<<

A l’occasion de l’exposition/rétrospective qui lui est consacrée à la Cinémathèque Française jusqu’au 14 février 2016 à Paris et du Prix Lumière qu’il vient de recevoir lors du 7ème Festival Lumière à Lyon, l’Espace Musique des Médiathèques de Vincennes vous propose un focus musical sur , sans conteste l’un des plus grands cinéastes de notre temps.

New-yorkais d’origine sicilienne né en 1942 à qui l’on doit de nombreux chefs- d’œuvre cinématographiques dont (Palme d’or du Festival de Cannes 1976), , Les Affranchis, Casino, Les Infiltrés (Oscar du meilleur film et réalisateur en 2007) ou le plus récent Loup de Wall Street, il est aussi réputé pour son travail considérable sur la musique : - en lui accordant une place prépondérante dans ses films, - en réalisant des documentaires musicaux ou films-concerts, - en ayant produit une série documentaire sur le blues, dont il a aussi réalisé un des sept films, - ou même en ayant réalisé le célèbre clip du titre « Bad » de Michael Jackson !

Ce dossier – qui présente d’abord le lien entre Scorsese et la musique, puis recense l’ensemble des documents qui lui sont liés dans nos différents espaces : bandes originales, films de fictions et documentaires, livres… – s’accompagne d’un article publié sur le Tumblr de la médiathèque, où vous trouverez notamment deux playlists dont une avec des extraits des bandes originales de ses films, qui regorgent surtout de musiques populaires.

Y accéder directement en scannant le code QR ci-dessous avec votre smartphone :

1 2 La musique chez Martin Scorsese

« La musique est pour moi aussi importante que le cinéma. Elle m’inspire constamment, elle imprègne mes images, mes mouvements d’appareil, mon montage. Je sais que, sans la musique, je serais perdu. Très souvent, c’est uniquement en entendant la musique choisie pour mon film que je commence à le visualiser. »

On connait bien la cinéphilie de Martin Scorsese mais le cinéaste, adolescent à la naissance du rock et qui a baigné dans le bel canto, le jazz et le doo-woop qu’écoutaient ses parents, est aussi un mélomane averti et un grand collectionneur de disques ; c’est pourquoi la musique est pour lui toujours primordiale, que ce soit à travers les bandes originales de ses films ou, moins connus, ses documentaires musicaux.

Les bandes scorsesiennes

Pour ce passionné, la musique est indissociable de la narration de ses films. Plus qu’un décor servant à situer l’action, elle définit effectivement le style du film, son rythme, et caractérise les personnages qui évoluent dans la scène. La musique, travaillée comme un matériau filmique, n’est pas seulement complément : elle est à la fois verbe et sujet.

Utilisation de musiques populaires pré-existantes

Pour accompagner son univers peuplé de la faune new-yorkaise, de personnages à la dérive, et ses thèmes fétiches de la confusion du bien et du mal, la violence cathartique, etc., le premier réflexe du réalisateur est d’aller piocher dans sa monumentale discothèque : - d’abord des classiques de rock qui ont marqué sa jeunesse : Cream, The Clash ou The Rolling Stones dont il est fan et a utilisé leur titre évoquant l’inéluctable chaos du monde « Gimme shelter » dans trois de ses films : Les Affranchis, Casino et Les Infiltrés, - mais aussi du jazz : Ahmad Jamal, Cannonball Adderley, Django Reinhardt, Benny Goodman… en particulier dans son film musical New York, New York, - du blues : Muddy Waters et bien d’autres (cf. le documentaire Du Mali au Mississippi), - ou encore des groupes vocaux féminins des sixties comme les Ronettes ou les Crystals.

Cet usage de la musique populaire (sorte de bande originale de son existence, comme Scorsese la considère lui-même) est particulièrement important dans ses films évoquant le milieu italo-américain et inspirés du quartier de Manhattan dans lequel il a grandit : Little Italy (, Raging bull, Les Affranchis). Ici, la musique n’y accompagne rien, elle ne mime pas de manière redondante, comme dans tant de films, le contenu des scènes (« Une scène d’amour avec une musique d’amour est tout simplement médiocre » s’insurge-t-il). Elle vit sa propre vie, communique aux images sa pulsation, son rythme, et s’harmonise au débit des personnages et aux ruptures du style visuel.

En ce sens, l’utilisation de chansons d’époque par Scorsese diffère de celle qui en est faite dans bien d’autres films américains depuis American Graffiti (1973), où elles n’ont qu’une valeur d’évocation nostalgique. Trop souvent, on n’utilise la musique que pour définir une tonalité générale ou pour situer historiquement un film. En d’autres termes, on la réduit à de la décoration, à une illustration ou à un remplissage. Une facilité conventionnelle qui se substitue à un véritable travail sur le matériau cinématographique.

