalie Kovan- Quand Douglas vint au cinéma, plus de Gance. Depuis, M. Coty a reçu et publié ko, Mme Brindeau, Henri Debain et de Gra- l'histoire première et la proposa à Douglas. vone tournent les extérieurs de Michel Btro- vingt ans après, il incarna - immédiatement une lettre où l'auteur de J'Accuse combat The Virginian et Monsieur Beaucaire le O'off de Jules Verne, que Tourjansky réalise un personnage athlétique au sourire éternel -ses arguments et déclare : « C'est pure- •pour Ciné-France-Film et dont Pathé-Consor- tentaient également. er jamais, dans ses trente premiers films, il ment par hasard et non sur une demande tium-Cinéma sera le distributeur. Quand le grand star partit pour l'Europe, Les prises de vues comprennent des reconsti- n'osa paraître sous les traits d'un héros ro- de notre part que Hugo Stinnes (le père) tutions sensationnelles de batailles que se li- en 1921, quelques semaines après Charlie mantique. Il « s'essaya » seulement dans apprit la formation de notre syndicat et vrent les armées russes et finlandaises, mais le Chaplin, il ne savait pas exactement, à vrai mauvais temps approchant, îles réalisateurs de le prologue d'un film d' nom- c'est lui-même qui nous demanda d'y par- Michel Strogoff vont abandonner les rives du dire, ce qu'il allait tourner. Pendant son ticiper pour autant qu'il resterait de parts golfe de Riga et ne tarderont pas à reprendre voyage en Europe, Mme Woods et Ken- leur travail -en studio. (1) Voir le début de cette étude dans les nu- méros 28 et suivants. neth Davenport travaillaient ferme aux trois Qnémagazine ^— 121 idées de Douglas, c'est-à-dire à la suite de tement raison et qu'il fallait faire Robin crêpe de Chine avec laquelle il interpréta durant toute la prise de vues qu'il passa Zorro, au Virginian et à Monsieur Beau- Hood... Quelques jours plus tard, le doc- Zorro, et un pantalon de velours à côtes, metteur en scène immédiatement après la fin caire. teur Woods commençait les recherches his- comme en ont les charpentiers, ou bien un de Robin Hood, dans une autre compagnie Douglas revint à Hollywood une semai- toriques. On engagea vingt-deux experts, pantalon de toile simple. Il enfile ses d'Hollywood). Sous ses ordres Dick Ros- ne environ avant Noël. techniciens, professeurs d'histoire qui, pen- chaussons de gymnastique et il ne troque son avait une vingtaine d'autres régisseurs Le star n'avait pris aucune décision, mais dant cinq mois, recherchèrent tous les docu- cette bizarre défroque contre des vêtements et, comme aide principal, le sympathique il pensait déjà à Robin Hood. Il savait ments exacts de la vie à la cour du roi plus décents qu'au moment de 6e rendre petit Charles Stevens que l'on vit si souvent l'ouvrage formidable qui l'attendait s'il Richard-Cœur-de-Lion, tout ce que l'on chez lui, c'est-à-dire à 7 heures du soir. aux côtés de Douglas interpréter des rôles exécutait ce film... La question des décors avait écrit au sujet des croisades et des tour- Le meilleur moment de sa journée est de Mexicains, d'Indiens ou de métis. surtout l'inquiétait... Où trouver en Cali- nois... On fit venir 146 volumes traitant de lorsqu'il peut rester quelques moments avec Une activité formidable régna dans les fornie un château féodal ? Robin Hood ces sujets, puis une centaine encore... Une sa femme et lui faire part de son enthou- magasins d'habillement du studio dès le er nécessiterait le déplacement de toute la bibliothèque fut fondée, la bibliothèque siasme et surtout, recueillir son approba- 1 avril. Les centaines d'artistes, hommes troupe en Europe... A Noël, Douglas pensa « Robin Hood », on fit venir, de tous les tion... Pendant ce temps et femmes, qui avaient été engagés « en exécuter The Virginian et, finalement, le pays, des milliers de gravures et d'estam- p r é p a raît stock » pour 1er janvier au matin, comme ses collabora- pes représentant les costumes, les meubles, dans le si- travailler du- teurs étaient réunis chez lui à l'occasion du les châteaux, les tournois, les Croisades... lence Tess rant les qua- premier jour de l'an 1922, il déclara : Mme Woods, Kenneth Davenport et Dou- of the Storm tre mois, es- sayaient leurs « Je vais tourner Robin Hood, nous cons- glas établissaient le scénario d'après la fa- Country. El- truirons tous les décors à Hollywood, je meuse histoire de Robin Hood... le semble costumes. suis maintenant décidé ! » Puis Douglas, qui passait des journées une toute pe- Cinquante Le ton avec lequel Douglas prononça entières dans la grande bibliothèque, son- tite fille ef- habilleurs et cette phrase me restera toujours dans gea aux artistes qu'il pourrait engager pour habilleuses < frayée à cô- l'oreille. Son poing fermé était appliqué sur remplir les rôles de la distribution. Un ar- té de la dé- avaient été une petite table et, comme personne ne disait tiste, immédiatement, frappa son esprit pour bordante ac- engagés à cet un mot, il s'expliqua avec volubilité... jouer « Richard-Cœur-de-Lion » et, de tivité de usage. Des milliers de — Je pense qu'il est nécessaire que nous peur de le manquer, longtemps à l'avance, Douglas. achetions, avec Madame, un nouveau studio il signa avec Wallace Beery un contrat... costumes Vers la où nous travaillerons ensemble. J'ai en vue royal ! entièrement fin du mois l'ancien Jesse Hampton studio, sur h Le grand Doug était si enthousiasmé par neufs étaient de mars, Santa-Monica Boulevard... A l'entour du son projet qu'il en arriva même à négliger rangés dans Douglas studio, des champs et rien que des champs... quelque peu son entraînement... Je me sou- un ordre par- Fairbanks Sur ce terrain, nous bâtirons les gigantes- viens des airs navrés de Bull Montana ou fait dans les décida, d'un ques décors, la ville de Nottingham comme de Jack Dempsey ou encore de Kid Mac magasins. commun ac- elle était au XIIe siècle, le château de Ri- Koy qui attendaient en vain leur ami sur Quel q u e s cord avec le chard-Cceur-de-Lion, une ville de Palestine, la piste d'entraînement... Irvin Martin, centaines de d o c te u r la forêt de Sherwood, la caverne des ban- Wilfred Buckland et Edward Langley tra- cottes de Woods, dits; à l'intérieur du studio, nous construi- vaillaient sans répit à dessiner les maquettes mailles te- Mme Woods, rons tous les intérieurs et, dans le grand des décors et venaient ensuite soumettre n a i e n t au Kenneth Da- champ au sud, nous élèverons le campement leurs projets à Douglas et à Robert Fair- moins le venport- et ou5 quart du ma- des Croisés sur le sol français... N al- banks qui les discutaient... Les maquettes MAX LINDEE CHARLIE CHA PLIN rendant visite à DOUGLAS Allan Dwan, et gasin princi- lons faire dessiner quelques centaines de de ces trois artistes étaient merveilleuses, FAIHIÎANKS vendant qu'il tournait Robin des Bois.' d e com- costumes d'après les documents de l'époque, Douglas en avait garni son salon privé et pal... mencer le film en tournant les scènes qui nous commanderons des boucliers, des lan- lui, toujours si turbulent, restait tranquille- Le 2 avril, Arthur Edeson, le chef des devaient se dérouler sous la tente de opérateurs, qui s'était déjà distingué en ces et des sabres par milliers, nous recons- ment assis durant de longues heures à les Richard-Cœur-de-Lion. enregistrant Les Trois Mousquetaires, tour- tituerons un tournoi, nous... regarder. Comme les travaux du château n'étaient nait un essai de la tente du roi Richard. — Nous allons dépenser combien de La bonne humeur éternelle de Douglas pas terminés, on monta dans le studio cou- Le soir même, dans la grande salle de pro- millions de dollars ? trancha John Fair- et son entrain subjuguaient tout le monde... vert un immense décor représentant l'inté- jection, on présenta cet essai et tout le banks. Ce diable d'homme, toujours si enthou- rieur de cette tente. Le décor employé pour monde fut satisfait du résultat. — La question n'est pas là, continua siaste, ne permettait à personne d'être dé- représenter la tente de Richard-Cœur-de- Le 3 avril, à 7 heures du matin, quelques Doug, il faut faire Robin Hood magnifi- couragé par un détail qui n'allait pas... Il Lion fut établi selon les principes- combinés centaines d'artistes se maquillaient et s'ha- quement, ou ne pas le faire... surveillait tous les travaux et était partout de Gordon Craig, utilisés à cet usage en billaient dans leurs loges, et Douglas Fair- Et, durant qu'il parlait, il fumait sans à la fois. Angleterre, de Max Reinhardt en Allema- banks, déjà revêtu de son habit de preux, arrêt, transmettant le feu d'une cigarette à Douglas, dans son studio, s'affuble gne et encore de-Robert Jones en Améri- était sur le « set », répétant la première une autre, et il continuait à expliquer ses étrangement, mais confortablement. Il ar- que. C'était une véritable innovation au scène avec Wallace Beery qui jouait le projets. rive un des premiers le matin et, immédiate- cinéma. rôle du roi. A midi, le 1er janvier 1922, tout le mon- ment, abandonne ses- vêtements élégants Le premier régisseur d'Allan Dwan était A neuf heures, tout était prêt. Un or- de était convaincu que Douglas avait parfai- pour se vêtir simplement de la chemise de Dick Rosson (ce régisseur travailla si bien chestre de douze musiciens jouait un air 122 Qnémagazine ^vs^www^w^,»»,^,^,,,^^,^ Actualités entraînant, Arthur Edeson et son second, ves ! Une femme immobile dans un fau- Charles Richardson, avaient campé leurs teuil ou couchée sur le sable doré d'une appareils. Allan Dwan « à cheval » sur plage peut donner l'apparence de la beauté une chaise, le mégaphone en mains, donnait alots qu'en réalité, puisqu'elle ne fait aucun ses dernières instructions aux électriciens et mouvement, nous ne pouvons juger de sa machinistes. Mme Woods, qui devait écrire grâce entière. Certains de ses défauts se la « continuité » du film, inaugurait un révéleraient peut-être à la marche. Le cas énorme livre