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MrcT-t7_o2 62t6ri *q6- , ^l { z.or3-6iztis'i . \ 162,rb{s NATIONS UNIES MECANISME POUR LES TRIBUNAUX PNNAUX INTERNATIONAUX Receivedby the Registry Mechanismfor InternationalCriminal Affaire No. MICT-12-02 Tribunals FRANCAIS l4/0612013l5:09 -frt-olY\ou.,'*q,.F. Original: ANGLAIS LE PROCUREUR c. PROTAIS MPIRANYA onuxrnvrE ACTED'ACCUSATION VrOOrrrn Le Procureurdu Tribunalpdnal international pour le Rwanda,agissant en vertu despouvoirs d lui conf6rdspar I'article 17 du Statutdu Tribunalp6nal international pour le Rwanda(le < Statut>), accuse Protais MPIRANYA. Descrimes 6nonc6s ci-apris : En vertu de I'article2 du Statut: Premierchef - GENOCIDE - Deuxidmechef COMPLICITEDANS LE GENOCIDE(subsidiairement au premierchef) En vertu de I'article3 du Statut : Troisidmechef - ASSASSINATconstitutif de crimecontre I'humanitd Quatridmechef - EXTERMINATION constitutivede crimecontre I'humanitd Cinquidmechef - VIOL constitutifde crimecontre I'humanitd Sixidmechef - PERSECUTIoNconstitutive de crimecontre l'humanit6 Septidmechef - AUTRESACTES INHUMAINS constitutifsde crimescontre l'humanitd En vertu de I'article4 du Statut : - Huitidmechef MEURTREcommis en violationde l'article3 communet du protocoleII P(RM)12-0001(F) Traductioncertifi6e par la SSLdu TPIR €zoL,', CHARGESrvrpurnns A r,'accusn l. Sur la basedes faits exposdsdans le prdsentacte d'accusation,Protais MPIRANYA est poursuivi pour : Premier chef - Gdnocide en application des articles 2.3 a), 6.1, et 6.3 du Statut (par. 22 d 56\ Deuxidme chef - Complicitd dans le gdnocideen applicationdes articles2.3 e),6.1, et 6.3 du Statut(par.22 i 56, subsidiairementau chef 1) Troisidme chef - Assassinatconstitutif de crime contre l'humanitd en application des articles3 a), 6.1,et 6.3 du Statut,(par. 24, 25, 33 d 46 et 57 d 69) Quatridmechef - Extermination constitutive de crime contre I'humanit6 en application desarticles 3 b), 6.1, et 6.3 du Statut(par. 24,25,33 d 46 et 57 it 69) Cinquidmechef - viol constitutif de crime contre I'humanit6 en application des articles 3 g), 6.1, et 6.3 du Statut-ci-aprds ddsignd< viol > - (par.47 d 56) Sixidme chef - Pers6cutions constitutivesde crimes contre I'humanitd en application desarticles 3 h), 6.1 et 6.3 du Statut(par.24,25,33 d 46 et 57 it 69) Septidmechef - Autres actes inhumains constitutifs de crimes contre l'humanit6 en applicationdes articles 3 i), 6.1,et 6.3 du Statut(par. 46 et 63) Huitidme chef - Meurtre commis en violation de l'article 3 Commun aux Conventions de Gendve de 1949 (Article 3 commun) et du Protocole additionnel II du 8 juin 1977 relatif d la protection des victimes des conflits armds non internationaux (Protocole additionnel II), ci-aprds ddsign6 (( meurtre constitutif de crime de guerre >, en application des articles 4 a), 6.1,et 6.3 du Statut(par.24,25, 33 d 46 et 57 it 69) 2. Les paragraphes3 d 21 s'appliquent d I'ensemble des chargesimput6es dans le pr6sent acte d'accusation. II. UNTTNTTTONSET ALLEGATIONS GBNERALES 3. Aux fins du pr6sentacte d'accusation, le terme<< commis >> s'entend du fait que l'accus6 a commisle crimereprochd, pour avoir directementou mat6riellementperpdtrd le crime en question,parce qu'il a jou6 un rdle ddcisif dans leur perpdtration,y compris en agissantpar le truchementd'autres personnes ou en crdantles conditionspropres d permettreleur ex6cutionpar d'autrespersonnes ou en contribuantd ce faire,ou en 6tant partied uneentreprise criminelle commune (< ECC >). 4. Le terme (( concours>, utilisd sans autre qualificatif, s'entend d'une contribution modeste,d'une contributionnotable ou d'une contributionsubstantielle de l'accusdd quelquechose. P(RM)12-0001(F) Traductioncertifide par la SSLdu TPIR 6rrt,! 5. Les termes < conscient)) ou ( conscience>, utilisds sans autre qualificatif, s'entendent notamment du fait de savoir avec certitude, ou de celui d'€tre conscient de ce qu'il est possible,ou qu'il est probableque quelquechose se produise,ou du fait d'Otreconscient de la possibilitd de la survenancede quelquechose. 6. Les termes < portant atteinte )) ou ( porter atteinte >, utilis6s sans autre qualificatif, s'entendentdu fait de porter gravement atteinte d l'int6grit6 physique ou -"ntul" d,un" personne. 7. Tel qu'alldgud dans le pr6sent acte d'accusation, le comportement criminel de protais MPIRANYA 6tait inspird par I'intention de d6truire en tout ou en partie le groupe ethnique tutsi comme tel, et l'accus6 a agi de manidre discriminatoire contre les tutsis, les opposantspolitiques au rdgime et les personnesqui leur dtaient associdesde m6me que les casquesbleus pour des motifs inspirds par des considdrationsd'ordre racial et politique. 