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SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES LIVESTOCK FARMING SYSTEMS AND VALUE CHAINS

3-11 Nouvelles mobilités pastorales : cas des éleveurs d’ovins de la wilaya de Djelfa, Algérie. New pastoral movements: the case of sheep herders in Djelfa Wilaya, Algeria. Gaci D., Huguenin J., Kanoun M., Boutonnet J.-P., Abdelkrim H. (en français)

13-26 Typologie des élevages de dindons au sud du Bénin. Typology of turkey farms in South Benin. Dotché I.O., Baba L.I., Okambawa L.F., Koffi M., Adebo N., Youssao Abdou Karim I. (en français)

ENVIRONNEMENT ET TERRITOIRES ENVIRONMENT AND TERRITORIES

ISSN 1951-6711 27-35 Vulnérabilité et dynamiques adaptatives des agropasteurs aux mutations cli- Publication du matiques dans la commune de Tchaourou au Bénin. Vulnerability and adaptive dynamics of Centre de coopération internationale agropastoralists to climate change in the commune of Tchaourou in Benin. Djohy G.L., Sounon en recherche agronomique pour le développement Bouko B. (en français) http://revues.cirad.fr/index.php/REMVT http://www.cirad.fr/ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Directeur de la publication / Publication Director: PRODUCTION AND ANIMAL PRODUCTS Michel Eddi, PDG / President & CEO 37-42 Caractérisation biométrique du Chameau de la steppe (Camelus dromedarius) Rédacteurs en chef / Editors-in-Chief: en Algérie. ) Gilles Balança, Denis Bastianelli, Frédéric Stachurski Biometric characterization of the Steppe Camel (Camelus dromedarius in Algeria. Babelhadj B., Guintard C., Benaissa A., Thorin C. (en français) Rédacteurs associés / Associate Editors: Christian Corniaux, Guillaume Duteurtre, Bernard Faye, Flavie Goutard, Vincent Porphyre RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION Coordinatrice d’édition / Publishing Coordinator: FEED RESOURCES AND FEEDING Marie-Cécile Maraval Secrétaire de rédaction / Editorial Secretary: 43-48 Effets de la complémentation à base de Vitanimal sur les performances laitières Carmen Renaudeau et économiques des vaches Borgou au Bénin. Effects of Vitanimal-based supplementation Traductrices/Translators: on dairy and economic performances of Borgu cows in Benin. Guidimê L.S., Imorou Sidi H., Marie-Cécile Maraval (anglais), Djènontin A.J., Kpérou Gado B.O., Babatoundé S. (en français) Suzanne Osorio-da Cruz (espagnol)

Webmestre/Webmaster: Christian Sahut 49-54 Performances zooéconomiques de taurillons de race Borgou complémentés

Maquettiste/Layout: Alter ego communication, Aniane, France avec du Vitanimal au Bénin. Weight-gain and economic performance of Borgu bull calves supplemented with Vitanimal in Benin. Guidimê L.S., Kpérou Gado B.O., Djènontin A.J., Imorou Sidi H., Babatoundé S. (en français) COMITÉ SCIENTIFIQUE / SCIENTIFIC ADVISORY BOARD 55-59 Influence du régime alimentaire sur la composition du ver de terre Eudrilus Hassane Adakal (NER), Nicolas Antoine-Moussiaux (BEL), Michel Doreau (FRA), Mohammed El Khasmi (MAR), eugeniae. Influence of the diet on the composition of the earthworm Eudrilus eugeniae. Byambas P., Philippe Lescoat (FRA), Hamani Marichatou (NER), Douny C., Moula N., Scippo M.-L., Hornick J.-L. (in English) Ayao Missohou (SEN), Harentsoaniaina Rasamoelina-Andriamanivo (MDG), Jeremiah Saliki (USA, CMR), Jeewantee Sunita Santchurn (MUS), SANTÉ ANIMALE ET ÉPIDÉMIOLOGIE Hakim Senoussi (DZA), Taher Sraïri (MAR), ANIMAL HEALTH AND EPIDEMIOLOGY Hussaini Tukur (NGA), Jean Zoundi (BFA, FRA) 61-69 Tiques du genre Rhipicephalus Koch, 1844 au Sénégal : synthèse hôtes associés, chorologie, et agents pathogènes transmis aux humains et aux animaux. of the genus https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ Rhipicephalus Koch, 1844 in Senegal: Review host associations, chorology, and associated

Cirad, Montpellier, mars 2021 human and animal pathogens. Sylla M., Souris M., Gonzalez J.-P. (in English) tropicaux, 2021, 74 (1) des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 1

Nouvelles mobilités pastorales : cas des éleveurs d’ovins de la wilaya de Djelfa, Algérie

Dihia Gaci 1* Johann Huguenin 2 Mohamed Kanoun 3 Jean-Pierre Boutonnet 4 Hacène Abdelkrim 1

Mots-clés Résumé Ovin, transhumance, steppe, Les évolutions socioéconomique, démographique, politique et climatique que la système pastoral, Algérie steppe algérienne a connues au cours des dernières décennies ont induit de pro- fondes transformations au niveau des pratiques d’élevage, tout particulièrement Submitted: 11 May 2020 en matière de mobilités pastorales. Cette étude décrit de nouvelles pratiques Accepted: 15 September 2020 de mobilité adoptées actuellement par des éleveurs de la région de Djelfa. Elle ET FILI ÈRES ■ SYSTÈMES D’ ÉLEVAGE Published: 1 March 2021 s’est basée sur 59 entretiens semi-directifs réalisés entre 2014 et 2016 auprès DOI: 10.19182/remvt.36324 d’éleveurs dans différentes zones d’accueil. Nos résultats ont mis en évidence une diversité de pratiques pastorales relative à la distance parcourue durant un cycle annuel, au calendrier, à l’itinéraire de transhumance et au passage ou non par le terroir d’attache. Ces mobilités pouvaient varier d’une année à l’autre ou au cours de la vie d’un éleveur. Cette étude a montré que de nouvelles formes d’adaptation au contexte changeant de la steppe algérienne pouvaient être mises en œuvre par les éleveurs par le moyen de nouvelles mobilités de grande distance. Nos résultats soulignent le renouvellement des formes de mobilité pastorale malgré le resserrement de l’espace et montrent que la sédentarisation n’est pas l’unique forme d’adaptation des populations pastorales aux change- ments.

■ Comment citer cet article : Gaci D., Huguenin J., Kanoun M., Boutonnet J.-P., Abdelkrim H., 2021. New pastoral movements: the case of sheep herders in Djelfa Wilaya, Algeria. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1): 3-11, doi: 10.19182/remvt.36324

■ INTRODUCTION recherche de températures plus clémentes et de pâturages (Boukhobza, 1982 ; Chellig, 1992 ; Bourbouze, 2006 ; Nedjraoui et Bédrani, 2008). La mobilité a de tout temps constitué un important pilier dans la capa- Ces mobilités ont pour but d’assurer, au long des saisons, des ressources cité d’adaptation des sociétés pastorales méditerranéennes face aux pâturées pour le cheptel (Rondia, 2006 ; Bencherif, 2011). contraintes de leurs milieux (Nori, 2017). La littérature consacrée au pas- Au cours des dernières décennies, la steppe algérienne a connu une toralisme ovin de la steppe algérienne décrit classiquement deux grands évolution profonde. Sa population humaine a triplé en passant de déplacements pendulaires : la Achaba qui est le déplacement estival vers 4 millions d’habitants en 1977 à 12 millions en 2010 (ONS, 2011), les régions telliennes au nord de la steppe, et la Azaba, qui est le dépla- augmentant la pression des usages agricoles (élevage et culture) et non cement hivernal des troupeaux vers les régions présahariennes pour la agricoles sur les terres de parcours. Par ailleurs, les effectifs d’ani- maux présents sur ces parcours sont eux aussi passés de 6 millions en 1. Ecole nationale supérieure agronomique d’El Harrach, avenue Hassan Badi, El Harrach, Alger, Algérie. 1968 à 18 millions en 2009 (Yabrir et al., 2015) ce qui aurait contri- 2. CIRAD, UMR SELMET, F-34398 Montpellier, France. bué à la régression de la disponibilité fourragère spontanée dans la SELMET, Univ Montpellier, CIRAD, INRAE, Institut Agro, Montpellier, France. steppe (Le Houérou, 1995 ; Daoudi et al., 2013 ; Hammouda et al., 3. Institut national de recherche agronomique Algérie, Djelfa. 2013). Les réformes foncières successives ont permis une expansion 4. INRA, UMR SELMET, F-34060 Montpellier, France. importante des cultures, des villes et des bourgs au détriment des SELMET, CIRAD, INRA, Montpellier SupAgro, Montpellier, France. pâturages et des couloirs de transhumance. L’usage massif d’apport * Auteur pour la correspondance de concentré, notamment de l’orge, dans la ration alimentaire des ani- Email : [email protected] maux, ainsi que l’association de l’agriculture au pastoralisme (pâtu- rage de chaume, d’orge sinistrée, de jachère, entre autres) a permis https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ à certains éleveurs de garantir l’alimentation de leurs animaux sans tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 3 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES New pastoralmobilityin Algeria 4 2005), avec d’informations. peu (Bensouiah, sédentaire et semi-transhumant, transhumant, typologie, éleveurs des et al.,tion accrue (Bourbouze et 2009) classées selon la ayant comme suite fortement régressé littérature tionnement et les facteurs qui influençaient les décisions éleveurs. des tionnement influençaient qui et les facteurs plus d’en en vue précise manière de l’organisation, comprendre le fonc la diversité longue mobilitésde pratiquesde des ressortir distance faire Laghouat Laghouat a été effectuée cette étude, trouveet se laconstituerait cette de steppe effectuée a été au cœur l’Atlasentre et l’Atlas tellien en Algérie. région La Djelfa, de saharien où trouve se carrés kilomètres de avec algérienne steppe La millions 20 ses Zone d’étude ■ MATERIEL ET METHODES et difficiles fluctuants sociaux « leur selon par thèse laquelle les systèmes caractériseraient se pastoraux formes innovantes lesqui confortent. a tenté Elle d’explorer l’hypo peuventmontrent sous que des pratiques des ancestrales perdurer algérienne. s’est Elle appuyée l’analyse sur et Idda de al. (2017) qui Djelfa,de éleveurs lesmobilitédes de formes actuelles la de steppe présente La peu cependant wilayas éleveurs,des cultivés, partie une en variable selon œuvre par mise les alternative àl’usage une représenterait distance croissant fourrages de d’adaptation systèmes ces de changements. aux longue de mobilité La l’une régions comme des steppiques algériennes voies des possibles d’actualité les systèmes dans d’ Toutefois, toujours (2016), seraient selon Kanoun mobilités grandes les et (Aïdoud wilaya leur et disponibles privatifs collectifs dans d’originepâturages déplacements, contenter se de grands régulièrementde effectuer pour Comme l’indiqueComme Ben Hounet (2009) réduit les grands déplacements de troupeaux (Abbad déplacements troupeaux de réduit les grands 2004). et Genin, afortement décennies gements dernières que ces aconnus la steppe ductibles

aptitude às’ajusteraptitude contextes àdes géopolitiques, économiqueset

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à la sédentarisation définitive à la sédentarisation al. 2006 al. étude visait meeting pointswith transhumants. INSID, 2013, Land-use map, Bneder humants. Figure 1 : étudiées. Elles Elles étudiées.

; Ghozlane et al., 2009). Cet ensemble chan de Répartitiondespréc INSID, 2013,Carted’occupationdusol,Bneder/// à caractériser, àtravers àcaractériser, le éleveurs des cas serait de 30 de serait transhumants éleveurs

» (Ben Hounet, (Ben 2009). s’agissait Il ici de sont le plus souvent la dans décrites

élevage pastoraux et agropastoraux élevage etagropastoraux pastoraux % à Djelfa. Djelfa. à «

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à - - - - - ratuloides, Peganum harmala harmala Peganum ratuloides, steppe. s’agit Il d’unités par dominées principalement végétales régressiveunités la dynamique représentant la que connaît ( blanche ( tions àalfa paysageLe végétal forma des autrefois était lapar de steppe dominé et (Belala al., 2018).2004 ont celles 1940–1950, été de les plus importantes 1980–1985 et 1999– sèches périodes sècheset humides. Les périodes entre alternance une pluviométriques, variabilités fortes de avec par caractérisé saharien àpré semi-aride aride, àbioclimat méditerranéen climat un connaît cheptel qui dépasserait 3,5 millions d’ovins,cheptel 3,5 dépasserait millions qui soit 14 ovine viande avec de en Algérie productrice un la première être pour Située les entre isohyètes 100 et 300 l’espace sur steppique. concurrence et al., 2018). aconduit forte facteurs àune ces de combinaison La 1987 à1 avec environ 85 environ avec population locale. 437 populationde est passée Cette profonds changements levie de la de mode démographiques et dans région ade connu cette décennies, dernières desquatre Au cours est Sa de 33 superficie sahariens. les parcours les entre du hautes sud plaines zone l’Atlas transit de de une et tellien étudier les les étudier choix de pour terrain la région un décennies, offre dernières faitDu mutations des rapides et profondes qu’elle les aconnues durant mobilité pastorale pour 72 pour pastorale mobilité locale. système Le d’ d’ vité rencontrentse les éleveurs (Atchemdi, et les demandeurs 2008). L’acti le pays où le àbestiaux plus 2007). possède Elle marché (Kanoun, gros d’effectifs wilaya en termes nal, cette de la faisant première ovins dans en 1997 et s’approcheraient qui actuellement de des effectifs d’ovinsdes effectifs sont qui de passés ont aussi eux pressions fortes de connu sous l’effet l’augmentation de éleveurs nomade(sous majoritairement était la tente). parcours Les mérations chefs-lieux wilaya, de qu’autrefois alors levie de des mode les des habitations agglo population résidait dans en dans dur cette Hourizi et al., 2017).Hourizi Rainfall distribution in Northern RainfalldistributioninNorthern Algeria andmain élevage revenu de source la constitue principale