encore vierge de toute annota- est assez commun de ces corps agréables à tion et s'apprêtait à écrire tout ce que l'on voir dans le repos et qui perdent leur char- allait tourner... Arthur Edeson rectifiait me dès que la ligne de leur académie se quelques ' éclairages, à 9 heures 25, Allan déplace — ce qui expliquerait peut-être le Dwan commanda, pour la première fois : vers célèbre de Baudelaire : « Je hais le — Light, music, caméras, ...action ! mouvement qui déplace les lignes. » Et l'on tourna alors la première scène de Quoi qu'il en soit, une femme ne peut Robin Hood. avoir la totale révélation de son physique Six fois, les deux opérateurs tournèrent que par le cinéma. Plus particulièrement cette scène et le tout prenait un air si solen- dans les scènes où elle n'est pas seule et où nel que l'on n'entendait pas le moindre elle peut se voir marchant dans un salon bruit dans ce studio où se trouvaient plus au-devant d'un ami, causant au milieu d'un de mille personnes prêtes à travailler... groupe dans les menues attitudes de la vie (A suivre) ROBERT FLOREY. coutumière. J'ai souvent remarqué la surprise désa- gréable que nos débutantes de l'écran ne Le cinéma, miroir de la vie, pouvaient pas dissimuler lorsqu'elles se dé- couvraient dans un snsemble. Ne s'étant pas ou l'art de se connaître soi-même reconnues dès l'abord et déjà prêtes à se débiner — en se prenant pour d'autres — L n'est pas nécessaire d'être malin psy- elles laissent souvent échapper ce cri- désa- I chologue pour affirmer que nous croyons busé : « Oh ! c'est moi, ça ! » nous connaître mais que nous ignorons pres- Mon Dieu, oui, mademoiselle, et je suis que tout de nous-mêmes. Au moral, cette sûr que vous ne vous connaissiez pas en ignorance ne fait aucun doute et Socrate, effet « comme ça ! » qui s'y connaissait un peu, l'avait déjà pro- En fait, les femmes se jugent merveil- fondément observé. Nous allons dans la vie leusement les unes les autres. Rien n'échap- à tâtons, beaucoup plus soucieux de juger pe à leur cruelle observation. Rien ne leur autrui que de découvrir nos pensées et nos est étranger, sauf elle-même, et c'est ce qui sentiments, indulgents à nos erreurs, sévères nous vaut, dans la rue, des femmes de cin- pour celles du voisin. Un bandeau flatteur quante ans habillées en gamines qui rient semble avoir été posé sur nos yeux par une comme des petites folles dès qu'elles voient divinité maligne et qui veut nous perdre. leurs caricatures sur la scène ou dans un Au physique, nous sommes affligés d'un journal amusant. semblable aveuglement. Et comment n'en Le cinéma est le miroir rêvé car il permet serait-il pas ainsi ? Nous ne nous voyons aux femmes qui en ont la pratique de se presque toujours que de face, dans les mi- créer une nouvelle élégance par un meilleur roirs naturels ou artificiels dont la coquet- emploi de leur grâce naturelle. J'ai toujours terie nous a appris l'usage. Narcisse ne se pensé qu'on l'utiliserait avec grand profit trouvait beau qu'en se contemplant dans dans les lycées et pensionnats de jeunes fil- l'onde immobile d'un lac et nos élégantes les pour l'enseignement de la gymnastique, n'ont pas, sauf exception, d'autre ressource pour se trouver belles que les glaces de leur de la danse, de l'harmonie rythmée et de ce que nos mères appelaient le « maintien ». boudoir... ou celles de nos magasins. La Et, quant à nous, messieurs, qui donc vision qu'elles ont ainsi d'elles-mêmes est nous retournera la phrase ironique et popu- proprement insuffisante. Elle se corrige à HARRY PIEL laire : « Non, mais vous ne vous êtes pas peine par la photographie. regardés ? » M, Yves Barbaza vient de présenter le dernier film de Harry Piel : « Zigano Il n'y a qu'une réplique qui soit fidèle L'accueil le plus chaleureux a été fait à cette très belle production Allons nous voir à l'écran. et véridique : c'est l'image animée de qu'interprètent Harry Piel, Denise Legeay, Dary Holm, José Davert. l'écran. Encore faut-il faire quelques réser- GEORGES DUREAU. Rappelons que « Zigano », dont les extérieurs furent tournés dans les plus beaux sites de la campagne romaine, fut adapté par Robert Péguy et mis en scène par Harry Piel. Actualités 124 WWVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVWVVW

L'originale beauté de Betty Compson, que nous verrons la saison prochaine dans « L'Espion » et « Le Jardin des Plaisirs », a inspiré bien des artistes. Cette photographie nous montre le metteur en scène. Penrhyn Stanlaws, esquissant un portrait de son interprète.

M. JOSEPH CAILLAUX ET MISS HOPE HAMPTON EN MER Combien il est regrettable que toute l'Amérique n'ait pas eu pour notre ministre des Finances, le sourire de la gracieuse vedette des Films Diamant.. Voici une des plus amusantes scènes de « Gribiche », que Jacques Feyder vient de réaliser pour Albatros avec Jean Forest : c'est celle où le jeune Gribiche prend sa première leçon de boxe. Actualités 126 c c (jnemagazîne LE PUITS DE JACOB ÉCLAI RAGES

UAND fut inventé le cinéma, tous ceux l'ensemble, nous apparaissait en gris clair qui rêvaient de porter telle quelle au sur un fond gris sombre où nous distin- Qthéâtre la tranche de vie, aperçurent les guions des dessins, maintenant qu'elle est possibilités que donnait à cet égard le nou- isolée, nous la voyons blanche sur un fond vel art : rien ne les empêchait de reproduire, noir. Tout à l'heure la lumière venait de tournés dans le cadre réel, des scènes, des droite, la moitié gauche du visage était dans gestes absolument conformes à la réalité. l'ombre — maintenant, le personnage Ainsi fut instaurée à l'écran la convention n'ayant pas bougé, la lumière vient de face, « réaliste », laquelle y domine encore au- crue, aveuglante et éclairant tous les coins jourd'hui, si l'on ne tient pas compte de de la figure. Puis, le premier plan n'ayant quelques œuvres ou de quelques passages plus de raison d'être, on nous ramène à « expressionnistes », lesquels n'ont eu qu'une l'ensemble, au gris clair sur gris foncé. portée limitée. •Le souci d'éclairer davantage le visage D'autre part, l'écran donnait la possibi- qu'on nous montre au premier plan est lé- lité d'analyser le geste, de montrer de près gitime; c'est un élément d'interprétation, de des jeux de physionomie qui, à la scène, au- transposition, cela correspond au dialogue raient échappé. accentué de certains personnages en scène, Photographiés en plein jour, en plein tandis que les autres parlent bas. Mais on air, ces jeux de physionomie apparaissaient sait déjà comme au théâtre cet artifice est avec une certaine netteté ; un jour couvert malaisé à réaliser : il en est de même à pouvait donner ou être censé donner une l'écran; il ne faut pas que le saut brusque lumière diffuse suffisante pour les faire voir : d'une convention à une autre vienne troubler il suffisait d'éviter le grand soleil, qui fait le spectateur : le metteur en scène attentif grimacer et transforme le visage en une doit ménager la transition, dissimuler l'ar- opposition violente de blancs et de noirs. tifice. Il en va tout autrement des scènes d'in- Supposons maintenant que la scène se térieur. En général, un intérieur est éclairé, passe la nuit. Si c'est dans un intérieur, de jour, par une fenêtre. Regardez autour nous verrons quelque chose d'étrange. Nor- de vous la chambre où vous lisez cet arti- malement il est impossible de regarder à cle, vous y verrez la lumière venant d'un la fois une source d'éclairage un peu puis- seul côté, les murs plus ou moins obscurs, sante et les objets qu'elle illumine ; si vous ceux qui encadrent la fenêtre complètement dirigez les yeux vers votre lampe, vous ne sombres et toutes les masses divisées en deux verrez plus rien de ce qui l'entoure. Au moitiés, l'une noire, l'autre claire. cinéma, au contraire, les personnages sont Très rarement cet aspect est montré au censés éclairés par des lumières que l'on cinéma. Presque toujours les scènes d'inté- voit, pâles et falotes, et d'où l'on sait très rieur sont éclairées, de la façon la plus bien que la clarté réelle n'émane pas. Là irréelle, par une lumière à la fois puissante encore, d'ailleurs, quand on passe de la vue et diffuse, venant du plafond. Nos habi- d'ensemble au premier plan, il y a brusque tudes d'interprétation sont tellement éta- accroissement de l'éclairage. blies à cet égard que si l'on nous montrait Nous sortons, la nuit, par les rues. Om- une salle éclairée comme dans la réalité, bre complète que seuls déchirent les ensei- nous aurions tendance à voir autre chose, gnes, les phares des autos ou des tramways. à croire, par exemple, que cela se passe le U est minuit. D'un peu plus près, on nous soir, que la pièce est sombre et éclairée par montre les personnages : il n'est plus mi- les lueurs de la rue. nuit du tout, il est cinq heures du matin, Supposons qu'un metteur en scène, ayant on sent très bien que la scène a été tournée évité cette lumière brutale, nous présente de jour, que l'effet nocturne résulte d'un un éclairage voisin de la réalité. Voici main- procédé de développement : dix secondes après on retombe dans la nuit. Inutile de Deux scènes du très beau film d'Edouard José que MM. Weil et Lauzin tenant qu'il lui faut montrer un visage en dire que, s'il y a un premier plan, la saute doivent nous présenter très prochainement. premier plan. Comme à ce moment un tel En haut, Betty Blythe danse un pas étrange au cours d'un souper; éclairage serait manifestement insuffisant, brusque de la lumière s'accentue encore, en bas, une scène de violence entre André Nox et Léon Mathot. généralement la lumière fera un saut bru- devient tout à fait invraisemblable. tal. Cette tête qui, lorsque nous voyions J'ignore si ces anomalies choquent le (pmagazine 128 129 (jncmagazînc SUR L'ÉCRAN grand public : elles le choqueront certaine- currencer Les Mystères de Paris, d'Eugène ment au fur et à mesure que son éducation Sue, l'avaient