DISPLACEMENT TRACKING MATRIX MATRICE DE SUIVI DES DEPLACEMENTS

MATRICE DE SUIVI DES DEPLACEMENTS

Evaluations individuelles des Personnes Déplacées Internes dans le District de et la région de ,

Décembre 2012/Janvier 2013

Depuis le début de l’année 2012, des groupes armés ont pris le contrôle des trois régions du Nord Mali, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal. Cette situation a engendré des mouvements internes de population en provenance des régions Nord vers toutes les régions du pays ; ainsi qu’un déplacement intra-régional au sein des trois régions du Nord. Le 9 janvier 2012, ces groupes armés ont pris le contrôle de la ville de Konna, situé dans la région de Mopti ce qui a entrainé une intervention militaire des forces armées françaises et maliennes.

Ce rapport présente les résultats de l’évaluation de la population déplacée effectuée en décembre 2012 sur le district de Bamako et la région de Koulikoro. En raison de l’intervention militaire qui a débuté le 09 janvier 2013, la publication de ces résultats a été retardée. Un rapport exhaustif sur les flux de mouvements de population observés en janvier 2013 sera publié d’ici peu.

Conformément à la méthodologie approuvée par la Commission Mouvement de Populations (CMP), groupe de travail du Cluster Protection, l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a mené et continue de mener des évaluations de la population déplacée interne dans la région de Bamako et de Koulikoro depuis septembre 2012. Ce document présente les résultats de la mise à jour et des nouveaux enregistrements effectués en décembre 2012.

I. RÉSUMÉ

Grace à la Matrice de Suivi des Déplacement Interne (DTM en anglais) les mouvements de populations internes au Mali peuvent être recensés et analysés. Un enregistrement initial des ménages déplacés a été réalisé en septembre 20121, les données collectées lors de cet enregistrement ont été mises à jour en décembre 2012 et de nouveaux ménages ont été enregistrés dans les cercles de Koulikoro et Kati à la même époque2. Ce rapport présente et propose une analyse des résultats obtenus lors de ces activités. Durant la période d'évaluation, un total de 8 539 ménages représentant 66 955 personnes se sont déclarées Personnes Déplacées Internes (PDIs) dans le district de Bamako et la région de Koulikoro.

Sur Bamako, la Commune VI concentre le plus grand nombre de PDIs (20% du total des déplacés évalués), suivie par la Commune V et la Commune I avec 16% et 14% respectivement. La taille moyenne des ménages évalués est de 7,8 personnes ; dont en moyenne cinq membres sont signalés comme étant de la famille immédiate tandis que deux autres (2,7) sont identifiés comme étant de la famille élargie ou sans relation familiale.

1 En septembre – octobre 2012 des évaluations ont été menées dans les six communes de Bamako ainsi que dans les quartiers de , Niamana and Siracoro Meguetana (Cercle de Kati) 2 En décembre 2012 des enregistrements ont été menés dans les six communes de Bamako et dans la région de Koulikoro (Koulikoro commune et dans le cercle de Kati) 1

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Les femmes représentent 51% de la population évaluée et les hommes 49%. Les enfants constituent 50% de la population, tandis que la population en âge de travailler représente 45% du total. Les plus de 60 ans constituent les 5% restant3.

La majorité de la population déplacée dans la région de Bamako et Koulikoro a indiqué être originaire de Tombouctou (56%), tandis que 40% vient de la région de Gao. En outre, seulement 2% des ménages sont originaires de Kidal et 2% de la région de Mopti. Bien que des déplacements aient été rapportés depuis le début de l’année 2012, la majorité des ménages a déclaré être arrivée dans la région de Bamako entre mars et juin 2012, tandis qu’un petit nombre de ménages sont arrivés par la suite. Presque tous les ménages évalués ont indiqué être arrivés dans la région de Bamako et ses alentours directement en provenance des régions du Nord ; seulement 3% déclarant avoir transité par une autre région du Mali alors que 1% indiquent avoir transité par un autre pays.

