2017 20:00 06.10.Grand Auditorium Vendredi / Freitag / Friday Grands rendez-vous

Orchestre Philharmonique du Luxembourg Juraj Valčuha direction Stefan Jackiw violon

résonances 19:15 Foyer Ciel Ouvert «Musikalische Rückblicke»: Lydia Rilling und Tatjana Mehner im Gespräch über Korngold und Strauss (D)

Ce concert est enregistré par 100,7 et sera diffusé le 8 novembre 2017. Erich Wolfgang Korngold (1897–1957) Konzert für Violine und Orchester op. 35 (1947) Allegro moderato Canzonetta: Andante, attacca: Finale: Allegro vivacissimo 24’

Richard Strauss (1864–1949) Eine Alpensymphonie (Une symphonie alpestre) op. 64 (1900–1915) Nacht (Nuit) – Sonnenaufgang (Lever de soleil) – Der Anstieg (L’ascension) – Eintritt in den Wald (Entrée dans la forêt) – Wanderung neben dem Bache (Marche près du ruisseau) – Am Wasserfall (À la cascade) – Erscheinung (Apparition) – Auf blumigen Wiesen (Sur les prés fleuris) – Auf der Alm (Sur l‘alpage) – Durch Dickicht und Gestrüpp auf Irrwegen (Perdu dans les grottes) – Auf dem Gletscher (Sur le glacier) – Gefahrvolle Augenblicke (Moments dangereux) – Auf dem Gipfel (Au sommet) – Vision (Vision) – Nebel steigen auf (Le brouillard se lève) – Die Sonne verdüstert sich allmählich (Le soleil s‘obscurcit) – Elegie (Elégie) – Stille vor dem Sturm (Calme avant la tempête) – Gewitter und Sturm, Abstieg (Orage et tempête, descente) – Sonnenuntergang (Coucher de soleil) – Ausklang (Conclusion) – Nacht (Nuit) 50’ Du monde d’hier au Nouveau Monde Richard Strauss – Erich Wolfgang Korngold Engagée Pascal Huynh dans la défense de la culture depuis 1999, la Fondation Indépendance soutient de nombreux Au seuil de la Première Guerre mondiale, Richard Strauss achève projets d’artistes avec maestria la première moitié de sa carrière. Son statut de luxembourgeois puissant directeur musical de l’Opéra de la Cour, à Berlin, s’est doublé d’une importante activité de chef d’orchestre qui a conforté son charisme en Allemagne et aux États-Unis. Seuls ses opéras Salomé et Elektra (1905 et 1909) ont suscité réserve et émoi au sein d’une caste impériale aussi sourcilleuse sur la pudibonderie que réfractaire aux audaces harmoniques. Composée principalement d’opéras et de poèmes symphoniques, la création straussienne trouve son accomplissement dans la Symphonie alpestre, terminée en 1915. De ses riches harmonies prend corps une germanité triomphale, décalque musical de l’Allemagne de Guillaume II ; dans le contexte de l’entrée en guerre, elle endosse tout autant les valeurs nationalistes qu’elle provoque le rejet de la jeune génération de créateurs. Car la fièvre chauvine qui s’empare des milieux artistiques en 1914 se révèle éphémère. Dès l’année suivante, la révolte gronde. À travers le rejet du système impérial, c’est Strauss, sa plus impor- tante éminence musicale, qui se trouve ébranlé dans ses certitudes.

Le conflit armé n’a nullement contraint la vie musicale au silence : tant Berlin que Vienne continuent de rayonner. Dans la capitale autrichienne, Gustav Mahler s’est éteint en 1911, au terme d’un mandat douloureux à l’Opéra, en proie aux attaques d’une ville rongée par le conservatisme et l’antisémitisme. Aux antipodes des vastes symphonies de Mahler, Schönberg, Berg et Webern révulsent le public dans leurs aphorismes musicaux qui entérinent la libre atonalité. Dans ce contexte de la table rase, le jeune prodige Erich Wolfgang Korngold, fils du célèbre critique musical Julius

5 Pour les Arts et la Culture

BIL_Ann_115x175_Independance_Violon.indd 1 24/07/2017 14:59 Korngold, fait figure de troisième voie. Son talent, sa fraîche maturité impressionnent les plus grands maîtres, dont Strauss, son aîné de près de trente-cinq ans ; Korngold incarne à la fois l’avenir et la nostalgie viennoise. Son opéra le plus célèbre, Die tote Stadt (1920), constitue bien le pendant sonore du Monde d’hier de Stefan Zweig.

En 1938, alors que l’Anschluß a intégré l’Autriche au Reich alle- mand, Korngold s’est définitivement installé avec sa famille sur la côte ouest des États-Unis ; il a depuis trois ans amorcé une longue collaboration avec l’industrie cinématographique de Hollywood (il compose en tout 19 musiques de film entre 1935 et 1946, et remporte deux Oscars). La même année, Richard Strauss dirige à Düsseldorf son opéra Arabella dans le cadre des Journées musicales du Reich. En marge de ces rencontres officielles, l’exposition « Entartete Musik » stigmatise les compositeurs juifs, marxistes et atonaux. Korngold y figure en bonne place… Contraint de collaborer avec le pouvoir, Strauss a perdu une grande partie de son influence et les problèmes que rencontre sa famille avec la politique raciale assombrissent ses dernières années de création sous le Troisième Reich.

En 1945, date à laquelle Korngold achève la composition de son Concerto pour violon, le Reich allemand s’effondre ; Richard Strauss achève son long parcours. En 1949, l’année de sa mort, Korngold fait un retour mitigé à Vienne ; sa longue absence l’a relégué dans l’oubli, ses projets connaissent l’échec. Des années triomphales de l’empire wilhelminien au destin de l’exilé amorçant une seconde carrière en Amérique, le programme de ce concert retrace musicalement la formidable histoire d’un 20e siècle aussi riche et complexe que cruel et tourmenté.

