2005 «Année Internationale De La Physique»
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DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE H IVER 2005, NUMÉRO 13 L’année 2005 a été proclamée astrophysicien et vulgarisa- «Année internationale de la 2005 teur bien connu, et de physique » par l’UNESCO, Clifford Will qui nous non seulement pour célé- « ANNÉE entretiendra de gravitation. brer le centenaire d’une INTERNATIONALE année charnière dans l’his- Le département travaille toire de la science, mais DE LA PHYSIQUE» aussi à une autre série de également dans l’optique de conférences dans le cadre faire découvrir à tous une discipline qui, grâce entre des Belles Soirées. Cette autres au formidable élan qu’elle a reçu il y a 100 ans, est série s’adressera donc à un public féru d’arts et de toujours en pleine évolution. Le Département de sciences en général. Il y sera question de sujets allant de physique a donc lancé un programme d’activités dont le la relativité à la cosmologie, en passant par l’importance but est à la fois d’intéresser les gens aux grandes idées des autres travaux d’Einstein (en dehors de la relativité). auxquelles la physique nous amène, en particulier celles En collaboration avec l’Université de Sherbrooke, nous véhiculées par les théories préparons également une d’Einstein, et de les section spéciale de la revue informer sur ce qui ce fait « Découvrir » de l’ACFAS. ici et ailleurs dans notre Y sera brossé un tableau domaine. de quelques-uns des thèmes de recherche les Dans un premier temps, plus actifs et les plus nous avons organisé une excitants à l’heure actuelle, série de conférences cou- portant sur l’astronomie vrant les grands thèmes de dans l’espace jusqu’aux la physique et susceptible électrons « fous » dans les d’intéresser la communauté matériaux. universitaire. Ainsi, lors du lancement des activités le Dans le but d’intéresser les 20 janvier dernier, le pro- jeunes du secondaire à la fesseur John Brown, physique, nous venons — Astronome Royal de avec nos collègues de l’Écosse, est venu illustrer l’Université de Sherbrooke les propriétés presque et de l’Université Laval — magiques des trous noirs de lancer un concours où en utilisant ses dons de les étudiants devront ima- prestidigitateur. Plus ré- giner une invention cemment, Stéphane Durand, chercheur au Centre de qu’Einstein aurait décrite dans son testament et qui recherches mathématiques et vulgarisateur de talent, aurait été gardée secrète. Les gagnants de chaque région nous a expliqué la relativité à l’aide de schémas révé- effectueront un court stage en laboratoire, et se lateurs et il a exposé les possibles solutions aux mériteront un chèque-cadeau et des laissez-passer. Le incohérences que posent les voyages dans le temps. Au grand gagnant recevra un télescope, gracieuseté du printemps, nous recevrons Arthur MacDonald, directeur p.2 de l’Observatoire de neutrinos de Sudbury puis, dans le cadre du congrès annuel de la Société canadienne À LIRE ! d’astronomie, Michel Mayor qui est le découvreur de la première planète extrasolaire. Le programme de NOUVEAU PROFESSEUR :CARLOS SILVA 2 PLASMA-QUÉBEC 3 l’automne est encore en préparation, mais nous atten- TROIS RETRAITÉS 4 dons pour l’instant la visite de Hubert Reeves, Planétarium de Montréal. Nous organiserons aussi, le 4 mai grands établissements collégiaux de l’île de Montréal et des envi- prochain, une journée « Portes ouvertes ». Les étudiants pourront rons (Cégep Maisonneuve, Collège Bois-de-Boulogne, Cégep ainsi visiter nos laboratoires et entendre parler de particules Gérald-Godin, Cégep Montmorency, Cégep Lionel-Groulx, fondamentales, d’astronomie, de plasmas, de biophysique et de Collège Jean-de-Brébeuf et Cégep André-Laurendeau), mais matière condensée. Finalement, toujours au chapitre de la aussi le Cégep François-Xavier-Garneau à Québec et le Cégep de sensibilisation auprès des jeunes, plusieurs étudiants du St-Jérôme. baccalauréat et de la maîtrise retourneront dans « leur » cégep afin d’exposer — en une quinzaine de minutes — pourquoi ils ont À l’Université de Montréal, la physique en 2005 est donc célébrée choisi la physique et, s’il y a lieu, parler de leur expérience de stage par le biais d’activités diversifiées. Si vous souhaitez en savoir d’été ou de leur projet de maîtrise, en plus de présenter les davantage, nous vous invitons à consulter fréquemment le site activités du département. Cette démarche a pour objectif de faire www.phys.umontreal.ca/aip2005.Au plaisir de vous voir ou de la promotion de la physique avec des personnes ayant récemment vous revoir ! terminé leurs études collégiales, donc à qui les cégépiens peuvent s’identifier, en espérant que cela puisse leur donner envie d’en- FRANÇOIS SCHIETTEKATTE AVEC LA COLLABORATION tamer des études chez nous. Seront ainsi visités la plupart des DE JONATHAN RUEL ET DE KIM THIBAULT En janvier dernier, le Département de NOUVEAU PROFESSEUR Ses intérêts de recherche sont en parfaite physique accueillait un nouveau professeur. adéquation avec les activités en cours au Carlos Silva joint les rangs du département CARLOS département. La physique des matériaux est à