REPUBLIQUE DU

Un Peuple, Un But, Une Foi Public Disclosure Authorized MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ASSAINISSEMENT

DIRECTION NATIONALE DE L’ASSAINISSEMENT ET DU CONTRÔLE DES POLLUTIONS ET DES NUISANCES

Public Disclosure Authorized ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES ACTIVITES D’ELIMINATION DU PASP-MALI

Public Disclosure Authorized

Public Disclosure Authorized RAPPORT DEFINITIF Décembre 2009

T.P.E Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

SOMMAIRE

ACRONYMES...... 5 LISTE DES FIGURES ...... 8 LISTE DES TABLEAUX ...... 10 RESUME ANALYTIQUE ...... 12 EXECUTIVE SUMMARY...... 21 INTRODUCTION...... 30 Approche méthodologique ...... 33 Description des tâches ...... 34 CHAPITRE 1 OBJECTIFS ET DESCRIPTION DU PROJET ...... 36 1.1 Programme Africain relatif aux Pesticides obsolètes (PASP) ...... 37 1.2 PASP – Mali...... 37 1.2.1 Objectifs ...... 37 1.2.2 Composantes ...... 37 1.2.3 Activités réalisées ...... 38 CHAPITRE 2 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ...... 41 2.1 Cadre Politique ...... 42 2.2 Cadre juridique ...... 42 2.2.1 Environnement ...... 42 2.2.2 Pesticides ...... 46 2.2.3 Déchets ...... 48 2.3 Cadre Institutionnel ...... 49 2.3.1 Les institutions clés ...... 49 2.3.2 Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement ...... 50 2.3.3 Le Ministère de l’Agriculture ...... 53 2.3.4 Ministère de la Santé ...... 55 2.3.5 Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile...... 56 2.3.6 Ministère de l'Administration Territoriale et des Collectivités Locales...... 57 2.4 Conventions – Accords et Traités internationaux sur l’environnement ... 58 2.5 Autres codes et arrêtés spécifiques régissant le transport routier et maritime international devant être pris en compte par le Mali ...... 60 2.6 Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale ...... 61 2.6.1 Objectifs ...... 61 2.6.2 Applicabilité des Politiques de Sauvegarde...... 62 2.6.3 Conformité de l’OP4.01 avec la législation malienne...... 65 2.6.4 Conclusions ...... 66 CHAPITRE 3 DONNEES DE BASE ...... 67 3.1 Introduction ...... 68 3.2 Les pesticides...... 68 3.2.1 Généralités ...... 68 3.2.2 Risques et dangers pour l’environnement et la santé humaine...... 70 3.3 Analyse de l’inventaire...... 74 3.3.1 Introduction...... 74 3.3.2 Distribution géographique des stocks ...... 75 3.3.3 Provenance des stocks ...... 76 3.3.4 Etat physique des stocks...... 77 3.3.5 Nature des stocks...... 78 3.3.6 Toxicité des stocks ...... 80 3.3.7 Emballages des stocks...... 81 3.3.8 Service d’urgence...... 82 3.4 Classification des sites selon le Facteur de risque ...... 84 3.5 Audit environnemental et social des sites représentatifs à haut risque .. 86 3.5.1 Magasin Secteur PV de Molodo ...... 87

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3.5.2 Magasin du Secteur CMDT de Molobala ...... 90 3.5.3 Magasin IV CMDT Usine II -Sikasso ...... 92 3.5.4 Dépotoir de Nanguila ...... 94 3.5.5 Cimetière des pesticides de Niogoméra (Yélimané) ...... 97 3.6 Contamination du sol et de l’eau des sites à haut risque ...... 101 3.7 Revue des opérations de sauvegarde...... 103 3.7.1 Elimination des pesticides obsolètes de Gao...... 103 3.7.2 Sécurisation des pesticides obsolètes, de nettoyage, de dépollution et de réhabilitation du site de Molodo ...... 103 CHAPITRE 4 ACTIVITES DETAILLEES DES OPERATIONS D’ELIMINATION ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX...... 106 4.1 Environnement...... 107 4.1.1 Cadre général de l’environnement...... 107 4.1.2 Cadre général des sites de stockage de pesticides...... 109 4.2 Activités détaillées de l’opération d’élimination...... 114 4.2.1 Reconditionnement ...... 114 4.2.2 Stockage intermédiaire...... 121 4.2.3 Transport ...... 124 4.2.4 Réhabilitation des sites ...... 129 4.2.5 Elimination...... 131 4.2.6 Dotation en personnel ...... 131 4.3 Impacts environnementaux et sociaux ...... 133 4.3.1 Evaluation des risques basée sur les tâches à effectuer (ERBT)...... 133 4.3.2 Impacts des activités d’élimination ...... 135 • Impacts positifs et avantages...... 135 • Impacts négatifs ...... 138 CHAPITRE 5 ANALYSE DES OPTIONS DE MISE EN OEUVRE ...... 144 5.1 OPTIONS DU PROJET...... 145 5.1.1 Si le projet ne se réalisait pas ...... 145 5.1.2 Option Intra-muros...... 147 5.1.3 Option extra-muros ...... 147 5.2 Centres de collecte ...... 149 5.2.1 Critères de choix d’un site de stockage intermédiaire ...... 149 5.2.2 Centres proposés ...... 150 5.3 Variantes de stockage...... 153 5.3.1 Stockage en plein air ...... 153 5.3.2 Stockage en zone couverte...... 153 5.3.3 Stockage dans les conteneurs ...... 154 5.4 Transport ...... 155 5.5 Elimination des pesticides ...... 155 5.6 Décontamination des sols...... 156 5.7 Traitement des emballages vides ...... 158 CHAPITRE 6 PLAN D’ATTENUATION ...... 159 6.1 Gestion des risques ...... 160 6.1.1 Mesures préventives ...... 160 6.1.2 Mesures d’atténuation...... 161 6.1.3 Echéancier des mesures de prévention et d’atténuation...... 161 6.1.4 Cellule toxicovigilance ...... 165 6.1.5 Plan Hygiène Sécurité Environnement (HSE) ...... 165 6.1.6 Assurance des travailleurs ...... 165 6.1.7 Les Plans de gestion environnementale (PGE) spécifiques ...... 166 6.2 Analyse détaillée des mesures d’atténuation des impacts ...... 168 6.2.1 Travaux préparatoires ...... 168 6.2.2 Reconditionnement ...... 168 6.2.3 Stockage intermédiaire...... 172 6.2.4 Transport ...... 174 6.2.5 Réhabilitation des sites ...... 176 6.3 Estimation budgétaire des mesures d’atténuation des impacts...... 177

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CHAPITRE 7 PLAN DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ...... 179 7.1 Travaux préparatoires ...... 180 7.2 Reconditionnement ...... 181 7.3 Stockage intermédiaire ...... 185 7.4 Transport ...... 188 7.5 Réhabilitation des sites ...... 190 7.6 Estimation budgétaire des mesures de suivi...... 191 CHAPITRE 8 PLAN INSTITUTIONNEL...... 192 8.1 Atténuation ...... 193 8.2 Suivi et conformité des opérations ...... 194 8.3 Activités de formation...... 196 CHAPITRE 9 DESSIMINATION DE L’ETUDE ...... 200 9.1 Objectifs de dissémination /diffusion de l’EIES...... 201 9.2 Programme à intégrer dans le plan de communication relatif à l’EIES ...202 CHAPITRE 10 CONSULTATION DU PUBLIC...... 203 10.1 Atelier de Scoping...... 204 10.1.1 Réunion de démarrage...... 204 10.2 Consultation du public...... 205 REFERENCES...... 207 ANNEXES...... 208

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ACRONYMES

ADR Accord Européen relatif au Transport des matières Dangereuses par Route AMARAP Agence Malienne pour la Radio Protection ANSSA Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des Aliments APV Autorisation provisoire de vente BE Bureau d’études BM Banque mondiale CAT Conventions Accords et Traités internationaux CC Cellule de coordination CESPA Centre de Service de Production Audiovisuelle CIGQE Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales CILSS Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel CIPV Convention internationale sur la protection des végétaux CITES Convention sur le Commerce International des espèces de faune et flore menacées CTE Conseiller technique en élimination CMDT Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles CNGP Comité National de Gestion des Pesticides CNLCP Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin CNP Comité National de Pilotage CPI Comité Phytosanitaire Inter-Africain CSCOM Centre de santé communautaire CSP Comité Sahélien des pesticides CSU Container Shipment Unit CT Concentration tolérée DAO Dossier d’Appels d’Offres DDT Dichloro Diphenyl Trichloroéthane DGD Direction Générale de Douanes DGPC Direction Générale de la Protection Civile DL Limite de détection des résidus DL50 Dose létale 50 DNA Direction Nationale de l’Agriculture DNACPN Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances DNAT Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire DNCC Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence DNCN Direction Nationale de la Conservation de la Nature DNCT Direction Nationale des Collectivités Territoriales DNS Direction Nationale de la Santé DRACPN Direction Régionale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances EMTK Environmental Management Tool Kit – Boîte à outils pour la gestion environnementale EPI Equipements de protection individuelle ERBT Evaluation des risques basée sur les tâches

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EVP Equivalent vingt pieds EIE Etude d’Impact sur l’Environnement EIES Etude d’impact environnemental et social FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture GIPD Gestion intégrée de la production et des déprédateurs GIVM Gestion intégrée des vecteurs de maladies GTP Groupe de travail sur la Prévention du PASP-Mali HCH Hexachlorocyclohexane

HSE Hygiène Sécurité Environnement IMDG International Maritime Dangerous Goods Code LCV Laboratoire Central Vétérinaire LNS Laboratoire National de la Santé LOQ Limite de détection des résidus MEA Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement MS Ministère de la Santé OCLALAV Organisation commune de lutte antiacridienne et antiaviaire OHVN Office de la Haute Vallée du Niger OING Organisation intergouvernementale OMI Organisation Maritime Internationale OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisations Non Gouvernementales ONU Organisation des Nations Unies OP Politique opérationnelle de la Banque mondiale OPMS Obsoletes Pesticides Management Systeme (Système de gestion des stocks de pesticides obsolètes) OPV Office de la Protection des Végétaux OSHA Organisation de l’Administration Américaine de la Santé et la Sécurité du travail PAD Project Appraisal Document (Document du projet) PADELIA Projet Partenariat pour le Développement du Droit et des Institutions de Gestion de l’Environnement en Afrique PAFASP Programme d’Appui à la Filière Agro-Sylvo-Pastoral PAN Pesticide Action Network PASAOP Programme d’Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes PASP Programme Africain relatif aux stocks de pesticides obsolètes PE Polyéthylène PEHD Poly Ethylène Haute Densité PGE Plan de Gestion Environnemental PIB Produit Intérieur Brut PNAE Plan National d’action Environnementale PNPE Politique Nationale de Protection de l’Environnement PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement PO & DA Pesticides obsolètes et déchets apparentés POP Polluants Organiques Persistants

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PSMS Pesticide Stock Management System (Système de gestion des stocks de pesticides) PRODIMAL Société de distribution des produits Insecticides PV Protection des végétaux PVC Polychlorure de vinyle RID Accord Européen relatif au Transport des matières Dangereuses par chemins de fer REP Responsable Environnemental du Projet SAO Substances appauvrissant la couche d’ozone SMPC Société Malienne des Produits Chimiques SODEMA Société des Détergents du Mali SOLAS Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer SRPV Service Régional de Protection des Végétaux STP/CIGQE Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales TDR Termes de Références UA Union Africaine UAT Unité d’appui technique UGP Unité de Gestion du projet UNLCP Unité Nationale de Lutte contre le Criquet Pèlerin (actuel CNLCP) US EPA Agence de protection de l’Environnement des Etats Unis

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme des principaux acteurs du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement ...... 50 Figure 2 : Voies de contamination...... 73 Figure 3 : Risques d’exposition ...... 73 Figure 4 : Répartition géographique des dépôts de pesticides obsolètes au Mali . 75 Figure 5 : Répartition des principales familles des stocks de pesticides obsolètes dans les différentes régions du Mali...... 76 Figure 6 : Provenance des stocks de pesticides obsolètes ...... 77 Figure 7: Pourcentage des stocks de pesticides selon leur état physique ...... 78 Figure 8 : Pourcentage des stocks de pesticides obsolètes selon la famille chimique...... 78 Figure 9 : Distance en km du centre de santé le plus proche ...... 83 Figure 10: Distance en km du service anti-incendie le plus proche...... 83 Figure 11 : Distance en km du service de Police ou de Gendarmerie le plus proche ...... 83 Figure 12 : Magasin Secteur PV – Molodo (Niono)...... 88 Figure 13 : Côté Nord du Magasin...... 89 Figure 14 : Côté Sud du Magasin ...... 89 Figure 15 : Extérieur du Magasin ...... 90 Figure 16: Magasin Secteur CMDT – Molobala...... 90 Figure 17 : Côté Est et Nord du Magasin Secteur CMDT - Molobala...... 92 Figure 18: Containers contenant les produits (CMDT - Sikasso) ...... 93 Figure 19 : Portail et intérieur du magasin N° 4 (CMDT - Sikasso)...... 93 Figure 20 : Dépotoir de Nanguila ...... 95 Figure 21 : Vues du Dépotoir – Nanguila...... 97 Figure 22 : Cimetière de pesticides - Niogoméra...... 98 Figure 23 : Carte géographique...... 107 Figure 24 : Carte démographique...... 108 Figure 25 : Carte climatique...... 108 Figure 26 : Localisation des sites par rapport aux populations humaines (-500 m) ...... 111 Figure 27: Localisation des sites avec un sol contaminé ...... 112 Figure 28: Localisation des sites par rapport aux points d’eau (-250 m) ...... 113 Figure 29 : Répartition de la zone de travail ...... 118 Figure 30 : Aménagement type d’un site de stockage intermédiaire...... 123 Figure 31 : Schéma d’un conteneur maritime ...... 124 Figure 32: Exemple d’empotage des fûts avant le transport...... 124 Figure 33 : Stockage en plein air ...... 153

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Figure 34 : Stockage en zone couverte ...... 154 Figure 35 : Stockage dans les conteneurs ...... 154

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Conventions ratifiées...... 58 Tableau 2 : Applicabilité des politiques de la BM...... 62 Tableau 3 : Conformité de l’OP4.01 avec la législation malienne ...... 65 Tableau 4: Classification OMS des pesticides...... 69 Tableau 5 : Stocks de pesticides obsolètes et déchets apparentés au Mali...... 74 Tableau 6: Etat physique des stocks de pesticides obsolètes (en Kg) ...... 77 Tableau 7 : Principales substances actives des stocks d’organochlorés ...... 79 Tableau 8 : Principales substances actives des stocks d’organophosphorés ...... 79 Tableau 9: Principales substances actives des stocks de pyréthrinoïdes ...... 79 Tableau 10 : Principales substance actives des stocks des carbamates ...... 80 Tableau 11 : Quantité et pourcentage des stocks selon la toxicité...... 81 Tableau 12 : Quantité et pourcentage des stocks selon le type d’emballage...... 81 Tableau 13 : Quantité et pourcentage des stocks selon la nature de l’emballage.. 82 Tableau 14 : Quantité et pourcentage des stocks selon l’état de l’emballage...... 82 Tableau 15 : Classification des sites/dépôts selon le Facteur Fp...... 84 Tableau 16 : Classification des sites/dépôts selon Facteur Fe...... 85 Tableau 17 : Critères de déclassement des sites ...... 85 Tableau 18 : Sites retenus dans le cadre de cette étude ...... 86 Tableau 19 : Tableau récapitulatif des impacts ...... 100 Tableau 20 : Concentration tolérée selon la FAO ...... 101 Tableau 21 : Les valeurs de référence utilisées aux Pays-Bas pour le sol et l'eau en rapport avec leur utilisation (VROM, 2007 et VROM, 2000)...... 101 Tableau 22 : Echantillons et concentrations tolérées...... 102 Tableau 23 : Liste des dépôts classés à haut risque ...... 109 Tableau 24: Liste des dépôts classés moyen risque ...... 110 Tableau 25 : Spécifications des fûts ...... 115 Tableau 26 : Modèle d’étiquette sur les emballages ...... 121 Tableau 27 : Spécifications techniques des conteneurs...... 124 Tableau 28 : Dotation en personnel...... 132 Tableau 29 : Risques liés aux stocks de pesticides obsolètes ...... 145 Tableau 30 : Localisation et capacités des principaux centres de stockage temporaire...... 151 Tableau 31 : Evaluation des infrastructures et des besoins de renforcement des capacités des principaux centres de stockage temporaire ...... 152 Tableau 32 : Analyse comparative des techniques d’élimination et de leur applicabilité...... 156 Tableau 33 : Décontamination des sols...... 156 Tableau 34 : Echéancier des mesures de prévention et d’atténuation ...... 162

TPE/NIRAS 10 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Tableau 35 : Mesures d’atténuation des impacts des travaux préparatoires ...... 168 Tableau 36 : Mesures d’atténuation des impacts des travaux de reconditionnement ...... 169 Tableau 37 : Mesures d’atténuation des impacts du stockage intermédiaire ...... 172 Tableau 38 : Mesures d’atténuation des impacts du transport ...... 174 Tableau 39 : Mesures d’atténuation des impacts des travaux de réhabilitation des sites ...... 176 Tableau 40 : Estimation budgétaire des mesures d’atténuation ...... 177 Tableau 41 : Plan de suivi des travaux préparatoires...... 180 Tableau 42 : Plan de suivi des travaux de reconditionnement...... 181 Tableau 43 : Plan de suivi des travaux de stockage ...... 185 Tableau 44 : Plan de suivi des travaux du transport ...... 188 Tableau 45 : Plan de suivi des travaux de réhabilitation des sites ...... 190 Tableau 46 : Estimation budgétaire des mesures de suivi...... 191 Tableau 47 : Estimation budgétaire du PGE ...... 198

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RESUME ANALYTIQUE

Le Mali s’est investi depuis les années 1990 dans la mise en œuvre d’un dispositif législatif et réglementaire contraignant à l’encontre des établissements pollueurs singulièrement par l’obligation des études d’impact sur l’environnement (EIE) en tant qu’outil de prévention de l’insalubrité et pour un développement durable.

L’étude d’impact environnemental (EIE) est exigée par la loi n°01-020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et nuisances et le Décret n°03-594/P-RM du 31 décembre 2003 relatif à l’étude d’impact sur l’environnement.

La présente étude d’impact environnemental et social entre dans le cadre des recommandations du Project Appraisal Document (Rapport No: 36273-AFR du 7 Novembre, 2006). En référence au (Ref. PAD D.6, Technical Annex 10) le PASP-P1 a été classé dans la catégorie A en termes d’étude environnementale et sociale et de ce fait l’OP 4.01 et l’OP 4.12 sont applicables pour cette étude.

Le programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides obsolètes (PASP-Mali) dont l’objectif principal est de débarrasser le pays de ses stocks de pesticides obsolètes et extrêmement toxiques de façon respectueuse de l’environnement, comprend trois composantes.

• La Composante élimination ; • La Composante Prévention ; • La Composante Gestion du Projet. Cette étude vise la faisabilité environnementale et sociale de la Composante Elimination.

La Composante Elimination comporte 5 phases :

o Le reconditionnement des stocks et la sauvegarde des dépôts ;

o Le stockage intermédiaire des stocks ;

o Le transport des stocks ;

o L’élimination proprement dite des stocks ;

o La réhabilitation des sites.

La méthodologie utilisée pour la réalisation de l’étude a comporté :

• L’analyse des recommandations et des conclusions de l’atelier de scoping ;

• La collecte d’informations et de données sur les pesticides au Mali ;

• La visite de sites représentatifs des conditions de stockage des pesticides obsolètes au Mali ;

• L’analyse d’échantillons de pesticides prélevés sur les sites visités ;

• L’analyse des documents fournis et des informations collectées ;

• L’audit environnemental et social des sites visités ; • L’analyse des pratiques internationales en matière de gestion de ces types de déchets et leur adaptation au contexte malien ; • L’analyse de la législation et de la réglementation malienne en vigueur ;

TPE/NIRAS 12 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

• L’analyse des impacts environnementaux et sociaux et l’identification des mesures d’atténuation ;

• Les conclusions générales et les recommandations.

Les pesticides obsolètes sont connus pour leur impact environnemental extrêmement dangereux. De novembre 2005 à mai 2006, un inventaire exhaustif de ces stocks de pesticides obsolètes a été effectué au Mali et validé en juin 2007 ;

Cet inventaire révèle l’existence de 205 sites de pesticides obsolètes répartis sur tout le territoire malien. Ces dépôts renferment les quantités suivantes de pesticides obsolètes et déchets apparentés: environ 870 tonnes de pesticides, 30 tonnes d’emballages vides, 1,2 tonne de produits vétérinaires, 6.100 tonnes de sol contaminé, 380 tonnes d’équipements contaminés et 362 tonnes de matériels contaminés.

Près de 196 tonnes des stocks sont constitués de poudre fluidifiable. 13,5 tonnes des stocks sont également constituées de poudre coagulée ou solidifiée. Les stocks sous forme de liquide pompable sont de l’ordre de 570 tonnes environ et 9 tonnes sous forme de liquide séparé.

La grande majorité des pesticides obsolètes sont des organophosphorés (57 %) et de nature inconnue (33 %). Les pesticides organochlorés constituent 3% des stocks.

Les stocks de pesticides obsolètes sont détenus pour la plupart par l’Office de Protection des Végétaux (OPV), la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT), l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) et le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin (CNLCP).

D’après la classification de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les pesticides extrêmement dangereux (Classe Ia) et très dangereux (Classe Ib) s’élèvent respectivement à environ 1870 tonnes (dont plus de 300 tonnes inconnues) et 111 tonnes. Le reste des stocks est constitué des pesticides modérément (Classe II) et peu dangereux (Classe III).

Les dépôts sont souvent mal ventilés. Les pesticides y sont stockés soit en plein air, soit dans des magasins munis de toits non étanches ou carrément écroulés. Les fûts sont souvent corrodés sous l’effet du produit. Les sacs sont souvent déchirés ou détériorés. Il est très courant de trouver des fûts qui fuient ou qui se sont vidés au fil du temps.

Dans certains cas, les fuites sont si fortes que le sol est entièrement recouvert de pesticides et que de grandes sections de murs et de sols en béton sont polluées. De nombreux dépôts sont dépourvus des moyens essentiels pour faire face aux dangers, aux fuites excessives et aux autres situations d’urgence.

Les fûts troués et les sacs déchirés peuvent augmenter sérieusement les risques et nuire à la santé du personnel du site de stockage et d’autres personnes qui se trouveraient en contact avec les pesticides.

La saisie des données de l’inventaire dans la base de données FAO/PSMS permet de calculer deux facteurs de risque : un facteur Fp relatif aux pesticides et un facteur Fe relatif aux conditions environnementales. Ces facteurs permettent la classification des dépôts en trois catégories : dépôts à haut, moyen et bas risque.

En définitif, il n’existe qu’un seul site à haut risque au Mali. Cette situation particulière nous a amenés à adopter un autre critère de classification basée sur les différentes situations des sites au Mali :

TPE/NIRAS 13 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

o Situation I : Site/Dépôt plein de pesticides et d’autres déchets contaminés, condamné et fermé ;

o Situation II : Site contaminé par des déversements de pesticides très toxiques ;

o Situation III : Site de stockage de pesticides et de déchets apparentés en plein air ;

o Situation IV : Site contaminé et conservé sous forme de sarcophage ;

o Situation V : Site de stockage constitué de conteneurs.

De ces situations, nous avons choisi les sites qui représentent les cas les plus critiques et pour lesquels un audit environnemental et social sera développé.

Région Nom du Site Nom du Dépôt Fp Fe Situation

Koulikoro Nanguila (Kati) Dépotoir OHVN 1 868 000 38 I

Ségou Molodo (Niono) Magasin Secteur PV 19 600 27 II

Niogoméra Cimetière pesticide 1 680 000 63 III (Yelimane)

Ségou Molodo (Niono) Extérieur Magasin 0 70 IV

Magasin IV CMDT Sikasso Magasin IV usine II 4 320 524 68 V usine II (Sikasso) Magasin A9 CMDT Sikasso Magasin A9 CMDT 1 222 068 52 V (Koutiala)

La situation actuelle des dépôts de pesticides obsolètes est alarmante et les risques sont extrêmement graves.

Si le projet PASP-Mali ne se réalisait pas, on assisterait inévitablement à une évolution de la situation vers un état de plus en plus précaire :

 les nuisances environnementales et sociales augmenteront ;

 les risques de contamination augmenteront et les sources d’impact se multiplieront ;

 les stocks pourront, pour diverses raisons, proliférer au fil du temps ;

 la situation sera davantage compliquée et plus difficile à maîtriser.

Les sites et dépôts de pesticides obsolètes sont tous contaminés et les stocks sont le plus souvent dans des conditions alarmantes (fuites, emballages détruits, dispersés, etc.). De ce fait, les stocks doivent être reconditionnés et éliminés, les sites et dépôts doivent être décontaminés.

Ces opérations doivent être menées avec beaucoup de vigilance et de précautions à cause des risques d’accidents encourus lors de la manipulation de ces produits dangereux.

TPE/NIRAS 14 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Les opérations d’élimination, leurs impacts environnementaux et sociaux et les mesures d’atténuations sont détaillés comme suit :

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET OPERATIONS D’ELIMINATION MESURES D’ATTENUATION SOCIAUX Travaux préparatoires  Mise en place d’une cellule de toxico- vigilance  Mise en place d’un détour obligatoire pour rejoindre les champs (site de Nanguila)  Construction d’une digue de séparation autour du dépôt de Niogoméra

Reconditionnement  Perte de la valeur du terrain  Nettoyage et remise en état des lieux

Est un préalable nécessaire pour les

opérations d’exportation et d’élimination  Dégâts corporels et physiques :  Activer le plan HSE brûlures, blessure, intoxication ;  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance

 Emanation d’odeur et de  Activer le plan HSE poussière toxique ;  Suspension des activités jusqu’à évacuation des odeurs et poussière  Prise en charge par les services sanitaires spécialisés

 Emanation d’odeur et de  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance poussière toxique de forte  Distribution des masques pour les riverains envergure ;  Etude épidémiologique sur la population touchée

 Contamination du dépôt ;  Estimer l’étendue de la pollution (rapport et  Contamination du sol, de l’eau de action) la faune et de la flore avoisinante  Activer le plan HSE en cas de fuite de forte  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance envergure ;  Décontamination de la zone polluée  Procéder durant une semaine au moins dans la zone polluée à :  Interdire le pâturage ;

TPE/NIRAS 15 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET OPERATIONS D’ELIMINATION MESURES D’ATTENUATION SOCIAUX  Eloigner éventuellement les ruches ;  Enfermer les volailles ;  Effectuer un lavage intensif des fruits et légumes éventuellement récoltées ;

 Interdire tous travaux durant les fortes

pluies afin de prévenir les inondations.

 Risque d’incendie et d’explosion ;  Activer le plan HSE en cas d’extinction des

feux contrôlable, sécurisation du périmètre,

etc.

 Propagation de l’étendue du feu ;

 Emanation de fumée.  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance  Restriction des mouvements et en cas d’extinction des feux de forte déplacement des personnes et envergure des animaux (déclenchement de  Extinction des feux de forte envergure OP 4.2)  Distribution des masques pour les riverains

 Elaborer un plan d’action de réinstallation (ou un plan de réinstallation abrégé selon le cas)  Estimer les pertes pour les riverains et leur verser des compensations nécessaires  Elaborer des PGE spécifiques pour les cas de sites déclenchant l’OP 4.12

Stockage intermédiaire Impact du stockage intermédiaire Huit centres principaux de stockage Occupation momentanée du terrain  Nettoyage et remise en état des lieux (zone verte) : temporaire ont été retenus par le PASP  Perte de la valeur du terrain Mali dans le plan national d’élimination des pesticides obsolètes et des déchets  Information des autorités (Police ou apparentés. Vol et pillage.  Déplacement de la contamination Gendarmerie)  Couverture médiatique pour informer sur

TPE/NIRAS 16 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET OPERATIONS D’ELIMINATION MESURES D’ATTENUATION SOCIAUX Selon le cas, le stockage intermédiaire aura à des lieux inconnus les risques environnementaux et sanitaires lieu en plein air ou en zone couverte ou en  Risque de réutilisation des encourus pour les pilleurs pesticides et des emballages  Décontamination de la zone polluée conteneurs.

 Risque d’incendie et d’explosion ;  Activer le plan HSE en cas d’extinction des  Propagation de l’étendue du feu ; feux contrôlable, sécurisation du périmètre,  Emanation de fumée. etc.  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance en cas d’extinction des feux de forte envergure  Distribution des masques pour les riverains

 Risque de pollution de  Décontamination du site l’environnement en cas de  Nettoyage et remise en état des lieux catastrophes naturelles  Elaborer un plan d’action de réinstallation  Restriction des mouvements et (ou un plan de réinstallation abrégé selon le déplacement des personnes et cas) des animaux (déclenchement de  Estimer les pertes pour les riverains et leur l’OP 4.12) verser des compensations nécessaires  Elaborer des PGE spécifiques pour les cas de sites déclenchant l’OP 4.12 Transport Impact du transport Pour des raisons de proximité (coût du  Endommagement de l’emballage ;  Remplacement des fûts endommagés transport) et d’expérience (le Mali a déjà expédié des pesticides vers l’Europe pour  Contamination de la zone ;  Décontamination de la zone être incinérer) l’itinéraire proposé sera :

Centres de collecte- Port de Dakar (par route) – Europe (par bateau).  Dégâts corporels et physiques :  Activer le plan HSE brûlures, blessure, intoxication ;  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance  Prise en charge par les services sanitaires spécialisés

TPE/NIRAS 17 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET OPERATIONS D’ELIMINATION MESURES D’ATTENUATION SOCIAUX

 Décontamination du site  Risque de pollution de  Nettoyage et remise en état des lieux l’environnement en cas de

catastrophes naturelles  Activer le plan HSE en cas d’extinction des  Risque d’incendie et d’explosion ; feux contrôlable, sécurisation du périmètre,  Propagation de l’étendue du feu. etc.

 Emanation de fumée  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance en cas d’extinction des feux de forte envergure  Distribution des masques pour les riverains

 Dégâts corporels et physiques :  Activer le plan HSE Réhabilitation des sites brûlures, blessure, intoxication ;  Faire appel à la cellule de toxico-vigilance  Prise en charge par les services sanitaires spécialisés

 Emanation d’odeur et de poussière  Activer le plan HSE toxique ;  Suspension des activités jusqu’à évacuation des odeurs et poussière

Elimination Impact de l’élimination L’analyse de toutes les alternatives a L’élimination n’a pas d’impact au Mali démontré que l’incinération à haute (Cette opération aura lieu dans un pays doté des installations nécessaires pour température (1200°C) est l’option la plus ce genre d’activités.) indiquée.

TPE/NIRAS 18 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Stratégie d’élimination adoptée pour le Mali La stratégie d’élimination prévue est basée sur un partage des tâches. Ainsi les activités seront partagées entre l’entrepreneur et le Gouvernement selon le schéma suivant :

• Le Gouvernement malien, a travers les techniciens formés en sécurisation des stocks exécutera les travaux dans certains dépôts à bas risques, sous la responsabilité de l'entreprise et selon des modalités a définir dans le contrat d'élimination ;

• L’entrepreneur exécutera les activités dans les dépôts à haut et moyen risque . .

Dans les deux cas de figure, le transport hors du Mali et la destruction seront à la charge de l’entrepreneur.

En cas d’insuffisance budgétaire il faudrait prioriser les sites à risque élevé suivant le classement déjà établi.

Gestion des risques La gestion des risques est axée sur l’identification des stratégies adoptée pour la réduction des risques identifiés pour chaque opération. Ces risques seront couverts par des obligations et des assurances.

La méthode d’évaluation des risques adoptés est basée sur les tâches (ERBT) qui est une technique standard développée par la FAO visant toutes les activités relatives à la Composante Elimination. Plan d’atténuation Ce plan résume les risques potentiels sur la santé humaine et l’environnement ainsi que les mesures d’atténuation proposées pour toutes les activités inscrites dans la Composante Elimination. La responsabilité institutionnelle a été déterminée pour chaque activité et chaque mesure.

Le coût estimé des mesures d’atténuation est de 220 500€ (soit 144 724 321,22 F CFA) Plan de suivi Afin de garantir une application correcte des mesures d’atténuation, un plan de suivi a été élaboré qui permettra d’assurer à court, moyen et long terme :

 un suivi des mesures d’atténuation ;

 un suivi de tous les aspects réglementés de la gestion de l’environnement ;

 un suivi de toutes les opérations susceptibles d’engendrer des nuisances à long terme.

Le coût estimé des mesures d’atténuation est de 70 000€ (soit 45 944 228,96 F CFA) Plan institutionnel Un renforcement institutionnel est nécessaire pour assurer l’atténuation et le suivi des mesures d’atténuation des impacts négatifs. Le coût estimé est de 140 000€ (soit 91 888 457,92 F CFA)

TPE/NIRAS 19 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Dissémination de l’EIES Conformément aux exigences de l’OP4.01 et de la politique de diffusion BP 17.50 de la BM et de la réglementation malienne, des consultations publiques ont été réalisées sur les sites visités. Un programme et un plan d’action ont été préparés pour la dissémination publique du rapport d’EIES notamment par l’organisation d’un atelier national et des ateliers régionaux, une couverture médiatique (radio et télévision) et des journées d’information sur les sites visités.

TPE/NIRAS 20 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

EXECUTIVE SUMMARY Mali invested itself since the years 1990 in the installation of a legislative and lawful device forcing against the pollutants establishments singularly by the obligation of the CESA (Country environmental and Social Assessment) as a prevention tool of annoyance in order to achieve a sustainable development.

The CESA is required by the law n°01-020 of the May 30, 2001 relating to pollution and harmful effects and the Decree n°03-594/P-RM of the December 31, 2003 relating to the impact study on the environment.

This CESA is recommended by the Project Appraisal Document (report N° 36273-AFR of November 7 th 2006). The ASP-P1 was classified as category “A” project in environmental and social terms (Ref. PAD D.6, Technical Annex 10) and therefore the OP.4.01

The objective of the Africa Stockpiles Programme (ASP) for Mali is to remove the country from its stocks of obsolete pesticides and extremely poisons in a respectful way of the environment, understands three components.

• Elimination ; • Prévention ; • Management of the Project. The component “Elimination” includes 5 phases:

o Reconditioning of stocks and safeguard of the deposits;

o Intermediate storage of stocks ;

o Transport of stocks ;

o Elimination of stocks ;

o Sites rehabilitation.

The methodology used to get to reach these findings rests notably on the following aspects:

• Analyses of the recommendations and the findings of the shop of scoping.

• Collection of the information and data on the pesticides in Mali.

• Analysis of samples of deducted pesticides on the visited sites.

• Analysis of the well stocked documents and information collected

• Environmental and social audit of the sites visited

• Analysis of the international practices concerning management of this type of garbage and adaptation to the Malian context.

• Analysis of the Malian legislation and regulation in force and definition of adaptation propositions according to the conventions and protocols ratified.

• Analyses of the environmental and social impacts and identifications of the measures of attenuations.

• Recommendations and general findings

TPE/NIRAS 21 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

The obsolete pesticides have an extremely dangerous environmental impact. An exhaustive inventory of these stocks of obsolete pesticides has been done in Mali, since November 2005 to May 2006 and validated in June 2007.

This inventory reveals the existence of 205 obsolete pesticides sites distributed on all the territory Malian. These deposits contain the following quantities of obsolete pesticides and related waste: approximately 870 tons of pesticides, 30 tons of empty packing, 1.2 ton of veterinary products, 6,100 tons of contaminated ground, 380 tons of contaminated equipment and 362 tons of contaminated material.

Almost 196 tons of stocks consist of fluidified powder. 13.5 tons of the stocks are also constituted by coagulated or solidified powder. Approximately 570 tons are pumpable liquid and 9 tons are separate liquid.

The majority of the obsolete pesticides is organophosphates (57%) and (33%) are unknown nature. The Organochlorines pesticides constitute 3% of stocks.

The majority of obsolete stocks are detained by the Protection Plants Office (OPV), the Company Malian for the Development of Textiles (CMDT), The High Valley Office of the Niger (OHVN) and the National center of Fight against the Locust Pilgrim (CNLCP).

According to the classification of the World Health Organization (OMS), the extremely dangerous pesticides (Ia Class) and very dangerous (Ib Class) amount respectively to approximately 1870 tons (including more than 300 tons unknown) and 111 tons. The remainder of stocks is made up by the moderately pesticides (Class II) and not very dangerous (Class III).

The deposits are often ventilated badly. The pesticides are there either in full air, either in warehouses provided with non insulated roofs or collapsed frankly. The stocks are often corroded under the effect of the product stocked in particular if it is about organochlorés or swollen under the effect of the heat. The bags are often torn or damaged. He/it is very current to find the stocks that flee or that lost the content nearly with the passing of the time.

The deposits are often badly ventilated. The pesticides are stocked in the open air, or in stores provided with nontight or collapsed roofs. The barrels are often corroded under the effect of the product. The bags are often torn or deteriorated. It is very current to find barrels which flee or which were emptied in the course of time.

In some cases, the escapes are so strong that soil is covered entirely of pesticides. Big sections of walls and soils are saturated. Many deposits are deprived of the essential means to protect from dangers, to the flights excessive or other situations of emergency.

The perforated barrels and the torn bags can increase the risks seriously and harm the health of the staff in site of storage and other people who would be in contact with the pesticides.

The inventory seizure in the FAO/PSMS data base permits to calculate two factors of risk;

A pesticides factor Fp and a environmental conditions factor Fe to. These factors permit the classification of the deposits in three categories: deposits to top, middle and low risk.

In definitive, one site only exists to high risk in Mali. This particular situation brought us to adopt another based classification on the different situations possible of the sites in Mali:

TPE/NIRAS 22 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

o Case I: Closed and condemned Store or site with pesticides and associated waste

o Case II: Contaminated site or store following toxic pesticide leak:

o Case III: Open Air pesticides and associated site or store

o Case IV: Contaminated store kept like sarcophagi

o Case V: Site of empty containers stock

Of these situations, we chose the sites that represent the most critical cases and for which an environnemental and social audit will be developed.

Region Site Name Store Name Fp Fe Case

Koulikoro Nanguila (Kati) Dépotoir OHVN 1 868 000 38 I

Segou Molodo (Niono) Magasin Secteur PV 19 600 27 II

Niogoméra Kayes Cimetière pesticide 1 680 000 63 III (Yelimane)

Ségou Molodo (Niono) Extérieur Magasin 0 70 IV

Magasin IV CMDT Sikasso Magasin IV usine II 4 320 524 68 V usine II (Sikasso) Magasin A9 CMDT Sikasso Magasin A9 CMDT 1 222 068 52 V (Koutiala)

The current conditions of obsolete pesticides storage are drastic and risks are particularly dangerous

If the PASP-Mali project were not carried out, one would inevitably witness an evolution of the situation towards an increasingly precarious state:

For lack of the project ASP-Mali, and case of no obsolete pesticides elimination, the environment and health situation will be worst and worst due to:

o Increase of environmental and social pollution

o Increase of contamination risk and multiplication of impact sources

o Accumulation of new obsolete stocks

o Difficulty to control the situation

All stores and sites of obsolete stocks are polluted and contaminated .the stocks are often in drastic and alarming conditions (leakage, destroyed containers, pesticide dispersion…). The stocks have to be eliminated, reconditioned and decontaminated all the sites. These operations should be conducted carefully to prevent risk accident during the manipulation of this dangerous waste.