Richard Strauss Au sein d’une période créatrice dominée par la composition des opéras Le Chevalier à la rose et Ariane à Naxos, Eine Alpensinfonie succède à la truculente Sinfonia domestica. Elle reprend ainsi le titre et le genre de la symphonie, mais n’en est pas moins investie d’un propos philosophique qui la relie au poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra (1896), inspiré lui aussi par Nietzsche. 6 Au lendemain de la création enthousiaste du Chevalier à la rose, à Dresde, en janvier 1911, Strauss, s’attachant à cristalliser un projet symphonique inspiré par sa Tragédie d’un artiste (consacrée en 1902 au portraitiste Karl Stauffer-Bern), thématise le concept de la fusion entre nature et génie humain. À l’origine de la Tragédie, l’inspiration nietzschéenne, puisée dans son ouvrage L’Antéchrist (1888). Les esquisses portent ce titre fusionnel : L’Antéchrist : une symphonie alpestre. En mai 1911, Strauss se confie ainsi : « J’appellerai ma Symphonie alpestre L’Antéchrist, car on y trouve la purification morale par ses propres forces, la libération par le travail, le culte de la nature glorieuse et éternelle. » Le ton est donné et le lien avec Ainsi parlait Zarathoustra, éloquent. En convoquant L’Antéchrist de Nietzsche, Strauss sape les bases du christianisme tout en faisant l’éloge de l’individualisme : l’homme libre rejoint ainsi l’indi- vidualité du génie artistique. Les motivations profondes de Strauss dans cette œuvre se situent ainsi bien au-delà de la simple description musicale d’une ascension en montagne aux accents autobiographiques.

La fusion de l’élément descriptif et panthéiste plonge l’auditeur dans l’atmosphère méditative d’une fin de nuit qui le conduira au début de la nuit suivante par le biais de véritables séquences cinématographiques recourant à un effectif orchestral considérable. Au début de son mandat berlinois, Strauss avait étayé sa propre connaissance de l’orchestre de l’étude du Traité d’instrumentation d’Hector Berlioz dont il avait proposé une interprétation ainsi qu’une amplification. Nul doute que les merveilleuses idées de l’auteur de la Symphonie fantastique, remises en perspective depuis le legs wagnérien, trouvèrent dans le compositeur d’Elektra un accueil chaleureux, ce dernier convoquant un effectif de plus de cent vingt instruments pour donner vie à son épopée alpestre. Le groupe des bois s’enrichit d’un heckelphone, ample instrument au volume plus intense que celui du hautbois ; celui, déjà fourni, des cuivres se voit amplifié d’un ensemble de douze cors, deux trompettes et trombones derrière la scène. Les percussions, section clé dans cette partition illustrative, réunissent machine à vent, machine à tonnerre, clochettes de troupeau, glockenspiel, cymbales, triangle, grosse caisse, tambour militaire, tamtam ! Au célesta s’ajoute un orgue. Strauss ne lésine sur aucun moyen ! 8 Friedrich Nietzsche

La Symphonie alpestre conserve le cadre classique d’une symphonie en quatre mouvements au sein de laquelle s’enchaînent vingt-deux sections. Dans ses esquisses, Strauss en avait ainsi défini le cours : départ de l’ascension la nuit juste avant le lever du soleil, arrivée au glacier, orage et retour au calme. La deuxième section était intitulée « Réjouissances et danses campagnardes », la suivante, « Rêves et fantômes (d’après Goya) » et enfin, « Libération par le travail : créativité artistique », assumant pleinement la référence à Nietzsche. Des lueurs de l’aube chassant peu à peu le royaume de la nuit (longues valeurs descendantes précédant une accélération rythmique) aux somptueuses envolées entonnées par les cuivres – pleinement caractéristiques du style straussien – lors de l’entrée dans la forêt, en passant par le déchaînement de l’orage et les riants paysages alpins (clochettes…), et avant le retour quasi mystique de la nuit, la partition consomme en une virtuosité inégalée les recettes les plus efficaces de la musique à programme.

9 Erich Wolfgang Korngold En acceptant, en 1934, la proposition de Max Reinhardt de colla- borer à l’adaptation cinématographique du Songe d’une nuit d’été, Korngold allait accomplir la première étape de son destin d’exilé. Comme il le confiait lui-même, les événements politiques en furent le second déclencheur : « Nous nous considérions comme Viennois, Hitler fit de nous des Juifs ». Impressionnée par la qualité de la partition livrée pour Le Songe d’une nuit d’été et par l’ampleur de la musique composée ensuite pour le film de Michael Curtis, Captain Blood (1935), la société Warner Brothers lui proposa en 1938 de retrouver Errol Flynn et Olivia De Havilland dans The Adventures of Robin Hood. Korngold se trouvait alors à Hollywood et la nouvelle de l’Anschluß devait sceller son destin. Il ne reverrait Vienne qu’en 1949.

Les musiques de film de Korngold ont rapidement relégué à l’arrière-plan sa production savante et contribué à affaiblir son aura de compositeur en Europe. Pourtant, Korngold avait soin de récuser la dichotomie européenne « musique savante / musique légère » et celle qui opposait la « musique pure » à la « musique appliquée ». Il concevait ses partitions destinées à Hollywood comme de véritables séquences d’opéras symphoniques, ajoutant à sa science de l’orchestration et de la mélodie un sens aigu du rythme cinématographique. La plus importante œuvre « savante » de la période américaine, son Concerto pour violon, puise quant à elle sa substance thématique dans trois musiques de film composées au cours de la décennie précédente.

C’est de l’ambitieuse contribution pour Anthony Adverse, fresque historique de 1936 qui obtint l’Oscar de la meilleure musique de film, qu’est issu le matériau du deuxième mouvement. Le premier mouvement emprunte tout d’abord à Another Dawn, adaptation réalisée en 1937 par William Dieterle de la pièce Ceasar’s Wife de Somerset Maugham, avec Errol Flynn dans le rôle principal. Il s’agit du fameux thème principal, dont la sève mélodique débor- dante est insufflée dès les premières mesures et ne semble jamais se tarir. Korngold en a gommé quelque peu l’hyper-expressivité qui, dans le film, décrivait « la femme la plus glamour abandonner

11 son cœur au héros téméraire et romantique ». Le deuxième thème du premier mouvement est emprunté à la musique de Juarez, adaptation réalisée en 1939 par William Dieterle du drame historique Juarez und Maximilian de Franz Werfel (1925), dans laquelle apparaît Bette Davis. Quant au troisième mouvement du Concerto, de caractère populaire, son second thème est issu de The Prince and the Pauper (1937), adaptation réalisée par William Keighley du roman de Mark Twain.

Des trois grandes œuvres symphoniques de cette période (avec le Concerto pour violoncelle et la Symphonie op. 40), le Concerto pour violon fait montre, par-delà ses emprunts, d’une grande unité stylistique et résume l’esthétique de Korngold, habitée d’une profonde nostalgie. Qu’il ait été dédié à Alma Mahler-Werfel, exilée emblématique de la Vienne d’antan à Los Angeles et amie de la famille Korngold, renforce son identité historique. Quant à ses traits virtuoses, pensés sans doute pour son créateur , ils en font l’héritier des concertos de Mendelssohn et Tchaïkovski. Et, avec Die tote Stadt, l’œuvre la plus jouée et la plus appréciée de son auteur.

