79 MONUMENTS HISTORIQUES

Richesses du patrimoine industriel, civil ou religieux de Saint-Étienne Métropole 79 MONUMENTS HISTORIQUES Richesses du patrimoine industriel, civil ou religieux de Saint-Étienne Métropole

La notion de monument historique est relativement récente. elle naît d'une prise de conscience suite à la destruction sous la Révolution des édifices et œuvres d'art rappelant la monarchie. en 1830 est créé le poste d'inspecteur général des Monuments historiques, occupé dès 1834 par Prosper Mérimée. La première loi française, adoptée le 30 mars 1887, contient en germe toutes les dispositions du droit patrimonial actuel. de Mérimée aux Journées européennes du Patrimoine, quatre étapes rythment l'histoire des monuments historiques : le regard conscient, l'étude scientifique, les lois de protection et enfin la création d'outils de valorisation.

intRoduction 3 MonuMentS hiStoRiqueS 6 Eglise Saint-Pierre - Le Corbusier - index 40

79 MonuMentS hiStoRiqueS 1 CES PHOTOS SONT LAURÉATES DU CONCOURS : « NOS MONUMENTS HISTORIQUES » INTRODUCTION Ces photos sont les lauréates du concours « Nos monuments historiques » organisé par l'association Histoire et Patrimoine de Saint-étienne et Saint-étienne Ville d'art et d'histoire, dans le cadre de UN REGARD SUR LES MONUMENTS l'exposition « Nos monuments historiques, un siècle de protection » en 1851, la photographie est en plein essor ; la commission (10 septembre - 14 décembre 2013 au musée du vieux Saint-étienne). des monuments historiques, créée en 1837 et dirigée par Prosper Mérimée, sollicite des photographes pour documenter des monuments remarquables à restaurer. Félix thiollier (1842-1914), photographe stéphanois, suit cette même logique mémorielle et publie en 1886 «Le Forez Pittoresque et Monumental» , documentant des monuments dont certains ont disparu.

LA RECHERCHE Le travail de recensement, initialement exécuté par les inspecteurs des monuments historiques, est réformé en 1964 par le ministre André Malraux qui crée l’inventaire général des monuments et richesses artistiques de la pour « recenser, étudier et faire connaître les éléments du 1 patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique ». dans la , Louis Bernard a ainsi réalisé le pré-inventaire monumental du département, consacré exclusivement aux édifices antérieurs au xixe siècle. Suite aux campagnes d'inventaire organisées par le service régional et les collectivités, les périodes postérieures sont ensuite étudiées enrichissant la connaissance des territoires ligériens.

LES LOIS DE PROTECTION Les insuffisances de la loi de 1887 rendent nécessaire un nouveau texte, promulgué le 31 décembre 1913. il définit le monument historique comme un "immeuble dont la conservation présente, au point de vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt public". dans chaque département, les architectes des Bâtiments de France sont chargés de l'application de cette protection et du suivi des chantiers de restauration. 2 4 Afin d’élaborer une politique d’urbanisme cohérente et

respectueuse de la préservation du patrimoine, l'État crée en 1-LEDAIN François 1983 les Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Cimetière du Crêt de Roch urbain et Paysager (ZPPAuP) qui deviennent des Aires de "Mr Smith, Ilot n°4" mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine (AVAP) en 2-TENKODOGO Christine 2010. Château de Rochetaillée "Tour Nord-Ouest"

3-BLETTERY Denis LA VALORISATION Ancienne Condition des Soies Les Journées européennes du Patrimoine, qui célèbrent en "Restauration de la toiture" 2013 leur 30 e édition, ont été créées sous le nom de 4-BREGEON Christian "Journées portes ouvertes des Monuments historiques" pour Ancienne Manufacture d'armes de Saint-Etienne en permettre l'accès exceptionnel au grand public. "Manufacture & design" cette volonté de protection et de médiation est ancienne à 3 5-MAGAND Georges Saint-etienne où se crée en 1930 la société des Amis du Puits des Combes vieux Saint-etienne, à l'origine du musée du même nom. "Ambiance" dans le même objectif sont créés ensuite la Société d'histoire de Firminy en 1967 ou encore les Amis du vieux Saint- chamond en 1976. en 2000, après un important travail d'inventaire, la ville de Saint-etienne a reçu du ministère de la culture le label Ville d'art et d'histoire pour organiser la mise en valeur de son patrimoine des xixe et xxe siècles.

Saint-Etienne Ville d'art et d'histoire Histoire et Patrimoine de Saint-Etienne Association du Musée du Vieux Saint- étienne

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2 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 3 LE CHAMBON-

1 AQUEDUC ROMAIN SUR LE GIER (Lieu-dit « Cruziot » ; lieu dit « Paleton » ; lieu-dit FEUGEROLLES « Rabandière ») construit au ii e siècle, il s’agit 4 CHÂTEAU DE FEUGEROLLES du plus récent des quatre Le château domine la vallée subi différentes transforma - aqueducs qui alimentaient de l’. il a été partiel - tions jusqu’au xix e siècle, no - alors la ville de Lyon. lement détruit pendant les tamment l’adjonction d’une Pendant la Révolution, le tun - guerres de religion et après tour équipée de canonnières nel aurait servi de cachette à la Révolution. il subsiste en - à la fin du xVii e siècle. un prêtre ou à des objets re - core des éléments du xiV e ligieux, donnant au lieu son siècle, notamment le système Site privé, ne se visite pas. nom actuel : la « cave du de défense et la façade du Inscription par arrêté du 18 curé ». il s’agit de la partie vieux manoir. Le château a octobre 2012 souterraine de l’édifice, creu - sée dans le rocher sur la rive gauche de la durèze. Le tunnel en pierre, doublé d’un canal, Partie souterraine, dite cave est vouté. il est haut de 1 m du curé. Classement par 60 et large d’environ 60 cm. arrêté du 2 avril 1962.

2 PONT SUR LA DURÈZE L’ouvrage, qualifié de « pont romain », date probablement du xVi e siècle. il offre une perspective sur la partie haute du bourg. Le pont est com - posé d’une seule arche d’une quinzaine de mètres. Son re - vêtement, autrefois en galets posés sur champs, a été repris en larges lauses. Inscription par arrêté du 16 décembre 1949

5 CROIX DE PIERRE CHATEAUNEUF La croix d’origine en pierre a été démolie par un camion et remplacée en 1952. il ne 3 CHEMINÉE DE L’USINE MARREL subsiste que le socle ancien Lieu-dit « Les Etaings » armorié de 1 m 50 x 1 m 50. en 1865, les frères Marrel, Inscription par arrêté du forgerons originaires de 16 décembre 1949 Saint-Martin la Plaine, déci - dèrent de la construction de cette usine de 12 hectares. 6 TOUR elle était composée notam - du château du xiii e siècle, il ment de très grands bâti - ne subsiste qu’une tour, res - ments pour les laminoirs à taurée, qui a servi de mairie tôles, d’une fonderie d'acier jusqu’à la fin du xx e siècle. et d’une aciérie. La tour a été modifiée au de l’ensemble industriel xix e siècle par l’ajout d’un d’origine subsistent au - crénelage et le percement de jourd’hui la cheminée, édifiée portes et de fenêtres. en 1867, et haute de 108 mè - tres, ainsi qu’une travée de En totalité : inscription par la grande halle. Plusieurs des arrêté du 6 septembre 2004 grandes halles à charpente métallique datent de la fin du xix e siècle et du début Cheminée : classement par du xx e siècle. arrêté du 20 juillet 1992

4 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 5 L’ETRAT

7 CHÂTEAU DU VIVERT Le manoir de Vivert est une maison forte datant du Moyen Age (1380). Aujourd’hui trans - formé en ferme, il a conservé son mur d’enceinte et ses deux tours rondes avec bar - bacanes. ces meurtrières ont la particularité d’être munies Tours avec canonnières de pierres tournantes qui les tournantes : inscription par masquaient aux assaillants. arrêté du 6 mars 1946

FIRMINY

8 LE SITE DE FIRMINY VERT entre 1953 et 1971, eugène mine et la métallurgie. ce claudius-Petit, maire de la quartier devait être pourvu commune, décide la création des derniers standards en qua - d'un nouveau quartier dit Fir - lité d'hygiène et de confort, 10 MAISON DE LA CULTURE miny Vert, par opposition à ainsi que des équipements Firminy noir marqué par la collectifs. La Maison de la culture et de la façade est et de la rampe la Jeunesse est réalisée entre extérieure. André Wogenscky 1961 à 1965. il s’agit d’un édi - est chargé d’achever le contrat fice rectangulaire long de 112 de Le corbusier après son mètres avec une toiture sus - décès. L'aménagement inté - pendue de béton cellulaire, rieur est conçu par le designer reposant sur des câbles. À la et décorateur Pierre Guariche. mort de Le corbusier en août 1965 le gros œuvre est entiè - Classement par arrêté du 8 rement achevé à l’exception octobre 1984 des escaliers de secours de

