Jean-Pierre C H A G N O N Commissaire - Enquêteur 90, rue Gustave Courbet 86 100 CHATELLERAULT

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE relative à

LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE du projet de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement de la RN 10 sur le territoire des communes de

CROUTELLE-FONTAINE LE COMTE-LIGUGE--MARCAY-- MARIGNY/CHEMEREAU-CELLE L’EVESCAULT-VALENCE EN POITOU

LA MISE EN COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISME des communes de LIGUGE-ITEUIL-MARCAY-VIVONNE et

GRAND/

L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE des travaux de mise en sécurisation de la RN10

RAPPORT D'ENQUETE

PREAMBULE

La n°10 (RN10) est à l’origine un axe routier -ESPAGNE via, entre autres, -POITIERS- sur 762 kilomètres. Elle a été déclassée sur plusieurs tronçons entre Paris et Poitiers puis au sud de Bordeaux. Elle a conservé son appellation RN10 de Poitiers sud à St André de Cubzac (33). Elle a été aménagée presque entièrement en voie express à 2X2 voies. Certains secteurs ne correspondent pas aux normes actuelles d’une voie express en matière de sécurité et de prescriptions environnementales.

Le projet concerne le tronçon situé entre Poitiers-Sud/Croutelle et Châtillon, soit environ 30 kilomètres dans le département de la . Une précédente déclaration d’utilité publique (DUP) du 15 juin 1999 prescrivait les aménagements de la RN10. Sa validité de 10 ans est arrivée à caducité en 2009. Les travaux n’ayant pas été réalisés dans les délais, une nouvelle procédure de DUP est nécessaire. Dans le cadre du Contrat de Plan Etat/Région 2015/2020, une enveloppe de 16 M€ est mobilisée pour une première tranche de travaux. Une commande stratégique est engagée en 2013. La Direction Interdépartementales des Routes Atlantique (DIRA) 19-21 allée des Pins 33000 BORDEAUX est chargée de piloter l’opération pour le compte de l’Etat, Ministère de la Transition écologique et solidaire. Depuis 2013, les études sont réalisées suivies d’une phase de concertation pour proposer des variantes préférentielles pour chaque secteur du projet. Le coût total de l’opération est fixé à 33,5 M€. L’objectif est d’améliorer la sécurité générale de l’axe en supprimant les carrefours à

Page 1/14 niveau réputés dangereux et de le mettre aux normes environnementales en matière de traitement des eaux et de protection phonique. Le projet est également soumis à autorisation environnementale au titre de la Loi sur l’eau et nécessite également la mise en compatibilité de certains documents d’urbanisme. Le dossier ainsi constitué, comportant une étude d’impact, est présenté à l’enquête publique.

LA PROCEDURE D'ENQUETE

Par arrêté n° 2020-DCPPAT/BE-105 en date du 24 juin 2020, Madame la Préfète du département de la Vienne prescrit l’ouverture d’une enquête publique unique qui se déroulera du 17 août 2020 au 16 septembre 2020 pour une durée de 31 jours (Pièce jointe n°1) portant sur :

- la Déclaration d’Utilité Publique du projet de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement de la RN10 sur le territoire des communes de Croutelle, Fontaine le Comte, Ligugé, Iteuil, Marçay, Vivonne, Marigny/Chemereau, Celle l’Evescault et Valence en Poitou ; - la mise en compatibilité des documents d’urbanisme des communes de Ligugé, Iteuil, Marçay, Vivonne et la communauté urbaine de Grand-Poitiers ; - l’autorisation environnementale des travaux de mise en sécurisation de la RN10.

Par décision n°E20000055/86 en date du 23 juin 2020, Monsieur le Président du Tribunal administratif de POITIERS désigne le commissaire enquêteur (Pièce jointe n°2).

Les formalités de publicité se sont traduites par un avis :

Affiché sur les panneaux officiels des Mairies de POITIERS, CROUTELLE, FONTAINE LE COMTE, LIGUGE, ITEUIL, MARCAY, VIVONNE, MARIGNY-CHEMEREAU, CELLE L’EVESCAULT et VALENCE EN POITOU. Les affiches réglementaires par panneaux plastifiés de format A2 en écriture noire sur fond jaune sont disposées le 27 juillet 2020 en 24 points à chaque carrefour concerné par le projet et sur chaque bretelle d’entrée et de sortie de la RN10 sur le tronçon de la sortie sud de POITIERS jusqu’au Minières. L’avis d’enquête publique fait l’objet de la Pièce jointe n°3.

L’affiche sur les sites d’enquête ont été constatées à trois reprises (31/07, 17/08, 16/09/2020), par Maitre Jean-Gabriel CANET huissier de justice, 23 rue de Chaumont à POITIERS (86), mandaté par le porteur de projet. Des extraits du procès-verbal des opérations figurent en Pièce jointe n°4. Le commissaire enquêteur a effectué les vérifications le 4 août 2020 auprès des Mairies et sur les 24 lieux d’implantation. Un tableau récapitulatif est établi mentionnant, en plus, chaque vérification complémentaire effectuée lors des permanences. Dossier affichage (Pièce jointe n°5). Les certificats d’affichage des mairies concernées sont joints au présent rapport (Pièce jointe n°6). Publié en caractères apparents dans deux journaux locaux agréés le vendredi 31 juillet 2020, soit 17 jours avant le début de l’enquête : la Nouvelle République du Centre-Ouest - édition de la Vienne et Centre Presse. Rappelé le jeudi 20 août 2020 dans les deux mêmes quotidiens, soit 3 jours après l’ouverture de l’enquête (Pièce jointe 7).

L'avis affiché, publié ou diffusé indique l'objet, les dates et siège de l’enquête publique. Il précise les jours, heures et lieux de réception du public par le commissaire enquêteur. Le siège principal de l’enquête est fixé à la Mairie de CROUTELLE

Page 2/14 Il précise également les possibilités de consultation du dossier et indique les modalités pour consigner les éventuelles observations ou propositions :

-10 registres d’enquête papier comprenant six feuillets non mobiles cotés et paraphés par le commissaire enquêteur le 30 juin 2020.

-courrier adressé à la Mairie de CROUTELLE à l’intention du Commissaire-enquêteur.

-Registre numérique mis en place par le porteur de projet : • [email protected] • https://www.registre-numerique.fr/securisation-rn10-vienne

Les dossiers d’enquête ont été paraphés par le commissaire-enquêteur en même temps que les registres d’enquête le 30 juin 2020. Un exemplaire a été remis au commissaire- enquêteur. Ils ont été déposés dans les Mairies concernées, par le porteur de projet, le 27 juillet 2020 pour être mis à la disposition de la population. En plus des dossiers et des affiches, dans le cadre des mesures de prévention contre la COVID19, une boite de masques et un flacon de gel hydroalcoolique ont également été distribués.

Dès le 21 juillet 2020, l’arrêté préfectoral d’ouverture de l’enquête publique, l’avis de l’autorité environnementale et le mémoire en réponse du porteur de projet sont mis en ligne sur le site internet de la Préfecture de la Vienne rubrique « politiques publiques – environnement, risques naturels et technologiques- enquête publique ». Le dossier complet est consultable sur le site le 17 août 2020, jour d’ouverture de l’enquête.

Il regroupe les pièces suivantes :

 Dossier d’enquête comportant douze sous-dossiers :

Pièce A – Objet de l’enquête, informations juridiques et administratives ; Pièce B – Plan de situation ; Pièce C – Note de présentation ; Pièce D – Plan général des travaux ; Pièce E – Evaluation environnementale valant aussi dossier loi sur l’eau ; Pièce E – Annexes ; Pièce F – Notice d’incidences Natura 2000 ; Pièce G – Dossier demande de dérogation au titre de l’article L411-2 du code de l’environnement ; Pièce H – Mise en compatibilité des documents d’urbanisme ; Pièce I – Bilan de la concertation ; Pièce J – Classements des aménagements ; Pièce K – Avis – bilans.

Le maitre d’ouvrage est le Ministère de la Transition écologique et solidaire Direction Interdépartementale des Routes Atlantique 19, 21 Allée des pins 33 000 BORDEAUX.

SITUATION GENERALE Par définition, une voie rapide ou voie express est en Europe une route réservée à la circulation des véhicules motorisés et dont les croisements sont réduits, supprimés ou aménagés afin d'éviter les arrêts de circulation, mais qui n'atteignent pas les caractéristiques des autoroutes auxquelles elles peuvent ressembler.

Page 3/14 Elle peut notamment avoir des chaussées séparées d'au moins deux voies dans chaque direction et comportant des accès dénivelés via des échangeurs (pas d'accès direct).

La Route Nationale 10 est une voie routière classée voie express dans sa partie POITIERS (86) - ST ANDRE DE CUBZAC (33). Il subsiste cependant des secteurs où la présence de carrefours à niveau ne lui permet pas de bénéficier du statut de voie express dans sa totalité. C’est le cas dans la portion POITIERS-sud – CHATILLON dont trois secteurs ne remplissent actuellement pas les conditions d’une voie rapide aux sens des conventions européennes et du Code de la Voirie routière. (Ouvrages inadaptés et présence de carrefours à niveau).

(Extrait - ECE/TRANS/SC.1/384 14 mars 2008-ACCORD EUROPEEN SUR LES GRANDES ROUTES DE TRAFIC INTERNATIONAL « 2. Routes expresses : Une route express désigne une route réservée à la circulation automobile, seulement accessible par des échangeurs ou des carrefours réglementés... »

Code de la voirie routière : - Article L.151-1 — « Les routes express sont des routes ou sections de routes appartenant au domaine public de l'Etat, des départements ou des communes, accessibles uniquement en des points aménagés à cet effet et, qui peuvent être interdites à certaines catégories d'usagers et de véhicules »

- Article L.151-4 — « L'aménagement de points d'accès nouveaux sur une route express en service et la suppression de points d'accès existants sont décidés ou autorisés par l'Etat, après enquête publique et, s'il y a lieu, après déclaration d'utilité publique, dans les conditions fixées par voie réglementaire ». Les conséquences du statut de Route express les ponts d’accès et les rétablissements des communications en application de ce statut et pour assurer la sécurité des usagers et des riverains, la route express n’est accessible qu'en des points aménagés à cet effet. La traversée de la route express n’est possible que par des franchissements et par des passages dénivelés ».

Le présent projet vise à mettre les trois secteurs considérés au statut d’une voie express avec pour objectifs de sécuriser l’ensemble de la section dans le respect des normes environnementales.

LE PROJET – PRINCIPES D’AMENAGEMENT

Les enjeux sécuritaires et environnementaux étant clairement défini, le projet se décline en trois parties dont les aménagements sont soumis à la fois à une déclaration d’utilité publique, à une autorisation environnementale, au titre de la Loi sur l’eau notamment, et à la mise en compatibilité de certains documents d’urbanisme.

Le premier secteur est situé en sortie sud de l’agglomération de POITIERS au droit des communes de Croutelle, Fontaine le comte et Ligugé. Le secteur 2 se situe entre l’échangeur de Ruffigny commune d’Iteuil et le Nord de l’agglomération de Vivonne. Le troisième secteur se situe entre l’échangeur Sud de Vivonne et l’échangeur des Minières.

A l’issue des diverses études de terrain et de faisabilité tenant compte des normes techniques imposées et après plusieurs phases de concertation, trois sections d’aménagement sont proposées correspondant aux trois secteurs précités. Elles tiennent compte des enjeux locaux.

Le premier secteur se situe à la sortie sud de Poitiers ou la RN10 après sa liaison avec l’autoroute A10 est en 2x2 voies. La vitesse y est limitée à 90 km/h. Un rétrécissement s’effectue à l’approche de l’échangeur dit de Croutelle à l’intersection de la RD611 route de Niort.

Page 4/14 Cet ouvrage est constitué d’un passage supérieur et de plusieurs bretelles permettant d’accéder vers le sud à Fontaine le comte et Niort, vers l’est au centre bourg de Croutelle et au village de Virolet et vers le Nord vers Poitiers ou l’A10. Le pont est fragilisé et la circulation est limitée en tonnage à 3,5 t ce qui exclue le trafic poids lourd qui est dévié sur le réseau secondaire. Par ailleurs, la lisibilité de l’échangeur est aléatoire voire dangereux et inadapté à l’importance du trafic. La portion de route est en seulement 2x1 voies de circulation sur un kilomètre environ. Le taux moyen de véhicules/jour est mesuré à 27300. L’accidentologie 2015-2019 dénombre 10 accidents dont 4 tués, soit un taux 3 fois supérieur à la moyenne nationale.

L’objectif est de sécuriser ce secteur, de raccorder la route en 2x2 voies avec ses parties Nord et Sud et d’installer un échangeur permettant les dessertes locales et la liaison avec la RD611 pour tous véhicules. L’environnement est constitué de parties boisées et urbanisées côté Ouest et de boisements et de friches côté Est. Parmi 5 variantes proposées la n°2 a été retenue pour le projet. Elle présente une configuration répondant aux règles de conception des infrastructures routières en limitant les impacts sur le milieu naturel. L’échangeur actuel et le pont seront démolis. Un nouvel échangeur sera construit côté Est de la R10 qui sera élargie pour une mise en 2x2 voies. L’ouvrage consiste en un giratoire à cinq branches permettant l’ensemble des dessertes et la création d’un nouveau passage supérieur au sud de l’actuel et le reconditionnement des bretelles d’accès. La vitesse restera limitée à 90 km/h. Cette variante a l’avantage de minimiser l’impact sur le foncier et l’environnement et de permettre de respecter les règles de conception routière. L’inconvénient réside dans la difficulté de sa réalisation sous circulation. L’aménagement d’un bassin de collecte et de traitement des eaux de pluie améliore la protection de la ressource en eau et la gestion des eaux météoriques non réalisée actuellement. L’aspect environnemental est pris en compte avec le maintien et l’aménagement d’une petite zone humide située au sud-est de l’ouvrage et propice à la présence d’amphibiens (mesure d’évitement n°4). Par ailleurs, le porteur de projet propose 3 autres mesures d’évitement. Prairie de fauche dégradée à l’Ouest RN10 (ME1), Friche abandonnée pour le bassin de traitement des eaux (ME2), adaptation des emprises chantier (ME3). La plupart des mesures de réduction des impacts (MR1 à MR8) concerne la phase chantier sur les trois sites. La mesure de réduction n°7 consiste en plantation de haies le long des bretelles d’échange et la n°8 en l’installation de grillage adapté pour la faune (2,5 km entre la Rourie et Virolet). Les mesures compensatoires tendent à une gestion écologique des délaissés et des zones boisées impactés.

Le deuxième secteur dit de Ruffigny à Vivonne Nord se situe à 5km du précédent. La RN10 est calibrée à 2x2 voies et la vitesse est limitée à 90 km/h en raison de la présence de trois intersections à niveau : carrefour de Corneboeuf, carrefour RD95 Marçay-Iteuil et carrefour de l’Anjouinière-Naslin. Outre la zone d’activité de l’Anjouinière, l’environnement immédiat est principalement agricole avec quelques boisements (Bois de Clavière). La suppression des trois carrefours entre dans les objectifs de sécurisation de la RN10. Le nombre de véhicules /jour sur ce tronçon est de 22000 dont 30% environ de poids lourds. L’accidentologie 2015/2019 fait état de 18 accidents dont 1 tué et 4 blessés. Le taux moyen est de 10,18/100. La moyenne nationale pour ce type de route est de 5,5.

Cinq variantes ont été proposées et la variante 3 bis est retenue tenant compte des enjeux économiques et des conditions de desserte issus de la concertation. Elle prévoit la fermeture des trois carrefours précités et la création d’un échangeur à deux giratoires avec un passage supérieur au niveau de l’intersection avec la RD95, route transversale principale du secteur.

Page 5/14 Des itinéraires de substitution sont créés et les voiries existantes recalibrées. L’ensemble du trafic local est rabattu sur l’échangeur. La bretelle d’accès direct à la zone économique de l’Anjouinière reste maintenue et sera réaménagée. Le retour sur la RN10 s’effectue par une voie de liaison, déjà existante, jusqu’au giratoire Est. Une voie de rétablissement permet de relier la ferme de Corneboeuf à l’échangeur côté Ouest. Cette variante permet de régler les problèmes de sécurité et offre des possibilités de dessertes locales satisfaisantes. Les allongements de trajet ne sont pas significatifs et la voirie locale permet d’assurer les liaisons dans de bonnes conditions. Les carrefours de l’Anjouinière et de Marçay présentent les taux moyens de trafic journalier les plus importants (500 et 360). L’augmentation des flux va se porter logiquement sur la RD95. Le coût des travaux et l’impact sur le foncier constituent l’inconvénient de ce choix. Par ailleurs, aucune liaison de rétablissement n’est prévue vers le Nord à partir de Corneboeuf dans la configuration choisie. La gestion des eaux de ruissellement sera réalisée au niveau de l’échangeur par trois dispositifs de collecte et de traitement dimensionnés contribuant à la mise aux normes environnementales de la RN10. La mesure d’évitement n°5 prévoit la préservation d’un bosquet situé au sud est de l’échangeur. La mesure de réduction des impacts MR4b prévoit son balisage en phase chantier. 700 m de haie seront plantés le long des bretelles d’accès à l’échangeur (MR7). Les délaissés cultivés des échangeurs seront convertis en milieux boisés pour compenser la consommation des surfaces utilisées en phase chantier (MC3b), soit 5,1 ha traités pour 3,6ha impactés.