These operations must be carried out with many vigilance and precautions because of accident risks incurred during the handling of these hazardous substances.

TPE/NIRAS 23 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI The disposal activities, environmental and social impacts, and mitigation measures are detailed in the following table:

ENVIRONNEMENTAL AND SOCIAL ACTIVITIES MITIGATION MEASURES IMPACTS Preliminary Works  Installation of a cell toxico-vigilance  Installation of an obligatory turning to join the fields (site of Nanguila)  Construction of a dividing dyke around the deposit of Niogoméra Repackaging  Loss in the value of the ground ;  Cleaning and repairing of the places Is necessary prior to export and elimination

 Body damage and physics:  Activate HSE plan Burns, Wound, Intoxication;  To call upon the cell of toxico-vigilance

 Activate HSE plan  Emanation of toxic odors and  Suspension of the activities until evacuation dust ; of the odors and dust  Catch of load by the specialized medical

services

 Emanation of toxic odors and  To call upon the cell of toxico-vigilance dust of strong scale ;  Distribution of the masks for the residents  Epidemiological study on the affected population

 Deposit contamination ;  To estimate the extent of pollution  Contamination of the ground, the (report/ratio and action) water of fauna and the  Activate HSE plan neighbouring flora in the event of  To call upon the cell of toxico-vigilance escape of strong scale ;  Decontamination of the polluted zone  To proceed during one week in the zone polluted to :  To prohibit the pasture ;

TPE/NIRAS 24 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

ENVIRONNEMENTAL AND SOCIAL ACTIVITIES MITIGATION MEASURES IMPACTS  To move away the hives if required ;  To lock up the poultries ;  To carry out an intensive washing of the fruit and vegetables possibly collected ;

 To prohibit all work during the strong rains

in order to prevent the floods.

 Activate plan HSE in the event of  Risk of explosion and fire ; controllable extinction of fires, security of the

perimeter, etc.

 To call upon the cell of toxico-vigilance in  Fire propagation ; the event of extinction of fires of strong scale  Emanation of smoke ;  Extinction of fires of strong scale  Distribution of the masks for the residents Intermediary Storage Impact of the intermediate Storage Eight intermediate collect centers were selected for Mali within the national Temporary occupation of the ground  Cleaning and repairing of the places disposal plan of obsolete pesticides and (green zone) : related wastes.  Loss in the value of the ground; According to the situation the storage will be conducted in open air, under shelter or in SCU.  Displacement of the  Information of the authorities (police force or national guard) contamination to unknown places  Media cover to inform on the environmental  Risk of re-use of the pesticides and medical risks incurred for the plunderers and packing  Decontamination of the polluted zone

 Risk of explosion and fire ;  Activate HSE plan in the event of  Fire propagation ; controllable extinction of fires, security of the  Emanation of smoke ; perimeter, etc.  To call upon the cell of toxico-vigilance in the event of extinction of fires of strong scale  Distribution of the masks for the residents

TPE/NIRAS 25 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

ENVIRONNEMENTAL AND SOCIAL ACTIVITIES MITIGATION MEASURES IMPACTS

 Site decontamination  Cleaning and repairing of the places

 Risk pollution of the environment in the event of natural disasters. Transport Impact of the transport For proximity reasons (transport costs) and  Damage of packing ;  Replacement of the damaged barrels experience (Mali already shipped pesticides to Europe to be to incinerate): the  Zone contamination ;  Zone decontamination suggested itinerary is: collect centers-

Dakar harbour (by road)- Europe (by sea)  Body damage and physics: Burns,  Activate HSE plan Wound, Intoxication ;  To call upon the cell of toxico-vigilance  Catch of load by the specialized medical services

 Risk pollution of the environment in  Site decontamination the event of natural disasters ;  Cleaning and repairing of the places  Risk of explosion and fire ;  Activate HSE plan in the event of  Fire propagation controllable extinction of fires, security of the perimeter, etc

 Emanation of smoke ;  To call upon the cell of toxico-vigilance in the event of extinction of fires of strong scale  Extinction of fires of strong scale  Distribution of the masks for the residents  Body damage and physics: Burns,  Activate HSE plan Sites Réhabilitation Wound, Intoxication ;  To call upon the cell of toxico-vigilance  Catch of load by the specialized medical services

TPE/NIRAS 26 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

ENVIRONNEMENTAL AND SOCIAL ACTIVITIES MITIGATION MEASURES IMPACTS  Activate HSE plan  Emanation of toxic odors and dust ;  Suspension of the activities until evacuation of the odors and dust

Elimination Impact of the elimination Analysis of elimination options has Elimination does not have impact in Mali demonstrated that incineration (1200°C) is (This operation will take place in a the most suitable option. country equipped with the installations necessary for this kind of activities.)

TPE/NIRAS 27 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Adopted Disposal Elimination Strategy for Mali The elimination strategy envisaged is based on a task sharing. Thus the activities will be shared between the contractor and the government according to the following diagram

• The Malian government, through the technicians trained in security of stocks will carry out work in the deposits with low risks representing nearly 75%;

• The contractor will carry out the activities in the high and medium risk which account for approximately 25% by using technicians and working Malians to which it will have given a formation in security of stocks.

In both cases the transport outside Mali and disposal are in charge of the contractor.

In the event of budgetary insufficiency one would need priority the sites at the raised risk following the classification already established. Risk management ... The risk management is centered on the identification of the strategies adopted for the reduction of the risks identified for each operation. These risks will be covered by obligations and insurances.

The method evaluation of the adopted risks is based on the tasks (ERBT) which is a standard technique developed by FAO aiming all the activities relative to Component Elimination. Mitigation plan This plan summarizes the potential health and environmental risks and the mitigation measures for all activities to be executed during the disposal operation. The institutional responsibility has been identified for each activity.

The estimated cost of mitigation measures is around 220 500€ (144 724 321, 22 F CFA) Monitoring and survey In order to achieve correct application of the mitigation measures, a survey plan has been elaborated which will insure at short, middle and long term:

o a survey of mitigation measures;

o a survey of all regulated subjects by environmental management;

o a survey of all operations susceptible to generate long term risk.

The estimated cost of the attenuation measures is 70 000€ (45 944 228,96 F CFA) Institutional plan An institutional backing is necessary to assure the attenuation and the follow-up the attenuation measures of the negative impacts.

The estimated cost is 140 000€ (91 888 457,92 F CFA) CESA Dissemination In accordance with the requirements of the OP4.01 and the policy of diffusion BP 17.50 of the BM and regulation Malian, public consultations were carried out on the visited sites.

TPE/NIRAS 28 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

A program and an action plan were prepared for the public dissemination of the report of the CESA in particular by the organization of a national workshop and regional workshops, press coverage (radio and television) and in site information and sensibilization days.

TPE/NIRAS 29 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

INTRODUCTION

TPE/NIRAS 30 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

PREAMBULE

Au cours des quarante dernières années, de nombreux pays du continent africain y compris le Mali, ont accumulé de grandes quantités de pesticides et d’autres produits chimiques qui sont devenus impropres à la consommation ou à la reformulation, et qui sont par conséquent devenus obsolètes. En vue de trouver une solution aux problèmes et risques que posent ces produits dangereux à l’environnement, la République du Mali a été retenue parmi les sept (7) premiers pays africains qui ont bénéficié de l’intervention du PASP dans sa première phase (2006-2010).

En effet, le Mali a été retenu pour avoir satisfait aux critères de préparation convenus:

• le Mali a ratifié la Convention de Stockholm;

• le Mali est un pays prioritaire en termes de volume de stocks de pesticides obsolètes (plus de 800 tonnes) et des sols contaminés ;

• le Mali a mis en place une équipe de projet et finalisé un Manuel des opérations pour la mise en œuvre du Projet.

Les principaux facteurs qui ont favorisé l’accumulation de stocks de pesticides obsolètes et de déchets apparentés sont :

 l’importation illégale des produits ;

 la mauvaise évaluation des besoins ;

 l’incapacité de prévoir les invasions de ravageurs ;

 la distribution intempestive des pesticides ;

 le stockage et la gestion inappropriés des produits ;

 les dons excédant les besoins ;

 le retrait de certaines substances de l’utilisation.

Ces stocks de pesticides obsolètes sont détenus pour la plupart par l’Office de Protection des Végétaux (OPV), la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT), l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) et le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin (CNLCP).

L’inventaire exhaustif des stocks de pesticides obsolètes au Mali a révélé l’existence de 205 sites de pesticides obsolètes répartis sur tout le territoire malien. Ces sites renferment les quantités de pesticides obsolètes et déchets apparentés suivantes : environ 870 tonnes de pesticides, 1,2 tonne de produits vétérinaires, 6.100 tonnes de sol contaminé, 30 tonnes d’emballages vides, 380 tonnes d’équipements contaminés et 362 tonnes de matériels contaminés.

La République du Mali a adhéré, dès 2002, à l’initiative internationale pour la mise en place du Programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides obsolètes (PASP), qui est né d’une prise de conscience du danger pour l’environnement et la santé humaine de certains produits chimiques tels que les Polluants Organiques Persistants (POP).

Ce programme, soutenu par plusieurs partenaires internationaux, vise à éliminer les stocks de pesticides obsolètes de tout le continent Africain en faisant appel à des techniques appropriées, écologiquement saines, et à prévenir l’accumulation et la prolifération de nouveaux stocks.

TPE/NIRAS 31 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Au niveau national, ce programme vient appuyer les stratégies nationales en matière de développement et de réduction de la pauvreté en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de la santé publique et de l’environnement.

Ainsi, le programme PASP assurera les deux activités principales suivantes :

• L’élimination des nuisances liées aux pesticides obsolètes auxquelles sont exposées les communautés, les ressources naturelles et les écosystèmes du pays et par suite la réduction des risques auxquels se trouvent exposés l’environnement mondial du fait de la présence des POP et d’autres polluants toxiques persistants.

• La réduction des futurs risques liés aux pesticides obsolètes par la mise en place d’un ensemble de dispositions et de mesures rationnelles en matière de gestion efficace des pesticides en encourageant en l’occurrence la gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) à travers les Champs Ecoles Paysans (CEP) et la gestion intégrée des vecteurs de maladies (GIVM) dans le cadre d’un développement durable.

PRESENTATION DE L’ETUDE

La présente étude d’impact environnemental et social entre dans le cadre des recommandations du PAD du 7 Novembre, 2006 qui a classé le PASP-P1 dans la catégorie A en termes d’étude environnementale et sociale.

Ce projet s’inscrit dans le contexte d’une politique globale du Mali qui considère le développement économique et social et la protection de l’environnement comme des facteurs complémentaires du processus de développement durable du pays.

Cette politique a été toujours fondée sur des programmes d’amélioration des conditions et de la qualité de la vie en zone urbaine et rurale et sur des interventions ciblées en matière de gestion rationnelle et de conservation des ressources naturelles.

Le présent projet, objet de cette EIES, s’accorde parfaitement avec toutes ces actions pour constituer une des composantes de cette stratégie nationale visant la protection de l’environnement et de la santé contre toute forme de nuisances. Il constitue un maillon essentiel dans la prise de conscience du danger pour l’environnement et la santé publique de certains produits chimiques tels que les POP en général et les pesticides en particulier.

Désireuse de se débarrasser de ses stocks de pesticides obsolètes et toxiques, et en parfaite harmonie avec ses objectifs et programmes de développement économique et social, la République du Mali a adhéré depuis 2002 à cette initiative et a mis en œuvre le présent projet.

Objectifs de l’étude

La présente étude vise à établir un ensemble de principes écologiquement rationnels et sociaux qui serviront de points de départ à la mise en œuvre du projet à travers une analyse profonde et une étude exhaustive des impacts environnementaux et socioéconomiques pouvant être associés à la mise en application du Programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides obsolètes pour la République du Mali (PASP-Mali).

TPE/NIRAS 32 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Cette étude servira de base de travail pour la réalisation des activités d ‘élimination et fera partie intégrante du Dossier d’Appel d’Offres (DAO) international relatif à l’exécution de la Composante Elimination .

L’appel d’offres se basera sur les résultats de l’EIES comme un référentiel technique (dont une copie sera annexée au DAO) et l’entreprise d’élimination recrutée s’engagera à respecter le Plan de gestion environnementale (PGE).

Approche méthodologique

La démarche suivie pour la réalisation de cette étude repose sur :

 Les objectifs du projet dans un cadre général notamment les conclusions et recommandations de l’atelier de scoping (réunion avec la Cellule de coordination et les partenaires du projet) ;  L'analyse des données existantes, de la documentation disponible, d’études documentaires et de la description du projet PASP- Mali, notamment : → les résultats de l’étude cadre intitulée « Rapport de synthèse de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux relative au premier Programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides obsolètes – Projet 1 (PASP-P1) ». ; → les résultats de l’inventaire national effectué au Mali entre 2005 et 2006 ; → la nature des données rassemblées dans le Système de Gestion des Stocks de Pesticides (PSMS) de la FAO et les directives et guides associées de la Boîte à outils pour la gestion environnementale (EMTK) développés par la FAO pour bien utiliser les résultats du système PSMS ; → les pratiques internationales en matière de gestion de ces types de déchets.  La visite des sites sélectionnés par des partenaires sous traitant maliens qui ont réalisé l’audit environnemental et social des sites sélectionnés et procédé à des prélèvements et à l’analyse des échantillons ;  Le traitement de ces données de manière à pouvoir proposer, selon le niveau de détail disponible, des mesures techniques appropriées, des mesures financières et institutionnelles à mettre en œuvre dans le cadre des actions du projet ;  La rédaction du rapport notamment le PGE.

En ce qui concerne l’identification des impacts ainsi que la gestion des risques, nous adopterons la technique de l’ERTB (Evaluation des Risques Basée sur les Tâches) d’une part et les informations disponibles sur l’inventaire d’autre part. En effet, l’ERBT est une méthodologie développée par la FAO depuis plus de 15 ans dans l’exécution de projets de gestion des pesticides obsolètes et déchets apparentés dans les pays en développement. Elle est basée sur les méthodologies standard de l’évaluation du risque. L’EBRT a pour but :

• d’identifier les dangers pouvant affecter les ressources humaines et naturelles ;

TPE/NIRAS 33 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

• d’identifier les personnes pouvant être touchées ou affectées par ces dangers ; • d’évaluer les risques d’exposition ; • de documenter toutes les actions ; • d’analyser et de réviser l’évaluation du risque au fur et à mesure de l’exécution des opérations.

Les critères utilisés pour les activités de la Composante Elimination ainsi que les mesures d’atténuation et de suivi retenues s’appuient essentiellement sur les éléments suivants :

• Le choix des techniques les moins polluantes ; • La faisabilité sur les plans technique et juridique (accessibilité, propriété des terrains, zonage, calendrier de réalisation, etc.) ; • La réalisation à des coûts acceptables qui ne compromettent pas la faisabilité et la rentabilité économique ; • La capacité à limiter l'ampleur des impacts négatifs sur les milieux biophysique et humains ; • La capacité à limiter les effets néfastes et les risques sur la santé et la sécurité des riverains et des travailleurs intervenant dans l’exécution du projet.

Description des tâches

La réalisation de cette étude a nécessité l’exécution des taches suivantes :

o La revue et la connaissance exhaustive de tous les sites de stockage de pesticides au Mali ;

o La détermination des risques associés à chaque site suivant les indicateurs adoptés par la Boîte à outils pour la gestion environnementale (EMTK) développée par la FAO ;

o Le classement des sites par catégories de risques (Haut, Moyen, Bas) indiquées dans l’analyse du système FAO/PSMS et l’identification des sites critiques et prioritaires en fonction du risque ;

o L’audit environnemental et social et la détermination des impacts environnementaux et socio-économiques pour les sites identifiés ;

o La description détaillée du projet, des alternatives possibles et de toutes les activités retenues pour la mise en œuvre des opérations de sécurisation ;

o L’identification des risques ainsi que des impacts environnementaux et sociaux générés par les activités induites par ces opérations ;

o La présentation du cadre juridique régissant ces opérations ;

o La description des scénarios et des mesures d’atténuation conséquentes relatives à chaque catégorie de risque et aux impacts y afférents ;

o La justification des mesures retenues et l’évaluation des coûts associés :

TPE/NIRAS 34 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

o L’identification d’indicateurs garantissant un suivi rigoureux de l’application de ces mesures au moment du déroulement des activités.

Cette étude d’EIES du PASP Mali a été menée conformément aux termes de référence qui ont été discutés et approuvés avant le démarrage de la mission. Elle respecte d’une part les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale et d’autre part la réglementation malienne relative aux études d’impact sur l’environnement. L’EIES sera validée en vue de délivrer un permis environnemental aux activités d’élimination du PASP-Mali, permis qui permettra sa diffusion au plan national et à Infoshop.

TPE/NIRAS 35 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CHAPITRE 1 OBJECTIFS ET DESCRIPTION DU PROJET

TPE/NIRAS 36 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

1.1 Programme Africain relatif aux Pesticides obsolètes (PASP)

Le Programme Africain relatif au Stocks de pesticides obsolètes (PASP) a pour objectif d'éliminer de l'Afrique tous les stocks de pesticides obsolètes et de mettre en place des mesures qui préviennent l'accumulation future. Ce programme a été initié par des ONG et des organisations intergouvernementales en décembre 2000. Il vise à prendre des mesures préventives et à renforcer les capacités des acteurs et des institutions sur toutes les questions importantes concernant la gestion des pesticides.

1.2 PASP – Mali

Le PASP-Mali a démarré le 26 décembre 2006 mais son lancement officiel n’ est n’intervenu que le 14 juin 2007.

1.2.1 Objectifs

Les objectifs du PASP-Mali sont :

 Débarrasser le pays des stocks de pesticides obsolètes et de déchets apparentés ;

 Décontaminer les sites présentant le plus grand risque afin de préserver la santé et l’environnement des populations ;

 Mettre en œuvre un système de prévention de l’accumulation des stocks de pesticides obsolètes et améliorer le système de gestion des pesticides par le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs ;

 Contribuer à la conservation de la biodiversité, à la réduction de la dégradation des sols et à la protection des eaux.

1.2.2 Composantes

Le PASP-Mali comprend trois composantes :

• Composante Elimination :

La Composante Elimination qui constitue l’objet de cette étude, s’articule principalement autour de s cinq étapes suivantes :

 L’inventaire des stocks de pesticides et déchets apparentés ;

 La sécurisation des stocks de pesticides inventoriés conformément aux directives des Nations Unies ;

 Le stockage intermédiaire, le transport des stocks sécurisés des sites d’origine vers les centres de collectes et les points d’exportation ;

 La décontamination et la réhabilitation des sites contaminés ;

TPE/NIRAS 37 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 L’élimination proprement dite dans un pays disposant d’infrastructures adéquates d’élimination.

• Composante Prévention :

Les activités de cette composante visent à prévenir la récurrence de l’accumulation des stocks de pesticides obsolètes et déchets apparentés.

Les principales activités sont :

 Le renforcement du système de gestion des pesticides de l’Etat à travers la conception et la mise en œuvre d’un programme visant à empêcher l’accumulation future des pesticides ;

 La promotion des activités de Gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) notamment chez les petits producteurs dans les secteurs tels que la production cotonnière et de Gestion intégrée de vecteurs de maladies (GIVM);

 Le renforcement des capacités de gestion et de l’utilisation des pesticides par les petits producteurs ;

 La sensibilisation sur les questions générales liées aux pesticides et l’implication des ONG pour appuyer le programme ;

 Le renforcement des services et capacités de laboratoire d’analyse de résidus de pesticides.

• Composante Gestion de Projet

Cette composante est transversale. Sous la supervision d’un coordinateur, la composante assure le fonctionnement de la Cellule de coordination, le suivi et l’évaluation des activités. Elle veille au respect des procédures administratives, financières et comptables.

1.2.3 Activités réalisées

Depuis son démarrage, un certain nombre d’activités ont été réalisées par le PASP-Mali :

 Activités réalisées dans le cadre de la composante Elimination

 Formation d’une quarantaine d’agents d’inventaire appartenant aux différentes structures (DNACPN, DNA, OPV, ONG, CropLife Mali) et provenant de toutes les régions (en 2003 et 2005) ;

 Enquête sur la présence de matières radioactives dans le magasin à Yélimané et à la base de l’OPV à Niogoméra en collaboration avec l’Agence Malienne pour la Radioprotection – (AMARAP) (en août 2004) ;

 Destruction en collaboration avec la Direction Générale du Génie Militaire de 3,6 tonnes d’explosifs détenus par l’OPV à Gao et à Niogoméra (en octobre 2004) ;

 Destruction en collaboration avec la Direction Générale du Génie Militaire de 2 tonnes détenues par l’Office de Protection des Végétaux (OPV) à

TPE/NIRAS 38 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Nara et Sanankoroba et par la Direction Nationale de l’Agriculture à Ansongo (septembre 2006) ;

 Inventaire exhaustif détaillé des stocks de pesticides et de déchets apparentés (de 2005 à 2006) ;

 Saisie des données dans la base PSMS de la FAO et leur validation lors d’un atelier national (en 2006 et 2007) ;

 Nettoyage du site de l’ex-usine de fabrication des pesticides à usage domestique de la société PRODIMAL (mars 2007);

 Elimination de 65.000 litres de pesticides obsolètes et de déchets apparentés de la base de la protection des végétaux de Gao en collaboration avec la FAO et financé par la Commission Européenne (juillet 2006);

 Mise à jour de l’inventaire des stocks de pesticides obsolètes et de déchets apparentés de l’ex-usine de la Société Malienne des Produits Chimiques (SMPC) et l’élaboration d’un plan et d’un budget de nettoyage du site (juillet 2007) ;

 Mission d’investigation de trois sites hautement contaminés de Molodo, Sévaré et Niogoméra en collaboration avec la FAO, l’Université de Wageningen, le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin et le Laboratoire Central Vétérinaire (juillet 2007) ;

 Enlèvement des emballages vides de pesticides du Secteur vétérinaire de Ménaka et leur transfert à la base de protection des végétaux de Gao (août 2007) ;

 Evaluation des impacts des pesticides déversés dans la décharge de Ngoutjina (Cercle de Koutiala) et la sécurisation du site et des emballages vides de pesticides (septembre 2007) ;

 Nettoyage du magasin de l’OHVN à Naréna en vue de minimiser les risques de pollution en collaboration avec l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des Aliments - ANSSA (septembre 2007) ;

 Déplacement des stocks de pesticides obsolètes et de déchets apparentés du Secteur vétérinaire de Sikasso au magasin de l’OPV à Sanankoroba (novembre 2007).

 Sécurisation des pesticides obsolètes et des emballages vides et décontamination des sols par la technique du landfarming du site de l’OPV de Molodo (juillet 2007) ;

 4 missions d’évaluation du risque et d’investigation sur le site de Dialakoroba où 3 conteneurs remplis de pesticides et de déchets apparentés ont brûlés, missions organisées en collaboration avec l’OHVN à Dialakoroba, la FAO et l’Université de Wageningen qui ont permis de circonscrire la contamination, transférer les déchets calcinés dans des fûts et réduire les risques de contamination de l’Environnement (respectivement en février, mars, mai et juin 2008) ;

TPE/NIRAS 39 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Sécurisation des déchets calcinés du site incendié de Dialakoroba dans un conteneur et transport du conteneur à Diéna dans le Secteur OHVN de Gouani (septembre et octobre 2008) ;

 Mise de points de soudure sur les trois conteneurs de l’OHVN de Diéna pour parer le pillage des stocks de pesticides obsolètes (décembre 2008) ;

 Récupération de 10.594 emballages vides de pesticides auprès des Associations paysannes de 51 villages dans 3 Communes du Cercle de Kita (, et ) en collaboration avec l’ONG Association de Soutien aux Initiative Communautaires (ASIC) et sécurisation dans un conteneur du PASP-Mali entreposé à la CMDT à Kita (juin à juillet 2009) ;

 Décontamination du site hautement pollué de Dialakoroba par la technique du landfarming (juillet 2009) ;

 Sécurisation de 1.917 emballages vides de pesticides et décontamination des sols par la technique du landfarming du site de l’OPV de Niogoméra dénommé Le Cimetière des pesticides (juillet 2009).

 Activités réalisées dans le cadre de la composante Prévention

 Elaboration et validation d’un Plan national de prévention (juillet et août 2007);

 Mise en place d’un Groupe de travail sur la prévention (GTP) constitué de toutes les parties prenantes de la gestion des pesticides au Mali (août 2007);

 Renforcement des capacités organisationnelles de la coordination des ONG partenaires du projet (septembre 2007);

 Identification et budgétisation des activités d’accompagnement du projet par la DNACPN (octobre 2007) ;

 Assistance technique et financière au Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP) du Mali en vue du renforcement des capacités institutionnelles de cette structure (à partir d’octobre 2007);

 Activités d’information et de sensibilisation des acteurs et du public sur les dangers et risques des pesticides et des emballages vides, sur la déclaration des stocks obsolètes, sur les activités du projet à travers : des dépliants, des T-shirts et des casquettes, des magazines, des microprogrammes, des bandes annonce, des reportages à la télévision et à la radio, des ateliers régionaux et de films documentaires (de 2004 à 200 9).

TPE/NIRAS 40 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CHAPITRE 2 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

TPE/NIRAS 41 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

2.1 Cadre Politique

Le Mali a placé la lutte contre la désertification parmi ses préoccupations majeures et a clairement manifesté sa volonté d’intégrer la dimension environnementale dans toutes ses politiques macroéconomiques, transversales et sectorielles. Pour concrétiser cette volonté, le Gouvernement du Mali a adopté en 1998 le Plan National d’Action Environnementale (PNAE) ainsi que neuf Programmes d’Actions Nationaux, des Programmes d’Action Régionaux et des Programmes d’Action Locaux.

Cet ensemble constitue la Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE) et concerne à la fois l’environnement rural, le milieu urbain et les institutions chargées de la gestion des problèmes environnementaux. Sa mise en œuvre doit s’effectuer à travers les collectivités décentralisées qui sont appelées désormais à prendre en charge leur patrimoine notamment dans le domaine de la gestion des ressources naturelles. La gestion intégrée des ressources naturelles est inscrite dans les différentes politiques de développement (notamment les secteurs Eau, Agriculture, Forêts et Elevage).

Depuis l’adoption de la PNPE en 1998, le cadre législatif et réglementaire s’est enrichi de nouveaux textes de lois qui prennent en compte la dimension environnementale dans le processus de développement. L’instauration d’une procédure d’EIE a été rendue obligatoire par un décret (adopté en juillet 1999 et modifié en décembre 2003) qui permet de faire intervenir les administrations concernées dans le processus de prise de décision en amont, pendant et après l’installation et la mise en œuvre d’une entreprise ou activité.

Des initiatives à travers le projet PADELIA devraient doter prochainement le Mali d’un Code de l’environnement. Concernant la biosécurité, un cadre national a été validé en 2005 et des projets de textes de lois sont en préparation.

De plus, le Mali a signé et ratifié une trentaine de conventions, accords et traités internationaux relatifs à la protection de l’environnement. Conscient des enjeux de la problématique de la gestion des zones humides et de leurs ressources, des principes du droit international et de ses engagements internationaux, le pays a adhéré aux organisations et programmes sous-régionaux. Mais, les textes internationaux ne sont pas tous intégrés dans la législation malienne.

Une des priorités de la politique sectorielle en matière de santé est le respect et la protection de l’environnement. La nécessité de l’éducation environnementale est prise en compte par le Gouvernement à travers des programmes financés par les bailleurs de fonds. Les stratégies sectorielles nationales et des codes, intégrant les aspects environnementaux, ont été élaborés entre 2001 et 2005 pour l’agriculture, l’élevage, l’énergie, le reboisement, l’eau, etc. Le Code forestier a été révisé plusieurs fois.

2.2 Cadre juridique

2.2.1 Environnement

TPE/NIRAS 42 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Généralité

« Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie est un devoir pour tous et pour l’Etat » -

Ces dispositions de l’Article 15 de la Constitution du 25 février 1992 de la République du Mali sont la base de toute la logique de la protection de l’environnement au Mali.

 Etude d’impact environnemental et social

L'étude d’impact environnemental et social a pour objet d'identifier, de décrire et d'évaluer les effets que la réalisation d'un projet peut avoir sur l'homme et sur l'environnement. Elle permet de prendre des mesures d'atténuation, de compensation et de bonification des impacts sur l'environnement biophysique et humain du milieu d'implantation du projet lors de sa réalisation.

Les règles et procédures applicables à l'étude d'impact environnemental et la liste des projets soumis à ladite étude ont été fixées par le décret N°03-594/P-RM du 31 décembre 2003. L'application de ce décret a révélé certaines insuffisances qui sont de nature à décourager les promoteurs. Il s'agit, entre autres, de l'absence de liste des projets soumis à la notice d'impact environnemental, de la non prise en charge de l'évaluation environnementale stratégique, de la dimension sociale et des frais inhérents aux différentes visites de terrain pour l'approbation des termes de référence, l'analyse du rapport d'étude d'impact environnemental, la consultation publique, le suivi et la surveillance environnementale.

Aussi, afin de créer un climat incitatif à l'investissement, dans le cadre du "Doing Business", le Conseil Présidentiel pour l'Investissement a recommandé la relecture le 25 juin 2008 du décret N°03-594/P-RM du 31 décembre 2003. Ce présent projet de décret qui est en cours de finalisation, corrige les insuffisances constatées et s'inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre de cette recommandation. Il procède à la classification des projets qui doivent être soumis à l'étude d'impact environnemental et social (EIES) selon leurs impacts sur la nature et la société. Il fixe les nouvelles règles et procédures applicables à l'étude d'impact ainsi que les mesures de suivi et de surveillance et prévoit des sanctions en cas de violation des règles.

La classification proposée s'appuie sur celles de la Banque mondiale et de la Banque Ouest Africaine de Développement. Les projets des catégories A et B sont soumis à l'étude d'impact environnemental et social et ceux de la catégorie C à la notice d'impact environnemental et social.

 Les étapes de la procédure des EIES au Mali

La mise en place d’une procédure d’EIES est le premier jalon d’une prise en compte véritable de l’environnement. L’examen d’un projet varie selon les conditions particulières d’assujettissement, pour une même procédure. Tous les projets ne sont pas obligatoirement soumis aux mêmes exigences. Celles-ci peuvent être plus ou moins sévères. La procédure malienne comprend 8 étapes :

Etape 1 : Dépôt du dossier et paiement de 1,5% du coût total du projet par le promoteur

TPE/NIRAS 43 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Ce dossier comporte les documents suivants :

- La demande d’approbation des termes de référence comportant le nom ou la raison sociale et l’adresse du promoteur ; - Le nom ou l’adresse des consultants ou du bureau d’étude mandatés par le promoteur ; - Une copie de l’agrément ou de l’étude de faisabilité indiquant le coût du projet.

A partir de ces informations, l’Administration Compétente (DNACPN) indique la nature de l’étude à mener (EIES ou Notice Environnementale). Dans le cas d’une EIES, le promoteur acquiert le manuel d’opération et les guides propres au type de travaux en vue. Sur la base de ces documents, le promoteur élabore les termes de référence (TDR).

Le montant payé (1,5% du coût total du projet) contribue à assurer les frais d’impression du manuel et des guides sectoriels par la DNACPN, la visite du lieu pour l’approbation des TDR, la visite du site du projet par les membres du Comité technique interministériel d’analyse environnementale, la réalisation de la consultation publique, l’analyse du rapport et la supervision de la mise en œuvre des plans de surveillance et de suivi environnemental.

Etape 2 : Approbation des TDR

L’approbation des TDR est faite par l’Administration Compétente dans un délai de quinze (15) jours. L’approbation des TDR ne peut intervenir qu’à la suite d’une visite de terrain effectuée par une commission constituée de représentants des services techniques concernés et du promoteur ou de son représentant.

Etape 3 : Consultation publique

La consultation publique accompagne l’ensemble du processus. Il ne s’agit pas d’une étape en soi, car elle fait partie de chacune des étapes précédentes. Son objet est de tenir informés les publics concernés sur les décisions d’aménagement, sur la mise en place des chantiers, sur les conséquences de l’installation de l’ouvrage ou du projet, sur les impacts qu’ils peuvent subir, sur les éventuelles mesures correctives, d’atténuation ou de compensation dont ils peuvent bénéficier.

La consultation publique a aussi pour objet de recueillir les avis des populations concernées par le projet. Elle se fait sous la direction du représentant de l’Etat ou du maire du lieu d’implantation du projet avec le concours des services techniques et la participation du promoteur. Dans tous les cas, le promoteur s’assure que les intérêts du public sont pris en compte à leur juste valeur tout au long du processus. Il rend compte à l’Administration Compétente des actions menées pour l’information du public aux différents stades d’avancement des études.

Un arrêté conjoint des Ministres chargés de l’Environnement et de l’Administration Territoriale définit les modalités pratiques de conduite de la consultation publique.

Etape 4 : Réalisation de l’étude

L’étude d’impact environnemental et social (EIES) des projets de catégories A et B est conduite sous la responsabilité technique et financière du Promoteur du Projet et soumise à l’Administration Compétente. Le promoteur peut utiliser un bureau d’études (BE) sous-

TPE/NIRAS 44 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI traitant et cela est conseillé notamment pour permettre l’indépendance et l’objectivité des études d’impact. Elle doit être supervisée, sur le plan technique, par le Responsable Environnemental du Projet concerné (REP), et si nécessaire, avec l’appui méthodologique et technique de l’Administration Compétente, et le cas échéant, de certains services techniques concernés.

L’évaluation consiste à identifier, à prévoir et à évaluer les impacts environnementaux et sociaux ainsi qu’à élaborer un programme de suivi. Il s’agit aussi d’inclure, dans le rapport d’étude d’impacts qui est le résultat de cette étape, un certain nombre d’informations pertinentes à l’évaluation du projet et à la prise de décision qui interviendra vers la fin de la procédure. Ces informations concernent :

 le projet lui-même (description et justification du projet) ;  le milieu (caractérisation du milieu naturel et humain) ;  les options (solutions de rechange et variantes de procédés) ;  et les mesures d’atténuation ou de compensation à prévoir ;  la proposition pour les étapes suivantes, des grandes lignes d’un plan de gestion environnemental et social que la ou les future(s) entreprise (s) sélectionnée(s) pour la réalisation du projet, devra ou devront prendre en compte, tant pour la gestion environnementale et sociale de la mise en œuvre du chantier, que pour la gestion environnementale et sociale de l’ouvrage achevé et en cours d’exploitation.

L’aboutissement de cette phase est la production et le dépôt de 15 exemplaires du rapport provisoire de l’étude d’impact au niveau de l’Administration Compétente pour des fins d’analyse environnementale par le Comité technique interministériel.

Etape 5 : Analyse et validation du rapport

A la réception du rapport, l’Administration Compétente transmet le rapport aux services concernés, qui constituent le Comité technique interministériel, et fixe la date de l’analyse. L’analyse environnementale est faite par le Comité technique interministériel constitué, qui effectue au préalable une visite de terrain. Lors de l’analyse, le compte rendu de réunion est dressé et comprend les recommandations et observations. Ce compte rendu est transmis au promoteur pour prise en charge.

Cette analyse consiste d’une part à s’assurer que tous les éléments contenus dans les termes de référence sont traités de façon exhaustive et exacte, et d’autre part, à contrôler la fiabilité des données présentées dans l’étude. Suite à l’analyse du Comité technique interministériel, le promoteur produit un rapport final intégrant toutes les observations et recommandations puis, dépose le rapport final en cinq (05) copies auprès de l’Administration Compétente pour l’acquisition du permis environnemental.

TPE/NIRAS 45 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Etape 6 : Délivrance du permis environnemental

Lorsque le rapport d’EIES est jugé satisfaisant par le Ministre chargé de l’Environnement, ce dernier délivre un Permis environnemental pour la réalisation du projet avec ou sans modification et aux conditions qu’il déterminera.

Si, dans un délai maximum de quarante cinq (45) jours, à compter de la date de réception du rapport final d’EIES, le Ministre chargé de l’Environnement ne notifie pas sa décision, le promoteur est autorisé à réaliser son projet.

Lorsque l’EIES n’a pas été réalisée ou si la procédure d’Etude d’Impact n’a pas été respectée, l’Administration Compétente requiert la mise en œuvre des mesures d’urgence appropriées permettant de suspendre l’exécution des travaux envisagés ou déjà entamés.

Le Ministre chargé de l’Environnement peut suspendre, par arrêté, l’exécution d’un projet lorsque son promoteur ne se conforme pas aux obligations contenues dans le rapport d’EIES. En cas de récidive, le permis environnemental peut être retiré définitivement par le Ministre chargé de l’Environnement sans indemnisation ni dédommagement.

Enfin, tout projet dont l’EIES a été approuvée et qui n’a pas connu un début d’exécution dans les trois (3) ans qui suivent l’obtention du permis environnemental est de nouveau assujetti à une nouvelle EIES.

Etape 7 : Surveillance et suivi environnemental

Le promoteur doit mettre en œuvre le Plan de suivi et de surveillance environnementale en collaboration avec les services techniques concernés et l’administration locale.

L’Administration Compétente doit s’assurer du respect des autorisations émises et doit superviser la mise en œuvre du plan de suivi et de surveillance environnementale.

Les autorités locales des lieux d’implantation des projets et les services techniques sont associés au suivi rapproché.

Etape 8 : Diffusion du rapport d’EIES

Il est du ressort de l’Administration Compétente de diffuser le rapport d’EIES final :

- Au Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement ; - Aux départements ministériels concernés (Comité Technique Interministériel) ; - Aux collectivités territoriales (Sites concernés).

2.2.2 Pesticides

Le Mali à l’instar des anciennes colonies françaises fut tout d’abord soumis au droit et à la législation phytosanitaire de l’ancienne métropole à son accession à l’indépendance. Avant l’élaboration et l’adoption de textes législatifs et réglementaires au plan national, la gestion des produits agro pharmaceutiques fut réglementée au Mali par certaines conventions, telles que le Code International de conduite FAO pour la distribution et l'utilisation des pesticides de novembre 1985 et la Convention Phytosanitaire Inter Africaine (CPI/OUA) de l'Organisation de l'Unité Africaine.

TPE/NIRAS 46 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Dans les années 1990, la réglementation des pesticides au Mali fut enfin soumise à la Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l'homologation des pesticides. Il faut cependant attendre 1995 pour voir l’Assemblée Nationale adopter des textes nationaux réglementant la gestion et le contrôle des pesticides au Mali.

 Les textes réglementaires

Deux principaux textes régissent actuellement la réglementation et le contrôle des pesticides au Mali.

• La loi n°02-014 du 03 juin 2002 instituant l’homologation et le contrôle des pesticides en République du Mali et son décret n°02 306 / P-RM du 03 juin 2002 fixant les modalités d’application de la loi instituant l’homologation et le contrôle des pesticides en République du Mali (un projet de décret modifié de ce loi est en cours de finalisation) ;

• La loi n° 01-020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et nuisances et son décret n° 01-397/ P-RM du 06 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des polluants de l’atmosphère (un projet de décret modifié de ce loi est en cours de finalisation).