posé comme romancier à la artistique (qui n'est pas autre chose qu'une mode. éducation technique) se complétera. Mais, avant de connaître la célébrité, l_ A R M Il faudra alors que les metteurs en scène Paul Féval, dont l'imagination valait celle optent entre les diverses conventions. Si d'une douzaine de Schéhérazade, avait eu T L y a des gens qui disent : « Bah ! la lorsqu'elle tourna la série dihéroïnes espa- l'éclairage intense à certains moments est des débuts très pénibles, et les éditeurs de t vie est bien assez triste. A quoi bon gnoles, de Carmen et Dolorès à La Femme une nécessité absolue, qu'ils abandonnent le ses « Physiologies », fort en vogue au aller s'enfermer dans un théâtre pour en- et le Pantin. parti réaliste, qu'ils soient décidément, du temps de sa jeunesse, l'avaient quelque peu tendre les lamentations, les malédictions et Gladys Brockwell trouve le violon insuf- commencement à la fin, expressionnistes. exploité, lui aussi, en les lui payant cent les pleurs des héros du drame ou de la tra- S'ils veulent demeurer réalistes, qu'ils pren- sous le volume. gédie ? ». Mais ce sont les mêmes qui, cha- nent leurs mesures pour atténuer les con- Quand il s'adonnait à ce genre de litté- que soir, se précipitent au spectacle de La trastes, que le surcroît d'éclairage des pre- rature, avant d'être correcteur à la Revue Femme X..., de Ma'nan, de L'Absolution. miers plans soit amené, puis enlevé par gra- de Paris, Paul Féval mourait littéralement Dilemme... dations insensibles et ne fasse pas l'effet de faim. U vivait durant huit jours avec le La faculté dont sont doués certains ac- d'une clameur brusque, qu'enfin on re- produit d'une « Physiologie », une pièce teurs de pouvoir verser des pleurs à volon- nonce à employer des premiers plans dans de cinq francs. té, surprend bien des gens et sert de pré- toutes les circonstances où, réellement, les texte à des histoires et commentaires, en détails de physionomie n'apparaîtraient pas. Nul n'a mieux et plus longtemps connu général assez fantaisistes. Quels sont donc Ainsi se constitueront peu à peu deux les angoisses de la misère de l'auteur du les moyens employés pour arriver à de tels écoles, l'école allemande d'une part, l'école Bossu que son ami Théodore de Banville. résultats Larmes vraies, glycérinées ou américaine (ou suédoise) de l'autre. La pre- Et voici, rapportée par le poète, une anec- mière permettra sans doute de mieux affir- dote qui n'est pas dans le Larousse : musicales ? mer la personnalité de l'auteur ; à ce titre, « Le rez-de-chaussée de la maison Les procédés sont aussi divers que les les esthéticiens la déclareront plus « artis- qu'habitait Paul Féval était occupé par un tempéraments des artistes. Le premier, et tique » ; elle présentera, par contre, l'incon- épicier. Cet estimable commerçant se trouva de beaucoup le plus rare et le plus profon- vénient de mettre le cinéma à la remorque avoir, un jour, une vingtaine de kilos de dément artiste, est celui qui consiste à s'au- du théâtre, alors que les méthodes réalistes gruyère avarié. Connaissant les maigres res- tosuggestionner à tel point, que la souf- lui ouvrent un champ, moins glorieux peut- sources de son voisin, il résolut de lui ve- france, le chagrin ou le désespoir du per- être, mais qui n'appartient qu'à lui. nir discrètement en aide — à sa façon ! ■— sonnage incarné devienne réellement la souffrance, le chagrin, le désespoir de l'ar- LIONEL LANDRY. et lui offrit ses vingt kilos de gruyère inven- dable pour cent sous, le prix d'une Physio- tiste lui-même. logie. Paul Féval vit là une véritable oc- Parmi les comédiennes douées de cette A propos de... casion et la saisit aux cheveux. rare force de concentration mentale et sen- timentale, on cite chez nous : Geneviève Fé- « Durant des jours et des jours il se lix, Germaine Rouer, Emmy Lynn, Lissen- nourrit exclusivement de gruyère avarié et LE BOSSU ko, Dolly Davis ; "en Amérique : Pauline d'eau claire. Il n'avait pas achevé sa pro- Frédérick, Miary Carr, Norma Talmadge vision, qu'il fut obligé de se mettre au lit, et la toute menue Mary Pickford. Les inter- A représentation du drame Le Bossu, avec une inflammation du gosier et des prètes de D. W. Griffith : Lilian Gish, Maë L tiré du roman publié en 1857, donna douleurs d'estomac, dont il ne se guérit qu'à Marsh, Carol Dempster, sont, pendant lieu, en 1862, à une discussion très cu- grand'peine. » les prises de vues, si puissamment sugges- rieuse entre Paul Féval et Victorien Sar- Si Paul Féval avait pu, pour assouvir tionnées par leur animateur, qu'elles attei- dou. sa faim, manger tout le gruyère acheté au gnent aux mêmes sommets de l'expression. Ce dernier prétendit avoir travaillé long- rabais à un mercanti de l'époque, cet hom- Mais, le plus souvent, il faut recourir à temps au Bossu et avoir été exploité par me au visage franc et ouvert (je ne parle la musique, et ce procédé, employé timide- NoitMA SHEAHEK pleure avec beaucoup son collaborateur — ce qui n'est pas arri- pas de l'épicier) ne serait pas devenu le d'émotion communicative. ment au début,- s'est généralisé dans les stu- vé qu'à lui ! prodigieux conteur qui a tenu sous le char- dios du monde entier. Aussi les théâtres de fisant et demande toujours, pour les gran- Ce fut pour Paul Féval l'occasion de me des millions de lecteurs, et nous n'au- prise de vues sont-ils à peu près tous mu- des scènes pathétiques, un trio composé tracer de main de maître un portrait de rions du Bossu, ni le roman, ni le drame, Victorien Sardou à trente ans, qu'on peut nis de pianistes et de violonistes, virtuoses d'un violon, d'un violoncelle et d'une ni le film. dans l'art d'arracher les larmes. harpe. lire dans le grand Larousse ; ce pourquoi RENE CHAMPIGNY. je ne le transcrirai pas. Mary Pickford, qui sait si bien pleurer William Hart lui-même, le populaire Depuis une vingtaine d'années, Paul Fé- sans le secours d'aucun procédé, aime « homme aux yeux clairs », aime le violon val, qu'une charmante fantaisie : Le Club Pour tous changements d'adresse, pourtant qu'on lui joue du Massenet dans pour accompagner et aider à l'expression les scènes pathétiques, et Géraldine Far- de ses sentiments. Il affectionne particuliè- des Phoques, avait fait connaître au public, prière à nos abonnés de nous envoyer avait écrit plus de deux cents volumes. Ses rar, du Bizet — ce qui l'aida puissamment rement une vieille chanson de sa jeunesse: Mystères de Londres, composés pour con- un franc pour nous couvrir des frais. « Sweet Bunch of Daisies ». Et Van Daële peut être exposée par le cinéma alors quelle pleure facilement en entendant l'accord fa- ne peut pas l'être par la scène où on parle. meux des trois notes célèbres de l'andante Nous n'en avons jamais douté, mais il faut de la Ve Symphonie de Beethoven. reproduire cette constatation et la commen- Nazimova se fait jouer du Grieg, la ter en peu de mots. Le théâtre ne mérite Danse Hongroise de Brahms et des passa- de durer que dans les manifestations que ges du Samson, de Saint-Saëns ; Mosjou- seul il peut donner, tandis que le cinéma a kine se fait jouer de vieux airs russes au des raisons de vivre, même dans certaines piano, et Maë Murray ne se fatigue pas de ses mauvaises productions. Quand je dis d'entendre toujours les mêmes compositions « mauvaises », c'est « théâtrales » que j'en- d'Irving Berlin — un musicien ultra-mo- tends les qualifier. Le film qui traduit des derne qui fait fureur actuellement aux sujets susceptibles d'être dè bon théâtre et Etats-Unis. De lui elle aime particulière- ne fait que du théâtre photographié a son ment un pas de danse intitulé : When I excuse dans la difficulté, pour les agglomé- losi you (Quand je vous perdis). rations modestes, de se procurer une troupe. Le troisième procédé, celui qui consiste Ainsi, dés bourgades et des villages peu- à faire pleurer des larmes de glycérine, est vent-ils se distraire au spectacle des films de plus en plus abandonné. Heureusement, scéniques. On a le droit de ne pas estimer car tout spectateur averti et un peu diffi- bien haut ces pièces muettes, on ne peut cile arrivait bien vite à discerner les faus- nier qu'elles puissent réjouir des populations. ses larmes des vraies. Car ce ne sont pas Mais, quand un film est uniquement ciné- les larmes artificielles qui arriveront à prê- matographique ou quand il développe une ter à un visage ces belles expressions dou- situation que le théâtre est absolument inca- loureuses que lui donnent les vraies, celles pable de développer convenablement, quelles qui viennent du cœur. louanges ne pouvons-nous décerner à l'art Et le simulacre de pleurs du plus grand muet ! Et que l'on ne croie pas à l'incom- p;nse/iïfàïes ehorégrapltiques : les Girls des Maek Sennett Vomeates. acteur le plus sûr de son métier et de sa préhension des publics. Si un grand nombre technique — qui mourra comblé de gloire de gens résistent encore à l'attrait du cinéma, Oui, le Cinéma est un Art ! et d'honneurs, ne valit pas la pauvre larme c'est qu'ils ont vu, au hasard, des films mé- Suite (1) qui perle sur la paupière de l'anonyme pe- prisables, mais ils sont tout prêts à ne plus Par ses sujets immobiles — reproduction pourra jamais atteindre à la pathétique im- tite figurante, parce qu'elle a eu quelques aller écouter des pièces stupides. S'ils se des ihauts-rëliefs des temples de l'Inde — pression que nous éprouvons en voyant ap- secondes d'émotion vraie, profonde, et réservent pour les bonnes œuvres théâtrales, ou ses fresques mouvantes — ensembles paraître sur l'écran et pour un public de qu'elle s'est efforcée de l'exprimer. ils commencent à demander le chemin qui chorégraphiques du film américain Vox Fe- mène aux bons films. Le cinéma, déjà, terriens, l'océan majestueux et ses vagues beaucoup plus qu'on ne le pense, attire des mmes. — la sculpture joue, elle aussi, un en furie, venant se briser sur les