Le troisième secteur dit « Vivonne sud-Les Minières » présente sensiblement les mêmes caractéristiques que le précédent : chaussée à 2x2 voies, vitesse limitée à 90 km/h car présence de trois carrefours à niveau. Le carrefour des Routiers est le plus au nord. Il est suivi du carrefour des Groies du Peu puis de celui des Vieilles étables. L’environnement est typiquement agricole avec des secteurs plus boisés vers le sud du tronçon. Les parties urbanisées sont situées côté Est avec notamment les villages de Bois Coutant, Peuchaud et Bas Recloux. Ce dernier est traversé par la RD27 axe transversal principal du secteur. Cette route relie à Coulombiers en traversant la RN10 à l’actuel carrefour des Routiers. Cette intersection permet l’accès au restaurant Les Routiers implanté côté Ouest de la RN10. Cet établissement reçoit un grand nombre d’usagers notamment poids lourds et dispose d’un parking adapté. Le carrefour des Groies permet la desserte des villages côté Est. Le côté opposé est constitué d’espaces agricoles reliés par des chemins. Le carrefour des vieilles Etables permet d’accéder au village de Monfrault vers l’Ouest et vers les aires de repos et de service côté Est avec une liaison vers la RD27. A une distance de 400 mètres de la route de Montfrault, en direction du sud, une bretelle mène à l’aire de repos « Les Brandes de Cercigny ». La vitesse passe à 110 km/h, environ 100m après la route de Montfrault.

Les objectifs de sécurisation et de mise aux normes environnementales s’imposent également. Le trafic moyen journalier est de 18 000 à 20000 véhicules/jour dont 30% environ de poids-lourds. L’accidentologie 2015/2019 fait état de 15 accidents dont 1 tué et 2 blessés. Le taux est de 10,69% pour une moyenne nationale de 5,5%. Ce tronçon a fait l’objet de 4 variantes initiales prenant en compte les points d’échange et de rétablissement de la voirie locale. A l’issue de la concertation publique s’appuyant sur les enjeux économiques et de desserte locale, 3 autres variantes sont proposées. Le principe de suppression des carrefours à niveau est acté. La variante 4ter est retenue, qui, en limitant les impacts sur le milieu naturel permet la création d’un échangeur avec un

Page 6/14 passage supérieur et double giratoires au sud du carrefour des Routiers et de conserver l’accès à l’aire de repos des Vieilles étables. Cette solution consensuelle présente cependant un coût de travaux et un impact foncier élevés. L’échangeur utilise logiquement la voie transversale la plus importante la RD27. Son tracé sera modifié au sud du village de Bas Recloux pour éviter la traversée par des poids lourds se rendant au restaurant des Routiers. La RD27 est reliée à l’échangeur côté Ouest pour assurer la desserte vers le restaurant et le centre pénitentiaire de Vivonne notamment. Une voie de rétablissement, sera créée vers le sud pour la desserte des villages de Montfrault, et Touchaubert. L’accès et la sortie de l’aire des Vieilles étables sont maintenus et mis aux normes routières. Cette variante permet de régler les problèmes de sécurité et offre des possibilités de dessertes locales satisfaisantes. Les allongements de trajet ne sont pas significatifs et la voirie locale permet d’assurer les liaisons avec les échangeurs Nord et sud dans des conditions satisfaisantes. L’augmentation des flux va se porter logiquement sur la RD27. La gestion des eaux de ruissellement sera réalisée au niveau de l’échangeur par quatre dispositifs de collecte et de traitement dimensionnés contribuant à la mise aux normes environnementales de la RN10. La mesure d’évitement ME6 permettra de préserver la vallée sèche de Peuchault, pelouse calcaire d’intérêt communautaire. Les délaissés cultivés des échangeurs seront convertis en milieux boisés pour compenser la consommation des surfaces utilisées en phase chantier (MC3b), soit 0,4 ha compensé à 100%.

LA MISE EN COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISME

Le Code de l’urbanisme, aux termes de l’article L153-54 dispose qu’une opération faisant l’objet d’une déclaration d’utilité publique doit être compatible avec les documents d’urbanisme. La présente enquête porte donc à la fois sur la déclaration d’utilité publique du projet de sécurisation de la RN10 et la mise en conformité des plans d’urbanisme concernés. Sur l’ensemble du projet, il s’agit du PLUI de Grand-POITIERS, des PLU de LIGUGE, ITEUIL, VIVONNE et MARCAY. La majeure partie des modifications portent sur l’ajout ou l’insertion de mentions relatives à la mise en sécurité de la RN10 et ses aménagements dans la partie règlement. Elles concernent également la redéfinition de la surface des espaces boisés classés (EBC) impactés par le projet et une adaptation des emplacements réservés à la configuration des aménagements proposés. Les PADD et les OAP n’évoluent pas. Les plans de zonage et les rapports de présentation sont modifiés en fonction du changement des surfaces des EBC et des emplacements réservés.

Le PLUI de GRAND POITIERS communes de CROUTELLE et FONTAINE LE COMTE dont la version présentée dans le dossier (M3/R5) a subi des évolutions depuis. La révision R6 engagée est encore au stade de l’instruction à la suite de l’élargissement de l’intercommunalité. 2 modifications (M4 et M5), une MECDU (35è collège), plusieurs mises à jour et modifications simplifiées. Les diverses évolutions n’ont pas d’incidence sur les données présentées dans le dossier d’enquête. La mise en compatibilité concerne le secteur 1 échangeur RN10/RD611.

Les modifications : - sur le rapport de présentation : néant - sur le PADD : pas de remise en cause de l’économie du plan - sur les OAP : pas d’incidence – elles prévoient la mise en place d’aménagements paysagers

Page 7/14 - sur les EBC : le projet n’intercepte pas d’EBC - sur le règlement : modification de la zone N1 article 2 alinéa 4 (FONTAINE LE COMTE) « Les affouillements et exhaussements du sol soumis à autorisation liés au traitement des eaux pluviales, ainsi que ceux imposés par la réalisation des aménagements nécessaires au fonctionnement des infrastructures ferroviaires sont autorisés ». Ajout de la mention « ainsi que ceux imposés pour la réalisation des aménagements liés à la RN10 ». Le reste du règlement est inchangé. -sur les emplacements réservés : modification de la liste des emplacements réservés ER 11 – FONTAINE LE COMTE – élargissement RN10 au bénéfice de l’Etat pour une surface de 43 781 M², devient : ER11a – élargissement RN10 – 19 729 m² - Etat ER11b – création d’un échangeur – 50 731 m² - Etat. -sur le plan de zonage : modification de l’emprise.

Le PLU de LIGUGE est approuvé depuis le 20/12/2020 et a subi deux Mises à jour (2014 et 2015) – une modification (décembre 2019). La mise en compatibilité concerne le secteur 1 échangeur RN10/RD611.

Les modifications : - sur le rapport de présentation : mise à jour de la surface des EBC de 734 ha à 733,835Ha soit une différence de 1650m². - sur le PADD et les OAP : aucun changement – pas d’influence sur l’économie générale du PADD. - sur le règlement : modifications des zones A2-A11-N2-N11-UH2 et UH11 A2- 6° - exhaussements et affouillements du sol admis : Insertion de la mention « ainsi qu’à la réalisation d’aménagements liés à la RN10, à son exploitation et à son entretien » entre « …l’exploitation agricole et…et aux infrastructures ferroviaires. » A11- 2 rubrique Clôtures 2.1.3, ajout de la mention en fin de paragraphe « ni à celles situées aux abords de la RN10 » N2 -3°- Exhaussements et affouillements du sol… ajout de la mention en fin de paragraphe « ainsi qu’à la réalisation d’aménagements de la RN10, à son exploitation et à son entretien » N11- 2 rubrique 2.1.4 – ajout en fin de paragraphe « ni à celles situées aux abords de la RN10 » UH2- ajout d’un quatrième alinéa « sont admis…. les exhaussements et affouillements du sol sous réserve qu’ils soient strictement nécessaires à la réalisation d’aménagements de la RN10, à son exploitation et à son entretien » UH11- 2.1 clôtures - ajout d’une rubrique 2.1.4. « Ces règles de clôtures ne s’appliquent pas aux aménagements, constructions et installations situées aux abords de la RN10 »

- sur les emplacements réservés : modification de la liste. ER11 aménagement du carrefour entre la RN10 et la RN11 au bénéfice de l’Etat pour une surface de 54 300 m² devient ER11b création d’un échangeur entre la RN10 et la RD611 – surface 97177m² au bénéfice de l’Etat. - sur le plan de zonage : modification de la cartographie (l’emprise de l’emplacement réservé ER11 en ER11b et suppression d’une portion d’EBC).

Le PLU de ITEUIL est approuvé depuis le 29 juin 2016. La mise en compatibilité concerne le secteur 2 – échangeur de Marçay RN10/RD95.

Les modifications :

Page 8/14 - sur le rapport de présentation : mise à jour pour actualiser la surface totale des EBC (2 EBC interceptés). La surface totale d’EBC passe de 434,3 ha à 432,4 ha soit moins 1,9 ha qui sont impactés par le projet. Le tableau des surfaces est modifié en conséquence ainsi que le texte de la partie E du Titre III. - sur le PADD et les OAP – pas de changement – pas de remise en cause de l’économie générale du plan. - sur le règlement : modifications de la zone A (A2-A11-A13) A2 – 6ème alinéa : « Exhaussements et affouillements du sol …après …ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges… ajout de la mention…ainsi qu’à la réalisation d’aménagements liés à la RN10, à son exploitation et son entretien » ; ajout d’un alinéa entre le 6ème et le 7ème : « la réalisation de clôtures et d’aménagements paysagers (haies) le long de la RN10 » ; L’article A2 passe de 9 à 10 alinéas. A11 – Titre 2 rubrique 2.1 – Aménagement des abords des constructions – clôtures : Ajout d’un alinéa : « Ces règles de clôture ne s’appliquent pas aux aménagements, constructions et installations liés à la RN10, à son entretien et son exploitation ». L’article A11 compte 6 alinéas. A13 – Espaces libres, aires de jeux et de loisirs, plantations : ajout d’un alinéa : « Ces règles concernant les plantations ne s’appliquent pas aux aménagements, constructions et installations liés à la RN10, à son entretien et son exploitation ». L’article A13 comporte 4 alinéas. - sur les emplacements réservés : modification de la surface de l’ER4. ER4 – création d’un échangeur entre la RN10 et la RD95 au bénéfice de l’Etat – surface 114060 m² - augmentation de 24 828m² soit une nouvelle surface de 138 888m². - sur le plan de zonage : modification graphique des surfaces de l’ER4 et des EBC.

Le PLU de VIVONNE est approuvé depuis le 8 avril 2004 – a subi 6 révisions simplifiées, 3 modifications simplifiées et 3 modifications. La dernière évolution approuvée est la modification n°3 le 21 février 2017. Révision allégée N°07 engagée pour modification EBC en vue d’un projet de parc photovoltaïque. La mise en compatibilité concerne les secteurs 2 et 3 – échangeur de Marçay RN10/RD95 et celui de Vivonne-Minières.

Les modifications : - sur le rapport de présentation : mise à jour pour actualiser la surface totale des EBC impactés au sud du secteur 3. La surface totale d’EBC varie de 668,7 ha à 667,9 ha, soit moins 8380 m² en déclassement. - sur le PADD et les OAP – pas de changement – pas de remise en cause de l’économie générale du plan.

- sur le règlement : modifications des zones A (A2-A13), N (N2-N13) et U (Uh2-Uh13). A2 et N2– Occupations et utilisations du sol soumises à conditions particulières ajout de 2 rubriques – n°7 « Les affouillements et exhaussements du sol soumis à autorisation liés à la réalisation d’aménagements de la RN10, à son exploitation et à son entretien ». – n°8 « La réalisation de clôtures et d’aménagements paysagers (haies) le long de la RN10 ». A13 et N13– Espaces libres, aires de jeux et de loisirs, plantations : ajout d’un alinéa : « Ces règles concernant les plantations ne s’appliquent pas aux aménagements, constructions et installations liés à la RN10, à son entretien et son exploitation » . Uh2 - Occupations et utilisations du sol soumises à conditions particulières Ajout de 2 rubriques : j) « Les affouillements et exhaussements du sol soumis à autorisation liés à la réalisation d’aménagements de la RN10, à son exploitation et à son

Page 9/14 entretien ». – k) « La réalisation de clôtures et d’aménagements paysagers (haies) le long de la RN10 ». Uh13 - Espaces libres, aires de jeux et de loisirs, plantations : Ajout d’un alinéa : « Ces règles concernant les plantations ne s’appliquent pas aux aménagements, constructions et installations liés à la RN10, à son entretien et son exploitation ». - sur les emplacements réservés – modification de l’emplacement réservé n°10 ER10 – « Mise à 2x2 voies de la RN10 – aire de repos et passages intérieurs, itinéraires de substitution – échangeur Nord et échangeur Sud – au bénéfice de l’Etat – surface 23400m²- Evolution de la surface à 260 000 m². (200 000m² pour l’échangeur Sud – 60 000m² pour l’échangeur Nord). - sur le zonage – Les modifications des surfaces EBC et de l’ER10 entraine la rectification graphique des plans de zonage.

Le PLU de MARCAY approuvé le 19 juin 2018. La mise en compatibilité concerne le secteur 2 – échangeur RN10/RD95.

Les modifications : - sur le rapport de présentation : - Evolution de la liste des emplacements réservés avec la création d’un emplacement réservé (ER6) pour l’aménagement de la RN10 inexistant actuellement. Modifications du texte au titre III – partie E : ajout après … évolution des équipements scolaires (ERn°2 à ERn°4) …« et aménagement de la RN10 en vue de sa sécurisation et sa mise aux normes environnementales. » modification du paragraphe des surfaces au lieu de « … se sont environ 4 ha qui sont classés en emplacement réservé sur la commune lire se sont… 13 ha ». - sur le PADD et les OAP – pas de changement – pas de remise en cause de l’économie générale du plan. - sur le règlement : Modification des zones A et N A3 et N3 – usages affectations des sols… ajout de l’alinéa : « Les affouillements et exhaussements du sol soumis à autorisation liés à la réalisation d’aménagements de la RN10, à son exploitation et à son entretien. » A4-1 et N4-1– Règles volumétriques – hauteurs – ajout de l’alinéa : « Ces règles concernant la hauteur ne s’appliquent pas aux aménagements constructions et installations liés à la RN10, à son exploitation et à son entretien. » A5 rubrique 2.1 et N5- rubrique 2.1 – clôtures – ajout de l’alinéa : « Ces règles concernant les clôtures ne s’appliquent pas aux aménagements, constructions et installations liés à la RN10, à son exploitation et à son entretien. » A6 et N6 – Surfaces non imperméabilisées ou éco-aménageables, espaces libres et de plantations – ajout de l’alinéa : « Ces règles concernant les plantations ne s’appliquent pas aux aménagements, constructions et installations liés à la RN10, à son exploitation et à son entretien. » - sur les emplacements réservés : création de l’ER6 « aménagement de la RN10 en vue de sa sécurisation et sa mise aux normes environnementales » au bénéfice de l’Etat – surface 86449 m². Modification de la liste des emplacements réservés. - sur le zonage : la création de l’ER6 entraine les modifications graphiques du plan de zonage.

Compatibilité avec documents d’aménagement du territoire Le projet est compatible avec l’ensemble de ces documents et plans le SDAGE - Bretagne, avec le SAGE Clain, le PPRI (commune de LIGUGE), les documents relatifs à l’environnement et les milieux naturels. Examen cas par cas. Aucun n’est soumis à une évaluation environnementale.

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AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

Le projet a fait l’objet d’une étude d’impact demandée par l’Etat. La procédure d’autorisation environnementale s’applique au double titre de la Loi sur l’eau et à la dérogation aux interdictions relatives aux espèces protégées. Elle ne comprend pas les travaux en sites classés (aucun site classé) et l’autorisation de défrichement (les terrains appartiennent ou seront acquis par l’Etat). Les aménagements projetés sur les trois secteurs considérés doivent intégrer la problématique du rejet des eaux de pluie dans le milieu naturel. Le projet relève des rubriques 2-1-5-0 et 3-2-3-0 de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) codifiée à l’article R214-1 du code de l’environnement : - rubrique 2-1-5-0 – « rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : +supérieur à 1 ha mais inférieur à 20 ha = Déclaration ; +supérieure ou égale à 20 ha = Autorisation ». Les bassins versants naturels interceptés représentent 86,3 ha et les bassins versants routiers 17,5 ha En conséquence le projet est soumis à la procédure d’AUTORISATION.

-rubrique 3-2-3-0 - « Création de plans d’eau permanents ou non : 1° Supérieur à 3 ha = Autorisation ; 2° entre 0,1 et 3 ha = Déclaration. » Les surfaces maximales des bassins projetés représentent 1,6 ha environ. Le projet est soumis à la procédure de DECLARATION.

La mise aux normes environnementales consiste à l’aménagement et la création d’ouvrages de collecte et de traitement des eaux de ruissellement avant leur rejet dans le milieu naturel. Huit bassins versants routiers sont identifiés sur l’ensemble du tronçon Croutelle-Les Minières. Chacun sera traité par un ou plusieurs bassins de traitement multifonctions. En l’état, l’infrastructure routière comporte déjà des systèmes de traitement des eaux pluviales soit par des fossés enherbés non étanches soit par des bassins. Deux bassins de traitement existent en secteur des Minières. Ils seront conservés et réhabilités. Un bassin est présent en secteur de Ruffigny qui ne sera pas conservé étant implanté sur une future bretelle. Un nouveau bassin reprendra l’impluvium routier. Un système d’assainissement composé de fossés enherbés viendra compléter le dispositif au niveau des voies de rétablissement nouvellement créées. Un réseau étanche de nouveaux ouvrages de collecte des eaux de plateformes routières sera construit pour les dissocier des eaux des bassins versants naturels.

Les bassins, qui sont au nombre de huit, ont vocation à maitriser la quantité des rejets d’eaux pluviales, la qualité des traitements de la pollution par décantation et déshuilage et à maitriser préventivement les risques de pollution accidentelle par des dispositifs d’interception et de confinement. L’exutoire des ouvrages de 1 à 7 s’effectue par infiltration et ceux-ci seront composés d’un bassin de traitement et d’un bassin d’infiltration. S’agissant de l’ouvrage n°8 situé secteur de Croutelle, l’exutoire s’effectue vers le ruisseau de la Feuillante situé à 500 mètres environ et par le biais de fossés végétalisés. Chaque plan d’eau est équipé d’un dispositif d’entrée comportant une fonction « bypass » pour isoler toute pollution accidentelle, d’un ouvrage de régulation, d’un chemin d’entretien, d’une rampe d’accès pour le fond, de dispositifs de sécurité (clôture et échappatoire), d’une échelle de survie petits animaux, d’un déversoir en enrochement et d’un dispositif d’étanchéïté par géomembrane.