Au Mali, la réglementation des pesticides est régie aussi par les textes suivants :

 La loi n° 01-102/P-RM du 30 novembre 2001 portant ratification de l’ordonnance N° 01-046/PRM du 20 septembre 2001 autorisant la ratification de la réglementation commune aux États membres du CILSS sur l’homologation des pesticides (version révisée), signée à N’Djaména le 16 décembre 1999 ;

 La loi n° 03-003 / AN-RM du 07 mai 2003 autorisant la ratification de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP), signée à Stockholm le 22 mai 2001 ;

 Le décret n° 03-594/P-RM du 31 décembre 2003 relatif à l’étude d’impact sur l’environnement ;

 L’arrêté n° 01-2699/MICT-SG du 6 octobre 2001 fixant la liste des produits prohibés à l’importation et à l’exportation dont les pesticides ;

 L’arrêté n°02-2669/MAEP-SG du 31 décembre 2002 déterminant les conditions de délivrance de l’agrément de revente des pesticides ;

 L’ordonnance n°01-046/P-RM du 20 septembre 2001 autorisant la ratification de la Réglementation commune aux États membres du CILSS sur l’homologation des pesticides (Version révisée), signée à N’Djaména le 16 décembre 1999 ;

 La décision n° 02-0674/MAEP-SG du 18 novembre 2002 portant nomination des membres du Comité National de Gestion des pesticides (CNGP).

 Statut des pesticides utilisés au Mali

Le statut des pesticides utilisés au Mali est de deux ordres :

 Les pesticides homologués et/ou autorisés (APV),

TPE/NIRAS 47 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Les pesticides non homologués.

Les importations constituent la part la plus importante des de pesticides utilisés au Mali. Au cours de la dernière décennie, les chiffres sur les importations s’élevaient à plus de 4.000 tonnes de pesticides. Dans le secteur agricole, les principaux acteurs dans l’importation et l’utilisation des pesticides demeurent la CMDT, l’OPV et l’OHVN, avec une moyenne de près de 95% de l’utilisation de l’ensemble des pesticides (Camara et al. 2001).

La fabrication de pesticides au Mali est assurée par l’industrie agrochimique. Jusqu’à un passé récent, cette industrie fut principalement caractérisée par deux groupes d’unités de production. La Société Malienne de Produits Chimiques (SMPC) qui fabriquait et/ou formulait des produits destinés au secteur agricole pour la protection des cultures, tandis que les produits chimiques à usage domestique provenaient des unités de production, telles que l’ex Société de Fabrication de Produits Insecticides au Mali (PRODIMAL), la Société de détergents du Mali (SODEMA) et la PRIMA (Camara et al. 2001). Selon les mêmes auteurs, en 1999, le volume total de la production nationale s’élevait à moins de 20% de l’ensemble des pesticides utilisés au Mali. Avec la fermeture de la SMPC (principal acteur dans la fabrication des pesticides au Mali), la part de la production nationale a considérablement baissé.

La liste des pesticides autorisés à partir de janvier 2009 comporte 24 matières actives et autant de produits commerciaux (www.insah.org/protectionsdes végétaux/csp/CSP_Pesticides_autorisés_janvier2009)

Les pesticides homologués par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) sont au nombre de 6 et ceux ayant reçu une autorisation provisoire de vente (APV) sont au nombre de 197.

2.2.3 Déchets

Au Mali, la réglementation des déchets est régie essentiellement par les textes suivants :

La Loi n° 01 – 020 / du 30 mai 2001 relative aux pollutions et nuisances

Cette loi fixe les principes fondamentaux du contrôle des pollutions et des nuisances. Les activités susceptibles de porter atteinte à l'environnement et à la qualité du cadre de vie sont soumises à une autorisation préalable du ministre chargé de l'Environnement sur la base d'un rapport d'étude d'impact sur l'environnement. Sont obligatoirement soumis à l'audit d'environnement tout travail, tout aménagement et tout ouvrage industriel, agricole, minier, artisanal, commercial ou de transport dont l'activité peut être source de pollution, de nuisance ou de dégradation de l'environnement. Les types de pollution et de nuisance réglementés par les dispositions de la cette loi sont, notamment, celles provenant des divers types de déchets, des substances chimiques dangereuses, la pollution de l'atmosphère, les bruits et les nuisances.

Le Décret n° 07- 135/ du 16 avril 2007 fixant la liste des déchets dangereux

Le Décret n°01 -394/ du 6 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des déchets solides.

Il détermine les modalités de gestion des déchets solides et a pour objet: la prévention et la réduction du volume des déchets solides et de leur nocivité; la valorisation des déchets solides par le recyclage; la promotion de décharges; l'organisation de l'élimination des déchets solides et la remise en état des sites contaminés; la lutte contre les effets nocifs

TPE/NIRAS 48 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI des déchets plastiques sur la santé humaine, le sol, l'eau, la faune et la flore; la limitation, la surveillance et le contrôle du transfert des déchets solides.

2.3 Cadre Institutionnel

2.3.1 Les institutions clés

Les institutions en charge de la conception et de la mise en œuvre des dispositifs législatifs au Mali (y compris les accords et traités internationaux signés et ratifiés par le Mali) sont : le Gouvernement, l’Assemblée Nationale, le Conseil Economique Social et Culturel, le Haut Conseil des Collectivités et le Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales (CIGQE).

Dans le cadre de la mise en œuvre de la CCD et pour atteindre les trois objectifs de la PNPE, le Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales (CIGQE) a été créé par décret en 1998. Il est composé d’un Comité Interministériel (présidé par le Ministre en charge de l’environnement), d’un Comité Consultatif (composé de représentants du secteur public, du secteur privé et de la société civile) et d’un Secrétariat Technique Permanent (STP). Le STP est la structure technique en charge de : i) suivre la mise en œuvre des PAN et des décisions des deux comités et veiller à la cohérence des mesures à prendre pour la sauvegarde de l’environnement; ii) évaluer les actions de recherche, de formation et de communication sur la sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la désertification ; iii) assurer la coordination des activités de mise en œuvre de la PNPE ; iv) promouvoir et évaluer les actions de recherche, de formation et de communication sur la sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la désertification et v) faciliter la mobilisation des ressources financières. Le décret fixant les modalités de fonctionnement du CIGQE en constitue la base légale et permet l’intégration de l’environnement dans la politique malienne.

Il n’existe pas à proprement dit de structure de gestion des catastrophes naturelles. Suivant leur nature, elles sont gérées par des institutions sectorielles. Une coordination intersectorielle sous la supervision de la Primature est mise en place pour mieux assurer les actions d’urgence. Le Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile – Direction Générale de la Protection Civile, est l’organe coordinateur des actions de prévention et de gestion des secours.

Le Mali possède aujourd’hui une société civile dynamique, ce qui s’est notamment traduit par la mise en place des associations et ONG. La plupart des ONG sont organisées en réseaux. Malgré la volonté politique d’intégrer la société civile, l’application connaît plusieurs problèmes et faiblesses, notamment le faible niveau d’autofinancement des ONG nationales et la faible intégration des autres structures de la société civile (Université, Instituts de recherche).

En ce qui concerne la gestion rationnelle des pesticides, la plupart des départements ministériels se trouvent impliqués à un niveau ou à un autre du processus. Cependant, certains ministères, conformément à leurs missions sont d’office indiqués. Ce sont les ministères en charge de l’Environnement et de l’Assainissement, de l'Agriculture, de la Santé, de la Protection Civile, de l'Administration territoriale et des Collectivités locales.

TPE/NIRAS 49 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Le problème de l’utilisation des pesticides non homologués ou non autorisés sera résolu de façon efficace avec le fonctionnement effectif du Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP) qui constitue l’organe exécutif pour la mise en œuvre et le respect de la réglementation en vigueur.

2.3.2 Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement

Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement est hiérarchisé selon l’organigramme ci-dessous : ------

Figure 1 : Organigramme des principaux acteurs du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement Source : www.environnement.gov.ml Le MEA abrite les structures techniques suivantes :

 Le Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel de la Gestion de Questions Environnementales (STP/CIGQE)

Le STP/CIGQE contribue à la coordination et l’harmonisation des activités liées aux différents Conventions, Accords et Traités (CAT) intervenant dans le domaine de l’environnement. Il a un rôle consultatif dans la mise en œuvre dans le cadre du PASP. Le STP/CIGQE :

- Assure le suivi de la mise en œuvre des décisions du Comité interministériel et du Comité consultatif ;

TPE/NIRAS 50 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

- Suit la mise en œuvre des programmes du Plan d’Action Environnemental ; - Veille à la cohérence des mesures à prendre en matière de sauvegarde de l’environnement ; - Promeut et suit les mécanismes financiers et la mobilisation des financements relatifs à la protection de l’environnement ; - Promeut et évalue les actions nationales de formation et de communication sur la sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la désertification.

 La Direction Nationale de la Conservation de la Nature (DNCN)

La Direction Nationale de la Conservation de la Nature (ex –Direction Nationale des Eaux et Forêts) est l’un des plus anciens services du pays. Son rôle est de veiller à la gestion durable des forêts et de la faune. La mission principale de la DNCN est d’élaborer la politique nationale relative à la conservation de la nature et d’en assurer l’exécution. A ce titre, elle est chargée de :

- Elaborer et mettre en œuvre des plans d’aménagement et de restauration des forets, parcs et réserves ; - Elaborer et veiller au respect des textes législatifs et réglementaires relatifs à la conservation des ressources forestières et fauniques ; - Elaborer des programmes d’action de lutte contre la désertification et veiller à leur mise en œuvre ; - Appuyer les collectivités en matière de gestion rationnelle des ressources forestières et fauniques ; - Participer aux négociations des instruments juridiques internationaux relatifs à la conservation des forets et de la faune et veiller à leur application.

 La Direction Nationale de l'Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN)

La Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN) a été créée par l’Ordonnance N°98-027/P-RM du 25 août 1998. Elle a pour mission l’élaboration des éléments de la politique nationale en matière d’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances et d’en assurer l’exécution.

La DNACPN est chargée à travers ses différentes représentations au niveau régional de l’information et de la diffusion de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires relatifs aux pollutions et nuisances dont celles concernant les produits chimiques comme les pesticides obsolètes.

La DNACPN assure la tutelle du PASP-Mali. A ce titre, elle supervise et contrôle l’état d’exécution technique et financière du projet. Les Directeurs régionaux servent de relais entre le PASP et les services locaux de l’Assainissement qui exécutent les décisions du PASP dans leurs régions respectives.

TPE/NIRAS 51 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

L’exercice de la tutelle de la DNACPN s ‘applique à travers des missions de terrain, des réunions trimestrielles en vue de faire le point sur l’état d’avancement du programme d’activités retenu par le Comité National de Pilotage du programme.

L’orientation stratégique et le pilotage du PASP sont assurés par le Comité national de pilotage. Le Comité national de pilotage du PASP (CNP- PASP) est créé par l’Arrêté N° 04 /1516 du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement du 02 août 2004.

Le CNP- PASP formule les grandes orientations du programme national, assure la mise en œuvre et le suivi des activités. A ce titre il est chargé de :

 Fixer les grandes orientations du PASP ;  Coordonner la recherche de financements ;  Examiner et approuver le plan annuel du PASP ;  Examiner les documents techniques issus des études, enquêtes et évaluations au cours de la mise en œuvre du PASP ;  Œuvrer à la prévention de l’accumulation des stocks de pesticides obsolètes en assurant la coordination entre tous les acteurs intervenant dans la gestion des pesticides ;  Formuler des recommandations à l’autorité de tutelle en vue de l’amélioration du fonctionnement du PASP.

Conformément au PAD, une Unité de gestion de projet (UGP) simplifiée, dénommée Cellule de coordination a été mise en place, compte tenu de la nature spécifique du projet.

La CC comprend les postes suivants :

- un Coordinateur de Projet rémunéré par le Gouvernement ; - un Gestionnaire administratif et financier ; - un Spécialiste en gestion des pesticides, chargé des opérations et du Suivi & Evaluation ; - un Spécialiste en Prévention chargé de la communication et de la sensibilisation ; - un Homologue au Spécialiste en prévention rémunéré par le Gouvernement ; - un Conseiller technique en élimination, rémunéré par CropLife International ; - un Homologue au Conseiller technique en élimination rémunéré par le Gouvernement ; - un Consultant spécialiste en passation de marchés.

La CC est aussi appuyée par des consultants à court terme. Certains postes d’appui administratif nécessaires sont pourvus (secrétaire, chauffeur, comptable). La CC assure la coordination des groupes de travail qui sont formés selon les besoins pour des activités spécifiques de mise en œuvre du projet (exemple du Groupe de travail prévention – GTP).

La cellule de coordination du projet procède à la gestion quotidienne du projet suivant les orientations du Comité National de Pilotage (CNP).

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2.3.3 Le Ministère de l’Agriculture

Les institutions relevant du ministère de l’Agriculture ayant un rôle dans la gestion des pesticides sont :

 La Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) ;

Créée par la loi N°05-012 du 11 février 2005, la Direction Nationale de l’Agriculture a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière agricole et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre.

A ce titre, elle est chargée notamment de :

- Concevoir et suivre la mise en œuvre des mesures et actions destinées à accroître la production et à améliorer la qualité des biens agricoles, alimentaires et non alimentaires ; - Assurer la promotion et la modernisation des filières agricoles ; - Concevoir et suivre la mise en œuvre des actions de formation, de conseil, de vulgarisation et de communication à l’intention des agriculteurs ; - Élaborer et veiller à l’application de la réglementation relative au contrôle phytosanitaire et au conditionnement des produits agricoles ; - Participer à la définition et à l’application de la politique de recherche agricole ; - Participer à l’élaboration et au suivi des normes de qualité des produits et intrants agricoles ; - Assurer la collecte, le traitement et la diffusion de données dans le domaine agricole.

 L’Office de Protection des Végétaux (OPV)

L’Office de Protection des Végétaux est créé par la loi N°05-011 du 11 février 2005.

C’est un Etablissement Public national à caractère Administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. L’OPV a pour mission d’assurer la mise en œuvre de la politique nationale en matière de protection des végétaux.

A cet effet, elle est chargée entre autres de :

- Coordonner les opérations de surveillance des végétaux et des cultures en vue notamment de signaler l’existence, l’apparition et la propagation des ennemis des végétaux et produits végétaux ; - Prendre les mesures et coordonner les opérations de lutte contre les ennemis des végétaux et produits végétaux en vue de protéger les cultures, les récoltes et la flore ; - Procéder à la désinfestation ou à la désinfection des envois de végétaux et de produits végétaux faisant l’objet d’échanges internationaux ; - Développer, mettre en œuvre et vulgariser les méthodes alternatives de lutte dans le domaine de la protection des végétaux, en relation avec les services et organismes compétents en la matière ;

TPE/NIRAS 53 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

- Collecter, analyser et diffuser les informations et la documentation technique et scientifique nécessaires en matière de protection des végétaux ; - Veiller à la formation du personnel d’encadrement rural et des paysans en matière de protection des végétaux.

L’Office de Protection des Végétaux, en sa qualité de structure nationale utilisatrice des pesticides est un partenaire incontournable du PASP. En effet, c’est elle qui est propriétaire de la majorité des magasins de pesticides de l’Etat y compris les stocks obsolètes.

L’OPV est la structure qui abrite par ailleurs le programme Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) dont l’objectif est de contribuer à l’utilisation de méthodes alternatives et durables et partant réduire l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.

 Le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin

Créé par la loi N° 06-065 du 29 décembre 2006, le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin est chargé de :

- Elaborer, actualiser régulièrement et mettre en œuvre des plans d’action prévisionnels de prospection et de lutte contre le criquet pèlerin ; - Constituer et préserver des moyens et des produits d’intervention en vue de la mise en œuvre des plans d’action prévisionnels de prospection et de lutte contre le criquet pèlerin ; - Concevoir, exécuter, coordonner, suivre et évaluer les opérations de surveillance et de lutte contre le criquet pèlerin ; - Elaborer et exécuter des plans de formations nécessaires à la mise en œuvre efficace desdites opérations, en collaboration avec les partenaires intervenant dans la lutte contre le criquet pèlerin ; - Elaborer et mettre en œuvre avec les pays voisins des programmes conjoints de prospection et de lutte contre le criquet pèlerin ; - Elaborer et exécuter un plan d’action environnemental en rapport avec les services compétents afin d’atténuer les impacts de la lutte contre le criquet pèlerin sur l’homme et son environnement ; - Mener des études, recherches et expérimentations en acridologie en collaboration avec les institutions spécialisées et les experts nationaux et internationaux ; - Collecter, analyser, traiter, diffuser et échanger les informations concernant la situation du criquet pèlerin au niveau national, régional et international ; - Assurer les liaisons avec les autorités locales et les organisations internationales impliquées dans la lutte contre le criquet pèlerin.

Le PASP-Mali a signé un Protocole de collaboration avec le CNLCP qui a pour objet le renforcement de la collaboration des deux structures dans la mise en œuvre d’activités liées au domaine sensible de la gestion de pesticides (obsolètes ou non). Cette mise en

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commun des moyens vise à permettre une bonne coordination entre les deux structures, en vue d’éviter une duplication des activités et pour assurer une parfaite complémentarité pour l’atteinte des objectifs partagés.

 La Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT)

Créée en 1974, la CMDT est une société d’économie mixte, chargée de gérer la filière de production cotonnière du Mali. Elle assure plusieurs missions :  le conseil agricole en direction des paysans producteurs de coton ;  la collecte, la commercialisation, l’égrenage du coton graine ;  la vente de la fibre de coton à l’exportation et aux industries textiles maliennes ;  la vente de la graine de coton aux huileries nationales.

Le capital de la société est 32,5 milliards de FCFA détenu majoritairement par l’État malien et le partenaire français DAGRIS (Développement des Agro-Industries du Sud) ex Compagnie Française pour le développement des Textiles (CFDT).

La CMDT intervient dans les terroirs situés au sud du fleuve Niger (le cercle de Dïoila dans la Région de Koulikoro, les Cercles de Barouéli, de Bla et de San dans la Région de Ségou et l’intégralité de la Région de Sikasso). A l’ouest elle intervient dans le Cercle de Kita, sur une superficie de 134 518 km2 regroupant 6345 villages et hameaux, abritant une population de 3 243 577 habitants soit 28% de la population nationale.

Suite à la baisse du coton sur le marché international et d’une gestion financière peu efficace, la CMDT à enregistré d’énormes déficits qui font qu’elle est aujourd’hui en voie de privatisation.

 L’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN)

L’Office de la Haute Vallée du Niger a été créé le 15 septembre 1972 par le Décret N° 117/PG-RM et a pour mission :  accroître les productions et la productivité du travail agricole ;  améliorer les revenus des populations de la Haute Vallée et ;  renforcer la contribution des secteurs public et privé aux services de commercialisation, de crédit et de vulgarisation.

La zone d’intervention de l’OHVN couvre les cercles de Kati, Kangaba et Koulikoro. Cette zone couvre 26 000 km 2 soit une densité de 38 habitants au km 2. Elle comprend 796 villages et 707 hameaux pour environ 990 272 habitants dont 765 801 ruraux. La zone d’intervention est divisée en 9 secteurs de développement rural (SDR) et 82 secteurs de base (SB).

En plus des cultures céréalières (mil, sorgho, maïs, riz, fonio, etc.), l’OHVN encadre la culture du coton dans les cercles de Kangaba, Kati, Koulikoro et Kolokani, celles du tabac dans le cercle de Kangaba et du sésame biologique dans les cercles de Koulikoro et Banamba.

2.3.4 Ministère de la Santé

Le Ministère de la Santé est impliqué dans la mise en œuvre du PASP-Mali à travers :

 La Direction Nationale de la Santé (DNS)

La DNS a été crée par l’Ordonnance N°01-020/P-RM du 20 mars 2001. Elle a pour mission de :

- concevoir et élaborer les stratégies en matière de santé publique, d’hygiène publique et de salubrité ;

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- élaborer la réglementation, contribuer à l’élaboration des normes et veiller à leur application ; - procéder à toutes les recherches et études nécessaires ; - préparer les projets, programmes et plans d’action et veiller à leur exécution. Compte tenu de ses missions, la DNS appuiera le PASP dans les activités de formation du personnel de la santé à la prise en charge des cas d’intoxications par les pesticides, la tenue des statistiques et la réalisation d’études épidémiologiques en rapport avec les institutions de recherche de la Santé.

 L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des Aliments (ANSSA)

Créée par la Loi n° 03-043 du 30 décembre 2003, l’ANSSA est un Établissement Public à caractère Scientifique et Technologique (EPST). L’organisation et les modalités de fonctionnement de l’ANSSA sont fixés par le Décret n°04-065/P-RM du 04 mars 2004. Sa mission est de :  coordonner toutes les actions liées à la sécurité sanitaire des aliments;  apporter un appui technique et scientifique aux structures de contrôle ;  assurer l`appui technique et scientifique nécessaire à l`élaboration de la réglementation relative à la sécurité sanitaire des aliments;  évaluer les risques sanitaires que peuvent présenter les denrées alimentaires, les additifs, les résidus, etc. ;  appuyer les activités des systèmes de surveillance et des réseaux épidémiologiques;  assurer la communication sur les risques.

Dans le domaine de la gestion des pesticides, l’ANSSA : • participe à l’élaboration des règlements et des normes relatives aux résidus de pesticides dans les aliments (Sous Comité Technique Codex sur les Résidus de Pesticides) ; • appuie les services techniques chargés du contrôle phytosanitaire ; • appuie l’élaboration et la mise en œuvre des plans de contrôle et de surveillance des services techniques de contrôle et d’inspection ; • évalue la sécurité sanitaire des aliments liée à la contamination des aliments par les pesticides.

L’agence est soumise ou fait référence aux textes suivants :  le Règlement N° 007/2007/CM/ du 06 avril 2007 relatif à la sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments dans l’UEMOA ;  le Décret N°04- 066/P-RM du 04 mars 2004 portant création du Conseil National de Sécurité Sanitaire des Aliments;  le Décret N°06- 259/P-RM du 23 juin 2006 instituant l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) des denrées alimentaires, des aliments pour animaux et des additifs alimentaires ;  l’Arrêté N°1812/MS- SG du 01 août 2005 portant création et modalités de fonctionnement du Comité National du Codex Alimentarius.

2.3.5 Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile

Le Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile intervient à travers la Direction Générale de la Protection Civile.

 La Direction Générale de la Protection Civile (DGPC)

Le cadre global de protection de la population et des biens est régi par la Loi 06-004 du 06 janvier 2006 portant modification de l’Ordonnance N° 98-026/P-RM du 25 août 1998

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portant création de la Direction Générale de la Protection Civile, ratifiée par la Loi N° 98-057 du 17 décembre 1998. La DGPC a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de protection civile et de veiller à la mise en œuvre de cette politique. A cet effet, elle est chargée de :  Organiser, coordonner et évaluer les actions de prévention des risques et de secours en cas de catastrophes ;  Participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans de secours et de protection et veiller à assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement en cas d’accidents, de sinistres et de catastrophes, en liaison avec les autres services concernés ;  Veiller à la sensibilisation et à l’information du public ;  Participer aux actions en faveur de la paix et d’assistance humanitaire ;  Participer à la défense civile ;  Concourir à la formation des personnels chargés de la protection civile. La Direction Générale de la Protection Civile est membre du Comité National de Pilotage du PASP-Mali et du Groupe de Travail Prévention (GTP) mis en place par le PASP-Mali en collaboration avec l’ensemble des acteurs de la gestion des pesticides au Mali.

2.3.6 Ministère de l'Administration Territoriale et des Collectivités Locales

Le ministère intervient dans le programme PASP à travers les directions suivantes :

 La Direction Nationale des Collectivités Territoriales (DNCT)

La Direction Nationale des Collectivités Territoriales assure le suivi des projets au niveau des collectivités territoriales.

 La Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire (DNAT).

La Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire accompagne les projets dans le domaine de l’aménagement urbain et rural.

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2.4 Conventions – Accords et Traités internationaux sur l’environnement

Le Mali a ratifié les Conventions, Accords et Traités (CAT) sur l’environnement suivants :

Tableau 1 : Conventions ratifiées CAT Domaines d’application Date d’adhésion Date de ratification

Convention de Bâle Contrôle des mouvements transfrontières des déchets 29 mars 1989 14 décembre 2000 dangereux et de leur élimination.

Convention de Bamako Importation des déchets dangereux et contrôle de leurs 31 janvier 1991 21 février 1996 mouvements transfrontaliers

Gestion des déchets dangereux produits en Afrique.

Convention de Rotterdam Commerce international de certains produits chimiques et 11 septembre 1998 5 juin 2003 pesticides dangereux

Convention de Stockholm Elimination des polluants organiques persistants (POP). 23 mai 2001 7 avril 2003

Convention de Vienne 22 mars 1985 Gestion des substances qui appauvrissent la couche d’ozone 10 octobre 1993 (SAO). Protocole de Montréal 16 septembre 1987

Convention sur la Conservation de la biodiversité 30 septembre 1992 29 mars 1995 Biodiversité Exploitation des ressources génétiques.

Convention sur la Lutte contre les organismes nuisibles des végétaux et des 31 août 1987 Non ratifiée Protection des Végétaux produits végétaux (CIPV)

TPE/NIRAS 58 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CAT Domaines d’application Date d’adhésion Date de ratification

Convention CITES Commerce international des espèces de faune et de flore 3 mars 1973 16 0ctobre 1994 sauvages menacées d'extinction

Convention sur les zones Protection des zones humides et des sites protégés 2 février 1971 25 mai 1987 humides (SITES RAMSAR)

TPE/NIRAS 59 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

2.5 Autres codes et arrêtés spécifiques régissant le transport routier et maritime international devant être pris en compte par le Mali

Outre les stipulations et les exigences de la réglementation malienne en matière de transport des déchets dangereux à l’intérieur du territoire (textes cités dans la partie Cadre juridique), la composante transport spécifique à ce projet, sera soumise à d’autres réglementations qui régissent ce secteur et qui sortent du cadre local.

Les exigences liées au transport de matières dangereuses, comme c’est le cas des pesticides obsolètes objets du présent projet, diffèrent selon que le transport a lieu par route ou par mer.

D'une manière générale, l'unité de transport (container), les fûts eux-mêmes doivent satisfaire à la réglementation concernant le conditionnement et l'étiquetage, telle qu'elle est prescrite dans l'Arrêté ADR pour le transport routier , par le Code IMDG pour le transport maritime et par l'Arrêté RID pour le transport ferroviaire. Pour les transports combinés, comprenant un transport maritime, c'est le code IMDG qui est applicable.

En pratique, une panoplie de conventions internationales vient réglementer ce transport particulier au niveau international vu l’importance grandissante de ce trafic à l’échelle mondiale. Ces différentes réglementations ont débouché sur une harmonisation mondiale des dispositions dans le domaine des marchandises dangereuses. S’est alors développée une base de règlements nationaux et internationaux à partir de dispositions fondamentales constituées par les Recommandations de l’ONU.

 Accord Européen relatif au transport des matières dangereuses par route (ADR)

L’Accord Européen relatif au transport international de marchandises dangereuses (ADR) a été adopté à Genève sous l’égide de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe. Ce texte est entré en vigueur le 29 janvier 1968.

Toutefois, selon l’Article 4 de cet accord, « chaque Partie contractante conserve le droit de réglementer ou d’interdire, pour des raisons autres que la sécurité en cours de route, l’entrée sur son territoire de marchandises dangereuses ».

La France, prenant acte de cette possibilité qui lui était offerte, s’est dotée d’une réglementation supplémentaire applicable sur le territoire français sous la forme d’arrêté dont la dernière version date du 08 décembre 2003. Cet arrêté prévoit des dispositions complémentaires à l’Accord européen.

 Code maritime des marchandises dangereuses (IMDG)

S’agissant du transport maritime, la conférence internationale de 1960 a invité l’OMI (Organisation Maritime Internationale) à entreprendre, en concertation avec l’ONU, l’étude d’un Code international unique de transport par mer des marchandises dangereuses.

Le Code IMDG a pour objet de faciliter l’application du Chapitre VII de la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) concernant le transport maritime des marchandises dangereuses.

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2.6 Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale

2.6.1 Objectifs

Tous les projets financés par la Banque mondiale, à l’instar du PASP Mali, sont soumis aux Politiques de Sauvegarde (Safeguard Policies), élaborées par la Banque Mondiale, intégrant la gestion des ressources naturelles et des considérations d’ordre social.

Ces politiques ont été élaborées pour protéger l’environnement et les populations des effets négatifs des projets de développement. Ces politiques ont pour but de s’assurer que les projets ne causent pas de nuisances graves, irréversibles ou de longue durée. Les Politiques de Sauvegarde comprennent des Politiques Opérationnelles (PO), des Procédures de la Banque (PB) et des Directives Opérationnelles (DO). Les PO sont des règlements à suivre par l’emprunteur. Les PB sont des règlements à suivre par la Banque Mondiale. Les politiques servent aussi à définir la position de la Banque en matière environnementale et sociale.

Les dix Politiques de Sauvegarde pouvant être déclenchées par les projets de développement en général sont les suivantes.

 4.01 - Evaluation environnementale  4.04 - Habitats naturels  4.09 - Lutte antiparasitaire  4.11 - Patrimoine culturel  4.12 - Réinstallation Involontaire  4.10 - Populations autochtones  4.36 - Foresteries  4.37 - Sécurité des barrages  7.50 - Projets relatifs aux voies d’eau internationales  7.60 - Projets dans des zones en litige

Les projets soumis au financement de la BM font l’objet d’un criblage selon l’OP4.01 (screening) et sont classés selon les catégories suivantes A, B, C ou FI.

Les recommandations du PAD D.6, Technical Annex 10) ont classé le projet l’ASP-P1 dans la catégorie A.

Les projets classés catégorie A sont soit des projets pouvant avoir des impacts environnementaux importants de nature sensible, diversifiée, irréversibles ou sans précédent, soit des projets qui portent sur les pesticides et les produits chimiques toxiques. Par conséquent, les projets de Catégorie A exigent les évaluations environnementales et des EIE les plus détaillées.

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2.6.2 Applicabilité des Politiques de Sauvegarde

Ce paragraphe détermine le degré d’applicabilité des différents politiques de la Banque mondiale dans la mise en œuvre du PASP Mali.

Tableau 2 : Applicabilité des politiques de la BM BREVE DESCRIPTION ET POLITIQUE OBJECTIF DE LA POLITIQUE APPLICABILITE OP 4.01 L’objectif de cette politique est de faire en Politique applicable au PASP Evaluation sorte que les projets financés par la Banque puisque ce projet est classé environnementale soient solides et durables au point de vue dans la catégorie A par le environnemental, et que la prise de PAD décisions soit améliorée à travers une analyse appropriée des actions et de leurs impacts environnementaux probables. Cette politique est déclenchée si un projet est susceptible d’avoir des risques et impacts environnementaux (négatifs) sur sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement nature (air, eau et terre) ; la santé humaine et la sécurité ; les ressources culturelles physiques ; ainsi que les problèmes transfrontaliers et environnementaux mondiaux. L’OP 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion des documents du PCGES conformément à la Politique de diffusion de la Banque mondiale (BP 17.50). Les exigences incluent un Plan de Communication et de Consultation Publique avec diffusion dans le pays et par le biais de l’Infoshop de la BM. OP 4.04 Cette politique reconnaît que la conservation Cette politique est non Habitats des habitats naturels est essentielle pour applicable aux activités du naturels sauvegarder leur biodiversité unique et pour projet PASP parce que tous maintenir les services et les produits les dépôts des pesticides environnementaux pour la société humaine obsolètes du Mali sont situés et pour le développement durable à long à plus de 250m des zones terme. La Banque, par conséquent, appuie humides des aires protégés la protection, la gestion et la restauration et des parcs nationaux. des habitats naturels dans son financement Cependant, comme mesures du projet, ainsi que le dialogue sur la préventives et en respect de politique, le travail économique et le travail cette politique certains sectoriel. La Banque appuie et s’attend à ce aménagements pourront être que les emprunteurs appliquent une réalisés. Par exemple sur le approche de précaution envers la gestion site de Niogoméra (plus que des ressources naturelles pour garantir un 250 m), il faut prévoir une développement durable au point de vue digue de protection pour environnemental. Les habitats naturels sont empêcher le ruissellement les zones de terre et d’eau où existent des eaux et protéger la zone encore la plupart des espèces de plantes humide. traditionnelles originales et d’animaux. Les habitats naturels comprennent beaucoup de types d’écosystèmes terrestres, d’eaux douces, côtières et marines. Ils incluent les zones ayant été légèrement modifié par les

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BREVE DESCRIPTION ET POLITIQUE OBJECTIF DE LA POLITIQUE APPLICABILITE activités humaines mais gardant leurs fonctions écologiques et la plupart des espèces traditionnelles. OP 4.09 L’objectif de cette politique est de : Cette politique est bien Lutte • promouvoir l’utilisation du contrôle déclenchée du fait que le antiparasitaire biologique ou environnemental et réduire la PASP est un projet traitant de dépendance vis-à-vis de pesticides pesticides dangereux; chimiques de synthèse ; et cependant au vu des activités il n'est pas nécessaire de • renforcer les capacités réglementaires et préparer un Plan de Gestion institutionnelles pour promouvoir et appuyer des pesticides (cf PAD et en une lutte antiparasitaire sans danger, faire référence). efficace et viable au point de vue

environnemental (lutte intégrée dans les projets agricoles et gestion intégrée des vecteurs dans les projets de la santé). OP 4.10 Peuples L’objectif de cette politique est de: Cette Politique est non autochtones • faire en sorte que le processus de applicable aux activités du développement encourage le plein respect projet PASP parce que le de la dignité, des droits de l’homme et de la projet n’affectera aucun spécificité culturelle des peuples indigènes ; peuple autochtone. • faire en sorte que ceux-ci ne souffrent pas des effets préjudiciables au cours du processus de développement ; et (iii) faire en sorte que les peuples indigènes reçoivent des bénéfices sociaux et économiques compatibles avec leur culture. OP 4.11 L’objectif de la politique est d’aider les pays Cette politique est non Patrimoine à éviter ou minimiser les impacts négatifs applicable aux activités du culturel des projets de développement sur les projet PASP. ressources culturelles physiques. Aux fins Cependant, lors des de cette politique, le terme “ressources traitements des sols culturelles physiques” signifie les objets contaminés (excavation par meubles ou immeubles, les sites, les exemple), il est possible de structures, les groupes de structures, les découvrir des trésors aspects naturels et les paysages qui ont une archéologiques. L’entreprise importance au point de vue archéologique, responsable des travaux paléontologique, historique, architectural, devra immédiatement religieux, esthétique ou autre. Les informer l’autorité ressources culturelles physiques pourraient compétente. se trouver en zone urbaine ou en zone rurale, aussi bien en plein air que dans le sous-sol. OP 4.12 L’objectif de cette politique est de : Possibilité d’applicabilité Réinstallation • éviter ou minimiser la réinstallation dans le cas où les dépôts involontaire involontaire là où c’est faisable, explorant sont situés près des toutes les alternatives viables de agglomérations populaires et conceptions du projet; des champs comme c’est le cas du site de Nanguila. • aider les personnes déplacées à Dans tous les cas spécifiques améliorer leurs anciennes normes de vie, identifiés, un plan d’action leur capacité de génération de revenus ou sera élaboré et mis en œuvre au moins leur restauration ; • encourager la coopération communautaire dans la planification et la

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BREVE DESCRIPTION ET POLITIQUE OBJECTIF DE LA POLITIQUE APPLICABILITE mise en œuvre de la réinstallation ; et • fournir l’assistance aux personnes affectées peu importe la légalité ou le régime foncier. OP 4.36 L’objectif de cette politique est d’aider les Cette politique est non Foresterie emprunteurs à exploiter le potentiel des applicable parce qu’aucun forêts en vue de réduire la pauvreté d’une dépôt n’est situé dans une façon durable, intégrer efficacement les zone forestière forêts dans le développement économique durable et protéger les services environnementaux vitaux locaux et mondiaux et les valeurs des forêts. OP 4.37 Sécurité Les objectifs de cette politique sont ainsi Cette politique est non des barrages établis : applicable parce qu’il n’y a • pour les nouveaux barrages, faire en aucun effet des stocks sur les sorte que la conception et la supervision barrages soient effectuées par des professionnels expérimentés et compétents ; • pour les barrages existants, faire en sorte que tout barrage pouvant influencer la performance du projet soit identifié, qu’une évaluation de la sécurité du barrage soit effectuée, et que les mesures de sécurité supplémentaires nécessaires et le travail de correction soient mis en œuvre. OP 7.50 L’objectif de cette politique est de faire en Cette politique est non Projets relatifs sorte que les projets financés par la Banque applicable parce qu’aucun aux voies d’eau affectant les cours d’eaux internationaux ne dépôt n’est situés à proximité internationales puissent pas affecter : d’un cours d’eau international • les relations entre la Banque et ses emprunteurs et entre Etats (membres ou non de la Banque) ; et • les cours d’eaux internationaux soient utilisés et protégés de façon efficace. OP 7.60 Projets L’objectif de cette politique est de faire en Cette politique est non dans des zones sorte que les problèmes des projets dans les applicable parce qu’aucun en litige zones litigieuses soient traités le plus tôt dépôt n’est situés au niveau possible pour que : des frontières avec les pays • les relations entre la Banque et les pays voisins. membres n’en soient pas affectées; • les relations entre l’emprunteur et les pays voisins n’en soient pas affectées ; et • ni la Banque ni les pays concernés ne subissent aucun préjudice de cette situation.

TPE/NIRAS 64 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

2.6.3 Conformité de l’OP4.01 avec la législation malienne

Tableau 3 : Conformité de l’OP4.01 avec la législation malienne Analyse de Aspect Disposition de l’OP 4.01 Législation malienne conformité Evaluation L’OP 4.01 est déclenchée si un projet va probablement Il existe une loi relative à Conformité entre environnementale et connaître des risques et des impacts l’évaluation l’OP 4.01 et la sociale environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone environnementales et aux législation d’influence. EIE. malienne. Examen L’OP 4.01 classifie les projets comme suit : Il existe une procédure de Conformité entre environnemental • Catégorie A : impact négatif majeur certain classification des projets l’OP 4.01 et la préalable et activités susceptibles législation • Catégorie B : impact négatif potentiel d’impacter l’environnement malienne. • Catégorie C : impact négatif non significatif. classé en A, B, C Participation publique L’OP 4.01 dispose que pour tous les projets de Il existe une disposition Conformité entre Catégorie A et B, les groupes affectés par le projet et relative aux procédures de l’OP 4.01 et la les ONG locales sont consultés sur les aspects participation du public lors législation environnementaux du projet, et tient compte de leurs de la réalisation des malienne. points de vue. Pour les projets de catégorie A, ces évaluations groupes sont consultés au moins deux fois : environnementales a) peu de temps après l’examen environnemental préalable et avant la finalisation des termes de référence de l’EIE ; b) une fois établi le projet de rapport d’EIE. Par ailleurs, ces groupes sont consultés tout au long de l’exécution du projet, en tant que de besoin. Diffusion d’information L’OP 4.01 dispose de rendre disponible le projet d’EIE Il existe une disposition Conformité entre (pour les projets de la catégorie A) ou tout rapport EIE relative à la diffusion l’OP 4.01 et la séparé (pour les projets de la catégorie B) dans le d’informations concernant législation pays et dans la langue locale à une place publique les évaluations malienne. accessible aux groupes affectés par le projet et aux environnementales de ONG locales avant l’évaluation. projets ou programmes En plus, la Banque mondiale diffusera les rapports appropriés à Infoshop

TPE/NIRAS 65 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI 2.6.4 Conclusions

Ces dix Politiques de Sauvegarde ont été analysées afin de déterminer la pertinence de leur prise en compte dans la mise en œuvre du PASP-Mali. Les politiques opérationnelles suivantes entrent en vigueur : Evaluation Environnementale PO 4.01, et Relocalisation Involontaire PO 4.12. et éventuellement PO4.04.