3 A noter que parmi les collaborateurs incontournables du cinéaste figure le leader et guitariste de The Band, dont il a consacré son 1er film-concert : Robbie Robertson, qui a eu un apport déterminant en tant que conseiller et superviseur musical sur les projets à bandes non- originales comme Les Affranchis (qui fonctionne comme un véritable juke-box) ; et même originales puisqu’il a composé la musique de Raging bull et surtout La Couleur de l’argent.

Partitions originales

Car si Martin Scorsese est surtout connu pour son usage de musiques populaires, en particulier de rock, il fait aussi régulièrement appel à des compositeurs triés sur le volet : - les légendaires Bernard Herrmann pour Taxi Driver, sa toute dernière partition avant sa mort le lendemain de l’ultime séance d’enregistrement, - et Elmer Bernstein pour Le Temps de l’innocence, l’adaptation de la partition de Bernard Hermann pour le premier Les Nerfs à vif (de Jack Lee Thompson) et A tombeau ouvert, - les plus actuels pour After hours, , Aviator, Les Infiltrés, Hugo Cabret (Oscar de la meilleure musique de film en 2012) et le Loup de Wall Street, - et Philip Glass pour , - mais aussi… Peter Gabriel pour La Dernière tentation du Christ.

Quelques citations de musique classique

Enfin, Scorsese s’illustre aussi plus épisodiquement par son recours à des airs de musique classique, en particulier dans Shutter Island où l’on retrouve des compositions à l’esthétique moderne voire contemporaine de Krzysztof Penderecki, György Ligeti, Alfred Schnittke ou John Cage. Deux exemples marquants : - l’Intermezzo de l’opéra Cavalleria rusticana composé par Pietro Mascagni, qui accompagne le splendide générique d’ouverture de Raging bull, ce qui n’empêche pas d’ailleurs le reste du film d’être rythmé par des standards de jazz et de be-bop, - et le chœur final de la Passion selon Saint Matthieu de J.S. Bach (un oratorio retraçant les derniers instants de la vie du Christ) utilisé dès les premières secondes de Casino après la mort spectaculaire du personnage à l’écran, comme pour souligner son « destin christique » Car comme s’exclame Scorsese :

« pourquoi ne pas les valoriser? même si [ses personnages] sont des maquereaux, des prostituées, des voleurs, des tueurs, des tuants, tous ces gens restent des êtres humains, il font partie de l’humanité et ils méritent bien du Bach, rien que pour ça. »

A noter que ces deux méthodes (utilisation de musiques originales et non-originales) ne sont pas contradictoires et même parfois complémentaires ; pour A tombeau ouvert, Gangs of New York, Le Loup de Wall Street ou même Taxi Driver, où la musique originale dominante laisse place à quelques chansons dans le film (qui ne figurent toutefois pas sur le CD).

Les documentaires musicaux

Particulièrement attentif à la musique dans ses films de fiction, Martin Scorsese s’y intéresse d’encore plus près en réalisant régulièrement (et c’est une facette injustement peu

4 commentée de son travail) des documentaires dont elle est le sujet ; au point d’être devenu, selon une formule utilisée par Michka Assayas lors de sa récente conférence donnée à la Cinémathèque Française, « le réalisateur par qui le rock a envahi le cinéma ».

A ses débuts, Martin Scorsese a participé en tant que monteur et assistant réalisateur au film de Michael Wadleigh sur le légendaire Festival de Woodstock en 1969 ; une première approche sur un événement musical qu’il a développée tout au long de sa carrière (en particulier depuis les années 2000) en consacrant des documentaires à la musique, au live et à des performers de la scène :

- en 1978 Film-concert sur le groupe de rock canadien The Band, dont Bob Dylan est devenu le mentor, avec de nombreux invités prestigieux de l’époque comme Eric Clapton, Muddy Waters, Van Morrison, Ringo Starr, Joni Mitchell ou encore Neil Young.

- Du Mali au Mississippi, « traduction » de « Feel like going home » en 2003 Troisième des sept épisodes de la série documentaire (et discographique) « Martin Scorsese presents… » (dont il est aussi producteur), il présente les origines du blues dans le delta du grand fleuve américain, et sa parenté avec les musiques traditionnelles du Mali et du Niger.

- en 2005 Documentaire revenant sur l’influence de Bob Dylan sur la musique et la culture américaine du XXème siècle et se concentrant sur la période entre son arrivée à New York en janvier 1961 et sa rupture avec le public en juillet 1966.

