JE NE VOUS ENTENDS
PAS GUY
C'est une poupée/marionnette avec des yeux en bille de loto et qui répondait au doux prénom de Claire qui présentait vers midi le Jeudi matin l'émission des enfants
La Séquence du Jeune Spectateur. En quelques furtives minutes, nous avions
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droit aux 3 Diables Rouges, à Batman contre l'Homme Noir (cet Homme Noir m'a toujours fait pensé au Fantôme Noir que Mickey poursuivait pour l'emprisonner dans le journal du même nom) ainsi qu'à un western de série plus que B mais que nous aimions quand même.
Moi je l'aimais bien la Poupée Claire avec ces trois diables rouges dont le chef dès qu'il mettait sa tête dans une mallette, ressortait avec le visage d'un autre sbire.
Certes comme dans la séquence du spectateur de Claude Mionnet les films
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n'étaient pas les meilleurs, mais à la différence de sa grande soeur la Poupée
Claire nous donnait la suite de nos aventures chaque semaine.
C'est vrai je n'aimais pas beaucoup les
Dimanche, mais quant à 17H00 débutait le
Prisonnier excellent feuilleton mais un peu cafardeux je me disais que ça y est le week-end était fini et qu'il faudrait mieux que j'aille réviser mes maths, car il y avait interrogation écrite le lendemain Et puis le feuilleton démarrait, Patrick Mac
Goohan nous attrapait, et puis bon en me
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mettant demain à côté de mon copain
Christophe, il me filerait bien quelques réponses.
Cela dit le Dimanche à la télé il y eut aussi de bons moments. Beaucoup pour moi sont dus à Jacques Martin le plus grand pro de la télé qui existe et qui savait si bien nous distraire. Je l'ai connu en premier dans le
Jeu de la Chance où il présenta un jeune
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débutant dans l'air de la calomnie qui s'appelait : Thierry Le Luron.
Jacques Martin avait la dent dure à l'époque surtout lorsqu'il animait avec la
Grande Duduche / Danielle Gilbert, comme il la surnommait à l'époque dans Midi
Magazine. Antoine et Claude Brasseur succédèrent à Jacques Martin, mais il ne
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me faisait pas oublier Maître Jacques et sa galerie de personnages : Mr Ronchon,
Mlle Berrichon (je crois et puis ses acolytes Popov alias Jean Baitzourov et
Kiki alias Robert Quibel, puis il y eut de fabuleuses émissions : Le Petit
Rapporteur où entourer de Piem, Daniel
Prévost, Stéphane Collaro, Pierre
Desproges, Pierre Bonté, suivi ensuite de la Lorgnette. Dimanche Martin qui vit le début du Muppets Show célèbre marionnettes avec mon copain Fozzie et son fameux "intellectuel" qu'il lançait au
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public à chaque fois qu'il faisait un calembour oh combien "nul". Puis il y avait sa fameuse émission "Incroyable mais
Vrai" animée avec (je crois, encore!!)
Linda Newton, et puis Musique and Music.
Cette dernière émission j'y assistais avec mon vieux copain JF.
Bon nombre d'intellectuels aiment snober ce genre d'émissions. J'ai du mal à comprendre pourquoi. Quel malheur y a t- il de regarder Martin, Drucker, Foucault,
Sabatier ou Guy Lux, je n'oublie pas les frères Rouland, Pierre Bellemare ou Pierre
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Tchernia dont je parlerais plus loin, mais sincèrement pourquoi renier toutes ces
émissions qui ont fait passer de si bons moments en famille.
Quel déplaisir y-a-t-il d'applaudir la vedette que l'on aime et qui même si elle est déjà venue quinze fois dans d'autres
émissions faire la promotion de son dernier album prend toujours le même plaisir à nous distraire ? Ce qui m'a toujours plu dans cette télé "nostalgie" c'était l'invention de l'époque, car ces animateurs cités plus haut inventaient tout
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le temps. L'embêtement de la télé d'aujourd'hui c'est que tout est trop organisé, trop parfait, trop vissé sur l'audience.
Les règlements des jeux de Guy Lux même dans ses émissions de variété étaient totalement incompréhensibles, et c'est ça qui était vraiment amusant. Le seul règlement que j'ai toujours bien suivi était 9
celui du Palmarès avec Jacques Solness futur producteur des Jeux de 20 heures qui nous donnait grâce à l'informatique le nom des gagnants ou l'ordre dans lequel les .gens avaient placés leurs chansons préférés. Décidément j'ai parlé trop vite, ce règlement là aussi je ne m'en souviens plus bien.
Il y eut un spécial Fernande! dans le
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Palmarès ou le père chantait avec son fils, ainsi qu'un spécial Bécaud dans une autre
émission de Guy Lux qui s'appelait
"Système 2"et que j'enregistrais sur un vieux magnéto à cassette car toute la famille comme moi-même aimions beaucoup ce chanteur troubadour qui avait de si belles mélodies.
Guy Lux était aussi ma récréation le
Samedi, grâce à Samedi est à Vous. Je vous parle là de la première version animé par Bernard Golay et Sophie Darel.
Toujours avec mon meilleur ami Jean
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François, nous téléphonions pour voir nos séries préférés qui à l'époque dans le désordre était : Mission Impossible, Les
Mystères de l'Ouest, L'aventurier etc...
Pour suivre cette émission je m'installais sur une chaise devant le poste qui était dans la salle à manger et allongeait mes jambes sur une autre chaise en face de moi, afin d'être le mieux et de rester
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toute 1'après midi (oui je sais ce n'était pas très bien, une après midi entière) mais c'était tellement chouette.
Et puis il y avait le Ring Parade première
émission du genre programmée entre
19H45 et 20H et qui personne ne s'en occupait vraiment à l'époque devait drôlement aider le journal de 20 heures de la deuxième chaîne en terme d'audience.
En 15 minutes on avait droit à Stone et
Charden, Sylvie Vartan, Nino Ferrer,
Plastic Bertrand, Patrick Juvet, Michel
Delpech et bien d'autres pour notre plus
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grand plaisir. Certes les mêmes revenaient de temps en temps, mais contrairement à ce que l'on pourrait croire les gens adorent réentendre les mêmes mélodies plusieurs fois de suite, la vague des années Nostalgie en est bien la preuve.
Enfin les mélodies de l'époque étaient aussi plus audibles et plus intéressantes que celle d'aujourd'hui, je pense à certains groupes de "rock" pauvre Elvis
Presley, et qui ne font que de distribuer de la haine à leurs fans en furie.
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Oui j'aimais bien Guy Lux et bien sûr ces fameux Intervilles avec Léon Zitrone qui devenaient au moment de l'hiver
Interglaces ainsi qu'en plein été les Jeux
Sans Frontières. On riait de bon coeur à un type qui sur un tapis de savon noir se prenait des tartes à la crème en plein visage et franchement c'était bien. Les vedettes à l'époque étaient les animateurs de variété et non les présentateurs de journaux d'informations comme aujourd'hui, ceci veut dire cela.
En dehors de Guy Lux, empereur des jeux
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et des variétés, il y avait une autre équipe sympathique qui officiait ensemble ou séparément. Il s'agissait de : Jacques et
Jean Paul Rouland, Pierre Bellemare ainsi que Pierre Tchernia. Nos trois mousquetaires (n'oubliez pas qu'ils
étaient quatre en fait) eux aussi nous faisaient passer de bons moments sur la 2.
Chacun avait sa spécialité, Pierre
Bellemare dans le jeu plus "intellectuel",
Pierre Tchernia dans le jeu sur le cinéma, les frères Rouland sur le jeu drôle où l'on ne se prend surtout pas au sérieux. Je me
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souviens d'un jeu que Jean Paul et Jacques
Rouland présentaient ensemble, cela s'appelait le Défi. La plupart du temps il fallait deviner à quoi servait un objet dont tout le monde se fichait religieusement mais qui était fait de telle façon que tous les fantasmes masculins pouvaient s'y donner à cœur joie. Car c'est vrai les objets présentés au Défi étaient assez particuliers et surtout ressemblaient toujours à des objets à connotations sexuels le plus souvent possible afin que les trois invités puissent délirer sur ce
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qu'était vraiment l'objet. C'était là un excellent jeu, il y avait beaucoup d'humour, et les invités étaient toujours plaisant. C'est aussi Jacques Rouland qui eut aussi cette excellente idée d'adapter en France cette émission américaine qui s'appela chez nous : La Caméra Invisible.
Jacques Legras avec l'aide de Jacqueline
Monsigny piégeait des pauvres gens dont le
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décorateur de mes parents Mr Bazé. Ce pauvre homme avait rendez-vous dans un quartier sordide où il n'avait jamais mis les pieds et où bon nombre d'inconnus le saluaient par son nom voire son prénom.
J'avoue que mes parents comme moi n'avons jamais eu l'audace de lui dire que nous l'avions vu à la télévision et que nous avions bien ri. Jacques Rouland sévissait aussi avec Pierre Tchernia autre grand monsieur de la télé avec qui il produisit et anima pendant des années Mr Cinéma qui déclina en Mardi Cinéma etc... Pierre
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Tchernia c'était vraiment l'ami des enfants et je dois dire que je l'aimais bien.
Mon père l'avait eu comme voisin de table au Lycée Pasteur avec son ami Claude
Guillaumin présentateur du journal de 20 heures de l'époque. Tous les ans au mois de Décembre Pierre Tchernia présentait
"SVP DISNEY" que tous les enfants de
France et de Navarre regardaient en espérant, comme dans Samedi est à Vous, voir l'extrait qu'ils avaient demandé par téléphone.
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Pierre Tchernia faisait aussi partie de la bande des "Branquignols" avec entre autre
Robert Dhéry, Colette Brosset, Jacques
Legras, Robert Rollis, Jacques Fabbri et consort. Je me souviens par cette distribution du film "La belle Américaine" auquel Pierre Tchernia avait participé quant au scénario et je soupçonne à la réalisation de ce chef d'oeuvre cinématographique. J'ai toujours bien aimé
Pierre Tchernia et me souviens avoir acheté clans les années soixante dix la boîte du jeu "Mr Cinéma" . Pierre Tchernia
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avait commencé comme présentateur du journal télévisé avec un autre grand monsieur du journal et d'un jeu mémorable qui s'appelait "L'Homme du XXème Siècle"
à savoir Pierre Sabbagh.
Pierre Sabbagh comme Raymond Marcillac ne sont associés qu'à un seul jeu qui a beaucoup marqué les enfants que nous
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étions : Pierre Sabbagh : L'Homme du
XXème Siècle. Raymond Marcillac : Le Jeu de la Chance.
Tous les deux étaient plutôt liés, Sabbagh au journal télévisé, Marcillac au sport dans cette émission du dimanche qui s'appelait
Télé Dimanche et qui dix ans avant Michel
Drucker regroupait des sports et des actualités artistiques.
J'ai eu là aussi les boîtes de jeu de l'Homme du XXème Siècle qui faisait une sonnerie très pénible quand nous répondions mal et allumait une petite
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lumière blanche des plus mignonnes quand nous répondions juste. Le jeu de télé
Dimanche hors mis qu'il y avait la photo de
Marcillac sur la boîte du jeu je ne m'en souviens plus très bien, mais en tout cas j'y jouais régulièrement avec mon grand frère.
J'adorais les variétés de cette époque et
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en faisait l'imitation sur mon vieux magnétophone à cassette. Le but du jeu avec mon copain Christophe consistait à
être un animateur de radio ou de télé et d'introduire les disques du moment que j'avais acheté et que je réenregistrais sur mon magnéto en les présentant à la façon d'un Guy Lux ou d'un Jacques Martin.
Pierre Bellemare animait le jeu "La Tête et les Jambes".
Jean Paul Rouland était avec les "jambes",
Bellemare se retrouvait en studio avec la tête. J'ai voulu participer aux
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éliminatoires en ce qui concernait le thème de la Bande Dessinée, mais malheureusement la rue de Penthièvre où nous devions être sélectionné ne m'a pas porté bonheur. Pierre Bellemare officiait aussi sur Europe 1 avec Harold Kay décédé depuis. Pierre Bellemare n'en était pas son coup d'essai, dans un remake de la tête et les jambes, il reçut un futur
Premier Ministre, très vite oublié,
Laurent Fabius.
A l'époque les variétés et les jeux fleurissaient avec entre autre, le célèbre
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jeu d'Armand Jammot "Des Chiffres et des Lettres" présenté par Patrice Laffont.
J'aimais bien Patrice Laffont, tout d'abord comédien dans des films que j'aimais bien "Le Gendarme de Saint-
Tropez", "La Tête du Client" et "Ces
Messieurs de la Famille", en plus bon comédien il n'a pas eu la place qu'il méritait dans le cadre de la télévision française et c'est très dommage car il suffit de se souvenir comment il animait entre autre "Aujourd'hui Madame" pour se dire qu'il aurait pu être un excellent
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animateur d'émissions de variétés digne d'un Drucker ou d'un Martin. Patrice
Laffont aujourd'hui anime la meilleur
émission de jeu dans une superbe région qu'est la Charente Maritime à savoir Fort
Boyard.
Dans la catégorie des jeux, il y en avait certains que j'aimais bien aussi. En premier, il y avait "Le Francophonissime" un jeu culturel présenté par Georges de
Caunes avec toute une série d'intellectuels amusants à savoir : Jean Valton, Michel
Deneriaz, Paule Herrman, Micheline Dax.
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Deneriaz et Paule Herrman était aussi amusants qu'érudits.
Il y avait aussi Micheline Dax et Anne
Marie Carrière qui comme Jean Valton
étaient là plus pour l'amusement le tout arbitré par Jacques Capellovici qui n'était pas encore Maître Capello. Dans le même genre que le Francophonissime, il y eut
"Les Jeux de Vingt Heures", ainsi que
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"L'académie des Neuf".
A chaque fois l'on retrouvait quelques comédiens ou chansonniers parmi lesquels,
Robert Rocca, Jean Raymond, Daniel
Prévost, Micheline Dax, Juliette Mills,
Evelyne Grandjean, Roger Carel, Gérard
Hernandez, Francis Lax, Pierre Doris etc..
Le tout arbitré par Maurice Favières excellent présentateur, Jean Pierre
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Descombes et Maître Capello. La même
équipe se retrouvait dans l'Académie des
Neuf de Jean Pierre Foucault qui présenta quelques temps Les Jeux de Vingt Heures.
J'aimais bien ces émissions où il y avait un mélange de questions intéressantes et d'humour. Mon préféré était Daniel
Prévost et sa folie qui l'emportait par moment. Quant il disait n'importe quoi dans l'Académie des Neuf, il terminait sa réponse par un "il est extraordinaire, on l'applaudit bien fort."
Dans les émissions de variété, il ne faut
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pas oublier un autre professionnel :
Michel Drucker. C'est lui qui anima après
Raymond Marcillac et Jacques Martin la tranche du dimanche sur la première chaîne. C'est dans son émission que l'on vit pour la première fois des stars du grand
écran venir répondre à un interview à la télévision. Il y avait entre autre Jean Paul
Belmondo, Alain Delon, des vedettes de la chanson, du sport puisque le dimanche est toujours le jour du sport depuis des lustres.
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C'est aussi dans son émission que l'on apprit avec tristesse la mort de Claude
François. Michel Drucker ensuite s'empara sur différentes chaînes du créneau de
20H30, 2OH50 aujourd'hui avec toute une série d'émissions de variétés qui nous distrayaient bien.
Enfin pour clore le chapitre des variétés il
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faut bien sûr parler des Carpentier. Grâce
à eux les Samedis soirs devenaient une fête sur la première chaîne.
On y croisait Roger Pierre et Jean Marc
Thibault et leurs Maudits Rois Fainéants,
Henri Salvador et ses "Salves d'Or", la belle voix de Sacha Distel dans les "Sacha
Show", et puis bien sûr tous les Top à... ou bien Numéro Un. 34
Gilbert Bécaud et Claude François s'y retrouvaient, quand ce n'était pas Charles
Aznavour, Annie Cordy ou Serge Lama.
Mireille Mathieu, Dalida, Nana Mouskouri et Sylvie Vartan étaient bien sûr présentes aussi.
Mais l'émission la plus étonnante des
Carpentier, réalisé par un grand réalisateur de télé Georges Folgoas reste
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"Les Grands Enfants". Jean Poiret quel fabuleux comique et auteur, Jacques
Martin, Jean Yanne, l'extraordinaire
Francis Blanche, Sophie Desmarets,
Jacqueline Maillan ainsi que Roger Pierre et Jean Marc Thibault. Il manquait Michel
Serrault et Darry Cowl et nous aurions eu tous les comiques de l'époque réunis en un plateau magnifique. Beaucoup d'humour pendant cette émission qui m'a fait passé d'excellents moments.
Merci à vous Maritie et Gilbert
Carpentier.
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En dehors des variétés et des jeux, il y avait aussi un programme que j'aimais beaucoup il s'agissait du cirque. En effet dans les années cinquante / soixante notre plus grande joie à nos chères petites têtes chauves étaient : La Piste aux Etoiles de notre grand ami Roger Lanzac.
Je crois qu'une fois par semaine, mais finalement l'on m'a dit que ce n'était
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qu'une fois tous les quinze jours on retrouvait notre ami en direct du cirque
Pinder qui nous distrayait avec quelques numéros extraordinaires, et notre ami
Bernard Hilda qui dirigeait l'orchestre et qui nous saluait quand la caméra était sur lui et son orchestre. Roger Lanzac était un excellent animateur qui remplaçait de temps en temps Jacques Martin dans le
Jeu de la Chance. Roger Lanzac est mort en 97 et je dois dire avoir été triste de voir "notre ami" Mr Loyal disparaître alors qu'il ne faisait plus de télé depuis
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longtemps.
En plus de la Piste aux Etoiles, il y avait le
Jeudi après-midi deux animateurs :
Jacqueline Monsigny (la femme d'Edward
Meeks) comédienne elle même et auteur de plusieurs livres et Marcel Fort qui présentaient un spectacle de cirque avec de fabuleux clowns : Les Barrio juste avant l'arrivée de Mickey qui en noir et 39
blanc nous présentait un nouvel épisode de notre héros préféré Zorro. Puis à la fin,
Mickey réapparaissait et nous disait "c'est tout pour aujourd'hui, au revoir, salut".
Le cirque était la grande distraction de l'époque, je me souviens que je guettais le cirque "Spirou" qui était animé par Gilbert
Richard et surtout Jean Nohain qui
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d'ailleurs très gentiment me donna un autographe. Grand monsieur de la télévision, auteur de parole magnifiques sur des musiques de Mireille, Jean Nohain fut le copain de plein d'enfants dont je fis parti pendant des années. Jean Nohain inspira les Guy Lux, Michel Drucker,
Patrick Sébastien et autre Foucault ou
Sabatier.
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Jean Nohain était très proche des enfants, ainsi que des plus "grands" avec son émission "36 Chandelles" qui fit découvrir le grand Fernand Raynaud.
Toutes les émissions de Nohain étaient pleine de joie de vivre, comme le reprendra plus tard Henri Spade.
Merci encore Mr Nohain, Mr Claude
Dauphin et Mr Franc Nohain en somme toute cette grande famille d'artiste.
La télévision quand elle démarra présenta beaucoup de séries et de dramatiques jouées en direct et par la suite
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enregistrées grâce au nouveau moyen télévisuel. Il y eut un Dom Juan avec
Michel Piccoli et Claude Brasseur, Les
Trois Mousquetaires avec Michel Galabru et Jean Paul Belmondo, enfin un Cyrano de
Bergerac avec Daniel Soranno.
Mais surtout deux grandes séries policières se détacheront de la télévision de cette époque il s'agissait de : Maigret avec Jean Richard et des Cinq Dernières
Minutes avec Raymond Souplex. Bourrel ou
Maigret pendant plusieurs années animèrent nos soirées du Samedi soir.
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Sur deux thèmes musicaux différents mais que l'on retenait très facilement l'on avait droit à deux excellents acteurs dans des séries toujours aussi intéressantes.
Christian Barbier, Jacques Debary et
Pierre Santini succédèrent à Raymond
Souplex mais personne ne put faire oublier son célèbre "Bon Dieu, mais c'est bien sûr" prononcé face à la caméra, car au départ
Bourrel prenait à témoin le téléspectateur pour lui faire part de ses réflexions sur le prétendu coupable. Jean Daurand en inspecteur Dupuy faisait un second
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absolument parfait. Je dois reconnaître que même si Jacques Debary ou Christian
Barbier furent d'excellents comédiens, j'ai un petit peu décroché à la mort de
Raymond Souplex et pour moi Bourre! et les Cinq Dernières Minutes ne furent plus tout à fait comme avant.
Il en fut de même pour Maigret, Jean
Richard campa tellement bien ce personnage que même Bruno Cremer et son excellente interprétation ne put faire oublier la première version. Cet orgue de barbarie (dinlindindindinlindindindin) etc..
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après c'est toujours un peu pareil fut quelque chose de très agréable. Maigret eut plus d'enquêtes puisque le personnage reposait sur une centaine de romans écrit par Georges Simenon. D'après Simenon
Gabin fut inoubliable au cinéma et Jean
Richard excellent à la télévision. Dure succession pour Jean Richard qui passait derrière Jean Gabin, Michel Simon, Harry
Baur et Gino Cervi (le maire communiste dans la série des Don Camillo avec
Fernandel). Il y eut pas mal de bons comédiens qui rencontrèrent Maigret :
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Henri Virlojeux,Gabriel Cattan etc . . .
Suite à un très grave accident de voiture
Jean Richard interpréta Maigret différemment. Démarche plus instable, diction plus saccadée, le personnage y gagna quoiqu'on en dise, en épaisseur et en profondeur. Yves Allégret, Michel
Drach réalisèrent un certains nombres d'épisodes avec talent. Aujourd'hui
Maigret a été repris par Bruno Cremer et
Les Cinq Dernières Minutes par Pierre
Santini remarquable comédien qui débuta dans Rocambole et dans d'autres séries
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comme dans l'Homme du Picardie, mais d'après ce que l'on dit, il arrêterait définitivement le personnage.
En dehors d'excellentes variétés et de jeux sympathiques, tous les dimanches après-midi on avait du sport. Je me souviens que le générique montrait des nageurs nageant à toute vitesse, un joueur de football shootant comme un fou et 48
enfin un catcheur faisant une prise effroyable. C'est de ce dernier sport que j'aimerai parler.
L'ange blanc, Le petit prince, Batman,
Roger Delaporte, Der Henker, Le Bourreau de Béthume, Le Kamikaze etc... C'est
Roger Couderc qui commentait avec le talent que l'on connaît ces matchs complètement fous. Je me souviens qu'un soir Couderc dut en venir aux mains avec le public et les catcheurs complètement déchaînés. Roger Couderc était un commentateur sportif exceptionnel tant
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au Rugby qu'au catch où il excellait.
Robert Chapatte son grand copain lui commentait avec sa verve un certain nombres de sports dont le Tour de France.
On applaudissait Anquetil et Poulidor dans la lutte fratricide qui les opposait.
Anquetil le gagneur était moins aimé que
Poulidor dit Poupou, l'éternel second. Moi
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j'aimais bien Jacques Anquetil et les tours de France qu'il enchaînait les uns derrière les autres. D'ailleurs Poulidor aurait remporté autant de tour de France qu'Anquetil, Poupou aurait été détesté.
Ainsi va la France et les Français. Cela dit le sport à la télé n'a jamais été mon fort, et très vite le Dimanche après midi quand nous n'allions pas chez mes grands parents, je me disais très vite "tiens et si finalement j'allais faire mes devoirs."
"Allez j'éteins la lumière... Bonne nuit les
Petits". C'est ainsi que se terminait la plus
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célèbre émission pour les enfants de la télévision Française. Claude Laydu en
était le créateur, producteur, et scénariste. Il prêtait sa voix au Marchand de Sable qui d'un geste auguste lançait son sable magique afin de permettre à nos chères têtes chauves de nous endormir.
Du haut de mes 4 ans, je regardais par la fenêtre pour voir si j'apercevais celui de
Nounours et de son ami le Marchand de
Sable. En effet je trouvais que l'immeuble que survolait Nounours and co ressemblait beaucoup au mien. Noël 65, le Père Noël a
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eu la superbe idée de m'amener en marionnette : Nounours, Nicolas,
Pimprenelle ainsi que le Marchand de
Sable. Je crois que c'est la première fois que des produits dérivés s'intéressèrent à une émission de télévision. Tous les soirs grâce au voix de Claude Laydu, Jean
Martinelli ou Sacha Pitoëff je m'endormais pour faire de beaux rêves avec deux peluches, l'une c'était Prof personnage de Blanche Neige et les 7 nains, quant à l'autre je pense que vous avez deviné.
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"C'est tout pour aujourd'hui", "le marin
Shadock voulait aller sur l'île des Gibis bien entendu c'était insensé". C'est Claude
Piéplu excellent comédien qui commentait ce feuilleton un peu étrange et très amusant. Les Shadocks ne ressemblaient à rien de ce que l'on aurait pu rencontrer, heureusement d'ailleurs, quant aux Gibis ils avaient un peu un corps de cochons et
étaient un peu plus malin que les Shadocks.
Shadock et Gibi étaient continuellement en guerre, pourquoi on n'en savait trop rien. Pendant des mois à l'école, on était
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très fier quand un copain habile de ses mains avec l'aide d'une feuille de papier nous en fabriquait. Car il fallait être adroit ce qui n'était pas toujours mon cas, il faut bien le reconnaître.
Le soir je ramenai mon Shadock avec une grande fierté que l'on pouvait lire sur mon
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visage. Cela dit les parents devaient se dire "tiens encore une cochonnerie en plus".
"Cette fois ils sont partis...Les Fous du
Volant". Voilà une série de dessins animés qui m'amusa pendant longtemps, ils
étaient plusieurs dont :
Pierre de Beaufils
Pénélope Jolie Coeur
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Professeur Maboulette
Satanas et Diabolo
Al Carbone et sa Bande Et beaucoup d'autres au nom tout aussi farfelu.
J'aimais beaucoup ces dessins animés extrêmement bien faits par l'Equipe d'Hanna Barbera, le rire idiot de Diabolo et les traîtrises de Satanas nous plaisaient
à tous énormément. Par la suite Satanas et Diabolo reprirent du service avec une histoire de pigeon voyageur et un Général qui téléphonait beaucoup, mais la magie opérait moins. Peut être était-ce moi aussi
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qui avait grandi ?
"Voici venue les rires et les chants, dans l'Ile aux Enfants c'est tout les jours le
Printemps, c'est le pays joyeux des enfants heureux, des monstres gentils oui c'est un paradis."
C'est ainsi que débutait le générique de l'émission qui marqua là aussi beaucoup de bambins "L'Ile aux Enfants" avec Casimir.
Bizarrement le passage à la couleur des
émissions enfantines me plut très peu. Je préférais de beaucoup mon vieux Téléavia et les chaînes sur lesquelles il fallait
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appuyer plusieurs fois pour avoir une image stable. Mais bon dans les années 70 mon père avait acheté une petite télé Sony et l'envie de tout regarder en couleurs ne nous faisait pas trop nous attarder sur la qualité des émissions, mais bon quand on a connu Nounours...
Il y avait aussi les informations avec un
"bonjour" signé Yves Mourousi, Maurice
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Sévenot, Thierry de Scitivaux, Jean
Michel Desjeunes malheureusement décédé, François de Closets, Claude
Darget, Pierre Desgraupes, Pierre
Lazareff, Pierre Dumayet et Igor Barrère vous présentent CINQ COLONNES A LA
UNE.
Ce soir il y a sur France 2 une émission qui s'appelle la Nuit Nostalgie consacré aux anciennes séries "Les Saintes Chéries",
"Vive la Vie", "Janique Aimée", "Le Temps des Copains", super à quelle heure, vers minuit, AH ! OUI D'ACCORD.
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MME PEEL ON A BESOIN
DE NOUS
"Bonjour Mr Phelps, cette photo est celle de Juan Pedro y Cordobaz tyran de la république Vénézuélienne depuis 1963. Il fait venir de la drogue du Venezuela via l'Amérique du Nord par le biais d'un passeur qui appartient à la mafia Jean
Claude Jablonowicz, Jablo pour les
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quelques intimes qu'il doit, encore avoir.
Votre mission donc Jim si vous l'acceptez sera de monter l'un contre l'autre et d'éliminer Cordobaz et Jablonowicz.
Comme toujours si vous même ou l'un de vos collaborateurs étaient capturés ou tués, le département d'état nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Ce document se détruira dans les cinq secondes. Bonne chance Jim". Une fumée se répand dans la cabine téléphonique, dans le photomaton, dans le vestiaire d'un joueur de base-bail, bref n'importe où,
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et Jim rentre chez lui .
Sur une petite musique d'ambiance, Phelps passe en revue les agents qui vont faire
équipe avec lui. A chaque fois deux pauvres gars, sans doute des débiles profonds, seront mis de côté avec la moue de Phelps qui à l'air de dire "comment se fait-on que des tâches comme ça soit encore à l'IMF".
Un noir bricoleur : Barney Collier, un homme qui se transforme : Rollin Hand, une femme sexy, Cinammon Carter et un fort des halles, Willy Armitage vont aider
Jim Phelps dans une mission vraiment...
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IMPOSSIBLE. Première série qui me plut beaucoup et qui marqua le presque adolescent que j'étais. Combien de fois parce que je construisais une maquette ou que je mettais en route mon petit magnéto
à cassette j'ai fredonné le fameux thème de Lalo Schiffrin toundoutountountoutn...".