D’un autre coté, il existe une conformité totale entre la politique PO4.01 et la législation malienne.

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CHAPITRE 3 DONNEES DE BASE

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3.1 Introduction

Depuis l’antiquité l’homme a essayé par tous les moyens disponibles de lutter contre les ravageurs et les maladies des cultures. A l’avènement des pesticides, la lutte est devenue essentiellement chimique. L’utilisation des pesticides a permis certes d’augmenter la production agricole et de préserver l’homme de certains vecteurs de maladie, mais, à cause de leurs propriétés toxicologiques et écotoxicologiques, les pesticides ont posé des problèmes à l’environnement et la santé humaine.

En plus des effets directs sur la santé et l’environnement, l’utilisation abusive des pesticides s’est accompagnée par la constitution au fil du temps de stocks de pesticides obsolètes.

Beaucoup de ces stocks de pesticides obsolètes se trouvent dans de très mauvaises conditions d’entreposage. Ils sont parfois abandonnés en plein air ou stockés dans des magasins inadaptés près des zones habitées.

3.2 Les pesticides

3.2.1 Généralités

 Définition

Un pesticide est toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs (y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales) et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois ou des produits ligneux, ou des aliments pour animaux, ou qui peut être administrée aux animaux pour combattre les insectes, les arachnides et les autres endo et ectoparasites. Le terme inclut les substances destinées à être utilisées comme régulateur de croissance des plantes, comme défoliant, comme agent de défoliation, comme agent d’éclaircissage des fruits ou pour empêcher la chute prématurée de ceux-ci, ainsi que les substances appliquées sur les cultures, avant ou après la récolte, pour protéger les produits contre la détérioration durant l’entreposage et le transport. (Code International de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides. FAO, 2006)

 Classification

On distingue plusieurs classifications des pesticides, basées sur les propriétés toxicologiques, physico-chimiques, environnementales, cancérigènes, toxiques sur le système reproducteur ou mutagènes de ces produits.

L’OMS a classé les pesticides en 5 classes selon leur dose létale 50 (DL50) qui est la dose, exprimée en mg de matière active du pesticide par kg du poids vif de l’animal, entraînant la mortalité de 50% d’une population généralement de rats en conditions expérimentales.

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Tableau 4: Classification OMS des pesticides

DL 50 sur le rat (mg/kg de poids vif)

Voie orale Voie dermale

Classe Solide Liquide Solide Liquide

Ia Extrêmement dangereux < 5 <20 < 10 < 40

Ib Très dangereux 5-50 20-200 10-100 40-400

II Modérément dangereux 50-500 200-2000 100-1000 400-4000

III Légèrement dangereux > 500 > 2000 >1000 > 4000 Sans effet lorsqu’il est U utilisé normalement (Source : http://www.OMS.org )

 Utilisation des pesticides

L’apparition des ravageurs coïncide avec l’invention de l’agriculture. Les anciennes méthodes de lutte étaient souvent basées sur le mysticisme ou la superstition. Au début des années 1700, il y a eu l’introduction en Europe de plusieurs insecticides botaniques tels que les infusions de pyrèthre et de tabac. Les dangers associés aux poisons devinrent connus. Parallèlement à l’utilisation des substances toxiques comme pesticides, la lutte biologique commença également vers la fin des années 1800.

L’ère des insecticides chimiques de synthèse commença en 1939 avec le DDT. Depuis, la synthèse de nouvelles molécules de pesticides a connu un développement sans précédent. Les familles de pesticides se sont multipliées : organochlorés, organophosphorés, carbamates, pyréthrinoïdes, nitronicotyniles, etc.

Suite à l’accroissement de la population mondiale et à la réduction des terres agricoles imputable à l’urbanisation, l’augmentation de la production agricole est devenue une nécessité incontournable. Celle-ci a été réalisée grâce entre autres aux nouvelles techniques agricoles et notamment la lutte antiparasitaire moyennant l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.

Les pesticides sont destinés à protéger les plantes cultivées et les produits récoltés des attaques de champignons parasites, d’insectes, d’acariens, de rongeurs ou encore à détruire les adventices (ou mauvaises herbes). Leurs utilisations peuvent être très diverses, depuis les applications au champ, jusqu’au désherbage des parcs, trottoirs et voies ferrées, la désinfection des silos, le traitement des jardins d’amateurs et des espaces verts. Il faut également souligner l’existence de pesticides réservés à des usages domestiques tels la destruction des rats, souris, blattes, mites ou encore la protection des bois contre les champignons ou les termites.

 Les pesticides obsolètes

Les pesticides obsolètes sont des produits qui ne peuvent plus être utilisés, ni comme initialement prévu, ni autrement, et qui doivent donc être éliminés. La formation des pesticides obsolètes est généralement imputable aux causes suivantes :

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 L’utilisation du produit a été interdite ou sévèrement réglementée en raison de ses effets sur la santé ou l’environnement ;  Le produit est impropre à l’emploi auquel il était initialement destiné, n’a pas d’autre usage et ne peut être modifié facilement pour devenir utilisable ;  Le produit s’est détérioré à la suite d’un entreposage prolongé ou effectué dans de mauvaises conditions ;  Le produit a dépassé sa date de péremption.

Les stocks de pesticides obsolètes les plus courants appartiennent aux familles suivantes :

Les organochlorés Les organochlorés sont notamment représentés par le DDT, la dieldrine et le HCH, qui ont été retirés ou interdits en raison de leurs effets sur la santé humaine et l’environnement. Ce sont des produits extrêmement stables. Ils persistent dans l'environnement pendant très longtemps, certains pendant des siècles. Quand ils se dégradent, ils dégagent en général d'autres organochlorés qui peuvent être plus persistants et toxiques que les matières d'origine.

Les organophosphorés Ils vont des produits hautement toxiques comme le parathion-éthyl aux produits peu toxiques comme le bromophos. Ils ont la caractéristique d'être facilement dégradables dans la nature.

Les carbamates Ils présentent des propriétés analogues à celles des organophosphorés. Ils se dégradent facilement sous l’effet de la chaleur et de la lumière et ont tendance à se dissoudre plus facilement dans le milieu extérieur.

Les pyréthrinoïdes Ils constituent une des dernières générations de pesticides qui sont des insecticides synthétisés à l'image d'une substance naturelle le pyrèthre. Ils ont l'avantage d'être plus spécifiques et moins polluants pour l'environnement.

3.2.2 Risques et dangers pour l’environnement et la santé humaine

 Critère de danger d’un pesticide

La toxicité Un produit est toxique s'il entraîne un ou des effets néfastes sur un ou des systèmes biologiques.

La persistance Une substance est persistante si elle n’est pas naturellement biodégradable ou si sa dégradation est très lente. Une fois présente dans l’environnement ou dans les tissus vivants, elles y restent pendant des années avant de disparaître.

La bioaccumulation Les produits s’accumulent dans l’organisme (tissus graisseux, sang…) des êtres humains, des animaux et dans les tissus des plantes. Plus un organisme se trouve

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haut placé dans la chaîne alimentaire, plus les concentrations de ces substances dans cet organisme seront importantes. L'homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire.

 Identification des risques

Le risque d’un pesticide dépend de la toxicité du pesticide et de la probabilité d’exposition à ce pesticide.

Risque = Toxicité × Exposition

Le risque est la probabilité par unité de temps avec laquelle, dans des conditions à définir, après exposition et absorption du toxique, il faut s’attendre à des effets nocifs. Il est exprimé en pourcentage ou en « Unit Risk » (1 : 1 million) (Guide pratique de Toxicologie : www.books.google.fr/books)

L’exposition peut être directe ou indirecte, de longue ou de courte durée.

Il y a deux types de risques :

Risques environnementaux Les risques des pesticides sur l’environnement se résument à la pollution des sols et la pollution des eaux :

o La pollution des sols : dans les sols les pesticides font l’objet de trois grands phénomènes : la volatilisation, la photo dégradation et l’absorption ; o La pollution des eaux souterraines et profondes s’effectue par le ruissellement et l’infiltration

En définitive le sol est le récepteur final des pesticides.

Risques pour la santé humaine

a. Voies de contamination Les pesticides peuvent pénétrer dans le corps des organismes vivants par trois voies :

o par absorption à travers la peau et les yeux (voie cutanée); o par ingestion (voie orale) à travers la consommation de produits traités, de produits provenant des sols contaminés, de produits animaux et de leurs dérivés ou encore par l’eau et les autres boissons contaminées ; o par inhalation.

La contamination par voie cutanée dépend de la partie du corps affectée. Le taux relatif d’absorption est calculé par rapport au taux d’absorption de l’avant-bras (voir Figure 2.).

b. Risques d’exposition Les risques d’exposition aux pesticides se traduisent par l’une des trois catégories suivantes : allergie, intoxication aigue et intoxication chronique.

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• Allergie

Certaines personnes, sensibles à des degrés variables, développent des allergies lorsqu’elles sont exposées à certains pesticides. Les manifestations d’allergie englobent entre autres, l’asthme, l’irritation de la peau, des yeux et du nez.

• Intoxication aigue

Les symptômes de l’intoxication aigue par les pesticides apparaissent immédiatement ou quelques heures après l’exposition aux pesticides. Souvent les effets des intoxications aigues sont réversibles si des mesures d’urgence sont prises. Les symptômes et les affections dus aux intoxications varient selon la nature et le mode d’action des pesticides. La figure 3 résume les principaux symptômes, perturbations et affections causés par les pesticides.

• Intoxication chronique

L’exposition chronique aux pesticides entraîne des effets à long terme sur la santé. Ces effets à long terme peuvent inclure des détériorations d’organes (notamment le foie) et du système nerveux, le cancer et des modifications ou des altérations du système reproducteur. Comme pour la toxicité aigue, les effets à long terme dépendent aussi de la toxicité du produit.

• Perturbations hormonales

L’un des principaux reproches fait aux pesticides, est qu’ils entraîneraient des perturbations hormonales. En effet, certains produits employés (organochlorés par exemple) sont proches des hormones humaines. Ils seraient ainsi responsables de dérèglements des systèmes immunitaires, nerveux et reproducteurs. Le risque serait plus important chez la femme enceinte et l’enfant. Or le problème est qu’en cas d’ingestion de pesticides par la mère, ceux-ci se retrouvent concentrés dans le lait maternel.

• L’asthme

Si les facteurs génétiques sont prépondérants dans l’apparition de la maladie, les facteurs environnementaux sont essentiels dans son déclenchement. Outre les poussières et les aliments potentiellement allergisants, les pesticides sont soupçonnés de participer au déclenchement des crises.

• Cancers

Certains herbicides (de la famille des phénoxy) sont soupçonnés d’être liés à l’apparition de cancers. Les organochlorés sont également mis en cause. C’est à nouveau leur ressemblance avec certaines hormones qui pourrait leur faire jouer un rôle dans les cancers du sein, de la prostate ou du testicule.

• Atteintes dermatologiques

Rougeurs, démangeaisons avec possibilité d'ulcération ou de fissuration, urticaire sont très fréquemment observés, touchant plutôt les parties découvertes du corps (bras, visage). Nombre de produits provoquent des problèmes cutanés dont les roténones responsables de lésions sévères au niveau des régions génitales.

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• Atteintes neurologiques

Les organochlorés font apparaître une fatigue musculaire, une baisse de la sensibilité tactile. Les organophosphorés entraînent à long terme des céphalées, de l'anxiété, de l'irritabilité, de la dépression et de l'insomnie, alliés parfois à des troubles hallucinatoires. Certains provoquent une paralysie, comme les dérivés mercuriels ou arsenicaux.

• Troubles du système hématopoïétique

Les organochlorés peuvent provoquer une diminution du taux de globules rouges et de globules blancs avec risque de leucémie.

• Atteintes du système cardiovasculaire

Les organochlorés développent des phénomènes de palpitation et de perturbation du rythme cardiaque.

• Atteintes du système respiratoire

Ces atteintes sont souvent en relation avec les phénomènes d'irritation engendrés par bon nombre de pesticides, favorisant ainsi les surinfections et sont à l'origine de bronchites, de rhinites et de pharyngites.

• Risques fœtaux

Certains pesticides franchissent la barrière placentaire et ont une action tératogène sur l'embryon. C'est le cas du DDT, du malathion, des phtalimides (fongicide proche de la thalidomide). Il peut survenir des accouchements prématurés ou des avortements ainsi que des malformations de l'appareil génital du garçon.

Bien sûr, cette liste est loin d’être exhaustive. Les pesticides sont également évoqués dans le syndrome de la guerre du Golfe ou dans l’insomnie.

Figure 2 : Voies de contamination Figure 3 : Risques d’exposition

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3.3 Analyse de l’inventaire

3.3.1 Introduction

L’inventaire des pesticides obsolètes englobe la liste, la quantité et l’état des pesticides et des déchets apparentés (sol, équipement, bâtiment et matériel contaminé ainsi que les produits vétérinaires) présents dans les dépôts. Un audit environnemental et social a été conduit dans chaque dépôt.

Toutes les données collectées sont saisies dans une base de données PSMS (Pesticides Stocks Management System) élaborée par la FAO. Cette base traite les données saisies et génère automatiquement deux facteurs de risque des dépôts :

 Le facteur de risque environnemental Fe  Le facteur de risque des pesticides Fp. L’inventaire national des stocks de pesticides obsolètes et déchets apparentés, mené de novembre 2005 à mai 2006 et validé en juillet 2007, a révélé l’existence des quantités suivantes de pesticides et déchets apparentés:

Tableau 5 : Stocks de pesticides obsolètes et déchets apparentés au Mali

Nature Quantité (en Kg) Pesticides 868 077 Produits vétérinaires 1 269 Sol contaminé 6 100 457 Emballages vides 30 332 Equipements contaminés 380 167 Matériels contaminés 362 609 Source : PSMS-PASP MALI

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3.3.2 Distribution géographique des stocks

Les stocks de pesticides obsolètes et déchets apparentés sont répartis dans 250 dépôts (Figure 4)

Figure 4 : Répartition géographique des dépôts de pesticides obsolètes au Mali

Source : PSMS-PASP MALI En ce qui concerne les pesticides obsolètes, la répartition par famille dans les différentes régions et le District de Bamako est illustrée par la Figure 5

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Organochlorés Organophosphoré Carbamatess Pyréthrinoïdes Inconnus Autres

Figure 5 : Répartition des principales familles des stocks de pesticides obsolètes dans les différentes régions du Mali

3.3.3 Provenance des stocks

Les stocks de pesticides obsolètes proviennent principalement de 3 sources : l’achat agricole, l’achat centralisé et la vulgarisation. (Figure 6) :

 Le service de la vulgarisation est le principal acquéreur de pesticides et les quantités concernées s’élèvent à plus de 40% des stocks du Mali.

 Les achats centralisés ont été effectués notamment par l’OPV et le CNLCP. Le volume des stocks périmés découlant de ces achats s’élève au tiers du stock total.

 L’autre provenance est l’achat agricole effectué par les sociétés cotonnières. Les quantités concernées s’élèvent au tiers du total des stocks de pesticides obsolètes.

Les quantités obsolètes issues des pesticides obtenus sous forme de dons ne représentent que 3%.

Plusieurs stocks (19%) sont d’origine inconnue parce qu’ils ne comportent pas d’étiquette et qu’aucune information n’est disponible quant à leur provenance.

Le reste des stocks (environ 1%) sont de diverses origines (ONG, privés).

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Achat agricole 1% 19% 33% Achat centralisé (gouvernement) Vulgarisation

Don 3% 42% Aures 2% Inconnu

Figure 6 : Provenance des stocks de pesticides obsolètes

3.3.4 Etat physique des stocks

Plus des trois quart (76%) des stocks de pesticides obsolètes sont sous forme de liquide pompable ou séparé soit environ 650 tonnes (Tableau 6 et Figure 7)

Tableau 6: Etat physique des stocks de pesticides obsolètes (en Kg) Liquide Liquide Poudre Poudre Poudre Localité Boue Granules Pompable Séparé fluidifiable coagulée solidifiée District de 900 1 100 4 500 1 650 Bamako Gao 1888 1 Kayes 31 158 701 22 Kidal 3 18 1 045 Koulikoro 154 109 1 049 18 1961 3 392 2 168 53 1 140 Mopti 7955 2 638 7 2 396 Ségou 198 594 88 820 4 802 50 36 684 Sikasso 168 633 5 778 Tombouctou 1 460 13 32 765 556 Total 564 700 90 583 196 352 7 949 5 666 737 2 092

Source : PSMS-PASP MALI

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Liquide Pompable Liquide Séparé Poudre fluidifiable Poudre coagulée Solidifié Boue Granules 1% 0% 1% 0%

23%

10% 65%

Figure 7: Pourcentage des stocks de pesticides selon leur état physique

3.3.5 Nature des stocks

- Les organophosphorés forment l’essentiel des stocks de pesticides obsolètes avec 57%. Les pesticides organochlorés ne représentent que 3%. (

Figure 8).

1% 1% 2% 3% 3%

Carbamates

Triazines Pyréthrinoïdes 57% 33% Organochlorés Autres

Inconnus

Organophosphorés

Figure 8 : Pourcentage des stocks de pesticides obsolètes selon la famille chimique

 Les organochlorés

L’endosulfan est la principale matière active des organochlorés totalisant 17 tonnes environ soit plus de 70 % de la totalité des stocks d’organochlorés (Tableau 7).

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Tableau 7 : Principales substances actives des stocks d’organochlorés

Matière active Quantité (Kg) Pourcentage (%) endosulfan 17 062 72,6 DDT 4 509 19,2 heptachlore 700 3,0 alachlore 596 2,5 chlorothalonil 250 1,1 HCH 203 0,9 lindane 192 0,8 endrine 36 0,2 autres 5 0,0 Source : PSMS-PASP MALI

 Les organophosphorés

Le profénophos, le chlorpyriphos et le cyanophos représentent les plus grandes quantités d’organophosphorés. Ils représentent environ la moitié des stocks d’organophosphorés. Le diazinon, le diméthoate, le fenitrothion et le fenthion sont également importants avec un tonnage moyen de 40 tonnes environ pour chaque produit (Tableau 8).

Tableau 8 : Principales substances actives des stocks d’organophosphorés

Matière active Quantité(Kg) Pourcentage(%) profénophos 86 129 17,2% chlorpyriphos 80 000 16,0% cyanophos 80 000 16,0% diazinon 46 252 9,3% diméthoate 40 000 8,0% fénitrothion 37 005 7,4% fenthion 30 000 6,0% triazophos 22 742 4,6% malathion 11 028 2,2% méthamidophos 10 209 2,0% monocrotophos 9 888 2,0% ométhoate 9 600 1,9% pyridaphenthion 7 952 1,6% autres 28 599 5,7% Total 499 404

Source : PSMS-PASP MALI

 Les Pyréthrinoïdes

La cypermethrine et la tralomethrine sont les pyréthrinoïdes les plus présents dans les stocks avec respectivement 8,9 et 8,2 tonnes (Tableau 9). Le reste des produits (autres) est la somme de plusieurs petites quantités d’autres pyréthrinoïdes.

Tableau 9: Principales substances actives des stocks de pyréthrinoïdes

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Matière active Quantité (Kg) Pourcentage (%)

cypermethrine 8 997 41 tralomethrine 8 221 38 lamda-cyalothrine 3 770 17 deltamethrine 494 2 autres 204 1 Total 21 686 Source : PSMS-PASP MALI

 Les Carbamates

Plus de 80% des stocks de carbamates sont formés par le carbaryl et le carbosulfan avec un tonnage respectif de 1.7 tonne (Tableau 10). Le reste des produits (autres) est la somme de plusieurs petites quantités d’autres spécialités commerciales

Tableau 10 : Principales substance actives des stocks des carbamates

Matière active Quantité (Kg) Pourcentage (%)

carbaryl 1 762 40,0 carbosulfan 1 748 39,7 carbofuran 766 17,4 bendiocarbe 145 3,3 autres 23 0,5 Total 4 444

3.3.6 Toxicité des stocks

Plus de 80 % des stocks de pesticides obsolètes sont dangereux : 44 % appartiennent à la classe II et 35 % sont des produits inconnus et par conséquent considérés comme des plus dangereux. Les produits extrêmement dangereux (Ia) sont minimes (200 kg environ) mais on remarque l’existence d’une forte quantité de produits très dangereux (Ib) d’environ 111 tonnes (Tableau 11).

Stocks extrêmement dangereux Les produits extrêmement toxiques sont des rodenticides comprenant du chlorophacinone et du bromadiolone

Stocks très dangereux Parmi les produits très dangereux les plus forts tonnages concernent le méthamidophos (55 tonnes), le monocrotophos (31 tonnes) et le triazophos (22 tonnes).

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Tableau 11 : Quantité et pourcentage des stocks selon la toxicité Quantité par Pourcentage Quantité Pourcentage Classe Matière Active matière par matière totale de la par Classe OMS (MA) active active Classe (%) Kg (%/MA) Kg chlorophacinone 125 66,8 Ia 187 0,02 bromadiolone 62 33,2 methamidophos 54 989 49,5 monocrotophos 31 090 28,0 triazophos 22 742 20,5 ométhoate 1 433 1,3 Ib 111 021 12,79 carbofuran 566 0,5 methomyl 133 0,1 coumatetralyl 63 0,1 strychnine 5 0,0 II 385 909 44,46 III 57 989 6,68 U 13 223 1,52 inconnu 299 746 34,53 Source : PSMS-PASP MALI

Les pesticides d’origine inconnue sont automatiquement classés très dangereux.

3.3.7 Emballages des stocks

 Types d’emballage

Le type d’emballage le plus courant dans les stocks de pesticides obsolètes est la bouteille dont la quantité totale est de 326 tonnes.

Les fûts fermés et les sachets sont également importants avec respectivement 283 et 219 tonnes des stocks de déchets apparentés. (Tableau 12)

Tableau 12 : Quantité et pourcentage des stocks selon le type d’emballage Stocks de Types d’emballage Pourcentage % pesticides Bouteille 326 220 37,6 Fût fermé 283 700 32,7 Sachet 219 091 25,2 Boîte 30 847 3,6 Fût ouvert 4 200 0,5 Emballage combiné 3 691 0,4 Sac tissé 325 0,0 Source : PSMS-PASP MALI

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 Nature des emballages

Plus de 95% des stocks de pesticides obsolètes sont dans un emballage en plastique (534 tonnes) ou en acier (312 tonnes). L’emballage en papier est de l’ordre 14 tonnes (Tableau 13).

Tableau 13 : Quantité et pourcentage des stocks selon la nature de l’emballage Stocks de Nature de l’emballage Pourcentage % pesticides Plastique 534 546 61,6 Acier 312 988 36,1 Papier 13 833 1,6 Aluminium 5 108 0,6 Carton 1 554 0,2 Verre 47 0,0 Source : PSMS-PASP MALI

 Etat des emballages

Plus de 70% des stocks de pesticides obsolètes (soit 640 tonnes) sont dans un emballage intact. Les emballages qui fuient concernent 200 tonnes de pesticides obsolètes. Plus de 18 tonnes sont dans un emballage totalement détruit (Tableau 14).

Tableau 14 : Quantité et pourcentage des stocks selon l’état de l’emballage Stocks de Etat de l’emballage Pourcentage % pesticides Intact 641 929 73,9 Fuites 200 713 23,1 Détruit 18 549 2,1 Endommagé en surface 6 886 0,8 Source : PSMS-PASP MALI

3.3.8 Service d’urgence

 Service de santé le plus proche

La grande majorité des dépôts (203) se trouvent dans un rayon de 10 Km d’un centre de santé. Les dépôts éloignés de plus de 30 Km sont au nombre de 34 avec notamment 16 dépôts se trouvant à plus de 50 Km du centre de santé le plus proche (Figure 9).

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250 203 Dépôt 200 150

100

50 9 4 13 5 16 0 0 à 10 11 à 20 21 à 30 31 à 40 41 à 50 > 50 Km

Figure 9 : Distance en km du centre de santé le plus proche

 Service de protection civile

90 dépôts se trouvent dans un rayon de 10 km du service anti-incendie le plus proche. Les dépôts éloignés de plus de 30 km sont au nombre de 134 dont 64 sont à plus de 50 Km du service anti-incendie le plus proche ( Figure 10 ).

100 90 Dépôt 80 64 60 42 40 28 17 20 9 0 0 à 10 11 à 20 21 à 30 31 à 40 41 à 50 > 50 Km

Figure 10: Distance en km du service anti-incendie le plus proche

 Poste de Police ou de Gendarmerie

Comme précédemment, les dépôts se trouvant à moins de 10 Km du poste de Police ou de Gendarmerie sont les plus nombreux (121) contre 40 qui sont situés à plus de 50 Km ( Figure 11 )

140 121

Dépôt 120 100 80 60 33 40 40 24 14 18 20 0 0 à 10 11 à 20 21 à 30 31 à 40 41 à 50 > 50 Km

Figure 11 : Distance en km du service de Police ou de Gendarmerie le plus proche

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3.4 Classification des sites selon le Facteur de risque

La classification des sites sur la base des données du PSMS utilise deux facteurs de risque : le Facteur environnemental (Fe) et le Facteur pesticides (Fp).

 La Boîte à outils pour la gestion environnementale adopte un système de pointage pour l’environnement du site et du dépôt. Le facteur de risques qui en résulte est défini par “Fe”. Le pointage se base sur les réponses aux questions du formulaire d’analyse des risques, formulaire rempli par les agents d’inventaire lors de la visite des sites et dépôts.

Le Fe le plus élevé pour un dépôt est de 100. Le Fe le plus bas pour un dépôt est égal à zéro. Le calcul de valeurs de Fe est effectué automatiquement par le PSMS.

 Chaque matériel dans un site, dépôt représente un risque. Le facteur de risque pour le matériel individuel est défini comme Sp. Le facteur total de risque pour le site et le dépôt est défini Fp qui est obtenu par la formule suivante :

Fp = Σ (3×St + Sc)×Q

- où - St = Nombre de points attribués pour la toxicité du matériel - Sc = Nombre de points attribués pour la qualité de son emballage - Q = Quantité du pesticide en kg

La classification des sites sur la base des données du PSMS comme stipulé dans les TDR a permis de noter l’existence de dix sites à haut risque au Mali fondé sur la valeur du facteur Fp.

Par ailleurs, la classification fondée sur le facteur Fe fait apparaître 3 sites identifiés par la première classification (Tin-essako, Menaka, Kara) ainsi que 7 sites qui ne présentent pas un haut risque suite à l’analyse des données disponibles du PSMS (Tableaux 15 et 16 ) ;

Tableau 15 : Classification des sites/dépôts selon le Facteur Fp

Région Cercle Nom du site Nom du dépôt Fp Fe

Zone grillagée Tin Kidal Tin-Essako Site Tin-Essako 91 807 048 76 Essako Mopti Tenenkou Kara Kara 38 500 000 71

Koulikoro Koulikoro Sougoula Sougoula 8 846 509 37

Kidal Tessalit Base PV Aguel Hoc Magasin Base PV 8 808 245 47 Gourma- Ex Site OCLALAV Magasin Ex site Tombouctou 6 744 000 37 Rharous OADS B. Maoudé OCLALAV Gao Gao Gao Poudrière Gao Poudrière 6 300 001 51 Magasin IV CMDT Magasin IV Usine Sikasso Sikasso 4 320 524 68 Usine II Sikasso II Gao Ménaka Site Ménaka Ménaka 2 981 440 76 Magasin Secteur Magasin Secteur Sikasso Koutiala 2 737 593 60 Molobala Molobala Ségou San San I San I 2 625 475 26 Source : PSMS-PASP-Mali

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Tableau 16 : Classification des sites/dépôts selon Facteur Fe

Région Cercle Nom du Site Nom du Dépôt Fp Fe

Kayes Kayes Marila Dépôt OPV 1 404 81

Tin- Zone grillagée Kidal Site Tin-Essako 91 807 048 76 Essako Tin Essako

Gao Menaka Site Menaka Menaka 2 981 440 76

Bougaribaya Kayes Kita 2 309 75 CMDT

Kayes Kita Bérénimba ZPA 1 347 75

Kayes Kita Bangassibougou AV 1 204 73

Mopti Tenenkou Kara Kara 38 500 000 71

Secteur Vétérinaire Magasin Secteur Kidal Tessalit 613 71 Tessalit vétérinaire

Kidal Tin-essako Site Tin-Essako Tin-Essako 0 71

Koulikoro Kangaba Naréna CAP OHVN 98 266 70 Source : PSMS-PASP-Mali L’analyse détaillée du tableau a permis de retenir un seul site à haut risque et d’écarter les autres sites pour des raisons de sécurité dans les régions de Gao et Kidal, ou parce que sur certains sites, les stocks ont été reconditionnés et évacués, ou il n’y a qu’un problème de contamination du sol. (Tableau17) :

Tableau 17 : Critères de déclassement des sites Critères de Région Nom du Site Nom du Dépôt déclassement Zone grillagée Kidal Site Tin-Essako Problème de sécurité Tin Essako Mopti Kara Kara Sol contaminé seulement Stock reconditionné et Koulikoro Sougoula Sougoula évacué Base PV Aguel Magasin Base Kidal Problème de sécurité Hoc PV Ex Site OCLALAV Magasin Ex site Stock reconditionné et Tombouctou OADS B. Maoudé OCLALAV évacué Gao Gao Poudrière Gao Poudrière Sol contaminé Magasin IV CMDT Magasin IV Sikasso Conteneurs OK Usine II Usine II Gao Site Menaka Menaka Problème de sécurité Magasin secteur Magasin Secteur Sikasso En cours de nettoyage CMDT Molobala Molobala Stock reconditionné et Ségou San I San I évacué Source : PSMS-PASP-Mali

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En définitif, il n’existait qu’un seul site à haut risque pouvant être visité dans le cadre de cette étude. Cette situation particulière nous a amenés à adopter un autre critère de classification basée sur les différentes situations des sites au Mali :

o Situation I : Site/Dépôt plein de pesticides et d’autres déchets contaminés, (condamné et fermé) ;

o Situation II : Site contaminé par des déversements de pesticides très toxiques ;

o Situation III : Site de stockage de pesticides et de déchets apparentés en plein air ;

o Situation VI : Site contaminé et conservé sous forme de sarcophage ;

o Situation V : Site de stockage constitué de conteneurs

De ces situations, nous avons choisi les sites qui représentent les cas les plus critiques (Tableau 18) et pour lesquels un PGE spécifique sera développé.

Tableau 18 : Sites retenus dans le cadre de cette étude

Région Nom du Site Nom du Dépôt Fp Fe Situation

Koulikoro Nanguila (Kati) Dépotoir OHVN 1 868 000 38 I

Ségou Molodo (Niono) Magasin Secteur PV 19 600 27 II

Niogoméra Cimetière des Kayes 1 680 000 63 III (Yelimane) pesticides Extérieur Magasin Ségou Molodo (Niono) 0 70 IV Secteur Magasin IV CMDT Conteneurs Sikasso 4 320 524 68 V usine II (Sikasso) Magasin IV Usine II Magasin secteur Sikasso Magasin Secteur 1 222 068 52 V CMDT Molobala Source : PSMS-PASP-Mali

3.5 Audit environnemental et social des sites représentatifs à haut risque

La mission a effectué une analyse environnementale et sociale de la zone d’implantation de 6 sites de stockage de pesticides obsolètes :

• Magasin du Secteur PV de Molodo, commune rurale de Kala Siguida, cercle de Niono, région de Ségou ;

• Extérieur du Magasin de Molodo, commune rurale de Kala Siguida, cercle de Niono, région de Ségou (détail compris dans le site de Magasin du Secteur PV de Molodo) ;

• Magasin secteur CMDT Molobala, commune de Kolonigué, cercle de Koutiala, région de Sikasso.

• Magasin IV CMDT usine II, quartier de Médine à Sikasso.

• Dépôt de Nanguila dans la commune rurale de Niagadina, cercle de Kati, région de Koulikoro ;

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• Cimetières des pesticides de Niogoméra, commune rurale de Guidimé, cercle de Yélimane, région de Kayes ;

La méthodologie utilisée était basée sur les opérations suivantes :

• Le constat des conditions de stockage des produits ;

• La définition des caractéristiques environnementales des sites et dépôts ;

• L’administration du questionnaire ;

• La réalisation de photos et de courtes vidéos ;

• L’échantillonnage de sols et d’eaux autour des dépôts.

Douze (12) échantillons d’eau et sol furent prélevés (06 d’eau et 06 de sol). Ils ont été conservés à une température de 4°C au cours de leur acheminement au Laboratoire Centrale Vétérinaire de Bamako (LCV) où ils ont été analysés.

3.5.1 Magasin Secteur PV de Molodo

Le site de Molodo est situé à environ 7 km de Niono dans le delta central du fleuve Niger.

Les données tirées du PSMS sont les suivantes :

Déchets Toxicité Quantité (Fp) (Fe)

sol contaminé toxique 6.25 m 3 0 70

- Principales informations de l’inventaire PSMS : - Site relativement sans risques : présence de clôture et de signalisation de danger

 Localisation du site

Village Molodo Commune Molodo Cercle Niono Région Ségou Latitude N 14° 14’ 11.8’’ Longitude W 06° 01° 35.1’’

 Caractéristiques du dépôt

Nature de l’abri Magasin fermé Forme géométrique de l’aire de stockage Rectangulaire Nature de l’aire de stockage Surface bétonnée Emplacement des stocks sur l’aire de stockage Intérieur Magasin

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Figure 12 : Magasin Secteur PV – Molodo (Niono) La zone autour du magasin est protégée par une clôture en grillage portant des enseignes sur lesquels on lit « Site contaminé ou attention danger».

 Ecosystèmes

a. Sensibilité La zone de Molodo est en générale une zone rizicole. Mais on note la présence de champs de mil situés à moins de 250m du site de stockage. Un canal d’eau périodique est à environ 800m, des puits dans les habitations à moins de 500m du site et un forage (un peu plus loin) qui sert de source d’eau pour les habitants.

Il n’existe pas de parcs nationaux, fleuves, barrages, forages à moins de 500 m du dépôt. Seuls quelques puits se trouvent dans un rayon de 500m.

b. Faune On note la présence massive d’oiseaux, de rongeurs, etc.

Les habitants à proximité du site font du petit élevage domestique.

c. Flore De hautes herbes et quelques arbres sont signalés tout au tour du site.

 Données socio-économiques

a. Population La population au nombre de 5000 habitants environ est essentiellement constituée de Bambara, Malinké et Peulhs.

b. Utilisation du sol Le sol est utilisé pour l’agriculture (culture du riz, mil etc.), la construction des bâtiments (fabrication des briques en banco etc.), le maraîchage (culture d’oignons, de tomate etc.).

c. Habitation À proximité du site il y a des constructions en dur, semi dur et en banco.

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d. Activités Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage, la pêche et la cueillette.

 Données sanitaires

a. Mortalité Le taux de mortalité hospitalière est de l’ordre de 7.6 % (calculé sur les admissions) dans les établissements publics hospitaliers de la région de Ségou en 2006.

b. Infrastructure socio-sanitaire de base La ville de Molodo possède un CSCOM non loin du site dont les malades graves sont évacués sur le centre de santé de référence de Niono à environ 7km, et une école fondamentale (1 er cycle et 2 nd cycle).

 Topographie

Situé à une altitude de 284 m, le site est limité côté nord par un espace grillagé (sol contaminé), côté sud par la loge du gardien, et côtés est et ouest par des habitations.

Le canal d’irrigation situé dans la zone est source d’eau pérenne. Il a une influence sur les caractéristiques météorologiques de la zone.

Figure 13 : Côté Nord du Magasin Figure 14 : Côté Sud du Magasin

 Climatologie

Les caractéristiques climatiques pour l’année 2007 sont les suivantes :

Pluviosité Température Facteur Vent (m/s) Humidité (%) (mm) (°C) Moyenne 2,7 338,25 28.3 54

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Figure 15 : Extérieur du Magasin

3.5.2 Magasin du Secteur CMDT de Molobala

Le site de Molobala est situé à environ 35 Km de Koutiala.

Les données tirées du PSMS sont les suivantes :

Déchets Toxicité Quantité kg (Fp) (Fe)

Pesticide Très dangereux 16 400 410 000

Modérément Pesticide 29 389 550 547 dangereux 52 Pesticide Aucun danger 58 230

Pesticide Inconnu 14 959 261 391

Principales informations de l’inventaire PSMS : Présence de puits sur le site

 Localisation du site

Village Molobala Commune Kolonigué Cercle Koutiala Région Sikasso Latitude N 12°10’42’’ Longitude W 05°19’45.6’’

 Caractéristiques du dépôt

Nature de l’abri Magasin fermé Forme géométrique de l’aire de stockage Rectangulaire Nature de l’aire de stockage Surface bétonnée Emplacement des stocks sur l’aire de stockage Intérieur du Magasin

Figure 16: Magasin Secteur CMDT – Molobala

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 Ecosystèmes

a. Sensibilité La cour est équipée d’arbres. On note la présence d’un puits à moins de 100m du site dont l’eau est utilisée pour la cuisine et d’autres besoins domestiques. Il y a aussi un forage à moins de 500 m, dans la cour de l’école, qui sert de source d’eau potable aux riverains.

b. Faune Les habitants à proximité du site font du petit élevage domestique. On note aussi la présence des rongeurs et des reptiles.

c. Flore Le site est entouré de hautes herbes et d’arbres.

 Données socio-économiques

a. Population La population au nombre de 45 000 habitants environ est essentiellement constituée de Malinké, Sarakolé et Peulhs.

b. Utilisation du sol Le sol est utilisé pour l’agriculture (culture du riz, mil etc.), la construction des bâtiments (fabrication des briques en banco etc.), le maraîchage.

c. Habitation À proximité du site il y a des constructions en dur, semi dur et en banco.

d. Activité Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, la cueillette etc.

 Données sanitaires

a. Mortalité Le taux de mortalité moyen est de l’ordre de 6 % (calculé sur la base des admissions) dans des établissements publics hospitaliers de la région de Sikasso en 2006.

b. Infrastructure socio-sanitaire de base Le village de Molobala possède un CSCOM, une caisse villageoise, un marché à bétail, une école fondamentale (1er et 2 ème cycle) située à moins de 500m du site.

 Topographie

Situé à une altitude de 344 m, le site est limité par un bureau contigu au magasin côté Est et par des habitations sur les autres côtés.