491 Artemisia herba-alba

Stipa tenacissima Stipa 370 en habitants 2013 2016). (Kanoun, 2013, En 81

% de parcours steppiques. région parcours % de est Cette aussi connue élevage élevage

% pratiqué dans ces territoires s’appuie territoires ces dans pratiqué la sur des éleveurs des 2016). (Kanoun, ), sparte ( ), sparte et ). Actuellement, on retrouve d’autres Salsola vermiculata vermiculata Salsola

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000 habitants en en habitants 000 (Roselt, 2005 (Roselt, Atractylis ser Atractylis - ) et armoise ) et armoise à 2

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Nouvelles mobilités pastorales en Algérie nouvelles formes de mobilités entreprises par les éleveurs pour faire Le guide d’entretien de la seconde phase comportait six volets : a) la face au contexte d’incertitudes variées que connaît la steppe algérienne. famille et l’histoire de vie des éleveurs ; b) la structure de l’exploitation Les mobilités « de longue distance » prises en compte dans cette étude comme la taille du troupeau, les moyens détenus, le type d’habitat ; c) sont celles qui se pratiquent en dehors de la wilaya de Djelfa. les mobilités pastorales, soit le type de déplacement, les raisons des déplacements, le choix des terroirs d’accueil, le calendrier des trans- Démarche méthodologique humances sur le court, moyen et long terme ; d) l’organisation des déplacements (aspects logistiques et relationnels), comportant entre Pour étudier les mobilités pastorales de grandes distances, deux séries autres les moyens de transport utilisés, le choix de la main-d’œuvre d’enquêtes ont été réalisées entre octobre 2014 et novembre 2016. Dans sollicitée, l’organisation familiale autour de cette pratique, le repérage un premier temps (octobre 2014) une vingtaine d’entretiens explora- des sites de transhumance, la location des parcours, le déplacement toires ont été menés auprès de personnes ressources (éleveurs, techni- des troupeaux, des campements ; e) les relations sociales impliquées, ciens, institutionnels, ingénieurs, entre autres). Cette phase a été réali- comme le/la propriétaire des terres et des camions loués, la garde des sée avec la collaboration des agents de l’Institut national de la recherche enfants, les liens sociaux avec le berger, l’importance de la dimension agronomique d’Algérie (INRAA) à Djelfa. Durant cette phase les éle- sociale dans la pratique de transhumance ; et f) les ressources utili- veurs ont été rencontrés sur des parcours collectifs ou chez eux. Les sées pour la conduite du troupeau, notamment l’accès à l’eau, le choix résultats ont permis d’orienter les entretiens en mettant en évidence les du type de parcours, les types de végétation qui les caractérisent, la principaux terroirs d’accueil des éleveurs qui pratiquaient les grandes quantité de concentré utilisé selon la période de l’année. mobilités, la saisonnalité et les raisons de leurs déplacements. Dans un second temps (de février 2015 à novembre 2016) des entre- Traitement des données tiens plus approfondis avec les éleveurs ont été réalisés pour réunir Une préanalyse du contenu des enquêtes a été réalisée pour faire ressor- les éléments permettant de comprendre les pratiques de mobilité et tir les variables les plus importantes. Celles-ci ont été codifiées, caté- leurs motivations. L’échantillonnage des éleveurs s’est fait selon une gorisées et classées dans un tableau Excel qui comprenait 90 variables. combinaison de trois méthodes (Kherri, 2013 ; Kheffache, 2018) : a) Pour l’étude sur les mobilités de déplacement sur longues distances, l’échantillonnage « raisonné de convenance » réalisé dans le cas où les 15 variables pertinentes ont été sélectionnées : passage ou non par le unités d’échantillonnage étaient faciles à joindre et disponibles pour terroir d’attache durant l’année, diversité des lieux de passage pour répondre aux entretiens ; b) l’échantillonnage « selon le jugement » chaque saison, taille du troupeau, possession de terres personnelles ou réalisé lorsqu’un éleveur ou un groupe d’éleveurs étaient jugés inté- non, distance minimale et maximale parcourue pour chaque saison, ressants pour satisfaire les objectifs de cette étude ; des éleveurs prin- distance maximale et minimale parcourue durant l’année, distance cipalement transhumants ont ainsi été sélectionnés ; et c) la méthode moyenne parcourue pour chaque éleveur. Parmi les 15 variables, sept « boule de neige » lorsqu’un répondant indiquait un ou plusieurs éle- étaient qualitatives. Les données relatives à ces dernières ont été trans- veurs qui comportaient les caractéristiques recherchées, ici la mobilité formées en modalités ou codes. Le total de ces modalités est de 21 de grande distance, définie comme la mobilité hors de Djelfa. (tableau I). Les informations de la base de données ont été recoupées Au total, 59 éleveurs de la région de Djelfa pratiquant différents types afin de mettre en évidence les typologies de mobilités existantes selon de mobilité de grande distance ont été interviewés sur leurs terroirs la proximité des pratiques des différentes exploitations. d’accueil (zones de Laghouat, El Bayadh, Tiaret) ou sur leur terroir Pour cela des opérations statistiques comme des corrélations, des comp- d’attache dans la wilaya de Djelfa (figure 1). Les informations ont tages, des pourcentages ou des descriptions ont été réalisés (Wenlin, été recueillies sur leurs déplacements sur une période de 10 ans en 2007). Ceci a permis de décrire la diversité des mobilités pastorales moyenne. Le critère « distance maximale parcourue durant un cycle rencontrées, leurs singularités, mais aussi leur originalité par rapport annuel » a été retenu afin de classer les éleveurs. Ces entretiens ont à ce qui existe dans la littérature. La diversité des grandes mobilités été réalisés grâce à la collaboration des agents du Haut Commissariat pastorales rencontrées est présentée dans la figure 2. Notre étude rend du Développement de la Steppe (HCDS) dans les wilayas de Djelfa compte des informations recueillies concernant les déplacements des et d’El Bayadh, et des agents de la Conservation des Forêts (relevant éleveurs durant la dernière décennie écoulée. Ces informations ont per- de la Daïra d’Aflou et de Charef) ainsi que de quelques éleveurs. Les mis de caractériser trois types de déplacement de longue distance (cf. éleveurs ont été rencontrés sur leur lieu de pâturage : au niveau de plus loin). L’appartenance à l’un de ces trois types n’est pas définitive : parcours mis en défens par le HCDS, sur des terrains privés ou sur des au cours de leur vie ou de la vie de leur famille, les itinéraires et les dis- parcours collectifs. Les campements et les habitations ont été repérés tances peuvent évoluer. Certains éleveurs qui transhumaient loin de leur au fur et à mesure des déplacements ou grâce aux informations déte- wilaya se sont repliés sur leur terroir d’origine, d’autres ont inauguré des nues par les agents du HCDS, de l’INRAA ou des forestiers. transhumances de grande amplitude (Gaci et Boutonnet, 2020). Dans certains pays sahéliens comme au Niger ou au Sénégal (Ham- mel, 2001 ; Comité national du Code rural, Niger, 2010), « Le terroir ■ RESULTATS d’attache est défini juridiquement comme étant une unité territoriale, déterminée et reconnue par les coutumes ou les textes de loi, à l’inté- Les principales caractéristiques discriminantes des mobilités des éle- rieur de laquelle vivent habituellement pendant la majeure partie de veurs ont été a) la distance parcourue, b) l’itinéraire, et c) le passage l’année des pasteurs et à laquelle ils restent attachés administrative- ou non par le terroir d’attache. ment et culturellement lorsqu’ils se déplacent, que ce soit à l’occasion de la transhumance, du nomadisme ou des migrations. Ceci permet d’attribuer un droit d’usage prioritaire sur les ressources naturelles Transhumance à distances diverses à la communauté de pasteurs attachée à ce terroir. » En Algérie, il Dans l’échantillon, trois éleveurs ont parcouru des distances qui n’existe pas de définition juridique officielle de « terroir d’attache » pouvaient atteindre 3000 km durant un cycle annuel. Au cours de mais les éleveurs transhumants sont, comme les autres agriculteurs, ce cycle, la majorité, soit 34 sur 59 éleveurs, transhumait sur de lon- enregistrés comme tels dans leur wilaya d’origine, même si leur trou- gues distances qui avoisinaient 1500 km, 15 éleveurs parcouraient peau paît hors de la wilaya la plupart du temps. Ce concept sera donc environ 800 km en moyenne, seuls 7 éleveurs se déplaçaient sur des utilisé pour identifier le lieu d’appartenance des éleveurs transhu- distances de moins de 500 km (figure 2). Des éleveurs de troupeaux mants de la wilaya de Djelfa. de tailles très diverses pouvaient avoir les mêmes comportements de tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 5 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES New pastoralmobilityin Algeria 6 potentially covered inayear inNorthern Algeria /// potentiellement parcourue Figure 2 : régions sahariennes des pastorales éleveurs ressources aux accéder ont souhaiter déclaré entretiens, des libre des la plupart la partie du troupeau. Dans la taille n’est lors la de transhumance à liée parcourue apparue pas distance La 100 à3000 mobilité. les Ainsi, éleveurs sur 34 1500 parcouraient qui thern Algeria andtheirmodalities Tableau Lesvariables qualitatives I : transhumance aunorddel’Algérieetleursmodalités/// et 400 têtes pouvaient parcourir une grande diversité grande de une distances, de pouvaient têtes parcourir et 400 différentes. Ainsi, les éleveurs ayant 250 entre effectifscompris des pouvaient avoir même de taille sement mobilités des troupeaux des têtes). moyenne à600 (200 taille de détenaient troupeaux des Inver à3 200 de variait troupeaux des la taille

Number of breeders accordingtothemaximumdistances Numberofbreeders Modalités Variables environ 1500km 1500 : environ 1000km 800 : moins de500km 500 : jusqu’à 3000km 3000 : base delafréquence année établiesurla Distance moyenne parcourue enune des itinéraires les plus pratiqués

Nombre d’éleveurs en fonctiondes distances maximales

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. Le coût du transport pour 1000 kilomètres kilomètres 1000 pour coût du transport . Le en automneethiver régions sahariennes presaharienne etles passage parlasteppe stepsud-sahara-hiv : automne ethiver présaharienne en steppe etla passage parla step-stepsud-hiv : et hiver steppe enautomne uniquement dansla step-hiv : passage automne etenhiver presaharienne en par lasteppe stepsud-hiv : passage l’hiver durant l’automneet régions sahariennes presaharienne etles la steppe,steppe hiv step-stepsud-sahara- dans uneannéeaunorddel’Algérie Région d’accueil : passagepar en automne et enhiver

000 brebis d’entre et 24 000 eux printemps telliennes au régions sahariennes / présaharienne, la steppe,steppe tel-prin : passagepar step-stepsud-sahara- printemps uniquement au par lasteppe step-prin : passage au printemps régions sahariennes présaharienne etles la steppe,steppe prin : passagepar step-stepsud-sahara- au printemps les régionstelliennes tel-prin : passagepar au printemps telliennes etlasteppe par lesrégions step-tel-prin : passage Région d’accueil au printemps

km par an, an, par km Mobilités printemps était -

Distance traveledde l’Algérie///Distance /herdsize ratioinNorthern Algeria Rapportdistanceparcourue /tailledutroupeauau nord Figure 3 : de 800 dinars (DA) (soit dinars tête par 800 de 24 de le prix Il fallait en effet trouver le personnel de confiance qui assurait non assurait en qui effet fallait Il trouver confiance de le personnel les qui sociaux géraient. et réseaux des terrains des connaissance des éleveurs isolées ressources ces nécessitait la de bonne part une plusieurs l’accès pour Cependant semaines. pâturages de disposer à pas au printemps terroir d’attache passage parle prin : pasde N-passage- au printemps terroir d’attache passage parle passage-prin : d’attache au Passage par considéré comme un obstacle car ce déplacement permettrait de de déplacement ce obstacle un permettrait car considéré comme printemps le terroir telliennes les plaines la steppeet passage par step-tel-été : uniquement la steppe passage par step-été : d’accueil Région en été Qualitative transhumancevariables inNor Mobilités estivales été d’attache en le terroire passage par passage-été : été d’attache en par leterroir pas depassage N-passage-été : Passage par d’attache le terroir en été

kg d’orge), n’ qui ce des terres Aterre : détient de terres Pterre : n’apas personnelle jouissance Terres en