rochers de spectateurs dégoûtés du théâtre méprisable rôle des plus importants sur l'écran. Et il nos côtes bretonnes ? Quel peintre mariti- Libres Propos qui n'abandonnent pas, d'ailleurs, celui faudrait persister de vouloir proclamer un me peut rivaliser avec l'écran qui nous fait qui vaut encore d'être honoré ...ou supporté. inexcusable parti-pris, que de refuser à de voir nos escadres en action, nos paquebots certains tableaux cinématographiques les modernes sortant du port vers de lointaines Une des supériorités du Cinéma LUCIEN WAHL. trois dimensions de la sculpture. Qui ne se destinations ou nos flottilles de pêcheurs que souvient 'de l'impeccable modelé de certai- la houle balance ainsi que des berceaux ? propos d'une œuvre cinématographique nes scènes du Lys de la vie dont la poésie Ajoutez à cela le rythme que saura don- A présentée récemment — c'est L'Image Prix d'abonnements pour l'Etranger est, \par son essence même, rythme, image ner à son film le réalisateur de talent, et que je veux dire — M. Henry Bidou et harmonie (Léon Moussinac) ? vous aurez la muette et intime symphonie écrit dans sa « Semaine dramatique » du Voici la liste des pays ayant adhéré à Dans les scènes en plein air ou mariti- que chacun entendra chanter en soi-même, Journal des Débats : « Ce film, quel qu'en l'accord de Stockholm : Allemagne, Argen- tine, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, mes, le cinéma .nous donne l'impression des car : soit d'ailleurs le mérite technique, nous mon- Cuba, Ethiopie, Grèce, Hongrie, Italie et plus îbeaux tableaux. S'il n'a pas le chatoie- L'écran parle aux yeux, tre, -— et c'est pour cette raison que j'en ses Colonies, Lettonie, Luxembourg, Para- ment des couleurs — il les aura un jour — La musique aux oreilles, parle ici, — une situation dramatique guay, Pologne, Portugal et ses Colonies, il a lie -mouvement :de« (ondulations du blé Le cœur à lui-même, étrangement poignante, et que le théâtre est U. R. S. S., Roumanie, Serbie, Tchécoslo- sous

Juana qui, avec beaucoup de sobriété, at- d'abord mentionner Alice Tissot qui, dans teint une réelle puissance. un rôle de femme cocher subitement enri- LES PRÉSENTATIONS Stacia Napierkowska , jolie, si jolie, mais chie, est véritablement parfaite, elle sait si dangereuse, est la cause de tout ce drame. être amusante sans jamais tomber dans l'ex- MONTE-CARLO cès et la vulgarité. Albert Préjean est très Les rôles secondaires sont fort bien tenus Film français interprété par BETTY BALFOUR (Violette Olivier), CARLYLE BLACKWELL sympathique, il est dommage que l'on n'ait et collaborent à faire de ce film des Gran- (Sir Hargrave), RACHEL DEVIRYS (Mme de Fonlana), CHARLES LAMY (Villiers), des Productions Cinématographiques, que pas développé davantage son rôle ; Henri Louis ALLIBERT (Robert Hemlt), JEAN AYME (Treniino), GEORGES TÉROF (Le Secrétaire). l'on peut voir à partir de cette semaine, une Debain et Alerme sont amusants, Paulette Réalisation de Louis MERCANTON. des bandes les plus intéressantes de la sai- Berger est jolie et a beaucoup d'entrain. son. C'est une de nos rares ingénues gaies. JAMES WILLIARD. La technique du film est excellente. Si- L'an dernier, Louis Mercanton et les tre au talent méconnu. Un riche Anglais, gnalons plusieurs surimpressions très réus- Cinématographes Phocéa avaient do;é sir Hargrave, qui lui avait commandé son BOITE DE NUIT sies et une excellente photographie. l'écran d'une œuvre de valeur. Le talent portrait, revient inopinément sur sa décision, des interprètes et la virtuosité du me'.t^ur devant accomplir un long voyage. Que va Film américain interprété1 par LOUISE DRESSER, LA VENGEANCE DE KRIEMHILD VIRGINIA LEE CORBIN, RICARDO CORTEZ et PIERRE GENDRON. La seconde partie des Nibelungen, dont Il ne faut certainement pas juger toute nous avons longuement rendu compte dans la jeunesse américaine d'après certains films un précédent numéro, passe cette semaine comme Boîte de Nuit. Ce genre de en exclusivité. C'est un film d'un intérêt productions nous donne néanmoins une considérable, il faut l'avoir vu. idée de la mentalité de cette jeunesse tur- Digne suite de La Mort de Siegfried, bulente, avide de plaisirs, et ne serait-ce La Vengeance de Kriemhild marque chez qu'à ce point de vue, Boîte de Nuit est son réalisateur, Fritz Lang, une puissance un film intéressant. Il ne l'est pas que par que nous n'avions pas encore soupçonnée. ce côté; le scénario est attachant, émou- Les Trois Lumières n'étaient que douceur vant et gai à la fois, l'interprétation de Ri- et mysticisme, Siegfried n'était que jeu- cardo Cortez, Louise Dresser, Virginia Lee nesse et amour, La Vengeance de Kriem- Corbin excellente. hild n'est que haine, guerre et horreur. Fritz Lang est parvenu dans ce dernier AMOUR ET CARBURATEUR film à faire de la beauté avec des mons-

Film français interprété par PAULETTE tres (Attila et les Huns), avec un carnage, BERCER (Suzanne Darbois), avec de la haine. C'est un très grand ar- ALICE TISSOT (Sa Tante), ALERME (Darbois) tiste. PRÉJEAN (Be'gom'a), HENRI DEBAIN (Le Comte) QUO VADIS ? MAILLARD (Son Père). Film italien interprété par EMIL Réalisation de PlÈRE COLOMBIER. JAIS'NINGS (Néron), ELENA SANCRO (Poppée), Si Pière Colombier avait eu la bonne LILLIAN HALL DAVIS (Lygie). idée de naître dans un coin quelconque des RINA DI LIGUORO vastes Etats-Unis, nul doute qu'il ne soit Quo Vadis ? dont déjà nous avons eu devenu là-bas un metteur en scène extrême- l'occasion de parler, est une merveille de re- Violette Olivier (BETTY" BALFOUU) et son fiancé Robert Hewitt (Louis ALLIBERT). ment réputé et recherché, car toutes ses constitution et de mouvement de foules. comédies ont un cachet très particulier et Peut-être est-ce, à ce point de vue, la plus en scène furent longuement applaudis, Les devenir le malheureux artiste qui n'a plus sont marquées d'une originale personnalité. grande, la plus belle chose que nous ayons Deux Gosses obtinrent un très gros succès. un sou pour payer son loyer et pour se Il est le seul en France qui se soit spécia- vue à ce jour. Et puis, il y a Emil Jan- Semblable accueil sera certainement réservé nourrir ? Violette, devant la détresse de lisé dans un genre pas assez exploité et nings, artiste prodigieux, et d'autres inter- à Monte-Carlo, un film de plus court mé- celui qu'elle aime, se rend chez Hargrave qui plaît infiniment : la comédie. prètes excellents, et des femmes si jolies...! trage, que viennent de présenter le même et parviendra à faire maintenir la com- réalisateur et les mêmes éditeurs. mande. Mais elle est amenée à se faire Amour et Carburateur possède toutes les L'HABITUE DU VENDREDI. qualités de ses films précédents : de la Le scénario, attachant, possède trois passer pour la sœur de Robert. grandes qualités : du sentiment, du rire, du Voilà donc les deux jeunes gens à Monte- bonne humeur, de la gaieté, de l'esprit, de , LECTEUR INCONNU -s l'élégance. Le scénario, que peut-être on mouvement. Il se déroulé au milieu des Carlo, où ils ont suivi sir Hargrave. De aurait pu « pousser » davantage, est amu- Vous nous connaissez. Mais nous merveilleux sites de la Côte d'Azur, et dans nombreuses mésaventures ne vont pas tar- sant et donne lieu à de beaux décors d'un avons le regret de vous ignorer. Fai- de forts beaux décors, cela aussi est un der à leùr advenir. Ils feront connaissance goût très sûr, et à une course d'automobi- tes-nous connaître votre nom en vous grand attrait. du très inflammable marquis de Villiers, du Violette Olivier, une jeune dactylogra- peu scrupuleux Trentino et de sa complice, les fort bien réalisée. abonnant. Soyez notre « ami » comme L'interprétation est excellente, on sent nous sommes le vôtre. phe, est fiancée à Robert Hewitt, un pein- Madame de Fontana. Le bonheur de Vio- que les artistes ont travaillé dans la bonne s. MERCI > humeur, leur jeu s'en, ressent. Il faut tout 139 (Tnemagazine Jette et de Robert semblera, à un moment, dont le talent égale la beauté, s'acquitte ' bien compromis, mais l'amour, finalement, avec aisance du rôle ingrat de la séduisante Gil de Bérault plein de fougue, triomphera de toutes les embûches. Madame de Fontana; Louis Allibert, l'a- émule des d'Artagnan et des Cyra- Betty Balfour, la délicieuse créatrice de musant Charles Lamy et Jean Ayme com- no. Robert Mantell (Richelieu) et « Squibs », fait ses débuts dans un film plètent heureusement cette distribution très William Powell (le duc d'Orléans) français. Elle apporte au personnage de homogène. silhouettent adroitement les deux irréconciliables adversaires, prota- Violette toute son adresse de comédienne, sa Les scènes prises dans les salles du Casi- gonistes de La Journée des Dupes. franche gaieté, son espièglerie. Elle anime no et pendant un dîner de gala au Café de Mary Mac Laren est une bien belle à merveille la petite dactylographe aimante Paris sont remarquablement réalisées et Anne d'Autriche et Gustave Seyf- et déçue. Carlyle Blackwell est, avec beau- d'un mouvement excellent. coup de sobriété et de ' distinction, le sym- fertitz s'acquitte consciencieusement pathique sir Hargrave; Rachel Devirys, JEAN DE MIRBEL. du seul rôle de composition du drame. Evelyn Gosnell, Rose Co- glan, Otto Kruger et Ian Mac Laren LA JOURNÉE DES DUPES complètent avec talent cette bril- lante distribution. Film français interprété par ALMA RUBENS (Diane), EvELYN GoSNELL (Madame d'' Aubrières), Certains décors sont fort beaux MARY MAC LAREN (Anne d'Audiche), ROSE COGLAN (Marie de Médicis), et meublés avec le même goût très ROBERT MANTE LL (Richelieu), JOHN CHARLES THOMAS (Cil de Bérault), OTTO KRUCER sûr qui présida à la confection des Devant la menace de Richelieu, (Comte d'Aubrières), IAN MAC LAREN (Louis XIII), WILLIAM POWELL (Duc d'Orléans), costumes. le comte d'Aubrières projette de s'enfuir SEYFFERTITZ (Clon). Réalisation CTALAN CROSLAND. aves sa fille. LUCIEN FARNAY.