titre de professeur adjoint, et il s’affaire une de nos forces et, de plus, elle constitue présentement à mettre sur pied un SILVA pour l’Université de Montréal un secteur ambitieux programme de recherche en stratégique de développement. Le programme optoélectronique supramoléculaire, un des Chaire de recherche de recherche qu’il est en train d’élaborer domaines les plus « chauds » en physique du Canada s’inscrit en parfaite continuité avec les des matériaux. Pour ce faire, il est appuyé activités du Groupe de recherche en physique par le programme de Chaires de recherche en optoélectronique et technologies des couches minces (GCM). du Canada (CRC) et la Fondation supramoléculaire canadienne pour l’innovation (FCI). Le programme de recherche de Carlos Silva consiste à étudier la dynamique électronique dans les archi- Carlos Silva a reçu un doctorat en chimie physique de tectures moléculaires (ou organiques), notamment les l’Université du Minnesota en 1998 sous la direction du polymères et les plastiques conducteurs. Ceux-ci pourraient professeur Paul F. Barbara, dont le groupe avantageusement remplacer le silicium dans jouit d’une réputation internationale dans le bon nombre d’applications ; moins coûteux et développement et les applications de tech- plus faciles à fabriquer que les dispositifs à niques de microscopie et de spectroscopie base de silicium, ils ont également l’avantage pour l’étude des matériaux organiques, d’être souples et malléables. On peut donc les biologiques et hybrides. Après un stage utiliser pour la fabrication de piles solaires, postdoctoral de trois ans dans le groupe écrans d’affichage de toutes formes, fenêtres d’optoélectronique du professeur Sir Richard intelligentes et papier électronique, par Friend au Cavendish Laboratory de exemple. Le professeur Silva se concentrera l’Université de Cambridge, Carlos obtient, sur l’étude des fonctionnalités électroniques suite à un concours international, un poste des systèmes moléculaires, en particulier celles (financé par le Engineering and Physical des nanostructures « auto-organisées », c’est- Sciences Research Council du Royaume-Uni) à à-dire qui se forment de manière spontanée en titre de Advanced Research Fellow dans ce l’absence de champs extérieurs. Il est en effet même laboratoire. important de comprendre, en amont des applications, les interactions intramolé- En dépit d’une carrière relativement jeune, culaires et intermoléculaires qui déterminent monsieur Silva est connu mondialement le comportement électronique des matériaux. dans le domaine de l’optoélectronique Il utilisera pour ce faire une combinaison supramoléculaire. L’impact de son travail est d’approches expérimentales, comme des considérable ; il a attiré l’attention des médias CARLOS SILVA mesures électriques et de spectroscopie et des revues spécialisées et cela lui a valu optique ultra rapides. Son laboratoire, présen- plusieurs invitations à de grandes conférences tement en cours d’aménagement, hébergera internationales. Ses compétences ont été reconnues à de une foule d’instruments optiques de très haute précision dont nombreuses reprises par des organismes indépendants. Il a reçu l’acquisition a été rendue possible grâce à une importante plusieurs prix et bourses — Fulbright Fellowship, John Wertz subvention de la FCI. Award, Overend Award — et a obtenu d’importantes subven- tions pour ses travaux de recherche : Cambridge Oppenheimer Fund, Rank Prize Fund, The Royal Society,etc. LAURENT J. LEWIS - 2 - PLASMA-QUÉBEC : UN RÉSEAU DE RECHERCHE BRANCHÉ SUR L’INDUSTRIE Le réseau Plasma-Québec, subventionné depuis janvier 2002, rassembler les chercheurs de quatre universités (INRS, McGill, c’est-à-dire dans la première vague du programme Montréal et Sherbrooke), ainsi que ceux des instituts et des «Regroupements stratégiques » du Fonds québécois de la entreprises œuvrant dans des secteurs variés. Par le biais de ses recherche sur la nature et les technologies (FQRNT), rassemble membres, le réseau dispose ainsi d’une infrastructure et d’un des chercheurs des secteurs universitaire, gouvernemental et savoir-faire uniques dans toutes les catégories de plasmas (des industriel dont les activités de recherche et de développement torches à plasmas jusqu’à ceux créés par laser, en passant par les concernent l’étude et l’utilisation des plasmas. Les deux plasmas de décharge). professeurs du Groupe de physique des plasmas du Département de physique appartiennent à ce réseau qu’ils ont d’ailleurs Grâce à la mise en commun des installations et à la complé- activement contribué à mettre sur pied avec leurs collègues de mentarité des compétences scientifiques et technologiques des l’INRS - Énergie, matériaux et télécommunications. membres du réseau, Plasma-Québec se présente comme un « guichet unique » capable de proposer une offre globale et de La création de ce réseau s’appuie sur une longue histoire soutenir la concurrence internationale. Il assure également une puisque le Québec compte, depuis plusieurs décennies, la plus meilleure visibilité aux plans local, national et international face grande concentration de physiciens des plasmas au Canada.