Non seulement cette musique était exceptionnelle, mais les histoires de ces agents de l'IMF étaient particulièrement spectaculaire. C'est Dan Briggs qui débuta avec les hommes de l'IMF à combattre avant Jim Phelps les tueurs à gages et les
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dictateurs d'Amérique du Sud, malheureusement le comédien d'origine juive étant très pratiquant refusait de tourner le week-end le vendredi soir et je ne sais quoi encore et donc fut très vite remplacé par Bruce Geller le créateur de la série.
Peter Graves, Greg Morris, Martin
Landau, Barbara Bain et Peter Lupus furent les comédiens de la seconde série qui marquèrent le plus l'histoire de
Mission Impossible, tant les scénarios
étaient bien ficelés et les comédiens
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impeccables dans leurs rôles. La série continua de façon spectaculaire avec
Léonard Nimoy en remplacement de Martin
Landau, mais jamais une distribution marqua autant une série. De temps en temps quelques comédiens connus font des apparitions en guest stars comme Robert
Conrad ou d'autres. La musique, la réalisation les interprètes tout cela ont fait de cette série un monument de la série américaine.
"La nuit de l'Iguane". Scénario classique : deux hommes courent ils sont effrayés
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par une apparition et se cognent à deux hommes très bien habillés qui habitent dans un train.
A ce moment là une véritable tornade monte enlevant tout sur son passage, un rire se fait entendre "A bientôt Mr
West". Un petit bonhomme façon dessin animée recule sur une musique syncopée, puis un autre avance et lui donne une
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terrible manchette de karaté derrière la nuque "Les Mystères de l'Ouest".
Excellente série qui mélangeait très habilement, le western, l'espionnage et le fantastique. James West un James Bond au pays du western et Artémus Gordon un
Q (celui qui donne les gadgets à Bond) avant la lettre, faisaient de cette série un très grand moment télévisuel. Il fallait voir Artémus Gordon se grimait en vieux schnock et venir délivrer West en mauvaise posture ou bien James West en appuyant sur sa chaussure faisait
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apparaître un couteau qui lui permettait de couper ses liens. Les bandits étaient eux aussi bizarres, voire fantastiques. On se souvient entre autre du fabuleux docteur
Loveless, nain maléfique et qui essayait toujours d'anéantir West et Gordon puis une fois cela effectué il souhaitait rendre le monde et les humains bien sûr aussi petits que lui.
Malheureusement pour lui, il ne réussit jamais ces projets maléfiques.
Robert Conrad et Ross Martin refirent un
épisode spécial, dix ans après, mais la
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magie n'opérait plus. Ross Martin décéda d'une crise cardiaque à une soixantaine d'années, quant à Robert Conrad il est devenu "Mr Série" et dirige maintenant quelques gymnases aux Etats Unis. Un projet de film serait tourné avec Jean
Claude Van Damme dans le rôle de James
West, on dit que Robert Conrad, l'instigateur du projet, se serait bien vu dans le rôle mais comme toujours dans ces remakes, les nouveaux producteurs souhaitent des acteurs plus en vus.
Dommage.
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Ils sont trois, deux hommes et une femme qui ont récupéré lors d'un accident d'avion en plein Tibet, des pouvoirs surnaturels.
Craig, Richard et Sharon font partie de la très célèbre agence Nemesis. Au début du générique on les voit au garde à vous devant le fameux jet d'eau de Genève, cette série qui s'appelait "Les Champions"
étaient un peu avant la lettre un condensé de "L'Homme qui Valait Trois Milliards" et de "Super Jaimie". Les scénarios quelquefois très bien ficelés étaient digne de certains épisodes de Chapeau Melon et
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Bottes de Cuir dont je reparlerai plus loin.
Cette série me marqua car j'aimais ce côté fantastique, de ce groupe qui pouvait entendre un des leurs criaient au secours
à des kilomètres de là, et puis la fille qui jouait Sharon Me Ready était très mignonne. Les Champions furent une série apparemment très éphémère puisque l'on ne revit jamais le moindre nouveau
épisode. Là aussi, je le regrette. Richard
Barett était l'intello de service, c'est d'ailleurs toujours à lui qu'il arrivait les pires problèmes. Craig Sterling lui était un
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peu le chef, beau gosse, comprenant tout en quelques secondes, il sauvait souvent ce pauvre Richard de situations
épouvantables dans lesquels il était tombé.
Enfin Sharon Mac Ready était une jolie fille et... ben voilà.
C'est au fond d'un petit magasin tenu par un tailleur que les hommes de l'UNCLE se
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retrouvent pour faire face au traître à savoir les hommes ignobles de chez
TRUSH. Pour résumer il y avait Napoléon
Solo et Ilya Kuryakine face aux ennemis que représentait le TRUSH. Des Agents
Très Spéciaux étaient là aussi une excellente série, qui était jouer par deux excellents comédiens : Robert Vaughn et
David Mc Callum. Vaughn était un comédien très bon que l'on vit aussi bien dans les 7
Mercenaires, Columbo, Superman, Poigne de Fer et Séduction etc..
David Mc Callum fut moins présent sur les
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écrans, mis à part dans une nouvelle version de l'Homme Invisible et une apparition dans Agence Tous Risques où il retrouve Robert Vaughn. Je n'ai jamais très bien compris cet épisode et n'ai jamais su s'il s'agissait de Solo et
Kuryakine qui se retrouvaient vingt ans après. Quoiqu'il en soit cette série fut excellente et nombre de produits dérivés furent crées comme la voiture des Agents
Très Spéciaux ainsi que des View-Masters
"Agents Très Spéciaux" ceux qui ont eu 13 ans en 1972 comprendront de quoi il s'agit.
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Les View Masters en effet étaient des petites photos que l'on passaient dans un appareil qui les enchaînaient et qui en 10 secondes ou en 45 minutes selon la vitesse
à laquelle on les passaient nous racontaient une petite histoire de Batman de Zorro, des Agents Très Spéciaux, de Bonanza etc..
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L'écran se découpait en plusieurs photos.
On voyait différentes actions se déroulaient en quelques instants. L'homme sautait d'une voiture et tirait en se retournant, l'homme nageait, faisait du karaté, souriait face à la caméra. Des lettres se formaient dans n'importe quel ordre puis se regroupaient sur une musique de Lalo Schiffrin : MANNIX. Joe Mannix, célèbre détective des années 70 avec sa non moins célèbre secrétaire : Peggy.
Mike Connors cousin lointain arménien de
Charles Aznavour avait crée un personnage
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qui allait faire date dans l'histoire des séries, tout comme Mission Impossible et pour cause, le créateur de la série comme pour Mission Impossible était Bruce Geller et la musique était signée Lalo Schiffrin.
En vérité Mannix faisait beaucoup moins de cascades dans les épisodes que ce que l'on voyait dans le générique,
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personnellement j'ai vu une fois Mannix s'éjectait d'une voiture faire un roulé- boulé et se mettre à tirer. Petit inconvénient on avait l'impression dans le génrique que Mannix faisait cela dans chaque épisode. J'ai passé d'excellents moments avec Mannix et j’ai souvent enregistré des épisodes au magnétophone
à cassette. Très peu de rediffusions furent faites de ce célèbre détective et très peu d'épisodes tournés. Dommage.
"Hello sunshine, goodbye rains..." après avoir vu un juke-box égrener cette
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musique, une série de photos apparaissent
à l'écran dans l'ordre : Ritchie, Potzie,
Joannie, Ralph, Fonzie, Howard, et enfin la mère Cuningham Marión. Cette famille donna la série la plus amusante qui fut crée en Amérique vers les années 70.
Parodie des années 50, on assiste au début du rock'n roll, cette série, sans prétention, nous présente une famille américaine classique avec ses problèmes, les enfants qui vont à l'école, puis à la fac, les copains du fils : Ritchie Cuningham qui d'ailleurs n'a pas de chance au niveau de
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ses amis puisqu'il a deux parfaits abrutis :
Potzie et Ralph et un zonard mais tellement sympathique : Fonzie. Ritchie est la principale vedette de ce qu'on appellerait aujourd'hui un sitcom, puis au fur et à mesure ce sera Joannie, sa soeur, et enfin Fonzie qui deviendront les principales vedettes de ce feuilleton, Ron
Howard (Ritchie) ayant désiré se retirer pour faire autre chose et surtout se consacrer avec beaucoup de talent aujourd'hui à la mise en scène. Henry
Winkler (Fonzie) fut sans doute le voyou
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le plus adulé des ados dont je faisais partie. Avec mes copains, nous cherchions toujours à l'école celui qui ressemblerait le plus à Fonzie afin de nous prendre ce type comme copain. Cela dit je me suis toujours demandé comment Fonzie, qui avait l'air très branché, pouvait être ami avec une telle bande de ringards. Ralph c'était Don Moss ainsi que Potzie : Anson
Williams apparurent un peu dans une autre série dont je reparlerai plus tard : La
Croisière S'amuse. Henry Winkler produisit lui la célèbre série Mac Gyver.
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Très bonne série qui passa tout d'abord à
12H30 sur TF1, puis que l'on vit sur la
Cinquième, puis récemment sur RTL 9. Il faut dire que même si l'on connaît par coeur cette série on l'a revoit toujours avec le plus grand plaisir.
Dès qu'elle bougeait son charmant petit
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nez, les choses bougeaient, dès qu'elle levait les bras, elle disparaissait. De temps en temps Endora, sa mère, apparaissait sans prévenir et transformait
Jean-Pierre le mari de Samantha en crocodile ou en puce, ou bien lui enlever la mémoire. Vous avez reconnu, grâce aux prénoms, il s'agissait de Ma Sorcière Bien
Aimée. Elisabeth Montgomery était l'héroïne de ce charmant feuilleton.
Décédée il y a peu de temps, elle sut créer avec ses deux maris successifs puisqu'il y eut deux Jean Pierre Stevens :
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Dick York et Dick Sargent. Dick York mourut jeune suite à une mauvaise chute dans un film. On le remplaça par Dick
Sargent qui lui ressemblait un peu physiquement et qui était excellent mais qui avait du mal à faire oublier Dick York.
Celui-ci avait en effet un côté ahuri particulièrement expressif et les
"engueulades" avec Endora était vraiment très amusantes. Ils eurent deux enfants,
Tabatha (qui plus grande essaya de perpétuer la série, mais la magie, c'est le cas de le dire, n'opérait plus) et Adam.
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Bien sûr on rencontra aussi une tante, un oncle, le fameux docteur Bombay etc..
Une voix égrenait les noms des interprètes qui allaient jouer devant nous ce soir. Souvent on y retrouvait Lee
Marvin.
Les méchants étaient vraiment des méchants qui avaient existé comme Al
Capone ou son bras droit Franck Nitty. Oui
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vous avez reconnu en noir et blanc sur une musique oh combien reconnaissante, la série américaine la plus célèbre de la 1ère
Chaîne débutait il s'agissait des
Incorruptibles.
D'après les récits d'Eliott Ness, Robert
Stack dans ce rôle ou aucun sentiment ne doit paraître sur son visage était vraiment très bien. Cette série s'inspirait de récits véridiques et de temps en temps quelques nouveaux comédiens comme Lee Marvin ou
Jack Palance apparaissaient avant de faire parler d'eux par la suite. Robert Stack
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ensuite fit carrière, mais il eut beaucoup de mal à se débarrasser du personnage de l'Incorruptible Eliott Ness qui aujourd'hui encore lui colle à la peau. Il joua dans une autre série "Les Règles du Jeu" alternativement avec Gene Barry et Tony
Franciosa, mais cette série n'obtint jamais pour lui le succès des Incorruptibles.
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"Ne bougez pas Monsieur, car je serai obligé, bien que ça me déplaise
énormément, de tuer le non moins célèbre
Simon Templar "Le Saint". Une auréole apparaît au dessus de la tête de Roger
Moore ou Ian Ogilvy et une petite musique retentit "doudoudoudoutumtumtutm". Le
Saint la série la plus populaire des années soixante. Roger Moore avant Brett
Sinclair et James Bond et après Ivanohé immortalisa le personnage pendant plusieurs séries d'années en années.
Moore correspondait parfaitement au
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personnage de Templar tel que le décrit avec brio Leslie Charteris. Tout dans cette série était très bien et surtout le générique. On aimait voir Moore découvrir avec surprise son auréole au-dessus de la tête. La première série fut en noir et blanc, Ici seconde vit l'apparition de la couleur et de Roger Moore en tant que réalisateur. Dans un épisode de la série l'on voit Roger Moore qui rencontre un milliardaire texan au parler et aux méthodes un peu rudes qui fait beaucoup penser au pilote d'Amicalement Votre. Le
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Roi puisque tel est le nom de cet épisode comporte une course poursuite en voiture entre le milliardaire texan et Templar, puis une bagarre spectaculaire dans un hôtel de luxe, sans compter une rivalité sous jacente dans l'épisode. Coïncidence non, l'on dit que Roy Ward Baker c'est inspiré de cet épisode pour écrire ensuite
Amicalement Votre et puisque nous en parlons...
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Sur une musique de John Barry quelques photos défilent. D'abord des bébés puis des adolescents, ensuite les affaires pour l'un, l'oisiveté pour l'autre. Chacun à la tête d'une immense fortune, résultat
CURTIS+MOORE= AMICALEMENT
VOTRE ou Wilde + Sinclair - The
Persuaders. Une série qui date de 73 et
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qui marqua tant par son originalité que justement par sa brièveté. Qui plus est la série fut très bien servi par un excellent doublage : Claude Bertrand pour Roger
Moore et Michel Roux pour Tony Curtis.
Michel Roux excellent comédien de théâtre apporta beaucoup au personnage de Danny Wilde et le succès fut important en France grâce il faut le reconnaître à sa voix. Amicalement Votre fut une série de
27 épisodes, c'est vrai que c'est la première fois qu'une série qui a beaucoup de succès se limite à si peu d'épisodes,
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mais il faut aussi savoir que dans la série l'avantage est souvent donné à Brett
Sinclair sujet de sa Majesté et ça les
Américains, tout premiers acheteurs de la série, ne le supportèrent pas. Beaucoup d'épisodes sont vraiment excellents. En premier je citerais bien entendu le plus amusant de tous "Entre deux Feux" avec le fabuleux Terry Thomas dans le rôle d'Archie, cousin éloigné de Sinclair.
C'est de loin l'épisode le plus abouti tant au niveau de l'histoire que de l'humour, le dosage est excellent et en tout point
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remarquable. Terry Thomas découvert pour nous en France dans la Grande
Vadrouille au côté de Bourvil et Louis de
Funés a cet air ahuri qui est très amusant.
Il faut noter aussi l'épisode "Minuit Moins
Huit Kilomètres" où surtout l'on note une apparition d'une star montante : Joan
Collins, apparemment et bien que les
épisodes aient été diffusés dans le désordre, on peut supposer que Minuit est sûrement le deuxième ou troisième
épisode de la série par le ton qu'emploi
Danny envers Brett et réciproquement. En
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effet au début de la série Danny Wilde et
Brett Sinclair ne s'aiment mais alors pas du tout du tout, et puis les choses
évoluent et très vite on les voit de plus en plus ensemble, plaisantant et. même prenant des vacances ensemble, comme dans cet épisode où ils effectuent ensemble un retour à la nature très différents selon leurs personnalités.
Un autre épisode met Danny et Brett face
à un comte qui livra la France aux nazis, un autre ou Wilde retape une maison de campagne en ruine, l'un ou Brett retrouve
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avec lui toute sa famille, ainsi que celui où
Danny devient l'entraîneur de Sinclair dans un championnat automobile. Voilà en gros les épisodes que j'ai préférés.
Aujourd'hui il m'arrive de me conduire avec un ami comme Wilde et Sinclair, c'est dire si la série a fait des émules.
Un homme avance dans un couloir, un fusil
à lunette le trouve, il allume une cigarette, le fusil descend, vise, tire, il s'effondre. Sur une musique de Quincy
Jones l'homme réapparaît dans un fauteuil roulant, c'est : L'Homme de Fer alias
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Robert Dacier alias Raymond Burr.
Très bonne série des années 70 qui regroupe un homme habitué aux longues séries : Raymond Burr. Raymond Burr fut en effet aussi le héros de Perry Mason, série qui aux Etats Unis avait été un
énorme succès. Entouré d'une belle
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blonde, belle mais peu efficace, du noir de service qui en a bavé dans sa vie mais que
Dacier a sorti du ruisseau, et enfin un aide blanc, jeune et efficace
(heureusement pour Dacier, il était temps). Raymond Burr avait fait carrière au cinéma dans le film d'Hitchcock
"Fenêtre sur Cour" avec James Stewart et
Kim Novak. Raymond Burr atteint d'un cancer disparut il y a quelques années laissant Perry Mason et Robert Dacier orphelins car jamais un acteur ne prit la suite de cette série qui fut un grand
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succès.
Karl Malden et Michael Douglas formaient un couple de policiers qui officiaient dans les Rues de San Francisco d'où son titre.
Très souvent quelques guest stars faisaient leur apparition dans la série. Le feuilleton était bien fait, Karl Malden
échappé des rapides de la Conquête de
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l'Ouest, campait un policier bourru au côté du petit jeune : Michael Douglas qui n'enquêtait pas encore sur Sharon Stone et son pic à glace. Fils du non moins célèbre Kirk Douglas, Michael fit une excellente carrière au cinéma, chose très rare pour être mentionnée, en effet très souvent un comédien de télévision (c'est valable aussi pour la France) a beaucoup de mal à faire carrière au cinéma, il suffit de penser à Robert Conrad, Peter Falk,
Elisabeth Montgomery, Mike Connors,
Peter Graves etc.. Seul Roger Moore et
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l'exception qui confirme la règle.
Un homme est chez lui et tranquille sirote un whisky. Apparemment nous sommes dans la banlieue de Londres. Brusquement un homme, grand, blond apparaît de derrière un bureau une arme à la main.
L'homme en face est affolé, recule, fait tomber son verre, le coup de feu claque.
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Rien ne se passe l'homme n'est pas mort.
Le grand homme blond lui lance une carte avant de partir sur laquelle l'on peut lire :
"Vous venez d'être assassiné". Chapeau
Melon et Bottes de Cuir est la série la plus originale des années soixante / soixante dix. Commencé avec Honor Blackman puis starisé et popularisé avec Diana Rigg et
Linda Thorson avec comme dénominateur commun de toutes ces époques John Steed alias Patrick Mac Née, ce dernier réapparaîtra dans une dernière série au côté de Joanna Lumley. Ce qui est
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amusant dans la série, c'est la folie des meurtriers autant d'ailleurs que des gens soi disant "normaux", il suffit de penser par exemple à celui qui vend et répare les jouets de la noblesse britannique ou de celui qui peint des têtes de clowns sur des oeufs, ou du grand maître du puzzle chez qui on vient chercher une pièce manquante etc.. Patrick Mac Nee raconte que ce personnage lui a vraiment collé à la peau tant et si bien que John Steed ou Patrick
Mac Née était totalement confondu en un seul personnage. Et puis il y avait les
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femmes et en particulier la superbe Diana
Rigg. Diana Rigg apporta énormément à la série et les meilleurs épisodes de la série furent tournés avec elle. Il y en a un que j'aime particulièrement il s'agit de
"Caméra Meurtre" ou un réalisateur fou
Zizi von Schnerk tente de réaliser ce qui devrait être son chef d'oeuvre cinématographique et qui s'intitule "La
Mort de Mme Peel". Il est aidé dans son projet machiavélique par deux vieux acteurs qui sont particulièrement mauvais et amusants dans leurs rôles. Evidemment
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il y eut la série des Cybernautes, ces robots crées par le professeur Clément
Armstrong, puis ressuscités par son frère
(Peter Cushing) et enfin revenant dans la dernière série avec Joanna Lumley. Il est difficile de donner les noms de tous les
épisodes de la série avec Diana Rigg tant ils sont excellents, pour mémoire je me souviens où elle se retrouve emprisonnée dans une mystérieuse maison, d'un autre où elle erre dans un labyrinthe, de celui où elle se retrouve à un Christopher Lee / robot, de la caméra meurtre, de celui où
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Steed part en avion et se retrouve sur une mystérieuse île en compagnie de Charlotte
Rampling et de Donald Sutherland, de "Ne me Quittez pas" où Mère Grand apparaît pour la première ainsi d'ailleurs que Tara
King etc.. Vraiment deux très bonnes saisons tant en noir et blanc qu'aussi en couleurs. Avec Linda Thorson je garde surtout en mémoire deux épisodes
"Clowneries" ou deux clowns éliminent toute une série d'hommes d'affaires ainsi que celui où un fou se prend pour un personnage de bande dessinée et se
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déguise en oiseau pour tuer, on apprendra
à la fin qu'il s'agit du scénariste de la bande dessinée qui est le fou, comme quoi la BD peut mener à tout.
Contrairement à beaucoup de gens, j'ai bien aimé certains épisodes de la dernière série et Joanna Lumley est digne de la série dans la lignée de Mme Peel. Purdey est en effet très représentative de l'époque et colle très bien à Steed, certes Gareth Hunt n'était peut être pas totalement obligatoire et ce troisième personnage n'apporte rien à la série à part
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au niveau de l'action, mais fallait-il vraiment des cascades dans Chapeau
Melon, je ne crois pas, je crois que Botte de Cuir reste une série où Steed se bat avec son parapluie et Mme Peel, Tara ou
Purdey à coups de pieds sans plus et c'est la seule erreur de la dernière série.
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"Excusez moi monsieur, oh je vais sans doute vous embêter pour une bêtise, mais si Mr Hunt aimait bien fumer une dernière cigarette le soir avant de se coucher, pourquoi est-ce que l'on n'a pas retrouvé nulle part dans sa chambre la trace du dernier mégot, ma femme s'en plaint souvent et mon cendrier à côté de mon lit est souvent plein de mes mégots, mais bon je me suis dit que si on n'avait pas retrouvé ce mégot, c'est que Mr Hunt n'était pas mort dans sa chambre, mais dans le salon où il y avait une odeur typique
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de cigarette. Mais tout cela n'a sans doute aucune importance. Passez une bonne nuit
M'sieur".
Columbo tient à peu près ce genre de raisonnement dans chaque épisodes et ce fut la raison entre autre du succès de cette série qui gratifia Peter Falk au rang de star. Entre Sherlock Holmes et
Maigret, Columbo passe d'épisodes en
épisodes avec son acolyte : son vieil imperméable. Il conduit une vieille 403
Peugeot, et possède un chien basset hound qui a vraiment une très bonne tête.
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De lui on ne sait pas grand chose, si ce n'est bien sûr qu'il est marié. De grandes stars se joignirent aux épisodes Robert
Culp (Les Espions), Robert Vaughn (Des
Agents Très Spéciaux), Janet Leigh et enfin Patrick Me Goohan (Destination
Danger, Le Prisonnier) qui participa à des
épisodes aussi comme metteurs en scènes,
Martin Landau, Léonard Nimoy etc.. .
La raison au fait que beaucoup de guest stars participèrent à cette série tient du fait que vraiment chaque épisode était très bon, particularité de la série : on
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connaît le meurtrier dès le départ et l'on se demande d'ailleurs pourquoi le meurtrier se donne tant de mal à exécuter toute cette mise en scène puisque Columbo va tout comprendre en une heure et demie voire plus.
Parmi mes épisodes préférés, ceux avec
Patrick Mac Goohan, celui avec Donald
Pleasance grand producteur de vin et dégustateur, celui avec Louis Jourdan en critique gastronomique, celui avec Robert
Vaughn qui tue le commodore et
évidemment celui avec Janet Leigh où
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finalement Columbo bien que connaissant la solution laissera Janet Leigh libre sachant qu'elle est très malade et que la mort l'emportera avant la conclusion de son enquête. Excellente série, les nouveaux
épisodes sont intéressants mais quand des rediffusions sont présentes sur l'écran on les trouve vraiment exceptionnelles. Peter
Falk a un peu tourné pour Wim Wenders, mais en dehors de Columbo n'a jamais fait grand chose d'autre. Il participa juste à quelque films avec Ben Gazzara comme metteur en scène ce dernier étant aussi le
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héros d'une autre série qui s'intitulait
"Match contre la Vie".
"Que voulez vous ?" "Nous voulons des renseignements" "Qui êtes vous ?" "Je suis le numéro 2" "Qui est le numéro 1 ?"
"Vous êtes le numéro 6" "Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre". Combien de fois avons nous hurlé ça dans la cour de récréation avec les copains. Vers 17
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heures la série démarrait le Dimanche après midi et l'on retrouvait tout au long des épisodes en train d'essayer de fuir
"Le Village". "Où suis-je" "Vous êtes au
Village" était les seuls mots qui accueillait
Patrick Mac Goohan alias le Prisonnier.
Qui était le prisonnier ? On suppose qu'il s'agit de l'agent secret John Drake, précédent héros qu'aurait campé Mac
Goohan dans Destination Danger qui démissionnerait dans le générique du début et que l'on retrouverait dans ce village afin d'obtenir des renseignements
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sur les services secrets ou les missions que John Drake menaient à bien.
Drake comme le Prisonnier eurent un
énorme succès, mais pour le Prisonnier il y eut quand même un léger malentendu qui concernait le dernier épisode. En effet le fameux numéro 1 n'est pas un sinistre bandit du style Blofeld, mais... pour tout vous dire, je n'ai jamais bien compris de qui il s'agissait, d'un double style Mr
Hyde de Mac Goohan, peut être, tout cela pour vous dire qu'en Angleterre c'est le tollé général, que Patrick Mac Goohan
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doit s'enfuir pour se cacher et c'est d'ailleurs très dommage car un bandit normal aurait fait de cette série, une série d'exception, alors qu'elle n'est aujourd'hui qu'une bonne série. Cela dit la mise en scène, la musique et les scénarios resteront aujourd'hui dans nos mémoires pour un petit bout de temps.
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"Un cavalier qui surgit hors de la nuit, courre l'aventure au galop, Zorro il le signe de son épée, d'un Z qui veut dire
Zorro. Zorro, Zorro, vainqueur tu l'es à chaque fois, Zorro, Zorro renard rusé qui fait sa loi, Zorro, Zorro..."
Puis enchaînait une petite musique d'origine mexicaine et Don Diego de la
Vega se promenait avec son fidèle
Bernardo, seul moi et quelques copains savions qu'il était Zorro, cet imbécile de
Sergent Garcia n'ayant encore rien deviné.
Zorro est la série qui fit le plus rêvé les
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enfants que nous étions. Guy Williams qui mourut il y a peu de temps à Buenos Aires dans l'indifférence générale avait donné la joie aux enfants que nous étions. Henry
Calvin le gros Sergent Garcia aussi d'ailleurs. Zorro qui fut crée par les productions Walt Disney en noir et blanc et colorisé il y a peu de temps apporta une magie et son talent à cette oeuvre qui au départ est un peu un sous Robin des Bois.
Il y eut un nombre de produits dérivés
étonnants pour Zorro (personnages, panoplies, disques dont l'un avec Daniel
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Gélin dans le rôle de Zorro, bandes déssinnées parues dans le journal de
Mickey, tasses, view-masters, cartables etc..) avec Blanche Neige, Zorro fut le plus grand succès de Walt Disney, même si les scénarios n'étaient pas ce qu'il y avait de mieux, ni même la réalisation, les épisodes de Zorro resteront dans la mémoire de tout les enfants des années 60.
Il est temps de parler des séries style
"western" qui fleurissent ces années là, il faut citer en vrac "Cimarron" avec Stuart
Whitman, "Bonanza" avec Michael Landon
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que l'on retrouvera dans la série fleuve
"La Petite Maison dans la Prairie" et enfin
"Le Virginien" avec Michael Dudry et Doug
Mac Clure.
Bonanza avait l'inconvénient d'être une série, ou plutôt un sitcom style Dallas, les
Feux de l'Amour ou Cote Ouest remanié à
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la sauce western. C'est à dire que ce n'était pas la meilleure série de western, personnellement je préférais "Le
Virginien" plus proche des bagarres, voire
Cimarron où là il y avait de l'ambiance et où on se battait un peu pour un oui ou un non. La Petite Maison dans la Prairie était la série fleuve par excellence, encore plus fort que Bonanza, mais qui à la différence des Feux de l'Amour connut une fin.
Michael Landon joua après dans les Routes du Paradis, l'histoire de deux anges gardiens qui viennent sur terre aider les
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plus démunis. Malheureusement pour lui
Michael Landon qui avait toujours œuvré pour la foi et la bonté mourut d'un cancer alors qu'il n'avait même pas soixante ans, comme quoi et c'est vrai il faut quand même reconnaître que la vie est moche.
Dans les policiers digne de Columbo et de
Mannix, on pourrait même dire de croisement entre Columbo et Mannix, il y a le mangeur de sucettes au crâne chauve
à savoir : Kojak.
Telly Savallas décédé depuis quelques années a su créer avec Kojak le même
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engouement que Peter Falk avec Columbo.
A la différence de Falk, Savallas venait du cinéma, sa carrière était faite d'excellents dont : Les Douze Salopards, ainsi que Ernst Stavro Blôfeld dans Au
Service Secret de Sa Majesté avec
Georges Lazenby (l'un des meilleurs James
Bond de la série pour les puristes dont je fais partie). Kojak était un excellent policier, digne de Columbo mais qui n'hésitait pas à la différence de son collègue à poursuivre un bandit ou à dégainer son arme dans les cas difficiles.
