Dubout/Pagnol Soleils de Provence du 20 mars au 19 septembre 2016

DOSSIER DE PRESSE

Musée Peynet et du Dessin humoristique Albert Dubout et , 1948 © Dubout, www.dubout.fr Musée Peynet et du Dessin humoristique

du 20 mars au 19 septembre 2016

Beaucoup d’artistes ont marqué leur temps. Albert Dubout avec 50 ans de dessins de presse & d’illustrations a marqué deux générations.

Il est spontanément assimilé au « couple à la Il n’hésitait pas à s’intéresser à des titres difficiles Dubout » avec le petit Anatole accompagné de et à les adapter avec des styles nouveaux dont sa plantureuse femme. Devant ce couple impro- La Chute de la maison Usher est le plus repré- bable et pourtant tellement complémentaire, la sentatif. question revient encore et toujours à la famille : « Mais comment était sa femme ? » Et toujours la L’illustration se faisait par des travaux de re- même réponse : « Petite et menue… ». cherches documentaires et même par un voyage d’étude notamment en Espagne, en 1936, à l’aube des années quarante, période qui pour le Don Quichotte, qui s’acheva prématuré- concerne globalement l’exposition, Dubout est ment à Madrid par la guerre civile. déjà un immense artiste connu et reconnu. Les premières éditions pour une grande partie Il est paradoxal qu’Albert Dubout ait illustré des d’entre elles réalisées au pochoir ou en lithogra- classiques de la littérature française et étrangère, phie, restent encore actuellement des ouvrages lui qui désirait tant conserver sa liberté d’esprit et convoités par les amateurs, collectionneurs et de mouvement au travers du dessin de presse ; bibliophiles. Il respecta cependant avec minutie les contraintes des textes qu’il embellit de ses œuvres. ... Affiche du film Affiche du film La Femme du boulanger, 1951 La Fille du puisatier, 1951 © Dubout, www.dubout.fr © Dubout, www.dubout.fr

... C’est par l’illustration que la palette d’Albert toresques, chanter les cigales et murmurer les Dubout s’exprime le mieux. Dès son plus jeune textes de Pagnol. âge, son beau-père Laurens, excellent peintre amateur, levait à l’aube le jeune Albert, sur les Le trait chaud, rond, puissant, et d’une sensibilité bords de l’étang de Fos, afin de lui faire admirer pleine de lumière et d’amour d’Albert répond, les couleurs de la nature. Cette éducation artis- tel un écho ensoleillé, aux accents méridionaux tique restera présente dans toute son œuvre emplissant l’œuvre de Marcel. avec notamment les illustrations de L’Arlésienne Cette complicité jamais démentie est pré- d’Alphonse Daudet ou, objet de cette exposi- sentée dans l’exposition avec une centaine tion, les œuvres de Marcel Pagnol. d’œuvres : dessins, aquarelles, mises en cou- Plus qu’une simple collaboration, l’amitié qui va leurs et lithographies. Les titres illustrés défilent naître entre l’écrivain et le dessinateur va per- comme autant de pépites : la célèbre trilogie, mettre aux publics de se régaler d’irrésistibles La Fille du puisatier, La Femme du boulanger, et tendres illustrations au fort accent provençal. , La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le Temps des secrets, Merlusse, Bien au-delà d’un classique duo d’artistes au- Angèle, Naïs… tour d’un projet, il y a entre les deux hommes une très forte connivence de sensibilité, chaque dessin de l’un correspondant avec exactitude au texte de l’autre, jusqu’à créer une symbiose que l’on ressent devant les illustrations de Dubout lorsque, tout naturellement, on croit entendre, devant les mines ensoleillées et les tenues pit- Affiche du film Merlusse, ca 1950 Affiche du filmCollection privée Affiche du film Topaze, 1950 © Dubout, www.dubout.fr Merlusse, 1950 © Dubout, www.dubout.fr © Dubout, www.dubout.fr