Page 11/14 Le secteur 3 Vivonne-Sud Les Minières comportera 4 bassins (n°1 à n°4) de part et d’autre de l’ouvrage projeté au niveau de l’intersection avec la RD27. Le secteur 2 Vivonne nord-Ruffigny dont l’ouvrage est projeté au niveau de l’intersection avec RD 95, 3 bassins seront installés des deux côtés de la RN10 (n°5 à 7). Un seul ouvrage (n°8) est prévu pour le secteur 1, échangeur de Croutelle.

L’ensemble des installations sont en mesure de capter et de traiter à la fois les eaux de ruissellement des bassins versants naturels et les eaux des plateformes routières de la RN10. Ils sont dimensionnés et conçus conformément au guide SETRA. Par ailleurs l’ensemble des ouvrages fait l’objet d’un plan d’entretien périodique. Le contexte hydrographique note aucun cours d’eau, aucun talweg mouillé ou sec présents sur les trois secteurs du projet. La rivière Clain assez proche des secteurs 2 et 3 n’est pas accessible pour servir d’exutoire.

Le projet est compatible avec les documents d’aménagement du territoire SDAGE Loire- Bretagne et SAGE Clain concernant la maitrise des pollutions, la préservation de la ressource en eau, des zones humides et biodiversité aquatique, des têtes de bassins versants. Il est également compatible avec le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE), le Schéma régional climat-air-énergie (SRCAE), le Plan de prévention des risques inondation (PPRI) et le Plan régional santé environnement (PRSE).

Les aménagements projetés sur l’ensemble du tronçon de la RN10 Croutelle-Châtillon font naitre des enjeux et contraintes réglementaires vis-à-vis du milieu naturel. Le recensement floristique démontre aucune espèce protégée. Le recensement faunistique dénombre plusieurs espèces dont le statut de conservation peut générer des contraintes réglementaires. Il s’agit de 2 espèces de mammifères (hérisson et écureuil) 12 espèces de chiroptères, 16 espèces d’oiseaux, 2 espèces de reptiles (lézard), 7 espèces d’amphibiens et 1 espèce d’insecte (Grand capricorne). Toutefois les espèces concernées présentent des enjeux de préservation qualifiées de faible. Ces espèces sont communes, peu ou pas menacées, en effectif faible ou localisé. Eu égard à la présence de ces espèces sur les sites du projet ou à proximité, une demande de dérogation au titre de l’article L411-2 du code de l’environnement est nécessaire.

Le projet inclus 6 mesures d’évitement (ME1 à ME6), 13 mesures de réduction des impacts (MR1 à MR8), 5 mesures compensatoires (MC1 à MC4) auxquelles s’ajoutent 4 mesures de suivi (MS1 à MS4). L’ensemble de ces mesures appliquées à chaque secteur concourent à des impacts faibles à positifs pour l’ensemble des espèces concernées soit en phase chantier soit en phase d’exploitation. Les études et le bilan présentés permettent de réunir les conditions d’accession à une demande de dérogation au régime de protection des espèces.

LE DEROULEMENT DE L'ENQUETE

L'enquête publique s'est déroulée, comme prévu par l'arrêté préfectoral sur une période de trente et un jours consécutifs, du lundi 17 août 2020 au mercredi 16 septembre 2020 inclus.

Après avoir vérifié, paraphé les documents d'information du public, paraphé et coté les registres d'enquête, le commissaire-enquêteur a tenu dix permanences, une par Mairie concernée par le projet :

Lundi 17 août 2020 de 9h00 à 12h00 - Mairie de MARIGNY-CHEMEREAU (P1); de 14H30 à 17H30 – Mairie de VALENCE EN POITOU (P2); Vendredi 28 août 2020 de 09H00 à 12H00 - Mairie de VIVONNE (P3);

Page 12/14 de 14H00 à 17H00 – Mairie de CELLE L’EVESCAULT (P4); Mardi 1er septembre 2020 de 09h00 à 12h00 - Mairie de ITEUIL (P5); de 14H00 à 17H00 – Mairie de MARCAY (P6); Jeudi 10 septembre 2020 de 09H00 à 12H00 - Mairie de LIGUGE (P7); de 14H00 à 17H00 – Mairie de FONTAINE LE COMTE (P8); Mercredi 16 septembre 2020 de 09H00 à 12H00 – Mairie de POITIERS (P9); de 14H00 à 17H00 – Mairie de CROUTELLE(P10).

Le 17 septembre 2020 à l’issue de l’enquête, les dossiers et les registres d’enquête sont pris en charge par le commissaire enquêteur puis clôturés par ses soins. Les dossiers sont déposés à la Préfecture de la Vienne.

Par souci de clarté sur leur nombre et leur origine le commissaire-enquêteur a attribué un code de référence à chaque intervention : - registre papier : lettre R - courriers adressés ou remis : lettre C ; - courriers par voie électronique : lettres RE Pour les observations sur registre papier chacune (R..) sera affectée des initiales de la commune concernée suivi du numéro d’ordre d’inscription sur le registre. Les courriers adressés au siège de l’enquête (C) portent le numéro d’ordre en fonction des dates d’arrivée.

BILAN DE L’ENQUETE

L’enquête publique a amené les résultats suivants : VINGT personnes au total sont venues rencontrer le commissaire enquêteur lors des permanences essentiellement pour des renseignements sur le projet. P1 : 2 personnes reçues ; P2 : 0 personne reçue ; P3 : 3 personnes reçues ; P4 : 2 personnes reçues ; P5 : 2 personnes reçues ; P6 : 5 personnes reçues ; P7 : 0 personne reçue ; P8 : 3 personnes reçues ; P9 : 0 personnes reçues ; P10 : 3 personnes reçues.

Par ailleurs, les visites hors permanence ont été très rares selon les sources Mairies.

Au total VINGT-SEPT contributions sont enregistrées pour 21 contributeurs et 1 contribution collective : 9 contributions ont été déposées sur le registre numérique. (RE1 à RE9) ; 1 contribution enregistrée sur le registre d’enquête Mairie de MARIGNY CHEMEREAU (RMC-1) ; 2 contributions avec 1 pièce jointe enregistrées sur le registre d’enquête Mairie d’ITEUIL (RI-1 et RI-2) ; 1 contribution avec 2 pièces jointes enregistrées sur le registre d’enquête Mairie de MARCAY (RM-1) ; 1 contribution enregistrée sur le registre d’enquête Mairie de LIGUGE (RL-1) ; 1 contribution enregistrée sur le registre d’enquête Mairie de VIVONNE (RV-1) ; 8 contributions enregistrées sur le registre d’enquête Mairie de CELLE L’EVESCAULT (RCL1 à RCL8) ; 3 courriers reçus au siège de l’enquête (C1 à C3) (C1 idem que RE6-RE7-RE8) ; 1 courrier remis directement au commissaire-enquêteur (C4) (idem que RE9) ;

Page 13/14 ANALYSE DES OBSERVATIONS.

Les contributeurs et les élus sont nettement favorables à la sécurisation de la RN10, à l’aménagement du secteur Croutelle-Ligugé et la suppression des carrefours à niveau réputés dangereux. La mise en conformité des documents d’urbanisme et le volet Loi sur l’eau n’ont pas suscité de remarque. La majorité des demandes portent sur la desserte des villages et des propriétés agricoles à la suite de la suppression des carrefours d’accès direct à la RN10 et l’implantation des nouveaux échangeurs plus éloignés. Trois réclamations concernent le secteur 2 – Vivonne nord-Ruffigny. Le secteur 3 et en particulier le carrefour de Montfrault – Vieilles étables a fait l’objet d’une majorité de contributions par rapport à l’ensemble du projet (11/27). Des demandes d’accès supplémentaires sont formulés en vue de conserver la facilité et les délais actuels d’insertion sur la RN10 et de desserte des villages riverains. Les voies de rétablissements proposées en jonction avec les échangeurs sont acceptées mais insuffisantes. Les contributeurs se plaignent de l’allongement des délais de déplacement et l’obligation d’emprunter des voies communales étroites.

Conformément à l’article R.123-18 du code de l’environnement, le procès-verbal de synthèse des observations est transmis au porteur de projet dans les 8 jours qui suivent la clôture des registres d’enquête soit le 23 septembre 2020 (Annexe 1).

Il dispose d’un délai de 15 jours pour produire un mémoire en réponse aux observations et remarques formulées durant l’enquête. Ce document nous est parvenu par voie électronique le 6 octobre 2020 (Annexe 2).

Le traitement des observations est proposé par secteur : Secteur 1 – aménagement Nord Croutelle Ligugé ; Secteur 2 – aménagement zone Ruffigny- Vivonne Nord ; Secteur 3 – aménagement zone Vivonne Sud- Les Minières.

LES CONTRIBUTIONS SECTEUR 1

RE1 et RE5 : M. BOUCHET, adjoint au Maire de FONTAINE LE COMTE, demande de complément d’informations sur le dossier secteur 1 échangeur de Croutelle. Demande d’envisager une signalétique au niveau des bretelles de sortie Sud et Nord pour indiquer la zone d’activité économique des « Portes d’Aquitaine » Installation d’un panneau descriptif de la zone en question avec un arrêt pour véhicules de moins de 3,5t au niveau de la bretelle d’accès sur RD611 pour faciliter la lecture de la zone.

Le commissaire enquêteur : (en réponse à RE1) Une réunion d’information a été effectuée le 1er septembre à la Mairie de FONTAINE LE COMTE en présence de 3 élus de la nouvelle municipalité. Présentation du projet notamment le secteur 1. Entretien sur la demande formulée. Il est suggéré aux élus de formuler leur demande sur les registres d’enquête prévus à cet effet. Le porteur de projet : Le déplacement du panneau de signalisation situé sur la RNIO en direction de Poitiers en amont de l'échangeur de Croutelle sera quant à lui bien intégré à l'opération, conformément à l'instruction

Page 14/14 interministérielle sur la signalisation routière (IISR) et au schéma directeur de signalisation d'itinéraire (SDSI) de la RN 10, approuvé le 7 juin 2016 La mise en place d'un stationnement en amont du giratoire d'accès à la zone d'activité économique des « Portes d'Aquitaine depuis la bretelle de sortie n'est pas possible réglementairement, au regard de la sécurité routière. Un tel aménagement d'information sur les commerces de la ZAE apparaît plus pertinent en entrée de zone, une fois le giratoire franchi. Ce positionnement permettra également d'informer les visiteurs en provenance de la RD611. En outre, le maître d'ouvrage souhaite rappeler que les aménagements projetés concourent à une amélioration de la sécurité des usagers sur la RNIO et que ce type d'aménagement au profit de la ZAE n'a pas vocation à être prise en charge dans l'opération. Le commissaire enquêteur : (R5) La direction de la zone d’activité Les Portes d’aquitaine figure déjà sur les panneaux directionnels des bretelles de sortie vers Fontaine le comte. La signalisation est intégrée au projet. Les règles de sécurité ne permettent pas l’installation d’un délaissé routier sur une bretelle de jonction. Le CE confirme la proposition plus judicieuse de placer le panneau descriptif de la zone d’activité après le giratoire.

RL1 : Mme BIZET – St Benoit Propriétaire de logements en bordure de la RN10 à Virolet – se plaint des nuisances sonores accentuées depuis la dégradation du mur anti-bruit. Demande le renforcement du dispositif anti-bruit lors des travaux d’aménagement de la RN10.

Le commissaire enquêteur – La RN10 est implantée en contrebas au droit du village de Virolet et des merlons herbeux et partiellement arborés d’une hauteur variable de 5 mètres environ au niveau des habitations constituent un dispositif anti-bruit. Les études réalisées dans le cadre de l’enquête ne démontrent pas de dépassement des seuils autorisés.

Le Porteur de projet : (Extraits) Le dossier d'utilité publique soumis à cette enquête comprend bien une étude acoustique des sections aménagées dans le cadre de l'opération de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l'environnement de la RNIO dans la Vienne, dans l'étude d'impact (p 247 à 252 pour l'analyse de l'état initial et p 414 à 420 pour l'analyse des effets du projet). Cette étude montre que les aménagements projetés n'entraînent pas de transformation significative du niveau sonore sur les différentes sections de cette opération, Par ailleurs, aucun aménagement de la RNIO au niveau de Virolet n'est prévu dans le cadre de cette opération, le secteur aménagé le plus proche étant situé sur Croutelle-Ligugé.

Le maître d'ouvrage rappelle que la démarche globale de recensement des zones exposées au bruit au droit des infrastructures routières nationales s'inscrit dans le cadre de l'élaboration des plans de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE). Le PPBE de la Vienne, adopté en 2016 et révisé en 2019, ne fait pas mention de point noir bruit identifié au niveau du village de Virolet. Il n'y a donc pas lieu de prévoir de mesure de réduction complémentaire à celles existantes au titre de ce plan et du présent projet.

LES CONTRIBUTIONS SECTEUR 2

RE9 – C4 : M. ROUSSEAU Patrick – ITEUIL Agriculteur propriétaire de parcelles autour de l’échangeur de Marçay. L’emprise du projet lui impacte entre 17 et 20 hectares de terrain sur les communes d’ITEUIL-VIVONNE et MARCAY au total huit parcelles sont concernées.

Page 15/14 Craint une perte du potentiel de production de son entreprise et une remise en cause de son équilibre économique. Ne s’oppose pas à la mise en sécurité de la RN10. Propose de revenir à des variantes plus économiques et plus économes de terres agricoles avec l’installation d’un seul rond-point. Concernant la variante 3 ou 3bis propose de tracer la bretelle qui rejoint la zone de l’Anjouinière au bois du télégraphe au plus près de la RN10 pour ne pas sacrifier une parcelle de 12ha. L’ancien bois de la parcelle G278 sans valeur pourrait être utilisé pour un bassin de rétention des eaux pluviales.

Le Porteur de projet : La concertation publique organisée en 2014 a conduit à retenir la solution 3bis telle qu'elle est présentée dans le dossier. Cette variante permet de rétablir l'ensemble des échanges (RN et voies secondaires) au droit de la RD 95 y compris depuis la ZA de l'Anjouinière. Le projet tel qu'il est présenté dans le dossier fera l'objet, lors de la poursuite des études de conception détaillées, d'une optimisation du tracé et de son impact sur les terres agricoles impactées du secteur. Les tracés seront conformes aux guides de conception routière en vigueur au regard du trafic supporté.

La réalisation d'un seul giratoire proposé dans l'observation n'est du reste pas envisageable au regard du guide des aménagements des carrefours interurbains (ACI). L'aménagement d'un carrefour autre que de type giratoire ne peut être retenu en raison du nombre de voies rétablies (5) dans un souci de sécurité routière. Ce choix permet de limiter le nombre de zones de conflit, de rendre lisible l'aménagement aux différents usagers (trafic local, national et international) et d'assurer des manœuvres aisés pour le trafic poids-lourds.

La mise en compatibilité du PLU de la commune de Marçay dans le cadre de ce projet prévoit le déclassement du bois identifié par le contributeur, actuellement classé en espace boisé classé (EBC). Ce déclassement permettra d'étudier une optimisation de tracé de cette voie comme dit précédemment.

Le commissaire enquêteur L’emprise du projet est une surface globale pour la réalisation des travaux - il ne sera utilisé que l’emprise nécessaire et utile.

RMC1 : M. et Mme BARANGER, Naslin commune de VIVONNE Signalent que la fermeture du carrefour de Naslin – l’Anjouinière va entrainer un allongement des distances pour les riverains et une augmentation du trafic sur le tronçon Les loges-La Poussardrie-RD95 route étroite. Proposent d’utiliser le chemin « blanc » qui longe la RN10 côté Ouest et le rendre carrossable jusqu’à l’échangeur de Marçay.

Le Porteur de projet : (Extraits) L'itinéraire depuis Naslin empruntant la RD31, puis 'la Pissarderie et la RD95 va conduire à un allongement de parcours très limité de 200 m,

L'analyse du trafic présentée dans l'annexe A7 page 31 de la pièce E faisait part d'un trafic de l'ordre de 15 veh par jour empruntant en 2013 le carrefour de l'Anjouinière en direction du nord et de 32 veh/j dans le sens nord=>sud (aucun PL dans les 2 sens). En tenant compte des coefficients d'évolution du trafic précisés en page 49 de cette même annexe, le trafic serait donc porté - en 2025 à 17 vehlj dans le sens SN et 36 veh/j dans le sens nord=>sud - en 2045 à 19 veh/j dans le sens SN et 41 veh/j dans le sens nord=>sud Le trafic en 2045 estimé à 60 veh/j dans les sens sud/nord est considéré comme tout à fait absorbable par les voies concernées. S'agissant des exploitations agricoles et au regard de l'annexe 3 de la pièce E, 4 exploitants empruntent (et continueront d'emprunter les aménagements proposés) le chemin longeant la RNIO actuellement et proposé comme voie de rétablissement par le contributeur … A contrario, seul l’EARL des Loges emprunte aujourd'hui l'itinéraire de substitution via la Pissarderie et l'empruntera après les aménagements.

Page 16/14 Un tel itinéraire le long de la RNIO conduirait donc à augmenter la mixité des flux VL et engins agricoles sur un même axe, point peu favorable en termes de sécurité. La demande d'une nouvelle voie de rétablissement le long de la RNIO ne se justifie donc pas compte tenu des itinéraires existants de substitution, du trafic concerné, et des conditions de confort et de sécurité pour les différents usagers. À noter enfin que tout rétablissement supplémentaire serait à intégrer au réseau routier de la commune, qui devrait en assurer la charge d'entretien et d'exploitation.

Le commissaire enquêteur – estime que l’allongement des trajets sur les voies routières communales est limité et reste acceptable au regard des conditions actuelles d’accès à la RN10 à partir du carrefour de Naslin.

