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QUE FAIRE GUP : ENSEMBLE DES PAYSAGES APRÈS LA 3e ? SUR LE TERRAIN ET DES HABITANTS La Ville organise avec le CIO un forum Avec la Gestion urbaine de proximité, Le photographe Olivier Roche propose de la formation pour éclairer habitants, bailleurs, Ville… s’asso- ses vues de Saint-Étienne-du-Rouvray les collégiens sur leur avenir. p.2 cient pour améliorer le quotidien. p.4 au centre Jean-Prévost. p. 12

du 3 au 17 décembre 2009 - n° 94

Livres de plaisir Malgré la place que la télévision et les ordinateurs ont pris dans nos vies, les bibliothèques de la ville restent des lieux plein d’intérêts. Pour continuer de séduire toujours plus de lecteurs, auditeurs et spectateurs de tous âges, les initiatives s’y multiplient. p. 7 à 10. 15 JOURS EN VILLE

Orientation S’informer pour se former En pleine réforme des lycées, la Ville et le CIO organisent mardi 8 décembre un Forum de la formation pour les 3e.

l y a ceux qui ont déjà une besoin d’être accompagnés. idée très arrêtée du mé- À 15 ans, on ne s’imagine pas tier qu’ils veulent exercer travailler dans l’industrie. À Iplus tard : coiffeuse ou nous, de leur faire découvrir testeur de jeux vidéo. Et puis il l’ensemble des possibilités en y a tous les autres pour qui le leur présentant des réalisations monde professionnel reste très concrètes et les débouchés.» nébuleux. C’est pour permettre « BESOIN D’ÊTRE aux collégiens de 3e qui devront, d’ici quelques mois, formuler ACCOMPAGNÉS » des souhaits d’orientation pour Mais il n’est pas toujours facile l’an prochain, d’y voir plus clair d’inciter les jeunes à s’engager que se tient le 8 décembre le Fo- vers telle ou telle filière. « Même rum de la formation. les meilleurs économistes n’ont « Nous organisons ce rendez- pas de visibilité à long terme sur vous parce que nous constatons l’emploi, alors…, note Nathalie que les collégiens ne connais- Schott. Notre rôle c’est de faire sent pas les possibilités qui s’of- état de la situation du marché du Tout au long du forum, près de 400 collégiens stéphanais et osseliens seront en contact avec des représentants des différents établissements scolaires de la rive gauche. frent à eux, note Rémy Orange, travail, mais aussi de tenir adjoint au maire chargé des af- compte des centres d’intérêt ment, automobile, services aux nérale ou technologique. Et ils I FORUM FORMATION faires scolaires. Nous savons des élèves. » personnes… mais aussi d’un sont près de 65 % sur le périmè- • Mardi 8 décembre de 9 h 15 aussi que beaucoup de familles Pour que la visite du forum soit pôle « seconde » pour ceux qui tre du CIO de Sotteville-lès- à 16 heures, salle festive, choisissent le futur établisse- la plus riche possible, les élèves s’engageront dans une voie gé- Rouen à faire ce choix. N rue des Coquelicots. ment sur des critères de proxi- de 3e des collèges de la ville et mité et pas par véritable choix. » de celui d’ sont préparés Nathalie Schott, directrice du en amont. Le jour J, les repré- Centre d’information et d’orien- sentants d’une dizaine d’établis- Lycée : le point sur la réforme tation, et co-organisatrice du sements les accueillent autour Cette 14e édition du forum se déroule dans matières parmi lesquelles obligatoirement forum, ajoute: « Les jeunes ont d’une dizaine de pôles : bâti- un contexte de réformes du lycée. Le mi- au moins une concernant les sciences éco- nistre de l’Éducation a présenté mi-novem- nomiques. À cela s’ajoute la possibilité de bre son projet après une mobilisation prendre une option. massive des lycéens l’an dernier. Il a ainsi Le projet de réforme prévoit aussi de créer L’info est au CIO annoncé une plus grande liberté de gestion deux heures par semaine d'accompagne- Le Centre d’information et d’orientation est un service aux établissements pour environ un tiers ment personnalisé, mais à horaire global public de l’Éducation nationale, celui du secteur est basé de leur volume horaire. Le syndicat Snes- constant, ce qui devrait entraîner des bais- à Sotteville-lès-Rouen. Cette antenne coordonne l’action de FSU, majoritaire chez les professeurs, y voit ses d'horaires de certaines disciplines. Le 15 conseillers d’orientation psychologues qui interviennent dans une « dérive libérale » et craint que cette syndicat Snes-FSU considère que « les les collèges et lycées mais aussi tiennent des permanences di- gestion ne se fasse pas sur des critères pé- sciences économiques et sociales, les en- rectement au CIO. Le centre est ouvert aux élèves et à leur fa- dagogiques mais soit fonction notamment seignements artistiques et les enseigne- mille, aux étudiants, nouveaux diplômés et même aux adultes de la disponibilité des enseignants. ments technologiques sont les grands sa- en quête d’information sur les métiers, filières et formations. Concernant la classe de seconde directe- crifiés de la réforme ». Concernant l’ensei- • CIO, 53, rue du Madrillet, BP 148, 76 308 Sotteville-lès- ment : l’enseignement de détermination gnement technologique, une réforme est Rouen. Tél. : 02 35 72 37 20. Ouvert du lundi au vendredi, devient un enseignement d’exploration. prévue pour la rentrée 2011. En 2008, c’est de 9 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures. Chaque élève doit choisir deux le BEP qui disparaissait.

2 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009 Cadre de vie Au plus près des habitants Avec la Gestion urbaine de proximité, la Ville veut assurer aux habitants des quartiers en pleine mutation un cadre de vie de qualité. En mobilisant tous les partenaires.

e rendez-vous a été fixé habitant et membre de la à 10 heures, au pied Confédération nationale du lo- L de la tour Logirep N° 2, gement (CNL) a beaucoup à secteur Robespierre, au Châ- dire, pourtant il reconnaît que la teau Blanc. Services munici- GUP a du bon : « Ce n’est pas paux, bailleurs, représentants efficace à 100 %, mais la dé- d’habitants et l’élue Houria Sol- marche est intéressante. Et sur tan, s’apprêtent à faire le tour certains points, on a tenu du quartier avec Hélène Le compte de nos avis. » Du côté Cronc, coordinatrice de la Ges- des correspondants du Foyer tion urbaine de proximité en stéphanais aussi l’exercice est mairie. apprécié : « Nous sommes les Le quartier en pleine Opé- premiers au courant des sou- ration de renouvellement cis… En se voyant tous, sur urbain depuis quelques place, on gagne du temps. » mois connaît de profonds Tout au long de la rencontre, changements : une résidence Hélène Le Cronc a noté les dys- étudiante est en construction, fonctionnements. À l’issue de Une fois par mois, services municipaux, élus, représentants des bailleurs et des habitants se les abords de la tour Viking sont cette visite de terrain men- retrouvent quartier Robespierre pour pointer tous les dysfonctionnements. en train d’être réaménagés, les suelle, elle établit un compte- voiries sont détériorées… Bref, rendu et le calendrier des diffé- l’environnement change beau- rentes interventions. C’est ce La Ville en pointe coup et les remarques et griefs suivi qui garantit l’efficacité de La Gestion urbaine de proximité est obliga- il nous a paru indispensable que ce suivi se pé- des habitants et des représen- la Gestion urbaine de proximité. toire dans les quartiers concernés par les rennise, de façon allégée à Verlaine et Thorez pour tants des bailleurs sont nom- Mais pour en arriver là, en Opérations de renouvellement urbain et demeurer extrêmement vigilant et réactif. On breux. Ce point sur la situation, amont, un important travail a prend la forme d’une convention entre les pourrait d’ailleurs imaginer qu’il s’étende à l’en- effectué en marchant, permet été mené. « Il s’agissait de re- différents partenaires. Elle s’intéresse aussi semble de la ville », précise le directeur de l’ur- de relever ici une armoire élec- définir concrètement les bien aux questions qui touchent au bâti du péri- banisme, Michel Caron. Chaque année, une éva- trique dégradée, un peu plus champs d’action de chacun : mètre concerné, aux espaces extérieurs, aux ser- luation du dispositif en présence notamment du loin de grosses branches d’ar- services de la Ville, de l’État, de vices collectifs (déchets, chauffage, transport en maire, permet de faire un point. bres coupées et laissées à l’agglo, des bailleurs… et leurs commun…), aux habitants et à la tranquillité pu- À noter que dans ce domaine, la ville est particu- terre. Ailleurs, un système pour modes d’interventions », pré- blique.Aujourd’hui, trois secteurs sont concernés: lièrement en pointe. Elle a été retenue par l’USH, amortir le bruit d’une barrière cise le directeur de l’urbanisme Robespierre, Macé et Hartmann. « Si la GUP nous Union sociale de l’habitat, comme un des quatre est demandé… à la Ville, Michel Caron. N permet de suivre au plus près l’état physique et sites expérimentaux en pour mesurer l’ef- Ce jour-là, Fernand Dunet, social d’un quartier, pendant la phase de travaux; ficacité de la Gestion urbaine de proximité.

