Ubu Déchaîné : Claude Chabrol Henri Agel

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Ubu Déchaîné : Claude Chabrol Henri Agel Document generated on 09/30/2021 1:59 p.m. Séquences La revue de cinéma Ubu déchaîné : Claude Chabrol Henri Agel Regards sur le cinéma actuel IV Number 61, April 1970 URI: https://id.erudit.org/iderudit/51540ac See table of contents Publisher(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital) Explore this journal Cite this article Agel, H. (1970). Ubu déchaîné : Claude Chabrol. Séquences, (61), 50–55. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1970 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ Clou déch aine: CLAUDE CHABROL Henri Agel Voici une dizaine d'années (très l'hermétisme du premier (One plus exactement au moment où sorti­ One) et des incertitudes du se­ rent Les Cousins puis Les Bonnes cond (La Sirène du Mississipi) le Femmes), la moitié de la presse et "troisième mousquetaire" de la les deux tiers du public considé­ Nouvelle Vague s'affirme chaque raient Claude Chabrol comme un jour davantage comme le plus re­ mystificateur d'une essence assez présentatif d'un cinéma vraiment grossière. Aujourd'hui, un nombre moderne. Et ses films récents, met­ croissant d'amateurs de cinéma lui tant à jour un aspect de son tem­ donnent une place royale à côté de pérament et de son style qu'on pou­ Godard et de Truffaut. On peut vait jusqu'ici méconnaître, ses films aller jusqu'à dire qu'en face de récents qui sont La Femme infidè- 50 SEQUENCES 61 le, Que la bête meure, Le Boucher, Alfred Jarry, dont la vie et l'oeuvre permettent de parler d'un classicis­ coïncidèrent de façon si parfaite me chabrolien, au sens le plus ri­ qu'il introduisit dans la substance che et le plus fort du terme : l'ex­ même de sa destinée un coefficient pression rigoureuse et maîtrisée d'"ubuisme" dont la richesse est d'une vision du monde d'un carac­ loin d'être épuisée. Dans le Dic­ tère à la foi actuel et universel. tionnaire du cinéma publié aux De tous les hommages rendus à Editions Universitaires, Claude-Jean Chabrol depuis un an, le plus sub­ Philippe écrit: "Chabrol se mon­ stantiel et le plus saignant — au tre fasciné (dans Les Bonnes Fem­ sens où on parle de viande sai­ mes et Les Godelureaux) par la mé­ gnante — est celui de l'excellente diocrité, la bêtise, la cruauté d'un revue V.O. éditée à Montargis (1). temps (le temps du film et celui Après ces études, ces entretiens, de la réalité) qu'il faut remplir à ces analyses, il ne reste plus guère tout prix. Il ne s'agit pas du néant, qu'à glaner. Et pourtant si, dans mais du "rien". C'est dans des ter­ V.O. comme ailleurs, on peut — mes analogues que s'expriment les à juste titre — assimiler le cinéaste rédacteurs de V.O. et l'un d'eux des bonnes Femmes à Gustave Flau­ J.P. Thiebault, précise: "la mé­ bert, comme lui fasciné et écœuré chanceté se fourvoie souvent dans par la bêtise, si on retrouve ici, la bêtise; mais c'est avec une comme dans les meilleures appré­ intense jubilation que Chabrol ciations portées sur Chabrol, la ré­ filme. La méchanceté ou la bê­ férence à Lang et à Hitchcock (dont tise, pitoyable ou à hurler, la double influence s'exerce harmo­ des héros de Chabrol, est essentiel­ nieusement sur La Femme infidèle), le... Le Paris infernal des Bonnes il reste une correspondance, à notre Femmes, la Provence lumineuse sens capitale, qui a été omise jus­ comme la mort de A double tour, qu'à présent et qui, plus que pour l'Allemagne de L'Oeil du malin, Les Carabiniers de Godard, doit l'appartement bourgeois de La être mise en évidence pour tout le Muette (2), sont autant de décors, cycle qui va du Beau Serge au Bou­ autant de théâtres de la cruauté et cher; c'est le patronage souverain, d'un humour ravageur". magnifiquement dilaté par le ciné­ aste, du créateur génial d'Ubu roi, Une funèbre singerie ( 1 ) et envoyée à titre amical pour peu Ce n'est pas un aspect de la "co- qu'on écrive gentiment à Roland Duval, 28, avenue Chautemps, (45) Montargis, France. (2) un des sketches de Paris vu par... AVRIL 1970 51 médie humaine" que révèle Chabrol rationnelle, cette planète et même avec sa peinture à l'emporte-pièce, les autres. Ce terme dense et dru c'est toute l'humaine condition qui revient comme un leitmotiv dans se ramène à une cocasse et funèbre la conversation que Chabrol a ac­ singerie. On pourrait voir en lui cordé pour V.O. à Roland Duval. l'héritier de Goya et de Daumier, Celui-ci pense que les Italiens le cousin de Raymond Queneau ou mieux que les