Ri-1 – Ri2 : Mme MICAULT, Maire d’ITEUIL Signale une inversion des couleurs des faisceaux SNCF page 228 pièce E du dossier. Est étonnée et déçue que le projet de ligne LGV Poitiers-Limoges est toujours présent dans les dossiers malgré l’annulation de la DUP. Signale que la pièce « E » annexe est illisible pour les agriculteurs Signale dans le dossier MECDU d’Iteuil que la commune de Marçay dispose d’une carte communale alors qu’elle possède un PLU.

Le commissaire enquêteur : Les remarques ont été prises en compte par le porteur de projet. La compréhension du dossier n’est pas remise en cause.

Demande l’installation d’une plaque mentionnant l’historique du télégraphe à bras au niveau du bois du télégraphe.

Le Porteur de projet : (Extraits) La proposition de pose d'une plaque pour le bois du Télégraphe (observation 3) pourra être étudiée en concertation avec le conseil départemental et la commune d'Iteuil compte tenu du fait que l'accès au bois s'effectuera depuis la RD95. Sa pose restera toutefois conditionnée aux conditions d'accès et de stationnement permettant sa lecture en toute sécurité.

Demande les modalités de la mesure compensatoire des boisements impactés.

Le Porteur de projet : (Extraits) Concernant les mesures compensatoires (observation 4) et comme évoqué dans le mémoire en réponse à l'avis de l'Ae-CGEDD, le maître d'ouvrage propose de compenser les surfaces à hauteur des impacts des travaux réellement réalisés, par secteurs, à savoir • Secteur no 1 (Croutelle-Ligugé) ; 4 ha de compensation (prairies), soit une compensation à 3/1 de la surface impactée (prise en compte de l'ensemble des prairies abandonnées / friches de l'emplacement réservé + intégration de l'espace préservé en phase chantier dans la boucle Nord de l'échangeur (détails de la mesure dans la Mesure MC3a de la pièce E et de la pièce G du présent dossier d'enquête). Secteur n 92 (Ruffigny — Vivonne) : 3,2 ha de compensation disponibles au sein des délaissés de l'échangeur déjà détaillés dans le dossier initial (détails de la mesure dans la Mesure MC3b de la pièce E et de la pièce G du présent dossier d'enquête). Secteur n'3 (Vivonne — Les Minières) : 0,4 ha de compensation disponibles au sein des délaissés de l'échangeur déjà détaillés dans le dossier initial (détails de la mesure dans la Mesure MC3b de la pièce E et de la pièce G du présent dossier d'enquête), Au regard des réserves émises par le CNPN dans son avis du 2 janvier 2020 et suivant les prescriptions définies dans l'arrêté d'autorisation environnementale, des surfaces de compensation complémentaires devront être recherchées, une fois l'inscription de la poursuite de l'opération faite au prochain CPER. Ces zones devront de manière préférentielle être situées dans les corridors écologiques des milieux détruits comme préconisé dans l'avis du CNPN, sur la base à la fois : du SRCE de l'analyse détaillée des principaux corridors écologiques localisés au droit des 2 zones d'aménagement présentée dans le dossier d'étude d'impact ;

Page 17/14 de la cartographie des habitats naturels réalisée dans le cadre de l'étude d'impact ; de l'écologie du paysage (localisation des zones et corridors boisés existants).

Attire l’attention sur la portion de voie communale desservant actuellement la zone économique de La Clie (passage inférieur sous RN10 – Ruffigny) empruntée par les véhicules lourds suite à la déviation au niveau de l’échangeur de Croutelle. Craint une forte dégradation de la voirie communale à charge de la commune d’ITEUIL.

Le commissaire enquêteur Le pont de l’échangeur de Croutelle entre RN10 et RD611 fait l’objet d’une limitation de tonnage à 3,5 tonnes déviant le trafic poids lourds sur les axes secondaires. Une partie du flux en provenance de Lusignan se porte sur l’échangeur de Ruffigny et la zone économique de la Clie. L’observation de Mme MICAULTabonde dans le sens d’une réfection rapide de l’échangeur de Croutelle pour rétablir le trafic routier via la RN10. Le maitre d’ouvrage prévoit la réalisation du secteur 1 (échangeur Croutelle/Ligugé) en priorité.

RM1 : Mme GIRARD, Maire de Marçay Fait part du souhait de la municipalité de MARCAY de voir la réalisation de l’échangeur RD95 route Marçay-Iteuil le plus rapidement possible. Le carrefour actuel est réputé dangereux et sa sécurisation parait s’imposer. Joint la copie d’une motion du conseil municipal de MARCAY en date du 22 février 2019 adressée aux Maires de la communauté de communes et à tous les responsables de la Région et du Département de la Vienne. La motion soutien le projet et demande à bénéficier de la 1ère tranche de travaux.

Le Porteur de projet : Comme rappelé dans le bilan de la concertation avec les collectivités au titre de l'article L.122•1-V du code de l'environnement, l'État privilégie, au regard du financement prévu au présent CPER, une réalisation des travaux en priorité au niveau du carrefour RNIO-RD611 compte tenu des risques liés à la pérennité de l'ouvrage existant (aujourd'hui déjà interdit aux poids lourds) et de l'importance de ce point d'échange, Le maître d'ouvrage note la réaffirmation du soutien de la municipalité au projet prévu sur le secteur de Ruffigny-Vivonne et priorisera ce secteur lors des futures programmations,

Le commissaire enquêteur : La demande formulée est prise en compte – la priorité semble aller vers le premier secteur pour débuter les travaux – l’échéancier annonce mi 2022 à 2023 pour l’échangeur de Marcay.

C2 – M. POPIN, Philippe LIGUGE – Exploitant agricole à la Marche commune de Ligugé et à Corneboeuf – est actuellement obligé de couper la RN10 au carrefour de Corneboeuf pour se rendre sur son exploitation. Pas de liaison actuellement entre Ruffigny et Corneboeuf côté Ouest de la RN10. Demande création d’une voie goudronnée pour assurer cette liaison.

C3 – M. POPIN, Gérard – LIGUGE – Demande également la création d’une voie goudronnée entre le carrefour de Ruffigny et la route de Corneboeuf côté Ouest de la RN10 pour désenclaver le village de Corneboeuf. Souhaite que l’emprise qui sera utilisée pour la création du giratoire de Marçay soit minimale (parcelles concernées B122 – B126 – B129).

Page 18/14 Le Porteur de projet : Le projet porté à l'enquête publique prévoit la mise en place d'une voie de rétablissement en lieu et place du chemin rural entre le hameau de Corneboeuf et le nouvel échangeur créé avec RD95 au sud permettant son désenclavement et la circulation en toute sécurité pour les différents usagers. Cette voie de rétablissement permet ainsi d'offrir un accès goudronné à la RN 10 à 1 km pour les locataires de la maison d'habitation à Corneboeuf, avec un allongement de parcours de 2 km raisonnable en direction de Poitiers.

L'allongement de parcours reste également limité pour les engins agricoles qui devront alors rallier la RD95 via les Baudières si ceux-ci souhaitent n'utiliser que des voies goudronnées. À noter également que les chemins ruraux du territoire permettent de rallier le site d'exploitation principale de La Marche et le site secondaire de Corneboeuf via les hameaux de La Calotière et de l'Ecu sans allongement de parcours, La mise en œuvre d'une voie complémentaire reliant Ruffigny à Corneboeuf, qui par ailleurs nécessiterait l'acquisition de terres agricoles supplémentaires, n'apparaît pas justifiée au regard des itinéraires de rétablissements existants ou proposés dans le cadre du projet.

Les parcelles de terre cadastrées B122-126 et 129 seront acquises dans le cadre du projet pour les besoins de création de l'échangeur avec la RD95.

LES CONTRIBUTIONS SECTEUR 3

RE2 : M. GRANIER - VIVONNE Propose d’utiliser les friches agricoles dans les aménagements – créer des murs antibruits aux abords du village du Recloux et de Bois coutant – se servir des dépendances non utilisées – récupérer les eaux de ruissellement, les traiter et les utiliser pour irriguer les haies prévues au volet paysager du projet.

Le Porteur de projet : Le projet proposé dans le dossier d'enquête fait suite à une concertation publique en 2014 et s'attache à répondre aux problématiques socio-économiques et environnementales, après étude de plusieurs variantes. Sur les pistes identifiées par le contributeur pour le volet économique : Le réemploi éventuel de matériaux du site en remblai n'est possible que si leur nature physico- chimique le permet. Comme précisé dans le mémoire en réponse à l'avis de l'Ae CGEDD, les matériaux utilisés pour réaliser les terrassements en remblais seront issus de carrières.

Le maintien d'un échangeur à proximité des Routiers contribue au maintien du maillage local et son développement économique, la RNIO assurant la fonction d'irrigation évoqué par le contributeur. Le développement du maillage local n'est pas dans le périmètre du projet qui a pour objet la mise aux normes en faveur de la sécurité et de l'environnement de la RNIO. - Sur les pistes identifiées par le contributeur pour le volet social : Le positionnement du nouvel échangeur, au sud du hameau permettra de limiter la pollution et les nuisances sonores. Comme précisé dans le mémoire en réponse à l'avis de l'Ae CGEDD sur la réévaluation des effets du projet sur le bruit à l'horizon 2045, la réalisation des aménagements routiers de l'opération de mise aux normes ne nécessite pas la mise en oeuvre de protection acoustique au droit du hameau, - Sur les pistes identifiées par le contributeur pour le volet environnemental Les études de conception détaillée permettront de limiter au mieux les emprises agricoles nécessaires au projet à réaliser dans les règles de l'art. L'assainissement des aménagements proposés est traité dans le cadre du projet et a fait l'objet d'une instruction au titre de la loi sur l'eau,

RV1 – M. SARDET – VIVONNE Favorable à l’échangeur au niveau du restaurant des Routiers.

Page 19/14 Déplore l’absence de passage inférieur ou supérieur au niveau du carrefour de Montfrault.

Le Porteur de projet : (Extraits) L'analyse du trafic présentée dans l’annexe A7 p 29 de la pièce E fait état d'un trafic de l'ordre de 4 veh par jour traversant la RNIO au droit du carrefour de Montfrault. En tenant compte des coefficients d'évolution du trafic précisés en page 49 de l'annexe A7 de la pièce E, le trafic serait donc porté à 5 veh/j en 2045. Cette demande de franchissement n'apparaît donc pas justifiée au regard de ce trafic et des itinéraires de substitution existants.

Avec l’augmentation du trafic sur les voies parallèles à la RN10 demande un renforcement de la chaussée. Le maître d'ouvrage rappelle que l'ensemble des voies de rétablissement parallèles à la RNIO créées dans le cadre du projet seront revêtues et structurellement compatibles avec le trafic correspondant.

Constate qu’un seul accès Est-Ouest pour les piétons ou cavaliers n’est existant au niveau de Champs du puits – Montlion/Salvert. Le projet apporte enfin une amélioration pour les traversées piétonnes qui seront sécurisées au droit des échangeurs créés alors qu'elles n'étaient pas possibles au droit des carrefours plans concernés par le projet.

Demandes particulières et collectives carrefour de Montfrault-Vieilles étables :

RE3 : Mme CUVILLIER, Céline - Touchaubert – CELLE L’EVESCAULT Déplore la fermeture de l’accès Montfrault. Demande le maintien de la vitesse à 90 km/h sur la RN10 et les accès pour les populations.

RE4 : M. BOMARD, René – CELLE L’EVESCAULT Demande préservation d’un accès à la RN10 en direction du sud et de l’Est pour la desserte des villages de Montfrault, Comblé, Touchaubert, la Reliette. Propose de relier le carrefour de Montfrault à la station service Esso par une route longeant la RN10 ou avec l’aménagement d’une voie d’insertion.

RCL 1 à RCL 7 – Habitants du village de Montfrault - CELLE L’EVESCAULT ( 6 contributions à titre personnel et 1 contribution collective). Demandent le désenclavement du village de Montfrault et la mise en place d’un raccordement vers le sud. RCL 8 – Municipalité de CELLE L’EVESCAULT. Carrefour des Viellles étables : Report du trafic sur les voies communales non adaptées ; Non prise en compte des délais d’intervention pour les services de secours ; Pas d’aménagement vers le sud ; absence de caractéristiques de la voie de desserte vers l’échangeur « Les Pelletières » ; Interrogation sur la tenue de l’enquête publique en période estivale.

Le Porteur de projet : Les aménagements proposés dans le cadre du projet soumis à enquête publique n'ont pas pour but de renforcer le rôle, déjà fort, de transit de la RNIO entre Bordeaux et Poitiers. L'attractivité de la RNIO après travaux et par conséquent l'augmentation du trafic n'est par ailleurs pas jugée significative dans l'étude de trafic. Le relèvement de la vitesse à 110 km/h ne participera pas non plus à cette attractivité, mais permet une mise en cohérence avec les caractéristiques de l'infrastructure réaménagée et le régime de vitesses en vigueur sur le linéaire de la RNIO.

Page 20/14 Ces aménagements bénéficient aux territoires traversés par la RNIO puisqu'ils ont pour but de proposer des points d'échanges lisibles et des traversées sécurisées pour les riverains de la RNIO. Des voies de rétablissement ont par ailleurs été intégrées au projet pour répondre au besoin des riverains d'accéder à la RNIO en limitant de façon raisonnable les allongements de parcours liés aux fermetures de certains carrefours. La RNIO disposera ainsi de points d'échanges sécurisés très nombreux tous les 3,5 kms environ pour une voie à caractère de « route express. Pour se rendre vers Vivonne au nord et en revenir, après la concertation organisée en 2014 et compte tenu de l'absence d'itinéraire alternatif raisonnable, le projet a intégré la mise en œuvre d'une voie de rétablissement, adapté au trafic supporté, qui permettra d'assurer le désenclavement des hameaux du secteur et répondra au besoin d'accès rapide des services de secours. Pour se rendre vers le sud ou en revenir, il existe actuellement un itinéraire alternatif, via Touchaubert et les Minières, avec un allongement de parcours très limité de 1km.

L'analyse du trafic présentée à la page 225 de pièce E fait par ailleurs état d'un trafic de l'ordre de 14 véhicules par jour empruntant en 2013 le carrefour de Montfrault en direction du sud (aucun PL). En tenant compte des coefficients d'évolution du trafic précisés en page 49 de l'annexe A7 de la pièce E, le trafic serait donc porté en 2025 à 16 véh/j, puis à 18 en 2045 Cette demande de rétablissement ou d'accès vers le sud, qu'il soit en sens unique ou en double sens, n'apparaît donc pas justifiée au regard du trafic (18 veh/j en 2045) et des itinéraires existants de substitution.

Le commissaire enquêteur – Il n’est pas envisagé de créer un nouveau carrefour qui viendrait en contradiction avec les objectifs du projet – la sécurité de la RN10 et son statut de voie express. Le commissaire enquêteur ajoute que la construction d’une voie d’insertion vers le sud à partir de la route de Montfrault apparait périlleuse et consommatrice de foncier agricole et de zones boisées. Son implantation pourrait créer une zone de conflit avec l’accès à l’aire de repos dont le début de la bretelle se situe à 400m environ seulement de la route de Montfrault. A l’issue des opérations de concertation, le porteur de projet a privilégié la variante d’un échangeur au niveau du carrefour des routiers avec une voie de rétablissement pour désenclaver les villages alentours.

CONTRIBUTION TOUS SECTEURS

RE6 - RE7- RE8 – C1: M. DUPONT Pierre - RENNES Demande l’installation de passages à faune et grande faune dans les secteurs Grand bois de clavière brandes de Cercigny et bois de la marche. La grande faune est absente du dossier. Propose en RE8 d’utiliser les déblais des passages à grande faune en remblais pour économiser les ressources et les transports.

Le Porteur de projet : (Extraits) S'agissant des transparences pour la faune terrestre, la RNIO constitue actuellement une barrière totale ou partielle aux déplacements et aux échanges est-ouest. Depuis l'aménagement de la RNIO et sa mise à 2x2 voies, la faune a su s'adapter en modifiant son comportement et notamment ses déplacements qui se font selon un axe nord-sud, parallèle à la RNIO. Des passages favorables à la grande faune existent et permettent ainsi de maintenir une connectivité de part et d'autre la RNIO. Des ouvrages hydrauliques aménagés sont positionnés au droit des principaux corridors écologiques que constituent les vallées de la Menuse, du ruisseau de Ruffigny, du Palais de la Vonne et de la Dive.

Le dossier expose en pages 202 et 203 de l'étude d'impact les rétablissements existants (passages supérieurs ou inférieurs) de type routier permettant le franchissement de la RNIO, Répartis entre le sud de Poitiers et Couhé, ce réseau de franchissement constitué de rétablissements hydrauliques, agricoles ou de voies à très faible trafic permet de maintenir les échanges.

Page 21/14 De plus, les cartes présentées en page 202 de l'étude d'impact montrent, à une échelle élargie que les corridors écologiques et les réservoirs de biodiversité définis au schéma régional de cohérence écologique (SRCE) sont connectés entre eux et s'étendent sur plusieurs kilomètres vers l'Est. Les déplacements et les échanges pour la grande faune sont donc maintenus sur ce territoire. Fort de ce constat, le maître d'ouvrage a choisi de renforcer le guidage de la faune Vers les continuités existantes par la mise en place de clôtures adaptées le long de la RNIO sur les secteurs qui n'en sont pas déjà pourvus. Elles permettent de favoriser les axes de déplacement actuels et d'éviter les risques de collision sur la RNIO. Ce dernier aspect est renforcé par la fermeture des accès à la RNIO et l'aménagement d'échangeurs dénivelés, constituant aujourd'hui des points de passage non sécurisés.