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Le générique comme la musique faisait un peu penser à celle des Rues de San
Francisco et franchement je comprends que les Américains aient redemandés pendant des années des nouveaux épisodes de cette série qui s'était arrêtée il y a quelques années.
Pour les enfants il y avait deux séries très sympas qui mettaient en scène des animaux à savoir Daktari et Flipper. Dans la première un docteur ( daktari en africain, c'est d'ailleurs le seul mot que je sais dire en africain) officiait avec sa
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fille, un noir de service (décidément les américains devaient en avoir gros sur la patate), et un jeune blanc de service avec en plus Chettah (une gueunon) et Clarence
(un lion qui louchait) tout ce beau monde aidait les animaux à vivre agréablement dans leur petit village et à l'occasion soignait les pauvres bêtes victimes de chasseurs, de safaris ou autres.
Dans l'autre c'était un gentil dauphin (en vérité une dauphine) qui aidait les enfants d'xm garde côte soit à se sortir du pétrin, soit à les aider à élucider quelques
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affaires policières auxquelles visiblement le père, pourtant garde côte de son état, ne comprenait visiblement rien. Flipper
était vraiment très bien dressé et l'on passa de très bons moments avec tout nos copains de Daktari et Flipper.
Dans les séries humoristiques il est bon de parler de Max la Menace ainsi que de Coup
Double. Mettant en scène dans les deux
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cas Don Adams, la première série fait intervenir l'agent 86 à savoir Max la
Menace et l'agent 99 ainsi que le fidèle chien Fang. Un peu comme dans l'UNCLE,
Max combat régulièrement les agents de
KAOS (organisation criminelle et stupide).
Il y a énormément d'humour dans cette série créée par Mel Brooks et Buck Henry.
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Brooks fit la carrière que l'on connut dans les pastiches de films d'autrefois quant à
Don Adams, il enchaîna aussitôt dans Coup
Double où là il travaille avec un ami policier et tous les deux provoquent des catastrophes. Le doublage là aussi apporta beaucoup à la série de Max la Menace; Guy
Pierrault en effet correspondait bien à la personnalité de Don Adams et encore une fois le doublage fut très important pour la diffusion en France.
Il y avait aussi ceux qui fuyaient, on ne sait quelquefois trop quoi, mais ils
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fuyaient. Dans le désordre : Richard
Kimble dans le Fugitif fut un des plus connus, David Vincent dans les
Envahisseurs que voulez vous il les avait vus et apparemment n'avait pas si envie de les revoire, Hulk mais là le fait de fuir est assez compréhensible quand on voit son aspect, l'Immortel alors lui il savait comment vivre éternellement donc beaucoup de monde le poursuivait, enfin l'Homme à la Valise sincèrement celui là il fuyait avec sa valise mais pourquoi alors là
? Cela dit quel pub pour celui qui fabriqua
131
la valise, mais je ne sais pas si à l'époque dans le générique de fin on citait qui habillait qui etc..
Le Fugitif fut de loin le plus gros succès d'ailleurs un remake fut tourné il y a quelques années avec Harisson Ford dans le rôle du Fugitif face au toujours ignoble
Manchot. L'avantage dans ce genre de série, c'est que si le feuilleton marche bien, on peut tourner un nombre incalculable d'épisodes avec le Fugitif face
à Frankenstein, le Fugitif se présente aux
élections etc...
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Le dernier en date de ces feuilletons est le Rebelle.
On trouve aussi les feuilletons qui font la part belle aux comédiens qui jouent dedans, les différents sketches composant le feuilleton, car c'est le cas, importent peu.
Les deux plus connus sont sans aucun doute : La Croisière S'amuse et l'Ile 133
Fantastique. Deux très bons feuilletons souvent divisés en trois parties, l'Arrivée
à bord du bateau ou de l'Ile, un problème arrive aux comédiens du sketch en cours, enfin le problème est résolu et les comédiens quittent le bateau ou l'île et remercient Rourke ou le Commandant de la conclusion heureuse de leur dilemme.
Personnellement j'ai toujours préféré la
Croisière et son côté vacances qui même en plein mois de Novembre vous redonne le sourire.
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Pêle-mêle on trouve aussi : Les Espions avec celui qui n'était pas encore le milliardaire star de la télé Bill Cosby qui
était accompagné de Robert Culp dans une série très bien servie par une excellente musique et un très bon générique, mais qui
à mi-chemin entre des Agents Très
Spéciaux et Amicalement Vôtre n'a jamais vraiment bien trouvé ces marques. Hawaï
Police d'Etat avec Jack Lord, Baretta et son générique chanté par Sammy Davis Jr accompagné par un perroquet et toute une série d'enquête sympa, malheureusement
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encore la série fut très rarement rediffusée.
Banacek était une sorte de milliardaire qui comme Jonathan et Jennifer Hart aimaient beaucoup l'aventure, les beaux paysages et des enquêtes assez moyennes.
On revit Georges Peppard en dehors de
Banacek dans l'excellente Agence Tous
Risques où l'humour et l'action firent bon
136
ménage jusqu'au décès vers 65 ans de
Georges Peppard.
Sinon il ne faut pas oublier les héros masqués comme Batman (très mauvaise série soi dit en passant) mais c'était la seule à l'époque qui existait et qui mettait en scène l'homme chauve souris et puis pour beaucoup de jeunes de mon âge Adam
West et Burt Ward n'étaient pas si mauvais que cela. Cela dit le Frelon Vert
(Green Hornet pour les intimes) et son redoutable valet Kato alias Bruce Lee me plaisait beaucoup plus même s'il eut fallu
137
attendre beaucoup d'années avant de les voir sur Canal Jimmy. Bruce Lee tourna là sa première série avant de faire les films que l'on connaît au cinéma, mais ne fut jamais pris pour la fameuse série Kung Fu qui consacra David Carradine.
138
VIVE LA
CONSOMMATION
Les années 1944 à 1949 sont des années de reconstruction marquées par la pénurie et les restrictions. Le rationnement du pain durera jusqu'en 1949. Les conditions de logement sont précaires, les
équipements publics très insuffisants par rapport aux besoins de la population. La
France ne connait pas de réelle croissance et la vie est difficiles en raison des bas salaires et du coût élevé de la vie. "Et qui
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n'a pas connu la France de cette époque ignore ce qu'est l'appétit de biens de consommation, des bas en nylon aux réfrigérateurs en passant par les disques et les automobiles, pour lesquelles il fallait des licences d'achat, et que l'on attendait un an.." Françoise Giroud. C'est l'époque du slogan de Maurice Thorez (Secrétaire général du Parti communiste) "Camarades retroussons nos manches".
Les besoins sont immenses, le plan
Marshall y pourvoira dans un premier temps. Mais l'industrie manque de moyens
140
et est désorganisée, certains industriels ont collaboré avec les nazis, tels Renault, d'autres ont été déportés, comme
Dassault et l'État doit prendre ses responsabilités dans le domaine
économique et multiplie les nationalisations. La planification mise en place par le Commissariat général au Plan confié à Jean Monnet en 1946, fondée sur une concertation avec l’ensemble des acteurs économiques et sociaux permet le retour à la croissance : le niveau de production de 1929 (le plus élevé de
141
l’entre-deux-guerres) est rattrapé en
1948 puis dépassé de 25 % en 1950.
Le salaire minimum est institué par la loi du 11 février 1950. Il est fixé en fonction du budget moyen d'un manœuvre parisien célibataire pour ses dépenses alimentaires, dans une logique de salaire- subsistance.
Il faut attendre 1952 pour que soit prévu un mécanisme d'indexation sur l'inflation
(qui s'élève à 11% en 1950 et à 20% en
1951). Si désormais la reconstruction est dans l'ensemble achevée, la pénurie de
142
logements décents se fait durement ressentir dans les grandes villes.
Durant le terrible hiver 54 les gens qui mourraient de froid dans les rues de Paris
étaient des ouvriers qui avaient un emploi et une famille mais ne trouvaient pas à se loger. Les "couche-dehors" comme les appelaient l'Abbé Pierre sont des milliers dans les grandes villes. La construction des logements sociaux piétine. En mai
1952, Antoine Pinay, prend des mesures drastiques pour lutter contre la hausse du prix de la viande, pour apprendre aux
143
consommateurs à mieux gérer leur budget, on verra les journaux publier des recettes pour accommoder les bas morceaux.
Néanmoins le milieu des années 1950 voit la montée du pouvoir d’achat et la naissance d'une société de consommation et de loisirs. En 1953 apparaît Cetelem, la compagnie de crédit aux particuliers, en1954 naissent la Sofinco (organisme de crédit) et le Club Méditerranée nouvelle formule profitant de l'extension des congés payés (en 1956 ils passent de quinze jours à 3 semaines), Leclerc et J.C.
144
Decaux.
La FNAC (Fédération nationale d'achat des cadres) apparait aussi en 1954 et elle ouvre son premier magasin en 1957 autour de 3 gammes de produits la radio, les appareils photo et les magnétophones. la
France s’engage sur la voie des «Trente
Glorieuses» qui marquent l’avènement de la
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«civilisation matérielle».
L'abbé Pierre lance son appel du 11 fevrier
1954 - Enfants remettant à l'abbé Pierre les clés de cinquante logements construits
à Noisy-le-Grand, Salon de l'enfance, Paris
1954 (Parisienne de photographie)
Le Salons des arts ménagers, manifestation emblématique du développement de la consommation, a
146
rouvert en 1948 (il se tiendra jusqu'en
1961 au Grand Palais à Paris) et connut un immense succès public, bien que les logements ne soient pas équipés pour accueillir la plupart des appareils ménagers vendus et que les ménages n'aient pas dans l'immédiat les moyens de les acquérir, le salon se donne plutôt un rôle d’éducation pour orienter l’investissement des ménages. Avec le retour de l'abondance du milieu des années 50, permettant un réel accès aux biens présentés, il favorisera la diffusion
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des innovations en leur offrant une efficace vitrine.
Le catalogue du salon de 1956 définit ainsi son rôle « Le Salon des arts ménagers n’est pas issu du jeu des intérêts privés.
Créé sur l’initiative d’un haut fonctionnaire de l'État, loin de devenir une entreprise particulière, il est demeuré la propriété du
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Centre national de la recherche scientifique, établissement public du
Ministère de l’éducation nationale.
Diffusant l’enseignement propre à assurer en France le bonheur familial dans le foyer rénové, il sert actuellement la prospérité générale, suscitant […] l’essor des industries comme le développement du commerce et participe, en outre par sa contribution annuelle, au succès des travaux les plus élevés de la science… ».
En 1955, le taux de fréquentation bat tous les records avec un million quatre cent
149
mille visiteurs. Le Salon des Arts ménagers lance le Salon de l'enfance en
1950 pendant dix ans, quelques semaines avant Noël, il transforme le Grand Palais en caverne d'Ali Baba pour rêves d'enfants consommateurs.
La presse féminine joue aussi un rôle déterminant dans la diffusion des biens d’équipement de la maison et dans la propagation de l'effort de modernisation
(Marie France est créé en 1944, Elle en
1945, Femmes d'aujourd'hui en 1950 et
Marie Claire reparait en 1954). En 1954
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8,4% des ménages sont équipés d'une machine à laver le linge, une machine qui reste chère (en 1950 une machine a laver de bonne qualité équivalait à quatre mois de salaire "moyen"), ils seront 24% en
1960. Côté réfrigérateur en 1954 7.5% des ménages en sont équipés, ils seront
17,4 % en 1957 et 24.8% en 1960.
La consommation médicale progresse considérablement, elle augmente de 86 % entre 1950 et 1957, l'augmentation des dépenses d'habitation, due essentiellement aux dépenses
151
d'équipement est de 46% et les dépenses de transport, du fait du développement des transports individuels, ont progressent elles de 71%.
Les années 1950 voient l’entrée en scène de la télévision, en dépit de son coût elle suscite l’engouement populaire, conçue comme une télévision de service public, selon la devise "informer, éduquer, distraire, sa diffusion reste restreinte socialement et géographiquement. En 1950 elle fonctionne deux heures par jour, les postes chers sont souvent collectifs dans
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le cadre de Télé clubs C'est la retransmission en direct en 1953 du couronnement d'Elizabeth II qui la mettra en vedette en démontrant sa capacité à traiter l'événement à chaud. Cependant en
1954 à peine 60 000 foyers en sont
équipés, il faudra attendre la fin des années 50 pour voir le phénomène prendre de l'ampleur : en 1958 680 000 postes sont installés.
Elle couvrira peu à peu l'ensemble du territoire au cours des années 50 et imposera des rendez-vous attendus : Jean
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Nohain et 36 chandelles, La vie des animaux de Frédéric Rossif , la piste aux
étoiles de gilles Margaritis, Cinq colonnes
à la une de Pierre Desgraupes...
L’automobile devient plus qu' un moyen de transport : un vecteur d’évasion et objet de plaisir. "Dans des autos de toutes marques, sur des motocyclettes cahotantes, où les couples se tiennent enlacés, les femmes cheveux au vent et l'air extasié, les citadins s'enfuient vers la campagne..." Georges Houdin Le Monde juillet 1958 et les Français deviennent plus
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exigeant. Ils veulent des autos moins spartiates et plus performantes, les constructeurs répondront avec des modèles devenus mythiques : Peugeot
403, Renault Dauphine, Citroën DS…
La consommation des années 50 et 60 reflète l'optimisme, la confiance en l'avenir et la croyance en une ascension sociale collective et continue. C'est une
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consommation respectant les clivages de la société (ouvriers, contremaîtres et cadres n'ont pas la même) et le système de valeurs de l'époque : l'alimentation d'un ouvrier n'était pas la même que celle d'un notable, ni sa tenue vestimentaire ni sa consommation culturelle.... Il faudra attendre la fin des années 60 pour voir un mode de consommation dépassant la logique des classes et l'appartenance familial.
A la fin des années 1950 Le taux d’activité des femmes se développe fortement,
156
beaucoup de ruraux quitte la campagne pour s’installer dans la périphérie des villes, le pouvoir d’achat des ménages est en très forte hausse (sur deux francs de revenus en 1950, on en dépensait la moitié pour l'alimentation, sur quatre francs en
1968 - le pouvoir d’achat ayant été multiplié par deux - on n'y consacrera plus qu'entre 1 franc et 1,50 francs ). Il s’équipent de voitures et de réfrigérateurs.
Les conditions sont réunis pour l'apparition des grandes surfaces. La
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société Carrefour supermarché nait en
1959 et en 1963 Carrefour ouvre le premier hypermarché français en banlieue parisienne. L'essor d’une culture "jeune"
("Salut les copains" est lancé en 1959) va diffuser le modèle américain : musique, jeans, tee-shirt, cinéma....
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CE QU’ON CHANTE A
L’EPOQUE
Il y à l’époque beaucoup d’émissions de variété, à la radio on entend les chanteurs, on va au music-hall, l’Olympia et Bobino ne désemplissent pas. Les disques vinyles se vendent et on les écoutent religieusement.
Qui sont-ils ces chanteurs dont le nom est encore connus aujourd’hui ?
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Tino Rossi (de son vrai nom Constantin
Rossi, né le 29 avril 1907 à Ajaccio - décédé le 26 septembre 1983 à Neuilly- sur-Seine) est un chanteur et acteur français. Il a vendu plus de 300 millions de disques.
« Qu’est-ce qui explique le succès - on
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peut même dire le triomphe - ininterrompu de Tino Rossi ? [...]. Personnellement, je le trouve très compréhensible : on ne discute pas une étoile. Elle brille, et puis c’est tout. » (Marcel Achard)
« Sans effort, et vivant comme il chante, il est monté du premier coup au premier rang. Combien de disques tournent chaque jour sur les électrophones, dans tous les pays du monde… Et comme il fait jour dans un hémisphère quand il fait nuit dans l'autre, il est émouvant de penser que sa voix d’or [...] n’a jamais cessé de chanter. »
161
« Chaque disque de Tino est une provision de rêves. Je ne me lasse pas de rêver avec lui. » (Roland Dorgelès)
« Il y a une voix comme celle-là par siècle et celle de Tino a ceci d'extraordinaire qu'elle a été tirée à un seul exemplaire. »
(Charles Trenet)
« À mes débuts, quand je chantais dans la rue, pour attirer l'attention du public, il me fallait tout d'abord chanter les chansons du répertoire de Tino Rossi.
C'était infaillible ! » (Édith Piaf)
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« Une chanson embellit la vie, Tino embellit tout ce qu'il chante. » (Vincent
Scotto)
« Tino Rossi a le plus beau legato du monde. » (Tito Schipa)
« [Le] Corse le plus illustre (- 1), dont la voix est un poème. » (Sacha Guitry)
« Tino Rossi n’a pas eu de concurrent dans la chanson. Il participait déjà de son vivant
à la mythologie de la chanson. Il appartient désormais à son histoire. » (Jack Lang)
« Tino Rossi fut toujours si présent parmi nous au cours de sa longue et si brillante
163
carrière. Il appartenait à ce Paris qui ne cessa de lui rendre hommage et au prestige duquel il contribua. » (Jacques
Chirac)
« La droiture, l’ingénuité, la dignité qu’il dégage, la manière si naturelle qu’il a eue de traverser l’Adoration populaire en font un être à part. [...] Béni par les dieux, il possède le plus beau timbre de voix populaire que je connaisse. Son succès, il l'a gagné sans aucune intrigue, c'est à noter. » (Maurice Chevalier)
« Je l’ai vu enregistrer un disque. Il m’a
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stupéfié en réussissant la première prise.
D’habitude, il y en a cinq ou six. Avec lui, c’était parfait du premier coup. » (Adamo)
« Pour moi, il est le plus grand, au-dessus de toutes les modes. Je lui voue une très grande admiration. » (Johnny Hallyday)
« C’est un phénomène sans précédent dans l’histoire de la chanson. Il a été une idole, avant le temps des idoles, le plus grand chanteur de son temps et il marquera le
XXe siècle par sa voix et son regard de velours. Pour les femmes, il y a eu
Valentino et Tino. » (Dalida)
165
« "La voix de Tino, c’est comme le mystère des diamants, on ne sait pas comment cette espèce de charbon arrive à devenir une chose aussi pure. Tino Rossi
était un diamant inexplicable. Mais en dehors du mystère de la voix, il ne faut pas oublier l’interprétation qui était merveilleuse dans sa simplicité. Et, en cela, il rejoignait les grands interprètes comme
Bing Crosby" . » (Charles Aznavour)
« "Les partisans de Tino Rossi - j'avoue
être du nombre depuis longtemps et pour longtemps - éprouvent à l'égard de ce
166
sympathique artiste une sorte d'admiration affectueuse assez difficile à définir, sans doute, mais fervente et inconditionnelle" . » (Georges Brassens)
« "J'ai pas peur de l'avouer, j'avais quarante ans passés, eh bien, le jour de la mort de Brassens, j'ai pleuré comme un môme. J'ai vraiment pas honte de le dire.
Alors que - c'est curieux - mais, le jour de la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules." . » (Pierre Desproges)
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Francis Lemarque :
S'il est bien un chanteur français qui symbolise la ville de Paris, c'est certainement Francis Lemarque. Au cours d'une carrière longue et discrète, il a
écrit près de quatre cents chansons, dont
A Paris, devenue un standard international
168
reprise par des dizaines d'interprètes à travers le monde entier.
Francis Lemarque, de son vrai nom Nathan
Korb, naît le 25 novembre 1917 dans un petit deux pièces au second étage du 51 de la rue de Lappe à Paris au-dessus du bal des Trois colonnes. Sa mère, Rose, est originaire de Lituanie, tandis que son père,
Joseph, tailleur pour dames, est polonais.
L'enfant grandit avec son frère Maurice et sa sœur cadette Rachel, dans le quartier de la Bastille, bercé par les bals musettes de la rue de Lappe. Avec son
169
frère il connaît une enfance délurée et joyeuse avant de quitter l'école dès l'âge de onze ans pour travailler en usine. Il gardera tout au long de sa vie un véritable amour pour ce quartier et il fêtera ses soixante-quinze ans au Balajo.
En 1933, son père meurt de la tuberculose.
Fasciné par les bals musette depuis son enfance, Nathan et son frère Maurice intègrent après une rencontre en 1934 avec Sylvain Itkine1 en 1934 le groupe
Mars que ce dernier a créé dans l'esprit du Groupe Octobre, affilié à la Fédération
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des Théâtres ouvriers de France. Il a alors dix-sept ans. Sur les conseils de
Louis Aragon, les deux frères créent un duo, "Les frères Marc" qui profitera des
événements du Front populaire pour se produire dans les usines et se faire connaître. Ils rencontrent Jacques
Prévert et Joseph Kosma, qui est un temps leur pianiste. Léo Noël chante en duo avec
Francis Lemarque dans les années 1938-
1939 pour remplacer Maurice Lemarque, le frère de Francis appelé sous les drapeaux2. Ce duo se retrouvera ainsi en
171
tournée avec Pierre Dac, Paul Meurisse,
Joseph Kosma…
En 1940, il est mobilisé et affecté comme
"Lieutenant-guitariste" aux activités musico-théâtrales de l'armée. En 1940 il passe en zone libre et s'installe à
Marseille. C'est là qu'il rencontre Jacques
Canetti, qui deviendra par la suite son agent artistique. Il fait quelques tournées en Afrique du Nord dont une semaine de récitals avec le guitariste gitan Django
Reinhardt. Sa mère déportée en 1943 meurt à Auschwitz. Il rejoint le maquis
172
puis s'engage dans le régiment du douzième Dragon.
Après la guerre, Lemarque chante dans des cabarets de Saint-Germain-des-Prés.
L'année 1946 sera décisive, deux
événements marquent sa vie : il rencontre
Ginny Richès qui deviendra son épouse, et il voit pour la première fois Yves Montand sur une scène parisienne. Son style unique bouleverse le jeune Francis qui se met à
écrire en pensant à lui. Il fait sa connaissance par l'intermédiaire de
Jacques Prévert. Montand, séduit par ses
173
compositions, choisit immédiatement des titres : Je vais à pied, Ma douce vallée, Bal petit bal...Leur collaboration durera de longues années pendant lesquelles Francis
Lemarque lui écrira près de trente chansons. Il compose la musique du film
Playtime de Jacques Tati, sorti en 1967.
Il écrira de nombreuses chansons avec des co-auteurs dont Michel Legrand et
Georges Coulonges avec qui il a écrit Paris
Populi3, un spectacle musical qui célèbre la
Capitale et son histoire de 1789 à 1944, mettant en scène les combats de Paris
174
pour la liberté.
Francis Lemarque ne se lasse pas d'écrire et de chanter avec un dynamisme exceptionnel. Sa dernière représentation a eu lieu à Viarmes, dans le Val-d'Oise, le 27 janvier 2001 à l'âge de quatre-vingt-trois ans.
Avec Charles Trenet et Henri Salvador,
Francis Lemarque a vécu l'une des plus longues et des plus riches carrières de la chanson et nombre de ses titres appartiennent à la mémoire collective de la culture française. Lemarque a été censuré
175
dans les années 1953 avec sa chanson
Quand un soldat publiée aux éditions
Métropolitaine. Le thème de Paris et son
éternel accordéon revient souvent dans les chansons de Lemarque par des descriptions des quartiers populaires, non sans rappeler un certain Aristide Bruant.
Sa carrière sera celle d'un auteur et d'un chanteur profondément attaché au Paris populaire et à la chanson française. Il s'éteint brutalement le 20 avril 2002 (il est alors dans sa quatre-vingt-cinquième année) dans sa maison de la Varenne Saint
176
Hilaire et il repose à côté d'Yves Montand dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Leny Escudero :
Leny Escudero, de son vrai nom Joaquim
Leni Escudero, est un acteur, chanteur et auteur-compositeur-interprète français, né le 5 novembre 1932 à Espinal (Espagne).
Son père (d'origine marrane) et sa mère, républicains espagnols, analphabètes, quittent leur pays ravagé par la guerre
177
civile en 1939 et se réfugient à Mayenne.
Leni fréquente l'école communale de garçons de Mayenne-Ouest. Il passe sa jeunesse à Mayenne, où il se marie. Il s'installe à Paris dans le quartier de
Belleville. Par la suite, il survit grâce à des petits métiers : il commence par être terrassier et installe des canalisations, la pioche à la main. Il devient ensuite carreleur et s'établit à son compte.
Sa carrière de chanteur commence en
1957. En 1962, il sort chez BEL AIR son premier disque (Ballade à Sylvie, Pour une
178
amourette...), et c'est le succès, la célébrité et la fortune. Pourtant, il abandonne tout pour un tour du monde :
Amérique du Sud, Moyen-Orient, États-
Unis, Russie, Afrique, il va partout. Au
Dahomey, il construit une école « en dur » en pleine brousse. Son album Escudero 71 reçoit le Grand prix de l'Académie
Charles-Cros.
Auteur-compositeur et interprète, sa voix est très caractéristique, car prenante, emplie d'émotion, et empreinte de rigueur et de sincérité.
179
Dans les années 1970-1990, il représente une certaine chanson française à thèmes.
Ses paroles traitent de sujets souvent graves et tristes, tels que la guerre d'Espagne (album Vivre pour des idées,
1973), les dictatures, et la maltraitance des habitants de notre planète (album la
Planète des fous, 1977), ou encore de la fuite du temps.
Il a effectué quelques apparitions dans des films et des séries télévisées, et participé à quelques bandes originales de films...
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Aujourd'hui, il vit à Giverny (Eure), près de Vernon.
Il est le père de trois enfants, Christine,
Julian et Stéphanie. Et deux de ses petits-enfants (8 au total), Kevin et
Marvin (à la basse et à la guitare) remplacent Julian, qui participait à tous les concerts de Leny et qui a composé la musique d'une partie de ses chansons.
181
Georges Brassens :
Georges Brassens, né à Cette (aujourd'hui orthographié Sète, dans l'Hérault), le 22 octobre 1921, mort à Saint-Gély-du-Fesc,
également dans l'Hérault le 29 octobre
1981, est un poète et auteur-compositeur- interprète français. Il mit en musique et interpréta, en s’accompagnant à la guitare,
182
plus d'une centaine de ses poèmes et ceux d’autres poètes dont Paul Fort. Il enregistra de 1952 à 1976, 14 albums. Il reçut le Grand Prix de poésie de l'Académie française en 1967. Il est l’auteur des chansons : Les Copains d'abord, Chanson pour l'Auvergnat, Les
Amoureux des bancs publics, La Mauvaise réputation, Je me suis fait tout petit,
L’Orage, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, La non-demande en mariage,
Mourir pour des idées et, sur un poème d’Antoine Pol, Les Passantes.
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Edith Piaf :
Édith Piaf née Édith Giovanna Gassion (19 décembre 1915 à Paris - 10 octobre 1963 à
Grasse) est une chanteuse française de music-hall et de variétés, considérée comme l'archétype de la chanteuse française, et sans doute la plus connue dans l'histoire en France comme à l'étranger. Surnommée à ses débuts « la
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Môme Piaf », on lui doit de très nombreux succès du répertoire francophone comme
La Vie en rose, Non, je ne regrette rien,
Hymne à l'amour, La Foule ou Milord.
Artiste possédée par son métier et chanteuse à la voix tragique, elle a inspiré de nombreux compositeurs, fut le mentor de nombreux jeunes artistes et a connu une renommée internationale, malgré une fin de carrière rendue difficile par de graves problèmes de santé. Édith Piaf fut aussi comédienne au théâtre et au cinéma.
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Jacqueline François ;
Issue d'une famille bourgeoise et conservatrice, elle reçoit une éducation stricte avec cours de piano. Ainée de cinq enfants, elle devra montrer l'exemple. La guerre survient lorsqu'elle n'est qu'une jeune fille, mais déjà le spectacle l'intéresse. Elle écoute beaucoup de
186
disques, Léo Marjane et Jean Sablon sont ses idoles. Pendant les années sombres de l'occupation, elle fait de la figuration au cinéma. Elle chante aussi, mais uniquement dans le cadre familial. Ce n'est qu'après la
Libération qu'elle décide de se lancer dans la chanson. Le climat de l'époque s'y prête, les Parisiens ont envie de se distraire après toutes les privations de la guerre. Si bien que Jacqueline, qui a choisi « François
» comme nom de scène, ne connait guère le chômage. Les maisons de disques mettent pourtant du temps avant de s'intéresser à
187
elle.
« La rencontre de Jacqueline François et du microphone est une date dans l'histoire du disque, ils étaient fait l'un pour l'autre comme deux amants qui se cherchaient et de cette rencontre, de ces amants, naissent les plus jolies phrases qui aient jamais caressé une chanson. » Charles
Trenet
C'est une des grandes interprètes de la chanson française, tant au disque qu'à la scène, une personnalité forte, passionnée.
Le monde entier, de la France à l'Amérique
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du Nord et à l'Amérique du Sud , en passant par la Russie et le Japon, a applaudi Mademoiselle de Paris. Cette chanson, un de ses premiers succès, a été et reste sa signature musicale. Grande musicienne, Jacqueline François l'à enregistrée plusieurs fois avec, selon la mode, des arrangements différents.
Jacqueline François adorait le jazz, elle a enregistré avec Claude Bolling, Michel
Legrand, Ivan Julien et a repris en français des standards américains comme
Shiny Stockings, The Lady Is a Tramp,
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Too Close for Comfort. Elle a toujours apporté un choix extrême dans la qualité de ses accompagnateurs et des enregistrements des œuvres qu'elle interprète.