9 EGLISE SAINT-PIERRE, LE CORBUSIER 11 STADE José oubrerie, en charge du 2005. L’édifice respecte, dans projet au sein de l’atelier de la conception et dans ses indissociable du site de la particulière du site (une an - Le corbusier conduira la grandes lignes, l’avant-projet Maison de la culture, le projet cienne carrière de pierres) construction de l’église Saint- de Le corbusier. de stade est étudié par Le explique le plan en cuvette Pierre de 1968 à 2006 sur le corbusier à partir de 1955 allongée taillée dans le roc. site prévu à l’origine par Le Eglise en totalité avec son dans le cadre du projet Fir - Le stade compte 4180 places corbusier. Les travaux débu - terrain d'assiette et les miny-vert. Le chantier est re - dont 500 abritées sous un tent en 1971. Après la réalisa - parcelles supposant son pris par André Wogenscky à auvent de béton. tion du socle, ils restent arrê - aménagement paysager : la suite du décès de l’archi - tés pendant une longue pé - classement par arrêté du 30 tecte en 1965. L’édifice est classement par arrêté du 8 riode et ne reprennent qu’en mai 2012 achevé en 1968. La contrainte octobre 1984

6 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 7 12 UNITÉ D’HABITATION 14 CHÂTEAU DES BRUNEAUX (Lieu-dit « Les Bruneaux ») (rue Chanzy)

L’ unité d'habitation de gran - voiles orthogonaux supporte Le château des Bruneaux est château accueille l’écomusée deur « conforme » a été les planchers et assure le entouré d’un jardin et d’un des Bruneaux et présente no - construite entre 1964 et 1967. contreventement. Les dix-sept parc boisé. du xVi e siècle, il tamment dans ses caves et il s’agit de la dernière grande étages, distribués par six rues ne subsiste que la cuisine, sous les jardins une galerie unité d'habitation conçue par intérieures, sont de simples les pièces attenantes et les de mine reconstituée de près Le corbusier. L'édifice com - dalles de béton. caves voûtées. La demeure de 150 m. porte 414 logements de type actuelle est construite au hLM, ainsi qu'une école ma - Façades et toitures, ainsi que xViii e siècle et s'adosse à la Inscription par arrêté du ternelle. Ses dimensions sont l'école à l'intérieur de maison forte primitive. Le 21 novembre 1975 importantes (130,60 mètres l'immeuble : classement par par 21 et 54 mètres de hau - arrêté du 9 septembre 1993. teur). Monté sur des portiques en totalité, le hall d'entrée disposés toutes les deux tra - ainsi que l'appartement vées, le sol porte l'ossature témoin dit "papier peint" : en béton armé répartie en classement par arrêté du 24 trois tronçons. Le système de septembre 2010

13 PISCINE (1, rue des Carrières)

elle est réalisée par André dulor, ainsi que les ouvertures Wogenscky entre 1966 et 1969 évoquant les pans ondula - et ouverte en 1971. c'est un toires du couvent de la tou - bâtiment de verre et de béton. rette, font référence à l’univers Les formes générales, mais corbuséen. également les parois en béton brut calepinées dont les di - En totalité : inscription par mensions sont issues du Mo - arrêté du 18 juillet 2005

15 VESTIGE DE L’ÉGLISE SAINT-PIERRE (Firminy centre, rue de la Vieille Porte)

Seul vestige de l'ancienne xii e siècle. on distingue encore église Saint-Pierre détruite en les personnages sculptés du 1932, le portail roman en plein linteau. cintre est l’élément patrimo - nial le plus ancien de la ville, Inscription par arrêté du sa construction remontant au 27 juillet 1927

8 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 9 FRAISSES LA GRAND’CROIX

18 PONT DE CHAVILLON (Lieu dit « La Péronnière »)

Le pont de chavillon, qui a disparu récemment, apparte - nait à l’embranchement par - ticulier des mines de Planèze et de combérigole, dont les principaux puits se trouvaient sur la rive gauche du Gier. etabli en 1856 par la compa - gnie du Grand central, le pont joignait le magasin de la com - deux piles en grès houiller qui pagnie minière à la ligne des supportaient le pont, de part Seguin. Sur l’embranchement et d’autre du Gier, et deux bâ - ont lieu, en 1858, les essais de timents en pierre liés à l'acti - la première locomotive « com - vité minière. pound » des frères Verpilleux, constructeurs ripagériens. ne Inscription par arrêté du 16 CHÂTEAU DORIAN subsistent aujourd’hui que les 21 mars 1995 Le château dorian est cons- d’un dôme nervuré en ardoise, truit en 1867 par l’architecte encadré de deux ailes en re - Auguste Leroux, à la demande tour d’équerre. L’édifice est de Pierre Frédéric dorian, di - particulièrement remarquable recteur des aciéries holtzer. pour ses décors et sculptures. installé en surplomb de la Le parc à l’anglaise, planté voie ferrée, il domine la vallée d’essences rares, descend en industrielle de l’ondaine. Le pente douce jusqu’à l’ondaine. château massif de style éclec - tique propose une composi - Inscription par arrêté du tion symétrique avec un corps 18 novembre 1986 de bâtiment central couvert

GENILAC

17 AQUEDUC ROMAIN DU GIER (Lieu-dit Les Mûres; lieu-dit Feloin; lieu-dit Aux Arcs) Le territoire de la commune de Génilac a conservé plu - sieurs vestiges de l'aqueduc du Gier. Le réservoir de chasse de la conduite forcée qui fran - chissait la vallée témoigne du savoir-faire des ingénieurs an - tiques. il reste la majeure par - 19 PUITS DES COMBES tie des quatre murs et de la (Lieu-dit Les Maures) voûte. Le pont siphon, qui était long de 136 mètres, a cet ensemble en béton com - vés. L’exploitation atteignait laissé quelques piles sur les prend un bâtiment d’environ 469 mètres de profondeur deux rives de la durèze. Sur 2 000 m 2 et un terrain de et obtint pendant une dizaine la même commune, ont été plus de 4 hectares. il s'agit d’années les plus forts ren - également conservés les ves - de la dernière génération dements de la région. Le tiges d'un pont qui permettait des édifices miniers du bas - convoyeur fut démoli en à l'aqueduc de franchir la val - sin, construit par les houil - 1973, puis l’activité cessa en lée du Feloin. il n'en subsiste lères en 1951. Le puits était 1983. que les deux culées distantes relié au lavoir du puits Pigeot de 35 mètres. par un transbordeur abrité Le chevalement et les serpentant dans le paysage. bâtiments de surface : Classement par arrêté du Les molettes et le crochet Inscription par arrêté du 2 avril 1962 d’extraction ont été préser - 3 novembre 2003

10 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 11 RIVE DE GIER

20 ÉGLISE NOTRE DAME (Rue de l'Eglise)

cette église, établie au cœur trée s'orne d'un péristyle à de la vieille ville de Rive de fronton droit porté par deux Gier, sur l’emplacement d’un colonnes doriques à tambours édifice roman, a été construite monolithes. L'église a été dé - de 1818 à 1820. Attribuée aux corée de peintures murales architectes Latombe et che - par Zachéo qui ont pour navard, elle est représentative thème la Vie de la Vierge. du style néoclassique. La fa - çade ouest est sommée d'un Inscription par arrêté du 11 fronton triangulaire, son en - mai 1981

22 MAISON MARREL (38, rue Professeur Roux)

La partie la plus ancienne de tecte Santu apporte alors les la propriété est construite dans dernières modifications (1896). le dernier tiers du xViii e siècle. La partie centrale de la maison elle subit plusieurs transfor - actuelle est la maison primi - mations avant son acquisition. tive. Le décor témoigne des edifice agrandi et aménagé goûts de cette dynastie de par l’architecte Francisque do - maîtres de forge. dat pour deux grandes familles de la fin du xix e siècle : les Inscription par arrêté du Arbel puis les Marrel. L'archi - 21 mars 1995