À PROPOS D’ALBERT DUBOUT

Les signatures de Dubout ou plutôt rière le trait drolatique, au-delà de destinées le plus souvent à la qua- les familles de signatures sont le l’humour, une volonté de dénoncer, trième de couverture des journaux. reflet de l’imagination de l’artiste. avec une grande anticipation sur Cette foule est un chaos totalement Elles représentent une volonté la société moderne, la violence structuré, ordonné et d’une grande d’évolution et de recherche, si l’on conjugale. précision. La mise en scène est très fait abstraction d’une petite pointe soignée, avec la présence de plu- d’orgueil de l’artiste pour attirer l’œil Les enfants quant à eux sont peu sieurs plans, unique dans l’histoire du lecteur sur un paraphe unique en représentés, à l’exception des des- du dessin. son genre, et rappeler qu’il s’agit sins de jeunesse. L’enfant, le plus bien d’un dessin de Dubout (sur- souvent de sexe masculin, est imper- Une vue qui prend de l’âge et une tout en référence à Charles Trénet, tinent et parle comme un adulte, en demande de plus en plus crois- en signant « Le fou dessinant »). traitant des sujets d’actualité, sou- sante des directeurs de presse le vent politiques. contraignent à modifier son style en La précocité du dessinateur est l’apurant et en lui donnant un aspect unique à cette époque (période La société bourgeoise, surtout pen- plus humoristique. Les légendes se où ses collègues étaient nombreux dant la crise économique d’avant- modifient également en se contrac- et talentueux, faute de photogra- guerre, est largement caricaturée tant de plus en plus à compter des phies). En effet, les premiers des- avec peu de tendresse. À l’inverse, années 1960. Ses textes deviennent sins de presse paraissent dès 1923. les pauvres sont représentés par des extrêmement travaillés, courts et ef- Or, Dubout admit toujours bien vo- dessins bouleversants dont le plus ficaces. L’humour est alors équilibré lontiers que de nombreux dessins, représentatif est celui concernant entre le dessin et la légende. parus le plus souvent dans les alma- « La saisie ». nachs et dans Paris Minuit en 1924 Sur près de 4 837 dessins de presse, avaient été réalisés vers 1920, à l’âge Albert Dubout travaillait unique- 1 805 dessins ont fait l’objet d’une de quinze ans. ment à l’encre de Chine à l’aide parution en première et en qua- d’une plume en acier spécial fabri- trième de couverture. Tous les sujets, sans tabou, ont été qué en Angleterre. C’est avec cette traités par Albert Dubout, telle la plume et une grosse loupe qu’il famille avec une femme castratrice, exécutera ses dessins des années 30 martyrisant son mari pour le plus dont la finesse du trait est exception- grand plaisir de tous ; pourtant, der- nelle. C’est l’époque des planches ... Affiche du film Affiche du film Le Schpountz, 1952 Manon des sources, 1953 © Dubout, www.dubout.fr © Dubout, www.dubout.fr