- Shine a light en 2008 De la préparation à la performance, entrecoupé d’images backstage et d’archives, seize caméras et plusieurs grands chefs opérateurs captent l’énergie légendaire des Rolling Stones lors de leurs concerts au Beacon Theatre de New York, les 29 octobre et 1er novembre 2006.

- et George Harrison : living in the material world en 2011 Portrait-fleuve du très créatif mais plus discret des Beatles, qui partageait d’ailleurs avec Scorsese la pratique de la méditation transcendantale, à travers des interviews et des images d’archives inédites.

A noter pour conclure que Martin Scorsese présentera en janvier 2016 la série Vinyl, co-produite avec Mick Jagger et le scénariste Terence Winter (avec lequel il a déjà travaillé sur la série Boardwalk Empire) : une plongée rock dans les coulisses de la scène musicale new-yorkaise de la fin des années 70 dont il a réalisé le premier épisode ; nouvelle preuve du lien indéfectible unissant Scorsese et la musique.1

Que ce soit à travers ses CDs., DVDs et livres, laissez-vous emporter dans l’univers musical de Martin Scorsese en consultant, empruntant ou réservant si indisponibles les documents de nos différents espaces !

1 Sources principales : le dossier de FilmDeCulte, le texte de présentation de l’émission Certains l’aiment Fip consacrée à Martin Scorsese (voir les ressources en fin de dossier) et les notes du livret du coffret The Cinema of Martin Scorsese.

5 Bandes originales et documentaires musicaux CDs et DVDs de l’espace musique

Bandes originales (CDs) : - La compilation The Cinema of Martin Scorsese – 521 SCO

Coffret 4 CDs de la collection Ecoutez le cinéma chez Decca avec : - des extraits de bandes originales par ordre chronologique entre compositions originales, standards blues, rock, pop ou jazz, ouvrages baroques ou contemporains, - des titres bonus : relectures, inédits et réinterprétations, dont un extrait de la B.O. du court-métrage documentaire Made in Milan sur Giorgio Armani, - et un livret de 48 pages contenant un texte de présentation de Stéphane Lerouge (concepteur du coffret), un témoignage d’Howard Shore et des photos célèbres et rares.

- Films de fiction :

1976 : Taxi Driver – 520 TAX Musique originale incandescente où dominent les cuivres et composée par Bernard Herrmann, avec le fameux thème jazz interprété par Tom Scott au saxophone.

1977 : New York, New York – 520 NEW Film musical dont la chanson-titre de John Kander et Fred Ebb chantée par Liza Minnelli est devenue un classique, reprise notamment par Frank Sinatra.

1985 : After hours – 521 SHO Musique originale 100% électronique composée par Howard Shore, dont les 4 titres oniriques figurent dans la compilation qui lui est dédiée : Collector’s edition vol. 1

1986 : La Couleur de l’argent – 520 COU* Vieilles chansons rock d’Eric Clapton à Robert Palmer, en passant par Mark Knopfler et Robbie Robertson (de The Band), qui a composé le thème principal.

1988 : La Dernière tentation du Christ – 520 DER Album de Peter Gabriel également connu sous le titre « Passion », avec une musique aux allures primitives et religieuses, enracinée dans les musiques d’Afrique du Nord, de Turquie et d’Arménie.

1990 : Les Affranchis = – 520 AFF B.O. d’une grande variété témoignant de l’histoire musicale des années 1950-80, avec des morceaux de doo-wop romantique, des girl groups, des ballades italiennes, de la soul, du jazz et bien évidemment du rock.

6 1995 : Casino – 520 CAS Double album tout aussi éclectique allant de Jean-Sébastien Bach à Otis Redding en passant par Roxy Music ; avec aussi le célèbre thème canonique de Camille dans Le Mépris, à l’origine composé par Georges Delerue pour le film de Jean-Luc Godard.

1997 : Kundun – 520 KUN Composé par le mystique Phillip Glass, gourou de la musique répétitive, ce score original se distingue par ses boucles hypnotiques et l’utilisation d’instruments traditionnels rappelant la partition de Peter Gabriel pour La Dernière tentation du Christ.

1999 : A tombeau ouvert = – 520 ATO* Bande originale démente à l’image du film, avec des chansons rock (notamment des Clash, qui assènent notamment un « I’m so bored with the USA » symbolique dans le film), des musiques originales d’Elmer Bernstein ou encore… le reggae de UB40 et des Melodians.

