PROLOGUE

En 1972 il y a deux chaînes de télévision, deux disquaires importants, des cinémas mais aussi beaucoup de « quartier » qui passent exclusivement des séries B.

Les films de sont devenus des succès énormes depuis 1964 et le film

Goldfinger.

Le problème il n’y aucune diffusion à la télévision et une fois les films passés on

ne les revoient encore que très rarement car trop cher pour les cinémas de quartier. A la Fnac on trouve des compilations de James Bond, Goldfinger et les Diamants sont Eternels, au Lido

Musique des importations très chers, Dr

No, Bons Baisers de Russie, Opération

Tonnerre, On ne vit que deux fois, Au service secret de sa Majesté, à 70 francs le disque.

Dans Télérama l’office catholique indique les James Bond avec un avertissement AA

(pour adultes avec express réserve) on croit rêver. Le cinéma Acacias passe outre et propose tous les ans, voire deux fois par an un festival James Bond avec des copies très abimées mais qui me permettent de revoir Dr No et Bons

Baisers de Russie que je n’avais jamais vu.

Chance pour moi je trouve un des premiers livres illustrés sur James Bond de John

Brosnan au Volume 31 tenu par Serge

Nahon un ami, ce livre ne me quittera pas pendant des années.

Sean Connery, et Roger

Moore vont créer le phénomène Bond, repris par la suite par ,

Pierce Brosnan et Daniel Craig.

Dans ce livre je ne traiterais que des films qui vont de Dr No à l’Homme Pistolet au d’Or considérant qu’ensuite les films s’éloigneront considérablement du personnage en imitant successivement La

Panthère Rose ou Terminator.

Enfin je parlerai du seul compositeur de

James Bond c’est-à-dire John Barry tout en évoquant Monty Norman.

Attention générique !

Gunbarrel.mp4

Hormis dans la série La Jeunesse de

James Bond, l'âge de Bond est rarement défini dans les films ou les livres ; il se situe approximativement au niveau de la quarantaine. Beaucoup de biographes de

Ian Fleming s'accordent à dire que celui-ci n'avait jamais pensé écrire autant d'aventures de James Bond et qu'il a dû « bricoler » la vie de Bond et changer les dates pour s'assurer qu'il possédait l'âge approprié pour le service. Les acteurs qui ont incarné Bond à l'écran avaient des

âges variés : George Lazenby avait 29 ans dans Au service secret de Sa Majesté, tandis que avait 57 ans dans

Dangereusement vôtre, son dernier James

Bond.

Dans sa biographie fictive sur l'agent secret, John Pearson donne à Bond la date de naissance du 11 novembre 1920 mais

Fleming n'a jamais laissé entendre cela dans ses livres. Par contre, le roman On ne vit que deux fois fournit deux indices indiquant que l'année de naissance serait

1924. Dans l'histoire, pensant que celui-ci est mort, écrit sa nécrologie où il indique que Bond a quitté l'école à 17 ans pour rejoindre le Ministère de la Défense en 1941 en se donnant 19 ans. Si Bond avait 17 ans en 1941, alors il serait né en

1924. De plus, Tiger Tanaka, le chef des services secrets japonais, dit que Bond est né l'année du Rat ce qui soutient la théorie de l'année 1924. Cependant, dans

Moonraker, Fleming écrit que l'âge de

Bond est de 37 ans, ce qui signifierait probablement qu'il est né en 1918, lui en donnant 34 dans Casino Royale.

Plus complexe, John Griswold dans son livre autorisé 's James Bond:

Annotations and Chronologies lui donne la

date de naissance du 11 novembre 1921.

Griswold note que l'entrée de Bond au

Ministère de la Défense est à l'origine datée dans le manuscrit de Fleming de

1939 et plus tard déplacée en 1941.

Griswold s'est un moment disputé pour que

Bond ait rejoint l'Amirauté en 1939 (la même année que pour Fleming) et que 1941 soit l'année repère de son recrutement dans une organisation plus tard rattachée au Ministère de la Défense par Fleming.

Griswold pense que de nombreux détails dans la chronologie de Bond prennent plus de sens avec l'année originale de 1939. Par exemple, ses parents étant morts quand il avait 11 ans, Bond avait donc 11 ans du premier janvier au 10 novembre 1933 si l'on admet qu'il est né en 1921. Dans

Casino Royale, 1933 est mentionnée comme l'année où Bond a « acheté » sa première

Bentley. Puisque toutes les années de naissance envisagées font que Bond était trop jeune pour acheter sa Bentley, un scénario plus probable serait qu'il en aurait hérité au décès de son père.

Griswold présenta son idée à Ian Fleming

Publications en février 2003. La compagnie s'inspira de cette version pour la série La

Jeunesse de James Bond où Bond est un adolescent des années 1930 dont l'auteur

Charlie Higson indique qu'il est né en 1920.

Dans cette série, la Bentley en question est achetée par Bond en décembre 1933 dans Poker fatal, avec l'argent récolté en aidant quelqu'un à gagner à la roulette.

Auparavant, Bond avait hérité d'une

Bamford & Martin Sidevalve Short Chassis

Tourer de son oncle Max vers Pâques

1933.

Tout comme son année de naissance, son lieu de naissance est aussi source de débat. Selon John Pearson, Bond est né à

Wattenscheid, une petite ville près

d'Essen, en Allemagne. Charlie Higson, dans Opération Silverfin, déclare que Bond est né en Suisse.

James Bond est le fils d'un Écossais, Sir

Andrew Bond of Glencoe, et de Monique

Delacroix, une Suissesse du canton de

Vaud. Leurs nationalités sont établies dans

Au service secret de Sa Majesté. Fleming

a accentué le côté écossais de Bond après avoir apprécié le portrait à l'écran de

James Bond par l'acteur écossais Sean

Connery, tandis que le nom de la mère de

Bond s'inspire d'une fiancée suisse de

Fleming. Une aventure prévue, mais jamais

écrite, de James Bond aurait présenté la mère de Bond comme Écossaise. Selon l'héraldiste Griffon Or, du Collège of

Arms, dans Au service secret de Sa

Majesté, la famille paternelle remonterait

à Norman Le Bond en 1180 dont la devise est Orbis non sufficit (du latin : « Le monde ne suffit pas »), ce qui corrige un peu les origines populaires du patronyme qui signifierait : fermier, paysan, manant.

Bond passe une bonne partie de ses jeunes

années à l'étranger, ce qui lui permet de maîtriser parfaitement l'allemand et le français, grâce au travail de son père comme représentant à l'étranger de la firme britannique d'équipement militaire

Vickers. À onze ans, Bond perd ses deux parents dans un accident d'alpinisme dans le massif des Aiguilles Rouges près de

Chamonix-Mont-Blanc.

Après la mort de ses parents, il part vivre en Angleterre à Pett Bottom dans le Kent chez sa tante Charmian Bond qui achève son éducation. Il entre au Eton College, aux alentours de l'âge de 12 ans, qu'il quitte au bout de deux semestres à cause de son comportement « présumé » avec une domestique. Dans l'une des nouvelles

de Bons baisers de Paris, il raconte cependant avoir perdu sa virginité lors de sa première visite à Paris à l'âge de 16 ans.

Bond quitte Eton pour le collège de Fettes

à Édimbourg en Écosse, l'ancienne école de son père où il se fait remarquer pour une aptitude à tous les sports, en particulier la boxe (poids léger). Selon John Pearson et une allusion de Fleming dans Bons baisers de Russie, Bond a aussi étudié un temps à l'université de Genève. À l'exception de

Fettes, la présence de Bond dans ces

écoles s'établit de façon parallèle à la propre vie de Fleming. Le film On ne vit que deux fois affirme qu'il est diplômé de langues orientales à l'université de

Cambridge. À un certain moment, il étudie aussi à l'Université d'Oxford pour apprendre le danois comme il est dit dans le film Demain ne meurt jamais. Bond peut parler plusieurs langues, notamment l'allemand, le français, le russe et le japonais. Il existe de nombreuses contradictions dans les films et les romans sur les langues qu'il dit connaître.

En 1941, Bond ment sur son âge pour pouvoir entrer dans la Royal Naval Reserve pendant la Seconde Guerre mondiale, d'où il sort avec le grade de commander. Bond conserve son rang alors qu'il est employé dans les services secrets britanniques. Il est promu capitaine dans Gagner, perdre ou mourir de John Gardner mais est

redevenu commander depuis les romans de

Raymond Benson. Il est aussi devenu membre de la Royal Naval Volunteer

Supplementary Reserve (RNVSR) constituée d'officiers avec une grande expérience du terrain.

L'époque où James Bond est devenu un

agent 00 n'est jamais explicitement située jusqu'à Casino Royale où sa mise en service est éclairée, bien que des références dans

James Bond contre Dr. No laissent suggérer l'année 1952. Selon Fleming, après avoir joint le RNVSR, Bond aurait voyagé en Amérique, à Hong Kong et en

Jamaïque. C'est à ce moment-là qu'il aurait rejoint une autre organisation comme le SOE, la branche 00 du Secret

Intelligence Service (MI6), ou serait même devenu commando dans le 30th

Assault Unit.

Bond a gagné ses galons dans la section 00 en accomplissant deux missions décrites dans Casino Royale. La première est l'assassinat d'un espion japonais au 36e

étage du RCA Building du Rockefeller

Center à New York. La seconde est l'assassinat d'un agent double norvégien, qui avait trahi deux agents britanniques, en le poignardant dans son lit, à

Stockholm. Son matricule est toujours «

007 », sauf dans le roman On ne vit que deux fois où il devient temporairement «

7777 ».

Selon Bond, obtenir le numéro 00 n'est pas très dur tant que l'on est préparé à tuer ; Pearson suggère que Bond a tué pour la première fois alors qu'il était adolescent. Dans les livres, Bond n'aime pas tuer et l'évite tant que cela est possible, préférant oublier les occasions où il y a été contraint plutôt que de se

laisser ronger par les remords. En revanche, dans les films, il tue sans montrer le moindre remords jusqu'à

GoldenEye où il semble troublé par la brutalité de sa profession. Bond éprouve aussi un profond dégoût pour ceux qui tuent des personnes sans défense, en particulier si la victime est une femme. Il lui arrive d'abandonner son devoir pour venger la mort d'innocents, comme il l'a fait pour et sa femme assassinée dans le film Permis de tuer.

Dans les livres et les films, Bond a une attitude cavalière face à sa propre mort : lorsqu'il est capturé, il accepte son sort et espère que le MI6 reniera son existence dans une telle situation. Il montre à

plusieurs reprises qu'il sait parfaitement résister à la torture (notamment dans

Casino Royale, Le monde ne suffit pas et

Meurs un autre jour) sans jamais divulguer une seule information à ses tortionnaires.

James Bond donne sa démission trois fois au cours des films : la 1re fois dans Au service secret de Sa Majesté pour un désaccord avec M qui voulait lui retirer l'affaire Bedlam concernant la traque de

Blofeld et de l'organisation SPECTRE. La

2e fois dans Permis de tuer pour venger son ami de toujours Felix Leiter dont la femme fut assassinée par un haut trafiquant de drogue. Et enfin la 3e fois dans Casino Royale après être tombé amoureux de Vesper Lynd.

Quand il n'est pas en mission, Bond habite

à Kings Road dans le quartier de Chelsea à

Londres. Son appartement est entretenu par une vieille gouvernante écossaise nommé May, qui est très loyale et maternelle envers lui. Selon La Jeunesse de James Bond, May travaillait auparavant pour la tante de Bond. Ce dernier n'a presque jamais amené de femme chez lui,

cela n'arrive qu'une fois dans les romans, entre Les Diamants sont éternels et Bons baisers de Russie, lorsqu'il vit temporairement avec Tiffany Case. Ainsi qu'une fois dans les films, où, dans Vivre et laisser mourir, M et viennent voir Bond à son appartement, ce qui l'oblige à cacher sa conquête du moment dans sa penderie. Selon les livres de Pearson et une allusion dans Bons baisers de Russie, Tiffany s'est souvent disputé avec May et est finalement partie.

Dans son appartement, Bond possède deux téléphones : un pour les appels personnels et un téléphone rouge en ligne directe avec les services secrets dont il est dit qu'il sonne toujours aux moments inopportuns.

Bond connaît de nombreuses conquêtes féminines mais il s'agit pour la quasi- totalité d'amourettes ou d'aventures d'une nuit. Il sort littéralement avec toutes les filles qu'il rencontre, et les abandonne dès qu'elles deviennent un problème. Si son sexisme repousse certaines femmes au premier abord, il finit tout de même par leur faire de l'effet, comme Holly Goodhead dans

Moonraker ou dans Demain ne meurt jamais. Dans les films plus récents, son attitude envers les femmes est plus douce, il respecte le nouveau M qui est une femme et quelques femmes comme Elektra

King et Paris Carver ont un peu réussi à modifier son attitude.

Dans le film et le livre Au service secret de Sa Majesté, James Bond tombe pourtant amoureux et va jusqu'à se marier mais son épouse, Teresa « Tracy » di

Vicenzo, est tuée le jour de leurs noces par Irma Bunt, « homme » de main de son ennemi juré, Ernst Stavro Blofeld ; ce drame le suit plusieurs années. Dans les livres, Bond a sa revanche dans le roman suivant, On ne vit que deux fois, quand par chance il retrouve Blofeld au Japon tandis que le Bond des films attrape Blofeld dans

Les diamants sont éternels avec un résultat ambigu. Plus tard, dans le pré- générique de Rien que pour vos yeux, Bond

élimine Blofeld.

Dans le livre On ne vit que deux fois, Bond a un enfant de Kissy Suzuki qui s'appelle, selon le livre de Pearson, James Suzuki.

Bien qu'il ne soit pas un gourmet, Bond donne des instructions méticuleuses sur la préparation de ses repas et de ses boissons. Son repas préféré est le petit-

déjeuner et il adore les œufs brouillés de sa gouvernante May. Il adore le caviar mêlé à du jaune d'œuf, les soles meunières, les crabes noirs, le gratin de queues de langoustes, les quenelles de brochet et la viande tendre qui se coupe à la fourchette. Pour son « quatre heures », il commande souvent du foie gras.

Bond possède une connaissance impressionnante des alcools. Il apprécie les vins, notamment le Rothschild 47 et le

Piesporter Goldtropfchen 53. Il est aussi un grand amateur de champagne comme le

Taittinger, le Bollinger et le Dom Pérignon.

Bond commande toujours une « vodka- martini mélangée au shaker, pas à la cuillère » (shaken, not stirred). Dans le

roman Moonraker, il boit sa vodka d'un seul coup, servie avec une pincée de poivre noir ; une habitude prise lorsqu'il travaillait dans la région baltique. Il explique que ce n'est pas pour le goût mais parce que cela entraîne les impuretés dans les vodkas bon marché au fond du verre.

En Floride, il préfère déguster un double

Old Grandal sec. Il aime aussi le martini et le bourbon. Au cours de ses aventures,

Bond aurait consommé 317 boissons, dont

101 whisky, 35 sakés, 30 coupes de champagne et seulement 19 vodka-martinis soit une moyenne d'une boisson toutes les sept pages1.

Dans les romans de Fleming, Bond est un gros fumeur. En moyenne, il fume

quotidiennement une soixantaine de cigarettes, bien que dans certains livres, il essaie de freiner sa consommation afin de pouvoir accomplir certains exercices physiques comme nager sous l'eau. Il est aussi forcé de la réduire après avoir été envoyé dans un centre de remise en forme par son supérieur dans Opération

Tonnerre. Les cigarettes favorites de

Bond sont les Morland Specials fabriqués avec un tabac macédonien et avec un contenu plus élevé que la moyenne en goudron de Morlands of Grosvenor Street.

La cigarette elle-même porte trois bandes dorées sur le filtre, tout comme le rang de commander de Bond. À partir des romans de John Gardner, Bond passe à des cigarettes avec un taux allégé en goudron

issu de Morlands et plus tard de H.

Simmons of Burlington Arcade. Dans les films, Bond fume par intervalle selon les humeurs de la société. Dans les films avec

Connery, Lazenby et Dalton, Bond est un fumeur alors que les James Bond de

Moore et de Brosnan ne fument jamais de cigarettes, bien qu'ils fument occasionnellement le cigare. Dans Demain ne meurt jamais, Brosnan fait la remarque

à un Russe qui fume que c'est une mauvaise habitude. La dernière fois que

Bond est vu en train de fumer une cigarette à l'écran remonte à 1989 dans

Permis de tuer, jusqu'à 2002 dans Meurs un autre jour où il se rend à Cuba et qu'il fume des delectados.

Malgré le penchant de Bond à vivre dans le luxe, son salaire est établi à 4 200 USD par mois dans le roman Goldfinger (1959), soit 28 719,18 USD en 2008.

Le film Casino Royale de 2006 est une réinitialisation de la franchise qui raconte la première mission de Bond en tant

qu'agent 00. Le site officiel du film donne une biographie détaillée de Bond parallèle

à celle du personnage de Ian Fleming. Bond est né le 13 avril 1968 (13 avril étant le jour où Casino Royale fut publié en 1953 et

1968 l'année de naissance de Daniel Craig).

Ses parents, Andrew et Monique Bond, meurent dans un accident d'escalade, après quoi il est élevé par sa tante

Charmain dans le Kent en Angleterre.

Comme le personnage original, Bond est viré du Eton College et rejoint le collège

Fettes où son père a étudié. Il suit des cours à l'université de Genève durant son passage à Fettes par le biais d'un programme d’échange étudiant. Après

Fettes, il rejoint la Royal Navy et entre au

Britannia Royal Naval College à l'âge de 17 ans.

Le service militaire de Bond est mieux documenté : il rejoint le Special Boat

Service de la Royal Navy, où il obtient le rang de Commander, puis il est placé dans le 030 Special Forces Unit. Bond est secrètement actif en Irak, Somalie, Iran,

Libye et activement en Bosnie. Il est ensuite recruté par le RNR Defense

Intelligence Group. Bond suit un parcours spécialisé dans les universités de

Cambridge et d'Oxford à ce moment-là, décrochant un diplôme de langues orientales à Cambridge. Lorsqu'il rejoint le

MI6, Bond est noté comme parlant couramment l'anglais, le français,

l'allemand et l'italien, et pouvant aussi parler le grec, l'espagnol, le chinois et le japonais. Au cours de sa formation, il reçoit des notes exceptionnelles en endurance physique, en logique et en

Psychological Ops exercises. De 17 à 31 ans, il sert la Royal Navy, rejoint le MI6 à

32 ans et est promu agent 00 à 38 ans en

2006.

James Bond est un espion des services secrets britanniques ayant le matricule

007 (« double-zéro sept ») : le premier zéro signifiant qu'il a l'autorisation de tuer et le second qu'il l'a « déjà » fait.

Bond est commander dans la marine britannique, c'est-à-dire capitaine de frégate, mal traduit dans la version

française des films par « commandeur » ; il fait partie des troupes de la Royal Naval

Reserve. Il est décoré de l'ordre de

Saint-Michel et Saint-Georges.

À l'écran, il est connu pour se présenter par la phrase « Mon nom est Bond, James

Bond » dès qu'il en a l'occasion, une réplique devenue culte, et pour commander sa vodka-martini « au shaker, pas à la cuillère. » Il est généralement vêtu d'un smoking (l'habit qui le caractérise par excellence), et porte souvent une montre- bracelet.

Tout au long des livres, la description physique de Bond reste assez cohérente : une carrure mince, une cicatrice verticale sur sa joue droite (absente des films), des yeux bleu-gris, des cheveux noirs et courts, une mèche tombante sur le front, et, après le livre Casino Royale, la cicatrice de la lettre cyrillique ? (SH pour Shpion :

espion en russe) sur le dos de l'une de ses mains tracée par un agent du SMERSH.

Dans le livre Bons baisers de Russie, il est

écrit que Bond mesure 1 mètre 83 et pèse

76 kg.

Bond est dépeint comme très intelligent.

Dans Goldfinger, il calcule de tête combien de camions seront nécessaires pour transporter tout l'or de Fort Knox, et

combien de temps l'or serait radioactif si la bombe d'Auric Goldfinger explosait.

Dans Casino Royale, il montre son aptitude

à calculer les probabilités de draws d'un jeu de cartes dans un tournoi de poker.

Dans les films, le « génie » de Bond est d'ailleurs devenu un running gag durant la période Roger Moore, la blague disparut lorsqu'il fut remplacé par Timothy Dalton.

James Bond est le type même de l'homme qui côtoie la mort tous les jours. S'il lui est permis de tuer, il est, lui aussi, l'objet constant de haines assassines. Ian Fleming voyait en Bond un homme quelquefois tourmenté. Ce n'est guère le cas dans la série de films tournés par et Roger Moore. Timothy Dalton essaiera

de redonner une image plus fidèle au modèle de Fleming.

James Bond est condamné à vivre au quotidien. Il ne regarde pas l'avenir (à l'exception de l'épisode de son mariage dans Au service secret de Sa Majesté), mais souffre du passé. Jamais le James

Bond du cinéma ne montre de crainte de la mort, à une exception près : on ne l'entendra crier « Au secours ! » (« Help !

») que dans la version originale d'Opération Tonnerre (cri traduit par «

Eh ! » dans la version française).

Bond est un séducteur invétéré. La plupart des femmes qu'il rencontre finissent tôt ou tard par lui céder, qu'elles soient dans

son camp ou non. Sexiste, James Bond s'attache rarement aux femmes et en change à chaque mission. Il se marie malgré tout une fois, mais son épouse

Tracy est assassinée juste après la cérémonie. Il est d'ailleurs courant que ses conquêtes perdent malencontreusement la vie parce qu'elles se trouvent mêlées à son aventure, mais il n'en semble jamais très affecté. Ce détachement, qui prend un aspect souvent cynique, est attribué soit à la volonté de

Bond de ne pas afficher ou révéler sa souffrance, soit à son désintérêt pour les femmes auxquelles il refuse de s'attacher

(attitude renforcée après la mort de son

épouse). Toutefois, et c'est exceptionnel, l'assassinat de sa femme Tracy, sur ordre

de Ernst Stavro Blofeld, dans Au Service secret de Sa Majesté, l'affectera

énormément, au point de sombrer ensuite dans la déprime, l'alcoolisme et la surconsommation médicamenteuse (ce qui ne l'empêchera pas d'assouvir sa vengeance).

Bond présente une certaine maîtrise de la majorité des sports, notamment la boxe, le judo, l'escrime et le ski. De plus, il a une pratique suffisante du golf, ce qui lui donne une certaine classe. En plus de l'anglais, il parle couramment plusieurs langues, dont l'allemand, le russe, le français et le japonais3. En dépit de ces capacités, James Bond n'est pas présenté dans les romans comme un homme très cultivé. Sa bibliothèque est peu fournie

(seulement un livre sur le golf, un autre sur les manières de tricher au jeu, une anthologie des discours de John

Fitzgerald Kennedy et quelques romans policiers), il n'a aucune connaissance en peinture, sculpture… (bref, en art de manière générale). Enfin, la musique le

laisse indifférent : tout juste s'intéresse- t-il vaguement au jazz pour faire plaisir à son ami Felix Leiter, grand amateur de ce genre musical.

SEAN CONNERY

En 1961, le Express organise un concours afin de trouver une nouvelle figure pour le rôle de James Bond, l'agent

007, sorti de l'imagination de Ian Fleming.