Pascal Huynh est l’auteur de Kurt Weill. De Berlin à Broadway (Plume, 1993), La musique sous la république de Weimar (Fayard, 1998), Kurt Weill ou la conquête des masses (Actes Sud, 2000), Le Troisième Reich et la musique (éd.) (Fayard-Cité de la musique, 2004), Lénine, Staline et la musique (éd.) (Fayard- Cité de la musique, 2010). Il est rédacteur en chef à la Cité de la musique-Philharmonie de Paris.

12 Affiche du film Anthony Adverse «Ich habe viel an Papa gedacht» Korngolds Violinkonzert Katrin Bicher (2014)

Als «letztes Wunderkind», wie ihn Biographen bezeichnen, wuchs Erich Wolfgang Korngold als Sohn des berühmten und gefürch- teten Wiener Kritikers Julius Korngold auf. Doppelt gedämpft wurde so seine Karriere: Der Vater wollte ihn ungern öffentlich präsentieren, und als es sich nicht mehr vermeiden ließ, nahm eben diese Öffentlichkeit Korngold vor allem als Sohn des Vaters wahr. Von Gegnern des Vaters – Musikern oder Komponisten, die der konservativ ausgerichtete Julius Korngold schlecht besprach beispielsweise – schlug ihm Ablehnung entgegen, die bis zum Betrugsverdacht reichte.

Ungeachtet dieser schwierigen Bedingungen schuf Erich Wolfgang Korngold schnell auf außerordentlich hohem Niveau Kompositio- nen, die impressionistisch-eigenwillig vor allem in der Harmonik (sie waren modern, ohne ihr tonales Zentrum je aufzugeben) Be- wunderer wie Kritiker und Gegner frappierten. Die Auseinander- setzung mit der Zwölftontechnik war die nächste große Hürde, mit der sich Korngold konfrontiert sah. Die dritte und katastrophalste Störung seines Wegs jedoch war der Griff der Nationalsozialisten auch nach Korngolds Wiener Existenz: Die Familie musste in die USA emigrieren. Seinen artifiziellen Kompositionen fehlte dort aber ein Publikum, eine Nachfrage, ein ‹Markt›. Korngold jedoch, nicht nur ungewöhnlich begabt, sondern angesichts der persönli- chen Niederschläge auch außergewöhnlich optimistisch, deutete die Not zur Tugend und komponierte nun vor allem für die großen Filmstudios in Hollywood. Das Wunderkind des Wiener Fin de siècle wurde so zur prägenden Figur einer Filmmusikspra- che, von der noch aktuelle Filmkompositionen beeinflusst sind.

15 Erich Wolfgang Korngold um 1935 Heute ist Korngold – wenn überhaupt – nur noch für seine Film- musik bekannt. Selten wird er als ‹ernster› Komponist rezipiert, und noch seltener wird wahrgenommen, dass er auch im Exil nicht nur Film-, sondern auch ‹ernste› Musik geschrieben hat. Das Violinkonzert – Alma Mahler-Werfel gewidmet – gehört dazu. Mit dem Ausblick auf ein Ende des Krieges und eine Rückkehr in die alte Heimat wandte sich Korngold 1944 wieder der Kompo- sition ‹absoluter› Musik zu. Die Arbeit für die Hollywood-Studios wurde für ihn «immer problematischer; mit steigernder Angst und Unlust ging er an die Vertonung jedes neuen Films», erinnert sich seine Frau Luzi. In dieser Situation nahm Korngold Skizzen zu einem Violinkonzert aus den Jahren 1937 bis 1939 wieder auf. Als Aus- löser für die endgültige Komposition fungierte schließlich ein befreundeter Violinist, Bronisław Huberman, der nach einem Konzert bei Korngold zum Essen eingeladen war und scherzhaft fragte: «Erich, was ist mit meinem Violinkonzert?» Korngold spielte ihm daraufhin seine ersten Skizzen aus den Jahren vor dem Krieg vor und musste Huberman versprechen, dieses – sein – Konzert fertigzustellen.

Das Konzert versucht eine Synthese zwischen der absoluten und der filmbegleitenden Musik. Formal nimmt Korngold auf die romantische Tradition des Solokonzerts Bezug, thematisch aber finden sich etliche Filmmusikmotive im Konzert. Klangfülle und Brillanz, Elegie und Expressivität, überraschende Klangfarben (z.B. durch die eigenwillige Verwendung von Harfe, Vibraphon und gedämpften Hörnern), Virtuosität und lyrisches Schwelgen eröffnen einen verblüffenden Kosmos, von dem der Korngold- Biograph Guy Wagner schreibt, dass er dem Konzert «einen gleich- zeitig nostalgischen und befreienden ‹Blick zurück ohne Zorn› auf die Filmjahre» ermögliche.

Uraufgeführt hat das Violinkonzert letztlich nicht sein Initiator Huberman, sondern Jascha Heifetz. «Die Aufnahme […] war tri- umphal. Ein Erfolg wie in meinen schönsten Wiener Zeiten. Ich habe viel an Papa gedacht», notierte Korngold – die «Rückkehr» in die

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alte Welt schien gelungen zu sein. Die Presse reagierte zwar etwas verhaltener und warf Korngold vor allem formale Mängel vor – auch das aber war schon in Wien Kennzeichen seines individuel- len Stils.

Katrin Bicher studierte Musik- und Literaturwissenschaft an der Humboldt-Universität zu Berlin und war dort als wissenschaftli- che Mitarbeiterin in Forschung und Lehre tätig. Seit 2015 ist sie im wissenschaftlichen Dienst der Musikabteilung der Sächsi- schen Landesbibliothek – Staats- und Universitätsbibliothek Dresden beschäftigt.

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Julius Korngold war promovierter Jurist. Und er war Student von Anton Bruckner. Und er war der Vater des hoch begabten Erich Wolfgang Korngold. Und er war Musikkritiker. In dieser Funk- tion schreibt er am 7. Dezember 1915, also mitten im Ersten Weltkrieg, in der Neuen Freien Presse: «Die mordende Granate entweiht die stillsten Hochgebirgsgipfel, Blut befleckt jungfräuliches Gestein. Und da meldet sich der Musiker und lädt zu einer beschaulichem Genusse wechselnder Naturbilder hingegebenen Alpenwanderung. Hörte der Künst- ler Strauß, der so oft dem Pulsschlag der Zeit gelauscht, gerade jetzt bewusst über das sie mächtig Bewegende hinweg? Oder flüchtete er erschreckt in den erhabenen Frieden der Natur? Die Dinge liegen, wie so oft bei Strauß, einfacher, als es den Anschein hat. Die Alpensymphonie ist kein Werk der Kriegszeit, war vielmehr lange vor dem Kriege konzipiert.»