Le conflit en cours et la violence engendrée est la principale cause du déplacement pour 93% des ménages. Environ 94% de la population déplacée a indiqué son intention de retourner dans son lieu d'origine. Toutefois, ce retour ne pourra se faire qu’avec une amélioration de la situation sécuritaire (77% des ménages ayant exprimé leur intention de revenir). Pour 16% des ménages, un retour est conditionné à une amélioration de la situation économique et pour 4% à une amélioration de la sécurité alimentaire. Seulement 4% de la population a indiqué ne pas avoir l'intention de retourner dans leur région d'origine ; 2% n'ont pas répondu ou ne savaient pas. En outre, 19% de la population évaluée a indiqué aller et venir entre lieu d'origine et lieu d’accueil depuis la date de leur déplacement ou se déplacer continuellement entre les deux sites. 72% ont déclaré être restés dans la région de Bamako depuis leur déplacement ; 9% n'ont pas répondu.

La majorité des ménages déplacés sur la zone évaluée, (65%) a déclaré louer une maison ; tandis que 27% indiquent être logés au sein de familles d'accueil. Les 9% restant ont indiqué résider dans d'autres endroits, y compris les situations d'habitat collectif.

II. MÉTHODOLOGIE

L'OIM a appliquée la méthodologie et le formulaire approuvés par la Commission Mouvement de Populations (CMP) pour mener à bien les évaluations individuelles. Le premier exercice d’enregistrement a eu lieu entre la fin septembre et octobre 2012 et a été organisé au niveau du quartier dans les six communes de Bamako et dans quelques quartiers de Kalabancoro. En décembre, des équipes sont retournées dans les quartiers précédemment évalués afin d’enregistrer les ménages nouvellement arrivés et ceux qui n’avaient pas pu ou pas voulu se faire enregistrer en octobre. Les ménages enregistrés en octobre ont été contactés par téléphone afin que la composition du ménage soit mise à jour de. Enfin la zone d’enregistrement a été étendue à aux cercles de Kati et Koulikoro.

L'équipe de collecte des données, c’est-a-dire les superviseurs et enquêteurs de l'OIM, ainsi que les membres du Ministère des Affaires Humanitaires, de la Solidarité et des Personnes Agées (MAHSPA) et de la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) qui complétaient l’équipe de collecte des données sur le terrain ont reçu une formation sur les techniques d’enregistrement. Qui plus est des personnes déplacées ont également été intégrées aux équipes d’enregistrement, et ont donc également été formées.

3 Les résultats du recensement de 2009 au Mali indiquent 53% d’enfants, 40% de la population en âge de travailler, 5% de personnes âgées de 60 ans et plus et 2% inconnu (pas de données). 2

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III. RESULTATS DE L’ENREGISTREMENT DE DECEMBRE 2012

Cette partie du rapport présente les résultats des enregistrements menés par les équipes de terrain de l’OIM au cours du mois de décembre 2012 sur le district de Bamako et les cercles de Kati et Koulikoro (région de Koulikoro).

La population totale déplacée en décembre 2012 sur le district de Bamako et les cercles de Koulikoro et de Kati est donc de 8.539 ménages, soit 66.955 individus.

a) Lieu de déplacement

Sur Bamako, la Commune VI accueille le plus grand nombre de personnes déplacées, soit 20% de tous les ménages enregistrés (1 749 ménages). Plus précisément, près de la moitié de toutes les personnes déplacées de la Commune VI a déclaré être domicilié dans le quartier de Banankabougou (détails par quartiers disponibles). Toujours à Bamako, 16% des ménages déplacés se trouvent dans la Commune V (1 350 ménages), notamment dans le quartier de Kalabancoura.

Toutefois c’est le cercle Kati, dans la région de Koulikoro, à la périphérie de Bamako qui accueille le plus grand nombre de ménages déplacés : 22% des familles recensées (soit 1 911 ménages).