Ce choix est renforcé par l'avis délibéré de l'Ae-CGEDD du 4 mars 2020. Il y est rappelé dans l'analyse de l'état initial de l'étude d'impact les éléments du diagnostic du schéma régional de cohérence écologique (SRCE) et les réponses apportées par le maître d'ouvrage dans le dossier de déclaration d'utilité publique. Cette analyse n'induit, sur cette thématique aucune recommandation à l'encontre du maître d'ouvrage. II en est de même pour l'avis CNPN qui donne un avis favorable au projet sous réserve de compléter la superficie définie comme mesure compensatoire dans les corridors écologiques. II n'introduit pas la nécessité d'un rétablissement grande faune dans le projet.

Après analyse technique, s’interroge sur les règles de conception des giratoires et des raccordements.

Les aménagements routiers seront conformes au guide de conception routiers en vigueur, Ils feront l'objet d'un contrôle extérieur et d'une instruction au titre de la sécurité routière par les services compétents de l'État conformément à l'instruction gouvernementale du 29 avril 2014 et son instruction technique modifiée du 20 novembre 2019 régissant les modalités d'élaboration des opérations d'investissement et de gestion sur le réseau routier national.

Le maintien de la sortie directe de l'Anjouinière et d'un échangeur au niveau de la RD27 fait suite à la concertation organisée en 2014 avec un objectif de maintien de la desserte locale et du tissu économique, au-delà de la fonction de transit de la RNIO.

Le commissaire enquêteur n’a pas les compétences pour apporter des réponses aux arguments techniques et s’en remet à l’avis du porteur de projet. S’agissant de la faune sauvage, le commissaire enquêteur note que les instances en matière de nature et de chasse n’ont pas déposé d’observation au cours de l’enquête publique.

A CHATELLERAULT, le 14 octobre 2020 Jean-Pierre CHAGNON

Page 22/14 ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE relative à LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE sur le Jean-Pierre CHAGNON territoire des communes de CROUTELLE-FONTAINE LE COMTE-LIGUGE- Commissaire-Enquêteur ITEUIL-MARCAY-VIVONNE------MARIGNY/CHEMEREAU-CELLE L’EVESCAULT- 90, rue Gustave Courbet 86 100 VALENCE EN POITOU CHATELLERAULT LA MISE EN COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISME des communes Tél : 05.49.21.05.19 / 06.75.88.88.35 de LIGUGE-ITEUIL-MARCAY-VIVONNE et GRAND/POITIERS L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE des travaux de mise en sécurisation de la RN10

- PROCES VERBAL DE SYNTHESE Des observations recueillies au cours de l’enquête publique

L'arrêté n°2020-DCPPAT/BE-105 de Madame la Préfète du département de la Vienne, en date du 24 juin 2020, prescrit l'ouverture d'une enquête publique : - préalable à la DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE au projet de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement de la RN 10 – - LA MISE EN COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISME des communes de LIGUGE-ITEUIL-MARCAY-VIVONNE et GRAND/POITIERS ; - L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE des travaux de mise en sécurisation de la RN10.

L’enquête s’est déroulée pendant trente et un jours consécutifs, du lundi 17 août 2020 au mercredi 16 septembre 2020 inclus. Les dossiers et les registres d’enquête ont été mis à disposition du public en Mairie de CROUTELLE-FONTAINE/LE/COMTE-MARCAY-LIGUGE-ITEUIL-VIVONNE- MARIGNY/CHEMEREAU- CELLE/L’EVESCAULT- VALENCE EN POITOU et POITIERS. Le dossier est mis à disposition sur le site de la Préfecture de la Vienne rubrique « enquête publique-déclaration d’utilité publique » ainsi que sur un poste informatique. Outre les registres d’enquête déposés en Mairies, les observations ont pu être déposées par courrier au siège de l’enquête (Mairie de CROUTELLE), sur le registre électronique d’enquête à l’adresse : « [email protected] » ou en utilisant le lien suivant : https://www.registre-numerique.fr/securisation-rn10-vienne.

Durant cette période, le commissaire-enquêteur a tenu dix permanences : - Le lundi 17 août 2020 de 09H00 à 12H00 (P1) – mairie de Marigny Chemereau; de 14H30 à 17H30 (P2) – mairie de Valence en Poitou ; - Le vendredi 28 août0 2020 de 09H00 à 12H00 (P3) – mairie de Vivonne; de 14H00 à 17H00 (P4) – mairie de Celle L’Evescault ; - Le mardi 1er septembre 2020 de 09H00 à 12H00 (P5) – mairie d’Iteuil ; de 14H00 à 17H00 (P6) – mairie de Marçay ; - Le jeudi 10 septembre 2020 de 09H00 à 12H00 (P7) – mairie de Ligugé ; de 14H00 à 17H00 (P8) – mairie de Fontaine le Comte ; - Le mercredi 16 septembre 2020 de 09H00 à 12H00 (P9) – mairie de Poitiers ; de 14H00 à 17H00 (P10) – mairie de Croutelle.

Page 23/14 Le 17 septembre 2020 à l’issue de l’enquête, les dossiers et les registres d’enquête sont pris en charge par le commissaire enquêteur puis clôturés par ses soins. Les dossiers sont déposés à la Préfecture de la Vienne.

Par souci de clarté sur leur nombre et leur origine le commissaire-enquêteur a attribué un code de référence à chaque intervention : - registre papier : lettre R - courriers adressés ou remis : lettre C ; - courriers par voie électronique : lettres RE Pour les observations sur registre papier chacune (R..) sera affectée des initiales de la commune concernée suivi du numéro d’ordre d’inscription sur le registre. Les courriers adressés au siège de l’enquête (C) portent le numéro d’ordre en fonction des dates d’arrivée.

BILAN DE L’ENQUETE

L’enquête publique a amené les résultats suivants : VINGT personnes au total sont venues rencontrer le commissaire enquêteur lors des permanences essentiellement pour des renseignements sur le projet. P1 : 2 personnes reçues ; P2 : 0 personne reçue ; P3 : 3 personnes reçues ; P4 : 2 personnes reçues P5 : 2 personnes reçues ; P6 : 5 personnes reçues ; P7 : 0 personne reçue ; P8 : 3 personnes reçues ; P9 : 0 personnes reçues ; P10 : 3 personnes reçues. Par ailleurs, les visites hors permanence ont été très rares selon les sources Mairies.

Au total VINGT-SEPT contributions sont enregistrées pour 21 contributeurs et 1 contribution collective: 9 contributions ont été déposées sur le registre numérique. (RE1 à RE9) ; 1 contribution enregistrée sur le registe d’enquête Mairie de MARIGNY CHEMEREAU (RMC- 1) ; 2 contributions avec 1 pièce jointe enregistrées sur le registre d’enquête Mairie d’ITEUIL (RI-1 et RI-2) ; 1 contribution avec 2 pièces jointes enregistrées sur le registre d’enquête Mairie de MARCAY (RM-1) ; 1 contribution enregistrée sur le registre d’enquête Mairie de LIGUGE (RL-1) ; 1 contribution enregistrée sur le registre d’enquête Mairie de VIVONNE (RV-1) ; 8 contributions enregistrées sur le registre d’enquête Mairie de CELLE L’EVESCAULT (RCL1 à RCL8) ; 3 courriers reçus au siège de l’enquête (C1 à C3) (C1 idem que RE6-RE7-RE8); 1 courrier remis directement au commissaire-enquêteur (C4) (idem que RE9);

Les contributeurs sont nettement favorables à la sécurisation de la RN10, à l’aménagement du secteur Croutelle-Ligugé et la suppression des carrefours à niveau réputés dangereux. Les demandes portent principalement sur le désenclavement des villages et des propriétés agricoles avec l’implantation de voies de raccordement parallèles à la RN10. Des aménagements sur les giratoires sont suggérés. Des propositions traitent de l’utilisation de déblais en remblais. L’implantation de passages grande faune est demandée. Les nuisances sonores générées par le trafic routier sont abordées avec une demande de renforcement des installations anti–bruit. Plusieurs élus ont souhaité déposer une contribution au sujet de questionnements divers et demandes particulières. (FONTAINE LE COMTE-ITEUIL-MARÇAY).

Page 24/14 La municipalité de CELLE L’EVESCAULT reprend les éléments de la concertation concernant le carrefour des Vieilles étables – Montfrault. Ce secteur a fait l’objet d’une majorité de contributions par rapport à l’ensemble du projet (11/27). Le commissaire enquêteur propose un traitement des observations par secteur : Secteur 1 – aménagement Nord Croutelle Ligugé ; Secteur 2 – aménagement zone Ruffigny- Vivonne Nord ; Secteur 3 – aménagement zone Vivonne Sud- Les Minières.

LES CONTRIBUTIONS SECTEUR 1

RE1 et RE5 : M. BOUCHET, adjoint au Maire de FONTAINE LE COMTE, demande de complément d’informations sur le dossier secteur 1 échangeur de Croutelle. Demande d’envisager une signalétique au niveau des bretelles de sortie Sud et Nord pour indiquer la zone d’activité économique des « Portes d’Aquitaine » Installation d’un panneau descriptif de la zone en question avec un arrêt pour véhicules de moins de 3,5t au niveau de la bretelle d’accès sur RD611 pour faciliter la lecture de la zone. Le commissaire enquêteur : (en réponse à RE1) Réunion effectuée le 1er septembre à la Mairie de FONTAINE LE COMTE en présence de 3 élus de la nouvelle municipalité. Présentation du projet notamment secteur 1. Entretien sur la demande formulée.

RL1 : Mme BIZET – St Benoit Propriétaire de logements en bordure de la RN10 à Virolet – se plaint des nuisances sonores accentuées depuis la dégradation du mur anti-bruit. Demande le renforcement du dispositif anti-bruit lors des travaux d’aménagement de la RN10.

LES CONTRIBUTIONS SECTEUR 2

RE9 – C4 M. ROUSSEAU Patrick – ITEUIL Agriculteur propriétaire de parcelles autour de l’échangeur de Marçay. L’emprise du projet lui impacte entre 17 et 20 hectares de terrain sur les communes d’ITEUIL-VIVONNE et MARCAY au total huit parcelles sont concernées. Craint une perte du potentiel de production de son entreprise et une remise en cause de son équilibre économique. Ne s’oppose pas à la mise en sécurité de la RN10. Propose de revenir à des variantes plus économiques et plus économes de terres agricoles avec l’installation d’un seul rond-point. Concernant la variante 3 ou 3bis propose de tracer la bretelle qui rejoint la zone de l’Anjouinière au bois du télégraphe au plus près de la RN10 pour ne pas sacrifier une parcelle de 12ha. L’ancien bois de la parcelle G278 sans valeur pourrait être utilisé pour un bassin de rétention des eaux pluviales.

RMC1 : M. et Mme BARANGER, Naslin commune de VIVONNE

Page 25/14 Signalent que la fermeture du carrefour de Naslin – l’Anjouinière va entrainer un allongement des distances pour les riverains et une augmentation du trafic sur le tronçon Les loges-La Poussardrie-RD95 route étroite. Proposent d’utiliser le chemin « blanc » qui longe la RN10 côté Ouest et le rendre carrossable jusqu’à l’échangeur de Marçay.

Ri-1 –: Mme MICAULT, Maire d’ITEUIL Signale une inversion des couleurs des faisceaux SNCF page 228 pièce E du dossier. Est étonnée et déçue que le projet de ligne LGV Poitiers-Limoges est toujours présent dans les dossiers malgré l’annulation de la DUP. Demande l’installation d’une plaque mentionnant l’historique du télégraphe à bras au niveau du bois du télégraphe. Demande les modalités de la mesure compensatoire des boisements impactés. Signale que la pièce « E » annexe est illisible pour les agriculteurs Signale dans le dossier MECDU d’Iteuil que la commune de Marçay dispose d’une carte communale alors qu’elle possède un PLU.

Ri-2 – Mme MICAULT Attire l’attention sur la portion de voie communale desservant actuellement la zone économique de La Clie (passage inférieur sous RN10 – Ruffigny) empruntée par les véhicules lourds suite à la déviation au niveau de l’échangeur de Croutelle. Craint une forte dégradation de la voirie communale à charge de la commune d’ITEUIL.

RM1 : Mme GIRARD, Maire de Marçay Fait part du souhait de la municipalité de MARCAY de voir la réalisation de l’échangeur RD95 route Marçay-Iteuil le plus rapidement possible. Le carrefour actuel est réputé dangereux et sa sécurisation parait s’imposer. Joint la copie d’une motion du conseil municipal de MARCAY en date du 22 février 2019 adressée aux Maires de la communauté de communes et à tous les responsables de la Région et du Département de la Vienne. La motion soutien le projet et demande à bénéficier de la 1ère tranche de travaux.

C2 – M. POPIN, Philippe LIGUGE – Exploitant agricole à la Marche commune de Ligugé et à Corneboeuf – est actuellement obligé de couper la RN10 au carrefour de Corneboeuf pour se rendre sur son exploitation. Pas de liaison actuellement entre Ruffigny et Corneboeuf côté Ouest de la RN10. Demande création d’une voie goudronnée pour assurer cette liaison.

C3 – M. POPIN, Gérard – LIGUGE – Demande également la création d’une voie goudronnée entre le carrefour de Ruffigny et la route de Corneboeuf côté Ouest de la RN10 pour désenclaver le village de Corneboeuf. Souhaite que l’emprise qui sera utilisée pour la création du giratoire de Marçay soit minimale (parcelles concernées B122 – B126 – B129).

LES CONTRIBUTIONS SECTEUR 3

RE2 : M. GRANIER - VIVONNE Propose d’utiliser les friches agricoles dans les aménagements – créer des murs antibruits aux abords du village du Recloux et de Bois coutant – se servir des dépendances non utilisées –

Page 26/14 récupérer les eaux de ruissellement, les traiter et les utiliser pour irriguer les haies prévues au volet paysager du projet.

RV1 – M. SARDET – VIVONNE Favorable à l’échangeur au niveau du restaurant des Routiers. Déplore l’absence de passage inférieur ou supérieur au niveau du carrefour de Montfrault. Avec l’augmentation du trafic sur les voies parallèles à la RN10 demande un renforcement de la chaussée. Constate qu’un seul accès Est-Ouest pour les piétons ou cavaliers n’est existant au niveau de Champs du puits – Montlion/Salvert.

Demandes particulières carrefour de Montfrault-Vieilles étables :

RE3 : Mme CUVILLIER, Céline - Touchaubert – CELLE L’EVESCAULT Déplore la fermeture de l’accès Montfrault. Demande le maintien de la vitesse à 90 km/h sur la RN10 et les accès pour les populations.

RE4 : M. BOMARD, René – CELLE L’EVESCAULT Demande préservation d’un accès à la RN10 en direction du sud et de l’Est pour la desserte des villages de Montfrault, Comblé, Touchaubert, la Reliette.

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Table des matières 1 - OBJET DU PRÉSENT RAPPORT4

2 - ÉLÉMENTS DE RÉPONSE AUX OBSERVATIONS DU PUBLIC 4 2.1 - Secteur 1 — Croutelle - Ligugé... .4 2.2 - Secteur 2 — Ruffigny - Vivonne.

2.3 - Secteur 3 — Vivonne - Les Minières...... 9 2.4 - Tous secteurs..13

- Objet du présent rapport Dans le cadre de l'opération de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l'environnement de la RN 10 dans la Vienne entre les communes de Poitiers et de Châtillon, l'enquête publique unique préalable à la déclaration d'utilité publique du projet, à la mise en compatibilité des documents d'urbanisme des communes de Ligugé, Iteuil, Marçay, Vivonne et de la communauté urbaine de Grand Poitiers, ainsi qu'à l'autorisation environnementale des travaux, s'est déroulée du 17 août 2020 au 16 septembre 2020 inclus.

Le 23 septembre 2020, M. Chagnon, commissaire enquêteur, a remis à la DIR Atlantique, chargée de la maîtrise d'ouvrage de cette opération, le procès-verbal (PV) de synthèse des observations consignées, conformément à l'article R 123-18 du code l'environnement. Le présent rapport a pour objet, selon les dispositions du même article, d'apporter au commissaire enquêteur les observations de la maîtrise d'ouvrage sur le PV de synthèse. La numération des observations figurant dans les chapitres suivants correspond à celle du PV, Seules les observations, ou parties d'observations, nécessitant une réponse ou un complément d'informations y sont reprises,

2 - Éléments de réponse aux observations du public2.1 - Secteur 1 Croutelle – Ligugé 244 - Demande d'aménagement en faveur de l'information de la zone d'activité économique des « Portes d'Aquitaine » . RES : M. BOUCHET. adjoint au Suite à l'entrevue avec le commissaire enquêteur en réponse à REI, M. BOUCHET souhaite

- inclure dans le projet d'aménagement RNIO, une zone d'arrêt située en entrée de ZAE (venant de Vivonne) en vue de l'installation d'un panneau d'affichage permettant d'accéder aux commerces et artisans présents sur la zone. - déplacer le panneau indicatif « Fontaine-Le-Comte-ZAE » disposé en amont de l'aménagement, coté Vivonne

À ce stade, deux options pour le positionnement de cette zone de stationnement sont envisagées.[...l » Éléments de réponse

La mise en place d'un stationnement en amont du giratoire d'accès à la zone d'activité économique des « Portes d'Aquitaine depuis la bretelle de sortie n'est pas possible réglementairement, au regard de la sécurité routière. Un tel aménagement d'information sur les commerces de la ZAE apparaît plus pertinent en entrée

Page 30/14 de zone, une fois le giratoire franchi. Ce positionnement permettra également d'informer les visiteurs en provenance de la RD611. En outre, le maître d'ouvrage souhaite rappeler que les aménagements projetés concourent à une amélioration de la sécurité des usagers sur la RNIO et que ce type d'aménagement au profit de la ZAE n'a pas vocation a être prise en charge dans l'opération. Le déplacement du panneau de signalisation situé sur la RNIO en direction de Poitiers en amont de l'échangeur de Croutelle sera quant à lui bien intégré à l'opération, conformément à l'instruction interministérielle sur la signalisation routière (IISR) et au schéma directeur de signalisation d'itinéraire (SDSI) de la RN 10, approuvé le 7 juin 2016 21.2 — Nuisances sonores Mm-9 BIZET. saint Benoit Mme BIZET « attire l'attention sur des améliorations qui devraient être faites au droit du village de Virolet et en particulier dans sa partie nord qui touche directement la RNIO, afin de diminuer ces nuisances sonores : renforcement du merlon antibruit qui depuis la construction de la déviation s'est affaissé et entraîne un bruit qui a augmenté avec le temps. » Éléments de réponse

Le dossier d'utilité publique soumis à cette enquête comprend bien une étude acoustique des sections aménagées dans le cadre de l'opération de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l'environnement de la RNIO dans la Vienne, dans l'étude d'impact (p 247 à 252 pour l'analyse de l'état initial et p 414 à 420 pour l'analyse des effets du projet). Cette étude montre que les aménagements projetés n'entraînent pas de transformation significative du niveau sonore sur les différentes sections de cette opération, Par ailleurs, aucun aménagement de la RNIO au niveau de Virolet n'est prévu dans le cadre de cette opération, le secteur aménagé le plus proche étant situé sur Croutelle-Ligugé.