était était - Nouvelles mobilités pastorales en Algérie seulement le déplacement des animaux vers les zones d’accueil mais Déplacement de moyenne amplitude aussi la surveillance des animaux au pâturage, l’approvisionnement en Les figures 4 et 5 montrent que les éleveurs pratiquant des dépla- eau, l’installation des campements, les relations avec les populations cements de moyenne amplitude, environ 500–800 kilomètres, trans- locales et les services administratifs, etc. Nos enquêtes ont révélé que humaient vers les régions présahariennes des wilayas limitrophes de pour ceux qui ne disposaient pas des relations sociales variées néces- Laghouat et d’El Bayadh. Ils allaient vers ces régions en hiver afin de saires, l’accès aux ressources s’avérait difficile, non rentable et parfois impossible en raison de la grande pression sur les pâturages. La dispo- retrouver des températures plus clémentes, de l’espace, de la sécurité nibilité de ce « capital social » pouvait se retrouver chez des éleveurs et un peu de plantes d’abroutissement. Ils ne cherchaient pas néces- possédant des troupeaux de toute taille, de même de grands éleveurs sairement un parcours pour la qualité de sa végétation, raison pour pouvaient ne pas disposer des ressources sociales nécessaires. laquelle ils complémentaient leur troupeau avec des concentrés (sur- tout de l’orge). Leur but était d’assurer pour les brebis des mises bas dans de bonnes conditions et de minimiser les pertes d’agneaux dues Itinéraire et calendrier de déplacement au froid ou au vol. Au début du printemps, les éleveurs revenaient vers Les itinéraires et les distances parcourues pour chaque éleveur ont les zones steppiques d’altitude (800–1200 m) et y louaient des terres permis d’identifier trois types de transhumance de longue distance au mises en défens ou des jachères. En été ces éleveurs louaient des cours d’un cycle annuel (figure 4). chaumes ou des céréales sinistrées au nord en région tellienne et plus

Figure 4 : Principaux itinéraires de transhumance au nord de l’Algérie /// Main transhumance routes in Northern Algeria

Figure 5 : Calendrier de transhumances au nord de l’Algérie /// Calendar of transhumance in Northern Algeria tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 7 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES New pastoralmobilityin Algeria 8 des besoins des animaux. des besoins des et devaientfourragères l’orge acheter de la couverture assurer pour pauvres en ressources collectifs parcours des sur troupeaux leurs d’attache.estivale, terroir leur dans rester faisaient pâturer alors Ils veillaient àpréserver. D’autres éleveurs préféraient, la période durant d’années, que les précieux semblait acquis qui ce un être nombre et certain jachères des un depuis chez les mêmes agriculteurs mobilité. de effet, En type la ce pratique de louaient ils des chaumes dans stabilité certaine une garder de permettaient leur sociaux liens rentable. peu et parfois Des importante organisation une demandait s’aventurer de eux pour vers Bechar. zones des comme Cela leur d’entre expliqu ont eux d’accès et difficultés de Certains au terrain. transport de en termes contraintes de rentableschoisi avec minimum itinéraires des un moyens économiques éleveurs. des éleveurs Les auraient groupe ce de ne exclusivement semblait lié être pas choix itinéraire cet de Le aux brebis. à600 200 de moyenne taille de troupeaux des possédaient itinéraire cet effectuant taille du troupeau et pouvaient du troupeau jusqu’ aller taille vers les régions sahariennes était vers les régions sahariennes rendaient et yrestaientjusqu’au du Cet itinéraire printemps. milieu végétationde pastorale) les les éleveurs régions dans sahariennes, s’y favorableannoncée (sur le plan pluviométrique et donc en matière ou d’El s’abriter de Bayadh afin des vents l’année froids. Quand la wilayazones situées montagneuses dans steppes des Laghouat de l’hiver. les période, éleveurs cette au pied des demeuraient Durant la steppe,passage du début dans l’automne de jusqu’au de milieu long un par caractérisait se amplitude déplacementLe grande de Déplacement degrandeamplitude même en faible louées quantité. surfaces Les chaumesdisponibles des profiter seulement passage un pour y faire d’attache, son terroir avait dans pouvait terres des il l’ ypasser éleveur le où un cas Dans terrains. ses de son et espace la qualité pour la région région appréciée Tiaret. de dans est Cette très fréquemment (35 d’euros)times les et sur routes 50DA/km/camion de goudronnées proches des frontières. des proches ventes grandes d’animauxde au niveau régions ces de marchés des économies. des parallèle, En lesveurs éleveurs réaliser de réalisaient compléments. de éle aux mois apport deux près sans Cela permettait exclusivement nourrir se de animaux aux d’herbe durant permettaient Selon verdoyants, les étaient éleveurs, ils quand sahariens, les parcours tation éphémère,tation appelée maient d’accueil. coût la de location Le wilaya leur les relations wilayas bonnes de dans sant et sociales dans route.de n’ opérations Ces préférablement qu’il la de mêmeafin tribu, n’y vol de ait pas en cours faisaient appel àd’autres camion, un éleveurs possédant confiance, de ils animaux, leurs de la totalité camion.Pour transporter ralement un géné possédaient éleveurs transhumance de Les faisaient type qui ce 2006). Boutonnet, et (Alary pour aliments acheter des pour les éleveurs liquidités financières de ainsi disposant d’organiser plus efficacement et plus rapidement la vente d’animaux, Cela permettait importants. interrégionaux tenaientmarchés se des vaient jusqu’aux même arriver libyenne frontières où ou marocaine, Tindouf, régions de comme en Bechar. direction en pou camion Ils d’hiverdéplacements fin de faisaient se généralement vers le Sahara HCDS ou jachères auprès des d’agriculteurs. en zones telliennes Les en défens mises auprès louer du terres pour des la steppe dans rester (Chehmaet al., 2005). Si n’ ce plusieurs pendant mois gratuite fourragère ressource une assurer

centimes) pour le transport en piste. centimes) le transport pour de visu de bétail bétail ou par leurs informateurs de confiance que la végé de confiance informateurs leurs ou par et pallier le manque de fourrage sur les parcours les sur parcours fourrage de le manque et pallier é lors l’entretien de qu’il plus était contraignant achebs étaie étai nt accessibles qu’aux éleveurs dispo , poussait bien les après pluies pour était t pas let pas cas, les éleveurs préféraient emprunté quand les quand éleveurs emprunté esti de 40 de à 100 hectares

DA/km/camion (30 cen DA/km/camion étaient en fonction la de . Les éleveurs éleveurs Les . éleveurs éleveurs été ou était ------

la ressource et du moyen de transport, maîtrise des relations des sociales). et dula moyen maîtrise ressource transport, de (herbe, eau, conditions météorologiques) de et son accessibilité (prix en question remis l’existence entre jours la de ressource ou la qualité d’unl’itinéraire dépendaient effectués et la tou distance compromis de l’ de en camion. Un éleveur seul transportées ou des citernes des barils l’eau de selon jours trois les en eau. transport besoins Le dans faisait se ou puits de publics, d’unetaines fréquence àune fois tous les ou deux fon de - enment chercher soit pour soit àpartir chez particuliers des dans l’annéedans éleveurs ces par pouvaient 1500 dépasser kilomètres. abondants effetEn si l’année n’avait favorable été pas et les chaumes passage un en lorsqu’ils été y faire jugeaient que cela en valait la peine. d’attache terroirs leurs pouvaient ils dans terres des veurs possédaient d’eau, points aux rapport par parcelle ou locaux marchés aux situation La la de sinistrées. chaumes des ou céréales des la qualité louées surfaces des l’ louées choix de par parcelles des critères des s’ qui confiance de chezculteurs lesquels avaient ils l’habitude séjourner. de relation La qu’ils sinistrées ouchaumes les céréales avaient réserv pouvoirde déplacer se vers le les nord, régions les dans telliennes, sur défens collectives au HCDS ou en occupant desterres en attendant les la éleveurs steppe Dans en en faisaient louant escale mises des àl’ appartenait qui camion un par était campement le déplacement, ce de Lors animaux. des cement. éleveurs le transport sur Les économies des faisaient ainsi brebis aux brouter de la végétation dépla leur de au cours permettre généralementfaisait plusieurs àpied sur (15 jours km/jour) pour à20 nait deve en la région chaleur du quand printemps, saharienne Au milieu tunités de pâturages qui s’offraient qui pâturages de tunités la de pluviométrie qu’aux interannuelles ainsi variations oppor bonnes catégorie d’Cette échanges àdes services. de recours ou d’avoir informations des eu nécessité demander de yaurait où il cas soigneusementétaient contacts Ces les entretenuséleveurs par le dans les ou sur marchés. transhumances les de lors sur lieux rencontres des ventes de location terres, de d’animaux ou d’accès àl’eau, ou encore s’établissent qui confiance de la liensmarchands de base lors la de tions du tissentse temps, au cours le sur moyen ou long terme, sur les exemple régions telliennes, par dans sinistrés àTiaret. rela Ces en défens, Bayadh àEl exemple, par ou les chaumes et les céréales convoitées zones sont Des très le les Sahara. mises comme comme (pâturages, pastorales eau)sources zones des éloignées sur et difficiles l’accès faciliter pour sociales.sances Cela est nécessaire res aux connais de réseau un requiert transhumance de type ce de pratique La jusqu’ parcouraient éleveurs Les zones ces dans rencontrée contrainte grande La dans un cycle un dans ne dépassaient annuel 200 pas rents d’une àl année même famille ou même famille membres la de aux appartenant campements àdix deux de groupes ou vols de pannes pouvaient fatals, les être éleveurs déplaçaient se en d’assurer leur sécurit le gardiennage,comme l main-d’ ces de citerne. Lors élevés eux, soit pour n il les prix car années pouvoir nede pas louer certaines n’avaientfinanciers arrivait leur parcelles. Il meilleures aux accès pas enquêtesdes que les éleveurs les moins avantagés moyens de en termes semblait échantillon, possédant 2 possédant échantillon, élevée élevée œuvre familiale ou salariée pour effectuer différentes tâches tâches différentes effectuer pour ou salariée œuvre familiale les critères de choix de l’ de les critères définir , les éleveurs n’y parcourues passaient distances pas. Les pour les animaux, le retour vers le retour les les zones steppiques animaux, pour se éleveur à leur à était était défini selon le tarif proposé par l par proposé selon le défini tarif était déplacements, les éleveurs les devai déplacements, ’autre. Certaines années les distances parcourues parcourues les distances ’autre. années Certaines é dans ces endroits très isolés endroits ces très où les ri é dans ’y avait plus disponibles. parcelles de Si les éle établie entre l’ établie entre tribu. s adaptait ses itinéraires de transhumance aux aux transhumance de sesitinéraires s adaptait e transport de l’eau de e transport Afin et nourriture. de 000 animaux, disposait d’un disposait animaux, camion- 000 à 150 éleveur. à eux. Ceux-ci pouvai

