E1271 v 4

REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

Public Disclosure Authorized République Islamique de Mauritanie Honneur- Fraternité- Justice

Ministère du Développement Rural, et de l'Environnement

Projet de Développement Rural Communautaire

Unité Centrale de Coordination

Projet d’Aménagement Communautaire des Bassins Versants

Public Disclosure Authorized

PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES Public Disclosure Authorized

MDRE / PDRC/PACBV IDA - Banque Mondiale

Public Disclosure Authorized Février 2006

1 TABLE DES MATIERES 1. CONTEXTE...... 4 2. DESCRIPTION DU PROJET ...... 4 3. MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE:...... 6 4. APPROCHES DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES : POLITIQUE ET STRATÉGIE...... 6 5. CADRE INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DES PESTES ET PESTICIDES ...... 8 6. ANALYSE DU CADRE RÉGLEMENTAIRE SUR LES PESTES ET LES PESTICIDES ...... 10 6.1 LA LOI SUR LA PROTECTION DES VÉGÉTAUX...... 11 6.2 LA LOI CADRE SUR L’ENVIRONNEMENT...... 12 6.3 LA RÉGLEMENTATION SUBSIDIAIRE...... 13 7. GESTION DE L’USAGE ACTUEL DES PESTICIDES ET PROBLÈMES RELIÉS ...... 14 7.1 PRODUCTION ET IMPORTATION DES PESTICIDES...... 14 7.2 COMMERCIALISATION DES PESTICIDES ...... 14 7.3 PESTICIDES ET MÉTHODES ALTERNATIVES : UTILISATION ACTUELLE ...... 15 8. LE PACBV ET LES PESTES ET PESTICIDES : DÉVELOPPEMENT ET USAGES POTENTIELS...... 21 8.1 ACTIONS NOUVELLES POTENTIELLES À METTRE EN ŒUVRE PAR LE PACBV ...... 21 8.2 CONSÉQUENCES EN RAPPORT AVEC LES PESTES ET PESTICIDES ...... 24 9. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 25 10. PARTENARIAT DANS LA MISE EN OEUVRE...... 28 11. SUIVI ET ÉVALUATION...... 30

ANNEXE 1 : PERSONNES RENCONTRÉES PAR LA MISSION DE DJIBRIL DOUKOURÉ (MARS 2004)...... 30 ANNEXE 2 : DOCUMENTS CONSULTÉS PAR LA MISSION DE DJIBRIL DOUKOURÉ (MARS 2004)...... 31 ANNEXE 3 : ZONES HUMIDES EN MAURITANIE...... 32 ANNEXE 4 RÉPARTITION DES SUPERFICIES CULTIVÉES EN IRRIGUÉ DE 1999 À 2003...... 35 ANNEXE 5 LISTE DES PESTICIDES AUTORISÉS PAR LE CSP MARS 1994-JUIN 2003 ...... 36

2 SIGLES ET ACRONYMES

ADC Association de Développement Communautaire ABV Association de Bassin versant CAS Country Assistance Strategy CCD Convention Internationale de Lutte contre la Désertification CEMAT Cadre Mobile d’Appui Technique CILSS Comité Inter État de Lutte contre la Sécheresse au Sahel CNED Conseil National pour l'Environnement et le Développement CNRADA Centre National de Recherche Agricole CPR Cadre de Politique de Relocalisation CRD Comité Régional de Développement CSRP Cadre Stratégique de réduction de la Pauvreté CST Comité Scientifique et Technique du PACBV DAE Direction de l'Agriculture et de l'Élevage DENV Direction de l'Environnement DRFV Direction de la Recherche, de la Formation et de la Vulgarisation EIE Etude d'impact sur l'Environnement FEM Fonds pour l'Environnement Mondial GdeM Gouvernement de Mauritanie IPM Integrated Pest Mangement MDRE Ministère du Développement Rural et de l'Environnement MSAS Ministère de la Santé et des Affaires Sociales PACBV Projet d'Aménagement Communautaire des Bassin versant PANA Plan d'Adaptation aux Changements Climatiques PDL Plan de Développement Local PDRC Projet de Développement Rural Communautaire PCGES Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale PGRNP Projet de Gestion des Ressources Naturelles Participatif PIC Plan d'investissement Communautaire POPS Polluants Organiques Persistants RIM République Islamique de Mauritanie SGSI Société générale de surveillance des Investissements UCC Unité Centrale de Coordination du PDRC URC Unité Régionale de Coordination

3 1. Contexte

Le Gouvernement de Mauritanie a demandé un soutien au Fonds pour l’Environnement Mondial pour la préparation et le financement d'un projet dénommé ici : "Projet d'Aménagement Communautaire des bassin versant" (PACBV) complémentaire (6M$) au de Projet de Développement Rural Communautaire (PDRC) financé par un prêt de l'IDA (53 M$). Ce projet est planifié dans le cadre du Programme Opérationnel no 15 du Fonds pour l'Environnement Mondial sur la dégradation des terres.

Le PACBV est considéré comme un volet du PDRC et constitue pour la Banque mondiale une opération partiellement intégrée. Le projet sera mis en oeuvre après plus d'une année après la mise en oeuvre du PDRC et pourrait se poursuivre au delà. Le PACBV a cependant son propre document d'évaluation de projet (PAD) et des adaptations sont faites dans le manuel d’exécution et au manuel de suivi évaluation du PDRC pour prendre en compte ses aspects spécifiques.

D’une façon générale, on s'attend à ce que le projet PACBV ait essentiellement des impacts positifs sur l'environnement dans la mesure ou ses principaux objectifs visent la promotion d'une utilisation durable des terres et la gestion et protection durable de la biodiversité. Ces impacts positifs se manifesteront à travers une amélioration de revenus, de sécurité alimentaire et de conditions de vie en général des populations avec un renforcement de la participation des groupes marginalisés.

Le PDRC a déjà fait l’objet du Plan Cadre de Gestion Environnementale et sociale (Alfa Kotari, mars 2004), d’un Cadre de Relocalisation (Alfa Kotari, mars 2004), d'un Plan de gestion des pestes et pesticides (Djibril Doukouré, mars 2004). Le Plan Cadre de gestion environnementale et sociale ainsi que le Cadre de relocalisation involontaire du PDRC ont été revus et adaptés au PACBV.

Le présent document a pour objectif de réactualiser et adapter le Plan de gestion des pestes et pesticides du PDRC pour le PACV en décrivant ses principales composantes et activités ainsi que son fonctionnement.

2. Description du projet

Le projet PACBV a pour objectif global de:

"Limiter la dégradation des terres et sauvegarder les fonctions critiques des écosystèmes à travers des activités de gestion durable des terres communautaires qui vont améliorer la gestion sylvo-pastorale, augmenter le couvert végétal, sécuriser les habitats et procurer des bénéfices mondiaux (réduction de la sédimentation des cours d'eau, amélioration l'inter connectivité et l'intégrité des écosystèmes, augmentation du taux de séquestration du carbone et augmentation des opportunités pour la conservation de la biodiversité)".

Il a comme objectif de développement de:

"Diminuer l'incidence de la dégradation des terres au niveau du bassin versant des régions ciblées par le PDRC en appuyant les communautés rurales à réaliser des bénéfices a travers des investissements communautaires qui vont lutter contre la dégradation des sols et promouvoir les pratiques d'aménagement durable des terres"

Le PACBV est structuré en trois composantes principales complémentaires aux activités du PDRC.

4 COMPOSANTE 1: RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

Cette composante complètera les activités de renforcement des capacités du PDRC ciblant les ADC, de la micro entreprise et des services techniques en appuyant le développement de nouvelles approches intercommunautaires de gestion durable des terres. Le PACBV appuiera les communautés d'un même bassin versant à s'organiser en mettant en place des Associations de Bassin versant. Ces Associations seront assistées pour élaborer et mettre en oeuvre un Schéma d'Aménagement de leur bassin versant. Ces Schémas vont comporter plusieurs mesures à prendre dont des investissements intercommunautaires en gestion des ressources naturelles pour lutter contre la dégradation des terres. Les capacités des Associations de Bassin versant et des différentes parties prenantes seront renforcées pour prendre en compte leurs nouvelles fonctions.

Les Associations de Bassin Versants seront formées à partir de personnes morales; les Associations de Développement Communautaire mise en place avec le PDRC et par des personnes physiques qui peuvent être les utilisateurs de ressources naturelles et les individus choisies pour leur sagesse (Comité des sages) et leur capacité d'influencer.

En terme géographique, 5 bassins versants pilotes seront concernés et seront sélectionnés en fonction de leur représentativité des différents écosystèmes du pays, de la population présente et de l'acuité des problèmes de dégradation rencontrés.

Ce volet couvrira également le renforcement des capacités des ONGs, prestataires de services, autorités locales, services techniques locaux et nationaux sur les nouvelles approches de lutte contre la dégradation des terres. Le projet va effectuer une revue et des propositions pour une amélioration des lois relatives à la gestion communautaire des ressources naturelles. Une attention spéciale sera portée pour trouver des modes de financement durable pour la prise en charge à long terme de ces activités.

COMPOSANTE 2: FONDS D’INVESTISSEMENT

Le fonds est destiné à appuyer les micros projets intercommunautaires de mise en valeur des bassins versants Il s'agira d'activités qui vont contribuer à restaurer l'écosystème en particulier les sols. Une partie de ces activités devra générer des revenus afin d'améliorer les conditions de vie des populations utilisatrices des ressources du bassin versant et la durabilité des activités entreprises. Les investissements à réaliser seront proposés (à la demande) par les communautés en fonction des propositions faites dans le Schéma selon une programmation annuelle.

Comme pour le PDRC, le fonds d’investissement est orienté vers des investissements concrets pouvant couvrir plusieurs domaines comme la conservation des eaux et du sol, la santé et la production animale, la gestion des ressources naturelles. Les activités comporteront l'introduction de nouvelles technologies agricoles dont certaines pourraient conduire à l'utilisation des pesticides (maraîchage, zéro labour)

Devant l’éventualité de l’augmentation de l’utilisation des pesticides et du développement de méthodes de contrôle des pestes en rapport avec la réalisation de certaines activités dans le cadre du projet et suivant les recommandations de la Banque mondiale dans de pareilles situations, ce plan de gestion des pestes et des pesticides est élaboré pour parer aux éventuels impacts négatifs pouvant y découler.

5 COMPOSANTE 3: GESTION ET SUIVI ÉVALUATION

Cette composante couvre toutes les activités de gestion administratives et financières d'un projet d'un projet. En plus du Comité de pilotage du PDRC, le PACBV mettra en place un Comité Scientifique et technique pour assurer le suivi et l'encadrement de ces différentes activités.

En plus du suivi de projet, un système de suivi du bassin versant sera mis en place. le projet contribuera aussi au Système d'Information de Géographique national en particulier pour le suivi de la dégradation des sols.

3. Méthodologie de l'étude:

Cette étude est une adaptation au PACBV de l'étude réalisée pour le PDRC par Djibril Doukouré en mars 2004. La méthodologie utilisée par M. Doukouré comportait:

- une visite de terrain ; - une analyse documentaire ; - des entretiens individuels et collectifs.

Les acteurs principaux concernés par la gestion des pestes et pesticides ont été rencontrés dans trois régions (le Trarza, le Gorgol et l’Adrar) afin de cerner les différences de comportements à travers les zones éco géographiques qui gouvernent les possibilités agricoles. Ces visites ont permis le contact avec les ADC, les structures étatiques et privées. Les échanges avec les ADC combinés avec les diagnostics réalisés dans le cadre du PGRNP ont permis aussi d’avoir une idée sur les projets à développer dans le cadre du PDRC et leur rapport avec les pestes et pesticides. A Nouakchott, les rencontres ont concerné essentiellement le niveau central ainsi que le secteur privé.

Le rapport a été révisé en février 2006 pour y intégrer les éléments propres au PACBV.

4. Approches de gestion des pestes et pesticides : politique et stratégie

Située en Afrique de l´ouest entre le 15ème et le 27ème degrés de latitude nord et le 5ème et le 17ème degrés de longitude ouest, la République Islamique de Mauritanie occupe une superficie de 1.030.000 Km².

Le climat saharien au Nord et sahélien au Sud, est généralement chaud et sec avec un micro climat doux en bordure de l´Océan Atlantique. Le pays connaît en moyenne 4 mois de saison de pluie (de juin à septembre). Le fleuve Sénégal et ses affluents confèrent à la zone sud du pays de vastes zones humides.

Carte géographique

6 Cette situation commande l’existence de plusieurs types d’agriculture : sous pluies, de décrue, la phoeniciculture au niveau des oasis. Aussi elle a entraîné le développement de maladies en zone de vallée du fleuve où la malaria, la schistosomiase sont endémique rejoignant le ver de guinée presque éradiqué.

Du fait de sa position en zone sahélo saharienne, la Mauritanie enregistre des invasions cycliques de criquet pèlerin a connu plusieurs occasionnant l'utilisation de grande quantités de pesticides (organophosphorés, carbamates, pyréthrinoïdes) en opération terrestre et aérienne.