23 PUITS COMBÉLIBERT (23, rue Barthélémy Brunon, anciennement 31, rue Michelet)

inauguré en 1780, ce puits HÔTEL DE VILLE descendait à 80 m de pro - 21 fondeur. La petite tour de la (rue de l'Hôtel de Ville) machine Warocquée a été édi - L’édifice, qui accueille le siège et l’hôtel de ville s’y installe fiée par la compagnie des de la compagnie du canal de en 1892. Le bâtiment, de style Mines de la Loire en 1851. elle Givors, est édifié entre 1792 néoclassique est constitué expérimente un système à et 1796. d’un corps de bâtiment central plate-forme qui sera aban - Après la fermeture du canal, flanqué de deux longues ailes. donné dès 1859. Le puits n’est en 1886, il est acquis par l’etat. plus exploité depuis 1903. en 1891, le bâtiment devient Inscription par arrêté du la propriété de la commune 24 juillet 1995 Chevalement en bois, bâtiment de la machine, grande cheminée : Inscription par arrêté du 25 août 1995

24 PUITS DU PRÉ DU GOURD MARIN (23, rue Barthélémy Brunon)

Vestige de l’exploitation houil - lère en France, ce puits a été ouvert au début du xix e siècle. Aux alentours de 1850, le système de descente du per - sonnel est modernisé : la tour abritait une machine, au - jourd’hui disparue, destinée à la descente et à la remontée des mineurs. Le bâtiment des bains fut le premier du bassin Inscription par arrêté du stéphanois. 31 juillet 1995

12 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 13 25 TUNNEL DE COUZON (Entrée amont, côté Egarande : entrée aval, côté Couzon, lieu dit « Mont Durozeil ») SAINT-CHAMOND Le tunnel du couzon, construit tres, il relie les quartiers de en 1827-1828 et abandonné couzon et d’egarande. Au - en 1858, est le premier tunnel jourd’hui, l’entrée amont est ferroviaire de la ligne tracée située près de la voie SncF, par les frères Seguin entre et l’entrée aval se trouve dans Saint-etienne et Lyon. Suite à une propriété privée. l’amélioration du tracé, le tun - nel est laissé à l’abandon. Inscription par arrêté du d’une longueur de 900 mè - 2 mai 1995

27 MAISON DES CHANOINES ROCHE LA MOLIERE (52, boulevard Waldeck Rousseau)

LE CHÂTEAU ce bâtiment est situé au chior Mitte de chevrières, 26 bord du Janon, au pied de seigneur de Saint-chamond, (place Victor Hugo) la haute ville. erigé au xV e au xVii e siècle pour servir Le château, dont la plupart tral est précédé sur la cour siècle, il a été remanié à l’ita - sa collégiale. des bâtiments ont été édifiés par un escalier monumental lienne au siècle suivant. il du xiV e au xVi e siècle, est ajouté au xViii e siècle. L'aile doit son nom au chapitre Classement par arrêté du entouré de murailles. il est ouest, d'allure encore très des chanoines crée par Mel - 8 mars 1983 situé sur une hauteur ro - médiévale, a subi peu de mo - cheuse au centre de la ville. difications. Les bâtiments s'organisent 28 ÉGLISE SAINT-PIERRE autour d'une vaste cour ou - Inscription par arrêté du (quai de la Rive, place Saint-Pierre) verte au nord. Le corps cen - 17 décembre 1985 en 1608, Melchior Mitte de chevrières fait construire une nouvelle église dans le pro - longement d’une chapelle dédiée à Sainte Barbe. La construction du clocher s’étend de 1617 à 1645. en 1753, un nouveau chœur rem - place l’ancienne chapelle. Au long des xix e et xx e siècles, d’importants travaux d’amé - nagement sont effectués. L’église est restaurée entre 1978 et 1979.

Eglise sauf partie classée : inscription par arrêté du 2 mars 1979; intérieur avec son décor : classement par arrêté du 8 mars 1983

14 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 15 SAINTE-CROIX- EN-JAREZ

32 CHARTREUSE DE SAINTE-CROIX La chartreuse a été fondée arrêté du 2 septembre 1988 ; en 1281 par Béatrix de la tour. l'ancienne salle des archives, 29 HÔTEL DIEU Au xVii e siècle la chartreuse le sol de la grand ‘cour, et le (2, 4, rue de l'Hôpital) est reconstruite suite aux sol de la cour du cloitre, ainsi guerres de religion et à plu - que le sol du passage les re - La chapelle date de 1674. Le française. en 1940, l’hôpital sieurs incendies. Les chartreux liant, non cadastrés, l'ancienne bâtiment a été agrandi et est actuel a été mis en place. sont chassés de Sainte-croix cellule d'angle nord-ouest en devenu un important hôpital L’hôtel dieu a été restauré en 1792. L’ancienne chartreuse totalité, le bâtiment dit An - accueillant plus de 600 ma - dans les années 1970. forme l’essentiel du bourg de cienne cuisine de la char - lades en 1790. un nouvel la commune de Sainte-croix- treuse, en totalité : classement agrandissement des bâtiments Inscription par arrêté du en-Jarez. par arrêté du 10 mai 1995 ; a eu lieu suite à la Révolution 13 mai 1975 eglise en totalité y compris Les bâtiments (cadastreAh43, la sacristie, et le sol de l'ancien Ah98, Ah87) façades et toi - cimetière attenant (ancien pe - tures : classement par arrêté 30 CHAPELLE DES MINIMES tit cloitre) : classement par du 10 mai 1995 ; reste de l'édi - (rue de l’Hôtel de Ville) arrêté du 10 mai 1995 ; l'école, fice : inscription par arrêté du façades et toitures et jardin 2 septembre 1988 ; Le couvent des Minimes a été attenants : classement par ar - Le bâtiment abritant l'an - fondé en 1628. il a été mis en rêté du 10 mai 1995 ; reste de cienne cellule du prieur, pro - vente en 1792, et la mairie s’y l’édifice : inscription par arrêté montoire + jardin, et l'ancienne est immédiatement installée. du 2 septembre 1988 ; bibliothèque : classement par en 1879, tous les services mu - La mairie, façades et toitures arrêté du 10 avril 1997; les nicipaux s’y établissent. La fa - et sol de la cour attenante : bâtiments, inscription par ar - çade du côté de l’ancienne classement par arrêté du 10 rêté du 2 septembre 1988 ; entrée présente un intérêt réel. mai 1995, reste de l'édifice : Porte d'entrée principale ; inscription par arrêté du 2 porte, vantaux et bas-reliefs Inscription par arrêté du septembre 1988 ; compris, de la cellule fondée 9 septembre 1965 L'ancien presbytère, façades par Antoine Mazenod : ins - et toitures : classement par cription par arrêté du 28 juillet arrêté du 10 mai 1995 ; reste 1947 ; croix du grand cloitre : de l'édifice : inscription par inscription du 23 juin 1953.

31 USINE GILLET (27, rue François Gillet)

L'usine, construite vers 1873 tion dans le bassin, en utilisant par Gaspard André pour le la brique comme principal ma - teinturier Gillet, était spécia - tériau. L’architecte s’est inspiré lisée dans la teinture sur fil. des usines textiles anglo- La crise pétrolière de 1970 saxonnes pour concevoir cet met fin à son activité. en 1977, ensemble, qui comprend une la ville de Saint-chamond cheminée de section ronde, achète l’usine pour y installer en brique, datant de 1881, un imprimeur. en 1984, naît le d'une hauteur de 50 mètres. centre d’activités artisanales et industrielles. L’architecture Inscription par arrêté du de l’usine fait figure d’excep - 21 mars 1995

16 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 17 35 ÉGLISE SAINT-LAURENT-SAINT-ETIENNE DITE GRAND' ÉGLISE SAINT-ETIENNE (25, place Boivin)

Fondée au xii e siècle, cette 33 CHÂTEAU DE ROCHETAILLÉE église est la plus ancienne de la ville historique. La superficie Le château de Rochetaillée, nière du seigneur. Le château de la paroisse expliquerait le dont la première mention date paye un lourd tribut aux surnom de Grand’Église. de 1173, culmine à 750m d’al - guerres de Religion du xVi e en raison de l’accroissement titude, sur la ligne de partage siècle, puis les ventes succes - de la population, l’église est des eaux. Appartenant au xiie sives entre plusieurs grandes reconstruite de 1446 à 1480 siècle à l’abbaye de Valbe - familles du xVii e au xix e siècle à l’emplacement actuel, puis noîte, il dépend ensuite de la amorcent peu à peu sa ruine. restaurée à partir de 1579 suite famille de Jarez aux xiii e et en 1998, de gros travaux de aux destructions engendrées xiV e siècles. Plusieurs docu - consolidation et d’aménage - par les guerres de religion. ments anciens témoignent de ment sont réalisés qui per - elle est transformée en ate - son économie prospère à mettent la visite du site. lier de forge à canons de cette époque. Au xV e siècle, fusil lors de la Révolution divers aménagements attes - Inscription par arrêté du française. tent de la présence saison - 5 avril 1930. Sa façade, en grès houiller, est aujourd’hui très érodée. À l’intérieur, on peut voir le tableau du « Voeu de la Ville » , en souvenir de la population sauvée de la peste de 1629, ainsi qu’une « Mise au tom - beau » sculptée à la fin du xVi e siècle, représentative Inscription par arrêté du de l’art populaire local. 29 décembre 1949.