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Déplacement de petite amplitude ou encore le déplacement pendant une année de sécheresse sur tout le territoire algérien. Sur les 30 éleveurs qui revenaient à Djelfa, 23 Les éleveurs pratiquant une transhumance de petite amplitude se dépla- çaient vers des zones peu éloignées de leur terroir d’origine et pour disposaient dans leur terroir d’attache de droits d’accès exclusifs aux des durées courtes. Ils passaient l’hiver dans les régions présahariennes parcours octroyés par les autorités locales. Le reste des éleveurs (29) comme à Brizinaet Lebyed Sidi Echikh (El Bayadh) pour les raisons ne revenaient quasiment pas dans leur terroir d’attache avec leurs évoquées précédemment pour les éleveurs pratiquant les déplacements troupeaux. Ils ont indiqué ne pas y trouver de place pour faire pâturer de moyenne amplitude. Au printemps ils revenaient dans la steppe les animaux. Ils avaient bien conscience que les parcours de Djelfa pour louer des terres mises en défens par le HCDS. Les surfaces louées étaient saturés. Ils ne songeaient même pas à y revenir un jour. Ils pouvaient varier d’un éleveur à l’autre selon la taille du troupeau et erraient entre la steppe des hautes plaines et les régions sahariennes à la disponibilité des terres. Le coût de la location pour environ deux la recherche de pâturages et ne revenaient sur leur territoire que pour mois était de 1000 DA/ha (7 €/ha), et de 2000 DA/ha (14 €/ha) pour des nécessités administratives ou familiales. les plantations en plantes fourragères comme Atriplex. L’argent était reversé dans la trésorerie de la commune. Cependant tous les éleveurs ■ DISCUSSION n’y avaient pas accès. De nombreux éleveurs ont confié avoir des dif- ficultés à trouver des terres mises en défens à louer, surtout les petits Cette étude a décrit une réalité rarement documentée dans la littéra- éleveurs possédant moins de 150 têtes. Il était parfois nécessaire de s’y ture. Les informations recueillies ont montré la complexité des mobi- prendre plusieurs mois à l’avance pour réserver une place et très sou- lités de longues distances pratiquées par les éleveurs de la région de vent le nombre d’hectares attribués aux éleveurs était insuffisant. Les Djelfa, qui résultait, d’une part, de l’étendue du territoire parcouru, charges pastorales autorisées dans la steppe n’étaient donc pas toujours d’autre part, du perpétuel mouvement des éleveurs dans ces zones. respectées. Les demandes des éleveurs étant nombreuses et les cheptels Les enquêtes ont mis en évidence l’existence toujours actuelle de importants, les parcours mis en défens se retrouvaient souvent surpâ- mobilités de longue distance pratiquées de façon pérenne et selon turés. Les responsables du HCDS ont confié avoir rencontré beaucoup des modalités variées de la part d’éleveurs de la wilaya de Djelfa. de difficultés à réguler les charges animales en raison de l’importance Ce constat remet en cause les propositions de Bensouiah (2005) et des troupeaux et de la pression exercée par les éleveurs. D’autre part, Bencherif (2011). Selon eux, l’abandon des grandes mobilités serait les éleveurs disaient que l’offre fourragère des parcours mis en défens dû à la diminution des parcours, au rétrécissement des couloirs de restait très faible, surtout les années où il ne pleuvait pas. transhumances et à l’adoption d’un mode de vie sédentaire par les Les animaux se nourrissaient surtout de l’herbe qui poussait après les éleveurs. La présente étude a permis d’établir, au contraire, que ces pluies. Les plantes ligneuses étaient utiles pour leurs apports en fibres contraintes avaient incité certains éleveurs à innover en matière de dans le cas où les éleveurs étaient contraints d’acheter du grain à des mobilité pastorale afin de maintenir leur élevage a) dès les années prix de l’ordre de 3500 DA/q (25 €/q) pour compléter la ration alimen- 1970 grâce au transport par camion des animaux et de l’eau, et b) taire des animaux à raison de 1 kg/tête/jour en moyenne. Cette quantité depuis les années 2000 grâce à la sécurité recouvrée dans les vastes pouvait augmenter jusqu’à 2 kg en cas de disette. Les terres mises en territoires du Sahara et aux progrès des télécommunications qui ont défens étaient louées en réalité afin d’assurer une tranquillité et une favorisé la mobilisation de leurs réseaux sociaux. C’est ainsi que cer- sécurité aux éleveurs et à leurs animaux. Selon eux, il était de plus en tains éleveurs parcourent de très longues distances et n’hésitent pas à plus difficile de trouver des terres pour faire pâturer leurs animaux explorer de nouvelles destinations afin de trouver des pâturages inté- car l’appropriation des terres à des fins de constructions ou de mise en ressants. Certains d’entre eux se déplacent toute l’année sans revenir culture commençait à se généraliser. à leur terroir d’attache. Selon Bourbouze et al. (2009) et Kanoun et al. (2018), l’accès à l’information via le téléphone portable et le dévelop- En été, ces éleveurs restaient dans la steppe sur des terres collectives pement des réseaux routier et hydraulique sur l’ensemble du territoire dont l’accès était contrôlé par des tribus du nord d’El Bayadhvers algérien, ainsi que l’acquisition de moyens motorisés modernes ont Rogassa. Ils pouvaient aussi retourner à Djelfa sur leurs propres terres permis d’accéder plus facilement à de nouveaux espaces mais aussi ou sur les terres collectives de leur propre tribu. Cependant la végéta- aux marchés locaux ou interrégionaux. tion y est pauvre et ne couvre que les besoins en fibres. Les éleveurs qui empruntaient cet itinéraire préféraient nourrir leurs animaux au Les déplacements vers les zones de transhumance se décident plus grain en été et les faire pâturer sur de la végétation maigre que de louer vite et se font sur de plus longues distances. Pour réduire leur vulné- des chaumes. Le choix de cet itinéraire semblait être dû aux difficultés rabilité résultant de la faible productivité des parcours pastoraux, les économiques et au manque de relations sociales pour trouver des terres éleveurs doivent envisager un minimum de mouvement afin d’assurer de location et pour se déplacer vers les régions sahariennes. Les dis- les besoins alimentaires de leur troupeau et de minimiser le recours tances parcourues durant l’année par ces éleveurs ne dépassaient pas aux sous-produits des cultures et aux concentrés. C’est ainsi que les 500 kilomètres. éleveurs amènent leurs troupeaux et leurs citernes en camion vers des régions où l’accès à l’eau reste difficile. Ils vont vers les régions saha- Un retour au terroir d’attache souvent problématique riennes et présahariennes dès qu’une précipitation engendre la germi- nation des végétations éphémères. Cette pratique n’était pas envisagée Tous les éleveurs ne passaient pas par leur terroir d’attache avec leurs chez les éleveurs traditionnels steppiques. Selon Kheldoun (2000) les troupeaux, la région de Djelfa ayant connu une fermeture des espaces éleveurs sans moyens ont tendance à se replier sur une partie de leurs de plus en plus prononcée par l’urbanisation et la mise en culture terrains privés et à s’y fixer toute l’année. Selon Kanoun (2016), la des terres. Les éleveurs ne trouvaient plus où faire pâturer les ani- sédentarisation reste une logique minoritaire dans la région de Djelfa maux dans leur terroir d’attache. Il était presque nécessaire à chaque dans le rapport à l’espace des éleveurs. fois de les faire déplacer en camion d’un site à l’autre. Notons que certains éleveurs revenaient pour une période de l’année dans leur Outre les moyens matériels, l’accès aux pâturages par transhu- terroir d’attache. Parmi les 59 éleveurs interviewés, 30 ont déclaré mance demande notamment des facultés d’organisation, de bonnes y séjourner avec leurs troupeaux au moins à un moment de l’année. ressources relationnelles. Nos enquêtes confirment les résultats de Les périodes de passage pouvaient varier de deux semaines à une Kanoun et al. (2013) selon lesquels les ressources relationnelles sont saison entière voire deux. Les raisons évoquées étaient la disponibi- très importantes pour maintenir l’élevage dans ces milieux. Ce sont lité en herbe dans les parcours collectifs ou sur leurs propres terres, donc généralement des éleveurs disposant de moyens financiers et tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 9 New pastoralmobilityin Algeria

10 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES de capitaux relationnels et financiers importants. Quand les éleveurs Quand de capitaux relationnels importants. et financiers l’accès problématique reste ressources aux l’accès ont facilité grandement carburant pratique. àcette Cependant abordable du que le ainsi prix recouvrée national,ritoire la sécurité le développement du routier, réseau forages des d’eau àtravers le ter moyens motorisés, les technologies les téléphones comme portables, les éleveurs de Djelfa pour maintenir leurs systèmes leurs les d’ éleveurs maintenir Djelfa de pour sont amplitude l’un par les grande de mobilités utilisés outils des d’attache,l’année le terroir par passer sans déjà Actuellement saturé. la de steppe.torales déplacements Ces peuvent s’effectuer toute sur éleveurs le qui pas peuvent la réduction ressources des pallier pour moyenne les en amplitude, œuvre par sontmis outils des et grande un celles de longue de notamment distance, fait, les transhumances pour son accueil et son son logistique accueil appui pour et méthodologique. Nous Nous l’UMR de remercions SELMET la direction Remerciements qu’ilsselon et les besoins opportunités leurs ont les de mobiliser. matiques, ou économiques, sociaux les éleveurs par d’ovins Djelfa de s’adapter pour utilisées cli complémentaires aléas ressources de aux d le terroir sur préservés parcours des sur pâturage lement, la longue de mobilité l’achat distance, d’aliment pour concentré, production. leur de peut la qui menacer rentabilité ce Fina d’aliment achats àdes grossier recourir et de environs immédiats, tielle, sont d’attache ils obligés, terroir leur sur ses en restant ou dans d’avance pas et sociaux ne disposant réseaux substan trésorerie de n’ont ressources, àces n’étant accès pas les « dans inséré pas les systèmes dans d’ central pilier nir. un reste mobilité La contexte yparve moyens des en mobilisant pour et humains matériels d’actualité steppique et que les éleveurs en territoire s’adaptent àleur Nous de transhumance. avons montré que les mobilités sont toujours d’un au cours cycle parcourues les distances annuel et le calendrier itinéraires, leurs par distinguent se identifiées transhumance formes de chezmobilités les en évidence amis nouvelles étude de Cette grandes des organisations ■ CONCLUSION et chaumes des commence la location parcours des plus de en des distances mentsplus sur longues. pour concurrence La la accroissant pression et des déplace sahariens, pour présahariens les parcours même dans ressentir faire àse commence qui locales inaccessibles du fait l’appropriation de privative collectives terres des Selon les éleveurs interviewés, deviennent plus de les parcours en plus s’aventurent qui d’un importants social capital pratique. de genre àce 2004 (Abbad distance et Genin, grande de mobilité pratiquesde des gressif entra transhumances de et couloirs des cours les analyses selon par des superficies des lesquelles les diminutions systèmes des aussi remettent pastoraux.tion irrémédiable Ils en cause régions steppiques. réfutent résultats Ces l’hypothèse sédentarisa de loppement nouvelles des l’ pratiques de (agriculture,pastoral pastoralisme) urbanisation, le dépendront déve l de usages ces entre concurrents arbitrages Des territoires. ces à cela l’accroissementterait du cheptel et du nombre d’ d’un plus de S’ajou en appauvrissement plus parcours des important. s’accompagner notamment pourrait situation Cette l’urbanisation. de le développement et par marquée parcours des en culture la de mise être individuelle pourrait qui appropriation plus de en plus importante une connaître pourraient et sahariens steppiques,cours présahariens Al’avenir, éleveurs des demande laprintanière. saison durant les par la satisfaire en défenspour mises aux ne sont actuelles suffisants pas en défens. mis les Selon parcours sur sante eux, les espaces accordés agentstante. Les du HCDS notent aussi eux pression une grandis

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» » ------Alary V.,Alary J.P., Boutonnet L’ 2006. participé les enquêtes cessives du manuscrit rédigé version laet première leur interprétation, et les versions suc- les enquêtes t de l’ àlade conception et àla planification aparticipé DG Déclaration descontributionsauteurs cette de bué àla réalisation Djelfa. Nos remerciements vifs vont ayant à toute personne contri d’enquête la période sondurant accueil kouh pour la région de dans Amedj Nous la famille remercions notamment le terrain. sur appui remercions la Conservation Forêts des d’Aflou leur et Djelfa de pour des enquêtes. à la Djelfadirection Nous ont qui l’INRAA participé l’ensembleremercions notamment de et des techniciens des cadres Nous le terrain. sur appui disponibilité, et grand leur accueil leur Moussa et toute son la de WilayaHCDS Djelfa, de d’El le commissaire Bayadh Ahmed g Djelfade et Bayadh, El Monsieur le et Commissaire particulièrement remercions vivement du HCDS les et techniciens cadres, ingénieurs Belala F., Hirche Muller A., S.D., Tourki M., Salamani M.,T., Ait Hamouda S.,Bencherif 2011. L’ du Nord arides H.N., Le A., LeAïdoud Houérou Floch E., steppes Les 2006. Genin A., D.,Abbad 2004. REFERENCES l’ensemble àla conception la de recherche. et du participé travail à leur mise en forme et à la rédaction de l’article de en et forme àla rédaction mise à leur Ben Hounet Y., Hounet Ben algé 2009. Le dusteppes nomadismedans poids les pastoral Bourbouze A., Ben Saad A., Chiche., A., Saad Ben A., ter R., 2009.Bourbouze des Sauvegarder Jaubert M., 1982.Boukhobza L’agro-pastoralisme l’ordre de traditionnel Algérie : en : algérienne la de steppe Bensouiah agro-pasteurs R., 2005. Pasteurset osï . ohi . uBi . cmt S., 2018.Bousaïd Souhair A., N., L’amplification Bois Du C., Schmitz la de Les auteurs déclarentque l’ auteurs Les Conflits d’intérêts d’enrichir judicieuxconseils nous texte. ont notre permis nous anonymes remercions dont les relecteurs étude. les Enfin cette Redouan. Nous remercions l’ensemble éleveurs des à ayant participé Hiba, Menad, Idir, Gaci lem, Loumasine Kenza et Gaci Tahri Bedak Bourbouze A., 2006. Systèmes d’ Systèmes 2006. A., Bourbouze énéral énéral natural vegetation in 20 in vegetation natural Boughani M., 2018. Paris,Agroparistech, France, 268 p. Doct., :Évolution Thèse possibilités et développement. de algérienne pleine en évolution. un secteur Maghreb : l’Afrique.de Sécheresse al.).et IRD, Paris, France, 341-358, doi: 10.4000/books.irdeditions.1146 In: (Ed.Picouët Environnement mutation en M. société développement. et nouvelles recherche de de pour problématiques enseignement Maghreb : s40333-018-0095-x 458 p. Universitaires, Alger, Presses colonial. des tribal au désordre Algérie, Office 10.4000/strates.478 sur laenquête Djebel Amour. de région Rural. Études 184 riennes. Envi. Nat. Lands. Envi. Nat. d’habiter la de Wilaya modes :les Djelfa. de algériennes steppiques nes hautes plai dans les agro-sylvo-pastorales pratiques les par désertification S (coord.), rural Méditerranée», en le développement «Repenser B(dir.), In Hervieu rains parcours. de et collectifs Thibault (dir.), H-L Abis Maghreb. l de dunord steppes 11 : 243-275 : Amedjkouh Moustafa et les ingénieurs Makhlouf Aissa du Aissa Amedjkouh Moustafa et les Makhlouf ingénieurs à la rédaction de l de à la rédaction Sécheresse

; JPB a participé àl’interprétation d’enquête, données des aparticipé JPB 28 p. doi: 10.4000/cybergeo.29257 errain, collecté les données, construit leur analyse leur les données, collecté construit errain, élevage la et céréaliculture pastoral dans la steppe 17 équipe Rainfall patterns of Algerian steppes and impacts on on and impacts Rainfall Algerian of steppes patterns

’Afrique: du la pastorale de société une relecture ; , 17 (1–2): 31–39 (1–2): th JH a contribué à poser la problématique àposer acontribué etJH a J. Arid Land J.Arid century. : 107-122, doi: 10.4000/etudesrurales.10514 (1-2): 01-06 (1-2): Politiques de développement agropastoral au agropastoral Politiques développement de ’article étude a été menée sans conflit d conflit sans menée aété étude , en particulier Laarbi Moulay, Laarbi , en particulier leur pour étude élevage ovin dans l’ élevage et production animaleélevage production et dans les

; , en particulier à Dellaoui Boua àDellaoui - , en particulier MK aconçu leMK projet et organisé Sécheresse Revue Strates Revue

10 : 561–573, doi: doi: 561–573, : économie des pays du des économie , 17

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étude, réalisé 11 : 1-14, doi: ’intérêts. Mediterr 10.1007/

- - - - - , Nouvelles mobilités pastorales en Algérie

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Summary Resumen Gaci D., Huguenin J., Kanoun M., Boutonnet J.-P., Abdelkrim Gaci D., Huguenin J., Kanoun M., Boutonnet J.-P., Abdelkrim H. New pastoral movements: the case of sheep herders in H. Nuevas posibilidades pastorales: caso de los criadores de Djelfa Wilaya, Algeria ovinos del distrito (wilaya) de Djelfa, Argelia