La source d’eau, située à environ 800m du site, est une marre temporaire. Il a une influence sur les caractéristiques météorologiques de la zone.

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Figure 17 : Côté Est et Nord du Magasin Secteur CMDT - Molobala

 Climatologie

Les caractéristiques climatiques pour l’année 2007 sont les suivantes :

Température Facteur Vent (m/s) Pluviosité (mm) Humidité (%) (°C) Moyenne 1.9 - 36 28.3

3.5.3 Magasin IV CMDT Usine II -Sikasso

Le site de Sikasso est situé dans la cour de l’Usine II de la CMDT.

Les données tirées du PSMS sont les suivantes :

Déchets Toxicité Quantité (Fp) (Fe)

Emballages vides Toxique 1 400 kg

Pesticides Dangereux 48 825 kg 12 973 205

Modérément Pesticides 11 948 kg 237 645 Dangereux 52 Légèrement Pesticides 5 140 kg 68 820 dangereux

Pesticides Inconnu 298 kg 12 154

Sol contaminé Toxique 97 500 kg 2 730 000

Principales informations de l’inventaire PSMS : Présence d’école et d’infirmerie à moins de 250 m

 Localisation du site

Village Sikasso Commune Sikasso Cercle Sikasso Région Sikasso

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Latitude N 11°19’16.2’’ Longitude W 05°40’51.7’’

 Caractéristiques du dépôt

Nature de l’abri Magasin à ciel fermé Forme géométrique de l’aire de stockage Rectangulaire Nature de l’aire de stockage Rectangulaire Emplacement des stocks sur l’aire de stockage Containers dans la cour - CMDT

 Ecosystèmes

a. Sensibilité Les produits Magasin IV de l’Usine II de Sikasso ont été mis dans des containers placés dans la cour de la CMDT.

Figure 18: Containers contenant les produits (CMDT - Sikasso)

Figure 19 : Portail et intérieur du magasin N° 4 (CMDT - Sikasso)

Le site comporte des arbres. Il y a un forage à moins de 500m du site qui sert de source d’eau potable aux habitants.

b. Faune Autour du site, les habitants procèdent à l’élevage de petits ruminants

c. Flore A environ 100m du magasin, il y a un espace qui sert de jardin On y cultive de la banane, de la papaye, de la tomate et du piment.

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 Données socio-économiques

a. Population Au nombre de 135 000 habitants (en 2005) environ la population de Sikasso est essentiellement constituée de Senoufos, Malinkés, Miniankas, Sarakolés, Dogons et Peulhs.

b. Utilisation du sol Le sol est utilisé pour l’agriculture (culture de pommes de terre, du mil, etc.), la construction des bâtiments (fabrication des briques en banco etc.) et le maraîchage.

c. Habitation À proximité du site, il y a des constructions en dur, semi dur et en banco.

d. Activité Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, la cueillette etc.

 Données sanitaires

a. Mortalité Le taux de mortalité est de l’ordre de 6 % (calculé sur les admissions) dans des établissements publics hospitaliers de la région de Sikasso en 2006.

b. Infrastructure socio-sanitaire de base Il existe une infirmerie dans la cour de la CMDT, à moins de 250m du Magasin N° 4, une école franco-arabe et un lycée situés un peu plus loin du site.

 Topographie

Situé à une altitude de 387m, le Magasin N° 4 CMDT est limité par d’autres magasins contigus côtés Ouest et Est, 2 cimetières (dont un ancien) coté Sud (derrière le magasin) et un espace vide côté cour.

Le site est pourvu de caniveaux pour l’évacuation des eaux pluviales dont un passe devant le magasin.

 Climatologie

Les caractéristiques climatiques pour l’année 2007 sont les suivantes :

Facteur Vent (m/s) Pluviosité (mm) Température (°C) Humidité (%)

Moyenne 1.4 - 38 27.3

3.5.4 Dépotoir de Nanguila

Le site de Nanguila est situé à une centaine de km au Sud de Bamako, dans la commune rurale de Niagadina, cercle de Kati, région de Koulikoro.

Les données tirées du PSMS sont les suivantes :

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Déchets Toxicité Quantité (Kg) (Fp) (Fe)

Pesticides Toxique 15 500 992 000 38 Sol contaminé Inconnu 21 900 876 000

Principales informations de l’inventaire PSMS : Présence, à 20 m du magasin, d’une piste de passage vers les champs et d’un puits inutilisé situé à 10 m du magasin

 Localisation du site

Village Nanguila Commune Nanguila Cercle Kati Région Koulikoro Latitude N 12°06’36.9’’ Longitude W 08°16’11.8’’

 Caractéristiques du dépôt

Magasin à ciel fermé mais porte d’entrée Nature de l’abri ouverte Forme géométrique de l’aire de stockage Rectangulaire

Nature de l’aire de stockage Surface bétonnée Emplacement des stocks sur l’aire de Intérieur Magasin stockage Il est à noter qu’à l’arrivée de la mission sur le site, la porte du magasin était déjà ouverte (suite à un cambriolage, selon les villageois) et on pouvait voir un liquide déversé au seuil de la porte d’entrée.

Figure 20 : Dépotoir de Nanguila

 Ecosystèmes

a. Sensibilité Le site de stockage est à moins de 500m d’un puits

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b. Faune Un petit élevage domestique est pratiqué par les habitants à proximité du site. On note la présence de rongeurs, de reptiles, etc.

c. Flore Le site est pourvu de hautes herbes et quelques arbres qui le séparent de champs de mil situés à moins de 250m (le plus proche est à moins 10m).

 Données socio-économiques

a. Population Au nombre de 1500 habitants environ la population est essentiellement composée de Malinkés, de Peulhs et de Sarakolé

b. Utilisation du sol Le sol est utilisé pour l’agriculture (culture du mil, etc.), la construction des bâtiments (fabrication des briques en banco etc.) et le maraîchage.

c. Habitation À proximité du site, il y a des constructions en dur, semi dur et en banco.

d. Activité Les activités socio économiques sont articulées autour de l’agriculture, l’élevage, la pêche, la cueillette et le maraîchage.

 Données sanitaires

a. Mortalité Le taux de mortalité est de l’ordre de 7.9 % (calculé sur la base des admissions) dans des établissements publics hospitaliers du cercle de Kati en 2006.

b. Infrastructure socio-sanitaire de base Le village de Nanguila possède une maternité, une école Medersa et une école fondamentale (1er et 2 ème cycle).

 Topographie

Situé à une altitude de 339 m, le site est limité par des champs de mil à l’Est et au Nord, par une route saisonnière au Sud et à l’Ouest par l’ancien logement du gardien.

Il y a un puits à une dizaine de mètres à l’Ouest du magasin mais qui n’est plus utilisé par les habitants.

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Figure 21 : Vues du Dépotoir – Nanguila

 Climatologie

Les caractéristiques climatiques pour l’année 2007 sont les suivantes :

Facteur Vent (m/s) Pluviosité (mm) Température (°C) Humidité (%)

Moyenne 2,7 - 32 27,9

3.5.5 Cimetière des pesticides de Niogoméra (Yélimané)

Le site de Niogoméra est situé à environ 7km de la ville de Yélimané.

Les données tirées du PSMS sont les suivantes :

Déchets Toxicité Quantité kg (Fp) (Fe)

Emballages vides Inconnu 10 000 63 Sol contaminé Inconnu 60 000 680 000

Principales informations de l’inventaire PSMS : C’est un dépôt clôturé, présence de mare recevant les eaux se ruissellement

 Localisation du site

Village Niogoméra Commune Guidimé Cercle Yélimané Région Kayes Latitude N 15°06’11.8’’ Longitude W 10°30’11.1’’

 Caractéristiques du dépôt

Espace grillagé à ciel ouvert ; porte d’entrée Nature de l’abri fermée Forme géométrique de Rectangulaire l’aire de stockage Nature de l’aire de Surface en terre stockage Emplacement des stocks Intérieur de l’espace grillagé sur l’aire de stockage

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 Ecosystèmes

Le site de Niogoméra est un espace isolé entouré de grillage servant de clôture. A l’intérieur on peut voir plusieurs bidons vides entourés des hautes herbes et un magasin.

Figure 22 : Cimetière de pesticides - Niogoméra

a. Sensibilité Le site de stockage est à moins de 500m d’un puits

b. Faune Les habitants à proximité du site pratiquent le petit élevage domestique. On note également la présence de reptiles, etc.

c. Flore Des hautes herbes et quelques arbres sont tout au tour et à l’intérieur du site.

 Données socio-économiques

a. Population Au nombre de 3000 habitants environ, la population est essentiellement composée de Soninkés, de Peulhs et de Malinkés.

b. Utilisation du sol Le sol est utilisé pour l’agriculture (culture du mil, etc.), la construction des bâtiments (fabrication des briques en banco etc.) et le maraîchage.

c. Habitation À proximité du site, il y a des constructions en dur, semi dur et en banco.

d. Activité Les activités socio économiques sont articulées autour de l’agriculture, l’élevage, la cueillette et le maraîchage.

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 Données sanitaires

a. Mortalité Le taux de mortalité est de l’ordre de 4.9% (calculé sur la base des admissions) dans les établissements publics hospitaliers de la région de Kayes en 2006.

b. Infrastructure socio-sanitaire de base Le village de Niogoméra possède un Centre de santé communautaire (CSCOM) nouvellement construit et une école fondamentale (1er et 2 ème cycle).

 Topographie

Situé à une altitude de 109 m, le site de stockage de Niogoméra (Cimetière des pesticides) est entouré par une clôture en grillage à l’écart des habitations. Cependant, on note l’existence d’un puits à moins de 500 de mètres à l’Ouest du site.

 Climatologie

Les données climatiques pour l’année 2007 sont les suivantes :

Facteur Vent (m/s) Pluviosité (mm) Température (°C) Humidité (%) Moyenne 2.8 - 31 29.2

TPE/NIRAS 99 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Tableau 19 : Tableau récapitulatif des impacts Sites audités Impacts Mesures d’atténuation

Immédiates et provisoires Définitives Impact majeur sur Impact sur la santé des Fermeture Mise en place l’environnement * du site et de Sécurisation réhabilitation riverains Interdiction signalisation du stock du site d’accès de danger Magasin Secteur + + existant existant x x PV de Molodo Extérieur du Magasin de + + x existant x x Molodo Magasin du Secteur CMDT de Molobala +++ +++ existant x x x

Magasin IV CMDT Usine II -Sikasso +++ +++ x x x x

Dépotoir de +++ +++ x x x x Nanguila Cimetière des pesticides de ++ ++ existant x x x Niogoméra (Yélimané +++impact très important, ++ impact important, + impact existant, - impact faible x A prévoir * faune flore, milieu hydrique nappe, oued, …Sol et eau Conclusion : la seule alternative pour limiter les impacts sur l’environnement et sur le milieu humain, est de procéder à l’application des mesures d’atténuation provisoires mentionnées dans le tableau ci-dessus en attente de l’élimination.

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3.6 Contamination du sol et de l’eau des sites à haut risque

Des échantillons ont été prélevés pour évaluer la contamination des sols et des eaux sur les sites sélectionnés.

Les échantillons ont été analysés par le Laboratoire Central Vétérinaire.

La recherche des résidus a concerné les matières actives les plus fréquentes dans les stocks :parathion-éthyl, chlorpyriphos, fenitrothion ; lamda-cyhalothrine, cyperméthrine, dieldrine, endosulfan , méthamidophos, profénophos et malathion.

Afin d’évaluer la contamination du sol et de l’eau, les résultats doivent être comparés aux normes de base de la FAO et de l’OMS ou avec celles des Etats tels que les Pays Bas qui ont servi de référence dans le programme d’investigation des sites contaminés du Mali en juillet 2007 (programme exécuté par le PASP-Mali avec l’appui technique de la FAO et de l’Université de Wageningen aux Pays Bas).

La concentration tolérée selon la FAO est décrite dans le tableau suivant :

Tableau 20 : Concentration tolérée selon la FAO Contact Ingestion Sol 50 mg/kg 0.1 mg/kg Eau 0.01µg/l

La concentration tolérée par la norme des Pays Bas est décrite dans le tableau suivant :

Tableau 21 : Les valeurs de référence utilisées aux Pays-Bas pour le sol et l'eau en rapport avec leur utilisation (VROM, 2007 et VROM, 2000) Eau souterraine Sol (mg / kg) (mg / kg) Matières actives Valeur de Zone Zone Valeur (*) Valeur de Valeur (*) référence résidentielle industrielle d’intervention référence d’intervention Drines (dièldrine, 0,015 0,04 0,14 4

TPE/NIRAS 101 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Tableau 22 : Echantillons et concentrations tolérées Concentration Concentration Concentration Echantillons tolérée par la des tolérée par le FAO Conclusion Sols/Eau norme des Pays échantillons contact Ingestion Bas Site de Molodo Trace de contamination antérieure ou diffusion de Dieldrine= sol < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL la pollution depuis le stock existant sans danger 0,017 mg/kg sur la population ou la qualité du sol sol < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL eau < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Aucune contamination décelée eau < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Site de Nanguila Sol < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Aucune contamination décelée. Eau < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Site de Sikasso Magasin IV-CMDT Sol < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Aucune contamination décelée. Eau < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Site de Molobala Trace de contamination antérieure ou diffusion de Dieldrine= Sol < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL la pollution depuis le stock existant sans danger 0,011 mg/kg sur la population ou la qualité du sol Eau < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Aucune contamination décelée. Site de Niogoméra (Yélimané) Sol < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL Aucune contamination décelée. Eau < LOQ < CT-FAO < CT-FAO < CT-NNL - CT-FAO : Concentration tolérée selon la FAO - CT-NNL : Concentration tolérée par la norme des Pays Bas - LOQ : Limite de quantification

TPE/NIRAS 102 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

3.7 Revue des opérations de sauvegarde

3.7.1 Elimination des pesticides obsolètes de Gao

Soixante six tonnes de pesticides obsolètes constituées en grade partie de dieldrine, qui étaient stockées dans la base de l’Unité nationale de lutte contre le criquet pèlerin (UNLCP) ont été éliminées de Gao. Seize fûts de 200 litres remplis de sol superficiellement contaminé par les déversements prolongés de pesticides ont été également enlevés de même que 454 emballages métalliques vides compressés. Un lot d’anciens emballages vides a été mis en sécurité dans des caisses qui seront enlevées ultérieurement dans le cadre du Programme Africain relatif aux stocks de pesticides obsolètes (PASP Mali).

La mission qui a été réalisée par la Cellule de Coordination (CC) du PASP-Mali a bénéficié de l’appui de la FAO et la collaboration des agents du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de la Santé et du Ministère de l’environnement et de l’Assainissement

En marge des opérations, une campagne d’information du public a été menée. Des bandes annonces et des reportages ont été diffusés en Sonrhaï, Tamascheq, Bamanan et Français à travers les 5 radios libres de la ville de Gao pendant toute la durée des opérations.

Un film documentaire a été réalisé sur les opérations d’élimination par le Centre de services de production audiovisuelle (CESPA).

Parallèlement à l’élimination des déchets, cette opération a permis la formation de capacités nationales dans la gestion et la sauvegarde des stocks de pesticides obsolètes.

3.7.2 Sécurisation des pesticides obsolètes, de nettoyage, de dépollution et de réhabilitation du site de Molodo

Le site du Secteur de la protection des végétaux de Molodo était contaminé par les déversements de pesticides intervenus depuis plusieurs années. Les opérations organisées visaient la sécurisation des pesticides obsolètes, le nettoyage, la dépollution ainsi que la réhabilitation du site.

La sécurisation (= sauvegarde) a été menée en collaboration avec l’Office de Protection des Végétaux (OPV), le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin (CNLCP), l’Etat major de l’Armée de l’Air, le programme national pour la Gestion de la Production et des Déprédateurs (GIPD), le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV), la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisance (DNACPN). Elle a été réalisée avec l’appui technique de la FAO et de l’Université de Wageningen et avec le financement de la Banque mondiale.

TPE/NIRAS 103 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI  Sauvegarde des pesticides obsolètes

2.406 litres de pesticides obsolètes ont été récupérés et transportés à la décharge finale de la DNACPN à Noumoubougou sur la route de Koulikoro à 45 km de Bamako.

A la fin de l’opération, du sable propre a été versé sur les tâches laissées par le transvasement des produits dans le magasin. Ce sable ainsi contaminé a été ensuite récupéré et traité comme déchet.

 Enlèvement des emballages vides

Au total, 259 emballages vides (dont 20 en plastique) furent enlevés ou déterrés de la fosse de vidange qui leur servait de lieu de stockage. Tous les emballages ont été chargés sur des palettes dans un conteneur et transportés à Noumoubougou .

 Nettoyage de la zone contaminée

Le sol de la zone contaminée a été excavé sur une profondeur de 2m par une pelleteuse, chargé dans un camion, puis transféré dans une première fosse contenant des sols contaminés au parathion et à la dièldrine. Tous ces sols ont ensuite été mélangés sur différentes couches à du compost pour favoriser leur dégradation par les microorganismes. Du charbon en poudre fut étalé au fond de la fosse vidée pour fixer durablement la dièldrine qui est un polluant organique persistant.

Du sol propre fut excavé dans la cours du site pour remplir l’ancienne zone contaminée, ce qui a permis de réduire fortement les nuisances sur le site de Molodo.

 Dépollution des sols contaminés par la technique du landfarming

Le landfarming est une technique de dépollution du sol qui consiste à accueillir des terres polluées et à favoriser l’activité de biodégradation par les bactéries du sol.

Pour mener cette opération, un plan de gestion environnementale spécifique au cas de Molodo a été élaboré par le PASP-Mali selon le format de la FAO et suivant les Directives de la Banque mondiale.

A Molodo, les sols contaminés ont été étalés sur une zone appelée landfarm, mélangés avec du compost et de la bouse de vache, binés et homogénéisés. Ensuite, pour favoriser la dépollution naturelle des sols, des espèces de plantes, telles que le Vétiver et le Jatropha permettant de fixer et de d’extraire les polluants du sol furent plantées sur les bordures intérieures et extérieures de la zone considérée, avec des espacements respectifs de 40 et de 50 cm.

Le périmètre des fosses aussi a été planté avec ces deux plantes.

La zone nettoyée et les fosses contenant des sols à décontaminer ont été clôturées par du grillage pour éviter la pénétration des hommes et des animaux dans ces zones et permettre la pousse normale des plants. Des plaques de signalisation et d’avertissement furent placées autour des différentes zones.

La technique de landfarming a été pour la première fois expérimentée avec succès au Mali par une équipe composée de cadres nationaux appartenant à différents ministères. Le landfarming est une option de dépollution des sols contaminés par les pesticides qui devrait être encouragée parce que pouvant être reproduite dans la

TPE/NIRAS 104 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI plupart des localités par une équipe nationale et à des coûts relativement bas par rapport à d’autres options. C’est pourquoi, il devrait être intégré comme option majeure de dépollution dans le Plan national de décontamination des sols du PASP- Mali.

TPE/NIRAS 105 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CHAPITRE 4 ACTIVITES DETAILLEES DES OPERATIONS D’ELIMINATION ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

TPE/NIRAS 106 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

4.1 Environnement

4.1.1 Cadre général de l’environnement

 Environnement physique

Le Mali est un vaste pays du Sahel de 1.241.300 km2, situé entre les 10 ème et 25 ème parallèles de latitude Nord. Enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, il partage plus de 7 000 km de frontières avec 7 pays limitrophes. La capitale est Bamako (environ 1.000.000 habitants). Le Mali est subdivisé en 8 régions administratives et un District.

Au Nord et au Nord-Ouest, de grands ergs couvrent les plateaux et les plaines de la boucle du Niger. Au Sud, la zone soudanienne est recouverte par une mosaïque de savanes, de forêts claires et de galeries forestières.

- Le Mali est arrosé par deux grands fleuves : le fleuve Niger (4200 Km, dont 1700 au Mali et le fleuve Sénégal.

Figure 23 : Carte géographique - Source : www.astrosurf.com

 Environnement humain

La population actuelle du Mali est estimée selon les différentes sources à 12 324 029 (source : www.indexmundi.com , juillet 2008). Plus de 80% des habitants sont concentrés sur environ 40% du territoire au Sud. La densité est de 7,4 habitants au kilomètre carré.

Près de 40 % des habitants du pays appartiennent à l'ethnie Bambara. Ils sont suivis par les Peulh (13,9 %), les Sénoufo (9 %), les Soninké (8,8 %), les Dogon (8 %), les Songhoï (7,2 %), les Malinké (6,6 %), les Dioula (2,9 %), les Bwaba (2,4 %), les Touareg (1,7 %), les Maures (1,2 %).

TPE/NIRAS 107 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Figure 24 : Carte démographique - Source : www .astrosurf.com

 Environnement climatique

Le climat du Mali est du type soudano-sahélien avec quatre grandes zones agro climatiques : la zone pré-guinéenne, la zone soudanienne, la zone sahélienne et la zone saharienne.

Figure 25 : Carte climatique - Source : www.astrosurf.com

 Environnement biologique

La flore du Mali présente une grande variété d’espèces. La faune est caractérisée par la diversité des espèces et le nombre réduit des effectifs : pas moins de 136 espèces de mammifères dont 70 espèces sont de grands mammifères. Certaines sont actuellement en régression ou en voie de disparition. On dénombre au moins 640 espèces d’oiseaux et 143 espèces de poissons. (Source : http://initiatives- mali.info/spip.php article1271)

TPE/NIRAS 108 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Les sites les plus riches en biodiversité ont obtenu des statuts de zones protégées depuis les années 1950, mais le patrimoine riche et varié est menacé de disparition à cause essentiellement des activités anthropiques (défrichement, surpâturage, braconnage, pêche illicite, feux de brousse, lutte chimique anti-parasitaire et anti- aviaire), de l’accroissement démographique et des aléas climatiques.

4.1.2 Cadre général des sites de stockage de pesticides

 Conditions de stockage

Parmi les 250 dépôts inventoriés, seuls 190 renferment des stocks de pesticides à éliminer. Selon la quantité et la toxicité des pesticides présents (Fp) , les dépôts ont été classés en trois catégories : à haut risque (supérieur à 10 tonnes) , à moyen risque (entre 3 et 10 tonnes) et à bas risque (inférieur à 3 tonnes).

a. Dépôts à haut risque Les dépôts à haut risque renfermant des stocks supérieurs à 10 tonnes sont au nombre de 13. Le Tableau 23 donne des informations sur les dépôts à haut risque.

Tableau 23 : Liste des dépôts classés à haut risque Numéro du Quantité Région Cercle Nom du Site Nom du Dépôt Dépôt totale en Kg

1 Ségou San San 1 San 1 155-392 214 075

2 Koulikoro Koulikoro Sougoula Sougoula 155-195 180 553

Magasin IV Magasin IV 3 Sikasso Sikasso 155-288 66 211 CMDT usine II usine II Magasin A9 Magasin A9 4 Sikasso Koutiala 155-273 60 805 CMDT CMDT

5 Koulikoro Koulikoro Kossaba Magasin AV 155-155 46 252

6 Segou Segou Siribala II Siribala II 155-378 30 020

7 Segou San Kimparana I 1 155-383 23 028

Magasin base PV 3 Petit 8 Tombouctou Niafunke 155-486 21 500 PV Magasin

9 Koulikoro Kati Nanguila Dépotoir 155-194 15 500

Kita- 10 Kayes Kita Conteneur 1 155-467 13 742 Conteneurs CMDT 11 Sikasso Koutiala Conteneur B 155-298 12 831 Koutiala Mourdiah 12 Koulikoro Nara Magasin B 155-161 11 144 Secteur OPV Usine II Magasin I 13 Sikasso Sikasso 155-283 10 691 CMDT CMDT

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b. Dépôts à moyen risque Les dépôts à moyen risque renfermant des stocks compris entre 3 et 10 tonnes sont au nombre de 18. Le Tableau 24 donne des informations sur les dépôts à moyen risque.

Tableau 24: Liste des dépôts classés moyen risque Numéro du Quantité Région Cercle Nom du Site Nom du Dépôt Dépôt totale Kg

Kayes Kayes Kayes SRPV 155-132 3 636

Koulikoro Kati Dialakoroba OHVN 155-021 4 766

Koulikoro Kati Gouani Gouani 155-218 5 505 Magasin Koulikoro Koulikoro Massigui 155-221 3 143 Massigui Centre Magasin Koulikoro Dioila 155-023 4 800 saisonier Fana Secteur Fana Magasin Central Koulikoro Kati Sanankoroba 155-249 7 882 Sanankoroba Koulikoro Kati Baguineda OPIB 155-262 7 162 Magasin II Magasin II Sikasso Sikasso 155-285 3 109 CMDT usine II CMDT Usine II Sikasso Sikasso N'kourala N'kourala 155-293 3 376 Magasin CMDT Secteur Sikasso Yanfolila 155-031 4 030 Yanfolila Yanfolila Mopti Mopti Karbaye Karbaye 155-321 3 900

Segou Segou Siribala I Siribala I 155-038 8 840

Segou Segou Dioro Dioro 1 155-381 4 800

Segou San San II San II 155-394 6 699

Koulikoro Banamba Naréna CAP OHVN 155-433 3 761 Kita Kayes Kita Container 3 155-466 9 775 Conteneurs Centre Magasin Intrant Koulikoro Dioila saisonnier 155-487 4 500 I-H Fana Bamako Commune 2 Usine SMPC Magasin IV 155-492 4 900

Kayes Kayes Kayes SRPV 155-132 3 636

c. Dépôts à bas risque Le nombre des dépôts contenant des quantités de pesticides obsolètes inférieures à 3 tonnes est de 159.

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 Conditions environnementales

a. Proximité des populations (-500m) Plus des trois quart des sites de stockage sont situés à moins de 500 m d’une population humaine (Figure 26). Les risques sont élevés et il s’agit là d’un facteur très important à considérer lors de l’exécution du projet.

Figure 26 : Localisation des sites par rapport aux populations humaines (-500 m) Source : www.indexmundi.com Données :PSMS

Oui Non

TPE/NIRAS 111 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

b. Contamination de sol Le sol est déjà contaminé dans plus de 40 dépôts (Figure 27). Lors de l’exécution du projet, il faudrait d’abord veiller à ne pas contaminer le sol des autres dépôts et éviter d’accentuer la contamination existante.

Figure 27: Localisation des sites avec un sol contaminé Source : www.indexmundi.com Données :PSMS

Oui Non

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c. Proximité de points d’eau Dans la plupart des cas, des points d’eau existent aux alentours des dépôts (-250 m). (Figure 28). Les risques de pollution sont élevés pour les hommes et les animaux.

Figure 28: Localisation des sites par rapport aux points d’eau (-250 m) Source : www.indexmundi.com Données : PSMS

Oui Non

TPE/NIRAS 113 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

4.2 Activités détaillées de l’opération d’élimination

La composante élimination qui constitue l’objet de cette étude s’articule principalement autour de cinq activités ci-après décrites: le reconditionnement, le stockage intermédiaire, le transport, la réhabilitation des sites contaminés et l’élimination.

4.2.1 Reconditionnement

Les sites et dépôts de pesticides obsolètes sont tous contaminés et les stocks sont le plus souvent dans de très mauvaises conditions (fuites, emballages détruits, dispersés...). De ce fait, les stocks doivent être reconditionnés et les sites et dépôts décontaminés.

Ces opérations doivent être menées avec beaucoup de vigilance et de précaution s à cause des risques d’accidents lors de la manipulation de ces produits dangereux.

Le reconditionnement est un préalable nécessaire pour les opérations d’exportation et d’élimination. Les différentes étapes de cette activité se résument comme suit :

 Travaux préparatoires

a. Visite du site et programmation des travaux Avant toute opération de remballage le superviseur chargé de cette opération doit impérativement visiter le site et les dépôts. Il est nécessaire de contacter le propriétaire ou le responsable du dépôt. Auparavant, une fiche de renseignements sur le dépôt et les stocks existants doit être préparée (PSMS).

Au cours de la visite le superviseur est tenu de :

 planifier les travaux (date et heure) ;  déterminer les zones de travail (lieu de reconditionnement et d’entreposage sur le site) ;  programmer les procédures pour aviser à temps les personnes sur le site et aux alentours des risques existants et des mesures à prendre lors de la réalisation des actions.

b. Préparatifs Avant le début des travaux, il faudra :

 désigner un Responsable pour superviser les travaux ;  déterminer le nombre et la tâche des ouvriers devant effectuer ces travaux.

c. Formation du personnel Le personnel doit recevoir une formation sur les thèmes suivants :

 Les informations de base sur les dangers de la manutention des pesticides ;  L’utilisation des équipements de protection individuelle ;

TPE/NIRAS 114 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Les procédures de travail et de sécurité pour les différentes tâches ;  Le comportement en cas d'accident ;  L’initiation aux premiers secours ;  L’utilisation des zones de travail.

Les ouvriers retenus pour effectuer les travaux doivent au préalable subir une visite médicale et des tests de qualification. Le travailleur doit être apte à cette activité et son dossier médical ne doit signaler aucun ennui de santé pouvant être du à une exposition antérieure aux pesticides ou pouvant être aggravé par les pesticides.

d. Liste des matériels et équipements

Emballages En se basant sur les résultats de l’inventaire et les constatations faites sur place, il faudrait définir :

 le nombre et le type d’emballages (fûts ouvert ou fermé etc.) ;  le nombre de palettes ;  les outils nécessaires pour fermer les fûts ;  les étiquettes à apposer sur les fûts ;  les équipements d’aspiration, de pompage et les entonnoirs de transvasement ;  le matériel de levage.

Les fûts utilisés pour le reconditionnement des pesticides doivent être conformes aux recommandations et réglementations ONU-RTDM – RID/ADR ainsi qu’à la norme EN 210.

On distingue, respectivement, deux types de fûts selon que l’état des pesticides à reconditionner soit liquide ou solide:

 des fûts métalliques en acier à ouverture partielle à deux bondes (deux bouchons 2’’ et 3/4’’)  des fûts métalliques en acier à ouverture totale avec couvercle amovible.

Les spécifications de ces fûts sont les suivantes :

Tableau 25 : Spécifications des fûts Epaisseur (mm) Diamètre Capacité Hauteur Poids maxi Décoration (L) Dessus Corps Fond (mm) (Kg) (mm) Peinture 216,5 1,0 1,0 1,0 585 880 17,3 extérieure Les palettes en bois sur lesquelles seront placés les fûts par groupe de quatre auront 1365 mm de longueur et 1165 mm de largeur.

Equipement de protection individuelle o des masques de protection appropriée avec assez de cartouches filtrantes pour assurer une protection efficace contre les produits

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pulvérulents toxiques (cartouche filtrante avec le code P3) et/ou les vapeurs organiques (cartouche filtrante avec code A1 ou A2). o Des lunettes protection ou des visières spéciales; o Des gants imperméables (en nitrile ou néoprène); o Des bottes imperméables; o Des combinaisons jetables en matière résistant à la pénétration des liquides.

Kit de premier secours Le kit de premier secours doit contenir les fournitures nécessaires pour traiter la contamination par les pesticides. Lors de la préparation du kit de premier secours, il faut veiller à y inclure les articles suivants :

o Une trousse médicale ; o Une bouteille pour les bains des yeux ; o De l’eau propre en quantité suffisante (prévoir une citerne dans les sites sans eaux) ; o Du sirop de vomissement ; o De la poudre de charbon actif ; o Du savon ; o Des serviettes de toilette ; o Des vêtements de rechange propres ; o La liste des numéros de téléphone du médecin, du centre de santé et du service anti-incendie les plus proches

Autres matériels

Ce sont : o Une feuille en PEHD ou à défaut des feuilles de contre plaquées à placer sur le sol pour éviter la contamination due aux fuites et aux déversements ; o Des pelles et des balais ; o Du détergent en quantité suffisante (de préférence du Decon) ou du solvant (Solvesso) ; o Des sacs de sable et de sciure de bois ; o Une cabine douche amovible pouvant être branchée sur la source d’eau disponible sur le site de travail ; o Une broyeuse d’emballages vides ; o Des diables adaptés et un chariot élévateur ; o Des signaux de danger et d’interdiction o Des extincteurs ; o Un téléphone portable.

TPE/NIRAS 116 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Remballage

a. Zones de travail Le zonage d’une aire de travail a pour but d’éliminer les causes d’exposition et les contaminations croisées au cours des activités de sécurisation. Le zonage est une technique ancienne et bien approuvée qui tire ses principes du document “US OSHA 29 CFR 1910.120 Regulations for management of Hazardous Waste Operations and Emergency Response, appendix C, section 7 (Site Safety and Control Plans) ». (Réglementation de la gestion des opérations sur les déchets dangereux et des réponses d’urgence – Appendice C, Section 7 (Sûreté du site et plans de contrôle)).

Selon cette réglementation, une aire de travail doit être divisée en trois zones : la zone sale ou zone rouge, la zone intermédiaire ou zone jaune et la zone propre ou zone verte. Cette réglementation a été adoptée par la FAO pour être appliquée par les pays en développement dans la réglementation de la gestion des sites affectés par les pesticides obsolètes. Elle couvre la définition des zones, leur construction, la circonscription de la contamination à l’intérieur d’une zone, les équipements nécessaires dans chaque zone et les mouvements entre les différentes zones.

Zone rouge C’est une zone à haut risque où sont stockés les pesticides obsolètes et les déchets apparentés. Là, les risques d’exposition sont élevés durant le travail. Les activités porteront sur:

 Le transvasement des pesticides obsolètes dans des fûts neufs ;

 Le rassemblement des emballages vides pour stockage et/ou traitement ultérieur (écrasement et transfert dans un conteneur) ;

 L’extraction de la couche superficielle du sol fortement contaminé ;

 Le raclage du sol contaminé sur des profondeurs variables selon le degré de contamination des sites et son transfert dans des fûts pour être éliminé au même titre que les pesticides obsolètes ;

 L’enlèvement de tous les résidus toxiques solides par terre dans le cas où les pesticides étaient stockés sur une dalle bétonnée ;

 Le nettoyage des murs à l’eau et au détergent et la récupération de l’eau de nettoyage pour traitement en tant que pesticides obsolètes.

Pour chaque dépôt, cette zone sera délimitée et bénéficiera d’une supervision et d’un contrôle pointus. Des mesures de décontamination des travailleurs seront entreprises. Un suivi strict des travailleurs et des méthodes de travail sera assuré en conformité avec les procédures d’opérations. La protection de l’environnement et de la santé sera assurée à travers le port d’équipements de protection individuelle – EPI adaptés aux risques existant dans la zone.

Zone intermédiaire ou Zone jaune C’est une zone caractérisée par un risque moins élevé lors du travail et donc classée à moyen risque. On y procédera momentanément au stockage des déchets remballés, au transfert des contaminations résiduelles et à l’étiquetage des nouveaux conteneurs. Les

TPE/NIRAS 117 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI spécifications techniques des EPI seront moins contraignantes dans cette zone. La protection de l’environnement y sera assurée.

Zone propre ou Zone verte C’est une zone sans risque où sont stockés les produits en vue de leur transfert vers les centres de collectes secondaires. Les risques d’exposition y sont minimisés. Les opérations porteront sur le bon stockage des cargaisons (nouveaux conteneurs et chargements propres) en attendant leur évacuation du site. Les EPI seront choisis en conséquence. Des équipements de manutention doivent être utilisés pour réduire les risques d’accident.

Zone Rouge Zone verte

Zone Jaune

- Figure 29 : Répartition de la zone de travail Source TPE/NIRAS En cas d’absence d’espace éventuellement dans certains dépôts, on peut aménager simplement à l’extérieur et en toute proximité de la porte principale du magasin, une zone temporaire à l'aide d'une feuille en polyéthylène haute densité (PEHD) suffisamment étanche et dont les bords sont relevés (par exemple à l'aide de sacs de sable). Ceci permettra de maîtriser les déversements et d'éviter une nouvelle contamination du sol pendant le reconditionnement (voir Figure 29).

Lors de l’aménagement des zones de travail, il faut définir des voies de passage faciles et sûres entre les différentes zones.

Quelque soit la quantité de pesticide à remballer, il est indispensable d’affecter au minimum deux (2) personnes dans chaque zone. Ce nombre peut être augmenté selon la quantité de travail. Il est préférable que la couleur des équipements de protection individuelle de l’équipe de la zone sale (zone rouge) soit différente des deux autres. Il est également indiqué d’installer un bac rempli d’eau à la sortie de la zone sale afin de permettre aux travailleurs de laver leurs bottes et leurs gants à la fin des travaux.

TPE/NIRAS 118 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

b. Nettoyage préalable du sol contaminé par des fuites visibles Cette opération consiste à commencer d’abord par racler le sol contaminé afin de nettoyer les zones d’accès aux stocks.

c. Triage des produits La première action est la vérification de la conformité des résultats de l’inventaire avec la réalité dans le dépôt. Il faut vérifier tous les conteneurs pour détecter les dommages, les fuites éventuelles, puis isoler les conteneurs endommagés avant de reconditionner le produit.

On procèdera alors au triage par famille de produits pour les stocks renfermant des quantités importantes.

d. Transvasement et rinçage des emballages vidés

Emballages intacts Pour ce qui est des emballages intacts de formulations liquides, il faudrait procéder comme suit :

- Emballages de capacité inférieure ou égale à 10 litres :

→ Verser le contenu à l’aide d’un entonnoir assez large dans les fûts définitifs ;

→ Remplir les fûts définitifs au maximum à 80% ;

→ Rincer les emballages vidés trois fois à l’eau et au détergent, et les stocker dans un endroit propre en attendant leur élimination. Le liquide de rinçage sera versé dans des fûts définitifs.

- Emballages de capacité supérieure à 10 litres.

→ Utiliser des pompes électriques ou manuelles selon la disponibilité en électricité. La puissance et la longueur du plongeur de la pompe doivent être adaptées à la nature du pesticide à transvaser.

→ Remplir les fûts définitifs au maximum à 80% ;

→ Rincer les emballages vidés trois fois à l’eau et au détergent, et les stocker dans un endroit propre en attendant leur élimination. Le liquide de rinçage sera versé dans des fûts définitifs.

Pour des raisons de sécurité, il faut manipuler avec précaution les fûts dans lesquels la pression a augmenté, notamment si la pression est telle que le couvercle du fût s'est bombé. Dans ce cas, le couvercle du fût ne doit jamais être ôté en un seul mouvement, mais dévissé lentement jusqu'à ce que la vapeur s'échappe; lorsqu'il ne s'échappe plus de vapeur, il faut dévisser un peu plus jusqu'à ce qu'il s'en échappe de nouveau, puis attendre encore et répéter l'opération jusqu'à ce que la pression interne égalise la pression externe.

- Emballages intacts de formulations poudres

Pour ces emballages, il faudrait procéder comme suit :

TPE/NIRAS 119 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

→ Placer et ranger soigneusement les emballages dans un fût définitif ouvert ;

→ Remplir les fûts définitifs au maximum à 80%.

Emballages endommagés ou qui fuient Pour manipuler le produit de conteneurs endommagés ou qui fuient, il faut procéder de la façon suivante :

o Sacs déchirés, en papier ou en plastique, contenant des formulations solides:

 Placer le sac endommagé dans un sac transparent en polyéthylène épais pour que le contenu et l'étiquette restent visibles; en l'absence de sacs transparents, étiqueter de nouveaux sacs. Fermer soigneusement et hermétiquement les sacs puis les mettre dans un fût définitif.

o Conteneurs de formulations liquides qui fuient:

 Il faut pomper les volumes importants provenant de gros conteneurs (plus de 25 litres). Les volumes réduits provenant de petits conteneurs peuvent être versés dans un nouveau conteneur à l'aide d'un grand entonnoir.

