Nov & Déc 2004
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MADAGASCAR - Revue de Presse NOVEMBRE (partielle) ET DECEMBRE 2004 NB : en raison de l’indisponibilité temporaire du rédacteur de la revue de presse, les informations comprises entre le 24 octobre et le 8 décembre peuvent ne pas être exhaustives SOMMAIRE POLITIQUE INTERIEURE ............................................................................................................................ 1 Vie politique nationale, suites de la crise de 2002 ................................................................................. 1 Questions ethniques, unité nationale, régionalisation, « provinces autonomes » .......................... 12 Religions, collaboration Etat / Eglises, laïcité...................................................................................... 14 Lutte contre la corruption, bonne gouvernance .................................................................................. 18 Pouvoir politique et intérêts économiques........................................................................................... 24 Forces armées, sécurité publique ........................................................................................................... 25 INTEGRATION REGIONALE (OCEAN INDIEN, AFRIQUE AUSTRALE)....................................... 27 RELATIONS EXTERIEURES ...................................................................................................................... 29 VIE SOCIALE, DROITS HUMAINS, LIBERTES & JUSTICE ................................................................. 31 Enfance, handicapés, populations marginalisées, réinsertion ........................................................... 31 Droits des femmes, planification familiale ........................................................................................... 33 Education................................................................................................................................................... 34 Adoptions d’enfants, trafics de personnes, pédophilie ...................................................................... 34 Liberté d’expression, medias, édition.................................................................................................... 35 Elections..................................................................................................................................................... 38 Détenus, conditions carcérales ............................................................................................................... 38 Droits Humains, justice et autres sujets ................................................................................................ 41 ECONOMIE................................................................................................................................................... 44 Politique économique, conjoncture, inflation, perspectives économiques ...................................... 44 Sécurité alimentaire, nutrition, approvisionnement & crise du riz .................................................. 49 Exportations, commerce extérieur ......................................................................................................... 58 Bailleurs de fonds, effacement de la dette, coopération ..................................................................... 62 Politique bancaire, finances publiques.................................................................................................. 72 Investissements étrangers, désengagement de l’Etat.......................................................................... 74 Développement du tourisme.................................................................................................................. 83 Autres sujets.............................................................................................................................................. 84 SANTE PUBLIQUE, FLEAUX & CALAMITES........................................................................................ 