PROJET DE PARC PHOTOVOLTAÏQUE Montclar (04)

Volet Naturel d’Etude d’Impact

Réalisé pour le compte de

Chef de projet Marielle TARDY 06 61 36 84 14 [email protected]

Approbation Silke HECKENROTH

ECO-MED Ecologie & Médiation S.A.R.L. au capital de 150 000 euros TVA intracommunautaire FR 94 450 328 315 | SIRET 450 328 315 000 38 | NAF 7112 B Tour Méditerranée 13ème étage, 65 avenue Jules Cantini 13298 MARSEILLE Cedex 20 +33 (0)4 91 80 14 64 +33 (0)4 91 80 17 67 [email protected] www.ecomed.fr Référence du rapport : 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B Remis le 28/11/2016

Référence bibliographique à utiliser

ECO-MED 2016 – Volet naturel d’étude d’impact du projet de parc photovoltaïque – VOLTALIA – Montclar (04) – 132 p.

Suivi de la version du document

27/07/2016 – Version 1 (A) 28/11/2016 – Version 2 (B)

Porteur du projet

VOLTALIA EUROPARC PICHAURY – Bât. C2 1330 rue Jean René Guillibert Gauthier de la Lauzière 13852 AIX-EN-PROVENCE Contact Projet : Albin GARRIGUE Coordonnées : 04 42 53 53 80, [email protected]

Equipe technique ECO-MED

Marielle TARDY – Chef de projet – Entomologiste Maxime AMY - Ornithologue Martin DALLIET - Botaniste Julie JAIL - Mammalogue Sandrine ROCCHI – Géomaticienne Erwann THEPAUT - Mammalogue

Le présent rapport a été conçu par l’équipe ECO-MED selon les normes mises en place dans le cadre de son Projet de Certification ISO 9001 et a été soumis à l’approbation de Silke HECKENROTH.

ECO-MED Ecologie & Médiation S.A.R.L. au capital de 150 000 euros TVA intracommunautaire FR 94 450 328 315 | SIRET 450 328 315 000 38 | NAF 7112 B Tour Méditerranée 13ème étage, 65 avenue Jules Cantini 13298 MARSEILLE Cedex 20 +33 (0)4 91 80 14 64 +33 (0)4 91 80 17 67 [email protected] www.ecomed.fr

Table des matières

Résumé non technique ...... 8

Préambule ...... 9

Partie 1 : Données et méthodes ...... 10

1. Présentation du secteur d’étude ...... 11 1.1. Localisation et environnement naturel ...... 11 1.2. Description détaillée du projet (Source : VOLTALIA) ...... 13 1.3. Situation par rapport aux périmètres à statut ...... 15

2. Méthode d’inventaire et d’analyse ...... 25 2.1. Recueil préliminaire d’informations ...... 25 2.2. Personnes en charge de la mission et calendrier des prospections ...... 25 2.3. Méthodes d’inventaires de terrain ...... 26 2.4. Difficultés rencontrées – limites techniques et scientifiques ...... 31 2.5. Critères d’évaluation ...... 33 2.6. Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation ...... 33

Partie 2 : Etat initial ...... 35

1. Résultat des inventaires ...... 36 1.1. Description de la zone d’étude ...... 36 1.2. Habitats naturels ...... 36 1.3. Flore ...... 40 1.4. Insectes ...... 42 1.5. Amphibiens ...... 46 1.6. Reptiles ...... 46 1.7. Oiseaux ...... 48 1.8. Mammifères ...... 57

2. Synthèse des enjeux et fonctionnalités écologiques ...... 65

Partie 3 : Evaluation des impacts bruts ...... 67

1. Méthodes d’évaluation des impacts ...... 68

2. Analyse des effets directs, indirects, temporaires et permanents du projet sur le patrimoine naturel ...... 69 2.1. Description succincte du projet ...... 69 2.2. Description des effets pressentis ...... 69 2.3. Effets cumulatifs ...... 70

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2.4. Impacts bruts du projet sur les habitats ...... 72 2.5. Impacts bruts du projet sur la flore vasculaire ...... 74 2.6. Impacts bruts du projet sur les insectes ...... 75 2.7. Impacts bruts du projet sur les amphibiens ...... 77 2.8. Impacts bruts du projet sur les reptiles ...... 77 2.9. Impacts bruts du projet sur les oiseaux ...... 78 2.10. Impacts bruts du projet sur les mammifères ...... 82

3. Bilan des impacts bruts du projet pressentis ...... 85 3.1. Habitats naturels et espèces ...... 85 3.2. Fonctionnalités écologiques ...... 85

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation ...... 86

1. Approche méthodologique ...... 87 1.1. Mesures d’atténuation ...... 87 1.2. Mesures de compensation ...... 87

2. Mesures d’atténuation ...... 88 2.1. Mesures d’évitement ...... 88 2.2. Mesures de réduction ...... 88 2.3. Bilan des mesures d’atténuation ...... 92

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels ...... 93

1. Mesures de compensation ...... 101

2. Autres engagements du pétitionnaire ...... 102

3. Accompagnement, contrôles et évaluations des mesures ...... 103 3.1. Suivi des mesures de réduction et d’accompagnement ...... 103 3.2. Suivi scientifique des impacts de l’aménagement sur les compartiments biologiques étudiés ...... 104

4. Chiffrage et programmation des mesures proposées ...... 105

Sigles ...... 106

Bibliographie ...... 108

Annexe 1. Critères d’évaluation ...... 112

Annexe 2. Relevé relatif à la flore ...... 119

Annexe 3. Relevé relatif aux insectes ...... 126

Annexe 4. Relevé relatif aux reptiles ...... 128

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Annexe 5. Relevé relatif aux oiseaux ...... 129

Annexe 6. Relevé relatif aux mammifères ...... 132

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Table des cartes

Carte 1 : Secteur d’étude ...... 12 Carte 2 : Plan de masse du projet...... 14 Carte 3 : Espaces naturels protégés – Protections réglementaires et législatives ...... 16 Carte 4 : Réseau Natura 2000 ...... 18 Carte 5 : Espaces Naturels Sensibles ...... 20 Carte 6 : Zonages d’inventaires écologiques ...... 22 Carte 7 : Schéma Régional de Cohérence Ecologique ...... 24 Carte 8 : Zone d’étude – Zone d’emprise du projet ...... 27 Carte 9 : Habitats naturels – Classification EUNIS ...... 39 Carte 10 : Enjeux relatifs à la flore ...... 41 Carte 11 : Enjeux relatifs aux insectes ...... 45 Carte 12 : Enjeux relatifs aux reptiles ...... 47 Carte 13 : Enjeux relatifs aux oiseaux ...... 56 Carte 14 : Enjeux relatifs aux mammifères ...... 64 Carte 15 : Zone d’emprise et synthèse des enjeux ...... 70 Carte 16 : Mesures de réduction ...... 91

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Table des tableaux

Tableau 1. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux insectes ...... 28 Tableau 2. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux amphibiens ...... 29 Tableau 3. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux reptiles ...... 29 Tableau 4. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux oiseaux ...... 30 Tableau 5. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux mammifères ...... 31

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Résumé non technique

L’actuel projet de la société VOLTALIA consiste à créer un parc photovoltaïque au sol d’environ 5 ha sur la commune de Montclar dans le département des Alpes-de-Haute-Provence (04). Le bureau d’études ECO-MED a réalisé 11,5 journées et 4 nuits de prospection durant le printemps et l’été 2010 et 2015, ainsi qu’au printemps 2016 pour apprécier les enjeux écologiques relatifs aux habitats naturels, à la flore, aux insectes, aux amphibiens, aux reptiles, aux oiseaux et aux mammifères. De façon globale, les enjeux locaux de conservation de la zone d’étude sont assez faibles mis à part concernant les chiroptères où des espèces à fort et très fort enjeu local de conservation sont avérées. Concernant les habitats, la zone d’étude est recouverte en grande partie par une pinède à Pins sylvestres pâturée en sous-bois favorisant la création de plusieurs faciès plus ou moins embuissonnés. Du point de vue floristique, aucun enjeu local notable n’a été avéré et n’est fortement potentiel dans la zone d’étude. Concernant les insectes, une seule espèce à enjeu notable (faible) a été avérée : le Bombyx laineux. Le coléoptère Stenopachys substriatus et le papillon Damier de la succise, espèces à enjeu local de conservation respectivement fort et modéré sont jugées fortement potentielles sur la zone d’étude. Aucun amphibien n’a été avéré et n’est fortement potentiel sur la zone d’étude. Seules deux espèces de reptiles, le Lézard des murailles et le Lézard vert, espèces à faible enjeu local de conservation, ont été avérées sur la zone d’étude. Concernant les oiseaux, seule la Pie-grièche écorcheur, espèce à enjeu local de conservation modéré est présente surtout en marge de la zone d’étude. Néanmoins, les lisières de celle-ci sont très favorables à la chasse et à la nidification de cette espèce. Les chiroptères sont représentés par tout un cortège d’espèces avérées et fortement potentielles dont notamment la Barbastelle d’Europe, le Minioptères de Schreibers, toutes deux à très fort enjeu local de conservation, ainsi que le Murin à oreilles échancrées, espèce à fort enjeu. D’autres espèces comme le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Grand Murin et le Petit Murin, espèces à fort enjeu local de conservation sont également fortement potentielles sur la zone d’étude. Les impacts pressentis du projet sur les compartiments biologiques étudiés peuvent être qualifiés de faibles à modérés. Afin d’atténuer ces impacts, des mesures d’atténuation ont été proposées dans cette étude. Parmi elles, nous pouvons citer la conservation de lisières qui ceinturent la zone d’emprise du projet, une adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces sensibles et un entretien doux de l’installation photovoltaïque. Ces mesures de réduction ont été couplées à une mesure d’accompagnement écologique visant à la création de haies périphériques en utilisant des essences locales et notamment des essences arbustives épineuses. Si ces mesures de réduction et d’accompagnement sont respectées, les impacts résiduels du projet sur les compartiments écologiques étudiés sont jugés faibles à très faibles.

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Préambule

Dans le cadre d’un projet d’installation de parc photovoltaïque au sol d’une superficie de l’ordre de 5 ha sur la commune de Montclar dans le département des Alpes-de-Haute-Provence (04), le bureau d’études ECO-MED (Ecologie et Médiation) a été sollicité par la société VOLTALIA afin de mettre en place une étude écologique faune/flore/habitats naturels de la zone d’étude. La société ECO-MED a mis en place une méthodologie adaptée pour identifier le contexte environnemental lié aux périmètres à statut (réglementaire et d’inventaire), les principaux enjeux écologiques avérés et pressentis (basés sur l’analyse du patrimoine naturel avéré et potentiel) et les principales fonctionnalités écologiques. La société ECO-MED a réalisé une campagne d’inventaires au printemps et en été 2010, 2015 et 2016, au meilleur moment du calendrier écologique. La société VOLTALIA a également confié à la société ECO-MED la rédaction du dossier règlementaire en termes de droit français : le Volet Naturel de l’Etude d’Impact (VNEI). La présente étude constitue le document final du VNEI.

Le travail de terrain d’ECO-MED a été effectué au cours des périodes clés pour chaque compartiment biologique présentant des enjeux de conservation. Les compartiments suivants ont été étudiés : - les habitats naturels et la flore par Messieurs Sébastien DELLA CASA (2010) et Martin DALLIET (2015 et 2016), experts en botanique méditerranéenne ; - les insectes et autres arthropodes par Monsieur Etienne IORIO (2010) et Marielle TARDY (2015), experts en entomologie ; - les reptiles et amphibiens par Monsieur Samuel ROINARD (2010), expert en herpétologie et batrachologie ; - les oiseaux par Messieurs Christophe SAVON (2010) et Maxime AMY (2015), experts en ornithologie ; - les mammifères par Monsieur Roland JAMAULT (2010), expert en chiroptérologie du Groupe Chiroptères de Provence et par Mademoiselle Julie JAIL (terrain 2015) et Monsieur Erwann THEPAUT (rédaction), experts en mammalogie. Les cartographies ont été réalisées par Madame Sandrine ROCCHI, géomaticienne. L’étude a été dirigée par Mademoiselle Marielle TARDY, chef de projets et entomologiste.

La zone d’étude est localisée à environ 4 km de 3 Zones Spéciales de Conservation (ZSC) : FR9301529 « Dormillouse – Lavercq », FR9301535 « Montagne de Val-Haut – Clues de Barles – Clues de Verdaches » et FR9301546 « Lac de Saint-Léger ». La première ZSC a été désignée pour des habitats inféodés globalement aux versants de falaises abruptes comme les éboulis calcaires ou encore les pentes rocheuses et les pavements calcaires. Les habitats de la zone d’étude ne s’apparentent pas à ceux ayant désigné la ZSC FR9301529 « Dormillouse – Lavercq ». La seconde ZSC marque la jonction entre les Alpes externes et les Alpes intermédiaires. Il présente globalement des habitats de l’étage alpin et notamment des pelouses sommitales d’une grande richesse floristique. La zone d’étude est située à l’étage supraméditerranéen et ne présente pas les milieux qui ont motivé la désignation de la ZSC FR9301535 « Montagne de Val-Haut – Clues de Barles – Clues de Verdaches ». Il en va de même pour la troisième ZSC FR9301546 « Lac de Saint-Léger ». Ces trois constats nous incitent à prétendre qu’il n’y a pas d’incidences pressenties sur les 3 sites en question.

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PARTIE 1 : DONNEES ET METHODES

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Partie 1 : Données et méthodes

1. PRESENTATION DU SECTEUR D’ETUDE

1.1. Localisation et environnement naturel

Contexte administratif : Région de Provence-Alpes-Côte d’Azur Département des Alpes-de-Haute- Commune de Montclar Provence Communauté de communes du Pays de Seyne Contexte environnemental : Topographie et orientation : Inclinaison Altitude moyenne : 1 280 mètres vers l’ouest Hydrographie : cours d’eau à proximité Bassin versant : La Durance « le Ravin des Clapes » Contexte géologique : calcaires et marnes du Jurassique Etage altitudinal : Etage supraméditerranéen Petite région naturelle : Montagnes des Alpes du Sud (Ecrins) Aménagements urbains à proximité : Aménagements : A 500 m d’une petite zone lotie (La Villette) et à 670 m d’une autre petite zone lotie (Les Chapeliers) Zones d’habitat dense les plus proches : Village de Le Solennet à 2,6 km

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 1 : Secteur d’étude

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Partie 1 : Données et méthodes 1.2. Description détaillée du projet (Source : VOLTALIA) La présente description se base sur les éléments fournis par le porteur de projet. Le projet concerne un parc photovoltaïque d’une superficie de l’ordre de 5 ha environ sur la commune de Montclar (04). Les travaux d’aménagement sur la zone d’emprise du projet seront assez légers. En effet, mis à part pour la réalisation des pistes où de légères modifications seront apportées au terrain naturel, aucun terrassement ne sera réalisé sur l’ensemble de la surface d’installation. Les panneaux seront posés sur des structures métalliques en acier galvanisé inclinées à environ 30 degré afin de recevoir un rayonnement solaire maximal. Le bas des panneaux est situé à un mètre du sol. Les modules sont implantés sous forme de rangées dans l’axe est-ouest afin qu’ils soient orientés vers le sud. L’implantation se fera au plus juste et sera confirmée par la réalisation des études techniques détaillées et de l’étude d’impact. L’espacement entre les rangées de panneaux sera de 2 m environ. L’ancrage des structures sera assuré par l’intermédiaire de vis d’ancrage ou de pieux battus permettant d’éviter une trop forte artificialisation du sol. Quatre postes de transformation seront construits et une attention particulière sera portée à son intégration paysagère. En complément, un poste de livraison sera également construit. La zone d’implantation du parc photovoltaïque sera intégralement ceinturée d’une clôture avec bavolets afin d’éviter les intrusions et le vandalisme. Un système anti-intrusion pourra éventuellement être mis en place. La vidéosurveillance et un éclairage temporaire localisés se déclencheront uniquement en cas de tentative d’intrusion. Un entretien du site est prévu et sera réalisé par débroussaillage mécanique sous et entre les rangées de modules. Toute utilisation de méthode chimique sera proscrite. Néanmoins, l’utilisation du pastoralisme sera à étudier en fonction de la compatibilité du site avec ce mode d’entretien et de la disponibilité d’un berger et de troupeaux à proximité de la zone de projet. Lors du démantèlement, les clôtures, les modules photovoltaïques et les structures seront démontés. Les massifs en béton des poteaux de clôture seront récupérés et les vis d’ancrage dévissées.

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 2 : Plan de masse du projet Source : VOLTALIA

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Partie 1 : Données et méthodes 1.3. Situation par rapport aux périmètres à statut La zone d’étude est située à proximité de la ZNIEFF de type 2 n°04-112-100 « Bassins de Seyne-les-Alpes et le Selonnet ». La zone d’étude n’est incluse dans aucun périmètre de type Natura 2000 et dans aucun périmètre règlementaire de type Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, site classé ou réserve naturelle nationale. La zone d’étude n’est concernée par aucun périmètre de gestion concertée de type Parc Naturel Régional notamment. N.B. : les fiches de présentation des différents périmètres présentés ci-après sont disponibles sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) : http://inpn.mnhn.fr/

1.3.1. Périmètres réglementaires

Distance avec Type Nom du site Espèce(s) concernée(s) Lien écologique le projet Faible : distance avec ce site relativement faible et n°93I04052 « Plateau de Site Inscrit - ~ 4 km à l’est Dormillouse » fonctionnalités écologiques peu altérées mais habitats et espèces différents Faible : 3 plantes distance avec cet 1 sphaigne APPB relativement N°FR3800166 « Plateau 1 mousse APPB ~ 4 km à l’est faible et de Dormillouse » 9 gastéropodes fonctionnalités 14 chiroptères écologiques peu 2 amphibiens altérées mais habitats et espèces différents APPB : Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 3 : Espaces naturels protégés – Protections réglementaires et législatives

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Partie 1 : Données et méthodes

1.3.2. Périmètres Natura 2000

Habitat(s) et espèce(s) Distance Type Nom du site avec le Lien écologique d’intérêt communautaire projet Faible : distance avec cette 5 habitats ZSC relativement FR9301546 « Lac de Saint ~ 4 km au faible et ZSC 2 insectes Léger » nord fonctionnalités 1 mollusque écologiques peu altérées mais habitats et espèces différents 27 habitats dont 6 Modéré : prioritaires distance avec cette ZSC relativement FR9301529 « Dormillouse 3 plantes ~ 4 km à ZSC Laverq » 5 insectes l’est faible et fonctionnalités 5 mammifères écologiques peu et 18 autres espèces altérées 22 habitats dont 4 prioritaires Modéré : 1 plante distance avec cette FR9301535 « Montagne de Val- 2 poissons ~ 4 km au ZSC relativement ZSC Haut - Clues de Barles - Clues de faible et 7 insectes sud-ouest Verdaches » fonctionnalités 1 reptile écologiques peu 6 mammifères altérées et 41 autres espèces

6 habitats dont 2 Faible : prioritaires Liens fonctionnels FR9302002 « Montagne de 2 plantes ~ 7 km au ZSC possibles avec cette Seymuit – Crête de la Scie » 5 insectes nord-ouest ZSC (pour les espèces 4 mammifères à fortes capacités de et 6 autres espèces déplacement)

17 habitats dont 5 Faible : prioritaires Liens fonctionnels FR9301525 « Coste Plane – ~ 9 km au ZSC 2 plantes possibles avec cette Champerous » nord-est ZSC (pour les espèces 4 insectes à fortes capacités de 8 mammifères déplacement) ZSC : Zone Spéciale de Conservation

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 4 : Réseau Natura 2000

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Partie 1 : Données et méthodes 1.3.3. Autres périmètres de gestion concertée

Distance Type Nom du site Espèce(s) concernée(s) avec le Lien écologique projet Faible : distance avec cette ZSC relativement faible et ~ 4 km au ENS Lac de Saint Léger - nord fonctionnalités écologiques peu altérées mais habitats et espèces différents Faible : distance avec ce terrain relativement faible et ~ 4 km au Terrain du CEN Lac de Saint Léger - nord fonctionnalités écologiques peu altérées mais habitats et espèces différents ENS : Espace Naturel Sensible ; CEN : Conservatoire d’Espaces Naturels

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 5 : Espaces Naturels Sensibles

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Partie 1 : Données et méthodes 1.3.4. Périmètres d’inventaires Les ZNIEFF sont des espaces répertoriés pour la richesse de leur patrimoine naturel. Il en existe deux types : - Les ZNIEFF de type I : ensemble de quelques mètres carrés à quelques milliers d’hectares constitués d’espaces remarquables : présence d’espèces rares ou menacées, de milieux relictuels, de diversité d’écosystèmes. - Les ZNIEFF de type II : ensemble pouvant atteindre quelques dizaines de milliers d’hectares correspondant à de grands ensembles naturels peu modifiés, riches de potentialités biologiques et présentant souvent un intérêt paysager. L’inventaire des ZNIEFF a récemment été réactualisé. La cartographie ci-dessous intègre seulement ces données récentes de ZNIEFF dites de « 2ème génération ».

Distance Milieux / Espèce(s) Type Nom du site avec le Lien écologique déterminante(s) projet Fort : n°930012735 (04112100) 2 habitats ~ 500 m au II « Bassins de Seyne-les-Alpes 4 plantes Très faible distance avec sud et de Selonnet » cette ZNIEFF et lien et 41 autres espèces fonctionnel existant

1 habitat Modéré : n°930020006 (04100124) ~ 2 km au Faible distance avec I 1 plante « Sagnes de Seyne » sud-est cette ZNIEFF et lien et 18 autres espèces fonctionnel existant n°930127131 (04115100) 9 habitats Modéré : « Massif de la montagne 22 plantes Blanche – vallon de la ~ 2,5 km au II 9 insectes Faible distance avec Blanche de Laverq – sud-est cette ZNIEFF et lien montagne de l’Ubac – haute 1 amphibien fonctionnel existant vallée de la Bléone » et 156 autres espèces Faible : n°930127132 (04115119) 4 habitats distance avec cette ZSC « Plateau et lacs de la 10 plantes relativement faible et I montagne du Col Bas – ~ 4 km à l’est fonctionnalités 1 amphibien vallons du Loup, de Provence écologiques peu et de l’Ambouin » et 70 autres espèces altérées mais milieux et espèces différents Faible : distance avec cette ZSC n°93012734 (04100123) 4 habitats relativement faible et ~ 4 km au I « Lac – tourbière de Saint- 8 plantes nord fonctionnalités Léger » et 6 autres espèces écologiques peu altérées mais milieux et espèces différents n°930020040 (04111100) Faible : 5 habitats « Massif de Chabanon – Tête distance avec cette ZSC Grosse – Montagne de Val 7 plantes relativement faible et ~ 5,5 km au I Haut – le Marzenc – Forêt 6 insectes sud-ouest fonctionnalités domaniale des Gorges du 2 oiseaux écologiques peu Sasse – le Rascle – le Bois et 127 autres espèces altérées mais milieux et Noir » espèces différents

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 6 : Zonages d’inventaires écologiques

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Partie 1 : Données et méthodes 1.3.5. Trame verte et bleue La Trame Verte et Bleue (TVB) est introduite par le Code de l’Environnement en ses articles L.371-1 à 7. « La Trame Verte et Bleue est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services. » (Extrait du site du MEDDTL : http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-Trame-verte-et-bleue,1034-.html). Les collectivités locales doivent prendre en compte les continuités écologiques dans les documents d’urbanisme et leurs projets de territoire, qui encadrent notamment le développement de l'urbanisation.

La TVB est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements. Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire. La TVB contribue à l'état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses d'eau. Elle s'étend jusqu'à la laisse de basse mer et dans les estuaires, à la limite transversale de la mer. Les continuités écologiques constituant la TVB comprennent des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. Les réservoirs de biodiversité sont des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces. Les réservoirs de biodiversité comprennent tout ou partie des espaces protégés et les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité (article L. 371-1 II et R. 371-19 II du code de l'environnement). Les corridors écologiques assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l'accomplissement de leur cycle de vie. Les corridors écologiques peuvent être linéaires, discontinus ou paysagers. Les corridors écologiques comprennent les espaces naturels ou semi-naturels ainsi que les formations végétales linéaires ou ponctuelles permettant de relier les réservoirs de biodiversité, et les couvertures végétales permanentes le long des cours d'eau mentionnées au I de l'article L. 211- 14 du code de l'environnement (article L. 371-1 II et R. 371-19 III du code de l'environnement). Les cours d'eau, parties de cours d'eau et canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement et les autres cours d'eau, parties de cours d'eau et canaux importants pour la préservation de la biodiversité constituent à la fois des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques (article L. 371-1 III et R. 371-19 IV du code de l'environnement). Les zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l’article L. 212-1 du code de l'environnement, et notamment les zones humides mentionnées à l’article L. 211-3 ainsi que les autres zones humides importantes pour la préservation de la biodiversité constituent des réservoirs de biodiversité et/ou des corridors écologiques. La déclinaison régionale de la TVB est le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), document régional qui identifie les réservoirs de biodiversité et les corridors qui les relient entre eux. Ce nouvel outil d’aménagement co- piloté par l’Etat et la Région a été réalisé en 2015. La carte 7 ci-après localise la zone d’étude au sein des éléments de la TVB.

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 7 : Schéma Régional de Cohérence Ecologique

D’après le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE - DREAL PACA, 2015), la zone d’étude est située au sein d’un réservoir de biodiversité à préserver de la trame verte.

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Partie 1 : Données et méthodes

2. METHODE D’INVENTAIRE ET D’ANALYSE

2.1. Recueil préliminaire d’informations

2.1.1. Analyse bibliographique La liste des ressources bibliographiques figure en fin de rapport (§ « Bibliographie »), il est toutefois possible de rappeler brièvement les principales sources ayant constitué la base de ce travail : - les fiches officielles des périmètres d’inventaire ou à statut proches de la zone d’étude (ZNIEFF, etc.) ; - les versions officielles des FSD transmises par la France à la commission européenne (site internet du Muséum National d'Histoire Naturelle : http://inpn.mnhn.fr) ; - la base de données en ligne du Conservatoire Botanique National Méditerranéen (http://silene.cbnmed.fr) ; - l’atlas des oiseaux nicheurs en région PACA (LPO, 2009) ; - les bases de données internes intégrant les données issues d’études réalisées à proximité (flore et faune) d’ECO-MED.