À mon avis Améliorer la vie des quartiers

La conduite des opérations de renouvellement constatés et les réclamations transmises par et la qualité de vie de chacun. de plusieurs quartiers de notre ville a amené les habitants. C’est une action qui soutient et aide les équipes la municipalité à mettre en place des dispositifs Expérimenté dans un premier temps sur les quar- techniques qui déploient leur activité sur de gestion urbaine de proximité, associant régu- tiers Thorez et Verlaine, puis Hartmann et Macé, l’ensemble de la ville et les premiers résultats lièrement les différents partenaires concernés ce dispositif fonctionne depuis quelques mois sont plutôt encourageants. Nous continuerons par l’amélioration de la vie quotidienne : entre- sur le quartier Robespierre et a pour vocation de à travailler dans ce sens. tien des espaces extérieurs, collecte des ordures s’étendre dans les années à venir. ménagères, maintenance du mobilier urbain… Tous les participants s’accordent à souligner le Hubert Wulfranc, Les services de la ville, des bailleurs sociaux, caractère indispensable de cette action pour maire, conseiller général se retrouvent ainsi régulièrement avec les habi- mettre en place des réponses coordonnées, réac- tants pour traiter tous les dysfonctionnements tives, améliorant ainsi les rapports entre tous

N° 94 3 15 JOURS EN VILLE

Industrie Autoliv crashe NPC

Le fabricant d’airbag et de ceintures, Autoliv, a décidé la fermeture de sa filiale NPC. Les salariés ont manifesté devant l’entreprise stéphanaise, elle aussi sous le coup de 117 suppressions de postes.

eudi 19 novembre, c’est Nous voulons qu’ils nous re- un barroud d’honneur classent, résume Jean-Yves qu’avaient décidé de Delabarre. Autoliv est un grand J mener devant les grilles groupe, qui a des moyens. d’Autoliv, les salariés de NPC. Quand ils nous ont rachetés, Normandie précision compo- pour le franc symbolique, ils sants, basée à Caudebec- s’étaient engagés à assurer un lès-, fabrique pour le chiffre d’affaires de 18 millions site stéphanais d’Autoliv les d’euros, ils n’ont apporté que pièces métalliques des airbags 9 millions d’euros… tout en dé- et ceintures de sécurité. Plus localisant vers l’Est. » pour longtemps,Autoliv, fleuron de l’industrie suédoise, ayant annoncé la fermeture définitive « NOUS VOULONS de NPC pour fin décembre. JUSTE RAPPELER L’histoire de l’usine caudebe- caise ressemble à un mauvais QUE NOUS feuilleton industriel. En mani- EXISTONS. » festant devant les grilles de leur donneur d’ordre, les NPC espéraient faire cause com- La Roumanie semble le nouvel mune avec le personnel eldorado des fabricants auto- d’Autoliv Electronic, qui subit Les ouvriers de NPC manifestent, amers, devant les grilles d’Autoliv. mobiles. Pour Autoliv, il y a aussi un plan de suppression aussi la Turquie où EMT compo- de 117 emplois par le biais de Jean-Yves Delabarre, délégué savoir-faire. Le problème c’est ver 154 emplois et Autoliv est sants a créé une filiale qui fait départs volontaires. Mais bien CGT et secrétaire du CE de NPC, qu’aujourd’hui le profit compte contraint par le tribunal de le même travail que NPC. « Là- peu ont répondu à l’appel. appelle cela « la stratégie du plus que la qualité. » commerce de reprendre l’usine bas, l’usine n’a pas de station La direction stéphanaise fait re- saucisson, et il y a toujours des NPC a fait partie d’Autoliv qui devient NPC. Moins d’un an d’épuration et après on nous marquer qu’elle n’a rien à voir tranches plus fines que les au- jusqu’en 2002, année où elle a après, Autoliv annonce sa fer- réimporte des voitures en par- avec cette décision de ferme- tres ». Une stratégie insuppor- été vendue à EMT composants. meture pour fin décembre, avec lant de taxe carbone… », lâche ture: « Nous avons le même ac- table pour ces ouvrières qui En 2008, un dépôt de bilan met 141 licenciements. Didier Bulard, lui aussi délégué tionnaire, mais NPC et AES sont constatent : « Il y a du travail, il la moitié des ouvriers au chô- « Cette manifestation, c’est CGT de NPC. N deux sociétés distinctes. » y a des commandes, et on a un mage. La lutte permet de sau- pour rappeler qu’on existe.

Savoir pour agir Échanges solidaires et équitables

Cultures du Sud, commerce équita- continents : l’Amérique Latine avec largement étoffée cette année. Seront proposées par les élèves ingénieurs de ble et développement durable se Conga’sauce, l’Afrique avec Nanhdima et présentes les associations Artisans du l’Insa, des histoires racontées par Véro- déclinent autour du thème de l’eau l’Asie avec l’atelier de danse orientale du monde, Mboumba’so, Viking équitable, nique N’zié, et des jeux consacrés à l’en- cette année à Savoir pour agir. Après collège Pablo-Picasso. Le buffet est Fantasia, Rose de Jéricho, Matières et vironnement, avec la ludothèque. N les rencontres jeudi et vendredi avec les assuré par l’association Slow food, qui nuances. Le buffet est assuré par l’as- collégiens, des manifestations grand milite pour une alimentation à base de sociation malgache L’Île rouge. Des ani- I SAVOIR POUR AGIR public permettent à tous d’y participer. produits locaux et de saison. mations sont prévues pour les enfants, • Salle festive, rue des Coquelicots. Vendredi 4 décembre, à partir de 19 heu- Samedi 5 à partir de 10 heures, c’est qui peuvent aussi intéresser les grands, Entrée libre. Vendredi à partir de res, la soirée est festive pour découvrir le moment de faire son marché du à partir de 14 heures : des expériences 19 heures, samedi de 10 à 18 heures. les danses et musiques des autres commerce équitable avec une offre scientifiques amusantes autour de l’eau

4 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009 École Achat durable la Ville récompensée Jardin d’enfants et encouragée