2002 : Gangs of New York – 520 GAN Composée par Howard Shore (trois déclinaisons d’un thème), la bande originale contient toutefois principalement des chansons traditionnelles irlandaises. Ce n’est donc pas un hasard si le film s’achève sur une chanson de U2 : « The Hands that built America ».

2010 : Shutter Island – 520 SHU Double album s’aventurant, une fois n’est pas coutume, du côté de la musique symphonique moderne, à l’image de la glaçante Symphonie n° 3 « Passacaglia » de Penderecki ; avec aussi un audacieux mixage de Robbie Roberston pour The Bitter earth/On the nature of daylight : une chanson de 1960 chantée par Dinah Washington sur un quintette à cordes du compositeur contemporain Max Richter.

2013 : Le Loup de Wall Street – 520 LOU Sélection de seize morceaux sur les soixante (!) du film : du blues, du jazz, de la soul ou même du hip-hop… une bande originale fourmillante à l’image du réalisateur, qui ne peut à nouveau s’empêcher de rendre hommage au rock qu’il aime tant en utilisant le titre « Pretty thing » de Bo Diddley, dont le grain de voix rappelle d’ailleurs un certain Mick Jagger.

- Documentaires musicaux :

1978 : The Last waltz / The Band – 2 BAN 00 Double album contenant des chansons absentes de la version DVD.

2003 : Du Mali au Mississippi = Feel like going home – 520 DUM B.O. du troisième épisode de la série consacrée au blues, avec des titres des afro-américains Robert Johnson, Muddy Waters, Lead Belly, John Lee Hooker… mais aussi des maliens Ali Farka Touré et Salif Keita.

Egalement disponibles, les 6 autres bandes originales des films de la série : - The Soul of a man – 520 SOU - La Route de Memphis – 520 ROU - Devil’s fire = Warming by the Devil’s fire – 520 DEV - Red, white and blues – 520 RED - Godfathers and sons – 520 GOD

7 - Piano blues – 520 PIA

2005 : No direction home / Bob Dylan – 2 DYL 30 Double album avec les tubes « Blowin’ in the wind », « Like a Rolling Stone » (en version live), « Mr. Tambourine man » ou « Highway 61 revisited » (en prises alternatives).

8 Documentaires musicaux (DVDs) :

1978 : The Last waltz – SCO

Edition spéciale avec reportage, séquences d’archives inédites, commentaires audio… 1h57

Le dernier concert du groupe de rock canadien The Band en novembre 1976, dans la salle du Winterland Ballroom de San Francisco. Sur scène, de nombreux invités de prestige ayant côtoyé ce populaire groupe des années soixante et soixante-dix parmi lesquels Bob Dylan, mentor de la formation, mais également Neil Young, Muddy Waters ou encore Eric Clapton. Le concert est entrecoupé d’interviews des membres du groupe réalisées par Martin Scorsese.

2003 : Du Mali au Mississippi = Feel like going home – 110 SCO

Le troisième des sept épisodes de la série « Martin Scorsese presents… the blues ». 1h17

Martin Scorsese nous offre un voyage depuis les rives du fleuve Niger, au Mali, jusqu’aux champs de coton et aux arrière-salles bricolées du delta du Mississippi afin de retracer les origines du blues. Il nous livre un cocktail lyrique de performances originales (dont celles d’Ali Farka Touré, Salif Keita, Habib Koité, Taj Mahal, Corey Harris, Othar Turner) et d’images d’archives rarissimes.

2005 : No direction home – 2 DYL 30

Double DVD, 3h21

Fan de Bob Dylan, le cinéaste Martin Scorsese rend hommage à son idôle [de son succès fulgurant en tant que chanteur de musique folk à son tournant plus rock] dans un documentaire riche d’interviews, d’extraits de concerts et d’archives.

Convoque aussi les figures de la folk et de la country music qui ont façonné l’univers de l’artiste. On retrouve ainsi Woody Guthrie et Johnny Cash, parmi d’autres artistes qui l’ont influencé. L’histoire se poursuit avec les premiers pas de Dylan dans le New York bohème du début des années 1960…

9 2008 : Shine a light – 2 ROL 00

2h02

Martin Scorsese réalise son rêve de toujours : filmer les Rolling Stones, le groupe qui incarne le rock’n’roll à lui tout seul. Le gang qui a escorté toute son œuvre. Cette rencontre cinématographique donne naissance au film musical événement : Shine a light, dans l’intimité d’un groupe mythique et du plus rock’n’roll des cinéastes !

Avec notamment un featuring de Buddy Guy sur le titre « Champagne & Reefer » de Muddy Waters.