Il remporte le concours devant six cents candidats (dont David Niven,

et Cary Grant), et va incarner le héros dans sept épisodes, six produits par EON, la société d'Albert R. Broccoli, et le septième non-officiel produit par Warner

Bros :

1962 : James Bond 007 contre Dr. No

(Dr. No), réalisé par

1963 : Bons baisers de Russie (From

Russia with Love), réalisé par Terence

Young

1964 : Goldfinger, réalisé par Guy

Hamilton

1965 : Opération Tonnerre

(Thunderball), réalisé par Terence Young

1967 : On ne vit que deux fois (You Only

Live Twice), réalisé par Lewis Gilbert

1971 : Les Diamants sont éternels

(Diamonds Are Forever), réalisé par Guy

Hamilton

1983 : Jamais plus jamais (Never Say

Never Again), réalisé par Irvin Kershner

(non-officiel)

L'acteur fut découvert par Harry

Saltzman et Albert R. Broccoli après que les autres aspirants du rôle de Bond se sont fait éliminés, y compris David Niven qui jouera Bond dans la parodie Casino

Royale en 1967, Cary Grant et James

Mason. Le budget restreint contraint les producteurs à engager un acteur inconnu.

Le créateur de James Bond, Ian Fleming,

émit des réserves sur le choix de l'acteur

: « He's not what I envisioned of James

Bond looks » (« Il ne ressemble pas à ce que j'envisageai pour James Bond ») et«

I’m looking for Commander Bond and not an overgrown stunt-man » (« Je recherche le Commander Bond et pas un cascadeur trop grand »), ajoutant que Sean Connery

(musclé, 1,88 m et écossais) n'était pas raffiné. Malgré tout, l'amie de Ian Fleming lui dit que Connery avait le « charisme sexuel requis ». Fleming changea d'avis après la première réussie de James Bond

007 contre Dr. No : il fut tellement impressionné par la performance de Sean

Connery qu'il imagina un héritage mi-

écossais et mi-suisse pour le James Bond littéraire de ses prochains romans.

Le succès du film lui donne immédiatement

une dimension internationale et marque le début d’une prestigieuse filmographie, avec des cachets en rapport avec la notoriété grandissante. Mais en juin 1967, après le tournage de On ne vit que deux fois, Sean Connery quitte le rôle, lassé des scénarios répétitifs, du manque de développement du personnage, de l'association permanente entre lui et Bond aux yeux du public et de la peur d'être enfermé dans un rôle.

Sa dernière participation officielle en tant que 007 est dans le sixième épisode Les

Diamants sont éternels en 1971 (7e

épisode en tout : Au service secret de Sa

Majesté en 1969, où l'agent 007 est incarné par George Lazenby). Il fut payé 1

million de dollars pour ce rôle. Il déclina l'offre de 5 millions de dollars pour faire le prochain film Vivre et laisser mourir en

1973 qui verra le début de la participation de Roger Moore dans le rôle du

Commander Bond.

Le remake d’Opération Tonnerre en 1983 voit Sean Connery revenir pour sa septième et dernière fois dans le film non- officiel Jamais plus jamais. Le titre du film vient d'un commentaire de Sean

Connery à la fin des Diamants sont

éternels, sur le fait qu'il ne jouerait « plus jamais » le rôle de Bond.

Plus de quarante ans après avoir joué le rôle, l'interprétation de James Bond par

Sean Connery reste pour certains la meilleure, malgré les interprétations populaires de George Lazenby Roger

Moore, Timothy Dalton, et finalement Daniel Craig.

Les sentiments de Sean Connery à propos du personnage de James Bond vont de l'affection au ressentiment : un jour il dit qu'il déteste tellement le personnage qu'il pourrait le tuer, mais il dit aussi qu'il n'a jamais détesté Bond, mais qu'il aurait simplement voulu pouvoir en développer d'autres facettes. Il affirma également qu'il se souciait toujours de l'avenir du personnage et de la franchise, ayant été l'une de ses icônes pendant trop longtemps pour ne pas s'en inquiéter, et que tous les

films avaient leurs points positifs.

GEORGE LAZENBY

George Lazenby est né le 5 septembre

1939 à Goulburn (Australie).

Fils unique d'un ouvrier du chemin de fer, il quitte ses parents à l'âge de quinze ans.

A dix-sept ans il décide d'arrêter ses

études et ne sert que quatre mois dans l'armée australienne avant l'abolition du service national obligatoire.

Apprenti mécanicien automobile, George

Lazenby bifurque vers la vente de voitures et travaille dans divers endroits en

Australie. Et fini par déménager en

Angleterre.

En 1965, il devient non seulement le mannequin masculin le mieux payé d'Angleterre, mais de l'Europe entière. A l'époque des recherches pour un nouveau

James Bond, George Lazenby roulait en

Aston Martin et gagnait à peu près 40 000 dollars par an.

Quand Sean Connery abandonne le rôle de

007 en 1967, un ami lui propose d'auditionner. L'idée lui plaît, il est grand fan de James Bond. Il se rend chez le tailleur Anthony Sinclair ou Sean Connery s'habillait et se fait faire un costume, il achète une Rolex et se fait couper les cheveux façon "Bond". Une fois prêt, il entre dans le bureau du producteur et demande à rencontrer pour un entretien sans rendez-vous. Il aurait dit : "Il parait que vous cherchez

James Bond".

Les producteurs Albert R. Broccoli et

Harry Saltzman ont examiné plus de 400 candidatures avant d'engager George

Lazenby, 1,86m, 81 kg, 29 ans pour le rôle de 007 en octobre 1968.

Après le tournage, il quitte l'Angleterre et se rend à Hong-Kong ou il décroche quelques rôles dans des petits films. Après un bref passage en Australie il part pour les Etats-Unis ou il spécule dans l'immobilier et apparaît occasionnellement dans des films et des téléfilms. Plus récemment, George Lazenby a joué le rôle d'un espion britannique pour un jeu sur

CD- Rom : "Fox Hunt". Il est également le père de Jarod : le caméléon dans la série

TV du même nom.

Filmographie

1969 - Au service secret de sa Majesté

1972 - Who saw her die ?

1972 - A man called Stoner

1974 - Tie jin gang da po zi yang guan

1975 - L'homme de Hong-Kong

1977 - The Kentucky fried movie

1978 - The death Dimension

1979 - Saint Jack

1981 - L'ultimo harem

1986 - Hell Hunters

1986 - Never too young to die

1992 - Emmanuelle's Revenge

1992 - Eyes of the Beholder

1993 - Death by Misadventure

1993 - Emmanuelle's Love

1993 - Gettysburg

1994 - Twin Sitters

1998 - Gut Feeling

1999 - Four Dogs Playing Poker

ROGER MOORE

C'est en 1927 qu'est né à Stockwell

(Irelande) l'un des acteurs qui a le plus marqué la série mythique des James Bond.

Dès 1943 à l'âge de 16 ans Moore abandonne ses études et s'engage dans la publicité. Il compte tirer partie de son

avantageux physique : un bel homme de

1m88.

Puis, il veut faire du cinéma. Après une période de 3 ans passée aux Etats Unis, difficile, avec beaucoup de seconds rôles ou de figuration, il finit par se faire remarquer. Il obtient le rôle d'Ivanhoé, un succès pour l'époque.

Puis, son début de célébrité retombe doucement. Il ne brille pas particulièrement, tout en continuant à enchaîner les films.

Sa carrière en tant qu'agent James Bond

007 commence en 1973. Le délaissé du public George Lazenby a démissionné du

rôle, et Sean Connery, malgré une réapparition dans Les diamants sont

éternels, est lassé des longs tournages de la série. Moore va jouer Vivre et laisser mourir. C'est un vrai succès.

Il apporte à l'évidence une dimension ironique et joviale au personnage fort appréciée du public. James Bond devient une sorte de Dandy anglais, toujours un sourire ou un bon mot à la bouche, complètement déconnecté des risques et enjeux de son métier. Très peu agent secret, mais tellement dans "l'esprit" du

James Bond british que nous aimons et qui a fait et fera le succès de la série !

Dès lors, et au plus grand bonheur du public Roger Moore enchaîne les James

Bond : 7 James Bond en 12 ans ! C'est lui qui détient à l'heure actuelle le record de nombre devant Sean Connery... Il gardera sans doute le record de fréquence puisque les temps de tournage vont en s'espaçant.

Dangereusement vôtre sera son dernier

Bond, et c'est vrai que l'on commençait à s'habituer à lui.

Après avoir défendu le monde dans la peau de l'agent 00, et ayant fini sa carrière,

Roger Moore s'est lancé dans des associations pour la protection de l'enfant.

Presque un suite logique on aurait envie de dire ! Chapeau bas !

2005 : Foley & McColl : This Way Up -

SERIE TV - rôle : Butler

2002 : Boat Trip - rôle : Lloyd

2001 : Enemy, The - rôle : Robert Ogilve

2000 : Victoria's Secrets - SERIE TV

1999 : Dream Team - SERIE TV

1997 : Spice World - rôle : Le Chef

1996 : The Quest - rôle : Lord Edgar

Dobbs

1995 : L'Homme qui ne voulait pas mourir -

SERIE TV - rôle : Thomas Grace

1992 : Bed and Breakfast - rôle : Adam

1991 : Bullseye - rôle : Garald Bradley-

Smith / Sir John Bevistock

1990 : Fire, Ice & Dynamite - rôle : Sir

George

1988 : The magic Snowman - rôle : Mr

Lumi Ukko

1985 : Dangereusement Vôtre - rôle :

James Bond

1984 : The naked face - rôle : Dr. Judd

Stevens

1983 : - rôle : James Bond

1983 : Curse of pink panther - rôle :

Jacques Clouseau

1981 : Rien que pour vos yeux - rôle :

James Bond

1981 : L'Equipée du Cannonball - rôle :

Seymour Goldfarb

1980 : North Sea Hijack

1980 : Les loups de mer - rôle : Capitaine

Gavin Stewart

1980 : Les séducteurs

1979 : Escape to Athena - rôle : Major

Otto Hecht

1979 : Moonraker - rôle : James Bond

1978 : The wild geese - rôle : Lieutenant

Shawn Fynn

1977 : L'Espion qui m'aimait - rôle : James

Bond

1976 : Les exécuteurs - rôle : Ulysse

1976 : Shout at the devil - rôle :

Sebastian Oldsmith

1976 : Sherlock Holmes à New York - rôle

: Sherlock Holmes

1975 : Save us from our friends

1975 : That lucky touch - rôle : Michael

Scott

1974 : Gold - rôle : Rod Slater

1974 : L'Homme au pistolet d'or - rôle :

James Bond

1973 : Vivre et laisser mourir - rôle :

James Bond

1970 : The man who haunted himself - rôle

: Harold Pelham

1969 : Crossplot - rôle : Gary Fenn

1969 : Vendetta pour le Saint - rôle :

Simon Templar

1967 : Les créateurs de fiction - rôle :

Simon Templar

1962 : No man's land - rôle : Enzo Prati

1962 : Un Branco di vigliacchi

1961 : The Sins of Rachel Cade - rôle : Paul

Wilton

1961 : L'Enlèvement des Sabines - rôle :

Romulus

1961 : L'or des 7 saints - rôle : Shawn

Garrett

1959 : Le miracle - rôle : Capitaine Michael

Stuart

1956 : Diane - rôle : Prince Henri

1955 : Le voleur du Roi - rôle : Jack

1955 : Mélodie interrompue - rôle : Cyril

Lawrence

1954 : La dernière fois que j'ai vu Paris - rôle : Paul

1952 : Le clown - rôle : Homme avec

Hogarth

1951 : One wild Oat

1950 : La duchesse de l'Idaho - rôle :

Escort (Participation amicale)

1950 : Key to the city - rôle : Employé assistant (Participation amicale)

1949 : Gal qui prend l'Ouest - rôle : Invité

1949 : Paper Orchid - rôle : Figuration

(Participation amicale)

1949 : Trottie true - rôle : Figuration

1948 : Homecoming - rôle : Docteur

(Participation amicale)

1948 : Ce fou de Mr Jones - rôle :

Détective Foster

1946 : Gaieté George - rôle : figuration

1946 : Incident de Piccadilly - rôle : figuration

1946 : Les parfaits étrangers - rôle : figuration

1946 : César et Cléopâtre - rôle : figuration

IAN FLEMING

Ian Lancaster Fleming, né le 28 mai 1908 à

Mayfair, à Londres, décédé le 12 août

1964 à Canterbury, est un écrivain britannique.

Il est le père du héros de fiction James

Bond. Ce dernier tire son nom de l'ornithologue James Bond comme l'a

expliqué Fleming dans une interview. Les nombreux romans mettant en scène l'agent 007 ont connu un succès mondial et de nombreuses adaptations au cinéma.

Issu d'une famille de riches banquiers de la haute société, il naît à Mayfair, un quartier de Londres, de Valentine Fleming et de Evelyn St. Croix Fleming, député conservateur, tué sur le front français pendant la guerre de 14-18. Peter Fleming, son frère aîné, était aussi écrivain. Il fit ses études à Eton College et à l'académie militaire de Sandhurst puis étudia l'allemand à Kitzbühel en Autriche. Il s'inscrivit ensuite à l'université de Munich en 1928 et à celle de Genève l'année suivante. Puis, il travailla comme

journaliste pour Reuters puis comme agent de change.

En 1939, à la veille de la guerre, John

Godfrey, le directeur du British

Department of Naval Intelligence de la

Royal Navy recruta Fleming comme assistant, d'abord comme lieutenant, puis comme commandant. Pendant cette période, Fleming conçut un plan, qui ne fut pas exécuté, l'Opération Sans-Pitié, pour capturer les codes Enigma de la

Kriegsmarine.

Ce travail d'assistant dans les services secrets et un séjour dans une école d'instruction pour agents secrets, installée dans une maison près de Toronto,

permirent à Fleming de dresser l'arrière- plan de ses romans d'espionnage. De même il se lia d'amitié avec Wilfred Dunderdale un espion du MI6 dont il s'inspira pour brosser le caractère de James Bond. Le premier roman mettant en scène James

Bond fut Espions faites vos jeux (Casino

Royale), publié en 1953. En plus d'avoir

écrit douze romans et neuf nouvelles avec l'agent 007, Fleming écrivit aussi des romans pour enfants comme Chitty Chitty

Bang Bang. Tous ces livres eurent un grand succès dans les années 1950 et permirent

à Fleming de se retirer confortablement dans une maison en Jamaïque du nom de

GoldenEye.

En 1962, Fleming proposa son cousin,

l'acteur Christopher Lee pour jouer le rôle du Dr. No, le méchant du premier film. Le rôle revint finalement à Joseph Wiseman, mais Christopher Lee obtint quelques années plus tard le rôle de Francisco

Scaramanga, dans L'Homme au pistolet d'or (The Man with the Golden Gun).

En 1964, Ian Fleming mourut d'une crise cardiaque à Cantorbéry à l'âge de 56 ans et il fut enterré à Sevenhampton, près de

Swindon, où reposent également sa femme

Geraldine Mary Fleming (1913–1981) et leur fils unique Caspar Robert Fleming

(1952–1975).

Ian Fleming était aussi un important bibliophile.

Ian Fleming a écrit quatorze volumes des aventures de James Bond qui ont toutes

été portées au grand écran. Les traductions proposées par les Presses internationales, Plon et Bragelonne, sont différentes.

1953 : Casino Royale, (Espions faites vos jeux) [Presses Internationales, 1960] réédité chez Plon en 1964 sous le titre

Casino Royale et chez Bragelonne en 2006 sous le titre Casino Royale

1954 : Live and Let Die, (Requins et services secrets) [Presses

Internationales, 1959] réédité chez Plon en 1964 sous le titre Vivre et Laisser

Mourir et chez Bragelonne en 2007 sous le

titre Vivre et Laisser Mourir

1955 : Moonraker, (Entourloupe dans l'azimut) [Gallimard, 1958] réédité chez

Gallimard en 2002 sous le titre Moonraker et chez Bragelonne en 2008 sous le titre

Moonraker

1956 : Diamonds Are Forever, (Chauds les glaçons !)[Gallimard, 1957] réédité chez Gallimard en 1973 sous le titre Les

Diamants sont Eternels et chez

Bragelonne en 2010 sous le titre Les

Diamants sont Eternels

1957 : From Russia With Love, (Échec à l'Orient-Express) [Presses

Internationales 1960] réédité chez Plon en

1964 sous le titre Bons Baisers de Russie

1958 : Dr No, (Docteur No) [Presses

Internationales 1960] réédité chez Plon en

1964 sous le titre James Bond contre Dr

No

1959 : Goldfinger, (Opération

Chloroforme) [Presses Internationales

1960] réédité chez Plon en 1964 sous le titre Goldfinger

1960 : For Your Eyes Only, (Bons baisers de Paris)

1961 : Thunderball, (Opération

Tonnerre) [Plon, 1962]

1962 : The Spy Who Loved Me, (Motel

007) [Plon, 1966]

1963 : On Her Majesty's Secret

Service, (Au service secret de Sa

Majesté) [Plon, 1965]

1964 : You Only Live Twice, (On ne vit que deux fois) [Plon, 1965]

1965 : The Man With The Golden Gun,

(L'Homme au pistolet d'or) [Plon, 1965]

1966 : Octopussy and , (Meilleurs vœux de la Jamaïque)

[Plon, 1966]

Livre pour enfant

Chitty Chitty Bang Bang (Chitty Chitty

Bang Bang : The Magical Car, 1964)

JAMES BOND CONTRE DR

NO

Titre original Dr. No

Réalisation Terence Young

Acteurs principaux : Sean Connery Ursula

Andress Joseph Wiseman

Scénario Richard Maibaum Johanna

Harwood Terence Young

(non crédité)

Musique Monty Norman

Société(s) de production EON Productions

Société(s) de distribution United Artists

Genre Action, espionnage

Durée 111 min.

Sortie 23 janvier 1963

Un agent des services secrets britanniques a été assassiné en Jamaïque, en compagnie de sa secrétaire. James

Bond, l'agent 007, est chargé de l'enquête. Tout indique que le criminel est ce mystérieux Chinois appelé docteur No et qu'il a établi son quartier général dans une île où il abrite, sous le sceau du plus grand secret, des recherches très certainement subversives.

En effet, des roches radioactives provenant de cette île ont été retrouvées par un géologue amateur, mais celui-ci est mort avant que Bond ne puisse l'interroger. James Bond déjoue les pièges que son ennemi a mis sur son chemin

(mygale dans son lit, course-poursuite en voiture...) et parvient à gagner l'île.

Il y fait la connaissance d'une charmante jeune femme, Honey, qu'il entraîne bientôt dans ses aventures. Malheureusement, son ami Quarell, un Jamaïcain qui lui a loué son bateau et qui est venu avec lui, est tué par une espèce de char blindé équipé d'un lance-flammes que les indigènes prenaient pour un dragon. Bond rend les armes dans un premier temps et il est enfermé avec

Honey dans une prison dorée, avant d'être jeté pour de bon dans une vraie cellule de prison.

Il parvient à s'échapper, par les tuyaux de ventilation, délivre sa compagne et fait exploser l'île. Finalement, tous deux montés à bord d'une barque sont remorqués par un bateau.

Lorsque Harry Saltzman obtint les droits des livres "James Bond" (de Ian Fleming), il n'avait, à l'origine, aucune intention de faire évoluer cette série. Au contraire,

Albert R. Broccoli désirait les droits de cette série et tenta de les racheter à

Saltzman. Celui-ci, refusant de les céder, proposa à Broccoli de former un duo pour réaliser les films James Bond. United

Artists leur donna les autorisations nécessaires et le premier film fut réalisé en 1962. Saltzman et Broccoli créèrent deux compagnies : Danjaq, qui détenait les droits des romans, et EON Productions, dont la mission était de produire les films.

Les deux producteurs proposèrent successivement à Guy Green, Guy Hamilton et Ken Hughes de réaliser le film, mais tous refusèrent. Ils choisirent finalement

Terence Young comme réalisateur.

Broccoli et Saltzman sentaient en effet que Young serait capable de transcrire fidèlement le caractère de James Bond du roman au film. Young imposa de nombreux choix stylistiques au personnage, choix qui se développèrent au fil de la série des films. Opération Tonnerre devait à

l'origine être le premier film James Bond, mais après un différend avec le scénariste

(Kevin McClory), James Bond contre Dr.

No fut choisi.

L'acteur de la célèbre scène d'ouverture filmée à travers le canon du pistolet n'est pas Sean Connery, mais sa doublure Bob

Simmons. Sean Connery n'apparaît dans cette scène qu'à partir d'Opération

Tonnerre (1965).

Sylvia Trench, la femme rencontrée par

Bond au casino au début du film est un ajout d'EON Productions qui désirait que

Bond ait une relation amoureuse stable. Le personnage de Sylvia Trench fait une dernière apparition dans Bons baisers de

Russie. Les producteurs décident alors de développer la relation de badinage entre

Bond et Miss Moneypenny. Eunice Gayson, l'actrice qui jouait Sylvia Trench eut une fille qui joua dans GoldenEye. À l'origine

Gayson aurait dû jouer Miss Moneypenny et Sylvia Trench, mais les deux actrices décidèrent d'échanger leurs rôles.

Les deux principales actrices du film,

Ursula Andress et Eunice Gayson, étaient doublées dans la VO par Nikki Van der Zyl.

Ce fut le cas pour presque toutes les

James Bond girls des années 1960. Seules

Honor Blackman, Diana Rigg et Lois

Maxwell eurent le privilège d'avoir leur propre voix à l'écran.

Lorsque Bond entre dans la salle à manger du Dr. No, il note un portrait du Duc de

Wellington par Goya. Ce tableau avait été volé à la National Portrait Gallery de

Londres en 1961 et seulement retrouvé en

1965. Dr. No aurait donc, selon le film, été le commanditaire du vol.

La voiture de James Bond dans ce film est la Sunbeam Alpine.

Le menaçant Tank Dragon du Dr. No n'était rien d'autre qu'un simple Buggy recouvert de plaques de métal et qui avançait dans les marais.

Ursula Andress semble apparaître nue à la sortie de la douche antiradiations, mais en fait elle portait un maillot de bain de couleur chair.

BONS BAISERS DE

RUSSIE

Titre original From Russia with Love

Acteurs principaux Sean Connery Daniela

Bianchi Pedro Armendáriz

Scénario Richard Maibaum

Costumes Jocelyn Rickards Eileen Sullivan

Ernie Farrer

Photographie Ted Moore

Montage Peter Hunt

Musique John Barry

Production Harry Saltzman et Albert R.

Broccoli

Société(s) de production EON Productions

Société(s) de distribution United Artists

Budget 2 500 000 USD

Genre Action, Espionnage

Durée 1h50

Sortie 10 octobre 1963

Le MI6 reçoit un message d'une secrétaire russe du consulat soviétique à

Istanbul, Tatiana Romanova (Daniela

Bianchi), leur proposant de leur apporter une machine de déchiffrement top secret appelée Lektor, à condition qu'on l'aide à fuir à l'ouest. En réalité, elle a été engagée sans le savoir par Rosa Klebb

(Lotte Lenya), membre important du

SPECTRE et ancien colonel du KGB, afin d'éliminer James Bond (Sean Connery), qui est la cause de la chute d'un de leurs meilleurs éléments, le docteur No (voir

James Bond contre Docteur No).