Jacques Canetti était à la recherche d'une voix anglo-saxonne, que Jacqueline
François lui a fournie. En 1950, elle fait son premier voyage aux États-Unis.
"Mademoiselle de Paris", "La Seine" et Les
Feuilles mortes ont été remarquées là-bas.
Elle part chanter ces trois titres en direct sur ABC, accompagnée par Percy Faith. Ce
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sera le premier de ses nombreux voyages aux USA. Trois disques 33 tours 25 cm
VOX seront pressés là-bas dès 1950. Elle est également très populaire au Brésil, où ses disques l'ont précédée. Très vite la jeune femme a eu une carrière de dimension internationale. Aux USA, le label Columbia édite plusieurs de ses albums, dont un en anglais ("The Sweet
Language Of Love" en 1957).
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André Claveau :
Fils d'un tapissier, il étudie à l'École
Boulle et entre en 1919 avec André Mare et Louis Süe dans La Compagnie des arts français, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Il travaille ensuite comme graphiste et dessinateur de bijoux et réalise entre autres les décors pour L'Hermine, de Jean
Anouilh, et des affiches pour des
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chanteurs. Sa carrière dans la chanson débute au milieu des années trente quand il participe en 1936 à un concours d'amateurs organisé par Le Poste parisien d'où il sort vainqueur. Pendant six ans, il passera en troisième, deuxième et même première partie de programmes dans différents music-halls : au Théâtre
Mogador en 1939, au Concert Pacra en
1940, à l'Européen en 1941. Il travaille aussi à Radio Paris. Ce n'est qu'en 1942, remarqué par l'imprésario Marc Duthyl, qu'il commence à être connu. Il est jeune,
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il a une voix chaude et généreuse et il a du charme.
Après la Libération, il est surnommé le «
Prince de la chanson de charme » et devient animateur de radio où, au cours des années qui suivront, il sera l'un des plus connus des chanteurs français accumulant succès après succès jusqu'à la toute fin des années soixante. Il ne survivra que difficilement à la vague des
Yéyés. De ses titres les plus célèbres, on peut retenir Marjolaine tirée de l'album
Le Bal de la victoire, Bon anniversaire : «
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Bon anniversaire, nos vœux les plus sincères, que ces quelques fleurs vous apportent le bonheur… » ou encore Deux petits chaussons, directement inspiré de musique originale des Feux de la rampe, de
Charles Chaplin. La chanson Bon anniversaire, paroles de Jacques Larue sur une musique de Louiguy (Louis Guglielmi), a
été créée dans le film Un jour avec vous
(1951) de Jean-René Legrand, où André
Claveau jouait aux côtés de Simone
Logeart et d'André Gabriello. Alors au sommet de sa gloire, il décide de prendre
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sa retraite pour ne plus jamais remonter sur scène, ni paraître à la télévision, lui qui aura chanté, un soir, devant vingt millions de téléspectateurs au Concours Eurovision de la chanson en 1958. Concours qu'il remporte pour la France avec Dors mon amour, paroles de Pierre Delanoë et musique d'Hubert Giraud. Il vivra ses dernières années en ermite, refusant même d’apparaître en photo afin de laisser
à son public l'image d'un homme jeune et séduisant et non celle d'un vieillard marqué par le temps.
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Georges Guétary :
Lambros Worloo a de nombreux frères et sœurs mais son oncle, le célèbre concertiste Tasso Janopoulo, lui, n'a pas d'enfant. Il propose « d'adopter » le jeune et bel Alexandrin. Lambros migre donc en France pour y étudier le commerce international. A Paris, on lui
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découvre une voix, imparfaite mais déjà claire, vive, souple, grimpant l'aigu le plus affolant sans forcer ni hurler.
Jacques Thibaud, le violoniste avec lequel
Oncle Tasso fait équipe, lui présente la cantatrice Ninon Vallin, qui est immédiatement séduite, sans doute autant par l'Adonis que par sa voix. Elle accepte de lui donner des leçons. Lambros est studieux, concentré, méthodique, il évolue vite et ne changera jamais, même la gloire acquise, son sérieux contre l'insouciance.
C'est dans la musique de variétés qu'il fait
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ses débuts, comme soliste dans l'orchestre de Jo Bouillon. En 1937 il est remarqué par Henri Varna, directeur du
Casino de Paris qui lui confie un rôle de boy dans la revue de la belle et capricieuse
Mistinguett.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sans emploi dans le spectacle, il joue le maître d'hôtel dans un restaurant toulousain. Il y rencontre l'accordéoniste Fredo Gardoni qui l'engage comme chanteur et lui permet d'enregistrer son premier disque sous le nom de Georges Guétary, nom emprunté à
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la charmante bourgade côtière de
Guéthary, au Pays basque. On croira longtemps que Lambros est aussi Basque que ses collègues André Dassary, Luis
Mariano, Francis Lopez et Rudy Hirigoyen mais il n'en est rien.
Sa rencontre avec le compositeur basque
Francis Lopez, qui débute lui aussi dans la chanson, est décisive. De ce chirurgien dentiste recyclé mélodiste (pour vivre car, en effet, Lopez, quoique né à Montbéliard est fils d'émigrés sud-américains et les lois en vigueur sous Vichy interdisent aux
200
étrangers et à leurs progénitures l'exercice des fonctions libérales),
Guétary crée Caballero et Robin des Bois
(1943),deux chansonnettes à fort succès qui vont placer le chanteur et le compositeur en pôle position pour la gloire.
Lopez devra cependant attendre ' la Belle de Cadix' pour vraiment démarrer,
Guétary, lui, a désormais le vent en poupe.
À la Libération, A Honolulu (1945), toujours signé Francis Lopez, est sur toutes les lèvres. Georges Guétary tourne alors son premier film, Le Cavalier noir
201
(1945) dont les chansons (de Francis
Lopez) Cavalier, Avec l'amour, La plus belle, et surtout Chic à Chiquito, rallient tous les suffrages..
Georges Guétary part alors à la conquête du public américain. En 1950, il est consacré meilleur chanteur d'opérette à
Broadway pour son interprétation dans Un
Arms and the girl. De retour en France, il tient le premier rôle dans deux opérettes
Lopeziennes, Pour Don Carlos (créée au
Théâtre du Châtelet le 17 décembre 1950) et La Route fleurie (à l'ABC, création le 19
202
décembre 1952) où il a pour partenaires
Bourvil et Annie Cordy. Cet ouvrage, tout particulièrement,donne son définitif laurier à Guétary que les Français et
Françaises aiment à voir en 'bon copain chantant'. Il devient pour de bon et pour toujours un artiste ' populaire' dans le plus noble sens de ce terme.
C'est pour l'avoir vu et entendu sur scène que Gene Kelly, de passage à Paris pour les besoins du film en préparation ' Un
Américain à Paris', décide de l'engager.
Parmi ses films, on retient également Les
203
Aventures de Casanova de Jean Boyer, sorti en salle en 1946.
Il interprète par la suite une série d'opérettes de divers auteurs, avec un succès inégal : Pacifico (1958), La Polka des lampions (1962), Monsieur Carnaval
(1965, sur une musique de Charles
Aznavour, on y entend le fameux air : je vous parle d'un temps...), Monsieur
Pompadour (1971) et enfin Les Aventures de Tom Jones(1974), cette dernière n'obtenant aucun succès.
Il apparait également à la télévision en
204
Décembre 1961 en se mettant à la mode du rock en compagnie de Dick Rivers dans une
émission de variétés où il interprète en duo accompagné en Live par Les Chats
Sauvages, la chanson Georges vient danser le Rock (voir la vidéo). Cette chanson il l'avait créée quelques années auparavant et enregistée avec un orchestre classique.
En 1981, Francis Lopez, qui voit se faner l'opérette et désespère de lui redonner jouvence, rappelle Georges Guétary pour une nouvelle opérette, Aventure à Monte-
Carlo, qui obtient un succès honorable.
205
Après ces retrouvailles, Georges enchaîne les derniers crus du Maître chai Lopez, mais qui n'ont plus l'éclat ni surtout la saveur des fastueuses années: L'Amour à
Tahiti (1983), Carnaval aux Caraïbes
(1985) et Le Roi du Pacifique (1986) ainsi que Hourra Papa de Jo Moutet (1984).
Georges aura deux enfants, Hélène et
François. Georges Guétary meurt d'une crise cardiaque le 13 septembre 1997, à
Mougins (Alpes-Maritimes).
206
André Dassary :
André Dassary (dont le nom véritable est
André Deyhérassary), né à Biarritz le 10 septembre 1912 et décédé le 7 juillet
1987 est un chanteur français.
D'abord destiné à l'hôtellerie, il se passionne pour le sport et devient masseur professionnel — il accompagne à ce titre
207
l'équipe de France aux jeux olympiques universitaires de 1937. Titulaire d'un premier prix de chant, d'opérette et d'opéra-comique au Conservatoire de
Bordeaux, il commence véritablement sa carrière au sein des Collégiens de Ray
Ventura.
Captif en Allemagne au début de la
Seconde Guerre mondiale, il est libéré et atteint véritablement la notoriété sous l'Occupation, notamment avec l'opérette
L'Auberge qui chante (1941) et une chanson tout à la gloire de Pétain,
208
Maréchal, nous voilà !, devenue emblématique du régime de Vichy — et qui, après guerre, lui attire quelques critiques bien que son succès n'ait pas faibli par la suite.
Parmi ses grands succès on retiendra particulièrement Ramuntcho (1944), une chanson de Vincent Scotto pour la musique et Jean Rodor pour les paroles. Il a été la vedette de l'opérette La Toison d'or de
Francis Lopez et Raymond Vincy créée au
Théâtre du Châtelet en 1954. Il est le père de la comédienne Evelyne Dandry.
209
Luis Mariano :
Luis Mariano est le fils d'un mécanicien. Il fait d'abord partie de l'Orphéon
Donostiarra de Saint-Sébastien, choeur mixte où il est ténor solo. De 1937 à 1939 il est deuxième ténor dans le groupe vocal
Eresoinka avec lequel il chantera jusqu'à
Paris (Pleyel, Chaillot, Opéra), Bruxelles,
Amsterdam et Londres. À l'achèvement de 210
la guerre civile espagnole, Luis Mariano et sa famille se réfugient à Bordeaux où son père reprend son métier de mécanicien et où sa mère fait quelques ménages et des travaux de couture à domicile. Attiré par le dessin, Luis entre à l'École des beaux- arts de Bordeaux. Il est également reçu au concours d'entrée du conservatoire de
Bordeaux dont le directeur, Gaston Poulet, notera sur le grand registre du
Conservatoire : « Je viens d'entendre un type formidable : il se nomme Gonzalez. À
Bordeaux, le 7 décembre 1939 »1. Gaston
211
Poulet lui fait rencontrer la cantatrice
Jeanine Micheau qui lui prédit un grand avenir et l'incite à travailler sa voix. Pour gagner quelques sous, il va faire la plonge au cabaret Le Caveau des Chartrons jusqu'au jour où le chef d'orchestre du cabaret, Fred Adison, découvre que Luis a
« une voix d'or »2. Il passe alors directement en salle où ses prestations enflammeront le public. En septembre
1942, Luis Mariano quitte le Conservatoire de Bordeaux, se rend à Paris muni d'une lettre d'introduction de Jeanine Michaud
212
et va recevoir des leçons du grand ténor basque, le maestro Miguel Fontecha. Cet
éminent professeur va lui enseigner le "bel canto", technique de chant dans la plus pure tradition lyrique italienne se caractérisant par la beauté du son et la recherche de la virtuosité. Luis Mariano remonte sur la scène du Palais de Chaillot en décembre 1943, cette fois dans le rôle d'Ernesto de Don Pasquale (au côté de
Vina Bovy et Gilbert Maurin). En attendant le résultat d'une audition à l'opéra comique, il chante dans des spectacles de
213
variété à la radio. Il commence à être connu. En 1943, il apparaît dans le film «
L'escalier sans fin » aux côtés de
Madeleine Renaud et de Pierre Fresnay. Le jeune Luis Gonzalez y chante « Seul avec toi », un titre signé Loulou Gasté.
C'est en 1944 que Luis Gonzalez devient
Luis Mariano, comme en témoignent la presse et les affiches de l'époque.
En 1945, Luis enregistre ses premiers disques : « Amor Amor » et « Besame mucho ». En avril, il se produit au Théâtre de Chaillot avec la cantatrice sud-
214
américaine Carmen Torres. En novembre de la même année, toujours à Chaillot, il partage l'affiche avec Edith Piaf et Yves
Montand. Luis fait la connaissance de
Francis Lopez et Raymond Vincy. En décembre 1945 il crée leur première opérette La belle de Cadix, qui devait décider de sa carrière (24 décembre 1945 au théâtre du Casino Montparnasse).
Prévue pour être produite six semaines, La
Belle de Cadix devait tenir l'affiche pendant plus cinq ans. Le disque qui est tiré de l'Opérette et qui comprend le titre
215
Maria Louisa explose le Box-office :
1.250.000 exemplaires seront vendus.
Pathé-Marconi est obligé de réaménager ses chaînes de productions pour faire face
à la demande. La popularité de Luis
Mariano grandit rapidement. Pendant une dizaine d'années, il domine le monde de la chanson et de l'opérette. On l'entend notamment dans Fandango (1949). Le point culminant de sa carrière peut se situer en
1951-1952, années du Chanteur de Mexico et du film Violettes Impériales. Au théâtre, il triomphe dans Andalousie
216
(1947), Le Chanteur de Mexico (1951) et
Chevalier du Ciel (1955). Pour le cinéma, de
1945 à 1958, Mariano joue dans une vingtaine de films qui sont traduits dans de nombreuses langues. Parallèlement il donne des récitals dans le monde entier :
USA, Canada, Amérique du Sud, où partout une foule énorme l'attend dès sa descente de l'avion ou du bateau. Lorsqu'il arrive en
Uruguay, on craint le pire, tellement le mouvement de masse populaire déclenché par son arrivée est important. Sur le port de Montévidéo, 60.000 fans ont fait le
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déplacement pour le voir descendre du transatlantique qui l'amène. 100 000 personnes seront présentes au concert qu'il donne dans la capitale de l'Uruguay.
Les Beatles qui sont eux aussi en tournée dans le pays n'en reviennent pas. Ici, ce ne sont pas eux les stars, mais Mariano. Au
Mexique, ce sont 160 000 fans qui l'acclameront dans le stade de Mexico. En
1957 et 1959, Mariano accompagne la caravane du cirque Pinder sur les routes de France, puis il se produit à l'Olympia.
Les années 1958-1960 marquent un certain
218
tournant dans la carrière de Mariano. Les yéyés envahissent les ondes et les écrans de télévision. Mariano a toujours autant de succès sur les théâtres d'opérettes : Le
Secret de Marco Polo (1959), Visa pour l'amour (« véritable jouvence pour l'artiste »), le Prince de Madrid (1967), sont de véritables succès. Signalons toutefois une tournée triomphale en
Roumanie (1966), et l'enregistrement d'un disque de chansons espagnoles et d'un disque de chansons napolitaines. En province, il faisait des reprises très
219
remarquées du Chanteur de Mexico et de
La belle de Cadix (pour le vingtième anniversaire de cette création).
En décembre 1969, il assure la création de
La Caravelle d'Or au théâtre du Châtelet, mais ayant contracté une maladie, probablement une hépatite mal discernée, mal jugulée, il abandonne son rôle au bout de quelques mois. Il meurt des suites de cette même maladie, le 13 juillet 1970, à
Paris.
220
Juliette Gréco :
En 1939, elle est petit rat à l'Opéra de
Paris. Sa mère l'entraîne dans la résistance. Capturée, elle n'est pas déportée à cause de son jeune âge, mais elle est emprisonnée à Fresnes, alors que sa mère et sa sœur aînée Charlotte sont déportées à Ravensbrück d'où elles
221
reviendront en 1945, après la libération du camp par les Américains. Une fois libérée de Fresnes, elle se retrouve sans ressources à Paris. Elle se rend alors chez la seule personne de sa connaissance résidant dans la capitale, Hélène Duc, qui fut son professeur de français à Bergerac et une amie de sa mère. Elle sait qu’Hélène habite rue Servandoni, près de l’église
Saint-Sulpice. Hélène Duc la loge dans la pension où elle-même demeure et la prend en charge.
222
Le quartier de Saint-Germain-des-Prés est
à deux pas de là et, en 1945, Juliette découvre le bouillonnement intellectuel de la rive gauche et la vie politique à travers les Jeunesses communistes. Elle décroche quelques rôles au théâtre (Victor ou les
Enfants au pouvoir en novembre 1946) et travaille sur une émission de radio consacrée à la poésie.
En 1949, disposant d'un riche répertoire
(de Jean-Paul Sartre à Boris Vian…), elle participe à la réouverture du cabaret le
Bœuf sur le toit. Elle rencontre cette
223
année-là Miles Davis dont elle tombe amoureuse1. En 1951, elle reçoit le prix de la SACEM pour Je hais les dimanches. En
1952, elle part en tournée au Brésil et aux
États-Unis dans la revue April in Paris.
En 1954, elle chante à l'Olympia. Elle rencontre son futur époux, le comédien
Philippe Lemaire, sur le tournage du film
Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre
Melville. Ils divorcent en 1956 après la naissance de leur fille Laurence-Marie.
Elle repart pour New York et ses interprétations des plus grands auteurs
224
français enthousiasment les Américains.
Hollywood la courtise. Elle rencontre le puissant producteur Darryl Zanuck sur le tournage du film Le soleil se lève aussi d'Henry King (1957). Il devient son compagnon, malgré les différences d'âge et de tempérament. Elle tourne dans quelques-unes de ses productions jusqu'en
1961, notamment sous la direction de John
Huston dans Les Racines du ciel (1958) et de Richard Fleischer dans Drame dans un miroir (1960), tous deux avec Orson
Welles.
225
En 1960, elle revient à la chanson qu'elle ne quittera plus, découvre et fait découvrir de nouveaux talents : Jacques
Brel, Serge Gainsbourg, Guy Béart et Léo
Ferré. En 1965 elle effectue une tournée des Maisons des Jeunes de la Culture de la banlieue parisienne offrant gratuitement à un public constitué de jeunes étudiants et d'ouvriers qui la découvrent tous les auteurs et les compositeurs qu'elle se donne comme mission de servir. En 1965, elle tient un rôle de premier plan dans le feuilleton télévisé Belphégor ou le
226
Fantôme du Louvre.
Toujours en 1965, lors d'un dîner de têtes d'affiches organisé par une revue parisienne, elle se retrouve assise aux côtés de Michel Piccoli qui deviendra son mari en 1966. Ils se sépareront en 1977.
En 1968, elle inaugure la formule des concerts de 18 h 30 au Théâtre de la Ville
à Paris. Elle y interprète une de ses plus célèbres chansons, Déshabillez-moi.
Elle enregistre en avril 1969 un titre de
Didier Rimaud à la demande de son ami
François Rauber, Faurait aller plus loin,
227
chanson intégrée à l'album Difficile amour de Bernard Geoffroy.
À partir de 1975, Gérard Jouannest, son pianiste et accompagnateur depuis 1968, compose la musique de ses chansons. Elle l'épouse en 1988. Elle fait de nombreuses tournées à l'étranger et plus fréquemment en Italie, en Allemagne, au Canada et au
Japon.
Elle est faite Chevalier de la Légion d'honneur par le Premier ministre Laurent
Fabius, le 23 octobre 1984.
Elle retrouve une fois de plus son public de
228
l’Olympia en 1991.
Enregistre en 1993 un album avec des textes d'Étienne Roda-Gil sur des musiques, entre autres, de João Bosco,
Julien Clerc, Gérard Jouannest et Caetano
Veloso.
Octobre 1993 : récital à l'Olympia suivi d'une tournée.
1994 : retirage de l'album de 1993 augmenté d'une chanson : Le Temps des cerises qu'elle présentera désormais dans tous ses récitals comme « une chanson d'amour donc une chanson révolutionnaire,
229
et une chanson révolutionnaire donc une chanson d'amour ».
1998 : après une absence discographique de quatre ans, elle enregistre pour les disques Meys un album entièrement écrit par Jean-Claude Carrière.
L'album est créé en public en récital au
Théâtre de l'Odéon à Paris en mai 1999.
En 2003, elle retourne chez Polydor et enregistre un nouvel album sur des textes de Christophe Miossec, Marie Nimier et
Jean Rouault, Benjamin Biolay et Gérard
Manset. L'ensemble est mis en musique
230
par Gérard Jouannest et François Rauber.
Elle retrouve l’Olympia en 2004.
En 2006 elle part pour New York enregistrer un album avec des musiciens de jazz qui paraitra en France sous le titre
Le Temps d'une chanson.
Elle le crée en public au Théâtre du
Châtelet à Paris juste accompagnée d'un piano et d'un accordéon. Un bonheur.
Le 10 mars 2007, les Victoires de la musique la couronnent d'une « Victoire d'honneur » pour toute sa carrière. Pour la première fois, le 27 octobre 2007, elle
231
donne un concert à la Salle Pleyel accompagnée d'une formation réduite.
En novembre 2008, elle enregistre en duo la chanson Roméo et Juliette avec Abd Al
Malik (album Dante).
Fin 2008 début 2009, elle prépare un nouvel album réalisé à partir de textes d'Olivia Ruiz et d'Abd Al Malik.
En mars 2010, un nouveau documentaire,
Je suis comme je suis de Brigitte Huault-
Delannoy, est projeté en son honneur et en sa présence à Montréal (Place des Arts).
Elle est membre du comité de parrainage
232
de la Coordination française pour la
Décennie de la culture de paix et de non- violence.
Proche de la gauche, elle a cosigné, avec
Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et
Michel Piccoli une lettre ouverte3, le 4 mai
2009, à l'intention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, appelant les députés socialistes à adopter la loi Création et Internet.
233
Charles Aznavour :
Charles Aznavour naît à Paris, en France, rue Monsieur-le-Prince, le 22 mai 1924, dans une famille d’artistes qui lui fait rapidement découvrir le théâtre. Son père,
Micha Aznavourian, arménien né en
Géorgie, était le fils d’un cuisinier du gouverneur1 d'Arménie. Sa mère, Knar
Baghdassarian, était issue d’une famille de
234
commerçants arméniens de Turquie. C’est par hasard que le petit Charles voit le jour
à Paris, alors que ses parents s’y trouvaient dans l’attente d’un visa pour les
États-Unis. Micha, ancien baryton, ouvre un petit restaurant arménien à Paris, où il chante pour les exilés d'Europe centrale.
Avec sa femme, comédienne, ils élèvent leurs deux enfants, Charles et sa sœur aînée Aïda, dans une atmosphère de musique et de théâtre, au milieu des nombreux artistes qui fréquentent le petit restaurant de la rue de la Huchette. C'est
235
à l’âge de neuf ans que le jeune Aznavour
(qui devint son nom de scène) débute sa carrière de chanteur et de comédien.
Sa carrière connaît un premier éveil en
1946 lorsqu’il est remarqué par la chanteuse Édith Piaf. Formant alors le duo
Roche et Aznavour (avec Pierre Roche), ils accompagnent Piaf dans une tournée en
France et aux États-Unis. La conquête de l'Amérique s'effectue toutefois au
Québec en 1948, où le duo se produit pendant un an et demi. Ils se retrouveront au cabaret montréalais Au Faisan Doré
236
pendant quarante semaines, où ils donneront onze concerts hebdomadaires.
Ils font paraître, entre 1948 et 1950, six
78 tours, dont les titres J'ai bu (1948),
Départ express (1948) et Le feutre taupé
(1948).
Au début des années 1950, avec la notoriété, viennent les premières critiques. Après une soirée qui se termine en « bide », Aznavour écrit de toute sa lucidité : « Quels sont mes handicaps ? Ma voix, ma taille, mes gestes, mon manque de culture et d'instruction, ma franchise, mon
237
manque de personnalité. Ma voix, impossible de la changer. Les professeurs que j'ai consultés sont catégoriques : ils m'ont déconseillé de chanter. Je chanterai pourtant quitte à m'en déchirer la glotte.
D'une petite dixième, je peux obtenir une
étendue de près de trois octaves. Je peux avoir les possibilités d'un chanteur classique, malgré le brouillard qui voile mon timbre. L’année 1956 marque un premier grand élan dans la vie du chanteur. Lors d’un récital à Casablanca, la réaction du public est telle qu’Aznavour est aussitôt
238
propulsé au rang de vedette. Pour sa première à l'Olympia, Aznavour écrit Sur ma vie (1956), qui devient son véritable premier succès populaire. De fil en aiguille, les contrats se succèdent, et, après un autre passage de trois mois à l'Olympia, sa carrière prend définitivement son envol à l’Alhambra, où il crée Je m’voyais déjà
(1960). Lors de cette mythique soirée du
12 décembre 1960, après sept chansons interprétées devant un public froid, l'artiste sort son ultime atout : Je m'voyais déjà (1960), qui raconte
239
l'histoire d'un artiste raté (« À 18 ans, j'ai quitté ma province... »). À la fin de la prestation, des projecteurs sont braqués sur le public. Aucun applaudissement. En coulisses, Aznavour est prêt à abandonner le métier. Retournant saluer une dernière fois, il voit la salle de l'Alhambra crouler sous un tonnerre d'applaudissements.
C'est un triomphe. Il a trente-six ans.
Au cours de la décennie des années 1960, il enchaîne les tubes : Tu t’laisses aller
(1960), Il faut savoir (1961), Les comédiens (1962), La mamma (1963), Et
240
pourtant (1963), For Me Formidable
(1964), Que c'est triste Venise (1964), La bohème (1965), Emmenez-moi (1967) et
Désormais (1969). Ces chansons font pour la plupart référence à l’amour et au temps qui passe. En 1972, Charles Aznavour est au centre d'une polémique due à son exil fiscal à Crans-Montana, en Suisse. C'est
également cette année-là qu'il traite de l'homosexualité, avec Comme ils disent.
241
Yves Montand :
Son talent d'interprète, son charme et son jeu de scène issu du music-hall assurèrent
à Montand un succès immédiat. Il se produisit alors dans les cabarets de
Marseille et de sa région, avant d'apparaître le 21 juin 1939, avec un succès fracassant, sur la scène de l'Alcazar, puis celle de l'Odéon, temples institutionnels du music-hall de Marseille.
242
En 1939 éclata la Seconde Guerre mondiale, et Montand se retrouva manœuvre aux Chantiers de Provence. Il s'en échappa au printemps 1941, et s'enfuit pour Paris, dans le but d'éviter le service du travail obligatoire (STO) en
Allemagne.
Montand se produisit alors au théâtre de l'ABC en février 1941, avec le même succès qu'à Marseille. Par la suite il joua à
Bobino, aux Folies-Belleville et au célèbre
Moulin Rouge, où il passa en première partie de la chanteuse Édith Piaf. La
243
rencontre de ces deux artistes d'exception se transforma alors en coup de foudre. Édith Piaf, déjà célèbre et adulée entreprit d'initier son amant aux ficelles du métier et à la vie d'artiste.
C'est ainsi que Piaf fit admettre Montand parmi les personnages importants du monde du spectacle de cette époque, tels
Joseph Kosma, Henri Crolla, Loulou Gasté,
Jean Guigo, Henri Contet, Louiguy,
Marguerite Monnot, Philippe-Gérard, Bob
Castella ou Francis Lemarque.
En 1945, Yves Montand était une étoile du
244
music-hall et se produisait en vedette au théâtre de l'Étoile, à Paris. Il se lança alors dans une carrière d'acteur de cinéma. Il fit ses débuts aux côtés d'Édith
Piaf dans Étoile sans lumière, et rencontra le succès, puis dans les Portes de la nuit de
Marcel Carné. L'échec initial de ce film
(très mal reçu par la critique, à cause de ses allusions aux profiteurs de la guerre) et dans lequel il jouait un rôle mal ajusté
(car prévu initialement pour Jean Gabin), le refroidit pendant un temps des tournages, mais ne l'empêcha pas de
245
mener par la suite une impressionnante carrière cinématographique.
Après le Moulin Rouge, Yves Montand partit en tournée avec Édith Piaf jusqu'en
1946, date à laquelle ils se séparèrent.
En 1948, un ami emmena Montand à Saint-
Paul-de-Vence, sur la Côte d'Azur, où il devint un habitué estival de l’Auberge de la Colombe d’Or. À cette occasion, il rencontra en 1949 Jacques Prévert, ainsi que Simone Signoret. Le coup de foudre fut instantané. Signoret quitta immédiatement son mari, le réalisateur
246
Yves Allégret, de qui elle avait une petite fille, Catherine Allégret.
Simone Signoret partit vivre avec
Montand et sa fille, place Dauphine à Paris.
Le 22 décembre 1951, ils se marièrent et devinrent l'un des couples français les plus médiatiques du monde du spectacle.
En 1952, Henri-Georges Clouzot offrit à
Montand son premier grand rôle au cinéma, avec le Salaire de la peur. Ce film fut récompensé au Grand Prix du Festival de
Cannes 1953.
En 1954, le couple acheta une propriété à
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Autheuil-Authouillet, en Normandie. Cette demeure devint par la suite un haut lieu pour la rencontre artistique et intellectuelle. Y séjournèrent régulièrement Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Serge Reggiani, Pierre
Brasseur, Luis Bunuel, Jorge Semprún. Le couple milita en faveur de ses idées communistes et fut bientôt catalogué « compagnon de route » du Parti communiste français (PCF).