2011 : George Harrison : living in the material world – 2 HAR 00

Double DVD, 3h28

Martin Scorsese retrace la vie de l’ex-Beatles George Harrison. Ami d’enfance de Paul McCartney et John Lennon, Harrison est toujours resté dans l’ombre des deux hommes. A travers la sensibilité de ses compositions, le documentaire relate la difficulté d’un homme à accepter son image de star…

Contient des témoignages exceptionnels dont celui d’Eric Clapton, et une myriade d’archives retraçant le parcours du musicien depuis sa naissance en 1943 à Liverpool, jusqu’à sa mort d’un cancer en novembre 2001 à Los Angeles.

Egalement disponibles, les 6 autres films de la série sur le blues par d’autres réalisateurs : - The Soul of a man / Wim Wenders – 110 WEN - La Route de Memphis / Richard Pearce – 110 PEA - Devil’s fire = Warming by the Devil’s fire / Charles Burnett – 110 BUR - Red, white and blues / Mike Figgis – 110 FIG - Godfathers and sons / Marc Levin – 110 LEV - Piano blues / Clint Eastwood – 110 EAS

Autres :

Woodstock : 3 jours de musique et de paix / Michael Wadleigh (1994) – 2 WAD 00 Nb : également disponible, la version longue 4 DVDs de 2009 avec film, rétrospective, performances musicales inédites, documentaires…

Video greatest hits : History / Michael Jackson (2001) – 280 JAC Avec le clip « Bad » de Michael Jackson, que Martin Scorsese a réalisé en 1987.

10 Films de fiction et documentaires DVD et Blu-rays

Longs-métrages de fiction : Espace adulte à la cote SCO sauf mention contraire

1972 : Bertha Boxcar =

Drame/thriller avec Barbara Hershey, David Carradine, Barry Primus 1h28

Pendant la Grande Dépression dans l’Arkansas, Bertha Thompson, une jeune fille assiste à la mort accidentelle de son père, provoquée par un employeur tyrannique. Seule, sans toit ni travail, elle se retrouve sur les routes et utilise les wagons des trains de marchandises pour se déplacer (d’où son futur surnom de « Boxcar Bertha », Fourgon à bestiaux). Elle fait la connaissance de Bill Shelly, un syndicaliste qui va lui transmettre sa révolte. Tous deux deviennent des pilleurs de trains confirmés.

1973 : Mean streets

Drame/policier avec Robert De Niro, Harvey Keitel, David Proval 1h50

Dans le quartier des immigrés italiens, la mafia a pris ses marques. Johnny Boy, tête brulée et bagarreur, a emprunté de l’argent à un parrain, sans intention de rembourser. Son ami Charlie, jeune mafioso ambitieux, tente de le protéger de ses créanciers. Mais Johnny Boy est incontrôlable.

1974 : Alice n’est plus ici

Drame/romance avec Ellen Burstyn, Kris Kristofferson, Harvey Keitel 1h52

Alice, âgée de huit ans, rêve de devenir une star… 27 ans plus tard, elle est mariée et mère d’un insupportable gamin. A la mort de son mari, elle part chercher du travail comme chanteuse, et se retrouve serveuse de snack. La chance de sa vie apparaît enfin sous les traits de David, un propriétaire de ranch divorcé.

11 1976 : Taxi driver

Drame/policier avec Robert De Niro, Jodie Foster, Harvey Keitel 1h55

Vétéran de la Guerre du Vietnam, Travis Bickle est chauffeur de taxi dans la ville de New York. Ses rencontres nocturnes et la violence quotidienne dont il est témoin lui font peu à peu perdre la tête. Il se charge bientôt de délivrer une prostituée mineure de ses souteneurs.

1977 : New-York, New-York

Comédie dramatique/musical/romance avec Liza Minnelli, Robert De Niro, Lionel Stander 2h43

New York est en liesse après la victoire sur le Japon. Jimmy Doyle, saxophoniste et jeune soldat, remplace son uniforme par les habits à la mode et se rend au Starlight Club où la fête est déjà commencée. Il rencontre Francine Evans, une jeune chanteuse, et tente sans succès de la séduire. Mais le hasard les fait à nouveau se rencontrer dans la nuit, et la chanteuse et le saxophoniste vont s’aimer, faire carrière, connaitre la gloire, se séparer et se rencontrer à nouveau dix ans plus tard.