Ainsi, le gouvernement de la RIM a mis en place un cadre institutionnel et des instruments juridiques en vue de la gestion rationnelle intégrale des produits chimiques en général y compris les pesticides.

Le Ministère du Développement Rural et de l'Environnement (MDRE) par ses différentes ramifications/secteurs décentralisés constitue un acteur principal pour la lutte de grande envergure contre les criquets, les oiseaux ainsi que celle importante pour l'augmentation de la productivité agricole.

La RIM a fait son fer de lance la lutte intégrée contre les pestes et une moindre utilisation des pesticides dans le domaine agricole mais aussi sanitaires avec le développement des moustiquaires imprégnées pour la lutte contre le paludisme diminuant les opérations de démoustication de grande envergure.

La stratégie de lutte adoptée contre les pestes et certaines maladies s’oriente à deux niveaux : - à l’échelle nationale pour les pestes comme les criquets pèlerins, les oiseaux granivores, les sautériaux, les maladies des végétaux comme la sésamie ou le bayoud. Pour ces fléaux, une équipe centrale basée à Nouakchott est relayée par des antennes régionales. C’est le cas du centre de lutte anti-acridienne ; - à l’échelle locale, les autres pestes sont pris en charge avec l’implication des délégations, des structures collectives fédératrices et communautaires.

7 FEDERATION DES COMITES DELEGATION AGRICULTEURS VILLAGEOIS DE LUTTE

Depuis 1999, l'utilisation des pesticides n'intéresse que la gestion des rémissions, un programme de lutte préventive ayant été mis en place. Des équipes de prospection, actives en période estivale, essaient de suivre et limiter la reproduction des insectes évitant ainsi l'utilisation de pesticides.

Des activités de formation / sensibilisation ont été organisées dans le cadre bilatéral (séminaire de formation sur l'utilisation des pesticides à l'intention des techniciens, des agents de vulgarisation de base, des agriculteurs via les responsables des comités villageois de gestion). Aussi, les dangers potentiels liés aux produits ainsi que les méthodes alternatives sont mis en exergue.

Dans le cadre de cette politique globale la RIM a ratifié la Convention de Stockholm sur les POPs, le PIC, la Convention de Bâle sur le mouvement transfrontalier des déchets dangereux.

L'adhésion à ces accords multilatéraux environnementaux est concomitante à la mise en place en cours d'un cadre institutionnel et juridique national pour une meilleure gestion intégrale des produits chimiques, et la réglementation du CILSS sur l’homologation des pesticides.

La RIM a bénéficié de l’appui de la Communauté Internationale dans la mise en œuvre de cette politique. Ainsi :

- Un projet de la FAO concernant la réduction des doses de pesticides en lutte anti acridienne a été mis en œuvre. - Un projet de lutte biologique avec la GTZ a testé l'introduction de l'utilisation du Neem, avec toutes les étapes de préparation, orientée dans la lutte contre le sautereau et les chenilles. - Le programme EMPRES de la FAO (système de Prévention et de répartition rapide contre les ravageurs et les maladies des animaux et des plantes) appuie le centre de lutte anti acridienne et la Direction de la Protection de végétaux dans le cadre de la lutte préventive.

5. Cadre institutionnel de la gestion des pestes et pesticides

Le Ministère du Développement Rural et de l'Environnement (MDRE) est l’acteur principal de la gestion des pestes et des pesticides dans le cadre global de la gestion de l'environnement (décret N° 028/99 du 20/07/1999). A ce niveau central, deux directions clés sont chargées principalement de cette question : la Direction chargée de l'Environnement (DENV) en ce qui concerne les produits chimiques et les POPs et la Direction de l'Agriculture et de l'Elevage (DAE) chargée de la mise en œuvre de la politique de lutte contre les pestes et en particulier pour la protection des cultures. Les Délégations se chargent au niveau décentralisé (région) de tout ce qui concerne cet aspect en relation avec d’autres acteurs au niveau local : les fédérations des agriculteurs et les comités villageois de lutte.

8 D’autres acteurs gravitent autour du MDRE pour assurer une gestion rationnelle des pestes et pesticides (contrôle, sécurité des populations) par rapport aux prérogatives assignées de chacun:

¾ Le Ministère de l'Intérieur (Direction de la Protection Civile) est chargée de la répression, de la lutte et du contrôle des substances toxiques et dangereuses et des risques encourus par les citoyens (décret n°046/2002 du 11/03/02).

¾ Le Ministère des Finances (Direction Générale des Douanes) est chargé du contrôle de l'entrée et de la sortie des produits chimiques (décret n°2000/05 du 10/01/2000).

¾ Le Ministère de la Santé et des affaires Sociales (Direction de la Protection Sanitaire, Centre National d'Hygiène CNH) utilisateur de pesticides, veille et contrôle l'existence des POPs (décret n°076/2000 du 20/09/2000).

¾ Le Ministère du Commerce de l'Artisanat et du Tourisme (Direction du Commerce Extérieur, Direction de la Protection des Consommateurs, de la Concurrence, de la Répression de la fraude) joue un rôle important dans le contrôle et la gestion des pesticides (décret n°70/98 du 10/01/1998).

¾ La Société Général de Surveillance des Importations (SGSI) qui répertorie toutes les importations en Mauritanie notamment en ce qui concerne les produits chimiques.

Ces acteurs participent aux travaux de l’ensemble ou d’une partie des structures ci-après : le Conseil National pour l'Environnement et le Développement Durable (CNED), le comité consultatif de la protection des végétaux, le comité sahélien sur les pesticides. Les activités du Conseil National pour l'Environnement et le Développement Durable (CNED) (décret n°95 060 du 27/12/1995) sont relayées au niveau décentralisé par les CTED (Comité Technique pour l'Environnement et le Développement) (arrêté n°R0146 du 08/05/1996) et les conseils régionaux pour l'environnement et le développement (CRED) (arrêté n°R0147 du 08/05/1996).

9 Comité Consultatif Comité Sahélien des Conseil National Environnement Protection Végétaux pesticides Développement Durable

ComiteComité National national lutte lutte anti- acridienneanti-acridienne Autres Ministères MDRE SONADER

DRFV CNRADA DE DEA LE DENV GA TI Recherche ON Recherche Service Formation formation Agriculture Vulgarisation Produits chimiques, POP, Centre de lutte Polluants ContrôleContrôle anti acridienne VulgarisationVulgarisation

Cette armature institutionnelle connaît quelques problèmes de coordination notamment en ce qui concerne la vulgarisation, activité importante dans la gestion des pestes et des pesticides. En effet, les AVB ne sont pas fonctionnels car leurs activités ne sont pas intégrées dans le budget de fonctionnement global des Délégations qui les emploient; les résultats de recherche du CNRADA concernant les techniques agricoles, les possibilités d’alternative aux pesticides ne sont pas bien disséminés.

6. Analyse du cadre réglementaire sur les pestes et les pesticides

L’année 2000 a constitué un tournant dans la politique de gestion des pestes et pesticides en RIM. En effet les deux textes fondamentaux base de la gestion de ces produits ont été votés (la loi N°2000-045 portant loi cadre sur l'environnement du 27/07/00, la loi N° 2000-042 relative à la protection des végétaux du 26/07/00, le décret N° 2002-062 portant application de la loi 042/2000 du 26/07/2000 relative à la protection de végétaux). Ils complètent d’autres textes plus anciens qui prenaient en charge de manière très partielle la préoccupation de gestion rationnelle de ces produits (Le Code de l'hygiène : ordonnance du 84-208 du 10 septembre 1984, le Code de l'eau : ordonnance N° 85-144 du 04/07/1985). La RIM a aussi ratifié la réglementation sur l’homologation des pesticides du CILSS (Comité Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel).

10 Loi cadre environnement Code de l’Eau

Loi Protection Décrets des végétaux d’application Gestion des oasis Code de l’Hygiène

6.1 La loi sur la protection des végétaux

La loi relative à la protection des végétaux et des produits végétaux intègre le contrôle de la distribution et de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques destinés à la lutte contre les nuisances aux végétaux et produits végétaux.

En ce qui concerne le contrôle des pesticides, leur mise sur le marché et leur utilisation sont conditionnées par leur homologation par le Ministère de l'Agriculture après avis du Conseil Consultatif de la Protection des Végétaux (article 26) mais aussi par le CILSS (résolution du conseil des Ministres du CILSS N° 7/27/CM/92 du 7/04/92). Ces produits sont consignés dans un registre mis à jour périodiquement.

Au chapitre II art 31, il est stipulé que les fabricants, importateurs, distributeurs doivent s'assurer de la conformité des produits phytopharmaceutiques aux normes d'homologation. De même, (art 32), les établissements concernés par l'expérimentation, l'importation, la fabrication, le conditionnement, la vente ainsi que les prestataires de traitement phytosanitaires doivent avoir un agrément du Ministre chargé de l'Agriculture. Un projet de décret est en cours pour l’effectivité de cette disposition. Ces produits peuvent être néanmoins contrôlés par les agents de contrôle (examen des licences, homologation, registres) voire saisis lors du constat de leur non conformité (art 35/36). Le décret 2002-062 fixe les conditions du contrôle des produits phytopharmaceutiques : la procédure de demande d'homologation, l'autorisation d'expérimentation.

Aussi il est bien spécifié, art 29, que les règles relatives à l'emballage, à l'étiquetage, à la mise sur le marché, au transport, au stockage et à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques ainsi qu'à l'élimination des produits périmés sont arrêtées par le Ministre de l'Agriculture en concertation avec le celui chargé du commerce, de l'industrie et de la santé. (Chap. VII, art22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29). Il n'est pas mentionné les conditions d'élimination des contenants vides mais un projet de décret sur les emballages de ces produits est en cours d'élaboration.

11 MDRE

Requérant Agrément CCPV Homolo Requérant gation

Contrôle

Police Protection judiciaire végétaux Douane

6.2 La loi cadre sur l’environnement

Cette loi établi les principes généraux qui fondent la politique nationale de protection de l'environnement concept définit dans son sens large intégrant la lutte contre les pollutions et nuisance, la qualité du cadre de vie, la conservation de la diversité biologique, l'utilisation rationnelle des ressources naturelles. Les acteurs de la mise en œuvre ainsi que leurs responsabilités sont aussi définis.

Dans le cadre de la protection des ressources et du milieu naturel, certaines activités (art.26) susceptibles de porter atteinte à la faune et à la flore ou la destruction de leurs habitats sont interdites ou soumis à autorisation préalable. Certaines activité aussi sont soumises à l'étude d’impact sur l’environnement (EIE) qui fera état lorsque pertinent de la liste des produits chimiques utilisés (art 17).

Dans le chapitre II consacré à la protection de l'eau en vue notamment de l'alimentation en eau potable et de la santé publique, de la vie biologique du milieu récepteur en particulier la faune piscicole, certaines dispositions sont prises qui s'appliquent aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matière de toute nature pouvant occasionner ou renforcer la dégradation des eaux superficielles ou souterraines.

Le chapitre III traitant de la protection du sol et du sous-sol est plus explicite en terme d'utilisation des pesticides. En effet, les articles 45, 46 et 47 stipulent respectueusement :

¾ Article 45 : il est interdit de déposer, jeter, déverser ou éparpiller des déchets ou des résidus solides, liquides, ou gazeux, ou toute autre substance susceptible de polluer le sol en des endroits autres que ceux exclusivement prévus à cet effet par les textes en vigueur ;

12 ¾ Article 46 : les utilisateurs des pesticides ou d’autres substances chimiques nocives sont tenus d'en faire usage de façon rationnelle uniquement pour combattre les maladies, les déprédateurs ainsi que pour favoriser la fertilisation des sols ; ¾ Article 47 : les vendeurs et les utilisateurs des pesticides ou d'autres substance chimiques à effets nuisibles sont tenus de ne vendre et de n'utiliser que des produits entrant dans la nomenclature légalement admise par les organismes compétents.

Dans la prise en charge des déchets le chapitre II section II traite des déchets industriels produits sur le territoire. La définition prend en charge les produits phytosanitaires obsolètes (pesticides), Art 4. Cependant il n'est pas fait cas de la collecte, du stockage et du traitement ainsi que de la responsabilité des intervenants sauf les entreprises industrielles classées soumises à un cahier des charges général dont l'élaboration incombe aux ministères chargés de l'industrie, des mines, de l'environnement et de la santé.

6.3 La réglementation subsidiaire

Le code de l'hygiène Le code de l'hygiène ordonnance N° 84-208 du 10 septembre 1984 mentionne au chapitre II, mesures d'assainissement de base, section 1 eau potable que sur les citernes enterrés dont le revêtement doit être uniquement en gazon l'utilisation des pesticides, des fumiers organiques ou autres est interdit (art 16). En ce qui concerne les aliments d'origine végétale, ils doivent être conforme aux prescriptions en vigueur en matières de résidus de pesticides.