 Les fûts surdimensionnés sont beaucoup plus chers que ceux de taille ordinaire, mais ils sont préférables lorsque le fût initial s'est détérioré au point que sa manipulation devient dangereuse. Ils sont également utiles pour un confinement secondaire temporaire dans des situations d'urgence (fuite soudaine, fûts complètement détériorés). Cependant, ces fûts surdimensionnés ne sont généralement pas agréés par les Nations Unies pour le transport international des liquides. Dans ce cas, il convient de transvaser directement le contenu dans un conteneur non endommagé ayant déjà contenu le même produit et verser ensuit ce contenu dans un fût définitif.

 Les options de reconditionnement sont notamment les suivantes:

• transvaser dans un conteneur non endommagé ayant déjà contenu le même produit. Si l'étiquette est incomplète, il faut étiqueter de nouveau ce conteneur;

• transvaser dans un conteneur vide neuf ou parfaitement nettoyé et ré étiqueter;

• conditionner dans un fût plus grand ou dans un emballage surdimensionné spécialement conçu, et étiqueter.

e. Traitement des fuites. - En cas de fuite :

Placer le fût endommagé dans un fût surdimensionné ou pomper son contenu dans un autre fût. Comme mesure de premier secours tout à fait temporaire, il est souvent

TPE/NIRAS 120 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

possible de stopper la fuite en faisant rouler le fût pour le mettre dans une position telle que le point de fuite se trouve en haut.

- En cas de déversement :

Absorber le produit déversé à l'aide d'un matériau absorbant (substance spéciale pour les déversements, sciure de bois, terre ou chaux) utilisé en quantité optimale, balayer et emballer le matériau utilisé. Mettre en place un anneau (petite surélévation) de substance absorbante autour de la zone contaminée. Mouiller la zone avec un détergent liquide (par exemple une solution de carbonate de sodium saturée à 10 pour cent, ou une solution de soude caustique à 5 pour cent); frotter le sol puis balayer la solution dans l'anneau de substance absorbante. Enlever celle-ci une fois que tout le liquide aura été absorbé. Répéter si nécessaire. Nettoyer le matériel avec du détergent liquide.

Les substances contaminées (par exemple, terre, surface de sol meuble, substances absorbantes) sont considérées comme des déchets apparentés et doivent être soigneusement emballées et correctement étiquetées ou stockées temporairement jusqu'à ce que l'élimination puisse être réalisée au même titre que les pesticides obsolètes.

f. Etiquetage et essuyage externe Les pesticides obsolètes remballés deviennent des déchets dangereux. Les produits remballés porteront désormais la mention « DECHETS » (WASTE). L’étiquette à apposer sur les emballages indiquera le nom commercial du pesticide et la(les) matière(s) active(s) ainsi que sa (leurs) concentration(s), la date de remballage, le nom du site et le responsable du reconditionnement et la classe de danger (OMS).

Tableau 26 : Modèle d’étiquette sur les emballages Nom commercial: Matières actives : Concentration : Date de Nom Classe remballage : du (OMS): site : Responsable du reconditionnement Les fûts définitifs sont alors essuyés extérieurement pour en enlever toutes les traces de contamination.

g. Entreposage sur site Les fûts étiquetés et nettoyés sont stockés dans la zone verte sur des palettes ou à défaut d’espace dans la zone jaune. Ils sont acheminés à l’aide de diables, puis placés sur des palettes. Il faut veiller à aménager des voies d’accès faciles entre les palettes.

Les stocks placés dans l’une de ces deux zones peuvent se trouver soit à l’air libre, soit dans une aire couverte ou alors directement dans des conteneurs, si la quantité le justifie. Ils doivent être gardés et régulièrement inspectés.

4.2.2 Stockage intermédiaire

TPE/NIRAS 121 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Il faut entreposer et gérer les pesticides obsolètes au même titre que les stocks ordinaires voire même d’une façon plus sécurisante.

Toutefois, cela n'est pas toujours possible car la disponibilité des fonds peut ne pas être immédiate, alors que la présence de fuites exige un reconditionnement urgent. Il faut alors entreposer les pesticides reconditionnés jusqu'à ce que les procédures administratives et réglementaires soient achevées au plan national et international.

 Aire de stockage

Tous les dépôts inventoriés ne répondent pas aux normes de stockage des pesticides. Ils sont tous contaminés et ne peuvent en aucun cas servir de centres de stockage intermédiaires. D’un autre côté, la construction de nouveaux dépôts est une option exclue dans les termes du don de la Banque mondiale.

L’espace couvert dans les dépôts qui en possèdent est généralement limité et ne peut pas être utilisé pour le stockage.

Il peut être utile de centraliser autant que possible les produits obsolètes dans un seul entrepôt, à condition de pouvoir garantir un transport sécurisé. Un stockage centralisé facilite l'inspection des stocks et l'organisation des opérations d'acheminement. Les sites pouvant servir à cette action doivent d’abord obéir aux différents critères techniques suivants :

• Les entrepôts doivent être bien sécurisés ;

• Les sols doivent être imperméables ou artificiellement étanchéifiés à l’aide d’un matériau isolant ;

• Le site doit être clôturé et bien protégé contre toute intrusion des personnes étrangères ou des animaux ;

• Les portes d’accès doivent être munies de serrures et de panneaux de signalisation de danger et de défense d’accès ;

• Les sols doivent être compartimentés en blocs séparés par des allées assez larges pour que l'on puisse déplacer les conteneurs sans gêne, les inspecter et remédier éventuellement aux fuites en cas d’accident ;

En cas d’usage de conteneurs pour le stockage intermédiaire, ces conteneurs doivent être placés sur un coussin sablonneux (couche de sable de 15 à 20 cm) ou sur des plateaux égouttoirs de dimensions suffisantes pour contenir toute fuite dans le cas où un conteneur viendrait à se fendre ou commencerait à enregistrer des fuites.

En cas de non usage de conteneurs pour le stockage intermédiaire, les fûts doivent être placés sur des palettes en bois, lesquelles palettes seront directement déposées sur une couche de sable de 15 à 20 cm se trouvant sur une dalle en béton ou sur un sol couvert par une feuille en PEHD suffisamment étanche et résistante à la compression.

Il faudrait respecter les recommandations concernant la disposition des conteneurs et l’empilage des fûts.

Chaque entrepôt doit avoir les matériels et équipements nécessaires pour faire face aux situations d'urgence.

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En cas de déversement important du à une mauvaise manipulation, il faudrait dans une première étape, délimiter la zone du déversement, mettre le personnel à l’écart, recouvrir le produit déversé par de la sciure, de la terre ou du sable, et dans une deuxième étape, procéder au nettoyage de la zone en mettant la terre contaminée dans des fûts pour être traitée au même titre que les pesticides obsolètes.

La Figure 30 ci-dessous montre un schéma d’aménagement type d’un site de stockage intermédiaire.

Figure 30 : Aménagement type d’un site de stockage intermédiaire - Source TPE/NIRAS

 Équipements de stockage

Lors du stockage, les fûts contenant les pesticides reconditionnés seront entreposés de façon optimale dans des conteneurs maritimes de 20 ou 40 pieds. Ces conteneurs maritimes sont les plus utilisés. Ils doivent répondre aux normes ISO 668 et ISO 1496.

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Figure 31 : Schéma d’un conteneur maritime Les spécifications techniques sont consignées dans le Tableau 25 : Tableau 27 : Spécifications techniques des conteneurs Dimensions extérieures : L : 6,06 m - l : 2,44 m - h : 2,59 m Conteneur 20 Dimensions intérieures : pieds L : 5,88 m - l : 2,33 m - h : 2,36 m Poids : 2350 kg Volume : 33 m 3 Dimensions extérieures : L : 12,19 m - l : 2,44 m - h : 2,59 m Conteneur 40 Dimensions intérieures : pieds : L : 12,01m - l : 2,33 m - h : 2,36 m Poids : 3850 kg ; Volume : 65 m 3 Avant l’opération de relogement il faudrait :

• Vérifier l’état du conteneur, la date de mise en service, la fermeture, l’étanchéité, etc.

Lors de l’opération de relogement il faudrait :

• Agencer soigneusement, de façon optimale et avec précaution s les palettes contenant les fûts. En effet, les pesticides reconditionnés et remballés dans des fûts doivent être fixés de manière à éviter tout mouvement latéral ou vertical au cours du transport. Le calage ou empotage peut être fait soit avec des madriers de bois soit avec des "air bag" homologués pour le transport maritime. (Voir photos ci-après).

Figure 32: Exemple d’empotage des fûts avant le transport - Source Trédi Une fois bien remplis, fermer les conteneurs, vérifier le marquage et procéder à leur étiquetage conformément aux directives des CSU (Container Shipping Unit).

Ensuite, on pourra procéder au transport terrestre depuis les sites de stockage intermédiaire jusqu’au centre d’élimination.

4.2.3 Transport

TPE/NIRAS 124 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

L’élimination hors site des stocks de pesticides obsolètes passe inévitablement par leur transport vers une destination où aura lieu le traitement final. En fonction de cette destination, on distingue trois types de transport :

 un transport local sur le territoire abritant les stocks de pesticides objets de l’élimination ;

 un transport international ou transfrontières par des voies appropriées selon les cas (terrestre, maritime, ferroviaire, aérien) et ;

 un transport extérieur sur le territoire, où a lieu de l’élimination.

Dans tous les cas suscités, les pesticides obsolètes et déchets apparentés doivent être transportés dans des conditions viables et réglementées, où les consignes de sécurité et les mesures de protection de l’environnement sont respectées. Le transport sera effectué en stricte conformité avec :

o La réglementation malienne en matière de manipulation, de stockage et de transport des déchets dangereux ;

o La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination ainsi que les conventions régionales similaires en l’occurrence la Convention de Bamako. Les procédures de notification prescrites par ces conventions doivent être respectées ;

o La réglementation européenne en matière de transport des déchets dangereux.

 Obligations générales de transport

Les obligations générales liées à l'opération de transport sont :

- L’information suffisante sur le type et les caractéristiques du déchet ;

- La garantie de l'acheminement de ce déchet ;

- L’emballage et le chargement du déchet en question.

a. Obligation d'information : Le responsable du chargement a l’obligation de fournir au transporteur tous les renseignements lui permettant d’assumer ses obligations de garantie de bon acheminement de la marchandise.

b. La garantie de l'acheminement : La garantie du transporteur est engagée à partir du moment où le transporteur prend en charge la marchandise. La responsabilité du transporteur décharge totalement l'expéditeur de tout ce qui peut arriver à la marchandise, à partir de l'instant où elle est à bord du véhicule jusqu'à la livraison vers le point de destination.

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c. Obligations de chargement, de calage et d'arrimage : Celles-ci incombent au responsable du chargement et non au transporteur. Le responsable doit notamment s'assurer que ces opérations sont conformes aux prescriptions du ou des types de transport concernés.

L'enlèvement et le transport des pesticides font l'objet de conditions particulières pour assurer ces prestations en toute sécurité.

 Etapes du Transport

Le transport à partir du lieu où se trouvent actuellement les stocks jusqu'au centre d’élimination comporte quatre phases :

a. Phase 1 : Transport local Il s’agit du transport local terrestre depuis les dépôts où se trouvent actuellement les stocks jusqu’au site de stockage intermédiaire;

Les itinéraires pouvant être empruntés durant le transport sont choisis en fonction des considérations suivantes :

o La localisation des sites de stockage intermédiaire en fonction de la répartition géographique des stocks pour ce qui est du transport entre les dépôts actuels et les sites de stockage intermédiaire ;

o La localisation des sites de stockage intermédiaire par rapport aux ports d’embarquement pour ce qui est du transport entre ces sites et les points d’expédition à l’étranger (ports maritimes) ;

o Le type de véhicules utilisés notamment durant le transfert des stocks entre les dépôts actuels et les sites de stockage intermédiaire. Ce type dépend en toute logique de la quantité à transporter et des conditions d’accès aux dépôts.

o La qualité des routes à emprunter : largeur, profil, état du revêtement, intensité du trafic, passage par les agglomérations de forte densité de population, passage par ou à proximité des zones protégées ;

Le transport local s’effectue par des camions lourds (semi remorques) de charge adaptée au poids des conteneurs et équipés de plateau afin d’acheminer les conteneurs scellés, en transit vers les ports d’embarquement. Même si toutes les mesures de sécurité en termes d’emballage et de conditionnement sont respectées, le produit présent dans les conteneurs demeure toujours un produit dangereux pour lequel le transfert doit être assuré en stricte conformité avec la réglementation malienne en matière de transport des déchets dangereux.

Durant cette étape, des consignes de sécurité doivent être respectées et les mesures suivantes doivent être prises :

o Informer les autorités relevant du Ministère de l’Intérieur de l’opération et de l’itinéraire à emprunter ;

o Prévoir éventuellement une escorte ;

o Eviter le transport de tout conteneur ouvert ou fuyant ;

o Limiter les vitesses des engins de transport ;

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o Exiger un passage nocturne dans les agglomérations ;

o Eviter la conduite durant les heures de pointes ;

o Confier le transport à des conducteurs expérimentés ayant subi une formation préalable pour être suffisamment informés de la nature du chargement, de la toxicité des produits présents à bord et des mesures préliminaires à prendre en situations d’urgence (accident, incendie, déversement).

b. Phase 2 : Transport transfrontalier C’est le transport local terrestre depuis le site de stockage intermédiaire au port d’embarquement.

Ce transport à destination d’un pays européen selon le site de traitement sélectionné s’effectuera par voie maritime. Les procédures suivies seront conformes aux stipulations du Code IMDG ainsi que de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination.

c. Phase 3 : Transport dans le pays d’accueil C’est le transport transfrontalier dont la destination sera fixée selon le site de traitement sélectionné.

A ce niveau, le transport incombe à la société adjudicataire du marché en question qui doit, dans le respect des normes internationales en l’occurrence l’Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route – ADR et des exigences en matière de sécurité et de protection de l’environnement éventuellement spécifiques au pays siège de cette action, gérer le transport des conteneurs contenant les pesticides obsolètes en provenance du Mali et ce, depuis le port de débarquement jusqu’à la plateforme d’élimination.

d. Phase 4 : Transport dans le pays d’élimination C’est le transport national terrestre dans le pays d’élimination et ce, depuis le port de débarquement jusqu’à l’usine de traitement final.

Le transport terrestre dans le pays jusqu’au site d’entreposage provisoire (phase 1) est une action ponctuelle et individuelle qui s’effectue au moyen de véhicules utilisés pour le transport des matières dangereuses par route.

Cependant, les autres phases (phases 2, 3 et 4) sont indissociables puisque c’est, à priori, la même société qui peut en être adjudicataire et gérer donc le transport des pesticides obsolètes du site de stockage intermédiaire jusqu’à la plateforme d’élimination.

Dans la phase 1, le transport consiste souvent en des actions ponctuelles et unitaires qui se traduisent par un ou plusieurs trajets pour un certain nombre de fûts séparés mis sur des palettes ou carrément à l’intérieur de conteneur(s) si la quantité le justifie.

Les véhicules de transport peuvent, en fonction de la quantité à transporter, être des camionnettes ou des camions poids lourd (5 à 10 tonnes) équipés d’une benne ou d’un plateau. Les camions équipés d’un plateau seront prévus dans le cas où le chargement s’effectue directement dans les conteneurs.

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Pour réussir un transport sécurisé deux activités principales doivent être soigneusement effectuées : la manutention lors du chargement et l’acheminement routier proprement dit suivi par le déchargement au cours desquels des mesures techniques garantissant la sécurité doivent être respectées.

 Le chargement

Les pesticides reconditionnés seront chargés sur les engins suscités soit manuellement en cas d’une faible quantité soit par des moyens de manutention appropriés tels que les chariots élévateurs ou les grues en cas de stockage directement dans des conteneurs. Avant le chargement, il faut procéder à un contrôle rapide pour s’assurer que :

o les fûts sont hermétiquement fermés ; o il n’y a pas de fuites visibles ou déclarées ; o les fûts sont bien étiquetés ; o le conteneur est bien fermé.

- Lors du chargement il faut veiller à :

o Aviser les autorités (services de Police et de la Protection civile) ; o Délimiter et isoler la zone d’action ; o Dégager l’espace prévu pour l’opération de tout matériel inutilisable ; o Tenir à l’écart les ouvriers et toute autre personne étrangère ne participant pas à l’opération ; o Assurer avec précaution un agencement correct et solidaire des palettes de manière à ce que les fûts ne soient pas endommagés durant le transport, que leurs étiquettes ne se détachent pas et qu’ils ne se déplacent ni ne tombent du camion en cas du passage sur un tronçon de route de mauvaise qualité ; o Contrôler le déroulement de l’opération pour s’assurer de la conformité aux exigences de la réglementation en matière de sécurité et contrôler tout déversement accidentel du à une mauvaise manipulation ; o Attacher solidement le chargement avec des sangles ou avec des cordes avant le convoi ; o Aviser à temps le lieu de réception pour s’assurer que toute la logistique nécessaire y est mise en place. o Remplir une fiche de sécurité et une feuille de route (ou feuille de transport) portant tous les renseignements pertinents.

- Le transport routier

Une fois le chargement assuré, les pesticides seront transférés vers le lieu de stockage intermédiaire au moyen de véhicules utilisés pour le transport des matières dangereuses par route et répondant aux exigences de la réglementation malienne en vigueur.

Durant le transfert des pesticides dans tout le territoire malien, des consignes de sécurité doivent être respectées et les mesures suivantes doivent être prises :

o Limiter les vitesses des engins de transport ;

TPE/NIRAS 128 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

o Exiger un passage nocturne dans les grandes villes non dotées de ceinture périphérique ; o Exiger des escales tous les deux cent kilomètres ; o Eviter la conduite durant les heures de pointe ; o Imposer des arrêts obligatoires pour la restauration ; o Eviter le transport éventuel de tout conteneur ouvert ou fuyant ; o Contrôler, à des intervalles réguliers, le chargement durant le transport pour agir rapidement en cas de détection de fuites ou de déversement accidentel ; si une fuite surgit au cours du trajet, il faut immédiatement arrêter le véhicule pour étancher la fuite et nettoyer le produit déversé ; o Equiper les transporteurs d’équipements de protection individuelle et de matériels adéquats pour leur permettre d’agir et de manipuler les pesticides en cas de déversement ou de fuite.

 Le déchargement

Arrivé sur le lieu de stockage provisoire, il faut d’abord vérifier qu’il n’y a pas de traces de fuites ou de déversement dans le camion, auquel cas, les pesticides seront déchargés avec précaution à l’aide de chariots élévateurs. Lors de l’opération d e déchargement, il faut veiller à :

o Dégager l’espace prévu de tout matériel inutilisable pour l’opération ;

o Tenir à l’écart les ouvriers et toutes les autres personnes étrangères à cette opération ;

o Décharger avec précaution pour éviter les déversements pouvant provenir d’un ou des fûts endommagés ou ayant subi une chute sévère ;

o Reconditionner immédiatement le contenu de certains fûts au cas où des fuites seraient détectées. Pour cela, il faut disposer sur le lieu de déchargement de fûts neufs et vides pour reconditionner les pesticides livrés dans des fûts endommagés ;

o Remplacer les étiquettes déchirées ou illisibles ;

o S’assurer de la quantité livrée par le chef de centre par rapport à celle indiquée sur la feuille de route ;

o Nettoyer et décontaminer le camion transporteur avant qu’il ne reparte.

4.2.4 Réhabilitation des sites

 Décontamination des sols et murs des magasins

Celle-ci s’effectuera dans le cadre de l’élimination des stocks de pesticides obsolètes et déchets apparentés. Elle suivra l’enlèvement et la sécurisation des stocks en question. Elle sera mentionnée dans l’appel d’offres et exécutée par l’Entrepreneur. Il s’agit d’un nettoyage qui devrait permettre d’affecter, en toute sécurité, le magasin au stockage de pesticides en bon état ou d’autres intrants. Cette décontamination portera sur :

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- Les sols des magasins pour lesquels une contamination importante est visible ; Pour les magasins dont le sol est en béton et étanche, il s’agira d’un simple nettoyage tandis que pour ceux ne disposant pas de sol en béton et dont le plancher est perméable, un nettoyage suivi d’un décapage du sol seraient effectués ; le décapage concernera toute la couche de sol visiblement contaminée ; - Les murs des magasins ; - Dans la mesure où ils ont été contaminés par des déversements importants durant le stockage des pesticides, les murs pourraient aussi faire l’objet d’une décontamination ; - Le plancher en bois des conteneurs servant de dépôt de stockage des pesticides obsolètes ; - Ce plancher devrait être démoli, enlevé et détruit ; les conditions et procédures de la destruction des bois contaminés seront incorporées dans l’appel d’offres international. - La décontamination des sols et murs des magasins, s’inscrit dans le cadre de l’élimination des stocks de pesticides obsolètes et déchets apparentés.

 Décontamination des sites hautement pollués

Cette décontamination concernera les sites pollués, de longue date ou récemment à la faveur de la lutte antiacridienne de 2004, lors d’incendie ou de déversement importants. Ce sont des sites à ciel ouvert posant des risques pour la santé et l’environnement des populations riveraines.

Le PASP-Mali a effectué une évaluation de ces sites à la suite de laquelle 5 catégories furent établies :

- Sites anciennement contaminés principalement aux organochlorés (dièldrine notamment, et DDT dans une moindre mesure) : Cas de Molodo ;

- Sites anciennement contaminés aux organophosphorés de première génération (parathion, diazinon, malathion, etc.) : Cas de Niogoméra ;

- Sites récemment contaminés à la suite de la lutte antiacridienne de 2004 par des organophosphorés (chlorpyrifos, fenitrothion, fenthion, cyanophos) et des pyrethinoïdes (esfenvalérate, deltamethrine) : Cas de Sévaré ;

- Sites contaminés par des pesticides utilisés dans la production de coton (toutes les familles et tous les usages) : Cas de Dialakoroba ;

- Sites avec des pesticides enfouis de longue date du fait des nuisances (DDT et organophosphorés) : Cas de Goundam qui a été récemment mis à jour.

Le projet, en étroite collaboration avec la FAO et l’Université de Wageningen, a procédé à l’investigation détaillée et à l’analyse des échantillons de sol et d’eau de trois des quatre catégories de sites. Il a ensuite effectué, à Molodo, une opération pilote réussie de décontamination par le landfarming. Le landfarming est une technique de dépollution du sol qui consiste à accueillir des terres polluées et à

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favoriser l’activité de biodégradation par les bactéries du sol. Pour appuyer la dépollution naturelle des sols, des espèces de plantes (Vétiver et Jatropha) qui permettent de fixer et d’extraire les polluants du sol sont plantées sur le site. Un programme de suivi évaluation a été mis en place qui consiste à effectuer régulièrement des analyses de résidus de sol du landfarm et à suivre de près le développement des espèces plantées

La technique du landfarming a été étendue au site de Sévaré (en collaboration avec le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin) et le sera aux autres catégories de sites (Niogoméra et Dialakoroba).

Les activités de décontamination des sites hautement pollués s’inscrivent dans le cadre de l’élaboration d’un Plan national de décontamination. Le financement de ce plan n’est pas entièrement disponible au niveau du projet et est donc à rechercher auprès d’autres bailleurs de fonds.

 Décontamination des équipements

Les équipements et matériels présents dans le dépôt (pulvérisateurs, meubles, murs, etc.) doivent être rincés à l’eau courante contenant un détergent ou avec un solvant.

Les eaux de rinçage seront récupérées et reconditionnées dans des fûts pour être traités au même titre que les pesticides obsolètes.

 Décontamination des emballages

La décontamination des emballages dont le contenu a été transvasé et reconditionné (emballage plastique, verre et/ou métallique) consistera en ce qui suit:

• Un triple rinçage de ces équipements par un détergent spécifique;

• La récupération des liquides de rinçage ;

• Le reconditionnement dans des fûts pour traitement en tant que déchets liquides de pesticides obsolètes.

4.2.5 Elimination

L’élimination totale des déchets de pesticides obsolètes devrait être respectueuse de l’environnement et s’effectuer conformément aux Conventions de Bâle et de Stockholm et des Directives de l'Union Européenne en matière de gestion des déchets dangereux.

4.2.6 Dotation en personnel

 Formation du personnel

L’Entrepreneur est tenu d’assurer une formation au personnel national mobilisé pour l’exécution des différentes phases d’élimination, cela au début de chaque étape de ses activités clés au titre du présent projet.

Le personnel national est formé des membres de la CC et des partenaires du projet tel que la DNACPN , la DNAT , la DNCC, la DNCT , la DNEF, la DNS, le PASAOP, l’OPV, les ONG.

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Les modules de formation proposée englobent les domaines suivants :

Santé et sécurité L’entrepreneur est appelé à assurer la formation sur la manipulation des produits dangereux et les premiers secours en cas d’accident. Cette formation doit s’inspirer des exigences de l’Organisation de l’Administration Américaine de la Santé et la Sécurité du travail (OSHA). Les détails sur la formation se trouvent sur le site Internet de l’Agence américaine de Protection de l’Environnement (US EPA).

L’entrepreneur doit faire appel à un formateur compétent pour une période suffisante pour assurer la formation. La formation doit être certifiée et assurer une reconnaissance internationale de la qualification du personnel y participant.

La totalité du coût de la formation est à la charge de l’entrepreneur (matériel de formation, salaire du formateur, frais d’organisation ...). Le PASP-Mali assurera les perdiem du personnel national à former.

Transport maritime des marchandises dangereuses (IMDG) L’entrepreneur est tenu d’assurer la formation de capacité nationale. La formation portera sur la classification des déchets, l’étiquetage des déchets, le choix des emballages et le stockage.

Un certificat de compétence sera attribué au personnel qui aurait réussi à un test final.

L’entrepreneur doit faire appel à un formateur compétent pour une période suffisante.

La totalité du coût de la formation est à la charge de l’entrepreneur (matériel de formation, salaire du formateur, frais d’organisation ...). Le PASP-Mali assurera les perdiem du personnel national à former.

Sécurité du travail et évaluation des risques L’entrepreneur doit assurer la formation du personnel du projet et ses partenaires dans le domaine de la sécurité du chargement, du déchargement et de transport des SCU.

L’entrepreneur doit faire appel à un formateur compétent pour une période suffisante.

La totalité du coût de la formation est à la charge de l’entrepreneur (matériel de formation, salaire du formateur frais d’organisation ...). Le PASP-Mali assurera les perdiem du personnel national à former.

 Personnel nécessaire

L’entreprise chargée du projet doit disposer du personnel minimum suivant, tel que indiqué dans le tableau ci-dessous présenté et ce, pour garantir une exécution du projet correctement planifiée dans les délais estimés dans le DAO.

Tableau 28 : Dotation en personnel

Personnel affecté Nombre Tâche effectuée

Gestion du projet Chef de projet 1 Gestion technique du projet : Planification et suivi

TPE/NIRAS 132 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

(la qualification du chef du du projet, coordination avec les différents projet est internationale) intervenants, formation et qualification des age nts, informations, tenue du cahier de chantier et classement des PV et des rapports d’avancement, suivi de l’application des consignes de sécurité, mise en œuvre et suivi des mesures d’atténuation, assistance au maître d’ouvrage dans l’élaboration des documents de transport international Gestion administrative et financière du projet : personnel, attachement, clauses du contrat… Chefs Cercles régionaux 1 par Gestion technique : Planifica tion des opérations de (la qualification des chefs de région reconditionnement et de transport, coordination cercles est internationale) avec les différents intervenants, formation et qualification des agents, information des riverains en coordination avec le maître d’ouvrage et les institutions responsables, tenue du ca hier de chantier et rédaction des PV, suivi de l’application des consignes de sécurité, mise en œuvre et suivi des mesures d’atténuation, …

Cellule de Toxicovigilance

Chef de cellule de 1 Suivi de l’application des consignes de sécurité, toxicovigilance suivi des mesures d’atténuation, intervention en cas d’accident (détermination de la zone contaminée, délimitation de l’étendue de la contamination, déclenchement du plan d’urgence, évaluation des dégâts …) Equipes chargées de l’exécution des travaux (reconditionnement, nettoyage, manutention…) (Nombre : 3) Chef d'équipe 1 Conduite de travaux de reconditionnement, respect des règles de sécurité, mise en œuvre des mesures d’atténuation Ouvriers qualifiés 4 Exécution des travaux (zone rouge) Ouvriers qualifiés 3 Exécution des travaux (zone verte et jaune) Chauffeur 1 Chargement et transport des pesticides, des équipements et matériels Equipes chargées de l’exploitation des centres de stockage intermédiaire (Nombre : 2) Chef de centre 1 Organisation d u site de stockage, conduite des travaux de relogement, respect des règles de sécurité, mise en œuvre des mesures d’atténuation Ouvriers qualifiés 2 Exécution des travaux (zone verte et jaune) Gardien 1 Chargement et transport des pesticides, des équipements et matériels

4.3 Impacts environnementaux et sociaux

4.3.1 Evaluation des risques basée sur les tâches à effectuer (ERBT)

L’ERBT est une méthodologie développée à la suite de plus de 15 ans d’exécution de projets de gestion de déchets dans les pays en développement. Elle est basée sur les méthodologies standard de l’évaluation du risque.

TPE/NIRAS 133 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

L’ERBT est un format d’enregistrement des données et informations qui permet d’assister l’opérateur dans la prise de décisions objectives en matière de protection des travailleurs, des riverains et de l’environnement naturel. Elle fournit également une méthodologie qui permet d’établir un ordre de priorité dans les activités de sécurisation en vue de réduire les risques au fur et à mesure de leur exécution.

L’EBRT:

 identifie les dangers pouvant affecter les ressources humaines et naturelles;  identifie les personnes pouvant être touchées ou affectées par ces dangers;  évalue les risques d’exposition ;  documente toutes les actions ;  analyse et révise l’évaluation du risque au fur et à mesure de l’exécution des opérations.

L’ERBT sera appliqué aux opérations d’élimination des pesticides obsolètes et déchets apparentés du PASP-Mali pour chaque site d’intervention. Elle tiendra compte de l’ensemble des opérations planifiées sur le terrain en même temps qu’elle constituera un outil de briefing pour le personnel d’exécution et de supervision.

TPE/NIRAS 134 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

4.3.2 Impacts des activités d’élimination

• Impacts positifs et avantages

Impacts positifs sur les Facteurs Impacts positifs sur la Activités Avantages Impacts positifs environnementaux santé Santé des Santé des Air Eau Sol Faune Flore riverains intervenants

 Prédisposition des urgences +++ +++ et des interventions  Plus de sécurité assurée  Préparation psychologique  Assurer une bonne connaissance de l’état actuel des lieux  Optimisation du temps de déroulement des opérations  Planification optimisée des interventions au niveau de Travaux préparatoires chaque zone d’action  Réduction des coûts  Sécurisation du stock des +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++

d’élimination par le tri pesticides  Préparation du relogement  Sauvegarde des sites des fûts pour un stockage  Remise en état des lieux sécurisé. du dépôt  Suppression des sources de pollution  Sauvegarde des ressources naturelles  Augmentation de la valeur économique du terrain Reconditionnement Amélioration du cadre de vie des citoyens

TPE/NIRAS 135 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Impacts positifs sur les Facteurs Impacts positifs sur la environnementaux santé  Rassemblement des pesticides en vue de leur expédition finale  Facilité d’inspection et de contrôle des stocks  Optimisation des volumes

de chargement (par rapport au chargement en vrac)  Renforcement de l’emballage  Renforcement de la sécurité du stock (protection contre les chocs, les intempéries, le vol)  Renforcement de la sécurité lors du transport et du

Stockage intermédiaire transbordement  Rapidité de manutention au niveau des ports  Préparation du relogement des fûts pour un stockage sécurisé

TPE/NIRAS 136 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Impacts positifs sur les Facteurs Impacts positifs sur la environnementaux santé  Assurer la sécurité  Dégagement du terrain après +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++  Assurer un rapport qualité – délogement des stocks durée  Minimisation des risques liés aux manipulations  Assurer la traçabilité  Faciliter les procédures de contrôle et de cargaison  Meilleure planification et davantage plus de souplesse pour l’opération de collecte

Transport  Délogement des stocks du territoire  Minimisation des risques liés à un entreposage prolongé dans les ports d’expédition

 Remise en état des lieux +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ du dépôt  Suppression des sources de pollution et de nuisances  Sauvegarde des ressources naturelles

sites  Amélioration du cadre de vie des citoyens  Augmentation de la valeur

Réhabilitation des économique du terrain

TPE/NIRAS 137 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

• Impacts négatifs

Impacts négatifs sur les Impacts négatifs sur Activités Impacts négatifs Facteurs environnementaux la santé Santé des Santé des Air Eau Sol Faune Flore riverains Intervenants Travaux +++ +++ préparatoires Reconditionneme  Perte de la valeur du terrain +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ nt  Dégâts corporels et physiques (brûlures, blessure, intoxication)  Emanation d’odeurs et de poussières toxiques  Emanation d’odeurs et de poussières toxique de forte envergure  Contamination du dépôt  Contamination du sol, de l’eau de la faune et de la flore avoisinante en cas de fuite de forte envergure  Risque d’incendie et d’explosion  Propagation de l’étendue du feu  Emanation de fumée.

Stockage  Perte de la valeur du terrain +++ +++ +++ +++ +++ intermédiaire  Déplacement de la contamination à des lieux inconnus  Risque de réutilisation des pesticides et des emballages  Risque d’incendie et d’explosion  Propagation de l’étendue du feu  Emanation de fumée.

Transport  Endommagement de l’emballage +++ +++ +++

TPE/NIRAS 138 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Impacts négatifs sur les Impacts négatifs sur Facteurs environnementaux la santé  Contamination de la zone  Dégâts corporels et physiques (brûlures, blessure, intoxication)  Risque de pollution de l’environnement en cas de catastrophes naturelles  Risque d’incendie et d’explosion  Propagation de l’étendue du feu Emanation de fumée. Réhabilitation des  Dégâts corporels et +++ +++ sites physiques (brûlures, blessure, intoxication)  Emanation d’odeur et de poussière toxique.

 Reconditionnement

Impacts négatifs Activité Origine de l’impact Désignation des impacts négatifs Cible Zoning Occupation  Perte de la valeur du terrain Sol (zone verte) momentanée du Triage des stocks terrain (zone verte)

Transvasement  Dégâts corporels et Intervenants Accident de physiques (brûlures, blessure, Rinçage des manipulation : intoxication) emballages vidés

Rassemblement des  Emanation d’odeurs et de Riverains emballages vidés poussières toxiques  Emanation d’odeurs et de Riverains Traitement des fuites poussières toxiques de forte envergure Déplacement des fûts

TPE/NIRAS 139 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI réemballés sur site  Contamination du dépôt ; Milieu naturel (sol) entre les zones de  Contamination du sol, de l’eau de Milieu naturel (sol, eau, faune et travail la faune et de la flore avoisinante en flore) cas de fuite de forte envergure

 Risque d’incendie et d’explosion Intervenants  Propagation de l’étendue du feu Intervenants et riverains  Emanation de fumée. Intervenants et riverains

TPE/NIRAS 140 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Stockage intermédiaire

Impacts négatifs Activité Origine de Désignation des impacts négatifs Cible l’impact Aménagement du site Occupation  Perte de la valeur du terrain Riverains de stockage momentanée du intermédiaire terrain (zone verte) Entreposage des Vol et pillage  Déplacement de la contamination à Milieu naturel (sol, eau, faune conteneurs des lieux inconnus et flore)  Risque de réutilisation des pesticides Riverains et des emballages

Très forte chaleur  Risque d’incendie et d’explosion Intervenants (origine  Propagation de l’étendue du feu Intervenants et riverains climatique)  Emanation de fumée. Intervenants et riverains et/ou Surpression (origine chimique)

Cas de  Risque de pollution de l’environnement Milieu naturel (sol, eau, faune catastrophes et flore) naturelles (crues, foudres, séisme)  Risque d’incendie et d’explosion Intervenants  Propagation de l’étendue du feu Intervenants et riverains  Emanation de fumée. Intervenants et riverains

TPE/NIRAS 141 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Transport

Impacts négatifs Activité Origine de Désignation des impacts négatifs Cible l’impact Chargement, Risque  Endommagement de l’emballage Intervenants déchargement et d’accident de relogement des manipulation  Contamination de la zone Milieu naturel (sol) conteneurs

 Dégâts corporels et physiques : Intervenants (brûlures, blessure, Intoxication)

Transport local Risque  Endommagement de l’emballage Intervenants d’accident de la route  Contamination de la zone Milieu naturel (sol)

 Dégâts corporels et physiques : Intervenants (brûlures, blessure, Intoxication)

Expédition Risque de retard  Risque de pollution de l’environnement Milieu naturel (sol) de l’expédition en cas de catastrophes naturelles

 Risque d’incendie et d’explosion Intervenants  Propagation de l’étendue du feu Intervenants et riverains  Emanation de fumée. Intervenants et riverains

TPE/NIRAS 142 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

 Réhabilitation des sites

Impacts négatifs Activité Origine de Désignation des impacts négatifs Cible l’impact Décapage des sols Risque  Dégâts corporels et physiques : Intervenants contaminés d’accident (brûlures, blessure, Intoxication)

Décontamination des emballages vides  Emanation d’odeurs et de poussières Riverains toxiques Décontamination des équipements, matériels et bâtiments

TPE/NIRAS 143 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CHAPITRE 5 ANALYSE DES OPTIONS DE MISE EN OEUVRE

TPE/NIRAS 144 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

5.1 OPTIONS DU PROJET

5.1.1 Si le projet ne se réalisait pas

Si le projet PASP-Mali ne se réalisait pas, on assisterait inévitablement à une évolution de la situation vers un état de plus en plus précaire pour les raisons suivantes :

 Les nuisances environnementales et sociales telles que précédemment décrites au Chapitre 4 augmenteront ;

 les risques de contamination augmenteront et les sources d’impact se multiplieront ;

 les stocks pourront proliférer au fil du temps pour diverses raisons ;

 la situation sera davantage compliquée et plus difficile à maîtriser.

