Bertrand Pancher incarnera l’opposition aux prochaines élections Municipales de Bar-le-Duc. Au coeur du programme du député de la Meuse figure le projet d’Eco Cité qui vise à réduire les charges des Barisiens tout en répondant à des enjeux environnementaux. La concertation avec les habitants et l’animation de Bar-le-Duc la ville font aussi partie de ses priorités.

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Opinion Quel parti politique représenterez-vous aux prochaines élections municipales ? Pour ma part, j’appartiens à l’UDI. Mais ma liste est composée majoritairement de Santé personnes qui n’ont aucune appartenance politique. Je ne partirai donc pas avec la

Recette bannière et le soutien d’une ou plusieurs formations politiques afin de respecter le choix et la volonté de mes colistiers. Une bannière politique n’a aucun intérêt pour des petites villes de notre taille où on a plutôt intérêt à essayer de rassembler toutes les personnes de bonne volonté.

Qu’est-ce qui caractérise votre liste ? Elle est composée de beaucoup de jeunes. Au moins 10 personnes de moins de 40 ans figurent sur ma liste.

Pourquoi votre candidature est-elle utile ? Je pense que la ville a besoin de rassembler l’ensemble de ses forces vives. Il y a un vrai besoin à Bar-le-Duc d’un Maire et d’une équipe municipale qui soient à l’écoute de tout le monde. On ne pourra pas se sortir de la situation difficile dans laquelle on se trouve sans la mobilisation de tous ceux qui ont de la bonne volonté et sans un chef de file en capacité de ramener des moyens nouveaux en termes de développement et de services pour la population.

Quels seront les grands axes de votre campagne ? Je suis très frappé par la dépopulation de Bar-le-Duc. A ce rythme, nous risquons de passer en dessous de 15 000 habitants ces prochaines années. Je suis également frappé par la montée du chômage et la désertification économique de notre bassin de vie. Il existe cependant des opportunités importantes en termes de développement. Nous sommes à une encablure du projet Cigéo de stockage de déchets nucléaires. Tous les grands groupes de la filière énergétique vont venir s’installer dans le département de la Meuse et nous ne sommes pas très loin de Commercy qui va accueillir Safran. Il va y avoir un vrai développement économique autour de ces pôles. La ville Chef-lieu peut être attractive : aussi bien en termes de population qu’en termes de capacité d’accueil de la sous-traitance. A condition évidemment qu’on ait des vrais projets cohérents de développement.

Je porte l’idée de la transformation de l’image de la ville. Notamment avec un projet d’Eco Cité qui permettrait aux habitants de Bar-le-Duc d’y trouver des sources de services plus importantes, dans le cadre de ce qui sera un développement à la fois économique, social et environnemental.

Concrètement, comment cela pourra-t-il être mis en place ? Je souhaite mettre en place des mesures sur le plan de la réduction des dépenses de chauffage de l’ensemble de mes concitoyens. Je veux accélérer la rénovation du parc social, transformer la côte Sainte Catherine en lieu de résidence pour faire revenir des habitants. Pour tous les occupants des logements individuels et des appartements, créer une société de services en économie d’énergie. C’est-à-dire aller rencontrer tous les particuliers pour leur offrir des bilans énergétiques. Regrouper l’ensemble des aides et faire en sorte de regrouper tous les programmes de rénovation. Il s’agit donc d’un projet concernant à la fois les préoccupations de nos concitoyens (baisse de charges et de réduction de dépenses) et les préoccupations environnementales en répondant aux enjeux de la transition énergétique.

J’ai également un projet de renforcement de la mobilité sur le territoire qui répond aux mêmes préoccupations. Il consistera notamment à doter la ville de Bar-le-Duc de pistes cyclables, soutenir le développement de vélos électriques et mettre en place un système d’auto-partage.

La question des énergies renouvelables à l’échelle du territoire par le biais de la communauté d’agglomération est aussi au centre de nos projets. Le tri des déchets, le recyclage…

Ce projet d’Eco Cité permet à la fois de diminuer les charges, d’apporter beaucoup d’aides et de créer des emplois. Je connais les modèles en la matière en , et je vois bien quel type de financement je peux apporter pour ces projets.

Quels sont vos solutions pour développer l’emploi à Bar-le-Duc ? Je veux créer une zone d’accueil des entreprises avec notamment toute la sous-traitance liée à toutes ces grandes entreprises qui vont s’implanter dans le Sud de la Meuse. J’ai une possibilité d’avoir accès aux patrons des grands groupes et je veux leur expliquer qu’à partir du moment où on a des terrains d’accueil et que nous sommes une ville qui peut aussi accueillir les cadres et les techniciens supérieurs, nous sommes en mesure d’accueillir des entreprises de taille significative sur notre territoire.