Le code de l’eau Le code de l'eau (ordonnance N° 85-144 du 04/07/1985) interdit, à l'intérieur des périmètres de protection des sources d'eau destinées à l'alimentation humaine, certaines activités notamment le dépôt d'hydrocarbures ou de toute substance présentant des risques de toxicité (engrais - pesticides, etc.) Art 27.

Aussi il est bien spécifié qu'aucun déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect dans une nappe superficielle ou souterraine, susceptible d'en modifier les caractéristiques physiques y compris thermiques, atomiques, chimiques, biologiques et bactériologiques ne peut se faire sans autorisation du Ministre chargé de l'hydraulique "art 105.

Le code attribue aussi la responsabilité de l'exploitant de zones irriguées en ce qui concerne l'utilisation raisonnée de l'eau mais aussi la propagation des maladies ; en ce sens il est responsable de la lutte anti-vectorielle dans les eaux utilisées.

Loi sur la gestion des oasis La loi N° 98-016 du 09 Juillet 1998 relative à la gestion participative des Oasis qui stipule que, dans le cadre de la mise en valeur et de la protection phytosanitaire des palmiers et des cultures sous palmiers, l'utilisation des pesticides doit se faire dans le respect de la santé publique, de la faune, de la flore ainsi que de la protection de l'environnement (art 31, 32 section IV)

Ce cadre réglementaire souffre de la prise en compte des pesticides destinés à la lutte contre les vecteurs de maladie humaine et de la définition des conditions de gestion au niveau de toute la filière (stockage primaire, transport, stockage secondaire, utilisation, élimination des contenants). Aussi, afin de favoriser l’application de toutes les dispositions arrêtées, il est essentiel de vulgariser ces textes aux fins d'application par les différents intervenants.

13 7. Gestion de l’usage actuel des pesticides et problèmes reliés

7.1 Production et importation des pesticides

Les principales sources d’entrée des pesticides sur le territoire de la RIM sont constituées par les producteurs sur place, l’importation des produits via les opérateurs économiques ainsi que les contributions de la coopération bi et multilatérale.

S’agissant de la production, la CIPROCHIMIE constitue la principale unité industrielle qui s’active dans la formulation des produits phytopharmaceutiques. Les produits présents sur le terrain sont acquis via cette industrie ou importés. On peut noter:

- les produits du KRII via le MDRE ; cette dotation n’est plus actuelle le KRII s’investit maintenant seulement sur le petit matériel agricole ; - les produits destinés à la lutte contre les maladies endémiques qui sévissent dans certaines wilayas (paludisme, Ver de Guinée, Schistosomiase) ; - les produits acquis par les projets comme cela a été le cas du PARP financé par la CEE qui a introduit le bulldock et le PGRNP qui a contribué à la fourniture de quantité de Bulldock pour la protection des cultures céréalières notamment contre la sésamie et de produits phytosanitaire pour la protection des périmètres maraîchers (fénitrothion / propoxur) - les importations par les opérateurs économiques répertoriés par la SGSI.

Les problèmes découlant des importations résident sur :

- les importations non contrôlées de produits qui passent la frontière. En effet le contrôle aux frontières est effectué par les inspecteurs phytosanitaires installés récemment au Port, à l’aéroport et au bac. Cependant il reste beaucoup de points d’entrée difficilement contrôlables d’où la pertinence de la connaissance de la liste des produits homologués par les douaniers mais aussi les autres agents de contrôle interne ; - le faible taux d’importation de produits homologués ce qui occasionne des ruptures ou la non existence de produits recherchés pour application notamment dans les régions.

7.2 Commercialisation des pesticides

La commercialisation des produits est effectuée par des revendeurs formels, une vingtaine de sociétés (NAVASEM, CAMAK), et d’acteurs informels. Les premiers disposant d’un agrément, à part la vente, prodiguent des recommandations aux acquéreurs en ce qui concerne l’efficacité des produits mais aussi les précautions d’utilisation. Cependant la conformité des produits vendus en rapport avec la liste homologuée n’est pas effectuée ; les revendeurs se fient aux services gouvernementaux de contrôle. Ainsi, divers produits sont vendus avec les produits phytosanitaires sans une connaissance approfondie de ces derniers; des produits se retrouvent au marché dans des emballages - contenants non conforme; sans indication aucune sur les noms, mode d’utilisation, précautions, etc. Au marché de Nouakchott, on peut remarquer une zone spécialisée où ces revendeurs exposent des produits divers très colorés dans de petites bouteilles supposant des transvasements des liquides ou la dilution de produit poudre. Un projet de décret est en cours concernant l’agrément des revendeurs. Il est noté la pauvreté de l’approvisionnement en produits des structures régionales, la baisse des achats du fait des prix élevés mais surtout de l’habitude des agriculteurs à recevoir gratuitement certains produits.

14 7.3 Pesticides et méthodes alternatives : utilisation actuelle

6.3.1 Lutte contre les ennemis des cultures

La lutte contre les maladies et les ennemis des cultures est différenciée selon les zones éco- géographiques considérées et en relation avec les modes de culture utilisées : culture irriguée et maraîchage ; culture pluviale- de décrue – maraîchage ; culture pluviale – maraîchage ; culture pluviale – maraîchage - phoeniciculture. a) Dans la vallée où la culture en irriguée est très présente notamment en riziculture (cf. tableau superficie emblavée), la lutte chimique est bien développée. L’utilisation des produits phytosanitaires dépends du type d’agriculteur: les coopératives et particuliers utilisent beaucoup moins les insecticides que les producteurs privés; les paramètres décisionnels sont principalement la capacité financière, l’importance de la superficie mise en culture.

Les mauvaises herbes sont principalement détruites via le 2-4-D ou le propanyl. Au niveau du maraîchage, la deltaméthrine / cyperméthrine sont utilisés ainsi que d’autres produits pris individuellement (Acephate, endosulfan, diazinon liquide, malathion, dicophos, metronyl, et.). Contre les chenilles, cochenilles et pucerons des associations sont employées (cyalon et décis, decis et malathion). Le furadan n’est plus utilisé du fait de sa toxicité.

La SONADER vulgarise à ce niveau les méthodes de traitement alternatif (neem) ; les agriculteurs utilisent aussi le traitement par la cendre pour toutes les spéculation contre les chenilles, la potasse pour les semis de pomme de terre ; le compost est utilisé à la place des engrais chimiques ; la poudre de tabac est aussi appliquée.

La lutte contre les oiseaux granivores est plutôt menée à l’échelon central : repérage des dortoir et pulvérisation d’avicide par micronair avec possibilité de destruction des non cibles avec le keltox. La méthode de lutte utilisant les explosifs a été abandonnée. b) En zone pluviale, les produits phytosanitaires ne sont pas utilisés à grande échelle bien que les agriculteurs connaissent en majorité leur existence ; le tableau ci-après montre les potentialités d’utilisation en rapport avec les superficies emblavées.

15 Tableau n°1 : Répartition des superficies cultivées en irrigué de 1999 à 2003

Année 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 (prévisions) spéculations spéculations spéculations spéculations Wilaya Sorgho Maïs Riz Total Sorgho Maïs Riz Total Sorgho Maïs Riz Total Sorgho Maïs Riz Total Trarza 105 181 15443 15729 90 183 12812 13085 0 0 8096 8096 0 0 10721 10721 Brakna 317 244 2662 3223 0 731 2015 2746 0 43 1726 1769 0 2 1775 1777 Gorgol 466 257 3039 3762 903 1185 2989 5077 439 0 3050 3489 111 47 2737 2895 Guidimakha 211 247 645 1103 128 165 167 460 76 36 120 232 79 43 142 264 Prévision 490 292 1600 2382 CSC Total 1099 929 21789 23817 1121 2264 17983 21368 515 79 12992 13586 680 384 16975 18039 Source : Division Statistiques agricoles et animales

Tableau n°2 : Evolution des superficies en ha par typologie de culture de 1986 à 2003

Année Diéri Bas-fonds Walo Décrue SONADER Irrigué Total Sorgho Mil Maïs Total Sorgho Maïs Total Sorgho Maïs Total Sorgho Maïs Total Sorgho Maïs Riz Total Général 1990/91 54975 11683 1709 68367 14071 0 14071 7365 0 7365 9957 1500 11457 852 338 15551 16741 118001 1991/92 71664 7873 95 79632 36354 2296 38650 13186 1151 14337 7700 0 7700 0 0 14818 14818 155137 1992/93 50832 6049 0 56881 22694 1312 24006 10112 1500 11612 4600 400 5000 1468 377 12721 14566 112065 1993/94 101311 15794 375 117480 31899 749 32648 15079 516 15595 7215 3885 11100 1023 547 19758 21328 198151 1994/95 145593 12621 9774 167988 39870 0 39870 24720 0 24720 4000 1000 5000 1400 0 15144 16544 254122 1995/96 127963 12042 0 140005 36374 0 36374 32443 0 32443 7687 0 7687 1217 0 12201 13418 229927 1996/97 111054 13487 7374 131915 13729 340 14069 12149 3791 15940 2784 0 2784 1139 1801 17425 20365 185073 1997/98 89557 8629 0 98186 39996 2646 42642 11502 8982 20484 1769 649 2418 1863 1188 20876 23927 187657 1998/99 77736 10947 0 88683 34581 699 35280 20380 4057 24437 458 0 458 867 458 25073 26398 175256 1999/00 100660 17442 2303 120708 47542 1729 49271 26963 1494 28457 1500 0 1500 1099 929 21790 23818 223754 2000/01 124865 12362 1018 138245 25429 9582 35011 10375 660 11035 0 1553 1553 1121 2264 17983 21368 207212 2001/02 129574 14437 294 144305 18217 3787 22004 2987 659 3643 8600 1339 9939 515 79 12992 13586 193477 2002/03* 39327 2705 0 42032 20800 3600 24400 1000 600 1600 7160 2760 9920 490 292 16975 17757 95709 * prévision Source : Division statistiques agricoles / DPSE

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Plusieurs paramètres expliquent la sous utilisation sinon la non utilisation:

- la résignation – passivité par rapport aux ennemis de culture - l’inexistence de contact avec les services de l’agriculture - les problèmes de moyens financiers pour accéder aux produits - la non incitation à investir en agriculture de subsistance au contraire des spéculations de rente - l’importance de la superficie emblavée

Dans cette zone plusieurs méthodes alternatives sont aussi employées mais ne sont pas généralisées (cf. tableau n°3).

En phoeniciculture les agriculteurs utilisent la coccinelle pour lutter contre la cochenille blanche, méthode introduite par le Projet Oasis. Cependant certaines périodes de sécheresse persistante occasionnent le développement de termites qui éliminent les coccinelles ou bien provoquent leur migration. Cette technique biologique n’est pas bien vulgarisée et souffre de ce facteur limitant.

Pour la lutte contre la sésamie, la cellule de coordination vulgarise l’utilisation du bulldock parallèlement à d’autres méthodes : la destruction des souches par brûlage, la densité de semis, le semis précoce, l’utilisation de la graine de neem, les cultures pièges, l’utilisation de variété à cycle court. Aussi des investigations sont en cours pour le développement de la lutte biologique. Cette vulgarisation est effectuée au cours de rencontres inter villageoises avec une démonstration.

La préférence porte sur l’utilisation plus facile du bulldock car en ce qui concerne les souches: le brûlage des souches va priver l’élevage de fourrage, cette opération est rendue difficile par le déterrement des souches après la récolte, l’activité coïncide avec l’aménagement des rizières (chevauchement des calendriers culturales et l’exploitant peut ne pas être le propriétaire. La culture piège est adoptée avec un biais car les agriculteurs n’entourent pas la culture principale constituée de maïs par du sorgho mais font exclusivement du maïs moins attaqué par la sésamie.

L’utilisation des produits phytosanitaires révèle plusieurs problèmes chez les acteurs allant de la délégation à l’utilisateur sur le terrain : la chaîne de flux des produits.

Les délégations régionales du MDRE ont un rôle central dans la gestion des pesticides tout comme les Comités Villageois de lutte mis en place ainsi que la Fédération des Agriculteurs

17 intermédiaire. En effet par l’intermédiaire de divers programmes, elles sont sollicitées en tant que relais pour la distribution de produits phytosanitaires aux agriculteurs.

L’exemple du KRII qui vient de changer d’orientation le met en exergue. Auparavant, une dotation annuelle est envoyée par la DEA composée de pesticides et de matériel de protection (combinaison, bottes, gants, lunettes). Le transport pour la livraison est effectué par des manoeuvres de la DEA sans protection spéciale.

Les équipements de stockage des produits ne sont pas en général adaptés au niveau des délégations. Aussi il existe au niveau villageois des magasins à réfectionner. S’agissant des ADC, dans leur contrat projet il est indiqué la mise à disposition d’un local pour le stockage du matériel et ce dernier est aussi utilisé pour les produits phytosanitaires. Les techniques de stockage ne sont pas connues de ces acteurs. Aussi, dans ce cadre, il faudrait un local à deux compartiments ou deux locaux séparés afin d’éviter toute possibilité de contamination.