James Bond est donc envoyé à Istanbul où il prend contact avec l'agent local du MI6,

Kerim Bey (Pedro Armendariz). Avec son aide, il parvient à contacter la secrétaire

en question et à s'emparer de la Lektor.

Prenant l'Orient Express en direction de l'ouest, Bond accompagné de Tatiana et

Kerim Bey ne se doutent pas qu'ils sont suivis par Red Grant (Robert Shaw), un tueur à la solde du SPECTRE chargé d'éliminer Bond. Grant tue d'abord Kerim

Bey puis, à l'escale de Zagreb, se présente

à 007 et lui dit être le contact du MI6 qui doit l'aider à passer la frontière yougoslave.

Lors du dîner, dans l'Orient Express,

Grant commence par droguer Tatiana en versant un somnifère dans son vin. Puis, après que les deux hommes ont ramené la

Soviétique à sa cabine, Grant assomme

Bond. Lorsque celui-ci se réveille, Grant lui déclare qu'il travaille pour le SPECTRE,

qu'il l'exécutera puis qu'il ramènera la

Lektor à son organisation. Bond lui propose

50 souverains d'or, cachés dans sa valise, contre une cigarette. Mais la valise est piégée, et du gaz lacrymogène en sort au moment où le tueur à gages tente de l'ouvrir. Bond en profite pour se jeter sur lui et, après une rude bataille, parvient à le tuer.

Au petit matin, le train s'arrête en pleine campagne. Bond et Tatiana, toujours à moitié endormie, en sortent et l'agent secret parvient à s'emparer du camion devant récupérer Grant après son forfait.

Le SPECTRE tente alors par tous les moyens de l'arrêter, d'abord en essayant d'intercepter le camion, puis en l'attaquant en pleine mer alors qu'il tente

de rejoindre Venise en canot à moteur.

Tout se termine cependant à l'avantage de

Bond.

À l'hôtel de Venise où Bond et Tatiana peuvent enfin se relaxer, ils sont cette fois attaqués par Rosa Klebb elle-même, déguisée en femme de chambre et qui a décidé de prendre les choses en main.

Chacune de ses chaussures contient une lame à cran d'arrêt recouverte de poison.

Elle tente de piquer Bond mais Tatiana l'abat à coup de pistolet avant qu'elle ne parvienne à ses fins. Le film se termine alors que Bond et Tatiana s'embrassent, bien installés dans une gondole vénitienne.

Première apparition de Desmond Llewelyn dans le rôle du responsable de l'équipement. Le personnage, déjà vu brièvement dans James Bond 007 contre

Dr. No, ne sera appelé « » qu'à partir de Goldfinger.

Fourni par Q, l'attaché-case est le premier gadget utilisé dans un film de

James Bond. Il fera de la section Q un

élément crucial de la série.

Pendant le tournage, les médecins diagnostiquèrent un cancer à l'acteur mexicain Pedro Armendariz (qui joue le rôle d'Ali Kerim Bey, l'agent du MI6 en poste à Istanbul). Malgré une santé de plus en plus précaire, et au prix d'un aménagement du calendrier de travail, il alla au bout du tournage mais se donna la mort dans sa chambre d'hôpital de Los

Angeles quelques semaines seulement avant la sortie du film. Son fils Pedro

Armendáriz Jr. apparaît dans le James

Bond Permis de tuer en 1989.

En 2005, cet opus bondien a eu droit à une adaptation en jeu vidéo.

Walter Gotell, qui interprète Morzeny dans le film, sera par la suite le général

Gogol dans six autres films de Bond.

Pour la rencontre entre Bond et Tatiana devant les caméras cachées du SPECTRE,

Bianchi était vêtue de collants couleur chair et Bond d'une serviette de bain. Par considération pour son actrice, Young demanda à toute l'équipe de quitter le plateau, ne gardant avec lui que le personnel essentiel.

La séquence des égouts dans lesquels

Bond, Tatiana et Bey sont pourchassés par des centaines de rats, représentait un réel défi pour l'équipe du film. En effet, la loi britannique leur interdisant d'utiliser des rats sauvages dans le film, ils se servirent de rongeurs blancs apprivoisés et recouverts de cacao, mais leur idée

échoua car les rongeurs léchaient ce

dernier. Young et une partie de l'équipe se rendirent à Madrid où ils purent tourner cette scène avec deux cents rats rassemblés par un chasseur de rongeurs local.

La course poursuite en hors-bord a été tournée sur la côte de Pendik en Turquie.

L'équipe du film dut faire face à bien des contretemps :

Les hors-bords calaient sans arrêt car les assistants avaient déversé du kérosène dans les réservoirs d'essence tandis que l'actrice Daniela Bianchi (Tatiana) souffrait du mal de mer. En moyenne, l'équipe obtenait 30 secondes d'images utilisables sur une journée de 13 heures.

Ces difficultés obligèrent le réalisateur

Terence Young à quitter Pendik. La fin de

la course-poursuite fut donc tournée quelques semaines plus tard sur les côtes

écossaises. Là, les cascades en bateau furent coordonnées par Peter Twiss, un ancien pilote de la Royal Air Force, qui fut le premier Britannique à dépasser le mur du son.

La chanson du film From Russia With Love chantée par Matt Monro est dans la version française interprétée par l'acteur et chanteur suédois Bob Askolf sous le titre Bons baisers de Russie.

Sur une photographie de Tatiana

Romanova qu'il remet à Moneypenny,

James Bond inscrit la phrase From Russia with Love.

GOLDFINGER

Titre original Goldfinger

Acteurs principaux Sean Connery Gert

Fröbe Honor Blackman

Scénario Richard Maibaum et Paul Dehn

Décors Ken Adam

Photographie Ted Moore

Montage Peter Hunt

Musique John Barry

Genre Espionnage

Durée 112 minutes

Sortie : 17 septembre 1964

James Bond pénètre dans la base d’un baron mexicain de la drogue par la mer. Il est équipé d’un matériel à air comprimé et porte une combinaison de plongée étanche camouflé en canard. Bond détruit la base secrète et électrocute un assassin dans une baignoire.

L’histoire principale débute à Miami Beach, en Floride. A l’hôtel Fontainebleau, l’agent de la C.I.A. Felix Leiter transmet à Bond

un message de M demandant de surveiller

Auric Goldfinger.

En observant sa cible, 007 s’aperçoit que

Goldfinger triche au gin rami ; en se substituant à sa complice, Jill Masterson,

Bond force le mauvais joueur à perdre.

Puis Bond et Jill consomment leur nouvelle relation dans la suite de l’agent secret.

Alors qu’il cherche dans le réfrigérateur une bouteille de Dom Pérignon ’53, Bond est assommé par le majordome de

Goldfinger, le coréen Oddjob. Ce dernier recouvre le corps de Jill de peinture d’or, la tuant par asphyxie, la peau ne respirant plus.

A Londres, James Bond apprend que sa mission consiste à établir comment

Goldfinger fait passer les frontières à l’or. Le héros est doté d’une Aston Martin

DB5 munie de nombreux gadgets tel qu’un siège éjectable.

Dans le club de golf du marchand d’or, 007 lui propose un parcours avec pour enjeu un lingot d’or nazi ; Bond gagne la partie en substituant la balle de son adversaire qui est alors suspecté de triche. Enervé,

Goldfinger lui demande de rester en dehors de ses affaires, mais l’agent secret va le suivre jusqu’en Suisse.

Alors que Tilly Masterson dresse une embuscade sur la route de Goldfinger afin de le tuer et venger sa sœur, Jill, mais

James Bond déjoue sans le vouloir la tentative.

Notre héros pénètre dans l’usine de

Goldfinger et entend celui-ci parler de l’opération « Grand Chelem » avec un agent chinois, M. Ling. En partant, 007 retrouve

Tilly alors qu’elle tentait d’assassiner à nouveau le marchand d’or, mais ils déclenchent accidentellement une alarme.

Tilly est tuée par Oddjob et Bond est capturé après une poursuite en voiture. Il est attaché à une table qu’un laser

commence à découper. 007 raconte que le

MI6 a connaissance de l’opération « Grand

Chelem » et Goldfinger décide d’épargner l’agent secret afin de laisser croire que ce dernier domine la situation.

Bond traverse l’Atlantique dans l’avion privé de Goldfinger, piloté par Pussy

Galore, à destination de son haras près de

Fort Knox, Kentucky. James Bond arrive à assister à la rencontre de Goldfinger avec des gangsters qui ont apporté le matériel nécessaire à l’opération. Un seul des bandits ne sera pas asphyxié, M. Solo, qui

doit être conduit à l’aéroport, mais le chauffeur, Oddjob, le tue et la voiture est

écrasé dans une casse, avec le corps encore à l’intérieur.

Autour d’un verre, Goldfinger expose à

007 les détails de l’opération “Grand

Chelem”. Il souhaite irradier le stock d’or américain stocké au dépôt de Fort Knox avec un engin atomique fourni par M. Ling.

Cette bombe rendra le stock d’or inutilisable pendant 58 ans, ce qui augmentera grandement la valeur de l’or détenu par Goldfinger. La crise

économique qui résultera en Occident donnera également à la Chine un avantage majeur.

L’opération “Grand Chelem” est déclenchée par l’épandage d’un gaz létal sur Fort Knox

par l’équipe féminine de pilotes du Flying

Circus de Pussy Galore. Mais James Bond a séduit Pussy et l’a persuadé d’informer la

C.I.A. et de substituer au gaz mortel un produit inoffensif.

Les militaires feignent la perte de connaissance, les agents chinois dynamitent le portail de Fort Knox et pénètre à l’aide du laser. Goldfinger arrive alors par hélicoptère avec la bombe à laquelle 007 est attaché. Après les avoir déposé dans la réserve d’or, l’armée encercle les bandits mais Goldfinger a prévu une échappatoire : il retire son manteau, laissant apparaître un uniforme de l’armée américaine. Il tue M. Ling et les soldats qui tentaient d’ouvrir le coffre, avant de s’échapper. Un technicien de

Goldfinger, Kisch, forcé de s’abriter dans le coffre, tente d’arrêter le décompte de la bombe, mais Oddjob le jette d’un escalier. Bond récupère les clefs de ses menottes sur le cadavre et s’engage un combat avec Oddjob à coups de jets de chapeau tranchant.

Alors que le majordome de Goldfinger essaye de récupérer son chapeau lancé

sans succès par l’agent secret, ce dernier applique sur la grille les câbles sectionnés plus tôt lors dans la bataille et électrocute

Oddjob. 007 parvient ouvre le mécanisme de la bombe à l’aide de deux lingots mais le dispositif dévoilé le déconcerte et le compte à rebours laisse peu de temps. Il tente d’arracher au hasard certains fils mais un spécialiste atomiste passe son bras par-dessus son épaule et simplement tourne un interrupteur. Le minuteur est arrêté sur « 007 ».

Alors que James Bond doit se rendre à la

Maison Blanche rencontrer le président

Lyndon Johnson, son avion est détourné par Goldfinger qui a obligé Pussy Galore à voler vers Cuba. Bond et Goldfinger se battent et une balle traverse un hublot,

créant une dépressurisation. Goldfinger est aspiré dans le vide, Bond aide Galore à sauter en parachute avant que l’avion ne s’écrase.

Dans la scène finale, Leiter est en hélicoptère à la recherche de l’agent secret qui avec Pussy se soucie peu d’être secouru.

Sean Connery n'alla pas aux États-Unis pour le tournage. Toutes les scènes se

déroulant aux États-Unis furent tournées

à Pinewood.

Honor Blackman est la première James

Bond girl à avoir été aussi l'héroïne de

Chapeau melon et bottes de cuir, avec

Diana Rigg et Joanna Lumley, toutes deux dans Au service secret de Sa Majesté.

Le film contient une célèbre réplique de la saga :

- James Bond : You expect me to talk ?

- Goldfinger : No, Mr Bond, I expect you to die !

Le premier jour de tournage, le réalisateur Guy Hamilton s'aperçut que l'acteur allemand Gert Frobe ne parlait pas anglais. Il lui demanda de prononcer

ses répliques très vite et le fit doubler par l'acteur britannique Michael Collins.

Si Gert Frobe dû être doublé pour la version originale dû à sa méconnaissance de l'anglais, il parlait en revanche couramment le français et ainsi se doubla lui-même dans la version française.

Les dirigeants des studios envisagèrent de changer le nom de Pussy (« vulve » en argot américain) Galore en Kitti (« minette

» en argot américain) Galore.

Sean Connery était plutôt nerveux durant la scène où 007 est immobilisé sur la table

à découper au laser de Goldfinger. Pendant les trois jours de tournage, un membre de l'équipe était caché sous la table pour brûler le trajet du laser au chalumeau.

Quand 007 électrocute Oddjob à Fort

Knox, l'acteur Harold Sakata fut brûlé aux mains. Guy Hamilton lui demanda pourquoi il n'avait pas lâché les barreaux du dépôt.

Sakata répondit : « Vous n'avez pas dit coupez ! , alors je me suis accroché. »

Le hangar à avions de Fort Knox porte une banderole souhaitant la bienvenue au « général Russhon ». Conseiller technique du film et ami du producteur Cubby Broccoli, le lieutenant-colonel Russhon obtint l'autorisation de survoler Fort Knox pour le décorateur Ken Adam.

La plaque minéralogique de la Rolls Royce est AU1 : outre le fait que AU soit les deux premières lettres de Auric (prénom de Goldfinger), c'est également le symbole chimique de l'or.

L'actrice Honor Blackman portait un bijou

en forme de doigt d'or (gold finger) de 22 carats à la première du film, le 17 septembre 1964 à Londres. À cette occasion, plus de 5 000 admirateurs

étaient massés devant la salle.

Dans la copie originale du film, le compte à rebours de la bombe atomique de Fort

Knox s'arrête à 003. Broccoli fit refaire le plan pour un clin d'œil : 007.

Durant le tournage, l'écran radar de l'Aston Martin DB5 est vide. Les cartes ont été rajoutées par l'équipe des effets spéciaux pendant la post-production.

Pour la séquence de l'attaque de Fort

Knox : le décor de l'entrepôt de Fort Knox

était composé de faux lingots d'or, empilés sur une hauteur de 13 mètres, tout en sachant qu'un tel agencement

serait impossible dans le véritable entrepôt à cause du poids des lingots.

L'équipe de Ken Adam travaillait constamment à astiquer les faux lingots pour les rendre très brillants sous les projecteurs du studio.

S'inspirant de photos, Adam a construit une réplique exacte de l'extérieur de Fort

Knox, incluant une allée d'un kilomètre et demi de béton, dépassant les 100 000

USD.

C'est sur proposition de dernière minute du producteur Cubby Broccolli que fut intégrée la scène dans laquelle Q dévoile les gadgets de la DB5. Le réalisateur Guy

Hamilton avait prévu de ménager la surprise jusqu'au moment de leur utilisation.

Ian Fleming eut l'idée de Goldfinger après avoir rencontré un courtier en or dans une station thermale du Syrrey en avril 1956.

Le générique comprend une scène dans laquelle Bond tente d'échapper à un hélicoptère. Elle est tirée du précédent film de 007, Bons baisers de Russie

(1963).

La sortie du film en Israël fut perturbée par la présence de l'acteur allemand Gert

Fröbe, membre du parti nazi dans sa jeunesse. De nombreuses salles refusèrent de la projeter, avant qu'un

Juif du nom de Mario Blumeneau affirme à l'ambassade israélienne de Vienne, qu'ils avaient été sauvés, lui et sa mère, par l'acteur, dans la ville où il avait été enrôlé.

Le film put enfin sortir et battre tous les

records d'audience.

Gert Froebe, d'ailleurs, demanda s'il était possible de changer le type d'exécution des complices de Goldfinger dans la salle de la maquette. A cause de son passé, il n'aimait pas l'idée de gazer les personnages. Finalement, la scène fut tournée comme prévu.

La musique du générique, interprétée par

Shirley Bassey, s'inspire en partie des accords d'une autre musique de film célèbre, Moon River.

Comme tous les films des années 1960 (et même après), Goldfinger est pourvu d'effets spéciaux caractéristiques; l'incrustation (notamment pour les scènes aériennes et de conduite) y est particulièrement utilisée. On peut aussi y

noter quelques phénomènes étranges

(communs à beaucoup de James Bond, ou de films d'action de l'époque), voire d'incohérences, en particulier des explosions spectaculaires qui n'ont normalement pas lieu d'être.

Lorsque James Bond envoie dans le décor les voitures de ses poursuivants, celles-ci roulent plus ou moins lentement sur une pente, et brusquement se mettent à flamber comme des torches, avant d'exploser.

Lors de la scène finale, James Bond et

Pussy réussissent à s'échapper d'un avion dont la cabine a été dépressurisée en sautant en parachute. Lorsque l'avion s'écrase dans l'océan, il explose au contact de l'eau.

Lors de l'arrivée de Goldfinger à Genève, l'écran radar de James indique que

Goldfinger est au bord du Lac Léman alors que la scène se déroule au col de la Furka.

En effet, un montage dans le désordre accompagne tout le trajet entre Genève et les entrepôts de Goldfinger.

OPERATION TONNERRE

Titre original Thunderball

Réalisation Terence Young

Acteurs principaux Sean Connery Adolfo

Celi Claudine Auger

Scénario Richard Maibaum et John

Hopkins

Décors Ken Adam

Photographie Ted Moore

Musique John Barry

Production Kevin McClory

Genre Espionnage

Durée 125 minutes

Sortie : 21 décembre 1965

James Bond assiste aux funérailles du colonel Jacques Bouvard, un agent du

SPECTRE (numéro 6) qui a assassiné deux espions britanniques. 007 aperçoit la veuve ouvrir une portière de voiture et décide de la suivre jusqu’au château. Cette veuve s’avère être Jacques Bouvard et après un combat spectaculaire, l’agent du SPECTRE

est étranglé. James Bond s’échappe à l’aide d’un jetpack pour retrouver son

Aston Martin DB5.

Bond est envoyé dans une clinique de remise en forme. Pendant une séance de massage, il remarque un homme louche portant le tatouage de la triade Tong,

Count Lippe. L’agent secret fouille la chambre de Lippe, mais dans la chambre voisine, un patient dont le visage est bandé le voit sortir.

Plus tard, Lippe essaie de tuer Bond piégé sur une machine de traction vertebral mais la kinesithérapeute, Patricia Fearing, le détache. Reconnaissant, ils passent tous les deux une soirée intime. 007 découvre le corps d’un homme bandé, François

Derval, un pilote français de l’OTAN qui

doit s’envoler sur un bombardier armé de deux bombes atomiques pour une mission d’entrainement.

Derval a été tué par Angelo, un homme de main du SPECTRE, ayant subi une chirurgie esthétique afin de ressembler à sa victime. Angelo prend la place de Derval sur le vol d’entraînement, gaze l’équipage et coule l’appareil proche des Bahamas. Il est tué sous l’eau par Emilio Largo, le numéro 2 du SPECTRE, car il a essayé d’obtenir plus d’argent que convenu. Largo et ses complices récupèrent alors les bombes.

Les agents double-0 sont convoqués à

Whitehall ; le SPECTRE demande qu’une rançon de £100 millions en diamants sans défaut soit larguée au large des cotes

birmanes en échange des bombes volées.

Les voleurs menacent de détruire une grande ville américaine ou britannique.

Pendant la réunion, Bond reconnaît sur une photographie Derval comme étant le cadavre du trouvé dans la clinique de remise en forme. La sœur de Derval,

Domino, étant à Nassau, 007 demande à M d’être envoyé aux Bahamas. Il s’avèrera que Domino est la maîtresse de Largo.

James Bond se rend en bateau sur le lieu de plongée de Domino. Après lui avoir sauvé la vie, il lui demande de le ramener à terre, prétendant que son moteur ne démarre pas. Elle accepte et ils finissent autour d’un dîner. Plus tard, l’agent secret se rend à une soirée au cours de laquelle il joue contre Largo et gagne ; puis danse

avec Domino.

Rentré à l’hôtel, 007 qui avait laisser un magnétophone en marche se rend compte qu’il n’est pas seul dans la chambre. Il désarme un homme de main de Largo et le renvoie à son chef. Celui-ci précipitera le malheureux dans un bassin à requin. Bond va en ville avec Felix et retrouve Q.

L’agent secret récupère ainsi un appareil photo infrarouge et étanche, une balise de détresse, un appareil de respiration sous- marin, un pistolet de détresse et un compteur Geiger.

James Bond vient explorer de nuit le bateau de Largo avec un équipement sous- marin, mais repéré, l’équipage de Largo tente de le tuer à coups de grenades sous- marines. Après avoir échappé de justesse

à la mort, Fiona le récupère et le reconduit à l’hôtel. L’assistance de Bond,

Paula, est enlevée par Largo pour être interrogée, mais elle se donne la mort juste avant que James Bond n’arrive.

007 est enlevé à son tour par Fiona mais parvient à s’échapper. Il est poursuivi dans les rues de Nassau à travers une parade musicale, puis entre dans un club de danse.

C’est là que Fiona Volpe qui essaie de tuer

Bond reçoit dans le dos une balle de son complice.

Plus tard, James Bond et l’agent de la CIA,

Felix Leiter, survolent en hélicoptère les cotes des Bahamas à la recherche de l’épave du bombardier de l’OTAN. Ils découvrent l’avion avec les corps de l’équipage, dont Angelo, le faux Derval. Les bombes ont bien sûr disparu.

L’agent secret retrouve Domino sur son site de plongée sous-marine. Après quelques effusions, il lui révèle que son frère a été tué par Largo et lui demande de l’aider à retrouver les bombes atomiques. Il lui confit pour cela le compteur Geiger afin de vérifier si les bombes sont sur le navire de Largo.

Largo découvre le compteur Geiger et enferme Domino dans sa cabine. Bond qui se fait passer pour un homme de main

découvre le plan de Largo de faire exploser la bombe à Miami Beach.

Bond s’est joint à l’équipe sous-marine de

Largo qui déplace les bombes vers des grottes, mais l’agent secret est découvert.

Alors que commence une bataille sous- marine, une unité d’hommes grenouilles des

Gardes Cotes américains est parachutée sur zone et s’ensuit un combat mémorable au harpon et au couteau.

Largo s’échappe jusqu’à son navire, mais

Bond le rattrape. Alors qu’ils se battent et juste avant que Largo ne tire sur 007,

Domino le tue d’un coup de harpon. Le corps de Largo bloque les commandes du navire qui devient incontrôlable. Nos deux héros se jettent à l’eau juste avant que le bateau ne s’échoue et explose.

Bond et Domino sont alors repêchés par un avion de la U.S. Navy équipé d’un système crochet qui remonte les personnes attachées par un harnais à un ballon gonflable Fulton surface-to-air recovery system.

Martine Beswick, qui incarne Paula Caplan, le contact de Bond aux Bahamas, apparaît aussi dans Bons Baisers de Russie : elle joue l'une des tziganes qui s'affrontent pour un homme.

Les militaires britanniques se sont intéressés au mini-respirateur après avoir visionné Opération Tonnerre.

Malheureusement, cet appareil n'était qu'un accessoire fait de deux capsules de

CO2 et d'un étui à cigare en aluminium.