Damit hatte Korngold recht. Zwar fällt der gesicherte Beginn der intensiven Arbeitsphase ‹nur› ins Jahr 1911, doch programmati- sche und konzeptionelle Entwürfe dürften bereits bis 1899 und 1900 zurückreichen. Die Alpensymphonie hat Strauss nicht nur sehr lange beschäftigt, sie ist unter allen seinen Tondichtungen IN 2017, BERNARD-MASSARD WAS AWARDED wohl auch die problemreichste und rätselvollste. So gibt es WITH TWO PLATINUM MEDALS einige Elemente, die von der ersten Arbeitsphase an bis zur Fertig- AT THE DECANTER WORLD WINE AWARDS. stellung erhalten geblieben sind, und demgegenüber andere Pas- sagen, die vom Komponisten ausgesondert wurden. Damit sind In 2017, Bernard-Massard participated for the first time to the Decanter World Wine Awards. The DWWA can nicht nur einzelne Details gemeint, sondern Elemente, die das be considered as one of the most prestigious wine competitions. Many call it the “Oscars of the wine world”. große Ganze betreffen. Two of our Cuvées received the highest distinctions with one “Platinum Best in Show” and one “Platinum Best in Category”. Out of 17.500 wines, only 34 received Best in Show, 175 Best in Category. To us, this is a true achievement and a fantastic reward for our continuous efforts to deliver products of the highest quality at great value. We would like to take this opportunity to thank our faithful customers and our fantastic team.

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BM_AD_Millesime+Award_Philharmonie_115x175.indd 1 31/07/2017 10:29 Ein Beispiel: Ursprünglich plante Strauss, nach Don Quixote und Ein Heldenleben, eine, wie es in seinem Schreibkalender heißt, «Künstlertragödie» zu komponieren, basierend auf dem tragi- schen Schicksal des Schweizer Malers Karl Stauffer, der 1891 Selbstmord begangen hatte, nachdem man ihn einer Liaison wegen ins Gefängnis gesteckt hatte; denn er liebte mit Lydia Welti eine der reichsten Frauen der Schweiz, was in dem kleinen Land niemandem verborgen bleiben konnte. Lydia wurde in die Psychiatrie eingewiesen und schied ebenfalls freiwillig aus dem Leben – also eine doppelte Tragödie, die der Kritiker und Regis- seur Otto Brahm 1892 in einer Biographie öffentlich gemacht hat. Strauss kannte dieses Buch.

Von dem ersten Entwurf blieb jedoch wohl lediglich das Motiv der Bergbesteigung des passionierten Alpinisten Stauffer übrig. Im Jahr 1902 hegt Strauss dann neue Überlegungen, jetzt tritt Friedrich Nietzsche auf den Plan. Im Skizzenbuch heißt es: «Der Antichrist. Eine Alpensymphonie.» Doch erst zwischen 1909 und 1911 reift der Plan, statt einer einsätzigen Tondichtung doch eher eine Symphonie mit vier Sätzen zu schreiben. Hier nun sind entscheidende Themen der späteren Endfassung bereits vor- handen: «Nacht u. Sonnenaufgang […] Wasserfall (Alpenfee) blumige Wiesen (Hirte) Gletscher Gewitter.» Andere Ideen wie der geplante dritte Satz – «Träume u. Gespenster (nach Goya)» – oder das Finale – «Befreiung durch die Arbeit: das künstlerische Schaffen. Fuge» – werden fallen gelassen.

Als Richard Strauss 1913 den ersten grundlegenden Entwurf beendet hatte – die endgültige Ausarbeitung der Partitur dauerte noch bis 1915 –, war von den ursprünglichen Überlegungen einer Künstlertragödie und des Nietzsche-Bezugs kaum mehr etwas übrig geblieben. Das mag auch an seiner spezifischen Arbeitsweise gelegen haben, denn Strauss, der meist einen Bleistift mit sich trug, hat nicht nur ständig skizziert, sondern aus ver- schiedenen Entwürfen zuerst eine Particell-Skizze angefertigt und daraus schließlich eine fertige Partitur.

22 Richard Strauss photo: Emil Bieber

Der lange Entstehungszeitraum verdeckt oft die Tatsache, dass sich im Grunde schon mit der Fertigstellung des Heldenlebens (uraufgeführt 1899) die Strausssche Vorstellung von den Mög- lichkeiten reiner Instrumentalmusik erfüllt hatten, und dass sowohl die Symphonia domestica (uraufgeführt 1904) als auch die Alpensymphonie nur noch als eine letzte Zuspitzung anzusehen sind. Denn unterbrochen wurde die Arbeit an der Alpensymphonie durch Werke fürs Musiktheater, die sich in zwei Gruppen auftei- len lassen: Salome und Elektra einerseits sowie Rosenkavalier und Josephs Legende andererseits. Von wenigen Ausnahmen abgesehen, blieb sich Strauss im Verzicht auf reine Instrumentalmusik bis ins hohe Alter treu.

In der Alpensymphonie verknüpft der Komponist alle höheren formalen Anforderungen an ein symphonisches Orchesterwerk mit seiner eigenen Biografie, mit seinem eigenen subjektiven Erleben – anders als in der Symphonia domestica, wo die Kompo- nenten des Sozialen und Künstlerischen stärker im Vordergrund stehen. Gemeinsam ist beiden Werken ihre Bildhaftigkeit; denn letztlich sind auch die Naturbilder der Alpensymphonie nichts als

23 «Ursprünglich, neu und bedeutend in der Erfindung wird man sie kaum nennen, auch nicht übersehen, dass der Komponist in der Vorliebe für eingängliche Melodik, im Streben nach Allgemein- verständlichkeit stellenweise in eine weit gehende Leutseligkeit verfallen ist.»

Julius Korngold über die Alpensymphonie

Metaphern. Dafür weitet Strauss noch einmal die Dimensionen, zum einen in der Länge – dieses Werk ist mit seiner abendfüllenden Dauer nur denkbar mit Kompositionen, die ihm vorausgehen – zum anderen in der Besetzung: 22 Holzbläser, 34 Blechbläser, Schlagzeug mit Wind- und Donnermaschine und Herdenglocken, vier Harfen, Orgel, Celesta, doppelt besetzte Pauken und min- destens 64 Streicher. Doch so groß der Apparat auch ist, oft komponiert Strauss geradezu kammermusikalisch transparent.