2.1.2. Consultation des experts En complément des experts d’ECO-MED, le Groupe Chiroptères de Provence (GCP), en les personnes de Géraldine KAPFER et de Roland JAMAULT, a été consulté. Le GCP a procédé à une extraction de leur base de données et à un repérage diurne suivi d’un inventaire nocturne de terrain en 2010 sur la zone d’étude.

2.2. Personnes en charge de la mission et calendrier des prospections

Compartiment Expert Dates des prospections Nombre de passages Terrain Rédaction étudié Sébastien DELLA 15 mai 2010 2 passages diurnes X X CASA 26 juin 2010 Flore / Habitats naturels Martin DALLIET 15 avril 2015 1 passage diurne X X Julien VIGLIONE 02 mai 2016 1 passage diurne X - 23 juin 2010 Etienne IORIO 2 passages diurnes X X 07 juillet 2010 Insectes ½ passage diurne 04 mai 2015 Marielle TARDY 2 passages X X 15 juin 2015 crépusculaires Amphibiens Samuel ROINARD 08 juillet 2010 1 passage diurne X X Reptiles Samuel ROINARD 08 juillet 2010 1 passage diurne X X Christophe SAVON 26 mai 2010 1 passage diurne X X Oiseaux Maxime AMY 16 juin 2015 1 passage diurne X X Roland JAMAULT ½ passage diurne Géraldine KAPFER 14 septembre 2010 X X 1 passage nocturne (GCP) Mammifères ¼ passage diurne Julie JAIL 30 juillet 2015 X - 1 passage nocturne Erwann THEPAUT - - - X

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Partie 1 : Données et méthodes 2.3. Méthodes d’inventaires de terrain

2.3.1. Zone d’emprise du projet – zone d’étude Les experts ont élargi leurs prospections au-delà des limites strictes de l’emprise du projet, en cohérence avec les fonctionnalités écologiques identifiées. Plusieurs termes doivent ainsi être définis : - Zone d’emprise de projet : la zone d’emprise du projet se définit par rapport aux limites strictes du projet (limites physiques d’emprise projetées incluant la phase de chantier et les accès). - Zone d’étude : correspond à la zone prospectée par les experts. Il y a ainsi autant de zones d’étude que de compartiments biologiques étudiés. En effet, chaque zone d’étude est définie au regard des fonctionnalités écologiques du compartiment biologique étudié. Attention : Par souci de lisibilité, une seule zone d’étude est présentée sur nos cartes, elle correspond à la zone prospectée minimale commune à tous les compartiments biologiques étudiés. Chaque compartiment biologique a été étudié, a minima, sur l’ensemble de cette zone cartographiée. Ainsi, des espèces observées hors de cette zone prospectée minimale peuvent être représentées, correspondant aux observations effectuées par les experts lors de leurs prospections.

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 8 : Zone d’étude – Zone d’emprise du projet

Les espèces présentant un enjeu local de conservation ont systématiquement fait l’objet d’une estimation du nombre d’individus (comptage, surface occupée) et de pointages GPS (Global Positioning System).

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Partie 1 : Données et méthodes 2.3.2. Prospections des habitats naturels et de la flore Les experts en botanique ont effectué quatre journées de prospection sur la zone d’étude (deux en 2010, une en 2015 et une en 2016). Cette zone a été parcourue selon un itinéraire orienté de façon à couvrir les différentes formations végétales rencontrées. Les prospections ont été réalisées au printemps et en début d’été, périodes favorables à l’observation d’un maximum d’espèces de plantes vasculaires, notamment les espèces annuelles. La période de passage a permis d’inventorier les groupes d’espèces vivaces et les espèces annuelles à floraison précoce et printanière. De plus, ces inventaires de terrain ont été plus particulièrement ciblés sur les zones à enjeux floristiques potentiels (notamment à partir de la bibliographie) afin de repérer d’éventuelles espèces protégées et/ou à fort enjeu local de conservation. Les listes des espèces végétales observées ont été dressées par les botanistes d’ECO-MED. Elles figurent en annexe 2. La caractérisation des habitats naturels a été réalisée en même temps que les inventaires floristiques. Deux outils ont aidé à délimiter les habitats ainsi définis : la carte topographique et la photographie aérienne de la zone d’étude.

2.3.3. Prospections de la faune

■ Insectes Les experts entomologistes ont effectué deux passages diurnes en 2010 ainsi que deux passages crépusculaires et une demi-journée de prospection dans la zone d’étude durant l’année 2015. Les périodes de passage ont été adaptées pour recenser les espèces printanières et estivales. Les dates de passage ont été ciblées pour rechercher en priorité les espèces protégées et/ou à enjeu local de conservation notable connues et pressenties sur la zone d’étude. Les passages ont eu lieu en mai, juin et juillet 2015 dans des conditions météorologiques favorables en 2010 (temps ensoleillé, peu à pas de vent, températures de saison) et peu favorables en 2015 (épisode pluvieux précédent le premier passage et orage précédent le second passage – cf. tableau 1). Les taxons ciblés en premier lieu ont été les lépidoptères rhopalocères (papillons de jours), les araignées et les autres groupes de manière plus ponctuelle (lépidoptères hétérocères, orthoptères, coléoptères et chilopodes notamment). Ceux-ci regroupent la majorité des espèces présentant un statut réglementaire et/ou pour lesquelles un enjeu local de conservation a été déterminé. Les premiers ont été identifiés sur le terrain, à vue ou après capture au filet à papillon (ils ont été relâchés ensuite), les seconds ont été pour la plupart photographiés en vue d’une détermination ultérieure. Des pierres ont été retournées pour rechercher les espèces géophiles et/ou lapidicoles. Les arbres présents et les milieux environnants ont également été inspectés afin d’identifier d’éventuelles traces (trous d’émergence) et autres indices de présence (macro-restes) d’espèces saproxylophages. Un dispositif attractif lumineux a été utilisé pour vérifier la présence du papillon Isabelle de France. Tableau 1. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux insectes

Températures Couvert Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan moyennes nuageux Quelques 23 juin 2010 17°C Faible Absentes Conditions nuages météorologiques 07 juillet 2010 23°C Faible Nul Absentes favorables Faible à 04 mai 2015 19°C Nuageux Averses moyen Conditions météorologiques Quelques 15 juin 2015 17°C Faible Orages peu favorables nuages

La liste des espèces relevées figure en annexe 3 du rapport.

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Partie 1 : Données et méthodes ■ Amphibiens En premier lieu, une phase d’analyse fonctionnelle des habitats de la zone d’étude (analyses SIG) a été effectuée afin d’orienter les prospections (recherche de zones humides principalement et des zones refuges périphériques que pourraient exploiter les amphibiens). Du fait de l’absence de points d’eau favorable à la reproduction des amphibiens au sein de la zone d’étude et de ses abords immédiats, aucune nuit d’écoute n’a été programmée. Une recherche des amphibiens en phase terrestre (juvéniles et adultes) a toutefois été réalisée dans les habitats végétalisés et/ou rupestres de façon concomitante avec l’inventaire des reptiles. La période de passage s’est révélée un peu tardive pour cette recherche mais ce biais n’a pas compromis l’appréciation des enjeux locaux de conservation sur la zone d’étude. Les conditions météorologiques d’investigation ont par ailleurs été favorables. Tableau 2. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux amphibiens

Taux Date de Températures Vent Couvert Précipitations d’hygrométrie Bilan prospection moyennes moyen nuageux atmosphérique Conditions Quelques 08 juillet 2010 24°C Faible Absentes - météorologiques nuages favorables

■ Reptiles L’inventaire des reptiles a ainsi été réalisé selon trois modes opératoires complémentaires : - principalement, la recherche à vue où la prospection, qualifiée de semi-aléatoire, s’opère discrètement au niveau des zones les plus susceptibles d’abriter des reptiles en insolation (lisières, bordures de pistes, talus, pierriers, murets, etc.). Cette dernière est systématiquement accompagnée d’une recherche à vue dite « à distance » où l’utilisation des jumelles s’avère indispensable pour détecter certaines espèces farouches telles que le Lézard ocellé, les tortues palustres ou encore les couleuvres ; - la recherche d’individus directement dans leurs gîtes permanents ou temporaires, en soulevant délicatement les blocs rocheux, souches, débris, etc., et en regardant dans les anfractuosités ; - enfin, une recherche minutieuse d’indices de présence tels que les traces (mues, fèces) au niveau des gîtes, ou les individus écrasés sur les axes routiers principaux ou secondaires. Ainsi, une journée a été réalisée en juillet, lors de conditions météorologiques adaptées. Les inventaires ont ciblé tout particulièrement plusieurs entités écologiques en lien avec les exigences écologiques du cortège herpétologique local (disponibilité en gîtes, en zones de chasse et en zones refuges). Tableau 3. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux reptiles

Taux Date de Températures Vent Couvert Précipitations d’hygrométrie Bilan prospection moyennes moyen nuageux atmosphérique Conditions Quelques 08 juillet 2010 24°C Faible Absentes - météorologiques nuages favorables

La liste des espèces relevées figure en annexe 4 du rapport.

■ Oiseaux Les experts ornithologues ont effectué deux journées de prospection diurne, l’une en mai 2010 et l’autre en juin 2015.

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Partie 1 : Données et méthodes Les périodes de passage ont permis d’inventorier les espèces d’oiseaux nicheurs. Au regard des périodes d’investigation, les espèces nicheuses précoces et tardives, qu’elles soient sédentaires ou migratrices, ont ainsi pu être relevées durant les prospections de terrain, rendant celles-ci relativement complètes concernant la période de reproduction. En effet, selon la bibliographie ornithologique, minimum deux passages sont nécessaires afin de tendre à l’exhaustivité dans le recensement des oiseaux nicheurs (BIBBY, 2000 ; SUTHERLAND, 2004). L’ensemble de ces prospections a permis aussi d’appréhender les potentialités de présence d’espèces à enjeu local de conservation notable qui n’auraient pas été observées lors des inventaires. Les oiseaux ont été étudiés au travers d’un cheminement stratifié ciblé sur les habitats les plus favorables à une avifaune patrimoniale. La zone d’étude a toutefois été parcourue dans son ensemble par les ornithologues. Chaque prospection diurne a débuté en matinée, période de forte activité vocale pour la majorité des passereaux (BLONDEL, 1975). Durant ces prospections, tous les contacts sonores et visuels ont été pris en compte et le comportement de chaque oiseau a été noté afin d’évaluer son statut biologique dans la zone d’étude. Chaque entité éco-physionomique de la zone d’étude a ainsi été parcourue à la recherche de contacts auditifs et/ou visuels (ex : individus, plumées, chants, cris, nids, etc.). Les conditions météorologiques présentes lors de ces différentes prospections étaient globalement favorables (cf. tableau ci-dessous). Tableau 4. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux oiseaux

Température Couvert Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan moyenne nuageux Quelques 26 mai 2010 16°C Nul Absente nuages Conditions météorologiques Quelques 16 juin 2015 17°C Très faible Absente favorables nuages

La liste des espèces relevées figure en annexe 5 du rapport.

■ Mammifères Les prospections dédiées aux mammifères ont été réalisées après une analyse préliminaire de la physionomie des habitats de la zone d’étude, via photo-interprétation puis consultation des relevés afférents réalisés par les botanistes. Nous nous sommes également appuyés sur les sources bibliographiques, dans un large secteur englobant la zone soumise à l’étude. Ceci a permis d’orienter les prospections et de dresser une liste d’espèces à rechercher in-situ. Concernant les mammifères terrestres, les empreintes ou autres indices de présence (poils, fèces, pelotes de rejection, restes alimentaires, coulées, nids, terriers, etc.) ont été systématiquement géoréférencés, décrits, et, si nécessaire, prélevés. Le volet relatif aux chiroptères (chauves-souris) a été approfondi compte tenu des potentialités au niveau local. L’étude des chiroptères s’est articulée selon plusieurs axes : - afin d’obtenir une approche bibliographique concernant le cortège d’espèces de chauves-souris présent à partir des différents périmètres à statut (Znieff, Natura 2000…) afin d’avoir une vision approfondie du contexte chiroptérologique local. - la recherche de gîtes et la caractérisation des habitats, qui permettent d’estimer le type de fréquentation de la zone d’étude par les chiroptères et de raisonner en termes de fonctionnalités ; - les sessions d’écoutes nocturnes, réalisées au sein de la zone d’étude à l’aide d’un détecteur d’ultrasons (Pettersson D240XTM couplé à un enregistreur numérique Zoom H2TM), ont permis, après analyse des enregistrements, d’identifier des espèces de chiroptères présentes en chasse ou en transit dans la zone d’étude. Deux techniques ont été utilisées pour cet inventaire acoustique : les points d’écoutes et les transects (trajet prédéfini reliant 2 points d’écoute) ; Les écoutes débutent peu avant la tombée de la nuit et, s’étalent sur une durée d’environ 3 à 4 heures (période d’activité la plus importante). Les points d’écoute ont une durée de 15 minutes, pendant

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Partie 1 : Données et méthodes laquelle l’observateur note les espèces contactées et enregistre les sons nécessitant une analyse ultérieure.

PETTERSSON D240X couplé à un enregistreur numérique

- Parallèlement, la pose de détecteurs passifs à enregistrement continu, de type SM2BATTM (Wildlife accoutics) a fourni une estimation quantitative de la fréquentation de la zone par les chiroptères, ainsi qu’un complément concernant les espèces recensées.

Les ultrasons enregistrés lors des nuits de prospection ont ensuite été analysés et déterminés (lorsque cela était possible) grâce aux logiciels : BatSound 4.14 (Pettersson electronics et acoustics ABTM) Sonochiro©. Les conditions d’observations sont détaillées dans le tableau suivant. Tableau 5. Conditions météorologiques des prospections dédiées aux mammifères

Températures Couvert Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan moyennes nuageux Quelques 14 septembre 2010 18°C Moyen Absentes Conditions nuages météorologiques 30 juillet 2015 20°C Moyen Léger voile Absentes moyennement favorables

La liste des espèces relevées figure en annexe 6 du rapport.

2.4. Difficultés rencontrées – limites techniques et scientifiques Etant donnée la grande diversité des milieux et l’importante richesse spécifique des compartiments étudiés, il est difficile, tant techniquement que scientifiquement, de réaliser un inventaire exhaustif de la zone d’étude. De plus, de nombreux paramètres influent sur la détectabilité des individus (météorologie, saisonnalité, couvert végétal, discrétion etc.). Ainsi, pour un effort de prospection équivalent, le nombre d’espèces observées est variable selon les milieux, la météo, etc. Concernant plus précisément la flore, la détermination précise des espèces végétales s'effectue généralement sur la morphologie des organes de reproduction de ces dernières, à savoir les fleurs et les fruits, critères qui sont à recouper avec d'autres critères comme des traits morphologiques et biologiques. La détection et la détermination exacte des espèces végétales sont donc contraintes par la phénologie des espèces, elle-même dépendante de la météorologie saisonnière qui influe sur cette phénologie. Par exemple, la floraison d'une espèce peut être retardée par un coup de froid ou une sécheresse au printemps (phénomène d’éclipse). En outre, certaines espèces et notamment celles possédant des organes de réserves souterrains (géophytes) peuvent différer leur floraison en fonction soit des conditions extérieurs (par exemple des températures ou une hygrométrie trop basses peuvent mettre en péril le succès de la floraison), soit en fonction de leur état général (par exemple le stock de réserve nutritive est trop limité pour permettre la floraison). C'est pourquoi d'une année sur l'autre,

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Partie 1 : Données et méthodes certaines espèces ne peuvent être déterminées avec précision et même, ne peuvent être avérées malgré leurs observations lors de prospections antérieurs et leurs fortes potentialités de présence. Concernant les insectes, deux prospections crépusculaires ciblées sur l’Isabelle de France ont été réalisées en début (le 04 mai 2015) et en fin de période de vol (le 15 juin 2015) du papillon qui s’étale généralement de fin avril jusqu’à mi-juin. Néanmoins, les conditions météorologiques ont été peu favorables lors des deux passages puisque ceux-ci ont précédés des épisodes pluvieux et orageux à chaque fois ce qui a pu perturber ce papillon qui s’observe en général en début de nuit. Malgré des prospections ciblées dédiées à la recherche de ce papillon emblématique, il est donc difficile de conclure à son absence de manière formelle. Concernant les oiseaux, aucune prospection nocturne ou crépusculaire n’a été menée alors que certaines espèces sont potentielles comme l’Engoulevent d’Europe ou la Chouette hulotte. Toutefois, les espèces considérées comme potentielles présentent toutes des enjeux locaux de conservation au maximum faibles. Une attention particulière a ainsi été portée à ces espèces à travers la recherche d’habitats d’espèces lors des prospections de terrain.

Les mammifères terrestres représentent un groupe très hétérogène, composé d’espèces très discrètes et difficilement observables. Les empreintes et autres indices de présence sont les découvertes les plus fréquentes. Cependant, la qualité de ces derniers dépend des conditions météorologiques et ces données ne sont pas toujours exploitables. Concernant les chiroptères, la qualité de la détection va dépendre des facteurs suivants : - Conditions météorologiques : la littérature préconise des températures supérieures à 10°C, l’absence de précipitations ou de vents violents ainsi que l’absence de pleine lune. - Espèces considérées (détectabilité et identification acoustique). D’une part, la détectabilité va varier entre les différentes espèces. En effet, certaines espèces possèdent un sonar qui ne leur permet d’émettent qu’à quelques mètres. Ainsi, elles sont plus difficiles à détecter que d’autres qui peuvent émettre à plusieurs dizaines de mètres. La présence de ces espèces n’émettant qu’à faible distance (Petit et Grand Rhinolophes notamment) est donc souvent sous-évaluée. De plus, les espèces passant à plus d’une vingtaine de mètres de l’observateur ne sont pas toujours comptabilisées car, souvent, leur écholocation et la sensibilité du microphone ne permettent pas de les détecter. D’autre part, l’analyse des enregistrements ne permet pas toujours une identification jusqu’à l’espèce. En effet, lors du traitement informatique, le recouvrement des gammes d’émission (fréquence) et l’utilisation de signaux acoustiques similaires chez certaines espèces ne permettent pas une détermination aisée et certaine. Dans ce cas, on définit un type acoustique qui correspond à un groupe de plusieurs espèces : Oreillards, Grand et Petit Murin, Pipistrelle de Kuhl et Pipistrelle de Nathusius et enfin Noctules et Sérotines en chasse ou évoluant en milieu fermé. Même si les critères de détermination de la méthode acoustique évoluent avec l’amélioration des connaissances et les expériences de terrain (Barataud M. com. pers. 2006, 2008 et 2009), les signaux du groupe des Oreillards et des Murins restent difficiles à interpréter. - Durée de la détection : deux nuits de détection de permettent pas de détecter un niveau de richesse spécifique de la zone d’étude suffisamment exhaustif. En effet, la littérature préconise des sessions d’écoutes allant jusqu’à plusieurs dizaines de nuits consécutives. Compte-tenu des limites matérielles et temporelles rencontrées, un minimum de 3 nuits consécutives par session paraît être nécessaire si l’on veut détecter un nombre correct sur la zone d’étude. Il est également à noter que l’acquisition des données ultrasonores pour les espèces émettant à basse fréquence (Noctules, Sérotines, Molosse de Cestoni, etc.) peut être compliquée, en période estivale, par la présence de parasites (orthoptères) émettant dans les mêmes gammes de fréquences (de 5 à 25 kHz). De plus, les constructions humaines constituent souvent des opportunités de gîtes pour les chiroptères. La prospection des édifices a été compliquée par l’obtention des autorisations de visiter (bâti privé et public). Peu de bâtiments ont ainsi été visités.

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Partie 1 : Données et méthodes 2.5. Critères d’évaluation Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés dans les descriptions d’espèces et les tableaux récapitulatifs. Tous les critères d’évaluation sont présentés en annexe 1. Parmi les outils réglementaires et scientifiques présentés figurent les suivants : - directive Habitats ; - directive Oiseaux ; - protection nationale et/ou régionale et/ou départementale ; - listes rouges ; - livres rouges ; - divers travaux concernant les espèces menacées ; - convention de Berne ; - convention de Bonn.

2.6. Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation

2.6.1. Espèces d’intérêt patrimonial L’intérêt patrimonial d’une espèce est avant tout une définition unanime mais subjective. Elle peut s’exprimer comme « la perception que l’on a de l’espèce, et l’intérêt qu’elle constitue à nos yeux » (intérêt scientifique, historique, culturel, etc.). Il y a ainsi autant de critères d’évaluation qu’il y a d’évaluateurs. C’est un concept défini indépendamment de critères scientifiques ou des statuts réglementaires de l’espèce considérée. Parmi ces critères, citons : - la rareté numérique, rareté géographique (endémisme), originalité phylogénétique, importance écologique (espèce clef, spécialisée, ubiquiste, etc.) ; - le statut biologique (migrateur, nicheur, espèce invasive) ; - la vulnérabilité biologique (dynamique de la population) ; - le statut des listes rouges et livres rouges ; - les dires d’experts. Les connaissances scientifiques limitées pour les espèces découvertes ou décrites récemment, l’absence de statuts réglementaires, l’absence de listes rouges adaptées pour tous les groupes inventoriés, sont autant d’exemples qui illustrent la difficulté à laquelle est confronté l’expert lorsqu’il doit hiérarchiser les enjeux. De fait, la méthode de hiérarchisation présentée dans cette étude se base sur une notion plus objective, que celle relative à l’intérêt patrimonial : l’enjeu local de conservation.

2.6.2. Evaluation de l’enjeu local de conservation L’enjeu local de conservation est la responsabilité assumée localement pour la conservation d’une espèce ou d’un habitat par rapport à une échelle biogéographique cohérente. Le terme « local » correspond ici à l’échelle géographique des petites régions naturelles d'environ 100 km2 (comme le massif de la Sainte-Baume, le delta de Camargue...). La notion d’évaluation est définie uniquement sur la base de critères scientifiques tels que : - les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution ;

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Partie 1 : Données et méthodes - la vulnérabilité biologique ; - le statut biologique ; - les menaces qui pèsent sur l’espèce considérée. Cinq classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle, plus une sixième exceptionnelle :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul* * La classe « enjeu local de conservation nul » ne peut être utilisée que de façon exceptionnelle pour des espèces exogènes plantées ou échappées dont la conservation n’est aucunement justifiée (ex : Laurier rose, Barbe de Jupiter, etc.). Ainsi, les espèces sont présentées en fonction de leur enjeu de conservation local, dont les principaux éléments d’évaluation seront rappelés dans les monographies. De fait, il est évident que cette analyse conduit à mettre en évidence des espèces qui ne sont pas protégées par la loi. Inversement, des espèces protégées par la loi mais présentant un faible voire un très faible enjeu local de conservation (Lézard des murailles par exemple, ou Rougegorge familier) peuvent ne pas être détaillées.

2.6.3. Espèces fortement potentielles Sont également intégrées à la présente étude, les espèces fortement potentielles sur la zone d’étude (uniquement si elles constituent un enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré). La forte potentialité de présence d’une espèce est principalement justifiée par : - la présence de l’habitat d’espèce ; - l’observation de l’espèce à proximité de la zone d’étude (petite zone géographique) ; - la zone d’étude figurant au sein ou en limite de l’aire de répartition de l’espèce ; - les données bibliographiques récentes mentionnant l’espèce localement. Une fois ces critères remplis, la potentialité de présence de l’espèce peut être confortée ou non par la période de prospection (date de passage) et la pression de prospection effectuée (se définit par le temps d’observation comparé à la surface de la zone d’étude). Un passage à une période du calendrier écologique qui n’est pas optimale nous incitera à considérer l’espèce fortement potentielle alors qu’une pression de prospection adaptée, ciblée sur l’espèce sans résultat ne nous permettra pas de considérer cette dernière comme fortement potentielle. Signalons ainsi, qu’à la différence d’un état écologique initial complet intégrable dans une étude règlementaire, un prédiagnostic écologique est réalisé soit à une seule période du calendrier écologique, soit avec une pression de prospection insuffisante. Ces limites nécessitent une approche basée pour majeure partie sur les potentialités de présence.

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PARTIE 2 : ETAT INITIAL

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Partie 2 : Etat initial 1. RESULTAT DES INVENTAIRES

Par souci de lisibilité, seules certaines espèces font l’objet d’une monographie détaillée, selon les critères sélectifs présentés dans le tableau ci-dessous.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non Oui : prise en compte dans l’état initial Non : non prise en compte dans l’état initial

1.1. Description de la zone d’étude La zone d’étude est située au sud de la commune de Montclar et plus précisément à l’est du lieu-dit « Côte Belle » à une altitude comprise entre 1 250 et 1 300 m d’altitude sur des calcaires argileux orienté au sud-ouest. Localisée à l’étage de végétation du montagnard sur des roches calcaires, elle présente un caractère paysager assez monotone. En effet, la matrice paysagère principale est constituée par une forêt de Pins sylvestres (Pinus sylvestris) et bordée, dans sa partie nord, est et ouest par des zones agricoles. Néanmoins, du fait de l’activité pastorale, la zone d’étude présente des patchs de pelouse à Brome érigé (Bromus erectus) en cours de colonisation par des fourrés Amélanchier (Amelanchier ovalis) et Epine-vinette (Berberis vulgaris). En outre, sa déclivité assez marquée permet également un ruissellement des eaux et un stockage en point bas avec un faciès des habitats plus humide.

Faciès de forêt à Pins sylvestres dégradé par l’activité pastorale C. SAVON, 25/06/2010, Montclar (04)

1.2. Habitats naturels Cette partie concerne uniquement les enjeux liés aux habitats en tant que tels. Les aspects habitats d’espèces sont développés dans les parties relatives à chaque groupe biologique et en fin d’état initial (« Habitats d’espèces et fonctionnalités écologiques »).