Tableau 1 : Personnes déplacées internes en décembre 2012 – District de Bamako et région de Koulikoro Nb de membre % des ménages moyen par Par commune déplacés Ménages Individus ménage Total 100% 8 539 66 955 7,8 Bamako District (Comune 1 - 6) 6 528 51 085 7,8 Commune 1 14% 1 164 10 169 8,7 Commune 2 9% 810 4 615 5,7 Commune 3 11% 913 6 118 6,7 Commune 4 6% 542 3 880 7,2 Commune 5 16% 1 350 11 096 8,2 Commune 6 20% 1 749 15 207 8,7 Koulikoro/ 1 911 15 309 8,0 Kalabancoro 15% 1 247 10 058 8,1 >0,1% 1 18 18,0 Kati Commune 1% 97 652 6,7 Mande 1% 112 603 5,4 4% 346 2 952 8,5 Sangarebougou 1% 108 1 026 9,5 Koulikoro/ 100 561 5,6 Koulikoro Commune 1% 100 561 5,6

Les communes du sud dans les quartiers périphériques de Bamako (Banankabougou) et ses zones suburbaines, telles que Kalabancoro et Niamana, font état d'une concentration plus élevée de ménages déplacés.

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Graphique 1 : répartition des ménages déplacés par commune :

Commune 5; Commune 6; 1 350 ; 16% 1 749 ; 20% Koulikoro/Kati cercle; 1 911 ; 22%

Commune 4; 542 ; 6% Commune 3; Commune 1; 913 ; 11% Koulikoro/ 1 164 ; 14% Koulikouro cercle Commune 2; 100 810 ; 10% 1%

b) Profil démographique

La taille moyenne des ménages déplacés est de 7,8 personnes. Une analyse de la structure familiale montre qu'en moyenne, les ménages déplacés dans la région de Bamako se composent de 5 membres de la famille immédiate (5,1) et de plus de deux membres additionnels ayant un lien familial (2,7). Les résultats du recensement de 2009 au Mali révèlent une moyenne nationale de 6,2 personnes par ménage et une moyenne comprise entre 4 et 6 personnes par ménage dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal et Mopti4.

La population des déplacés internes dans la région de Bamako et les cercle de Koulikoro et Kati se compose à 51% de femmes et à 49% d’hommes. La répartition par sexe est uniforme dans tous les groupes d'âge. Par ailleurs, la population est constituée de 50% d’enfants et 50% d'adultes. Au total, 5% des enfants ont de 0 à 2 ans, 9% de 3 à 5 ans, alors que les 36% restant sont des enfants âgés de 6 à 17 ans. Parmi les adultes, 45% constituent la population active âgée de 18 à 59 ans, tandis que les 5% restant sont des personnes âgées de 60 ans et plus. Une comparaison avec la structure d’âge nationale (Recensement National 2009) permet de voir une légère différence à la base de la pyramide (au niveau des enfants en bas âge).

Tableau 2: Population déplacée dans les régions de Bamako et Koulikoro, par âge et sexe (décembre 2012) : Tranche d'âge Total Femme Homme Tranche d'âge Total Femme Homme Total 66 955 33 855 33 100 Total 100% 51% 49% 0 - 2 3 592 1781 1811 0 - 2 100% 50% 50% 3 - 5 5 785 2910 2875 3 - 5 100% 50% 50% 6 - 17 23 948 11803 12145 6 - 17 100% 49% 51% 18 - 59 30 169 15657 14512 18 + 100% 52% 48% 60 + 2 825 1395 1430 60 + 100% 49% 51%

4 Résultats du recensement 2009 au Mali concernant la taille moyenne des foyers dans les régions du Nord: Tombouctou: 5.5; Gao: 6; Kidal: 4; Mopti: 5.3. 4

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Graphique 2: Pyramide des âges des déplacés (décembre 2012) et comparaison avec les résultats du recensement national 2009 : Inconnu 80 - 84 75 - 79 Femme RN 09 70 - 74 Homme RN 09 65 - 69 Femme Enregistrement 60 - 64 Homme Enregistrement 55 - 59 50 - 54 45 - 49 40 - 44 35 - 39 30 - 34 25 - 29 20 - 24 15 - 19 10 - 14 5 - 9 0 - 4

-10,0% -8,0% -6,0% -4,0% -2,0% 0,0% 2,0% 4,0% 6,0% 8,0% 10,0%

Sur l’ensemble des individus âgés 5 à 19 ans, 71% des enfants vont à l’école sur leur lieu de déplacement. Sur les tranches d‘âge 5-9 ans et 10-14 ans, les taux de scolarisation des filles et garçons sont similaires. Toutefois, en ce qui concerne le taux de scolarisation pour la tranche d’âge 15-19 ans, le taux de scolarisation des jeunes femmes est inférieur à celui des jeunes hommes (63% chez les filles, 72% chez les garçons).