Pour créer le « Disco volante », Ken Adam récupéra un vieil hydroglisseur le Flying

Fish (Poisson volant) et l'emmena à Miami pour rénovation. Là, un cocon de 50 pieds fut construit et attaché au bateau.

L'ensemble coûta au total 500 000 USD.

Sa destruction fut si spectaculaire que

l'explosion brisa les vitres le long de la baie de Nassau, à plus de 50 km de là.

Les répétitions de la bataille sous-marine se déroulèrent sur la terre ferme et plus précisément sur les parkings d'un centre commercial. Boren et l'équipe sous-marine

Ivan Tors employèrent 60 plongeurs et dépensèrent 60 000 USD d'équipements de plongée pour cette séquence qui fut réalisée en six jours.

C'est le seul film de Bond à présenter ensemble les neuf agents « 00 ». Appelé comme les autres à un debriefing top secret, Bond arrive bon dernier et prend sa place : la septième.

Pour obtenir les bombes atomiques, le

SPECTRE dérobe un bombardier stratégique Avro Vulcan de la Royal Air

Force, en remplaçant un membre d'équipage par un pilote à sa solde.

Plusieurs scènes du film montrent cet avion en vol, puis après qu'il a été caché au fond de la mer.

James Bond utilise un jetpack (sorte de fusée dirigeable) au début du film.

Bien que française, ce n'est pas Claudine

Auger qui se double dans la version française du film.

Adolfo Celi, le méchant du film, joue aussi le rôle du méchant dans Opération frère cadet (1967), un James Bond sans James, remplacé par son frère cadet, Neil, interprété par Neil Connery, également frère cadet de Sean Connery.

ON NE VIT QUE DEUX

FOIS

Titre original : You Only Live Twice

Réalisation : Lewis Gilbert

Acteurs : Sean Connery, Donald Pleasence,

Mie Hama

Scénario :

Décors : Ken Adam

Musique : John Barry. Chanson interprétée par Nancy Sinatra

Photographie : Freddie Young

Genre : Espionnage

Durée : 118 minutes

Date de sortie : 1967

Des engins spatiaux américains et soviétiques disparaissent, les uns mangés par les autres. Chaque pays le reproche à l'autre. Le gouvernement britannique détecte l'engin spatial responsable atterrissant quelque part aux environs de la mer du Japon. James Bond est chargé

d'enquêter, et, afin d'éviter ses anciens ennemis, il simule sa propre mort. Il voyage au Japon, et fait une enquête sur ce qu'il s'y passe, séduisant de belles femmes et visitant de nombreuses régions du Japon en cours de route.

Lors du tournage de la scène de la Petite

Nellie dans On ne vit que deux fois, le photographe aérien Johnny Jordan s'est

pris une jambe dans les pales de l'un des hélicoptères, il a fallu l'amputer.

Lors des scènes de pêche, Diane Cilento

(alors épouse de Sean Connery) double plusieurs actrices japonaises, dont Mie

Hama (Kissy), qui ne parvenait pas à nager dans les forts courants marins.

Le scénario de ce film a été repris dans

L'Espion qui m'aimait, avec une transposition de l'espace à celui des sous- marins.

Charles Gray qui interpète Dikko

Henderson a ensuite joué le rôle de

Blofeld dans Les diamants sont éternels.

Dans le même genre d'acteur "recyclé" d'un épisode à l'autre, Joe Don Baker, qui interprète le méchant Brad Whitaker dans

Tuer n'est pas jouer, a ensuite joué

l'agent de la CIA Jack Wade, partenaire de James Bond, dans Goldeneye et Demain ne meurt jamais.

Donald Pleasance est doublé en France par

Maurice Dorléac, le père de Catherine

Deneuve et de Françoise Dorléac.

AU SERVICE SECRET DE

SA MAJESTE

Titre original : On Her Majesty's Secret

Service (version américaine), O.H.M.S.S.

(version britannique)

Réalisation : Peter Hunt

Acteurs : George Lazenby, Diana Rigg,

Telly Savalas

Scénario : Richard Maibaum, d'après le

roman de Ian Fleming

Production : Albert R. Broccoli et Harry

Saltzman pour EON Productions

Musique : John Barry, thème final chanté par Louis Armstrong (We have all the time)

Photographie : Michael Reed

Décors : Syd Cain

Montage : John Glen

Date de sortie : 1969

James Bond (George Lazenby) est à la recherche du patron du SPECTRE, Ernst

Stavro Blofeld (Telly Savalas). Mécontent des résultats obtenus, M, le chef du MI6, décide de le relever de sa mission. Excédé par cette décision, James Bond démissionne et part tout seul retrouver

Blofeld (mais la secrétaire Miss

Moneypenny (Lois Maxwell) l'enregistre comme « en vacances » au lieu de « démissionnaire »). Il reçoit des informations fournies par Marc-Ange

Draco, chef de l'Union corse, et père de la comtesse Teresa di Vincenzo (Diana Rigg), veuve rencontrée au Portugal. Tombé amoureux de cette dernière, Bond va se marier.

Le tournage s'est déroulé du 21 octobre

1968 au 23 juin 1969.

Ce James Bond était le plus long de la série, frôlant les 2 heures 20, jusqu'à la sortie de Casino Royale en 2006.

Pour compenser le déficit de notoriété de

George Lazenby, les producteurs avaient décidé d'engager une James

déjà célèbre. Après avoir approché

Brigitte Bardot (indisponible), ils se sont finalement tournés vers Diana Rigg, rendue fameuse pour son interprétation d'Emma Peel dans la série Chapeau melon et bottes de cuir.

Outre Diana Rigg, une autre actrice de la série Chapeau melon et bottes de cuir apparaît : Joanna Lumley (Purdey), dans un rôle de figuration cependant crédité au générique. C'est la troisième actrice de la même série qui participe à un James Bond, puisque Honor Blackman, qui joua dans

Goldfinger, avait elle aussi le rôle féminin principal de la série, à l'époque le docteur

Catherine Gale.

Le tournage du film est difficile, les relations entre la vedette féminine Diana

Rigg et A. R. Broccoli devenant très orageuses.

Il y a plusieurs références aux autres 007 dans ce film, outre les extraits de Dr. No,

Bons Baisers de Russie, Goldfinger,

Opération Tonnerre, et On ne vit que deux fois présents dans le générique, on peut noter la présence de plusieurs objets des anciens James Bond, comme le bikini de

Honey Rider (Dr. No), la montre "corde-à- violon" de Donald "Red" Grant de Bons

Baisers de Russie, le mini-respirateur de

Opération Tonnerre, et le décodeur de coffre d'On ne vit que deux fois.

Les scénaristes avaient pensé faire figurer la séquence finale du film dans le pré-générique de l'épisode suivant. Mais l'annonce en cours de tournage par George

Lazenby de son intention de ne pas prolonger son contrat (et donc la perspective de devoir changer d'acteur) les obligea à renoncer à cette idée.

Le scénario du film comporte une incohérence notable en ce sens que Blofeld ne reconnaît pas James Bond, qu'il est pourtant censé avoir rencontré dans l'épisode précédent On ne vit que deux fois. Cette incohérence peut s'expliquer de plusieurs façons :

Pour mieux faire passer le changement d'acteur auprès du public, les scénaristes avaient un temps envisagé d'introduire une histoire de chirurgie esthétique. L'idée fut finalement abandonnée mais la rencontre improbable entre Blofeld et

Bond en serait une "séquelle".

Le film est une adaptation assez fidèle du roman. Or, Au service secret de Sa

Majesté a été publié avant On ne vit que deux fois et est donc à l'origine le théâtre de la première rencontre entre les deux hommes.

Le nom de James Bond n'est qu'un nom d'emprunt. Plusieurs agents l'auraient utilisés, et c'est ce qui explique le changement d'acteurs. Blofeld ne le reconnaît pas car c'est la première fois qu'il voit ce James Bond. La réplique de

George Lazenby, "Ça n’était jamais arrivé

à l'autre", peut justifier cette hypothèse.

On peut aussi noter que le Casino Royale de 1967 (hors-série) traite des multiples agents James Bond, tout comme un caméo de Sean Connery, en tant qu'ancien James

Bond, était à l'étude pour Meurs un autre jour, avec Pierce Brosnan.

Lorsque Tracy lui échappe à l'issue du pré- générique, 007 dit à la caméra : " Ça, n’était jamais arrivé à l'autre ", en référence à Sean Connery. C'est la seule fois où l'on s'adresse directement au public dans un film de James Bond.

Le repaire montagneux de Blofeld : en

échange du droit de filmer dans le restaurant, l'équipe du film accepta de construire une piste pour hélicoptère, d'aménager l'intérieur du restaurant et de mettre en place un mécanisme permettant à la structure de tourner sur elle-même.

Lors de l'évasion de James Bond de la base de Blofeld a lieu une poursuite à ski.

Deux techniques de vues sont en particulier utilisées : nuit américaine et incrustation. Cependant la première technique (nuit américaine) rend assez mal sur les paysages enneigés, et l'on s'aperçoit rapidement que la séquence a

été tournée de jour (notamment quand par erreur un plan montre le soleil à travers le filtre de la caméra). La séquence, assez longue, et par ce mauvais rendu de la nuit américaine peut donner l'impression que l'histoire se déroule à l'aube ; cependant la suite de l'histoire a bien lieu en pleine nuit. De même, on peut noter de nombreuses incohérences avec l'incrustation (James Bond en position de

"schuss" ou de quelque chose d'approchant, en parfait équilibre sur ses

deux jambes, alors qu'il est censé n'avoir plus qu'un seul ski, le gauche).

L'une des chansons du film composée par

John Barry "Do you know how Christmas trees are grown?" est dans la version française interprétée par Isabelle Aubret sous le titre " Savez-vous ce qu'il faut au sapin de Noël ?" C'est la deuxième et dernière fois de toute la série des James

Bond qu'une chanson est traduite en français après Bob Asklof et la chanson

Bons Baisers de Russie.

Avant d'avoir été choisi, George Lazenby s'était fait couper les cheveux dans le style de Sean Connery. Assis derrière lui chez le coiffeur, le producteur Cubby

Broccoli déclara : « Ce type ferait un bon

James Bond, mais il ressemble à un homme

d'affaires. »

Pour filmer la séquence dans laquelle Bond, au volant de l'Aston Martin, se porte au secours de Tracy sur la plage (dans le pré générique), le décorateur Sid Cain installa des traverses de chemin de fer sous le sable.

La Suisse connut son hiver le plus doux en quarante ans lors du tournage. Pour les scènes filmées dans les villages de Murren et Lauterbrunnen, il fallut acheminer des camions entiers de neige.

Timothy Dalton, acteur de 24 ans, fut pressenti pour interpréter Bond dans Au service secret de sa majesté, mais il s'estima trop jeune pour pouvoir donner assez de poids au rôle.

Dans la scène chez le généalogiste, est

dévoilée la devise de la famille Bond : « Le monde ne suffit pas », titre d'un des films de la saga James Bond.

LES DIAMANTS SONT

ETERNELS

Titre original Diamonds Are Forever

Réalisation Guy Hamilton

Acteurs principaux Sean Connery Jill St

John Charles Gray Jimmy Dean

Scénario Richard Maibaum et Tom

Mankiewicz d'après le roman éponyme de

Ian Fleming

Direction artistique Bill Kenney Jack

Maxsted

Décors Ken Adams

Costumes Elsa Fennell Ted Tetrick

Donfeld (robes de Jill St. John)

Photographie Ted Moore

Montage Bert Bates John W. Holmes

Musique John Barry

Production Albert R. Broccoli Harry

Saltzman

Société(s) de production EON Productions

Danjaq

Société(s) de distribution United Artists

Budget 7,2 millions $

Genre Film d'espionnage

Durée 115 min

Sortie 14 décembre 1971

James Bond, agent secret britannique au service du MI6, enquête sur la disparition de diamants en Afrique du Sud.

Tout laisse croire qu'une organisation subversive essaie de constituer d'importants stocks.

Son investigation va le mener des Pays-Bas aux États-Unis, et lui faire affronter une fois de plus son ennemi juré, Blofeld.

Ce film est la dernière apparition de Sean

Connery dans le rôle de James Bond chez

EON Productions. Il revint cependant en

1983 dans Jamais plus jamais, produit par

une autre société.

Charles Gray, qui interprète le rôle de

Blofeld (l'ennemi juré de Bond) était déjà apparu dans On ne vit que deux fois où il jouait le rôle de Dikko Henderson, un agent de liaison des services secrets britanniques.

On retiendra quelques scènes d'actions intéressantes : une poursuite entre une

Ford Mustang conduite par Bond et la police de Las Vegas et une autre entre un véhicule lunaire volé par 007 et des gardes de sécurité en berlines Ford et même en ATC Honda.

Les surnoms des deux « méchantes » en version originale, « Bambi » et «Thumper »

(Pan-pan), sont inspirés des personnages du long-métrage d'animation de Walt

Disney, Bambi (1942).

La fuite de Bond dans les décors de surface lunaire font référence à la théorie de la conspiration selon laquelle les véritables alunissages étaient factices.

Comme le décrit Broccoli dans When the snow melts, l'une des intrigues majeures du film lui a été inspirée par un rêve. Alors que le film n'en était qu'à son développement, Broccoli rêva qu'il rendait visite à Howard Hugues et découvrait qu'il

était remplacé par un imposteur. Les scénaristes Richard Maibaum et Tom

Mankiewicz s'emparèrent de l'idée pour le script.

Plusieurs actrices ont été envisagées pour le rôle de Tiffany Case, dont Raquel

Welch, Jane Fonda ou encore Faye

Dunaway. Lorsqu'un ami de Broccoli suggéra Jill St John pour un petit rôle, le réalisateur Guy Hamilton la trouva idéale pour celui de Tiffany.

Le moon buggy qu'utilise Bond lors de son

évasion du repaire de Whyte dans le désert, a été retrouvé abandonné, vingt ans plus tard, par le James Bond Fan Club.

Fait sans précédent : dans Les diamants sont éternels, Bond est monogame, du moins dans les faits et non en pensée.

Abondance Delaqueue parvient jusqu'à la chambre de 007 à Las Vegas avant d'être défenestrée par des gangsters et de se retrouver dans la piscine. Seule Tiffany

Case partage le lit de Bond.

En interprétant le rôle de Tiffany Case,

Jill St John devint la première James

Bond Girl américaine. Parmi les autres actrices américaines envisagées pour le rôle figurait Raquel Welch, Jane Fonda et

Faye Dunaway.

Bond est certes séparé de son Aston

Martin dans ce film, mais l'usine Aston de

Newport Pagnell y apparaît néanmoins : elle fait office de laboratoire de Q.

Lana Wood, alias Abondance Delaqueue, dut se jucher sur une caisse pendant certaines de ses scènes avec Sean

Connery : elle mesurait 30 cm de moins que l'acteur.

Le légendaire Sammy Davis Junior, membre de la fameuse bande de Sinatra et consorts, devait faire une apparition dans les Diamants sont éternels, mais la scène dans laquelle il joue à la roulette fut

finalement coupée au montage.

Le tournage a eu lieu du 3 avril au 7 septembre 1971.

L'employé qui se fait sérieusement disputer par Willard Whyte (après la libération de ce dernier) dans le laboratoire joue également un autre petit rôle dans On ne vit que deux fois. C'est un technicien de la NASA. Il apparait notamment lors de la scène d'ouverture quand le satellite américain est avalé.

Lorsque la voiture de Case entre dans l'impasse, Bond arrive à mettre la voiture sur les roues de droite, et à sortir par une ruelle. Lorsque la voiture sort de la ruelle, elle est sur les roues de gauche. Un plan d'intérieur de la voiture permet de justifier le raccord.

VIVRE ET LAISSER

MOURIR

Titre : Vivre et laisser mourir

Titre original : Live and Let Die

Réalisation : Guy Hamilton

Acteurs : Roger Moore, Jane Seymour,

Yaphet Kotto

Scénario : d'après le roman de Ian Fleming

Production : Albert R. Broccoli et Harry

Saltzman

Budget : 7 millions de dollars

Musique : George Martin, Paul McCartney avec les Wings (chanson titre)

Photographie : Ted Moore

Montage : Bert Bates

Costumes : Julie Harris

Genre : Action, espionnage

Durée : 121 minutes

Dates de sortie : 27 juin 1973

Suite à l'assassinat de plusieurs agents,

James Bond est chargé d'enquêter sur Mr

Grosbonnet, un caïd de la drogue. James

Bond devra faire face au Dr Kananga, à sa voyante Solitaire et à son homme de main au bras d'acier, Tee Hee.

Il s'agit du premier James Bond avec

Roger Moore, apportant une nouvelle dose d'humour. Roger Moore était l'acteur que

Ian Fleming avait envisagé dès 1962 pour interpréter Bond, mais sous contrat pour

Le Saint, il n'était alors pas disponible.

Après la série à succès Amicalement

Votre, Roger Moore estima qu'il était temps d'interpréter enfin le rôle qui lui avait déjà tendu les bras à deux reprises.

Q n'apparaît pas dans le film. Il y avait, de la part des scénaristes, une volonté de se démarquer des Bond précédents, d'où la quasi-absence de gadgets. Les fans réclamèrent le retour de Q pour l'épisode suivant.

Les producteurs voulaient vraiment se démarquer des Bond précédents. L'idée

était de différencier Bond de Sean

Connery, peut-être pour éviter un nouvel

échec du type George Lazenby. Le Bond de

Roger Moore, en tout cas dans cet

épisode, ne boit pas de vodka martini mais du bourbon whisky, reçoit ses ordres chez lui et non au MI6, ne porte pas de chapeau ne fume pas de cigarettes, mais des cigares (le contrat de Roger Moore lui permettait un accès illimité à des

Montecristo roulés à la main, cela coûta à la production plus de 3000 livres sterling de l'époque).

Lorsque le personnage de Bond/Moore fut bien établi, les Bond-ismes firent leur réapparition.

Sean Connery refusa un cachet alors faramineux de 5,5 millions de dollars pour

jouer Bond dans ce film. Burt Reynolds,

Paul Newman et Robert Redford avaient aussi un temps été envisagés pour jouer

Bond.

La chanson titre a été écrite par Paul

McCartney, l'ancien Beatles, et Linda

McCartney, et interprétée par les Wings.

Dans Goldfinger, James Bond jugeait malsain d'écouter les Beatles sans boules

Quiès.

Ross Kananga était le propriétaire de la ferme aux alligators. Il était aussi celui qui réalisa la cascade de Bond marchant sur les alligators. Il plut tellement aux producteurs qu'ils donnèrent son nom au méchant.

Le saut en bateau de Bond établit alors, involontairement, un record du monde : 110

pieds, soit 33,5 mètres.

Le film fit 3 053 913 entrées en France,

20 100 000 aux États-Unis et plus de 96 millions dans le monde, remportant ainsi

126,4 millions de dollars.

Catherine Deneuve a failli interpréter le rôle de Solitaire, mais Jane Seymour obtint le rôle après que le producteur

Albert R. Broccoli l'eut vue dans la série britannique The Onedine Line.

Les producteurs ont envisagé le retour de

Honey Rider (Ursula Andress dans Dr.

No), dans Vivre et laisser mourir, avant de décider, à la dernière minute, qu'il serait inapproprié de lui faire vivre une histoire d'amour avec deux Bond différents.

C'est le seul film de la saga où l'on peut entendre, dans la version originale, un

terme raciste : Lorsque Bond se fait reconduire hors du repaire de Grosbonnet par deux de ses sbires, l'un d'eux le traite de « honkey », mot employé aux États-

Unis pour qualifier péjorativement un

Blanc.

Le retour de Quarrel l'agent 0 qui conduit le bateau est aussi dans Dr. No le pêcheur qui conduit James Bond à l'ile de Crab Key.

L’HOMME AU PISTOLET

D’OR

Titre original The Man with the Golden

Gun

Réalisation Guy Hamilton

Acteurs principaux Roger Moore

Christopher Lee Britt Ekland

Scénario Richard Maibaum

Photographie Ted Moore Oswald Morris

Musique John Barry

Production Albert R. Broccoli Harry

Saltzman

Société(s) de production EON Productions

Genre espionnage

Durée 119 minutes

Sortie :20 décembre 1974

À Londres, le MI-6 reçoit une balle de pistolet gravée au matricule de James

Bond, "007". Déduction est alors faite que

Scaramanga, le célèbre tueur à gages dont

personne ne connait le visage (mais connu pour avoir un troisième mamelon), va tenter d'assassiner James Bond et a envoyé la balle pour l'intimider. M décide alors, pour ne pas le mettre en péril, de mettre fin à la mission de Bond, à savoir de retrouver un scientifique nommé

Gibson, inventeur d'un dispositif capable de capter l'énergie solaire avec un rendement supérieur à tout ce qui existe et qui pourrait donc résoudre la crise

énergétique subie par le Royaume-Uni. M force donc Bond à se mettre en congé, qui décide de trouver par lui-même

Scaramanga.

Bond part sur la piste d'une autre balle en or, qui a tué l'agent 002. Il finit par la trouver sur une danseuse à Beyrouth qui la

gardait en talisman. Après expertise, elle ne peut provenir que d'un expert en armement à Macao. Bond tombe sur

Andrea Anders, l'amante de Scaramanga, qui récupère pour lui ses balles en or. Bond la suit jusqu'à Hong-Kong et la force à lui révéler ce qu'elle sait au sujet de

Scaramanga, son apparence et ses projets.

Les renseignements le mènent à un club de strip-tease. Se décidant à entrer dans l'établissement, Scaramanga dissimulé tire dans sa direction, mais tue sa véritable cible, Gibson qui sortait du club. Malgré le fait que Bond crie à son innocence, le lieutenant Hip lui demande de l'accompagner au poste, alors que la police arrive sur les lieux. Tric Trac en profite pour voler l'"Agitateur Sol-X" dans la

poche de Gibson. Bond est finalement emmené hors de Hong-Kong à l'intérieur de l'épave du Queen Elizabeth, siège du

MI-6 local où il rencontre M et Q tout en apprenant que Hip est son contact local.

Bond est à présent en charge de retrouver l'"Agitateur Sol-X" et de tuer

Scaramanga. Il voyage jusqu'à Bangkok afin de rencontrer l'industriel thaïlandais

Hai Fat, suspecté d'avoir engagé

Scaramanga afin d'assassiner Gibson, supposant qu'il ne l'avait jamais rencontré en personne. Bond utilise alors un faux troisième mamelon afin de se faire passer pour Scaramanga et rencontre Hai Fat dans sa résidence. En fait, Hai Fat a déjà rencontré Scaramanga, et capture Bond dans son dojo. Il l'oblige ensuite à

combattre ses hommes de main au karaté.

Hip et ses nièces, combattants performants, interviennent et l'aident alors à s'enfuir. Bond s'empare alors d'un bateau à moteur et échappe à ses poursuivants dans les canaux de Bangkok.

A l'hôtel où il dîne avec son assistante

Mary Goodnight, il reçoit la visite d'Anders qui lui avoue que c'est elle qui a envoyé la balle, afin qu'il tue Scaramanga.

En paiement du service qu'il lui rend, elle lui promet de lui remettre le Sol-X, à un combat de boxe le jour suivant. Quand

Bond arrive à la tribune où se trouve

Anders, celle-ci a déjà été tuée, et

Scaramanga fait son apparition. Durant la

"discussion" que Bond a avec le tueur, sous la menace de Tric Trac, il parvient à

remettre le Sol-X à Hip, qui le donne à

Goodnight. Cette dernière, souhaitant placer un "mouchard" sur la voiture de

Scaramanga (une AMC Matador), se retrouve coincée à l'intérieur de son coffre. Bond poursuit Scaramanga dans une AMC Hornet, ayant comme passager le shérif Pepper, en vadrouille en Thaïlande.