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Partie 2 : Etat initial 1.2.1. Habitats naturels et semi-naturels à enjeu local de conservation modéré Mesobromion

Code EUNIS E1.266 Code EUR28 6210 Code CORINE biotopes 34.326 Autre(s) statut (s) -

M. DALLIET, 15/04/2015, Montclar (04) Description et répartition dans la zone d’étude Bromus erectus ; Achillea millefolium ; Carlina vulgaris ; Coronilla minima; Eryngium campestre; Cortège végétal associé Festuca cinerea; Koeleria vallesiana;… Rattachement phytosociologique possible : Alliance du Mesobromion erecti (Br.-Bl. & Moor 1938) Oberdorfer 1957 nom. cons. propos. Menace(s) : Déprise agricole, enrésinement, urbanisation État de conservation : Mauvais (habitat pâturé par des bovins mais en cours de colonisation par des fourrés et issue de la dégradation de la pinède à Pins sylvestres) Localisation : disséminé sur l’ensemble de la zone d’étude sous la forme de mosaïque avec les fourrés thermophiles et la pinède. Surface : 1,84 ha (Estimation de recouvrement au sein des mosaïques abritant l’habitat) Connectivité avec habitats similaires hors ZE : Connectivité faible du fait de la faible représentativité d’habitats similaires aux alentours et car il est présent sous forme de patchs individualisés au sein de la pinède. Unités cartographiques associées : « Mesobromion » ; « Pinède claire à Pin sylvestre en mosaïque avec du Mesobromion et des fourrés à Amélanchier et Epine-vinette », « Mesobromion embroussaillé par des fourrés à Amélanchier et Epine-vinette », « Fourré à Amélanchier et Epine-vinette sur Mesobromion »,.

1.2.2. Habitats naturels et semi-naturels à enjeu local de conservation faible et très faible

Code Code Code Autres Surface Photo Intitulé habitat CORINE ELC EUNIS EUR28 statuts (ha) biotopes

1,59 (dont Pinède à Pin sylvestre G3.43 - 42.53 - 0,35 de Faible mosaïque)

Fourrés à Amélanchier et 1,09 (en F3.112 - 31.812 (ZH) Faible Epine-vinette mosaïque)

0,15 (en Mattorral de Pin sylvestre F5.145 - 32.145 - Faible mosaïque)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 37

Partie 2 : Etat initial

Eboulis marneux 0,05 (en H2.6 - - - Faible thermophile mosaïque)

Culture fourragère extensive I1.3 - 82.3 - 0,07 Faible

Végétation herbacée Très nitrophile des reposoirs à E5.1 - - - 0,17 faible troupeau

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 38

Partie 2 : Etat initial

Carte 9 : Habitats naturels – Classification EUNIS

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 39

Partie 2 : Etat initial 1.3. Flore Une liste de 152 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 2. Toutes ces espèces sont relativement communes et abondantes dans le département. Le manque d’originalité des habitats se traduit aussi par une banalité des espèces. Il est cependant remarquable que le cortège floristique présente plus de cent trente espèces. Cela témoigne d’une potentialité écologique sur la zone d’étude. La présence de sept espèces d’Orchidées abonde dans le même sens.

1.3.1. Espèce à fort enjeu local de conservation Aucune espèce à fort enjeu local de conservation n’a été avérée et n’est fortement potentielle sur la zone d’étude.

■ Espèces non contactées malgré des prospections ciblées En 2010, l’association INFLORALHP (Atlas des plantes vasculaires du 04) nous a communiqué une liste des 99 taxons patrimoniaux présents sur la commune de Montclar. Toutes ces espèces se développent dans des biotopes non présents sur la zone d’étude, c’est-à-dire soit sur sol acide, soit en haute montagne, soit en milieu inondé toute l’année. Un œil attentif a quand même été posé sur le terrain pour contacter ces espèces mais en vain.

1.3.2. Espèces à enjeu local de conservation modéré Aucune espèce à enjeu local de conservation modéré n’a été avérée et ne semble fortement potentielle sur la zone d’étude.

1.3.3. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la ZE Statuts de Photo Nom de l’espèce pour la population Commentaires protection locale de l’espèce

Une vingtaine d’individus Gagée des champs fleuris répartis en marge d’une (Gagea villosa Négligeable PN culture fourragère extensive (M.Bieb.) Sweet, hors de la zone d’étude, au 1826) nord-est de cette dernière.

1.3.4. Cas particuliers Sept espèces d’Orchidées se développent sur la zone d’étude et plus particulièrement dans la parcelle la plus au nord. Une ou deux autres espèces pourraient s’ajouter - par exemple l’Orchis mâle (Orchis mascula) qui n’a pas été observée – elle pourrait être présente car certains pieds n’étaient pas fleuris lors des passages. Ce n’est donc pas une espèce particulière mais un cortège assez riche qui mérite d’être mentionné comme à enjeu local de conservation faible au niveau de cette zone d’étude. En outre, cette richesse en orchidées peut mettre en évidence le caractère prioritaire de l’habitat d’intérêt communautaire 6210 « Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites d'orchidées remarquables) ».

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 40

Partie 2 : Etat initial 1.3.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs à la flore

Carte 10 : Enjeux relatifs à la flore

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 41

Partie 2 : Etat initial 1.4. Insectes A l’issue des prospections d’ECO-MED en 2010 et 2015, une liste de 66 espèces a été avérée dans la zone d’étude et à ses abords. Parmi ces espèces, une seule présente un enjeu local de conservation faible. Les autres espèces avérées présentent un très faible enjeu local de conservation. La liste des espèces avérées a été dressée et présentée en annexe 3. Au regard de la richesse spécifique avérée, de la pression de prospection, de la physionomie des habitats naturels et des données bibliographiques locales, aucune autre espèce à enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude. La diversité entomologique de la zone d’étude est globalement faible, à l’image de la monotonie des milieux rencontrés. La zone d’étude accueille majoritairement des espèces d’insectes ubiquistes, communs et largement répartis en France. Les espèces plus spécialistes et patrimoniales, inféodées aux milieux ouverts et semi-ouverts ou boisés, jugées fortement potentielles dans la zone d’étude et ses abords ont fait l’objet de prospections ciblées. L’espèce avérée à faible enjeu fera l’objet d’une présentation succincte à l’aide d’un tableau synthétique.

1.4.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce d’insectes à enjeu local de conservation très fort n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

1.4.2. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèces avérées Aucune espèce d’insectes à enjeu local de conservation fort n’a été avérée dans la zone d’étude.

■ Espèce fortement potentielle  Stephanopachys substriatus ; DH2 D’après la consultation des données disponibles, ce coléoptère d’intérêt communautaire est connu sur la commune de Montclar depuis 1998, au niveau du lieu-dit « Bois noir » situé à proximité du col Saint-Jean (source : BRUSTEL et al., 2013). L’espèce est strictement inféodée aux conifères avec une épaisseur d’écorce suffisante et notamment sur Pin sylvestre, Pin cembro, Epicéa et surtout Mélèze. Ses exigences écologiques impliquent la présence de chandelles pour l’attractivité de l’espèce. Stenopachys substriatus n’a pas fait l’objet de prospections spécifiques. Néanmoins, au regard des habitats présents, un seul arbre favorable est susceptible d’accueillir l’espèce dans la zone d’étude.

Arbre gîte potentiel à Stenopachys substriatus M. TARDY, 04/05/2015, Montclar (04)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 42

Partie 2 : Etat initial ■ Espèces non contactées malgré des prospections ciblées  Bombyx Isabelle (Actias isabellae) ; PN3, DH2, DH5, BE3 D’après une récente publication faisant état de sa distribution actuelle et de son état de conservation (source : MAUREL et al., 2013), le Bombyx Isabelle est connu dans le nord-est du département des Alpes-de-Haute- Provence et plus précisément avant 2012 sur la commune de Montclar, ainsi que sur les communes limitrophes. L’espèce est par ailleurs citée dans les FSD des sites Natura 2000 situés à proximité (FR9301525, FR9301529, FR9301535 et FR9302002). Deux demi-nuits ciblées sur cette espèce ont donc été réalisées dans la zone d’étude durant sa période de vol pour vérifier sa présence mais en vain. Plusieurs hypothèses combinées ou non peuvent expliquer l’absence d’observation de l’espèce : - l’espèce n’est pas présente au niveau local malgré la présence de son habitat de reproduction, la Pinède sylvestre (son habitat vital étant, par ailleurs, bien représenté localement) ; - une météorologie peu favorable lors des deux nuits de prospection (conditions d’observation non optimales – cf. partie 1 §.2.3.3 et tableau n°1) ; - les événements climatiques particuliers du printemps 2015 qui a été marqué par deux pics de chaleur précoce aux mois d’avril et de mai. Ces éléments ont certainement joué un rôle déterminant dans le cycle de vie de ce papillon (par exemple : décalage de phénologie, augmentation du taux de mortalité des larves, etc.). De façon indirecte, le manque d’eau et les températures élevées ont eu une influence sur la diversité et sur l’abondance en nourriture (qualité et disponibilité alimentaires moins importantes).

Dispositif attractif lumineux utilisé pour détecter le Bombyx Isabelle M. TARDY, 04/05/2015 et 15/06/2015, Montclar (04)

1.4.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées Aucune espèce d’insectes à enjeu local de conservation modéré n’a été avérée dans la zone d’étude.

■ Espèce fortement potentielle  Damier de la succise (Euphydryas aurinia) ; PN3, DH2, BE2 Le Damier de la succise n’a pas été avéré lors des inventaires de 2010. Néanmoins, l’espèce est bien représentée localement et elle est notamment citée sur la commune de Montclar dans SILENE Faune (dernière consultation le 09/02/2016) et dans les FSD des sites Natura 2000 situés à proximité (FR9301525, FR9301529, FR9301535 et FR9301546). Les compléments de terrain de 2015 ont permis de détecter sa plante-hôte locale, la Succise des prés (Succisa pratensis), dans la partie ouest de la zone d’étude. Cette plante, dont la floraison est postérieure à celle du papillon, n’a pu être identifiée qu’a posteriori des inventaires d’après un échantillon récolté sur le terrain. L’évolution des connaissances sur cette espèce nous conduit donc à la considérer actuellement comme fortement potentielle au sein de la zone d’étude.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 43

Partie 2 : Etat initial

■ Espèces non contactées malgré des prospections ciblées  Laineuse du prunellier (Eriogaster catax) ; PN2, DH2, DH4, BE3 La Laineuse du prunellier n’est pas mentionnée localement dans la base de données SILENE Faune, ni dans le bilan de l’enquête nationale pilotée par l’OPIE (BORGES et al., 2013) mais sa distribution actuelle est encore déficitaire. En revanche, l’espèce est citée dans les FSD des sites Natura 2000 FR9301525 et FR9301529. Initialement jugée fortement potentielle en 2010 du fait de la présence d’habitats favorables et de ses plantes-hôtes locales (Crataegus monogyna et Prunus spinosa), l’espèce a fait l’objet d’une prospection ciblée sur les nids de chenilles début mai 2015. Les recherches se sont toutefois avérées infructueuses.  Azuré de la croisette (Maculinea alcon rebeli) ; PN3 Une donnée d’Azuré de la croisette datant du 22/06/2007 est mentionnée sur la commune de Montclar (source : SILENE Faune, dernière consultation le 09/02/2016). Quelques pieds (< 5 pieds) de sa plante-hôte locale, la Gentiane croisette (Gentiana cruciata) ont par ailleurs été observés dans la partie est de la zone d’étude. Néanmoins, aucun imago ni indice de reproduction (œufs) n’a pu être observé au cours des prospections de 2010 et 2015 malgré plusieurs passages réalisés à la bonne période du calendrier écologique.  Azuré du serpolet (Maculinea arion) ; PN2, DH4, BE2 L’Azuré du serpolet n’est pas mentionné sur la commune de Montclar dans la base de données SILENE Faune (dernière consultation le 09/02/2016). En revanche, il est connu sur la commune voisine de Seyne-les-Alpes (la donnée la plus récente date de 2012). L’espèce est par ailleurs citée dans la liste des autres espèces remarquables dans le FSD du site Natura 2000 FR9301535.

1.4.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible L’espèce d’insecte à faible enjeu local de conservation avérée au cours des inventaires naturalistes est citée dans le tableau ci-dessous.

Importance de la ZE Statuts de Photo Nom de l’espèce pour la population Commentaires protection locale de l’espèce

Espèce avérée en 2010 par Modérée : l’observation de deux poches reproduction avérée de soies sur Aubépine dans la ZE, habitat en (Crataegus monogyna) et non Bombyx laineux mauvais état de revue en 2015. conservation et - (Eriogaster lanestris) connectivité faible L’espèce se reproduit et réalise la totalité de son cycle avec habitats biologique dans la zone disponibles aux d’étude, mais présente de alentours (par patchs) faibles effectifs.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 44

Partie 2 : Etat initial 1.4.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux insectes

Carte 11 : Enjeux relatifs aux insectes

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 45

Partie 2 : Etat initial 1.5. Amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’est avérée ou jugée fortement potentielle sur la zone d’étude. Ceci s’explique par l’absence, sur et à proximité immédiate de celle-ci, de milieux humides favorables à la reproduction des amphibiens. La prospection des éventuelles cachettes (pierres, souches…) n’a pas permis l’observation d’individus. Seules les ornières laissées par le passage répété des engins agricoles sur les pistes forestières pourraient constituer des zones de reproduction favorables à la Grenouille rousse (Rana temporaria) et au Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Néanmoins, lors de nos différents passages, nous avons constaté que celles-ci ne sont pas en eau suffisamment longtemps pour permettre le développement des pontes et des tétards. Notons toutefois que la Grenouille rousse a été entendue en contre-bas du torrent à 300-400 m environ de la zone d’étude.

1.6. Reptiles Une liste de 2 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 4. La zone d’étude est constituée d’un milieu assez ouvert, composé essentiellement de sous-bois pâturé, qui se révèle être assez favorable aux reptiles de par la multitude d’abris potentiels.

1.6.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort, fort et modéré Aucune espèce de reptile à enjeu local de conservation très fort, fort et modéré n’a été avérée et ne semble fortement potentielle sur la zone d’étude.

1.6.2. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la ZE pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale protection de l’espèce Nombreux individus rencontrés dans la zone d’étude au niveau de lisières Lézard des et de pierriers où les individus PN2, BE2, murailles Faible étaient en thermorégulation. DH4 (Podarcis muralis) L’espèce réalise certainement la totalité de son cycle biologique au sein de la zone d’étude. Espèce contactée à 2 reprises en 2010 et 3 fois en 2015. Les individus observés, adultes, étaient en phase de Lézard vert thermorégulation entre occidental PN2, BE2, Faible buissons et pierriers. (Lacerta bilineata DH4 bilineata) L’espèce réalise certainement la totalité de son cycle biologique au sein de la zone d’étude.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 46

Partie 2 : Etat initial 1.6.3. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux reptiles

Carte 12 : Enjeux relatifs aux reptiles

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 47

Partie 2 : Etat initial 1.7. Oiseaux A l’issue des prospections d’ECO-MED en 2010 et 2015, 36 espèces d’oiseaux ont été avérées dans la zone d’étude et ses abords. Parmi ces espèces, deux présentent un enjeu local de conservation fort, cinq présentent un enjeu modéré et six ont un enjeu faible. Les autres espèces avérées présentent un très faible enjeu local de conservation. La liste des espèces avérées a été dressée et présentée en annexe 5. Au regard de la richesse spécifique avérée, de la pression de prospection, de la physionomie des habitats naturels et des données bibliographiques locales, aucune autre espèce à enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude. La zone d’étude s’insère dans un contexte montagnard forestier et agricole supra-méditerranéen. Elle est principalement composée d’espaces boisés (pinèdes et matorrals à Pin sylvestre) puis, dans une moindre mesure, d’espaces ouverts et semi-ouverts (pelouses, fourrés, éboulis, cultures fourragères, végétations herbacées nitrophiles). La diversité spécifique de la zone d’étude est globalement faible, à l’image de la monotonie des milieux rencontrés. Peu de cortèges d’oiseaux se dessinent à la lecture du tableau spécifique. La zone d’étude accueille majoritairement des oiseaux ubiquistes et communs largement répartis en France. Toutefois, quelques espèces plus spécialistes et patrimoniales, inféodées aux milieux ouverts et semi-ouverts ou boisés, exploitent la zone d’étude et ses abords. Les monographies présentées ci-dessous concernent les espèces avérées à enjeu local de conservation fort et modéré. Les espèces avérées à faible enjeu feront l’objet d’une présentation succincte à l’aide d’un tableau synthétique. La source des cartes de répartition des espèces est issue de DUBOIS et al., 2008.

1.7.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce d’oiseau à enjeu local de conservation très fort n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

1.7.2. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèces avérées

Aigle royal Aquila chrysaetos, Linnaeus, 1758 Protection PN3 IUCN France VU Autre(s) statut(s) DO1, BE2, BO2 Cette espèce possède une vaste aire de répartition, à la fois Répartition néarctique et paléarctique. Les effectifs, bien que stables sur le mondiale plan européen, restent faibles sur l’ensemble du territoire communautaire. Répartition Au niveau national, elle colonise tous les massifs montagneux. française L'Aigle royal affectionne les forêts d’altitude agrémentées de zones ouvertes et de sites rupestres. C’est une espèce qui Habitats d’espèce, autrefois nichait communément sur les grands arbres et qui, écologie aujourd’hui, niche principalement sur des falaises en raison des persécutions humaines. L’espèce pond deux œufs, sur lesquels un seul jeune survivra, en général.

Les principales menaces qui pèsent sur l'espèce sont les S. CABOT, 02/03/2011, Curbans (05) aménagements créés en hautes montagnes, accentuant ainsi la pression anthropiques dans les secteurs autrefois inaccessibles. La Menaces fermeture de milieux ouverts utilisés pour la chasse de l'espèce et les risques de collisions et d'électrocutions avec les câbles des lignes aériennes représentent également des risques importants.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 48

Partie 2 : Etat initial

Contexte local Aucune observation de l’espèce n’a été faite lors de la prospection ornithologique du 16 juin 2015. Deux individus adultes d’Aigle royal ont été observés lors de l’inventaire ornithologique du 26 mai 2010. Les oiseaux ont longuement survolé le Pic de Savernes situé juste à proximité de la zone d’étude. Un individu, après avoir pris de l’altitude, a survolé la zone d’étude furtivement sans y manifester d’attention particulière. La zone d’étude est donc comprise à l’intérieur d’un territoire vital d’Aigle royal. Toutefois, elle présente des milieux globalement peu favorables à la chasse de l’Aigle royal qui préférera sans doute chasser sur les pelouses sommitales des massifs voisins.

Aire de reproduction française

Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus, Gmelin, 1788 Protection PN3 IUCN France LC Autre(s) statut(s) DO1, BE2, BO2 Nicheur paléarctique et oriental, le Circaète Jean-le-Blanc est Répartition sédentaire en Inde, alors que les populations du reste de l’Asie, mondiale d’Europe et du Maghreb migrent en Afrique sahélienne. Répartition Localisé globalement dans la partie sud de la France, il est absent française des secteurs les plus septentrionaux. Il niche dans les zones boisées, le plus souvent au sommet d’un Habitats d’espèce, résineux, à proximité de zones ouvertes souvent xériques où il écologie peut chasser lézards et serpents, dont il se nourrit presque exclusivement. Ses effectifs semblent être stables, voire en augmentation en France, mais restent toutefois faibles. Il a en effet fortement régressé de 1950 à 1980 en raison des modifications des pratiques agricoles et des aménagements urbains. A noter le manque de O. EYRAUD, 15/06/2007, Signes (83) Menaces connaissances sur cette espèce, notamment en région PACA où les effectifs ne sont pas connus précisément. Le succès de la reproduction de l’espèce dépend, entre-autres, de la tranquillité du site de nidification dans un rayon de 200 m.

Contexte local Aucune observation de l’espèce n’a été faite lors de la prospection ornithologique du 16 juin 2015. Lors de la visite printanière de fin mai 2010, deux individus de Circaète Jean-le- Blanc en parade nuptiale ont été observés survolant la zone d’étude. L’espèce n’est pas nicheuse sur celle-ci mais l’est sans doute à proximité au vu de ce comportement territorial affiché. La zone d’étude a été survolée à plusieurs reprises par des individus qui n’y ont manifesté aucun intérêt perceptible. En effet, la zone d’étude présente des milieux à dominante arborée peu favorables à la chasse du Circaète Jean-le-Blanc. Ainsi, l’espèce privilégiera les parcelles périphériques à la zone d’étude qui lui sont plus favorables.

Aire de reproduction française

■ Espèces fortement potentielles Aucune autre espèce d’oiseau à enjeu local de conservation fort n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 49

Partie 2 : Etat initial 1.7.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées

Autour des palombes Accipiter gentilis, Linnaeus, 1758 Protection PN3 IUCN France LC Autre(s) statut(s) DO1, BE2 L’Autour des palombes niche dans presque toute la région Répartition paléarctique. Les limites nord et sud de son aire de répartition mondiale correspondent à peu près à celles des espaces boisés. En France, l’Autour des palombes se rencontre à partir du niveau Répartition de la mer jusqu’à la frontière supérieure de la forêt. Il semble française toutefois absent d'une grande partie du littoral méditerranéen ainsi que de l'extrême nord-ouest. L’Autour des palombes est sédentaire en France, où des individus des populations nordiques viennent accroître celles hivernantes. Habitats d’espèce, C'est le rapace forestier par excellence. Il niche majoritairement écologie dans les bois de plusieurs centaines d’hectares qui présentent une structure variée. Il se nourrit presque exclusivement d'oiseaux et plus ponctuellement de petits mammifères. S. CABOT, 17/04/2014, Sault (84) L’Autour est un oiseau discret, très sensible aux dérangements, notamment en période de reproduction. Les travaux forestiers et Menaces certaines activités de loisirs sont générateurs de nuisances qui peuvent faire échouer sa nidification.

Contexte local Aucune observation de l’espèce n’a été faite lors de la prospection ornithologique du 26 mai 2010. Lors de la prospection ornithologique du 16 juin 2015, un individu d’Autour des palombes a été observé en vol circulaire puis direct dans la partie est de l’entité sud de la zone d’étude. Le caractère boisé de la zone d’étude confère à celle-ci un intérêt pour cette espèce forestière appréciant plus particulièrement les conifères. La zone d’étude assez clairsemée semble davantage exploitée par l’espèce pour ses déplacements et son alimentation tandis que les massifs boisés alentour plus vastes, plus âgés et à l’abri des activités anthropiques constituent des lieux de nidification fortement favorables. On considère la présence d’un couple nicheur local. La zone d’étude fait partie du territoire vital de ce couple qui se reproduit probablement aux alentours de celle-ci.

Aire de reproduction française

Bondrée apivore Pernis apivorus, Linnaeus, 1758 Protection PN3 IUCN France LC Autre(s) statut(s) DO1, BE2, BO2 Répartition C’est une nicheuse paléarctique qui hiverne en Afrique. mondiale La Bondrée se reproduit dans la majeure partie de la France, Répartition excepté le bassin méditerranéen et la Corse. Elle est plus rare française dans les régions côtières, et niche en montagne jusqu'à environ 1500 mètres. Plutôt forestière, elle nidifie toutefois souvent à proximité de Habitats d’espèce, zones ouvertes. C'est dans ces dernières qu'elle recherche les écologie hyménoptères (abeilles, guêpes, etc.) dont elle se nourrit presque exclusivement. La diminution des insectes du fait des insecticides pourrait avoir des conséquences à long terme sur la Bondrée. Enfin, F. PAWLOWSKI, 05/08/2012, Gap (05) Menaces elle est sensible à la destruction de son habitat (disparition du bocage).

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 50

Partie 2 : Etat initial

Contexte local Lors de la prospection ornithologique du 26 mai 2010, un individu de Bondrée apivore a été observé à plusieurs reprises survolant la zone d’étude. Lors de la prospection du 16 juin 2015, deux individus ont été observés en vol circulaire puis direct dans la partie sud de l’entité sud de la zone d’étude. La Bondrée apivore ne semble pas nicheuse dans la zone d’étude mais semble l’être juste à proximité. En effet, la pinède de la zone d’étude présente une structure qui convient peu à la Bondrée apivore. Elle est éparse et exposée au vent dominant. La zone d’étude est donc insérée dans le territoire vital d’un couple de Bondrée apivore. La Bondrée apivore a pour habitude d’explorer pour se nourrir les terrains découverts et semi-boisés tels que les lisières, les coupes, les clairières, les marais, les friches, les forêts claires, les prés et les cultures. La zone d’étude est donc susceptible d’être utilisée par le couple local pour son alimentation.

Aire de reproduction française

Faucon hobereau Falco subbuteo, Linnaeus, 1758 Protection PN3 IUCN France LC Autre(s) statut(s) BE2, BO2 Répartition Nicheur paléarctique, il hiverne essentiellement en Inde et dans le mondiale sud de l’Afrique. Répartition En France, le Faucon hobereau se reproduit sur la majorité du française territoire. L’espèce niche en zones boisées, bocages et zones humides et se Habitats d’espèce, nourrit principalement d’insectes et d'oiseaux (hirondelles et écologie martinets notamment) qu’elle capture au vol. De nombreuses menaces pèse sur l'espèce tels que l'arrachages de haies, les drainages et la mise en culture des zones humides, Menaces l’utilisation en grande quantité de certains pesticides et les S. CABOT, 06/08/2014, Arles (13) mauvaises conditions d’hivernage en Afrique.

Contexte local Aucune observation de l’espèce n’a été faite lors de la prospection ornithologique du 26 mai 2010. Lors de la prospection du 16 juin 2015, deux individus de Faucon hobereau ont été observés à plusieurs reprises en vol puis en chasse au-dessus de la zone d’étude. L’ensemble de la zone d’étude a été survolé par ces individus durant une bonne partie de la journée de prospection. L’alternance de milieux boisés et de milieux agricoles confère au secteur un intérêt certain pour la reproduction et l’alimentation du Faucon hobereau. Au regard des observations réalisées, on considère la présence d’un couple local nichant dans ou à proximité de la zone d’étude. Elle recherche pour sa nidification un arbre dominant des boqueteaux, bois ou peupleraies âgées situés à proximité d’espaces découverts et de milieux aquatiques. L’abondance locale d’hirondelles, de martinets et de gros insectes, proies favorites de l’espèce, privilégie sa présence. La zone d’étude s’insère donc dans l’espace vital d’un couple de Faucon hobereau. Aire de reproduction française

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 51

Partie 2 : Etat initial Guêpier d’Europe Merops apiaster, Linnaeus, 1758 Protection PN3 IUCN France LC

Autre(s) statut(s) BO2, BE2 Répartition Nicheur paléarctique, il est strictement migrateur et hiverne en mondiale Afrique. Répartition Le Guêpier d’Europe se reproduit principalement dans le sud de la française France. Habitats d’espèce, L’espèce affectionne les zones humides, mais se trouve également écologie en milieu xérique, l’important pour elle étant de trouver des berges et talus sablonneux pour pouvoir y creuser un terrier et y nicher.