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Albert Dubout a inventé la pleine ture, devenue plus commerciale. des plaquettes et des buvards (ces page thématique qui, de par sa no- Les dessins seront alors relégués derniers essentiellement destinés toriété, était souvent annoncée en en pages intérieures et les pleines aux médecins pour le compte kiosque par des affichettes notam- pages thématiques disparaissent de laboratoires pharmaceutiques). ment pour Ici Paris. au profit des pages humoristiques Passionné de pêche sous-marine, composées de dessins de plusieurs l’artiste a sûrement pris beaucoup Il n’est pas rare d’entendre encore dessinateurs. de plaisir à réaliser les dessins pour aujourd’hui que des lecteurs ache- les harpons Hurricane. taient tel ou tel titre pour les dessins Les dessins de presse aquarellés d’Albert Dubout. sont moins nombreux. Ils étaient Avec soixante-dix-sept huiles sur le plus souvent destinés à des cou- toile ou sur bois, Suzanne Ballivet, Il explora constamment des thèmes vertures de revues. D’autres ont été sa seconde épouse, lui suggérait nouveaux. Les dessins avec pour aquarellés postérieurement à leur constamment, pour la postérité, de sujet les photographes, les peintres, parution. Dans le courant des an- peindre davantage (seules les pein- les policiers et gangsters, le vélo, nées 1930, certains dessins ont été ture à l’huile étaient acquises à cette les voitures, la mythologie, les réfé- réalisés au lavis afin de respecter époque dans les musées). Le natu- rences aux congés payés paraîtront l’harmonie de la revue, notamment rel revenant au galop, dès le pinceau soit sur des pleines pages, soit de dans Voilà. posé sur la palette, il reprenait sa façon hebdomadaire, et, pour un plume pour de nouveaux dessins à Albert Dubout n’est pas qu’un dessi- grand nombre d’entre eux, feront l’encre de Chine. l’objet d’albums thématiques. nateur de presse et un illustrateur, il a été également affichiste et peintre. Albert Dubout, fatigué par un travail L’exploration se fera également Sa popularité l’a amené à réaliser colossal de toute une vie et amoin- par quelques montages photogra- des dessins animés et à mettre en dri par la maladie, ne connaîtra pas phiques avec ses dessins en surim- scène ses personnages dans deux l’impression définitive de son der- position. films long-métrage. Les produits nier titre Justine qui paraîtra à titre dérivés ont été nombreux, y compris posthume. Les dessins de presse ont eu leur les cartes postales. lettre de noblesse jusqu’aux années Artiste simple et extrêmement 1957–1958, remplacés peu à peu par Les campagnes publicitaires ont discret, fuyant les interviews et les l’omniprésence de la photographie, été diffusées non seulement par honneurs des plateaux, il déclarait notamment en première de couver- voie de presse mais également sur sans modestie mais avec justesse Affiches des films Marius, 1950 - Fanny, 1950 - César, 1950 © Dubout, www.dubout.fr

« Les gens pensent que je fais du rigolo : à ma mort, ils comprendront que je faisais du sérieux, je suis des- tiné à la postérité ». Pour beaucoup d’intellectuels, d’artistes et de dessi- nateurs contemporains, il est consi- déré comme un des plus grands dessinateurs français du vingtième siècle. VISUELS DE PRESSE Des visuels sont téléchargeables pour la presse et l’exposition sur le site des musées de la ville d’Antibes : http://www.antibes-juanlespins.com/ musees/access-presse Chaque reproduction doit comporter la légende et la mention : © Dubout, www.dubout.fr pour les œuvres d’Albert Dubout et le crédit photographique de l’ensemble des reproductions. Pour obtenir le mot de passe, merci de contacter à la direction des musées : Tél. 04 92 90 54 25/20 [email protected] Tél. 04 92 90 54 24/20 [email protected]

La Gloire de mon père, « La Pétanque », 1958 (détail) ; aquarelle ; collection privée © Dubout, www.dubout.fr

VISITES ET ATELIERS D’EXPOSITION INFORMATIONS PRATIQUES Les dates des activités disponibles sont Musée Peynet et du Dessin humoristique consultables sur le site de la ville : Place nationale, 06600 Antibes http://www.antibes-juanlespins.com/ T.+ 33 (0) 4 92 90 54 29 / 30 culture/actualites-des-musees www.antibes-juanlespins.com

Responsable de la médiation culturelle Horaires d’ouverture au public : Magali Maestroni Fermé le lundi T. 04 92 90 54 30 Tous les autres jours [email protected] 10 h – 12 h 14 h – 18 h € Responsable du musée Plein tarif : 3,00 Demi-tarif : 1,50 € Marc Goujon Gratuit pour les moins de 18 ans commissaire de l’exposition et besoins spécifiques. T. 04 92 90 50 70 poste 4732 [email protected]