Le maître d'ouvrage souhaite rappeler que le traitement des zones de bruit au voisinage des infrastructures de transport est réglementé par des textes imposant, d'une part, des obligations d'isolation de façades aux constructeurs de nouvelles habitations s'installant à proximité et d'autre part. des mesures de protection des habitations qui existaient avant l'infrastructure, dans les conditions de seuils de niveaux de bruit définies par ces textes.

Le recensement et le traitement des points noirs bruits (PNB) dans le cadre d'infrastructures existantes ne subissant pas de modification significative, ce qui est le cas de Virolet, relèvent de la directive européenne n 02002/49/CE. Des critères prédéfinis du niveau de trafic des infrastructures, de dépassement de seuils de niveaux de bruit et d'antériorité de l'habitation par rapport à l'infrastructure déterminent les logements pouvant bénéficier de traitements acoustiques.

Cette démarche globale de recensement des zones exposées au bruit au droit des infrastructures routières nationales s'inscrit dans le cadre de l'élaboration des plans de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE)i Le PPBE de la Vienne, adopté en 2016 et révisé en 2019, ne fait pas mention de point noir bruit identifié au niveau du village de Virolet. Il n'y a donc pas lieu de prévoir de mesure de réduction complémentaire à celles existantes au titre de ce plan et du présent projet.

Page 31/14 3 2.2 - Secteur 2 — Ruffigny - Vivonne 2.2.1 - Impact du projet sur Observations RE9 et C4: M. ROUSSEAU. M. ROUSSEAU signale qu' « une telle emprise terres actuellement irriguées, pourrait remettre sur mon exploitation agricole, qui plus est, en supprimant des en aurait une incidence importante sur la valeur cause les équilibres économiques de mon exploitation et mon de entreprise (perte de potentiel de production). » M. ROUSSEAU précise également qu' « il n'est bien sûr pas opposé à la mise en sécurité de la RNIO. 1...1, il conviendrait de retenir les tracés les moinsdommageables pour les terres agricoles » et « l'idée de ne réaliser qu'un rond point sur cet échangeur serait sansdoute plus économe de finances publiques, plus économe de terres agricoles, et paraîtrait suffisante pour le

trafic existant à cet endroit.

i M, ROUSSEAU précise enfin qu « il serait intéressant de tracer la bretelle qui rejoint la zone de l'Anjouinière (parcelle du Télégraphe) plus proche de la «RNIO pour éviter de sacrifier une parcelle agricole de 12ha » et (Iha que le petit bois situé parcelle G278environ) a été coupé et n'a pas réellement de valeur être plus environnementale et cynégénique et pourraitfacilement « sacrifié y compris pour y installer le bassin de rétention des eaux pluviales de la RNIO. » Éléments de réponse : La concertation publique organisée en 2014 a conduit à retenir la solution 3bis telle qu'elle est présentée dans le dossier. Cette variante permet de rétablir l'ensemble des échanges (RN et voies secondaires) au droit de la RD 95 y compris depuis la ZA de l'Anjouinière. Le projet tel qu'il est présenté dans le dossier fera l'objet, lors de ia poursuite des étudeS de conception détaillées, d'une optimisation du tracé et de son impact sur les terres agricoles impactées du secteur. Les tracés seront conformes aux guides de conception routière en vigueur au regard du trafic supporté.

La réalisation d'un seul giratoire proposé dans l'observation n'est du reste pas envisageable au regard du guide des aménagements des carrefours interurbains (ACI). L'aménagement d'un carrefour autre que de type giratoire ne peut être retenu en raison du nombre de voies rétablies (5) dans un souci de sécurité routière. Ce choix permet de limiter le nombre de zones de conflit, de rendre lisible l'aménagement aux différents usagers (trafic local, national et international) et d'assurer des manœuvres aisés pour le trafic poids-lourds.

La mise en compatibilité du PLU de la commune de Marçay dans le cadre de ce projet prévoit le déclassement du bois identifié par le contributeur, actuellement classé en espace boisé classé (EBC). Ce déclassement permettra d'étudier une optimisation de tracé de cette voie comme dit précédemment.

2.22 — Demande de lé entair ion du carrefou rétablissement su

Observation BMCI . M. et Mme BARANGER. Naslin. commune de Vivonne M. et Mme BARANGER signalent que la suppression du carrefour venant de Naslin « entraînera un détour soit : - par Vivonne (échangeur Vivonne Nord) provoquant un allongement de parcours d'environ 4kms, - par Les Loges et La Poussarderie provoquant également un allongement de la distance, mais surtout une augmentation importante du trafic sur le tronçon Les Loges La poussarderie D95 route très étroite avec des virages en mauvais état et empruntée par de nombreux engins agricoles » M. et Mme BARANGER propose « de rendre carrossable en le bitumant « le chemin blanc » longeant la NIO depuis le carrefour de Naslin/NIO jusqu'au futur échangeur Marçay D95/NIO. » Éléments de réponse :

Page 32/14 L'itinéraire depuis Naslin empruntant la RD31, puis 'la Pissarderie et la RD95 va conduire à un allongement de parcours très limité de 200 m,

L'analyse du trafic présentée dans l'annexe A7 page 31 de la pièce E faisait part d'un trafic de l'ordre de 15 veh par jour empruntant en 2013 le carrefour de l'Anjouinière en direction du nord et de 32 veh/j dans le sens nord=>sud (aucun PL dans les 2 sens). En tenant compte des coefficients d'évolution du trafic précisés en page 49 de cette même annexe, le trafic serait donc porté - en 2025 à 17 vehlj dans le sens SN et 36 veh/j dans le sens nord=>sud

- en 2045 à 19 veh/j dans le sens SN et 41 veh/j dans le sens Le trafic en 2045 estimé à 60 veh/j dans les sens sud/nord est considéré comme tout à fait absorbable par les voies concernées. S'agissant des exploitations agricoles et au regard de l'annexe 3 de la pièce E, 4 exploitants empruntent (et continueront d'emprunter les aménagements proposés) le chemin longeant la RNIO actuellement et proposé comme voie de rétablissement par le contributeur : GAEC de la Marche, EARL du plateau de Naslin, EARL des Loges et EARL de la Tercherie, A contrario, seule I exploitant emprunte aujourd'hui l'itinéraire de substitution via la Pissarderie (EARL des Loges) et l'empruntera après les aménagements. un tel itinéraire le long de la RNIO conduirait donc à augmenter la mixité des flux VL et engins agricoles sur un même axe, point peu favorable en termes de sécurité.

La demande d'une nouvelle voie de rétablissement le long de la RNIO ne se justifie donc pas compte tenu des itinéraires existants de substitution, du trafic concerné, et des conditions de confort et de sécurité pour les différents usagers, À noter enfin que tout rétablissement supplémentaire serait à intégrer au réseau routier de la commune, qui devrait en assurer la charge d'entretien et d'exploitation.

2 2.3 — Points divers sur le dossier Observation Ri-l : Mme MICAULT, maire d'Iteuil Mme MICAULT signale « 1 - observation sur la forme p 228 pièce E volet environnemental, inversion des couleurs des faisceaux SNCF 2 - étonnée et déçue de voir que la ligne SNCF Poitiers Limoges est toujours dans le porté à connaissance, malgré l'annulation de la DUP 3 - le bois du Télégraphe est concerné : serait-il possible d'en noter l'historique par une plaque (télégraphe à bras) 4 — mesures compensatoires boisement : comment et où seront-elles définies ?

5 - pièce E : annexe illisible pour les agriculteurs 6 — MECDU Iteuil : il est noté une carte communale our Marçay au lieu d'un PLU. » Éléments de réponse

La ligne SNCF Poitiers-Limoges est encore présente sur le portail SIGORE Nouvelle Aquitaine (observation 2) justifiant sa présence dans le dossier. Les observations liées à la forme des pièces du dossier (observations I et 5) sont effectivement justes, tout en ne remettant pas en cause pour le public la bonne compréhension du dossier.

La proposition de pose d'une plaque pour le bois du Télégraphe (observation 3) pourra être étudiée en concertation avec le conseil départemental et la commune d'Iteuili compte tenu du fait que l'accès au bois s'effectuera depuis la RD95, Sa pose restera toutefois conditionnée aux conditions d'accès et de stationnement permettant sa lecture en toute sécurité. Concernant les mesures compensatoires (observation 4) et comme évoqué dans le mémoire en réponse à l'avis de l'Ae-CGEDD, le maître d'ouvrage propose de compenser les surfaces à hauteur des impacts des travaux réellement réalisés, par secteurs, à savoir • Secteur no 1 (Croutelle-Ligugé) ; 4 ha de compensation (prairies), soit une compensation à 3/1 de la surface impactée (prise en compte de l'ensemble des prairies abandonnées / friches de l'emplacement réservé + intégration de l'espace préservé en phase chantier dans la boucle Nord de l'échangeur (détails de la mesure dans la Mesure MC3a de la pièce E et de la pièce G du présent dossier d'enquête).

Page 33/14 Secteur n 92 (Ruffigny — Vivonne) : 3,2 ha de compensation disponibles au sein des délaissés de l'échangeur déjà détaillés dans le dossier initial (détails de la mesure dans la Mesure MC3b de la pièce E et de la pièce G du présent dossier d'enquête). Secteur n'3 (Vivonne — Les Minières) : 0,4 ha de compensation disponibles au sein des délaissés de l'échangeur déjà détaillés dans le dossier initial (détails de la mesure dans la Mesure MC3b de la pièce E et de la pièce G du présent dossier d'enquête), Au regard des réserves émises par le CNPN dans son avis du 2 janvier 2020 et suivant les prescriptions définies dans l'arrêté d'autorisation environnementale, des surfaces de compensation complémentaires devront être recherchées, une fois l'inscription de la poursuite de l'opération faite au prochain CPER. ces zones devront de manière préférentielle être situées dans les corridors écologiques des milieux détruits comme préconisé dans l'avis du CNPN, sur la base à la fois : du SRCE de l'analyse détaillée des principaux corridors écologiques localisés au droit aes 2 zones d'aménagement présentée dans le dossier d'étude d'impact ; de la cartographie des habitats naturels réalisée dans le cadre de l'étude d'impact ; de l'écologie du paysage (localisation des zones et corridors boisés existants).

Le financement de ces mesures compensatoires sera assuré sur le budget global de l'opération. Le maître d'ouvrage se fait assister par un écologue pour définir la mise en Œuvre de ces mesures compensatoires et proposer un plan de gestion de longue durée (30 ans pour les surfaces prairiales, 50 ans pour les espaces boisés).

Enfin, le dossier MECDU d'Iteuil a fait l'objet d'un dépôt auprès des services instructeurs en 2018, date à laquelle Marçay disposait d'une carte communale. La mise à jour des MECDU à l'issue de l'enquête publique intégrera cette reprise (observation 6).

2.2.4 —_lmpact de la situation actuelle sur les voiries localesff[teull Observation Ri-2 : Mme MICAULT. maire@/teuil Mme MICAULT signale que « la zone économique d'Iteuil « La Clie » a totalement été oubliée dans les mentions des zones économiques et, par ailleurs, cette zone subit les conséquences importantes de la déviation du pont D611 et RNIO. 1,..1. Il est à noter que cette déviation sort d'une route nationale pour circuler sur une voie communale. Cette situation, qui s'éternise, est fort préjudiciable au flux de la Clie et de la structuration de la chaussée communale. » Éléments de réponse

La zone économique de la Clie est bien identifiée dans le SCOT notamment pour des activités logistiques, comme rappelée à la page 53 de l'évaluation socio-économique (annexe à la pièce E du dossier) et bénéficie d'ores et déjà d'un point d'échanges dénivelé avec la RNIO. La problématique des flux déviés via les voies communales d'Iteuil est bien pris en compte par le maître d'ouvrage qui prévoit la réalisation du secteur de Croutelle-Ligugé en priorité,

2.2.5 — Priorisation du secteur de Ruffigny-Vivonne Observation RMI : Mme GIRARD. de Marcav Mme GIRARD souhaite faire patt du « souhait de voir la réalisation de cet échangeur au plus vite. En effet, ce croisement est emprunté par un grand nombre d'usagers de notre commune et communes alentours. Il est cependant dangereux et très compliqué de traverser la RNIO à certaines heures, une sécurisation s'impose donc. »

Est jointe à l'observation b la motion prise par le conseil municipal en février 2019. Éléments de réponse : Comme rappelé dans le bilan de la concertation avec les collectivités au titre de l'article L.122•1-V du code de l'environnement, l'État privilégie, au regard du financement prévu au présent CPER, une réalisation des travaux en priorité au niveau du carrefour RNIO-RD611 compte tenu des risques liés à la pérennité de l'ouvrage existant (aujourd'hui déjà interdit aux poids lourds) et de l'importance de ce point d'échange,

Le maître d'ouvrage note la réaffirmation du soutien de la municipalité au projet prévu sur le secteur de Ruffigny-Vivonne et priorisera ce secteur lors des futures programmations,

Page 34/14 2.2.6 — Demandes de rétablissement qouc\ronné entre Ruffiqnv et Corneboeuf Observation C2 : M. POPIN Philippe. Liquqé M. Philippe POPIN signale qu'il « accède actuellement à Corneboeuf par la route goudronnée reliant Ruffigny au carrefour RNIO de Corneboeuf (route côté est de la RNIO) et je dois couper la nationale avec le matériel encombrant. Je cultive également les parcelles B122-124-126-129 autour du carrefour route de Marçay/lteuil etje dois emprunter le chemin rural reliant Corneboeuf au carrefour de Marçay. »

M. Philippe POPIN « demande la création d'une route goudronnée côté ouest RNIO, au gabarit agricole, de Ruffigny à Corneboeuf afin d'accéder à la ferme de Corneboeuf (seul itinéraire adapté). Cette route peut éventuellement être réservée à l'usage des seuls riverains et le chemin rural de Corneboeuf au carrefour de M ay peut être maintenu en l'état actuel. Obsetvation C3 : M. POPIN Gérard. Ligugé M, Gérard POPIN « souhaite conserver un accès direct à ma propriété de Corneboeuf, commune de Marçay, pour les raisons suivantes .

1) mon fermier dont le site d'exploitation est situé au lieu dit « La Marche », commune de Ligugé, cultive les terres et occupe les bâtiments pour le stockage des grains et abriter du matériel agricole. 2) la maison d'habitation de la ferme est généralement louée à des gens se dirigeant vers Poitiers. M. Gérard POPIN « demande donc la réalisation d'une route goudronnée de Ruffigny, commune d'Iteuil, au lieu-dit Corneboeuf à droite de la RNIO (sens Poitiers - Vivonne) »

M. Gérard POPIN « souhaite également une emprise minimale sur les parcelles de terre qu'il accède actuellement à Corneboeuf par la route goudronnée reliant Ruffigny au carrefour RNIO de Corneboeuf (route côté est de la RNIO) et je dois couper la nationale avec le matériel encombrant. Je cultive également les parcelles B122-124-126-129 autour du carrefour route de Marçay/lteuil et je dois emprunter le chemin rural reliant Corneboeuf au carrefour de Marçay. » M. Philippe POPIN « souhaite également une emprise minimale sur les parcelles de terre cadastrées B122-

126 et 1291...] » Éléments de réponse .

Le projet porté à l'enquête publique prévoit la mise en place d'une voie de rétablissement en lieu et place du chemin rural entre le hameau de Corneboeuf et le nouvel échangeur créé avec RD95 au sud permettant son désenclavement et la circulation en toute sécurité pour les différents usagers. Cette voie de rétablissement permet ainsi d'offrir un accès goudronné à la RN 10 à 1 km pour les locataires de la maison d'habitation à Corneboeuf, avec un allongement de parcours de 2 km raisonnable en direction de Poitiers.

L'allongement de parcours reste également limité pour les engins agricoles qui devront alors rallier la RD95 via les Baudières si ceux-ci souhaitent n'utiliser que des voies goudronnées. À noter également que les chemins ruraux du territoire permettent de rallier le site d'exploitation principale de La Marche et le site secondaire de Corneboeuf via les hameaux de La Calotière et de l'Ecu sans allongement de parcours, La mise en œuvre d'une voie complémentaire reliant Ruffigny à Corneboeuf, qui par ailleurs nécessiterait l'acquisition de terres agricoles supplémentaires, n'apparaît pas justifiée au regard des itinéraires de rétablissements existants ou proposés dans le cadre du projet.