Le roman historique, en trois époques, | du roi, et presque tous les grands de La Journée des Dupes, qu'éditent les Films | F rance. LA COURSE DU FLAMBEAU Un messager vient annoncer à Richelieu que le Midi se Film français interprété par GERMAINE DERMOZ (Sabine Revel), BERTHE JALABERT (La Grand''Mère)„ soulève, à l'instigation du JOSYANE (Marie-Jeanne), HARRY KRIMER (Didier), DANIEL MENDAILLE (Stangv), comte .d'Aubrières. Le cardinal MAURICE SCHUTZ et MARNAY. Réalisation de LUITZ-MORAT. confie à Gil de Bérault la mis- Que les amateurs de cinéma français se sion de capturer le nouveau re- vient de remporter une très grande victoi- réjouissent. Notre production nationale belle et de le ramener à Paris. re. Retenez bien ce nom : La Course du Emule de d'Artagnan, le Flambeau, de Paul Hervieu, adaptation de jeune gentilhomme va devenir Luitz-Morat, production des Films de le iiéros d'aventures extraordi- Fiance. C'est à la direction artistique naires. Ses principaux adversai- Louis Nalpas que nous devons cette magni- res seront les ennemis de Riche- fique production et il faut chaudement l'en lieu, et Gil, épris de la soeur du féliciter, ce sera là une date dans notre comte d'Aubrières, se trouvera effort pour le film français. dans la pénible extrémité de A priori, il pouvait sembler que l'adap- choisir entre 'l'amour -et le de- tation de cette célèbre pièce de Paul Her- voir. vieu ne devait pas donner grand'chose à A quoi se résoudra-t-il ? l'écran. Elle est, en effet, faite uniquement C'est ce que nos lecteurs ap- de vie intérieure, de conflits nés de cas de Le cardinal de Richelieu triomphe publiquement prendront en allant applaudir de ses adversaires. conscience, et l'action n'y tient que peu de La Journée des Dupes. Réalisé place, pas de place même, pourrait-on di- Erka, restitue fort heureusement une des par Alan Crosland, le film, tiré d'une nou- re, et cependant quelle vie, quelle emprise pages les plus curieuses de notre histoire. velle de Stanley Weyman, a été réalisé au sur le spectateur qui, dès les premières ima- Souvent, les événements du passé présen- milieu d'extérieurs de toute beauté. Certains ges du film, est pris, sent l'angoisse l'étrein- tent un intérêt beaucoup plus vif que la sous-bois, entre autres, et une lutte au bord dre et assiste ému jusqu'aux larmes au plus mouvementée des fictions. L'action se d'un ravin prouvent que l'on a su fort bien drame familial que nous fait vivre l'auteur ! déroule pendant le règne de Louis XIII. utiliser la nature. Quant aux intérieurs, ils Les salles de présentation sont faites sur- Richelieu, le premier ministre, a, par ses nous évoquent splendidement les immenses tout de professionnels, de gens avertis qui nombreux édits et par sa politique rigou- appartements du vieux Louvre. ne se laissent pas prendre facilement et j'ai reuse, mécontenté la plus grande partie de Aima Rubens incarne avec beaucoup de rarement vu une salle aussi secouée par la noblesse. Contre le cardinal se dressent charme et de noblesse Diane d'Aubrières, l'émotion que celle devant qui eut lieu cette la reine-mère Marie de Médicis, la reine torturée à la fois dans son amour et dans présentation. Anne d'Autriche, le duc d'Orléans, frère son affection. John Charles Thomas est un Je ne vous raconterai pas l'histoire. La GERMAINE DERMOZ (Sabine Revel). pièce de Paul Hervieu a été jouée partout 141 zine 140 Qnémagazine et ceci, non seulement parce que le film, tourné à Pau et dans les environs, intéressait parti- avec le plus grand succès et tout le monde vieilles filles très dévotes qui en font une culièrement les Béarnais, mais, en plus d'une la connaît. On sait que l'action oppose soupe populaire. Une idylle se déroule au photo remarquablement lumineuse, cette bande, trois générations d'une même famille et que milieu des hôtes si différents qu'héberge, BOULOGNE-SUR-MER intitulée Le Béant, a de très réelles qualités : Le grand event de la quinzaine, c'est la pré- ce n'est pas une simple série de photos ; cer- chacune de ces générations, suivant le tour à tour, cette fameuse « Taverne sentation, au Casino Municipal, pendant quatre taines scènes, telles que la pêche au saumon et surtout les fameuses chasses au renard de symbole de la course du flambeau, en qui Verte ». Tout cela est bien interprété par jours, du grand et beau film français : Le Mi- racle des Loups. Le cadre du Casino se prêtait Pau (sports en honneur, ici, entre tous) sont Platon voyait l'image de la vie, se sacrifie, une troupe homogène. admirablement à cette grandiose manifestation très vivantes. se dépouille pour la génération qui vient. cinégraphique qui, malgré le prix relativement — Les programmes s'annoncent bons, pour le début de la saison. Après L'Heureuse Mort et Mais, malgré la loi de la vie, ce sacrifice élevé des places, a obtenu un très gros et très lé- LE TACITURNE gitime succès auprès des cinéphiles et aussi au- La Duchesse de Langeais, voici L'Ascension du ne se fait pas sans déchirements, et c'est près des sceptiques venus aux séances en curieux Grépon et Le Bossu. Ce dernier film, passant à Film américain interprété par JACK HOLT, ou en désœuvrés. Que de choses magnifiques Pau en même temps qu'à Paris, montre la valeur à ces luttes que nous fait assister ce film, de nos programmes. Lois WILSON, ERNEST TORRENCE et NOAH BEERY dans ce film que j'ai revu avec grand plaisir qui suit exactement le scénario de la pièce. après l'avoir vu il Marivaux (deux fois), et à \ J. G. Réalisation CTIRVIN WILLAT Calais au début de l'année ! A signaler la pro- Luitz-Morat a fait une adaptation qui jection parfaite de la bande, en synchronisme grandit encore sa réputation. Le film est Un drame d'aventures du même genre complet avec la partition musicale de M. Ka- que La Caravane vers l'Ouest. Le sujet en baud, exécutée avec talent par le brillant or- conçu dans une note sobre, pleine de me- chestre du Casino, sous la direction de M. Caron. sure et de profondeur. Une des qualités de est moins poignant, cependant l'odys- Le Miracle des Loups sera sans doute projeté ALLEMAGNE (Berlin) Luitz-Morat est de se servir de la nature sée d'un immense troupeau de bœufs à à l'Omnia dans quelques semaines. Dans le quartier populeux de Moabit, la TJfa travers le Texas n'est pas sans intéresser. — Au Coliséum • La Légende de Sœur Béa- a fait construire une imposante salle de spec- comme d'un merveilleux interprète qu'il in- Prix. Reprise de L'Atlantide, dont la technique tacle. Tous les derniers raffinements du pro- corpore à l'action et, cette fois encore, elle Le metteur en scène a su tirer un admira- n'a guère vieilli et qui peut soutenir la compa- grès en matière d'architecture théâtrale ont ble parti du milieu où il évoluait. Jack raison avec nombre de superproductions actuel- été utilisés dans ce bel édifice. La salle con- joue dans La Course du Flambeau un rôle les. Succès:. Prochainement, Les Grands. tient 1.700 places ; la visibilité de l'écran est que souligne une photographie des plus bel- Holt, Lois Wilson, Noah r3eery et surtout — A l'Omnia : Dorothy Ternon. A quand Lu égale partout. La ventilation est parfaite. La Ernest Torrence interprètent avec adresse Petite Annie ? salle, d'un ton gris Trianon à peine relevé d'un les. Au même cinéma : L'Homme Cyclone, film peu d'argent, est d'un décor sobre, plein de L'interprétation réunit des noms d'artis- les principaux rôles de Taciturne. d'aventures, et Sessue Hayaltawa dans Le Prince goût. Le rideau bleu de roi s'ouvre soit -sur d'Orient. Bientôt : Veille d'Armes. l'écran, soit sur une scène où sont donnés des tes choisis, parmi lesquels, au premier — Au Kursaal : Le Foyer perdu, Mylord l'Ar- ballets, où des chanteurs apparaissent dans des rang, Germaine Dermoz, émouvante et pa- PARIS-NEW-YORK souiile. Gros succès pour le premier épisode où programmes apparentés au sujet du film qui suit cette représentation. thétique, qui a fait de Sabine Revel la plus furent surtout remarquées les scènes de l'Opéra Film américain interprété par RICHARD TALMADGE et la descente de la Courtille, ces dernières gaies, L'orchestre, disposé en amphithéâtre, porte puissante création. A ses côtés, Mme Berthe animées, grouillantes et très bien rythmées. Pro- des uniformes bleus qui s'amalgament très Jalabert est la grand'mère entêtée et qui L'amusant Diavolo poursuit, au cours de chainement : Le Beau Brummel. heureusement avec le ton général de la salle. cette comédie, la série de ses exploits. — Au Ciné des Familles les sportifs viennent Dieu seul sait quelles difficultés il a fallu vain- ne comprend pas le geste qu'on lui de- tous applaudir Jack Dempsey dans Combattre et cre pour habiller les virtuoses de l'orchestre mande. La petite Marie-Jeanne, doulou- Après un séjour à Paris, il revient en Amé- Vaincre. Monsieur Beaucaire, le beau film de la d'un uniforme qui paraissait attenter h leur rique et, tout en se faisant passer pour un Paramount, a obtenu un immense succès au- dignité d'artistes. Mais M. Oskalyd a revêtu éga- reuse, émue, et qui ne voit que le salut de près de tous les spectateurs. lement la même tenue et il est pourtant un son mari, c'est Josyane, charmante et sen- grotesque, déjoue les entreprises d'une