En 1955, Montand et Signoret se produisirent dans la pièce de théâtre les
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Sorcières de Salem de l'écrivain Arthur
Miller, traduite et adaptée en français, par Marcel Aymé, et présentée pour la première fois au Théâtre Sarah Bernhardt
à Paris, dans une mise en scène de
Raymond Rouleau. Ce fut un tel succès que les représentations durèrent jusqu'à Noël
1955.
En 1956, Yves Montand s'apprêtait à entamer une tournée de music-hall en
URSS, lorsque le 23 octobre les chars de l'Armée rouge envahirent la ville de
Budapest, en Hongrie (insurrection de
249
Budapest). Il décida malgré tout de chanter devant les Soviétiques à Moscou, où il rencontra le Premier secrétaire du
Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique Nikita Khrouchtchev. À l'occasion d'une rencontre privée, qui dura quatre heures, Montand demanda personnellement des explications au chef du Kremlin sur les causes de l'invasion budapestoise.
En 1957, Yves Montand, accompagné de
Simone Signoret, entreprit une tournée triomphale dans tous les pays du Bloc de
250
l'Est. Cependant il en revint profondément désabusé, déçu de ce qu'il avait vu de l'application concrète du communisme dans ces pays de l'Europe de l'Est. Ses convictions dans ce système politique
étant enracinées en lui avant tout par le biais des profondes croyances familiales, et surtout paternelles, il avait beaucoup de mal à les réfuter.
En 1959, Montand entama une tournée
éclatante aux États-Unis et accéda au statut de vedette internationale. À New
York, où il revint en 1961 et en 1963, il
251
triompha à Broadway. Il accomplit
également avec succès plusieurs tournées de music-hall à travers le monde, au
Canada et au Japon.
C'est lors de son séjour aux États-Unis pour la remise de l'Oscar de la meilleure actrice à Simone Signoret, pour son interprétation dans le film Les Chemins de la haute ville de Jack Clayton, que Yves
Montand et Simone firent la connaissance de Marilyn Monroe, alors mariée à l'écrivain Arthur Miller. Les deux couples sympathisèrent et Marilyn imposa
252
Montand aux studios, pour jouer à ses côtés dans Le Milliardaire. En 1960,
Montand tourna donc à Hollywood le film de George Cukor, en compagnie de Marilyn
Monroe.
C'est à cette occasion que se noua une aventure entre Montand et l'actrice américaine, ceci sous les feux des projecteurs de la presse internationale.
Simone Signoret repartit pour la France tandis qu'une liaison passionnée, connue de tous, se nouait entre Montand et Marilyn
Monroe, mais Montand rejoignit sa femme
253
après la fin de la promotion du film.
Cette infidélité de Montand brisa définitivement une bonne partie de la confiance que Simone Signoret portait en elle-même. Yves Montand de son côté, demeura un séducteur impénitent. Le couple resta cependant unis jusqu'au décès de Simone Signoret, en 1985.
En 1961, Montand retourna aux États-Unis au Golden Théâtre de Broadway, à New
York, puis au Japon et en Angleterre, en tant qu'artiste de music-hall à succès parmi les plus renommés de la planète.
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À partir de 1964, Montand se consacra à sa passion du cinéma et ne monta plus sur scène que de façon épisodique. Il tourna avec, entre autres, Costa-Gavras, Alain
Resnais et René Clément.
En 1968, son engagement et ses convictions politiques entamèrent un revirement complet, après l'écrasement du Printemps de Prague, ce qui entraîna sa rupture définitive avec le communisme.
Yves Montand à un meeting de 1980, en faveur des droits de l'homme en
Tchécoslovaquie.
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Dans les années 1980, Yves Montand milita pour les droits de l'homme, et s'engagea en faveur du syndicat polonais Solidarnosc de Lech Walesa, en décembre 1981.
En septembre 1985, pendant le tournage du film Manon des Sources de Claude
Berri d'après Marcel Pagnol, Yves
Montand fut profondément touché par le décès de Simone Signoret, alors âgée de soixante-quatre ans. Il mit ensuite sa carrière en berne, et eut une liaison avec son assistante, Carole Amiel, recrutée pour la tournée de 1982. Elle donna
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naissance le 31 décembre 1988 à Valentin
Montand, le premier enfant d'Yves, alors
âgé de soixante-sept ans.
Le 9 novembre 1991, Yves Montand décéda d'un infarctus du myocarde à l'âge de 70 ans, le lendemain du dernier jour de tournage du film IP5 de Jean-Jacques
Beineix, film à la fin duquel son personnage lui aussi, étrange coïncidence, meurt d'une crise cardiaque.
Après le tournage d'un dernier raccord pour le film, Montand ressentit un malaise.
« Je sais que je suis foutu mais ce n'est
257
pas grave, j'ai eu une très belle vie », a-t- il déclaré à l'un des ambulanciers. Pour les besoins du scénario, il s'était baigné, fin septembre, dans un lac glacé de la forêt d'Halatte, près de Senlis (Oise). Il mourut
à l'hôpital de Senlis et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise aux côtés de sa première épouse, Simone Signoret.
À ses obsèques furent présents entre autres Jean-Louis Livi, son neveu,
Catherine Allégret, sa belle-fille, Jean-
Pierre Castaldi, Catherine Deneuve, Michel
Piccoli, Jack Lang, Gérard Depardieu,
258
Claude Sautet, Alain Corneau, Claude
Berri, Gérard Oury, Michèle Morgan,
Danièle Thompson, Jean-Paul Rappeneau,
Olivier Martinez, Jean-Jacques Beineix,
Serge Reggiani, François Périer, Costa-
Gavras, Miou-Miou ou encore Daniel
Auteuil...
Serge Gainsbourg :
259
Serge Gainsbourg, né Lucien Ginzburg le 2 avril 1928 à Paris et mort le 2 mars 1991 à
Paris, est un auteur-compositeur- interprète, pianiste, scénariste, metteur en scène, écrivain, acteur et cinéaste français.
Fils d'immigrants russes juifs, il voulut d'abord devenir artiste-peintre. Il devint célèbre en tant qu'auteur-compositeur- interprète qui aborda de nombreux styles musicaux, ainsi que le cinéma et la littérature. Ses débuts sur scène furent difficiles, en raison de son physique. Toute
260
sa vie, Serge Gainsbourg souffrit de ce sentiment de rejet et de l'image que lui renvoyait son miroir : celle d'un homme que l'on qualifiait de laid. Il a réalisé plusieurs films et vidéo-clips et composé plus de quarante musiques de films.
Il se crée avec les années, une image d'un poète maudit et provocateur, mais pas pour autant en marge du système (« J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison », déclarera- t-il). Les textes de ses chansons jouent souvent sur le double sens et illustrent son
261
goût pour la provocation, en particulier polémique (Lemon Incest) ou érotique
(Love on the Beat). Serge Gainsbourg aime
également jouer avec les références littéraires comme Alphonse Allais (l'Ami
Caouette) ou Verlaine (Je suis venu te dire que je m'en vais). Cependant il considérait la chanson, et en particulier les paroles de chanson, comme un "art mineur1" du fait que contrairement à la peinture par exemple, il ne nécessite aucune initiation pour être apprécié5. Malgré cela il travaillait parfois beaucoup la forme
262
poétique de ses textes.
De relations en relations, Gainsbourg séduira de très jolies femmes, de Brigitte
Bardot à « Bambou », Caroline Paulus de son vrai nom, qui lui donnera son dernier enfant, Lucien, « Lulu », en passant par
Jane Birkin1, avec qui il aura sa fille
Charlotte Gainsbourg.
Gainsbourg a eu une influence considérable sur des artistes français comme Taxi Girl,
Renaud ou encore Étienne Daho mais
également sur des artistes internationaux tels que Beck, Portishead et le
263
compositeur David Holmes.
Armand Mestral :
Armand Mestral, né d’un père russe sculpteur, débute comme chanteur lyrique
(il est doté d’une belle voix de basse), à l'
église Saint-Roch de Paris. Il est engagé au Théâtre de la Gaîté-Lyrique puis bifurque vers la musique légère en faisant du cabaret et de la scène. On le voit
264
notamment dans des opérettes comme Le
Pays du sourire (de Franz Lehár), Colorado et Chanson gitane (de Maurice Yvain) où il est remarqué pour son interprétation de
Jalousie et est également chanteur d'Opéra, connu pour sa lente et puissante voix de basse. Toujours dans la chanson, il enregistre plusieurs disques et ce sont ses versions françaises de Jézabel (Jezebel) et de Mississippi (Ol’ Man River) qui figureront parmi ses plus grands succès
(Le Chant des partisans, L'Internationale).
Il débute au cinéma après la seconde
265
guerre mondiale, d’abord abonné aux rôles de garçons de mauvaise vie. On retiendra ses prestations dans Gervaise de René
Clément (1956), Mon oncle Benjamin d’Édouard Molinaro en 1969 ainsi que dans le diptyque d'Alexandre Arcady : Le Grand pardon (1982) - Le Grand pardon II
(1992). À la télévision, il participe fréquemment à des séries comme Les Cinq
Dernières Minutes, Les Brigades du Tigre,
Les Enquêtes du commissaire Maigret
(avec Jean Richard) et joue dans de nombreux téléfilms. Armand Mestral fut
266
également peintre.
Jacqueline Dulac :
Fille unique, Jacqueline Dulac vit sa jeunesse dans une ambiance provinciale et traditionnelle. Très tôt, sa vocation était de chanter : « C'est Charles Trenet, dit- elle, qui m'a révélé la chanson ».
Cependant, pour répondre à l'opposition de ses parents, elle décide de suivre des cours de dessin et de peinture pendant deux ans, puis prend des leçons de chant à 267
Paris où elle doit faire des petits boulots pour survivre. En 1962, à force d'obstination, Jacqueline Dulac décroche des engagements dans des cabarets parisiens comme Le Cheval d'Or, L'Échelle de Jacob, Le Caveau de la Bolée. Elle sort son premier disque super 45 tours chez
Barclay en 1963, Je crois en toi. Après deux ans de patience et de travail, c'est enfin le Palmarès des chansons, l'émission de Guy Lux qui la révèle au public à l'automne 1965 et qui l'amène sur la scène de Bobino en première partie de son idole
268
Charles Trenet. C'est là qu'Eddy Marnay vient lui proposer sa chanson Ceux de
Varsovie pour concourir à la Rose d'Or d'Antibes le 27 juin 1966. Cette chanson lui porte bonheur car elle remporte le palmarès face à Michel Delpech et Michel
Polnareff entre autres... Après le succès de Ceux de Varsovie, Michèle Senlis et
Claude Delécluse viennent lui présenter leur chanson Lorsqu'on est heureux, dont le grand succès lui permet d'enregistrer son premier album 33 tours Contre Jour
(R.C.A.) avec lequel elle gagne le grand prix
269
du disque de l'Académie Charles Cros en
1968. Pour aider un dompteur rejeté par les cirques, au cours d'un gala en
Bretagne, le 27 juin 1969, elle accepte d'entrer seule dans une cage avec quatre lions pour y faire une photo. L'un d'entre eux se jette sur elle, suivi rapidement par les trois autres et c'est le carnage ! Son imprésario intervient en entrant, seule, dans la cage, et lui sauve la vie. À la sortie d'une longue et douloureuse période d'hospitalisation, elle entreprend une grande tournée d'un mois en U.R.S.S.,
270
suivie par un voyage au Japon où elle présente son récital. À son retour, elle reprend ses tournées au Québec, en
Pologne, en Algérie, au Liban, à Dubaï, en
Belgique, en Suisse, en Espagne, etc. Puis c'est la rentrée à Bobino (Paris) en 1970, salle où elle se produit régulièrement.
Cette année-là, elle est aussi, avec
Jacques Dutronc, la co-vedette du grand cabaret La Tête de l'Art. De 1973 jusqu'aux années 1980, elle fait régulièrement des galas et des tournées qui la tiennent éloignée de Paris. Elle sort
271
plusieurs albums dont C'est merveilleux de vivre (R.C.A.), Mosaïque (C.B.S.), Besoin des autres (Sonopresse), etc... En 1981,
Eddy Mitchell, dont le fils est le filleul de
Jacqueline, lui écrit la chanson S.O.S amitiés. Elle sort son premier CD (Disque compact) Pure laine (E.P.M.) en 1990, puis en 1993 elle enchaîne avec Il n'y a pas de mots pour le dire (E.P.M.). En 2003, 2004 et 2005, Jacqueline chante sur la scène de l'Olympia (Paris) dans le cadre de la Rose d'Or de la Chanson. Jacqueline Dulac a
écrit la musique de certaines de ses
272
chansons. Les textes sont de Claude
Delécluse et Michelle Senlis, Michel
Bernard, Eddy Marnay, Henri Tachan,
Serge Lebrail, et pour les musiques Jean
Ferrat, Francis Lai, Pierre Papadiamandis,
Dominique Pankratoff, Michel Bernard (qui est également compositeur), etc. Sur son dernier album Flagrant délice (E.P.M.)
Jacqueline Dulac a signé la totalité de ses textes. Fin 2007, des bruits circulent sur l'enregistrement d'un nouvel album...
273
Barbara :
Née dans le 17e arrondissement de Paris au 6 rue Brochant, Monique Serf passe dans ce quartier des Batignolles les premières années de sa vie entourée de ses parents, Jacques, alsacien d’origine juive et Esther Brodsky, de sa grand-mère russe et de son frère Jean, de deux ans son aîné. La famille s’est agrandie : une deuxième fille, Régine, est née à Roanne en
274
1938 et un deuxième garçon, Claude, né à
Tarbes en 1942. Bien avant que la guerre n'éclate, sa jeunesse est marquée par des déménagements successifs rue Nollet à
Paris XVIIe, et à Marseille, ceux-ci redoubleront sous l’occupation nazie pour fuir la chasse faite aux Juifs sous le gouvernement de Vichy. S’y ajouteront les séparations pour déjouer les dénonciations. À la fin de la guerre, les membres de la famille se retrouvent au
Vésinet. Barbara devra supporter le comportement incestueux de son propre
275
père pendant son enfance. Elle refusera d'évoquer le drame en public, sauf dans ses Mémoires.
Léo Ferré :
Léo Albert Charles Antoine Ferré, né le 24 août 1916 à Monaco et mort le 14 juillet
1993 à Castellina in Chianti (Toscane), est un poète, auteur-compositeur-interprète,
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pianiste, franco-monégasque. Ayant réalisé plus d'une quarantaine d'albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans,
Léo Ferré est à ce jour le plus prolifique auteur-compositeur-interprète d'expression française. D'une culture musicale classique, il dirigea à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, (en public où à l'occasion d'enregistrements discographique). Léo Ferré se revendiquait anarchiste, ce courant idéologique inspira grandement son œuvre.
277
Léo Ferré est une des références incontournables de la chanson française.
Mêlant le lyrique et le populaire, la tradition et l'utopie, l'amour et l'anarchie,
Ferré dépeint des états d'âme plus qu'il ne raconte des histoires. Il secoue plus qu'il ne flatte.
Ferré est considéré comme un poète marquant de la deuxième moitié du XXe siècle, avec une expression riche et profonde, où l'influence du surréalisme se fait sentir notamment dans la deuxième moitié de l'œuvre enregistrée. Il utilise un
278
vocabulaire étendu, des champs lexicaux récurrents plutôt inattendus par rapport aux sujets choisis, il joue avec la connotation usuelle des mots, forge des néologismes, crée des images complexes s'engendrant les unes les autres, avec de nombreux changements de registre et de rythme ; l'intertexte littéraire y est abondant, le sens rarement univoque.
En tant qu'écrivain, il a abordé - en les subvertissant à des degrés divers - le récit d'enfance (Benoît Misère), le genre
épistolaire (Lettres non postées), le texte
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de réflexion (L'anarchie est la formulation politique du désespoir, Technique de l'exil,
Introduction à la folie), le portrait, voire l'autoportrait (préfaces à Verlaine et à
Caussimon). Il s'est frotté au théâtre
(L'Opéra des rats), il a publié des recueils
(Poètes... vos papiers !, Testament phonographe) et composé de vastes poèmes ouvragés (La Mémoire et la Mer,
Le Chemin d'enfer, Perdrigal/Le Loup,
Death... Death... Death..., Métamec).
Léo Ferré est aussi un infatigable passeur.
En mettant en musique ses modèles et ses
280
affinités (Apollinaire, Baudelaire, Verlaine,
Rimbaud, Villon, Jean-Roger Caussimon,
Aragon, Rutebeuf, Cesare Pavese et quelques autres), il contribue à les faire connaître et aimer d'un public élargi.
On reconnaît moins unanimement ses qualités de compositeur, alors que les harmonies chez lui ne sont jamais simplistes, la mélodie jamais banale, la forme toujours au service du souffle. À partir de 1971, devenant son propre orchestrateur, Léo Ferré donne vie à son idéal esthétique de la chanson
281
symphonique, pour un résultat souvent flamboyant. Ce choix a pu sembler hasardeux à certains, mais ce classicisme des arrangements l'éloigne d'une inscription précise dans une époque et le prémunit avec une belle ampleur des aléas de l'air du temps.
Hors de la chanson, il s'est essayé à la composition de différents genres : l'opéra avec La Vie d'artiste (inachevé), l'oratorio avec La Chanson du mal-aimé (texte d'Apollinaire), le « ballet » avec La Nuit, la musique instrumentale avec La Symphonie
282
interrompue, Le Chant du hibou, Le
Concerto pour bandonéon (inachevé), et enfin la BO pour le cinéma avec des films comme Douze heures d'horloge, avec Lino
Ventura, ou L'Albatros de Jean-Pierre
Mocky. Il faut ajouter à cela la direction d'orchestre, qu'il apprend en autodidacte.
De 1975 à 1990, Léo Ferré dirige occasionnellement les orchestres symphoniques qu'on veut bien lui prêter, lors de représentations en France, en
Italie, au Canada, en Espagne, en Suisse et en Belgique.
283
Par l'entremise des Éditions La Mémoire et la Mer, Mathieu Ferré réédite l'œuvre originale de son père parue entre 1975 et
1991 (à laquelle s'ajoutent au fur et à mesure les enregistrements officiels tombés dans le domaine public), tout en publiant des concerts inédits et des documents d'archives.
Dalida :
284
À la recherche de nouveaux talents pour son music-hall, Bruno Coquatrix remarque
Dalida à la Villa d'Este et au Drap d'Or
(restaurants-cabarets parisiens). Il lui suggère de participer à un concours pour amateurs : « Les Numéros 1 de demain », organisé à l’Olympia le 9 avril 1956. Sont présents Eddie Barclay, jeune producteur de disques (qui vient d'importer le disque microsillon des États-Unis en France), et
Lucien Morisse, directeur des programmes d’Europe 16. Pour l'anecdote, ils ont joué au 421 pour savoir s'ils assisteraient ou
285
non au concours diffusé sur Europe 1,
Eddie Barclay désirant assister au concours et Lucien Morisse voulant aller au cinéma. Lucien Morisse, subjugué par le charme oriental de Dalida, la convoque dans ses bureaux de la rue François 1er.
Le 28 août 1956 sort son premier 45 tours, Madona, une adaptation française d'un titre portugais d'Amália Rodrigues,
Barco Negro. Devant ce succès mitigé et un deuxième disque en octobre, Le torrent, qui n'a guère été plus efficace,
Lucien Morisse pense avoir déniché le
286
titre qui sera la marque de fabrique de
Dalida : Bambino, reprise d'une chanson de
Marino Marini Guaglione, qui était prévu pour la vedette en place, Gloria Lasso. Il bloque la chanson et la fait enregistrer en une nuit. Il invente le matraquage, Bambino passe toutes les heures à l'antenne d'Europe 1. Résultat des courses : une chanson vendue à 1/2 million de 45 tours, plus d'un an au hit-parade (d'après
Infodisc, n° 1 pendant 39 semaines) et premier disque d'or. Sur sa lancée, Dalida partage, quelques semaines plus tard, la
287
même scène de l’Olympia, en première partie du spectacle de Charles Aznavour, puis en vedette américaine de Gilbert
Bécaud. Elle sera par ailleurs tête d'affiche à l'Olympia en 1961, 1964, 1967,
1971, 1974, 1977 et 1981.
Lucien Morisse, qui l’épousera ensuite
(1961)6, prend sa carrière en main et en fait rapidement une immense vedette populaire, grâce à des succès comme
Bambino, qui la lance en 1956, Come prima,
Gondolier, Les Gitans, Histoire d'un amour,Aie mon coeur,Dans le bleu du ciel
288
bleu, Romantica, bientôt suivis par Les
Enfants du Pirée, Ciao, ciao bambina,
L’Arlequin de Tolède, Itsi bitsi, petit bikini, Garde-moi la dernière danse, Nuits d'Espagne, Le jour le plus long, Achète-moi un juke-box, Le petit Gonzalès, Chaque instant de chaque jour, Amour excuse-moi
(Amore scusami), La danse de Zorba, El
Cordobès, Il Silenzio (Bonsoir mon amour),
Les grilles de ma maison, À qui, Petit homme, Ciao Amore, Ciao , Mama, Le temps des fleurs, Zoum Zoum Zoum, etc.
Fichier:Dalida.jpg En 1969, Arnaud
289
Desjardins lui fait découvrir la philosophie orientale. Elle hésite à arrêter sa carrière.
Elle décide finalement de continuer à chanter mais change de répertoire et interprète Avec le temps de Léo Ferré,
Mamina de Pascal Danel et Je suis malade de Serge Lama ainsi que des perles originales comme Il venait d'avoir 18 ans,
Ta femme, Il pleut sur Bruxelles, Mourir sur scène. Elle ne renoncera pas pour autant aux très grands succès populaires à l'instar de Darla dirladada, Parle plus bas
(Le Parrain), Paroles,Paroles (en duo avec
290
Alain Delon), Gigi l'Amoroso, J'attendrai, (
N°1 des ventes en fevrier 1976 ) Besame mucho, Femme est la nuit, Salma ya salama, Génération 78, Le lambeth walk,
Monday, Tuesday... Laissez-moi danser, Il faut danser reggae.
Mouloudji :
291
Marcel Mouloudji est le fils d'un Algérien
(kabyle), Saïd Mouloudji, né en 1896 dans le village de Leflaye (tribu d'At Waghlis, daïra de Sidi-Aïch), et d'Eugénie Roux, une française originaire de Bretagne, née en 1901. Il est affligé d'un léger strabisme. La famille connaît de gros problèmes : la mère de Marcel est internée pour désordre mental et son père, analphabète, logé dans une chambre de bonne, a du mal à élever ses fils dont l'aîné est gravement malade et le second, un doux rêveur qui trouve à se loger au
292
hasard des rencontres.
Durant son adolescence, il s'inscrit avec son frère André dans un mouvement de jeunesse de gauche (les Faucons rouges, proche de la SFIO, animé par des
éducateurs issus de différents courants du monde ouvrier).
En 1935, il fait la connaissance de Sylvain
Itkine, metteur en scène membre du
Groupe Octobre, organisation affiliée à la
Fédération des théâtres ouvriers de
France. Durant cette période, Marcel est aussi hébergé par Jean-Louis Barrault, qui
293
l'introduit dans le milieu artistique de
Paris. Il participe à la vie artistique associée au Front populaire en 1936. En
1938, il figure dans le film Les Disparus de
Saint-Agil de Christian-Jaque.
Pendant la guerre, il vit dans une semi- clandestinité. Il racontera son expérience en 1945 dans son livre Enrico qui reçoit le prix de la Pléiade.
Après la guerre, il participe à la vie artistique de "Saint-Germain-des-Prés".
Dans les cabarets en vogue, il chante Boris
Vian (Le Déserteur) ou Jacques Prévert,
294
interprète son rôle dans le film Eaux troubles de Henri Calef en 1949 et participe à Boule de Suif (Christian-Jaque,
1947) et Nous sommes tous des assassins
(André Cayatte, 1952). Il obtient un premier grand succès dans la chanson grâce à son interprétation de La
Complainte des infidèles, extraite du film
La Maison Bonnadieu de Carlo Rim (1951).
En 1958, il fait sa dernière apparition au cinéma dans Rafles sur la ville de Pierre
Chenal et dans un film hispano-suédois,
Deux hommes sont arrivés (Llegaron dos
295
hombres).
Jacques Canetti, célèbre agent artistique et patron du cabaret les Trois Baudets entraîne Mouloudji vers le succès. Il lui fait enregistrer Comme un p’tit coquelicot qui obtient le Grand Prix du disque 1953 et le prix Charles-Cros en 1952 et 1953.
Même succès, en 1954, avec Un jour tu verras, chanson extraite du film à sketches Secrets d’alcôve (sketch Riviera express de Ralph Habib).
Louise Fouquet, dite Lola, est son épouse et son agent artistique de 1943 à 1969. Il
296
a deux enfants : Grégory Mouloudji avec
Lilia Lejpuner en 1960 et Annabelle
Mouloudji (elle-même interprète de plusieurs chansons dont Fuis Laurence d’Arabie durant les années 80) avec
Nicolle Tessier en 1967. Lilianne Patrick est sa dernière compagne.
En 1970, il est sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin dans la comédie musicale "La Neige en été", aux côtés de
Nicole Croisille et Régine. En 1976, il enregistre avec l'accordéoniste Marcel
Azzola une anthologie du musette, Et ça
297
tournait. En 1980 il sort un album Inconnus
Inconnues et donne d'innombrables concerts dans tout le pays, mais les médias s'en font rarement l'écho. Fatigué, il consacre plus de temps à l'écriture et à la peinture, ses anciennes amours. On le retrouve sur scène en 1987 à l'Élysée
Montmartre.
Il publie ses souvenirs de jeunesse : Le
Petit Invité chez Balland en 1989, La Fleur de l'âge chez Grasset en 1991, puis Le
Coquelicot aux éditions de l'Archipel, en
1997.
298
En 1992, une pleurésie lui enlève en partie sa voix. Cela ne l'empêche pas d'enregistrer un album qui ne verra cependant pas le jour. On l'entend, le 17 novembre 1993, chanter dans la carrière de la Sablière à Chateaubriant (Loire-
Atlantique), où avaient été fusillés 27 communistes, dont le jeune Guy Môquet, le
22 octobre 1941.
En mars 1994, il est invité au festival
Chorus des Hauts-de-Seine en région parisienne. Puis, il donne un ultime récital près de Nancy en avril.
299
Il s’éteint le 14 juin 1994, alors qu’il avait encore de nombreux projets : la suite de ses mémoires 50 ans après le premier volume et un nouvel album. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Line Renaud :
Repérée lors d'un concours d'entrée au
Conservatoire de Lille, elle intégre
300
l'orchestre de Radio-Lille sous le nom de
Jacqueline Ray. Elle commence à travailler dans le music-hall à Paris en 1945. Elle y rencontre le compositeur de chansons
Loulou Gasté, vingt ans plus âgé qu'elle, qui lui fait prendre un nom de scène. Elle enregistre Ma cabane au Canada qui reçoit le Grand Prix du disque. En 1950, elle
épouse Loulou Gasté, qui restera son mari jusqu'à sa mort en 1995. Elle enchaîne les succès avec des titres comme Étoile des neiges, Ma P'tite Folie, Mademoiselle from
Armentières ou Le Chien dans la vitrine.
301
Elle chante en 1954 au Moulin rouge, puis part grâce à Bob Hope pour les États-Unis chanter dans des palaces de New York et
Los Angeles, et dans l'Ed Sullivan Show.
Elle chante en duo avec Dean Martin
Relaxez-vous. Fin 1955, elle est la première chanteuse française (bien avant
Henri Salvador alias Henry Cording) à reprendre une chanson Rock and Roll, en l'occurrence le titre de Lavern Baker
Tweedle Dee. En 1959, elle devient meneuse de revue au Casino de Paris, puis elle est engagée au Dunes, un casino de Las
302
Vegas entre 1963 et 1965.
Elle présente à la télévision l'émission Line directe dans les années 1970. Dans les années 1980, elle produit le show télévisé
Telle est Line sur Antenne 2, et débute une carrière au théâtre. Dans les années
80, elle chante Le Soir avec Dalida, dont elle est une amie très proche.
Line Renaud en compagnie de son époux
Loulou Gasté au festival de Cannes 1990.
Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la
Décennie de la culture de paix et de non-
303
violence, et vice-présidente de l'association Sidaction. Fin 2009, elle s'associe aux critiques de Pierre Bergé contre le Téléthon.
Après trente ans d'absence, elle retourne
à la chanson avec l'enregistrement d'un nouvel album signé chez Warner Music
Group. Réalisé par Dominique Blanc-
Francard ce nouvel opus inclus deux duos, le premier avec Johnny Hallyday, Un monde Merveilleux reprise en français de
What a wonderful world, le deuxième avec
Mylène Farmer, C'est pas l'heure, paroles
304
de Mylène Farmer, musique de Laurent
Boutonnat. Collaborent entre autres à ce projet, Julien Clerc, Christophe Maé,
Grand Corps Malade, Marc Lavoine, Michel
Delpech, Salvatore Adamo, Alain
Chamfort, Gaëlle, Romain Robitaille,
Bernard Beaupère, Jean-Karl Lucas et
Emilie Satt. L'album s'intitule "Rue
Washington" en référence au Studio d'enregistrement Labomatic situé dans cette rue. Le titre "les torrents d'amour" est extrait de l'album. L'album se classe
24ème à sa sortie.