Les agents des délégations portent des équipements de sécurité lors de la manipulation des produits mais les bénévoles opèrent sans aucune protection sinon utilisent leur turban pour éviter de respirer les produits. Au niveau des agriculteurs, le PGRNP a fournit à certains ADC des équipements de protection qu’elles confirment utiliser; les autres agriculteurs n’en disposent pas et/ou ne les utilisent pas. A , aucune précaution particulière n’est prise pour l’application des liquides de concentration faible en produit actif (5%, 0,5%) car ils ne sont pas dangereux selon eux.

La gestion des emballages pose un sérieux problème car la plupart des agriculteurs n’ont aucune idée de la dangerosité des contenants vides. Cependant certains opèrent à la destruction par le feu (emballages papier) ou l'enfouissement (Atar).

Dans le cadre du projet de fixation des dunes à Atar, une mission de la FAO nous a appris à appliquer la Nemacur, nous a prodigués des conseils d’utilisation. Depuis cette époque, pour l’application de produits nous utilisons des masques, nous stockons les produits dans un endroit isolé et les contenants sont enfouis ou brûlés après un temps de stockage. Président ADC dixit

Au niveau des délégations certains membres de services techniques veillent sur cet aspect en trouant les emballages vides. Il existe du matériel pour la compression des fûts de 200 litres une fois vidés de leur contenu installé à Nouakchott. Une recommandation majeure est l’utilisation des fûts de volume inférieur à 200 litres (100 litres - 25 litres) qui seront troués après usage. Une équipe des agents de lutte contre l’infestation actuelle du Criquet Pèlerin a

18 informé la mission à Atar de la remise au Président de la Fédération des Agriculteurs des fûts vides de 200l. Cette équipe n’a aucune idée de la suite réservée à ces derniers. Lors de ces campagnes d’urgence, il est important d’accompagner les équipes d’application d’une logistique de récupération des fûts afin d’être sûr de leur traitement adéquat et d’éviter toute réutilisation future.

La « poudre » est utilisée pour tout : les agriculteurs ne connaissent pas les produits ni l’action spécifique des produits utilisés, les modes d’utilisation (lors des visites de terrain certains ont interpellé la mission pour l’explication sur comment utiliser le produit qui leur a été donné !!). Ceci traduit un manque de formation et d’information des paysans et organisations paysannes expliquant la mauvaise gestion constatée sur la filière. Une formation ponctuelle est délivrée aux agents de vulgarisation de base AVB au niveau du CNRADA mais tous ces agents n’ont pas une formation de base en agriculture posant le problème de leur efficacité, efficience lors de leur contact avec les agriculteurs.

19 Tableau n°3 : Méthodes de lutte appliquées contre les ennemis de culture

Localité Types de Ennemis recensés et autres Lutte chimique Méthodes alternatives culture contraintes Cheguend pluviale oiseaux Epouvantail, autres non connues maraîchage Oiseaux et autres prédateurs produits poudre Couverture de la parcelle par de la toile Lembeidiatt pluviale Termites, chenilles, foreurs de tiges, bulldock Fertilisation après récolte sautereau, sésamie Décrue salinité Lemseiguem pluviale Termites, cétoines, foreurs de tiges, Sarclage précoce et billons de sautereaux, oiseaux granivores, conservation eau (termites) partie divagation basse ; partie haute : sarclage retardé Décrue Salinité, divagation, foreurs de tiges, punaises, grillons, puceron (miellat) maraîchage Termites, chenilles Azgueilem Tiyab pluviale Chenilles, grillon, termites, oiseaux Abandon des périmètres granivores, sautereaux, rongeurs, élevage Décrue Sésamie, foreurs, sautereaux, chenilles maraîchage Chenille, ver de terre, grillon, termite Cyalon (champ collectif) H’Sey N’Mady pluviale Sautereaux, grillons, oiseaux granivores, surveillance termites, rongeurs, chenilles Décrue Sautereaux, grillons, oiseaux granivores, termites, rongeurs, chenilles maraîchage Sautereaux, grillons, pucerons cyalon Tawaz phoeniciculture Acariose, cochenille blanche, termites Souffre atténué (cendre ou du Arrosage au moment de la ciment) ; pulvérisation de produit : nouaison ; développement et lâcher pied ou la feuille de coccinelle maraîchage Chenilles, nématodes, ver de terre, fénitrothion, cyalon phoeniciculture Cochenilles blanches, acariose, oiseaux souffre et ciment Coccinelle, lavage des régimes maraîchage Chenilles, sautereau, ver de terre fénitrothion

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7.3.2 Protection de la santé humaine

Dans le cadre de la protection sanitaire humaine et principalement pour la lutte contre les maladies endémiques en RIM, un plan d’action a été élaboré sur la base d’un état des lieux exhaustif.

Dans le cadre de la lutte contre le paludisme un choix stratégique a été porté sur les moustiquaires imprégnées avec l’utilisation de la deltaméthrine et de la perméthrine. Le plan préconise l’utilisation d’étofenprox associé à l’utilisation de Bt israelensis associé au neem.

Pour la schistosomiase l’utilisation de baylucide a été préconisée. Pour le ver de Guinée presque en voie d’éradication, l’abate sera toujours utilisée. Un plan de formation ciblé a été formulé. S’agissant de la destruction des emballages, plusieurs systèmes ont été proposés.

8. Le PACBV et les pestes et pesticides : développement et usages potentiels

8.1 Actions nouvelles potentielles à mettre en œuvre par le PACBV

Les actions potentielles ont été identifiées à travers les entretiens de terrain, les actions déjà entreprises au niveau du PGRNP dont le PDRC et le PACBV constituent un prolongement et une extension, les documents de diagnostic qui soulèvent les problèmes au niveau local et les solutions probables qui pourraient faire l’objet de réalisation dans le cadre du PDRC ou PACBV. Les tableaux ci après constituent la synthèse des diagnostics de quelques villages et indiquent quelques uns des projets déjà réalisés.

Tableau n°4: Distribution régionale de quelques réalisations du PGRNP

Composa Activités HEC HE ASS GOR ADR TAG IN TRA GU TOT ntes G C I Hydrauliqu Puits 21 20 11 6 2 7 3 70 e d’exhaure Hydrauliqu Digues 8 16 2 8 34 e de Barrages 4 8 2 1 15 surface seuils 31 1 15 40 15 102 Agriculture Culture pluviale 1721 524 250 1180 50 2245 85 13 1284 /maraîcha superficies clôturées ha 5 0 00 1 ge Périmètres horticoles 2 2 1 1 5 11 ha Périmètres maraîchers 15.7 9 8.25 3 1 6.75 1.2 3 5.5 53.5 ha 5 5 Restaurati Mise en défens et 485 455 685 205 90 205 80 615 65 3470 on reboisement ha 0 écologique Renforce Nombre ADC 65 43 38 20 16 33 10 29 41 295 ment des Ateliers de 195 120 111 60 48 66 30 87 10 822 capacités sensibilisation 5

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Tableau n°5 : Problèmes et solutions envisagées dans les diagnostic PGRNP

Thème Problèmes Solution 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Hydraulique Déficit en eau Creusement, X X X X X X X Eau approfondissement,réhabilitation souterraine puits Eau de surface Maîtrise, ouvrage Construction /réhabilitation XX X X X X X hydroagricoles barrage, diguettes Production Maladies et ennemis Fourniture produits phyto, X X X X X X X X X agricole des cultures formation dépôts X X Déficit céréalier Banque de céréale X Maraîchage Déficit en eau Creusement puits X X X X X Réseau et bassin X Maladies et ennemis Fourniture de produits X X X X des cultures phytosanitaires Environnement Dégradation Réensemencement des zones X X Exploitation végétation,disparition de mise en défens forestière d’espèces, faiblesse couvert sylvicole Dégradation Erosion éolienne et Reboisement des zones X X X X X X X des sols hydrique sensibles Pastoral Déficit d’eau Puits pastoral, mare X X X X X X d’abreuvage

Tableau n°6: Synthèse des diagnostics de quelques localités

Localité activités tech maladies lutte ennemis lutte culturale V : Oumjouffane Décrue 870ha J :oui Charbon Sautereaux, cantharides Feu nocturne, C : nu et gardiennage M : couvert W : Néma Maraîchage 0.25ha V : Drougal Pluviale 550ha J : oui Charbon Élimination Sautereaux, cantharides, C : Bougadoum des épis criquets, oiseaux M :Amourj atteints W : Néma V:Chelkha Pluviale et J :N Charbon, Sautereaux, rongeurs, Gardiennage, chien, C:Bénamane décrue 944ha rouille oiseaux, termites, chenilles, produits phyto M:Aioun lépidoptères, coléoptères W :HG Maraîchage (existence d’un 1000m2 barrage sans Phoeniciculture Rmeyda, Souffre, lutte Ver, singe déversoir, 30 12ha 1200 taka traditionnelle diguettes palmiers

22 V :legraere Pluviale 364ha, J :N Charbon Criquet, rongeur C :legraère décrue M :Tamchekett Maraîchage Fumier W:HG 600m2 organique (existence barrage 150ha envasé, tamouret, marigot) V :Hamoud Pluviale et J :oui charbon Oiseaux, rat, termites, Brûlure de fumures, C :Hamoud décrue R :oui sautereaux dénidification des M : granivores, produits W:Assaba phyto maraîchage Phoeniciculture Chutes des fleurs V :Gdimballa Pluviale J :oui Cardha, Gardiennage, zerrague, C :Laoueissi 2500ha R :Non moundrich,sart,jrad, karkare,hijab, pp M :Barkéol guemvoud,Ar W :Assaba maraîchage

V :Moutaaleg1 Pluviale 7,7ha J :oui Charbon, Granivores, écureuil, rat Produit phyto une seule C : R :non miellat, palmiste, termites, fois M :Oulgyenge trach sautereaux,singes W :Guidimagha Maraîchage (digue 290m) 0.5ha V :Oueid emour Pluviale 13388 J : oui et Criquet, vers terricoles, C :Bouly ha parcage oiseaux, rongeurs M :Oulgyenge Maraîchage W :Guidimagha 1200ha

V :Cheguend Pluviale 11.5ha J :non Tewjatt chimique Sésamie,vaknoune, el physique C : R :non khair, bouzakbé, jarboue, M :Méderdra singes, écureuil W :Trarza

Maraîchage Vers terricoles Grésyl, poudre 1ha

V :Cheguend Pluviale J :non charbon chimique Ecureuils, vakhnoune, Mécanique C : El khatt 8000ha R :non cheibare, bruches, M :Méderdra fumier coccinelle W :Trarza Maraîchage 2- compost poudre 3ha V :Lembediatt Pluvaile, J:Non Charbon, désherbage Vers terricoles, rat, Fumée, cri C : décrue R:non leesseila cantharides, M :Mbout Traitement criquets,chenilles, foreurs W:Gorgol semences de tiges, oiseaux maraîchage phoeniciculture cochenille Termites, oiseaux pêche V :Lemseiguem Pluviale décrue J:Non charbon désherbage Vers terricoles, rat, Gardiennage, fumée, C :Tikobra 4000ha R:non cantharides, criquets, désherbage M :Mbout Traitement chenilles, foreurs de tiges, W:Gorgol semences oiseaux Maraîchage urée 0.35ha

Au vu des tableaux concernant les solutions envisagées et la synthèse des diagnostics ainsi que les entretiens, les ADC et les ABV:

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- pourraient demander un financement direct de produits phytosanitaires pour l’accroissement de la production agricole via la lutte contre les maladies et les ennemis des cultures (maraîchage, la lutte contre la sésamie) ; - sont disposées à augmenter les superficies actuellement utilisées soit en maraîchage ou en culture si certaines contraintes sont levées - aspirent à l’installation d’ouvrages hydro - agricoles afin de maîtriser le ruissellement des eaux - sollicitent le creusement de puits pour la résolution de l’approvisionnement en eau, pour le maraîchage, pour l’abreuvement des animaux.

En effet l’eau, le déficit en produits phytosanitaires sont les contraintes répertoriées et on remarque que les ADC membres de ABV, paraissent très démunies en termes de moyens de lutte. Ces activités retrouvent un peu celles déjà réalisées au niveau du PGRNP.

8.2 Conséquences en rapport avec les pestes et pesticides

Parmi l’éventail des activités probables à réaliser dans le cadre du PACBV, certaines sont susceptibles de provoquer directement ou indirectement l’utilisation de pesticides par le développement des pestes.

L’augmentation de la production et de la protection des cultures, le maraîchage, l’extension des superficies de culture avec le risque réel de la sésamie, peuvent pousser les ADC et ABV à utiliser davantage de pesticides. Les puits selon le design appliqué et leur utilisation peuvent être des gîtes de ponte et de larves de vecteurs du paludisme tout comme d’autres ouvrages de rétention d’eau. La lutte contre les pestes et les utilisations autres des pesticides pourraient selon certaines conditions polluer la nappe, les plans d’eau temporaires ou permanent avec des répercussions pour les animaux (abreuvage) ; les membres des ADC et des ABV pourraient être l’objet d’accident, d’intoxication en cas de mauvaise utilisation des produits.