Menaces Espèce insectivore et grégaire, une seule de ses colonies peut comprendre plusieurs dizaines d’individus, ce qui la rend particulièrement vulnérable à la disparition d’un site de nidification. F. PAWLOWSKI, été 2005, Tavel (30)

Contexte local Aucune observation de l’espèce n’a été faite lors de la prospection ornithologique du 26 mai 2010. Lors de la prospection du 16 juin 2015, l’espèce a été entendue au-dessus de la zone d’étude sans pour autant l’observer et comptabiliser le nombre d’individus. La zone d’étude ne présente aucun intérêt particulier vis-à-vis de cette espèce cavicole affectionnant les milieux ouverts, souvent près de l’eau. Le caractère boisé et fermé de la zone d’étude rend celle-ci inintéressante pour le Guêpier d’Europe. L’observation faite en juin 2015 prouve tout de même que l’espèce se reproduit dans le secteur. Celle-ci correspond simplement à un déplacement d’individu(s) entre les sites de nidification et les sites d’alimentation.

Aire de reproduction française

Pie-grièche écorcheur Lanius collurio, Linnaeus, 1758 Protection PN3 IUCN France LC Autre(s) statut(s) DO1, BE2 Répartition De répartition paléarctique, c’est une espèce migratrice qui mondiale affectionne les climats plutôt frais et qui niche ainsi d’avantage en altitude dans les pays méridionaux, d’où sa très faible abondance en climat méditerranéen.

Répartition Elle est présente dans la majorité de l’hexagone à l’exception des française régions les plus septentrionales et méditerranéennes. Habitats d’espèce, Son habitat de nidification est assez varié : herbages d’altitude, écologie landes, coteaux calcaires et garrigues. La Pie-grièche écorcheur affectionne donc des milieux divers à condition que ces derniers offrent des possibilités de nidification (buissons) et de chasse (perchoirs) et un accès aux ressources alimentaires.

Menaces Le déclin généralisé de la Pie-grièche écorcheur qui reste, et de loin, la pie-grièche la plus commune de France et d’Europe, est bien réel, même s’il paraît moins apparent et moins dramatique M. AMY, 15/06/2015, Aubignosc (04) que celui des autres pies-grièches. Les principales causes du déclin de cette espèce sont dues aux modifications des pratiques agricoles, au remembrement et à l’emploi de pesticides issus de l’élevage.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 52

Partie 2 : Etat initial

Contexte local Lors de la prospection ornithologique du 26 mai 2010, un individu de Pie-grièche écorcheur a été observé dans la zone d’étude. Une prospection élargie a permis d’avérer la nidification de l’espèce juste en marge de la zone d’étude dans un talus. Entre deux et quatre couples ont été repérés à l’est de la zone d’étude au niveau des espaces agricoles. Lors de la prospection du 16 juin 2015, un couple a été observé dans la partie sud-est de l’entité sud de la zone d’étude. A ce niveau-là, la Pie-grièche écorcheur apprécie les milieux semi-ouverts composés de buissons bas épineux et de zones herbeuses riches en macro- insectes et reptiles. Ces conditions écologiques permettent à l’espèce de se reproduire et de s’alimenter dans la zone d’étude. L’espèce semble bien représentée à l’échelle locale même si nous ne disposons pas de données précises définissant la taille de la population. Au sein même de la zone d’étude, seule l’entité sud abrite des habitats favorables à l’espèce. Ainsi, un couple nicheur de Pie-grièche écorcheur est cantonné dans la zone d’étude.

Aire de reproduction française

Mâle adulte de Pie-grièche écorcheur dans la zone Mâle adulte de Pie-grièche écorcheur à proximité de d’étude la zone d’étude M. AMY, 16/06/2015, Montclar (04) C. SAVON, 26/05/2010, Montclar (04)

■ Espèces fortement potentielles Aucune autre espèce d’oiseau à enjeu local de conservation modéré n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

1.7.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Six espèces d’oiseaux à faible enjeu local de conservation ont été contactées au sein de la zone d’étude ou à proximité immédiate et sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Importance de la ZE pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale protection de l’espèce L’Alouette lulu a été observée uniquement en 2010 en vol juste en marge de la zone d’étude. Les milieux présents Alouette lulu PN3, DO1, Négligeable dans la zone d’étude sont (Lullula arborea) BE3 globalement peu favorables à l’écologie de l’espèce qui développe une affinité marquée pour les espaces agricoles. Ainsi, elle privilégiera

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Partie 2 : Etat initial Importance de la ZE pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale protection de l’espèce sans conteste les milieux périphériques à la zone d’étude. Un individu de Bruant jaune a été entendu et observé dans une clairière de la zone d’étude en 2010 et en 2015. Seules quelques clairières présentes à l’intérieur de la Bruant jaune zone d’étude sont favorables (Emberiza Faible PN3, BE2 au Bruant jaune. Un couple a citrinella) également été observé juste à proximité de la zone d’étude. Le mâle présentait un comportement très territorial laissant supposer que l’espèce est nicheuse localement. Un individu de Buse variable a été observé et entendu dans la zone d’étude et ses abords en 2010 et en 2015. La zone d’étude pourrait faire office de Buse variable PN3, BO2, Faible zone de nidification mais aussi (Buteo buteo) BE2 d’alimentation même si au regard des observations réalisées, il semble que l’espèce ne niche pas au sein même de la zone d’étude. Deux individus de Faucon crécerelle ont été observés uniquement en 2010 en vol au- dessus de la zone d’étude. Les différents comportements observés laissent penser que l’espèce est possiblement nicheuse sur celle-ci. En effet, Faucon crécerelle PN3, BO2, des comportements sociaux (Falco Faible BE2 entre le mâle et la femelle ont tinnunculus) été observés à plusieurs reprises dans la zone d’étude.

Cette dernière pourrait accueillir un nid mais ne sera pas favorable à la chasse du Faucon crécerelle qui se focalisera sur les zones agricoles périphériques. Un Grand Corbeau a été observé uniquement en 2010 survolant assez furtivement la zone d’étude. Celle-ci est peu Grand Corbeau favorable au Grand Corbeau Négligeable PN3, BE3 (Corvus corax) qui a pour habitude de nicher en falaises et de chasser en zones plus ouvertes comme des parcelles agricoles ou des pelouses.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 54

Partie 2 : Etat initial Importance de la ZE pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale protection de l’espèce Plusieurs individus d’Hirondelle rustique ont été observés dans l’espace aérien de la zone d’étude en 2015 mais surtout Hirondelle de ses abords au niveau des rustique Négligeable PN3, BE2 zones agricoles riches en (Hirundo rustica) insectes. La zone d’étude, trop fermée, présente peu d’intérêt pour cette espèce s’alimentant habituellement en milieux ouverts ou en milieux humides.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 55

Partie 2 : Etat initial 1.7.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux oiseaux

Carte 13 : Enjeux relatifs aux oiseaux

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 56

Partie 2 : Etat initial 1.8. Mammifères Une liste de 7 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 6. A l’instar des rapaces et autres oiseaux de grande taille, les chiroptères sont des animaux utilisant des territoires plus ou moins importants en fonction de l’espèce (distance gîte-terrain de chasse de 1 à 40 km ; plus de 1 000 kilomètres pour les déplacements des espèces migratrices). Les inventaires sur la zone d’étude proprement dite nous apportent des informations de présence en termes de chasse (contact au détecteur) ou de gîte. L’analyse de la base de données du GCP révèle que le secteur géographique est peu connu. Aucune prospection n’a été réalisée précédemment dans un rayon de 2 km autour de la zone d’étude et les données disponibles dans un rayon plus large demeurent fragmentaires en l’absence des prospections au détecteur à ultrason ou de prospections de gîtes dans ce secteur. En complément, plusieurs données d’espèces DH2 sont identifiées dans un rayon de 10 km autour du site :  Casemate (Seyne) à 3,4 km de la zone d’étude : gîte de reproduction de Petit Murin, espèce à fort enjeu local de conservation ;  Lac de l’Euve (Le Lauzet-Ubaye) à 5,6 km de la zone d’étude : site de chasse et de transit la Barbastelle d’Europe, espèce à très fort enjeu et les Petit/Grand Murin, espèces à fort enjeu ;  Bâtiment agricole (Bréziers) à 7,9 km de la zone d’étude : gîte à Petit Rhinolophe, espèce à fort enjeu local de conservation ;  Champ Quinson (Bréziers) à 7,6 km de la zone d’étude : site de chasse et/ou de transit de Petit Rhinolophe ;  Grand Pont (Le Lauzet-Ubaye) à 8,7 km de la zone d’étude : gîte de reproduction de Petit Rhinolophe ;  Pont (Le Lauzet-Ubaye) à 8,6 km de la zone d’étude : gîte de reproduction d’une centaine de Grand Rhinolophe, espèce à fort enjeu, gîte de reproduction pour le Petit Rhinolophe et d’estivage pour le Petit et Grand Murin.  Vallon de Lautaret (Auzet) à 8,6 km de la zone d’étude : site de chasse et/ou de transit de Minioptère de Schreibers, espèce à très fort enjeu local de conservation ;  Tunnel (Le Lauzet-Ubaye) à 8,8 km de la zone d’étude : site de chasse, de transit et de regroupement automnal de Barbastelle.  Grange (Auzet) à 9,9 km de la zone d’étude : gîte de reproduction de Petit Rhinolophe.

1.8.1. Intérêts du secteur vis-à-vis des chauves-souris

■ Gîtes La zone d’étude n’offre pas de gîte bâti susceptible d’être utilisé par les espèces anthropophiles, comme gîte de transit ou gîte de mise-bas. Une partie des espèces de chiroptères affectionnent des cavités arboricoles utilisées comme gîte diurne et de mise-bas. Les boisements présents sur la zone d’étude sont constitués presque exclusivement de conifères (Pins) qui sont des essences qui présentent très rarement des gîtes favorables aux chauves-souris. Des arbres morts ou sénescents peuvent néanmoins être ponctuellement utilisés mais ils sont très peu nombreux sur le site (1 seul arbre potentiel repéré) où les boisements sont relativement jeunes. Ces boisements sont donc globalement très peu favorables à leur utilisation comme gîte par les espèces à affinité arboricole.

■ Zones de chasse La zone d’étude est constituée de boisements de conifères en mélange avec des zones pâturées en cours de colonisation. Les conifères sont des boisements moins favorables que les feuillus, bien que les mélézins âgés s’avèrent très favorables aux chiroptères. Les résineux peuvent néanmoins être exploités par plusieurs espèces (oreillards, Myotis sp.). En revanche, les lisières sont des écotones intensivement fréquentés par de nombreuses espèces (notamment la Barbastelle). Les sous-bois pâturés sont quant à eux des milieux favorables à la plupart des espèces de milieux ouverts (pipistrelles, Sérotine commune) d’autant plus que les déjections du bétail

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 57

Partie 2 : Etat initial favorisent la présence d’une entomofaune coprophage qui constitue une part non négligeable de l’alimentation de certaines espèces (Sérotine commune, Grand Rhinolophe). Malgré ces observations théoriques, l’activité observée au sein de la zone d’étude au cours des prospections reste assez faible. Ce constat peut être mis en relation avec des conditions météorologiques moyennement favorables. En termes de richesse spécifique, le cortège contacté est en adéquation avec les milieux présents, le volume de et les périodes de prospections. La cartographie des habitats (Cf. § 1.8.7.) représente les zones les plus intéressantes dans la zone prospectée, en attribuant un enjeu, aux zones d’alimentation, indépendamment des espèces qui utilisent réellement ou potentiellement ces zones.

■ Zones de transit Les chauves-souris sont sensibles à des lignes de force du paysage et les suivent lors de leurs déplacements locaux et très certainement à grande distance. Ces linéaires paysagers favorisent les déplacements des animaux entre leur gîte et leurs terrains de chasse et entre les différents terrains de chasse fréquentés au cours de la nuit ou de la saison. La zone d’étude présente une mosaïque d’habitats cloisonnée par des boisements et des linéaires arborés (haies, ripisylves) dans un secteur à vocation agricole. Les éléments du paysage susceptibles d’être fréquentés par les populations locales de chauves-souris (villages, boisements, rivières, prairies) sont donc connectés. Cette connectivité favorise le transit ou la chasse, sur la zone d’étude, d’individus en provenance des éléments les plus favorables du paysage environnant.

1.8.2. Espèces à enjeu local de conservation très fort

■ Espèce avérée

Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus (Schreber, 1774)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale Paléarctique occidental au sud du 60ème parallèle. Répartition française Présente sur la majorité du territoire, plus abondante dans les secteurs de moyenne montagne ou de plaine bocagère. Habitats d’espèce, Gîtes arboricoles ou anthropophiles, espèce mobile écologie (changement de gîte régulier), fidèle à ses gîtes. Chasse en lisière ou allées forestières de petits papillons nocturnes. Menaces Dérangement (destruction ou aménagements) des gîtes anthropophiles, exploitation forestière (coupes

d’arbres gîtes) et banalisation des milieux.

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est quasiment absente des zones côtières. Les principaux noyaux de population sont connus dans les zones de piémont et de montagne ayant de grandes surfaces boisées et bocagères dans la région. La base de données du GCP, mentionne la présence d’un gîte à 8,8 km de la zone d’étude. Une population importante est présente dans la vallée de l’Ubaye. Dans la zone d’étude : La Barbastelle d’Europe a été avérée (2015) dans la zone d’étude en chasse et en transit. Les milieux présents sur la zone d’étude sont en effet favorables à la chasse de l’espèce qui affectionne les zones boisées éparses.

Au sein de la zone d’étude l’espèce est avérée en déplacements et alimentation. Répartition française d'après Arthur et Lemaire 2009

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 58

Partie 2 : Etat initial ■ Espèce fortement potentielle  Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) ; PN, DH2, DH4, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : L’espèce est présente dans tous les départements de PACA (principalement à des altitudes inférieures à 600 m). D’après la consultation des données du GCP, elle a toutefois été contactée à 8,6 km de la zone d’étude (Vallon de Lautaret). En raison de ses capacités de mobilité qui peuvent atteindre près de 30 km entre ses gîtes et ses zones de chasse, sa potentialité de présence ne peut être exclue. Dans la zone d’étude : Au sein de la zone d’étude, le Minioptère de Schreibers est fortement potentiel en chasse et en transit. Les lisières jouxtant la zone d’étude lui sont hautement favorables.

1.8.3. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèce avérée

Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale Sud du paléarctique occidental, Asie mineure, Maghreb et Proche-Orient. Répartition française Présent sur la quasi-totalité du territoire, populations plus importantes en région Centre, Bourgogne, Franche- Comté et sur le piémont des Alpes et du Vercors. Habitats d’espèce, Fréquente les massifs forestiers feuillus parcourus de écologie zones humides. Anthropophile ou cavernicole en période estivale, parfois opportuniste le reste de l’année (arbres, falaises..) et capable de déplacements importants. Se nourrit d’arachnides et de petits insectes. Menaces Modifications des milieux agricoles et forestiers, disparition de sites de reproduction (combles) et dérangement dans les cavités souterraines.

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, il n’existe pas de synthèse bibliographique mais les colonies connues sont généralement à basse altitude notamment en Camargue, dans la Vallée du Rhône, de l’Argens, la vallée de haute Durance et la vallée de la Roya. Les populations régionales sont importantes pour la conservation de l'espèce (GCP, 2009). Dans la zone d’étude : Le Murin à oreilles échancrées a été avérée en 2015 dans la zone d’étude en chasse et en transit. Les boisements clairs et pâturés constituent des milieux attractifs pour cette espèce. La zone d’étude ne semble pas favorable au gîte.

Répartition française d'après Arthur et Lemaire 2009

■ Espèces fortement potentielles

 Grand Murin (Myotis myotis) et Petit Murin (Myotis blythii) ; PN, BE2, BO2, DH4, DH2 Dans le secteur d’étude : Grand Murin : En PACA, on le retrouve très fréquemment en colonie mixte avec le Petit Murin mais le Grand Murin semble beaucoup plus rare. L’espèce a été contactée à 5,6 km de la zone d’étude (Lac de l’Eure) permettant d’abonder dans le sens de sa potentialité sur la zone d’étude.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 59

Partie 2 : Etat initial Petit Murin : En PACA, l’espèce est relativement commune. Toutefois, ses populations restent fragiles en raison de la concentration des effectifs sur très peu de gîtes (source : GCP, 2009). Un gîte de reproduction de Petit Murin est connu à moins de 4 km (Casemate) de la zone d’étude nous incitant à penser que l’espèce est fortement potentielle sur cette dernière. Ces deux espèces ont une morphologie très proche et il est très complexe de différencier ces deux espèces sur la base de leurs émissions ultrasonores en raison de nombreuses similitudes. Il a de plus été démontré que ces deux espèces pouvaient s’hybrider, ce qui ajoute encore à la complexité dans la distinction des deux espèces. Dans la zone d’étude : La zone d’étude présente des zones de chasse potentielles appréciées par le Grand Murin avec une strate sous- arborée peu dense et donc accessible. Les habitats présents sur la zone d’étude ne sont pas très favorables à la chasse du Petit Murin car trop arborés. Néanmoins, les lisières jouxtant la zone d’étude sont particulièrement favorables à l’espèce pour son transit.

 Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ; PN, DH2, DH4, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : Une importante colonie de mise-bas est connue à 9 km de la zone d’étude permettant d’affirmer que le Grand Rhinolophe y est fortement potentiel. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : La zone d’étude peut constituer une zone de chasse et de transit pour cette espèce.

 Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) ; PN, DH2, DH4, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : Plusieurs colonies de Petit Rhinolophe sont disséminées autour de la zone d’étude nous permettant de penser que l’espèce est fortement potentielle sur celle-ci. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : La zone d’étude et ses alentours proches sont tout à fait favorables à la chasse et au transit de l’espèce.

1.8.4. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées Aucune espèce à enjeu local de conservation modéré n’a été avérée dans la zone d’étude.

■ Espèces fortement potentielles

 Murin à moustaches (Myotis mystacinus) ; PN, DH2, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : L’espèce fréquente les zones montagneuses de la région mais y reste peu commune voir rare. Néanmoins, des spécimens ont été signalés dans tous les départements (GCP, 2008). Dans la zone d’étude : La zone d’étude présente des milieux (bocage, lisière, forêt) tout à fait favorables à la chasse et au transit du Murin à moustaches.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 60

Partie 2 : Etat initial  Murin de Brandt (Myotis brandtii) ; PN, DH2, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est présente de façon régulière sans être abondante dans les zones de piémont et de montagnes. Les populations régionales restent toutefois mal connues. Dans la zone d’étude : Au même titre que le Murin à moustaches, le Murin de Brandt est fortement potentiel sur la zone d’étude tant en chasse qu’en transit. En effet, les milieux forestiers dominants de la zone d’étude sont particulièrement favorables au Murin de Brandt.

 Murin d’Alcathoé (Myotis alcathoe) ; PN, DH2, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : En PACA, il reste très rare (et essentiellement contacté par détection ultrasonore) et avéré seulement dans les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes (ONEM/GCP 2008). Dans la zone d’étude : Le Murin d’Alcathoe partage, à quelques différences près, la même écologie que le Murin de Brandt et le Murin à moustaches. Ainsi, l’espèce peut être considérée fortement potentielle sur la zone d’étude du fait notamment des habitats favorables au transit et à la chasse de l’espèce.

 Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) ; PN, DH2, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est commune et contactée dans l’ensemble des départements. Comme pour la majorité des espèces arboricoles, aucun gîte de reproduction n’est à ce jour connu. Dans la zone d’étude : La Noctule de Leisler est très attachée aux zones boisées de même architecture que celles présentes sur la zone d’étude. L’espèce y est donc fortement potentielle tant en chasse qu’en transit.

 Oreillard montagnard (Plecotus macrobullaris) ; PN, DH2, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce a été contactée dans 4 départements mais reste encore mal connue. Elle semblerait plutôt liée aux départements alpins. Dans la zone d’étude : La zone d’étude abrite un peuplement de résineux qui sont à l’accoutumée particulièrement appréciés par l’Oreillard montagnard. C’est à ce titre que l’espèce est jugée fortement potentielle en chasse et/ou déplacement sur celle-ci.

 Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) ; PN, DH2, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : La Pipistrelle de Nathusius est assez localisée en région PACA, essentiellement sur les départements côtiers et en plaine. Quelques données la mentionnent dans les Hautes-Alpes et dans le Vaucluse (ONEM, 2015). La Camargue rassemble une importante population reproductrice. Des données mentionnent sa présence en haute vallée de la Durance (ECO-MED/GCP 2010-2011). Dans la zone d’étude : Les boisements de la zone d’étude semblent tout à fait favorables à la chasse et au transit de la Pipistrelle de Nathusius qui y est jugée fortement potentielle.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 61

Partie 2 : Etat initial  Sérotine de Nilsson (Eptesicus nilssonii) ; PN, DH2, BE2, BO2 Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce a été contactée dans les trois départements alpins. Bien qu’elle soit en limite sud de son aire de répartition européenne, il est possible qu’elle se reproduise dans la région. Toutefois, aucune information plus localisée n’est disponible à ce jour. Dans la zone d’étude : Les milieux présents sur la zone d’étude sont particulièrement favorables à la Sérotine de Nilsson qui apprécie les milieux arborés. De plus, la présence de lisières arborées en périphérie immédiate de la zone d’étude conforte la potentialité de l’espèce sur la zone d’étude.

1.8.5. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Cinq espèces de chiroptères à faible enjeu local de conservation ont été contactées au sein de la zone d’étude ou à proximité immédiate et sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Importance de la ZE Statuts de Photo Nom de l’espèce pour la population Commentaires protection locale de l’espèce Pipistrelle commune PN, DH4, Espèce ubiquiste, utilise la ZE en Faible (Pipistrellus BE2, BO2 chasse ou déplacement. pipistrellus) Pipistrelle de Kuhl PN, DH4, Espèce ubiquiste, utilise la ZE en Faible (Pipistrellus kuhlii) BE2, BO2 chasse ou déplacement.

Espèce à rayon d’action limité, Oreillard roux PN, DH4, Moyenne arboricole, liée aux forêts plus ou BE2, BO2 (Plecotus auritus) moins denses et leurs lisières.

Vespère de Savi PN, DH4, Espèce de haut vol, de passage au- Négligeable (Hypsugo savii) BE2, BO2 dessus de la ZE.

Espèce à rayon d’action limité, Murin de Natterer PN, DH4, Moyenne arboricole, liée aux forêts plus ou BE2, BO2 (Myotis nattereri) moins denses et leurs lisières.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 62

Partie 2 : Etat initial 1.8.6. Cas particuliers Les prospections ont été plus particulièrement approfondies sur les chiroptères. Toutefois, au regard de la bibliographie locales, trois autres espèces de mammifères protégées pourraient fréquenter la zone d’étude. Ces espèces sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Importance de la ZE Statuts de Photo Nom de l’espèce pour la population Commentaires protection locale de l’espèce

Probablement présent dans la ZE Hérisson d’Europe au moins en alimentation ou en Faible PN, BE3 (Erinaceus déplacements, europaeus) Gîte possible.

Probablement présent dans la ZE Ecureuil roux au moins en alimentation ou en Faible PN, BE3 (Sciurus vulgaris) déplacements, Gîte possible.

Loup gris PN, DH2, Espèce citée dans plusieurs Négligeable DH4, DH5 périmètres à statuts proches, (Canis lupus) BE2, BO2 possiblement de passage sur la ZE.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 63

Partie 2 : Etat initial 1.8.7. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux mammifères

Carte 14 : Enjeux relatifs aux mammifères

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 64

Partie 2 : Etat initial 2. SYNTHESE DES ENJEUX ET FONCTIONNALITES ECOLOGIQUES

Habitats naturels La zone d’étude présente un seul habitat remarquable avec l’enjeu local de conservation modéré en mauvais état de conservation car issu de la dégradation de la pinède à Pin sylvestre, le Mesobromion. Néanmoins, un cortège d’espèces banales d’Orchidées, sept espèces au total, mérite d’y être mentionné car mettant en évidence le caractère prioritaire de cet habitat d’intérêt communautaire. Cet habitat herbacé est présent sous la forme d’une mosaïque de variations sur le thème de la pinède et du matorral de Pins sylvestres ainsi que de fourrés thermophiles à Epine-vinette et Amélanchier et d’éboulis marneux. Enfin, la présence de secteurs agricoles aux alentours de la zone d’étude permet le développement d’habitats issus de cette activité et notamment une zone de reposoirs à troupeaux et de cultures fourragères extensives.

Flore En ce qui concerne la flore, sur les 152 espèces végétales recensées dans la zone d’étude, aucune ne présente d’enjeu significatif. En revanche, hors de la zone d’étude, au sein d’une parcelle de culture fourragère au nord-est, une espèce à faible enjeu local de conservation et protégée au niveau national a été avérée : la Gagée des champs (Gagea villosa).

Insectes Concernant les insectes, parmi les 66 espèces inventoriées, une seule espèce à enjeu local de conservation notable (faible) a été avérée par la présence de deux nids de chenilles communautaires au sein de la zone d’étude : le Bombyx laineux. Ce papillon nocturne (hétérocère) exploite les milieux semi-ouverts (notamment le Mesobromion en cours de colonisation par des fourrés thermophiles) pour y effectuer la totalité de son cycle biologique. De plus, une espèce à enjeu fort, le coléoptère Stephanopachys substriatus, ainsi qu’une espèce à enjeu modéré, le papillon Damier de la succise, sont également jugées fortement potentielles dans la zone d’étude. La première est strictement inféodée aux vieux Pins et notamment les Pins sylvestres alors que la seconde exploite les Succises des prés pour s’y reproduire.

Amphibiens D’un point de vue batrachologique, aucune espèce n’est avérée dans la zone d’étude du fait de l’absence de milieu aquatique favorable à la reproduction des amphibiens. De plus, aucune espèce à enjeu local de conservation fort ou modéré n’est jugée fortement potentielle.

Reptiles Concernant le volet herpétologique, les prospections ont permis de contacter deux espèces fort banales à enjeu local de conservation faible : Lézard des murailles et Lézard vert occidental. Ces deux espèces sont assez abondantes sur le site. Aucune espèce à enjeu fort ou modéré n’est jugée fortement potentielle.