Die Premiere fand am 28. Oktober 1915 in Berlin statt, mit der Dresdner Hofkapelle und Richard Strauss am Pult. Nach dieser und weiteren Aufführungen in verschiedenen Städten fiel das Echo eher negativ aus.

Einen zusätzlichen Aspekt spricht Karl Storck in Der Türmer («Monatsschrift für Gemüth und Geist») an, indem er das neue Werk und Strauss’ Geschäftstüchtigkeit bzw. seinen Hang zur Selbst- vermarktung zueinander in Beziehung setzt: «Ich glaube trotz allem Großen und Schönen, was in Strauß’ Werken liegt, nicht an seine Genia- lität als Schöpfer […] Auf der anderen Seite scheint mir in Strauß die höchste Stufe eines Könnens erreicht, die in unserer deutschen Kunst außer von Bach und Mozart erstiegen worden ist, und zwar in seiner Behandlung des Orchesters […] Richard Strauß ist selber schuld, wenn diese Tatsache nicht freudig genug anerkannt wird. Er ist auch hier Spiel- ball der Zeit. Keiner hat wie er für die Art, wie seine Kunst in Erschei- nung trat, so alle Mittel der Geschäftsreklame arbeiten lassen […] Auch bei dieser Alpensymphonie ist alles geschehen, um die Aufführung zu einer äußeren Sensation zu machen. Die Art, wie das Programm in lange vorher erschienenen Zeitungsnotizen mitgeteilt wurde, war gera- dezu kunstfeindlich, insofern dadurch die Erwartung geweckt werden sollte: «Na, das wird einen Spektakel absetzen!›»

25 Vielleicht hat man damals übersehen, dass Richard Strauss in diesem Werk mit so vielen kunstvollen Klangverfremdungen arbeitet, die nicht nur an das anschließen, was er in seinen ersten Opern erprobt hat, sondern die die Alpensymphonie in einen unmittelbaren Kontext zu anderen Werken des frühen 20. Jahr- hunderts setzen, in denen es ähnlich experimentierlustig zugeht wie etwa in der ersten Kammersymphonie von Arnold Schönberg (1906) und natürlich in Le Sacre du Printemps (1913) von Igor Strawinsky.

Christoph Vratz, 1972 in Mönchengladbach geboren, studierte in Wuppertal und Paris und promovierte über die Wechselbezie- hungen von Musik in Literatur. Er arbeitet freischaffend von Köln aus für Printmedien (Fono Forum, Opernwelt) sowie für verschiedene Rundfunk-Sender.

26 Orchestre Philharmonique du Luxembourg

Gustavo Gimeno Mihajlo Dudar Directeur musical Sébastien Grébille Quentin Jaussaud Marina Kalisky Konzertmeister Gérard Mortier Philippe Koch Haoxing Liang Valeria Pasternak Jun Qiang Ko Taniguchi Premiers violons / Gisela Todd Erste Violinen Xavier Vander Linden Fabian Perdichizzi Rhonda Wilkinson Nelly Guignard Barbara Witzel Ryoko Yano

Michael Bouvet Altos / Bratschen Irène Chatzisavas Ilan Schneider Bartlomiej Ciaston Dagmar Ondracek François Dopagne Kris Landsverk Yulia Fedorova Pascal Anciaux Andréa Garnier Jean-Marc Apap Silja Geirhardsdottir Olivier Coupé Jean-Emmanuel Grebet Aram Diulgerian Attila Keresztesi Bernhard Kaiser Darko Milowich Olivier Kauffmann Angela Münchow-Rathjen Esra Kerber Damien Pardoen Utz Koester Fabienne Welter Petar Mladenovic

Seconds violons / Violoncelles / Violoncelli Zweite Violinen Aleksandr Khramouchin Osamu Yaguchi Ilia Laporev NN Niall Brown Choha Kim Xavier Bacquart

28 Vincent Gérin Cors / Hörner Sehee Kim Miklós Nagy Katrin Reutlinger Leo Halsdorf Marie Sapey-Triomphe Kerry Turner Karoly Sütö Marc Bouchard Laurence Vautrin Mark Olson Esther Wohlgemuth Andrew Young

Contrebasses / Kontrabässe Trompettes / Trompeten Thierry Gavard Adam Rixer Choul-Won Pyun Simon Van Hoecke Dariusz Wisniewski Isabelle Marois Gilles Desmaris Niels Vind Gabriela Fragner André Kieffer Benoît Legot Trombones / Posaunen Isabelle Vienne Gilles Héritier Léon Ni Guillaume Lebowski Flûtes / Flöten Etienne Plasman Markus Brönnimann Trombone basse / Bassposaune Hélène Boulègue Vincent Debès Christophe Nussbaumer

Tuba Hautbois / Oboen Csaba Szalay Fabrice Mélinon Philippe Gonzalez Timbales / Pauken Anne-Catherine Bouvet-Bitsch Simon Stierle Olivier Germani Benjamin Schäfer

Clarinettes / Klarinetten Percussions / Schlagzeug Olivier Dartevelle Béatrice Daudin Jean-Philippe Vivier Benjamin Schäfer Bruno Guignard Klaus Brettschneider Emmanuel Chaussade

Harpe / Harfe Bassons / Fagotte Catherine Beynon David Sattler Etienne Buet François Baptiste Stéphane Gautier-Chevreux

29 Interprètes Biographies

Orchestre Philharmonique du Luxembourg Gustavo Gimeno Directeur musical L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) incarne la vitalité culturelle de ce pays à travers toute l’Europe depuis ses débuts éclatants en 1933 sous l’égide de Radio Luxembourg (RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné par l’État. Il entre en 2005 en résidence à la Philharmonie Luxembourg.

L’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité. L’acoustique exceptionnelle de la Philharmonie Luxembourg, vantée par les plus grands orchestres, chefs et solistes du monde, les relations de longue date de l’orchestre avec des maisons et festivals de prestige, ainsi que la collaboration inten- sive de l’orchestre avec des personnalités musicales de premier plan contribuent à cette réputation. C’est ce dont témoignent les quelques exemples de prix du disque remportés ces dernières années: Grammy Award, BBC Music Choice, Grand Prix Charles Cros, Diapason d’Or ou encore Preis der deutschen Schallplattenkritik.