34 ÉGLISE DE VALBENOÎTE (place de l'Abbaye)

Valbenoîte ou « Vallée Bénite » , située en bordure de la rivière Furan, abrite dès le début du xiii e siècle une abbaye cistercienne, construite le long d’un chemin de pèleri - nage. Le comte de Forez, 36 HÔTEL JULLIEN-CHOMAT DE VILLENEUVE Guy iV, pose la première (13 bis, rue Gambetta) pierre de l’église en 1222. Victime de pillages et d’inon - Le marchand claude Jullien- à créer, entre les parcelles, dations provoquées par les chomat épouse en 1647 Ma - un couloir de sept pieds et crues du Furan, cette église deleine thomas, fille de né - demi (environ 2,50m). Voûté est reconstruite à de très nom - gociant, qui apporte en dot d’arêtes au rez-de-chaussée, breuses reprises. cette parcelle avec maison ce passage devient galerie Son plan simple respecte la et jardin sur laquelle il fait au premier étage, avec un règle cistercienne. La déco - édifier son hôtel particulier plafond à caissons à la fou - ration des chapiteaux est ca - vers 1658. Leur petit-fils gère, particularité forézienne. ractéristique de la période ro - épouse la fille du seigneur Le bâtiment abrite depuis mane primitive. de Villeneuve et transmet 1932 le musée du vieux Saint- Son aspect extérieur est altéré ainsi la particule au nom de Étienne. au xix e siècle : le style gréco- l’édifice. Le poids des servi - romain de la façade contraste Inscription par arrêté du tudes de passage contraint Inscription par arrêté du avec l’intérieur roman. 29 décembre 1949. le « maçon-bâtier-architecte » 17 janvier 1961.

18 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 19 39 MAISON DITE « LE MOUTON À CINQ PATTES » (4, rue du Théâtre)

cette étroite maison, men - tionnée dans le terrier cellion de 1582 comme propriété de claude Grangier, donne sur l’ancienne rue de la Roche, au cœur du bourg médiéval. L’encorbellement, qui agrandit les pièces des étages, est im - posé par l’étroitesse des voies anciennes. Le couloir latéral mène à un escalier à vis en pierre, en saillie sur la cour. Sa façade à pans de bois, re - construite au xxe siècle, pré - sente un des rares témoi - gnages de cette architecture, si fréquente dans la ville du xVie siècle. L’ossature princi - CHAPELLE DE LA CHARITÉ pale est en chêne, le remplis - 37 sage de briques et de mortier (40, rue Pointe Cadet) de chaux. Sur ordonnance de Louis xiV, La chapelle est construite en Son appellation provient du la création des Maisons de grès houiller en 1739, puis nom de l’ancien café situé au Inscription par arrêté du charité est confiée aux ordres agrandie par deux bas-côtés rez-de-chaussée. 5 février 1982. religieux pour prendre en en 1803. La quadruple colon - charge, tout en les dissimulant, nade à chapiteaux ioniques les miséreux, jugés dangereux en pierre blanche témoigne 40 IMMEUBLE LE GRAND CERCLE pour l’ordre public. de ce rajout. Le portail est (15, place de l’Hôtel de Ville) celle de Saint-Étienne, fondée surmonté d’une niche abritant en 1674 rue tarentaize sous une Vierge à l’enfant, allégorie construit en 1840, cet édifice, L’étage noble, le premier, a l’impulsion du curé Guy co - de la charité. œuvre de l’architecte lyonnais longtemps été occupé par le lombet, déménage en 1695 à Jean Amédée Savoye, est « Grand cercle » où se réu - l’emplacement actuel, dans le Inscription par arrêté du commandé par André col - nissait l’élite stéphanoise. de Pré des Minimes. 7 novembre 1979. combet, négociant en rubans. somptueuses peintures allé - La hauteur du bâtiment, la goriques de style « Second composition de la façade, les empire » ornent le dessus des matériaux utilisés, mais sur - portes et les encadrements tout l’emplacement, face à des miroirs du salon. l’hôtel de Ville, symbolisent la réussite économique de Inscription par arrêté du cette famille d’importants no - 21 décembre 1984. tables stéphanois.

38 ÉGLISE DE SAINT-VICTOR-SUR-LOIRE cette église romane est men - romans présentent un décor tionnée pour la première fois sculpté de personnages, d’ani - en 1097. Probablement cons- maux et d’entrelacs. Le portail truite sur l’emplacement d’une en grès houiller est de style ancienne chapelle, elle est gothique flamboyant. L’inté - transformée du xVie au xixe rieur abrite un autel baroque siècle. des modifications mal - en bois, des statues du xix e adroites sont réalisées au xix e siècle ainsi que des vitraux siècle. La restauration de 1969 modernes. L’orgue de style lui restitue sa simplicité pri - xVii e a été réalisé en 1977. mitive. elle possède une nef et des bas-côtés voûtés en Inscription par arrêté du 14 berceau. Les chapiteaux pré - novembre 1980.

20 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 21 43 MAISON SANS ESCALIER (54 bd Daguerre)

cette seconde « maison sans escalier » est construite en 1939-1940 suite au succès de la première, déjà réalisée par Auguste Bossu au 56 boule - vard daguerre. de plan hexa - gonal, isolé sur une parcelle et ouvert aux quatre orienta - tions, l’immeuble en béton 41 KIOSQUE À MUSIQUE armé accueille comme son (place Jean Jaurès) prédécesseur 35 petits loge - ments rayonnants autour du en 1870, l’architecte municipal municipale, il est remplacé en vide central. La calotte de bé - Jules Mazerat conçoit un 1914 par le kiosque actuel, plus ton, percée de pavés de verre, kiosque à musique installé au vaste. couronné d’un dôme apporte un éclairage zénithal coeur du premier jardin public porté par dix poteaux de fonte à la cour intérieure et au jardin stéphanois : la place Marengo, reliés à leur base par un garde- minéral situé au rez-de-chaus - actuelle place Jean Jaurès. cet corps en fer forgé, il comporte sée. cette disposition sans édifice s’inscrit dans une sur chacune des dix faces un escalier, représentative de la époque marquée par l’idée cartouche mentionnant les modernité architecturale, est que la musique influence po - noms de célèbres musiciens. unique et restera sans suite sitivement la morale des ou - car non conforme aux règle - vriers et du peuple. devenu Inscription par arrêté du ments anti incendie ultérieurs. trop exigu pour l’harmonie 02 février 1987. Inscription par arrêté du 21 février 1989.

44 HÔTEL HATIER (7, rue de la Richelandière)

en 1931, cet hôtel particulier ture et ingénierie. La façade est construit pour le pharma - présente un bas-relief sculpté cien hatier par l’architecte Ar - de Joanny durand et le hall mand Subit et l’ingénieur henri une rampe d’escalier en fer Gouyon. ceux-ci poursuivent forgé aux motifs années 30. leur réflexion sur l’architecture Le bâtiment, réquisitionné du - moderne initiée au sein de rant l’occupation, a servi de l’agence d’Auguste Bossu, ar - réfectoire aux officiers alle - chitecte de la modernité à mands. transformé dans les Saint-Étienne. Le style et les années 90, il a abrité le res - matériaux employés dans cet taurant du célèbre cuisinier hôtel Art déco en béton armé Pierre Gagnaire. témoignent de la maturité de leur association et de la com - Inscription par arrêté du plémentarité entre architec - 29 mars 1989.