1980 : Raging bull

Drame/biopic avec Robert De Niro, Cathy Moriarty, Joe Pesci 2h09

Raging bull retrace les moments forts de la carrière flamboyante de Jack La Motta, champion de boxe poids moyen. Issu d’un milieu modeste, il fut le héros de combats mythiques, notamment contre Robinson et Cerdan. Autodestructeur, paranoïaque, déchiré entre le désir du salut personnel et la damnation, il termine son existence, bouffi, en tant que gérant de boîte de nuit et entertainer. Quand l’ascension et le déclin d’une vie deviennent épopée…

12 1983 : La Valse des pantins = The King of comedy

Comédie dramatique avec Robert De Niro, Jerry Lewis, Diahnne Abott 1h50

Un comique méconnu, pour se faire reconnaitre, enlève le présentateur d’un show télévisé et n’accepte de le libérer qu’à la condition de participer à son spectacle.

1985 : After hours

Comédie avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette, Verna Bloom 1h38

La nuit infernale d’un jeune informaticien, employé de banque et grand admirateur d’Henry Miller, dans le quartier bohème de Soho, à New York…

1988 : La Dernière tentation du Christ

Drame/historique avec Willem Dafoe, Harvey Keitel, Paul Greco 2h44

L’évocation de la vie de Jésus Christ, écartelé entre son humanité et sa divinité.

13 1990 : Les Affranchis = Goodfellas

Policier avec Robert De Niro, Ray Liotta, Joe Pesci 2h25

Depuis sa plus tendre enfance, Henry Hill, né d’un père irlandais et d’une mère sicilienne, veut devenir gangster et appartenir à la Mafia. Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway, qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité. Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l’aéroport d’Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu’il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger…

1993 : Le Temps de l’innocence

Romance/drame avec Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer, Winona Ryder 2h15

A travers le portrait d’un homme partagé entre deux femmes et deux mondes, une étude minutieuse de la haute société new- yorkaise des années 1870, avec ses intrigues, ses secrets, ses scandales, ses rites désuets et subtilement répressifs.

1995 : Casino

Drame avec Robert De Niro, Sharon Stone, Joe Pesci 2h58

En 1973, Sam Ace Rothstein est le grand manitou de la ville de toutes les folies, Las Vegas. Il achète et épouse une virtuose de l’arnaque, Ginger Mc Kenna, qui sombre bien vite dans l’alcool et la drogue. Mais un autre ennui guette Sam, son ami d’enfance Nicky Santoro, qui entreprend de mettre la ville en coupe réglée…

14 1997 : Kundun

Biopic/historique avec Tenzin Thuthob Tsarong, Gyurme Tethong, Tulku Jamyang Kunga Tenzin 2h17

A travers l’histoire de la quatorzième réincarnation du Bouddha de la Compassion, de son plus jeune âge à l’invasion du Tibet par l’armée de Mao et à son exil en 1959, hommage au dalai-lama. « Kundun », c’est l’aventure d’un jeune homme qui se forgea en quelques années une stature de leader et resta fidèle à ses principes de non-violence pour conduire son peuple à travers l’une des périodes les plus tourmentées de son histoire.

1999 : A tombeau ouvert = Bringing out the dead

Drame/thriller avec Nicolas Cage, Patricia Arquette, John Goodman 2h01

Frank sillonne tous les soirs au volant de son ambulance l’un des quartiers les plus chauds de New York. Il opère dans l’urgence, hanté par toutes les vies qu’il n’a pas pu sauver.

2002 : Gangs of New York

Drame/historique/action avec Leonardo DiCaprio, Daniel Day- Lewis, Cameron Diaz 2h50

En 1846, le quartier de Five Points, un faubourg pauvre de New York, est le théâtre d’une guerre des gangs entre émigrants irlandais d’un côté, les Dead Rabbits menés par Père Vallon, et les Native Americans de l’autre, dirigés par le sanguinaire Bill le Boucher. Ce dernier met rapidement en déroute les Dead Rabbits en assassinant leur chef, et prend par la même occasion le contrôle exclusif des rues de la « grosse pomme ». Afin de renforcer ses pouvoirs, Bill s’allie avec Boss Tweed, un politicien influent…

15 2004 : Aviator

Biopic/drame/historique avec Leonardo DiCaprio, Cate Blanchett, John C. Reilly 2h45

Aviator couvre près de vingt ans de la vie tumultueuse d’Howard Hughes, industriel, milliardaire, casse-cou, pionnier de l’aviation civile, inventeur, producteur, réalisateur, directeur de studio et séducteur insatiable. Cet excentrique et flamboyant aventurier devint un leader de l’industrie aéronautique en même temps qu’une figure mythique, auréolée de glamour et de mystère.