dan- G. DKJOB. virtuose émérite et le constructeur habile d'un gereuse bande de contrebandiers et obtient, NANCY orgue imposant qui possède toute les voix pos-' sible. Les rôles masculins sont aussi remar- sibles : cloches, chant d'oiseau, que sais-je ! non sans nombreux coups de poing et Le Palace, qui vient de nous donner La Neige quablement interprétés : Didier, la cause sur les Pas, nous annonce : La Mort de Sieg- Sans compter le registre ordinaire renforcé. involontaire de ce drame, est très bien vécu corps à corps, la main de celle qu'il aime. fried, Quo Vadis?, Salammbô; La Petite Annie, L'éclairage, caché par des rampes, répand une Tout cela, très américain, est mené avec Don. X, fils de Zorro, La Huée vers l'Or, La. lumière douce qui change de couleur à volonté. par Harry Krimer ; Stangy, l'ami d'enfan- Joueuse d'Orgue, B.intintin chien loup, Doro- 2.000 lampes représentant 70.000 bougies éclai- ce de Sabine, celui dont elle sacrifie beaucoup de brio par une troupe dont les thy Verndn, La Sirène de Séville et César, che- rent la salle, même pendant la représenta- artistes s'affirment plus remarquables par val sauvage, et aussi Le Bossu, Le Cœur des tion, de telle façon que. sans nuire à la l'amour, a été interprété dans une note très Gueux, Mon Curé chez les Biches, Mon Curé projection on puisse trouver sa place. La scène sobre et d'une rare profondeur de senti- leurs gestes que par leur mimique. chez les Pauvres. admirablement pourvue de tous les appareils M. J. K. les plus modernes, est éclairée par des lampes ments par Daniel Mendaille ; Maurice et projecteurs donnant 250.000 bougies. La Schutz et Marnay montrent ce que de PAU salle de la 'fhurmestrasse est le premier cinéma JACK Le bruit continue à courir dans notre région, vrais artistes peuvent faire d'un bout de allemand où fut appliqué le courant à haute Film français interprété par ExiANE, et nous nous en sommes déjà fait l'écho, qu'un tension. ■ Deux transformateurs réduisent le rôle qui paraîtrait à bien d'autres insigni- film serait prochainement tourné à Lourdes. courant de 6.000 volts au courant utilisable de JEAN FOREST, YONNEL et MAX DE RIEUX Ce film serait une propagande religieuse, comme 250 volts. fiant. le fut Credo. Pour ne traiter la question que L'adaptation très modernisée du célèbre La cabine de projection possède deux appa- Avec La Course du Flambeau, un très du point de vue purement cinématographique. reils liés entre eux de façon que la bande du roman d'Alphonse Daudet a été mise à Lourdes, avec ses foules uniques au monde, et grand film français nous est né. film, en se terminant dans le premier appareil, le but très spécial qui les y attire, Lourdes "est passe automatiquement dans l'autre et le pre- bien par Robert Saidreau. L'entreprise bien le sujet rêvé pour un scénariste et un met- JEAN DELIBRON. mier appareil s'éteint à ce moment de lui-mê- n'était pas facile, il fallait de l'adresse et teur en scène adroits. Mais le sujet est délicat, me. Très intéressant est le dispositif servant à du talent pour extérioriser les sentiments et c'est seulement avec du goût et beaucoup de distribuer devant l'objectif de projection un cou- tact que l'on fera de ce film ce qu'il doit être : rant continuel d'air froid qui maintient la pel- LA TAVERNE VERTE douloureux qui assaillent Jack dont le une œuvre remarquable. licule dans une fraîcheur constante. Si ce cou- sort n'est pas très différent de celui du — Cinémagasine a déjà longuement parlé du rant d'air froid, par suite d'un accident, vient Film italien interprété par PAULINE POLAIRE film de propagande touristique tourné par Jové. à manquer, instantanément la lampe du projec- pauvre Champi Tortu. Jean Forest et Max avec l'appui du Syndicat d'Initiative de Pau. teur s'éteint et par conséquent le danger d'un Le sujet de ce film est assez amusant et de Rieux incarnent adroitement le petit Un second film a été tourné dans le même but, incendie est réduit au minimum. Devant l'opé- mais cette fois par la maison Gaumont ; M. Fau- rateur se trouve également nue glace dans la- son réalisateur en a tiré un assez bon héros mélancolique et malheureux. Exiane gère, de cette firme, s'est acquitté de ce soin quelle il voit, agrandis, les deux charbons de parti. Un bouge est acheté par un riche est une maman bien belle et bien indiffé- avec l'aide de quelques excellents opérateurs, la lampe de projection. Sans ouvrir la lampe, dont l'un tourna, paraît-il, Jocelyn. sans se détourner, il peut régler la lumière en viveur et transformé en boîte de nuit, rente et Yonnel, un beau-père qui ne man- - Comme cela a déjà été dit ici-même, le film serrant ou desserrant les charbons, puis, par une ironie du sort, l'établisse- que pas d'élégance. a été présenté à Pau avec le plus vif succès ; La direction de la TJfa a même trouvé une ment est gagné dans une loterie par trois ALBERT BONNEAU. Qpmagazine 142

innovation amusante : chez le portier se trouve SUISSE (Genève) « le livre des rendez-vous ». Ne vous scanda- lise»/, pas ! Ce livre sert à ceux gui arrivent au Dans ce Colisée dont M. Moré fait les hon- théâtre et veulent soit laisser dès places à des neurs, nous sommes quelques directeurs de fir- LE COURRIER DES "AMIS" amis retardataires, soit leur indiquer le rang et mes et critiques cinématographiques conviés à les places qu'ils doivent occuper. la présentation du film de Chariot : La Ruée Placée dans un quartier dépourvu de grand vers l'Or. Nous avons bien reçu les abonnements de ces derniers temps — on a présenté trois films cinéma, la nouvelle salle de spectacle de la Ufa Aux premières vues, on croirait que va se Mines Bourgès (Chatou), Foulladosa (Biarritz), à la l'ois dans des endroits différents. Evidem- est certainement une affaire excellente et prouve dérouler une bande documentaire ou du genre Rabbath (Alexandrie), Constans (Béziers), Ba'u- ment il n'est pas possible de se dédoubler. Une combien est vigilante et active la direction de de Che-Cha-Co. Le film se présente sous un delot (Rueil), Verspeyen (Anvers), Belane (Pa- meilleure organisation et une entente entre les la TJfa sous la ferme férule de M. Erich Pommer. aspect sérieux et c'est déjà un étonnenient, la ris), Pierre (Paris), Kegelart (Forest-lez-Bruxel- éditeurs éviteraient de pareils mécomptes et les), Muller (Vevey) ; de MM. Massieu (Man- C. DE DANILOWICZ. préparation en tous cas d'un de ces effets qui permettraient de parler de tous les films. Mon ne manquent jamais le but qu'ils se proposent : tes), Dolmaire (Nancy), Guzzoni Vinicio (Vi- bon souvenir. ANGLETERRE (Londres) l'éclat de rire. Et celui-ci ne tarde pas lors- cenza), Franck (Liège), Sauvé (Tadla), Scan- Perceneige. — Oui, c'est bien Bebe Daniels — Rudolph Valentino, dans son nouveau film que apparaît, anachronisme vivant, Chariot en ferla (Rome), Excelsior-Film (La Haye), Yaros- jaquette écourtée, l'inévitable chapeau rond posé law Jan Paulik (Prague). A tous merci. qui interprétait ce rôle et vous n'Êtes pas la présenté à Londres : A Sainted Devil, que Fo- seule qui ayez été surprise en s'apercevant du rest Halsey a adapté d'après le roman de Eex doucement sur la tête, la canne à la main, les minables souliers maladroits sur le sol couvert Gavroche et Midinette. — 1° M. Gleize a tour- changement heureux qui vient de se produire Beach, « Rope End », n'est pas le Eudolph des chez cette artiste. J'ai vu tous les films dont grands films précédents.. Si le drame est inté- de neige. L'éclat de rire... mais déjà de la pitié né, depuis, La Justicière, en collaboration avec pour cet inadapté à la vie sociale, pour cette Maurice de Marsan. — 2° C'est Simone Sandré vous me parlez et je les ai appréciés comme ressant et les photographies superbes, l'acteur vous. Le Roi du Cirque est irrésistiblement principal manque un peu de vie, il exagère il âme de pauvre. qui interprétait le rôle de Cendrillon. Vous l'a- Oui, c'est bien cela, un pauvre à qui il arrive vez pu revoir dans Enfants de Paris. — 3° Tra- drôle, en particulier la scène de la devanture. l'excès les longues poses où l'on peut l'admirer Oui, Chaplin a souvent déclaré avoir pris mo- de profil et de face, aussi son action trop lente des mésaventures de pauvre. Danse-t-il — bon- mel va tourner L'Orphelin du Cirque, sous la di- heur inespéré — avec la plus jolie « girl » du rection de Georges Lannes ; quant à Rigadin, il dèle sur Max, aussi votre observation ne m'éton- s'en ressent beaucoup. ne-t-elle pas. Bon courage et bien amicalement. Ses partenaires sont irréprochables, en parti- bar que fréquentent les chercheurs d'or, et c'est touverez le roman d'Ibanez chez Calmann-Lévy culier Nita Naldi qui, dans le rôle ingrat de la sa ceinture qui se décroche, tombe, entraînant ou dans la collection Nelson. Lakmé. — Je réponds à la fois à votre lettre « vamp », est détestable il souhait. le pantalon trop large... Jusqu'à son ingéniosité Mlle H. Lion, Gardanne. — Nous ne pouvons sur l'exposition cinématographique de Genève — La puissance navale de la Grande-Breta- qui se «tourne contre lui : retenant son fond vous procurer ces livres que nous n'avons pas et à celle concernant Résurrection. Toutes deux gne, reine des mers, nous est présentée dans