L’évolution est décrite sur le tableau suivant :

Tableau 29 : Risques liés aux stocks de pesticides obsolètes

Risques liés aux stocks de Effets multiplicateurs potentiels pesticides obsolètes dus à un stockage prolongé

Pertes de pesticides et dispersion dans Pertes supplémentaires et augmentation de la le sol par action capillaire superficie contaminée (par ruissellement, infiltration ou aussi par voie éolienne)

Perte de microfaune Possibilité de dépassement des concentrations limites tolérables pour le sol, fixées par la FAO ce qui pourrait entraîner des pertes supplémentaires en terrains utiles et en valeur économique de ces terrains Infiltration de pesticides dans la nappe L’infiltration entraîne une perte de la qualité souterraine à travers le sol contaminé des eaux en cas de dépassement des concentrations tolérables fixées par la FAO L’infiltration contribue à la contamination des eaux souterraines au fil des saisons pluvieuses Contamination des eaux superficielles Les entrepôts situés en plaine inondable par ruissellement, dispersion éolienne contribuent périodiquement à la contamination ou transport animal des eaux superficielles Les mouvements des pesticides dans le temps accentuent la pollution des eaux superficielles par ruissellement ou dispersion aérienne. Les pesticides abandonnés en plein air pendant la saison des pluies contribueront au cours du temps à la contamination des eaux superficielles Dispersion aérienne des pesticides par Une longue exposition des pesticides à l’air volatilisation ou transport éolien des peut augmenter la volatilisation et la poussières ou particules de sol dispersion éolienne contaminées L’exposition aux radiations solaires, aux températures élevées où aux agents

TPE/NIRAS 145 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Risques liés aux stocks de Effets multiplicateurs potentiels pesticides obsolètes dus à un stockage prolongé

atmosphériques accroît la contamination

Contamination de la végétation à L’augmentation dans le temps de la quantité travers le terrain ou par surface. de pesticides libérés dans l’air, le sol et l’eau expose la végétation à une contamination majeure encore plus probable et multiplie les sources d’intoxication par ingestion et contact Effets toxiques directs ou indirects sur La quantité accrue de pesticides libérés dans les humains, le bétail et les animaux l’environnement augmente les probabilités sauvages d’exposition des organismes aux pesticides et par suite les possibilités d’intoxication Les pesticides entrent dans la chaîne alimentaire, constituent une source de contamination de différents organismes et ont des effets toxiques aigus et chroniques Vols et pillages de stocks obsolètes Les stocks gardés pour une durée encore conduisant à l’utilisation de pesticides indéterminée et sans contrôle seront plus interdits, dangereux ou non identifiés sujets aux vols, employés ou vendus illicitement Risque d’explosion et d’incendie Les pesticides en décomposition au fil du temps peuvent donner lieu à des explosions et/ou incendies spontanés fréquemment et de manière improvisée Dispersion des pesticides due aux Les catastrophes naturelles telles que les catastrophes naturelles inondations et les tornades augmenteront sensiblement la dispersion des pesticides entreposés

TPE/NIRAS 146 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

5.1.2 Option Intra-muros

L’élimination des stocks de pesticides ne peut pas avoir lieu Mali pour les raisons suivantes :

- L’absence d’infrastructures pouvant se prêter à ce type de traitement ;

- Le manque de standards environnementaux ;

- La faible expertise locale en matière de traitement des pesticides obsolètes ;

- L’investissement lourd, économiquement non rentable ne pouvant pas être supportés par un pays comme le Mali

L’enfouissement, le brûlage et l’incinération dans les fours à ciments sont des procédés non recommandés par l’Unité d’Assistance Technique (FAO). Leur application au Mali ne sera donc pas envisagée. L’option intra-muros est donc à proscrire pour le Mali.

5.1.3 Option extra-muros

Dans la plupart des cas où les pesticides obsolètes des pays en développement ont été détruits, ils ont été reconditionnés et expédiés en Europe pour être incinérés dans une installation spécifiquement consacrée à cet emploi. A l’heure actuelle, c’est cette démarche que la FAO considère comme la seule disponible et valable.

Trois alternatives sont envisageables pour exécuter les opérations d’élimination faisant intervenir le Gouvernement Malien et l’entrepreneur.

 Option Exécution par le Mali

Dans ce cas, toutes les activités relatives à l’opération d’élimination seront exécutées par le Gouvernement malien avec ses différentes ressources.

Cette option est d‘abord très onéreuse , ensuite irréalisable faute de budget, de technicité et d’infrastructures. C’est une option à écarter.

 Option Exécution par l’entrepreneur

Dans ce cas, toutes les activités seront exécutées par l’entrepreneur. Cette option clef en main revient extrêmement chère. Pour des raisons budgétaires, elle est à écarter.

 Option Exécution partagée

La stratégie d’élimination des pesticides obsolètes et des déchets apparentés (PO & DA) du PASP-Mali est basée sur les éléments suivants :

- Le bilan de l’inventaire national actualisé des stocks de PO & DA ; - L’évaluation des capacités nationales de gestion des PO & DA (capacités techniques et organisationnelles, capacités de stockage, de traitement/recyclage des déchets) ; - Une bonne planification des ressources disponibles (humaines, financières et matérielles) ce qui devrait aboutir à terme aux résultats suivants : un

TPE/NIRAS 147 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

gain substantiel de temps, une utilisation judicieuse des ressources et le maintien du coût global des opérations dans les limites du budget actuellement disponible pour la Composante Elimination/nettoyage ; - L’évaluation des risques de l’ensemble des opérations en vue d’assurer la sécurité du personnel y participant en se basant sur l’ERBT (Evaluation du risque basée sur les tâches à effectuer) développée par la FAO ; - La minimisation des impacts de ces opérations sur l’Environnement et la santé des populations par la prise de mesures préventives et correctives conformément aux conclusions de l’étude d’impact environnemental (EIE) et aux instructions du Plan de gestion environnemental (PGE) ; - La participation au processus d’élimination/nettoyage des partenaires nationaux (détenteurs des stocks, partenaires techniques, autorités locales et acteurs à la base, opérateurs économiques, CropLife Mali, PAN Mali & ONG membres) et des partenaires internationaux du projet (firme chargée de l’élimination, CropLife International, FAO, Banque mondiale, PAN, WWF, autorités compétentes des pays de transit et de destination des déchets, Secrétariat des Conventions de Bâle et de Stockholm) ; - La génération et le renforcement de capacités des services techniques et plus particulièrement de la DNACPN par l’appui d’une Conseillère technique en élimination recrutée par CropLife international ; - Une bonne supervision des différentes opérations (sécurisation, nettoyage, stockage, transport, élimination, décontamination) par la Cellule de coordination du PASP-Mali ; - Le suivi indépendant des opérations par les ONG ; - Le suivi de la mise en œuvre du Plan de gestion environnementale adopté par le projet et ses partenaires.

Contrairement à ce qui avait été accepté et consigné dans le PAD du projet, et compte tenu des nombreuses expériences engrangées lors de l’opération d’élimination des 65 tonnes de PO & DA de Gao en 2006 et de ses nombreuses opérations de sécurisation, l'option d'élimination désormais retenue par le PASP Mali consiste à faire exécuter un certains nombre d'opérations de sécurisation par les équipes nationales sous la responsabilité de l'entreprise d'élimination. Cette option aura comme retombée de maintenir et renforcer les capacités nationales importantes dans le domaine :

- la production et la mise à jour de données d’inventaire fiables ; - la faisabilité technique des opérations planifiées et la détermination de leurs coûts réels ; - l’élaboration des spécifications techniques des équipements et matériels et la détermination de leurs quantités ; - l’élaboration d’un appel d’offres international intégrant les éléments du plan national d’élimination ainsi que le PGE produit par l’EIE ; - la formation d’équipes régionales chargées de la sécurisation des stocks et de manière générale de la mise en œuvre du projet ;

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- une claire répartition des tâches et responsabilités par acteur dans les opérations en concertation étroite avec l’entrepreneur international.

C'est ainsi que la CC du PASP Mali prévoit de sécuriser une partie des stocks, et notamment certains stocks dispersés à faible risque sur le territoire national . Il s’agit de stocks dispersés sur tout le territoire national. Pour les stocks en très mauvais état (qui sont estimés à 25%) dont la sécurisation générera des risques élevés ou pour lesquels la CC et les équipes formées ne disposeraient pas d’équipements et de matériels adéquats, leur sécurisation sera confiée à l’entrepreneur à recruter.

La CC gérera les emballages vides qui seront rincés avec du solvant organique (Solvesso). Les quantités de solvant utilisé pour le rinçage seront considérées et traitées comme des pesticides obsolètes. Les emballages nettoyés et rendus propres à 99,99% seront broyés/compactés pour réduire leur volume et les rendre inutilisables, puis ils seront recyclés pour obtenir du fer et du plastic. Le fer et le plastic obtenus seront réutilisés à des fins non domestiques. Le recyclage pourrait avoir lieu au Sénégal où les emballages vides de la lutte antiacridienne de 2004 ont été recyclés.

5.2 Centres de collecte

5.2.1 Critères de choix d’un site de stockage intermédiaire

Le choix d’un site de stockage intermédiaire est basé sur trois critères essentiels : techniques, environnementaux et socio-économiques.

Ces critères prennent en compte :

- L’existence du site de stockage dans la liste de ceux inventoriés ;

- L’existence du site dans une zone renfermant un stock important ;

- La qualité de l’accès aux types d’engins prévus pour le transport ;

- La présence d’espace nécessaire pour les opérations sur site ;

- La possibilité d’emprunter les itinéraires les plus sécurisants ;

- La localisation géographique du site par rapport au port d’expédition ;

- La distance par rapport aux zones sensibles (cours d’eau, lac, parc naturel, périmètre irrigué, aire de pâturage, zone inondable, zone de sauvegarde, etc.) ;

- La distance par rapport aux zones d’entreposage de produits industriels dangereux ;

- L’éloignement des zones d’agglomération de forte densité ;

- La propriété préférentiellement de l’Etat ;

- Une bonne desserte en termes d’équipements socio collectifs (eau, électricité, services de santé, de protection civile, poste de Police/Gendarmerie, etc.).

Il importe de signaler que les critères ainsi établis sont de nature à retenir une panoplie de sites qui se prêtent bien à cette action. Le choix final d’un site bien précis reste

TPE/NIRAS 149 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI tributaire des procédures administratives devant être préalablement engagées par le maître d’ouvrage. On cite à juste titre, l’octroi d’une autorisation délivrée par le propriétaire officiel du site en vertu de laquelle il exprime son acceptation et s’engage à autoriser les travaux d’aménagement nécessaires sur le site pou y stocker provisoirement de nouvelles quantités en vue de leur évacuation ultérieure pour élimination.

5.2.2 Centres proposés

Huit centres principaux de stockage temporaire ont été retenus. Leur localisation et capacités sont indiquées dans le tableau ci-dessous :

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Tableau 30 : Localisation et capacités des principaux centres de stockage temporaire Capacité Capacité Capacité de Surface maximale moyenne Longueur Largeur stockage Région Localité Propriétaire totale de de (m) (m) (fûts de (m 2) stockage stockage 200 (tonne) (tonne) litres) Kayes Kita CMDT 20 20 400 1830 370 180 Sikasso Sikasso CMDT 20 20 400 1830 370 180 Sikasso Koutiala CMDT 20 20 400 1830 370 180 Gao Gao CNLCP 20 50 1000 4640 930 460 Mopti Kerbaye OPV 15 10 150 660 130 70 Koulikoro Sanankoroba OPV 10 20 200 890 180 90 Koulikoro Noumoubougou 1 DNACPN 20 20 400 1830 370 180 Sikasso Sikasso 2 DNACPN 20 20 400 1830 370 180 Total 2950 13510 2702 1340

Compte tenu de l’état général et de la disponibilité de services sur place, les centres de stockage temporaire feront l’objet d’une réhabilitation/renforcement ou d’un équipement selon les cas pour assurer une gestion sécurisée des pesticides et des opérations. Les coûts des activités de mise aux Directives de la FAO seront chiffrés dans le PGE. De manière générale, pour la CC, l’EIES constitue un maillon indispensable dans la finalisation du Plan national d’élimination des PO & DA.

1 Le centre consiste en une place à ciel ouvert qui peut être utilisée pour le stockage 2 Décharge contrôlée de la ville de Sikasso, construite avec l’appui de la Coopération Belge

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Tableau 31 : Evaluation des infrastructures et des besoins de renforcement des capacités des principaux centres de stockage temporaire Trousse de Equipements Éclairage Plaques premiers Budget estimé Local du Stockage Extincteur pour Région Localité Propriétaire dans le dans la secours/ Liquide de réhabilitation5 gardien de l’eau portatif l’intervention magasin3 porte de rinçage des USD d’urgence4 yeux Kayes Kita CMDT x x x x 80 Sikasso Sikasso CMDT x x x x x x 970 Sikasso Koutiala CMDT x x x x x x 970 Gao Gao CNLCP x x x x x 970 Mopti Kerbaye OPV x x x x x x x 2300 Koulikoro Sanankoroba OPV Note 6 x x x x 770 Koulikoro Noumoubougou DNACPN x x x x x 970 Sikasso Sikasso DNACPN x x x x x 970 Total 8000

3 On peut considérer que la lumière du soleil est suffisante pour contrôler les conditions de stockage des fûts et permettre de travailler dans le magasin ; 4 Par exemple : fut vide, matériel absorbant, pelle, balai, combinaison, gants, etc. 5 Le budget ne comprend pas le coût de l’éclairage 6 Il y a un accès à l'eau dans le centre mais pas dans le magasin

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5.3 Variantes de stockage

Pour répondre aux normes de sécurité et aux consignes de protection de l’environnement, le stockage intermédiaire peut être choisi selon les quantités à entreposer et le temps de séjour. On distingue pour cela trois variantes :

• Variante 1 : stockage en plein air ;

• Variante 2 : stockage en zone couverte ;

• Variante 3 : stockage dans les conteneurs.

5.3.1 Stockage en plein air

Le stockage sur palettes des fûts contenant les pesticides reconditionnés se fait à l’air libre dans la zone verte décrite au paragraphe V.2.1. (Cas 1). Faute d’espace, l’empilement des palettes peut se faire en hauteur sur deux ou trois niveaux maxima comme indiqués sur les photos ci-dessous. (Cas 2.) L’ensemble sera couvert d’une feuille plastique en PVC ou PE pour protéger les fûts contre les rayons solaires et la hausse excessive de la température. Les palettes doivent être disposées de telle sorte que chacune d’elles puisse être contrôlée depuis les allées aménagées entre les blocs. Ces allées doivent être suffisamment larges pour permettre une intervention en cas d’urgence.

Cas 1 Stockage sur un niveau Cas 2 Stockage sur deux niveaux Figure 33 : Stockage en plein air Source : FAO

5.3.2 Stockage en zone couverte Les considérations sont les mêmes que pour un stockage en plein air à la seule différence que l’on doit disposer d’une aire couverte située soit à l’intérieur du magasin, dans une zone qui doit être bien nettoyée, décontaminée et parfaitement isolée, soit à l’extérieur sous un hangar existant ou aménagé à ces fins ou simplement un pavillon sous forme de chapiteau ou de tentes susceptibles d’être installées sur le site.

Ces dépôts doivent être bien aérés et isolés de toute source de contamination. Les palettes doivent également y être empilées de telle sorte que chacune d’elle puisse être contrôlée depuis les allées aménagées entre les blocs et de façon à pouvoir intervenir en cas d’accident ou lors d’un quelconque problème de nature à compromettre à la sécurité du stock, du dépôt ou du personnel sur place.

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Les photos suivantes illustrent ce type de stockage.

Figure 34 : Stockage en zone couverte Source : FAO

5.3.3 Stockage dans les conteneurs Le stockage des fûts se fait directement dans les conteneurs destinés à l’exportation. Ces conteneurs seront préalablement placés sur site, en nombre suffisant, pour accueillir toutes les quantités de pesticides en provenance des dépôts correspondants. Ces conteneurs seront ensuite bien scellés, parfaitement gardés et contrôlés jusqu’au moment de leur transport au port d’expédition.

Figure 35 : Stockage dans les conteneurs Source : FAO

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5.4 Transport

Les conteneurs seront transportés par route en camion des centres de collecte vers le port d’exportation pour rejoindre le lieu de destruction. Deux ports d’exportation sont à envisager : Dakar au Sénégal et Conakry en Guinée.

Pour des raisons de proximité (coût du transport) et d’expérience (le Mali a déjà expédié des pesticides vers l’Europe pour être incinérés) l’itinéraire proposé sera : Centres de collecte- Port de Dakar-Europe.

5.5 Elimination des pesticides

Les pesticides obsolètes sont des déchets dangereux. Pour les manipuler de manière adéquate et sécurisée, il faut disposer d’équipements de sécurité et de manutention adaptés et avoir suivi une formation appropriée. Dans les pays industrialisés, des industries entières reposent sur l’enlèvement, le transport et l’élimination des déchets dangereux.

Les options disponibles pour la gestion ou la destruction des pesticides obsolètes en conditions de sécurité et dans le respect de l’environnement sont très limitées. Les technologies possibles sont les suivantes :

- L’incinération à haute température ;

- Le traitement chimique ;

- L’enfouissement technique ;

- La réutilisation/reformulation ;

- Les nouvelles technologies.

Il existe de nouvelles technologies en développement ou récemment commercialisées, qui peuvent traiter les substances et matières dangereuses, et qui sont basées sur des variantes des méthodes susmentionnées, ou sur d’autres procédés physiques, chimiques ou biologiques. Aucun de ces procédés n’a encore été testé dans les pays en développement. La plupart comportent des limites qui empêcheraient une large application pour la destruction de stocks de pesticides obsolètes et de déchets apparentés.

Une étude pilote coordonnée par un groupement d’organisations non gouvernementales (ONG) et intergouvernementales (OING), financée par le FEM, avec le soutien du PNUD a été mise en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel. Elle est sur le point d’expérimenter une nouvelle technologie de destruction des déchets dangereux dans les pays en développement, non fondée sur l’incinération. Cela pourrait mener au développement de solutions viables pour l’avenir.

Le tableau suivant fait une analyse comparative des différentes techniques de traitement et de leur applicabilité au Mali.

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- Tableau 32 : Analyse comparative des techniques d’élimination et de leur applicabilité Méthodes/technologies Avantages Inconvénients Faisabilité au Mali Combustion en plein air Température 500-700°C Facile et peu coûteuse Rejet de vapeurs très Option exclue et interdite toxiques Enfouissement / Mise en Facile et peu coûteuse Forte contamination du sol Option exclue et interdite décharge / Evaporation solaire Pyrolyse (plasma) 1650° Méthode d’avenir Très coûteuse Option exclue pour l’instant ECOLOGIC Réduction chimique en Méthode d’avenir Très coûteuse Option exclue pour l’instant phase gazeuse Traitement thermique et Oxydation avec des sels Méthode d’avenir Très coûteuse Option exclue pour l’instant traitement chimique en fusion Réutilisation Reformulation, Facile et Peu coûteuse Perte d’efficacité Option exclue remballage Application réduite Incinération • Four à ciment Peu coûteuse Les fours conventionnels Option exclue ne peuvent pas être utilisés • Incinérateur mobile Bon rendement, Coûteux Non indiqué pour le Mali car Pas de déplacement des Nécessite de l’énergie il nécessite des déchets électrique investissements lourds et n’est utilisé qu’occasionnellement • Incinérateur à Incinération à haute Rendement 99.99%. Coûteuse OPTION RETENUE POUR grande capacité température (1200°C) Epuration des gaz dégagés LE MALI Destruction des organochlorés

5.6 Décontamination des sols

Il existe trois procédés de décontamination des sols : - le traitement hors-sites (les sols sont emmenés vers une installation extérieure) ; - le traitement sur sites (pompage, extraction sous vide, confinement et lavage) ; - le traitement in-situ. (Biorémédiation, landfarming). Tableau 33 : Décontamination des sols

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Technique Traitement Faisabilité au Mali

Mise en sécurité Confinement Technique qui consiste à isoler la source de pollution et Faisable pour certains sites du Mali empêcher ainsi la migration des s ubstances polluantes Elle en attendant une dépollution nécessite la mise en place de barrières étanches naturelles ultérieure (argiles) ou synthétiques (béton) Stabilisation et solidification Technique qui consiste à fixer les substances polluantes Onéreuse et non indiquée sur le site dans une matrice (sol et résidus) avec des réactifs Décontamination Enlèvement et traitement ou Identification, tri, conditionnement ou reconditionnement et Onéreuse et non indiquée élimination hors site transport des résidus, sols, matériaux et eaux contaminées en vue d'être traités et éliminés dans des installations existantes Traitement thermique sur Les résidus, matériaux, sols, eaux contaminées sont Onéreuse et non indiquée site chauffés dans le but de pro voquer une désorption thermique Extraction des substances Cette technique a pour objectif de déplacer les Onéreuse et non indiquée polluantes (lavage de sols) contaminants dans une phase liquide faisant l'objet d'un traitement ultérieur Extraction des substances L'extraction des contaminants contenus dans le sol Onéreuse et non indiquée polluantes (volatilisation) s'effectue en transférant ces derniers en phase gazeuse pour ensuite les traiter Dégradation microbiologique Utilisation de micro-organismes pour la dégradation des Technique déjà réalisée et (Land farming, substances polluantes proposée pour le Mali bioremédiation)

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5.7 Traitement des emballages vides

Deux options sont envisageables :

• Décontamination et recyclage

Les emballages vides seront rincés avec du solvant organique (Solvesso). Les quantités de solvant utilisé pour le rinçage seront considérées et traitées comme des pesticides obsolètes. Les emballages nettoyés et rendus propres à 99,99% seront broyés/compactés pour réduire leur volume et les rendre inutilisables.

Des équipements de rinçage (Drumwasher) et de compactage (Drumbeater) sont disponibles au niveau du site de stockage principal du Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin.

Les emballages seront recyclés ensuite, pour obtenir du fer et du plastic. Le fer et le plastic recyclés seront réutilisés dans la fabrication d’articles non destinés à des usages alimentaires. Le fer fondu sera utilisé dans la construction et le bâtiment. Le plastic pourrait être utilisé sous forme de gaines électriques, de poubelles, de sacs, etc. Le recyclage pourrait avoir lieu au Sénégal où les emballages vides de la lutte antiacridienne de 2004 ont été recyclés.

C’est l’option retenue par le PASP-Mali.

• Sécurisation et centralisation dans des dépôts en vue d’une élimination ultérieure

Les emballages seraient regroupés et stockés dans des dépôts sécurisés.

Cette option sera envisagée par le PASP-Mali au cas où tous les emballages vides n’auraient pas été traités selon la première option. Les emballages seraient regroupés et stockés dans des dépôts sécurisés.

Le Mali cherchera ultérieurement des fonds pour leur élimination en cas d’insuffisance de fonds pour l’élimination des emballages vides.

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CHAPITRE 6 PLAN D’ATTENUATION

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6.1 Gestion des risques

La gestion des risques est axée sur l’identification des stratégies adoptée pour la réduction des risques identifiés pour chaque opération. Ces risques seront couverts par des obligations et des assurances.

6.1.1 Mesures préventives

L’ensemble des actions à mener pour éviter les impacts qui peuvent survenir sont considérées comme des mesures préventives. Les principales mesures préventives sont les suivantes. Travaux préparatoires : - Prédisposition des urgences et des interventions ; - Assurer une bonne connaissance de l’état actuel des lieux ; - Information des autorités (Police, Protection civile, services sanitaires) ; - Création d’une cellule de toxico-vigilance ; - Information et sensibilisation des riverains ; - Prévoir un détour obligatoire pour rejoindre les champs (site de Nanguila) ; - Prévoir une digue de séparation autour du dépôt de Niogoméra ; - Etc.… Formation et qualification - Visite médicale ; - Formation aux bonnes pratiques d’exécution ; - Etc.… Organisation - Optimisation du temps du déroulement des opérations ; - Planification optimisée des interventions au niveau de chaque zone d’action ; - Bonne organisation sur le chantier ; - Contrôle en matière d’assurance qualité ; - Etc.… Exécution et Assurance qualité - Exécuter les prestations selon les normes en vigueur, les prescriptions techniques ainsi que les règles de l’art ; - Usage de matériels appropriés ; - Etc.… Sécurité - Respecter des consignes de sécurité et d’hygiène : o La mise en place des signaux de danger ; o La mise en place d’affiches claires et lisibles ; o Port des EPI ; o Interdiction de manger, boire et fumer dans sur les lieux de travail ;

TPE/NIRAS 160 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

o Interdire tous travaux durant les fortes pluies afin de prévenir les inondations. - Disponibilité des kits de premiers secours ; - Disponibilité de sable, de matériel absorbant et de fûts supplémentaires pour la mise sous emballage ; - Disponibilité des extincteurs ; - Disponibilité de citerne d’eau ; - Etc.…

6.1.2 Mesures d’atténuation

Quand un impact survient, les actions à mener sont considérées comme des mesures d’atténuation. Elles consistent à : - Activer le plan HSE ; - Créer une cellule de toxico-vigilance ; - Suspendre les activités jusqu’à l’évacuation des odeurs et des poussières ; - Interdire tous travaux durant les fortes pluies afin de prévenir les inondations ; - Etc.

6.1.3 Echéancier des mesures de prévention et d’atténuation

L’ensemble des mesures de prévention et d’atténuation sont récapitulées dans le tableau ci-dessous.

TPE/NIRAS 161 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Tableau 34 : Echéancier des mesures de prévention et d’atténuation Prévention Atténuation des impacts Echéancier Plan Plan PGE PGE opérationnel opérationnel

Mesures Observations PASP* PASP* PASP* PASP* Avant les opérations Durant les opérations Suite à un Impact Entrepreneur Entrepreneur Entrepreneur Entrepreneur

Information de la population sur les Information de la population en cas opérations et sur les risques x x d’accident ou d’impact majeur environnementaux (OP 4.01) Couverture médiatique sur les Information médiatique par les x x x opérations (OP 4.01) spots, les affiches, etc. Les autorités (Police ou Information des autorités (Police ou Gendarmerie, urgence médicale) Gendarmerie, Protection civile, x x x doivent être informées d’un Services sanitaires) (OP 4.01) accident ou d’un impact majeur Prédisposition des urgences et des Coût intégré dans les services de x x x interventions l’entrepreneur Mettre en place une cellule de toxico- x x vigilance Coût intégré dans les services de Mise en œuvre d’un plan HSE x x l’entrepreneur Coût intégré dans les services de Visite médicale des intervenants x x x l’entrepreneur Coût intégré dans les services de Port des EPI pour les intervenants x x l’entrepreneur Suspension des activités jusqu’à Coût intégré dans les services de x x évacuation des odeurs et poussières l’entrepreneur Faire appel à la cellule de toxico- x x vigilance Coût intégré dans les services de Activer le plan HSE x x l’entrepreneur

TPE/NIRAS 162 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Prévention Atténuation des impacts Echéancier Plan Plan PGE PGE opérationnel opérationnel

Mesures Observations PASP* PASP* PASP* PASP* Avant les opérations Durant les opérations Suite à un Impact Entrepreneur Entrepreneur Entrepreneur Entrepreneur

Prise en charge par les services x x x sanitaires spécialisés A l’issue d’un accident de grande Visite médicale des riverains x x envergure Distribution des masques pour les S’assurer que tous les riverains x x riverains sont munis des masques Digue sur le site de Niogoméra (mesures préventives pour ne pas S’assurer de la stabilité de la digue x x avoir recours à l’enclenchement de durant les travaux l’OP 4.04) Détour pour le site de Nanguila (0P x x 4.12) Interdire tous travaux durant les fortes pluies afin de prévenir les inondations (pour le cas de site de Coût intégré dans les services de x Niogoméra : mesures préventives l’entrepreneur pour ne pas avoir recours à enclencher l’OP 4.04) S’assurer que les riverains portent Port des EPI pour les riverains x x des EPI en cas d’émanation d’odeurs ou d’impacts négatifs Epandage d’élément absorbant (sable ou de sciures de bois) et Coût intégré dans les services de récupération de l’absorbant x x l’entrepreneur contaminé en cas de déversement accidentel Coût intégré dans les services de Nettoyage et remise en état des lieux x x x l’entrepreneur Estimer l’étendue de la pollution x x x (rapport et action)

TPE/NIRAS 163 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Prévention Atténuation des impacts Echéancier Plan Plan PGE PGE opérationnel opérationnel

Mesures Observations PASP* PASP* PASP* PASP* Avant les opérations Durant les opérations Suite à un Impact Entrepreneur Entrepreneur Entrepreneur Entrepreneur

Interdire le pâturage x x

Eloigner éventuellement les ruches x x

Enfermer les volailles x x

Effectuer un lavage intensif des fruits x x et légumes éventuellement récoltées Coût intégré dans les services de Extinction des feux contrôlables x x l’entrepreneur Extinction des feux de forte x x envergure Coût intégré dans les services de Décontamination du site x x x l’entrepreneur Coût intégré dans les services de Remplacement des fûts endommagés x x l’entrepreneur Décontamination de la zone polluée Coût intégré dans les services de par un déversement accidentel x x l’entrepreneur

Coût intégré dans les services de Mise à disposition des extincteurs x x l’entrepreneur Coût intégré dans les services de Mise à disposition de citerne d’eau x x l’entrepreneur Mise en place de sable, de matériel Coût intégré dans les services de absorbant et de fûts supplémentaires x x l’entrepreneur pour la mise sous emballage * PASP MALI et les autorités concernées

TPE/NIRAS 164 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

6.1.4 Cellule toxicovigilance

La cellule de toxico-vigilance sera constituée de 5 agents : - Un médecin ; - Un expert en toxicologie ; - Un fonctionnaire de la Protection Civile ; - Un fonctionnaire de la Police ; - Un agent du Ministère de la Santé.

Cette cellule sera chargée notamment de : o La préparation des opérations d’urgence; o L’assistance à l’entrepreneur avant le démarrage du chantier ; o L’intervention en cas d’accident ; o La coordination des opérations d’urgence.

6.1.5 Plan Hygiène Sécurité Environnement (HSE)

Etant donné les risques encourus pendant la phase des travaux, un plan HSE sera exigé. C’est à la société qui sera chargée de l’exécution des travaux de se conformer aux différentes exigences. Par conséquent, le plan Hygiène Sécurité Environnement (HSE) sera une pièce contractuelle exigée parmi les pièces à fournir par la société chargée des travaux d’élimination dans le cadre du DAO. A l’entame et durant les travaux, le prestataire de service doit :

• Fournir un plan des sites et des dépôts de stockage des pesticides ;

• Fournir une bonne évaluation des risques des dépôts à décontaminer ;

• Prévoir une gestion saine des pesticides en garantissant la qualification et la formation du personnel, la qualification de la société ;

• Assurer une communication optimale hors et sur site ;

• Assurer le respect du zoning ;

• Fournir les équipements de protection individuelle ;

• Assurer le suivi des ouvriers par la multiplication des examens et analyses médicaux ;

• Fournir du matériel de manipulation des déchets (pompes, aspirateurs, entonnoirs, etc.) ;

• Fournir le planning des activités ;

• Fournir un plan des itinéraires à suivre durant le transport des pesticides ;

• Assurer un suivi environnemental des sites en procédant à des analyses, avant, durant et après des travaux.

6.1.6 Assurance des travailleurs

Dans le but d’assurer la sécurité sur le chantier et d’éviter les plaintes éventuelles des travailleurs, ces derniers seront assurés durant la période des opérations.

Toutes les personnes présentes sur le chantier (membres de l’équipe nationale, agents des services locaux, manœuvres et conducteurs d’engins) bénéficieront d’une assurance

TPE/NIRAS 165 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI contre les accidents pour la durée des opérations. Un contrat d’assurance sera signé par l’entrepreneur responsable du projet avec une société d’assurance.

Les travailleurs bénéficieront également d’une formation de base et seront encadrés par le personnel qualifié engagé par le promoteur. Par ailleurs, ils feront l’objet d’une surveillance sanitaire stricte par les centres de santé les plus proches des sites.

Des tests de cholinestérase (indiqués surtout pour les opérations de manipulation des pesticides organophosphorés et des carbamates) ainsi que des tests d’intoxication et d’allergie aux organochlorés doivent être prévus.

Une formation adaptée avant le démarrage des opérations, une bonne planification des opérations, le port d’équipements de protection personnelle de niveau élevé et correspondant aux types de risques présents, le suivi des manœuvres sur le site par le chef de chantier, une bonne rotation des équipes et des hommes par phase et activité, la visite médicale avant l’engagement, les contrôles quotidiens et à la fin des opérations, constituent des mesures dont l’application assurera la sécurité des travailleurs et évitera les cas d’intoxication.

Les travailleurs présentant un dépassement anormal des constantes physiologiques seront immédiatement exclus des opérations, remplacés et traités.

6.1.7 Les Plans de gestion environnementale (PGE) spécifiques

Ces plans seront élaborées notamment pour les sites classifiés à haut risque avant les opérations prévues avec comme principal objectif d’être en conformité avec les règles et directives et de minimiser les impacts sur l’environnement et la santé. Le niveau de détail du PGE spécifique va varier en fonction du niveau de contamination, de l’intensité et de l’étendue de la contamination et de la complexité des opérations.

La méthodologie à suivre sera conforme aux directives de l’EMTK FAO. Les différents outils élaborés dans ce cadre seront utilisés sur le terrain. Les données d’inventaire seront analysées à bon escient. Sur les sites nécessitant la réinstallation des populations les opérations ne pourront démarrer que lorsque toutes les mesures sociales seront déterminées et mises en œuvre.

Le plan d’élaboration du PGE spécifique est ainsi qu’il suit :

Sommaire 1. Avant-propos Généralités Objectifs spécifiques du PGE Aspects réglementaires (réglementation nationale pertinente / PO déclenchée) Description du site de stockage Informations sur le site Plan du site / Plan du dépôt (Formulaire) Profil de l’inventaire Évaluation des risques

2. Structure de commandement Organigramme de la structure de gestion pour l'exploitation (Rôles et responsabilités) - Gestion - Support technique et supervision - Supervision du site - Mise en œuvre

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Rapportage Expertise et renforcement des capacités

3. Communication Communication hors site - Les autorités locales - Population générale (à proximité du site) Communication sur site - Briefings - Rapports

4. Zonage du site Objectifs et description du zonage Zonage du site (activités mises en œuvre)

5.Évaluation des risques Gestion des risques - Santé et sécurité dans l'exploitation (travailleurs, assurances, formation, suivi médical) - Protection de l’environnement TBRA - Objectifs - TBRA des opérations sur site

6. Procédures d’opérations standards Equipements et matériels de stockage des matériaux (Formulaire) Activité spécifique (Formulaire) Gestion prévisionnelle des magasins (stockage des matières reconditionnées) Règles de transport (chargement des véhicules, déchargement des véhicules) • Sur site: • Hors site (plan de routage, escorte, cartes, plans de ville)

7. Budget

8. Plan de travail

9. Suivi & Evaluation

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6.2 Analyse détaillée des mesures d’atténuation des impacts

6.2.1 Travaux préparatoires

Tableau 35 : Mesures d’atténuation des impacts des travaux préparatoires

Responsabilités Estimation Echéancier Activité du Projet Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées institutionnelles des coûts (€) d’exécution

Travaux Aucun impact négatif à Avant le préparatoires signaler démarrage du  Mise en projet place d’une L’équipe de PASP C (155 000€) cellule de toxico- vigilance

 Mise en place d’un détour L’équipe de PASP C (2 500€) obligatoire pour rejoindre les champs (site de Nanguila)

Construction d’une digue de séparation autour L’équipe de PASP C (2 500€) du dépôt de Niogoméra

6.2.2 Reconditionnement

TPE/NIRAS 168 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Tableau 36 : Mesures d’atténuation des impacts des travaux de reconditionnement

Activité du Responsabilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

Zoning  Perte de la valeur  Nettoyage et remise en état des Entrepreneur A Durant toute la du terrain lieux période Triage des d’entreposage stocks  Dégâts corporels et  Activer le plan HSE Entrepreneur A Dès l’accident physiques (brûlures, Transvasement blessure,  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C intoxication) vigilance Rinçage des emballages vidés

 Prise en charge par les services Entrepreneur A+B Rassemblement sanitaires spécialisés des emballages vidés  Emanation  Activer le plan HSE Entrepreneur A Durant le d’odeurs et de reconditionnement Traitement des poussières toxiques  Suspension des activités jusqu’à Entrepreneur A fuites évacuation des odeurs et poussières Déplacement des fûts  Emanation  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C réemballés sur d’odeurs et de vigilance site entre les poussières toxiques zones de travail de forte envergure

 Distribution des masques pour Equipe du PASP C les riverains avec l’aide des autorités régionales

Equipe du PASP  Visite médicale de la population C touchée

TPE/NIRAS 169 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Activité du Responsabilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

 Contamination du  Estimer l’étendue de la pollution Entrepreneur avec A Durant le dépôt. (rapport et action) l’aide du PASP reconditionnement  Contamination du sol, de l’eau de la  Activer le plan HSE Entrepreneur A faune et de la flore avoisinante en cas  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C de fuite de forte vigilance envergure

 Décontamination de la zone Entrepreneur A polluée

 Procéder durant une semaine au Equipe du PASP C + B moins dans la zone polluée à : avec l’aide des  Interdire le pâturage autorités régionales  Eloigner éventuellement les ruches  Enfermer les volailles ;  Effectuer un lavage intensif des fruits et légumes éventuellement récoltées ;  Interdire tous travaux durant les fortes pluies afin de prévenir les inondations.

