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[email protected] du mardi au samedi de 14h à 19h Faire des fleurs Rémy Brière, Morgan Courtois, Ann Craven, Daniel Gordon, Inga Kerber, Christophe Lemaitre, Aurélien Mole, Jean-Luc Moulène, Kate Owens, Batia Suter Vernissage le 15 novembre 2014, 17h – 21h Exposition ouverte du 15 novembre au 20 décembre Une proposition de Camille Azaïs Faire des fleurs Par Camille Azaïs Mondrian peignait des fleurs. On connaît de lui autour de 150 tableaux et dessins représentant presque invariablement une unique fleur se détachant sur un fond neutre, peinte avec expression et vigueur. Le contraste est grand entre les peintures de fleurs de Mondrian et le développement de son système néo-plastique, qu’il poursuivait en parallèle ; et si elles demeurent méconnues1, c’est à la fois en raison du mépris dans lequel les commentateurs du peintre ont tenu ces œuvres figuratives, mais également à cause des réticences de l’artiste lui-même. Les fleurs étaient un gagne-pain, une pratique mineure. Mondrian « faisait des fleurs » pour gagner sa vie, à une époque où ses toiles abstraites rencontraient l’incompréhension. Et pourtant, Mondrian aimait à peindre les fleurs, et malgré ses efforts pour antidater certaines de celles-ci afin de faire croire à des œuvres de jeunesse, cette production l’accompagna tout au long de sa carrière. Le critique Michel Seuphor, biographe de référence de l’artiste, rapporte que Mondrian lui aurait dit un jour de 1925 ou 1926 : « Maintenant, tant pis, je veux bien mourir de faim, mais je ne fais plus de fleur ».