2006 : Les Infiltrés

Policier/drame/thriller avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Jack Nicholson 2h30

A Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise. Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec « un bleu » issu des bas quartiers, Billy Costigan. Tandis que Billy s’efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l’Unité des Enquêtes Spéciales, chargée d’éliminer Costello. Mais Colin fonctionne en « sous-marin » et informe Costello des opérations qui se trament contre lui. Risquant à tout moment d’être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité…

2010 : Shutter Island

Thriller avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley 2h17

En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l’île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L’une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d’une cellule fermée de l’extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Œuvre cohérente d’une malade, ou cryptogramme ?

16 2011 : Hugo Cabret Espace jeunesse à la cote HUG. Egalement en Blu-ray

Aventure/drame avec Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Asa Butterfield 2h08

Dans le Paris des années 30, le jeune Hugo est un orphelin de douze ans qui vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin une énigme. De son père, il ne lui reste qu’un étrange automate dont il cherche la clé – en forme de cœur – qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n’est que le début de l’aventure…

2013 : Le Loup de Wall Street Egalement en Blu-ray

Biopic/drame/policier avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie 2h59

L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n’était jamais assez…

Courts et moyens-métrages et documentaires :

1978 : Courts-métrages et documentaires / 5 films de Martin Scorsese – SCO V.O. Nb : version originale sous-titrée français uniquement

Contient : - What’s a nice girl like you doing in a place like this ? 1963, 9 min L’écrivain Harry emménage dans un quartier modeste de New York. Tandis qu’il cherche l’inspiration…

- It’s not just you, Murray ! 1964, 15 min Gangster new-yorkais d’origine italienne, Murry raconte son parcours de 1922 à 1965, du trafic d’alcool à la production de spectacles de music-hall.

17 - 1967, 6 min Une salle de bain d’un blanc immaculé. Un homme torse nu commence à se raser. Plus il se rase, plus il se coupe… Cri de colère contre la guerre du Vietnam.

- 1974, 45 min Contrepoint documentaire de Mean streets, le cinéaste se filme en train de discuter avec ses parents (grands-parents siciliens), il interroge ses origines italiennes avec humour et lucidité.

- American boy : a profile of Steven Prince 1978, 54 min L’ancien road manager de Neil Diamond, à la fois amusant et terrifiant, entre drogues et armes à feu, il dévoile la face sombre des années 70, un témoignage fascinant.

1989 : Bibliothèque Est à la cote NEW

Comédie dramatique/romance avec Nick Nolte, Rosanna Arquette, Patrick O’Neal 2h04

Trois sketchs qui ont pour cadre la ville de New York dont Apprentissages (= Life lessons, 45 min) de Martin Scorsese.

Tandis qu’il se sépare de sa compagne et assistante, un peintre prépare une exposition.

1995 : Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain / un film de Martin Scorsese et Michael Henry Wilson – 791.092 SCO Egalement en version de 2001

Le réalisateur raconte les films américains qui l’ont marqué et qui ont influencé son œuvre. Son voyage à travers le cinéma commence au début du siècle pour se terminer en 1969, date de son premier film.

À travers plus de trois cents extraits de films, de l’ère du muet à la période underground des années 1960, et de nombreux témoignages, dont ceux de Frank Capra ou Billy Wilder, Martin Scorsese nous invite à visiter son propre musée imaginaire, contant sa fascination pour les salles obscures et pour les créateurs qui ont bouleversé sa vie (Samuel Fuller, Nicholas Ray, John Cassavetes…). Une formidable plongée dans le cinéma américain par un des maîtres du genre.

18 Série :

Du côté du petit écran, Martin Scorsese a réalisé le premier épisode de la série dramatique Boardwalk empire, dont il est aussi le producteur exécutif.

Disponibles à la cote BOA, l’intégrale des saisons 1, 2, 3 et 4 (2010-2013) en 4 coffrets

La chronique sombre et violente du développement d’Atlantic City dans les années 1920, lors de l’émergence des premiers casinos dans un climat de prohibition qui donnera naissance à la Pègre.

19 Livres et revue

Espace musique :

Le Blues : voyage à la source / Peter Guralnick, Robert Santelli… – 781.1 BLU

Paris : Naïve, 2004 287 p. ; 21 cm Préfacé par Martin Scorsese

Panorama des chansons et personnages les plus représentatifs de l’histoire du blues. Rassemble des articles de fond documentés, de riches témoignages, la vision passionnée de cinéastes qui ont retracé à l’écran l’histoire du blues, des interviews de musiciens d’hier et d’aujourd’hui (Bob Dylan, Ali Farka Touré…) et des récits d’écrivains (James Baldwin, John Edgar Wideman…).

Espace adulte :

Scorsese : la passion cinéma – 791.092 SCO Paris : Les Inrockuptibles ; collection Les Inrocks 2 n° 65, 2015 98 p. ; 29 cm Hors-série des Inrockuptibles consacré au cinéaste.