Les parcelles de terre cadastrées B122-126 et 129 seront acquises dans le cadre du projet pour les besoins de création de l'échangeur avec la RD95,

4 2.3 - Secteur 3 — Vivonne - Les Minières 2.3.1 — Proposition d'aménaaement du carrefour RD27/RNIO Observation RE2 : M. GRANIER. Vivonne

Page 35/14 M. GRANIER évoque « Plusieurs pistes[...l : Economique : - Contribution à l'aide des friches agricoles en valorisant le remblai des réserves de substitutions financées par les aides européennes et les concitoyens qui ne fonctionnent pas (identique du côté RNIO/RD95) donc de baisser les coûts de l'aménagement ;

Relation avec les instances départementales et communautaire afin de contribuer à une valeur ajoutée en termes de desserte du développement de la zone économique de Maupet et du restaurant routier par la RD 611/RD742/RD 27. (créer un flux de fond qui auront un impact économique) Sociale

- Limiter la nuisance des bruits des girations des véhicules poids lourds au niveau des ronds points portés par les vents du sud-ouest sur la zone d'habitation du Recloux '

- Créer des murs Anti-bruits aux abords de la RN 10 afin de limiter le bruit sur les zones d'habitations du Recloux et de Bois coutant Environnementale . Limiter la pression foncière sur les terres agricoles dans la zone d'implantation défini par le projet et se servir des dépendances que l'état peut se réapproprier (Ancien Routier, réserve de substitution d'eau qui ne fonctionne pas, surface du carrefour de la RD27/RNIO coté recloux); Récupérer les eaux de ruissellements de la route et les traiter à l'aide d'un séparateur hydrocarbure et valoriser cette eau en irriguant des haies dans le volet paysager qui permettront de limiter la monotonie de la route et d'alléger la nuisance sonore. »

É'éments de réponse Le projet proposé dans le dossier d'enquête fait suite à une concertation publique en 2014 et s'attache à répondre aux problématiques socio-économiques et environnementales, après étude de plusieurs variantes.

- Sur les pistes identifiées par le contributeur pour le volet économique : Le réemploi éventuel de matériaux du site en remblai n'est possible que si leur nature physico-chimique le permet. Comme précisé dans le mémoire en réponse à l'avis de l'Ae CGEDD, les matériaux utilisés pour réaliser les terrassements en remblais seront issus de carrières. Le maintien d'un échangeur à proximité des Routiers contribue au maintien du maillage local et son développement économique, la RNIO assurant la fonction d'irrigation évoqué par le contributeur, Le développement du maillage local n'est pas dans le périmètre du projet qui a pour objet la mise aux normes en faveur de la sécurité et de l'environnement de la RNIO. - Sur les pistes identifiées par le contributeur pour le volet social ' Le positionnement du nouvel échangeur, au sud du hameau permettra de limiter la pollution et les nuisances sonores. Comme précisé dans le mémoire en réponse à l'avis de l'Ae CGEDD sur la réévaluation des effets du projet sur le bruit à l'horizon 2045, la réalisation des aménagements routiers de l'opération de mise aux normes ne nécessite pas la mise en oeuvre de protection acoustique au droit du hameau, - Sur les pistes identifiées par le contributeur pour le volet environnemental Les études de conception détaillée permettront de limiter au mieux les emprises agricoles nécessaires au projet à réaliser dans les règles de l'art. L'assainissement des aménagements proposés est traité dans le cadre du projet et a fait l'objet d'une instruction au titre de la loi sur l'eau,

23.2 — Avis sur les différents échanqeurs QOsecvation SARDET, Vivonne M. SARDET est « ok pour celui à proximité du restaurant des Routiers ». Il « regrette que le carrefour de Montfrault ne puisse pas bénéficie d'un pont inférieur ou supérieur. » Il « constate que les voies parallèles à la RNIO verront leur trafic augmenter donc envisager un revêtement routier plus solide » Enfin, M. SARDET « observe que le seul accès pédestre (ou équestre) pour passer l'est à l'ouest de la RNIO, dans cette zone entre Vivonne et le carrefour de Montfrault sera le passage inférieur dé 'à existant »

Page 36/14 Éléments de réponse

L'analyse du trafic présentée dans l iannexe A7 p 29 de la pièce E fait état d'un trafic de l'ordre de 4 veh par jour traversant la RNIO au droit du carrefour de Montfrault. En tenant compte des coefficients d'évolution du trafic précisés en page 49 de l'annexe A7 de la pièce E, le trafic serait donc porté à 5 veh/j en 2045. Cette demande de franchissement n'apparaît donc pas justifiée au regard de ce trafic et des itinéraires de substitution existants.

Le maître d'ouvrage rappelle que l'ensemble des voies de rétablissement parallèles à la RNIO créées dans le cadre du projet seront revêtues et structurellement compatibles avec le trafic correspondant.

Le projet apporte enfin une amélioration pour les traversées piétonnes qui seront sécurisées au droit des échangeurs créés. alors qu'elles n'étaient pas possibles au droit des carrefours plans concernés par le projet.

2.3.4 — Demandes particulières pour le carrefour des Vieilles Étables Observation Reg : Mme CUVILLIER. Touchauber(i Celle LEvescault Mme CUVILLIER est « affectée à plusieurs titres de cette fermeture Elle « utilise l'accès Monfrault dès que je dois sortir de chez moi en direction de Vivonne, Poitiers ou Angoulême, ou tout simplement vers la station Avia de l'autre côté, Mon compagnon l'utilise quotidiennement pour se rendre au travail. Elle est très pratique pour nous. Pour les touristes et les co-voitureurs également. La sortie Montfrault est un réel repère »

Mme CUVILLIER demande le maintien de « la limitation à 90 km/h » et le maintien des « accès pour les populations, car dorénavant, elles pâtissent plus de tous ces "progrès" qu'elles n'en profitent. » Obsyva(lon RE4 : M. BOMARD. Celle L'Evescau1t M. BOMARD demande de « Relier le carrefour de Montfrauit à la station service Esso par une route longeant la NIO ou créer une voie d'insertion permettant de prendre la NIO en toute sécurité. Ceci éviterait d'isoler les villages ruraux et les fermes et contribuerait à un aménagement du territoire respectueux de ses habitants. Eviter aussi les kilomètres supplémentaires our les déplacements quotidiens. » Observations RCLI et : M' M. PEGU/N signale qu'il est « indispensable pour la viabilité de notre société en cours de transmission de conserver la voie d'entrée de la RNIO à la C7 qui ne gêne en rien la mise en sécurité de la RNIO et de créer une voie d'accélération direction sud pour rejoindre le pont des Minières de Payré. M. PEGUIN considère que « la proposition actuelle nous isole com lètement et compromet l'activité agricole » Observations RCI-g : M. GALLARD. en CQUhé M. GAILLARD juge que « le projet, tel qu'il est proposé, est inacceptable pour la circulation, cela nous isolerait complètement, compromettrait terriblement mes investissements et serait une perte dramatique pour mes biens » M. GAILLARD considère qu'il est indispensable de conserver une entrée et une sortie sur la RNIO (en la décalant si besoin), le voie de rétablissement pour se rendre à Vivonne est la bienvenue, mais je m'inquiète que rien ne soit prévu pour revenir du sud. »

L ntre rise ATI MOI OU Montfrault Observations RCL4 M. MARTIN considère qu'« en perdant cet accès Montfrault se retrouverait très isolé et je dis NON à ce projet tel qu'il est, NON à l'isolement de nos hameaux, OUI à conserver sur la RNIO une entrée en venant de Vivonne et une sortie pour rejoindre le sud et l'est ».

Page 37/14 L'entreprise considère que « cet isolement nous ferait perdreattractivité et mettrait en péril notre tout Pourtant des moyens simples peuvent être réalisés pourentreprise. permettre sécurité, tout comme l'est la station Esso et son de conserver l'accès à la station en aire de repos P. toute Observations RCC6 : Famille VAUGELAS. Montfrault, Celle L'Evescault La famille VAUGELAS signale qu'« aucune voie de rétablissement ne permet de jouer un rôle de substitution, la voie de rétablissement est la bienvenue pour se rendre à Vivonne mais nous déplorons que rien ne soit envisagé pour nous rendre au sud et à l'est sans retourner vers le futur pont à 2,5km ce qui ferait un allongement de 5km soit avec le retour puisque rien non plus n'est envisagé pour revenir du sud 10km supplémentaires. »

La famille VAJGELAS souhaite « pouvoir conserver une entrée et une sortie sur la RNIO quitte à la décaler pour les normes de sécurité avec l'accès de la station ESSO (la voie de rétablissement ne pourrait être qu'en sens unique). La voie d'insertion de la station peut être modifié en la reculant et déplaçant la voie d'accès à l'aire de repos. On doit pouvoir sinon prolonger la voie de rétablissement jusque là Mais on doit forcément trouver un moyen de relier le sud et le Pont des Minières à 1,5km. Noter que même-là nous n'avons pas de moyen de revenir du sud. » Observations RCC 7 : « Tous nous souhaitons qu'une solution soit apportée pour continuer à utiliser la RNIO, sans la traverser. Des aménagements faciles et peu coûteux au regard de tout ce qui est prévu pour d'autres carrefours doivent être appliqués. Comme déplacer en amont la voie de sortie pour permettre une voie d'insertion à distance de la station Esso à défaut de prolonger la voie de rétablissement jusque là, Il nous faut pouvoir rejoindre le sud et l'est en ouvant se rendre au ont des Minières situé à seulement 1,5km. » Observations RCL8 : municipalité deCeI/eLEyesçauIt Les observations de la municipalité portent sur le fait que « le projet de mise en sécurité de la RIVIO au droit du carrefour des Vieilles Étables va reporter l'insécurité sur les voies communales qui ne permettent pas d'accepter un trafic routier lourd ou plus important. Par ailleurs, le projet proposé sur ce carrefour ne prend pas notamment en compte les temps d'interventions rallongés pour les services du SDIS de Vivonne ou services de secours pour intervenir sur site. » La municipalité souligne quelques carences, sur ce carrefour, restent également préjudiciables au projet ,

absence de solution d'un aménagement pour accéder à la voie de décélération (axe nord/sud) menant à la station service [..J

- absence des caractéristiques de la voie parallèle servant de desserte à partir de l'échangeur Les Pelletières

aucune assurance que la circulation des trafics routiers venant du sud n'empruntera pas l'échangeur actuel Les Minières »

La commune s'interroge enfin sur la tenue de cette enquête publique entre le 16 août et le 16 septembre » Éléments de réponse

Les aménagements proposés dans le cadre du projet soumis à enquête publique n'ont pas pour but de renforcer le rôle, déjà fort, de transit de la RNIO entre Bordeaux et Poitiers. L'attractivité de la RNIO après travaux et par conséquent l'augmentation du trafic n'est par ailleurs pas jugée significative dans l'étude de trafic. Le relèvement de la vitesse à 110 km/h ne participera pas non plus à cette attractivité, mais permet une mise en cohérence avec les caractéristiques de l'infrastructure réaménagée et le régime de vitesses en vigueur sur le linéaire de la RNIO. Ces aménagements bénéficient aux territoires traversés par la RNIO puisqu'ils ont pour but de proposer des points d'échanges lisibles et des traversées sécurisées pour les riverains de la RNIO, Des voies de rétablissement ont par ailleurs été intégrées au projet pour répondre au besoin des riverains d'accéder à la RNIO en limitant de façon raisonnable les allongements de parcours liés aux fermetures de certains carrefours. La RNIO disposera ainsi de points d'échanges sécurisés très nombreux tous les 3,5 kms environ pour une voie à caractère de « route express

Page 38/14 Pour se rendre vers Vivonne au nord et en revenir, après la concertation organisée en 2014 et compte tenu de l'absence d'itinéraire alternatif raisonnable, le projet a intégré la mise en œuvre d'une voie de rétablissement, adapté au trafic supporté, qui permettra d'assurer le désenclavement des hameaux du secteur et répondra au besoin d'accès rapide des services de secours.

Pour se rendre vers le sud ou en revenir, il existe actuellement un itinéraire alternatif, via Touchaubert et les Minières, avec un allongement de parcours très limité de Ikm.

L'analyse du trafic présentée à la page 225 de pièce E fait par ailleurs état d'un trafic de l'ordre de 14 véhicules par jour empruntant en 2013 le carrefour de Montfrault en direction du sud (aucun PL). En tenant compte des coefficients d'évolution du trafic précisés en page 49 de l'annexe A7 de la pièce E, le trafic serait donc porté en 2025 à 16 veh/j, puis à 18 veh/j en 2045, Cette demande de rétablissement ou d'accès vers le sud, qu'il soit en sens unique ou en double sens, n'apparaît donc pas justifié au regard du trafic (18 veh/j en 2045) et des itinéraires existants de substitution.

5 2.4 - Tous secteurs

Observations - - - Cl : M. Dupont. Rennes avis plutôt favorable vu la nécessité de supprimer les M. Dupont émet « un decarrefours et traiter l'échangeur sud Croutelle

Il soulève dans la - les aménagementsconclusion de son analyse les points suivants conception en matière routiers devraient faire l'objet de quelques ajustements techniques sur le plan - dubitatif en ce d'un de la de sécurité routière. échangeur au qui concerne la nécessité de l'utilité du maintien de la sortie directe l'Anjouinière comme niveau de la RD27,

[...l le dossier pêche et surtout pour la grande notamment vis-à-vis des transparences pour la faune terrestre petite, moyenne et M. Dupont ajoute que grande faune où aucun passage spécifique n'est proposé » utilisés pour les remblais les déblais des passages inférieurs pour les passages grande faune pourraient être des franchissements. Éléments de réponse

Les aménagements routiers seront conformes au guide de conception routiers en vigueur, Ils feront l'objet d'un contrôle extérieur et d'une instruction au titre de la sécurité routière par les services compétents de l'État conformément à l'instruction gouvernementale du 29 avril 2014 et son instruction technique modifiée du 20 novembre 2019 régissant les modalités d'élaboration des opérations d'investissement et de gestion sur le réseau routier national.

Le maintien de la sortie directe de l'Anjouinière et d'un échangeur au niveau de la RD27 fait suite à la concertation organisée en 2014 avec un objectif de maintien de la desserte locale et du tissu économique, au-delà de la fonction de transit de la RNIO. S'agissant des transparences pour la faune terrestre, la RNIO constitue actuellement une barrière totale ou partielle aux déplacements et aux échanges est-ouest. Depuis l'aménagement de la RNIO et sa mise à 2x2 voies, la faune a su s'adapter en modifiant son comportement et notamment ses déplacements qui se font selon un axe nord-sud, parallèle à la RNIO. Des passages favorables à la grande faune existent et permettent ainsi de maintenir une connectivité de part et d'autre la RNIO. Des ouvrages hydrauliques aménagés sont positionnés au droit des principaux corridors écologiques que constituent les vallées de la Menuse, du ruisseau de Ruffigny, du Palais de la Vonne et de la Dive.

Le dossier expose en pages 202 et 203 de l'étude d'impact les rétablissements existants (passages supérieurs ou inférieurs) de type routier permettant le franchissement de la RNIO, Répartis entre le sud de Poitiers et Couhé, ce réseau de franchissement constitué de rétablissements hydrauliques, agricoles ou de voies à très faible trafic permet de maintenir les échanges. De plus, les cartes présentées en page 202 de l'étude d'impact montrent, à une échelle élargie que les corridors écologiques et les réservoirs de biodiversité définis au schéma régional de cohérence écologique

Page 39/14 (SRCE) sont connectés entre eux et s'étendent sur plusieurs kilomètres vers l'Est. Les déplacements et les échanges pour la grande faune sont donc maintenus sur ce territoire. Fort de ce constat, le maître d'ouvrage a choisi de renforcer le guidage de la faune Vers les continuités existantes par la mise en place de clôtures adaptées le long de la RNIO sur les secteurs qui n'en sont pas déjà pourvus. Elles permettent de favoriser les axes de déplacement actuels et d'éviter les risques de collision sur la RNIO. Ce dernier aspect est renforcé par la fermeture des accès à la RNIO et l'aménagement d'échangeurs dénivelés, constituant aujourd'hui des points de passage non sécurisés. ce choix est renforcé par l'avis délibéré de l'Ae-CGEDD du 4 mars 2020. Il y est rappelé dans l'analyse de l'état initial de l'étude d'impact les éléments du diagnostic du schéma régional de cohérence écologique (SRCE) et les réponses apportées par le maître d'ouvrage dans le dossier de déclaration d'utilité publique. Cette analyse n'induit, sur cette thématique aucune recommandation à l'encontre du maître d'ouvrage. II en est de même pour l'avis CNPN qui donne un avis favorable au projet sous réserve de compléter la superficie définie comme mesure compensatoire dans les corridors écologiques. II n'introduit pas la nécessité d'un rétablissement grande faune dans le projet.

Page 40/14 ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE relative à LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE du projet de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement de la RN 10 sur le territoire des communes de CROUTELLE-FONTAINE LE COMTE-LIGUGE-ITEUIL-MARCAY-VIVONNE- MARIGNY/CHEMEREAU-CELLE L’EVESCAULT-VALENCE EN POITOU

CONCLUSION ET AVIS

Le projet soumis à l’enquête publique porte sur la mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement de la Route nationale 10, dans le département de la Vienne, entre POITIERS-Sud et CHATILLON. Le projet est porté par la Direction Interdépartementale des Routes Atlantique (DIRA), 19-21 Allée des Pins 33000 BORDEAUX. Il comporte trois volets dont la déclaration d’utilité publique, la mise en compatibilité des documents d’urbanisme et l’autorisation environnementale.

L’aménagement de la RN10 a fait l’objet d’une Déclaration d’utilité publique en 1999 pour une validité de 10 ans. Les travaux initialement prévus pour le secteur sud de Poitiers n’ont pas été réalisés. Dans le cadre du contrat de plan Etat/Région 2015/2020 l’opération est relancée pour une tranche de travaux de 16 millions d’euros financés à 100% par l’Etat. La DIRA est chargée des études techniques. Le bureau d’étude VERDI réalise les études et les dossiers préalables à une nouvelle demande de déclaration d’utilité publique nécessaire à la réalisation du projet. Initié en 2013, après les opérations de concertation auprès des élus et de la population, les variantes finales retenues sont proposées à l’enquête publique. Trois secteurs sont définis : - secteur 1 – Croutelle-Ligugé (sortie sud de Poitiers) - mise à 2X2 voies et reconfiguration totale de l’échangeur de la RN10 et de la RD611 ; - secteur 2 – Ruffigny-Vivonne – fermeture des carrefours à niveau existants et création d’un échangeur complet au niveau de la RD95 – maintien de l’accès à la zone industrielle de l’Anjouinière ; - secteur 3 – Vivonne – le Minières – fermeture des carrefours à niveau et création d’un échangeur complet au sud du carrefour des Routiers au niveau de la RD27 – maintien des bretelles des aires de repos des Vielles Etables et Brandes de Cercigny. Le premier objectif de l’opération milite en faveur de la mise aux normes de la sécurité. Il consiste à supprimer les six carrefours plans et à réaménager l’échangeur de Croutelle, zones particulièrement accidentogènes. Des voies de substitution sont aménagées ou créées pour assurer le report du trafic sur les points d’échange. Le second objectif consiste à l’amélioration des normes environnementales par la mise en place de dispositifs de traitement des eaux.