Cette troisième saison avec Gustavo Gimeno en tant que direc- teur musical de l’OPL (après Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey et Emmanuel Krivine), est placée sous le signe de la diversité du répertoire qui s’étendra de Charpentier à Czernowin en passant par Mozart, Brahms, Mahler, Chostakovitch, Debussy et Bernstein. S’ajoute à cela la série d’enregistrements avec le label Pentatone et la parution en mai 2017 des deux premiers

30 volumes consacrés à Bruckner et Chostakovitch, bientôt suivis par deux autres consacrés à Mahler et Stravinsky. Cette diversité se reflète également dans la variété des formats de concerts, telle la série «L’heure de pointe», les «Lunch concerts», «Aventure+», des productions lyriques au Grand Théâtre de Luxembourg, des ciné-concerts tels que «Live Cinema» avec la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg et les soirées «Pops at the Phil».

On compte parmi les partenaires musiciens de la saison 2017/18 les Artistes en résidence Paavo Järvi, Anna Prohaska et Jean-François Zygel. L’OPL sera notamment dirigé par les chefs d’orchestre Lahav Shani, Karel Mark Chichon, Jérémie Rhorer ou Nikolaj Znaider et jouera aux côtés de solistes comme Daniel Barenboim, Stefano Bollani, Khatia Buniatishvili, Anja Harteros, Anna Larsson, Sir Bryn Terfel, Krystian Zimerman ou encore Frank Peter Zimmermann.

C’est à la demande commune de l’OPL et de la Philharmonie Luxembourg qu’une médiation musicale innovante est proposée, à destination des enfants et adolescents, à travers un vaste programme d’activités pour les scolaires et d’ateliers. Depuis 2003, l’orchestre s’engage par des concerts pour les scolaires, les enfants et les familles, des ateliers, la production de DVD, des concerts dans les écoles et les hôpitaux. Il fait participer des classes à la préparation de concerts d’abonnements et offre également, dans le cadre du cycle «Dating», la possibilité de découvrir la musique d’orchestre.

L’orchestre avec ses 98 musiciens, issus d’une vingtaine de nations, est invité réguliérement par de nombreux centres musicaux européens, ainsi qu’en Asie et aux États-Unis. Les tournées 2017/18 mèneront l’OPL en Espagne, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Italie et aux Pays-Bas. Les concerts de l’OPL sont régulièrement retransmis par la radio luxembour- geoise 100,7 et diffusés sur le réseau de l’Union européenne de radio-télévision (UER).

31 Orchestre Philharmonique du Luxembourg photo: Johann Sebastian Hänel

L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture du Grand- Duché et soutenu par la Ville de Luxembourg. Ses sponsors sont la BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, Batipart Invest, BCEE, Mercedes Benz et POST Luxembourg. Depuis décembre 2012, l’OPL bénéficie de la mise à disposition par BGL BNP Paribas du violoncelle «Le Luxembourgeois» de Matteo Goffriller (1659–1742).

Orchestre Philharmonique du Luxembourg Gustavo Gimeno Chefdirigent Das Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) verkörpert die kulturelle Lebendigkeit des Großherzogtums. Schon seit seinen glanzvollen Anfängen 1933 bei Radio Luxemburg (RTL) ist das 1996 in staatliche Trägerschaft übernommene Orchester europaweit präsent. Seit der Eröffnung der Philharmonie Luxem- bourg 2005 ist das OPL in einem der herausragenden Konzert- häuser Europas beheimatet.

Die von den größten Orchestern, Dirigenten und Solisten der Welt geschätzte Akustik seiner Residenz, die lange Verbunden- heit mit zahlreichen renommierten Häusern und Festivals sowie die intensive Zusammenarbeit mit bedeutenden Musikerpersön- lichkeiten haben zum Ruf einer besonders eleganten Klangkultur des OPL beigetragen. Das bezeugt nicht zuletzt die Liste der Auszeichnungen für die in den letzten Jahren erschienenen CDs wie Grammy Award, BBC Music Choice, Grand Prix Charles Cros, Diapason d’Or oder Preis der deutschen Schallplattenkritik.

In der dritten Spielzeit unter Gustavo Gimeno als Chefdirigent – nach Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey und Emmanuel Krivine – wird die Bandbreite des Repertoires besonders großgeschrieben, die von Charpentier bis Czernowin über Mozart, Brahms, Mahler, Schostakowitsch, Debussy, Bernstein und Feldman reicht. Hinzu kommt eine Serie von CD-Einspielungen für das Label Pentatone, die mit Aufnahmen von Werken von Bruckner und Schostakowitsch im Mai 2017 begonnen wurde und mit Kompositionen von Mahler und Strawinsky fortgeführt wird. 34 Vielseitig zeigt sich das OPL in Konzertformaten wie «L’heure de pointe», in «Lunch concerts», «Aventure+», regelmäßigen Opernproduktionen am Grand Théâtre de Luxembourg, Filmkon- zerten wie «Live Cinema» mit der Cinémathèque de la Ville de Luxembourg sowie «Pops at the Phil».

Zu den musikalischen Partnern zählen 2017/18 die Artists in resi- dence Paavo Järvi, Anna Prohaska und Jean-François Zygel. Das OPL wird zudem mit Dirigenten wie Lahav Shani, Karel Mark Chichon, Jérémie Rhorer, Nikolaj Znaider sowie mit Solisten wie Daniel Barenboim, Stefano Bollani, Khatia Buniatishvili, Anja Har- teros, Anna Larsson, Sir Bryn Terfel, Krystian Zimerman oder Frank Peter Zimmermann konzertieren.

Zu den gemeinsamen Anliegen des OPL und der Philharmonie Luxembourg gehört die innovative Musikvermittlung für Kinder und Jugendliche mit einem umfangreichen Schul- und Work- shopprogramm. Seit 2003 engagiert sich das Orchester in Schul-, Kinder- und Familienkonzerten, Workshops, DVD-Produktionen sowie Konzerten in Schulen und Krankenhäusern, bereitet gemeinsam mit Schulklassen Abonnementkonzerte vor und lädt im Zyklus «Dating» mit Musikvermittlern zur Entdeckung von Orchestermusik ein.

Das Orchester mit seinen 98 Musikern aus rund 20 Nationen ist regelmäßig in den Musikzentren Europas zu Gast ebenso wie in Asien und den USA. 2017/18 führen Tourneen das OPL nach Spanien, Deutschland, Österreich, Italien und in die Niederlande. Die Konzerte des OPL werden regelmäßig vom luxemburgischen Radio 100,7 übertragen und über das Netzwerk der Europäischen Rundfunkunion (EBU) ausgestrahlt.