The socioeconomic, demographic, political and climatic Las evoluciones socioeconómica, demográfica, política y cli- changes that the Algerian steppe has undergone in recent mática que a conocido la estepa argelina en el curso de las decades have led to major alterations in livestock husbandry últimas décadas han inducido profundas transformaciones a practices, particularly in terms of pastoral mobility. This study nivel de las prácticas de crianza, particularmente en materia describes new mobility practices currently adopted by herd- de movilidades pastorales. Este estudio describe nuevas prác- ers in the region of Djelfa. It was based on 59 semidirective ticas de movilidad adoptadas actualmente por los criadores interviews conducted between 2014 and 2016 with herders in de la región de Djelfa. Se basó en 59 entrevistas semi direc- various hosting areas. Our results revealed a diversity of pasto- tivas realizadas entre 2014 y 2016 con criadores de diferen- ral practices related to the distance traveled during an annual tes zonas de recepción. Nuestros resultados han evidenciado cycle, the calendar, the transhumance itinerary, and whether una diversidad de prácticas pastorales relativa a la distancia or not they passed through their home areas. The movements recorrida durante un ciclo anual, al calendario, al itinerario de could vary from one year to another or during the herders’ trashumancia y al paso o no por el territorio de pertenencia. lifetime. This study showed that new forms of adaptation to Estas movilidades pudieron variar de un año al otro o durante the changing context of the Algerian steppe could be imple- el curso de la vida de un criador. Este estudio mostró que las mented by breeders through new long-distance movements. nuevas formas de adaptación al contexto cambiante de la Our results highlight new forms of pastoral mobility despite estepa argelina podrían ser implementadas por los criado- the tightening of space and show that settling is not the only res mediante nuevas movilidades de gran distancia. Nuestros form of adaptation of pastoral populations to changes. resultados realzan la renovación de las formas de movilidad pastoral a pesar del estrechamiento del espacio y muestran Keywords: sheep, transhumance, steppes, pastoral systems, que la sedentarización no es la única forma de adaptación de Algeria las poblaciones pastorales a los cambios.

Palabras clave: ovino, trashumancia, estepas, sistemas pasto-

rales, Argelia tropicaux, 2021, 74 (1) : 3-11 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 11

Typologie des élevages de dindons au sud du Bénin

Ignace Ogoudanan Dotché 1* Loukyatou Issimouha Baba 1 Lionel Florent Okambawa 1 Monique Koffi 1 Nasser Adebo 1 Issaka Youssao Abdou Karim 1

Mots-clés Résumé Dindon, élevage de volailles, L’élevage de dindons est pratiqué dans tout le pays mais il est moins déve- typologie, logement des volailles, loppé que celui d’autres volailles. Le but de l’étude était de caractériser cet alimentation, reproduction, facteur élevage. Les données ont été collectées lors d’une enquête rétrospective dans de risque, Bénin 83 élevages au Sud Bénin. La procédure Proc corresp du logiciel SAS a per-

mis d’identifier trois groupes d’éleveurs : le groupe 1 composé de personnes de ET FILIÈRES ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE Submitted: 3 May 2020 niveau du secondaire ayant pour activités l’élevage et l’artisanat ; le groupe 2 Accepted: 16 September 2020 comprenant des personnes non scolarisées ou de niveau du primaire ayant pour Published: 1 March 2021 activités le commerce et l’agroélevage ; et le groupe 3 incluant des fonction- DOI: 10.19182/remvt.36325 naires ou des salariés ayant un niveau universitaire. La majorité des enquêtés disposait de logements de type amélioré ou traditionnel pour les volailles. L’ali- mentation des dindons était davantage basée sur les provendes dans les groupes 1 et 3 que dans le groupe 2. Les céréales, les sous-produits agricoles et les rési- dus de cuisine étaient utilisés par la majorité des éleveurs du groupe 2. L’incu- bation naturelle sous la dinde ou la poule était pratiquée par tous les éleveurs. Les difficultés auxquelles étaient confrontés les éleveurs étaient les maladies, les mortalités, les accidents, les prédateurs et le manque de marché. Les prédateurs et les accidents ont été plus souvent rapportés dans les groupes 1 et 2 que dans le groupe 3. Les dindons étaient surtout vendus pendant les fêtes de fin d’an- née dans tous les groupes. Le prix de vente des dindons était plus élevé dans le groupe 3 que dans le groupe 2 où les produits coûtaient plus cher que dans le groupe 1. Dans l’ensemble, l’élevage de dindons était de type semi-amélioré dans le groupe 1 et 3, et traditionnel dans le groupe 2. Il doit être amélioré pour le rendre plus compétitif.

■ Comment citer cet article : Dotché I.O., Baba L.I., Okambawa L.F., Koffi M., Adebo N., Youssao Abdou Karim I., 2021. Typology of turkey farms in Southern Benin. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1): 13-26, doi: 10.19182/remvt.36325

■ INTRODUCTION et 15 355 tonnes d’œufs en 2018 (FAOSTAT, 2019). Les espèces de volailles assurant cette production sont les poulets, les pintades, les L’aviculture est très répandue au Bénin et occupe la deuxième place canards et les dindons (Pougoué et al., 2019 ; Houessionon et al., après l’élevage de bovins en termes de production de viande (Ago- 2020). Cette production n’est pas à la hauteur des efforts fournis par dokpessi et al., 2016). Elle a fourni au pays 14 561 tonnes de viande les éleveurs compte tenu des difficultés qu’ils rencontrent dans la conduite de l’élevage. En effet, la filière avicole est caractérisée par la prédominance d’exploitations agricoles de petite taille avec un faible niveau de biosécurité, un manque de logements pour animaux, une 1. Laboratoire de biotechnologie animale et de technologie des viandes, Dépar- tement de production et santé animales, Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi, alimentation inappropriée, des volailles de niveau génétique faible et Université d’Abomey-Calavi, 01 BP 2009, Cotonou, Bénin. un mauvais suivi de la reproduction (Dahouda et al., 2007 ; Pougoué * Auteur pour la correspondance et al., 2019). Des travaux ont été réalisés dans le but de résoudre ces Tél. : +229 67 56 52 20 problèmes et d’améliorer la production nationale de cette filière. Ils Email : [email protected] ; [email protected] ont porté sur la caractérisation de l’élevage de volailles (Dahouda et al., 2007), la caractérisation génétique et l’amélioration génétique

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ des pintades (Vignal et al., 2019), l’amélioration de leur alimentation tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 13 Turkey production inBenin

14 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES et technologique la de viande 2016), l’ et sur Calavi, Kpomassè, So-Ava, Allada, Ouidah, Toffo, Tori-Bossito et L’ Cadre del’étude ■ MATERIEL ET METHODES 2012 (Onibon et Sodegla, 2005 duction 135 de est passée seulement à4tonnes en en 2002 tonnes les éleveurs. les consentis par efforts malgré pro chaque année Cette explique le fait élevage cet quede la productionviande de diminue revanche,En l’élevage continue d’être dindons de ignoré, qui ce (Houessiononviande et al., 2019 2009 (Dahouda, et santé Godomey àla lisière Sèhouè. de compte Il s’ 3233 Il de et superficie couvre une carrés. Bénin kilomètres l’Ouémé l’Atlantique de et département du Zou. Le est situé au sud du pour des raisons sanitaires (Onibon et Sodegla, 2005 sanitaires raisons des pour l’interdiction malgré dindon de même découpe de importation leur de l’importationtion nationale aentraîné massive et dindon de viande de une typologieélevages. ces une de (Adebo, au Zou rapport par 2018). faire de aété étude but cette de Le l’ les àcaractériser visant les axes possiblescomprendre d’amélioration, étude première une Pour mieux importations. ces limiter de afin dindon de viande de 2018). est devenu Il indispensable d’améliorer la production nationale alimentation, l’améliorationalimentation, sa de et la qualité sesperformances de son de élevage, travauxdes la caractérisation sur l’amélioration son de l’objet àfaire commence productivité.leur canard Le d’attention avec oubliés mentionnées plus et les haut difficultés continuent d’affecter et ont les dindons été espèces, les deux àces canards Contrairement d’améliorer espèces. ces de la et production la commercialisation l’élevageconcentrés sur et poulets pintades, de a permis qui ce (Tougan commercialisation leur rer et al., 2013). travaux Ces sont se élevage espèce cette de étude a été réalisé a été étude évaluation organoleptique, la de qualité nutritionnelle e dans les départements de l’Atlantique, de les départements e dans de élevage Figure inSouthBenin 1 :Zoned’étudeau SudBénin///Studyarea a été amélioré dans l’Ouémé dans amélioré a été et l’Atlantique

; Boko et al., 2012 al., et Boko et des œufs de poulets afin d’amélio afin et poulets de œufs des s de dindons au Sud Bénin montre que que aumontre Sud dindons s de Bénin

;

FAO, 2015). chute La la de produc ; 2020). huit communes

; Agodokpessi et al., al., et Agodokpessi

; Dognon et al., et Dognon

: Abomey- étend de de étend - - - riale ayant un climat à quatre saisons ayant àquatre riale climat un Novo, Sèmè-Podji et àla Avrankou. région subéquato appartient Il Adjohoun, Bonou, Aguégués, Akpro-Missérété, Dangbo, Porto- (d pluies des saison (octobre-novembre), sèche saison grande et une (avril-juillet), (août-septembre), sèche saison petite une petite une carrés. La population comptait plus population comptait La 850 de carrés. est Collines. 5243 des Sa de superficie le département par kilmètres l’ouest le Togo, par àl’est du Plateau et au nord le département par l’Atlantique, de les départements sud par du Mono et l’Ouémé, de à au est situé dulimité Bénin. Il au centre département est un Zou Le Porto-Novo, Apro-Missérété, Avrankou et Sèmè-Podji (figure pluviométrie habitants/km lation plus de 1 de 1865sur l’Ouémé de département Le est situé au sud-est s’ du Bénin. Il 1 ce populationde La important. la zone sud. L’Atlantique d’un dispose hydrographique réseau assez mois le plus chaud et le moins chaud ne dépassent 3,2 pas moyennes mensuelles 27varient entre et 31 l’Ouémé, du Couffo et la de températures dépression Les la de Lama. plateau descendvers un qui lesde par est vallées formée département du centrale partie La pluviométrieune 1060 de annuelle millimètres. avec saisons àquatre jouitZè. d’un subéquatorial Il type de climat et Djidja (figure communes neuf densité 162 de en 2013 habitants/km² 2015). (INSAE, comprend Il (juillet à août et à mars). décembre (juillet L’ pluies (avril et septembre ànovembre) àjuin sèches saisons et deux des saisons yadeux Il millimètres. et 1200 900 entre varie annuelle du Nord moyenne Bénin. La soudano-guinéen pluviométriquetype du humide et tropical sition le climat subéquatorial le entre climat et Zogbodomey. Zagnanado, Za-Kpota - Ouinhi, tran de climat aun Il collectées collectées

écembre- 400

000 kilomètres carrés entre 6° entre 40’ carrés kilomètres à habitants en habitants 2013 2015). (INSAE, ont données été Les mars). Les températures varient peu (25 peu varient mars). à30 températures Les Abomey-Calavi (figure Abomey-Calavi 2 de 900–1500 millimètres. Les travaux ont Les menés été millimètres. 900–1500 de (INSAE, 2015). (INSAE, comprend communes neuf Il

1).

: Abomey, Agbangnizoun, Bohicon, Covè, Djidja,

100

000 habitants en habitants 2013000 densité et une 423 de département était département

1).

étude a été réalisée à a été réalisée étude :

une grande saison des pluies des saison grande une N et 2° 30’

C. Les écarts entre le entre C. écarts Les 000 habitants avec habitants une 000 ° estimée à près de de àprès estimée

E, avecE, popu une

°C) avec une

: Bohicon Bohicon

Adjarra, Adjarra, °

C dans C dans 1). étend étend à - - Production de dindes au Bénin

Matériel et méthodes La méthodologie utilisée pour la collecte des données a été celle de l’enquête rétrospective par entretien avec l’éleveur. A partir de ques- tions semi-fermées, l’enquête a permis de recueillir les informations sur l’éleveur (niveau d’étude, activités), les objectifs d’élevage, l’utilisa- tion des produits d’élevage, le logement des dindons, l’alimentation, la reproduction, la biosécurité, les pathologies et la commercialisation des produits de l’élevage. Les éleveurs ont été choisis suivant les critères d’accessibilité et de disponibilité à fournir les informations. La collecte des données a eu lieu dans 83 élevages, dont 33 dans l’Ouémé, 22 dans l’Atlantique et 28 dans le Zou, du 6 août au 6 octobre 2018. Une fiche d’enquête à choix multiple a été utilisée pour la collecte des données.