La poursuite prend fin quand Scaramanga transforme sa voiture en avion, et vole jusqu'à son île en mer de Chine.

James Bond parvient ensuite à retrouver sa trace et à arriver sur l'île où se cache

Scaramanga. Reçu comme un invité de marque par le tueur, Bond fait connaissance avec un panneau solaire géant qui permet d'exploiter le potentiel du Sol-

X, et ainsi de stocker de l'électricité

destinée à être revendue. Lors du déjeuner, Scaramanga défie Bond dans un duel qui oppose le pistolet d'or au Walther

PPK de l'agent du MI6. Bond accepte, mais au moment du duel, Scaramanga disparaît.

Puis les deux hommes se retrouvent là où avait commencé le film. Le prenant par derrière, Bond tire une balle qui tue

Scaramanga avant qu'il n'ait pu agir. C'est alors que le Sol-X est récupéré et que le repaire explose. La scène se termine sur une jonque où Bond et Goodnight retiennent Tric Trac comme prisonnier, alors que ce dernier a pu s'échapper.

Christopher Lee, qui interprète

Scaramanga, est un lointain cousin de Ian

Fleming. Fleming proposa initialement à

Christopher Lee le rôle du Dr No dans la première adaptation au cinéma des aventures de James Bond (en 1962).

Quand Fleming proposa Lee pour le rôle du

Dr No, celui-ci avait déjà été confié à

Joseph Wiseman.

L'assistant de Francisco Scaramanga, Tric

Trac, est interprété par Hervé

Villechaize, un acteur français d'1m10.

Villechaize est devenu célèbre par la suite dans le rôle de Tattoo, l'assistant d'un autre personnage mystérieux (M. Roarke) dans la série télévisée L'Île fantastique.

Bien que français, Hervé Villechaize ne se doubla pas dans la version française, comme il en est habituellement l'usage. Ce rôle échut à Guy Piérauld, alors voix française attitrée de Bugs Bunny.

Il s'agit du premier des trois films où apparaît Maud Adams. En 1983, elle joue un rôle différent, Octopussy, dans le film du même nom. Elle fait aussi une apparition dans Dangereusement vôtre.

Il s'agit du second film où Clifton James joue le rôle du shérif J. W. Pepper qui est

cette fois en vacances avec sa femme à

Bangkok et qui prend place dans la voiture de James Bond quand celui-ci poursuit

Scaramanga. Sa première apparition fut dans Vivre et laisser mourir.

L'acteur jouant le rôle du tueur à gages payé par Trick-Track pour exécuter son maître apparaît en 1971 dans Les Diamants sont éternels en employé de pompes funèbres.

Le rôle de Scaramanga a d'abord été offert à Jack Palance.

Le nom de l'île secrète de Scaramanga est maintenant connue en Thaïlande sous le nom d'île de Scaramanga ou l'île de James

Bond (James Bond Island).

Britt Ekland avait d'abord auditionné pour le rôle de la maîtresse de Scaramanga

mais Guy Hamilton lui a offert le rôle de

Mary Bonnenuit après l'avoir vue en bikini.

Britt Ekland et Maud Adams sont deux actrices d'origine suédoise.

Le tournage a eu lieu du 18 avril au 23 août

1974.

Il fallut un an de calculs par ordinateur pour créer la cascade où Bond et Pepper sautent par dessus un canal en effectuant une vrille en l'air à bord d'une AMC

Javelin. La scène ne nécessita qu'une seule prise pour être « dans la boîte ».

JOHN BARRY

Jonathan Barry Prendergast, né le 3 novembre 1933 à York et mort le 30 janvier 2011 à Glen Cove (État de New

York), est un compositeur britannique de musique de film. Il est connu en particulier pour la musique d'Out of Africa de

Sydney Pollack, de Danse avec les loups de

Kevin Costner (il a reçu l'oscar de la meilleure musique pour chacun de ces deux films) ainsi que celles des James Bond, dont il refait le thème, qui devient ainsi « un classique de la bande originale de film

». Pour la télévision, il compose en particulier la musique du célèbre générique de la série Amicalement vôtre.

Son père tient une chaîne de cinéma à

York (dans le Nord de l'Angleterre), lieu de naissance de Jonathan Barry

Prendergast, le futur John Barry, et sa

mère, nantie de grands talents musicaux, renonce à une carrière de pianiste1. Barry, qui se destine à devenir administrateur, sur les traces de son père, est d'abord projectionniste, mais il est titillé par la musique1. Il fait son apprentissage du piano auprès de Francis Jackson, maître de musique à la Cathédrale d'York1, puis

étudie le jazz auprès de l'arrangeur Bill

Rosso, qui avait travaillé pour l'orchestre de Stan Kenton. Son père, d'ailleurs, raffole de ce genre musical1. C'est dans une formation de jazz, que Barry débute3, après son service militaire, fondant son groupe, le « John Barry Seven1 », avant d'écrire musicalement pour le cinéma.

Au cinéma, il compose d'abord la musique du film L'Aguicheuse (Beat Girl, 1960), puis il remanie un thème musical écrit par

Monty Norman, pour en faire l'indicatif musical des James Bond, qui devient ainsi arrangé l'un des thèmes musicaux les plus connus du monde. Il compose ensuite les musiques particulières des James Bond jusque dans les années 1980. Sa musique pour la série télé Amicalement vôtre

(1971) contribue aussi à maintenir sa notoriété déjà bien établie.

Pour avoir aussi composé les musiques d'autres très grosses productions, telles que Out of Africa ou Danse avec les loups,

John Barry est considéré comme l'un des plus grands compositeurs de musique de films contemporains, à l'instar de, par exemple : John Williams, ,

Lalo Schifrin, Maurice Jarre, Michel

Magne, Michel Legrand, et Ennio

Morricone. John Barry livre une musique de facture aisément identifiable, au style romantique devenu généralement exacerbé et plus ou moins teintée de jazz.

Il fut le premier mari de Jane Birkin, dont il eut une fille, la photographe Kate Barry.

John Barry meurt à 77 ans, le 30 janvier

2011 « après une crise cardiaque ». David

Arnold, son successeur, déclare à la BBC :

« James Bond aurait eu beaucoup moins de flegme si John Barry ne lui avait pas tenu la main. »

1963 : Bons baisers de Russie (From

Russia with love) de Terence Young

1964 : Goldfinger (Goldfinger) de Guy

Hamilton

1965 : Opération Tonnerre (Thunderball) de Terence Young

1967 : On ne vit que deux fois (You Only live Twice) de Lewis Gilbert

1969 : Au service secret de Sa Majesté

(On her Majesty's secret service) de

Peter Hunt

1971 : Les Diamants sont éternels

(Diamonds are forever) de Guy Hamilton

1974 : L'Homme au pistolet d'or (The Man with golden gun) de Guy Hamilton

1979 : Moonraker (Moonraker) de Lewis

Gilbert

1983 : Octopussy (Octopussy) de John

Glen

1985 : Dangereusement vôtre () de John Glen

1987 : Tuer n'est pas jouer (The Living

Daylights) de John Glen

MONTY NORMAN

Monty Norman (4 avril 1928 à Londres ) est un chanteur et compositeur de musique de film connu principalement pour la création du James Bond Theme produits par EON Productions.

Norman est né dans le East End of London de parents juifs originaires de Lettonie.

Norman est crédité comme compositeur du thème des films de "James Bond" produits par EON Productions et perçoit des royalties depuis 1962. La version classique de la musique fut orchestrée par

John Barry pour le premier James Bond d'EON Productions, James Bond 007 contre Dr. No, en 1962.

KEN ADAM

Sir Ken Adam, né le 5 février 1921 à

Berlin, est un chef décorateur britannique d'origine juive allemande. Sa famille fuit le nazisme vers le Royaume-Uni dans les années 1930. Adam servit dans la RAF durant la Seconde Guerre mondiale. Il est entré dans l'industrie cinématographique anglaise, puis américaine dans les années

1950.

Il est surtout connu pour avoir participé à la série des James Bond dans les années

1960 et 1970. Il a collaboré plusieurs fois avec Robert Aldrich et deux fois avec

Stanley Kubrick (sur Docteur Folamour et

Barry Lyndon). Il a obtenu l'Oscar des meilleurs décors à deux reprises : en 1976 pour Barry Lyndon de Kubrick et en 1995 pour La Folie du roi George de Nicholas

Hytner.

Ken Adam fut membre du jury au Festival de Cannes en 1980 et au Festival de Berlin en 1999.

1962 : Dr. No

1964 : Goldfinger

1965 : Opération Tonnerre (Thunderball)

1967 : On ne vit que deux fois

1971 : Les diamants sont éternels

1977 : L'Espion qui m'aimait

1979 : Moonraker

MAURICE BINDER

Maurice Binder (1925, New York - † 4 avril 1991, Londres) est un créateur de génériques de films, notamment connu pour avoir créé quatorze génériques des films de James Bond entre 1962 et 1989.

Maurice Binder naît en 19251 à New York.

Après avoir entrepris des études d'ingénieur, il rejoint l'école des beaux- arts Art Students League of New York.

Il débute sa carrière artistique en

travaillant comme publicitaire pour la chaîne de magasins américains Macy's, en menant des campagnes publicitaires et en créant des catalogues de vente.

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale,

Maurice Binder travaille pour les studios

Universal Pictures, et devient directeur artistique chez Columbia Pictures.

En 1958, il est engagé par le réalisateur américain Stanley Donen afin de créer le générique de Indiscret (film sorti en

1958, avec Ingrid Bergman et Cary Grant).

En 1960, il crée le générique du film britannique Ailleurs l'herbe est plus verte et s'installe à cette occasion à Londres en

Angleterre.

En 1962, fort de son succès grandissant, il est engagé par les producteurs Albert R.

Broccoli et Harry Saltzman, alors installés

à Londres, afin de créer le générique de la première adaptation cinématographique du roman de Ian Fleming, James Bond 007 contre Dr. No. C'est à cette occasion qu'il créa le désormais célèbre emblème générique : la vision du personnage de

James Bond au travers d'un canon de pistolet (séquence du Gun Barrel), ainsi que les génériques reprenant des silhouettes de femmes nues, dansant ou sautant dans des effets spéciaux de lumière ou de contrastes colorés.

De 1962 à 1989, Maurice Binder réalise successivement quatorze génériques pour les films de James Bond ainsi que différents génériques pour d'autres productions.

Maurice Binder meurt le 4 avril 1991 à

Londres en Angleterre d'un cancer du poumon.

James Bond 007 contre Dr. No (1962)

Bons baisers de Russie (1963)

Goldfinger (1964)

Opération Tonnerre (1965)

On ne vit que deux fois (1967)

Au service secret de Sa Majesté (1969)

Les Diamants sont éternels (1971)

Vivre et laisser mourir (1973)

L'Homme au pistolet d'or (1974)

L'espion qui m'aimait (1977)

Moonraker (1979)

Rien que pour vos yeux (1981)

Octopussy (1983)

Dangereusement vôtre (1985)

Tuer n'est pas jouer (1987)

Permis de tuer (1989)

LES PARODIES

MATT HELM AGENT TRES SPECIAL

Réalisé par : Phil Karlson

Avec : Dean Martin, Stella Stevens, Daliah

Lavi,

Un espion des services secrets américains est éliminé par une femme, agent double travaillant pour le redoutable Tung-Tze.

Chef d'un réseau d'espionnage, ce dernier a réussi à détourner les missiles et fusées américains, afin de choisir des cibles à sa convenance. Alors qu'il se repose dans une demeure luxueuse, entouré de splendides créatures, Matt Helm est chargé de le démasquer. Helm échappe de peu à une tentative de meurtre, que Tina Batori fait

échouer en abattant la ravissante naïade qui tentait de le poignarder. Les hommes de main de Tung-Tze poursuivent l'agent spécial. Qui plus est, un scientifique accepte de remettre à Tung-Tze la bande enregistrée permettant de contrôler le lancement d'une fusée...

NOTRE HOMME FLINT

Titre original: Our man Flint

Genre: Espionnage , Parodie

Année: 1965

Réalisateur:

Avec : , Lee J. Cobb, Gila

Golan, Edward Mulhare, Benson Fong...

Le monde est en émoi, en proie à des catastrophes naturelles inexpliquées.

Cyclones, typhons, raz-de-marées, avalanches et éruptions volcaniques se succèdent ainsi à un rythme effréné, n'épargnant aucune partie de la planète.

Au siège de Z.O.W.I.E. (Zonal

Organization World Intelligence

Espionage, annexe officieuse du Siège des

Nations Unies), c'est le branle-bas de combat. Lloyd Cramden (Lee J. Cobb), numéro un de Z.O.W.I.E. et bras droit du

Président des Etats-Unis, a rassemblé les

émissaires de toutes les nations du monde afin de leur faire part de la gravité de la situation. En effet, ces catastrophes ne

sont pas vraiment naturelles, mais provoquées par une organisation mystérieuse qui est parvenue à contrôler le temps.

Tous les agents secrets envoyés pour enquêter ont été mis hors-course, l'organisation en question s'amusant même

à renvoyer une photo de chaque espion défunt à Cramden.

008 étant déjà en mission, il ne reste plus un seul agent qualifié à envoyer sur le terrain, et capable de renverser la situation. Personne, sauf... Derek Flint, le meilleur d'entre tous. Le seul problème est qu'il s'est retiré au sommet d'un building, où il mène une vie paisible et harmonieuse en compagnie de Leslie, Anna,

Gina et Sakito, ses quatre femmes.

Il faut dire que Flint n'est pas un homme comme les autres. En plus d'être le plus qualifié des agents secrets, c'est aussi un karatéka et un escrimeur hors-pair, et s'occupe occasionnellement de la chorégraphie des ballets du Bolchoï. La science et la médecine n'ont pas de secret pour lui ; il fabrique lui-même ses gadgets,

à côté desquels ceux de la C.I.A. paraissent terriblement obsolètes. Flint parle aussi plusieurs langues, et a même inventé un code secret unique dont les combinaisons sont basées sur son prochain tiercé. Il s'intéresse à la culture de chaque pays, aime la cuisine, et peut se mettre en catalepsie grâce à une connaissance très poussée du yoga. Il a

une empathie toute particulière avec les animaux, les femmes sont folles de lui, et tout le monde l'admire. Excepté Cramden, qui s'est brouillé avec lui lorsque celui-ci a décidé de prendre sa retraite. Mais devant le péril qui menace toute la planète,

Cramden se voit contraint de convaincre

Derek Flint de reprendre du service. Ce qui ne va pas être une mince affaire.

1962 : "Dr No", adaptation du roman de

Ian Fleming, sort sur les écrans, et l'œuvre de Terence Young va révolutionner le film d'espionnage, ouvrant une voie nouvelle dans le cinéma de genre.

En France et en Italie vont déferler toute une flopée d'agents secrets, certains provenant aussi de la littérature, comme

Coplan ou OSS 117 ; d'autres issus de

l'imagination de cinéastes (Super 7, Dick

Malloy alias 077, 3S3...).

Mais le meilleur contrepied à la force brute, la virilité et le machisme incarnés à la perfection par Sean Connery va

également venir des Etats-Unis, avec

"Notre Homme Flint". Exit le sérieux 007, et place à Derek Flint, dont les domaines de connaissances sont tellement nombreux qu'il faudrait rédiger une encyclopédie pour tous les nommer. On est évidemment dans le registre de la parodie, et qui mieux que James Coburn pouvait incarner cet agent aux facettes innombrables. Coburn, c'est la classe à l'état pur, le flegme sans vouloir se prendre au sérieux, une silhouette dégingandée et un visage anguleux, un regard malicieux et un

charme indéniable. Sa nonchalance et sa décontraction font de lui le personnage idéal qui personnifie l'agent secret dans toute son exagération. Si 007 joue la carte du réalisme, Flint symbolise l'excès, l'abolition des frontières de la crédibilité, tout en demeurant un héros profondément humain, attachant, et en qui on a envie de croire.

C'est en étudiant une fléchette enduite de curare qui lui était destinée (et lancée par le biais d'une corde de harpe) que Flint va remonter la filière de l'organisation nommée Galaxy. Outre le poison, l'agent très spécial trouve en outre des traces d'ail, de safran et de fenouil. Qui d'autre que lui aurait fait le lien avec la recette de la bouillabaisse ? Personne, sauf Derek

Flint qui file en direction de Marseille et s'en va goûter toutes les bouillabaisses dans les restaurants jusqu'à retrouver celle qui correspond point pour point au dosage utilisé. C'est là qu'il va rencontrer

Hans Grüber, un ex-nazi, et le combattre dans les toilettes de l'établissement avant de sauver les convives, déguisé en Hindou hystérique, alors qu'une bombe est sur le point d'exploser.

En deux occasions, le film évoque ouvertement James Bond. Une première fois dans le rade marseillais, où Flint recueille des informations de la part de

008 qui lui glisse le nom de Galaxy, précisant que le Spectre n'était pas assez bon pour mettre en œuvre un tel plan. Et puis aussi lorsque Gila (l'espionne de

charme de Galaxy) est en train de lire un bouquin dans le sous-marin la ramenant jusqu'à la base de l'organisation, au cœur d'un volcan situé sur un îlot du Pacifique.

Elle finit par balancer le bouquin, déclarant :

"Quelle ânerie, comme si un homme pouvait

être comme celui-ci !"

Sur la couverture, on peut lire "The

Adventures of 0008" !

Mais cet homme existe vraiment, et elle va

également succomber à son charme, se mettant ainsi en danger vis-à-vis des responsables de Galaxy, un trio de savants utopistes et cinglés, qui provoqueront des catastrophes climatiques tant que les gouvernements n'abdiqueront pas, c'est-à- dire détruiront leurs armements. Des

scientifiques composés notamment d'un blanc nommé Wu, et d'un asiatique s'appelant Schneider, et qui bien que pacifistes n'en ont pas moins inventé un

électro-volatilisateur, ou plus simplement un désintégrateur.

Un danger qui ne va pas empêcher Derek

Flint de se rendre seul sur l'île pour affronter l'ennemi. Oui, seul, sans l'aide de personne, un individualisme que lui a toujours reproché Cramden, ce qui nous vaut cette superbe réplique :

- "Vous deviez faire preuve d'esprit d'équipe." (Cramden)

- "C'est l'équipe qui n'a pas d'esprit."

(Flint)

Flint parti sauver ses quatre femmes kidnappées par Gila, et ayant subi un

reconditionnement avant d'intégrer la population d'un nouvel Eden, sur cette île transformée en paradis terrestre, mais pas forcément pour des intentions louables.

Un Derek Flint qui, on le devine aisément, remplira sa mission haut la main, revenant sur le croiseur de l'armée américaine en compagnie de ses quatre... non cinq compagnes, Gila ayant intégré le cercle des "Flint Girls". Notre agent secret pourra enfin goûter à un repos bien mérité, heureux d'avoir pu sauver ses maîtresses, et accessoirement la planète.

Quant aux félicitations du Président des

Etats-Unis, il s'en moque complètement, et refuse le téléphone rouge que lui tend un Cramden encore une fois dépité.

Notre Homme Flint est une truculente parodie des oeuvres d'espionnage, une comédie doublée d'un film d'aventures parfaitement réalisé et interprété, que l'on doit à Daniel Mann, responsable d'une trentaine de films et téléfilms durant sa carrière, parmi lesquels "Willard" (1971) qui fit l'objet d'un remake en 2003.

S'il est inutile de présenter James

Coburn, acteur mythique et exceptionnel de la génération des Clint Eastwwod et

Steve Mc Queen, Lee J. Cobb fut aussi un acteur talentueux, resté célèbre pour son rôle de flic dans "L'Exorciste", et qui finit sa carrière dans de nombreux polars italiens, dont plusieurs sous la férule de

Stelvio Massi.

Moins connue, Gila Golan se fera bien trop rare dans le cinéma, et on peut le regretter. Elle a joué notamment dans "La

Vallée de Gwangi", ce western atypique qui mêlait cow-boys et animaux préhistoriques.

En résumé, l'univers de Flint propose un héros plus drôle que Matt Helm, plus

érudit que John Steed, plus expert en gadgets que James West, plus séduisant que James Bond, et plus tenace que

Napoléon Solo. Oui, "tout est possible avec

Flint", comme le résume Cramden à la fin du film. Du coup, il reviendra deux ans plus tard, pour de nouvelles aventures, tout aussi délirantes.

OPERATION FRERE CADET

Chirurgien esthétique spécialiste de l'hypnose, champion de tir à l'arc capable de lire sur les lèvres, Neil Connery est enrôlé de force dans les services secrets britanniques, afin de retrouver la jeune

Yachouko dont l'inconscient est rempli de secrets vitaux concernant l'opération "

Chantage " fomentée par l'organisation criminelle Thanathos.

1967. James Bond, qui triomphe dans On ne vit que deux fois, voit subitement sa famille s'agrandir. La Bibliothèque Verte publie Les Aventures de James Bond

Junior 003 ½, Woody Allen incarne le neveu de l'espion dans Casino Royale et

Alberto de Martino lui invente un frère dans Opération Frère Cadet. " Je dois dire que pour moi, ce fut surtout une affaire d'argent. L'idée de base consistait

à reprendre le frère de Sean Connery et tous les acteurs des James Bond, Bernard

Lee, Lois Maxwell, Adolfo Celi, Daniela

Bianchi. C'était un " coup ", une opération

commerciale montée avec beaucoup de moyens financiers. " Et avec l'aval de

United Artists, distributeur des James

Bond " officiels ".

Neil Connery est réellement le frère de

Sean. Photographe amateur et plâtrier de profession, il vit alors paisiblement à

Edimbourg avec sa femme et ses deux filles. Un beau jour, le producteur Dario

Sabatello lui rend visite et lui propose de parodier son illustre aîné. Neil accepte et va à Rome passer des essais. " J'ai dû embrasser une fille, chanter, danser et finalement me battre avec type armé d'un couteau. Ce fut une journée vraiment exaspérante. " Il est finalement engagé, sa grande ressemblance avec son frère y

étant sans doute pour beaucoup. Qu'en

pense justement l'intéressé ? L'idée ne l'emballe pas et il tentera même à la sortie de racheter les copies du film pour

éviter son exploitation en Angleterre.

Dans Opération Frère Cadet, Neil Connery s'appelle Neil Connery et est le " frère de cet agent zéro zéro... ". La confusion entre l'acteur et le personnage est donc totale, ce contre quoi lutte justement Sean

Connery à l'époque, criant haut et fort son désintérêt pour les aventures de 007 et sa volonté de tourner des choses plus enrichissantes. Les deux frères ne se brouillent pas pour autant et l'acteur confirmé donne de judicieux conseils au débutant. " Il m'a dit de ne pas m'en faire, de m'assurer que tout était écrit noir sur blanc avant de signer quoi que ce

soit et d'être sûr que cela soit à mon avantage. "

Chirurgien esthétique spécialiste de l'hypnose, champion de tir à l'arc capable de lire sur les lèvres, Neil Connery est enrôlé de force dans les services secrets britanniques, afin de retrouver la jeune

Yachouko dont l'inconscient est rempli de secrets vitaux concernant l'opération "

Chantage " fomentée par l'organisation criminelle Thanathos. " Je ne tiens pas à jouer les espions, affirme-t-il, j'ai toujours trouvé le métier de mon frère ridicule. " De Monaco à Malaga, en passant par Tetouan, il va pourtant l'exercer avec brio.