Oiseaux Concernant les oiseaux, 36 espèces avérées utilisent la zone d’étude et sa périphérie. Parmi ces espèces, 13 présentent un enjeu local de conservation notable (faible à fort) dont cinq sont susceptibles de nicher dans la zone d’étude. Il s’agit du Faucon hobereau, de la Pie-grièche écorcheur, du Bruant jaune, de la Buse variable et du Faucon crécerelle. La majorité de ces espèces utilise les milieux ouverts et semi-ouverts de la zone d’étude pour se reproduire et s’alimenter à savoir les pelouses, les clairières, les lisières, les fourrés et les cultures. L’entité sud de la zone d’étude concentre ces enjeux ornithologiques. Trois espèces sont susceptibles de nicher à proximité immédiate de la zone d’étude mais pas au sein même de celle-ci. Il s’agit de l’Autour des palombes, de la Bondrée apivore et de l’Alouette lulu. Les autres espèces à enjeu notable (Aigle royal, Circaète Jean-le-Blanc, Guêpier d’Europe, Grand Corbeau et Hirondelle rustique) interagissent moins avec la zone d’étude ou de manière

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Partie 2 : Etat initial plus occasionnelle. Elles ne font que la survoler ou s’y reposent ou encore s’y alimentent plus ou moins régulièrement.

Mammifères Concernant les chiroptères, la zone d’étude offre des zones de chasse favorables à de nombreuses espèces. Les boisements lâches de conifères et les lisières boisées constituent les habitats les plus fréquentés mais les sous- bois pâturés par des bovins sont également des habitats favorables, notamment pour le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, la Barbastelle d’Europe, le Murin à oreilles échancrées et les Grand et Petit Murin. Les connectivités paysagères au sein de la zone d’étude et en périphérie sont relativement bonnes. Elles peuvent favoriser le transit ou la chasse d’individus présents dans des gîtes périphériques (village) ou utilisant des habitats de chasse plus favorables à proximité. Très peu de gîtes sont potentiels sur la zone d’étude (1 pin mort repéré) car les boisements sont relativement jeunes. En revanche, des gîtes potentiels sont présents à proximité, principalement dans le bâti des hameaux proches.

Fonctionnalités écologiques Du point de vue des fonctionnalités écologiques, la zone d’emprise du projet s’insère à la jonction entre une zone agricole et une zone forestière. Cette jonction est matérialisée par une lisière boisée dont les intérêts et les fonctions écologiques sont certains. En effet, le site constitue une zone tampon protectrice qui participe à la résilience rapide des écosystèmes si une perturbation venait à se produire. Cette lisière, en sus de son rôle protecteur, constitue une zone refuge appréciée pour de nombreuses espèces. Ces éléments paysagers sont également des routes appréciées notamment par les chiroptères qui se servent habilement de ces corridors de transit qui connectent les zones de chasse entre elles. Ces lisières sont constituées d’une strate arbustive intermédiaire entre la strate arborée et la strate herbacée qui caractérise les zones agricoles. Elles participent donc à l’hétérogénéité des milieux naturels dans un paysage donné. Ces strates sont des réservoirs d’accueil pour de nombreuses espèces d’insectes et pour les oiseaux insectivores et notamment de nombreuses espèces de passereaux. Ces lisières sont également utilisées comme perchoirs et lieu de nidification par la Pie-grièche écorcheur. Ces zones lui permettent d’intégrer visuellement son habitat de chasse et d’accroître ses performances de chasse. Quelques épineux répartis çà et là dans cette haie lui seront également très bénéfiques pour constituer un « garde manger » d’insectes en les empalant sur les épines. Elle s’en repaîtra ultérieurement par météo peu clémente. Ces mêmes buissons constituent enfin le gîte de certaines espèces de papillons du genre Eriogaster, dont une espèce à enjeu local de conservation faible (le Bombyx laineux) a été avérée et une autre à enjeu local de conservation modéré et protégée était pressentie.

Zones de lisières présentant des fonctionnalités écologiques certaines S. ROINARD, 08/07/2010, Montclar (04)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 66

PARTIE 3 : EVALUATION DES IMPACTS BRUTS

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 67

Partie 3 : Evaluation des impacts

1. METHODES D’EVALUATION DES IMPACTS

Le tableau ci-dessous présente les critères retenus pour les espèces qui feront l’objet de l’analyse des impacts.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non

Pour évaluer les impacts et leur intensité, ECO-MED procédera à une analyse qualitative et quantitative. Cette appréciation est réalisée à dire d’expert car elle résulte du croisement entre une multitude de facteurs : - liés à l’élément biologique : état de conservation, dynamique et tendance évolutives, vulnérabilité biologique, diversité génétique, fonctionnalité écologique, etc. - liés au projet : nature des travaux, modes opératoires, périodes d’intervention, etc.

De ces facteurs, on détermine un certain nombre de critères permettant de définir l’impact : - Nature d’impact : destruction, dérangement, dégradation… - Type d’impact : direct / indirect - Durée d’impact : permanente / temporaire - Portée d’impact : locale, régionale, nationale

Après avoir décrit les impacts, il convient d’évaluer leur importance en leur attribuant une valeur. ECO-MED utilisera une échelle de valeur semi-qualitative à 6 niveaux principaux :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul Non évaluable* *Uniquement dans le cas où l’expert estime ne pas avoir eu suffisamment d’éléments (période non favorable, durée de prospection insuffisante, météo défavorable, inaccessibilité, etc.) lui permettant d’apprécier l’impact et in fine d’engager sa responsabilité.

L’impact sera déterminé pour chaque élément biologique préalablement défini par l’expert. Il s’agit là d’une étape déterminante pour la suite de l’étude car conditionnant le panel de mesures qui seront, éventuellement, à préconiser. Chaque « niveau d’impact » sera donc accompagné par un commentaire, précisant les raisons ayant conduit l’expert à attribuer telle ou telle valeur. Les principales informations seront synthétisées sous forme de tableaux récapitulatifs. Un bilan des impacts « bruts » sera effectué en conclusion, mettant en évidence les impacts à atténuer et leur hiérarchisation. N.B. : Les espèces qui ne sont pas abordées ci-dessous et qui figurent pourtant en annexes n’ont pas fait l’objet d’une évaluation détaillée des impacts en raison de l’enjeu local de conservation très faible qu’elles constituent. L’impact global sur ces espèces est jugé tout au plus « très faible » et ne justifie pas la mise en place de mesures spécifiques bien qu’elles puissent par ailleurs bénéficier de celles proposées pour d’autres.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 68

Partie 3 : Evaluation des impacts

2. ANALYSE DES EFFETS DIRECTS, INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR LE PATRIMOINE NATUREL

2.1. Description succincte du projet Le projet consiste en l’installation d’un parc photovoltaïque sur une surface totale de l’ordre de 5 hectares. La présentation détaillée du projet et la carte du plan de masse de ce dernier sont présentés ci-avant dans la partie « 1. 2. Description détaillée du projet ».

2.2. Description des effets pressentis Les effets négatifs prévisibles du projet peuvent être regroupés en trois catégories : - Destruction et/ou altération locale d’habitats et/ou d’individus au niveau de la zone exploitée, des pistes d’exploitation et des zones de travaux induisant une altération des fonctionnalités écologiques, - Perturbation et/ou dérangement des espèces pendant la phase de réalisation des travaux, au cours de l’entretien régulier du parc et en phase de démantèlement, - Dégradation et banalisation des habitats avec l’éventuelle rudéralisation (dépôts de gravats, etc.) de la zone et de ses abords et l’éventuelle introduction d’espèces invasives occasionnées par le passage des engins de chantier. Ces effets se traduisent par des impacts, plus ou moins accentués suivant l’habitat ou l’espèce considérés. Afin de simplifier la lisibilité de la suite de l’évaluation, les intitulés en gras seront utilisés pour rappeler l’impact concerné.

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Carte 15 : Zone d’emprise et synthèse des enjeux

2.3. Effets cumulatifs Les effets cumulatifs peuvent être définis comme la somme des effets conjugués et/ou combinés sur l’environnement, de plusieurs projets compris dans un même territoire (par exemple : bassin versant, vallée, etc.). Cette approche permet d’évaluer les impacts à une échelle qui correspond le plus souvent au fonctionnement écologique des différentes entités du patrimoine naturel. En effet, il peut arriver qu’une infrastructure linéaire n’ait qu’un impact faible sur un habitat naturel ou une population, mais que d’autres projets situés à proximité

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 70

Partie 3 : Evaluation des impacts affectent aussi cet habitat ou espèce et l’ensemble des impacts cumulés peuvent porter gravement atteinte à la pérennité de la population à l’échelle locale, voire régionale. L’article L.122-3 du Code de l’Environnement relatif aux études d’impact établit la nécessité d’apprécier les effets cumulés sur l’environnement des programmes de travaux liés dans le temps et/ou l’espace. De plus, l’article 86 du projet de loi Grenelle II portant sur l’Engagement National pour l’Environnement (Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 230), a modifié le code de l’environnement, en prévoyant l’analyse des effets cumulés des projets connus. L’évaluation des effets cumulatifs prend en compte l’ensemble des projets, dont le dossier de demande d’autorisation a été déposé auprès des services administratifs ou les projets approuvés mais non encore réalisés, situés au sein de la même unité biologique que le projet à l’étude. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de la présente étude d’impact : • Ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 et d’une enquête publique ; • Ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été rendu public.

Ne sont plus considérés comme « projets » ceux qui sont abandonnés par leur maître d’ouvrage, ceux pour lesquels l’autorisation est devenue caduque ainsi que ceux qui sont réalisés.

Notons la présence d’un projet situé dans les communes alentour : - projet de restructuration du réseau de remontées mécaniques de la station du Grand Puy (maîtrise d’ouvrage : commune de Seyne-les-Alpes) sur la commune de Seyne-les-Alpes. Ce projet cumule ses effets avec un habitat naturel similaire avec le projet à l’étude : la Pinède sylvestre. De plus, des effets cumulés sont attendus concernant l’altération des continuités et fonctionnalités écologiques en raison des effets induits du défrichement en phase chantier.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 71

Partie 3 : Evaluation des impacts

2.4. Impacts bruts du projet sur les habitats

Impacts bruts

1 : Destruction d’habitat 2 : Altération d’habitat Évaluation Habitat concerné 3 : Fragmentation de l’habitat globale des

impacts bruts

écologique

Capacité de Capacité

d’étude (ha) d’étude

conservation Vulnérabilité régénération Enjeu local de local Enjeu

Surface dans la zone zone la dans Surface Nature Type Durée Portée

1 Oui (modérée) : Direct Permanente Locale (1,84 ha) habitat lié à des Mesobromion 1,84 (en Modéré pratiques Modérée 2 Faible (Code EUNIS : E1.266) mosaïque) Direct Permanente Locale pastorales (1,84 ha) particulières 3 Direct Permanente Locale 1 Direct Permanente Locale Non (habitat (1,59 ha) 1,59 (dont Pinède à Pin sylvestre liée à une Faible Forte 0,35 de 2 Faible (Code EUNIS : G3.43) espèce Direct Permanente Locale mosaïque) (1,59 ha) colonisatrice) 3 Direct Permanente Locale 1 Direct Permanente Locale (1,09 ha) Fourrés à Amélanchier Non (Habitat 1,09 (en et Epine-vinette Faible de Forte 2 Très faible mosaïque) Direct Permanente Locale (Code EUNIS : F3.112) recolonisation) (1,09 ha) 3 Direct Permanente Locale 1 Non (Habitat Direct Permanente Locale (0,15 ha) Mattorral de Pin issu de la 0,15 (en sylvestre Faible dégradation de Forte 2 Très faible mosaïque) Direct Permanente Locale (Code EUNIS : F5.145) la pinède (0,15 ha) sylvestre) 3 Direct Permanente Locale 0,05 (en 1 Eboulis marneux Faible Oui (faible) : Modérée Direct Permanente Locale Très faible thermophile habitat lié à des mosaïque) (0,05 ha)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 72

Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts

1 : Destruction d’habitat 2 : Altération d’habitat Évaluation Habitat concerné 3 : Fragmentation de l’habitat globale des

impacts bruts

écologique

Capacité de Capacité

d’étude (ha) d’étude

conservation Vulnérabilité régénération Enjeu local de local Enjeu

Surface dans la zone zone la dans Surface Nature Type Durée Portée

(Code EUNIS : H2.6) conditions 2 Direct Permanente Locale écologiques (0,05 ha) particulières 3 Direct Permanente Locale 1 Oui (modérée) : Direct Permanente Locale (0,07 ha) Culture fourragère habitat lié à des extensive Faible pratiques Modérée 0,07 2 Très faible Direct Permanente Locale (Code EUNIS : I1.3) agricoles (0,07 ha) particulières 3 Direct Permanente Locale 1 Direct Permanente Locale Végétation herbacée Non (Habitat (0,17 ha) nitrophile des reposoirs Très issu de la Forte 0,17 2 Très faible à troupeau faible dégradation de Direct Permanente Locale (0,17 ha) (Code EUNIS : E5.1) pâture) 3 Direct Permanente Locale

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 73

Partie 3 : Evaluation des impacts

2.5. Impacts bruts du projet sur la flore vasculaire

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus Enjeu local de Importance de Vulnérabilité Statut biologique Évaluation Espèce concernée la ZE pour 2 : Destruction/Altération d’habitat d’espèce globale des conservation l’espèce écologique et effectif 3 : Fragmentation de la population locale impacts bruts

Nature Type Durée Portée

Une vingtaine d’individus Oui (faible) : Gagée des champs fleuris répartis en marge espèce liée à (Gagea villosa d’une culture fourragère Faible Négligeable des pratiques - - - - Nul (M.Bieb.) Sweet, extensive hors de la zone agricoles 1826) d’étude, au nord-est de extensives cette dernière.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 74

Partie 3 : Evaluation des impacts 2.6. Impacts bruts du projet sur les insectes D’une manière générale, la réalisation du projet de création d’un parc photovoltaïque risque d’entraîner une destruction d’individus et une perte d’habitats vitaux de trois espèces d’insectes à enjeu notable (2 modéré et 1 faible), principalement lors de la phase travaux, et de façon moindre lors de la phase d’exploitation (entretien du parc et de la bande DFCI). Concernant la phase travaux, les impacts du projet concernent essentiellement la destruction des habitats d’espèces (plantes-hôtes et arbres-gîtes potentiels) localisés dans la zone d’emprise et aux abords des pistes. La destruction de ces habitats d’espèces entraînera également la destruction des individus présents et ce, quelle que soit la période de l’année considérée pour la réalisation des travaux (les individus sont présents dans les milieux sous diverses formes : œufs, chenilles/larves, nymphes/chrysalides, imagos/adultes). Notons toutefois que les habitats naturels présents sont encore bien représentés localement. Bien que des effets cumulatifs avec le projet de restructuration des remontées mécaniques situé à quelques kilomètres puissent être pressentis pour au moins une espèce (Stenopachys substriatus), l’état de conservation des populations locales ne sera pas remis en cause. Compte-tenu de ces éléments, les impacts bruts du projet sur les insectes sont jugés faibles à très faible en phase travaux. Concernant la phase d’exploitation, les principaux impacts du projet concerneront la destruction et/ou l’altération mineure d’habitats d’espèces en périphérie immédiate (lors de l’entretien de la bande DFCI) et de quelques pieds de plantes-hôtes du papillon Damier de la succise (Succisa pratensis notamment). La gestion des bandes DFCI autour du parc entraînera également une destruction potentielle, ou a minima une perturbation, de quelques individus de cette espèce. Néanmoins, les impacts bruts globaux sont jugés

très faibles.

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus Vulnérabilité Statut biologique Évaluation Espèce concernée 2 : Perte et/ou altération d’habitat vital globale des écologique et effectif

3 : Fragmentation de l’habitat d’espèce impacts bruts

conservation

Enjeu local de de local Enjeu Niveau d’importance d’importance Niveau de la ZE pour l’espèce ZE la pour de Nature Type Durée Portée 1 Direct Permanente Locale Oui (forte : Espèce potentielle espèces Espèce pouvant réaliser la 2 Négligeable : 1 strictement totalité de son cycle (1 arbre Stenopachys seul arbre gîte Direct Permanente Locale Fort inféodée aux gîte Faible substriatus potentiel dans biologique dans la zone vieux d’étude sur Pinus sylvestris potentiel) la ZE boisements de mort sur pied (1 chandelle conifères) avec écorce) 3 Direct Permanente Locale

Modéré : Espèce potentielle 1 Direct Permanente Locale Damier de la succise Oui (modérée : Modéré Habitats chenilles Espèce pouvant réaliser la 2 Faible (Euphydryas aurinia) Direct Permanente Locale favorables au inféodées à totalité de son cycle (~1,25 ha)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 75

Partie 3 : Evaluation des impacts cycle Succisa biologique dans la zone biologique de pratensis dans d’étude sur Succisa l’espèce / ce secteur) pratensis 3 Direct Permanente Locale Reproduction potentielle

Modérée : 1 Direct Permanente Locale reproduction certaine, 2 Oui Direct Permanente Locale habitat en Reproduction certaine (~1 ha) mauvais état (modérée : chenilles sur Deux poches de soie avec de Bombyx laineux quelques Faible conservation plusieurs Très faible (Eriogaster lanestris) plantes-hôtes, chenilles observées en et connectivité dont Crataegus 2010 faible avec 3 Direct Permanente Locale habitats monogyna et effectif total faible Prunus spinosa) disponibles aux alentours (par patchs)

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 76

Partie 3 : Evaluation des impacts 2.7. Impacts bruts du projet sur les amphibiens Néant.

2.8. Impacts bruts du projet sur les reptiles Le projet engendrera une destruction d’individus et une perte d’habitat pour le Lézard des murailles et le Lézard vert occidental. Néanmoins, l’impact du projet sur ces deux espèces est jugé faible. En effet, celles-ci sont communes et ne paraissent pas menacées à court ou moyen terme au niveau local.

Impacts bruts Vulnérabilité Statut biologique 1 : Destruction d’individus lors des travaux Évaluation Espèce concernée globale des écologique et effectif 2 : Perte d’habitat vital

impacts bruts

conservation

Enjeu local de de local Enjeu Niveau d’importance d’importance Niveau de la ZE pour l’espèce ZE la pour de Nature Type Durée Portée

Nombreux individus 1 observés dans la zone (estimé Non d’étude entre Direct Permanente Locale Lézard des murailles (Espèce Faible Faible Espèce réalisant 10 et 20 Faible (Podarcis muralis) commune et potentiellement tout son ind.) non menacée) cycle biologique dans la 2 Direct Permanente Locale zone d’étude (5 ha) 2 individus observés en 1 2010 et 3 individus en Non (estimé Direct Permanente Locale 2015 dans la zone d’étude entre Lézard vert occidental (Espèce Faible Faible Espèce réalisant 1 et 2 ind.) Faible (Lézard b. bilineata) commune et potentiellement tout son non menacée) 2 cycle biologique dans la Direct Permanente Locale zone d’étude (5 ha)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 77

Partie 3 : Evaluation des impacts 2.9. Impacts bruts du projet sur les oiseaux Globalement, le projet de parc photovoltaïque prévoit de s’implanter sur environ 4 ha de milieux naturels et semi-naturels en continuité avec les espaces naturels et agricoles alentour. Les milieux naturels et semi-naturels concernés par l’emprise du projet sont constitués de milieux boisés (pinèdes et matorrals à Pin sylvestre) et de milieux ouverts et semi-ouverts (pelouses, fourrés, éboulis, cultures fourragères, végétations herbacées nitrophiles). Ces milieux accueillent ou sont susceptibles d’accueillir la reproduction de cinq espèces d’oiseaux à enjeu notable : le Faucon hobereau, la Pie-grièche écorcheur, le Bruant jaune, la Buse variable et le Faucon crécerelle. De ce fait, ce projet est susceptible d’occasionner une destruction et/ou altération de zones vitales (reproduction et/ou alimentation). De plus, il est susceptible d’engendrer une destruction d’individus (œufs ou juvéniles non volants) si des habitats de nidification sont détruits durant la période de reproduction de ces espèces (mars à août). Par ailleurs, le projet est susceptible de provoquer un dérangement temporaire d’individus pendant la période des travaux notamment si ces derniers sont réalisés durant la période sensible de reproduction de ces espèces. Ces impacts, évalués de faibles à modérés, pourraient faire échouer localement la reproduction de ces espèces voire les faire quitter de la zone, au moins temporairement. Au regard de l’intérêt de la zone d’étude pour les oiseaux patrimoniaux, le Faucon hobereau et la Pie-grièche écorcheur seront les espèces les plus affectées par le projet de parc photovoltaïque. Néanmoins, cet intérêt ne se limite pas uniquement à la zone d’étude puisque tant pour le Faucon hobereau que pour la Pie-grièche écorcheur, les alentours de la zone d’étude abritent également des zones vitales pour ces espèces. Concernant l’Autour des palombes et la Bondrée apivore, rapaces forestiers nicheurs à proximité de la zone d’étude, le projet provoquera une destruction et/ou altération d’habitat d’alimentation ainsi qu’un dérangement d’individus pendant la période des travaux d’autant plus important si ces derniers sont réalisés durant la période sensible de reproduction de ces espèces. L’impact global du projet sur ces deux espèces est évalué à faible.

Impacts bruts

1 : Destruction et/ou altération d’habitat de

reproduction 2 : Destruction d’individus en période de reproduction Vulnérabilité Statut biologique Évaluation Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat globale des

écologique et effectif d’alimentation impacts bruts conservation

Enjeu local de de local Enjeu 4 : Dérangement d’individus pendant la période des

travaux

Niveau d’importance d’importance Niveau de la ZE pour l’espèce ZE la pour de Nature Type Durée Portée

Forte (rapace 2 individus observés (1 rupestre, ponte couple) Aigle royal d’un œuf Fort Nulle Espèce en déplacement - - - - Nuls (Aquila chrysaetos) unique, voire en alimentation dans sensibilité aux la zone d’étude et ses dérangements) abords Circaète Jean-le-Blanc 2 individus observés (1 Fort Négligeable Forte (rapace - - - - Nuls (Circaetus gallicus) migrateur, couple)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 78

Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts

1 : Destruction et/ou altération d’habitat de

reproduction 2 : Destruction d’individus en période de reproduction Vulnérabilité Statut biologique Évaluation Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat globale des

écologique et effectif d’alimentation impacts bruts conservation

Enjeu local de de local Enjeu 4 : Dérangement d’individus pendant la période des

travaux

Niveau d’importance d’importance Niveau de la ZE pour l’espèce ZE la pour de Nature Type Durée Portée ponte d’un œuf Espèce en déplacement unique, régime voire en alimentation dans alimentaire la zone d’étude et ses spécialisé, abords sensibilité aux dérangements) 1 individu observé 3 (<5 ha) Direct Permanente Locale Faible (rapace, Espèce en déplacement et Autour des palombes Modéré Faible sensibilité aux en alimentation dans la Faibles (Accipiter gentilis) dérangements) zone d’étude et ses abords 4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale (reproduction à proximité)

Faible (rapace, 2 individus observés (1 migrateur, couple) 3 (<5 ha) Direct Permanente Locale régime Bondrée apivore Espèce en déplacement et Modéré Faible alimentaire Faibles (Pernis apivorus) en alimentation dans la spécialisé, zone d’étude et ses abords sensibilité aux 4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale dérangements) (reproduction à proximité) Modérée 2 individus observés (1 1 (<5 ha) Direct Permanente Locale (rapace couple) Faucon hobereau 2 (1 Cple) Direct Permanente Locale Modéré Modérée migrateur, Espèce en reproduction et Modérées (Falco subbuteo) sensibilité au en alimentation dans la 3 (<5 ha) Direct Permanente Locale dérangement) zone d’étude et ses abords 4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale

Faible Individu(s) entendu(s) Guêpier d'Europe (migrateur, Modéré Nulle Espèce en déplacement - - - - Nuls (Merops apiaster) grégaire, insectivore, uniquement au-dessus de

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 79

Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts

1 : Destruction et/ou altération d’habitat de

reproduction 2 : Destruction d’individus en période de reproduction Vulnérabilité Statut biologique Évaluation Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat globale des

écologique et effectif d’alimentation impacts bruts conservation

Enjeu local de de local Enjeu 4 : Dérangement d’individus pendant la période des

travaux

Niveau d’importance d’importance Niveau de la ZE pour l’espèce ZE la pour de Nature Type Durée Portée spécificité la zone d’étude d’habitat) 1 (1 ha) Direct Permanente Locale 1 couple observé dans la 2 (1-2 Faible zone d’étude et 2 à 4 en Direct Permanente Locale Pie-grièche écorcheur (migrateur, dehors Cple) Modéré Modérée Modérées (Lanius collurio) spécificité Espèce en reproduction et 3 (1 ha) Direct Permanente Locale d’habitat) en alimentation dans la 4 (1-2 zone d’étude et ses abords Direct Temporaire Locale Cple) 1 individu observé 3 (<5 ha) Direct Permanente Locale Espèce en déplacement et Alouette lulu Faible Négligeable Non en alimentation dans la Très faibles (Lullula arborea) zone d’étude et ses abords 4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale (reproduction à proximité) 1 (<5 ha) Direct Permanente Locale 1 mâle chanteur (1 couple) Bruant jaune 2 (1 Cple) Direct Permanente Locale Faible Faible Non Espèce en reproduction et Faibles (Emberiza citrinella) en alimentation dans la 3 (<5 ha) Direct Permanente Locale zone d’étude et ses abords 4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale 1 individu observé 1 (<5 ha) Direct Permanente Locale Espèce en déplacement et Buse variable 2 (1 Cple) Direct Permanente Locale Faible Faible Non Faibles (Buteo buteo) en alimentation voire en reproduction dans la zone 3 (<5 ha) Direct Permanente Locale d’étude et ses abords 4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale

Faucon crécerelle Faible Faible Non 2 individus observés (1 1 (<5 ha) Direct Permanente Locale Faibles

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 80

Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts

1 : Destruction et/ou altération d’habitat de

reproduction 2 : Destruction d’individus en période de reproduction Vulnérabilité Statut biologique Évaluation Espèce concernée 3 : Destruction et/ou altération d’habitat globale des

écologique et effectif d’alimentation impacts bruts conservation

Enjeu local de de local Enjeu 4 : Dérangement d’individus pendant la période des

travaux

Niveau d’importance d’importance Niveau de la ZE pour l’espèce ZE la pour de Nature Type Durée Portée (Falco tinnunculus) couple) 2 (1 Cple) Direct Permanente Locale Espèce en reproduction et en déplacement dans la 4 (1 Cple) Direct Temporaire Locale zone d’étude et ses abords 1 individu observé Grand Corbeau Faible Négligeable Non Espèce en déplacement - - - - Nuls (Corvus corax) uniquement au-dessus de la zone d’étude Quelques individus Faible observés Hirondelle rustique (migrateur, Faible Négligeable Espèce en déplacement - - - - Nuls (Hirundo rustica) grégaire, voire en alimentation dans insectivore) la zone d’étude et ses abords

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 81

Partie 3 : Evaluation des impacts 2.10. Impacts bruts du projet sur les mammifères Les impacts bruts du projet portent essentiellement sur la destruction ou l’altération de zone d’alimentation et de corridors de déplacements. Ces impacts sont les mêmes pour toutes les espèces recensées ou potentiellement présentes. Ils ont été jugés modérés pour les deux espèces de Rhinolophes particulièrement sensibles aux

perturbations de leur environnement, et faible ou très faible pour les autres espèces.