42 MAISON SANS ESCALIER (56 bd Daguerre)

Réalisée en 1933 par Auguste « Avec notre montée par galerie Bossu et sa Société des im - en plan incliné, chacun fait le meubles par Étages, à l’em - pas qui lui convient, long ou placement d’un ancien cabaret court, rapide ou lent, comme nommé « chalet de Bizillon » , on le fait sur le trottoir » . cette cette première maison est sui - organisation permet égale - vie en 1939 par une seconde, ment à l’architecte d’affirmer construite sur le même modèle sa conception de la copro - au 54 boulevard daguerre. priété, la rampe étant perçue L’immeuble illustre une idée comme un lieu de rencontre audacieuse : à l’intérieur, pas et de promenade pour la col - d’escalier mais une rampe hé - lectivité des habitants. licoïdale d’1m70 de large qui s’enroule autour d’un vide cen - Inscription par arrêté du tral cylindrique. 21 février 1989.

22 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 23 45 IMMEUBLE DAVID DIT PALAIS MIMARD 47 IMMEUBLE DIT « LA MARTRE DE FRANCE » (5, place Anatole France) (2, avenue de la Libération)

ce luxueux hôtel particulier, L’architecte Joanny Morin de style néogothique, est conçoit cet immeuble le long construit de 1893 à 1894 par de la nouvelle avenue de la l’architecte stéphanois Léon Libération pour le juge Prey - Lamaizière pour le compte nat-Séauve, entre 1904 et d’un fabricant de rubans, An - 1905. Véritable témoignage dré-thomas dit Adrien david. artistique, urbain et tech - en 1905, l’industriel Étienne nique, le bâtiment utilise des Mimard, directeur de la Ma - matériaux nouveaux pour nufacture Française d’Armes l’époque - ciment moulé et et cycles, le rachète et confie béton armé - pour les décors les travaux d’aménagement extérieurs et les grandes vi - aux architectes Lamaizière, trines. Le décor végétal de père et fils. La décoration in - fleurs de tournesol s’inspire térieure est particulièrement du style Art nouveau, encore raffinée : un jardin d’hiver peu employé à Saint-Étienne. mès, dieu des marchands et vient remplacer l’ancien ate - Le nom de l’immeuble pro - des voleurs, le monogramme lier d’artiste du fils d’Adrien vient du nom du magasin de PS sous la tête de Mercure. david ; une belle rampe en fourrures La Martre de France , fer forgé accompagne l’es - installé au rez-de-chaussée. Inscription par arrêté du calier principal ; un plafond notons les hommages au pro - 24 février 1994. à caissons vitrés couronne priétaire : le caducée d’her - le palier d’accès de l’appar - tement du second étage ha - bité par Étienne Mimard.

Inscription par arrêté du 29 avril 1991.

46 IMMEUBLE LA LOIRE RÉPUBLICAINE (16, place Jean Jaurès)

L’édifice, construit de 1907 à des menuiseries métalliques, 1908 par les architectes Léon caractéristiques de l’archi - Lamaizière et son fils Marcel, tecture industrielle. Le béton abrite les bureaux et les ate - armé est utilisé pour les fon - liers du journal « La Loire dations et les planchers. on Républicaine ». Le bâtiment distingue sur ce bâtiment les enjambe la rivière Furan, au - symboles de l’écriture : à jourd’hui recouverte. La fa - gauche une plume et un çade principale, très ouvra - crayon entrecroisés avec un gée, s’ouvre sur la place Jean encrier ; à droite un cahier Jaurès. Les décors sont sculp - ouvert. tés en calcaire de Saint-Paul- trois-châteaux (drôme). Les Inscription par arrêté du autres façades présentent 29 avril 1991. 48 ÉGLISE SAINTE-MARIE DE LA VISITATION (rue de Lyon, rue Sainte-Marie)

L’actuelle église Sainte-Marie couvrent l’édifice. À l’intérieur s’installe pour partie sur le site les peintures murales compo - de l’ancien monastère de la sent un hymne à la Vierge. on Visitation datant de 1621, ordre peut noter la présence d’un fondé par François de Sales. Saint-Joseph, sculpté par Fa - La chapelle de l’ancien couvent, bisch. Les vitraux ont été réa - devenue église paroissiale lisés par les maîtres verriers Sainte-Marie en 1808, et très Borie, Veyrat et Mauvernay. Le vite exigüe, est remaniée à chœur abrite une « descente plusieurs reprises. entre 1820 de croix » peinte en 1842 par et 1825, l’architecte dalgabio théodore chassériau. La réalise une nouvelle église, grande chapelle du magnificat agrandie à son tour par l’ar - accueille le reliquaire de la chitecte-voyer Étienne Boisson Sainte epine du christ dû à en 1859 dans un style néo-by - l’orfèvre Armand caillat. zantin, tirant son inspiration de la basilique Saint-Marc de Inscription par arrêté du Venise. trois coupoles en cuivre 17 août 1994.

24 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 25 51 CONDITION DES SOIES (14, rue Elysée Reclus, rue d'Arcole) 49 DEMEURE RENAISSANCE DITE Au xixe siècle, le négoce et vel édifice, fleuron architec - MAISON FRANÇOIS 1ER le tissage des rubans de soie tural de leur profession. ils en constituent des activités éco - confient les travaux aux ar - (5, Place Boivin) nomiques très importantes à chitectes stéphanois Léon et cette demeure Renaissance Malgré son nom, la maison Saint-Étienne. À partir de Marcel Lamaizière. est la plus remarquable des n’a aucun lien avec François 1808, des locaux successifs L’entrée principale est fermée maisons de l’époque encore 1er, sauf la date de sa mort, sont dévolus à cet organisme par une grille en fer forgé où conservées à Saint-Étienne. 1547, inscrite sur une des pou - qui garantit les opérations s’entrelacent des rubans, des elle est composée de deux tres torsadées de la grande techniques et réglementaires feuilles et des fruits de mûrier, corps de bâtiments réunis au salle du premier étage. de contrôle du taux d’humidité alimentation du ver à soie. xVie siècle, l’un avec une fa - Le décor Renaissance ou go - de la soie, de mesure des fils çade à pans de bois datée en thique tardif est d’inspiration et de stockage des balles. Inscription par arrêté du partie du xVe siècle, l’autre forézienne : plafond à caissons en 1909, les rubaniers déci - 29 mai 2002. en grès houiller appareillé en à la fougère, fenêtres à mou - dent la construction d’un nou - pierre de taille. lures prismatiques, médaillons construite pour le négociant sculptés en façade et sur la claude chamoncel, elle té - cheminée. moigne de la forte prospérité artisanale et commerciale de Classement par arrêté du la ville aux xVe et xVie siècles. 17 novembre 1998

50 ANCIENNE CHAMBRE DE COMMERCE (36, rue de la Résistance)

construit en 1821 par l’archi - tecte-voyer Jean-Michel dal - gabio, ce bâtiment a abrité deux organismes indispen - sables à la vitalité écono - mique d’une grande ville in - dustrielle : la condition des Soies et la chambre de com - 52 BOURSE DU TRAVAIL merce et d’industrie. Res - (10, cours Victor Hugo) tauré de 1856 à 1875 par l’ar - chitecte Étienne Boisson, Accueillant en 1892 le congrès autour d’un espace central l’édifice est rehaussé d’un constitutif du mouvement des carré, est édifié en 1903 par étage en 1892 par Léon La - Bourses du travail, Saint- l’architecte municipal Léon maizière. Au premier étage, Étienne est la troisième ville Lamaizière. Les sculptures de sur le plafond de la salle de France à se doter d’une Victor Zan « la Grève » et d’honneur peint par Albert telle structure dès 1886. Lieux « le Grisou » décorent la salle Maignan, les activités indus - de formation et de défense Sacco et Vanzetti. Point de trielles de la ville sont per - des intérêts de la classe ou - ralliement des manifestations, sonnifiées : la Mine, la Métal - vrière, ces édifices servent la Bourse du travail est aussi lurgie, la Rubanerie et l’Ar - aussi de bureau de placement le théâtre de grands meetings murerie. en rupture avec ce des travailleurs. La devise et a vibré sous les ovations monde de l’allégorie, les ta - 1993, l’ordre des Avocats oc - « Liberté egalité Solidarité faites à Jean Jaurès ou Si - bleaux de paysages indus - cupe les locaux. Justice » est celle de la pre - mone Weil. triels d’Émile noirot et charles mière chambre syndicale des Beauverie sont remarquables Inscription par arrêté du mineurs. Le bâtiment actuel, Inscription par arrêté du pour leur réalisme. depuis 29 mai 2002. dont s’ordonnent 3 juin 2002.