Exotisme, beau sexe, gadgets (couteaux à

lames éjectables, voitures télécommandées, etc.), tout y est, même le vrai M (Bernard Lee) et l'authentique Miss

Moneypenny (Lois Maxwell). " Opération frère cadet est avant tout une parodie, une pochade ! ", affirme Alberto de

Martino. Pourtant, force est de constater que le film pastiche moins le mythe Bond qu'il ne s'en inspire. A sa façon, On ne vit que deux fois était déjà une parodie des films précédents et Opération Frère

Cadet est dans le même esprit. Certaines séquences sont directement calquées sur les originales comme la réunion des membres de Thanathos (qui vient d'

Opération Tonnerre). La pochade se limite finalement à quelques répliques : " Vous

êtes le frère de notre meilleur agent

secret. Donc je crois que je peux vous faire confiance ", " Vous lisez trop de romans de Ian Fleming ", " Quand votre frère a appris ça... Vous auriez dû voir sa tête ! "... Opération Frère Cadet reste cependant une agréable fantaisie d'espionnage, bercée par une musique rythmée d'Ennio Morricone.

Après le film, Neil Connery tourna The

Body Stealers de Gerry Levy puis s'en retourna à Edimbourg, sans regrets. " Je n'ai jamais été dupe, je sais que l'on ne serait jamais intéressé à moi si je n'avais pas été le frère d'une vedette. (…) Réussir dans le cinéma n'a jamais été mon objectif. C'était plutôt un jeu, une distraction. Si le film avait fait de moi une star, j'aurais été très heureux, mais cela

ne s'est pas passé et je ne regrette rien. "

Depuis, c'est le fils de Sean Connery,

Jason, qui a marché sur ses traces en interprétant Ian Fleming dans un téléfilm britannique.

JAMES-TONT AGENT 007 1/2

Réalisation et scénario de Bruno Corbucci

Co-scénaristes Luigi Carpentieri, Ermanno

Donati, Mario Guerra, Antoinette Pellevant

et Vittorio Vighi

Directeur de la photographie Alessandro

D'Eva

Musique de Bruno Canfora

Montage de Ornella Micheli

Décors de Aurelio Crugnola

Costumes de Franco Loquenzi

Ingénieur du son Vittorio Massi

Avec Lando Buzzanca France Anglade

Jacques Dufilho

Sortie le 12 avril 1967

Résumé

James Tont, agent secret, affronte l'abominable Goldsinger qui se sert de chansons a succès pour faire passer des messages codés pour faire sauter le bâtiment des Nations Unies.

CASINO ROYALE OU LE PLUS GROS

RATAGE DU CINEMA AMERICAIN

Réalisation : Val Guest, Kenneth Hughes,

John Huston, Joseph McGrath et Robert

Parrish

Scénario : Wolf Mankowitz, John Law et

Michael Sayers d'après le roman Espions faites vos jeux de Ian Fleming, avec la participation ponctuelle, non créditée au générique, de Woody Allen, Val Guest, Ben

Hecht, Joseph Heller, Terry Southern,

Billy Wilder et Peter Sellers

Musique : Burt Bacharach

Chansons :The Look Of Love, paroles d'Hal

David et musique de Burt Bacharach, est interprétée par Dusty Springfield dans la version originale et par Mireille Mathieu sous le titre Les Yeux d'amour dans la version française Have No Fear, Bond Is

Here, paroles d'Hal David et musique de

Burt Bacharach, est interprétée par Mike

Redway

Direction de la photographie : Jack

Hildyard

Acteurs : David Niven Peter Sellers

Ursula Andress Orson Welles Joanna

Pettet Daliah Lavi Woody Allen Deborah

Kerr William Holden Charles Boyer John

Huston George Raft Jean-Paul Belmondo :

Peter O'Toole Barbara Bouchet

James Bond a été anobli et est devenu sir

James. Il a pris sa retraite et vit dans son château en Écosse. Une délégation des chefs des services secrets américain, français, russe, et son ancien patron, « M

», chef des services secrets britanniques, viennent lui demander de reprendre du service. Bond refuse, « M » lui présente un pli scellé de la reine mais Bond refuse toujours (« même pas pour elle », dit-il).

Pour le convaincre enfin, « M » fait

exploser le château de Bond.

« M » ayant péri dans l'explosion du château, Bond part présenter ses condoléances à la veuve de son ancien patron, lady Fiona McTarry (McTarry

étant le vrai nom de feu « M »). Mais Bond ignore que le château des McTarry a été occupé par les agents de l'organisation

SMERSH, parmi lesquels l'agent Mirabelle qui se fait passer pour lady Fiona.

Après moult péripéties Bond se rend à

Londres, où il reprend la place de feu

McTarry à la tête des services secrets britanniques. Il monte une stratégie pour faire face au SMERSH, c’est-à-dire nommer tous les agents James Bond, avec pour tous l'indicatif 007 et les entraîner à

résister à la séduction féminine. L'un des agents phare sera Mata Bond, la fille qu'il a eue avec la danseuse et espionne Mata

Hari. Evelyn Tremble, un joueur de baccara, est engagé pour être l'un des faux James Bond et affronter Le Chiffre au Casino Royale.

Puis l'histoire devient de plus en plus surréaliste jusqu'à une scène finale explosive et à l'issue surprenante.

Albert Broccoli (producteur de Goldfinger et de James Bond 007 contre Dr. No) n'a jamais pu obtenir les droits du roman

Espions faites vos jeux (Casino Royale), ceux-ci ayant été acquis précocement par la chaîne de télévision CBS (qui en fit un téléfilm en 1954), puis par le producteur

Gregory Ratoff, qui mourut en 1960 avant d'avoir pu monter une nouvelle adaptation du roman. Sa veuve revendit les droits au producteur Charles K. Feldman qui, voyant l'énorme succès des James Bond produits entre-temps par Broccoli et Saltzman, entreprit de monter Casino Royale pour le grand écran. L'acteur choisi au départ

était Sean Connery mais ce dernier déclina le rôle, notamment à cause de son contrat avec Broccoli et Saltzman. Le film aurait d'ailleurs dû se faire en collaboration avec ces deux derniers mais les négociations ayant échoué, Feldman décida de changer de projet et de faire récrire le scénario sur un mode plus humoristique.

L'acteur retenu pour jouer sir James Bond fut David Niven, dont on notera au passage

qu'il fut l'acteur qu'avait toujours souhaité Ian Fleming pour incarner son célèbre agent 007. Peter Sellers, qui interprète l'un des faux James Bond, multiplia les absences et ne tourna pas toutes les scènes prévues pour lui, ce qui contribue à expliquer certaines ellipses concernant son personnage, et sa brusque disparition du récit1.

L'intrigue du film n'a que peu de rapports avec celle du roman dont il est tiré. EON

Productions, producteur habituel des films de James Bond, a réalisé après avoir pu en acquérir les droits une nouvelle adaptation, sorti en novembre 2006, et qui est le 21e de la série produite par cette firme, plus conforme au roman de Ian

Fleming.

Du fait du nombre de réalisateurs et de scénaristes de Casino Royale, le film est relativement décousu et son rythme déroutant. Certains plans très travaillés esthétiquement sont suivis de scènes un peu déconcertantes... La critique ne fit pas un très bon accueil au film quoique celui-ci, malgré un budget énorme pour l'époque, rentrât dans ses frais. La musique de Burt

Bacharach interprétée notamment par l'orchestre de Herb Alpert, et certaines scènes lounge font de Casino Royale un film emblématique de l'époque dite pop et un monument de ce que l'on appelle désormais l'easy listening, au même titre que des films tels que Diamants sur canapé

(Breakfast at Tiffany's) ou The Party.

JAMES BOND EST

DISTRAIT

DR NO

Miss Taro dit à Bond qu'elle habite au 239

Magenta Drive ; quand ce dernier lui téléphone pour lui demander si c'est bien au 2171 Magenta Drive qu'il doit se rendre, elle opine sans sourciller. Une fois arrivé sur les lieux, Bond, qui arbore dans les images précédentes une superbe cravate, visse un silencieux au bout de son

arme. Mais, dans un gros plan meurtrier, la cravate a disparu.

BONS BAISERS DE RUSSIE

007 s'apprête à prendre un bain dans la suite hôtelière qu'il occupe. Il ouvre les robinets de sa baignoire, et entend alors un bruit suspect. Il sort de la salle de bain, et découvre la superbe Tanya, voluptueusement allongée dans son lit. Il la rejoint, et c'est parti pour une longue nuit d'amour. Reste qu'on ne le voit jamais

revenir sur ses pas pour fermer les robinets.

OPERATION TONNERRE

Bond plonge pieds nus pour rejoindre les hommes-grenouilles du Spectre, et se voit affublé de chaussures en sortant de l'eau.

Durant l'ultime bataille sous-marine, son masque passe sans prévenir du noir au bleu.

ON NE VIT QUE DEUX FOIS

Guettez les palmiers qui se profilent à l'horizon lors d'une scène prétendument située en Sibérie !

AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE

Blofeld est accroché en gros plan par le coup à une branche durant la poursuite en

bobsleigh. Un plan général nous le montre quelques secondes plus tard suspendu à l'arbre par les mains.

Bond dispute une partie de cartes dont le dos passent capricieusement du blanc au rouge.

LES DIAMANTS SONT ETERNELS

007 fait basculer sa voiture sur les deux roues latérales pour entrer à la verticale dans une étroite ruelle. Quand il en ressort, le véhicule est penché sur les deux roues opposées.

MOONRAKER

Pourchassée par les dobermans de Drax, l'adorable Corinne porte tantôt des bottes, tantôt des sandales.

RIEN QUE POUR VOS YEUX

Une bagarre au sommet d'un escalier oppose Columbo et Kristatos. Ce dernier dévale les marches jusqu'en bas, mais réapparaît au plan suivant en haut de l'escalier.

COLONEL SUN

Kinsley Amis est né le le 16 avril 1922 à

Londres. Très tôt sujet à des crises d'angoisses incontrôlables il jure à dix ans de ne plus jamais prendre l'avion. Et il s'y tiendra toute sa vie durant. Enfant doué, il se lance à onze ans dans l'écriture d'un long poème en prose et poursuit de brillantes études littéraires. Il apprécie le jazz, les virées nocturnes et l'alcool et abuse allègrement des uns et des autres.

Si son premier roman, The Legacy passe totalement inaperçu, il n'en est pas de même pour son deuxième ouvrage, Lucky

Jim qui obtient un succès instantané et se voit adapté au cinéma. Il intègre alors un mouvement artistique révolutionnaire, The

Angry Men, qui fait parler de lui et lui

permet de devenir écrivain à plein temps.

Grand amateur de l'œuvre de Ian Fleming il publie en 1965 The James Bond dossier ainsi que Book of Bond or, Everyman His

Own 007 (le second, sous le pseudonyme de Lt Col William Tanner), une étude approfondie du personnage de James Bond et une approche humoristique qui font de lui à l'époque, l'expert incontournable de l'agent 007. Glidrose, la société qui détient les droits du personnage lui demande un avis critique sur le dernier roman de Fleming: L'homme au pistolet d'or, non terminé par l'auteur. Ceci lui ouvrira les portes de la succession de l'écrivain comme auteur de roman de

James Bond.

On lui propose alors de rédiger sous le pseudonyme de Robert Markham de nouvelles aventures de James Bond, Ce nom de plume devait servir pour divers auteurs successifs qui auraient repris le personnage de 007. Malgré les réticences de la veuve de l'auteur, Colonel Sun voit le jour en 1968, Mais le succès n'est pas au rendez-vous et le projet d' autres suites est abandonné.

Dépendant à l'alcool, il voit sa situation familiale se dégrader et connaît plusieurs séparations ainsi qu'une tentative de vie communautaire avec ses enfants, son ex-

épouse et le nouveau mari de cette dernière.

Il est couronné par plusieurs récompenses littéraires ainsi que des titres honorifiques. Anciennement communiste, il devient très conservateur vers la fin de sa vie.

Il décède le 22 octobre 1995 à 73 ans, des suites d'une chute. Son fils, Martin

Amis s'avère également être un écrivain réputé.

Lorsque le chef des services secrets, M, est violemment enlevé de sa maison,

James Bond suit les indices qui le conduisent à Vrakonisi, une île grecque de la Mer Égée, où il rencontre Ariane

Alexandrou, une communiste grecque, avec laquelle il monte un plan de sauvetage de

M. En attendant, ils doivent déjouer les complexes plans politiques et militaire de l'Armée de Libération Populaire du colonel

Sun. Sun s'apprête au sabotage d'une conférence au Moyen-Orient, où les

Soviétiques sont invités, et accuser la

Grande-Bretagne pour la blâmer.

MES ENNEMIS PREFERES

Dr NO

Fils d'un missionnaire allemand et d'une

Chinoise de Pékin, ce savant privé de mains

(les Tong les lui ont coupées pour le punir d'avoir détourné les fonds dont il avait la garde) a réalisé à Crab Key, depuis son arrivée en 1943, une entreprise étonnante.

L'île du Dr No est protégée par un aspect dérisoire : un immense dépôt de guano ; par un sortilège : un dragon qui crache le feu ou plutôt le napalm. Elle abrite une cité souterraine : hôtel, restaurant trois

étoiles, salon de coiffure et magasin de confection. Et, un laboratoire destinés à ses sombres desseins.

Le Dr No passe pour associé des Russes, mais tout en poursuivant un destin personnel.

D'un isolement splendide comme le capitaine Nemo, en procès avec l'humanité comme lui, mais ayant mis sa science au service d'un idéal contraire : le Mal.

Il est de tous les adversaires de James

Bond, en raison de sa pureté maléfique, le seul dont la stature soit digne de la sienne.

Red Grant

Grant est le fruit de l'union, d'un

Allemand, hercule de foire et d'une fille de salle, née en Irlande du Sud. Union qui dura un quart d'heure. Elle accoucha et mourut six mois plus tard, laissant à sa tante le soin d'élever l'enfant.

Il grandit en bonne santé. Il était très vigoureux, mais très calme. Il se tailla rapidement une réputation, en boxant et en luttant dans les foires de campagne. La rage frénétique de ses attaques, associée

à la ruse, lui donna la victoire sur bien des adversaires plus âgés et plus grands que lui. C'est à l'occasion de ces combats qu'il fut remarqué par des contrebandiers.

Il quitta l'école et devint un homme de main. On le payait bien, mais on le fréquentait le moins possible. Il fut appelé au service militaire et versé comme conducteur dans le Corps des

Transmissions à Berlin. C'est là qu'il résolut de passer du côté des Russes.

Dix ans plus tard, Grant devenu Krassno

Granitski, était le Chef Exécuteur du

SMERSH.

A la dissolution de cette organisation

Grant fut recruté par le SPECTRE qui lui fit suivre un entraînement destiné à approfondir sa nature de meurtrier. Il

exécuta les ordres de façon extrêmement disciplinaires tout en gardant son esprit d'improvisation sur le terrain. Avec le

SPECTRE, Grant trouva la "maison" dont il avait toujours rêvé.

Odjob

Oddjob est aussi étrange que son nom.

Homme de main d'origine coréenne, il travaille pour le compte de Goldfinger à qui il sert de domestique, de chauffeur et d'assassin, tâches qu'il s'occupe à remplir avec zèle.

L'obscur Oddjob sourit rarement et

personne ne l'entend jamais parler si ce n'est pour pousser des grognements de temps à autre. On ne sait pas si cela est dû à une difformité physique ou à son incapacité à parler anglais. Pourtant, il n'a aucun mal à comprendre l'anglais et exécute le moindre des ordres de

Goldfinger sur le champs. Il est muni d'une arme fort rare, un chapeau melon aux bords d'acier tranchants comme une lame de rasoir. C'est un champion de karaté et sa force est surhumaine.

Oddjob est une machine à tuer sans pitié et sans doute sans esprit non plus, ce qui flatte parfaitement le besoin qu'éprouve l'autoritaire Auric Goldfinger de s'assurer la loyauté absolue et aveugle de son entourage.

Emilio Largo

Le N° 2 du SPECTRE est un homme vigoureux, élégant et très intelligent. Il est né à Rome. Il a l'air d'un Romain, mais pas d'un Romain d'aujourd'hui. Il fait plutôt penser à l'un de ces profils gravés sur les pièces antiques. Il n'y a pas une once de graisse sur cette charpente aux os massifs (Largo a représenté l'Italie aux

jeux Olympiques, il y nageait le crawl australien ).

Emilio Largo est un aventurier, ces qualités sont étouffées par son implacable désir de puissance et de richesse.

C'est lui qui est chargé du plan le plus ambitieux jamais entrepris par le

SPECTRE : détourner deux armes nucléaires d'un Vulcain de l'OTAN et faire chanter les gouvernements britannique et américain en leur demandant de payer cent millions de livres de rançon.

Largo éprouve un profond respect pour

Ernst Stavro Blofeld et jouit de son entière confiance ainsi que de son soutien.

Par conséquent, il a une véritable armée privée à sa disposition ainsi que tout le luxe dont il puisse rêver.

Ernst Stavro Blofeld

Ernst Stavro Blofeld est né à Gdynia d'un père polonais et d'une mère grecque le 28 mai 1908. Après s'être inscrit à l'Université de Varsovie pour suivre des cours de sciences économiques et d'histoire politique, il étudie le métier d'ingénieur et la radio à l'Institut

Technique de la même ville.

A vingt-cinq ans, il obtient un poste modeste dans l'administration centrale des P.T.T. Ce choix paraît curieux de la part d'un jeune homme aussi doué, mais

Blofeld a son idée sur l'évolution du monde.

Il a compris que la rapidité et le bon fonctionnement des moyens de transmission sont, dans le monde d'aujourd'hui, indispensables à l'exercice du pouvoir.

Le fait d'être le premier à disposer d'informations exactes est, en temps de guerre aussi bien qu'en temps de paix, à la base de toute décision efficace et permet d'asseoir les grandes réputations.

Blofeld applique cette théorie de son mieux ; il examine tous les câbles et les

radios qui passent entre ses mains au

Bureau Central et en profite pour acheter ou vendre à la Bourse de Varsovie, sans jamais engager de sommes importantes.

Puis la nature même du trafic se trouve changée : la Pologne mobilise, un flot de télégrammes concernant le ravitaillement en munitions, de messages diplomatiques passent entre ses mains.

Blofeld change de tactique. Cette matière, sans valeur pour lui, est d'une valeur inestimable pour l'ennemi. D'abord maladroitement, puis d'une manière

Ernst Stavro Blofeld plus experte, il se met à prendre copie de ces câbles en choisissant ceux qui sont précédés de la mention "très urgent " ou "secret", car comme il s'agit de messages chiffrés, il ne

peut pas en apprécier autrement l'importance.

Très minutieusement, il construit dans son esprit un réseau d'agents imaginaires. Ce sont des personnages réels mais plutôt subalternes employés dans les ambassades ou les usines d'armement auxquelles ce courrier est la plupart du temps adressé.

Blofeld établi une liste de noms complète et baptise son réseau T.A.R.T.A.R, il entre discrètement en contact avec l'attaché militaire allemand en lui présentant un ou deux spécimens de son travail. A partir de ce moment-là les choses deviennent faciles. La marmite se met à bouillir et l'argent arrive (il n'accepte que les dollars et demande des sommes importantes en prétendant qu'il a de nombreux agents à

rémunérer), il se met à élargir son champ d'action. Il pense aux Russes mais y renonce, les considérant, ainsi d'ailleurs que les Tchèques, comme de mauvais payeurs. Il se tourne plutôt du côté des

Américains et des Suédois et l'argent arrive positivement à flots.

Blofeld ne tarde pas à comprendre, car en matière de sécurité il a une sensibilité de sensitive, que cela ne peut durer. Il se

trouve déjà à la tête de deux cent mille dollars et par ailleurs le théâtre des opérations se rapproche un peu trop à son goût. C'est le moment de s'en aller par le vaste monde, vers une région plus sûre.

Blofeld opère sa retraite avec virtuosité.

Il laisse tout d'abord s'éteindre peu à peu son service de renseignements.

Il explique que les précautions se sont renforcées du côté anglais et français. Il y a peut-être eu une fuite. Avant d'annoncer à ses contacts pour en finir qu'il est brûlé et que le Deuxième Bureau polonais est sur sa piste, il se rend à

Gdynia et sous prétexte de chercher des renseignements sur un ami supposé, coupe la page du registre d'Etat Civil où est inscrite sa date de naissance ; il fait de

même dans l'église où est enregistré son acte de baptême. Il ne lui reste plus qu'à acheter pour deux mille dollars le passeport d'un marin canadien. Il se rend alors en Suède par le premier bateau, séjourne à Stockholm le temps de faire un tour d'horizon et de se livrer, la tête froide, à quelques prévisions sur l'évolution de la guerre, puis prend un avion pour la Turquie en utilisant son passeport polonais d'origine, transfère ses fonds de Suisse à la Banque Ottomane

à Istanbul, et attend la chute de la

Pologne. Quand elle survient, il sollicite un permis de séjour en Turquie comme réfugié, verse les bakchichs qui conviennent pour faire prendre sa demande en considération. Il se fixe dans

ce pays. La radio d'Ankara accepte volontiers ses services comme spécialiste ; il monte R.A.H.I.R, un nouveau réseau d'espionnage conçu sur le principe de

T.A.R.T.A.R, mais plus solidement. Blofeld attend avec sagesse de savoir qui va être vainqueur avant d'offrir ses services.

Il finit la guerre resplendissant de gloire et de prospérité, décoré et cité abondamment par les Anglais, les

Américains et les Français. Alors, disposant d'un demi-million de dollars

Blofeld et d'un passeport suédois au nom de Serge Angström, il file en Amérique du

Sud pour prendre du repos, un peu de bonne nourriture, et pour réfléchir.

Ernst Stavro Blofeld reprend ce nom qui lui paraît tout à fait sûr. Un nouveau plan

d'organisation germe dans son esprit. Il s'installe à Paris, boulevard Hausmann, et fonde le Spectre.

Les yeux de Blofeld ressemblent à deux

étangs profonds très noirs, les paupières inférieures sont lisses.

Aucun symptôme de débauche, de maladie, de vieillesse sur ce large visage blanc et aimable surmonté de cheveux noirs frisés coupés à l'ordonnance.

La ligne de la mâchoire commence à s'empâter juste assez pour donner une impression de décision et d'indépendance chez un homme parvenu à l'âge mûr. Seule, la bouche, sous un nez lourd et massif, vient déparer un visage qui aurait pu, sans cela, appartenir à un philosophe ou à un savant. Les lèvres d'un rouge foncé, humides, minces et crispées, ressemblent

à une blessure mal cicatrisée ; elles ne sont capables que de sourires hypocrites, ne pouvant exprimer que mépris, tyrannie, cruauté. Tout chez lui, est excessif à un degré shakespearien.

Ernst Stavro Blofeld pèse dans les cent vingt kilos. Dans sa jeunesse, il n'avait pas une once de graisse ; il avait été champion de poids et haltères amateur.