Impacts bruts 1 : Destruction / altération de zones d’alimentation Vulnérabilité Statut biologique Évaluation Espèce concernée 2 : Destruction / altération de corridors de globale des

écologique et effectif déplacements impacts bruts

conservation

Enjeu local de de local Enjeu

iveau d’importance d’importance iveau N de la ZE pour l’espèce ZE la pour de Nature Type Durée Portée

Oui (forte) : Contactée en chasse et 1 Direct Permanente Locale Barbastelle d’Europe Espèce Très fort Moyenne déplacement, espèce à Faible (Barbastella barbastellus) arboricole, rare faible rayon d’action 2 Direct Permanente Locale en PACA Oui (forte) : Population 1 Direct Permanente Locale Potentielle en chasse et Minioptère de Schreibers régionale Très fort Faible déplacement, espèce à Très faible importante pour (Miniopterus schreibersii) large rayon d’action la conservation 2 Direct Permanente Locale de l’espèce Oui (modérée) : Espèce sensible 1 Direct Permanente Locale Avérées en chasse et Murin à oreilles échancrées aux Fort Moyenne déplacement, espèce à Faible perturbations, (Myotis emarginatus) rayon d’action moyen one très 2 Direct Permanente Locale favorables

Grand Murin Oui (modérée) : 1 Direct Permanente Locale Potentielles en chasse et (Myotis myotis) Plusieurs gîtes Fort Moyenne déplacement, espèces à Faible Petit Murin dans le secteur large rayon d’action 2 Direct Permanente Locale (Myotis blythii) d’étude

Grand Rhinolophe Fort Moyenne Oui (forte) : Potentielle en chasse et 1 Direct Permanente Locale Modéré

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 82

Partie 3 : Evaluation des impacts

(Rhinolophus ferrumequinum) espèce très déplacement, espèce à sensible aux faible rayon d’action perturbations 2 Direct Permanente Locale sur ses territoires

Oui (forte) : 1 Direct Permanente Locale espèce très Potentielle en chasse et Petit Rhinolophe sensible aux Fort Moyenne déplacement, espèce à Modéré (Rhinolophus hipposideros) perturbations très faible rayon d’action 2 Direct Permanente Locale sur ses territoires

Oui (modérée) : 1 Direct Permanente Locale Murin à moustaches Peu commune Potentielle en chasse et Modéré Moyenne en PACA, espèce déplacement, espèce à Faible (Myotis mystacinus) potentiellement faible rayon d’action 2 Direct Permanente Locale arboricole

Oui (modérée) : 1 Direct Permanente Locale Murin de Brandt Peu commune Potentielle en chasse et Modéré Moyenne en PACA, espèce déplacement, espèce à Faible (Myotis brandtii) potentiellement faible rayon d’action 2 Direct Permanente Locale arboricole Oui (modérée) : Potentielle en chasse et 1 Direct Permanente Locale Murin d’Alcathoe Peu commune Modéré Moyenne déplacement, espèce à Faible (Myotis alcathoe) en PACA, espèce faible rayon d’action 2 Direct Permanente Locale arboricole

Noctule de Leisler Oui (modérée) : Potentielle en chasse et 1 Direct Permanente Locale Modéré Faible espèce déplacement, espèce à Très faible (Nyctalus leisleri) arboricole large rayon d’action 2 Direct Permanente Locale

Oui (forte) : 1 Direct Permanente Locale Population Potentielle en chasse et Oreillard montagnard régionale Modéré Moyenne déplacement, espèce à Faible (Plecotus macrobullaris) importante pour faible rayon d’action 2 Direct Permanente Locale la conservation de l’espèce

Pipistrelle de Nathusius Modéré Faible Oui (modérée) : Potentielle en chasse et 1 Direct Permanente Locale Très faible

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 83

Partie 3 : Evaluation des impacts espèce déplacement, espèce à (Pipistrellus nathusii) 2 Direct Permanente Locale arboricole large rayon d’action

Oui (modérée) : 1 Direct Permanente Locale espèce présente Potentielle en chasse et Sérotine de Nilsson uniquement en Modéré Faible déplacement, espèce à Faible (Eptesicus nilssonii) zone de large rayon d’action 2 Direct Permanente Locale montagne et de piémont

Avérée chasse et 1 Direct Permanente Locale Pipistrelle commune Non (espèce Faible Faible déplacement, espèce à Très faible (Pipistrellus pipistrellus) ubiquiste) rayon d’action moyen 2 Direct Permanente Locale

Avérée chasse et 1 Direct Permanente Locale Pipistrelle de Kuhl Non (espèce Faible Faible déplacement, espèce à Très faible (Pipistrellus Kuhli) ubiquiste) rayon d’action moyen 2 Direct Permanente Locale

Oreillard roux Oui (modérée) : Avérée chasse et 1 Direct Permanente Locale Faible Moyenne espèce déplacement, espèce à Faible (Plecotus auritus) arboricole faible rayon d’action 2 Direct Permanente Locale

Vespère de Savi Oui (faible) : Avérée en chasse et 1 Direct Permanente Locale Faible Négligeable espèce rupicole déplacement, espèce à Très faible (Hypsugo savii) de haut vol large rayon d’action 2 Direct Permanente Locale

Murin de Natterer Oui (modérée) : Avérée chasse et 1 Direct Permanente Locale Faible Moyenne espèce déplacement, espèce à Faible (Myotis nattereri) arboricole rayon d’action moyen 2 Direct Permanente Locale

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 84

Partie 3 : Evaluation des impacts

3. BILAN DES IMPACTS BRUTS DU PROJET PRESSENTIS

3.1. Habitats naturels et espèces Pour la flore, aucune espèce à enjeu ne subira d'impact. Les impacts pressentis du projet sont relativement faibles pour les habitats naturels, les reptiles et les insectes. L’emprise du projet se trouve fréquentée en période de reproduction, de manière certaine, par un couple de Pie- grièche écorcheur, un couple de Faucon hobereau et un couple de Bruant jaune et, de manière moins régulière, par un couple de Buse variable et un couple de Faucon crécerelle. Une partie des habitats vitaux exploités pour la nidification et les recherches alimentaires de ces espèces sera impactée par le projet et entraîne par conséquent, un impact faible à modéré sur celles-ci. Enfin, au sein des mammifères, ce sont principalement les chiroptères qui représentent les enjeux. Les impacts directs du projet sur ce groupe taxonomique, consistent principalement en la perte d’habitat de chasse ou de déplacement. Les niveaux d’impacts sont modérés pour deux espèces potentielles à fort ELC, et faibles ou très faible pour les autres espèces.

3.2. Fonctionnalités écologiques Les impacts sur les fonctionnalités écologiques ont été abordés séparément par espèce et compartiment mais aussi au paragraphe dédié aux continuités écologiques. Le projet étudié est en lisière d’un réservoir de biodiversité à préserver qui se trouve au sein d’un vaste complexe de plateaux et montagnes présentant une mosaïque de milieux forestiers et ouverts comme au sein même de la zone d’emprise du projet. Ainsi, le projet génèrera des impacts sur les fonctionnalités en créant la fragmentation paysagère induisant un « effet barrière » pour le déplacement de certaines espèces faunistiques. De plus, une réduction de la surface de cet éco-complexe est attendue même si celle-ci a lieu en périphérie. Notons également que les boisements actuels réduisent ces impacts faisant office de zone tampon. Toutefois, le projet considéré ici devrait en grande partie réutiliser des pistes et chemins existants.

L’ensemble de ces éléments d’impacts est synthétisé dans les tableaux de bilan en fin de rapport (cf. partie 5).

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 85

PARTIE 4 : PROPOSITIONS DE MESURES D’ATTENUATION

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 86

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation 1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

L’article L.122 du Code de l’Environnement prévoit plusieurs types de mesures qui doivent être précisées dans l’étude d’impact «…les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables pour l'environnement…».

1.1. Mesures d’atténuation Ces mesures qui visent à atténuer les impacts négatifs d’un projet comprennent les mesures d’évitement et les mesures de réduction. La mise en place des mesures d’évitement correspond à l’alternative au projet de moindre impact. En d’autres termes, elles impliquent une révision du projet initial notamment en reconsidérant les zones d’aménagement et d’exploitation. Ces mesures permettront d’évite les impacts négatifs sur le milieu naturel et/ou les espèces exposés. Les mesures de réduction interviennent lorsque les mesures d’évitement ne sont pas envisageables. Elles permettent de limiter les impacts pressentis relatifs au projet. Les mesures d’atténuation consistent essentiellement à modifier certains aspects du projet afin de supprimer ou de réduire ses effets négatifs sur l’environnement. Les modifications peuvent porter sur trois aspects du projet : - sa conception ; - son calendrier de mise en œuvre et de déroulement ; - son lieu d’implantation.

1.2. Mesures de compensation Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis de supprimer et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire. Afin de garantir la pertinence et la qualité des mesures compensatoires, plusieurs éléments doivent être définis : - qui ? (responsable de la mise en place des mesures) ; - quoi ? (les éléments à compenser) ; - où ? (les lieux de la mise en place des mesures) ; - quand ? (les périodes de la mise en place des mesures) ; - comment ? (les techniques et modalités de la mise en œuvre).

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 87

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation

2. MESURES D’ATTENUATION

2.1. Mesures d’évitement Aucune mesure d’évitement au sens strict du terme n’est envisageable dans la présente étude afin de supprimer les impacts du projet. Seules des mesures de réduction nous semblent écologiquement acceptables et permettront de maîtriser voire d’annuler de nombreux impacts sur les compartiments biologiques étudiés. Elles sont présentées ci-après.

2.2. Mesures de réduction

■ Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces faunistiques à enjeux Compartiments concernés : oiseaux, chiroptères

Oiseaux La sensibilité des oiseaux au dérangement est plus importante en période de nidification que lors des autres périodes du cycle biologique (migration, hivernage, etc.). De façon générale également, cette période de nidification s’étend du mois de mars pour les espèces les plus précoces au mois d’août pour les espèces les plus tardives. Aussi, il est préconisé de ne pas démarrer les travaux (défrichement, terrassement, installation des pieux, etc.) à cette époque de l’année, ce qui entraînerait une possible destruction de nichées (œufs ou juvéniles non volants) d’espèces à enjeu et/ou protégées et un dérangement notable sur les espèces en cours de reproduction. Cette mesure sera d’autant plus efficace que nombre d’espèces concernées sont des espèces migratrices (comme le Circaète-Jean-le-Blanc) qui passent l’hiver en Afrique, et un démarrage des travaux durant cette période ne les affecteront pas. Une fois débuté en dehors de cette période, les travaux de préparation du terrain peuvent être continués même durant la période de reproduction. En effet, les oiseaux, de retour de leurs quartiers d’hivernage africains ou sédentaires, ne s’installeront pas dans le secteur du chantier, du fait des perturbations engendrées, et aucune destruction directe d’individus ne sera à craindre. Une fois les travaux démarrés, en cas d’interruption, le redémarrage pourra s’effectuer à n’importe quelle période de l’année, la zone ayant été « stérilisée » par les premiers travaux de défrichement et de terrassement. Chiroptères Pour les chiroptères, il est également important d’éviter la période printanière et estivale. Cette fenêtre de travaux est exigeante et souvent complexe à tenir. Les travaux peuvent donc être compartimentés en deux, comprenant la phase de travaux lourds consistant à la préparation du chantier et la phase d’installation. Pour l’ensemble des compartiments biologiques et plus particulièrement les oiseaux et les chiroptères, il est indispensable de mener les travaux lourds au cours de l’automne, de l’hiver voire au début du printemps (mars). Pour la phase d’installation des infrastructures, celle-ci pourra être effective sur toute l’année une fois la phase de travaux lourds effectuée. Bilan Ainsi, il est proposé de réaliser les travaux de libération des emprises (débroussaillage et coupe d’arbres), de terrassement et d’installation des ancrages des panneaux entre début septembre et fin octobre. Le reste des travaux pourra ensuite être réalisé tout au long de l’année.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 88

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation J F M A M J J A S O N D Travaux de libération des emprises, terrassement et installation des ancrages Autres travaux

Période de travaux recommandée Période de travaux déconseillée

■ Mesure R2 : Conserver les lisières périphériques à l’emprise du projet avec une zone tampon Compartiments concernés : insectes, reptiles, oiseaux et mammifères

Les nombreux intérêts (utilité fonctionnelle notamment) des lisières de la zone d’emprise ont été pleinement rappelés lors de cette étude. En effet, elles sont bénéfiques à de nombreuses espèces et notamment au Bombyx laineux, à la Pie-grièche écorcheur et à tout un cortège d’insectes, de reptiles et d’oiseaux. Elles constituent également des corridors de transit appréciés par de nombreuses espèces de chiroptères et notamment la Barbastelle d’Europe et le Minioptère de Schreibers. La conservation de ces éléments paysagers s’avère donc nécessaire afin d’atténuer de nombreux impacts sur les insectes, les oiseaux et les chiroptères. La cartographie ci- après permet de schématiser visuellement la mesure et sa localisation précise. Les chauves-souris sont attachées aux lignes de force du paysage (haies, chemins, cours d’eau et lisières) et les suivent lors de leurs déplacements locaux et très certainement pour les grandes distances (LIMPENS & KAPTEYN, 1991 ; COIFFARD 2001). Ces lignes permettent de maintenir une continuité écologique entre la zone d’emprise et les parcelles voisines, et sont utilisées par les chauves-souris comme sources de nourriture, comme corridors de transit, ainsi que comme protection contre le vent. Les haies et lisières présentes dans la zone d’étude, et notamment celles situées au niveau du futur projet, devront, dans la mesure du possible, être conservées. Elles correspondent au territoire de chasse de plusieurs espèces avérées ou potentielles dans la zone d’étude. De plus, ce type de structure linéaire et verticale du paysage est très important pour le Grand et le Petit Rhinolophe. Cette mesure bénéficiera également aux reptiles. Cette mesure est à mettre en relation avec la mesure d’accompagnement A1 afin de renforcer l’attractivité de ces lisières.

De plus, le projet paysager prévoit la mise en place de haies bocagères au sein du parc. Les espèces utilisées seront des espèces locales, l’implantations sera irrégulière avec une variation des hauteurs de la végétation.

A trois endroits, une reconquête végétale sera favorisée avec une gestion des développements arbustifs spontanés entre les modules scolaires (voir plan paysager ci-dessous). Source : G2C

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 89

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation

■ Mesure R2 (bis) : Création de lisières le long des voies de circulation internes au parc photovoltaïque Il s’agit de créer de linéaires arborés et arbustifs (haies) le long des voies de circulation internes afin de donner une perméabilité plus importante à la zone d’emprise du projet avec la création de corridors de déplacement qui seront utilisables notamment par les mammifères et les oiseaux. Cette mesure aura comme objectif la diminution significative de l’impact du parc sur les continuités écologiques.

■ Mesure R3 : Assurer un entretien doux du parc photovoltaïque Compartiments concernés : milieux naturels, faune et flore

Afin d’entretenir la strate herbacée qui se développera sous l’installation photovoltaïque, il est indispensable de mener un entretien doux. Aussi, l’usage de produits phytocides doit être proscrit. Le pâturage est la solution dont le bénéfice écologique sera le plus important. Si cela s’avère compliqué à mettre en place pour des raisons techniques, l’entretien du site pourra être fait de façon mécanique (fauche, débroussaillage). Néanmoins, cette fauche et ce débroussaillage devront être évités en période printanière pour ne pas impacter les insectes et donc la ressource alimentaire de nombreuses espèces. Selon le plan paysager (G2C), l’entretien au sein du parc des différentes strates (herbacées et arbustives) sera effectué entre les rangs de panneaux mais pas entre chaque unité. Cette végétation arbustive spontanée sera entretenue de façon raisonnée.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 90

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation

Carte 16 : Mesures de réduction

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 91

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation 2.3. Bilan des mesures d’atténuation Le tableau ci-après présente l’atténuation induite par les mesures d’intégration proposées pour chaque compartiment biologique. Cette atténuation permet une réévaluation des impacts bruts présentés en partie 5 (cf. colonne « Impacts résiduels »).

Habitats Flore Insectes Amphibiens Reptiles Oiseaux Mammifères naturels Mesure R1 0 0 0 0 0 +++ ++ Mesure R2 0 0 + 0 ++ ++ +++ Mesure R3 + + + + + + + Légende : 0 = sans effet ; + = atténuation faible ; ++ = atténuation moyenne ; +++ = atténuation forte Les sigles 0 et + n’entraînent pas de réduction significative des impacts A l’inverse seuls les sigles ++ et +++ entraînent une réduction significative des impacts (qui permet de diminuer d’au moins un niveau l’intensité de l’impact)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 92

PARTIE 5 : BILAN DES ENJEUX, DES IMPACTS BRUTS ET DES IMPACTS RESIDUELS

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 93

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Surface dans la zone Enjeu local de Impacts Mesure Habitats naturels Statut réglementaire Impacts résiduels d’emprise (ha) conservation bruts d’atténuation Mesobromion 1,25 (en mosaïque) DH1 Modéré Faibles - Faibles 1,05 (dont 0.24 de Pinède à Pin sylvestre - Faible Faibles - Faibles mosaïque) Fourrés à Amélanchier et Epine-vinette 0,78 (en mosaïque) - Faible Très faibles - Très faibles Mattorral de Pin sylvestre 0,15 (en mosaïque) - Faible Très faibles - Très faibles Eboulis marneux thermophile 0,04 (en mosaïque) - Faible Très faibles - Très faibles Culture fourragère extensive 0,01 - Faible Très faibles - Très faibles Végétation herbacée nitrophile des reposoirs à 0,16 - Très faible Très faibles - Très faibles troupeau Légende des abréviations : cf. Annexe1

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 94

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Interaction Présence Statut de Groupe Enjeu local de Impacts Mesure Impacts Espèce habitats/ Zone protection, liste considéré Zone d’étude conservation bruts d’atténuation résiduels espèces d’emprise rouge Gagée des champs Culture fourragère Flore - - PN Faible Nul - Nul (Gagea villosa) extensive Vieux Pin sylvestre Stenopachys substriatus Potentielle Potentielle DH2 Fort Faibles - Faibles sur pied

Damier de la succise Pelouses et lisières ensoleillées à Potentielle Potentielle PN3, DH2, BE2 Modéré Faibles R2, R3 Faibles Insectes (Euphydryas aurinia) Succise de prés Zones Bombyx laineux buissonnantes à Très Avérée Avérée - Faible R2, R3 Très faibles (Eriogaster lanestris) Aubépine et faibles Prunellier Lézard des murailles Tous types de Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 Faible Faible R2, R3 Faible (Podarcis muralis) milieux Reptiles Lézard vert occidental Lisières, fourrés Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 Faible Faible R2, R3 Faible (Lézard b. bilineata) buissonnants Ensemble de la Aigle royal PN3, DO1, BO2, zone d’étude / Avérée Avérée Fort Nuls - Nuls (Aquila chrysaetos) BE2 Survol Ensemble de la zone d’étude / Survol Circaète Jean-le-Blanc PN3, DO1, BO2, Avérée Avérée Fort Nuls R2, R3 Nuls Oiseaux (Circaetus gallicus) Taches ouvertes, BE2 lisières / Alimentation ponctuelle Pinèdes à Pin Autour des palombes sylvestre / Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 Modéré Faibles R1, R2 Très faibles (Accipiter gentilis) Reproduction et alimentation

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 95

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Interaction Présence Statut de Groupe Enjeu local de Impacts Mesure Impacts Espèce habitats/ Zone protection, liste considéré Zone d’étude conservation bruts d’atténuation résiduels espèces d’emprise rouge Pinèdes à Pin sylvestre, lisières / Bondrée apivore Reproduction PN3, DO1, BO2, Avérée Avérée Modéré Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Pernis apivorus) Milieux ouverts et BE2 semi-boisés / Alimentation Pinèdes à Pin sylvestre, lisières / Faucon hobereau Reproduction Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 Modéré Modérés R1, R2, R3 Faibles (Falco subbuteo) Milieux ouverts et semi-ouverts / Alimentation Ensemble de la Guêpier d'Europe zone d’étude / Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 Modéré Nuls - Nuls (Merops apiaster) Survol Milieux semi- Pie-grièche écorcheur ouverts, arbustifs / Avérée Avérée PN3, DO1, BE2 Modéré Modérés R1, R2, R3 Faibles (Lanius collurio) Reproduction et alimentation Milieux semi- Alouette lulu ouverts, lisières / Avérée à Avérée à Très PN3, DO1, BE3 Faible R1, R2, R3 Nuls (Lullula arborea) Reproduction et proximité proximité faibles alimentation Clairières, lisières / Bruant jaune Reproduction et Avérée Avérée PN3, BE2 Faible Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Emberiza citrinella) alimentation Pinèdes à Pin sylvestre, lisières / Buse variable Reproduction Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 Faible Faibles R1, R2 Très faibles (Buteo buteo) Milieux ouverts et semi-ouverts / Alimentation

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 96

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Interaction Présence Statut de Groupe Enjeu local de Impacts Mesure Impacts Espèce habitats/ Zone protection, liste considéré Zone d’étude conservation bruts d’atténuation résiduels espèces d’emprise rouge Pinèdes à Pin sylvestre, lisières / Faucon crécerelle Reproduction Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 Faible Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Falco tinnunculus) Milieux ouverts et semi-ouverts / Alimentation Ensemble de la Grand Corbeau zone d’étude / Avérée Avérée PN3, BE3 Faible Nuls - Nuls (Corvus corax) Survol Ensemble de la zone d’étude / Hirondelle rustique Survol et Avérée Avérée PN3, BE2 Faible Nuls R3 Nuls (Hirundo rustica) alimentation ponctuelle Alimentation et déplacements : Barbastelle d’Europe zones forestières PN, DH2, DH4, Avérée en chasse et transit Très fort Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Barbastella barbastellus) ou ouvertes et BE2, BO2, LC leurs lisières Espèce arboricole Alimentation et Minioptère de Schreibers déplacements : Potentielle en chasse et PN, DH2, DH4, Très fort Très faible R1, R2, R3 Très faibles (Miniopterus schreibersii) zones ouvertes et transit BE2, BO2, VU Mammifères lisières Alimentation et déplacements : Murin à oreilles échancrées zones forestières, PN, DH2, DH4, Avérée en chasse et transit Fort Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Myotis emarginatus) semi-ouvertes ou BE2, BO2, LC/NT ouvertes et leurs lisières Grand Murin Alimentation et Potentielle en chasse et PN, DH2, DH4, Fort Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Myotis myotis) déplacements : transit BE2, BO2, LC/NT

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 97

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Interaction Présence Statut de Groupe Enjeu local de Impacts Mesure Impacts Espèce habitats/ Zone protection, liste considéré Zone d’étude conservation bruts d’atténuation résiduels espèces d’emprise rouge Petit Murin zones forestières (Myotis blythii) ou ouvertes et leurs lisières Alimentation et déplacements : Grand rhinolophe Potentielle en chasse et PN, DH2, DH4, zones forestières Fort Modérés R1, R2, R3 Faibles (Rhinolophus ferrumequinum) transit BE2, BO2, NT ou ouvertes et leurs lisières Alimentation et déplacements : Petit Rhinolophe Potentielle en chasse et PN, DH2, DH4, zones forestières Fort Modérés R1, R2, R3 Faibles (Rhinolophus hipposideros) transit BE2, BO2, LC ou ouvertes et leurs lisières Alimentation et déplacements : Murin à moustaches zones forestières Potentielle en chasse et PN, DH4, BE2, Modéré Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Myotis mystacinus) ou semi ouvertes transit BO2, LC et lisières Espèce arboricole Alimentation et déplacements : Murin à de Brandt zones forestières Potentielle en chasse et PN, DH4, BE2, Modéré Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Myotis brandtii) ou semi ouvertes transit BO2, LC et lisières Espèce arboricole Alimentation et déplacements : Murin d’Alcathoe zones forestières Potentielle en chasse et PN, DH4, BE2, Modéré Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Myotis alcathoe) ou semi ouvertes transit BO2, LC et lisières Espèce arboricole Noctule de Leisler Alimentation et Potentielle en chasse et PN, DH4, BE2, Modéré Très faible R1, R2, R3 Très faibles

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 98

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Interaction Présence Statut de Groupe Enjeu local de Impacts Mesure Impacts Espèce habitats/ Zone protection, liste considéré Zone d’étude conservation bruts d’atténuation résiduels espèces d’emprise rouge (Nyctalus leisleri) déplacements : transit BO2, NT zones ouvertes Espèce arboricole Alimentation et déplacements : Oreillard montagnard Potentielle en chasse et PN, DH4, BE2, zones forestières Modéré Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Plecotus macrobullaris) transit BO2, LC ou semi ouvertes et lisières Alimentation et déplacements : Pipistrelle de Nathusius zones forestières Potentielle en chasse et PN, DH4, BE2, Modéré Très faible R1, R2, R3 Très faibles (Pipistrellus nathusii) ou ouvertes et transit BO2, NT leurs lisières Espèce arboricole Alimentation et déplacements : Sérotine de Nilsson Potentielle en chasse et PN, DH4, BE2, zones forestières Modéré Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Eptesicus nilssonii) transit BO2, LC ou semi ouvertes et lisières Pipistrelle commune PN, DH4, BE2, Tous les milieux Avérée en chasse et transit Faible Très faible R1, R2, R3 Très faibles (Pipistrellus pipistrellus) BO2, LC Pipistrelle de Kuhl PN, DH4, BE2, Tous les milieux Avérée en chasse et transit Faible Très faible R1, R2, R3 Très faibles (Pipistrellus kuhlii) BO2, LC Alimentation et déplacements : Oreillard roux zones forestières PN, DH4, BE2, Avérée en chasse et transit Faible Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Plecotus auritus) ou ouvertes et BO2, LC leurs lisières Espèce arboricole

Vespère de Savi Alimentation et PN, DH4, BE2, déplacements : Avérée en chasse et transit Faible Très faible R1, R2, R3 Très faibles (Hypsugo savii) BO2, LC zones ouvertes et

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 99

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Interaction Présence Statut de Groupe Enjeu local de Impacts Mesure Impacts Espèce habitats/ Zone protection, liste considéré Zone d’étude conservation bruts d’atténuation résiduels espèces d’emprise rouge lisières Alimentation et déplacements : Murin de Natterer zones forestières PN, DH4, BE2, Avérée en chasse et transit Faible Faibles R1, R2, R3 Très faibles (Myotis nattereri) ou ouvertes et BO2, LC leurs lisières Espèce arboricole

Espèce avérée Espèce potentielle

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 100

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

1. MESURES DE COMPENSATION

Aucune mesure de compensation n’est envisagée à ce stade de l’étude concernant ce projet.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 101

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

2. AUTRES ENGAGEMENTS DU PETITIONNAIRE

■ Mesure A1 : Intégration écologique du projet au moyen d’une opération de génie de la restauration Compartiments concernés : insectes, oiseaux et mammifères

Cette mesure, d’apparence très généraliste, intervient en complément des mesures d’atténuation précédemment décrites. Elle visera à faciliter l’intégration écologique du projet dans un contexte naturel et paysager de qualité. Ainsi, l’intégration écologique de ce projet passe par la création d’éléments paysagers naturels ou artificiels qui seront des supports à l’accueil des espèces impactées par le projet. Ainsi, nous préconisons la mise en œuvre d’une mesure d’intégration qui vise à : - La création d’un maximum de linéaires arbustifs sur les abords du projet. Ces linéaires arbustifs seront d’une grande utilité pour les chiroptères, les insectes et les oiseaux et favoriseront notamment l’intégration visuelle du projet. Ces haies assureront une fonction de corridors écologiques importante pour de nombreuses espèces de chiroptères à fort enjeu local de conservation et plus globalement constituent une zone refuge de première importance localement pour la faune du vallon. Cette restauration de haies devra privilégier les essences locales et notamment l’Aubépine qui est un arbuste épineux favorable à la Laineuse du Prunellier et à la Pie-grièche écorcheur qui pourra empaler ses proies au niveau des épines de l’arbuste. - Le plan paysager prévoit au sein du parc : la plantation de deux haies bocagères avec des essences locales et le développement de la végétation spontanée à trois secteurs. Un programme de restauration de haies sera donc proposé par le Maître d’Ouvrage dès l’obtention de l’autorisation d’exploiter le parc et sera mis en œuvre dès la fin du chantier (plantations). Un suivi écologique et paysager ciblé sera engagé par le pétitionnaire permettant de rendre compte des résultats aux services concernés (DDT et DREAL).