Tableau 3 : taux de scolarisation par tranche d’âge et genre: Tranches d'âge 5-9 10-14 15-19 Par genre filles garçons filles garçons filles garçons Total Scolarisé 3 218 3406 3 792 3 830 3 150 3 718 21 114 Non scolarisé 1 780 1817 999 930 1 822 1 420 8 768 Total 4 998 5223 4 791 4 760 4 972 5 138 29 882 % scolarisation 64% 65% 79% 80% 63% 72% 71%

c) Mouvements de population : origines :

La population déplacée dans la région de Bamako et les cercles de Kati et Koulikoro provient principalement des régions de Tombouctou (57%) et Gao (38%), un très faible pourcentage provenant des régions de Kidal (2%) et Mopti (3%) et Sikasso (moins d’1%).

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Tableau 4 : Origine des populations déplacées sur Bamako et Koulikoro : Région d'origine Total Ménages % Ménages Total individus % individus Gao 3 255 38% 26 920 40% Kidal 216 3% 1 580 2% Mopti 220 3% 1 226 2% Sikasso 1 0% 13 0% Tombouctou 4 847 57% 37 216 56% Total 8 539 100% 66 955 100%

Graphique 3: Population déplacée par région d'origine (décembre 2012) :

Mopti; 220; 3% Tombouctou; 4847; 57% Kidal; 216; 2%

Gao; 3255; 38%

Sikasso; 1; 0%

d) Mouvements de population : temporalité :

Bien que des mouvements de déplacés sont signalés depuis le début de l'année 2012, le mois d'avril 2012 a enregistré le plus grand nombre d’arrivées de familles déplacées dans la région de Bamako. Plus de 60% des ménages déplacés en provenance de Tombouctou, Gao et Kidal sont ainsi arrivés entre avril et juin 2012. Au cours des mois suivants, des ménages ont continué d’arriver mais à un rythme de moins en moins soutenu.

Environ 1 000 ménages ont déclaré être arrivés entre avril et mai, tandis que seulement environ 300 sont arrivés entre juillet et août, et 100 autres entre août et septembre. Seulement 144 ménages, soit 1 080 individus sont arrivés sur la période Octobre - Décembre 2012. Par ailleurs, très peu de familles ont transité par une autre région du Mali ou un autre pays avant d’arriver sur la région de Bamako et Koulikoro.

Tableau 5 : Ménages déplacés par date d’arrivée en 2012 : Jan-Mar Avr-Jui Juil-Sep Oct-Dec Total 13 245 42 662 9 968 1 080 66 955 1 677 5 336 1 382 144 8 539 20% 62% 16% 2% 100%

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Graphique 4 : Nombre de ménages arrivant chaque mois sur les régions de Bamako et Koulikoro par origine en 2012 : 1800

1600 Gao 1400 Kidal 1200 1000 Mopti

800 Tombouctou 600 400 200 0 Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec

Graphique 5 : Population déplacée totale dans la région de Bamako et les cercles de Kati et Koulikoro par mois d’arrivée en 2012 (ménages) :

80000 66 861 66 942 64 223 65 862 66 500 70000 61 426 55 894 60000 49 148 50000 38 388 Ménages 40000 IDP 30000 20000 13 232 7 769 8 158 8 394 8 473 8 527 8 538 4 784 6 109 7 012 10000 2 152 650 1 676 87 273 0 Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec

e) Mouvements de population : causes

Selon 93% des ménages interrogés, la principale raison du déplacement est liée au conflit et à la violence Parmi ces derniers, 61% ont affirmé que le conflit et la violence engendrée était l’unique raison de leur déplacement, tandis que 32% ont indiqué la crise alimentaire comme cause secondaire du déplacement. Seulement 2% ont indiqué la crise alimentaire comme raison principale du déplacement, tandis que 4% n'ont pas répondu.