8. Les personnes qui ont particip6 aux actes criminels imputds dans le prdsent acte d'accusation 6taient anim6es de l'intention de d6truire en tout ou en partie le groupe ethnique tutsi comme tel et ont agi de manidre discriminatoire contri les Tutsis, les opposantspolitiques et les personnesqui leur dtaientassocides de m€me que les casques bleus pour des motifs inspirds par des consid6rationsd'ordre racial et poiitique. protais MPIRANYA dtait conscientde ces faits. IIr. L'ACCUSE 9. Protais MPIRANYA est nd dans la commune de Giciye, pr6fecture de Gisenyi au Rwanda. 10. Lors des dvdnementsvis6s dans le pr6sent acte d'accusation, l'accusd rdsidait dans le secteurde Kimihurura, pr6fecturede Kigali-Ville. ll.De janvier d juillet 1994,ProtaisMPIRANYA avait le grade de major et exergaitles fonctions de commandant du Bataillon de la Garde prdsidentielle des Forces arm6es rwandaises(( FAR >). Le Bataillon de la Garde prdsidentielle6tait charg6 d'assurer la s6curitd du Pr6sidentde la Rdpublique rwandaise.Protais MPIRANYA 6tait dgalement le commandantdu camp de la Garde prdsidentielleconnu aussi sous le nom de < Camp Kimihurura > situ6 dans le secteurde Kimihurura, commune de Kacyiru, pr6fecture de Kigali-Ville. 12'Entre le 6 avril et le l7 juillet 1994,Protais MPIRANYA exergait une autoritd effective sur ses subordonn6s,y compris toutes les unit6s relevant du Bataillon de la Garde P(RM)12-0001(F) Traductioncertifide par la SSL du TPIR .4r/ S ltars prdsidentielle,notamment la l' Compagnie, la 2" Compagnie, le Quartier g6n6ral et la Logistique ainsi que la Compagniedes servicescompos6e de sp6cialistes,le Groupe de sdcuritdet d'intervention de la Garde pr6sidentielleconnu sous le nom de < GSIGP > de m€me que les membresdu Bataillon para-commandoplac6s sous son commandementen 1994. 13. Protais MPIRANYA exergait6galement une autorit6 effective sur les membresdes FAR qui, sans Otredirectement plac6s sous ses ordres, dtaient quand-m€meses subordonnds, attendu que tous les officiers militaires des FAR avaient le pouvoir et le devoir de faire respecterles rdgles gdndralesde discipline par les 6l6mentsrelevant de leur autorit6, y compris ceux n'appartenantpas d leurs unitds'. 14. Protais MPIRANYA exergait dgalementun contr6le effectif sur les Interahamwe et les membres de la population civile dans les secteursde Kimihurura et de Nyarugenge en raison de son grade, de l'autorit6 dont il 6tait investi et du rdle qu'il jouait dans la formation militaire et la fourniture d'armes d ceux-ci. Les membres des Interahamwe et la population civile 6taient r6quisitionn6s lors des op6rations des FAR etlou 6taient entrain6set armdspar ProtaisMPIRANYA ou en son nom. 15. Protais MPIRANYA pouvait : i) ordonner ir toutes les personnesrelevant effectivement de son contrOled'agir, ou les emp€cher d'agir, y compris de participer i la commission de crimes ; ii) prendre, autoriser d prendre, mettre en branle et recommander des mesuresdisciplinaires et des poursuitesjudiciaires destindesi punir des actescriminels ; iii) contrdler la distribution des annes et des munitions fournies au Bataillon de la Garde pr6sidentielle,aux militaires et aux autrescriminels. 16. Protais MPIRANYA 6tait anim6 de l'intention de voir ses subordonnds ainsi que d'autres personnes identifi6es dans le prdsent acte d'accusation participer d la commission des crimes qui y sont imputds, et 6tait instruit du fait qu'ils y avaient pris part attendu qu'il avait lui-m€me participd d leur perpdtration.En outre, ces crimes, qui 6taient g6n6ralis6s,ont 6td commis d grandedchelle au vu et au su de tout le monde. Les endroits of ces crimes ont 6td commis jouxtaient le camp Kimihurura placd sous le commandementde Protais MPIRANYA ; il se trouvait au Rwanda au moment oi se perp6traientces crimes et il 6tait le sup6rieur hidrarchique des personnesqui les ont commis. Protais MPIRANYA savait ou avait des raisons de savoir que ses subordonn6s participaientir la commissiondes crimes reproch6s. t Arr€t6 prdsidentielno 413102du 13 ddcembre1978, portant Rdglement de disciplinedes Forcesarm6es Rwandaises. P(RM)12-0001(F) Traductioncertifide oar Ia SSL du TPIR €tzt, t IV. CONTEXTE DES CRIMES lT.Entre le 6 avril et le 17juillet 1994,les citoyensrwandais dtaient identifids selon les classificationsethniques suivantes : Hutu, Tutsi et Twa, qui dtaientdes groupes prot6g6s au sensde la Conventionsur le gdnocidede 194g. 18.La situationqui pr6valaitau Rwandaentre le 6 avril et le l7 juitlet l994peut6tre d6crite commesuit : partoutau Rwandades attaquesgdn6ralisdes etlou systdmatiquesdtaient perpdtr6escontre la populationcivile pour des motifs discriminatoiresfondds sur l'appartenancede certainsde sesmembres au groupeethnique tutsi et pour desmotifs politiques.Au coursdesdites attaques, certains citoyens r*unduis ont tud despersonnes perguescomme dtant des Tutsis ou portdatteinte d leur int6grit6physique ou mentale. ces attaquesse sont traduites par la mort d'un grandnombre de