Chaque saison, une classe de maternelle de Pauline- La Ville vient de remporter cahiers des charges, à mettre Kergomard va observer l’évolution du potager de Bernard le deuxième prix des tro- en place de critères environne- phées de la commande pu- mentaux dans l’analyse des Rocher dans le cadre de l’opération « Adoptez un jardin ». blique. Organisé par le groupe offres, à développer l’achat de Moniteur « ce prix récompense produits écoresponsables ainsi es 27 élèves de l’école Chaque saison, les bam- classe. Les enfants ont déjà bien les actions et les réflexions en- que de produits réutilisables, Pauline-Kergomard ont bins vont ainsi venir rendre étudié le sujet. Ils sont allés vi- tamées pour aboutir à un achat recyclables, réparables et bio- L été cueillis à froid ce une petite visite à Bernard siter le parc Henri-Barbusse, se public plus durable et respon- dégradables. jeudi matin. Le bout du nez et observer son potager. sont passionnés pour les drôles sable », expliquent les organi- « Il s’agit d’un encouragement rouge et les pieds transis, Cet automne, les pieds de to- de plantes carnivores – en ville sateurs. La Ville a été retenue de la part de collègues ache- ils sont arrivés dans les jardins mates « si généreux cette an- le temps d’une exposition –, ont pour la démarche qu’elle initie teurs publics membres du ouvriers de la Glèbe, associa- née » font grise mine, les frai- effectué du dessin d’observation autour du développement dura- jury », se félicite Nathalie Pa- tion présidée depuis quelques siers n’ont plus de fruits depuis et sont même allés à la rencon- ble dans le cadre du Projet de cotte, responsable du départe- mois par Annie Scolan (lire belles lurettes, restent quelques tre du primeur du quartier et du ville. Elle se voit également in- ment des marchés à la Ville. le portrait p. 16). Ils vont faire bébés courgettes qui tentent boulanger. citée à poursuivre la mise en Saint-Étienne-du-Rouvray se la connaissance du jardinier leur chance avant que les Outre la classe et le jardinier, œuvre de ses clauses d’inser- classe juste derrière un « poids Bernard Rocher, détenteur températures ne tombent trop cette opération financée par tion, à intégrer des préconisa- lourd »: la Ville de . N d’un lopin de terre qu’il cultive bas… Mais, les vraies vedettes l’Éducation nationale et la Direc- tions sociales et environnemen- toute l’année. Il a accepté du jardin sont désormais des tion régionale des affaires cultu- tales lors de la rédaction des avec enthousiasme de partici- plantes plus rustiques, comme relles (Drac) implique aussi la per à l’opération « Adoptez les choux rouges, les épinards céramiste Frédérique Burel. un jardin » avec la classe des et les carottes. Enzo repart Avec elle, les élèves réaliseront moyens-grands d’Hélène Sau- d’ailleurs avec une racine de « drôles de légumes » en État civil tejean. « Je suis ravi de trans- orange qu’il a décidé d’offrir terre qu’ils viendront disposer en mettre des choses aux en- « à Lapinou ». juin dans le jardin de Bernard. N MARIAGES Abderrahmane Maazouz et Nadia Lahouassa. fants, de leur apprendre que « À propos des carottes, ce sont NAISSANCES Dalenda Abdelli, Assia Abderrazek, les légumes ne poussent pas des légumes “tige”, “feuille” ou I ADOPTEZ UN JARDIN Ahmed Ben Sethoum, Adam Berouaïn, Yanis Çam, dans une boîte et que ce qui “racine” ? » interroge l’ensei- • À la fin de l’année scolaire, Emma Caumont, Ramatoulaye Djitté, Havin Erden, est produit ici n’a pas du tout gnante. C’est qu’au-delà de la nous publierons les photos Ewen François, Milo Grimbert, Iman Habbani, le même goût que ce qu’ils visite, le monde végétal s’est en- de ces rencontres, au fil des Djenaye Heldebaume, Ania Latroche, achètent. » raciné dans le quotidien de la saisons. Erwan Le Bihan--Vinot, Noé Lefebvre, Marin Lepage, Samuel , Rose Pergeaux, Shayma Salim, Jophyna Tchicaya,Sidy Thiam, Rania Zouari. DÉCÈS Raymonde Paumier, Clarisse Strozza, Jean-Pierre Le Bon, Leonardo De Oliveira, Marie-Rose Boust, Mireille Barbara, Eliane Hallard.

RENDEZ-VOUS

Vaccinations gratuites Les centres médico-sociaux de Saint-Étienne-du-Rouvray suspendent leurs séances de vaccination gratuites en raison de la campagne de vaccination grippe A H1N1, probablement jusqu’en février 2010. Les personnes souhaitant se faire vacciner (hors grippe A H1N1) peuvent le faire au CMS de Grand-Couronne, 55, rue Louis- Pasteur, Tél. : 02 32 67 89 89 (lundis 7 décembre, 4 janvier, 8 février, de 16 h 45 à 18 h 15) et au CMS de Sotteville-lès- Rouen, 1 bis, rue Léon-Salva, Tél. : 0235 72 68 73, (lundis 21 décembre, 18 janvier, 22 février, de 16 h 30 à 18 heures) où les séances publiques sont maintenues. Pour les mineurs, Bernard Rocher partage sa passion du jardinage avec les moyens-grands d’une classe de maternelle de Pauline-Kergomard. la présence d’un responsable légal est obligatoire.

N° 94 5 EN BREF…

RENDEZ-VOUS Aide aux victimes PRATIQUE de mutilations Permanence du maire Paralysés de France Étudiants : préparez Le maire, Hubert Wulfranc, tiendra L’Association des paralysés de France sexuelles votre avenir une permanence jeudi 10 décembre tient une permanence mensuelle, Le CHU de Rouen a créé au sein L’Afij (Association pour faciliter de 14 à 15 heures, quartiers le 2e jeudi de chaque mois de de son pavillon « Mère et enfant », l’insertion professionnelle des jeunes) La Houssière/Ambroise-Croizat/ 14 heures à 16 h 30, espace Georges- une unité d’accueil et de soins pour accompagne les étudiants tout au René-Hartmann, à la salle polyvalente Déziré, 271, rue de Paris. Prochaine les victimes de mutilations sexuelles. long de leurs études, les conseille, de la bibliothèque Louis-Aragon permanence le 10 décembre. Le Gams, Groupe pour l’abolition des leur propose des rencontres avec (rue du ). Pour plus d’informations : mutilations sexuelles, y tient une des professionnels… avant de 02 35 73 25 01. permanence le 3e mercredi du mois de décrocher leur diplôme. Elle tient Les collectionneurs 9 à 11 heures, Tel: 0678 0440 29. une permanence à la Mief (Maison font salon Sortir de l’alcool de l’information sur l’emploi et Le Club philatélique de Rouen & Permanences de l’association la formation), 3, rue du , tous les Région organise le 9e Salon toutes Vie-Libre vendredis 4 et 18 décembre, 2e mardi du mois de 14 à 17 heures. collections le 6 décembre de 9 à de 18 h 30 à 20 heures, espace Lurçat change Prochaine permanence, 18 heures, à la Halle aux toiles, Georges-Déziré, salle Flora-Tristan de bureau mardi 8 décembre. Renseignements : place de la Basse-Vieille-Tour à Rouen. (271, rue de Paris). Contacts : Jean- Afij, 02 35 71 22 51. Entrée : 2 ? avec carte commémora- Pierre au 02 35 62 05 80 ou Jean-Paul Le bureau de l’association des anciens tive (gratuit pour les moins de 14 ans). au 06 43 36 19 21. de Lurçat a changé suite à l'assemblée Grand nettoyage Renseignements au 02 35 70 68 53 ou générale du 20 novembre : présidente, Le service de la voirie procédera 06 87 29 26 29, [email protected] Christine Angrand; secrétaire, Pierre Mé- à un grand nettoyage dans le quartier nard; secrétaire-adjoint, Samuel Prouet; autour des impasses et rues de la L’Ésigélec Noces d’or trésorière, Séverine Soloy; trésorière-ad- République, Pasteur, de Paris, des ouvre ses portes jointe, Françoise Gambs; administratri- Coquelicots, dans le cadre de Ma ville Que fait-on dans une école ces: Corinne Geulin, Sandrine Da Ruz. en propre, les 7 et 8 décembre. d’ingénieurs comme l’Ésigélec ? Renseignements au 0235665023 Pour y répondre, l’établissement ouvre ou [email protected] N Sacs de déchets ses portes samedi 5 décembre recyclables de 9 à 17 heures à tous les publics Dernières distributions : pour visiter les laboratoires, rencontrer Association place de l’Église, vendredi 4 et les étudiants et les enseignants. Ave- place Blériot mardi 14 décembre de 14 à 19 heures, nue Galilée au technopôle du Madrillet. Antonio do Nascimento et Fatima samedi 5 décembre de 9 à 12 heures. Renseignements au 02 32 91 58 58. de Lourdes Secio Cabral sont nés Suite à l’assemblée générale du Place de la Fraternité (rue du et se sont mariés au Portugal. La vie les 6 octobre, le bureau de l’Association Madrillet) : les 7, 9, 11 décembre Infos métiers a conduits à Saint-Étienne-du-Rouvray place Louis-Blériot change : Michèle de 14 à 19 heures et samedi 12 La Cité des métiers organise des ren- où M. Secio Cabral a construit des Daubeuf remplace Jacques Locard décembre de 9 à 12 heures. contres thématiques sur l’emploi. maisons pendant presque trente ans. (décédé). Renseignements au Renseignements : • Mercredi 9 décembre : Ils ont fêté leurs cinquante ans de ma- 0235654092. Allô Agglo, 0 800 021 021, découverte des outils riage le 14 novembre dernier. gratuit depuis un poste fixe. pour s'informer sur les métiers. • Mardi 15 décembre : rencontre sur les métiers du transport Le Stéphanais DONNEZ VOS JEUX JOURNAL MUNICIPAL D’INFORMATIONS LOCALES & de la logistique. Dans le cadre d’un projet de jeunes mené avec l’association stéphanaise Directeur de la publication : Jérôme Gosselin. • Mercredi 16 décembre : Directeur de la communication : Bruno Lafosse. France Amérique Latine, la ludothèque lance un appel aux dons de jeux de société une information sur le statut d’auto- Réalisation : service municipal d’information et de communication Tél. : 02 32 95 83 83 - [email protected] neufs ou d'occasion. Les jeux peuvent être incomplets ou détériorés, la ludothè- BP 458 - 76 806 Saint-Étienne-du-Rouvray CEDEX entrepreneur. Ouvert à tous sur Conception : Frédéric Capouillez/ service communication. que se charge avec les usagers de les remettre en état et d’en faire bénéficier Mise en page : Aurélie Mailly. inscription obligatoire à Cité des Rédaction : Nicole Ledroit, Sandrine Gossent, Francine Varin, d’autres enfants dans le cadre d'un partenariat solidaire avec une bibliothèque Frédéric Seaux. métiers, 115, boulevard de l’Europe, Photographes: Jérôme Lallier, Marie-Hélène Labat, Éric Bénard. du Nicaragua. Ludothèque : espace Célestin-Freinet, 17, avenue Ambroise- Distribution : Claude Allain. à Rouen. 02 32 18 82 80 ou contact@ Tirage : 15000 exemplaires. Imprimerie : ETC, 02 35 95 06 00. Croizat, 02 32 95 16 25 ou [email protected] citedesmetiershautenormandie.fr Publicité : Médias & publicité, 01 49 46 29 46.