305
Annie Cordy :
Annie Cordy, de son vrai nom Léonie
Cooreman, est une chanteuse et actrice belge, née à Laeken (Bruxelles) le 16 juin
1928. Elle a un frère Louis et une sœur
Jeanne. Son père s'appelait Jan Cornelius
Cooreman et sa mère Maria de Leeuw.
Très énergique et toujours de bonne
306
humeur, elle vante les mérites du sourire, même s'il lui arrive d'incarner des rôles plus graves au cinéma ou pour des fictions pour la télévision. Elle a enregistré plus de
600 chansons, joué dans une dizaine de comédies musicales, une trentaine de films et de téléfilms, donné plus de 6800 galas…
Le roi des Belges Albert II l'a anoblie le
11 octobre 20041 et lui a conféré le titre de baronne. Elle a choisi pour devise : « La passion fait la force » (la devise de la
Belgique étant L'union fait la force).
307
Pétula Clark :
Son père Leslie Norman Clark était anglais, et sa mère Doris, née Phillips,
était galloise. Son nom de baptême est
Pétula Sally Olwen Clark. Son père a créé son prénom en fusionnant deux prénoms :
Pet et Ulla.
Entrée à l'âge de sept ans dans le monde du spectacle, guidée par sa mère cantatrice soprano et son père imprésario, elle fut dans les années 1960 une grande 308
vedette de la chanson francophone en interprétant notamment Boris Vian et
Gainsbourg. En juin 1961, elle a épousé l'imprésario Claude Wolff. Sa période faste se situe entre 1964 et 1968. Elle a remporté le Festivalbar en 1965.
Son titre Downtown, qui fut un succès mondial, est notamment repris dans la série télévisée américaine Lost (1re diffusion aux États-Unis le 22 septembre
2006, dans l'épisode 03x01).
On peut également entendre l'air de
Downtown au début du film Les Dents de
309
la mer 2, à plusieurs reprises et dans le générique de fin de Une vie volée.
De plus, l'ex Baby Spice, Emma Bunton reprit, en 2006, le titre Downtown. Le single se classe dans le Top 3 des charts anglais.
En 1998, elle a été faite commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique.
Gloria Lasso :
310
Ses chansons exploitent le plus souvent son origine espagnole, qu'elle reprenne des standards latins ou bien qu'elle accommode à la « sauce castagnettes » des tubes américains ou français (comme
Gondolier par exemple, qu'elle disputa longtemps à Dalida). La voix de Gloria
Lasso est aisément reconnaissable par ses
étonnantes trilles roucoulantes, qui lui valurent le surnom de « Rossignol
Madrilène » (bien qu'elle fût originaire de
Catalogne). La légende veut que, alors qu'elle se destinait à la carrière
311
d'infirmière, Gloria Lasso dut remplacer au pied levé à la radio barcelonnaise une chanteuse tombée malade, ce qui détermina sa vocation. Elle devient vedette en France dans les années 1950, avec en particulier Amour, castagnettes et tango (1955), Étranger au paradis (1956), reprise de Stranger in paradise de Tony
Bennett, premier disque vendu à un million d'exemplaires en France, ou Buenas noches mi amor (1957), Bon voyage (1958),
Sois pas fâché (1959) ou Si tu reviens un jour (1960). Elle incarnait à l'époque
312
l'exotisme latin et la vogue des voix à accent. Elle fut d'ailleurs supplantée dans les années 1960 par sa rivale italo-
égyptienne, Dalida. Exilée depuis au
Mexique, elle tenta néanmoins un retour en
France en 1985 à l'Olympia.
Mariée au moins six fois, en général à des hommes beaucoup plus jeunes qu'elle, on lui attribuait la réputation de « croqueuse d'hommes ». Elle se prétendait au contraire très sage puisqu'elle disait ne jamais tromper ses maris, préférant en changer quand ils avaient cessé de lui
313
plaire. Le revival kitsch de ces dernières années l'avait remise au goût du jour en en faisant une icône gay. Ses chansons
(souvent d'amour) sont d'ailleurs particulièrement légères et mélodiques, très caractéristiques des orchestrations primesautières et romantiques des fifties, avec force violons, guitares, trompettes et castagnettes.
Elle a succombé d'un infarctus, vers 16 heures, le dimanche 4 décembre 2005 à son domicile à Cuernavaca à l'âge de 83 ans. Elle sera incinérée le lundi 5
314
décembre et ses cendres seront déposées dans la crypte de la Cathédrale de
Cuernavaca. Une simple plaque indique
GLORIA LASSO 1922-2005 avec l'inscription " Buen Viaje " (Bon voyage), titre de l'un de ses grands succès.
Georges Ulmer :
Par un hasard de la vie, le jeune Jørgen
315
grandit en Espagne où il commencera à travailler en jouant, écrivant et composant pour le cinéma mais c’est en France qu’il trouvera très tôt la consécration avec son immortel cliché touristique parisien,
Pigalle, qu’il co-écrit en 1944 avec le parolier Géo Koger et compose avec Guy
Luypaerts. Outre sa propre interprétation, la chanson sera notamment reprise par
Colette Renard, Jean Sablon, Les
Compagnons de la Chanson, Charles
Dumont, Éric Bouvelle, Jacques Ferchit,
Maurice Larcange, Franck Pourcel, Paul
316
Anka, Michel Pruvot, André Verchuren et le groupe Pigalle.
Charles Trenet :
Charles Trenet (né Louis-Charles-
Augustin-Claude Trenet le 18 mai 1913 à
Narbonne - mort le 19 février 2001 à
Créteil) est un poète auteur-compositeur- interprète français.
317
Surnommé « le Fou Chantant », il est l’auteur de nombreuses chansons restées populaires dans le répertoire francophone, parmi lesquelles : La Mer, Y'a d'la joie,
L'Âme des poètes, Je chante, Douce
France, La Romance de Paris, Moi, j'aime le music-hall, Le Soleil et la Lune, Fleur bleue, Le Jardin extraordinaire, Que reste-t-il de nos amours ?, Fidèle.
Eddie Constantine :
318
Chanteur américain d'origine russe juive,
Eddie Constantine s'expatria en France après l'échec d'une tentative de carrière hollywoodienne. Il commença une carrière de chanteur en se produisant à Paris dans les cabarets à la mode à cette l'époque.
C'est ainsi qu'il fut remarqué par Edith
Piaf qui le fit enrôler pour la pièce qu'elle s'apprêtait à interpréter La p'tite Lili.
Puis il devint une vedette en France en interprétant le rôle de l'agent secret
Lemmy Caution dans La Môme vert-de- gris, adapté d'une série noire de Peter
319
Cheyney, rôle qu'il reprit dans une série de films. Constantine devint une vedette du box-office français des années 50, sa gouaille et son accent américain étant fort appréciés du public dans plusieurs pays d'Europe. Il enregistra également plusieurs chansons de charme à succès.
Les films d'Eddie Constantine étaient généralement des séries B d'action au ton souvent léger et humoristique. Ne prenant pas sa carrière de comédien au sérieux,
Eddie Constantine se concentra de plus en plus avec les années sur son écurie de
320
courses. Son succès dans le cinéma français déclinant, il s'installa en
Allemagne de l'Ouest, où il continua d'apparaître dans des films. Durant sa deuxième partie de carrière, Eddie
Constantine était fréquemment employé par des metteurs en scène européens d'avant-garde, comme Jean-Luc Godard.
Serge Reggiani :
321
Issu d'une famille italienne modeste (son père était associé coiffeur, sa mère ouvrière) et antifasciste, Serge Reggiani arrive en France à l'âge de huit ans avec sa famille, à Yvetot en Normandie. Il suit d'abord les traces de son père comme apprenti coiffeur, puis après la lecture d'une petite annonce, s'inscrit au
Conservatoire des arts cinématographiques, à Paris, où la famille s'est installée depuis.
Après la guerre, il apparaît très souvent au théâtre ou au cinéma : (Les Portes de la
322
nuit en 1946, Casque d'or en 1952, qui lui permet de rencontrer celle qui restera toujours son amie, Simone Signoret). Il est un comédien reconnu. La chanson n'est pas encore entrée dans sa vie.
Il s'orientera vers la chanson à partir de
1963, grâce à Jacques Canetti, rencontré chez ses amis Signoret et Montand. Son premier disque sorti en 1965 est composé de chansons de Boris Vian et rencontre un franc succès. Cependant, la scène ne lui réussit pas car il est paralysé par le trac.
Au théâtre en revanche, sa performance
323
dans Les Séquestrés d'Altona de Jean-
Paul Sartre est particulièrement saluée.
En 1966, Barbara, séduite par son album de chansons de Boris Vian, lui propose de faire la première partie de son tour de chant. Il entre alors sans le vouloir en concurrence avec son fils Stéphan qui tente de percer en tant que chanteur.
Il interprètera avec un beau timbre de baryton Le Déserteur de Boris Vian, Ma
Liberté, Les Loups sont entrés dans Paris,
Sarah (« La femme qui est dans mon lit n'a plus vingt ans depuis longtemps »), Venise
324
n'est pas en Italie ou encore Le Barbier de
Belleville.
Il travaille avec des compositeurs déjà justement reconnus (notamment Jacques
Datin qui mourra en 1973) et des auteurs aussi talentueux dont certains deviendront célèbres : Pierre Tisserand, Serge
Bourgois, Albert Vidalie Georges Moustaki et Jean-Loup Dabadie (qu'il rencontrera de nouveau sur le tournage de Vincent,
François, Paul et les autres en 1974) ou encore Maxime Le Forestier et Serge
Gainsbourg dans les années 1970. Son fils
325
Stéphan ou sa femme, Annie Noël, écriront
également pour lui.
Il chantera également les mots de Didier
Barbelivien. Michel Legrand et Alain
Goraguer, notamment, lui composeront des musiques.
Bien qu'il ressente moins de goût pour la chanson, Serge Reggiani, soutenu par ses amis, trouve dans le travail la force de lutter contre la dépression et l'alcoolisme pourtant présents. Il continue ainsi de produire des albums qui bénéficient de la faveur du public et rencontre également
326
un grand succès à l'Olympia en 1981.
Au cours de la décennie 1990, il reprend goût à la vie et se produit sur de nombreuses scènes : le Palais des Congrès, les Francofolies, l'Olympia. Il sort un album par an dont 70 balais, puis un tous les deux ans. Il exerce ses dons comme peintre et expose ses œuvres.
Il tient en 1991 le premier rôle de De force avec d'autres, le film de son fils
Simon, devenu réalisateur.
Il se produit à Reggio d'Émilie, sa ville d'origine, puis encore à Paris à la fin des
327
années 1990.
En 2002, l'année de ses 80 ans, de nombreuses personnalités lui rendent hommage au travers d'un album nommé
Autour de Serge Reggiani. Il reçoit l'année suivante une Victoire d'honneur ainsi que la cravate de commandeur de l'Ordre du Mérite, remise par Jacques
Chirac. Il se produit encore la même année sur de nombreuses scènes françaises et internationales. Il continue aussi d'exposer sa peinture.
En 2004, il meurt d’une crise cardiaque à
328
l'âge de 82 ans. Il repose au cimetière du
Montparnasse, 9e division, auprès de ses parents et de son fils Stephan.
Gilbert Bécaud :
Gilbert Bécaud (né François Gilbert
Léopold Silly1) le 24 octobre 1927 à
Toulon et mort le 18 décembre 2001 à
Paris, est un chanteur compositeur, pianiste et acteur français.
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Il se produisit 33 fois sur la scène de l'Olympia où il y gagna son surnom de «
Monsieur 100 000 volts », en raison de son sens du swing, mais aussi à cause des passions qu'il soulevait dans son sillage. Il laisse l'image d'un homme électrique, toujours en mouvement. Sa cravate à pois, ses quelque 400 chansons et sa main sur l'oreille (pour mieux s'entendre) lors de ses concerts, sont d’autres images spécifiques qui ont marqué les esprits.
Bécaud se glissait d'une chanson à l'autre dans les personnages très différents
330
décrits par ses trois auteurs, et maintenait son public en éveil... et enthousiaste, si l'on en juge par les fauteuils souvent cassés par l'agitation du public.
Grand fumeur qui menait une vie effrénée, il meurt à 74 ans des suites d'un cancer du poumon. Il est inhumé au cimetière du
Père-Lachaise (division 45, transversale 1), voisin de Marie Trintignant, à Paris2. Il
était le père de six enfants, deux garçons et quatre filles, dont une de son second mariage.
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Catherine Sauvage :
Dès le lycée, elle s'oriente vers le théâtre où elle joue sous son véritable nom, Janine
Saunier. Après huit ans d'études du piano, au chant et à l'art dramatique, elle rencontre dans les années 1950 Léo Ferré, qui lui compose entre autres Paris Canaille et Graine d'ananar. En 1954, elle obtient
332
le « Premier prix du disque » pour la chanson L'Homme de Ferré. En tournée au
Canada, elle fait la connaissance de Gilles
Vigneault qui lui donne Mon Pays, Le
Corbeau.
J'avais un répertoire d'occasion avec notamment des chansons de Marianne
Oswald. Je suis restée deux mois au
« Bœuf sur le toit ».
Elle rencontre Léo Ferré, qu'elle contribue
à faire connaître en interprétant ses chansons : « Ça a été la rencontre de ma vie. Comme un bonheur n'arrive jamais
333
seul, dit-on, Jacques Canetti est venu m'écouter un beau soir. »
Jacques Canetti l'engage en 1953 et 1954 aux Trois Baudets.
Catherine Sauvage a chanté Louis Aragon,
Jacques Audiberti, Charles Baudelaire,
Bertolt Brecht, Francis Carco, Colette,
Comminges, Robert Desnos, Paul Éluard,
Maurice Fombeure,
En 1954, mon interprétation de L'Homme m'a valu le Grand Prix du Disque. » Léo
Ferré, dit d'elle : « c'est elle qui chante mes chansons avec la plus grande
334
conviction. Je la préfère à toutes les autres. Elle a enregistré près d'une centaine de mes chansons. » Son dernier succès, Avec le temps, enregistré avant
Léo Ferré, date de 1972.
Elle passe en vedette en 1954 à l'Olympia, en 1955, puis en 1960, à Bobino pour un long tour de chant. Exigeante dans le choix de ses textes, elle l'est aussi dans celui de ses musiciens : Michel Legrand, arrangeur de plusieurs de ses enregistrements, ou
Jacques Loussier, pour l'accompagner au piano. En 1991, elle enregistre un album
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entièrement consacré à Jacques Prévert.
Catherine Sauvage eut également la chance de travailler à la radio.
« Je préfère le théâtre au music-hall.
Dans une pièce, il y a des partenaires, des moments de repos. Tandis que, lorsque l'on chante, on n'a pas droit au trou de mémoire
Sa dernière apparition en scène a été pour les Francofolies de La Rochelle en juillet
1994.Elle a également joué au théâtre dans des pièces comme L'échange de Paul
Claudel, Le Cercle de Craie caucasien de
336
Bertolt Brecht, Frank V de Friedrich
Dürrenmatt. Elle a été chanteuse et productrice à Radio Genève en 1947.
« Je suis une amoureuse des mots, j'adore la musique. Au théâtre, je n'ai joué que les grands auteurs. Pour moi, cela participe à mon bonheur. Les chansons prennent de la valeur les unes confrontées aux autres. Comme dans la peinture, les rapports de couleurs existent. L'essentiel est de ne pas faire de fausses notes. »
Elle meurt des suites d'un cancer le 19 mars 1998.
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Philippe Clay :
À l'âge de 16 ans, il s'engage dans le maquis. Après la fin de la seconde guerre mondiale, il entre au Conservatoire national d'art dramatique. C'est là qu'il apprend à placer sa voix et acquiert l'art du mime. À cette époque, on le cantonne dans des rôles de grand dégingandé.
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En 1949, presque malgré lui — des amis l'ayant inscrit à son insu —, Philippe Clay gagne un concours amateur dans un bar «
À la colonne de la Bastille ». Il part pour l'Afrique avec, sous le bras, des chansons signées par Charles Aznavour, alors peu connu. Après avoir rodé son répertoire pendant un an, il rentre à Paris et se produit aux Trois baudets et à la Fontaine des quatre saisons. Il fréquente alors les caves de Saint-Germain-des-Prés et devient l'ami de Jacques Prévert, Boris
Vian et Serge Gainsbourg auquel il
339
ressemble très vaguement [1]. En 1957, il passe à l'Olympia. De 1957 à 1962, il passe
à quatre reprises en vedette à l'Olympia, fait de nombreuses tournées à l'étranger et connaît ses plus grands succès : Les voyous, Festival d'Aubervilliers, Le danseur de charleston. Au cinéma il est
Valentin le désossé dans le film French
Cancan de Jean Renoir et Clopin, le chef de la cour des miracles, dans le Notre-
Dame de Paris de Jean Delannoy. Après un passage à vide, il renoue en 1971 avec le succès en chantant des chansons comme
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Mes universités ou La quarantaine en réaction au mouvement de mai 68. Ce répertoire anticontestataire l'avait marqué politiquement à droite; D'autant plus que dans la décennie suivante, il s'était s'engagé au RPR, le parti fondé par
Jacques Chirac.
C'est aussi à lui que l'on doit l'interprétation de La complainte des
Apaches, générique de la série Les brigades du Tigre, orchestré par Claude
Bolling. Phillipe Clay a chanté également
Marseille, Le cerisier de ma maison, Je
341
t'aime.
Philippe Clay appartenait au cercle très fermé des comédiens-interprètes de grand talent aux côtés de Serge Reggiani et d'Yves Montand. Son visage anguleux, son allure filiforme qui soulignait sa grande taille (1,90 m), sa façon d'arpenter la scène à grandes enjambées, son art du mime, sa voix puissante et gouailleuse et son sens du comique en faisaient un interprète hors pair.
342
Jacques Brel :
Issu d'une famille catholique flamande d'industriels (son père, Romain Brel était francophone de souche flamande et sa mère Lisette Vanneste était bruxelloise),
Jacques Brel a été un enfant peu intéressé par l'école, excepté par les cours de français. Avec son frère, Pierre, de 6 ans
343
son aîné, Jacques connaît une éducation austère entre collège catholique et scoutisme. Il écrit à 15 ans de longs poèmes et des nouvelles après avoir dévoré Jules Verne et Jack London puis, à
16 ans, il crée une troupe de théâtre avec quelques copains et écrit lui-même des pièces qu'il joue en amateur au sein de la
Franche Cordée (mouvement de jeunesse catholique). Son père le fait entrer dans la cartonnerie familiale « Vanneste & Brel » où il est affecté de 1947 à 1953 au service commercial, travail pour lequel il n'a aucun
344
goût. Il songe très sérieusement à une reconversion, soit en tant qu'éleveur de poules, soit en tant que cordonnier, soit comme chanteur. Il choisit cette dernière voie et écrit n'importe où, n'importe quand. Amateur de musique classique
(principalement de Maurice Ravel et de
Schubert, il compose ses premières mélodies sur le piano familial et sur sa guitare sans jamais avoir pratiqué la musique auparavant.
À partir de 1952, il écrit et compose ses premières chansons qu'il chante dans le
345
cadre familial, et à diverses soirées dans des cabarets bruxellois regroupés dans le quartier de l'« îlot sacré ». Il fait déjà preuve de cette puissance lyrique (tant dans les textes que dans son interprétation encore trop teintée de scoutisme) qui rebute sa famille. Elle tente de le dissuader de continuer dans cette voie. On lui doit Ne me quitte pas,
Madeleine, les Bonbons, Amsterdam etc…
346
Jean Roger Caussimon :
En 1967, Pierre Barouh (alors jeune créateur du label indépendant Saravah, et admirateur de l'œuvre de Jean-Roger
Caussimon) apprend par José Artur que
Jean-Roger a chanté durant sa jeunesse au Lapin Agile4. Suivant les conseils de
José Artur, Pierre Barouh rencontre alors
Jean-Roger en 1967 chez lui rue
347
Damrémont à Paris, pour lui faire enregistrer un disque de ses chansons. Ce dernier se montre de prime abord très réservé ("tu vas perdre de l'argent", "Je ne sais pas chanter"), mais finira par accepter la proposition. Et à partir de
1970, il enregistre plusieurs 33 tours de ses chansons.
Son premier album en 1970 (enregistré en six jours1, et Grand Prix de l'Académie
Charles Cros) marque le début de sa collaboration avec Eric Robrecht5, qui devient alors le précieux collaborateur,
348
compositeur et arrangeur de Jean-Roger durant une quinzaine d'années. Ils créeront ensemble une quarantaine de chansons (parmi lesquelles Ma mère, Il fait soleil, Le vieux cheval, Mes amis, Les milices, Enfants, Vous n'avez plus de rose,
Orly bar, Le gauchisme à la mode, Où irez- vous danser?, Copains de mai, Les cœurs purs, Batelier mon ami, Cueille la fleur,
Ubu).
S'il est arrivé à jean-Roger Caussimon de mettre en musique ses propres textes, le plus souvent il fait appel à des
349
compositeurs. Léo Ferré est celui qui joue le rôle plus important. De 1946 à 1985, Léo
Ferré a mis en musique une vingtaine de textes de Jean-Roger Caussimon,
Les Chaussettes Noires :
Les Chaussettes Noires signent fin 1960 chez Barclay, label sous lequel le groupe enregistrera une vingtaine de 45 tours, qui
350
seront pour la plupart des succès, notamment : Be-Bop-A-Lula (1960), Tu parles trop (1960), Danièla (1961), Eddie sois bon (1961), adaptation française de
Johnny B. Goode, Hey Pony (1961),
Madame Madam (1961), Dactylo Rock
(1961), le Twist (1962), Le Twist du
Canotier (1962), avec Maurice Chevalier et
Parce que tu sais (1962), Les Enchaînés
(1962), Petite sœur d'amour (1962),
Jezebel (1963), Ne délaisse pas (1963), Il revient (1963), Pow Wow (1963), Boom- rang (1963), ces deux derniers titres font
351
partie du disque instrumental (sans Eddy) qui remporte un succès estimable : le morceau Pow Wow est dans les charts pendant plusieurs semaines. Dès janvier
1964, le groupe change de formule pour adopter le style de l'époque, c'est-à-dire un combo de musiciens chanteurs (à l'instar des Beatles) dont ils reprennent d'ailleurs en version française un de leurs grands succès du moment I Wanna Be
Your Man (Je te veux toute à moi). Paul
Bénaïm, déjà guitariste du groupe depuis
1963, remplace définitivement Tony
352
d'Arpa démissionnaire et devient le soliste et l'organiste du nouveau groupe. La nouvelle formation composée d'Aldo
(basse et chant), William (guitare rythmique et chant), Paul (guitare solo, orgue et chant) et Gilbert (batterie et percussions), enregistre deux EP 45 t en janvier et avril 1964. Le groupe est dissous en fin d'année 1964, date du terme de leur contrat avec la maison
Barclay. Tony et William se retrouvent une dernière fois ensemble sur scène en avril
1965, l'un à la basse, l'autre à la
353
rythmique comme musiciens accompagnant
Vic Laurens à l'Olympia.
Les Chats Sauvages :
Le groupe est composé à l'origine de : Dick
Rivers (Hervé Forniéri) au chant, John Rob
(Jean-Claude Roboly) à la guitare solo,
James Fawler (Gérard Roboly) à la guitare rythmique, Jack Regard (Gérard
354
Jacquemus) à la guitare basse, et Willy
Lewis (William Taïeb) à la batterie. Ce dernier sera successivement remplacé par
Armand Molinetti, Dean Shelton, André
Ceccarelli, Michel Santangeli et un dernier et jeune batteur/guitariste Belge, Claude
Culot. Tous les membres originaux du groupe sont originaires de Nice, sauf le premier batteur et le bassiste.Le départ de Dick Rivers à l'été 1962, remplacé par
Mike Shannon, affecte la popularité du groupe, qui n'en poursuit pas moins sa carrière, la ponctuant de deux importants
355
succès, avec la chanson Derniers baisers en octobre 1962 (reprise avec succès par
Nancy Holloway, et C. Jérôme en 1986, puis par Laurent Voulzy en 2006), et
Obsession, dans leur dernier 45 tours, en mai 1964. La plupart de leurs EP 45 tours contiennent des adaptations de succès anglais, notamment de Cliff Richard and
The Shadows, d'Helen Shapiro, Willie
Dixon, Mickie Most, mais aussi américains de Gene Vincent, d'Elvis Presley, Eddie
Cochran, Sam Cooke, Bryan Hyland, The
Crickets, The Four Seasons, The
356
Strangeloves etc. Le répertoire français dans ce domaine étant totalement inexistant à cette époque. Ces adaptations se classent souvent dans des hit-parades francophones mais aussi dans celui de
Salut les Copains.
357
Vince Taylor :
À la fin des années 1940 sa famille décide de quitter l'Angleterre pour les États-
Unis. Ils s'installent dans le New Jersey, puis en 1955, après le mariage de sa sœur
Sheila avec Joe Singer, à Hollywood. Il rêve à cette époque de devenir aviateur mais ne peut y parvenir. Il se lance alors
358
dans la chanson, très influencé par Elvis
Presley à qui il ressemble d'ailleurs un peu.
En 1958 Il retourne en Grande-Bretagne avec son beau-frère pour tenter sa chance
à Londres. Bien qu'étant toujours de nationalité britannique il se présente comme américain (ce qui en un sens n'est pas si faux) afin d'assurer mieux sa publicité. Vince Taylor se produit sur scène vêtu d'un costume de cuir noir, copié sur celui de Gene Vincent, qui lui donne une allure de mauvais garçon. Il porte aussi une grosse chaîne en or autour
359
du cou. Il est fréquemment accompagné par Brian Bennett et Tony Sheridan. Après quelques apparitions à la télévision, il enregistre son premier disque en 1958 chez Parlophone : I Like Love / Right
Behind You Baby. Il est accompagné par le groupe The Playboys composé de Johnny
Vance (basse), Alan Le Claire (piano), Bob
Steel (lead guitar) et Tony Harvey et
Bobbie Clarke (batterie). Leur nom n'apparaît que sur le deuxième 45 tours de
Vince Taylor en 1959 : Pledgin' My Love avec en face B la seule composition de
360
Vince, qui le rendra enfin célèbre : le mythique Brand New Cadillac. En 1960, il tourne en Angleterre avec Eddie Cochran,
Gene Vincent, Tommy Steele et Billy Fury.
Puis il remplace Gene Vincent lors d'un concert à Calais. Il fera dès lors l'essentiel de sa carrière en France.
Eddie Barclay le découvre lors d'un concert de rock anglais à l'Olympia et l'engage aussitôt. Vince Taylor y enregistre les tubes d'Elvis Presley, Eddie
Cochran, Chuck Berry, Little Richard,
Johnny Kidd et les fait découvrir au public
361
français. Barclay sort le disque 25cm Le
Rock C'est Cà. Ses interprétations de titres comme Twenty Flight Rock,
Memphis Tennessee ou Shakin' All Over sont parfois plus sauvages que les originaux. Son look et ses concerts qui se transforment chaque fois en émeute lui font une réputation de « bad boy » du rock français dont il pâtira beaucoup. Bien que très populaire auprès du public, ses disques se vendent mal. Le second groupe de Vince, Le Bobbie Clarke Noise (1965), comprend Alan Bugby (basse), Johnny
362
Taylor (guitare), Bobbie Clarke, Stash
(percussions) et Ralph Danks (lead guitar).
Ils font la première partie des Rolling
Stones à l'Olympia. À noter l'enregistrement du 30 cm Vince...! en
1965 avec ce groupe dans lequel on peut entendre un époustouflant solo de batterie de près de 7 minutes de Bobbie
Clarke (qui partira cette même année pour fonder son propre groupe, le Bobbie
Clarke's Band). Faussement en public, il sera réédité plus tard débarrassé de ses cris et applaudissements factices. Ce
363
disque sera pratiquement son dernier enregistrement. Les maisons de disques comme les patrons de salles ne veulent plus de lui, et il tombe en pleine déprime.
Le reste de carrière n'est plus qu'une longue déchéance agrémentée de nombreux come-back plus ou moins réussis.
En 1983, il consent finalement à se retirer avec sa famille à Lutry en Suisse, où il meurt à 52 ans d'un cancer des os.
364
Frank Alamo :
Jean-François Grandin fait ses débuts dans la chanson en étant soliste des
"Petits Chanteurs à la Croix de Bois".
Comme Richard Anthony, à qui il est souvent comparé, il a connu le succès dans
365
les années 60 comme d'ailleurs d'autres jeunes chanteurs de ces années-là (à commencer par Johnny Hallyday, Eddy
Mitchell, Claude François, Dick Rivers et tous les autres), en reprenant en français des succès de la musique américaine. Car, à cette époque, les auteurs-compositeurs français, habitués au tango, au paso et au cha-cha-cha, n'étaient pas encore prêts à adopter ce nouveau style de musique.
On retiendra entre autres Ma biche, chanson originale donnée à Frank par le compositeur Mort Shuman, chanson
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reprise par le groupe des Searchers sous le titre de Sweets for my sweet ou ses reprises des Beatles Je me bats pour gagner (A Hard Day's Night) et Je veux prendre ta main (traduction presque mot à mot de I Want to Hold Your Hand). Poussé par son ami Patrick Villaret et son directeur artistique Léo Missir, il enregistra plusieurs chansons originales françaises qui ne connurent pas le succès des adaptations anglaises et américaines
Il est classé en général dans la musique yé-yé ou de variétés.