 Risque d’incendie  Activer le plan HSE en cas Entrepreneur A Durant le et d’explosion d’extinction des feux contrôlables reconditionnement  Propagation de  Sécurisation du périmètre, etc. l’étendue du feu  Emanation de  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C fumée vigilance en cas d’extinction des

TPE/NIRAS 170 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Activité du Responsabilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

feux de forte envergure

 Extinction des feux de forte Cellule de toxico- A+B envergure vigilance avec l’aide des autorités régionales

 Distribution des masques aux L’équipe de PASP C riverains avec l’aide des autorités régionales

 Réinstallation  Réaliser des études de Plans Equipe du PASP potentielle de d’action de réinstallation (évaluer population le nombre)

 Perte d’accès aux  Mise en place d’un détour Entrepreneur ressources (OP 4.12) obligatoire pour rejoindre les Avant les travaux champs (site de Nanguila) A/C de  Publication d’annonces et mise en Equipe du PASP reconditionnement place de panneaux d’indication  Protection des  Construction d’une digue de Entrepreneur Habitats naturels (OP séparation autour du dépôt de Avant les travaux A/C 04) Niogoméra de

Trois jours de location d’un engin de Equipe du PASP reconditionnement travaux publics

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6.2.3 Stockage intermédiaire

Tableau 37 : Mesures d’atténuation des impacts du stockage intermédiaire

Activité du Responsabilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

Aménagement Occupation momentanée du Nettoyage et remise en état des lieux Entrepreneur A Durant toute la du site de terrain (zone verte) : période stockage  Perte de valeur du terrain d’entreposage intermédiaire Vol et pillage.  Information des autorités (police ou Entrepreneur A Durant toute la Entreposage  Déplacement de la garde national) avec l’aide de période des conteneurs contamination à des lieux l’Equipe du PASP d’entreposage inconnus  Risque de réutilisation des  Couverture médiatique pour informer C pesticides et des emballages sur les risques environnementaux et Equipe du PASP sanitaires encourus pour les pilleurs

 Décontamination de la zone polluée A+B Equipe du PASP avec l’aide de l’entrepreneur

 Risque d’incendie et  Activer le plan HSE en cas Entrepreneur A Durant toute la d’explosion d’extinction des feux contrôlable, période  Propagation de l’étendue du sécurisation du périmètre, etc. d’entreposage feu  Emanation de fumée  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C vigilance en cas d’extinction des feux Cellule de de forte envergure toxico-vigilance avec l’aide des autorités régionales

TPE/NIRAS 172 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Activité du Responsabilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

 Extinction des feux de forte Equipe du PASP A+B envergure avec l’aide des autorités  Distribution des masques pour les régionales riverains

C

Risque de pollution de  Décontamination du site Entrepreneur A+B Durant toute la l’environnement en cas de  Nettoyage et remise en état des lieux période catastrophes naturelles d’entreposage  Risque d’incendie et  Activer le plan HSE en cas Entrepreneur A d’explosion d’extinction des feux contrôlable,  Propagation de l’étendue du sécurisation du périmètre, etc. feu  Emanation de fumée  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C vigilance en cas d’extinction des feux de forte envergure

 Extinction des feux de forte Cellule de A+B envergure toxico-vigilance avec l’aide des autorités régionales

Equipe du PASP C Distribution des masques pour les avec l’aide des riverains autorités régionales

TPE/NIRAS 173 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

6.2.4 Transport

Tableau 38 : Mesures d’atténuation des impacts du transport

Activité du Responsabilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

Chargement,  Endommagement de  Remplacement des fûts endommagés Entrepreneur A+B Durant toute la déchargement l’emballage période de et relogement chargement et des conteneurs déchargement  contamination de la zone ;  Décontamination de la zone Entrepreneur A

 Dégâts corporels et  Activer le plan HSE Entrepreneur A physiques (brûlures, blessure, intoxication)  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C vigilance

 Prise en charge par les services L’entrepreneur A+B sanitaires spécialisés avec l’aide des autorités régionales

Transport local  Endommagement de  Remplacement des fûts endommagés Entrepreneur A+B Durant le l’emballage transport local

 contamination de la zone  Décontamination de la zone Entrepreneur A

 Dégâts corporels et  Activer le plan HSE Entrepreneur A physiques (brûlures, blessure, intoxication)  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C vigilance

TPE/NIRAS 174 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Activité du Responsabilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

 Prise en charge par les services L’entrepreneur A+B sanitaires spécialisés avec l’aide des autorités régionales

Expédition  Risque de pollution de  Décontamination du site Entrepreneur A+B Durant l’environnement en cas de  Nettoyage et remise en état des lieux l’expédition catastrophes naturelles

 Risque d’incendie et  Activer le plan HSE en cas Entrepreneur A d’explosion d’extinction des feux contrôlable,  Propagation de l’étendue du sécurisation du périmètre, etc. feu  Emanation de fumée  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C vigilance en cas d’extinction des feux de forte envergure

 Extinction des feux de forte Cellule de toxico- A+B envergure vigilance avec l’aide des autorités régionales

Equipe du PASP C  Distribution des masques pour les avec l’aide des riverains autorités régionales

TPE/NIRAS 175 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

6.2.5 Réhabilitation des sites

Tableau 39 : Mesures d’atténuation des impacts des travaux de réhabilitation des sites

Activité du Responsab ilités Estimation Echéancier Impacts négatifs Mesure(s) d’atténuation proposées Projet institutionnelles des coûts (€) d’exécution

Décapage des  Dégâts corporels et  Activer le plan HSE Entrepreneur A Après le sols contaminés physiques (brûlures, blessure, transport des intoxication)  Faire appel à la cellule de toxico- Equipe du PASP C fûts remballés Décontamination vigilance des emballages vides  Prise en charge par les services Les autorités C sanitaires spécialisés régionales & MDO Décontamination  Emanation d’odeurs et de  Activer le plan HSE Entrepreneur A Après le des poussières toxiques ; transport des équipements, A fûts remballés matériels et  Suspension des activités jusqu’à Entrepreneur bâtiments évacuation des odeurs et poussières

A : Coût intégré dans les services de l’entrepreneur ; B : Coût intégré dans les services de l’entrepreneur et prise en charge par l’assurance ; C : Coût à la charge de l’équipe du PASP.

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6.3 Estimation budgétaire des mesures d’atténuation des impacts

Une estimation budgétaire des mesures d’atténuation des impacts est détaillée dans le tableau suivant :

Tableau 40 : Estimation budgétaire des mesures d’atténuation

Activités Partage des coûts Coût en €

Un médecin 1x150jx150€ Un expert en toxicologie 1x150jx150€ Un fonctionnaire de la Protection 1x150jx150€ civile Un fonctionnaire de la Police 1x150jx150€ Un agent du Ministère de la Santé 1x150jx150€  Mise en place d’une Mobilisation des membres du cellule de toxico- comité de projet (fonctionnaire) 150jx 5 x30€ 155 000 € vigilance frais de déplacement  Fonctionnalité Frais de mobilisation d’un véhicule appartenant a la DNACPN (gasoil + chauffeur pour 150jx100€ 6 mois) Autres frais (téléphone, photocopie, etc.) 5000€  Mise en place d’un Mise en place des annonces ainsi détour obligatoire pour que des affiches d’indication de 2 500€ 2 500€ rejoindre les champs route (site de Nanguila)  Construction d’une Trois jours de location d’un engin digue de séparation de travaux publics 2 500€ 2 500€ autour du dépôt de Niogoméra  Prise en charge par Visite médicale, analyses et estimation de 200 personnes touchées au hospitalisation des riverains cours des opérations, les services sanitaires 40 000 € touchés forfait de 200€ attribué par intervention spécialisés

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Activités Partage des coûts Coût en €

 Distribution des Mise à disposition d’une centaine masques pour les de masque par site d’intervention 500x10€ 5 000€ riverains (500) Pris en considération dans le budget alloué à la cellule de  Procéder durant une  Interdire le pâturage /2 toxico-vigilance semaine au moins dans Euro/200animaux/7jours = 1400 Euro

la zone polluée à : l’OP4.12 sera déclenchée pour  Eloigner éventuellement les ruches /20  Interdire le pâturage ; déterminer les pertes éventuelles euro/10ruches = 200 Euro  Eloigner et calculer les indemnisations et éventuellement les compensations éventuelles  Enfermer les ruches volailles/0,5Euro/1000volailles/7jours=  Enfermer les volailles 3500 Euro 10 500  Effectuer un lavage intensif des fruits et  Effectuer un lavage intensif des fruits et légumes récoltés ; légumes éventuellement récoltées/  Interdire tous travaux 2citernes/200Euro =400 Euro durant les fortes pluies afin de  Interdire tous travaux durant les fortes prévenir les pluies afin de prévenir les inondations inondations/5000 Euro

 Couverture médiatique Frais des spots pour informer sur les Frais des affiches risques 5 000€ 5 000€ environnementaux et sanitaires encourus pour les pilleurs

TOTAL 220 500 €

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CHAPITRE 7 PLAN DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

TPE/NIRAS 179 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Afin de garantir une application correcte de toutes les mesures d’atténuation, un suivi régulier ainsi qu’une évaluation fréquente seront nécessaires. Le plan de suivi environnemental dressé sur le tableau ci-dessous permet d’atteindre cet objectif sur le long et le court terme en proposant :

- Un suivi de toutes les mesures d’atténuation ;

- Un suivi de tous les sujets qui sont réglementés par la loi sur l’environnement ;

- Un suivi de toutes les composantes pouvant entraîner des nuisances à long terme aux quelles le public est particulièrement sensible.

7.1 Travaux préparatoires

Tableau 41 : Plan de suivi des travaux préparatoires Indicateurs Mesures objectivement Données et/ou d’atténuation vérifiables Lieu Fréquence Responsabilités Coûts en € mesures proposées (IOV)/Paramètres à suivre Mise en place d’un Avancement du Nanguila Rapport de 1 fois Exécution : Intégrés dans le détour obligatoire pour déroulement des l’équipe de PASP-Mali coût de suivi rejoindre les champs travaux contrôle des des travaux (site de Nanguila) travaux Suivi : DNACPN Construction d’une Avancement du Niogoméra Rapport de 1 fois Exécution : Intégré dans le digue de séparation déroulement des l’équipe de PASP-Mali coût de suivi autour du dépôt de travaux contrôle des des travaux Niogoméra travaux Suivi : DNACPN

TPE/NIRAS 180 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

7.2 Reconditionnement

Tableau 42 : Plan de suivi des travaux de reconditionnement Indicateurs Mesures objectivement Données d’atténuation vérifiables Lieu et/ou Fréquence Responsabilités Coûts en € proposées (IOV)/Paramètres mesures à suivre Nettoyage et remise en Réduction des Site et Analyses de A l’achèvement Exécution : Coût intégré dans état des lieux pollutions et zones sol des travaux L’entrepreneur les services de nuisances lessivées l’entrepreneur 2 fois: Suivi : 20 000€ (pour une Résultats des - 6ème mois PASP-Mali estimation de 400 analyses de sol - 12ème mois analyses : 3 000€ Echantillonnage + 14 000€ Analyse des échantillons laboratoire spécialisé + 3 000€ Rapport de suivi) Activer le plan HSE Performance du Site touché Audit et/ou Un échantillon Exécution : Intégré dans son plan HSE contre représentatif de L’entrepreneur contrôle et enquête 20 éventuels assurance qualité accidents Suivi : 10 000€ (500€ DNACPN /intervention honoraires et frais de déplacement) Faire appel à la cellule Performance de Site touché Audit Après chaque Exécution : 10 000€ (10 H/j de toxico-vigilance la cellule de grand accident DNACPN d’auditeur, frais de toxico-vigilance déplacement et Suivi : frais divers…) DNS

TPE/NIRAS 181 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Indicateurs Mesures objectivement Données d’atténuation vérifiables Lieu et/ou Fréquence Responsabilités Coûts en € proposées (IOV)/Paramètres mesures à suivre Prise en charge par les Nombre de le service Dossier Pendant Exécution : 20 000€ (un forfait services sanitaires personnes prises sanitaire médical l’hospitalisation DNS pour une contre spécialisés en charge spécialisé Contre visite tous visite des 200 (hôpital) les 2 mois Suivi : personnes pendant une PASP-Mali touchées au cours année des opérations ) Suspension des Respect strict de Site touché Rapport de Après chaque Exécution : Intégré dans son activités jusqu’à cette consigne l’équipe de émanation L’entrepreneur contrôle et évacuation des odeurs contrôle des d’odeurs et de assurance qualité et poussières travaux poussières toxiques Suivi : Intégré dans le DNACPN coût de suivi des travaux (bureau de contrôle) Distribution des Nombre de Sur un Rapport de Après chaque Exécution : Intégré dans le masques pour les masques rayon de distribution émanation PASP-Mali fonctionnement de riverains distribués 250 m de des masques d’odeurs et de la cellule de l’accident (nombre de poussières Suivi : toxico-vigilance et personnes, toxiques de forte DNACPN le coût de délai de envergure l’auditeur distribution, délimitation géographique de la zone de distribution)

TPE/NIRAS 182 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Indicateurs Mesures objectivement Données d’atténuation vérifiables Lieu et/ou Fréquence Responsabilités Coûts en € proposées (IOV)/Paramètres mesures à suivre Visite médicale de la Nombre de Aux Suivi médical Toute personne Exécution : 10 000€ (budget population touchée personnes alentours intoxiquée: 1 fois DNS maximum) visitées dans la du site par mois (du 1er population contaminé mois --> 6ème Suivi : touchée sur un mois) et 1 fois PASP-Mali rayon de tous les 2 mois 250 m (du 7er mois --> 12ème mois) Un échantillon de la population (5 individus se trouvant dans le périmètre de l’incident) : 1 fois tous les 3 mois (sur 12 mois) Estimer l’étendue de la Qualité de La zone Contre Après la remise Exécution : Inclus dans le coût pollution (rapport et l’expertise polluée expertise du rapport par PASP-Mali de l’audit action) l’entrepreneur Suivi : DNACPN Décontamination de la Résultats Aux Rapport, 2 fois : Exécution : Prix intégré (7.2 le zone polluée d’analyse de alentours enquête et - 6ème mois Equipe nationale reconditionnement) laboratoire du site investigation, - 12ème mois de contaminé Analyses de décontamination sur un sol, d’eau et du PASP-Mali rayon de de végétaux 250 m Suivi : DNACPN

TPE/NIRAS 183 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Indicateurs Mesures objectivement Données d’atténuation vérifiables Lieu et/ou Fréquence Responsabilités Coûts en € proposées (IOV)/Paramètres mesures à suivre Procéder durant une Respect strict de Aux Compte rendu Après chaque Exécution : Inclus dans le coût semaine au moins dans cette consigne alentours de l’exécution forte PASP-Mali de l’audit la zone polluée à : du site de cette contamination contaminé consigne Interdire le pâturage ; sur un Suivi : Eloigner rayon de DNACPN éventuellement les 250 m ruches Enfermer les volailles Effectuer un lavage intensif des fruits et légumes récoltés Interdire tous travaux durant les fortes pluies afin de prévenir les inondations Distribution des Nombre de Sur un Rapport de Après chaque Exécution : Intégré dans le masques pour les masques rayon de distribution émanation PASP-Mali fonctionnement de riverains distribués 250 m de des masques d’odeurs et de la cellule de l’accident (nombre de poussières Suivi : toxico-vigilance et personnes, toxiques de forte DNACPN le coût de délai de envergure l’auditeur distribution, délimitation géographique de la zone de distribution)

TPE/NIRAS 184 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

7.3 Stockage intermédiaire

Tableau 43 : Plan de suivi des travaux de stockage Indicateurs Mesure objectivement Données et/ou d’atténuation vérifiables Lieu Fréquence Responsabilités Coûts en € mesures proposée (IOV)/Paramètres à suivre Nettoyage et remise Réduction des Site et Analyses de sol A Exécution : Coût intégré dans en état des lieux pollutions et zones l’achèvement L’entrepreneur les services de nuisances lessivées des travaux l’entrepreneur

Résultats des 2 fois: Suivi : Prix intégré (7.2 le analyses de sol - 6ème mois Equipe nationale reconditionnement) - 12ème mois de décontamination du PASP-Mali Information des Nombre de Alentours Rapport des Hebdomadaire Exécution : Intégré dans le autorités (Police ou déclarations de des sites autorités PASP-Mali fonctionnement de Gendarmerie) vols par les objets de (Police ou la cellule de détenteurs des vols Gendarmerie) Suivi : toxico-vigilance stocks DNACPN Couverture médiatique pour informer sur les risques environnementaux et sanitaires encourus pour les pilleurs Décontamination de Réduction des Aux Rapport 2 fois : Exécution : Prix intégré (7.2 le la zone polluée pollutions et alentours d’enquête et - 6ème mois Equipe nationale reconditionnement) nuisances du site d’investigations - 12ème mois de contaminé Analyses de décontamination Résultats des sur un sol, d’eau et de du PASP-Mali

TPE/NIRAS 185 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Indicateurs Mesure objectivement Données et/ou d’atténuation vérifiables Lieu Fréquence Responsabilités Coûts en € mesures proposée (IOV)/Paramètres à suivre analyses de sol rayon de végétaux 250 m Suivi : DNACPN PASP

Activer le plan HSE Performance du Site touché Audit et/ou Un échantillon Exécution : Intégré dans son plan HSE contre enquête représentatif L’entrepreneur contrôle et de 20 assurance qualité éventuels Suivi : Prix intégré dans accidents DNACPN les frais d’audit du HSE Faire appel à la Performance de Site touché Audit Après chaque Exécution : Prix intégré dans cellule de toxico- la cellule de grand accident DNACPN les frais d’audit de vigilance toxico-vigilance la toxico-vigilance Suivi : DNS Distribution des Nombre de Sur un Rapport de Après chaque Exécution : Intégré dans la masques pour les masques rayon de distribution des émanation PASP-Mali fonctionnalité de la riverains distribués 250 m de masques d’odeurs et de cellule de toxico- l’accident (nombre de poussières Suivi : vigilance et le coût personnes, toxiques de DNACPN de l’auditeur délai de forte distribution, envergure délimitation géographique de la zone de distribution)

TPE/NIRAS 186 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Indicateurs Mesure objectivement Données et/ou d’atténuation vérifiables Lieu Fréquence Responsabilités Coûts en € mesures proposée (IOV)/Paramètres à suivre Nettoyage et remise Réduction des Site et Analyses de sol A Exécution : Coût intégré dans en état des lieux pollutions et zones l’achèvement L’entrepreneur les services de nuisances lessivées des travaux l’entrepreneur

Résultats des analyses de sol 2 fois: Prix intégré (7.2 le - 6ème mois Suivi : reconditionnement) - 12ème mois DNACPN/PASP- Mali

TPE/NIRAS 187 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

7.4 Transport

Tableau 44 : Plan de suivi des travaux du transport Indicateurs Mesure objectivement Données d’atténuation vérifiables Lieu et/ou Fréquence Responsabilités Coûts en € proposée (IOV)/Paramètres mesures à suivre Remplacement Respect strict de Site touché Rapport de Après chaque Exécution : Intégré dans son des fûts cette consigne l’équipe du endommagement L’entrepreneur contrôle et endommagés contrôle des des fûts assurance qualité travaux Suivi : Intégré dans le DNACPN/PASP- coût de suivi des Mali travaux (bureau de contrôle) Décontamination Réduction des Aux Rapport, 2 fois : Exécution : Prix intégré (7.2 le du site ou de la pollutions et alentours enquête et - 6ème mois Equipe nationale reconditionnement) zone polluée nuisances du site investigation, - 12ème mois de contaminé Analyses de décontamination Résultats des sur un sol, d’eau et du PASP-Mali analyses de sol rayon de de végétaux 250 m Suivi : DNACPN PASP Activer le plan Performance du Site touché Audit et/ou Un échantillon Exécution : Intégré dans son HSE plan HSE contre représentatif de L’entrepreneur contrôle et enquête 20 éventuels assurance qualité accidents Suivi : Prix intégré dans DNACPN les frais d’audit du HSE Faire appel à la Performance de Site touché Audit Après chaque Exécution : Prix intégré dans cellule de toxico- la cellule de accident de forte DNACPN les frais d’audit de vigilance toxico-vigilance envergure la toxico-vigilance Suivi : DNS

TPE/NIRAS 188 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI Indicateurs Mesure objectivement Données d’atténuation vérifiables Lieu et/ou Fréquence Responsabilités Coûts en € proposée (IOV)/Paramètres mesures à suivre Prise en charge Nombre de le service Dossier Pendant Exécution : Coût intégré dans par les services personnes prises sanitaire médical l’hospitalisation L’entrepreneur les services de sanitaires en charge dans la spécialisé Une contre visite l’entrepreneur et spécialisés population (hôpital) tous les 2 mois Suivi : pris en charge par touchée pendant une DNS l’assurance année Nettoyage et Réduction des Site et Analyses de A l’achèvement Exécution : Coût intégré dans remise en état des pollutions et zones sol des travaux L’entrepreneur les services de lieux nuisances lessivées l’entrepreneur 2 fois: Prix intégré (7.2 le Résultats des - 6ème mois Suivi : reconditionnement) analyses de sol - 12ème mois DNACPN/PASP- Mali

Distribution des Nombre de Sur un Rapport de Après chaque Exécution : Intégré dans la masques pour les masques rayon de distribution émanation PASP-Mali fonctionnalité de la riverains distribués 250 m de des masques d’odeurs et de cellule de toxico- l’accident (nombre de poussières Suivi : vigilance et le coût personnes, toxiques de forte DNACPN de l’auditeur délai de envergure distribution, délimitation géographique de la zone de distribution)

TPE/NIRAS 189 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

7.5 Réhabilitation des sites

Tableau 45 : Plan de suivi des travaux de réhabilitation des sites Indicateurs Mesure objectivement Données d’atténuation vérifiables Lieu et/ou Fréquence Responsabilités Coûts en € proposée (IOV)/Paramètres mesures à suivre Activer le plan HSE Performance du Site touché Audit et/ou Un échantillon Exécution : Intégré dans son plan HSE contre représentatif L’entrepreneur contrôle et enquête de 20 assurance qualité éventuels Suivi : Prix intégré dans accidents DNACPN les frais d’audit du HSE Faire appel à la Performance de Site touché Audit Après chaque Exécution : Prix intégré dans cellule de toxico- la cellule de grand accident DNACPN les frais d’audit de vigilance toxico-vigilance la toxico-vigilance Suivi : DNS Prise en charge Nombre de Service Dossier Pendant Exécution : Prix intégré (7.2 le par les services personnes prises sanitaire médical hospitalisation L’entrepreneur reconditionnement) sanitaires en charge spécialisé Une contre spécialisés (hôpital) visite tous les Suivi : 2 mois DNS pendant une année Suspension des Respect strict de Site touché Rapport de Après chaque Exécution : Intégré dans son activités jusqu’à cette consigne l’équipe du émanation L’entrepreneur contrôle et évacuation des contrôle des d’odeurs et de assurance qualité odeurs et travaux poussières Suivi : Intégré dans le poussières toxiques DNACPN coût de suivi des travaux (bureau de contrôle)

TPE/NIRAS 190 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

7.6 Estimation budgétaire des mesures de suivi

Une estimation budgétaire des mesures de suivi est détaillée dans le tableau suivant :

Tableau 46 : Estimation budgétaire des mesures de suivi Activités Coût en € Analyses de sol, d’eau et de 20 000€ végétaux Audit de la performance du 10 000€ plan HSE Audit de la performance de la 10 000 € cellule de toxico-vigilance Contre visite des personnes touchées au cours des 20 000€ opérations Visites et analyses médicales 10 000 des personnes intoxiquées TOTAL 70 000€

TPE/NIRAS 191 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CHAPITRE 8 PLAN INSTITUTIONNEL

TPE/NIRAS 192 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

8.1 Atténuation

Position(s) Activité de renforcement Responsabilité (Institutions, PIus, contracteurs, Calendrier Estimation des coûts institutionnel (s) construction, suivi, consultants) Mise en place d’une cellule de Création d’une cellule de toxico- Avant le projet MEA/DNACPN 30 000 toxico-vigilance vigilance : DNS (Installation d’un numéro • Choisir les critères de sélection vert 2500 des membres de la cellule 2 opératrices de téléphone • Sélectionner les membres de la 5 000 cellule Frais de déplacement 2 500 • Former les membres de la cellule 20 000 (frais de 2 formateurs + frais

de logistique et d’organisation des ateliers) Prise en charge par les Renforcer les services de Au cours du MEA/DNACPN 20 000€ services sanitaires réanimation et d’urgence au sein des projet (10 000€ mobilisation Hôpitaux (équipements et personnel) des équipements nécessaire pour les interventions d’urgence + 10 000€ pour le déplacement du matériel d’une zone à une autre) Organisation et planification CC assistée par la CTE pour la Avant le projet MEA/DNACPN 20 000€ du projet (sélection de la gestion des marchés (élaboration des firme d’exécution parmi la termes de références, dépouillement liste des préqualifiées) technique, évaluation)

TPE/NIRAS 193 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

8.2 Suivi et conformité des opérations

Position(s) Activité de renforcement (Institutions, PIus, contracteurs, Calendrier Responsabilité (s) Estimation des coûts institutionnel construction, suivi, consultants) Analyses de sol, d’eau et Instaurer des contrats cadres Avant le projet MEA/DNACPN 10 000€ de végétaux avec un laboratoire spécialisé (frais pour 1 formateur + dans l’analyse des pesticides frais de logistique et d’organisation d’un atelier) Renforcer les moyens du laboratoire Organiser un atelier avec le personnel du laboratoire Contrôle sanitaire Instaurer des contrats cadres Avant le projet MEA/DNACPN 10 000€ avec des laboratoires d’analyses DNS (frais pour 1 formateur + médicales frais de logistique et d’organisation d’un atelier) Renforcer les moyens du laboratoire pour les analyses et les tests de toxicologie Organiser un atelier avec le personnel du laboratoire Audit Recruter deux auditeurs Avant le projet MEA/DNACPN 5 000€

• Choisir les critères de sélection des auditeurs • Entretien et sélection des auditeurs • Formation de deux jours

TPE/NIRAS 194 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Position(s) Activité de renforcement (Institutions, PIus, contracteurs, Calendrier Responsabilité (s) Estimation des coûts institutionnel construction, suivi, consultants) Contrôle de conformité Recruter un bureau de contrôle Pendant le projet MEA/DNACPN 5 000€ des travaux externe :

• Choisir les critères de sélection • Sélectionner le bureau de contrôle Expertise et évaluation de Contracter des experts pour des Pendant et MEA/DNACPN 10 000 € (500€/expert/j l’évolution de la situation missions de courte durée après le projet pendant 10j) sur les sites à haut risque (environnementaliste, (1 an) et les zones touchées en écotoxicologue) cas d’accident

TPE/NIRAS 195 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

8.3 Activités de formation

Types Contenu Estimation des Activité Participants Calendrier De formation (modules, etc.) coûts Exécution du Agents de la 1. Stage de  Bonnes pratiques de gestion des Avant 20 000€ PGE DNACPN formation locale pesticides obsolètes (reconditionnement, l’opération (frais de 3 manutention, stockage et transport) : formateurs 15 000 Re-design Structures partenaires o Gestion et manipulation des produits + frais de Résolution de du projet dangereux logistiques et conflits, etc. d’organisation des (équipes de o Transport des produits dangereux ateliers 5 000€) suivi et de o Sécurité et évaluation des risques contrôle des opérations)  Connaissance profonde des mesures d’atténuation applicables et des règles de sécurité  Tâches relevant de la responsabilité du prestataire de service  Cadre juridique et administratif (litige, mise en demeure, résolution des conflits pouvant surgir entre : o Entrepreneur/Maître d’ouvrage ; o Entrepreneur/Autorités impliquées o Entrepreneur/Riverains Processus DNACPN 1- Sessions de  Analyse des résidus des pesticides (type Avant 10 000€ environnementaux formation d’analyse à effectuer, protocole l’élimination PASP-Mali d’échantillonnage, méthodes d’analyses, Méthodes & Equipements normes…)  Evaluation des rapports d’analyse

 Expertise et évaluation de la situation en

cas d’accident

 Estimation de l’étendue de la pollution

2- Séminaires  Dispersion des pesticides dans la nature 5 000€ (sol, eau, air) : Initiations à l’usage des

TPE/NIRAS 196 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Types Contenu Estimation des Activité Participants Calendrier De formation (modules, etc.) coûts logiciels de simulation de la dispersion des polluants Politiques et Agents de la Atelier Réunion interministérielle pour garantir : Avant 5 000€ (logistique programmes de l’opération et organisation DNACPN,  Assurer la coordination entre les gestion de Structures différents intervenants des ateliers) l’environnement partenaires  Faciliter les accès au site

du projet  Faciliter l’intervention en cas d’accident (équipes de suivi et de contrôle des Réunion de Faire appel à tous les intervenants dans le Avant opérations) démarrage programme d’élimination: l’opération

 Informer tout les intervenants sur le 5 000€ (logistique

planning d’intervention et organisation

des ateliers)  Répartir les taches et expliquer le rôle de chaque intervenant  Informer les autorités locales sur le

démarrage des travaux

 Mettre en veille la cellule de toxico-

vigilance

Réunions de Réunions de suivi des opérations pour : Pendant les suivi  Faire le point sur l’avancement des opérations travaux et le respect du planning

 Communiquer entre les différents 5 000€ intervenants  Discuter et résoudre les problèmes rencontrés

TPE/NIRAS 197 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

RECAPITULATIF DU COUT TOTAL DU PGE

Le récapitulatif des coûts de mise en œuvre du PGE est détaillé dans le tableau suivant :

Tableau 47 : Estimation budgétaire du PGE Rubrique Mesures Coûts en Euro

1. Atténuation des risques Mise en place d’une cellule de toxico-vigilance /Fonctionnement de la Cellule 155 000 Mise en place d’un détour obligatoire pour rejoindre les champs (site de 2 500 Nanguila) Construction d’une digue de séparation autour du dépôt de Niogoméra 2 500

Prise en charge par les services sanitaires spécialisés 40 000

Distribution des masques pour les riverains 5 000 Gestion de la zone polluée (Interdiction de pâturages, éloignement des ruches, enfermement de la volaille, lavage intensif des fruits et légumes 10 500 récoltés) Information sur les risques environnementaux et sanitaires encourus pour 5 000 les pilleurs de stocks Sous total 1 220 500

2. Suivi environnemental Analyses de sol, d’eau et de végétaux 20 000

Audit de la performance du plan HSE 10 000

Audit de la performance de la cellule de toxico-vigilance 10 000

Contre visite des personnes touchées au cours des opérations 20 000

Visites et analyses médicales des personnes intoxiquées 10 000

Sous total 2 70 000

3. Renforcement Atténuation

TPE/NIRAS 198 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Rubrique Mesures Coûts en Euro

institutionnel Installation d'un numéro vert 2 500

Opératrices de téléphone 5 000

Déplacements 2 500

Frais de formation des formateurs 20 000

Organisation et planification du projet 20 000

Suivi et conformité des opérations

Analyses de sol, d’eau et de végétaux 10 000

Contrôle sanitaire 10 000

Audit 5 000

Contrôle de conformité des travaux 5 000 Expertise et évaluation évolution situation (sites à haut risque et zones 10 000 touchées en cas d’accident) Activités de formation

Exécution du PGE/Re-design/Résolution des conflits 20 000

Processus environnementaux/ Méthodes & équipements 15 000

Politiques et programmes de gestion de l’environnement 15 000

Sous total 3 140 000

TOTAL GENERAL 430 500

Le coût total du PGE est 430 500€.

TPE/NIRAS 199 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CHAPITRE 9 DESSIMINATION DE L’ETUDE

TPE/NIRAS 200 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

Au Mali, le processus de validation du rapport d’EIES est le suivant :  le rapport provisoire de l’EIES doit être déposé en 15 exemplaires auprès de l’Administration Compétente pour des fins d’analyse environnementale par le Comité technique interministériel ;

 à la réception du rapport, l’Administration Compétente transmet le rapport aux services membres du Comité technique interministériel et fixe la date de l’évaluation ;

 le Comité technique interministériel évalue le rapport (notamment le respect des termes de référence et la fiabilité des données contenues dans le rapport) et dresse le compte rendu de réunion qui comprend ses recommandations et observations ;

 le compte rendu est transmis au promoteur pour prise en charge ;

 le promoteur (en l’occurrence le PASP-Mali), produit un rapport final intégrant toutes les observations et recommandations et dépose le rapport final en cinq copies auprès de l’Administration Compétente ;

 si le rapport d’EIES est jugé satisfaisant par le Ministre chargé de l’Environnement, ce dernier délivre un Permis environnemental pour la réalisation du projet avec ou sans modification et aux conditions qu’il déterminera.

9.1 Objectifs de dissémination /diffusion de l’EIES Le PASP-Mali est une initiative nationale. Les différentes couches sociales du pays sont concernées par les opérations d’élimination des pesticides obsolètes et sont engagées dans la réussite de ce programme.

Pour ce faire, il est impératif de tenir les différentes couches sociales informées des dispositions prises pour minimiser les impacts environnementaux et sociaux du projet à travers un programme de dissémination de l’EIES. Ce programme qui constitue un des éléments à intégrer dans le plan de communication du PASP-Mali, s’articulera sur l’organisation d’ateliers, de couverture médiatique et de journées d’information et de sensibilisation.

TPE/NIRAS 201 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

9.2 Programme à intégrer dans le plan de communication relatif à l’EIES

Organisateurs Cibles Thèmes ATELIERS Atelier national CC-PASP-MALI Responsables - PASP-Mali DRACPN régionaux des : - EIES PAN Mali Ministères chargés de - PGE l’Agriculture de la Santé, de l‘Environnement et de l’Assainissement, du Transport, de l’intérieur. Ateliers régionaux Ministères chargés de Ingénieurs, - PASP-Mali l’Agriculture de la techniciens, ouvriers - EIES Santé, de des différents - PGE l‘Environnement et de ministères l’Assainissement, du Transport, de l’intérieur COUVERTURE MEDIATIQUE Télévision CC-PASP-MALI Toute la population Flashs sur le PASP- DRACPN Mali et les résultats PAN Mali de l’EIES Radio nationale et CC-PASP-MALI Toute la population Flashs sur le PASP- régionales DRACPN Mali et les résultats PAN Mali de l’EIES Journaux CC-PASP-MALI Toute la population Interviews et DRACPN Dossiers de presse PAN Mali sur le PASP-Mali et les résultats de l’EIES JOURNEES D’INFORMATION SUR SITE sur sites CC-PASP-MALI Riverains - PASP-Mali DRACPN - EIES PAN Mali -PGE Chefs de quartiers Ecoles CC-PASP-MALI Ecoliers - PASP-Mali DRACPN Riverains - EIES PAN Mali - PGE Chefs de quartiers Directeurs d’écoles Femmes CC-PASP-MALI Riverains - PASP-Mali DRACPN - EIES PAN Mali - PGE Organisations féminines Chefs de quartiers

TPE/NIRAS 202 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

CHAPITRE 10 CONSULTATION DU PUBLIC

TPE/NIRAS 203 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

10.1 Atelier de Scoping

10.1.1 Réunion de démarrage

En phase de démarrage de l’étude, une réunion de Scoping a été organisée dans le but de :

o Consulter les avis du public cible (administrations, responsables, détenteurs de stocks, populations et riverains, etc.), les partenaires du projet ;

o Prendre en considération les soucis des acteurs potentiels dans le secteur de la gestion des pesticides ainsi que le public concerné sur le contenu des termes de références ;

o Recueillir les suggestions des parties prenantes ;

o Enrichir le contenu de l’étude d’impact environnemental et social objet du présent projet sur la base des discussions.

Un premier exposé portant sur la consistance du Programme PASP en tant qu’initiative pour résoudre le problème d’accumulation des stocks de pesticides à travers le continent Africain, a été assuré par un représentant de la CC. Cet exposé a été suivi par une synthèse des résultats de l’inventaire des stocks de pesticides obsolètes effectué au Mali et les quelques opérations (reconditionnement, remballage, stockage provisoire) exécutées en marge du présent projet sur quelques sites en l’occurrence ceux de Gao et de Molodo.

Après avoir élucidé le contexte global dans lequel s’inscrit le projet, le Groupement a présenté les éléments suivants :

o Les objectifs de la mission en insistant sur la mise en application du programme selon des principes écologiquement et socialement rationnels ;

o Les composantes du projet d’élimination des stocks ;

o Le reconditionnement et le relogement des pesticides dans des dépôts de stockage intermédiaires ;

o La collecte et transport des pesticides ;

o L’exportation des pesticides en vue de leur élimination ;

o La remise en l’état des sites contaminés ;

o La nécessité d’élaborer une étude d’impact environnemental et social comme préalable à la mise en place du projet selon les termes de références proposés et la méthodologie préconisée par le Groupement ainsi que les directives de la Banque Mondiale en la matière.

o L’élaboration d’un Plan de gestion environnemental en tant qu’outil de planification de la mise en oeuvre des mesures d’atténuation et de suivi des impacts environnementaux permettant de fournir ainsi un lien critique entre

TPE/NIRAS 204 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI les mesures d’atténuations qui seront proposées dans l’étude d’impact et l’intégration de ces mesures lors de la mise en œuvre du projet ;

Le Groupement a ensuite présenté un détail du contenu des termes de références ainsi que celui de la démarche technique proposée.

Enfin, il a réitéré son rappel à l’approche participative adoptée par la Banque Mondiale en tant qu’activité à part entière dans l’EIES pour renforcer la confiance des partenaires et des acteurs impliqués dans la conception et l’exécution du projet et inclure tous les commentaires, suggestions et modifications au contenu de l’EIES.

La réunion qui s’est poursuivie a porté sur les points suivants :

o Les avancées du PASP-Mali ; o L’analyse des données d’inventaire de 2007 ; o La liste des sites/dépôts prioritaires ; o Les discussions sur l’approche de l’étude et sur les options à développer par le bureau TPE / NIRAS ; o La progression de l’étude.

10.2 Consultation du public

Dans le cadre de l’étude d’impact environnemental et social des activités du PASP-Mali, des journées de consultation du public ont été organisées du 03 au 16 juin 2009 avec la participation du PASP Mali, de la DNACPN et de TPE / NIRAS

Les séances de consultation publique ont eu lieu à Molobala, Molodo, Sikasso, Niogoméra et Nanguila. Elles ont regroupé plus de 300 personnes de ces localités.

Les séances ont été présidées par les autorités administratives et municipales.

Durant les consultations publiques, la mission a :

 Présenté les structures publiques participantes ;  Donné des informations sur le déroulement des réunions de consultation ;  Présenté les objectifs et les activités du PASP-Mali ;  Présenté les impacts environnementaux, sociaux et économiques pouvant découler des activités d’élimination du PASP-Mali.

De l’analyse des différents procès-verbaux dressés lors des consultations publiques, il ressort que la période d’intervention du projet a dominé les débats. Les populations souhaitent que les opérations d’élimination des pesticides périmées se déroulent en saison froide et en saison des pluies (périodes moins chaudes). Dans le planning de l’exécution du projet, les populations demandent d’éviter les jours officiels des marchés hebdomadaires des localités.

A Nanguila et Molobala, les populations souhaitent la dotation des CSCOM en produits pharmaceutiques pour les soins éventuels aux personnes exposées.

Les populations de Nanguila souhaitent le creusement d’un nouveau puits, l’ancien étant hors d’usage du fait de sa proximité avec le dépôt de pesticides.

TPE/NIRAS 205 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI D’une manière générale, toutes les populations des localités visitées souhaitent d’une part l’enlèvement rapide des produits de leur territoire, produits qui ont causé et continuent de causer des nuisances, et d’autre part souhaitent la dotation des personnes habitant à proximité des sites en masques de protection.

Les populations ont soulevé de nombreuses questions sur le déroulement général des opérations, les dangers et risques y liés, les mesures envisagées par le projet pour la prise en compte des cas d’exposition ou d’intoxication. Des réponses satisfaisantes ont été données lors des débats par les représentants de l’administration, des services techniques, du PASP-Mali et du bureau d’études.

Une copie de rapport intégrale de la consultation du public est en annexe.

TPE/NIRAS 206 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI REFERENCES

 Index phytosanitaire ACTA 2008.

 Fichie r Excel de la base de données SPMS du Mali.

 Manuel de stockage des pesticides et contrôle des stocks (FAO, 1996b) Directives provisoires pour la prévention de l'accumulation de stocks de pesticides périmés (FAO, 1996a).

 Manuel de la FAO sur l’élimination de grandes quantités de pesticides périmés (FAO, 1996b).

 Disposal Technology options study, Patrick H.Dyke, Juin 2008.

 Collection FAO: Élimination des pesticides - Étude de référence sur le problème des stocks de pesticides périmés.

 Collection FAO: Élimination des pesticides - Directives pour la gestion de petites quantités de pesticides indésirables et périmés.

 Collection FAO: Élimination des pesticides - Elimination de grandes quantités de pesticides périmés dans les pays en développement.

 FAO (1995c). Disposal of bulk quantities of obsolete pesticides in developing countries. Rome, Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.

 FAO/OMS/PNUE (1999). Guidelines for the management of small quantities of unwanted and obsolete pesticides. Rome, Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO Pesticide Disposal Series, No. 7).

 Pesticides, agriculture et environnement Réduire l’utilisation des pesticides et en limiter les impacts environnementaux Rapport de l’expertise réalisée par l'INRA et le Cemagref à la demande du Ministère de l'agriculture et de la pêche (MAP) et du Ministère de l'écologie et du développement durable (MEDD) ; Décembre 2005.

 Stratégie Africaine Commune pour la Protection des Végétaux (SACPV) http://www.au-appo.org/fr/article.php.

TPE/NIRAS 207 Etude d’Impact Environnemental et Social 2008 Programme PASP – MALI

ANNEXES

TPE/NIRAS 208