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Pesticides

Pollution nappe, intoxication, accident, Investissements PUITS destruction non pouvant cibles, pollution occasionner MARAICHAGE plan d’eau, l’augmentation résidus, de l’usage des insecticides et des méthodes de AUGMENTATION contrôle des SUPERFICIE pestes EMBLAVEE

EXPLOITATION BARRAGE ZONES HUMIDES

9. Conclusions et recommandations

La RIM ayant été confrontée pendant de longues périodes à l’invasion de pestes et ayant vu une utilisation effrénée de pesticides sur son territoire a mis en place une politique et des stratégies de lutte contre les ennemis des cultures et en générale les pestes. Les stratégies comprennent des stratégies alternatives aux produits chimiques recherchées mais dont la promotion est limitée.

L’utilisation faible constatée des pesticides (la plus importante utilisation se retrouve au niveau de la vallée et principalement en riziculture) n’est pas généralisée mais pose des problèmes environnementaux et sanitaires. Le retrait de la composante Pesticides dans le cadre du KRII diminue de manière très conséquente les quantités de pesticides utilisés en RIM car la majeure partie des produits utilisés dans le pays était fournie par ce biais.

70%, de pesticides annuellement utilisés en Mauritanie étaient acquis dans le cadre du KRII (Kennedy Round II) don japonais. Il s’agit de Thiram, Propineb 70% WP, Glyphosate 36% S, Glyphosate Trim 48% SL, Phenthiol6%, Propanyl 30% EC, Carbaryl 5% DP, Chlorpyriphos Ethyl 45%ULV, 8%,10%, Cyhalothrine 40%ULV, 8%ULV, 10%EC ; Diazinon 60%EC, 90%ULV ; Fenitrothion 50%EC, Fenthion 60%ULV, Fipronil 12,5%ULV, Propoxur 2%DP, etc

Quantité de pesticides KRII de 1996 à 2000 Produit 1996 1997 1998 1999 2000 Herbicides L 1500 3000 7600 5800 6500 Insecticides poudre KG 66000 16300 108800 146515 84496 Insecticides liquides L 18500 22400 22200 41630 30689 Avicide L 10 000 10000 9991 9000 8000

25 Fongicide KG 2000 5000 300 0 0

Les méthodes alternatives sont aussi rarement utilisées pour venir à bout des ennemis de cultures ou des insectes vecteurs de maladie.

Ceci est dû au fait que l’usage des pesticides et l’utilisation des méthodes alternatives notamment dans le cadre de la gestion intégrée des pestes souffrent de quelques contraintes majeures :

- un schéma de vulgarisation/sensibilisation/information lourd - une vulgarisation projet - programme dépendante - un scepticisme sur la lutte intégrée - un déficit de diffusion - vulgarisation des résultats de la recherche - déficit d’expertise de certains AVB.

En effet, comme le montre le schéma ci-après, les AVB jouent un rôle important dans la stratégie. Ils doivent sur le terrain identifier et répertorier ce dont ont besoins les agriculteurs pour lutter contre les pestes, pour augmenter leurs rendements. Ces informations sont transmises à la hiérarchie qui informe la DRFV qui à son tour contacte les structures de recherche afin d’obtenir les éléments techniques de vulgarisation que vont administrer les AVB. Le premier et le dernier maillon de cette chaîne sont déficients car les AVB n’ont pas toujours l’expertise technique pour assurer la tâche. Aussi au niveau structurel, les relations délégation, DFRV et structures de recherches ne sont pas toujours continues. De ce fait, les résultats de la recherche, pas toujours connus, ne sont pas aussi transmis avec pertinence aux agriculteurs. En effet la vulgarisation de certaines méthodes n’est pas efficace dès lors que la démonstration n’est pas effective, que l’agent n’est pas dissuasif ou ne maîtrise pas le sujet Aussi il ressort des entretiens que les agents, par rapport à la lutte intégrée, ont certains doute sur l’efficacité des alternatives rejoignant la majorité des agriculteurs qui ont une fixation sur l’effet choc des produits chimiques. L’autre facteur limitant est constitué par le fonctionnement des ADC qui dépend de la durée des projets. Ces derniers ne sont plus fonctionnels depuis l’arrêt du PGRNP en 2003.

SCHEMA DE RECHERCHE DE THEMES DE VULGARISATION

Chef de service vulgarisation TS AVB DELEGATION

DRFV Identification Thèmes de Vulgarisation

Structures de recherche

26 - difficulté d’approvisionnement / problème de disponibilité d’alternative connu comme le neem qui, aussi, n’a pas bon écho pour l’instant car pas efficace comme les produits chimiques et donne un goût amer aux produits de maraîchage par exemple.

Puisque la mise en œuvre du PACBV peut susciter la réalisation de projets qui vont nécessiter l’utilisation de pesticides ou engendrer le développement de pestes à combattre (augmentation des rendements des cultures, développement des superficies à emblaver, lutte contre les prédateurs), les recommandations suivantes découlant de cet état des lieux devront être prises en compte:

- renforcement des mécanismes de vulgarisation et d’information - formation des ADC et des ABV - utilisation des conclusions de la recherche - protection des agriculteurs - reboisement avec des espèces utilisables en lutte intégrée - programme de gestion des contenants - lutte contre les revendeurs informels - réalisation d’EIE notamment pour les projets en zone humide - renforcement des programmes de lutte biologique

Les trois premières recommandations sont inter relié. Au niveau opérationnel, les directions et institutions en charge, chacune en ce qui la concerne, des aspects de vulgarisation doivent être mis dans un cadre de concertation. A ce titre les AVB doivent suivre dans le cadre du projet une formation de rafraîchissement et de complément en ce qui concerne la lutte intégrée.

Les ADC et les ABV doivent être formés sur les aspects de cette lutte afin d’être un tant soit peu autonome. Cette formation portera aussi sur la destruction écologiquement rationnelle des contenants des produits. En effet, la pérennisation de l’efficacité des ADC ne doit pas être assujettie à la fonctionnalité des AVB. Ainsi conservant les AVB, la stratégie est de renforcer les ADC de sorte que ces derniers n’auront besoin des AVB qu’en appoint et/ou en formation continue. Ceci diminue de fait l’intervention des AVB dont le fonctionnement pourra être pris en charge par les budgets des délégations. Ainsi un programme spécifique de formation sera conçu et des séances de formation organisées dans chaque wilayas.

Afin d’éviter les incidents et accidents de manipulation des produits, les ADC ou ABV qui formuleront des besoins impliquant l’utilisation de pesticides que peut financer le projet (PO 4.09) seront dotées aussi de matériel de protection et d’utilisation efficace pour réduire la quantité de produit nécessaire. Si les produits entrent dans le cadre de l’investissement à coût partagé, l’incitation à cette protection pourrait amener le projet à la prise en charge de la composante protection, le renouvellement étant effectué par les ADC. En effet la Banque Mondiale ne finance pas les produits formulés des classes IA et IB de l’OMS ou les formulations des produits de la classe II s’il n’y a pas de restrictions à leur distribution et leur utilisation ; s’il est probable qu’ils soient utilisés ou accessibles aux agriculteurs ou d’autres sans formation, sans équipements pour la manutention, le stockage et l’application correcte de ces produits.

Les activités de reboisement éventuel seront complétées avec la plantation d’essence utilisable en lutte intégrée ou cette dernière effectuée spécifiquement. Ceci pour juguler le facteur limitant de la quantité et l’indisponibilité dans certains secteurs de neem par exemple.

Tous les projets soumis ayant une potentialité d’implication les pestes et les pesticides seront sujets à étude d’impact notamment les projets en zone humide (cf. annexe 3 : Les zones humides (mares, oasis, périmètres irriguées) recensées en Mauritanie). Dans les

27 listes de contrôle par projet certains éléments fondamentaux concernant les pesticides seront considérés.

Les programmes actuels de lutte biologique devront être renforcés (programme coccinelle pour la phoeniciculture : des souches sont prêtes à être démultipliées) et d’autres développés selon les sites (ex : élevage de canard par les ADC etc.)

10. Partenariat dans la mise en oeuvre

Plusieurs acteurs devront être impliqués individuellement ou en partenariat dans la mise en œuvre des activités du plan pour assurer son effectivité. Ainsi, il sera pertinent de constituer un comité de mise en œuvre du plan comprenant un représentant du PDRC, du MDRE, de la Société Civile qui va faciliter les contacts, la réalisation de certaines activités.

Le comité de mise en œuvre, en première tâche, devra impulser la création du cadre de concertation pour le renforcement de la vulgarisation ; le fonctionnement de cette entité sera codifié pour permettre l’utilisation effective des résultats de la recherche, évaluer les actions sur le terrain et leurs résultats, les contraintes majeures, afin d’opérer les changements nécessaires.

Le MDRE, par le biais de la DEA pourra procéder au renforcement de l’arsenal juridique déjà opérationnel par le comblement des quelques aspects non pris en compte dans la gestion intégrale des pesticides (révision de la loi sur la protection des végétaux) et l’élaboration et l’adoption des décrets d’application pertinents. Aussi, au niveau du MDRE et des Délégations, une fois le décret instituant l’agrément pour les revendeurs en vigueur, un contrôle strict devra être organisé via les agents désignés à cette tâche. Cette activité de surveillance effective de la vente des produits homologués sera aussi du ressort des autres ministères compétents. Ainsi, la concertation sera de mise et facilitée par le MDRE entre ce dernier, le ministère des finances (douanes), le ministère de l’intérieur.

La formation des AVB et ADC fait partie du programme du PDRC, le PACBV veillera à ce que les ABV reçoivent aussi une formation adéquate. La DRFV pourrait être impliquée en tant que structure gouvernementale de supervision de cette activité. L’Ecole Nationale de Formation et de Vulgarisation Agricole ENFVA sise à sera le centre formateur; un appui du CNRADA est un atout du fait de son expertise et son expérience locale sur notamment les techniques de lutte alternative. Les activités de formation menées par la coopération bilatérale ou multilatérale en appui à la RIM dans le cadre du développement rural ou de la protection de l’environnement seront recensées et la prise en charge de la gestion des pesticides sollicitée.

Dans le cadre du reboisement, les pépinières seront prises en charge par le PACBV et la plantation réalisée par les ADC et ABV en terme de contribution au peuplement en essences utilisables en lutte intégrée. Le CNRADA sera le conseiller principal pour le choix des essences en fonction de la zone éco géographique.

Aussi à l’instar des boutiques communautaires, l’approvisionnement des centres d’achat en produits homologués et acceptables par le projet pourrait être effectué en premier investissement par le projet pour parer aux ruptures de stock ou l’inexistence de produit au niveau local.

La cellule Agriculture de la DEA sera appuyée par le PDRC dans ses activités de vulgarisation (neem, sésamie). La SONADER sera aussi, par le biais du MDRE, encouragée à renforcer ses activités de sensibilisation et de vulgarisation à l’endroit des ADC et plus généralement des agriculteurs opérant en zone irriguée.

28

Comme pour le PDRC, les ONGs, et les éléments de la Société Civile actifs dans le développement rural seront impliqués dans des activités d’IEC concernant l’utilisation des pesticides par le comité de mise en œuvre. Ils pourront susciter des séances d’échanges d’expériences entre ADC et ABV en ce qui concerne les moyens, notamment traditionnels, utilisés pour lutter contre les pestes. A cet effet un listing de ces acteurs sera établi par le comité de mise en œuvre et une formation préliminaire introduite dans le cadre du projet.

Le PACBV s'appuiera sur les efforts de vulgarisation du PDRC en direction des médias qui seront chargés du relais d’information s’agissant de la gestion des pestes et des pesticides. A cet effet, ils pourraient disséminer sur sollicitation du comité de mise en œuvre, l’information sur les bonnes pratiques via la radio, la télévision, les journaux quotidiens comme spécialisés où des encadrés sur les pesticides couramment utilisés pourrait être réalisés. L’autre acteur de cette dissémination/vulgarisation est constitué par les ONG, les autres projets en cours, la coopération multilatérale. Un programme d’information pertinent sera élaboré par le comité de mise en œuvre en collaboration avec le service agricole du MDRE comprenant aussi la réglementation. L’appui de la FAO, de l’OMS, du PNUE sera sollicité. Des cassettes vidéo de bonnes pratiques ou de méthodes d’utilisation saines pourront être visionnés en séances collectives ou à la télévision.

Une collaboration sera suscitée avec le ministère de la santé qui dispose d’un plan de gestion des pesticides et qui pourrait intégrer dans le système de gestion des emballages les contenants vides provenant des activités des ADC et ABV. Les chargés de programme PACBV au niveau national et dans les régions pourraient faciliter à l’occasion l’acheminement de ces contenant vers des unités de destruction.

Dans le cadre du développement de programmes de lutte biologique et plus largement de la lutte intégrée, une collaboration sera nouée par le comité de mise en œuvre avec le Projet Oasis qui a développé la culture de coccinelle mais aussi avec la GTZ, le CNRADA, le bureau agriculture du MDRE et la FAO.