367
Frank Alamo a participé à la première tournée de Sheila nommée La tournée du siècle fin 1963 début 1964. Il y était en première partie, et passait juste après Les
Surfs. A la rentrée 1964 il était sur la scène de l'Olympia à Paris pour un spectacle consacré aux idoles des jeunes.
Frank Alamo eut par la suite d'autres métiers allant de la photographie professionnelle à la direction de la concession Jaguar de Neuilly.
Il a été à la tête d'une marque de voiture appelée Dallas de fabrication française et
368
qui a été pendant quelques années le troisième constructeur français.
Malgré la maladie qui lui a été récemment diagnostiquée (sclérose latérale amyotrophique), Frank Alamo reste dans la tournée Âge tendre et Têtes de bois saison 4 qui fait un carton depuis le début de l'aventure.
Richard Anthony
369
Le père de Richard Anthony est un industriel syrien, sa mère est la fille de l'ambassadeur britannique en Irak. Il passe d'abord son enfance entre l'Égypte, l'Argentine et le Royaume-Uni, puis en
France où il rentre au lycée Janson de
Sailly à Paris, en 1951.
Le premier à le faire signer dans une maison de disques est Jacques Plait, qui deviendra le producteur et directeur artistique de Joe Dassin.
Il doit attendre son troisième 45 tours avec Nouvelle Vague, une reprise des
370
Coasters, pour être enfin reconnu. C'est un succès énorme. Suit alors une série de tubes, enregistrés entre Paris et Londres, dont le célèbre Et j'entends siffler le train en 1962. En 1968, il adapte le
Concerto d'Aranjuez de Joaquin Rodrigo.
Très vite, c'est un succès mondial, on parle de huit millions d'exemplaires vendus. Il a moins de succès dans les années 1970, il divorce d'avec son épouse
Michelle. Après deux années peu actives passées à Saint-Paul-de-Vence, il revient, en 1974, avec Amoureux de ma femme.
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À la fin des années 1980, après un nouveau divorce et un grave accident de bateau, il s'éloigne du public. En 1993, il sort, chez
EMI, un coffret de 300 chansons qui est rapidement triple disque d'or.
Il publie son autobiographie aux éditions
Michel Laffont, Il faut croire aux étoiles, d'après le titre d'une de ses chansons.
De nombreux artistes comme Mariah
Carey, le groupe A-HA, Alliage ou Les
Enfoirés ont repris ses chansons et adaptations, ainsi que les dizaines de reprises de sa version arrangée et
372
orchestrée du Concerto d'Aranjuez.
Avec plus de 600 titres enregistrés et près de 50 millions de disques vendus, il reste toujours dans les mémoires collectives.
Richard Anthony a eu 9 enfants et s'est marié deux fois.
Henri Salvador :
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Henri Gabriel Salvador, né à Cayenne en
Guyane, le 18 juillet 1917 et mort à Paris le
13 février 2008 (à 90 ans), est un chanteur, compositeur et guitariste de jazz français. Outre la grande longévité de sa carrière (des années 1930 à sa mort),
Henri Salvador est un personnage marquant de la musique française. Ses chansons populaires restent fredonnées par des générations de Français :
Syracuse ; Maladie d’amour ; Le Loup, la
Biche et le Chevalier (Une chanson douce)
Dans mon île ; Le Travail c’est la santé ;
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Zorro est arrivé. Avec Sacha Distel, il est le seul chanteur français de variété à figurer dans le Dictionnaire du Jazz.
Son corps repose au cimetière du Père-
Lachaise à Paris, non loin de celui d'Édith
Piaf. Son père Clovis et sa mère Antonine
Paterne, fille d’une amérindienne caraïbe, sont tous deux natifs de Guadeloupe : son père de Morne-à-l'Eau et sa mère de Port-
Louis. Le 16 août 1929, à l’âge de 12 ans, il débarque du paquebot Pérou au Havre en compagnie de toute sa famille. Il a une sœur, Alice, et un frère, André, avec
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lequel il chantait en duo au début de sa carrière, et avec qui il fit les beaux jours du Jimmy’s à Paris et à Biarritz. Son frère
André Salvador fut Grand prix du Disque
1947 pour Hey-ba-ba-re-bop avec l’orchestre d’André Ekyan. Henri Salvador est par ailleurs le père biologique du photographe Jean-Marie Périer (fils adoptif de François Périer). Les circonstances de la rencontre entre Jean-
Marie Périer et son père naturel sont relatées dans son autobiographie Enfant gâté. Il se marie en 1940 avec une jeune
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corse, Lili Susini, qui l'accompagnera pendant son périple sud-américain avec l'orchestre de Ray Ventura jusqu'à son retour en France en 1945. Il se remarie avec Jacqueline Garabédian en 1950.
Dario Moreno :
Turc par son père, sépharade (appartenant
à la branche « espagnole » du peuple juif)
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par sa mère, Dario Moreno a commencé très jeune sa carrière de chanteur, chantant dans les Bar Mitzvah et à la synagogue d'Izmir. Il rencontre le succès grâce à sa voix de ténor. Engagé pour une tournée mondiale dans l'orchestre de l'américain Mac Allen, il découvre Paris en
1948 et y enregistre, chez Odéon, son premier disque 78 tours, un boléro.
Chanteur d'opérette au côté de Luis
Mariano, il rejoint la société Polydor et chante les compositions des jeunes
Charles Aznavour et Gilbert Bécaud. Il
378
donne son premier concert en 1954, devient très populaire avec des chansons comme Quand elle danse (hymne des nuits parisiennes), Por favor (repris par la jeune
Dalida), Si tu vas à Rio en 1958 ou Brigitte
Bardot en 1961. Il tourne également de nombreux films, dans lesquels il joue toujours des personnages exotiques.
En octobre 1968, il est le partenaire de
Jacques Brel dans le spectacle musical
L'Homme de la Mancha, créé à Bruxelles.
Le spectacle devait être repris à Paris en décembre, mais le 1er décembre 1968,
379
Dario Moreno meurt à 47 ans d'une hémorragie cérébrale à l'aéroport d'Istanbul, avant le décollage de son avion,
(ou, selon d'autres sources, d'un infarctus du myocarde, dans un taxi en route pour l'aéroport).
Toute sa vie, Dario Moreno a gardé la
Turquie au cœur. Il a enregistré plusieurs disques en turc. Il meurt sur la terre de ses origines. Il est enterré à Holon en
Israël.
380
Michele Arnaud :
Michèle Arnaud, née Micheline Caré à
Toulon le 18 mars 1919 et morte à
Maisons-Laffitte (Yvelines) le 30 mars
1998, est une chanteuse, productrice de télévision française.
Elle est la mère du chanteur Dominique
Walter et de la photographe Florence
Gruère. Elle a été nommée chevalier de la
Légion d'honneur et officier des Arts et
381
Lettres.
Elle a été inhumée le 18 septembre 1998 au cimetière du Montparnasse.
Par sa mère, elle descend en ligne directe de Pons de Lauzières-Thémines (1553-
1627), maréchal de France.
Après un passage à Cherbourg, elle est à
Paris où elle suit des cours à la faculté des lettres et de droit à l'École Libre des
Sciences politiques. Elle obtient deux certificats de licences de philosophie.
Parallèlement, elle fréquente avec assiduité des cabarets tels que Le Tabou
382
et La Rose Rouge.
Mick Micheyl :
Après avoir reçu une formation à l'école des beaux-arts de Lyon et les conseils d'un premier prix de Rome (Hugrel), elle fut peintre-décoratrice avant de débuter en 1949 une carrière d'auteur- compositeur à Paris et de se produire dans
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de nombreux cabarets (L'Échelle de
Jacob, l'Arlequin, le Liberty's...).
Durant les années 1950, elle fut, à force de multiplier les galas sur les scènes les plus importantes de cette époque (Pacra,
Alhambra, Moulin Rouge, Gaumont Palace,
Bobino...), l'une des principales vedettes de la chanson française. Certains des titres qu'elle a interprétés sont restés longtemps connus d'un large public. Cas en particulier du fameux « gamin de Paris ».
Mick Micheyl a également connu le succès en étant meneuse de revue au Casino de
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Paris.
À la fin des années 1960, elle a cependant paru vouloir se tourner vers la télévision, comme réalisatrice de films et scénariste.
Tout en se consacrant, semble-t-il, à la voyance et à quelques expériences de médecines alternatives.
En fait, c'est en 1974 que s'est opéré un tournant décisif dans la carrière de Mick
Micheyl puisqu'elle a renoncé à toute activité dans le domaine du spectacle ou du divertissement pour devenir sculpteur sur acier.
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Au début des années 1980, elle fit notamment une exposition à la Galerie d'Art de la place Beauvau à Paris qui fut saluée comme un événement et attira de nombreuses personnalités du Tout-Paris.
Mick Micheyl, dont les créations ont été présentées et saluées un peu partout dans le monde, est aujourd'hui une femme sculpteur reconnue dans les sphères artistiques mais qui n'en poursuit pas moins son travail de recherche. Certaines de ses œuvres ont été acquises par des musées (cas par exemple du Musée
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Masséna à Nice) et par de grandes institutions publiques (Présidence du
Sénégal) ou privées.
Fait plutôt rare du vivant d'une artiste : au cours de l'année 2006, une plaque commémorative devrait être apposée sur la façade de la maison où elle vécut son enfance à Lyon.
En octobre 2009, Mick Micheyl organise à
Paris (mairie du XIe) une exposition présentée comme la dernière. A cette occasion, l'artiste révèle qu'elle est contrainte d'abandonner son art à la suite
387
de plusieurs accidents de création qui lui ont fait perdre en partie la vue : elle a été victime de projections de limaille de fer dans les yeux en gravant une plaque d'acier.
Jean Claude Pascal :
Après des débuts musicaux très remarqués, en 1958, autour de chansons telles que Soirées de prince de Pierre
Delanoë, Jean-Claude Pascal a un succès
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retentissant dans la chanson en 1961, en remportant le Grand Prix de l'Eurovision, pour le compte du Luxembourg, avec le titre Nous les amoureux. Il représentera à nouveau le Luxembourg au concours de l'Eurovision vingt ans plus tard, en 1981, avec la chanson C'est peut-être pas l'Amérique.
Chanteur de charme polyglotte, il enregistrera au cours de sa carrière plus de 50 albums, et connaîtra le succès dans de nombreux pays. Sa voix suave et profonde lui permet de servir une
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interprétation sensible de jeunes auteurs d'alors, tel Guy Béart, Serge Gainsbourg,
Guy Bontempelli, Jean Ferrat, ou encore
Bernard Dimey dont il est l'interprète « le plus pertinent » (Quarante ans, Chanson pour terminer, Le Roi lune, J'ai cinquante ans ce soir). En 1962, il obtient le prix de l'Académie Charles-Cros. En 1967, il reprend avec succès en Allemagne - et en allemand - le tube international de Pascal
Danel Kilimandjaro. Il ralentit sa carrière de chanteur à partir des années 1970, pour reprendre du service en tant
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qu'acteur, principalement dans des productions télévisées et au théâtre – notamment Adieu Prudence de Barillet et
Grédy, aux côtés d'Alain Feydeau et
Françoise Christophe. Il enregistre un dernier album de chansons en 1983, dont la plupart des textes furent rédigés par
Gilbert Sinoué, devenu écrivain depuis. À partir cette époque, il ne se consacrera plus qu'à l'écriture.
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Marcel Amont :
Marcel Amont sort son premier disque en
1956 et, la même année, fait la première partie des concerts d'Édith Piaf. En 1962, il se produit 100 jours de suite à Bobino. Il crée plusieurs chansons signées par Claude
Nougaro alors inconnu (Le balayeur du roy,
Porte-Plume, Le tango des jumeaux, Le
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jazz et la java, etc.). En 1970, il se produit
à L'Olympia dans un vrai one man show avec danseuses, cascades, écrans géants, etc. Le succès est tel, que le spectacle est prolongé de deux semaines, du jamais vu à l'Olympia. Un producteur américain lui fera une offre. La BBC le réclame mais il est obligé de décliner l'offre, car il prépare une comédie musicale. Ce sera finalement Sacha Distel qui fera l'émission anglaise. Il incarne alors le chanteur populaire dynamique, souriant et léger.
Parmi ses plus grands succès : Un Mexicain
393
en 1962, et l'amour ça fait passer le temps en 1971. Il met en musique deux textes de Georges Brassens, qui lui donne le Chapeau de Mireille. Il est, en France, le premier chanteur à se produire avec des danseuses accompagnant le chanteur, bien avant Claude François. Il participe à de très nombreuses émissions de variétés dans les années 1960 et 1970, notamment celles de Maritie et Gilbert Carpentier ou
Guy Lux. Il fut l'animateur de l'émission
Toutankhamont en 1974. À plusieurs reprises, il chante dans le dialecte gascon
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de la langue occitane dans sa forme béarnaise, notamment dans Marcel Amont canta en biarnes ou Marcel Amont canta los poetas gascons. Il écrit également une comédie musicale en béarnais. À partir des années 1980, sa popularité décline brutalement. On ne le voit plus à la télévision et les radios ne passent plus guère ses disques, même si nombreux sont ceux qui les écoutent. Il devient une sorte de symbole de la cruauté du métier de chanteur. Marcel Amont se réfugie alors dans l'écriture et publie de nombreux
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ouvrages sur la chanson, avant d'écrire son autobiographie Sur le boulevard du temps qui passe. Il retrouve un nouveau souffle au coeur des années 2000 grâce à diverses collaborations. En 2006, 27 ans après ses précédentes créations, il revient avec un nouvel album Décalage horaire, signant des duos avec Agnès Jaoui, Gérard Darmon,
Didier Lockwood, Biréli Lagrène. Fin 2008, il participe à l'album pour enfants de
Guillaume Aldebert intitulé Enfantillages
(sorti le 27 octobre 2008).
Il est l'une des têtes d'affiche, de la
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tournée Âge tendre et Têtes de bois saison 4. En octobre 2009, il se produit à la Grande Comédie de Paris, pour une rétrospective de toute sa carrière.
En 2010, il écrit une chanson sur Alain
Delon où l'on entend la voix d'Emma
Daumas. Avec cette dernière, il participe à l'album pour enfants Les larmes de crocodile écrivant plusieurs textes et chantant un duo avec la jeune artiste sur des musiques de son fils, Mathias
Miramon.
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Cora Vaucaire :
Longtemps habituée à défendre les textes de Jacques Prévert sur scène (elle est la créatrice des Feuilles mortes), elle s'est peu à peu imposée comme l'une des plus subtiles interprètes de la chanson française, faisant connaître Barbara à l'époque où celle-ci n'osait pas chanter ses
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propres textes (Dis, quand reviendras-tu
?, Attendez que ma joie revienne), Léo
Ferré (Les Forains) ainsi que le Québécois
Raymond Lévesque (Quand les hommes vivront d'amour).
Défendant un répertoire sans concessions, elle reprend une chanson du Moyen Âge
(La Complainte du Roy Renaud), elle interprète Trois Petites Notes de musique dans le film Une aussi longue absence d'Henri Colpi sur un scénario de Gérard
Jarlot et Marguerite Duras (Palme d'or au
Festival de Cannes 1961) ou La Complainte
399
de la butte dans le film French Cancan de
Jean Renoir en 1955. C'est ce film qui l'oblige à sortir d'une période particulièrement sombre en lui faisant rassembler, en quelques heures, les forces qui lui restaient pour chanter avec réalisme la fameuse complainte alors que le film était déjà « bouclé » avec une autre interprète.
Elle se plaît aussi à chanter un vaudeville de Fragson (Je ne peux pas), Yvette
Guilbert (Quand on vous aime comme ça), mais aussi à reprendre Le Temps des
400
cerises, elle qui a chanté L'Internationale devant des usines en grève !
Accueillie au Japon dans les années 1980, elle se produisait encore dans les années
1990 dans un dépouillement au sommet de son art (Théâtre Déjazet-Théâtre
Libertaire de Paris en 1992 et Théâtre des Bouffes du Nord en 1999).
Citons encore Le Pont Mirabeau (poème de
Guillaume Apollinaire et musique de Léo
Ferré), ou L'Écharpe (paroles et musique de Maurice Fanon).
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Jean Ferrat :
Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Seine-et-
Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas
(Ardèche), est un parolier, musicien, compositeur et chanteur français. À la fois chanteur engagé et poète, auteur de chansons à textes, il est aussi compositeur
402
et met notamment en musique de nombreux poèmes de Louis Aragon. Jean
Ferrat est voisin des idées communistes et reste, à ce titre, proche du Parti communiste français durant toute sa vie.
Bien que peu présent dans les médias et malgré un retrait de la scène à quarante- deux ans, il connaît un grand succès aussi bien critique que commercial, fondé tant sur la qualité de ses compositions (textes et mélodies) et de sa signature vocale, que sur ses prises de positions politiques.
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Les Compagnons de la Chanson :
Issus d'un groupe connu sous le nom des
Compagnons de la Musique, un ensemble de jeunes gens issus des Compagnons de
France créé par Louis Liébard en 1941, ils deviennent les Compagnons de la chanson en février 1946. Le groupe compte d'abord neuf membres puis huit, Paul
Catrin, le neuvième élément pressenti,
404
ayant choisi de ne pas quitter la formation de leur mentor et formateur Louis
Liébard. Après un court intérim de Driant durant quelques semaines, c'est en septembre 1946, avec l'arrivée du Titi
Paul Buissonneau, que la formation prendra sa véritable assise avec une organisation basée sur trois ténors, trois barytons et trois basses.
Interprètes de vieilles mélodies françaises empruntées au folklore (Perrine
était servante), c'est en 1944, alors qu'ils sont encore sous la tutelle de Louis
405
Liébard, chez les Compagnons de la musique, qu'ils connaissent un premier succès et qu'ils rencontrent Édith Piaf à l'occasion d'un gala à Paris.
En 1946, ils enregistrent avec Piaf la chanson Les trois cloches du compositeur suisse Jean Villard, plus connu sous le pseudonyme Gilles, qui deviendra un succès international et les révèlera au grand public grâce à un arrangement réussi par
Marc Herrand. Encouragés et soutenus par
Édith Piaf, Les Compagnons de la chanson adoptent un répertoire plus jeune et
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partiront en tournée aux États-Unis. À leur retour en France, ils rencontrent un succès prodigieux qui va leur permettre de parcourir le monde. Les succès s'enchaîneront durant les années 1950,
1960 et 1970.
Les Frères Jacques :
407
C'est André Bellec qui en a l'idée aux «
Chantiers de Jeunesse » puis à la
Libération et engage d'abord son frère
Georges. Yves Robert décline l'offre de se joindre à eux mais rapidement François
Soubeyran, puis Paul Tourenne complètent l'équipe. Le groupe se forme au sein de l'association « Travail et Culture » au printemps 1945, leur premier répertoire
était choisi parmi des chansons du folklore, des negro-spiritual, et des chants religieux.
Leur carrière débute en août 1945
408
lorsqu'ils remplacent « les compagnons de route » (futurs Quatre Barbus) dans l'opérette Les Gueux au Paradis, à la
Comédie des Champs Élysées.
Ils aiment à faire le Jacques d'où leur nom, qui évoque aussi la chanson enfantine.
Il leur manque un style, une musicalité propre et beaucoup de travail. C'est un cinquième membre qui va les leur fournir : le pianiste Pierre Philippe, qui les accompagne de 1945 à 1965. Les harmonies vocales et la fantaisie s'inspireront beaucoup des Comedian
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harmonists allemands d'avant-guerre.
Visuellement, c'est le décorateur Jean-
Denis Malclès qui les moule dans des collants, des justaucorps et des gants et complète leur silhouette de chapeaux divers. C'est lui aussi qui conçoit le décor.
Ces éléments varieront peu par la suite.
Ils débutent au cabaret en 1946 dans une parodie mélodramatique intitulée
L'Entrecôte. C'est un succès. Leur premier 78 tours sort en 1948. Les engagements abondent mais c'est quand ils rencontrent l'agent artistique Jacques
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Canetti qu'ils entrent véritablement dans la lumière. C'est lui qui leur obtient les textes de Jacques Prévert, sceptique au départ, et les musiques de Joseph Kosma qu'ils enregistrent et que la radio fait connaître au-delà de la sphère parisienne.
Avec L'Inventaire, ils obtiennent même le
Grand Prix du disque en 1950 et 1958. Ils ont également chanté avec Édith Piaf et
Brigitte Bardot.
Ils donnent finalement leur dernier récital début 1983 au Théâtre de Boulogne-
Billancourt.
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En 2010, dans le film Gainsbourg, vie héroïque, les Frères Jacques sont interprétés par le Quatuor.
Françoise Hardy :
Françoise Madeleine Hardy (née le 17 janvier 1944 à Paris1) est une chanteuse française.
Auteur-compositrice-interprète, Françoise
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Hardy débute dans le monde musical à 18 ans et rencontre un succès immédiat.
Après s’être produite pendant six années sur scène, elle abandonne cet aspect démonstratif du métier. Depuis, elle poursuit une carrière essentiellement discographique. Parallèlement à l’écriture de chansons, elle porte un intérêt certain pour l’astrologie qu’elle appréhende comme complément à la psychologie. Sur des mélodies mélancoliques qu’elle affectionne, son répertoire est en grande partie le reflet des doutes, des interrogations, de
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l’anxiété que suscitent en elle les tourments des relations sentimentales.
Françoise Hardy partage sa vie avec le chanteur et acteur de cinéma, Jacques
Dutronc depuis 1967. Ils ont un enfant,
Thomas, né le 16 juin 1973. Ils se sont mariés le 30 mars 1981 à Monticello en
Corse.
Maurice Chevalier :
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En 1927, il se marie avec Yvonne Vallée et commence cette même année, une carrière cinématographique à Hollywood qui l'éloigne de la France jusqu'en 1935 où il s'illustre notamment en 1934 dans les deux versions anglaise et française de La
Veuve joyeuse d'Ernst Lubitsch. Il fera la rencontre de Duke Ellington qu'il fera engager pour faire sa première partie à
Broadway et rencontrera à Hollywood
Marlène Dietrich qui lui vaudra son divorce avec Yvonne. Le tube qui le fit connaître aux États-Unis était composé par Al
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Sherman et Al Lewis et s'intitulait : «
Living In the Sunlight, Loving In the
Moonlight » du film de Paramount La
Grande Mare (The Big Pond).
En perte de vitesse à Hollywood, il décide de rompre avec la MGM et de rentrer en
France. Nous sommes en 1935, ce sont de nouveaux succès de la chanson : Prosper
(1935), Ma Pomme (1936), Y'a d'la joie
(1937) crée par un jeune auteur dont le nom deviendra célèbre, Charles Trenet, puis la Marche de Ménilmontant (1941) en hommage à son enfance.
416
Symbole de la réussite d'un « p'tit gars » du peuple, Maurice Chevalier est un travailleur acharné de la chanson populaire.
En 1939, après la déclaration de la guerre, il va chanter pour les troupes sur le front de l'Est de nouvelles chansons dont «
D’excellents Français » (paroles et musique de Jean Boyer et Georges Van
Parys), dans laquelle il décrit une France unie contre l’envahisseur, mais qui en elle- même montre le flottement qui suivit l’entrée en guerre de la Troisième
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République. Cette chanson fut le symbole de la « Drôle de guerre ».
Pendant la Seconde guerre mondiale, durant l'occupation allemande, il n'arrêtera de travailler qu'en 1942 ; reproche lui en sera fait à l'heure de l'épuration de la Libération. Pierre Dac fit depuis Londres une parodie grinçante de la chanson « Et tout ça, ça fait d'excellents français ! » (texte et audio) contre
Chevalier, en raison de son manque d’engagement au côté de la Résistance, l'accusant notamment de lâcheté, alors
418
que Maurice protégeait une famille juive, sa compagne Nita Raya et les parents de celle-ci. Le Canard Enchaîné mentionnera tout de même le choix malencontreux du grand homme, de se porter volontaire pour aller chanter pour « les p'tits gars du front » de Tunisie en 1943, c'est-à-dire pour les troupes vichystes combattant aux côtés des Allemands. Ce qu'il appellera lui- même, par la suite, « une connerie ». Dans un entretien du 17 octobre 1946 au journal
Jeudi-Cinéma, Nita Raya racontera « les journées et les nuits épouvantables qu'il a
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passées, non parce qu'il avait peur pour lui, mais parce qu'il s'était fait un devoir de sauver quelques êtres que le destin avait mis sur sa route ». Sauvé par le Parti communiste, il sera lavé de tout soupçon de collaboration. C'est par la chanson
Fleur de Paris (1945) qu'il affirmera son blanchiment et son nouveau départ.
Très vite, il renoue avec le succès, allant même jusqu'à s'illustrer dans les années
1960 dans un genre inattendu : le twist :
Le twist du canotier, enregistré avec le groupe rock français Les Chaussettes
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Noires. À cette époque, il parraine
également dès 1966 la jeune carrière de
Mireille Mathieu qui deviendra très vite une vedette internationale.
De sa deuxième moitié de carrière cinématographique, il faut remarquer son passage chez René Clair (Le silence est d'or) en 1947, Ariane de Billy Wilder avec
Gary Cooper et Audrey Hepburn, la comédie musicale Gigi de Vincente Minnelli en 1958 le film aux 9 Oscars et 3 Golden
Globe Awards, et sa participation à l'adaptation américaine de la trilogie de
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Marcel Pagnol : Fanny de Joshua Logan en
1961, dans lequel il interprète le rôle de
Panisse.
Il fut déclaré dangereux pour la sécurité des États-Unis d'Amérique et interdit d'entrée sur leur territoire de 1951 à
1955 pour avoir signé l'Appel de
Stockholm contre l'armement nucléaire.
Il se produira en 1956 à Paris, à l'Alhambra (Paris) rebaptisé l'Alhambra-
Maurice Chevalier et fera passer en première partie un orchestre iconoclaste dirigé par son jeune arrangeur talentueux
422
de l'époque, Michel Legrand.
En 1970, Maurice Chevalier interprète la chanson du générique des Aristochats, composée par Richard et Robert Sherman, dans la version française comme dans la version originale. « Lumière », le candélabre, est également un hommage à
Maurice Chevalier dans le dessin animé La
Belle et la Bête, en particulier lorsqu'il interprète la chanson C'est la fête.
En 1968, il fait ses adieux à la scène après
68 ans de carrière, à « 80 berges », avec son sourire enchanteur. Il meurt en 1972,
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à l'âge de 83 ans. Il repose au cimetière nouveau de Marnes-la-Coquette (Hauts- de-Seine) où il avait acheté une propriété
à côté d'Albert Willemetz, à qui il devait ses plus grands succès.
L'ancienne salle de spectacle de l'Alhambra, à Paris, depuis reconstruite dans de moindres proportions en plus loin, porte le nom d'Alhambra-Maurice
Chevalier.
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Boris Vian :
Boris Vian est un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste), né le 10 mars 1920, à
Ville-d'Avray (Seine-et-Oise, aujourd'hui
Hauts-de-Seine), mort le 23 juin 1959 à
Paris. Il fut aussi ingénieur de l'École centrale (Promotion 42B), inventeur,
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scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur d'occasion et peintre. Vian a signé ses nombreux écrits de pseudonymes divers dont le fameux
Vernon Sullivan, « auteur » de J'irai cracher sur vos tombes.
Sacha Distel :
Sacha-Alexandre Distel, dit Sacha Distel
(Sacha est le diminutif russe du prénom
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Alexandre), est un guitariste de jazz, compositeur et chanteur français d'origine russe (par son père, Leonid Distel, chimiste russe émigré) né à Paris, le 29 janvier 1933 - mort au Rayol-Canadel-sur-
Mer le 22 juillet 2004.
Par sa mère, Andrée Ventura1, Sacha
Distel est le neveu de Ray Ventura. Il commence par être guitariste de jazz dans les boites de Saint-Germain-des-Prés. Il fait ses débuts de chanteur en 1958 au casino d'Alger. Après une idylle avec
Brigitte Bardot, il épouse en 1963 la
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skieuse Francine Bréaud avec laquelle il aura deux fils, Laurent (1964) et Julien
(1967).
Bercé par les accords des « collégiens »,
éduqué par les plus grands, poussé par Ray
Ventura, Stan Getz, Django Reinhardt et bien d'autres, à la fin des années 1950, il va devenir l'un des plus grands guitaristes de jazz français. Il joue avec Stephane
Grappelli, Roger Guérin, Maurice Vander, ou Michel Portal. On lui doit la Belle Vie,
Scoubidou, Ma première guitare, Une maison en France, Toute la Pluie tombe sur
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moi…
Claude Nougaro :
Il envoie des textes à Marguerite Monnot, compositeur d'Édith Piaf, qui les met en musique (Méphisto, Le Sentier de la guerre). Il commence à chanter pour gagner sa vie en 1959 dans un cabaret parisien, le Lapin Agile, à Montmartre.