Analyses statistiques L’analyse statistique a compris deux étapes. Dans la première, une analyse factorielle des correspondances (AFC) a été mise en œuvre sur les variables qualitatives suivantes : niveau d’étude, activités, Figure 2 : Typologie des élevages de dindons au Sud Bénin ; Nns- objectifs de production, aliments utilisés, type de logement et mode col : non scolarisé ; Nprim : niveau du primaire ; Nscon : niveau de reproduction. L’AFC a été suivie d’une classification ascendante du secondaire ; Nun : niveau universitaire ; Acagri : activité agri- hiérarchique (CAH) sur la base des caractéristiques des élevages sur culture ; Accom : activité commerce ; AgroEl : activité agroéle- les composantes de l’AFC les plus significatives (les trois premiers vage ; Acfonct : activité fonctionnaire ; Acarti : activité artisan ; Acelev : activité élevage ; AlPro : aliment provende ; AlRes : ali- axes). Les groupes d’éleveurs ont été ensuite identifiés en retenant la ment reste de cuisine ; AlCSPA : aliment sous-produit agricole ; partition la plus pertinente en termes de variance intergroupe expli- AlFou : aliment fourrage ; Nhabit : pas d’habitat ; HbBPar : habitat quée. Ces groupes ont été caractérisés en testant les différences de bâtiment et parcours ; HbPoul : habitat poulailler ; HbTra : habitat fréquences sur un tableau de contingence croisant les variables et les traditionnel ; InNat : incubation naturelle ; InArt : incubation arti- groupes identifiés par le test du Chi². Les fréquences relatives ont été ficielle ; Oviand : objectif de production viande ; Ooeuf : objec- comparées deux à deux entre groupes par le test bilatéral de Z. Pour tif production oeuf ; Odindo : objectif production dindonneau /// Typology of turkey farms in South Benin; Nnscol: no schooling; chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95 % a Nprim: primary school level; Nscon: secondary school level; Nun: été calculé selon la formule IC = 1,96√([P(1-P)]/N) où P est la fré- university level; Acagri: agricultural activity; Accom: commercial quence relative et N la taille de l’échantillon. activity; AgroEl: agro-livestock activity; Acfonct: civil servant acti- vity; Acarti: craftsman activity; Acelev: livestock activity; AlPro: Dans la deuxième étape, une analyse de variance a été mise en œuvre purchased feed; AlRes: AlCSPA: agricultural by-product feed; sur les variables quantitatives, le seul facteur de variation considéré a AlFou: fodder feed; Nhabit: no housing; HbBBPar: housing, buil- été l’effet du groupe d’élevage (groupes identifiés après la CAH). Le ding and pen; HbPoul: chicken house; HbTra: traditional housing; test de Fisher a été utilisé pour déterminer la significativité de l’effet InNat: natural incubation; InArt: artificial incubation; Oviand: groupe d’élevage et les moyennes des groupes ont été comparées deux meat production objective; Ooeuf: egg production objective; à deux par le test t de Student. Odindo: turkey production objective Pour ces analyses, le logiciel SAS 2013 a été utilisé en mettant en œuvre les procédures Proc corresp (AFC+CAH), Proc freq (tests Chi² et bilatéral Z) et Proc GLM (analyse de la variance). l’agroélevage comme activités. Ils pratiquaient un système de type traditionnel. Les volailles étaient dans des logements traditionnels et nourries avec des céréales, des sous-produits agricoles et du fourrage. ■ RESULTATS Certains éleveurs utilisaient de la provende. L’objectif était la produc- tion de viande. L’incubation se faisait de façon naturelle sous la poule Typologie des élevages ou la dinde (figure 2). Trois axes ont été retenus pour l’interprétation des résultats de l’ana- Le groupe 3 était composé de 20 éleveurs, dont 10 de l’Atlantique, 8 lyse factorielle des correspondances et de la classification ascendante de l’Ouémé et 2 du Zou. Ces éleveurs étaient des fonctionnaires ou des hiérarchique (χ² = 438,98). Chaque axe correspondait à un groupe salariés ayant le niveau universitaire. Le système de production domi- d’éleveurs et chaque groupe correspondait à un type d’éleveur. La nant était l’élevage amélioré avec deux catégories d’éleveurs. Certains figure 2 présente les différents types d’élevages projetés dans le pre- disposaient de poulaillers, d’autres de bâtiments avec des parcours. La mier plan constitué par les deux premières dimensions. La contribu- deuxième catégorie laissait les animaux en liberté le jour et en claustra- tion à l’inertie totale des trois axes factoriels a été de 34,7 % (14,3 % tion la nuit. Certains n’avaient pas de logement et gardaient les volailles pour l’axe 1, 10,7 % pour l’axe 2 et 9,7 % pour l’axe 3). dans leur concession. Ils utilisaient la provende pour les nourrir. Le groupe 1 était composé de 35 personnes, dont 19 de l’Ouémé, 12 du Zou et 4 de l’Atlantique. Les éleveurs avaient un niveau du secon- Profils des éleveurs daire, et leurs activités étaient l’élevage et l’artisanat (figure 2). Les volailles étaient élevées dans des poulaillers améliorés. L’objectif de Les éleveurs étaient en majorité des hommes (95,2 %). Aucune femme production était la production d’œufs et de dindonneaux. Certains n’était présente dans le groupe 3 (tableau I). La majorité d’entre eux éleveurs pratiquaient l’incubation artificielle (figure 2). Ce type d’éle- (89,2 %) était mariée. Le statut matrimonial n’a pas varié d’un groupe vage était de type amélioré. à l’autre. L’âge moyen des enquêtés a été plus élevé (p < 0,05) dans le groupe 1 (46,9 ans) que dans les groupes 2 (40,3 ans) et 3 (40,4 ans). Le groupe 2 était composé de 28 éleveurs, dont 14 du Zou, 8 de Les personnes non scolarisées ont été rencontrées seulement dans les l’Atlantique et 6 de l’Ouémé. Les éleveurs n’avaient pas été scolari- groupes 1 (25,7 %) et 2 (46,4 %). La proportion d’éleveurs ayant le sés ou ils avaient le niveau du primaire et exerçaient le commerce et niveau du primaire ou du secondaire n’a pas varié significativement tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 15 Turkey production inBenin

16 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES commerçants n’ontcommerçants significativement varié pas d’un àl’autre. groupe ** p pratiqué par les éleveurspratiqué par du groupe le groupe revanche,En les agroéleveurs ont plus été nombreux (p groupe d’un à l’autre groupe (tableau Tableau I : un niveau leun significativement aété universitaire dans supérieure /// duction objectives (G)inSouthBenin accordingtothegroup Mâle Sexe Père Propriétaire desvolailles Commerçant Fonctionnaire Artisan Agroéleveur Agriculteur Eleveur Activité Veuf Marié Célibataire Statut matrimonial Universitaire Secondaire Rentabilité Rusticité Vente Dindonneaux Viande Objectif deproduction Mère Œufs Primaire Nonscolarisé Niveau d’étude Femelle Plaisir Facilité d’élevage Motivation vis-à-visdel’élevage Héritage Autoconsommation Usage desproduits Enfant Achat Provenance desanimaux Variable ** p<0.01;NS:notsignificant;CI:confidenceinterval;

<

0,01

3 (p

; 2 que dans le groupe 2 que dans

NS

Profil deséleveurs dedindonsetobjectifsproductionselonlegroupe(G)auSudBénin/// <

0,001). d’ proportions Les

: nonsignificatif

(n = 83) Général ; IC 95,18 91,57 14,46 13,25 10,84 14,46 34,94 89,16 10,84 42,17 91,57 21,69 98,80 98,80 49,40 20,48 26,51 18,07 98,80

8,43 1,20 9,64 4,82 3,61 4,82 8,43 8,43 1,20 6,02

I). La proportion d’I). proportion La 1. L’artisanat plus aété (p

: intervalledeconfiance

1 que par ceux du ceux groupe 1 que par éleveurs, 100 100 97,14 88,57 25,71 14,29 88,57 54,29 97,14 11,43 11,43 45,71 14,29 25,71 11,43 97,14 8,57 2,86 5,71 5,71 2,86 8,57 2,86 2,86 8,57 5,71 2,86 8,57 d’agriculteurs et de % a a G1 (n = 35) 40 b b b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a,b éleveurs ayantéleveurs

percentages onthesamelinefollowedbyletterdonotdifferat5%significancelevel ; < a,b

0,05) dans 0,05) dans lespourcentagessurunemêmelignesuivisdelalettrenediffèrent pasauseuilde5 14,48 11,59 16,23 10,54 16,50 11,59 14,48 10,54 10,54 10,54 16,50 10,54

0 0 7,69 9,27 5,52 5,52 9,27 7,69 5,52 5,52 9,27 5,52 7,69 5,52 5,52 9,27 5,52 IC <

0,05)

2. (91,6 Le chefLe du ménage (p significativement aété fonctionnaires de plus proportion La élevée la principale motivationla principale enquêtés des (91,6 n’a significativement varié pas d’un àl’autre. groupe aété rentabilité La été achetées par la majorité enquêtés des par (98,8 achetées été 100

78,57 14,29 21,43 28,57 92,86 35,71 17,86 46,43 10,71 89,29 10,71 28,57 14,29 28,57 92,86 96,43 < 3,57 7,14 46,4 3,57 7,14

0 0 0 0 0 100 0,001) le groupe dans

% % b b a a a a G2 (n = 28) 25 ) (tableau b b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a 12,96 16,04 15,20 16,73 17,75 14,19 18,47 11,45 11,45 11,45 15,20 16,73 12,96 16,73 18,47 0 0 0 0 0 0 0 6,87 9,54 9,54 6,87 9,54 9,54 6,87 IC

I). Les volailles utilisées pour démarrer l’ démarrer pour I). volailles utilisées Les était le plus volailles des souvent propriétaire

3 (45

%) les groupes. autres que dans 100 100 100 100 % G3 (n = 20) 35 85 15 30 35 30 15 60 95 45 35 95 5 5 Turkey farmers’ andpro profile 0 5 5 0 5 5 5 0 0 0 0 ab ab b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a

% 21,80 20,90 15,65 15,65 20,90 20,08 20,90 20,08 15,65 21,47 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ). motivations autres Les 9,55 9,55 9,55 9,55 0,00 9,55 9,55 9,55 9,55 9,55 IC

% ), et provenance leur élevage élevage Chi² *** *** NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS ** * * ont ont

%

- Production de dindes au Bénin pour l’élevage de dindons étaient la facilité de l’élevage, sa rusticité et poulailler (figure 4) dans les systèmes améliorés (groupes 1 et 3), son prestige. Les objectifs de production étaient la viande (91,6 %), les et en logement traditionnel (figure 3b) dans le système traditionnel œufs (49,4 %) et la production de dindonneaux (4,8 %). Ces objectifs (groupe 2). La proportion d’éleveurs qui utilisaient les poulaillers a n’ont pas différé significativement d’un groupe à l’autre. Les produits été significativement plus élevée (p < 0,05) dans le groupe 1 (62,9 %) de l’élevage étaient destinés à la commercialisation (98,9 %) et à la que dans les groupes 2 (21,4 %) et 3 (30 %). Les bâtiments avec par- consommation de la famille (18,1 %). cours ont été davantage utilisés (p < 0,05) dans le groupe 3 (55 %)

Structure du cheptel Le nombre moyen de dindons par élevage a été de 22,9 et n’a pas varié significativement d’un groupe à l’autre. Le nombre de mâles par élevage a été de 5,3 dont 2,3 reproducteurs, et de femelles de 7 dont 5 reproductrices. Le nombre moyen de jeunes dindons sevrés a été de 7,8 et celui de dindons non sevrés de 6,5. Le nombre de mâles, de femelles, de dindons sevrés et de jeunes dindons non sevrés n’a pas varié significativement d’un groupe à l’autre (tableau II).

Logement des dindons La majorité des enquêtés (90,4 %) disposait de logements pour les volailles, les autres les laissaient la nuit autour des maisons habi- tées et dans les maisons abandonnées. Les logements utilisés étaient des bâtiments bien construits ou traditionnels. Les dindons étaient Figure 4 : Dindons dans un poulailler au Sud Bénin /// Turkeys in surtout élevés dans un bâtiment avec parcours (figure 3a) ou un a chicken house in South Benin

Tableau II : Structure du cheptel de dindons selon le groupe (G) au Sud Bénin /// Turkey flock structure according to the group (G) in South Benin

Variable Général G1 (n = 35) G2 (n = 28) G3 (n = 20) Anova (n = 83) Moy ES Moy ES Moy ES

Nb. de mâles 5,29 6,20a 1,65 6,00 1,88 2,75a 2,18 NS Nb. de femelles 6,99 8,71a 1,83 7,15a 2,09 3,75a 2,42 NS Nb. de mâles reproducteurs 2,29 2,60a 7,08 1,96a 8,06 2,20a 9,37 NS Nb. de femelles reproductrices 5,01 5,51a 0,33 3,89a 0,37 5,70a 0,44 NS Nb. de jeunes non sevrés ou 6,48 9,14a 0,91 2,82a 1,01 6,95a 1,20 NS sous mère Nb. de jeunes sevrés jusqu’à 7,81 8,97a 3,33 7,89a 3,73 5,65a 4,41 NS l’entrée en reproduction Nb. total d’animaux 22,93 27,20a 3,40 17,56a 3,80 22,75a 4,50 NS Moy : moyenne ; ES : erreur standard ; NS : non significatif ; a les moyennes sur une même ligne suivies d’une lettre ne diffèrent pas au seuil de 5 % /// Moy: mean; ES: standard error; NS: not significant; a means on the same line followed by a letter do not differ at 5% significance level

Figure 3 : Logement des dindons au Sud Bénin, a) bâtiment avec parcours, b) traditionnel /// Turkey housing in South Benin, a) building and pen, b) traditional tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 17 Turkey production inBenin