Das OPL wird subventioniert vom Kulturministerium des Groß- herzogtums und erhält weitere Unterstützung von der Stadt Luxem- burg. Sponsoren des OPL sind BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, Batipart Invest, BCEE, Mercedes Benz und POST Luxembourg. Seit Dezember 2012 stellt BGL BNP Paribas dem OPL dankenswerterweise das Violoncello «Le Luxembourgeois» von Matteo Goffriller (1659–1742) zur Verfügung. 35 Juraj Valčuha direction En 2016, Juraj Valčuha est nommé directeur musical du Teatro San Carlo de Naples. De 2009 à 2016, il a été directeur musical de l’Orchestra Sinfonica Nazionale della Rai à Turin. Né en Slovaquie, il étudie la composition et la direction à Bratislava et Saint- Pétersbourg avec Ilya Musin, ainsi qu’à Paris auprès de János Fürst, et fait ses débuts en 2005 à la tête de l’Orchestre National de France. Entre 2005 et 2007, il dirige, entre autres, La Bohème au Teatro Comunale de Bologne et Le Château de Barbe-Bleue à l’Opéra de Lyon, et fait ses débuts à la tête du Philharmonia Orchestra de Londres, du Rotterdam Philharmonic, du Swedish Radio Orchestra, du WDR Sinfonieorchester Köln, ainsi qu’aux États-Unis avec le Pittsburgh Symphony Orchestra. Depuis, il a collaboré régulièrement avec les Berliner Philharmoniker, le Royal Concertgebouw Orchestra, le Gewandhausorchester Leipzig, la Staatskapelle Dresden, le Philharmonia Orchestra, les Münchner Philharmoniker, l’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia à Rome, la Filarmonica della Scala, ainsi qu’avec les prin- cipales phalanges américaines de New York, Washington, Los Angeles, San Francisco ou encore Saint-Louis, Minnesota. Très présent à l’opéra, il a dirigé Les Noces de Figaro et L’Élixir d’amour à Munich, Turandot à Berlin et Naples, La Bohème à Venise, Madame Butterfly et L’Amour des trois oranges à Florence, et Parsifal à Parme. En 2015/16, il retrouve le , le Pittsburgh et le Orchestra, le Phil- harmonia Orchestra, l’Orchestra dell’Accademia di Santa Cecilia, l’Orchestre du Mai musical de Florence, le hr- Sinfonieorchester et le NDR Elbphilharmonie Orchester, ainsi que les Münchner Philharmoniker. Il dirige aussi Parsifal à Budapest. En 2016/17, Juraj Valčuha a fait ses débuts avec le Chicago Symphony et le , et a retrouvé l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Paris, ainsi que les phalanges symphoniques de Montréal, San Francisco, Pittsburgh, du Minnesota, le Philharmonia Orchestra, l’Orchestra dell´Accademia di Santa Cecilia, le NDR Elbphilharmonie Orchester et le Konzerthausorchester Berlin. Il dirige des productions scéniques de Faust à Florence, Peter Grimes à Bologne, Carmen et Elektra à Naples.

37 Juraj Valčuha Leitung Juraj Valčuha ist seit Oktober 2016 Music Director des Teatro di San Carlo Neapel. Von 2009 bis 2016 entwickelte und gestaltete er als Chefdirigent des Orchestra Sinfonica Nazionale della Rai maßgeblich dessen Profil und feierte national und international große Erfolge. Er studierte Dirigieren und Komposition in Bratis- lava, in St. Petersburg bei Ilya Musin und in Paris und debütierte 2005 beim Orchestre National de France. Es folgten Einladungen vom Philharmonia Orchestra, vom Rotterdam Philharmonic, vom Gewandhausorchester Leipzig, vom Swedish Radio Orchestra, der Staatskapelle Dresden, den Münchner Philharmonikern, dem WDR Sinfonieorchester Köln, den Berliner Philharmonikern, vom Royal Concertgebouw Orchestra, vom Orchestra dell´Acca- demia Nazionale di Santa Cecilia in Rom und der Filarmonica della Scala Milano. Einladungen nach Nordamerika führten ihn zu Pittsburgh Symphony, Symphony, Cincinnati Symphony und San Francisco Symphony, zu Los Angeles Philharmonic, dem National Symphony Washington sowie zu New York Philharmonic. Die Saison 2014/15 führte Valčuha und das Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI auf Tournee nach München, Köln, Düsseldorf, Wien, Zürich und Basel, und er kehrte zurück nach Pittsburgh, Cincinnati, Montreal, Washington, Los Angeles, zum Philharmo- nia Orchestra, zum Orchestra dell´Accademia Nazionale di Santa Cecilia und zum NDR Sinfonieorchester. Darüber hinaus debütierte er bei den Wiener Symphonikern, dem hr-Sinfonieor- chester Frankfurt und dem Konzerthausorchester Berlin. High- lights der Saison 2015/16 umfassten seine Rückkehr zu New York Philharmonic, zum Minnesota Orchestra, nach Pittsburgh und San Francisco, zu den Münchner Philharmonikern, zum Swedish Radio Orchestra, dem NDR Sinfonieorchester und Tourneen und Gastspiele mit den Bamberger Symphonikern und dem NDR Sinfonieorchester. Außerdem dirigierte er Parsifal an der Oper Budapest. 2016/17 debütierte Valčuha beim Chicago Symphony und beim Cleveland Orchestra und kehrte zurück nach San Francisco, Pittsburgh, Washington, Montréal und Minneapolis. In Europa führten ihn Einladungen, zum NDR Elb- philharmonie Orchester, zum Konzerthausorchester Berlin, zum Orchestre de Paris, zum Orchestre National de France und zum

38 Juraj Valčuha Orchestra dell´Accademia Nazionale di Santa Cecilia. In der Oper war Juraj Valčuha mit Faust (Florenz), Elektra und Carmen (Neapel) sowie Peter Grimes (Bologna) zu erleben.