87 POLITIQUE INTERIEURE Vie politique nationale, suites de la crise de 2002 Une grenade explose près du domicile du Premier ministre : une grenade lancée par des inconnus a explosé à cent mètres du domicile privé du Premier ministre malgache Jacques SYLLA. Manifestement, ces personnes n'avaient pas l'intention de tuer ou de blesser mais sans doute de manifester un mécontentement. Les 25 et 26 juin derniers, soit la veille et le jour de la fête nationale malgache, des grenades avaient déjà été lancées dans les villes de Fianarantsoa, Tuléar et Mahajanga, qui avaient fait 33 blessés au total. Le 9 juillet, de nouvelles détonations avaient eu lieu à Tuléar et Diégo Suarez, provoquant seulement des dégâts matériels. Et dimanche soir, trois grenades ont explosé dans le port de Toamasina, provoquant des dégâts matériels au domicile du Page 1 sur 92 président de la province et dans des magasins appartenant au chef de l'État MARC RAVALOMANANA. (Clicanoo Réunion) Arrestation des opposants, fermeture des radios privées : « la démocratie est en danger ! » La démocratie est sérieusement menacée. Ce constat amer est d'un groupe d'opérateurs qui a requis l'anonymat, devant la situation qui prévaut actuellement. Après l'arrestation des membres de l'opposition qui ont tenu un meeting politique et la fermeture de trois radios privées dans la capitale Betsimisaraka, nos interlocuteurs craignent une dérive dictatoriale du régime RAVALOMANANA. A leurs yeux, les autorités essaient à tout prix de museler à la fois la presse, l'opposition ainsi que les syndicats, afin de mater tout mouvement de contestation. Du côté du régime, le Premier ministre a approuvé les mesures prises par les autorités de Toamasina tout en accusant les journalistes d'être responsables "de la perturbation de l'ordre publique". Raison pour laquelle, les stations rapportant la tenue de ce meeting politique, ont été sanctionnées. Trois radios privées ont été fermées et l'émetteur de la radio Sky FM, appartenant au premier magistrat de la ville, a été confisqué par le nouveau chef de région et candidat malheureux à la mairie, BARNEST RANDRIAMIARANTSOA. Quoi qu'il en soit, le choix stratégique des hommes du pouvoir pourrait leur coûter cher au moment où le pays fait appel aux investisseurs étrangers. Plus d'un s'interrogent sur la tergiversation des hommes d'affaires à venir à Madagascar alors que nos dirigeants n'ont eu cesse de faire appel à eux et de les rassurer. A titre d'exemple, pour rassurer les opérateurs français, un accord a été signé à Saint-Denis de la Réunion entre les autorités malgaches et françaises. Mais force est de constater que les hommes d'affaires de l'ancienne puissance coloniale tardent à venir. En somme, la brutalité du régime actuel par le biais de l'arrestation des opposants et la fermeture des stations a beaucoup terni son image aux yeux de la communauté internationale. (Tribune 13/12/04) Mahajanga : encore quatre arrestations . Après Toamasina, c'est Mahajanga qui a été le théâtre d'un affrontement entre les forces de l'ordre et les manifestants. En effet, les forces de l'ordre ont de nouveau procédé à des arrestations musclées contre des manifestants, suite aux ordres du chef de région, MAX RAKOTOMALALA. Quatre personnes dont une femme sont actuellement écrouées. Ces personnes ont manifesté pour contester la cherté de la vie. Sans aucune connotation politique, des victimes du "kere" ont manifesté à travers la ville, avec des casseroles et des cuillères à la main pour montrer leur mécontentement face à l'immobilisme du gouvernement devant la pauvreté grandissante et la hausse des denrées alimentaires. Comme d'habitude, ces personnes arrêtées seraient accusées de porter atteinte à l'ordre public. Visiblement, les hommes des régimes successifs ont la même pratique politique pour se maintenir au pouvoir. En réalité, on ne voit pas une grande différence entre l'équipe de l'amiral DIDIER RATSIRAKA et celle de MARC RAVALOMANANA. On a toujours eu tendance, soit, à recourir à la force à chaque manifestation politique, soit en l'interdisant par le biais des autorités locales. Les hommes changent mais les pratiques restent ! (Tribune 13/12/04) Arrestations, fermeture des radios... RAMASY ADOLPHE condamne . « A Madagascar, la démocratie n'est plus en danger, elle n'existe plus." C'est ainsi que le sénateur RAMASY ADOLPHE qualifie la situation après les arrestations de Toamasina et de Mahajanga ainsi que la fermeture des trois radios privées. Devant ces arrestations des leaders de l'opposition et des meneurs du mouvement des "Vahoaka Noana" à Mahajanga, le sénateur ne peut que se demander : "Où est l'Etat de droit qui signifie respect de la Constitution tant par les gouvernés que les gouvernants ?" Et lui d'ajouter : "Notre Constitution ne consacre-t-elle pas la liberté d'expression et d'opinion ?" "D'ailleurs, si ces gens se sont manifestés, c'est parce qu'ils n'arrivent plus à supporter la cherté de la vie actuelle", souligne-t-il. Quant à la fermeture de trois radios privées, le sénateur RAMASY ADOLPHE de marteler : "En fermant pour des raisons peu convaincantes ces trois radios privées de la Capitale de l'Est, le régime veut museler l'opposition". Bref, pour ce farouche opposant, les dirigeants n'ont plus d'autres moyens pour apaiser la tension sociopolitique que l'intimidation. "Une pratique déjà dépassée par le temps et que je condamne de toutes mes forces", Page 2 sur 92 conclut le sénateur en soulignant que cette année 2004 n’est pas une année faste pour la plupart des Malgaches