18 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES dindons dindons étaient Ils groupes. by thesameletterdo notdifferat5%significancelevel du plumage (26,5 IC Tableau III : visiblesristiques l’animal sur ont les été (51,8 plus utilisées significativement d’un à l’autre. groupe l’ensemble, Dans les caracté (tableau ailes aux ficelles visibles,les caractéristiques le plumage, l’amputation doigts de et les les volailles, identifier Pour les éleveurs les bagues, utilisaient le cri, Identification desvolailles plus (p utilisés le groupe que dans to the group (G)inSouthBenin to thegroup diffèrent pasauseuilde les poulets, les canards etles les poulets, pintades. les canards l’exploitation éleveurs.des dans présentes espèces autres Les Oui Présence delogement Bâtimentplusparcours Oui Logement séparédesautresvolailles Traditionnel Bagueindividuelle Identification desdindons Canard Variable T Plusgros Déploiementdesailes développées Plumesdesailesplus Pattes plusgrosses Crêteplusdéveloppée Becpluslong Critères distinguantlemâle Non Oui Existence decritèresdistinguantlemâlelafemelle Ficelle auxailes Amputation d’undoigt Plumage Caractéristiques visibles Cri Pintade Poulet Espèce présente Non Poulailler Type delogement Non

: intervalledeconfiance ête plusgrosse étaient

Logement etidentificationdesdindonsselonlegroupe(G)auSudBénin///

< séparés des autres volailles des laautres majorité séparés par (54,8

0,001) le groupe dans

%

) et de marquage à la ficelle (14,5 àla ficelle ) et marquage de en terre battue, bois, et moustiquaire.en Les terre paille 2 5 (14,3

% ///

;

NS

III). Les signes utilisés n’ont signes Les utilisés III). différé pas

IC

% : nonsignificatif 83 83 73 83 83 76 36 36 36 36 36 36 36 70 70 83 83 83 83 83 76 76 73 83 83 N

). logements Les ont traditionnels été Général : confidenceinterval;NS:notsignificant; *p 90,36 32,53 54,79 26,51 46,05 30,56 44,44 13,89 16,67 19,44 47,14 52,86 14,46 26,51 51,81 44,74 94,74 45,21 40,96 4,82 2,78 5,56 6,02 9,64 9,64 %

2 (64,3

; *p

%

35 35 33 35 35 33 18 18 18 18 18 18 18 31 31 35 35 35 35 35 33 33 33 35 < ) que dans les autres les autres ) que dans N

0,05

%

; **p ). ficelles Les 34,29 97,14 63,64 48,48 27,78 27,78 22,22 22,22 27,78 38,71 61,29 34,29 45,71 14,29 48,48 96,97 36,36 62,86 G1 %

2,86 8,57 5,71 5,56 8,57 2,86 %

), suivies suivies ), < 0 ab

étaient b b b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a 0,01

16,01 20,69 19,21 20,69 19,21 20,69 10,59 17,15 17,15 15,73 16,50 11,59 17,05 17,05 16,41 16,41 15,73 %

9,27 5,52 5,52 5,52 9,27 7,69 5,85 IC ; ***p ) -

0

<

0.05; **p < des ailes chez les dindonneaux mâles que chez mâles chez les ailes des les femelles. dindonneaux outre, les éleveurs 3 ont du développement groupe noté un plus précoce et plusla pattes tête déployaient et ils grosses davantage les ailes. En avaient plus bec un long, plus crête une développée semaine, les àune les dindonneaux mâles des femellesdes mâles la majorité (52,9 lespour dindonneaux distinguer de permettant existait les critères groupes.des autres Il dans commerciaux étaient significativement étaient (pcommerciaux (50,6 cuisine de 87,9 avec complets (provende alimentés étaient aliments des dindons Les Alimentation ont (p davantage été utilisées veurs. éleveurs ces mâles Ainsi, pour les dindonneaux

0,001 13 28 28 28 28 28 13 13 13 13 13 13 25 25 28 28 28 28 28 23 23 23 22 22 28

N %), et (57,8 sous-produits agricoles céréales des

; a,b

< lespourcentagessurunemêmeligne suivisdelamêmelettrene

0.01; ***p 21,43 14,29 28,57 64,28 14,29 85,71 61,54 38,46 15,38 46,43 39,13 30,43 59,09 40,91 G2 % 7,69 7,14 3,57 3,57 91,3

48 52 25 %), (7,2 et fourrages des 0 0 0 b b b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a Housingandidentificationofturkeys according 15,20 12,96 12,96 26,45 26,45 19,61 14,48 19,58 19,58 16,73 16,04 18,47 19,95 11,52 18,80 20,55 20,55 18,47 12,96

< 9,54 6,87 6,87 IC

0.001; 0 0 0

a,b <

percentages onthe same linefollowed 0,05) le groupe dans 20 20 20 20 20 14 14 20 20 20 20 20 20 20 20 18 18 20 N 5 5 5 5 5 5 5

%) (tableau 64,29 35,71 44,44 55,56

% < G3

15 30 20 15 85 60 20 20 20 20 15 70 10 45 95 60 55 0,01) davantage utilisés 5 0 0 5 b b b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a

35,06 IV). Les aliments aliments IV). Les 20,08 15,65 15,65 42,94 35,06 35,06 35,06 35,06 25,10 25,10 15,65 20,08 13,15 21,80 21,47 22,96 22,96 15,65 21,80 étaient IC

9,55 9,55 9,55 %), résidus des 2 (28,6 0 0 a

% plus gros, ) des éle

% Chi² ) que *** NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS ** ** * * - Production de dindes au Bénin dans les élevages améliorés que dans les élevages traditionnels avec respectivement 97,1 %, 95 % et 71,4 % dans les groupes 1, 3 et 2. Les céréales et sous-produits agricoles étaient utilisés par la majorité des éleveurs des groupes 1 (54,3 %) et 2 (71,4 %) puis les résidus de cuisine par la majorité des éleveurs du groupe 2 (60,7 %). Les céréales utilisées dans l’alimentation des dindons étaient le maïs et le sorgho, et les sous-produits agricoles étaient le son de maïs, le son de riz, les tourteaux de palmiste et le son de soja (figure 5). Les fourrages n’étaient pas utilisés par les éleveurs du groupe 3. Ces fourrages uti- lisés par certains éleveurs des groupes 1 et 2 étaient les feuilles de patate, les feuilles de moringa, Tridax procumbens et les feuilles de manioc. L’aliment était donné deux fois par jour (matin et soir) ; sa quantité était estimée par l’éleveur. Certains éleveurs donnaient 100 à 150 g de provende par dindon par ration dans les systèmes améliorés.

Conduite de la reproduction La conduite de la reproduction a très peu varié d’un type d’éle- vage à l’autre. L’accouplement des animaux a concerné la moitié des élevages. Tous les éleveurs pratiquaient l’incubation naturelle Figure 5 : Exemples d’aliments des dindons au Sud Bénin, A) Son (tableau V). Certains éleveurs (11,4 %) du groupe 1 pratiquaient de soja, B) Tourteaux de palmiste, C) Son du riz ; D) Son du maïs /// Turkey-feed examples in South Benin, A) Soybean bran, B) Palm l’incubation artificielle. La dinde couvait les œufs dans la majorité kernel cake, C) Rice bran, D) Maize bran (93,2 %) des élevages ; la poule était parfois utilisée pour les couver (23 %). Les pratiques de contrôle de l’accouplement et de la couvaison n’ont pas différé significativement d’un groupe à l’autre. La reproduc- mois pour les femelles. Ces reproducteurs étaient réformés après 21,3 tion n’était pas saisonnière dans la majorité des élevages. Le nombre mois en moyenne d’utilisation dans l’ensemble des élevages. d’œufs moyen pondus par période de ponte a été de 12 (tableau VI). Après incubation de 28 à 30 jours, le nombre d’œufs moyen éclos a Difficultés rencontrées et suivis sanitaires été de 9,3. Le nombre d’œufs pondus et d’œufs éclos n’a pas varié d’un groupe à l’autre. Le nombre de pontes par an a varié de 3 à 4. Le taux Les difficultés auxquelles étaient confrontés les éleveurs étaient général d’éclosion a été de 79,3 % et n’a pas varié significativement les maladies, les mortalités élevées, les vols, le manque de marchés d’écoulement et le coût élevé des charges de l’élevage. Ces difficultés d’un groupe à l’autre. n’ont pas différé d’un groupe à l’autre. Les difficultés les plus rap- Les éleveurs disposaient de critères pour le choix des reproducteurs portées par les éleveurs des trois groupes ont été les maladies et les mâles et femelles, qui n’ont pas varié d’un groupe à l’autre (tableau V). mortalités (tableau VII). Les causes de morbidité des dindons ont La grande taille a été le critère le plus utilisé (63,3 %) pour le choix été le manque d’hygiène, une alimentation inappropriée, la pluie, le des mâles. Après la taille venaient l’aptitude à la monte, ensuite vent et la fraîcheur et n’ont pas varié significativement d’un groupe l’état des plumes et de santé. Les critères utilisés pour le choix des à un autre. La morbidité des volailles entraînait parfois leur mort. femelles étaient l’aptitude à la ponte, à la couvaison et maternelle, Les prédateurs qui tuaient les dindons dans les élevages étaient les l’état de santé, et l’aplomb. La proportion d’éleveurs qui utilisaient ces serpents et les musaraignes. Les jeunes dindonneaux mouraient plus critères n’a pas varié significativement d’un groupe à l’autre, à l’excep- souvent entre l’éclosion et le sevrage dans la majorité des élevages, tion de l’aptitude à la couvaison car les éleveurs du groupe 2 (53,8 %) venait ensuite la période qui séparait le sevrage et l’entrée en ponte choisissaient davantage (p < 0,05) les femelles issues d’une mère qui de la jeune dinde. Des mortalités élevées ont été signalées après la couvait bien les œufs que les éleveurs des autres groupes. L’état de première ponte par certains éleveurs du groupe 1 (4,3 %). Le taux de santé était un critère utilisé uniquement dans le groupe 3. Les éle- mortalité global au sevrage a été de 14 % et n’a pas varié significati- veurs évitaient lors du choix des reproducteurs les femelles issues des vement d’un groupe à l’autre (tableau VI). mauvaises mères, les animaux de même âge (le mâle devait être plus Les principales causes de mortalités des jeunes dindonneaux non âgé que la femelle) et les femelles qui ne se laissaient pas monter par sevrés étaient les maladies (63,5 %), les prédateurs (59,6 %) et les le mâle (tableau V). L’âge d’entrée en reproduction des femelles et accidents (51,9 %), avec des différences significatives (p < 0,05) des mâles choisis n’a pas varié significativement d’un groupe à l’autre dans le groupe 3 par rapport aux deux autres concernant les acci- (tableau VI). Il était de 7,1 à 8,2 mois pour les mâles et de 6,8 à 8,4 dents, et dans le groupe 1 par rapport aux deux autres concernant la

Tableau IV : Type d’aliments utilisés dans les élevages de dindons selon le groupe (G) au Sud Bénin /// Type of feed used in turkey farms according to the group (G) in South Benin

Variable Général G1 (n = 35) G2 (n = 28) G3 (n = 20) Chi² (n = 83) % IC % IC % IC

Céréales et sous-produits agricoles 57,83 54,29a 16,50 71,43a 16,73 45a 21,80 NS Aliment complet (provende) 87,95 97,14a 5,52 71,43b 16,73 95a 9,55 ** Résidus de cuisine 50,60 48,57a 16,56 60,71a 18,09 40a 21,47 NS Fourrage 7,23 5,71a 7,69 14,29a 12,96 0a 0 NS IC : intervalle de confiance ; NS : non significatif ; ** p < 0,01 ; a les pourcentages sur une même ligne suivis d’une lettre ne diffèrent pas au seuil de 5 % /// IC: confidence interval; NS: not significant; ** p < 0.01 ; a percentages on the same line followed by a letter do not differ at 5% significance level tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 19 Turkey production inBenin

20 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES confidence interval; NS:notsignificant;*p IC (G)inSouthBenin according tothegroup Tableau V : au groupe rapport par avec significatives différences (p des pontes) premières des adultes (à partir la majorité éleveurs des par les dindons pour rapportées mortalités non sevrés. les causes de dindonneaux Les pour à celles rapportées tous les groupes, dans avec inférieures proportions des rapportées au groupe (p (74,3 leentre sevrage et l’entrée les étaient prédateurs en la de ponte dinde la majorité les par desenquêtés dindons pour rapportées mortalités causesde les tous groupes. Les dans les causesles rapportées moins (p prédation Variable Artificielle Type d’incubation Non monter Femelle neselaissepas Agressif Reproducteursdemêmeâge Mauvaise mère Accepte lemâle Bonnesanté Aplomb Bonnemère Bonnecouveuse Mâleplusâgéquelafemelle Etatdesplumes,étatdesanté Grande taille/développé Apte àlamonte Critères dechoix desreproducteurs mâles Non Oui Reproduction saisonnière Souslapoule Naturelle Autres Malformation Reproducteurmaigre Mauvais reproducteur Critères évitéslorsduchoix desreproducteurs Bonnepondeuse Critères dechoix desreproductrices Sousladinde Oiseau incubateur Oui Contrôle del’accouplement

< : intervalledeconfiance

0,05) concernant la prédation entre les groupes 1 et 2 par rapport rapport 1et les 2par entre groupes 0,05) la prédation concernant

% ) et les maladies (68,6) et les maladies

3. et les pluies fraîcheur ont La les été causes les moins

Choix desreproducteursdanslesélevages dedindonsselonlegroupe(G)auSudBénin///

<

0,01) (tableau

3 (tableau

; NS

: nonsignificatif

VII). La fraîcheur et les pluies fraîcheur La VII). ont été %

), avec significatives différences des VII). VII). 63 83 78 29 29 29 29 39 39 39 39 39 49 49 49 49 63 74 83 29 29 29 29 39 74 78 N Général

< étaient

< 0,01) 1et les 2 entre groupes 100

0.05; 50 50 90,48 10,34 17,24 15,38 28,21 15,38 28,21 20,41 63,27 38,78 22,97 24,14 10,34 25,64 93,24 4,82 6,90 6,90 5,13 2,04 9,52 6,90 6,90 %