Mais depuis une dizaine d'années il a engraissé, il a pris du ventre, il cherche à le dissimuler dans de vastes pantalons et sous des vestons croisés bien coupés. Ses mains et pieds sont longs et minces.

Il ne fume pas et ne boit pas, on ne lui connaît aucune liaison homo ou hétérosexuelle. Il mange modérément.

Une pareille absence de vice et mêmes de simples faiblesses font l'étonnement de tous ceux qui ont l'occasion de le rencontrer.

Mr Kidd

Mr. Kidd travaille en duo avec Mr. Wint.

Les deux membres de cet étrange couple ont beau évoluer dans deux corps distincts, ils ont une seule et même personnalité.

Lorsque l'un commence une phrase, l'autre la termine. Lorsque l'un tue froidement,

l'autre sourit.

Ce couple d'amoureux éprouve un malin plaisir à mettre au point des crimes originaux et une fois la tâche accomplie à faire des remarques d'un cynisme dont ils se délectent.

Mr Wint

Mr. Wint, l'efféminé, travaille toujours en couple avec Mr. Kidd. Il n'a absolument

rien de terrifiant, mais en réalité c'est un assassin chevronné qui veille de façon précise et systématique à mener à bien ses missions. Mr. Wint se fait passer pour le membre d'un réseau international de contrebande de diamants.

En fait, il est à la solde de Blofeld pour tuer des trafiquants et leur voler des diamants. Ceci afin de fabriquer un satellite laser incrusté de pierres précieuses.

Tee Hee

Homme déjà imposant physiquement, Tee

Hee est encore plus intimidant à cause de son bras en acier et de la pince mécanique qui lui sert de bras.

Tee Hee est l'un des principaux gardes du

corps du Dr Kananga qu'il accompagne dans le moindre de ses déplacements. Il a l'habitude de pousser des ricanements avant de laisser échapper un rire inquiétant lorsqu'il réserve un mauvais sort à son adversaire.

Tee Hee s'occupe également d'une ferme d'élevage de crocodiles. C'est là qu'il a accidentellement perdu son bras, dévoré par un alligator affamé.

Francisco Scaramanga

Francisco Scaramanga est un tueur à gages indépendant, principalement sous le contrôle du KGB, mais agissant à titre privé pour le compte d'autres organisations, dans les Caraïbes et dans

les républiques d'Amérique centrale.

Il est connu sous le nom de " l'Homme au pistolet d'or ", par allusion à son arme favorite, un colt 45, plaqué or, à long canon. Scaramanga utilise des balles spéciales dont le cœur, formé d'un noyau d'or de 24 carats, est recouvert d'une enveloppe d'argent taillée en croix à la pointe, suivant le principe des balles dum- dum, pour provoquer des blessures plus graves.

Francisco Scaramanga est svelte mais de bonne constitution, il mesure 1,90 mètre, le visage est sombre et maigre.

Ambidextre, ses mains sont grandes, puissantes et irréprochablement manucurées.

Signe distinctif : il possède un troisième

tétin, à environ cinq centimètres sous le sein gauche (signe d'invulnérabilité et de grande virilité dans le culte Vaudou).

Insatiable amateur de femmes, sans discrimination de race ; à invariablement des rapports sexuels peu de temps avant de tuer, car il croit que cela améliore son coup d'œil.

Enfant, Scaramanga, tenait différents rôles dans le cirque ambulant de son père,

Enrico. Tireur remarquable, il appartenait aussi à une troupe d'acrobates et il était le cornac d'un éléphant. Au cours d'une soirée qui devait marquer l'esprit du jeune

Scaramanga et orienter sa vie, son

éléphant devint fou furieux, désarçonna le jeune homme et fila dans le public, en blessant de nombreux spectateurs. On

alerta les carabiniers qui firent feu sur l'animal, le blessant superficiellement. Le capitaine des policiers déchargea, à bout portant, son revolver dans l'oreille droite de l'éléphant, qui tomba mort dans la sciure. A la suite de quoi, le jeune

Scaramanga saisit un pistolet et tua le policier d'une balle en plein cœur, pour ensuite prendre la fuite et disparaître dans la foule. Le jeune homme parvint à s'échapper et à gagner Naples puis les

Etats-Unis.

MES BOND GIRLS

PREFEREES

Sylvia Trench

De son véritable nom Eunice Sairgaison,

Eunice Gayson est née à Londres le 17 mars 1931. Formée initialement pour l'Opéra, elle apparaît pour la première fois au cinéma en 1948 dans le film My Brother

Jonathan réalisé par Val Guest . Suivent des films tels que Miss Robin Hood (1952)

et La revanche de Frankenstein (1958).

C'est par ailleurs son rôle dans , produit par Albert R. Broccoli et réalisé par Terence Young en 1956, qui lui valut d'obtenir par la suite celui pour lequel elle restera célèbre, Sylvia Trench.

Eunice Gayson occupe une place bien à part, et de choix, au sein de la vaste et prestigieuse famille des James Bond Girls.

Elle est la seule actrice à avoir eu le privilège de figurer dans deux films, et ce dans le même rôle. Au club, Les

Ambassadeurs, à Londres, en cette année

1962, Miss Sylvia Trench fait suffisamment bonne impression auprès de

Bond pour réapparaître dans le deuxième film de la série, Bons Baisers de Russie.

Une promotion à laquelle n'est pas

étrangère l'amitié que lui portait Terence

Young. Le réalisateur avait d'ailleurs prévu un avenir plus radieux pour cette idylle entre 007 et Sylvia, en faisant réapparaître cette dernière dans de futurs épisodes de la série. Mais avec l'arrivée de Guy Hamilton aux commandes du troisième film, Goldfinger, le rôle de

Trench fut abandonné.

On la revoit régulièrement dans les années

65/70, alternant des rôles au théâtre et dans des séries TV (Le Saint, Chapeau melon et bottes de cuir, Dangerman).

Eunice Gayson met un terme à sa carrière en 1972 mais remonte sur scène en 1990 pour y interpréter la grand-mère du petit chaperon rouge dans une comédie musicale

Into The Woods jouée à Londres.

Eunice Gayson fut la toute première

James Bond Girl à qui le 007 cinématographique s'adresse et se présente, usant de ce fait de la célébrissime réplique : Mon nom est Bond,

James Bond.

Tatiana Romanova

Née le 31 janvier 1942 à Rome, Daniela

Bianchi, 1m70, une des plus belles filles du monde, prête sa plastique au personnage de Tatiana Romanova dans le second

James Bond, Bons Baisers de Russie. Rôle qui marque l'apogée de sa courte carrière.

Daniela Bianchi est la fille unique d'un

colonel de l'armée italienne. Elle fait de la danse et se présente à de nombreux concours de beauté. C'est ainsi qu'elle commence une carrière dans le mannequinat. Elle apparaît dans trois longs métrages avant d'obtenir son rôle dans

Bons Baisers de Russie. Juste avant le film, elle avait passé un mois à Moscou en tant que mannequin. Daniela Bianchi a bien failli perdre le rôle au cours du tournage.

En effet, elle eut un accident de voiture forçant le réalisateur Terence Young à changer le plan de tournage de manière à lui laisser deux semaines pour que les

égratignures qui marquent son visage cicatrisent.

Elle reçoit ensuite de nombreuses propositions pour jouer dans de pâles

copies de la série 007 : Le Tigre aime la chair fraîche (1964), Barbouze chérie,

Mission spéciale Lady Chaplin (1966),

Opération Kid Brother, Requiem for a

Secret Agent (1967) et Scacco internazionale (1968).

Elle quitte le monde du cinéma en 1970, lorsqu'elle se marie avec un grand armateur génois, à qui elle donnera un fils.

Daniela Bianchi fut élue Miss Rome et fut la dauphine de Miss Univers en 1960. A cause de son fort accent italien, sa voix fut doublée dans la version finale du film

Bons Baisers de Russie.

Pussy Galore

Née le 12 décembre 1927 à Londres,

Honor Blackman a ouvert la voie pour que les actrices britanniques se voient confier des rôles de personnages forts et flamboyants.

Grâce à ses interprétations de Cathy

Gales dans la série Chapeau melon et bottes de cuir et de Miss Pussy Galore dans Goldfinger, Honor Blackman a réussi

à échapper aux emplois de "rose anglaise " qui lui étaient réservées. Elle s'est entraînée assidûment dans sa jeunesse pour perdre son accent cockney. Le succès la récompense de ses efforts quand elle est engagée pour sa première pièce à

West End. Ses premiers succès théâtraux lui valurent un contrat avec la Rank

Organisation en 1947.

Dans les années 50, lasse des emplois de femme réservée et fragile proposée par le cinéma britannique, elle disparaît de l'écran pendant six ans. Après avoir impressionné Broccoli et Saltzman dans

Goldfinger, Eon Productions fait signer un

contrat de cinq ans à l'actrice, mais elle n'apparaîtra dans aucun des films de cette maison de production.

Honor Blackman poursuit sa carrière à l'écran, sur scène et à la télévision. Elle a

été mariée deux fois et a adopté deux enfants.

En 2000, Honor a obtenu un Gong d'honneur à la cérémonie des Bafta

Awards pour sa prestation de femme libérée dans Chapeau melon et bottes de cuir.

Les producteurs craignant qu'aucune actrice n'accepte d'interpréter un personnage au nom si scandaleux proposèrent de changer le nom en Kitty

Galore si cela pouvait décider Honor

Blackman à accepter le rôle.

Fiona Volpe

Luciana Paluzzi est née le 10 juin 1937 à

Rome en Italie. Au moment de débuter des

études d'ingénieur naval, elle est invitée sur le tournage d'un film américain dans la capitale italienne et on lui propose un petit rôle. Commence alors une carrière d'actrice qui va durée 26 ans.

Luciana Paluzzi participe à quelques réalisations italiennes avant de se voir confier le rôle principal d'un film britannique, Sea Fury (1958). Elle

décroche ensuite le rôle principal de plusieurs films britanniques. A la fin des années 50, elle devient la vedette d'une série télévisée américaine, Five Fingers.

Luciana épouse Brett Halsey en 1960 et divorce en 1962. Elle enchaîne ensuite avec des films tels que Return to Peyton

Place (1961), Le Vice et la Vertu (1962) et

Muscle Beach Party (1964).

A l'occasion de la naissance de son fils, elle retourne en Italie ou Terence Young, l'un des réalisateurs pour lequel elle a travaillé en Angleterre, la convoque à une audition pour le rôle de Domino dans le prochain James Bond, Opération Tonnerre.

L'audition se déroule bien, mais les producteurs décident d'attribuer le rôle à une actrice moins facilement identifiable :

Claudine Auger. Terence Young se bat alors pour que Luciana Paluzzi interprète le rôle de Fiona Volpe.

A la suite de ce tournage, Luciana et

Terence Young sont restés très amis.

Quand l'actrice se remarie, en 1980, avec

Michael Solomon, PDG d'une entreprise de communication, Terence Young délaisse le tournage d'un film en Europe et s'envole pour les Etats-Unis afin d'être présent à la cérémonie.

Après le tournage de Il Commissario

Verrazzano, en 1979, Luciana Paluzzi abandonne sa carrière d'actrice.

Dans le script original, Fiona Kelly était une irlandaise et c'est sous la pression du réalisateur Terence Young, que les producteurs décidèrent finalement de

modifier le nom du personnage. C'est ainsi que Luciana Paluzzi obtint le rôle de Fiona

Volpe dans Opération Tonnerre.

Helga Brandt

Kätherose Derr est née le 22 février 1936

à Wiesbaden, en Allemagne. Elle débute au cinéma à l'âge de 16 ans après avoir été abordée par une productrice pour jouer dans The Silent Angel. Devenue Karin Dor,

elle interprète le plus souvent la belle et douce compagne du héros dans des films allemands.

En 1954, elle épouse le réalisateur Harald

Reinl sous la direction duquel elle tournera six films dont The Invisible Dr. Mabuse

(1962), The Strangler of Blackmoor Castle

(1963) et Room 13 (1964).

En 1965, on la voit aux côtés d'un futur adversaire de Bond, Christopher Lee, dans

Le Masque de Fu Manchu. Sa prestation dans On ne vit que deux fois (1967) lui permet d'envisager une carrière internationale. Elle joue dans Caroline chérie, en 1967, sous la direction de Denys de La Patellière, puis dans L'étau d'Alfred

Hitchcock en 1969.

En 1968, elle divorce de Harald Reinl avec

qui elle a eu un fils. Karin Dor poursuit sa carrière en tournant de nombreux films avant d'épouser, en 1988, l'acteur américain George Robotham. C'est à partir de cette date qu'elle se tourne vers la télévision et joue dans des téléfilms allemands tel que Der Preis der Liebe en

1997 et Rosamunde Pilcher en 2000.

Karin Dor était déjà connue pour ses nombreuses apparitions dans des films de gangsters, ce qui lui avait valu le surnom de Miss Crime, bien qu'elle n'est jamais jouée les méchantes.

Teresa Di Vicenzo

Diana Rigg est née le 20 juillet 1938 à

Doncaster, en Angleterre. Elle grandit à

Jodhpur en Inde où son père est un employé du gouvernement.

Diana est envoyée en Angleterre pour

faire ses études, et lorsqu'elle sort de la

Fulneck Girls School, c'est pour s'inscrire

à la Royal Academy of Dramatic Art. Mais les rôles ne sont guère faciles à trouver.

Elle travaille comme mannequin avant de trouver une place dans le Yorkshire. En

1959, elle signe un contrat de cinq ans avec la Royal Shakespeare Company. Elle obtient des rôles de plus en plus importants, et un petit groupe de fans, réduit mais enthoutiaste suit ses performances. A la fin de son contrat,

Diana Rigg tient un seul petit rôle dans une

émission de télévision avant de jouer le personnage qui allait la rendre célèbre :

Madame Emma Peel dans la série Chapeau melon et bottes de cuir. Ce feuilleton accueille le personnage de Madame Peel

lorsque Honor Blackman quitte le rôle de

Cathy Gale. Diana Rigg se montre tout à fait à la hauteur des étranges combinaisons de cuir du personnage et devient la plus populaire des vedettes féminines de la série. En 1967, sur le tournage de, Au service secret de Sa

Majesté, l'actrice s'entend mal avec

George Lazenby, allant même jusqu'à manger de l'ail avant les scènes de baisers.

James Bond est bien loin, mais Diana Rigg est toujours l'une des actrices les plus reconnues d'Angleterre. Ses rôles à la scène ont été acclamés par une critique unanime. En 1994, elle remporte un Tony

Award pour son interprétation de Medée dans la pièce Eponyme. Sa carrière se

tourne alors prinicipalement vers des séries et téléfilms pour la télévision britannique : Zoya (1995), Samson and

Delilah (1996), The American (1998), The

Mrs. Bradley Mysteries (1999), In the

Beginning (2000), Victoria & Albert (2001) et Charles II (2003).

Malgré toutes ses qualifications, Diana

Rigg ne s'est vu attribuer le rôle de Tracy dans, Au service secret de Sa Majesté, que, parce que Brigitte Bardot était déjà prise pour un autre film, Shalako, avec

Sean Connery.

Tiffany Case

Jill Oppenheim est née le 19 août 1940, à

Los Angeles. Elle commence sa carrière dans le show-business dés l'âge de quatre ans. Elle a en effet un rôle régulier dans la série radiophonique, One Man's Family,

pendant six ans. A dix ans, elle joue dans le premier téléfilm jamais réalisé, A

Christmas Carol. Jill St. John suit ses cours sur les plateaux de la Universal et de la 20th Century Fox. Avec un QI de

164, elle rentre à l'université de

Californie, deux mois après son quinzième anniversaire.

Plus célèbre pour ses amours que pour ses films, elle se marie très jeune avec Neil

Dubin, riche héritier d'une famille d'industriels. Elle épouse ensuite Lance

Reventlow, un coureur automobile, puis c'est le tour de Jack Jones, l'interprète du générique de la série La Croisière s'amuse. Mais elle déclare n'avoir rencontré l'amour qu'en 1982, avec

Robert Wagner. Ils se sont mariés en mai

1990 et vivent dans une propriété de 8

000 m2 à Pacific Palisades.

A l'époque de la sortie du film, Les diamants sont éternels, Jill St. John sort une ligne de vêtements et de perruques portant son nom. Plus tard, elle se lance dans la création et la commercialisation de pulls haut de gamme. En 1975, on la voit dans Brenda Starr, un téléfilm pour ABC, puis Emerald Point N.A.S, une série TV de

1983 et dans un remake du Tour monde en

80 jours, aux côtés de Pierce Brosnan, en

1989.

Jill St. John se consacre aujourd'hui à ses chevaux et s'intéresse énormément à la cuisine, passion pour laquelle elle a d'ailleurs écrit un livre.

C'est en 1960 que Jill St. John fut

associée pour la première fois à James

Bond. Elle posa pour Playboy alors que le magazine publiait pour la première fois une nouvelle de Ian Fleming, The Hildebrand

Rarity.

Abondance Delaqueue

Svetlana Gurdin est née le 1er mars 1946

à Santa Monica, en Californie. Ses parents sont des russes dont les familles ont fuit le régime communiste. Son père

accessoiriste et sa mère ancienne danseuse de ballet se rencontrent et se marient à San Francisco.

Sa mère, qui a déjà une fille d'une première union, met au monde Natasha

(Nathalie) en 1938 puis Svetlana (Lana) en

1946.

En 1956, Lana fait sa première apparition au cinéma aux côtés de John Wayne et de

Vera Miles dans un western de John Ford,

La prisonnière du désert. Elle y joue le personnage enfant de sa sœur, Nathalie

Wood.

Un peu éclipsée par le succès de sa sœur aînée, elle parvient toutefois à se faire un prénom grâce à la série Peyton Place. Elle a une relation avec Ryan O'Neal, un de ses partenaires dans la série, puis avec Leslie

Bricusse, le compositeur de Goldfinger.

Elle se marie pour la première fois à l'âge de dix-sept ans avec Jack Wrather, fils du producteur des séries Lassie et Lone

Ranger. Le mariage est annulé au bout de quelques semaines. Elle tente à nouveau l'aventure avec un riche médecin hollywoodien. Cette union dure dix jours.

Elle parvient à rester pendant presque deux ans l'épouse du manager des tournées de Judy Garland. A vingt-cinq ans, Lana a divorcé quatre fois.

Malgré ses déboires sentimentaux, elle fait de nombreuses apparitions dans des séries TV, Les Mystères de l'Ouest

(1965), Le Fugitif (1963), Mission

Impossible (1966) et Starsky et Hutch

(1975).

En 1971, elle obtient le rôle de Plenty

O'Toole (Abondance Delaqueue) dans Les

Diamants sont éternels après avoir posé nue dans Playboy. Elle joue ensuite dans plusieurs téléfilms américains.

Très marquée par le décès de sa sœur en

1981, elle lui consacre une biographie. En

1983, elle obtient un rôle dans la série

Capitol.

Grand-mère depuis peu, Lana ne tourne plus et vit actuellement en Californie aux côtés de sa fille et de ses deux petits- enfants.

C'est pendant le tournage du western La prisonnière du désert qu'elle choisit de prendre le même nom que sa sœur : Wood

(du nom du réalisateur Sam Wood) et de raccourcir Svetlana par Lana.

Rosie Carver

Gloria Hendry en 1949 à Jacksonville,

Etats-Unis. Elle grandit à Newark dans le

New-Jersey où elle prend des cours de danse, de chant et de théâtre. Elle obtient des petits rôles dans des films new yorkais de la fin des années 60, notamment ceux du réalisateur Hal Ashby.

Elle travaille également à Manhattan, au fameux Playboy Club, qu'elle décrit comme

étant l'endroit où elle apprit les bonnes manières.

Gloria Hendry se consacre ensuite à la comédie. A l'époque, il y a une forte demande d'actrices noires, belles et talentueuses, pour les films expérimentaux de la communauté noire.

En 1973, son agent l'appelle d'urgence afin qu'elle passe une audition à New York pour

Vivre et laisser mourir. Elle plait immédiatement au producteur Harry

Saltzman et est envoyée à la Nouvelle-

Orléans pour rencontrer Guy Hamilton, le réalisateur.

Depuis, Gloria Hendry est apparue dans de

très nombreux films pour le cinéma et la télévision dont Savage Sisters (1974),

Black Belt Jones (1974), Bare Knuckles

(1977) et dans la série Hunter (1984). Elle a travaillé avec des acteurs tels que Jim

Brown, Jim Kelly et Fred Williamson.

Au début des années 80, elle est engagée par Jeff Burner, réalisateur de films d'horreur qui, à de nombreuses reprises, a travaillé avec des acteurs bondiens.

En 1996, elle tourne dans South Bureau

Homicide. Depuis, Gloria Hendry semble avoir mis un terme à sa carrière.

Persuadée de n'avoir aucune chance d'interpréter le rôle de Rosie Carver, son agent fut obligé d'insister longuement avant de réussir à la convaincre de passer l'audition.

Mary Goodnight

Britt Marie Eklund est née le 6 octobre

1942 à Stockholm en Suède. Elle fête ses

20 ans le jour même où le film James Bond contre Dr No sort en salle. Lorsqu'elle voit Ursula Andress dans le rôle de Honey

Ryder, Britt Ekland décide qu'elle sera une " James Bond girl ".

Après deux ans d'école d'art dramatique,

Britt Ekland décroche une série de petits rôles à la télévision et au cinéma. Une petite apparition dans To Bed or Not To

Bed, un long métrage italien tourné en

Suède lui permet de décrocher un rôle dans Il Commandite, réalisé à Rome, en septembre 1963. Grâce à son étonnante beauté nordique, la jeune femme est remarquée par des producteurs en quête de jolies filles. Elle devient bientôt l'une des actrices les plus occupées de Rome ainsi qu'une célébrité internationale. Elle tombe amoureuse de la vedette principale de Casino Royale, Peter Sellers. Ils se marient en février 1964. Elle donne deux

fois la réplique à son mari avant de divorcer en 1968. Avant son interprétation de Mlle Bonne-Nuit, elle partage la vedette avec Christopher Lee dans The

Wicker Man (1973) et l'ex-épouse de Sean

Connery, Diane Cilento.

Depuis L'Homme au pistolet d'or (1974),

Britt Ekland a obtenu le premier rôle dans des dizaines de films et téléfilms. Le chanteur Rod Stewart lui a dédié une chanson et elle a écrit une autobiographie,

True Bit. Britt Ekland a deux enfants, une fille Victoria Sellers et un fils, Nicholai

Ekland Adler.

La carrière professionnelle de Britt

Ekland a commencé à l'âge de quinze ans quand elle est apparue dans une publicité pour une marque de dentifrice.

Andrea Anders

Maud Wikstrom est née le 12 février 1945

à Lulea, ville située juste en dessous du cercle arctique, en Suède.

Rapidement, elle se lance dans une carrière de mannequin et part pour New-

York. A l'époque de L'Homme au pistolet d'or, elle est l'un des mannequins les plus célèbres.

Après une série de films à la fin des années 70 et au début des années 80,

Maud Adams rencontre le producteur

Albert R. Broccoli. Ce dernier estime que l'actrice est devenue plus mature et qu'elle conviendra parfaitement au personnage sexy et mystérieux de la belle

Octopussy. Conçue par les scénaristes comme la nouvelle égérie bondienne, elle doit son surnom à son animal de compagnie favori : une pieuvre venimeuse ! Sa beauté gracile et son assurance font d'elle la parfaite héroïne pour les aventures de

James Bond.