Le dossier soumis à l’enquête, certes volumineux, comporte tous les éléments utiles à la compréhension du projet. Il porte sur les trois volets de la demande. Il comprend les pièces requises par la réglementation et inclut une étude d’impact. Le commissaire enquêteur relève que l’adjonction de plans plus large par secteur concerné aurait amélioré la lisibilité des aménagements. Toutefois, aucune remarque n’a été recueillie au cours de l’enquête.

Page 41/14 L'enquête publique s'est déroulée dans les formes, conditions et délais prévus par l'arrêté Préfectoral n°2020-DCPPAT/BE-105 du 24 juin 2020. Les opérations de publicité et d’affichage ont été réalisées conformément à la réglementation. Le commissaire enquêteur atteste de leur réalité en pièces jointes 5 et 7. Un constat d’huissier a été réalisé à la demande d porteur de projet (pièce jointe 4).

L'ensemble de la population des dix communes concernées a été mis en mesure de s'exprimer, d'apporter ou de rechercher des précisions ou des renseignements. Le commissaire enquêteur a effectué une permanence dans chaque commune. Il a reçu vingt personnes au total venues rechercher des renseignements, formuler des observations et des demandes. Les moyens d’expression, registres papier, registre numérique et courrier ont été utilisés. Vingt-sept contributions sont recensées. Les demandes portent sur des points particuliers du projet et en majorité sur les possibilités d’accès aux villages riverains de la RN10. Le secteur 3 et en particulier les habitants des villages de Montfrault, Comblé et Touchaubert sur la commune de Celle l’Evescault s’opposent à la fermeture du carrefour de Montfrault. Les itinéraires de substitution augmentent les distances et les temps de trajet habituels. Elles ont été prises en compte et transmises au porteur de projet. Un mémoire en réponse a été établi et figure en annexe 2 du rapport. Les réponses apportées se basent pour la plupart sur des critères objectifs de sécurité générale et s’appuient sur les normes techniques pour les aménagements. S’agissant des accès riverains, il est estimé que les trajets de liaison avec les nouveaux échangeurs sont raisonnables et qu’il n’est pas envisagé de créer d’autres ouvrages intermédiaires. Sur l’ensemble du tronçon concerné il existera un échangeur routier tous les 3 à 4 km. Le commissaire enquêteur estime que les délais de transit sont satisfaisants et les liaisons de substitution raccordées aux échangeurs permettent en toute sécurité d’emprunter la RN10. Ces voies seront dimensionnées pour l’ensemble des trafics. Par ailleurs, il a constaté que les voies communales autour des villages étaient particulièrement étroites et pourraient être utilement améliorées pour faciliter la circulation des riverains (élargissement- élagage-réfection).

La RN 10, en l’état, n’a pas son statut de voie express nationale au titre du Code de la voirie routière et des conventions européennes. La présence de carrefours plans est inadaptée à ce type de route en termes de sécurité. Il n’est pas envisageable de maintenir ce type d’infrastructure routière en lien direct avec une 2x2 voies même si la vitesse est limitée à 90 Km/h. Le volume du trafic moyen, en augmentation régulière, entre 20 000 et 30 000 véhicules/jour dont 30% de poids lourds ne permet pas d’accéder sereinement à la RN10. L’échangeur de Croutelle dont le passage supérieur est fragilisé et limité en tonnage à 3,5T, dont la lisibilité des axes est aléatoire, ne remplit plus correctement son rôle de desserte et n’est plus dans les normes actuelles des infrastructures routières. Le relevé accidents entre 2015 et 2019 montrent un nombre important de collisions sur l’ensemble du tronçon avec des conséquences particulièrement graves. Le taux est plusieurs fois supérieur à la moyenne nationale pour ce type de route. L’ensemble de la population et les élus sont tous favorables à la suppression de ces intersections. L’aménagement de l’échangeur de Croutelle-Ligugé est vivement attendu. Il consiste à créer un nouvel échangeur avec un giratoire côté est permettant les dessertes dans de bonnes conditions de circulation et de sécurité. Il permet également le rétablissement du trafic poids lourds actuellement dévié sur le réseau secondaire. La création de deux échangeurs à deux giratoires en point central des secteurs 2 et 3 vont absorber le trafic routier local pour le redistribuer vers la RN10 via la RD95 et la RD27 axes principaux.

Page 42/14 Chaque aménagement nécessite une emprise foncière relativement importante. Le porteur de projet n’a pas la maitrise du parcellaire. Le choix des variantes est consensuel et a tenu compte des intérêts économiques, de l’installation des voies de rétablissement, de préservation des infrastructures existantes et des intérêts écologiques. Elles résultent d’une décision concertée privilégiant les dessertes au coût des travaux et à l’impact foncier notamment en secteurs 2 et 3. Le volet environnemental est également fortement présent dans le projet. Il comprend outre l’installation de haies et de clôtures en linéaire, la mise en œuvre d’un système d’assainissement en phase avec les besoins et la réglementation. Ce volet fait l’objet de la demande d’autorisation environnementale. Ces équipements seront intégrés aux aménagements routiers.

La présente procédure en préalable à la déclaration d’utilité publique du projet est justifiée par la nécessité de conférer à la RN10 son statut de voie express nationale au sens de la Loi, de la mettre aux normes de sécurité et environnementales et d’apporter rapidement une solution sécuritaire aux dysfonctionnements de la circulation routière à l’échangeur de Croutelle-Ligugé. Les aménagements proposés tendent vers de meilleures conditions de circulation sur une voie majeure du réseau. Ils permettent une desserte confortable des activités économiques et commerciales. Les liaisons interurbaines sont assurées à l’aide des échangeurs placés judicieusement au centre de chaque secteur. L’augmentation de la vitesse associée à la modernisation des véhicules génère une augmentation limitée du bilan carbone. L’adjonction d’un écologue en phase travaux permettra de contrôler les impacts sur les milieux. Les mesures ERC mises en œuvre influent favorablement sur les milieux physiques, naturels et humains.

L’augmentation des distances et des temps de trajet pour rallier les échangeurs reste satisfaisant et les voies de jonction seront dimensionnées et aménagées en conséquence. Le coût plafond du projet est estimé à 33,5 millions d’euros dont les 16 millions de l’Etat qui sont consacrés à la première tranche de travaux. Les inconvénients principaux résident dans le coût des travaux des secteurs 2 et 3 non encore assurés et dans l’emprise foncière importante à acquérir.

Le projet représente un intérêt général en faveur de la sécurité et de l’environnement. Au vu des éléments développés ci-dessus, le commissaire enquêteur émet un AVIS FAVORABLE à la déclaration d’utilité publique du projet d’aménagement de la RN10 pour le secteur Poitiers sud – Châtillon dans le département de la Vienne.

A CHATELLERAULT, le 15 octobre 2020 Le commissaire enquêteur Jean-Pierre CHAGNON

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ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE relative à

LA MISE EN COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D’URBANISME des communes de LIGUGE-ITEUIL-MARCAY-VIVONNE et GRAND/POITIERS

CONCLUSION ET AVIS

L’aménagement de la RN10 entre Poitiers et Angoulême avait l’objet d’une déclaration d’utilité publique en 1999. Les travaux n’ayant pu être réalisés dans le délai de validité de dix ans, une nouvelle DUP est aujourd’hui nécessaire pour engager sa mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement dans le département de la Vienne. Une commande stratégique a été demandée en 2013 par la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer – Direction des infrastructures de transport. La Direction Interdépartementale des Routes Atlantique (DIRA) à Bordeaux est chargée de piloter l’opération. Le tronçon concerné se découpe en trois secteurs entre Poitiers-sud et Châtillon. Le projet consiste à réaménager l’échangeur de Croutelle-Ligugé, à supprimer les six carrefours à niveau réputés dangereux et à créer deux échangeurs routiers. En fonction des variantes retenues à l’issue des études et concertation, les emprises utiles à l’ensemble de l’opération sont définies et feront l’objet d’une acquisition par l’Etat.

Selon les dispositions du Code de l’urbanisme, article L153-54, la déclaration d’utilité publique d’un projet ne peut s’effectuer qu’avec un document d’urbanisme compatible. La mise en compatibilité du PLUI de Grand Poitiers et des PLU de Ligugé, Iteuil, Vivonne et Marçay s’avère nécessaire pour intégrer le projet et ses aménagements. Le dossier de mise en compatibilité du document d’urbanisme est soumis à l’enquête publique en même temps que l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique. Sur l’ensemble des documents d’urbanisme, les rapports de présentation, les règlements, les plans de zonage, les emplacements réservés et les espaces boisés classés subissent des changements substantiels. Les règlements intègrent les aménagements nécessaires à la mise en sécurité et aux travaux de la RN10 qui en étaient absents des zones concernées. Les rapports de présentation et les plans de zonage sont mis à jour en fonction des changements de surface, des ajouts ou diminution des emplacements réservés et des EBC. Le projet entraine un déclassement de 2,9 ha d’espaces boisés classés sur les communes d’Iteuil, Ligugé et Vivonne. Il nécessite une augmentation de 30,43 ha et une création de 8,65 ha (Marçay) classés en emplacements réservés au profit de l’Etat en vue des aménagements de la RN10.

L’enquête s’est déroulée du 17 août 2020 au 16 septembre 2020 dans les formes et les conditions prévues par l’arrêté préfectoral 2020-DCPPAT/BE-105 du 24 juin 2020.

La publicité et la documentation présentées, ont été de nature à permettre une information locale suffisante et une appréciation accessible de l’objet et de la portée de l’opération.

Page 44/14 Les opinions et volontés ont été mises en mesure de se renseigner et de se prononcer. Aucune substitution ou modification de pièce n’est apparue. Aucun incident n’a été constaté au cours de l’enquête. Ce volet de l’enquête publique n’a pas suscité d’objection, de remarque ou d’observation.

Les modifications proposées permettent d’inscrire les travaux de mise en sécurité de la RN10 dans les documents d’urbanisme. Elles visent à définir réglementairement les emprises nécessaires à la réalisation des aménagements routiers et environnementaux. Elles n’affectent pas l’économie générale des documents d’urbanisme. Elle est dans son ensemble compatible avec les projets d'aménagement et de développement durable (PADD), les orientations d'aménagement et de programmations (OAP) des communes concernées. Le commissaire-enquêteur note que les plans d’urbanisme ont subi des évolutions depuis l’élaboration du dossier mais qui n’ont aucune incidence ni lien avec le projet.

En conséquence, rien ne s'oppose à la mise en compatibilité des PLUI de GRAND POITIERS PLU des communes de ITEUIL, MARÇAY ET VIVONNE. Le commissaire-enquêteur émet donc un AVIS FAVORABLE au projet de mise en compatibilité des documents d’urbanisme précité, procédure nécessaire aux opérations d'aménagement routier de la RN10 dont il a reconnu l'intérêt général et l'utilité publique.

A CHATELLERAULT, le 15 octobre 2020

Le commissaire enquêteur Jean-Pierre CHAGNON

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ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE relative à

L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE des travaux de mise en sécurisation de la RN10

CONCLUSION ET AVIS

En vue de la mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement de la route nationale 10 dans le département de la Vienne, La Direction Interdépartementale des Routes Atlantique à BORDEAUX propose des aménagements du tronçon Poitiers- Sud/Châtillon. Trois secteurs sont définis : Echangeur de Croutelle-Ligugé, portion Ruffigny- Vivonne nord et portion Vivonne sud – Les Minières. Trois échangeurs sont projetés dont les variantes retenues sont issues de la concertation et de la réglementation en vigueur. Les aménagements routiers sont complétés par un réseau d’assainissement des eaux de pluie. Les travaux nécessaires à l’ensemble du projet sont susceptibles de perturber gravement les espaces naturels et la faune sauvage. Une procédure d’autorisation environnementale s’applique au titre de la Loi sur l’eau et à la dérogation aux interdictions relatives aux espèces protégées. Cette procédure est jointe à la déclaration d’utilité publique et à la mise en compatibilité des documents d’urbanisme qui font l’objet de conclusions et avis distincts. L’ensemble est soumis à l’enquête publique.

L’enquête publique s’est déroulée dans les formes et conditions prévues par l’arrêté préfectoral 2020-DCPPAT/BE-105 du 24 juin 2020. La publicité et la documentation présentées, ont été de nature à permettre une information suffisante et une appréciation accessible de l’objet et de la portée de l’opération. L’évaluation environnementale (dossier E) vaut le dossier Loi sur l’eau et comprend l’étude d’impact. La demande de dérogation au titre des espèces protégées fait l’objet d’un dossier particulier (dossier G). Les opinions et volontés ont été mises en mesure de se renseigner et de se prononcer. Aucune substitution ou modification de pièce n’est constatée au cours de l’enquête. Les observations recueillies se sont majoritairement orientées vers le projet soumis à la DUP.

La mise aux normes environnementales au titre de la Loi sur l’eau consiste à l’aménagement et la création d’ouvrages de collecte et de traitement des eaux de ruissellement avant leur rejet dans le milieu naturel. Le projet relève des rubriques 2-1-5-0 et 3-2-3-0 de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) codifiée à l’article R214-1 du code de l’environnement : - rubrique 2-1-5-0 – Les bassins versants naturels interceptés représentent 86,3 ha et les bassins versants routiers 17,5 ha. En conséquence le projet est soumis à la procédure d’AUTORISATION.

Page 46/14 -rubrique 3-2-3-0 - Les surfaces maximales des bassins projetés représentent 1,6 ha environ. Il est soumis également à la procédure de DECLARATION.

Les bassins sont au nombre de huit en fonction des bassins versants routiers identifiés. Ils sont installés ou reconditionnés pour les existants au niveau de chaque nouvel échangeur. Ils ont vocation à maitriser la quantité des rejets d’eaux pluviales, la qualité des traitements de la pollution par décantation et déshuilage et à maitriser préventivement les risques de pollution accidentelle par des dispositifs d’interception et de confinement. Ils sont dimensionnés par rapport au guide de conception des ouvrages de traitement des eaux SETRA 2007. Ils sont complétés par un réseau de fossés perméables chargés de collecter les eaux d’écoulement des bassins versants naturels qui présentent une très faible pente. Ils seront connectés au réseau actuel de la RN10. L’assainissement des voies de rétablissement créées par l’opération ne nécessite pas d’ouvrage de traitement en raison du faible trafic. Il sera réalisé par des fossés enherbés. L’exutoire des ouvrages de 1 à 7, secteurs 2 et 3, s’effectue par infiltration et ceux-ci seront composés d’un bassin de traitement et d’un bassin d’infiltration. Celui de l’ouvrage n°8 situé secteur de Croutelle s’effectue vers le ruisseau de la Feuillante situé à 300 mètres environ et par le biais de fossés végétalisés.

Bien que la vulnérabilité de la ressource soit classée de forte à très forte, les ouvrages de collecte et de traitement projetés ont la capacité de maitriser l’ensemble des rejets des eaux de pluie des bassins versants naturels et des plateformes routières qui sont dissociés dans les nouveaux aménagements. Les normes techniques des ouvrages sont également en capacité de parer à tout risque de pollution. Les aménagements envisagés contribuent à la mise aux normes environnementales du projet. Ils tendent à préserver la ressource et sont compatibles avec le SDAGE Loire- Bretagne et le SAGE du Clain.

La demande de dérogation aux interdictions relatives aux espèces protégées au titre de l’article L411-2 du Code de l’environnement suppose trois conditions. - La demande doit s’inscrire dans un projet fondé sur une raison impérative d’intérêt public majeur ; - il n’existe pas d’autre solution plus satisfaisante ; - la dérogation ne nuit pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce dans son aire de répartition naturelle.

Le projet souscrit aux trois conditions d’accession à une dérogation. La mise aux normes environnementales de la RN10 et l’amélioration de la sécurité générale de l’axe constitue un chantier d’intérêt public majeur. Il vise à améliorer la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel et donc la ressource en eau. Il vise à garantir la sécurité des automobilistes en sécurisant les carrefours existants. Il vise à améliorer l’intégration environnementale du tronçon par la plantation de haies. L’analyse multicritères et les variantes d’aménagement proposées justifient de l’absence de solution plus satisfaisante. Les enjeux mis en évidence et les mesures d’Evitement, de Réduction, de Compensation (ERC) et de suivi proposées entrainent un impact de faible à positif pour les espèces recensées. Le projet n’est pas de nature à nuire au maintien dans un état de conservation favorable des populations des espèces protégées.

Les conseils municipaux et la Communauté de Communes Vallées du Clain se sont prononcés favorablement sur la demande d’autorisation environnementale. Sept copies des délibérations sont jointes au dossier (PJ 8), un courrier électronique de la commune de Marçay nous a avisé que la municipalité s’en tenait à la contribution déposée sur le registre

Page 47/14 de l’enquête publique. Les avis de Fontaine le Comte et Grand-Poitiers ne nous sont pas parvenus à ce jour.

Considérant les éléments développés ci-dessus, aucune contestation n’ayant été recueillie, les conditions de mise aux normes environnementales au titre de la Loi sur l’eau et la demande de dérogation aux interdictions relatives aux espèces protégées sont recevables, le commissaire enquêteur émet un AVIS FAVORABLE à la demande formulée par la Direction Interdépartementale des Routes Atlantique dans le cadre du projet de mise aux normes en faveur de la sécurité et de l’environnement de la RN10 dans le département de la Vienne.

A CHATELLERAULT, le 15 octobre 2020 Le commissaire enquêteur Jean-Pierre CHAGNON

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