26 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 27 53 ÉTABLISSEMENT ADMINISTRATIF DES 55 IMMEUBLE DE NÉGOCIANT HOSPICES CIVILS (11 rue de la République) (39, rue Michelet) Les deux immeubles, dits «re- recette, appropriée à son ac- cettes» des 11 et 13 rue de la tivité. en 1929, les hospices civils Sur une parcelle rec- République sont représentatifs tangu commandent aux architectes laire, l’édifice s’organise de l’important bâti stéphanois autou Lasserre et coste la construc - r d’une cour, élément édifié pour l’industrie textile majeu tion de trois nouveaux pa - r qui distribue tous les au xixe siècle. corps villons sur le site de la charité, de bâtiments, les esca- construit en 1852 pour abriter liers d dont un pour les services ad - e liaison et les écuries, les activités de négoce et de témo ministratifs. ins encore visibles du création des rubans de soie, mouv Le thème floral, représentatif ement incessant des cet immeuble est commandé march du mouvement Art déco, est andises dans l’activité par le fabricant Étienne Giron. de la décliné en façade mais aussi rubanerie. ce négociant visionnaire im- dans les vitraux et le décor plante le long de la toute nou- Inscri intérieur. ption par arrêté du velle rue reliée à la gare, cette 3 juin Après l’inauguration en 1933, 2002. le peintre nabi Maurice denis est choisi pour la décoration des murs de la salle de réunion. Symbolisant les bienfaits de la médecine hygiéniste, elle représente les trois nouveaux établissements des hospices : l’aérium de la Sablière à la ta - laudière pour les hommes affai - blis, le préventorium de Rio - creux pour les jeunes femmes et la maison de cure hélio-ma - rine à Palavas-les-Flots pour les enfants tuberculeux.

Inscription par arrêté du 2 décembre 2002.

56 IMMEUBLE DE NÉGOCIANT 54 CENTRALE ÉNERGIE MANUFRANCE : (13 rue de la République) (53, Cours Fauriel) cet édifice en grès houiller goce et à la création des ru - Face au succès de leur entre - abrite les alternateurs et le est construit en 1857 pour bans, les très nombreuses fe - prise créée en 1885, l’industriel tableau électrique alimentant Antoine Marcellin Giron, fa - nêtres des façades sur cour Étienne Mimard et l’armurier l’ensemble des machines de bricant de rubans. il est im - permettent d’abriter un nom - Pierre Blachon décident de la Manufacture. planté en mitoyenneté de l’im - bre important de postes de construire une nouvelle usine toute l’architecture (soubas - meuble du n°11 de la rue de travail. Seules les façades sur modèle, le long du cours Fau - sement massif, décor sculpté la République commandé en rue des deux immeubles pré - riel. ils choisissent l’architecte de la façade principale) 1852 par son frère Étienne, sentent un décor simple com - Léon Lamaizière pour édifier conçue comme un Palais in - également fabricant de ru - posé de balcons en ferron - en 1893 la Manufacture fran - dustriel , témoigne de la réus - bans. de plan semblable, les nerie qui marquent la hiérar - çaise d’Armes et cycles, nom - site économique de cette en - corps de bâtiments s’élèvent chisation des étages. mée Manufrance en 1947. treprise. sur cinq niveaux et s’implan - construite en 1902, la centrale tent autour de la cour acces - Inscription par arrêté du Énergie, véritable cœur tech - Inscription par arrêté du sible par un passage cocher. 28 mars 2003. nique de la nouvelle usine, 22 décembre 2002. dans cet édifice voué au né -

28 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 29 57 IMMEUBLE MODERNE (11, rue des Creuses)

Bâtie entre 1930 et 1932, cette réalisation de la Société des immeubles à Étages est une copropriété, principe nouveau à Saint-Étienne. L’architecte- promoteur stéphanois, Au - guste Bossu, construit à coût maîtrisé 21 logements dispo - sés autour d’une petite cour sur sept étages. il utilise la publicité pour commercialiser les appartements. offrant tous les éléments du confort moderne, cet immeu - 59 HÔTEL DES INGÉNIEURS ble novateur est promu par dit Hôtel des Ingénieurs - (19, rue du Grand-Moulin) son concepteur lors de sa conférence sur la Modernité Édifié pour la Société des an - par le fronton de l’édifice, im - architecturale. ciens élèves de l’École natio - pose un médaillon central Épousant la forme particulière nale des Mines de Saint- sculpté, encadré par deux de la parcelle, un trapèze de Étienne, cet édifice témoigne cornes d’abondance portant 23 m de long sur 14 m de par sa façade luxueuse et im - des marteaux croisés, sym - profondeur, Auguste Bossu posante, de la volonté de boles des ingénieurs des crée un « vaisseau » en béton rayonnement du corps de mé - Mines. Les sculptures du haut- armé, jouant sur une volumé - tier des ingénieurs des Mines. relief, œuvres de Paul Graf, trie complexe issue des rela - L’architecte parisien teisseire reprennent à gauche des tions entre plein et vide. et son associé, l’architecte scènes de la mine et à droite stéphanois François clermont, des scènes de la métallurgie. Inscription par arrêté du lauréats du concours d’archi - 28 mars 2003. tecture, réalisent l’édifice de Inscription par arrêté du 1906 à 1907. L’angle, magnifié 27 juin 2007.

58 MANUFACTURE NATIONALE D’ARMES 60 NOUVELLES GALERIES (18 rue Bergson) (15, rue Gambetta)

construite en 1864, la Manu - finitivement son activité en L’architecte stéphanois Pierre, magasins dans toute la facture nationale d’armes 2000. entouré d’une enceinte, dit Léon Lamaizière réalise France. Le bâtiment, construit (MAS) est l’une des premières ce complexe industriel élevé cet édifice en 1894-1895 pour autour d’un vide central implantations industrielles ins - en pierres calcaires et en Mme démogé et son gendre, éclairé par un plafond vitré, tallées dans l’ancienne plaine briques, possède un portail propriétaires d’un bazar à repose sur des colonnes en du treuil. elle symbolise le monumental d’époque napo - Saint-Étienne. L’établisse - fonte qui délimitent de petits passage d’une fabrication en - léon iii. Partiellement recon - ment, qui ouvre en 1895, espaces de vente. dans les core artisanale à l’organisation verti, le site accueille la cité prend le nom de nouvelles années 1960, le vide central d’un système de production du design et l’École nationale Galeries et devient la maison est supprimé et le dôme mécanisé au moyen de ma - Supérieure d’Art et de design mère de la Société Française arasé. Les travaux des années chines-outils. Pilier de la puis - depuis 2009. des nouvelles Galeries Réu - 2000 redonnent à l’édifice sante industrie armurière sté - nies. en 1899, Lamaizière en - son aspect originel. phanoise aux xixe et xxe siè - Inscription par arrêté du tre au conseil d’administration cles, la Manufacture cesse dé - 20 mars 2006. de cette société pour laquelle Inscription par arrêté du il dessinera plus de trente 27 juin 2007.

30 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 31 61 HÔTEL BERNOU DE ROCHETAILLÉE 63 IMMEUBLE FONTANEY (5, place du Peuple) (14, rue François Gillet)

construit entre la fin du xViie cet immeuble de rapport, rouges, bleues pâles). siècle et le début du xViiie commandé par Joséphine La - Au niveau de l’angle est ac - siècle par la famille Bernou, boré, veuve de damien Fon - croché un bouquet de tour - qui accèdera plus tard à la taney, est élevé en 1902 par nesol ainsi qu’une fleur ou - noblesse avec le titre et la l’architecte stéphanois Joanny verte en grès cérame. baronnie de Rochetaillée, l’hô - Morin. Édifice de cinq niveaux, La ligne « coup de fouet », tel appartient en 1826 à une il se compose d’un magasin utilisée dans l’Art nouveau, se riche famille industrielle ligé - au rez-de-chaussée et de qua - retrouve dans les garde-corps rienne (les descours et les tre appartements aux étages. en fer forgé et sur une fer - david). Les murs de la façade L’essentiel du jeu décoratif re - ronnerie soutenant l’éclairage sont rythmés par un bossage pose sur les arcs en plein cintre public. continu et des cartouches. À ou surbaissés couronnant les l’angle se trouve une niche ouvertures, composés de Inscription par arrêté du abritant Saint Jean-Baptiste. briques polychromes (jaunes, 04 juillet 2007. un porche à deux vantaux, ouvrant sur une allée, est sur - monté par deux figures fémi - nines représentant la Renom - mée et la Gloire. La cage d’escalier, à trois vo - lets, est bordée de balustrades classiques et éclairée par une verrière. Les deux premiers niveaux possèdent des pla - fonds à la fougère.

Inscription par arrêté du 4 juillet 2007.