6 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009 DOSSIER

Des bibliothèques très fréquentables maternelles. Les livres sont aussi faire des bibliothèques des lieux Dépassé le livre ? Les bibliothécaires de la ville sur le web où les internautes peu- ouverts et favorisant les rencontres. sont convaincus du contraire et multiplient vent consulter le catalogue, - Convaincus que le livre a encore tel- cher un auteur ou un titre, feuilleter lement à transmettre à ses lecteurs. les initiatives pour faciliter l’accès à la lecture la sélection du mois et même réser- « Les gens ne sont pas obligés d’ai- et plus largement à la culture de tous les publics. ver un ouvrage, livre, CD musical ou mer, précise Agnès Scot, coordina- film en DVD, simplement en cli- trice de la division jeunesse, mais es livres ont la bougeotte. trer les gens qui ne fréquentent pas quant sur le bouton « ajouter à mon ce que nous voulons, c’est donner Cela fait déjà quelques les bibliothèques », résume Danièle panier ». l’accès, donner la possibilité d’ap- temps qu’à Saint-Étienne- Hibon, directrice des trois biblio- Alors que les études montrent que précier ou pas. » L du-Rouvray, ils sortent thèques stéphanaises. Plus récem- les Français passent de plus en plus Pour coller au rythme de vie des ha- des rayons des bibliothèques pour ment, la lecture s’est installée aussi de temps devant les écrans (lire bitants, depuis septembre, les heu- se montrer dans les fêtes de quar- à la maison de la famille, un ven- page suivante), les bibliothécaires res d’ouverture ont été ajustées, un tier ou à la journée des loisirs… dredi par mois, pour faire toucher n’attendent pas que le lecteur peu plus tard le midi ou certains « C'est important pour faire décou- les livres aux tout-petits et échan- pousse la porte pour aller à sa ren- soirs, un peu plus tôt en début vrir les collections et pour rencon- ger des idées avec les assistantes contre. L'équipe s'efforce aussi de d’après-midi. Au total les rayons

N° 94 7 DOSSIER

estime Agnès Scot. La bi- se partagent la bibliothè- bliothèque doit être un lieu que et le centre sociocultu- vivant, agréable. » Avec les rel, observe les effets de la écoles primaires, les biblio- proximité entre ordinateurs thécaires emmènent aussi et livres : « Il arrive que les les enfants dans un voyage jeunes venus travailler sur lecture sur l’année avec la les ordinateurs, poursui- découverte d’une dizaine vent leurs recherches dans de livres à travers des visi- la bibliothèque. Ils y trou- tes à la bibliothèque, des vent des informations com- jeux, des animations musi- plémentaires et fiables. Si cales, de la vidéo… le lieu s’y prête, ils peuvent aller plus loin. » Les bibliothèques ne dispo- Tous sent pas que des livres, mais aussi des CD musicaux, des les supports, DVD de concerts ou de films, sans élitisme de partitions. « Nous propo- sons tous les supports cultu- rels, sans cloisonnement et L’élu en charge de la cul- sans élitisme, insiste Da- ture, Jérôme Gosselin, sou- nièle Hibon. Nous avons ligne que l’objectif n’est aussi les best-sellers, les « pas obligatoirement de BD… Les mangas marchent faire venir les gens dans les très bien. » Chaque support bibliothèques, mais qu’ils est l’occasion d’organiser s’intéressent à la lecture. des temps de rencontre Parce que c’est un moyen comme le parcours décou- extraordinaire d’évasion, verte de la musique électro- Chaque premier mercredi du mois, le malle aux trésors fait escale à la bibliothèque Louis-Aragon avec toutes ses nouveautés. d’échange, plus que la nique mené en septembre. télévision ». Il juge impor- De quoi décidément donner sont accessibles une heure sors » : le premier mercredi L’heure du conte, le mer- tantes les initiatives hors envie de pousser la porte trente de plus dans la se- du mois, toutes les nou- credi, est une autre façon les murs, « la bibliothèque des bibliothèques. N . Et, pour la plus pe- veautés sur papier ou sup- d’animer les rayons et d’at- n’est pas un lieu fermé, elle tite des trois bibliothèques, port numérique sont dans tirer les enfants et leurs pa- participe à la vie culturelle I PRATIQUE celle donc où le choix est le le coffre. « Cela évite aux rents. « C’est l'occasion de d’une ville ». • L’inscription dans les moins large, Louis-Aragon, usagers de devoir réserver présenter des livres que Valérie Tous-Rius, l’anima- bibliothèques est gratuite. les bibliothécaires ont in- et attendre », explique Di- nous aimons et de partager trice de l’espace multimé- Renseignements au venté une « malle aux tré- dier Leroy, un des agents. des moments conviviaux, dia de Georges-Déziré, que 02 32 95 83 68.

Pratiques culturelles, la révolution en marche

« Les conditions d’accès à l’art et et plus. Cela n’empêche pas la fré- à la culture ont profondément évo- quentation des équipements cultu- lué sous les effets de la dématéria- rels, cinémas, théâtres, musées, lisation des contenus, de la géné- mais l’âge moyen des publics a ten- ralisation de l’internet haut débit dance à augmenter. L’essor de cette et de l’équipement des ménages « culture d’écran » se fait surtout au en ordinateurs, consoles de jeux et détriment de la radio et de la lecture téléphones multimédias », note de la presse ou des livres qui enre- Olivier Donnat, dans la synthèse de gistrent un recul régulier. « Les jeu- l’enquête 2008 sur les pratiques nes d’aujourd’hui lisent moins que culturelles des Français qu’il a diri- leurs aînés au même âge. » L’en- gée pour le ministère de la Culture. quête pointe que si ces nouveaux Nous passons aujourd’hui près de comportements sont encore limi- 31 heures hebdomadaires devant tés, ils sont plus marqués chez les un écran, plus souvent celui de l’or- moins de 35 ans, « ce qui laisse en- dinateur quand on a 15/24 ans, et trevoir la profondeur du change- celui de la télé quand on a 55 ans ment en cours ».