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En 1958, il décida de chanter lui-même ses
œuvres, avec un premier album sorti chez
Président, écrit et enregistré avec son partenaire d'écriture Michel Legrand. Le succès ne se manifestera néanmoins qu'en
1962, début des glorieuses années Philips :
Une Petite Fille et Cécile ma fille6 (dédiée
à sa fille, née en 1962 de sa femme Sylvie, rencontrée au Lapin Agile). Ces chansons le firent immédiatement connaître du grand public, bien qu'il ait déjà commencé à percer en participant aux concerts de
Dalida. En ce début d'années 1960, il
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introduit de nouveaux rythmes dans la chanson française et compose de nombreuses chansons au tempo yéyé et aux textes provocateurs (« Plus encore que dans la chambre, je t'aime dans la cuisine. Rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine…). » Il poursuit sa collaboration avec Michel
Legrand (Le Cinéma et Les Don Juan) et
écrit également avec le compositeur
Jacques Datin (Cécile Ma Fille et Une
Petite Fille). Ses chansons Je Suis Sous ou, plus tard, Tu verras font référence à
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l'alcool.
Un accident de voiture l'immobilise plusieurs mois en 1963. L'année suivante, il part en voyage au Brésil. Au retour, il se produit dans des salles prestigieuses : l'Olympia, le Palais, le Théâtre de la Ville à
Paris. D'ailleurs son fils Pablo naîtra d'une union avec une très belle Brésilienne.
La mort de son ami Jacques Audiberti en
1965 lui fait écrire un hommage en chanson, Chanson pour le maçon5. C'est à cette époque qu'il entame durablement sa collaboration avec le pianiste de jazz
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Maurice Vander, qui deviendra son principal partenaire musical (arrangeur, pianiste et co-compositeur). Il surnomme
Maurice Vander « Le Coq », et c'est en référence à ce pianiste qu'il écrit et chante, plus tard Le Coq et la Pendule.
Outre Vander et Legrand, Nougaro saura s'entourer de la fine fleur nationale (Eddy
Louiss, René Nan, Pierre Michelot, Michel
Colombier, Michel Portal, Aldo Romano,
Didier Lockwood, Michel Gaudry, Bernard
Lubat, Richard Galliano, Jean-Claude
Vannier, André Ceccarelli...) et
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internationale (Ornette Coleman sur
Gloria, Marcus Miller, Trilok Gurtu, ...).
Bien qu'il soit farouchement opposé à la politique, les évènements de Mai 68 lui inspirent un torrentiel Paris Mai, plaidoyer pour la vie, qui sera interdit d'antenne. Il enregistre la même année son premier album live à l'Olympia : Une soirée avec
Claude Nougaro.
Sa chanson Toulouse est un vibrant hommage à sa ville natale, Toulouse.
Claude Nougaro dans les années 1980.
Sa carrière se poursuit alors de façon
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régulière, ponctuée de succès : le Jazz et la Java, Tu verras (adaptation française de O que será de Chico Buarque de
Holanda), l'Île de Ré, Armstrong ou Petit
Taureau. En 1971, il retrouve Michel
Legrand pour la bande originale du film La
Décharge / La Ville Bidon du réalisateur
Jacques Baratier, ami d'Audiberti. En ces années 1970, il collabore également avec le compositeur-arrangeur Jean-Claude
Vannier (Un Grain De Folie, Dansez Sur
Moi, Plume d'Ange, Insomnie...).
Il quitte Philips pour Barclay en 1975.
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Après un album jugé décevant au niveau des résultats (Bleu Blanc Blues) en 1985, sa maison de disques ne renouvelle pas son contrat. Il décide de vendre sa maison de l'avenue Junot à Montmartre et part alors pour New York, en quête d'inspiration,
écrit et enregistre sur place un disque financé par WEA, sous la direction de
Philippe Saisse, musicien réputé là-bas, et dont le producteur exécutif est Mick
Lanaro, un vieux complice : c'est
Nougayork, dont le succès retentissant fut une surprise ironique.
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Il est récompensé en 1988 par les
Victoires de la musique du meilleur album et du meilleur artiste, et de 1993 à 1997, il sort trois nouveaux albums.
Sa santé se dégrade à partir de 1995, année où il subit une opération du cœur. En
2003, il ne peut se produire au Festival du
Verbe à Toulouse en raison de son état de santé. De 1998 à 2004, il se consacre plus
à des concerts et des festivals. Il participe également à l'album Sol en cirque du collectif Sol En Si.
En 2002 il se produit dans toute la France
437
avec un spectacle parlé, où il reprend plusieurs de ses textes (dont Victor et
Plume d'ange) sans musique. Son interprétation fait l'objet d'un DVD : Les fables de ma fontaine.
En 2003 et 2004 il prépare un album pour le label jazz Blue Note Records. Le disque intitulé La note bleue sortira à titre posthume le 30 novembre 2004.
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Jean Sablon :
Fils du compositeur Charles Sablon, ses frères André et Marcel, et sa sœur
Germaine Sablon firent également carrière dans le monde musical. Jean
Sablon étudia au Lycée Charlemagne à
Paris qu'il quitta afin d'entrer au
Conservatoire de Paris. Il y arriva
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cependant trop tard pour s'y inscrire.
Jean Sablon voulant alors concentrer ses efforts sur sa carrière de chanteur, commença, à l'âge de 17 ans, dans des opérettes à Paris. Par la suite, il fut accompagné par la pianiste-compositrice
Mireille pour son premier album dont la chanson Couchés dans le foin fut un succès personnel considérable. En 1931, il fit
équipe au Casino de Paris avec l'immensément populaire Mistinguett. Dès
1928, il séjourna au Brésil où ses enregistrements restent encore
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aujourd'hui extrêmement populaires.
En 1937, il remporta le Grand Prix du
Disque pour la chanson « Vous qui passez sans me voir », écrite à son intention par
Charles Trenet et Johnny Hess. La même année, il alla aux États-Unis chanter pour la radio NBC et fit plusieurs enregistrements en anglais. À Broadway, il travailla avec des célébrités telles que
Cole Porter et George Gershwin. Il revint
à Paris pour se produire à l'ABC en 1939 et retourna en Amérique où il habitait depuis 1937. Au cours de ce séjour
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américain, il se rendit à Montréal et fit la rencontre de la Bolduc, dont le turlutage et les chansons truculentes l'impressionnèrent fortement. Il fit découvrir la Bolduc à Charles Trenet qui fut séduit à son tour et évoquera l'artiste québécoise dans la chanson Dans les rues de Québec où il tente de turluter.
Jean Sablon est devenu l'un des chanteurs français masculins les plus applaudis ; de par sa popularité toute au long de sa carrière, il est classé juste après Maurice
Chevalier. Ses disques se sont vendus par
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millions à travers le monde et on a souvent dit qu'il était l'équivalent en France de
Bing Crosby aux États-unis. Au cours de sa carrière, il enregistra en compagnie de quelques-uns des meilleurs musiciens au monde, notamment Django Reinhardt avec lequel il fut le premier chanteur à avoir enregistré, et Stéphane Grappelli.
Comptant parmi les premiers interprètes de Francis Lemarque, il a également été auteur lyrique et compositeur.
Jean Sablon a fait quelques apparitions au cinéma et dans de multiples émissions
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télévisés à travers le monde. Il faillit être choisi, entre autres, à la place de Georges
Guétary pour le film Un Américain à Paris.
Son dernier passage à New York (au
Lincoln Center) date de 1981. En 1982, il effectua ses adieux à Paris (au Pavillon
Gabriel) et à Rio de Janeiro (au
Copacabana Palace).
Mort en 1994, Jean Sablon repose au cimetière du Montparnasse à Paris. Sa voix demeure cependant présente par de nombreux CD et au sein de films récents, notamment français ou américains.
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Il avait rencontré à la Libération un militaire américain, Carl Galm, qui devint son manager, et fut le grand amour et le compagnon de sa vie pendant plus de 50 années. Né en 1909, il mourut en 1994, peu après Jean Sablon ; il repose avec lui dans le caveau familial des Sablon au cimetière
Montparnasse.
Johnny Hallyday :
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Jean-Philippe Smet, dit Johnny Hallyday, né le 15 juin 1943 à Paris, est un chanteur, compositeur, interprète et acteur français.
Après plus de 50 ans de carrière, Johnny
Hallyday reste un des plus célèbres chanteurs francophones. Sa discographie officielle compte 47 albums studio et 26 albums live. Il a vendu plus de 100 millions de disques1, obtenu 40 disques d’or, 22 de platine, 3 de diamant et 8 Victoires de la musique.
Il a attiré 28,4 millions de spectateurs en
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180 tournées et 26 « rentrées parisiennes
» (de l'Alhambra en 1960 au stade de
France en 2010). Il totalise à Paris 711 représentations, dont 79 à Bercy. Il est l'une des personnalités les plus présentes dans le paysage médiatique français : 105 couvertures de magazines lui ont été consacrées1. Il a enregistré plus de 1 000 chansons, dont environ 230 adaptations. Il a par ailleurs composé pour lui-même une centaine de chansons, ainsi que quelques titres pour d'autres interprètes.
Si Johnny Hallyday ne fut pas le premier
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chanteur de Rock'n'Roll français, il est incontestablement celui qui a popularisé cette musique dans l'Hexagone. S'il lui est parfois reproché d'être un "chanteur caméléon", force est de reconnaître qu'il a bien plus souvent précédé les modes, qu'il ne les a suivies ! En 1961, sur la scène de l'Olympia il lance le Twist, puis (toujours à l'Olympia), en 1962 le Mashed Potatoes6; quant aux modes telles que le disco il les a purement et simplement ignorées. Si
Johnny Hallyday a connu nombres d'influences musicales, toutes eurent pour
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point commun, à l'instar du Rock de puiser leurs origines dans le Blues : le
Rhythm'n'blues, la Soul Music, la Pop et autres rock psychédélique. Malgré de nombreuses incursions dans la variété, sans oublier nombres de Ballade et de rythmes Country, le Rock est resté la grande affaire de sa vie et sa principale référence. Son apport à la scène française demeure considérable. D'abord décrié puis reconnu comme showman d'exception, il a imposé sa marque, faisant passer le tour de chant traditionnel en véritable
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spectacle. Si à l'international, il n'est jamais parvenu durablement à s'imposer auprès du "grand public", malgré plusieurs tournées à succès, en Europe, Amérique latine, Europe de l'est, Afrique, (seuls les pays anglo-saxons lui résistèrent) dans les années 1960 et 1970, en revanche et paradoxalement sa réputation d'homme de scène, (précédée par celle sulfureuse et scandaleuse de ses débuts, où il provoquait
émeutes et hystéries), franchit largement les frontières, (y compris la Manche et l'Atlantique), pour être à présent par tous
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reconnue. Son exceptionnelle longévité au sommet tout autant que ses prestations vocales et scéniques, lui valent la reconnaissance de ses pairs.
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BONUS
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QUELQUES NANARS
Curés en goguette, bidasses en folie, pétomanes sans frontières... les nanars à base de comique lourdingue n'incitent franchement pas à la morosité... juste à la consternation ! Nourrissant des générations entières d'animateurs de mariages, de piliers de bars et de blagueurs de fin de banquet, ce genre est
(cocorico !) le domaine de prédilection de notre belle France !
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CES FLICS ETRANGES VENUS
D'AILLEURS
Réalisateur : Philippe Clair
Année : 1979
Pays : France
Genre : Explosion de neurones (catégorie :
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Comédies pouet-pouet)
Durée : 1h33
Acteurs principaux : Philippe Clair, Les 13 cloches, Flora Alberti, Dominique Webb
Une qualité des films réalisés par Philippe
Clair dans les années 1970 est leur refus de suivre les règles narratives traditionnelles, dans un surréalisme aimablement post soixante-huitard. La trilogie des « 13 cloches » occupe ainsi dans la filmographie du Mel Brooks séfarade un rang de point de non-retour dans l’apocalypse du n’importe quoi. Dans «
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Comment se faire réformer », « Les
Réformés se portent bien », et le film qui nous occupe ici (de loin le meilleur - ou, pour les gens normaux, le pire - des trois),
Clair avait en effet utilisé les services d’une troupe de comédiens-humoristes,
équivalent des Charlots en plus nombreux.
Chacun des comédiens reprend ici peu ou prou son rôle des films précédents, avec quelques incohérences ici et là (nous en reparlerons). Apparemment convaincu de tenir une panacée comique universelle en remplaçant la qualité par la quantité,
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Philippe Clair applique aux films réalisés avec cette fine équipe la recette qui lui avait le mieux réussi par le passé : celle du n’importe quoi improvisé à l’arrache dans l’enthousiasme le plus total. Sauf qu’ici, le délire se trouve multiplié en proportion du nombre de comédiens à l’ouvrage.
Si l’on considère que dans « La Brigade en
Folie », le cabotinage de Sim et Jacques
Dufilho contribuait largement à faire partir le film en freestyle, quel peut être l’effet de la présence des 13 cloches, sachant que ces derniers, comme leur nom
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l’indique, sont treize, alors que Dufilho et
Sim n’étaient que deux ? Gagné, le quotient de delirium tremens du style de
Clair atteint ici son paroxysme, la troupe de gugusses étant sans doute l’une des plus cataclysmiques de toute l’histoire du cabotinage. Si l’on ajoute qu’ils partagent la vedette avec Philippe Clair lui-même, totalement déchaîné dans le rôle principal, nos lecteurs devineront sans peine que le pataquès atteint des niveaux de violence dignes de l’échelle de Richter.
« Ces flics étranges venus d’ailleurs » a
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pour distinction d’être sans doute l’un des films les plus improbables jamais inspirés par le phénomène du chômage. Si ce problème socio-économique a pu donner lieu à des comédies d’excellent niveau, de
Chaplin à Monicelli, on ne peut pas dire que sa résurgence dans la France giscardienne soit traitée ici avec une particulière sobriété. L’action tourne autour des mésaventures d’un groupe de chômeurs calamiteux qui, de mésaventure en mésaventure, vont en arriver à devenir le corps de police d’un village perdu du sud de
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la France, sous l’autorité de leur ancien adjudant au temps du service militaire, le brigadier Prosper Pérez, dit « Tonton
Merguez », interprété comme il se doit par Philippe Clair en personne.
A partir des retrouvailles entres le anciens bidasses et Tonton Merguez, le film n’est plus qu’une suite de sketches totalement décousus, où la seule règle valable semble être de lâcher la bride le plus possible aux comédiens, lesquels ont pour instruction de tous cabotiner comme des psychopathes.
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L’histoire a pour fil directeur les hold-ups commis par une bande de malfaiteurs accompagnés d’un hypnotiseur joué par le prestidigitateur Dominique Webb. Fort heureusement, Tonton Merguez et sa brigade de flics débiles veillent à la sécurité des honnêtes gens. Autant dire qu’il vaut mieux aller s’enfermer chez soi à double tour.
Les 13 cloches se composent comme suit : une grande gueule (Hervé Palud, futur réalisateur des « Frères Pétard » et d’ «
Un indien dans la ville »), un homosexuel
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complètement folle (Daniel Derval), un moustachu jovial, un belge et un marseillais aux accents subtils, une espèce de zébulon lunaire (Pierre Triboulet, l’un des rares à ne pas jouer un policier), plus d’autres comparses à la personnalité moins affirmée, ou moins mis en valeur dans le film faute de temps. Tous, en tout cas, semblent se donner à fond pour suivre le délire d’un Philippe Clair qui utilise leurs numéros respectifs pour aller le plus loin possible dans le n’importe quoi, un grand nombre de scènes ressemblant à des
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improvisations plus ou moins frénétiques.
Le film suit une logique de revue de cabaret où chaque comique succèderait à l’autre pour faire son numéro. Le belge fait le belge, Triboulet fait l’intellectuel lunaire, Daniel Derval fait l’homosexuel, etc. Le tout ayant pour fil directeur une vague enquête consistant à capturer des gangsters, avec le cabotinage frénétique de Philippe Clair en policier pied-noir naïf assaisonner le tout.
Daniel Derval et Hervé Palud.
Tout d’abord, Daniel Derval. Alors moi, je
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dis que ce gars mérite une médaille. Non seulement son numéro de grande folle hystérique synthétise tout ce qu’on a pu voir de plus outrancier en matière d’homosexuel dans des comédies nanardes, mais en plus il l’a reproduit tel quel dans toute une série de films humoristiques distingués jusqu’au milieu des années 1980.
Le symbole même du pédéraste nanar, interprété avec une outrance proprement démentielle ; on se demande parfois ce que l’acteur avait fumé. Respect. Il convient de noter un certain problème de continuité,
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puisque le personnage de Derval, dans «
Comment se faire réformer » et « Les
Réformés se portent bien », simulait simplement son homosexualité pour pouvoir couper au service, alors qu'il semble ici être réellement pédéraste.
Ensuite, Pierre Triboulet. Interprète d’un journaliste localier, cet étrange comique au phrasé précieux et décalé réalise une prestation proprement inclassable : son personnage de zébulon extraterrestre est
à la fois peu convaincant et pourtant troublant, semblant exprimer une
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véritable folie mal canalisée chez le comédien.
Ils sont de toutes manières à la hauteur d’un film dont le désordre est le maître mot. Gags loufoques tombant à plat une fois sur deux, cabotinage insensé de tout le monde, agitation de cour de récréation : on en reste pantois devant une agitation aussi frénétique que portnawakesque. Le comble étant notamment atteint quand
Philippe Clair et les 13 cloches, enfermés dans le panier à salade, se mettent à chanter en cœur « On est dans le panier,
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on est dans le panier ! » à tue-tête et en battant des mains. On a le sentiment de voir une bande trentenaires retombés en enfance sous l’effet de quelque gaz hallucinogène.
Dans le registre des gags rendus inefficaces par le passage des ans, on citera l’apparition dans son propre rôle de l’escroc Fernand Legros, vedette dans les années 1970 d’un procès-fleuve pour vente de faux tableaux de maîtres, et que l’on voit ici continuer de trafiquer des crobards. Legros apparaît dans les deux
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autres films de Clair avec les 13 cloches, mais joue un médecin dans le premier et un curé dans le second. En tout cas, un bel exemple de running gag nul d’un film sur l’autre.
Le côté largement hallucinatoire du film est assez bien résumé par la séquence de la discothèque, que nos héros infiltrent dans le cadre de leur enquête. Le récit vaguement policier cède la place à un intermède musical totalement gratuit, avec les 13 cloches qui font les idiots sur la piste de danse, tandis que Philippe Clair
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devient, sans aucune justification, «
Survolta », le roi du disco, et se lance dans une imitation pataphysique de John
Travolta (pour ceux qui n’avaient pas compris l’allusion), emportant dans le tourbillon d’une danse endiablée les dernières miettes de matière grise du spectateur pantois.
« Ces Flics étranges venus d’ailleurs » est l’un des derniers films de la veine surréaliste de Philippe Clair, qui devait dans les années 1980 s’illustrer dans des films à plus gros budget et moins
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potaches. Ce fut en tout cas un superbe bouquet final pour la première veine du cinéaste, qui nous offrait là ce qui est sans doute l’un de ses films les plus magnifiquement débiles, avec la délirante contribution des 13 cloches, qui réussissaient là à rivaliser avec Les
Charlots, avec l’avantage du nombre pour apparaître encore plus débiles. Leur présence, et celle du cinéaste en totale roue libre dans sa propre prestation d’acteur, fait de ce film un plat particulièrement robuste, réservé aux
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nanardeurs très résistants. Ceux qui survivront nerveusement au voyage devraient trouver leur bonheur, car c’est vraiment de la drogue dure !
Il faut souligner que la trilogie des 13 cloches a une vraie unité, certains gags n'étant compréhensibles (dans le meilleur des cas) que si l'on a vu les deux films précédents. Le groupe a souvent changé au cours de ces trois chefs-d'oeuvre. Seuls sont restés dans tous les films : Daniel
Derval, Triboulet, Hervé Palud, Bernard
Pinet, Philippe Sochon et Eddy Jabes (qui
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joue le Belge de service; à noter que ce comédien a été assistant-réalisateur sur «
Mon Curé Chez les Nudistes » et « Mon
Curé Chez les Thaïlandaises » !). Le personnage du yogi est récurrent dans la trilogie, mais chaque fois joué par un acteur différent.
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LA BRIGADE EN FOLIE
Réalisateur : Philippe Clair
Année : 1973
Pays : France
Genre : Y-a-t-il un scénariste sur le tournage ? (catégorie : Comédies pouet- pouet)
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Durée : 1h30
Acteurs principaux : Philippe Clair, Patrick
Topaloff, Jacques Dufilho, Sim, Marcel
Zanini
Le film relevant de la psychiatrie pure et simple, l'équipe en charge de légender les photos préfère déclarer forfait devant l'étendue du cabotinage et du portnawakisme délibéré du résultat. Les photos parlant d'elles mêmes, tout commentaire s'avère superflu...
Les années 1970 eurent décidément des effets inattendus sur le mental de nos
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acteurs culturels. Jean-Luc Godard tournait des films politiques ; Ringo Willy
Cat était une star de la chanson ; Philippe
Clair devenait un réalisateur à succès. Oui, car cette « Brigade en folie » que nous traitons ici, ce n’est pas n’importe quel film : c’est une sorte de quintessence de l’humour français seventies à son niveau de n’importe quoi le plus élevé. Un scénario de bande dessinée au rabais, torché en cinq minutes après une muflée au sidi-brahim de contrebande, mis en image à l’arrache et porté par des comédiens en état de
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free style total. C’est beau, c’est grand, c’est du Philippe Clair sous acide.
Sans atteindre (c’est du moins mon opinion personnelle) les cimes qu’il devait escalader joyeusement avec « Le Führer en Folie », le psychopathe de Bab-El-Oued
établit une sorte de record sur l’échelle du je-m’en-foutisme, filmant son récit dans un tel désordre que deux visions peuvent s’avérer nécessaires pour comprendre ce qui peut en être compris (c’est-à-dire pas grand-chose). Le scénario sort tout droit d’une mauvaise BD franco-belge des
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années 1960 : les milliardaires faisant tous passer leur argent en Suisse, les Etats n’ont plus rien à prélever et les truands plus rien à voler. Le gouvernement français délègue donc les deux meilleurs agents de sa Brigade Financière, les Commissaires
Richard et Grospèze, interprétés respectivement par Jacques Dufilho et
Sim.
Le syndicat des truands, de son côté, envoie un gangster pied-noir (Philippe Clair lui-même) et son assistant demeuré
(Patrick Topaloff). Nos deux équipes
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concurrentes vont s’infiltrer à Saint-
Flouz, lieu de villégiature des milliardaires, pour essayer de découvrir la filière par laquelle l’argent passe en Suisse.
Oui, vous avez bien lu, il y a UNE filière.
Pour faire passer TOUT l’argent de TOUS les riches en Suisse. Et la Brigade
Financière comme les truands, qui devraient pourtant s’y connaître un peu, n’ont absolument aucune idée de la façon dont elle fonctionne. On sent que Philippe
Clair a dû lire les deux premières pages d’un « Que sais-je ? » sur la finance
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internationale, avant de l’oublier dans le métro et de se lancer sans documentation supplémentaire dans la rédaction de son scénario.
La méthode des flics et des truands pour remonter la filière est simple : s’infiltrer dans la station de Saint-Flouz et se faire passer pour des milliardaires afin d’entrer dans la confidence. Ici, « La Brigade en folie » démontre l’une de ses principales caractéristiques : la figure dite de « la roue libre ». Nous sommes en effet en présence de ce qui doit être la plus belle
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collection de cabotinages d’acteurs totalement livrés à eux-mêmes et, visiblement conscients de ce qu’on leur fait jouer, nullement soucieux d’améliorer le niveau global du film. Dire de Jacques
Dufilho et Sim qu’ils font n’importe quoi tient de l’euphémisme cordial tant leurs mimiques s’accumulent au mépris de toute vraisemblance et de toute utilité. Les autres comédiens ne sont pas en reste, qu’il s’agisse de Pascale Roberts en demie- mondaine, de Philippe Clair en gangster d’opérette ou de Patrick Topaloff, qui
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charge tant son rôle de crétin qu’il finit par piquer la vedette à tout le monde.
Mais le plus beau, ce qui fait l’originalité intrinsèque de «La Brigade en folie », c’est encore sa capacité quasi-masochiste à démonter ses propres gags. Les trouvailles comiques de Philippe Clair valent ce qu’elles valent, et se démontrent aussi
éculées et grotesques que dans ses autres films, entraînant le rire du spectateur à force d’usure. Mais la nouveauté vient ici du fait que les gags s’auto-sabotent en amont comme en aval. Les protagonistes se
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trouvent ainsi régulièrement amenés :
1) A annoncer ce qui va se passer. Quand plusieurs personnages se trouvent pris d’un fou-rire et que l’un deux annonce « Il va mourir de rire ! », cela veut dire que l’un d’eux va effectivement mourir de rire dans les secondes qui viennent.
2) A commenter ce qui vient de se passer.
Quand le chien de Pascale Roberts mange la perruque de Sim, Jacques Dufilho commente pour nous le fait que le chien vient de manger la perruque, ce que le spectateur le plus mal-comprenant a pu
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voir.
Toute la force conceptuelle de « La
Brigade en folie », ce qui contribue à en faire un objet filmique plus que précieux, tient dans les deux niveaux de la non- fonctionnalité de ses gags. Le film est non- drôle en deux couches : le premier degré de sa médiocrité tient dans la nullité intrinsèque des gags ; le deuxième tient dans le commentaire qui en est fait par les personnages AVANT et APRES, sapant doublement les effets comiques pour ce qu’ils pourraient avoir de vaguement
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efficace.
La double nature de la géniale nullité de «
La Brigade en folie » fait que son paradoxe de comédie nanarde se trouve augmenté de manière paroxystique : le fait que des gags intensément navrants soient encore sapés par la manière profondément ratée dont ils se succèdent à l’écran finit, allié au rythme d’enfer de leur succession,
à distiller une euphorie comique rarement atteinte. Un certain nombre de scènes comiques sont ainsi totalement dénuées de sens, poussant extrêmement loin leur idée
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de départ, au point de verser dans un délire psychédélique : je pense notamment
à la scène dite du « calumet de la paix », fumé par policiers et truands, au terme de laquelle Dufilho et Sim, totalement défoncés par la fumette, s'élancent nus vers la route de Katmandou. Le niveau de nawak général est tel sur ce film qu'on pourrait voir n'importe quoi d'une scène à l'autre – Paul Préboist en costume de majorette, une soucoupe volante, Lucky
Luke, les trois Mousquetaires – sans que ça choque vraiment.
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Bercé par la profondeur de la stupidité ambiante, le spectateur finit par plonger dans un monde autre, où les règles communément admises de l’humour et de la vraisemblance n’ont plus cours, et où ce qui n’est pas drôle devient, précisément, ce qui est le plus intensément comique. Le mystère de la comédie nanarde se fait décidément toujours plus insondable au fur et à mesure que ses trésors sont exhumés… Précisons tout de même qu’un tel film peut au contraire susciter des envies de meurtre chez le spectateur dont
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les défenses immunitaires anti-comédies nanardes seraient trop développées. Un examen médical est donc à conseiller avant de se risquer au visionnage de « La Brigade en folie », comme d’ailleurs de beaucoup d’autres comédies françaises.
A noter une petite particularité sur ce film : Philippe Clair semblait avoir développé à l’époque une sorte de fétichisme de la mousse, tant les personnages se trouvent fréquemment recouverts de mousse d’extincteur, de mousse de savon, ou de n’importe quoi qui
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fait des bulles. Soit l’auteur croyait avoir découvert une nouvelle panacée hilaro- poilante, soit le beau-frère du producteur avait des actions dans une entreprise de mousse à raser.
La cerise sur le gâteau est amenée par l’apparition de Marcel Zanini, grand responsable de la filière d’argent sale (on y croit !), dont les quelques scènes sont l’occasion de moments intensément nanars.
Le même Zanini déclara plus tard dans une interview que, sur le tournage, la plupart des acteurs étaient comme en vacances en
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Suisse et ne se souciaient pas du tout du film. C’est bizarre, ça ne se voit pas du tout…
En fin de compte, la vision de « La Brigade en folie » n’est à conseiller qu’aux spectateurs les plus résistants : si vos nerfs tiennent, vous vivrez un voyage profondément unique aux frontières du cinéma comique le plus crypto-démentiel.
Sans rime ni raison, tout entier porté par la démence d’un Philippe Clair totalement oublieux des usages les plus élémentaires du cinéma de qualité, ce film réinvente, en
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même temps qu’il l’enterre, la comédie populaire française, laissant loin derrière
« Mon curé chez les nudistes » et même «
Mon curé chez les thaïlandaises », pour ne rien dire des meilleurs films de Jean
Lefebvre, relégués au rang de vieilleries conventionnelles. Du pur cinéma conceptuel, à voir pour ne pas le croire.
Vous planerez ou vous craquerez, ça passe ou ça casse ! La dantesque poursuite finale, digne des pires sketches de Benny
Hill, est l'un des moments les plus psychotroniques du comique français bas
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de gamme.
A noter que Dufilho et Sim étaient à l’époque un duo comique plutôt en vogue, notamment après leur apparition commune dans « Une veuve en or » de Michel
Audiard. Ils jouèrent ensemble dans divers sketches et dans un autre film, « La
Grande Nouba ». Jacques Dufilho, vétéran du cabaret, devait ensuite connaître une sorte de « réhabilitation », accédant au rang d’acteur de prestige, ce qui donne rétrospectivement à leur duo une allure un peu « carpe et lapin ». Se doutait-il que
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Nanarland rappellerait le temps de son partenariat avec Sim au bon souvenir du public ?
FIN
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