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 102

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

3. ACCOMPAGNEMENT, CONTROLES ET EVALUATIONS DES MESURES

Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, préparation du terrain pour les tirs de mines, etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site. Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices. Le dispositif de suivis et d’évaluation a donc plusieurs objectifs : - vérifier la bonne application et conduite des mesures proposées ; - vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures mises en place ; - proposer « en cours de route » des adaptations éventuelles des mesures au cas par cas ; - composer avec les changements et les circonstances imprévues (aléas climatiques, incendies, etc.) ; - garantir auprès des services de l’Etat et autres acteurs locaux la qualité et le succès des mesures programmées ; - réaliser un bilan pour un retour d’expériences et une diffusion restreinte des résultats aux différents acteurs.

3.1. Suivi des mesures de réduction et d’accompagnement Plusieurs mesures de réduction et d’accompagnement ont été proposées dans le présent rapport. Afin de vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologiques doivent être mis en place dès le démarrage des travaux. Ces audits permettront de repérer avec le chef de chantier les secteurs à éviter (pelouses, haies…), les précautions à prendre et vérifier la bonne application des mesures d’intégration écologique proposées. Cette assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) écologique se déroulera de la façon suivante : - Audit avant travaux. Un écologue rencontrera le chef de chantier, afin de bien repérer les secteurs à éviter et d’expliquer le contexte écologique de la zone d’emprise. L’écologue pourra éventuellement effectuer des formations aux personnels de chantiers avant le début de travaux afin qu’ils prennent bien connaissance des enjeux et réaliseront de concert le balisage de zones sensibles. Pendant cette phase, l'écologue vérifiera si les emplacements et les modes de construction prévus sont conformes aux mesures. La durée de cette consultation écologique ne peut être définie avec certitude ; elle nécessite cependant au moins 2 jours de travail. - Audit pendant travaux. Le même écologue réalisera des audits pendant la phase de travaux pour s’assurer que les balisages mis en place sont bien respectés. Toute infraction rencontrée sera signalée au pétitionnaire. Cette phase nécessitera environ 4 jours (terrain + rédaction d’un bilan intermédiaire), en fonction de la durée du chantier et des éventuelles infractions rencontrées. - Audit après chantier. Le même écologue réalisera un audit après la fin des travaux afin de s’assurer de la réussite et du respect des mesures d’atténuation. Un compte rendu final sera réalisé et transmis au pétitionnaire et aux Services de l’état concernés. Cette phase nécessitera environ 2 jours (terrain + bilan général).

Qui Quoi Comment Quand Combien Avant travaux : Ecologues Audits de terrain 2 journées (Bureaux d’études, Suivi des différentes Avant, pendant + rédaction d’un bilan Pendant travaux : 4 journées organismes de mesures de réduction et après travaux annuel gestion, associations) Après travaux : 2 journées

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels 3.2. Suivi scientifique des impacts de l’aménagement sur les compartiments biologiques étudiés Afin d’évaluer les réels impacts de la mise en place de la centrale photovoltaïque sur les compartiments biologiques étudiés, il serait opportun de procéder à un suivi de ces compartiments post-travaux. La présente étude peut constituer la base de ce travail de suivi des impacts et correspond donc à un état initial. Une synthèse sera effectuée de façon annuelle et l’étude sera étalée sur cinq années.

Qui Quoi Comment Quand Combien Suivi des différents Ecologues compartiments Inventaires de terrain (Bureaux d’études, biologiques Printemps Au moins deux passages organismes de + rédaction de bilan (Flore, Insectes, (mars/juillet) par an pendant 5 ans gestion, annuel Reptiles, Amphibiens, associations…) Oiseaux, Mammifères)

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

4. CHIFFRAGE ET PROGRAMMATION DES MESURES PROPOSEES

L’engagement du pétitionnaire est avant tout porté sur la mesure, non sur le budget. Tous les montants sont présentés ici uniquement à titre indicatif.

Coût approximatif et Type de mesure Intitulé de la mesure durée minimale de la Période mesure Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux En période de Pas de surcoût à la phénologie des espèces faunistiques à enjeux travaux

Mesure R2 : Conserver les lisières périphériques à En période de Pas de surcoût l’emprise du projet avec une zone tampon travaux

Mesure R2 (bis) : Création de lisières le long des En période Réduction voies de circulation internes aux parcs Environ 10 €/ml travaux ou post- photovoltaïques travaux

Tout le long de Mesure R3 : Assurer un entretien doux du parc Indéterminable l’exploitation du photovoltaïque parc

En période Mesure A1 : Intégration écologique du projet au Accompagnement ~ 5 000 € travaux ou post- moyen d’une opération de génie de la restauration travaux Avant travaux : 1 400 € Pendant travaux : Suivi des mesures d’atténuation et 2 800 € - Veille écologique d’accompagnement Après travaux : 1 400 € (base : 5 années)

3 000 €/an sur 1 année Suivi des impacts Mars-Juillet pendant 5 années

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Sigles

APPB : Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope CBN : Conservatoire Botanique National CDNPS : Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites CELRL : Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres CEN : Conservatoire des Espaces Naturels CNPN : Conseil National de la Protection de la Nature COPIL : COmité de PILotage Natura 2000 CRBPO : Centre de Recherches sur la Biologique des Populations d’Oiseaux CREN : Conservatoire Régional d’Espaces Naturels CROP : Centre de Recherches Ornithologiques de Provence CSRPN : Conseil Scientifique Régional de la Protection de la Nature DDASS : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales DDT : Direction Départementale des Territoires DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer DFCI : Défense de la Forêt Contre les Incendies DOCOB : Document d’Objectifs DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement DTADD : Directive Territoriale d’Aménagement et de Développement Durable EBC : Espace Boisé Classé EIE : Etude d’Impact sur l’Environnement ENS : Espace Naturel Sensible EPHE : Ecole Pratique des Hautes Etudes EUROBATS : Accord sur la conservation des populations de chauves-souris européennes FSD : Formulaire Standard de Données GCP : Groupe Chiroptères de Provence GPS : Global Positioning System ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement IGN : Institut Géographique National INFLOVAR : Association loi 1901, dont le but est de mener l’inventaire et la cartographie de la flore du Var INPN : Inventaire National du Patrimoine Naturel LPO : Ligue pour la Protection des Oiseaux MAB : Man And Biosphere MEDDE : Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie MISE : Mission Inter-Services de l’Eau MNHN : Muséum National d’Histoire Naturelle ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage

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ONEM : Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens ONF : Office National des Forêts OPIE : Office Pour les Insectes et leur Environnement PACA : Provence-Alpes-Côte d’Azur PLU : Plan Local d’Urbanisme PN : Parc National PNA : Plan National d’Action PNR : Parc Naturel Régional POS : Plan d’Occupation des Sols pSIC : proposition de Site d’Importance Communautaire RNN : Réserve Naturelle Nationale RNR : Réserve Naturelle Régionale SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SCAP : Stratégie de Création d’Aires Protégées SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SIC : Site d’Importance Communautaire SIG : Système d’Information Géographique SFEPM : Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères SFO : Société Française d’Orchidophilie SOPTOM : Station d'Observation et de Protection des Tortues et de leurs Milieux UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux ZNIEFF : Zone d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique ZPS : Zone de Protection Spéciale ZSC : Zone Spéciale de Conservation

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Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 111

Annexe 1. Critères d’évaluation

Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés explicitement dans les descriptions d’espèces et les tableaux récapitulatifs.

 Habitats naturels

Les habitats, en tant qu’entités définies par la directive Habitats bénéficient du statut réglementaire suivant :

 Directive Habitats Il s’agit de la directive européenne n°92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, elle est entrée en vigueur le 5 juin 1994 : - Annexe 1 : mentionne les habitats d’intérêt communautaire (désignés « DH1 ») et prioritaire (désignés « DH1* »), habitats dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

 Zones humides Selon l’article L. 211-1-1 du code de l’environnement : « La préservation et la gestion durable des zones humides définies à l’article L.211-1 du code de l’environnement sont d’intérêt général. ». Ce dernier vise en particulier la préservation des zones humides dont l’intérêt patrimonial se retranscrit à travers plus de 230 pages d’enveloppes réglementaires. A noter que : - leur caractérisation et leur critères de délimitation sont régis selon l’arrêté du 1er octobre 2009 en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement selon des critères pédologiques, botaniques ainsi que d’habitats et désignés « ZH » ; - le décret du 17 juillet 2006 précise la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration conformément à l’application de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006, en intégrant les Zones humides. Les zones humides peuvent donc prétendre au titre de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006 à des mesures correctives ou compensatoires, relatives et résultantes aux aménagements portant atteinte à leur intégrité et/ou à leur fonctionnalité.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Les ZNIEFF constituent le socle de l’inventaire du patrimoine naturel. Une liste des espèces et des habitats déterminants (Dét ZNIEFF) ou remarquables (Rq ZNIEFF) ayant servi à la désignation de ces ZNIEFF a été établie pour chaque région et est disponible sur les sites de leurs DREAL respectives. - PACA : http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ZNIEFF-2eGEN-ANNEXE1- listes_cle2df19d.pdf - Languedoc-Roussillon : http://www.languedoc-roussillon.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/ZNIEFF_SpHabDet_cle2e247d-1.pdf

 Stratégie de Création d’Aires Protégées La Stratégie nationale de Création d’Aires Protégées terrestres métropolitaines (SCAP) vise, tout d’abord, à évaluer l’ensemble du réseau d’aires protégées existant, en tenant compte des connaissances actuellement disponibles, afin de pouvoir, ensuite, proposer la planification d’une stratégie d’actions. Le Muséum National d’Histoire Naturelle a notamment participé à l’élaboration d’une liste d’espèces et d’habitats (liste SCAP) qui constitue le fondement du diagnostic patrimonial du réseau actuel des espaces naturels français. - Pr1 SCAP : espèce ou habitat de priorité 1 pour la SCAP.

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 Flore

 Espèces végétales protégées par la loi française Pour la flore vasculaire (ce qui exclut donc les mousses, algues, champignons et lichens), deux arrêtés fixent en région PACA/Rhône-Alpes/Languedoc Roussillon la liste des espèces intégralement protégées par la loi française. Il s’agit de : - La liste nationale des espèces protégées sur l'ensemble du territoire métropolitain (désignées « PN »), de l'arrêté du 20 janvier 1982 paru au J.O. du 13 mai 1982, modifié par l’arrêté du 31 août 1995 paru au J.O. du 17 octobre 1995. Cette liste reprend notamment toutes les espèces françaises protégées en Europe par la Convention de Berne (1979). - La liste régionale des espèces protégées en Provence-Alpes-Côte d'Azur (désignées « PR »), de l'arrêté du 9 mai 1994 paru au J.O. du 26 juillet 1994. Cette liste complète la liste nationale précitée. - La liste régionale des espèces protégées en Rhône-Alpes (désignées « PR »), de l'arrêté du 4 décembre 1990 paru au J.O. du 29 janvier 1991. Cette liste complète la liste nationale précitée. - La liste régionale des espèces protégées en Languedoc Roussillon (désignées « PR »), de l'arrêté du 29 octobre 1997 paru au J.O. du 16 janvier 1998.

 Livre rouge de la flore menacée de France - Le tome 1 (désigné « LR1 »), paru en 1995 recense 485 espèces ou sous-espèces dites « prioritaires », c’est-à-dire éteintes, en danger, vulnérables ou simplement rares sur le territoire national métropolitain. - Le tome 2 (désigné « LR2 »), à paraître, recensera les espèces dites « à surveiller », dont une liste provisoire de près de 600 espèces figure à titre indicatif en annexe dans le tome 1. Une actualisation scientifique de ce dernier tome est effectuée régulièrement par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles (C.B.N.M.P.). Elle ne possède pour l’instant aucune valeur officielle mais peut déjà servir de document de travail. Ainsi, seules les espèces figurant sur la liste du tome 1 sont réellement menacées. Elles doivent être prises en compte de façon systématique, même si elles ne bénéficient pas de statut de protection. Celles du tome 2 sont le plus souvent des espèces assez rares en France mais non menacées à l’échelle mondiale ou bien des espèces endémiques de France (voire d’un pays limitrophe) mais relativement abondantes sur notre territoire, bien qu’à surveiller à l’échelle mondiale.

 Directive Habitats Différentes annexes de cette directive concernent les espèces, notamment la flore : - Annexe 2 : Espèces d'intérêt communautaire (désignées « DH2 ») dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). - Annexe 4 : Espèces (désignées « DH4 ») qui nécessitent une protection stricte, sur l’ensemble du territoire de l’Union Européenne. - Annexe 5 : Espèces (désignées « DH5 ») dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.

 Plan National d’Action (PNA) Les plans nationaux d’actions visent à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées. Cet outil de protection de la biodiversité est mis en œuvre par la France depuis une quinzaine d’année. Ces plans ont été renforcés suite au Grenelle Environnement. La Direction générale de l'aménagement du logement et de la nature a notamment produit une brochure offrant un aperçu de cet instrument de protection des espèces menacées à tous les partenaires potentiellement impliqués dans leur réalisation (élus, gestionnaires d’espaces naturels, socioprofessionnels, protecteurs de la nature, etc.). http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PNA-Objectifs_exemples_brochure.pdf - espèce PNA : espèce concernée par un PNA

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 113

Certains de ces plans ont également été déclinés aux échelles régionales : - espèce PRA : espèce incluse dans la déclinaison régionale du PNA.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Mollusques

 Directive Habitats (annexe 2) Directive dont l’annexe 2 concerne trois espèces de gastéropodes terrestres (DH2).

 Liste nationale des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire métropolitain Cette liste est issue de l'arrêté du 7 octobre 1992 ; elle concerne 57 espèces (désignées « PN »).

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Travaux concernant les espèces menacées Deux outils non réglementaires mais à forte valeur scientifique permettent de juger de la valeur patrimoniale des mollusques continentaux rencontrés. Il s’agit de : - l’inventaire des mollusques d’intérêt patrimonial de la région PACA (espèces clés pour la désignation des ZNIEFF en région PACA) dressée par GARGOMINY & RIPKEN (1999) ; - la liste rouge mondiale des espèces menacées (IUCN, 2006). Les connaissances personnelles d’experts locaux permettent aussi de porter un jugement quant à la rareté et/ou au statut local de menace d’une espèce.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Insectes

 Convention de Berne Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (19/09/1979) listant en annexe 2 la faune strictement protégée et en annexe 3 la faune protégée dont l’exploitation est réglementée (espèces désignées « BE2 » et « BE3 »).

 Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5) Cf. ci-dessus.

 Liste nationale des insectes protégés sur l’ensemble du territoire métropolitain Cette liste est issue de l'arrêté du 23 avril 2007. Elle élargit la protection de l’espèce à son « milieu particulier », c'est-à-dire l’habitat d’espèce. Les espèces protégées seront désignées par « PN ». Cette liste concerne 64 espèces.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 114

 Listes rouges Elles présentent les espèces constituant un enjeu de conservation indépendamment de leur statut de protection. Il existe des listes rouges départementales, régionales, nationales ou européennes d’espèces menacées. Au niveau européen, il s’agit de la liste rouge des Lépidoptères diurnes (VAN SWAAY et al., 2010). Au niveau national, il s’agit des listes rouges des Lépidoptères diurnes (UICN, 2012), des Orthoptères (SARDET & DEFAUT, 2004) et des Odonates (DOMMANGET, 1987). Au niveau régional, il s'agit des listes rouges des Odonates de Provence-Alpes- Côte d'Azur (BENCE et al., 2011) et de Rhône-Alpes (DELIRY & Groupe SYMPETRUM, 2011). Tous les groupes ne disposant pas de telles listes au niveau régional ou même national, l’identification des espèces dites « patrimoniales » peut s’appuyer uniquement sur dires d’experts.

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Poissons

 Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5) Cf. ci-dessus.

 Liste nationale des poissons protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain L’arrêté du 08 décembre 1988 fixe la liste des espèces de poissons protégées sur l'ensemble du territoire national. Sont interdits en tout temps, sur tout le territoire national, la destruction ou l'enlèvement des œufs ainsi que la destruction, l'altération ou la dégradation des milieux particuliers, et notamment des lieux de reproduction, désignés par arrêté préfectoral, des poissons des espèces désignées « PN ».

 Liste rouge des espèces de poissons d’eau douce menacés L’UICN a réalisé des listes rouges à l’échelle internationale (2008) et nationale (2002) présentant les espèces constituant un enjeu de conservation. Onze niveaux de menaces sont ainsi attribués aux espèces évaluées : « EX » éteint ; « EW » éteint à l’état sauvage ; « CR » gravement menacé d’extinction ; « EN » menacé d’extinction ; « VU » vulnérable ; « NE » non évalué ; « LR » faible risque ; « DE » dépendant de mesures de conservation ; « NT » quasi menacé ; « LE » préoccupation mineure ; « DD » insuffisamment documenté.

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Amphibiens et reptiles

Afin de cerner les enjeux concernant les amphibiens et les reptiles, les principaux textes réglementaires ou scientifiques les concernant, sont rappelés ci-dessous.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 115

 Convention de Berne (annexes 2 et 3) Cf. ci-dessus.

 Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5) Cf. ci-dessus.

 Liste nationale des reptiles et amphibiens protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain Correspondant à l’arrêté du 19 novembre 2007 (publié au J.O. du 18 décembre 2007), établissant des listes d’espèces, auxquelles sont associés différents niveaux de protections. Ainsi, les espèces dont l’habitat est également protégé sont désignées « PN2 », les espèces protégées dont l’habitat n’est pas protégé sont désignées « PN3 », les espèces partiellement protégées sont désignées « PN4 » et « PN5 ».

 Inventaire de la faune menacée de France Cet ouvrage de référence, élaboré par la communauté scientifique (FIERS et al., 1997) (livre rouge), permet de faire un état des lieux des espèces menacées. Il liste 117 espèces de vertébrés strictement menacées sur notre territoire, voire disparues, dont notamment : 27 mammifères, 7 reptiles, 11 amphibiens. Pour chaque espèce, le niveau de menace est évalué par différents critères de vulnérabilité.

 Liste rouge des amphibiens et reptiles de France métropolitaine La Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Fondée sur une solide base scientifique, elle met en lumière le déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde grâce à différents critères précis. Le comité français de l’UICN a procédé début 2008 à l’évaluation des espèces d’amphibiens et de reptiles de France métropolitaine. Six niveaux de menaces sont ainsi attribués aux espèces évaluées : « LC » Préoccupation Mineure ; « NT » Quasi Menacée ; « VU » Vulnérable ; « EN » En Danger ; « CR » En Danger Critique d’Extinction ; « DD » Données Insuffisantes. (http://www.uicn.fr/Liste-rouge-reptiles-amphibiens.html)

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Oiseaux

 Convention de Berne (annexes 2 et 3) Cf. ci-dessus.

 Convention de Bonn Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage du 23 juin 1979 (JORF du 30 octobre 1990). Les espèces de l'annexe 2 (désignées « BO2 ») se trouvent dans un état de conservation défavorable et nécessitent l'adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées.

 Directive Oiseaux Directive européenne n°79/409/CEE concernant la conservation des oiseaux sauvages, elle est entrée en vigueur le 6 avril 1981.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 116

- Annexe 1 : Espèces (désignées « DO1 ») nécessitant de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leurs habitats, afin d’assurer leur survie et leur reproduction dans l’aire de distribution.

 Protection nationale Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (J.O. du 5 décembre 2009). Les espèces protégées avec leurs habitats sont désignées « PN3 » (article 3 du présent arrêté) ; les espèces protégées sans leurs habitats sont désignées « PN4 » (article 4 du présent arrêté).

 Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine La Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Fondée sur une solide base scientifique, elle met en lumière le déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde grâce à différents critères précis. Le comité français de l’UICN appuyé du Muséum National d’Histoire Naturelle a publié en décembre 2008 la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Six niveaux de menaces sont ainsi attribués aux espèces évaluées : « LC » Préoccupation Mineure ; « NT » Quasi Menacée ; « VU » Vulnérable ; « EN » En Danger ; « CR » En Danger Critique d’Extinction ; « DD » Données Insuffisantes (UICN, 2008).

 Livres rouges Les scientifiques élaborent régulièrement des bilans sur l’état de conservation des espèces sauvages. Ces documents d’alerte, prenant la forme de « livres rouges », visent à évaluer le niveau de vulnérabilité des espèces, en vue de fournir une aide à la décision et de mieux orienter les politiques de conservation de la nature. Concernant les oiseaux, deux livres rouges sont classiquement utilisés comme référence : - le livre rouge des oiseaux d’Europe (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004) ; - des livres rouges existent parfois à un échelon régional, comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur (LASCEVE et al., 2006).

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Mammifères

Les mammifères peuvent être protégés à divers titres.

 Convention de Berne (annexes 2 et 3)

 Convention de Bonn (annexe 2)

 Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5)

 Liste nationale des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain Cette liste est issue de l'arrêté du 23 avril 2007, modifiant l’arrêté du 17 avril 1981. La protection s’applique aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 117

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 118

Annexe 2. Relevé relatif à la flore

Relevés effectués par Sébastien DELLA CASA les 15/05/2010 et 26/06/2010. La nomenclature est conforme à la « Base de données nomenclaturale de la flore de France » version 4.02 (BOCK, 2005).