8 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009 Voyage au pays des mots

En une dizaine d’ouvrages, les bibliothécaires ces élèves du Madrillet les conduit et de l’autre l’enfant, mais au proposent tout au long de l’année, aux enfants dans la salle de travail qui abrite contraire en privilégiant l’aspect in- dictionnaires et encyclopédies. Ins- teractif de la rencontre. des écoles élémentaires de s’envoler pour un tallés sur des coussins, ils sont « C’est vrai que nous avons eu en- Voyage lecture avec pour destination… le plaisir. invités à regarder sur un écran les vie de repenser complètement notre illustrations de Loup noir d’Antoine accueil des scolaires, explique Guillopé, un album sans texte. Sur Agnès Scot, coordinatrice de la sec- a lettre est arrivée le matin en place cette année les bibliothé- fond musical, les images en noir et tion jeunesse aux bibliothèques de même dans la classe et avec caires à destination des élèves des blanc défilent : une forêt inquié- la ville. Depuis des années, nous re- L elle le voyage a démarré. classes élémentaires de la ville, tante, un enfant qui court, un loup cevions des enfants de la maternelle Dans l’enveloppe, une invitation l’objectif est bien de nourrir la cu- aux abois… jusqu’au CM2 de façon identique. et un rébus : sol-lit-dard-riz-thé… riosité, l’imagination des enfants, Cela avait un côté rébarbatif pour les « Solidarité », c’est le mot que les de dépoussiérer aussi la vision élèves, mais aussi pour nous. Nous élèves ont eu à découvrir. Ce mot qu’ils peuvent avoir du lieu pour Dépoussiérer veillons aussi dans nos animations de passe en tête, les CE1 de la leur donner envie d’y revenir… par l’image des à ce que l’enfant ne soit jamais mis classe d’Anne-Sophie Aupée, ensei- plaisir. Rappeler aux bambins aussi en difficulté avec une histoire trop gnante à Ferry-Jaurès sont venus que le livre papier est un bel objet, bibliothèques compliquée, un vocabulaire qu’il ne frapper à la porte de la bibliothèque qui ouvre l’esprit et n’est surtout comprendrait pas, mais qu’au Georges-Déziré. pas en opposition avec les écrans La séance se poursuit avec une contraire, il se sente très à l’aise. » Là, Nicole Girard les attendaient de toutes sortes qui remplissent deuxième histoire, là encore mise Avec le Voyage lecture, la Ville en- pour raconter l’histoire d’Orlando, désormais nos vies. en scène pour sortir de la tradition- tend aussi tisser de nouveaux liens un vautour au grand cœur, amené La première escale du périple pour nelle lecture, avec d’un côté l’adulte entre les enseignants et les biblio- à voyager entre le Mexique et les États-Unis. « On connaît l’auteur, c’est celui qui a écrit Les trois brigands ! On l’a à l’école », se sont exclamés les enfants en lisant « Tomi Ungerer » sur la couverture. Après la lecture de l’album, la bibliothécaire a proposé aux éco- liers de revenir placer les personna- ges de l’histoire au bon endroit sur une carte. Autre groupe, autre bibliothèque… Cette fois, c’est à Elsa-Triolet qu’une classe de Jean-Macé est accueillie. Avant que l’animation ne démarre, les CE1 de Tiphaine Dechoz ont quel- ques minutes pour choisir un livre. Dina n’hésite pas longtemps, elle jette son dévolu sur un Tom-Tom et Nana. Léa est plus indécise, mais fi- nit par trouver son bonheur. Beau- coup de garçons optent pour un manga. Les bandes dessinées aussi ont la cote. « En général, les enfants connaissent l’endroit, précise l’ins- titutrice, ils sont déjà venus les an- nées précédentes avec l’école. Mais rares sont ceux qui fréquentent la bi- bliothèque en famille.» Avec le Voyage lecture, les bibliothécaires proposent une exploration interactive d’une dizaine d’ouvrages. Ici, une séance Avec le Voyage lecture que mettent avec une classe de CE1 de l’école Ferry-Jaurès.

N° 94 9 DOSSIER

thèques sur une dynamique l’enseignant et rejoindra au « les mots pour moi, c’est La littérature jeunesse de projet commun. Les qua- final la BCD de l’établisse- difficile. Quand je choisis rante classes inscrites vont ment. « Ces livres doivent un livre c’est toujours un qui en vedette venir pour trois ou quatre circuler au sein de la classe, n’a pas de mots ou alors Le grand rendez-vous du livre pour enfants et adolescents séances dans les bibliothè- dans les familles. Les en- pas beaucoup ». se tient ce week-end à Rouen. Outre un choix immense de ques. À chaque fois, deux fants doivent se les appro- Dans ce contexte, l’ensei- livres pour jeunes lecteurs, le festival propose des expositions sur ouvrages seront abordés prier, les relire », insiste gnante Anne-Sophie Aupée la BD, des ateliers de lecture et d'écriture, des animations sur l'art de façon différente, ludique Agnès Scot. considère « qu’en venant contemporain, les sorcières, la philosophie… et des débats sur et originale. En fin d’année, Concernant la lecture, les comme nous le faisons ré- la littérature jeunesse, les droits de l'enfant et sur la solidarité les jeunes lecteurs pourront deux enseignantes rencon- gulièrement à la bibliothè- qui est le thème central du festival cette année. voter pour leur histoire trées dressent le même que, c’est une habitude de • Quai Jean-Moulin à Rouen. Festival ouvert vendredi 4 décembre préférée. constat. La moitié des en- vie qu’ils prennent là. Et en de 15 à 20 heures, samedi 5 décembre de 9 à 19 heures, diman- Après chaque visite, un fants de leur classe, en CE1, plus c’est gratuit ici ! » N che 6 décembre de 10 à 19 heures. Entrée gratuite, le vendredi et exemplaire des deux livres sont déjà en froid avec le li- le samedi matin. Tout le programme sur festival-livre-rouen.fr découverts est donné à vre. Ce que dit bien Hatim,

Trois à quatre fois par an, les classes inscrites au Voyage lecture auront rendez-vous à la bibliothèque de leur quartier. En dehors du cadre scolaire, L’Heure du conte emmène les enfants vers toutes sortes d’imaginaires. INTERVIEW « Donner plus de place aux lecteurs »

personnes isolées s’y retrouvent… La bibliothè- être un lieu spécialisé pour les lecteurs qui vien- Jeanne-Marie Rendu est conseillère pour le livre et que remplit en effet une fonction sociale en plus nent emprunter, tous les usages doivent être la lecture à la Direction régionale de l’action culturelle de sa fonction éducative et culturelle. pris en compte. On voit aussi se développer des de Haute-Normandie. bibliothèques associées à d’autres services, une Quelle est la réflexion du ministère crèche, une maison de retraite, un centre so- Comment vont les bibliothèques pour enrayer la baisse des lecteurs ? cial… Une autre piste est de passer au numéri- en Haute-Normandie ? J-M. R. : Plusieurs pistes sont à explorer. De que pour proposer des services à distance. J-M. R. : Elles vont comme un peu partout en manière globale, les horaires des bibliothèques France. Avec des spécificités et même quelques françaises sont moins étendus que ceux Pensez-vous que le choix de la gratuité retards : le taux de population desservie, d’autres pays européens. Ils sont souvent com- d’accès joue un rôle incitatif ? 50,67 %, est plus faible qu’ailleurs. Beaucoup pliqués, peu adaptés aux actifs. Il faut aussi J-M. R. : Oui, chaque fois que les bibliothèques d’habitants ne peuvent pas accéder à une biblio- conjurer l’aspect impressionnant des « murs de adoptent la gratuité de l’inscription, de nou- thèque publique, en zone rurale mais aussi dans livres », et mettre l’accent sur l’accueil. Donner veaux publics viennent ou reviennent. C’est un quelques villes de plus de 10 000 habitants. peut être un peu moins de place aux collections signal très important, ça simplifie l’accès. Peut- Sinon, la diminution du public inscrit dans les pour donner plus de place aux lecteurs. Quand être faut-il aussi assouplir les règlements. C’est bibliothèques est générale en France depuis l’espace est aménagé de manière accueillante, dommage de perdre les lecteurs les plus fragi- 2004. Mais de nombreuses personnes fréquen- quand il y a suffisamment de places assises, on les, des enfants punis et interdits de bibliothè- tent les bibliothèques sans être inscrites : des constate que les gens restent pour lire, consul- que parce que les parents ont reçu un courrier jeunes y étudient, des retraités lisent la presse, ter des documents, faire leurs devoirs, écouter de rappel… Le dire de vive voix est plus simple. des adolescents assistent aux animations, des de la musique. Les bibliothèques ne doivent pas