Depuis ses incursions dans l'univers 007,

l'actrice est apparue dans de multiples films et téléfilms. Elle anime même, dans sa Suède natale, un talk-show.

Maud Adams parle couramment l'anglais, le français, l'italien, l'allemand et, bien sûr, le suédois.

Maud Adams est la seule " Girl " à être apparue trois fois dans la série 007.

Silhouette à peine décelable dans

Dangereusement Vôtre, elle fut la belle

Andrea dans L'Homme au pistolet d'or avant d'atteindre le rôle féminin principal dans Octopussy.

M Q ET LES AUTRES

M : Bernard Lee

Né à Londres le 10 janvier 1908 et décédé le 16 janvier 1981 des suites d'un cancer,

Bernard Lee est le fils du célèbre comédien britannique Edward Lee.

Il fait ses premiers pas sur scène à l'âge de six ans, au music-hall, dans un sketch

aux côtés de son père. Puis, il travaille à

Southampton, comme vendeur de fruits et légumes, avant de s'inscrire à la Royal

Academy of Dramatics Arts.

En 1928, il débute sur scène à Londres et effectue ensuite de nombreuses tournées théâtrales.

Il apparait au cinéma en 1935 dans The

River House Mystery. Pendant la Seconde

Guerre Mondiale, il se distingue dans la

8ème Armée. Dès qu'il est libéré de ses obligations militaires, il revient au théâtre et au cinéma.

Au cours d'une carrière prolifique,

Bernard Lee, l'une des figures les plus connues du cinéma britannique, a tenu de nombreux rôles de militaires, de diplomates, de policiers et d'espions. Il

tourne, entre autres, dans Le troisième homme de Carol Reed (1949) et Plus fort que le diable de John Houston (1953).

Pourtant, c'est son interprétation de M, dans 11 films de la série James Bond, qui marquera le plus les cinéphiles du monde entier. Au contraire de M, personnage sévère et autoritaire, Bernard Lee est un homme gai et léger, qui aime la bonne bière, le jazz, le piano et la chanson.

A la fin des années 70, la femme de

Bernard Lee meurt dans l'incendie qui détruit leur maison d'Isleworth dans le

Middlesex. Après cette tragédie, l'état de l'acteur ne cesse d'empirer. Il est toutefois engagé pour jouer une nouvelle fois M dans Rien que pour vos yeux, mais est incapable, pour raisons de santé, de

tenir son rôle. Il meurt avant la fin du tournage.

"Jamais avant M, je n'avais joué aussi longtemps le même personnage, que ce soit

à la scène ou à l'écran. Mais il me porte bonheur, et je ne ferai jamais rien pour le contrarier. Les interprètes de Bond passent, mais M semble éternel… Je ne suis pas au chômage et il n'est pas question que je prenne ma retraite."

Clin d'œil : Un tableau représentant M, alias Bernard Lee, peut-être brièvement aperçu dans le château écossais, siège du

MI6, dans Le Monde ne suffit pas.

Miss Moneypenny : Lois Maxwell

Lois Hooker est née le 14 février 1927 à

Toronto, Canada. Elle débute très tôt une carrière à la radio canadienne ou elle interprète une dramatique pour enfants.

Elle n'est alors que lycéenne et ses parents ne veulent pas qu'elle fasse du théâtre. Elle a passé l'audition sans leur dire et a obtenu le rôle.

Les mystifications continuent quand elle s'enfuit pour rejoindre la compagnie théâtrale de l'armée canadienne (The

Canadian Army's Entertainment Corps) qui l'envoie en Angleterre ou elle devient très vite célèbre pour ses numéros et ses chorégraphies. L'armée canadienne s'inquiète toutefois en découvrant que le jeune artiste n'a que 15 ans.

Elle trouve alors une protectrice en la personne de Lady Mountbatten qui la fait entrer à la Royal Academy of Dramatic

Art, ce qui lui évite un retour tant redouté au pays.

A l'Académie, elle rencontre et se lie d'amitié avec l'un des jeunes étudiants,

Roger Moore.

En 1946, elle décroche son premier rôle,

aux côtés de David Niven, dans un film qui va devenir un grand classique : Stairway to

Heaven (Une question de vie ou de mort).

Peu après, Jack Warner lui fait signer un contrat pour tourner à Hollywood.

En 1947, Lois Maxwell remporte le Golden

Globe du jeune espoir le plus prometteur.

Elle joue dans six films à Hollywood avant de partir tenter sa chance en Italie ou elle atterrit avec 82$ en poche.

Grâce au film That Hagen Girl, de Peter

Godfrey avec Shirley Temple et Ronald

Reegan, elle est engagée par des metteurs en scène tels que Vittorio de Sica.

Dans le milieu des années 50, elle revient en Angleterre pour y tourner quelques films avant d'avoir un enfant. Mais Peter

Mariott, son mari, est victime d'une crise

cardiaque. Pendant sa convalescence, c'est

à elle de pourvoir aux besoins de sa famille. Elle appelle alors les réalisateurs qu'elle connaît pour leur demander du travail.

Terence Young, le réalisateur de James

Bond 007 contre Dr No (1962), l'appelle pour lui demander de choisir entre deux rôles féminins récurrents dans le film

(Miss Moneypenny ou Sylvia Trench)

Lois Maxwell trouve qu'elle correspond plus au rôle de la secrétaire Moneypenny qu'à celui de sex-symbol, et choisit alors le personnage qu'elle va incarner devant les caméras pendant plus de 23 ans.

Entre deux Bond, les tournages pour le cinéma s'espacent. En revanche, elle tourne dans de nombreuses séries

télévisées : Destination danger, Le Saint,

Amicalement vôtre, Chapeau melon et bottes de cuir et sera miss Holland, une autre fidèle secrétaire, celle du commandant Ed Straker de UFO-Alerte dans l'espace.

Dans les années 70, Lois Maxwell retourne au Canada et écrit pour le journal Toronto

Star. La chronique qu'elle tiendra pendant des années s'appelle, bien entendu,

Moneypenny.

En 1985, Dangereusement Vôtre sonne la retraite de la fidèle secrétaire mais aussi celle de l'actrice qui abandonne le cinéma et ne qui tournera plus qu'épisodiquement pour la télévision. Lois Maxwell nous a quittés le 29 novembre 2007.

Q : Desmond Llewelyn

Desmond Llewelyn habitait à Bexhill,

Sussex. Il était marié depuis 1938 et avait eu deux fils, Ivor (50 ans), Justin (45 ans), et deux petits enfants.

L'acteur est apparu dans dix-sept des dix- neuf films que compte la série des James

Bond. Une histoire d'amour qui a duré plus de 35 ans puisque Q était devenu un

élément indispensable et attendu dans chaque film par les spectateurs.

Desmond Wilkinson Llewelyn est né à

Glenariffe, au Pays de Galles, le 12 septembre 1914.

Après avoir raté son examen d'entrée dans la police, Desmond songe à devenir ministre, mais après une semaine de méditation il réalise que ce n'est pas fait pour lui. Au milieu des années trente, il s'inscrit à la Royal Academy for the

Dramatics Arts. La guerre stoppe sa carrière théâtrale et il est incorporé dans un régiment qui part pour la France en

1940. Il sera prisonnier de guerre durant cinq années. En 1946, c'est le retour à

Londres où il retrouve sa place dans des tournées théâtrales et fait des apparitions dans quelques séries TV.

1947, première véritable interprétation au cinéma dans A Midsummer Night's Dream,

les petits rôles s'enchaînent et en 1963

Desmond Llewelyn est engagé pour le tournage de Bons Baisers de Russie.

1999, Desmond fait rédigé ses mémoires et tourne dans Le Monde ne suffit pas qui sera son dernier film.

Félix Leiter :

James Bond est un homme sans vie sociale.

Dans les romans nous ne le voyons jamais occuper ses loisirs, ni même prendre des vacances.

Cet agent secret semble être disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il n'a pas d'amis, seulement des relations professionnelles. Il ne dévoile que très rarement ses émotions, notamment à

Kerim Bey dans Bons baisers de Russie,

Henderson et Tigre Tanaka dans On ne vit que deux fois, et le bandit corse, Draco qui devient son beau-père à la fin de Au service secret de Sa Majesté. Ces amitiés passagère naissent grâce à des passions communes pour la boisson, les cigarettes, les voitures rapides, les femmes résolues et l'efficacité professionnelle. Bond apprécie les hommes qui sont bons dans leur travail.

Une exception : Felix Leiter, qui apparaît

dans six romans et sept films. Leiter travaille pour la CIA et s'implique

énormément dans son job. Il travaille main dans la main avec James Bond et couvre souvent ce dernier, allant même jusqu'à lui communiquer certains renseignements qui devraient rester au sein de la CIA. " C'est mon James " dit-il pour résumer la situation.

Leiter, bien qu'il ait un rôle significatif à jouer, est là pour être doux, malléable et quelquefois stupide, nous montrant à quel point Bond est inventif et charismatique.

D'une manière primordiale, Leiter est là pour être simplement un Américain.

De cette façon, Bond fait de la C.I.A et de l'Amérique elle-même, des amateurs dépendant de l'intelligence et de la

vivacité d'esprit de l'ancienne puissance impériale qu'est la Grande-Bretagne.

Felix Leiter vient du nom de deux très bons amis de Ian Fleming, Ivar Felix Bryce et Tommy Leiter, un homme d'affaires américain.

Toujours dans les romans, l'évolution du personnage de Leiter reste conforme à son amour du travail, allant même jusqu'à perdre un bras dans Vivre et laisser mourir, il continue à travailler dans les

aventures suivantes avec un crochet à la place de son membre perdu.

Dans les films Leiter est joué par différents acteurs (seul David Hedison a joué le rôle deux fois, dans Vivre et laisser mourir et Permis de tuer) et est traité d'une manière plus superficielle qu'il était par Fleming. Pour Goldfinger, l'idée originale était d'avoir de nouveau

Jack Lord dans le rôle de Leiter, après son apparition dans James Bond 007 contre Dr. No. Cela aurait contribué à apporter une certaine continuité à la série.

Mais les exigences financières de l'acteur

étaient tel que les producteurs se mirent à la recherche d'un nouveau visage. Austin

Willis fut engagé. Mais en janvier 1964,

Guy Hamilton qui tournait les scènes

d'extérieurs à Miami, trouva que Willis correspondait d'avantage au profil du joueur de cartes opposé à Goldfinger,

Simmons. Pour Simmons le casting avait prévu un acteur mi-Polonnais, mi-Canadien,

Cec Linder qui se retrouva à sa plus grande surprise dans la peau de Felix Leiter.

Richard Maibaum avait sa propre vision du personnage de Leiter. « Je n'ai jamais aimé un autre Leiter que , et comme le temps a passé, les producteurs

ont engagé des hommes plus âgés et plus bedonnant pour jouer le rôle afin de rendre James Bond plus jeune et plus beau »

BONUS

LES PAROLES DES

CHANSONS DE JAMES

BOND EN FRANCAIS

Underneath the mango tree (Sous le manguier)

Sous le manguier

Honey et moi nous regardons la lune

Sous le manguier

Honey et moi nous ferons boolooloop bientôt

Sous le clair de lune

Honey et moi nous nous asseyons main

dans la main

Sous le clair de lune

Honey et moi c’est la féerie

Mangue, banane, mandarine

Sucre et ackee et fèves de cacao

Lorsque nous nous marierons, nous grandirons

Et neuf enfants nous aurons

Sous le manguier

Honey Moi et moi nous regardons la lune

Sous le manguier

Honey et Moi nous avons l'intention de nous marier bientôt

Mangue, banane, mandarine

Sucre et ackee et fèves de cacao

Lorsque nous nous marierons, nous grandirons

Et neuf enfants nous aurons

Sous le manguier

Honey et moi nous regardons la lune

Sous le manguier

Honey et moi nous avons l'intention de nous marier bientôt

Sous le manguier

Sous le manguier

From Russia with Love (Bons Baisers de

Russie)

Bons baisers de Russie, je vole vers toi

Beaucoup plus sage depuis mon au revoir

J'ai parcouru le monde pour apprendre

Je retourne en Russie avec l'amour

J'ai vu des lieux, des visages et sourit un instant

Mais oh, tu me hantais tant

Toujours la langue liée, la fierté des jeunes

Ne laisserais pas mon amour en chemin

Pour le cas ou tu dirais non

Pour la Russie je me suis envolé, mais là- bas et ensuite

Je sais que tu seras tout à coup près de moi

Je vole vers toi, Bons Baisers de Russie

Goldfinger

Doigt d'or, c'est l'homme, l'homme au toucher Midas

Une touche d'araignée

Un doigt si froid qui t'invite à entrer dans sa toile de péchés

Mais n'y va pas

Des mots dorés il va te les verser à l'oreille

Mais ses mensonges ne peuvent pas déguiser ce que tu redoutes

Parce qu'une femme d'or sait quand il l'a embrassée

C'est le baiser de la mort de Monsieur

Doigt d'or, jolie fille, fais attention à son coeur d'or

Ce coeur est froid

Des mots dorés il va te les verser à l'oreille

Mais ses mensonges ne peuvent pas déguiser ce que tu redoutes

Parce qu'une femme d'or sait quand il l'a embrassée

C'est le baiser de la mort de Monsieur

Goldfinger

Doigt d'or, jolie fille, fais attention à son coeur d'or

Ce coeur est froid

Il n'aime que l'or

Que l'or

Il aime l'or

Il n'aime que l'or

Que l'or

Il aime l'ooooooooorrrrrrr

Opération Tonnerre

Il court toujours tandis que d'autres marchent il agit alors que d'autres hommes parlent il regarde ce monde et veut tout, oui, il frappe comme l‘Opération Tonnerre.

Il connaît le sens de la réussite; ses besoins sont d'autant plus important qu'il donne peu on l'appelle le vainqueur qui rafle la mise, et il frappe comme l‘Opération Tonnerre.

Toutes les femmes qu'il veut, il va les obtenir, il cassera leurs cœurs sans regret.

Son combat continue mais il pense que la lutte en vaut la peine alors il frappe comme l’Opération

Tonnerre

On ne vit que deux fois

On ne vit que deux fois à ce qu'il paraît

Une vie pour vous et une pour réaliser vos rêves

Vous dérivez à travers les années et la vie semble s’apprivoiser

Jusqu'à ce qu'un rêve apparaisse et l'amour est son nom

L'amour est un étranger qui vous invite

Ne croyez pas que le danger ou l'étranger s’en est allé

Ce rêve est pour vous, vous payez le prix

Faire un rêve, on ne vit qu'une fois

Et l'amour est un étranger qui vous invite

Ne croyez pas que le danger ou l'étranger s’en est allé

Ce rêve est pour vous, vous payez le prix

Faire un rêve, on ne vit qu'une fois

Au service secret de sa Majesté

Nous avons tous, tout le temps dans le monde

Le temps pour la vie

Comme dans un dépliant

Toutes les choses précieuses

L’amour en magasin

Nous avons tous l'amour dans le monde

Si c'est tout ce que nous avons

Vous trouverez

Nous n’avons besoin de rien de plus

Chaque étape de la vie

Est-ce que nous nous retrouverons

Avec les soucis du monde

Loin derrière nous

Nous avons tout le temps dans le monde

Juste pour l'amour

Rien de plus

Rien de moins

Seulement l'amour

Chaque étape de la vie

Est-ce que nous nous retrouverons

Avec les soucis du monde

Loin derrière nous

Oui

Nous avons tout le temps dans le monde

Juste l'amour

Rien de plus

Rien de moins

Seulement l'amour

Seulement l'amour

Les diamants sont éternels

Les diamants durent toujours

C'est tout ce dont j'ai besoin pour me

satisfaire

Ils peuvent me stimuler et me taquiner

Ils ne partiront pas au milieu de la nuit

Je ne redoute pas qu'ils me délaissent

Les diamants durent toujours

Prends-en un puis caresse-le

Touche-le, caresse-le puis déshabille-le

Je peux en voir chaque partie

Il n'y a rien qui se cache en son coeur pour me blesser

Je n'ai pas besoin d'amour

Comment l'amour pourrait-il me faire du bien?

Les diamants ne me mentent jamais

Parce que quand l'amour est parti, ils brillent toujours

Les diamants durent toujours

Brillant sur mon petit doigt

Pas comme les hommes, les diamants prennent leur temps

Les hommes ne sont que de banals mortels qui ne méritent pas de mourir pour eux

Les diamants durent toujours, toujours, toujours

Les diamants durent toujours, toujours, toujours

Toujours et toujours...

Vivre et Laisser Mourir

Quand vous étiez jeune et que votre cœur battait en ouvrant un livre

Vous avez utilisé-à-dire la vie et de laisser la vie

(vous savez, vous avez fait, vous savez que vous le saviez-)

Mais dans ce monde en constante évolution dans lequel nous vivons

Fait que vous donnez et que vous pleurez

Dites vivre et laisser mourir

Vivre et laisser mourir

Vivre et laisser mourir

Vivre et laisser mourir

Qu'est-ce que ça peut te faire

Quand vous avez obtenu un travail à faire

Tu dois le faire bien

Tu dois donner l'enfer à tes collègues

Quand vous étiez jeune et que votre cœur

battait en ouvrant un livre

Vous avez utilisé-la vie et laisser la vie

(vous savez, vous avez fait, vous savez que vous le saviez-vous que vous avez fait)

Mais dans ce monde en constante évolution dans lequel nous vivons

Fait de vous donner et pleurer

L’Homme au pistolet d’Or

Il a une arme puissante

Il est payé un million le coup de feu,

Un assassin qui est sans aucun doute,

L'homme au pistolet d'or.

Tapi dans des portes obscures,

Ou accroupi sur un toit quelque part,

Dans la pièce voisine,

L'homme au pistolet d'or.

L'amour est nécessaire chaque fois qu'il est engagé,

Il vient juste avant le tuer.

Personne ne peut le rattraper, aucun tueur

à gages ne peut rivaliser avec lui

Pour sa compétence en millions de dollars.

Un coup en or signifie une autre pauvre victime,

Il est amené à une fin brillante,

Pour le prix, il va liquider toute personne

L'homme au pistolet d'or.

Son oeil peut être sur vous ou sur moi.

Qui il tue?

Nous verrons.

L'amour est nécessaire chaque fois qu'il est engagé,

Il vient juste avant le tuer.

Personne ne peut le rattraper, aucun tueur

à gages ne peut rivaliser avec lui

Pour sa compétence en millions de dollars.

Un coup en or signifie une autre pauvre victime,

Il est amené à une fin brillante,

Si vous voulez vous débarrasser de quelqu'un,

L'homme au pistolet d'or

S’exécutera

Il va tirer sur quiconque

Avec son pistolet d'or.

L’ASTON MARTIN

Au départ, James Bond est peu enthousiaste à l'idée d'utiliser une Aston

Martin, il est sentimentalement attaché à sa Bentley Mark IV. Q informe sèchement

007 que la Bentley a fait son temps et M le prie expressément d'utiliser la DB5.

Quand Bond eu besoin d'une voiture pour ces missions, Ian Fleming lui octroya une

DBII dans Moonraker et une DBIII dans

Goldfinger. Au moment du tournage de

Goldfinger, la DB5 était le nouveau modèle de la marque.

Aston Martin Lagonda Ltd était au plus mal quand Harry Saltzman et Ken Adam vinrent afin obtenir deux voitures de la société.

Aston Martin fut créé en 1914 avec beaucoup d'amour et de passion par Lionel

Walker Birch Martin et Robert Bamford dans un garage de Londres, à Kensington.

La première Aston Martin était un hybride bizarre équipé d'un moteur Coventry

Simplex de 1400 cc et d'un châssis d'Isotta Fraschini. Martin construisit un nouveau prototype en 1920 et ce n'est qu'à partir de 1923 que fut mis en vente le premier modèle.

En novembre 1924, c'est la faillite et la société est rachetée par Renwick &

Bertelli qui s'installe à Feltham dans le

Middlesex et produit dix-neuf voitures.

Ces voitures s'illustrent dans de nombreuses courses mais une crise financière provoque la vente de la compagnie à Frazer Nash, un transporteur.

En 1933, Aston Martin produit 105 voitures et renforce sa réputation sur les circuits. Un nouveau modèle est dessiné en

1936 par Bertelli et Claude Hill prend le contrôle jusqu'à la fin de la guerre.

En 1947, David Brown rachète Aston

Martin (d'où les initiales DB sur les nouveaux modèles) et la société Lagonda

Company. L'année suivante est présentée au London Motor Show, l'Aston Martin

DB1, un quatre cylindres, moteur 2 litres au prix de 23 300 Francs. Quinze voitures seront vendues avant l'apparition de la

DBII, six cylindres, 2.5 litres et dessiné par W.O. Bentley, le fondateur de Bentley.

La DBII est un succès immédiat, six voitures sont vendues la première semaine de commercialisation. Vient la DBIII, puis en 1958, la DB4, beaucoup plus raffinée que les précédents modèles. En juillet

1963, commence la fabrication de la DB5 et en deux ans seront vendus 1018 véhicules.

Harry Saltzman, Ken Adam, Guy Hamilton et Richard Maibaum ne sont pas étrangers

à cette réussite. La DB5 de James Bond, rouge à l'origine, fut repeinte dans une

couleur usine appelée Silver Birch et fut

équipée de tous les gadgets. La DB5 devint un modèle de référence et la voiture fit le tour du monde grâce à sa présence dans

Goldfinger, Eon allant même jusqu'à vendre une licence à Corgi Toys qui écoula plusieurs millions de modèles réduits.

La DB5 fut remplacée par la DB6 puis par la DBS, les ventes commencèrent à fléchir. La crise pétrolière de 1973 fit perdre une grosse partie de sa valeur à

Aston Martin et David Brown devenu Sir

David vendit la marque à la Company

Developments Ltd puis se retira du monde des affaires. L'année suivante la société fut déclarée en faillite et un Canadien enthousiaste reprit le contrôle jusqu'en

1986. En 1987, Aston Martin fut absorbée

par Ford qui produisit la DB7.

Quant à Lionel Martin, il fut renversé et tué alors qu'il circulait à bicyclette le 14 octobre 1945 à Kingston-Upon-Thames. Il avait 67 ans…

Il y a également l’Aston Martin DBS conduit par Georges Lazenby dans Au

Service Secret de sa Majesté. Il conduit ce véhicule dans le pré-générique lorsqu’il sauve Teresa du suicide. Elle ne contient aucun gadget. Ni même de vitres pare balles, ce qui sera fatale à Teresa.

EPILOGUE

Voilà ce livre est terminé. J’ai voulu vous montrer le vrai James Bond, celui que j’ai aimé, jusqu’au départ de Harry Saltzman.

Avec son départ on fera des films qui n’auront plus rien à voir avec l’œuvre de

Fleming, le pire ayant été atteint quand l’Aston Martin sous Pierce Brosnan devient invisible.

J’ai voulu montrer que les ennemis ou les

James Bond girls n’étaient pas toujours ceux qui faisaient les couvertures des magazines people de l’époque. Enfin comme on dit dans les films « but James Bond will be return in… »

You Only Live Twice.mp4

FIN