le de culotte par le moyen du manche recourbé de édités. Adressez-vous pour Le Cheik à la maison m'ont énormément intéressé, d'abord parce que film dramatique : Sons of the Sea, écrit spécia- sa canne, le ridicule l'accable ; mais c'est bien Pion, rue Garancière. Arènes Sanglantes n'a pas vous nous contez une série de détails que nous lement par Tafrail et présenté par la British pis . lorsqu'ayant furtivement saisi une grosse été publié illustré par les photos du film. Vous ignorions, ensuite parce que votre goût très sûr Instruclional Film. Nous suivons les aventures corde, et l'ayant enroulée autour de sa taille, trouverez le roman d'Ibanez chez Calmann-Lévy du cinéma et votre parfaite connaissance de la de deux soldats anglais dans des scènes intimes il se voit suivi, pas à pas, d'un gros chien, dont ou dans la collection Nelson. littérature et du théâtre vous permettent d'a- de vie maritime dans les ports anglais et en le collier est lié lui-même à l'autre extrémité border avec un égal bonheur les sujets les plus de la corde... Lou Fantasti. — Nos prétendues « divergences divers. Je suis de votre avis, la manifestation Orient. La marine anglaise a coopéré A la réali- de vues » ne sont pas très graves. Je pense, com- sation de ce film, et parmi les figurants on peut Cependant, comme les contrastes se touchent du cinéma français eût dû être plus éclectique ! et se provoquent, comme le drame à la scène, me vous, tout ce que vous me dites de Gance, de Si vous avez vu La Machine à refaire la VQ, voir des officiers de marine authentiques. Poirier et de Feyder, néanmoins, tout en étant mo- New Era, qui présente Sons of the Sea, pré- à l'écran, voire même dans la vie, arrivé à une l'intéressant documentaire de Julien Duvivier et certaine limite frôle le grotesque, le contraire ralement d'accord avec vous sur le système amé- Henry Lepage, vous avez pu constater que point sente également Y près, qui immortalise les hauts ricain des vedettes, je dois vous avouer ' que faits d'armes des soldats anglais pendant la se produit aussi : le comique prête aux lari.ies. n'est besoin de projeter une partie entière d'un Or, jamais on n'avait su mêler à l'état, aigu matériellement et devant le grand public cette film pour en donner une idée. Quant à Résur- grondé guerre. Ce film, réalisé avec la coopérat ion méthode a porté ses fruits et permis à ses du War Office et dans lequel, par une permission drame et burlesque, et ce film, c'est positive- rection, vos remarques sont très justes, mais, ment de l'humanité en tranches vives. Sans disifiples de produire, tandis que les autres ont n'ayant pas eu l'avantage de voir à Paris les spéciale, le réalisateur a pu 'intercaler la bande dû trop souvent, hélas ! interrompre leurs réa- tournée lors de la visite du roi George sur lo doute, les « joyeux » de ce monde riront-ils quelques scènes du film de L'Herbier, je ne puis jusqu'à en pleurer... de rire ; mais les sensibles, lisations, n'ayant conquis que l'admiration et la vous donner mon avis. Mon meilleur souvenir. front en 1914, deviendra un document histori- sympathie de l'élite, ce qui ne suffit malheu- que d'une très grande valeur. eux, sentiront à plus d'une reprise les larmes, bienfaisantes, monter à leurs paupières. reusement pas. Nous sommes des artistes en Doug l'As. — Pourquoi vos lettres me fati- JACQUES .TORDY. France ; les Américains, eux, sont surtout des gueraient-elles ? Je suis heureux de savoir que BELGIQUE (Bruxelles) — Les séances cinématographiques de l'Expo- businessmen, et ils le prouvent au cinéma comme vous avez passé de bonnes vacances. 1° II est sition de T. S. F. et de cinéma ont bénéficié ailleurs. Je suis persuadé que la nouvelle saison très difficile de dire à qui l'on doit attribuer On peut remarquer, dans le monde cinémato- d'un accompagnement musical remarquable, ses cinématographique ne vous décevra pas à Paris. la « royauté » du film comique. *fc mon avis, graphique belge, une activité inhabituelle. Un organisateurs s'étant adressés à M. Poulin, un Mon meilleur souvenir. le grand précurseur du genre a été Max Lin- groujie tourne sous la direction de René Le maître en son genre. Figurez-vous celui-ci à der et son plus grand représentant aotuel es) Somptier ; un autre, sous la direction de M. F. son piano, sans aucune lumière, comme sans" Primerose. — Les scènes dont vous parlez . Mais celui-ci doit-il être réelle- Martin, vient de commencer un film important partition, et improvisant ou adaptant au cours ont bien été tournées au château de Fontaine- ment considéré comme un comique V Et puis, aux studios de Machelen et un troisième, stylé des scènes qui se déroulent. Un artiste, à l'é- bleau. Buster Keaton m'amuse beaucoup et aussi cer- par M. Paul Flon. s'en est allé tourner a Nice cran, vient-il à choir, c'est aussitôt le pouce Près des Cimes. — Geneviève Félix, 35, rue tains films de Harold Llyod ! 2° Je ferai part à cl dans les environs. De plus, le studio de Ma- du pianiste qui fracasse une suite de notes Robert Florey de l'intérêt que vous portez à ses chelen qui. paraît-il, est aménagé de la façon la descendantes pour s'arrêter en même temps que — Nous n'avons pas eu les Bruxellois peuvent tirer à la courte paille le de bien vouloir nous envoyer le plaisir d'applaudir encore à Paris The En- Sadko. — N'ai-je pas répondu à votre pre- nom du cinéma où ils iront passer la soirée. Us chanted Cottage. Je ne doute pas que Barthel- mière lettre ? Non, Mosjoulcine n'est pas encore en auront partout pour leur argent. leurs communications le lundi mess et May Mae Avoy y soient parfaits. Il revenu à Paris. On ne sait encore où et quand Période d'abondance ' nous arrive de ne pas parler de certaines pré- passera Feu Mathias Pascal. P. M. ou le mardi au plus tard. sentations quand — et ce fut souvent le cas IRIS. DEUX PLACES CINEMAS AUBERT à Tarif réduit Programmes du 16 au 22 Octobre 1925 Valables du 16 au 22 Octobre 1925

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William FARNUM dans Le ARTISTIC-CINEMA-PATHE, 61, rue de Douai. THEATRE FRANÇAIS. ELECTRIC-PALACE CINEMA DU CHATEAU-D'EAU, 61, rue du BOULOGNE- SUR-MER. — OMNIA-PATHE Pont Brisé, comédie dramatique. René Château-d'Eau. 5, boulevard des Italiens NAVARRE et Elmire VAUTIER dans La BREST. — CINEMA ST-MARTIN, p. St-Martin CINEMA RECAMIER, 3, rue Récamier. THEATRE OMNIA, 11, rue de Siam. Fermé pour cause de transformations Justicière (4« épis.). Charles de ROCHE- CINEMA SAINT-CHARLES, 72, rue St-Charles. PORT dans Jlfom Homme avec Adolphe CINEMA D'ARMOR, 7-9, rue Armerique. CINEMA STOW, 216, avenue Daumesnil. TIVOLI-PALACE, 34, rue Jean-Jaurès. MENJOU, Maurice de CANONGE et Pola DANTON-PALACE, 99, boul. Saint-Germain. — CADILLAC (Gir.). FAMILY-CINE-THEATRE. GRAND CINEMA BOSQUET NEGRI. Les Ktas-Kias Anthropophages ; Visages d'En CAEN. — CIRQUE OMNIA, av. Albert-Sorel. , fants. 55, avenue Bosquet SELECT-CINEMA, rue de I'Engannerie. VOLTAIRE AUBERT-PALACE FLANDRE-PALACE, 29, rue de Flandres. VAUXELLES-CINEMA, rue de la Gare. Les Pyrénées Orientales, plein air. René FOLL'S BUTTES CINEMA, 46, av. Mathurin- CAHORS. — PALAIS DES FETES. 95, rue de la Roquette Moreau. NAVARRE et Elmire VAUTIER dans La Auhert-Journal. La Justicière (5° et der- CAMBES (Gir.). — CINEMA DOS SANTOS. Justicière (4e épis.). Aubert-Journal. Le Gd CIN. DE GRENELLE, S6, av. Emile-Zola. CANNES. — OLYMPIA-CINEMA-GAUMONT. nier épis.). BISCOT et Blanche MONTEL GRAND ROYAL, 83, av. de la Grande-Armée. CETTE. — TRIANON (ex-cinéma Pathé). Voleur de Bagdad, avec Douglas FAIR- dans Le Roi de la Pédale (lre étape). IMPERIAL, 71, rue de Passy. BANKS. CHALONS-s.-MABNE. — CASINO, 7, r. Herhil. Charles de ROCHEFORT, Adolphe MENJOU. MAILLOT-PALACE, 74, av. de la Gde-Armée. CHERBOURG. — THEATRE OMNIA. Maurice de CANONGE et Pola NEGRI dans La Fin du Monde; La Duchesse de Langeais. CLERMONT-EERRAND. — CINEMA PATHE Mon Homme. MESANGE, 3, rue d'Arras. DENAIN. — CINEMA VILLARD, 142, r. Villard CINEMA CONVENTION MONGE-PALACE. 34, rue Monge. DIJON. — VARIETES, 48, r. Guillaume-Tell. 27, rue Alain-Chartier MONTMARTRE-PALACE, 94, rue Lamarck. DIEPPE. — KURSAAL- PALACE. REGINA AUBERT-PALACE PALAIS DES FETES, S, rue aux Ours. — DOUAI. — CINEMA PATHE, 10, r. St-Jaeques Les Pyrénées Orientales, plein air. La Jus- 155, rue de Rennes Rez-de-Chaussée : Gloria fait du Polo; Le Pè- DUNKERQUE. — SALLE SAINTE-CECILE. ticière (4« épis.). Anbert-Joxmial. Dou- Les Pyrénées Orientales, plein air. René lerin; Fanfan-la-Tulipe (1er chap.). 1er étage : PALAIS JEAN-BART, pl. do la République. blas FAIRKANKS dans Le Voleur de Bag- NAVARRE et Elmire VAUTIER dans La Les Kias-Kias Anthropophages; La Duchesse ELBEUF. — THEATRE-CIRQUE OMNIA. dad. e de Langeais; Le Roi de la Pédale (lor chap.). GOURDON (Corrèze). — CINEMA DES FA- Justicière (4 épis.). Auhert-Journal. MILLES. Douglas FAIRBAHKS dans Le Voleur de PYRENEES-PALACE, 289. r. de Ménilmontant. Bagdad. SEVRES-PALACE, 80 bis, rue de Sèvres. GRENOBLE. — ROYAL-CINEMA, r. de France TIVOLI-CINEMA VICTORIA, 33', rue de Passy. HAUTMONT. — KURSAAL-PALACE. LE HAVRE. — SELECT-PALACE. 14, rue de la Douane GAMBETTA AUBERT-PALACE BANLIEUE ASNIERES. — EDEN-THEATRE, 12, Gde-Rue ALHAMBRA-CINEMA, 75. r. du Prés.