10 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009 TRIBUNES LIBRES Élus communistes Élus socialistes et républicains et républicains

Le projet de réforme des collectivi- prises. Enfin, l’extension déraison- Le président de l’Observatoire na- pôt d’une plainte ne puisse plus tés en débat prévoit la suppression née de l’intercommunalité via la tional de la délinquance vient de constituer l’unique critère de comp- de 100000 conseillers municipaux création de prévue dans proposer de changer l’outil statis- tabilisation des faits et délits. et le remplacement de la moitié des ce projet loi priverait de capacités tique de mesure de la délinquance. Un mot pour terminer, sur la ques- conseillers généraux et régionaux d’actions les communes qui de- Les socialistes demandent depuis tion de l’identité nationale, débat par 3 000 conseillers territoriaux, meurent l’échelon institutionnel longtemps une amélioration de nos lancé par Sarkozy. Il vise surtout à pour un gain dérisoire de 0,02 % sur privilégié des citoyens. Aussi, notre outils de mesure. détourner la population des difficul- le budget des collectivités locales. conseil municipal s’est prononcé à Actuellement le seul indicateur est tés auxquelles elle fait face. Cette Mieux encore, cette réforme réac- l’initiative du groupe des élus com- le nombre de faits et délits consta- stratégie électoraliste est dange- tionnaire permettrait d’élire, avec munistes et républicains contre tout tés par la police et la gendarmerie. reuse. Oui, comme l’a dit Martine l’instauration d’un mode de scrutin projet de création d’une métropole Ce chiffre officiel est l’objet de tou- Aubry, Sarkozy nous fait honte. uninominal à un tour, des candidats sur le territoire du grand Rouen. tes les manipulations sarkozyennes arrivés en tête avec seulement 30 % et n’est tout simplement plus fiable. des voix ! Une basse manœuvre Il est d’autant plus urgent de chan- politique qui permettrait au parti Hubert Wulfranc, Joachim Moyse, ger notre mesure de l’insécurité présidentiel de gagner des régions Francine Goyer, Michel Rodriguez, que la situation ne cesse de se tenues par la gauche, tout en étant Fabienne Burel, Jérôme Gosselin, dégrader depuis sept ans. Les vio- minoritaire! Marie-Agnès Lallier, Pascale Mirey, lences aux personnes augmentent, Pire encore, le projet de suppression Josiane Romero, Francis Schilliger, le sentiment d’insécurité progresse. Rémy Orange, Patrick Morisse, de la taxe professionnelle ferait Robert Hais, Najia Atif, Les nouveaux outils de mesure de- Danièle Auzou, David Fontaine, passer la contribution financière des Murielle Renaux, Houria Soltane, vront rendre compte de la réalité de Daniel Launay, Thérèse-Marie Ramaroson, ménages aux budgets des collecti- Daniel Vezie, Vanessa Ridel, la situation et ne pas contribuer à la Catherine Depitre, Philippe Schapman, vités de 48 % aujourd’hui à près de Malika Amari, Pascal Le Cousin, brouiller comme c’est le cas au- Dominique Grevrand, Catherine Olivier, 73 %, contre 27 % pour les entre- Didier Quint, Serge Zazzali. jourd’hui. Il est impératif que le dé- Béatrice Aoune-Sougrati.

Élus UMP, Élue Droits de cité, divers droite 100 % à gauche

Le 29 septembre le président de la jeudi 10 décembre à 19 heures, La création d’une Unité pour mala- psychologiques (centres de soins République a présenté un plan en salle Festive dont le thème sera un des difficiles (UMD) dans l’hôpital dans les quartiers) qui permettent faveur de la jeunesse. Les jeunes plan en faveur de la jeunesse. Une psychiatrique du Rouvray a été ac- la prévention, les consultations et rencontrent plus de difficultés que invitée de marque animera ce tée par le préfet de La -Mari- les soins gratuits, de proximité, fer- les autres : leur taux de chômage débat notre député de La Seine- time et le maire de Saint-Étienne. ment faute de personnel. est plus élevé, leur insertion profes- Maritime Françoise Guégot, vice- Les UMD sont des lieux d’interne- Interrogeons-nous sur la société sionnelle est plus difficile et se président du groupe UMP à ment psychiatrique ultra-sécurisés, actuelle et ses conditions de vie loger relève du parcours du com- l'Assemblée nationale chargée de grands murs, véritables bunkers. impossibles qui multiplient les dés- battant. Parce que la jeunesse mission relative au développement Quatre UMD existantes, quatre en espoirs ! représente l'avenir de notre pays, d'une politique publique d'orienta- création. Sarkozy exploite des faits- Toujours moins pour le social et la Nicolas Sarkozy a décliné un plan tion professionnelle par le Premier divers dramatiques pour justifier santé, toujours plus pour surveiller, massif fondé sur l'autonomie qui ministre auprès de Christine La- l’enfermement de personnes qui contrôler et punir. C’est la société s'articule autour de 4 axes : garde et Laurent Wauquier. Pour relèvent avant tout de soins. que veut nous imposer Sarkozy. Ici 1 – l'éducation plus adaptée, tous renseignements contactez- Nous voulons, à l’inverse, une psy- et ailleurs, refusons l’UMD. 2 – une insertion professionnelle nous au 0685539337. chiatrie basée sur la prévention, le facilitée, suivi des patients, avec des bons 3 – une indépendance financière budgets, des personnels formés, accrue, des lieux de soins adaptés pour évi- 4 – une responsabilité réaffirmée. ter la violence. Une psychiatrie où Un pays qui construit son avenir les malades soient d’abord traités c'est un pays qui mise sur sa jeu- en malades et non en détenus. nesse, c'est pourquoi le groupe Serge Cros, Au centre du Rouvray, 10 millions UMP de Saint-Étienne vous invite à Louisette Patenere, d’euros sont dépensés pour l’UMD participer à une réunion publique le Gérard Vittet. alors que les centres médico- Michelle Ernis.

N° 94 11 CULTURE EN SCÈNE

Exposition La ville dans le champ La compagnie Art-Scène a travaillé toute l’année sur la mémoire de la ville. Elle présente en décembre l’exposition photographique d’Olivier Roche et les lectures de témoignages d’Olivier Gosse.