On entend souvent dire de Bar-le-Duc qu’elle est une ville « sans vie », sans animation… Quelles conclusions en tirer ? Il me paraît en effet indispensable de développer l’animation de la ville et de renforcer le tissu social. Je veux faire de Bar-le-Duc une ville animée. A commencer par le centre- ville. J’ai des idées précises, notamment par le biais du marché couvert mais aussi des animations permanentes du centre-ville et une transformation de la ville haute. Et avec une mise en valeur du patrimoine comme cela a été fait pour d’autres villes de la même taille avec beaucoup de réussite. Je pense notamment à la mise en place de festivals de grande qualité et d’animations touristiques pendant l’été. Il est primordial de faire venir de la population de l’extérieur. Il faut redonner une nouvelle dimension au festival Renaissance. Il faut réhabiliter les anciennes halles de la ville haute et y installer des commerces liés également au développement culturel. On a les moyens d’y installer quelques artisans d’art, concentrer une petite animation commerciale spécifique…

Comment pensez-vous mener à bien ce programme ? Ces trois axes sont à mener avec un cadre et une méthode qui est celle du dialogue et de l’écoute permanente. Je veux instituer une vraie démocratie de proximité. Par exemple en créant un conseil de développement regroupant l’ensemble des acteurs. Je veux donner des moyens spécifiques aux comités de quartiers. De façon à ce que dans chaque quartier les habitants puissent directement décider de leurs priorités. Je veux créer un site internet de la ville réellement interactif qui permettra de donner à tous les informations publiques municipales et surtout de permettre aux Barisiens de réagir en permanence sur les propositions qui sont faites. Nous saisirons pour avis les organismes qui sont en place avant toute décision importante.

Qu’en est-il de cette concertation à l’heure actuelle ? Hélas, je constate que c’est un grand reproche qui est formulé à l’égard de la Maire sortante. Son incapacité à écouter les gens et à tenir compte de leur avis. Je crois qu’il y a une vraie demande dans ce domaine. C’est manifeste dans toutes les associations. C’est aussi manifeste dans les quartiers ou plus personne ne participe à des réunions de quartier… C’est généralisé partout.

Pourquoi ça n’a pas été mis en place par Nelly Jacquet ? Je pense que la concertation c’est d’abord un savoir-être avant un savoir-faire. Pour ma part je la pratique au quotidien. La participation des politiques à la citoyenneté est d’autant plus primordiale que les suspicions sont de plus en plus latentes.

Quelle est votre expérience en politique ? J’ai commencé mon engagement comme conseiller municipal d’opposition. J’ai ensuite fait un premier mandat de Maire de Bar-le-Duc. A 42 ans j’ai été élu Président du Conseil Général de la Meuse. Je l’ai fait parce que je souhaitais pouvoir être utile à mon territoire à travers une vraie stratégie départementale. Je suis resté à l’intérieur de Conseil Municipal. Je me suis ensuite présenté aux élections législatives. C’est mon deuxième mandat de parlementaire.

Est-ce que la fonction de Maire de Bar-le-Duc est compatible avec votre mandat de parlementaire ? Le mandat est compatible pour le moment. Il y a une loi qui a été votée il y a seulement quelques jours. Ce qui rend l’exercice un peu difficile pour ceux qui se sont engagés, parce qu’évidemment on ne pouvait pas attendre cette loi pour se présenter. Il fallait préparer notre programme et notre équipe. Cette loi indique que le cumul des mandats serait possible jusqu’en 2017, c’est-à-dire jusqu’aux prochaines élections législatives. La loi a cependant été votée avec beaucoup de parlementaires de la majorité hostiles dont notamment les sénateurs socialistes. Il y a donc pour le moment un recours au conseil constitutionnel. Dans tous les cas, je me présente bien évidemment pour être Maire avec cette belle équipe et ce beau projet partagé. Et dans tous les cas je resterai dans le dispositif après 2017. Soit comme Maire si je le peux, soit au Conseil Municipal et au Conseil Communautaire.

Quels seront les grands enjeux auxquels devra s’atteler le prochain Maire de Bar-le-Duc ? Augmenter la population de façon à disposer de davantage de moyens pour développer la ville et pour faire tourner le commerce et l’artisanat. Le deuxième enjeu est évidemment l’emploi. C’est très très important et on a une opportunité de le faire comme nous l’avons évoqué. Troisième enjeu : faire en sorte que les habitants de Bar-le-Duc vivent mieux grâce à une baisse de leurs charges, l’absence d’augmentation des impôts, et une meilleure qualité de vie.