-W ilson. Auhert-Journal. René NAVARRE et Elmire 6, rue Belgrand AUBERVILLIERS. — FAMILY-PALACE. LE MANS.— PALACE-CINEMA, 104, av.Thiers VAUTIER dans La Justicière (5e et der- LILLE. — CINEMA PATHE, 9, r. Esquermoise René NAVARRE et Elmire VAUTIER dans Jja BOULOGNE-SUR-SEINE. — CASINO. PRINTANIA. nier épis.). Norma TALIIADGE, Adolphe Justicière (5e et dernier épis.)._ Le Vo- 4 bis, boulevard Jean-Jaurès. MENJOU et Conway TUARLE dans La Du- CHATIILON-s.-BAGNEUX,- CINE MONDIAL WAZEMMES-CINEMA PATHE leur de Bagdad avec Douglas FAIRIÎANKS. LIMOGES. — CINE MOKA. chesse d-e Langeais, d'après l'œuvre de CHARENTON. — EDEN-CINEMA. BISCOT et Blanche MONTEL dans Le Roi CHOISY-LE-ROI. — CINEMA PATHE.' LORIENT. — SELECT-CINEMA, place Bisson. Balzac. BISCOT et Blanche MONTEL dans de la Pédale (1™ étape). CINEMA-OMNIA, cours Chazelles. Le Roi de la Pédale, grand film sportif CLICHY. — OLYMPIA. COLOMBES. — COLOMBES-PALACE. ROYAL-CINEMA, 4, rue Saint-Pierre. réalisé par Maurice CHAAIT/REUX (1™ éta- LYON. — CINEMA AUBERT-PALACE. PARADIS AUBERT-PALACE CORBEIL. — CASINO-THEATRE. pe). CROISSY. — CINEMA PATHE. ARTISTIC CINE-THEATRE, 13. rue Gentil. 42, rue de Belleville * DEUIL. — ARTISTIC-CINEMA. TIVOLI, 23, rue Childebert. Le Bébé baladeur, comique. La Justicière ELECTRIC-CINEMA, 4, rue Saint-Pierre. GRAND CINEMA SAINT-PAUL ENGHIEN. — CINEMA GAUMONT. CINEMA-ODEON, 6, rue Laffont. (4« épis.). Aubert-Journal. Adolphe MEN- CINEMA PATHE, Gi'ande Rue. BELLECOUR-CINEMA, place Léviste. 73, rue Saint-Antoine JOU dans Comédiennes. FONTENAY-S.-BOIS. — PALAIS DES FETES ELECTRIC CINEMA, 4, rue Laffont. GAGNY. — CINEMA CACHAN, 2,pl.Gambetta René NAVARRE et Elmire VAUTIER dans La ATHENEE, cours Vitton. 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MILLAU. — GRAND CINEMA PAILHOUE. 73, avenue d'Orléans 20, place Bellecour, Lyon SANNOIS. — THEATRE MUNICIPAL. SPLENDID-CINEMA, rue Barathon. TAVERNY. — FAMILIA-CINEMA. MONTEREAU. — MAJESTIC (vend., sam.. dim.). Auhert-Journal. René NAVARRE et Elmire MONTPELLIER, — TRIANON-CINEMA. VAUTIER, dans La Justicière (5e et dernier TIVOLI AUBERT-PALACE VINCENNES. — EDEN, en face le fort. PRINTANIA-CINE-CONCERT, 28, rue de NANTES. — CINEMA JEANNE-D'ARC. épis.). Norma TALMABGE dans La Du- 23, rue Cbildebert, Lyon l'Eglise. CINEMA PALACE, 8, rue Scribe. chesse de Langeais, avec Adolphe MEN- NICE. — APOLLO-CINEMA. DEPARTEMENTS JOU et Conway TEARLE. BISCOT et Blan- TRIANON AUBERT-PALACE FEMINA-CINEMA, 60, av. de la Victoire. che MONTEL dans Le Roi de la Pédale AMIENS. — EXCELSIOR, 11, rue de Noyon. IDEAL-CINEMA, rue du Maréchal-JoJfre. il" étape). 68, rue Neuve, Bruxelles OMNIA, 18, rue des Verts-Aulnois. NIMES. — MAJESTIC-CINEMA. ANGERS. — SELECT-CINEMA, 3S, r. St-Laud. ORLEANS. — PARISIANA-CINE. 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Qncmagazine ANVERS. — THEATRE PATHE, 30, av. Keiser SAINT-ETIENNE. — FAMILY- T HE ATRE. CINEMA EDEN, 12, rue Quellin. SAINT. MACAIRE. — CINEMA DOS SANTOS. DOMATNE de la VILLE de PAP.I3 BRUXELLES.— TRIANON-AUBERT-PALACE 1 SAINT-MALO. — THEATRE MUNICIPAL. CINEMA ROYAL, Porte de Namur. A LOUER i " adrs'.l eue .Ch. dos Nul.,' 7 o t. SAINT-QUENTIN. — KURSAAL OMNIA. CINEMA UNIVERSEL, 78, rue Neuve. 11 SAUMUB. — CINEMA DES FAMILLES. LA CIGALE, 37, rue Neuve. Droit aubail "^',^.^'" BOISSONS. — OMNIA PATHE. CINE VARIA, 78, r. de la Couronne (Ixelles> 11 STRASBOURG. — BROGLIE-PALACE. PALACINO, rue de la Montagne. Ane Marcha Stf ierre^!^^*™,^™ U. T. La Bonbonnière de Strasbourg. CINE VARIETES, 296, ch. d'Haecht. Place St-Pierre, rues Ron-aivi et Ch. Nodier TAREES. — CASINO ELDORADO. EDEN-CINE, 153, r. Neuve, aux 2 pr. séances- M.an.-Liiyorann. :3 i.OJOI'. J«im n. Cous.25.000(. es TOULOUSE. — LE ROYAL. CINEMA DES PRINCES, 34, pl. de Brouckère.. Nota: /..-Inye ■ .v rami.g., el 10 fr. 75. — 25 — — ... 8 — Envoyez prénoms, date <'e naissance,mandat (Rcç.. (le 2 à 7 h.) ARTISTES DE CINÉMA — 50 — — - 15 — II n'est pas fait d'envoi contre rembours. L. Albertini William Farnum , Raquel Meller dans Gabriel Signoret Fern Andra Geneviève Félix La Terre promise. Maurice Sigrist ECOLE Professionnelle d'Opérateurs Jean Angelo Fauline Frédérick Adolphe Menjou A. Simon-Girard (>:;, rufl de B:>;uly — "Nord (!7-:;Î> ld. 2e pose dans Suroouf Lilian Gish Claude Mérelle Walter Slezack PïïOJECTION KT PIÎISE IJK V l'ISS Agnès Ayres Les Soeurs Gish Mary Miles Stacquet Betty Balfour Erica Glaessner Sandra Milovanoff V. Sjostrom Barbara La Marr Bernard Gœtzke Gloria Swanson (2 p) II O N O R A B L 10 S Mistinguett (2 poses) Licites el de toutes Eric Barclay Suzanne Grandaii Tom Mix Constance Talmadge Nigel Barrie G. de Gravone MARIAGES conditions, facilites Blanche Montel Norma Talmadge John Barrymore Corinne Griffith Colleen Moore Alice Terry en France, sans ré- R. Barthelmess (2 p.) De Guingand (2 p.) Jean Toulout ^—— (riiiution, par œuvre Henri Baudin Creighton Haie Antonio Moreno Marg. Moreno (2 p.) Rud. Valentino (4 p.) philanthropique avec discrétion et sécurité Enid Bennet Joë Hamman Vallée écrire : REPERTOIRE PRIVE, 30, Av. Bel-Air, Armand Bernard William Hart I. Mosjoukine (2 p.) id. Lion des Mogols Simone Vaudry BOIS-COLOMBES (Seine). A Bernard (Planchet) Jenny Hasselqvist Georges Vaultier (Réponse sous PU fermé sans Signe extérieur.) Suzanne Bianchetti Wanda Hawley Maë Murray Elmire Vautier Georges Biscot Hayakawa Jean Murât. Jacqueline Blanc Carmel Myers Vernaud Fernand Herrmann Nita Naldi Florence Vidor Régine Bouet (2 p.) Jack Holt Bryant Wahsburn 11, faubourg St-Martin. Tout ce Bretty René Navarre Marcya Capri Pierre Hot Pearl White (2 p) qui concerne le cinéma. Appa- Marjorie Hume Alla Naziraova Yonnel I STENGEL June Caprice Pola Negri reil: îccessoires, réparations. Tél. : Nord 45-22. Harry Carey Gaston Jacquet Emil Jannings Asta Nielsen DERNIERES Jaque Catelain (2 p.) Romuald Joubé Gaston Norès (2 p.) Hélène Chadwiek Rolla Norman NOUVEAUTES Charlie Chaplin (3 p.) Buster Keaton COURS GRATUIT ROCHE OI Q Ramon Novarro e Georges Charlia Frank Keenan Betty Blythe 37 année. Subvention min. Beaux-Arts. Cinéma Jaque Christiany Warren Kerrigan André Nox (2 poses) Richard Dix Comédie, Tragédie, Chant. Citons quelques anciens Monique Chrysès Rudolf Klein Rogge Ossi Osswalda Charles Vanel élèves arrivés au Théâtre ou au Cinéma : Denis Ruth Clifford Nicolas Koline Gina Païenne Ricardo Cortci Violet Hopson d'Inès, Pierre Magnicr, Etiévant, de Gravone, Betty Compso» Nathalie Kovanko Lee Parry Térof, Rolla Norman, etc. ; Mistinguett, Cassive, Jackie Coogan (3 p.) Georges Lannes Syl. de Pedrelli (2 p.) Rod La Rocque Lila Lee Baby Peggy Cameron Carr Geneviève Félix, Pierrette Madd, Rouer, Martellct, id. Olivier Twist etc. 10, rue Jaequemont, Paris (17e). (10 cartes.) Denise Legeay (2 p.) Jean Périer Nicolas Rimsky LU Dagover Lucienne Legrand Mary Pickford (2 p.) Stewart Rome Gilbert Dalleu Georgette Lhéry Harry Piel June Marlowe Lucien Dalsace Max Llnder Jàne Pierly Dorothy Gish K MARIA TERESAO Dorothy Dalton id. dans Le Roi du R.Poyen (Bout de Zaa ) Conrad Nagel Cirque. Leatrice Joy MEDIUM-VOYANTE. Poss. le don de div. naturelle Viola Dana Pré fils e Bébé Daniels Harold Lloyd Edna Purviance Marie Prévost qui ne s'acquiert pas. Reç. t. 1. j. 3 bis, r. Bleue, 9 . Jean Daragon Jacqueline Logan Lya de Putti Pauline Starke Marion Daviea Bessie Love Herbert Rawlinso» Douglas Mac Lea« Dolly Davis May Mac Avoy Charles Ray Nathalie Lissenko Mildred Davis Pierrette Madd Maurice Chevalier VIENT DE PARAITRE Wallace Reid Jean Forest Jean Dax Ginette Maddie Gina Relly Priscilla Dean Gina Manès Monte Blue Carol Dempster Lya Mara Paul Richter Betty Bronson Réginald Denny Ariette Marchai Gaston Rieffler Loys Wilson M. Desjardins Vanni Marconx André Roanne Shirley Mason Gaby Deslys Edouard Mathé Théodore Roberts Baby Poggy (2« p.) Histoire du Cinématographe Gabrielle Robinne Xenia Desni Léon Mathot Genev. Félix (2» p.) Par G.-Mithel COISSAC Jean Devalde De Max C. de Rochefort Pola, Negri (2« p,) Rachel Devirys Alaxudian Ruth Roland S. Napierkowska France Dhélia (2 p.) Mya May Henri Rollan Tom Mix (2" p.) Un beau volume ln-8° d» 650 pages, avec 133 Donatien Thomas Meighan Jane Rollette Enid Bennett (2« p.) illustrations — Prix 30 francs ; Franco : Huguette Duflos Georges Melchior WilMam Russel (2 p.) W. Farnum (2e p.) Régine Dumien Raquel Meller dans Maek Sennett Girla Lilian Gish (21 p.) 33 francs pour la France et les pays de pro- J. David Evremond Violettes Impériales (12 cartes) G. de Gravone (2« p.) tectorat ; 36 francs pour l'étranger. ... En vente Séverin-Mars (2 p.) Harold Lloyd (2« D. Fairbanks (3 p.) (10 cartes) p.) aux bureaux de Çinémagazive, s, rue Rossini. Adresser les commandes avec le montant aux Publications Jean-Pascal, 3, rue Rossini, Paris. Prière d'indiquer, en outre de la commande, quelques noms supplémentaires destinés à remplacer les cartes qui pourraient ■momentanément nous manquer. Imprimerie de Oinémagazine. 3. rue Rossini. Paris (8*1 — Le Directeur-Oérant : J ICA N PASCAL CONSTANT REMY Les nombreux admirateurs de cet excellent artiste pourront l'applaudir cette semaine dans sa dernière et très belle production : « Les Frères Zemganno », qu'éditent les Grandes Productions Cinématographiques,