Mais l’artiste prévient : « Je n’ai pas fait des photos séduisantes. Chaque profes- sionnel a des ficelles, pour faire une belle photo, une image clinquante. J’ai vraiment essayé de m’éloigner de cela. J’ai voulu présenter un travail qui ne se raccroche pas à un savoir-faire, qui soit vraiment neuf pour moi. » Olivier Roche s’est donc imposé une contrainte tech- nique forte : un seul objectif et donc un champ de vision commun à toutes ses images. Les couleurs sont « pastels, dé- saturées, désincarnées… » « C’est vrai- ment le cadrage, horizontal, qui donne une cohérence esthétique à l’ensem- ble. » Puis le photographe a tenu à « mettre des gens dans la ville » sous la forme de portraits en noir et blanc. Pour cette partie, il s’est associé à l’antenne En une vingtaine d’images, Olivier Roche livre sa vision du territoire stéphanais et y associe une série de portraits d’habitants. sociale Caf de la ville. « Ce sont des por- traits simples, où le regard révèle la per- ’est en se perdant qu’Olivier cioculturel Jean-Prévost, est un portrait médiatement imposé à lui : « J’avais sonnalité du sujet… » N Roche a trouvé le sujet du de la ville au travers ses paysages et ses l’impression, avec tous ces câbles élec- travail photographique qu’il habitants. triques, de me retrouver dans des décors I URBANITE(ÉS) C a mené pendant plusieurs Le photographe a choisi de poser son re- du film Matrix ». En tout, il aura orga- • Exposition photographique d’Olivier mois sur la commune. Devenu un jour sur les frontières qu’elles soient na- nisé une petite vingtaine de séances de Roche du 4 au 31 décembre, au centre piéton par accident dans une ville dont turelles ou qu’elles résultent de l’inter- prises de vues pour finalement retenir socioculturel Jean-Prévost. Entrée il ne connaissait que le quartier Hart- vention humaine. Un lieu comme le rond- 25 à 30 photographies au format 40X60 libre. Vernissage ouvert à tous, mann « et ses trois immeubles », le pho- point aux Vaches s’est par exemple im- centimètres. vendredi 11 décembre à 18 heures. tographe a été frappé par la diversité des paysages urbains stéphanais: « des rues aux maisons cossues jouxtent des quar- Les mots pour le lire tiers sensibles, la forêt et les grues de chantier ». Olivier Gosse avait travaillé quatre ans avec Art-Scène a ouvert des portes ». De nombreuses personnes ont sur le quartier Hartmann. De ses rencontres avec les ainsi participé à ces moments d’échanges et là encore habitants, il avait su tirer des témoignages révélant des la collecte de paroles a été riche. Le deuxième volet Aux frontières parcours de vie à la fois sensibles et forts. Des textes, de son intervention, sous la forme d’ateliers d’écriture, de la ville accompagnés de photos prises pour partie par Olivier a en revanche eu plus de mal à rencontrer son public. Roche, avaient trouvé place dans le recueil : On appelle Néanmoins, la restitution de ces ateliers va prendre la En répondant, par le biais de son asso- ça de l’humanité. L’ouvrage, édité par la Ville, vient forme de lectures publiques les 11 et 12 décembre. Les ciation Art-Scène, à un appel à projets d’être primé par le réseau de la communication publi- textes seront déclamés par des habitants. lancé par le service municipal de la po- que et territoriale Cap'Com, dans la catégorie “Accom- litique de la ville, il a pu approfondir cette pagnement de projets”. • Lectures témoignages, vendredi 11 décembre, 18 heures, impression et proposer au final une ex- En 2009, Olivier Gosse a souhaité étendre cette expé- à l’occasion du vernissage de l’exposition Urbanite(és) et position en deux parties. Urbanite(és), à rience à l’ensemble de la ville et pour cela « le livre nous le 12 à 14 h 30 au centre Jean-Prévost. Entrées gratuites. voir à partir du 4 décembre au centre so-

12 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009 Jeune public DiversCité Alice au pays Exposition > jusqu’au 18 décembre EXPLORER L'UNIVERS Petit clin d'œil à l'année de l'astronomie avec cette exposition des rêves sur l'espace et les lois qui le régissent. Comment mettre un sa- tellite en orbite ? Quel est le mécanisme des éclipses ? Une ex- Pour son retour au Rive Gauche, Flash marionnettes ploration de l'univers avec ses évolutions et ses différentes pers- revisite Alice. Pour le plus grand plaisir des scolaires pectives… Exposition mise à disposition par Science action de Haute-Normandie. Espace Georges-Déziré. Entrée libre. et du grand public mercredi 16 décembre. Renseignements : 02 35 02 76 90.

Théâtre/humour > 8 décembre quoi rêvent les petites LES 12 PIANOS filles? À des histoires D'HERCULE À extraordinaires Une nouvelle confrontation comme nous en a raconté impitoyablement clownes- Lewis Carrol, des histoires que et burlesque entre un de cartes maîtresses, de chat pianiste et son piano, signée au sourire carnassier, de lapin du trublion Jean-Paul Farré, pressé par le temps qui « icône vivante du one-man- passe… La compagnie Flash show », « amuseur de haut marionnettes revisite Alice au vol, qui dérègle à la fois le verbe et les partitions » (Les Échos). pays des merveilles de façon Le Rive Gauche à 20 h 30. Billetterie : 02 32 91 94 94. captivante, sans niaiserie, comme ils l’avaient déjà fait Musique > 14, 15 et 16 décembre avec leur spectacle consacré CONCERTS DE NOËL à Pinocchio, programmé au Programme différent chaque soir avec la chorale d'enfants, Rive Gauche en 2006. Chez les petits ensembles, la danse, les grands orchestres… eux, les manipulateurs sont sur Venez nombreux passer un moment musical agréable. Espace scène et dialoguent avec leurs Georges-Déziré, salle Raymond-Devos à 19 heures. instruments. Entrée gratuite. « Par une nuit sans lune, histoire faite pour les grands et I RIVE GAUCHE une jeune femme prénom- les petits. Alice est le specta- • 20, avenue du Val-l’Abbé. Musique > 17 décembre mée Alice pénètre dans cle de Noël offert par la Ville Spectacle pour enfants NOËL EN CHANSON l’Hôtel des rêves. Elle qui ne cette année aux écoliers sté- à partir de 7 ans. La chorale d'adultes, l'orchestre d'harmonie 2e cycle, la classe rêve plus depuis son tout jeune phanais de 7 ans et plus les 15, Durée : 1 heure. de chant vous proposeront un répertoire varié lié à la période âge se voit confier la clé d’une 17 et 18 décembre. Mercredi Réservation au de Noël. Église Saint-Étienne à 19 heures. Entrée gratuite. chambre avec vue sur l’en- 16 décembre à 14 h 30, une 02 32 91 94 94. fance… » Ainsi commence séance tout public est proposée Conférence > 14 décembre avec Flash marionnettes cette pour les familles. N 30 MINUTES POUR COMPRENDRE L’université propose des mini-conférences de vulgarisation, Marionnettes gratuites ouvertes à tous. Dominique Cellier célébrera le Conte lunaire 150e anniversaire de la publication le 24 novembre 1859 de l'ouvrage fondamental de Charles Darwin, L'origine des espè- Avec Le secret de lune, la le spectacle d’une exposition sur ces par le moyen de la sélection naturelle… De 12 h 30 compagnie Héliotrope théâ- l’astronomie pour expliquer ce à 13 heures, Université des Sciences, avenue de tre tire les ficelles d’une his- qu’est la lune, le soleil, les éclip- l’Université, amphi D, Technopôle du Madrillet. toire qui invite Tipaul, le pe- ses, l’évolution de l’univers. N tit homme, à dépasser sa MAIS AUSSI… peur du noir pour partir à la re- I LE SECRET DE LUNE Don Quichotte, danse, le 11 décembre par la compagnie cherche d’un mouton disparu. Il • Samedi 12 décembre de Dominique Boivin, chorégraphe du collectif Beau Geste. y découvre le secret de la lune à 15 heures, pour enfants Le Rive Gauche à 20 h 30. Billetterie : 02 32 91 94 94. qui la nuit descend prendre son à partir de 3 ans. Durée : bain dans un lac.Tout tourne au- 45 minutes. Espace Georges- • Les personnes à mobilité réduite peuvent tour d’une robe-décor, à la fois Déziré, salle Raymond-Devos, se rendre aux manifestations culturelles grâce en mère, terre, montagne, ciel et 271, rue de Paris. Tarif : Mobilo’bus, moyen de transport leur étant réservé. scène des marionnettes. Le cen- 3,50 ?. Réservation Renseignez-vous au 02 32 95 83 94. tre Georges-Déziré accompagne au 02 35 02 76 90.

N° 94 13 14 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009 JOURNAL DES SPORTS

Discipline La marche à suivre Au Running club stéphanais, on ne fait pas que courir, on marche aussi. Et la marche rapide est une discipline sportive qui rassemble de plus en plus d’adeptes.