62 IMMEUBLE MORIN 64 IMMEUBLE MICHOUDET (5, rue Traversière) (30, rue Saint Jean)

construit pour sa famille par 1905, ainsi que la travée laté - Joanny Morin, architecte sté - style architectural, notam - l’architecte Joanny Morin en rale de droite légèrement en phanois, construit en 1904 ment au niveau de son bow- 1911, cet immeuble de rapport saillie, portent l’essentiel du un immeuble de rapport pour window. elles se déploient est installé sur une parcelle décor architectural. Reprenant Mlle Marie Michoudet et M. dans des lignes courbes, des étroite permettant néanmoins des motifs végétaux (feuillage, Gay-Palle, donnant sur l’ave - motifs floraux (fleurs et une composition architectu - chardons), animaliers (sala - nue de la Libération nouvel - feuilles), animaliers (pa - rale intéressante. Bâti sur cinq mandre) et anthropomorphes lement percée. cet immeuble pillons), et anthropomorphes niveaux, l’édifice accueille ma - (visage de femme), cet im - de quatre niveaux se com - (tête de gorgone aux che - gasins au rez-de-chaussée et meuble est représentatif de pose d’un commerce au rez- veux de serpent) ainsi que logements aux étages dont l’influence du style Art nou - de-chaussée et d’apparte - dans les matériaux (fer forgé, les pièces de réception don - veau à Saint-Étienne. ments sur les trois étages. grès cérame, vitrail). nent sur la rue. Le bow-win - inscrit dans le mouvement dow, autorisé par le nouveau Inscription par arrêté du Art nouveau, l’édifice porte Inscription par arrêté du règlement de voirie daté de 4 juillet 2007. toutes les marques de ce 4 juillet 2007.

32 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 33 65 ÉGLISE SAINT-FRANÇOIS-RÉGIS 67 PUITS COURIOT/PARC-MUSÉE DE LA MINE (place Jean Doron) (Bd Franchet d’Esperey)

de 1910 à 1913, l’architecte lise la brique de verre dans Réalisé à partir de 1907 selon monument aux morts au Paul noulin-Lespès réalise sur les murs au béton apparent, les plans de henri couriot, in - thème rare et original, signé d’anciens terrains miniers la afin d’augmenter l’éclairage génieur conseil à la Société Paul Graf, unit un soldat et un troisième église de France en intérieur et de mettre en va - des Mines de la Loire, le puits mineur de part et d’autre de béton armé. leur le volume de l’édifice. couriot, enfoncé à 727m de la nation. Au cœur du plus Partiellement démolie par le À l’intérieur, l’église abrite profondeur, est le plus impor - important bassin houiller de bombardement du 26 mai deux panneaux de verre fumé tant du bassin de la Loire lors France jusque dans les années 1944, l’église est reconstruite de l’artiste Jean-Alexis Bobi - de sa mise en route en 1919. 1850, couriot fait aujourd’hui dès 1946 par l’architecte mu - chon ainsi que des vitraux du L’extraction du puits cesse en l’objet d’une valorisation pa - nicipal Édouard hur. conser - maître verrier théodore-Gé - 1973, dix ans avant la fin de trimoniale et paysagère de vant la structure intérieure, il rard hansen. l’activité minière dans la ré - l’ensemble du site comprenant abandonne, à l’extérieur, le gion. une partie du site est notamment les crassiers. style roman-byzantin pour une Inscription par arrêté du alors reconvertie en musée architecture plus sobre. il uti - 14 mai 2008. de la Mine, inauguré en 1991. Inscription par arrêté du dans la cour d’honneur, un 22 avril 2010.

66 TEMPLE (21 rue Elisée Reclus) TOMBEAU SMITH Au cours de la seconde moi - ment à la liturgie protestante. 68 (Cimentière du Crêt de Roc) tié du xixe siècle, la com - en 1905, comme tous les munauté protestante stépha - lieux de culte, il devient pro - La tombe Smith est située nument original, en forme de noise, suffisamment impor - priété de l’État ; l’Église Ré - en bordure de l’ancien mur pyramide creuse en fonte, tante, s’engage dans la formée en garde l’usage sous d’enceinte du cimetière du repose sur une dalle de grès construction d’un lieu de la responsabilité du conseil crêt de Roch où sont inhu - houiller entourée d’une grille culte sur un terrain fourni par presbytéral. en 1967, les ver - més la plupart des notables ornée d’un motif en flèche. la Ville de Saint-Étienne. Le rières en grisaille sont rem - stéphanois depuis 1819. La La pyramide, employée temple, achevé en 1860, avec placées par des vitraux dont concession est achetée en comme symbole de l’éternité le soutien des maîtres de le thème, la flamme, est choi - 1827 pour la famille Smith. en architecture funéraire, forges protestants Jackson, sie par le pasteur. ils sont Le père, Valentin, est conseil - peut aussi être caractéris - holtzer et dorian, accueille réalisés par le maître verrier ler à la cour de Paris ; le fils, tique d’une appartenance un millier de fidèles. il se ca - Alfred Paillon. Jean-Baptiste Victor, juge ho - maçonnique. ractérise par sa simplicité ar - noraire à Saint-Étienne, est chitecturale ainsi que son ab - Inscription par arrêté du l’auteur de commentaires sur Inscription par arrêté du sence d’icônes, conformé - 4 octobre 2010. le folklore stéphanois. ce mo - 8 mars 2011

34 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 35 SAINT-HEAND SAINT-PAUL-

69 CHÂTEAU DE MALVAL EN-CORNILLON La tradition fait remonter à l’an 1000 environ l’origine du 72 CHÂTEAU DE CORNILLON château de Malval. Les ar - chives attestent seulement de Le château, érigé en 1080, est ciennes avec ferronneries tra - l’existence d’une terre et d’une construit à même le rocher vaillées. Sur la partie haute grange de Malval appartenant qui apparaît même à l'intérieur subsiste le donjon avec des à Jean Morret, le 17 décembre de celui-ci. on y accède par vestiges de fenêtres avec 1378. La mention d’un château flanqué aux extrémités de une porte en arc brisé après coussiège et latrines. L'ancien apparaît en 1624. A l’heure deux ailes reliées entre elles avoir traversé la place du châ - chemin de garde du château actuelle, la propriété, privée, par une salle voûtée. teau. il reste encore les ves - a également été conservé. comprend le château et son tiges de la première enceinte clos. Le château se compose Inscription par arrêté du crénelée. un chemin longe les Château en totalité, le jardin, d’un corps de logis principal 8 mai 1964 communs jusqu'à une porte les communs, l'enceinte : sculptée et cloutée. Le châ - inscription par arrêté du teau conserve ses portes an - 15 novembre 2007 70 CROIX DU MARTHOURET Route de la Talaudière La croix ne comporte aucune date ou inscription. très an - cienne, elle a été fortement endommagée en décembre 2002 par un poids lourd. Res - taurée, la croix du Marthourey a retrouvé son emplacement en 2006.

Inscription par arrêté du 8 mars 1946

73 ÉGLISE DE CORNILLON La chapelle de cornillon est cienne sacristie, derrière l'au - située à l'intérieur des fortifi - tel. L'église fut presque en - cations et faisait office de tièrement reconstruite au xV e chapelle seigneuriale. de l'ab - siècle. side romane du xii e siècle subsistent quelques éléments, Clocher : inscription par particulièrement dans l'an - arrêté du 19 octobre 1927

71 ÉGLISE SAINT-MEDARD

construite à partir de 1883, « maison », pour représenter l’église Saint-Joseph a été la « domus dei », maison de conçue par Louis-Jean Sainte- dieu. A l’intérieur les nefs la - Marie-Perrin, élève et succes - térales sont de même hauteur seur de Pierre-Marie Bossan, que la nef principale. A l’ex - l’architecte de notre-dame trémité des collatéraux, on de Fourvière à Lyon. trouve deux groupes sculptés. cet édifice a remplacé une La décoration, intérieure et église antérieure démolie en extérieure, est d’un grand raison de sa vétusté. éclectisme. Si l’on excepte le chœur, son plan est simplement rectan - Inscription par arrêté du gulaire, à la façon d’une 5 février 1982