Tableau 6 : cause primaire et secondaire du départ : Cause primaire Cause secondaire Ménages % Catastrophe naturelle Conflit/violence 29 > 0.1% Conflit/violence Conflit/violence 5 206 61% Conflit/violence Crise alimentaire 2 775 32% Crise alimentaire Conflit/violence 156 2% NA NA 373 4% TOTAL 8 539 100%

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f) Intentions de retour :

La grande majorité des personnes interrogées, soit 94%, ont l’intention de vouloir retourner vivre dans leur lieu d’origine (cet indicateur est au même niveau qu’en septembre 2012).Parmi ces derniers, 77% des ménages interrogés rapportent qu’une amélioration de la situation sécuritaire est la condition nécessaire à un éventuel retour tandis que 16% ont cité une amélioration de la situation économique comme condition. En outre, 4% ont indiqué la nécessité d'améliorer la sécurité alimentaire, tandis que 3% ne savaient pas ou n'ont pas répondu.

Graphique 6: Intentions de retour exprimées Graphique 7: Conditions de retour indiquée par par la population déplacée dans la région de ceux (94%) qui ont l'intention de revenir : Bamako et Koulikoro :

NA 2% Non NA 4% 2% Autre 1% Meilleure securite Meilleure 77% situation eco 16% Oui 94% Meilleure situation alimentaire 4%

Environ 19% des personnes interrogées ont indiqué faire des allers-retours entre leur lieu de déplacement et leur lieu d'origine. Pour 72%, il n’y pas eu d’allers-retours et 9% n’a pas répondu.

La majorité des familles déplacées sur la zone d’enregistrement a rapporté louer des maisons, soit 65%. Un pourcentage plus faible, 27%, a indiqué être actuellement logé en famille d'accueil ; les 8% restant ont indiqué d'autres endroits, y compris les situations de logements collectifs telles que les centres communautaires.

Graphique 8 : Population déplacées selon la Graphique 9 : Ménages déplacés effectuant situation de logement exprimée par les fréquemment des Allers/retours vers leur ménages : région d’origine : Famille d'accueil Louer maison Autre NA Pas d'A/R A/R fréquent

8% 9%

65% 72%

27% 19%

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Des rapports informels des agences partenaires ainsi que de certaines personnes déplacées indiquent que le recours aux solutions de location pourrait augmenter pour soulager la pression économique pesant sur les familles d’accueil. En parallèle, les informations reçues d’autres sources indiquent que beaucoup de ceux qui louent ne payent pas nécessairement leur loyer en raison d'un manque de moyens financiers.

g) Besoins :

Les besoins primaires exprimés par les ménages déplacés sont l'argent et la nourriture, suivie des abris. Au total, l’argent est le besoin primaire pour 41% des ménages, la nourriture pour 35% et les abris pour 8%. Egalement 8% expriment d’autres besoins et 8% ne répondent pas.

Tableau 7: Besoins exprimés par la population déplacée en fonction de la situation de logement : Besoins Total Famille d'accueil Louer maison Autre Abri 8% 7% 9% 5% Alimentaire 37% 39% 38% 6% Argent 41% 41% 43% 5% Other 7% 9% 7% 7% NA 7% 5% 4% 39%

Une analyse des besoins exprimés et de la situation du logement indique que les deux besoins primaires : l’argent et la nourriture ont été rapportés de façon relativement égale, quelque soit la situation de logement du ménage (famille d’accueil ou location). Plus précisément, un total de 43% de ceux qui ont déclaré être en location et 41% de ceux qui ont déclaré être en famille d'accueil ont indiqué l’argent comme besoin principal. En outre, 38% des ménages en location et 39% de ceux logés en en famille d'accueil ont déclaré la nourriture comme besoin principal.

Graphique 9: Besoins exprimés par la population déplacée selon leur situation de logement (décembre 2012) : Abri Alimentaire Argent Autre NA

1% 3% Autre (8%) 2% 2%

3% Louer maison (65%) 6% 25% 28% 4%

1% Famille d'accueil (27%) 2% 10% 11% 2%

h) Cas de vulnérabilité :

6 434 individus ont reporté au moins une des sept vulnérabilités recensées par le questionnaire (Ancien/Enfant non accompagné, enfant séparé, femme allaitante, femme enceinte, maladie chronique, personnes en situation de handicape, autre). Au total ce sont donc 3 666 ménages qui rapportent avoir au moins une personne remplissant un des critères de vulnérabilité.

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