Stefan Jackiw violon Le violoniste Stefan Jackiw captive le public des deux côtés de l’Atlantique. Il est apprécié pour la pureté et la beauté de sa sonorité, ainsi que pour sa technique exceptionnelle. Il a bénéficié du soutien de nombreux chefs parmi lesquels Andris Nelsons, Yannick Nézet-Séguin, Sir Andrew Davis, Juraj Valčuha, Yuri Temirkanov, Marin Alsop, James Gaffigan, Hannu Lintu, Ludovic Morlot, Philippe Herreweghe, Mario Venzago et Hans Graf. Jackiw a fait des débuts remarqués à l’âge de 14 ans aux côtés du Philharmonia Orchestra au Royal Festival Hall, «faisant l’effet d’une tornade dans le monde de la musique» (The Strad). Depuis, il est régulièrement invité par les salles de concert en Europe. Dernièrement, il a collaboré avec le Deutsches Sinfonieorchester Berlin, le Philharmonia, le Rotterdam Philharmonic, le Netherlands Radio Philharmonic, le Danish National Symphony, le RTVE Madrid, le Symphonieorchester Bern et la RAI Turin, ainsi qu’avec le BBC Scottish Symphony Orchestra. En mars 2014, il a créé, avec la Deutsche Kammerphilharmonie dirigée par Matthias Pintscher, le deuxième concerto pour violon Jubilant Arcs du compositeur américain David Fulmer, commandé à son intention par le Festival de Heidelberg. En Amérique du Nord, Jackiw se produit avec le New York Philharmonic, le Philadelphia Orchestra, le Cleveland Orchestra, le Boston, le Seattle, le San Francisco, le Pittsburgh, le Cincinnati, le Toronto et le Chicago Symphony Orchestra. Dernièrement, il était sur la scène du Carnegie Hall avec le Deuxième Concerto pour violon de Prokofiev aux côtés de l’Orchestre national de Russie. Il est par ailleurs parti en tournée avec l’Australian Chamber Orchestra, il a joué avec le Tokyo Symphony Orchestra et est très connu en Corée en tant que soliste. En récital, Stefan Jackiw a joué au Schleswig-Holstein Musikfestival avec le pianiste Christoph Eschenbach et à l’Audi- torium du Louvre à Paris, mais aussi en Amérique, à l’Aspen Music Festival, au Ravinia Festival, aux Boston Celebrity Series,

41 au Kennedy Center de Washington, au Mostly Mozart Festival ou encore au Metropolitan Museum of Art de New York et à l’occasion de l’ouverture du Carnegie’s Zankel Hall. Avec son partenaire Jeremy Denk, il joue actuellement les Sonates pour violon de Ives en concert, qui font l’objet d’une captation en studio. La saison 2017/18 a commencé avec des concerts aux côtés du Cleveland Orchestra dirigé par Valčuha. Parmi les points forts de cette saison, citons, au-delà du concert avec l’Orchestre Philhar- monique du Luxembourg et Valčuha, des concerts avec le Detroit Symphony et Valčuha, le Lahti Symphony et Kalmar, le Bourne- mouth Symphony et Litton, le National Symphony et Janowski, l’Orchestre National d’Île-de-France à la Philharmonie de Paris et le Residentie Orkest au Concertgebouw Amsterdam. Son premier enregistrement consacré aux Sonates pour violon de Brahms, avec le pianiste Max Levinson (Sony), a été salué par la critique. Mêlant des origines allemandes et coréennes, le musicien de 31 ans a commencé le violon à l’âge de quatre ans. Il a bénéfi- cié de l’enseignement de Zinaida Gilels, Michèle Auclair et Donald Weilerstein. En 2002, il a reçu la célèbre Avery Fisher Career Grant.

Stefan Jackiw Violine Der Geiger Stefan Jackiw fesselt das Konzertpublikum dies- und jenseits des atlantischen Ozeans – geschätzt wird er für seinen reinen und schönen Ton ebenso wie für seine makellose Technik. Er erwarb sich die Unterstützung zahlreicher Dirigenten, darun- ter Andris Nelsons, Yannick Nézet-Séguin, Sir Andrew Davis, Juraj Valčuha, Yuri Temirkanov, Marin Alsop, James Gaffigan, Hannu Lintu, Ludovic Morlot, Philippe Herreweghe, Mario Venzago und Hans Graf. 14-jährig gab Jackiw sein vielbeachtetes Debüt mit dem Philharmonia Orchestra in der Royal Festival Hall und «nahm die Londoner Musikwelt im Sturm» (The Strad). Inzwi- schen zählt er zu den ständigen Gästen in den Konzertsälen Europas. In jüngerer Zeit arbeitete er mit dem Deutschen Sinfo- nieorchester Berlin, Philharmonia, Rotterdam Philharmonic, Netherlands Radio Philharmonic, Danish National Symphony, RTVE Madrid, dem Symphonieorchester Bern und RAI Turin sowie BBC Scottish Symphony Orchestra. Im März 2014 hob er

42 Stefan Jackiw photo: Sophie Zhai zusammen mit der Deutschen Kammerphilharmonie unter Matthias Pintscher das zweite Violinkonzert Jubilant Arcs des amerikanischen Komponisten David Fulmer aus der Taufe, das für ihn durch das Heidelberg Festival in Auftrag gegeben worden war. In Nordamerika konzertierte Jackiw mit New York Philharmonic, Philadelphia Orchestra, Cleveland Orchestra, Boston, Seattle, San Francisco, Pittsburgh, Cincinnati, Toronto und Chicago Symphony Orchestra. Kürzlich stand er mit Prokofjews Zweitem Violinkonzert auf der Bühne der Carnegie Hall an der Seite des Russischen Nationalorchesters. Außerdem tourte er mit dem Australian Chamber Orchestra, spielte mit dem Tokyo Symphony Orchestra und ist als Solist in Korea äußerst bekannt. Als Recitalkünstler stand Stefan Jackiw auf den Konzertpodien des Schleswig-Holstein Musikfestivals mit dem Pianisten Christoph Eschenbach und des Louvre in Paris. In Amerika spielte er Recitals bei Aspen Music Festival, Ravinia Festival, Boston Cele- brity Series, Kennedy Center Washington, Mostly Mozart Festival sowie Metropolitan Museum of Art in New York und anlässlich der Eröffnung der Carnegie’s Zankel Hall. Mit seinem Duopartner Jeremy Denk steht er aktuell mit den Violinsonaten von Ives auf Konzertpodien und im Aufnahmestudio. Die Saison 2017/18 startete mit Konzerten an der Seite von Cleveland Orchestra / Valčuha. Zu den Höhepunkten der Saison gehören neben dem Konzert mit dem Orchestre Philharmonique du Luxembourg und Valčuha Auftritte mit Detroit Symphony / Valčuha, Lahti Symphony / Kalmar, Bournemouth Symphony / Litton, National Symphony / Janowski, Orchestre National d’Île-de-France in der Pariser Philharmonie und Residentie Orkest im Concertgebouw Amsterdam. Seine Debüt-CD mit Brahms’ Violinsonaten und dem Pianisten Max Levinson (Sony) wurde von der Kritik mit Begeisterung begrüßt. Der 31-Jährige mit deutsch-koreanischen Wurzeln begann das Violinspiel im Alter von vier Jahren. Zu seinen Lehrern gehören Zinaida Gilels, Michèle Auclair und Donald Weilerstein. 2002 erhielt er das begehrte Avery Fisher Career Grant.

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