Martin Scorsese : entretiens avec Michael Henry Wilson – 791.092 SCO Paris : Cahiers du cinéma : Centre Georges Pompidou ; collection Albums, 2005 299 p. ; 29 cm Les entretiens entre les deux hommes sont un rituel depuis 1974. L’entretien devient un dialogue de plus en plus approfondi avec le temps. Les chapitres restituent la chronologie de ces rencontres et couvrent toute la filmographie de Martin Scorsese. Des photos et archives personnelles du cinéaste illustrent ses propos.

Martin Scorsese / Jean-Philippe Domecq – 791.435 SCO* Paris : Hatier ; collection Bibliothèque du cinéma, 1986 159 p. ; 23 cm La vie et l’œuvre de Scorsese à travers ses films.

Mes plaisirs de cinéphile : textes, entretiens, filmographie complète / Martin Scorsese – 791.092 SCO Paris : Cahiers du cinéma ; collection Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma n° 24, 2000 192 p. ; 17 cm Publication du dossier paru dans le numéro 500 des Cahiers du cinéma. Dans l’entretien autour de son film « Casino », le cinéaste américain évoque avec passion sa collaboration avec Robert de Niro. Il livre sa propre biographie, parle de son amitié avec les cinéastes de sa génération et donne son avis sur la nouvelle. D’autres textes et entretiens viennent compléter cet ensemble.

20 Taxi driver : L’Avant-scène cinéma / un film de Martin Scorsese – 791.437 AVA* Paris : Avant-scène ; collection : L’Avant-scène cinéma n° 529, 2004 84 p. ; 25 cm Ce numéro contient le découpage plan par plan du film et quelques articles critiques dont un sur le héros scorsesien.

Martin Scorsese et Robert De Niro sur le tournage de Taxi Driver

* = En réserve, s’adresser au personnel

21 22 Ressources en ligne

A consulter également :

- le Tumblr de la médiathèque où se trouvent deux playlists concoctées par l’espace musique : * une avec une quarantaine de titres utilisés dans les films de Scorsese (cf. le code QR en 2ème page), * une autre avec des séquences musicales plus ou moins célèbres de ses films, également par ordre chronologique (de son 1er long-métrage Who’s that knocking at my door en 1967 à Shutter Island en 2010), ainsi que des extraits de ses documentaires musicaux et la version longue du clip « Bad » de Michael Jackson : http://mediathequedevincennes.tumblr.com/

- deux émissions de radio : * « Certains l’aiment Fip » du 7 octobre 2015 : http://www.fipradio.fr/emissions/certains-l-aiment-fip/2015/certains-l-aiment-fip-martin- scorsese-10-07-2015-20-00 => 2h de voyage dans l’univers musical du réalisateur sous forme de playlist. * et « Martin Scorsese raconté par sa musique » du 3 octobre 2015 : http://www.franceinter.fr/emission-on-aura-tout-vu-martin-scorsese-raconte-par-sa-musique => avec Michka Assayas et Stéphane Lerouge, elle porte principalement sur les documentaires musicaux du réalisateur.

- le dossier de FilmDeCulture intitulé « La musique chez Scorsese » : http://archive.filmdeculte.com/autour/autour.php?id=30

- un site français consacré à Scorsese, avec biographie détaillée, analyses des films, actualité et projets… : http://www.martin.scorsese.odysseeducinema.fr/index.php

- le site d’Arte avec : * la page du cycle Martin Scorsese avec une exploration interactive des grandes thématiques de son cinéma : http://cinema.arte.tv/fr/dossier/cycle-martin-scorsese * sa page générale, avec de nombreuses vidéos : http://cinema.arte.tv/fr/search/site/martin%20scorsese?page=1 * dont le Top 5 musical Martin Scorsese (jusqu’au 15/10/2018) : http://cinema.arte.tv/fr/article/top-5-musical-martin-scorsese

- le site de l’exposition à la Cinémathèque Française du 14 octobre 2015 au 14 février 2016 : http://www.cinematheque.fr/cycle/martin-scorsese-l-exposition-58.html

- et la plateforme de ressources en ligne Eurêka, à disposition des abonnés de la médiathèque, où figurent notamment quatre longs-métrages de Scorsese, dont le documentaire Shine a light.

N’hésitez pas à réserver les documents empruntés auprès des médiathécaires ou via le catalogue des Médiathèques de Vincennes : https://biblio.vincennes.fr

Espace Musique des Médiathèques de Vincennes, novembre 2015

23