Français sont par­ de Boris Vian. Il est comme eux, venus à donner dans le cinéma avant tout, un moraliste vengeur "sa dimension lyrique et son é- dont la "saugrenuité" même est un paisseur charnelle à la bêtise". Et signe vengeur. Son but, c'est bien, il cite Germi, Risi, Ferreri. Le ci­ comme le dit Roland Duval dans néaste des Bonnes Femmes se trou­ V.O., de "révéler les honnêtes gens ve à l'aise dans cet univers qui à eux-mêmes, c'est-à-dire à leur n'est pas seulement celui de la laideur profonde ou à leur nature mise à jour de tout l'homme mais sauvage". Une récente interview de la plongée dans les profondeurs du cinéaste accordée à Claude-Ma­ du "ça". Redonnons la parole à rie Trémois, à l'occasion de la sor­ Roland Duval. Soulignant la singu­ tie du Boucher, serait à cet égard lière ambivalence que subit son in­ révélateur : "Dans chaque individu, terlocuteur vis-à-vis de ce monstre dit-il, il existe une part de violen­ qui fascine aussi Baudelaire, Léon ce qui vient de la nuit des temps. Bloy, Ionesco, il écrit : "Si on lais­ Cette violence m'a toujours un peu sait continuer Chabrol sur la pente terrifié.. ." Cette violence est in­ savonneuse de sa propre contradic­ séparable de ce que Chabrol —• il tion, il réhabiliterait, par nostal­ faut bien écrire ce mot qui est gie d'un passé révolu, tous les cré­ familier aux auteurs de la nouvelle tins de son répertoire : minets fas­ vague — appelle la connerie, et cinants des Cousins et des Gode­ qui est proprement ubuesque : une lureaux, midinettes des Bonnes certaine dose d'opacité, de muflerie Femmes et bonnes femmes de Lan- triomphante, de suffisance obtuse dru, bourgeois repus de A double et écrasante, voilà le lot de tout tour, La Muette, Le Scandale, pé- homme, mais plus particulièrement quenots et gardes à'Ophelia, résis­ de tout homme du XXe siècle qui tants et collabos de La Ligne de veut conduire des voitures toujours démarcation, marionnettes des Ti­ plus rapides, faire des affaires tou­ gres". (On se souvient que deux jours plus fructueuses, organiser, films, prétendument commerciaux, de façon en apparence toujours encadrant une Marie-Chantal du 52 SÉQUENCES 61 même cru, portent le nom de ce semble bien que Chabrol soit, jus­ félin). qu'en ses moments de cynisme le plus ricanant, fidèle à une certaine Un massacre exigence spirituelle (certes encore Nous tirerions volontiers vers mystérieuse) qu'on ne découvrirait une sorte de fantastique vrai (assez sans doute point chez son coéqui­ proche du fantastique fellinien) la pier (pour huit films) Paul Gé- peinture, à la fois meurtrière et gauff, anarchiste anti-humaniste un jubilante, de ce grand cirque obscè­ peu à la manière de Groucho Marx. ne et sordide, celui des Tentations Si Chabrol ne laisse pas entendre de St-Antoine de Bosch et de Flau­ en ses propos que ces fresques de bert, dont la faune est devenue sim­ la dérision universelle sont l'en­ plement un peu plus abjecte. Tout vers d'une impatience à vif (com­ comme ces deux visionnaires, il me celle d'un Von Stroheim), ne U Ligne de démarcation AVRIL 1970 53 peut-on penser que quelques-uns la loi encore énigmatique qui pré­ de ses films récents laissent entre­ side à ce funèbre carnaval. A cet voir une éthique qui plus encore égard, l'article de Guy Braucourt, qu'à Lang l'apparenterait à Hitch­ paru dans le numéro 139 de Ciné­ cock auquel il consacra, en compa­ ma 69, nous semble extrêmement gnie d'Eric Rohmer, un livre au­ perspicace contrairement à ce que jourd'hui épuisé ? Mais peut-être pense le spectateur du dimanche est-ce à un écrivain plus qu'à un (que Chabrol semble se plaire à cinéaste — nous voulons nommer mystifier), le Justicier (le père du Louis-Ferdinand Céline — que peut petit garçon écrasé) n'incarne pas nous faire penser Roland Duval des valeurs positives vis-à-vis de la quand il écrit, à propos de La Ligne Brute qui est cause de cet acci­ de démarcation: "Tout le film dent. "L'ignoble individu, la Brute n'est... qu'un massacre; jamais stupide et méchante, nous est fi­ Chabrol n'a tué autant de monde nalement montré comme une for­ dans un film avec plus de variété ce de la nature, une sorte de primi­ que dans Landru ou dans Les Ti­ tif, qui n'a pas le sens du bien et gres : des passeurs anonymes, un du mal", selon les termes de Cha­ toubib patriote et sa femme, une brol, alors que le vengeur a un famille de juifs, leur dénonciateur, côté froid et retors qui suscite peu un hobereau — presque tout le à peu l'antipathie.
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