36 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 37 SAINT-PAUL-

EN-JAREZ 76 CANAL DE GIVORS (Lieu-dit la valandière) 74 LE CHÂTEAU DE LA GRANGE MERLIN Le canal de Givors connectait les mines de Rive-de-Gier et Le château est construit par teaux ruraux, comme il en le Rhône afin d'acheminer le Mr Joseph Grangeon, famille existe beaucoup dans la ré - charbon vers le Pont de Givors. industrielle de la Soie Lyon - gion. Actuellement c’est une A partir de la fin du xix e siècle naise en 1860. Le site se com - propriété privée. le canal ne joue plus un rôle pose d’un bâtiment principal, économique et il est comblé. d’annexes (écuries, tour, che - Château en totalité, le logis Le site de tartaras présente nil, maison de gardien, oran - principal, les communs et la certains vestiges : ancienne écluse, y compris les murs du gerie …) et d’un vaste parc. il tour-chenil : inscription par bassin d'attente en amont. est caractéristique des châ - arrêté du 25 janvier 2012 Inscription par arrêté du 24 juillet 1995

77 CANAL DE GIVORS (Lieu-dit le Rocher Percé)

Façades et toitures de l'an - et le tunnel dit du "rocher cienne maison éclusière, an - percé" . cienne écluse 19-20, y com - pris l'ancien bief n°19 sub - Inscription par arrêté du sistant en aval de l'écluse 24 juillet 1995

VALFLEURY

78 CHÂTEAU DE LACHAL château construit entre 1782 et 1784 dans le style néoclas - sique. Le bâtiment est pro - priété privée : château, jardin, mur de soutènement de la ter - rasse et du jardin, la chapelle, les bâtiments de la ferme (fa - çades et toitures), l'orangerie (façades et toitures), l'escalier menant de la cour du château à la cour de ferme, le pigeon - Inscription par arrêté du SAINT-PRIEST- nier et la pièce d'eau attenante. 6 décembre 1995 EN-JAREZ

75 PONT DU PREMIER CHEMIN DE FER LA VALLA EN GIER (Bois Monzil)

ce pont est le seul ouvrage 79 AERIUM ROCHECLAINE d’art conservé de la première Puits renaissance situé dans ligne de chemin de fer fran - la cour intérieure de l'actuel çaise, tracée par l’ingénieur centre Rocheleine. Sa cons- Beaunier au début des années truction est estimée à la 2 ème 1820, qui reliait Saint-etienne moitié du xVi e siècle. à Andrézieux. Classement par arrêté du Inscription par arrêté du 23 février 1981 4 octobre 2001

38 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS 39 INDEX

CHAGNON ...... P4 SAINT-CHAMOND ...... P15 57 IMMEUBLE MODERNE SAINT-PAUL- 1 AQUEDUC ROMAIN 27 MAISON DES D'AUGUSTE BOSSU EN-CORNILLON ...... P37 58 MANUFACTURE SUR LE GIER CHANOINES 72 CHÂTEAU DE D’ARMES 2 PONT SUR LA DURÈZE 28 ÉGLISE SAINT-PIERRE CORNILLON 29 HÔTEL DIEU 59 HÔTEL DES 73 ÉGLISE DE CORNILLON CHATEAUNEUF ...... P4 30 CHAPELLE DES INGÉNIEURS 3 CHEMINÉE DE L’USINE MINIMES 60 MAGASIN LES NOUVELLES GALERIES MARREL 31 USINE GILLET SAINT-PAUL-EN-JAREZ .P38 61 HÔTEL BERNOU 74 LE CHÂTEAU DE LA SAINTE-CROIX- DE ROCHETAILLÉE GRANGE MERLIN LE CHAMBON- 62 IMMEUBLE MORIN FEUGEROLLES ...... P5 EN-JAREZ ...... P17 63 IMMEUBLE FONTANEY SAINT-PRIEST- 4 CHÂTEAU DE 32 CHARTREUSE DE 64 IMMEUBLE MICHOUDET FEUGEROLLES SAINTE-CROIX 65 ÉGLISE SAINT- EN-JAREZ ...... P38 FRANÇOIS RÉGIS 75 PONT DU PREMIER DOIZIEUX ...... P5 SAINT-ETIENNE ...... P18 66 TEMPLE - ÉGLISE CHEMIN DE FER 5 CROIX DE PIERRE 33 CHÂTEAU DE RÉFORMÉE 6 TOUR ROCHETAILLÉE 67 PUITS COURIOT TARTARAS ...... P39 PARC-MUSÉE DE LA MINE 34 ÉGLISE DE VALBENOÎTE 76 - 77 CANAL DE GIVORS L’ETRAT ...... P6 35 ÉGLISE SAINT- 68 TOMBEAU SMITH 7 CHÂTEAU DU VIVERT LAURENT-SAINT-ETIENNE ...... P39 DITE GRAND' ÉGLISE SAINT-HEAND ...... P36 78 CHÂTEAU DE LACHAL FIRMINY ...... P6 36 HÔTEL JULLIEN- 69 CHÂTEAU DE MALVAL 70 CROIX DU 8 LE SITE DE FIRMINY CHOMAT DE VILLENEUVE MARTHOURET LA VALLA EN GIER ...P39 VERT 37 CHAPELLE DE 71 ÉGLISE SAINT-MEDARD 79 AERIUM ROCHECLAINE 9 EGLISE SAINT-PIERRE, LA CHARITÉ LE CORBUSIER 38 ÉGLISE DE SAINT- 10 MAISON DE LA VICTOR-SUR-LOIRE CULTURE 39 MAISON DITE « LE 11 STADE MOUTON À CINQ PATTES » 12 UNITÉ D’HABITATION 40 IMMEUBLE LE GRAND 13 PISCINE CERCLE 14 CHÂTEAU DES 41 KIOSQUE À MUSIQUE BRUNEAUX 42-43 MAISON SANS 15 VESTIGE DE L’ÉGLISE ESCALIER SAINT-PIERRE 44 HÔTEL PARTICULIER / HÔTEL HATIER Rédaction : 45 IMMEUBLE DAVID DIT FRAISSES ...... P10 office de tourisme de Saint-Etienne Métropole, Saint-Etienne PALAIS MIMARD 16 CHÂTEAU DORIAN Ville d’art et d’Histoire, Saint-Etienne Métropole, dRac Rhône 46 IMMEUBLE LA LOIRE alpes, Epures, Philippe Peyre, Kleinefenn Florian. 100 sites en RÉPUBLICAINE ...... P10 enjeux, l'héritage industriel de Saint-Etienne et de son territoire.Site 47 IMMEUBLE DIT « LA 17 AQUEDUC ROMAIN couriot/Musée de la mine. Wasselonne, 2006. 463 p) base MARTRE DE FRANCE » DU GIER Mérimée (© Monuments historiques)... 48 ÉGLISE SAINTE-MARIE DE LA VISITATION LA GRAND’ CROIX .....P11 49 DEMEURE RENAISSANCE PHotogRaPHiES : 18 PONT DE CHAVILLON DITE MAISON FRANÇOIS 1 ER Epures/aU de Saint-Etienne, JP Restoy "Photos du ciel", aU de 50 ANCIENNE CHAMBRE Saint-Etienne, cERPi, JM Pastor, Ecomusées des Bruneaux, trenta LA RICAMARIE ...... P11 DE COMMERCE Fondation Le corbusier, adagP Paris 2007, Foster and Partners, 19 PUITS DES COMBES 51 CONDITION DES SOIES Mlle Verdier, Mr chuzeville, gil Lebois, St Etienne Métropole, Philippe Hervouet, office de tourisme Saint-Etienne Métropole, 52 BOURSE DU TRAVAIL Ville de Firminy, Ville de La tour-en-Jarez, Ville de Saint-chamond, RIVE DE GIER ...... P12 53 ÉTABLISSEMENT Ville de Saint-christo-en-Jarez, Ville de Sainte-croix-en-Jarez, 20 ÉGLISE NOTRE DAME ADMINISTRATIF DES Ville de Saint-Etienne, Ville de Saint-Jean-Bonnefonds, Ville de 21 HÔTEL DE VILLE HOSPICES CIVILS Rive-de-gier, St Etienne Métropole... (Merci de votre indulgence 22 MAISON MARREL 54 CENTRALE D’ÉNERGIE si certains noms ont été oubliés !) 23 PUITS COMBÉLIBERT MANUFRANCE : 24 PUITS DU PRÉ DU BÂTIMENTS DES GOURD MARIN MACHINES concEPtion Et RéaLiSation gRaPHiqUE : 25 TUNNEL DE COUZON 55 IMMEUBLES DE L’agenda Stéphanois - Saint-Etienne - 04 77 37 86 37 NÉGOCIANTS ROCHE LA MOLIERE .P14 56 IMMEUBLES DE iMPRESSion : 26 LE CHÂTEAU NÉGOCIANTS imprimerie chirat - Saint-Just-la-Pendue © Saint-étiEnnE MétRoPoLE

40 79 MonuMentS hiStoRiqueS 79 MonuMentS hiStoRiqueS