Nom scientifique Nom vernaculaire Famille Acer campestre L. Érable champêtre Aceraceae

Achillea millefolium L. Achillée millefeuille, Millefeuille Asteraceae

Acinos arvensis (Lam.) Dandy Sariette des champs Lamiaceae

Anthericum liliago L. Anthéricum à fleurs de lis Anthericaceae

Anthoxanthum odoratum L. Flouve odorante

Arabis hirsuta sl Arabette hirsute Brassicaceae

Arctium minus (Hill) Bernh. Bardane à petites têtes Asteraceae

Arenaria serpillifolia sl Sabline des murs Caryophyllaceae

Astragalus monspessulanus L. Astragale de Montpellier Fabaceae

Astragalus sempervirens Lam. Astragale aristé Fabaceae

Bellis perennis L. Pâquerette vivace Asteraceae

Berberis vulgaris L. Épine-vinette Berberidaceae

Betula pendula Roth. Bouleau pendant Betulaceae

Brachypodium pinnatum (L.) P.Beauv. Brachypode penné Poaceae

Brachypodium sylvaticum (Hudson) P. Beauv Brachypode des bois Poaceae

Briza media L. Amourette commune Poaceae

Bromus erectus Huds. Brome des prés Poaceae

Bromus sterilis L. Brome stérile Poaceae

Bryonia dioica Jacq. Bryone dioïque Cucurbitaceae

Campanula persicifolia L. Campanule à feuilles de pêcher Campanulaceae

Campanula rotundifolia L. Campanule à feuilles rondes Campanulaceae

Campanula trachelium L. Campanule gantelée Campanulaceae

Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. Bourse-à-pasteur Brassicaceae

Carex flacca Schreb. Laiche flasque Cyperaceae

Carex halleriana Asso Laiche de Haller Cyperaceae

Carlina vulgaris L. Carline commune Asteraceae

Centaurea jacea sl Centaurée jacée Asteraceae

Centaurea scabiosa L. Centaurée scabieuse Asteraceae

Cephalenthera rubra (L.) LC.M. Richard Céphalanthère rouge Orchidaceae

Cerastium pumilum Curtis Céraiste nain Caryophyllaceae

Cerinthe minor L. Petit Cérinthe Boraginaceae

Cirsium acaule Scop. fa. caulescens Rchb. Cirse acaule Asteraceae

Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs Asteraceae

Clematis vitalba L. Clématite des haies Ranunculaceae

Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin Cornaceae

Coronilla minima L. Coronille naine Fabaceae

Corylus avellana L. Noisetier Corylaceae

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 119

Nom scientifique Nom vernaculaire Famille

Crataegus monogyna Jacq. Aubépine à un style Rosaceae

Cytisophyllum sessilifolium (L.) O.Lang Cytise à feuilles sessiles Fabaceae

Dactylorhisa fuchsii Druce Dactylorhise de Fuchs Orchidaceae

Daucus carota L. Carotte sauvage Apiaceae

Deschampsia media (Gouan) R.& S. Canche intermédiaire Poaceae

Echium vulgare L. Vipérine commune Boraginaceae

Epipactis sp. Orchidaceae

Eryngium campestre L. Panicaut champêtre Apiaceae

Fagus sylvatica L. Hêtre commun Fagaceae

Festuca cinerea Vill. Fétuque cendrée Poaceae Fragaria vesca L. Fraisier des bois Rosaceae

Fraxinus excelsior L. Frêne commun Oleaceae

Galium mollugo L. Caille-lait blanc Rubiaceae

Galium obliquum Vill. Gaillet jaunâtre Rubiaceae

Genista pilosa L. Genêt velu Fabaceae

Gentiana cruciata L. Gentiane croisette Gentianaceae

Gentiana verna L. Gentiane de printemps Gentianaceae

Geranium molle L. Géranium mou Geraniaceae

Geranium robertianum L. Géranium Herbe à Robert Geraniaceae

Globularia bisnagarica L. Globulaire allongée Globulariaceae

Globularia cordifolia L. Globulaire à feuilles cordées Globulariaceae

Gymnadenia conopsea (L.) R. Br. Gymnadénie moucheron Orchidaceae

Helleborus foetidus L. Ellébore fétide Ranunculaceae

Hieracium gr. Pilosella Piloselle Asteraceae

Hippocrepis comosa L. Hippocrépide chevelue Fabaceae

Hypericum perforatum L. Millepertuis commun Hypericaceae

Hypochaeris maculata L. Porcelle tachetée Asteraceae

Juglans regia L. Noyer commun Juglandaceae

Juniperus communis L. Genévrier commun Cupressaceae

Koeleria vallesiana (Honck.) Gaudin Koelérie du Valais Poaceae

Lactuca serriola L. Laitue sauvage Asteraceae

Larix decidua Mill. Mélèze commun Pinaceae

Lathyrus pratensis L. Gesse des prés Fabaceae

Leucanthemum adustum (Koch) Gremli Marguerite brûlée Asteraceae

Ligustrum vulgare L. Troène commun Oleaceae

Linum catharticum L. Lin purgatif Linaceae Linum suffruticosum L. subsp. appressum (Caball.) Rivas

Lin à feuilles de soude Linaceae Mart.

Listera ovata (L.) R.Br. Grande Listère Orchidaceae

Lonicera etrusca G. Santi Chèvrefeuille d'Étrurie Caprifoliaceae

Lonicera xylosteum L. Chèvrefeuille des haies Caprifoliaceae

Medicago minima (L.) L. Luzerne naine Fabaceae

Molinia caerulea (L.) Moench Molinie bleue Poaceae

Moneses uniflora (L.) Gray Pirole à une fleur Ericaceae

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 120

Nom scientifique Nom vernaculaire Famille

Muscari neglectum Guss. ex Ten. Muscari en grappe Hyacinthaceae

Onobrychis saxatilis (L.) Lam. Esparcette des rochers Fabaceae

Ononis natrix L. Bugrane fétide Fabaceae

Ononis pusilla L. Bugrane fluette Fabaceae

Ononis spinosa L. Bugrane épineuse Fabaceae

Orchis purpurea Huds. Orchis pourpre Orchidaceae

Picea abies (L.) H.Karst. Épicéa commun Pinaceae Pinus nigra Arnold Pin noir d'Autriche Pinaceae Pinus sylvestris L. Pin sylvestre Pinaceae

Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé Plantaginaceae

Plantago major L. Grand Plantain Plantaginaceae

Plantago maritima L. subsp. serpentina (All.) Arcang. Plantain serpentant Plantaginaceae

Plantago media L. Plantain blanc Plantaginaceae

Platanthera bifolia (L.) LC.M. Richard Orchis à deux feuilles Orchidaceae

Poa nemoralis L. Pâturin des bois Poaceae Poa pratensis L. Pâturin des prés Poaceae

Polygala chamaebuxus L. Faux Buis Polygalaceae

Polygala vulgaris sl Polygala commun Polygalaceae

Populus nigra L. Peuplier noir Salicaceae

Populus tremula L. Peuplier tremble Salicaceae

Potentilla neumanniana Rchb. Potentille de Neumann Rosaceae

Primula vulgaris Huds. Primevère acaule Primulaceae

Prunella vulgaris L. Brunelle commune Lamiaceae

Prunus avium (L.) L. [1755] Merisier Rosaceae

Prunus spinosa L. Prunellier Rosaceae

Rhamnus cathartica L. Nerprun cathartique Rhamnaceae

Ribes uva-crispa L. Groseillier des haies Grossulariaceae

Rosa agrestis Savi Rosier agreste Rosaceae

Rosa canina L. Rosier des Chiens Rosaceae

Rumex crispus L. Oseille crépue Polygonaceae

Salvia pratensis L. Sauge commune Lamiaceae

Sanguisorba minor Scop. Petite Sanguisorbe Rosaceae

Silene nutans L. Silène penché Caryophyllaceae

Silene vulgaris (Moench) Garcke Silène commun Caryophyllaceae

Sorbus acuparia L. Sorbier des oiseaux Rosaceae

Sorbus aria (L.) Crantz Alisier blanc Rosaceae Sorbus aucuparia L. Sorbier des oiseaux Rosaceae

Stellaria media (L.) Vill. Stellaire intermédiaire Caryophyllaceae

Tetragonolobus maritimus (L.) Roth Lotier maritime Fabaceae

Teucrium chamaedrys L. Germandrée petit-chêne Lamiaceae

Teucrium montanum L. Germandrée des montagnes Lamiaceae

Thymus serpillum sl Serpolet Lamiaceae

Trifolium montanum L. Trèfle des montagnes Fabaceae

Trifolium pratense L. Trèfle commun Fabaceae

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 121

Nom scientifique Nom vernaculaire Famille Trifolium repens L. Trèfle blanc Fabaceae

Tussilago farfara L. Pas-d'âne Asteraceae

Urtica dioica L. Grande Ortie Urticaceae

Valeriana officinalis L. Valériane des collines Valerianaceae

Verbascum blattaria L. Molène blattaire Scrophulariaceae

Verbascum sp. Scrophulariaceae

Veronica arvensis L. Véronique des champs Scrophulariaceae

Veronica officinalis L. Véronique officinale Scrophulariaceae

Veronica persica Poir. Véronique commune Scrophulariaceae

Viburnum opulus L. Obier Caprifoliaceae

Viola sp. Violaceae

Viscum album L. subsp. austriacum (Wiesb.) Vollm. Gui d'Autriche Viscaceae

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 122

Relevé effectué par Martin DALLIET, le 15/04/2015. La nomenclature est conforme est conforme au référentiel taxonomique TAXREF v8.0 (Inventaire National du Patrimoine Naturel, 2015). Légende du tableau :

Statut Réglementaire (REG) : PN : inscription sur la liste nationale des espèces végétales protégées PACA, LR, RA, etc. : inscription sur une liste régionale d’espèces végétales protégées, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, etc. PD : inscription sur une liste départementale d’espèces végétales protégées (+ mention département) DH2 : inscription à l’annexe 2 de la directive Habitats

Autres statuts : LR1 : inscription au tome 1 (espèces dont la conservation est jugée prioritaire) du Livre Rouge de la flore menacée de France. LR2 : inscription au tome 2 (espèces à surveiller) du Livre Rouge de la flore menacée de France. LRR : inscription à la Liste Rouge Régionale (plantes jugées vulnérables à cette échelle) Messicoles du PNA : inscription sur la liste du Plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles AB : encore abondante AS : à surveiller SP : en situation précaire D : disparue INV : inscription sur la liste nationale des espèces végétales exotiques envahissantes ZH : inscription à la liste des espèces indicatrices de zones humides selon l’arrêté du 24 juin 2008

Enjeu Local de Conservation : L’enjeu local de conservation est la responsabilité assumée localement pour la conservation d’une espèce ou d’un habitat par rapport à une échelle biogéographique cohérente. La notion d’évaluation est définie uniquement sur la base de critères scientifiques tels que : - les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution ; - la vulnérabilité biologique ; - le statut biologique ; - les menaces qui pèsent sur l’espèce considérée. Cinq classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle, plus une sixième exceptionnelle :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul* *La classe « enjeu local de conservation nul » ne peut être utilisée que de façon exceptionnelle pour des espèces exogènes plantées ou échappées dont la conservation n’est aucunement justifiée (ex : Laurier rose, Barbe de Jupiter, etc.).

Statut de Autres Zone Famille Nom latin Nom vernaculaire Messicoles protection Statuts humide Achillée millefeuille, Herbe au Asteraceae Achillea millefolium L., 1753 charpentier, Sourcils-de-Vénus Calamagrostide Achnatherum calamagrostis (L.) Poaceae argentée, Stipe P.Beauv., 1812 Calamagrostide Astragale de Astragalus monspessulanus L., Fabaceae Montpellier, 1753 Esparcette bâtarde Épine-vinette, Berberidaceae Berberis vulgaris L., 1753 Berbéris commun Betulaceae Betula pendula Roth, 1788 Bouleau verruqueux Bromopsis erecta (Huds.) Fourr., Poaceae Brome érigé 1869

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 123

Buis commun, Buis Buxaceae Buxus sempervirens L., 1753 sempervirent Laîche glauque, Cyperaceae Carex flacca Schreb., 1771 Langue-de-pic Cyperaceae Carex halleriana Asso, 1779 Laîche de Haller Cyperaceae Carex humilis Leyss., 1758 Laîche humble Carline à feuilles d'acanthe, Asteraceae Carlina acanthifolia All., 1773 Chardousse, Cardabelle Betulaceae Corylus avellana L., 1753 Noisetier, Avelinier Dactyle aggloméré, Poaceae Dactylis glomerata L., 1753 Pied-de-poule Chardon Roland, Apiaceae Eryngium campestre L., 1753 Panicaut champêtre Poaceae Festuca cinerea Vill., 1786 Fétuque cendrée Gagea villosa (M.Bieb.) Sweet, Liliaceae Gagée des champs PN 1826 Genêt des Fabaceae Genista tinctoria L., 1753 teinturiers, Petit Genêt Globulaire commune, Plantaginaceae Globularia bisnagarica L., 1753 Globulaire vulgaire, Globulaire ponctuée Hellébore fétide, Ranunculaceae Helleborus foetidus L., 1753 AS Pied-de-griffon Hippocrepis à Fabaceae Hippocrepis comosa L., 1753 AS toupet, Fer-à-cheval Genévrier commun, Cupressaceae Juniperus communis L., 1753 AS Peteron Genevrier sabine, Cupressaceae Juniperus sabina L., 1753 sabine, Genévrier AS fétide Microthlaspi perfoliatum (L.) Brassicaceae Tabouret perfolié AS F.K.Mey., 1973 Molinia caerulea (L.) Moench, Poaceae Molinie bleue ZH AS 1794 Bugrane à feuilles Fabaceae Ononis rotundifolia L., 1753 rondes, Bugrane à AS grandes fleurs Pinaceae Pinus sylvestris L., 1753 Pin sylvestre Plantaginaceae Plantago media L., 1753 Plantain moyen Potentilla tabernaemontani Potentille de Rosaceae Asch., 1891 Tabernaemontanus Primula vulgaris Huds. subsp. Primulaceae Primevère acaule vulgaris Prunella grandiflora (L.) Schöller, Brunelle à grandes Lamiaceae 1775 fleurs Épine noire, Rosaceae Prunus spinosa L., 1753 Prunellier, Pelossier

Ranunculaceae Ranunculus arvensis L., 1753 Renoncule des champs, Chausse-

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 124

trappe des blés Rosier des haies, Rosaceae Rosa agrestis Savi, 1798 Églantier agreste Rosier à feuilles de Rosaceae Rosa spinosissima L., 1753 Boucage Sauge des prés, Lamiaceae Salvia pratensis L., 1753 Sauge commune Alouchier, Alisier Rosaceae Sorbus aria (L.) Crantz, 1763 blanc Taraxacum officinale F.H.Wigg., Asteraceae Pissenlit 1780 Thymus embergeri Roussine, Lamiaceae Thym d'Emberger 1952 Trèfle rampant, Fabaceae Trifolium repens L., 1753 Trèfle blanc, Trèfle de Hollande Véronique petit Plantaginaceae Veronica chamaedrys L., 1753 chêne, Fausse Germandrée Violaceae Viola suavis M.Bieb., 1819 Violette suave

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 125

Annexe 3. Relevé relatif aux insectes

Relevé effectué par Etienne IORIO les 23/06/2010 et 07/07/2010 et par Marielle TARDY les 04/05/2015 et 15/06/2015. Ordre Famille Espèce Agelenidae Agelena labyrinthica Amaurobiidae Amaurobius scopolii Aculepeira ceropegia Agalenatea redii Araneidae Araniella cucurbitina Mangora acalypha Zilla dioda Callilepsis nocturna Gnaphosidae Drassodes lapidosus Zelotes petrensis Araneae Linyphiidae Frontinella frutetorum Lycosidae Xerolycosa nemoralis Oxyopidae Oxyopes heterophthalmus Philodromidae Philodromus sp. Pisauridae Pisaura mirabilis Euophrys frontalis Salticidae Phlegra fasciata Salticus scenicus Theridiidae Theridion sp. Thomisidae Runcinia grammica

Cantharidae Cantharis rustica Cetoniidae Cetonia aurata Chrysomelidae Cryptocephalus sp.

Coleoptera Cicindelidae Cicindela campestris Coccinellidae Coccinella septempunctata Coccinellidae Myzia oblongoguttata Oedemeridae Chrysanthia viridissima Glomerida Glomeridae Glomeris marginata Hymenoptera Formicidae Camponotus sp. Erebidae Coscinia striata Chiasmia clathrata Lepidoptera Geometridae Peribatodes secundaria Hesperiidae Erynnis tages

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 126

Ordre Famille Espèce penella Eriogaster lanestris Lasiocampidae Lasiocampa trifolii Lycaenidae Polyommatus icarus Noctuidae Euclidia glyphica Boloria dia Coenonympha arcania Coenonympha pamphilus genava Issoria lathonia Melanargia galathea Mellicta athalia Vanessa atalanta Vanessa cardui Papilionidae Papilio machaon Aporia crataegi Colias alfacariensis Colias crocea Pieridae Leptidea gr. sinapis/reali/juvernica Pieris brassicae Pieris rapae Saturniidae Aglia tau Lithobius calcaratus Lithobiomorpha Lithobiidae Lithobius crassipes Lithobius pilicornis Opiliones Phalangiidae Lophopilio palpinalis Arcyptera fusca Acrididae Stenobothrus lineatus Gryllus campestris Gryllidae Orthoptera Nemobius sylvestris Depressotetrix depressa Tetrigidae Tetrix kraussi Tettigoniidae Ephippiger sp.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 127

Annexe 4. Relevé relatif aux reptiles

Relevé effectué par Samuel ROINARD, le 08/07/2010.

REPTILES

Nom vernaculaire Espèce

français

92/43/CE

UICNFrance

te rouge te France

Statut protection

Directive Habitats Directive

Lis

19 novembre 19 2007 Conventionde Berne

Lézard des murailles Podarcis muralis PN2 BE2 DH4 S LC Lézard vert Lacerta bilineata PN2 BE2 DH4 S LC

Protection Nationale 19 novembre 2007 PN2 Article 2 : Protection stricte : espèce + habitat

Convention de Berne BE2 Espèces protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires (sites de reproduction ou aires de repos = habitat partiel)

Directive Habitats DH4 Espèces d'intérêt communautaire strictement protégées sur l'ensemble du territoire européen

Liste rouge France S Espèce à surveiller

UICN France LC Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 128

Annexe 5. Relevé relatif aux oiseaux

Relevés effectués par Christophe SAVON le 26/05/2010 et par Maxime AMY le 16/06/2015.

Espèce (a)

2013)

d'étude

(2013) (b) (2013)

nérabilité FRANCE FRANCE nérabilité

Nicheurs (2008) (b) Nicheurs

niveau régional PACA régional niveau Vul

Enjeu de conservation au au conservation de Enjeu

Vulnérabilité PACA PACA Nicheurs Vulnérabilité

Statut biologique sur la zone zone sur la biologique Statut

Vulnérabilité EUROPE (2004) EUROPE (2004) Vulnérabilité

Observations du 26/05/2010 du Observations 16/06/2015 du Observations Statuts de protection (Janvier (Janvier protection de Statuts Aigle royal X Sed (Nalim/Tra) Fort R VU VU PN3, DO1, BO2, BE2 (Aquila chrysaetos) Circaète Jean-le-Blanc X Nalim/Tra Fort S LC LC PN3, DO1, BO2, BE2 (Circaetus gallicus) Autour des palombes 1 Ind Sed (Npo) Modéré S LC LC PN3, BO2, BE2 (Accipiter gentilis) Bondrée apivore X 2 Ind Npo Modéré S LC LC PN3, DO1, BO2, BE2 (Pernis apivorus) Faucon hobereau 1 Cple Npr Modéré S LC LC PN3, BO2, BE2 (Falco subbuteo) Guêpier d'Europe X Nalim/Tra Modéré DP LC LC PN3, BO2, BE2 (Merops apiaster) Pie-grièche écorcheur X 1 Cple Npr Modéré DP LC LC PN3, DO1, BE2 (Lanius collurio) Alouette lulu X Npo Faible DP LC LC PN3, DO1, BE3 (Lullula arborea) Bruant jaune X 1 M Npo Faible D NT NT PN3, BE2 (Emberiza citrinella) Buse variable X 1 Ind Sed (Npo) Faible S LC LC PN3, BO2, BE2 (Buteo buteo) Faucon crécerelle X Sed (Npo) Faible D LC LC PN3, BO2, BE2 (Falco tinnunculus) Grand Corbeau X Nalim/Tra Faible S LC LC PN3, BE3 (Corvus corax) Hirondelle rustique X Nalim/Tra Faible D LC LC PN3, BE2 (Hirundo rustica) Chardonneret élégant Très X X Sed S LC LC PN3, BE2 (Carduelis carduelis) faible Corneille noire Très X X Sed S LC LC C, BE3 (Corvus corone) faible Coucou gris Très X 1 Ind Npo D LC LC PN3, BE3 (Cuculus canorus) faible Fauvette à tête noire Très X Sed S LC LC PN3, BE2 (Sylvia atricapilla) faible Fauvette des jardins Très X Npo S LC LC PN3, BE2 (Sylvia borin) faible Geai des chênes Très X Sed S LC LC C (Garrulus glandarius) faible Grimpereau des jardins Très X Sed S LC LC PN3, BE3 (Certhia brachydactyla) faible

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 129

Espèce (a)

2013)

d'étude

(2013) (b) (2013)

nérabilité FRANCE FRANCE nérabilité

Nicheurs (2008) (b) Nicheurs

niveau régional PACA régional niveau Vul

Enjeu de conservation au au conservation de Enjeu

Vulnérabilité PACA PACA Nicheurs Vulnérabilité

Statut biologique sur la zone zone sur la biologique Statut

Vulnérabilité EUROPE (2004) EUROPE (2004) Vulnérabilité

Observations du 26/05/2010 du Observations 16/06/2015 du Observations Statuts de protection (Janvier (Janvier protection de Statuts Martinet noir Très X XX Nalim/Tra S LC LC PN3, BE3 (Apus apus) faible Merle noir Très X Sed S LC LC C, BE3 (Turdus merula) faible Mésange bleue Très X X Sed S LC LC PN3, BE2 (Cyanistes caeruleus) faible Mésange charbonnière Très X X Sed S LC LC PN3, BE2 (Parus major) faible Mésange huppée Très X X Sed S LC LC PN3, BE2 (Lophophanes cristatus) faible Mésange noire Très X Sed S NT LC PN3, BE2 (Periparus ater) faible Pic vert Très 1 Ind Sed DP LC LC PN3, BE2 (Picus viridis) faible Pie bavarde Très X Sed S LC LC C (Pica pica) faible Pigeon ramier Très X Sed S LC LC C (Columba palumbus) faible Pinson des arbres Très X X Sed S LC LC PN3, BE3 (Fringilla coelebs) faible Pouillot de Bonelli Très X X Npo D LC LC PN3, BE2 (Phylloscopus bonelli) faible Pouillot véloce Très X X Sed S LC LC PN3, BE2 (Phylloscopus collybita) faible Roitelet à triple bandeau Très X Sed S LC LC PN3, BE2 (Regulus ignicapilla) faible Rougegorge familier Très X X Sed S LC LC PN3, BE2 (Erithacus rubecula) faible Serin cini Très X Sed S LC LC PN3, BE3 (Serinus serinus) faible Sittelle torchepot Très 1 M Sed S LC LC PN3, BE2 (Sitta europaea) faible

Nombre total d’espèces contactées = 36

Légende Observation Effectifs : x = quelques (inférieur à 10 individus ou 5 couples) ; xx = nombreux (supérieurs à 10 individus ou 5 couples) ; Cple = couple, M = mâle, Cht = chant, Ind = individu(s)

Statut de protection Protection nationale : liste nationale des Oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain, Arrêté du 29/10/2009 (J.O. du 05/12/2009). PN3 = Espèce et son habitat protégé ; PN4 = Espèce protégée sans son habitat. DO1 : espèce d'intérêt communautaire, inscrite à l'annexe I de la directive Oiseaux CE 79/409. BO2 : espèce inscrite à l’annexe II de la convention de Bonn (1979). BE2 / BE3 : espèce inscrite à l’annexe II ou III de la convention de Berne (1979).

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 130

Statut biologique Npo : Nicheur possible Npr : Nicheur probable Nc : Nicheur certain Nalim : Nicheur hors de la zone d’étude exploitée pour l’alimentation Migr : Migrateur (total ou partiel) Sed : Sédentaire Hiv : Hivernant

Nicheur possible 1. Espèce observée durant la saison de reproduction dans un habitat favorable à la nidification. 2. Mâle chanteur (ou cris de nidification) en période de reproduction.

Nicheur probable 3. Couple observé dans un habitat favorable durant la saison de reproduction. 4. Territoire permanent présumé en fonction de l'observation de comportements territoriaux ou de l'observation à huit jours d'intervalle au moins d'un individu au même endroit. 5. Parades nuptiales. 6. Fréquentation d'un site de nid potentiel. 7. Signes ou cris d'inquiétude d'un individu adulte. 8. Plaque incubatrice sur un oiseau tenu en main. 9. Construction d'un nid ou creusement d'une cavité.

Nicheur certain 10. Adulte feignant une blessure ou cherchant à détourner l'attention. 11. Nid utilisé récemment ou coquille vide (œuf pondu pendant l'enquête). 12. Jeunes fraîchement envolés (nidicoles) ou poussins (nidifuges). 13. Adultes entrant ou quittant un site de nid laissant supposer un nid occupé (incluant les nids situés trop haut ou les cavités et nichoirs dont le contenu n'a pas pu être examiné) ou adulte en train de couver. 14. Adulte transportant des sacs fécaux ou de la nourriture pour les jeunes. 15. Nid avec œuf(s). 16. Nid avec jeune(s) (vu ou entendu).

Codes comportementaux et statuts de reproduction définis d'après l'EOAC (European Ornithological Atlas Committee).

Statut de conservation

Vulnérabilité Europe (1) Vulnérabilité France (2) Vulnérabilité PACA (3) CR Critical endengered (Voie d’extinction) RE Eteinte en métropole E En Danger E Endengered (En danger) CR En danger critique d'extinction D Déclin V Vulnerable (Vulnérable) EN En danger AS A Surveiller D Declining (Déclin) VU Vulnérable R Rare (Rare) NT Quasi menacée D P Depleted * LC Préoccupation mineure L Localised (Localisé) DD Données insuffisantes

S Secure (non défavorable) NA Non applicable (espèce non soumise à évaluation car (a) introduite dans la période récente ou (b) nicheuse occasionnelle ou marginale en métropole) * Depleted : concerne les taxons non rares ou en déclin dans l’UE qui ont subi un déclin modéré à fort entre 1970 à 1990 et dont les effectifs n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant déclin.

(1) BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2004 ; (2) UICN, 2008 ; (3) LASCÈVE & al., 2006.

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 131

Annexe 6. Relevé relatif aux mammifères

Relevé effectué par Roland JAMAULT le 13/09/2010 et Julie JAIL le 30/07/2015.

Liste rouge Ordre Famille Nom français Nom latin France ELC 2009 Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus LC Très fort Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus LC Fort Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii LC Faible Chiroptera Vespertilionidae Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus LC Faible Vespère de Savi Hypsugo savi LC Faible Murin de Natterer Myotis nattereri LC Faible Oreillard roux Plecotus auritus LC Faible

Protection Nationale PN (19 novembre 2007)

Directive Habitats Espèces d'intérêt communautaire dont la DH2 conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (habitats d'espèces) Espèces d'intérêt communautaire strictement DH4 protégées sur l'ensemble du territoire européen Espèces d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont DH5 susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion

Liste rouge France (IUCN) CR En danger critique d'extinction EN En danger Espèces menacées VU Vulnérable NT Quasi menacée (espèces proches du seuil des espèces menacées ou qui pourraient être menacées si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises) LC Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) DD Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n'a pu être réalisée faute de données suffisantes) NA Non applicable (espèce non soumise car : (a) introduite dans la période récente ou (b) présente en France uniquement de manière occasionnelle)

Réf. du rapport 1611-EM-2343-RP-VNEI-PV-VOLTALIA-MONTCLAR04-2B 132