Lorsque requis, le comité de mise en œuvre appuiera le PDRC à l’établissement des TDR et au choix des bureaux d’études ou consultants pour la réalisation des études d’impact. Le MDRE sera associé à cette procédure. La société civile y compris les ONG pourrait faciliter la tenue des audiences publiques.

Acteurs Renforcement IEC Diffusi Vulgari Gestion Contrôle Lutte Formatio EI réglementation on sation contena intégré n nt e MDRE X X X X ONG X X X X Media X X AVB X X GTZ X X MSAS X ADC X X MINs X PDRC X X ENFVA X Projet X X X OASIS FAO X X X CNRADA X X BE, X consultants DRFV X

29 11. Suivi et évaluation

Le suivi global de la réalisation des activités du plan sera assuré par le chargé de programme du PACBV sur la base de visites périodiques sur le terrain, de discussions avec les ADC et ABV Il s’agira de vérifier :

-les bonnes pratiques par rapport à l’utilisation des pesticides et en rapport avec la formation suivie; - l’utilisation des techniques alternative qui sera suivi aussi par le Service agricole du MDRE; -la fonctionnalité du cadre de concertation via la DRFV pour une meilleure utilisation des résultats de la recherche à travers une vulgarisation renforcée; -la bonne tenue des périmètres de reboisement mixte ou exclusivement plantés avec des essences utilisables en lutte intégrée contre les pestes; -la réalisation des EIE de projets particuliers avec l’implication de la cellule en charge au MDRE qui devra évaluer les études;

Activités Suivi Supervision Formation DRFV PACBV Cadre de concertation DRFV MDRE Matériel de protection PDRC PACBV Reboisement PDRC PACBV Approvisionnement Central d’achat PDRC PDRC/PACBV Contrôle législation DEA MDRE EIE Bureau EIE MDRE PACBV Programme lutte biologique Service Agriculture MDRE PDRC

Les activités du PACBV relatives à la gestion des pestes et pesticides seront analyser en même temps que celles du PDRC. Une évaluation à mi-parcours sera réalisée sur tous les aspects afin de maintenir les objectifs et les mécanismes et méthodes du plan d’action. Un consultant sera commis pour visiter un échantillon représentatif d’ADC et vérifier les aspects signalés dans le suivi ci-dessus, la prise en compte des mesures d’atténuation préconisées dans les EIE réalisées. En fin de projet une évaluation élargie sera effectuée en présence d’une équipe de la Banque mondiale. Annexe 1 : Personnes rencontrées par la mission de Djibril Doukouré (mars 2004)

N° Noms et Prénoms Fonction Lieu 1 Idoumou Ould Nva Directeur NAVASEM Nouakchott 2 Fall Mohamed Chargé de programme PDRC Trarza 3 Niang Papa Amadou Chef de service vulgarisation Rosso Délégation Régionale Trarza 4 Niang Sarr Abdoul Responsable antenne CNRADA Rosso Trarza 5 Kane Mohamed Lehbib Chef service organisations socio- Rosso professionnelles, Direction régionale SONADER, Trarza 6 Hamma Ould Abdel Kader AVB/ Direction régionale SONADER, Rosso Trarza 7 Ahmed Ould Cheikh Président ADC Chéguend Cheguend Moughataa Méderdra 8 Amar Ould Ely Salem Délégation Régionale Gorgol Kaëdi 9 Sarr Mohamed Mbaré Chef Service DEA Délégation Kaëdi Régionale Gorgol 10 Bâ Samba Sandigui Technicien spécialisé Agriculture Kaëdi Délégation Régionale Gorgol 11 Sidi Ould Mohamed El Chargé de programme PDRC Gorgol Kaëdi Moctar

30 12 Aly Sy Chef de Division Défense des Kaëdi végétaux CNRADA 13 Ahmed Ould Maada Trésorier ADC Mbeïdiyatte Mbeïdiyatte Moughataa Mbout 14 Khaliffa Ould Soueïlim Membre ADC Lemséguem Lemséguem 15 Chérif Ould Mohamed Moughataa Mbout 16 Cheikh Oul Sidi Ahmed 17 Sidi Mohamed Ould Mohamed 18 Hadji Ould H’meïd 19 Mohamed El Moustapha Membre ADC Azgueïlim Azgueïlim Moughataa 20 Mohamed Ould Ahmed de Mounguel 21 Oumar Ould Ahmed 22 Baba Ould Moussa 23 Soueïlim Ould Kwërri 24 Sow Ibrahima Hamady Membre ADC Hsey Nimadi Hsey Nimadi 25 Bâ Mohamed Ghaly Moughataa d’Atar 26 Sow Khalidou Samba 27 Dia Samba Silèye 28 Tall Oumar Yéro 29 Sidi Ould Baba Membre ADC Taouaz Taouaz Moughataa 30 Mohamed Ould Ali d’Atar 31 Brahim Ould Teloumitte 32 Sidaty Ould Soueïdi 33 Mouhamed Lémine Ould Pdt ADC Toueïzigt Toueïzigt Moughataa N’Tahah d’Atar 34 Mouhamed Abdallahi Ould Chef de service Agriculture DEA Nouakchott Maouloud 35 Mohamed Ould Khatri Coordonnateur TCP Sésamie 36 Sow Moussa Consultant 37 Diarra Mamadou Directeur DRFV 38 N’Diaye Maouloud Coordonnateur CSP CILSS 39 Dr Fall Moctar Directeur DEA

Annexe 2 : Documents consultés par la mission de Djibril Doukouré (mars 2004)

The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 January 1999

The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 Annex A January 1999

The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 Annex B Application of EA to Dam and Reservoir Projects January 1999

The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Application of EA to projects involving Pest Management BP 4.01 Annex C January 1999

The World Bank Operational Manuel Operational Policies OP 4.01 Environmental Assessment January 1999

The World Bank Operational Manuel Operational Policies OP 4.01 Annex C Environmental Management Plan January 1999

The World Bank Operational Manuel Operational Policies OP 4.09 Pest Management December 1998

31 La lutte intégrée contre les ennemis des cultures Guide pratique de défense des cultures pour la Mauritanie DEA, GTZ, CNRADA 2000

Pesticides autorisés par le Comité sahélien des Pesticides de juin 1994 à juin 2001

Prévention du Paludisme et de la schistosomiase : Plan de gestion des pesticides, RIM MSAS, DPS, Djibril Doucouré, octobre 2003

Brochure : Comité Sahélien des pesticides

Réglementation sur l’homologation des pesticides commune aux Etats membres du CILSS, CILSS

Les maladies des principales cultures vivrières en Mauritanie et leurs implications sur la production de semences, EA Erison et Dira Sadio CILSS PLI composante Mauritanie octobre 1985

Restitution des résultats de la recherche agronomique en Mauritanie (1998-1999) Programmes PSA, FAO, GTZ, PSI, MDRE, CNRADA, janvier 2000

Inventaire, analyse et sélection des méthodes de protection phytosanitaire traditionnelles existantes en Mauritanie pour une lutte intégrée, Sow Moussa Mamadou juin 1997

MCWM Project Document Appraisal (version du 12 janvier 2006)

Annexe 3 : Zones humides en Mauritanie

1. Mares lacs, axes hydrauliques dans 5 wilayas endémiques Trarza Brakna Parc National Diawling Oued Guellouar, mares de : Gadel, Point d’eau Ouvrages-axes hydrauliques : Aftout Choggar, Tioye, Aroua, Windou, permanent et es Saheli, N’Dioup, Dalagona, , Legatt, Lougne, Yolyol, Olo superficie du Ibrahima, Gouène, Le Grak, Lac R’Kiz Ologo, Winding, Guiri, Lac de : , Mâl bassin versant (Lavouaja,Sokam), N’Diawane, Koundi, Kiraye, M’Bel, Mare de Lac d’Aleg: 3800 Guédayo km2 Gorgol Tagant Lac de Mâl: 955 Ares de : Koundel Reo, Nima, , Gabou (Knatt), , Tamourt km2 Garly, Dellama, Pafoye, Paliba, Boné N’naa/N’Beika, Matmata, Achram Mare de Indé, Alouki, Ponigal, Sagné Kankossa : 2 km2 Guidimakha Barrage de Foum Mares de , Diagnily, Wompou, Be, Sounatou, Sabouciré, Sabalé, Dafort, Gleïta : 8950 km2 Digodji, Tektaka, Solou

2. Inventaire des zones humides : Assaba Hodh El Gharbi Hodh Chargui Wilaya Inventaire des zones humides Inventaire des barrages nombre Superficie ha Cuvettes (ha)

32 Assaba 32 7680 4482 Hodh El Gharbi 70 19341 5127 Hodh Chargui 11 5600 2810 Total 113 32621 12419

3. Zones humides des oasis

Données oasis adrar Nbre Nb Taille Oasis Surface puits foyers personnes foyer Ag'ni - Loueina 35 229 6,5 7 126 189 Amder-Lekbir 68 382 5,6 7 276 213 Amder-S'Ghir 58 277 4,8 5 362 198 Azoueigue 65 377 5,8 15 210 104 Char 23 122 5,3 2 951 67 Chinguitty 319 1 600 5,0 6 153 499 El Berbéra 11 72 6,5 1 320 6 El 168 891 5,3 11 991 343 Gleitat 125 615 4,9 34 765 371 Hamdoune- Tachout 60 435 7,3 14 812 346 J'Reif 154 1 032 6,7 36 714 297 Ksair Torchane 186 1 121 6,0 17 460 651 Loudey 98 536 5,5 18 483 479 Meddah 224 1 269 5,7 48 153 1 223 M'Heireth 203 1 097 5,4 19 809 1 340 Nouib-Itmarne 35 200 5,7 6 206 148 N'Terguent 31 161 5,2 7 275 32 N'Terguent- Marveg 112 570 5,1 35 447 236 Ouad Thaleth 44 233 5,3 3 186 873 4,7 19 308 421 Taryoufet 59 277 4,7 3 420 134 Tawaz 287 2 062 7,2 87 577 1 129 Tellaba 160 863 5,4 16 261 459 Tengharada - Tedh 58 305 5,3 7 285 204 Tenwemende 80 419 5,2 58 494 16 Tergitt 52 298 5,7 3 436 201 Terwene 128 769 6,0 5 468 204 Teyzent 134 850 6,3 11 106 444 Tezegrez 40 220 5,5 4 907 142 Timagazine 25 161 6,4 161 Timinitt 93 436 4,7 10 665 366 Tirabanne 86 526 6,1 18 714 405 Toueizeguet 105 552 5,3 16 423 243 Zirat Lakhcheb 61 312 5,1 4 593 145 Total 3 573 20 142 5,6 564 170 11 419

Données oasis hodh (2) Nbre Nb Taille Oasis foyers personnes foyer Surface puits

33 OUM LEMHAR 153 958 6,3 11 201 380 LENOUAR 105 651 6,2 4 240 AIOUN VILLE 90 730 8,1 6 061 BERBARA 81 475 5,9 6 845 286 BOUTLEIHIYA 114 556 4,9 8 542 130 NEMA 111 709 6,4 4 299 276 OUMGOUFA 91 440 4,8 2 798 52 BOUKHZAMA 110 635 5,8 5 556 103 AGOUEÏNITH HC 82 636 7,8 6 020 181 AGOUEINITH HG 130 819 6,3 16 427 213 RADHI 106 670 6,3 2 728 160 LEWEINATT (M.T) 74 371 5 2 559 23 122 800 6,6 5 159 AIN FARBA 110 715 6,5 8 548 11 BERBERA 1 94 632 6,7 1 021 LENOUAR 1 165 1 028 6,2 3 482 AIOUN VILLE 1 48 384 8 15 189 OUM LEMHAR 1 49 310 6,3 2 521 NEMA 1 63 425 6,7 4 995 TEYBE 18 128 7,1 824 OUMGOUFA 1 7 58 8,3 649 Total 1 923 12 130 136,2 119 664 1 915

Données Assaba Population Exploitations Hydraulique Nbre Nb Taille Oasis foyers personnes foyer Exploitations Surface Nbre puits BOULAHRATH 207 1 271 6,1 65 7 798 2 LEBHEIR 150 933 6,2 79 11 003 1 HSEY TINE 93 457 4,9 59 2 914 22 EL KOUZ 168 991 5,9 138 16 536 129 TAGHADA ELWASSA 76 484 6,4 67 19 259 172 335 1 827 5,5 190 7 877 37 288 1 529 5,3 149 5 454 18 BELEWAR 154 857 5,6 70 8 086 10 EL AWJA 119 536 4,5 90 4 438 73 KANKOSSA VILLE 330 2 113 6,4 324 26 180 22 NDAINIYATT 54 289 5,4 47 2 123 42 KOUYA/SADRA 133 698 5,2 90 2 969 TENTEINE/NDAWDA 150 946 6,3 117 10 133 51 RASS EL VIL 191 994 5,2 121 6 712 3 BOUHOUFRA 78 496 6,4 49 3 023 9 SOUDOU 80 376 4,7 45 1 195 16 DAKHLETT KOUROURAI 60 331 5,5 39 3 134 1 TAGHADET IRIGI 90 490 5,4 66 3 954 76 BOUGHADOU 63 358 5,7 27 1 557 IRIGI OUM LAAROUG 84 507 6,0 67 4 084 Total 2 903 16 483 5,6 1899 148 431 684