Saint-Étienne-du- de même, le tout associé à des Rouvray, la course séances de musculation afin de à pied est une renforcer mon tonus muscu- À histoire ancienne. laire », explique-t-il. Et au- C’est en janvier 1967 que naît jourd’hui, « je marche à près de le club des Vétérans du cross 10 kilomètres par heure en qui privilégie exclusivement, moyenne », assure ce compé- comme son nom l’indique, la titeur dans l’âme. course sur route de 5 à 6 kilo- mètres. Avec l’arrivée au club UNE DISCIPLINE de Claude Savary (voir enca- dré), aujourd’hui âgé de 80 ans, SPORTIVE en 1972, une autre discipline À PART ENTIÈRE voit le jour et, au fil du temps, trouve sa place dans le club : la La moitié des marcheurs du marche athlétique, appelée club s’alignent eux-aussi au dé- également marche rapide. part de compétition. « Un bon Cette discipline sportive à part chiffre », selon Claude Douville, entière se pratique sur des même s’il regrette l’absence au parcours plus longs que le sein de cette activité de jeunes cross et consiste en une mar- voire même de seniors, davan- che d’une moyenne de 7 à tage attirés par la course. 10 kilomètres par heure, contre Avec une allure de 7 à 10 km/h, la marche athlétique est loin d’être une promenade de santé. Les entraînements ont lieu tous 4 à 5 kilomètres lors d’une ran- les mercredis matin de 8 h 45 à donnée. marche athlétique connaît un 80 compétiteurs à chaque fois ». entraînements par semaine, 10h 15 en forêt du Rouvray et à Devenue il y a trois ans, le véritable essor surtout dans le Les problèmes physiques de hors compétition, consacre la même heure le dimanche, Running club stéphanais, l’as- et la , où certains coureurs expliquent chaque fois 50 minutes à la hors compétition. Le départ à sociation compte « aujourd’hui « désormais régulièrement à sans doute cette évolution. marche et « seulement » 25 mi- lieu à chaque fois rue de l’Uni- 70 adhérents dont près de 20 % l’épreuve de course à pied est C’est le cas notamment d’Alain nutes à la course. « Cela permet versité sur le parking extérieur de marcheurs », précise Claude associée une épreuve de mar- Dejean, 60 ans, médecin de de garder le rythme du cross du Novotel. N Douville, le vice-président. La che qui attire souvent près de profession qui, à raison de deux que je continue à pratiquer tout

Un vétéran en or À VOS MARQUES Claude Savary, véri- quiert les mêmes qualités d’endurance et de té- Piscine : arrêt technique table légende du nacité que la course à pied. Son palmarès est im- La piscine Marcel-Porzou sera fermée pour entretien du diman- Running club sté- pressionnant tant au niveau régional (champion che 20 décembre à 13 heures au lundi 4 janvier à 8 h 30. phanais, vient de fê- de Normandie vétéran en 1980), qu’international, ter ses 80 ans. Il a avec en point d’orgue sa sélection française vé- Le rendez-vous du twirling bâton reçu pour son anniver- térans pour participer au tournoi des 20 Nations Les Crazy girls organisent un spectacle de majorettes samedi saire la médaille d’or sur 25 km à Windsor en Grande-Bretagne en 12 décembre à 20 h 30 au gymnase Paul-Éluard. Entrée 3 ?, Jeunesse et Sports. 1975. Claude Savary, en homme fidèle (ouvrier bo- moins de 10 ans: 1,50?. C’est en 1972 qu’il re- bineur pendant quarante-deux ans), est resté au joint l’association pour club. Il en a été le trésorier pendant cinq années. 24 heures de pétanque pratiquer le cross et ainsi garder la forme. Mais il Aujourd’hui? Il continue les entraînements et les Le défi des 24 heures de pétanque organisé pour le Téléthon est déjà un mordu de marche. Et naturellement, compétitions. Au club, il n’est pas seulement un aura lieu rue Charles-Péguy, et non au parc omnisports Youri- il entraîne avec lui, au fil des ans, de plus en plus peu la mascotte, il occupe aussi un poste impor- Gagarine comme prévu. Lancement à 17 heures, vendredi d’athlètes du club dans cette discipline qui re- tant… celui de la préparation du vin chaud. 4 décembre.

N° 94 15 PORTRAIT

ternet du fumier en granulé qu’elle aimerait tester, « pour faciliter la ta- che des plus âgés », car elle ne res- pecte pas seulement la nature mais aussi les jardiniers. Avec son compagnon, elle entre- tient son jardin depuis deux décen- nies. « J’ai toujours fait du jardin, mon père jardinait, se souvient-elle en souriant. Et j’apprends encore plein de choses. C’est un bien-être, je m’y détends. Retourner la terre, c’est physique. » Elle précise aussi avec gourmandise que « récolter ses propres légumes, c’est un plai- sir, le goût est incomparable. On sait ce qu’on mange, ce qu’on a planté, comment on l’a cultivé ». À la Glèbe, elle aime essayer les légu- mes anciens, choux-raves, poti- rons, tomates biscornues, tout en cherchant à convaincre les jardi- niers de se mettre à internet et à la messagerie électronique.

UNE CULTURE LA PLUS PROPRE POSSIBLE

Annie Scolan n’est pas du genre à vivre repliée sur ses légumes et ses fleurs. Elle avoue avoir toujours eu la bougeotte. Sa carrière à La Poste est passée par tous les métiers : au Une seconde guichet, aux chèques postaux – et elle préférait être au guichet qu’à compter les chèques – à la caisse d’épargne, à la médecine du travail, nature au service social, au suivi des bâ- timents, au service commercial puis assistante de direction. « La Lorsque Gérard Cote-Petit lui a pro- c’est important de leur montrer que Poste est une entreprise sérieuse, Annie Scolan a les posé de prendre la relève, elle n’a les légumes sont cultivés et qu’ils intéressante », juge-t-elle, inquiète pieds sur terre et pas hésité devant la charge. « Les n’arrivent pas dans l’assiette par de la voir « muter vers quelque la main sur le cœur. plannings, l’organisation, je sais l’intervention du Saint-Esprit. » chose qu’on refuse ». Aujourd’hui faire, balaye rapidement l’ancienne La jeune retraitée se rend au jardin retraitée, elle continue à s’intéres- La nouvelle présidente assistante de direction. J’aime le tous les jours, vérifier que tout va ser à tout. Elle est vice-présidente des jardins ouvriers contact et il y a une grande solida- bien. Récemment, c’était pour la li- de l’amicale CNL (Confédération na- rité entre jardiniers. On veille à la vraison du fumier. « Les gens re- tionale du logement) du Bic Auber, de la Glèbe, cultive convivialité, en respectant la na- viennent vers le naturel, vers une par conviction. « Je n’ai pas envie l’amour de la nature ture de chacun. J’aime aussi le culture raisonnée, la plus propre de changer de logement, mais avec contact avec les extérieurs… » possible. Les plus anciens nous ex- la loi Boutin je ne sais pas si nous et des gens. Tout naturellement, elle a poursuivi pliquent ce qui se faisait autrefois : allons pouvoir rester. Pourtant la l’accueil des écoliers au printemps enfouir les herbes, laisser la terre mixité sociale c’est important. » e jardin qu’Annie Scolan pour leur faire découvrir le travail se reposer… » Annie Scolan a aussi des activités à cultive à la Glèbe depuis des jardiniers et a accueilli à bras L’association a cette année acheté l’Amicale réunionnaise par amitié, vingt ans porte le nu- ouverts la demande de l’école Pau- une cuve pour organiser la récupé- elle pratique la gymnastique, suit Lméro 1, la coïncidence line-Kergomard de pouvoir suivre ration de l’eau de pluie et Annie des cours d’aquatonic et de danse amuse la nouvelle présidente de l’évolution d’un jardin sur toute Scolan a obtenu des composteurs rock. N l’association des jardins ouvriers. l’année (lire aussi p. 5). « Pour moi, de l’Agglo. Elle a trouvé aussi sur in-

16 Le Stéphanais du 3 au 17 décembre 2009