Comment y parvenir ? En réduisant les charges de chauffage et de transport grâce à mon projet d’Eco Cité. Ca constituera un appel d’air pour tous les gens qui ont envie de vivre dans la ville de demain. On va le faire tranquillement mais sûrement. C’est très important dans la mesure où l’on est une ville qui perd des habitants.

On va avoir Cigéo dans le Sud de la Meuse qui va créer 1500 emplois directs permanents et presque autant d’emplois indirects. Safran à Commercy 1000 emplois également. Il va y avoir de vraies opportunités à saisir. Il ne faudra pas passer à côté. Je suis convaincu que le train va passer ces 4 – 5 prochaines années et qu’il ne faudra pas le louper.

J’aimerai aussi pouvoir lancer un centre de formation à tous les métiers souterrains, à tous les gros métiers de travaux publics. Il faudrait que toutes ces grosses entreprises qui vont arriver puissent bénéficier en priorité aux habitants du secteur.

Pour ce qui est de concentrer de l’animation permanente en ville, j’ai là aussi quelques projets concrets. J’ai notamment un projet avec le cinéma qui pourrait s’étendre, un projet avec le marché couvert qui pourrait se rapprocher encore davantage du centre- ville…

La communauté d’agglomération à Bar-le-Duc, qu’est-ce que ça a changé ? Il n’y a pas pour le moment de vrai portage en termes de politique. Cela a apporté quelque chose pour la ville de Bar-le-Duc parce que la ville de Bar-le-Duc a transféré ses gros équipements : piscine, école de musique… Ce sont des équipements qui sont maintenant intercommunaux. Et c’est donc l’intercommunalité qui va en assurer les charges de fonctionnement. Ce qui redonne des marges de manœuvre à la ville. C’est peut-être pour nous une belle opportunité à condition qu’on se présente comme un territoire de projets, de pouvoir y développer de nouveaux services. Par exemple, Bar-le- Duc n’a pas de grande zone économique. Il en va de même sur le plan intercommunal que sur le plan municipal. Il faut savoir fédérer. Je connais bien les Maires ruraux. Ils ont besoin d’être respectés et ils n’ont pas envie d’avoir face à eux un Maire président de communauté d’agglomération qui va tout leur dicter. Sinon le mécanisme va être complètement grippé. Aujourd’hui il n’y a pas non plus d’écoute sur le plan intercommunal. On est en attente de quelqu’un qui va fédérer les projets. Pour l’instant c’est un terrain qui est en jachère.

De nombreux commerces ferment à Bar-le-Duc, quels seraient vos solutions pour endiguer ce problème ? Ma solution consisterait à renforcer l’animation en centre-ville et à arrêter les projets de constitution de zones commerciales de tous les côtés. C’est effarant. On n’a pas rempli la zone commerciale de la Grande Terre qu’on laisse se constituer la zone commerciale du Parc Oudinot ainsi que des offres commerciales près de la gare SNCF. C’est beaucoup pour une ville de 17 000 habitants. Il faut commencer par remplir ce qui existe avant de faire quoi que ce soit de nouveau.

Pourquoi cette dispersion ? Parce qu’il n’y a aucune stratégie commerciale.

Quelles sont les relations – commerciales notamment – entre Bar-le-Duc et St Dizier ? Il y a des relations commerciales naturelles avec St-Dizier dans la mesure où St-Dizier a été la première ville à créer sa zone commerciale. Il y a un attrait pour St-Dizier à ce niveau là. Mais il y a d’autres domaines où Bar-le-Duc est plus attractive que St-Dizier. Je pense par exemple à la santé où on avait réussi à rapprocher l’hôpital et la clinique. On a un pôle santé à Bar-le-Duc qui est beaucoup plus dynamique que le pôle de St- Dizier.

Quel bilan dressez-vous du mandat de la Maire actuelle ? Je pense que Madame Jacquet a au moins eu l’intelligence de poursuivre certains projets qui étaient engagés dans le passé. Pour ceux-là, je n’ai rien à dire. Notamment pour les travaux du centre-ville et de la gare routière. Elle a fait une erreur, c’est d’avoir abandonné le projet de reconstruction du hall des brasseries qui visait à en faire une grande salle polyvalente d’accueil et d’animation en centre-ville. Elle relance le projet mais on a perdu 6 ans alors que tout était financé. Sur le plan économique, rien ne s’est passé. Elle ne semble pas avoir compris l’intérêt des grands projets économiques dans le Sud de la Meuse. Mais la plus grande critique que je lui adresse est de s’être complètement coupée des Barisiens.

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Articles / Municipales 2014