34 Annexe 4 Répartition des superficies cultivées en irrigué de 1999 à 2003

Année 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 ( prévisions) spéculations spéculations Spéculations spéculations Wilaya Sorgho Maïs Riz Total Sorgho Maïs Riz Total Sorgho Maïs Riz Total Sorgho Maïs Riz Total Trarza 105 181 15443 15729 90 183 12812 13085 0 0 8096 8096 0 0 10721 10721 Brakna 317 244 2662 3223 0 731 2015 2746 0 43 1726 1769 0 2 1775 1777 Gorgol 466 257 3039 3762 903 1185 2989 5077 439 0 3050 3489 111 47 2737 2895 Guidimakha 211 247 645 1103 128 165 167 460 76 36 120 232 79 43 142 264 Prévision 490 292 1600 2382 CSC Total 1099 929 21789 23817 1121 2264 17983 21368 515 79 12992 13586 680 384 16975 18039 Source : Division Statistiques agricoles et animales

35 Annexe 5 Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS DIMILI OF 6 II Uniroyal Diflubenzuron (60g/l) Insecticides contre les locustes chemical DURSBAN 450 ULV II Dow Chlorpyriphos-éthyl (450g/l) Insecticides contre les locustes et les sautériaux en traitement Agrosciences foliaire DURSBAN 5% DP III Dow Chlorpyriphos-éthyl (50g/kg) Insecticides contre les sautériaux , les fourmis et les termites Agrosciences DURSBAN 5G III Dow Chlorpyriphos-éthyl (50g/kg) Insecticides contre les termites, les n octuelle, les tampins, les Agrosciences vers blancs sur maïs et sorgho DURSBAN 24 ULV II Dow Chlorpyriphos-éthyl (240g/l) Insecticides contre les sautériaux et les criquets pélerin Agrosciences DURSBAN 4EC II Dow Chlorpyriphos-éthyl (480g/l) Insecticides contre les ravageurs des agrumes, du caféieer, du Agrosciences cotonnier, et des cultures maraîchères RELDAN 50 EC U Dow Chlorpyriphos-méthyl (500g/l) Insecticides contre les sautériaux et les cantharides, les pucerons Agrosciences et les insectes des denrées stockées. RELDAN 500 ULV U Dow Chlorpyriphos-méthyl (500g/l) Insecticides contre les sautériaux et les cantharides Agrosciences RELDAN 170 ULV U Dow Chlorpyriphos-méthyl (170g/l) Insecticides contre les sautériaux et les cantharides, les pucerons Agrosciences et les insectes des denrées stockées. Tracker 16,5 ULV III Du pont de Tralomèthrine (66g/l) Insecticides contre les locustes les insectes ravageurs du Nemours cotonnier, et des cultures maraîchères UNDEN 75 WP II Bayer AG Propoxur (750g/kg) Insecticides contre les locustes les insectes ravageurs du cotonnier, et des cultures maraîchères ASULOX 40 SL III Bayer Asulame (400 g/l) Herbicide contre les graminées annuelles et pérenne de la canne CropScience à sucre RONSTAR 25 EC III Bayer Oxadiazon (250 g/l) Herbicide contre les adventices annuelles du riz CropScience FUJI-ONE 40 EC III Calliope Isoprothiolane (400 g/l) Fongicide contre la pyriculariose du riz AVAUNT 150 SC III Asteria Cyperméthrine (50 g/l) Insecticide contre les principaux ravageurs phyllophages et

36 carpophages du cotonnier MARSHAL 2%DP III FMC Europe Indoxacarb (150 g/l) Insecticide contre les principaux ravageurs phyllophages et carpophages du cotonnier

Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS ELSAN 50 EC II Tomen Phenthoate (500 g/l) Insecticide / ovicide contre les insectes (lépidoptères, hémiptères et coléoptères) du riz, du maïs, des cultures maraîchères, du niébé, des arbres fruitiers et du cotonnier LONDAX 60 DF III Dupont de Bensulfuron-méthyl (600 g/l) Herbicide sélectif du riz irrigué recommandé contre les Nemours cypéracées et aussi efficace contre les dicotylédones et possédant un effet complémentaire contre les graminées ADONIS 12.5 UL III Rhône Poulenc Fipronil (12.5 g/l) Insecticide autorisé pour lutter contre les larves et les bandes larvaires des acridiens en traitements en barrières ou en couverture totale ADONIS 4 UL III Rhône Poulenc Fipronil (4g/l) Insecticide autorisé pour lutter contre les larves et adulte des acridiens en traitements en barrières ou en couverture totale ACTRIL DS II Bayer Ioxynil (100g/l) et 2,4 D Herbicide autorisé pour lutter contre les dicotylédones de la canne CropSciences (577g/l) à sucre POLO 500 SC III Novartis Diafenthiuron (500 g/l) Insecticide/acaricide autorisé contre les insectes et les acariens du cotonnier, des cultures maraîchères et des arbres fruitiers. ATOLL 500 SC II Bayer Atracine (500g/l) et Herbicides sélectif en post demis prélevé contre les adventis CropSciences isoxaflutote (38g/l) annuelles du maïs TOPSTAR 400 SC III Bayer Oxadiargyl (400 g/l) Herbicides autorisé en prélevée contre les adventis du riz pluvial CropSciences ACTION 800 SC U STEPC Diuron (800 g/l) Herbicides systémique autorisé contre les adventis en prélevé et post semis du cotonnier TOUCHDOWN 480 II Zeneca Glyphosate-trimésium (480 g/l Herbicides non sélectif autorisé contre les adventis des cultures et SC les mauvaises herbes en général POLYTRINE C230 III Novartis Cypermèthrine (30 g/l) et Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et SC profénofos (200 g/l) fructiphages du cotonnier, COTOGARD 500 III Agan Chemical Fluométuron (250 g/l) et Herbicide autorisé en prélevée contre les adventices du cotonnier SC prométryne (250 g/l)

37 TREBON 10 EC II Africa Agro Ethofenprox (100 g/l) Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et Service fructiphages du cotonnier, riz, arbres fruitiers et légumineuses alimentaires TREBON 40 EC II Africa Agri Ethofenprox (200 g/l) Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et Service fructiphages du cotonnier, riz, arbres fruitiers et légumineuses alimentaires OFUNACK 40 EC II Bayer Pyridaphenthion (400 g/l) Insecticide autorisé contre les locustes et les sautériaux OFUNACK 25 ULV II Afridis Pyridaphenthion (250 g/l) Insecticide autorisé contre les locustes et les sautériaux SOLFAC 050 FW III Zeneca Cyfluthrine (5o g/l) Insecticide autorisé usage domestique contre les vecteurs en santé publique

Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS ATRAVIC 500 SC III Afridid Atrazine (500 g/l) Herbicides sélectif en post demis prélevé contre les adventis annuelles du maïs GRAMOXONE II Zeneca Paraquat (200 g/l) Herbicides non sélectifs de contact autorisé contre les mauvaises SUPER herbes en général ACTALM SUPER U ALM Pyrimiphos-méthyl (17 g/l) et Insecticide autorisé contre les coléoptères, les charançons et les International cyfluthrine (3 g/l) acariens de denrées stockées AGRAZINE U STEPC Atrazine (500 g/l) Herbicide sélectif contre les adventices du maïs SUMICOMBI 30 EC II Sumitomo Fénitrothion (250 g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre corporation fenvalérate (50g/l) les locustes et les sautériaux SUMICOMBI- II Sumitomo Fénitrothion (245 g/l) Insecticide contre les locustes et les sautériaux ALPHA 25 ULV corporation esfenvalérate (5g/l) SUMIYHION 3D II Sumitomo Fénitrothion (30g/kg) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre corporation les locustes et les sautériaux SUMITHION 5D U Sumitomo Fénitrothion (50g/kg) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre corporation les locustes et les sautériaux SUMITHION 50 EC U Sumitomo Fénitrothion (500 g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre corporation les locustes et les sautériaux SUMITHION L-20 II Sumitomo Fénitrothion (200g/l Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre corporation les locustes et les sautériaux SUMITHION L-50 U Sumitomo Fénitrothion (500g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre

38 corporation les locustes et les sautériaux SUMITHION L-100 II Sumitomo Fénitrothion (1000g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre corporation les locustes et les sautériaux CYANOX L-50 II Sumitomo Cyanophos (500g/l) Insecticide/avicide contre les locustes et les sautériaux et contre corporation le Quelea quelea UNDEN 2 DP III Bayer Propoxur (20 g/kg) Insecticide contre les locustes et les sautériaux, les insectes du riz et des cultures maraîchères ALSYSTIN 050 UL III Bayer Triflumuron (50g/l) Insecticide contre les locustes et les sautériaux en traitement de bandes larvaires APPLAUD 40 SC III Nithon Buprofezine (400 g/l) Insecticide contre les mouches blanches et les acariens du Nohyaku cotonnier et contre les chenilles farineuses des arbres fruitiers. TRIAZOPHOS II Bayer Triazophos (420 g/l) Insecticide contre les insectes piqueurs suceurs du cotonnier HOSTATHION 40 Cropscience EC

Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS CONQUEST 88 EC II Bayer Acétamipride (16 g/l) et Insecticide contre les chenilles et les pucerons du cotonnier Cropscience cyperméthrine (72 g/l) ADONIS 8 EC III Aventis Fipronil (8g/l) Insecticide contre les locustes et les sautériaux FURY D 412 EC II FMC Zéta - cyperméthrine (12 g/l) Insecticide / aphicide contre les principales espèces et diméthoate (400 g/l) carpophages et les insectes piqueurs suceurs du cotonnier FURY P 162 EC II FMC Zéta - cyperméthrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces et profénofos (150 g/l) phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier FURY P 212 EC II FMC Zéta - cyperméthrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces et profénofos (200 g/l) phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier CURACRON 500 III Novartis Profénofos (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces EC phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier GLYPHOGAN 480 III Agan Glyphosate (480 g/l) Herbicide systèmique non sélectif à large spectre SL QUELETOX 640 UL II Bayer Fenthion (640 g/l) Avicide contre les mange-mil (quele quelea) uniquement dans les dortoirs CYPERCAL P 186 II Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces EC profénofos (150 g/l) phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier

39 CYPERCAL P230 II Calliope Cyperméthrine (30 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces EC profénofos (200 g/l) phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier CYPERCAL P 236 II Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces EC profénofos (200 g/l) phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier CYPERCAL P 336 II Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces EC profénofos (300 g/l) phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier LORSBAN B7/150 II Dow b-cyfluthrine (7 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnier pour lutter contre les SC Agrosciences chlopyrifos (150 g/l) principaux lépidoptères ravageurs du cotonnier LORSBAN B7/200 II Dow b-cyfluthrine (7 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnier pour lutter contre les SC Agrosciences chlopyrifos (200 g/l) principaux lépidoptères ravageurs du cotonnier STOMP 500 EC III BASF Pendimenthaline (500g/l) Herbicide utilisé contre les adventices du cotonnier et du maïs DUEL 230 EC II Senchim AG Cyperméthrine (30 g/l) et Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et profénofos (200 g/l) carpophages du cotonnier TENOR 500 SC II Senchim AG profénofos (400 g/l) Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier

Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS CYTOATE 436 EC II Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide et acaricide utilisé contre les chenilles profènofos (400 g/l) phyllophages et carpophages , les piqueurs suceurs des acariens du cotonnier THIOFANEX 500 II Senchim AG Endosulfan Insecticide et acaricide utilisé contre les chenilles EC phyllophages et carpophages , les piqueurs suceurs des acariens du cotonnier CYCLOFOS 236 EC II Senchim AG Cyperméthrine (36g/l) et Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et chlorpyriphos (200 g/l) carpophages du cotonnier COTOFORCE 500 IV Senchim AG Fluométuron (250 g/l) et Herbicide systémique utilisé contre les graminées et les EC prométryne (250 g/l) dicotylédonées annuelles du cotonnier SPECTRAL 450 DP II Senchim AG Thirame (250 g/kg) et lindane Insecticide et fongicide utilisé contre les agents de fonte de (200g/kg) semis et les ravageurs du sol DUEL 186 EC II Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et profènofos (150 g/l) carpophages du cotonnier THIONEX 350 EC II Senchim AG Endosulfan (350 g/l) Insecticide et acaricide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages , les piqueurs suceurs des

40 acariens du cotonnier ATRAFOR 500 SC IV Senchim AG Atrazine (500 g/l) Herbicide systémique utilisé contre les adventices annuelles du maïs DUO 171 EC II Senchim AG Cyperméthrine high-cis (21 Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et g/l) et profènofos (150 g/l) carpophages du cotonnier GARIL II Dow Triclopyr (72 g/l) et propanil Herbicide sélectif de post levée utilisé pour lutter contre les Agrosciences (360 g/l) adventices du riz GALLANT SUPER II Dow Haloxyfop-R méthyl (104 g/l) Herbicide sélectif de post levée utilisé pour lutter contre les Agrosciences graminées du cotonnier NURELLE D 36/150 II Dow Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les EC Agrosciences chlorpyrifos éthyl (150 g/l) principaux lépidoptères ravageurs du cotonnier NURELLE D 36/200 II Dow Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les EC Agrosciences chlorpyrifos éthyl (150 g/l) principaux lépidoptères ravageurs du cotonnier ALAZINE 250/250 III Agan Alchlore (250 g/l) atrazine Herbicide sélectif de pré et post levée précoce utilisé pour SE chemicals (250 g/l) lutter contre les graminées et les dicotylédones de la canne à sucre et du maïs ALAZINE 350/200 III Agan Alchlore (350 g/l) atrazine Herbicide sélectif de pré et post levée précoce utilisé pour SE chemicals (200 g/l) lutter contre les graminées et les dicotylédones de la canne à sucre et du maïs GREEN MUSCLE III Calliope Métarhizium flavoviride Myco insecticide antiacridien utilisé pour lutter contre les (5.1010 spores/g) locustes et les sautériaux PRIMAGRAMGOLD III Syngenta s-métochlore (290 g/l) et Herbicide de prélevée contre les adventices annuelles du 660 SC atrazine (370 g/l) maïs et du sorgho

Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003insecticides contre

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS K-OTHRINE 1%SC III Aventis Deltaméthrine (10 g/l) Insecticide contre les moustiques en imprégnation de moustiquaire K-O TAB 25% II Aventis Deltamèthrine (250 g/l) Insecticide contre les moustiques en imprégnation de moustiquaire LASER 480 SC IV Dow Spinausad (480 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages du Agrosciences cotonnier YASODION IV Tomen Diphacinone (5 g/kg) Rodenticide contre les rongeurs DELTAPHOS 159 II Aventis Deltaméthrine (9 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et

41 EC triazophos (150 g/l) les piqueurs suceurs du cotonnier CYREN C 186 EC II ALM Cypermethrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et international chlorpyrifos-ethyl (150 g/l) les acariens du cotonnier CYREN C 236 EC II ALM Cypermethrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et international chlorpyrifos-ethyl (200 g/l) les acariens du cotonnier CYREN 480 EC II ALM chlorpyrifos-ethyl (480 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages du international cotonnier GALAXY 450 EC III FMC Clomazone (150g/l) et Herbicide de prélevée contre les adventices annuelles du pendiméthaline (300 g/l) cotonnier et du riz COTOFAN 350 EC II ALM Endosulfan (350 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et international autres ravageurs du cotonnier PHASER II Aventis Endosulfan (330 g g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, les mouches ULTACAPS blanches, les pucerons et les acariens du cotonnier CONFIDOR 010 UL III Bayer Imidacloprid (10 g/l) Insecticide contre les locustes CALFOS 500 EC II Calliope Profénofos (500 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophagesles piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier CALFOS 375 EC II Calliope Profénofos (375 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophagesles piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier CYERCAL P286 EC II Calliope Cypermethrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et profénofos (250 g/l) la acariens du cotonnier ATEMI 500 SC III Senchim AG Atrazine (250 g/l) et alachlore Herbicide de prélevée contre les adventices annuelles du (250 g/l) maïs CYCLOFOS 720 EC II Senchim AG Cypermethrine (120 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages chlorpyrifos (600 g/l) du cotonnier

Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS KARAZINE 50 SC III Comptoir Atrazine (500g/l) Herbicide de prélévée sélectif contre les dicotylédones et 2000 graminées adventices du maïs CYHALON 4 ULV II Syngenta Cyalothrine (40 g/l) Insecticide utilisé pour la lutte contre les sautériaux et les locustes CALLITRAZ 500 SC III Calliope Atrazine (500g/l) Herbicide systémique sélectif contre adventices annuelles en prélevée des cultures CALLIFOR 500 SC III Calliope Fluométuron (250 g/l) et Herbicide systémique du cotonnier utilisé en prélevée de

42 prométryne (250 g/l) lacultures et des adventices ALLIZINE 500 SC III Calliope Alachlore (250 g/l) et atrazine Herbicide de contre les mauvaises herbes du maïs 250 g/l) AMIRAL 165 EC II Senchim AG Lambda cyahalothrine (15 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, et profénofos (150 g/l) phyllophages et les acariens du cotonnier AMIRAL 212 EC II Senchim AG Lambda cyahalothrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, et profénofos (200 g/l) phyllophages et les acariens du cotonnier AMIRAL 660 EC II Senchim AG Lambda cyahalothrine (60 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, et profénofos (600 g/l) phyllophages et les acariens du cotonnier TENOR C 168 II Senchim AG Cyfluthrine (18 g/l) et Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, profénofos (150 g/l) phyllophages TORPEDO L 212 II Senchim AG Lambda cyahalothrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, EC et profénofos (200 g/l) phyllophages et les acariens du cotonnier ONCOL 10 EC II Sumitomo Benfuracard (100 g/l) Insecticide/nématicide contre les pucerons, jassides et thrips corporation du cotonnier ainsi que des mineuses de feuilles en cultures maraîchères ONCOL 5G II Sumitomo Benfuracad (50 g/kg) Insecticide/nématicide contre les ravageurs du riz, du maïs, corporation du sorgho et des cultures maraîchères ATILLA 500SC III Senchim AG Atrazine (250 g/l) et Herbicide systémique utilisé en pré et post levée des métolachlore (250 g/l) monocotyléones annuelles et dicotylédones à petites graines. CALLIFOR G III Calliope Prométryne (250g/l), Herbicide utilisé en prélevée du cotonnier fluométuron (250 g/l) et glyphosate (60 g/l PADAN 4 G II Sumitomo Cartap (4 g/kg) Insecticide systémique contre le foreurs, les chenilles corporation enrouleuses de feuilles, les hispides, et chenilles mineuses dyu riz ROCKY 350 EC II Calliope Endosulfan (350 g/l) Insecticides acaricide non systémique contre les insectes piqueurs suceurs, les défoliateurs, les chenilles mineuses ainsi que les acariens du cotonnier HERBEXTRA 720 II La Cigogne 2,4 - D(720 g/l) Herbicide systémique de post levée contre les mauvaises SL herbes de cultures

Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS ACTION 80 DF IV La Cigogne Diuron (800 g/l) Herbicide de prélevée contre les dicotylédonées annuelles et

43 certaines graminées du cotonnier RELDAN 40 EC III Dow Chlorpyriphos-méthyl (400 g/l) Insecticide contre les défoliateurs des cultures vivrières et Agrosciences maraïchères ATRALM SUPER III ALM Alachlor (350g/l) et atrazine Herbicide de pré et post levée utilisé contre les graminées et International (200 g/l) dicotylédonées du maïs et de la canne à sucre ROUNDUP 360 SL IV Monsanto Glyphosate (360 g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises herbes annuelles pérennes et vivaces ROUNDUP 68 SG IV Monsanto Glyphosate (68 g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises (mon 14420) herbes annuelles pérennes et vivaces MAGNUM 388 EC II Senchim AG Cyperméthrine (72 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, acétamipride (16 g/l) et phyllophages, les piqueurs suceurs et les acariens du triazophos (300 g/l) cotonnier PHOENIX 44 EC IV Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, acétamipride (8 g/l) phyllophages et les piqueurs suceurs du cotonnier GLYPHOVIC 360 III Afridis Glyphosate (360 g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises SL herbes pérennes COTOVIC 500 SC III Afridis Fluométuron (250 g/l) et Herbicide prométryne (250 g/l) ROCKY 500 EC II Calliopeo Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide non systémique contre les insectes piqueurs suceurs, les défoliateurs, les chenilles mineuses et les acariens du cotonnier GAUCHO 70 WS III Bayer Imidacloprid (700 g/l) Insecticide contre les piqueurs -suceurs du cotonnier en Cropsciences traitements de semences ATRALM 500 SC II ALM Atrazine (500 g/l) Herbicide sélectif contre les adventices annuelles du maïs, du International sorgho et du mil FANGA 500 EC II ALM Profénofos (500 g/l) Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages du International cotonnier FLUORALM P 500 IV ALM Fluométuron (250 g/l) et Herbicide sélectif contre les adventices annuelles du cotonnier SC International prométryne (250 g/l) CYCLOPE 684 EC II Senchim AG Cypermétrine high cis (80 g/l) Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages du et chlopyriphos (600 g/l) cotonnier TORPEDO D 210 II Senchim AG Deltamétrine (10 g/l) et Insecticide /acaricide en culture cotonnière EC triazophos (200 g/l) DUO 684 EC II Senchim AG Cypermétrine high cis (84 g/l) Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages du et chlopyriphos (600 g/l) cotonnier

44 Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS CRUISER 350 FS III Syngenta Thiamethoxam (350 g/l) Insecticide en traitement des semences COTODON PLUS III Syngenta s-métolachlore (245 g/l) et Herbicide de prélevée contre les adventices du cotonnier GOLD 450 EC terbutryne (196 g/l) LASSO GD III Monsanto Alachlore (350 g/l) et atrazine Herbicide sélectif de pré émergence contre les adventices du (250 g/l) maïs et de la canne à sucre LASSO GD III Monsanto Alachlore (300 g/l) et atrazine Herbicide sélectif de pré émergence contre les adventices du MICROTECH (180 g/l) maïs et de la canne à sucre RICAL 345 EC III Calliope Propanyl (230 g/l) et Herbicide systémique sélectif appliqué en post levée thiobencarb (115 g/l) (adventices et riz) contre les adventices du riz ATRAMET COMBI III Agan Atrazine (250 g/l) et amétryne Herbicide sélectif appliqué en pré et post levée précoce contre 50 SC chemical (250 g/l) les adventices de la canne à sucre CAÏMAN 500 EC II STEPC Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les acacriens du cotonnier BERETA 221 EC II Senchim AG Cyperméthrine high cis (21 Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, g/l) et triazophos (200 g/l) phyllophages et les acacriens du cotonnier TENOR C 218 EC II Senchim AG Cyfluthrine (18 g/l) et Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages et profénodos (200 g/l) les homoptères piqueurs suceurs du cotonnier MISTRAL 450 DP II Senchim AG Endosulfan (250 g/l) et Insecticide fongicide contre les chenilles phyllophages, chlorothalonil (200 g/l) carpophages, les piqueurs et suceurs du cotonnier FOURRALAN 480 III Agan Glyphosate (480 g/l) Herbicide systémique non sélectif appliqué avant le semis de SL chemical la culture et en post levée des adventices

Liste des pesticides autorisés sous toxicovigilance Mars 1994-Juin 2003

Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS MARSHAL 25 EC Ib FMC Europe Carbosulfan (250 g/l) Insecticide contre les pucerons et les thrips du cotonnier PHASER 350 EC Ib Bayer Endosulfan (350 g/l) Insecticide autorisé en première fenêtre contre les chenilles Cropsciences phyllophages, la mouche blance, les pucerons et les acariens du cotonnier CONQUEST PLUS Ib Aventis Acétamique (16 g/l), Insecticide autorisé contre les chenilles, pucerons, aleurodes, 388 EC cyperméthrine (72 g/l) et acariens, thrips et cochenilles triazophos (300)

45 CAÏMAN 350 EC Ib STEPC Endosulfan (350 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages, les piqueurs suceurs et les acacriens du cotonnier PHASER 500 EC Ib Bayer Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces carpophages, Cropsciences phyllophages, les pucerons et les acacriens du cotonnier ENDOCOTON 350 EC Ib Makhteshim Endosulfan (350 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces carpophages, phyllophages, les pucerons et les acacriens du cotonnier ENDOCOTON 500 EC Ib Makhteshim Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces carpophages, phyllophages, les pucerons et les acacriens du cotonnier DURSBAN-B 18/150 Ib Dow Cyfuthrine (18 g/l) et chlorpyrifos Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les EC Cropsciences (150 g/l) principaux lépidoptères ravageurs du cotonnier DURSBAN-B 18/200 Ib Dow Cyfuthrine (18 g/l) et chlorpyrifos Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les EC Cropsciences (200 g/l principaux lépidoptères ravageurs du cotonnier DELTAPHOS 210 EC Ib Aventis Deltaméthrine (10 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les triazophos (200 g/l) principaux lépidoptères ravageurs du cotonnier CYPERCAL MM 336 Ib Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du SL méthamidophos (300 g/l) cotonnier CYPERCAL MO 286 Ib Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du SL monocrotophos (300 g/l) cotonnier PLEXUS E 510 EC Ib Senchim AG Deltaméthrine (10 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages les Endosulfan (500 g/l) piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier CYPERFOS 336 EC Ib Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide systémique et acaricide pour lutter contre les chenilles méthamidophos (300 g/l) carpophages les piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier CYTOFOS 286 EC Ib Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du monocrotophos (2501 g/l) cotonnier

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