; * les prédateurs (79,5 prédateurs les p a,b

percentages onthesamelinefollowed by aletterdonotdifferat5%significance level <

0 ,05 32 30 35 35 14 14 17 17 17 17 24 24 24 30 14 14 17 24 30 14 14 17 30 14 14 32

N ; a,b lespourcentagessurunemêmeligne suivisd’unelettrenediffèrent pasauseuilde5 17,65 53,13 96,67 28,57 29,41 23,53 17,65 41,67 23,33 11,43 23,08 29,41 93,33 14,29 46,88 7,14 12,5 7,14 3,33 7,14 G1 0 0 0 % 100 7,14 b a a 75

% b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a ), ), 10,54 17,29 17,29 22,90 13,49 23,66 13,49 13,49 18,33 21,66 20,16 18,12 18,12 21,66 13,23 17,32 19,72 15,13 13,49 6,42 6,42 8,93 IC 0 0 0 0 d’ la variole venaient (29,7 aviaire la peste médecine moderne (85,1 moderne médecine groupe le groupe dans mentionnées celle du groupe le groupe la majorité éleveurs des par (67,2 laa été seule rapportée gale, et Gumboro la de bronchite (tableau la maladie (Newcastle), la variole, la coccidiose, respiratoires, les maladies la les éleveurs pathologies par Les enregistrées proportion d’ proportion dons dans les dons dans éleveurs qui utilis qui éleveurs

2. Les pathologies rencontrées ont surtout été traitées avec pathologies 2. la traitées été Les ont rencontrées surtout 13 16 28 28 32 32 13 13 13 13 13 16 16 16 20 20 24 24 N

8 8 8 8 8 8 8 8 1 (44,8 éleveurs ayant à déjà confrontés été 100 élevages (93,3 améliorés 50 53,85 46,15 30,77 53,85 31,25 43,75 33,33 91,67 90 10

0 0 12,5 6,25 7,69 7,69 7,69 12,5 G2 2 (13,6 % 0 0 0 0

b a a a a a % 50 25 a a a a aient les produits vétérinaires pour traiter les din traiter pour aient les vétérinaires produits ) a été significativement) aété (p supérieure a a a a a a a a a a a a a a a a

17,27 34,65 22,92 30,01 22,92 14,48 25,09 14,48 27,10 14,48 11,86 22,71 24,50 24,31 13,15 13,15 18,86 11,06 17,27 0 0 %

0 0 0 0 0 IC % ). Les maladies respiratoires n’ont). respiratoires maladies Les été pas ) du fait son de efficacité. proportion La

1, ni Gumboro ni la bronchite dans le1, la bronchite dans ni Gumboro ni Choice of breeders inturkeyChoice ofbreeders farms 20 20 20 13 13 20 20 20 N 7 7 7 7 9 7 7 7 7 9 9 9 9 9 9 9 9 9

% dans le groupe dans

100 % 11,11 40 10 95 60 14,29 14,29 28,57 22,22 14,29 33,33 22,22 44,44 33,33 55,56 22,22 76,92 23,08 ) et la gale(15,6 0 0 0 0 0 0 0 G3 % a a a a a a a a a a a a étaient la peste aviaire dans dans aviaire la peste b a a a a a a a a a a a a a 21,47 21,47 25,93 25,93 25,93 33,47 27,16 30,80 27,16 20,53 32,46 30,80 32,46 27,16 22,90 22,90 13,15

la peste aviaire aviaire peste la VII). La variole variole La VII). 0 0 0 0 0 0 0 0 9,55 IC

1 et 94,7

%

< % /// ). Après

0,05) à % Chi² NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS ). La La ). * * IC:

% -

Production de dindes au Bénin dans le groupe 3) a été significativement supérieure (p < 0,05) à celle du secondaire, ils connaissaient les avantages liés à ce système. De de l’élevage traditionnel (groupe 2) (68 %). Une minorité (39,2 %) plus, les éleveurs du groupe 1 pratiquaient l’artisanat et disposaient d’éleveurs utilisaient néanmoins la médecine traditionnelle du fait de de très peu de temps pour la recherche des animaux en divagation. son efficacité, de son coût bas, mais aussi pour éviter les résistances L’implication majoritaire des hommes par rapport aux femmes dans aux antibiotiques dans l’élevage de type traditionnel (groupe 2). l’élevage de dindons a aussi été rapportée au Cameroun (Ngu et al., 2014), contrairement aux résultats de Bakoji et al. (2012) montrant Commercialisation des produits d’élevage l’implication d’une majorité de femmes dans ce type d’élevage dans Les dindes et dindons étaient vendus à la période des fêtes de fin d’an- l’Etat de Bauchi au Nigeria. Plusieurs raisons peuvent expliquer la faible née (82,1 %), quand ils avaient atteint une bonne taille (49,1 %), lorsque implication des femmes dans l’élevage de dindons au Bénin, notamment la ponte s’arrêtait (45,6 %), pendant la rentrée scolaire (22,8 %), en le manque de moyens et de marché d’écoulement. En effet, la viande de cas de soins à un membre de la famille (17,5 %), à n’importe quelle dindon coûte très cher, ce qui limite sa consommation par la population période (10,5 %) ou en cas de deuil (7 %). Ces occasions et périodes alors que les femmes sont souvent plus actives dans le commerce des de vente n’ont pas différé d’un groupe à l’autre (tableau VIII). produits qui s’écoulent facilement. Le principal objectif des éleveurs est la production de viande pour la consommation dans tous les types Le prix moyen de vente d’un mâle destiné à l’abattage a été de 25 421 d’élevage décrits, comme cela a été constaté par Ngu et al. (2014) au FCFA (tableau IX) et celui des dindonneaux de 4330 FCFA. Le prix Nigeria. L’autoconsommation rapportée chez la minorité des enquêtés de vente d’une femelle adulte destinée à l’abattage a été significative- dans notre étude a été également rapportée par Ngu et al. (2014). ment plus élevé (p < 0,01) dans le groupe 3 (18 187 FCFA) que dans les groupes 1 (13 003 FCFA) et 2 (14 863 FCFA). Les reproducteurs ont coûté plus cher que les dindons d’abattage. Comme les dindons desti- Logement des dindons nés à l’abattage, leur prix (27 318 FCFA pour un reproducteur et 16 458 Le type de logement a varié d’un groupe à l’autre et était lié au niveau FCFA pour une reproductrice) n’a pas varié d’un groupe à l’autre. Le d’étude, au système d’élevage et à la localisation des éleveurs. Les prix de vente moyen d’un œuf était de 946 FCFA et n’a pas varié d’un éleveurs des groupes 1 et 3 avaient en majorité au moins le niveau du groupe à l’autre. La majorité des éleveurs (81 %) se référait au prix secondaire et vivaient dans les zones périurbaines de l’Atlantique et pratiqué dans les marchés pour la vente des dindons et des œufs. Les de l’Ouémé. Ils comprenaient davantage l’importance des logements autres faisaient payer selon la taille de l’animal ou à la tête du client. et ne disposaient pas souvent d’assez d’espace pour pratiquer l’élevage en plein air (Adebo, 2018). En revanche, la majorité des éleveurs du ■ DISCUSSION groupe 2 n’avait pas été scolarisée et disposait de ce fait de moins de technicité pour conduire leur élevage. Profils des éleveurs Les logements traditionnels étaient construits avec des matériaux pré- Le groupe 1 correspondait à l’élevage avicole de type amélioré en caires comme la paille et la terre battue et ne permettaient pas aux claustration décrit par Dang et al. (2009) au Vietnam, le groupe 2 éleveurs du système traditionnel (groupe 2) de séparer les dindons des à l’élevage traditionnel décrit par Ebwa et al. (2019) en République autres espèces avicoles (poulets, canards et pintades), contrairement à Démocratique du Congo (RDC), et le groupe 3 à l’élevage amélioré la majorité des éleveurs pratiquant un élevage amélioré dans des bâti- avec parcours rapporté par Dang et al. (2009). Le niveau de scola- ments bien construits (groupes 1 et 3). L’élevage de plusieurs espèces rité dénotait les activités des éleveurs dans chaque type d’élevage ; de volailles dans un même logement pratiqué dans le groupe 2 pose dans le groupe 2 il y avait davantage d’agroéleveurs n’ayant pas été un problème de biosécurité, car certaines espèces peuvent héberger des scolarisés ; le groupe 3, avec un système amélioré dominé par des agents pathogènes pour d’autres espèces (Boko et al., 2012 ; Ayssiwede éleveurs ayant été scolarisés, comportait davantage de fonctionnaires. et al., 2013) ; ces éleveurs devraient améliorer le logement des dindons La non-scolarisation des éleveurs du groupe 2 était un obstacle au pour les séparer des autres espèces. La disponibilité des logements dans contrôle des performances dans l’élevage. Dans le groupe 1, les éle- la majorité des élevages de tous les groupes était liée à l’importance éco- veurs pratiquaient l’élevage en claustration parce que, ayant le niveau nomique des volailles. En effet, les dindons coûtent très cher et la mort

Tableau VI : Paramètres de reproduction des dindons selon le groupe (G) au Sud Bénin /// Breeding parameters of turkeys according to the group (G) in South Benin

Variable Général G1 G2 G3 Anova

N Moy N Moy ES N Moy ES N Moy ES

Age mise à la reproduction des mâles (mois) 59 7,52 25 7,58a 0,46 23 7,15a 0,48 11 8,18a 0,69 NS Age mise à la reproduction des femelles (mois) 58 7,15 25 6,88a 0,44 22 6,84a 0,47 11 8,36a 0,67 NS Nb. d’œufs pondus par dinde 70 11,96 31 12,74a 0,52 22 11,55a 0,61 17 11,06a 0,70 NS Nb. d’œufs éclos 69 9,33 30 9,40a 0,58 22 8,73a 0,67 17 10,00a 0,77 NS Taux d’éclosion (%) 69 79,31 30 76,22a 15,23 22 75,59a 17,9 17 90,42a 13,9 NS Nb. de séries de pontes par an 53 3,58 25 3,76a 0,32 20 3,60a 0,35 8 3,00a 0,56 NS Nb. de dindonneaux nés vivants 57 7,16 28 7,79a 0,73 18 4,83b 0,91 11 9,36a 1,16 * Nb. de dindonneaux sevrés 57 6,16 28 6,50a 0,75 18 4,22b 0,93 11 8,45a 1,19 * Nb. de dindonneaux morts 57 1 28 1,29a 0,25 18 0,61a 0,31 11 0,91a 0,40 NS Taux de mortalités (%) 57 13,97 28 16,51a 13,75 18 12,64a 15,35 11 9,71a 17,5 NS Age réforme des reproducteurs (mois) 48 21,29 24 19,83a 1,92 18 23,00a 2,21 6 22,00a 3,83 NS Moy : moyenne ; NS : non significatif ; * p < 0,05 ; a,b les moyennes sur une même ligne suivies de la même lettre ne diffèrent pas au seuil de 5 % /// Moy: mean; NS: not significant; * p < 0.05; a,b means on the same line followed by the same letter do not differ at 5% significance level tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 21 Turkey production inBenin

22 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES IC /// turkeys (G)inSouthBenin accordingtothegroup anddiseasesencountered Tableau VII : Elevage onéreux Manquedemarché d’écoulement Vol Vent etfraîcheur Pluie Maladies Maladieetmortalitésélevées Difficulté rencontrée Aliments Entréeenponte Manqued’hygiène Cause demorbidité Entresevrage etâgeenponte Avant sevrage Période demorbiditéélevée Fraîcheur etpluie Maladie Prédateur Accident Cause mortalitésàpartirdelapremièreponte Fraîcheur etpluie Maladie Prédateur Efficacité Raison d’applicationdutraitement traditionnel Traditionnel Mode detraitement Gumboro,bronchite Gale Coccidiose Maladierespiratoire Variole Accident Cause mortalitésentresevrage etâgeenponte Fraîcheur etpluie Maladie Prédateur Accident Cause mortalitésavant lesevrage Entréeenponte Entresevrage etâge enponte Peste aviaire Maladie rencontrée Variable Efficacité Raison d’applicationdutraitement moderne Pour éviterlesrésistances Moinscoûteux Moderne Avant sevrage Période demortalitésélevées

IC: confidenceinterval; NS:notsignificant;*p : intervalledeconfiance

Morbidités, mortalitésdesdindonsetpathologiesrencontréesselonlegroupe(G)auSudBénin///

; NS

: nonsignificatif 62 62 62 33 33 33 62 33 48 33 48 48 39 39 39 39 35 35 35 18 74 64 64 64 64 64 35 52 52 52 52 48 48 64 30 18 18 74 48 N Général

; *p

<

0.05; **p 19,35 17,74 27,42 27,27 36,36 59,68 18,18 36,36 62,50 64,58 43,59 79,49 41,03 14,29 68,57 74,29 66,67 39,19 15,63 67,19 21,15 63,46 59,62 51,92 47,92 29,69 34,29 27,78 85,14 72,92

< % 9,09 4,17 7,69 4,69 9,38 3,13 2,08 5,56 100

0,05

; **p

<

0.01;

< N 28 28 28 14 14 14 28 14 25 14 25 25 20 20 20 20 18 18 18 30 29 29 29 29 29 25 25 25 25 23 23 29 18 16 30 23

0,01 8 8 8 a,b

percentages onthesamelinefollowedby thesameletterdonotdifferat5%significance level 10,71 35,71 21,43 42,86 60,71 21,43 21,43 22,22 77,78 83,33 17,24 58,62 52,17 44,83 44,44 93,33 82,61 ; 33,33 a,b 7,14 62,5 4,35 37,5 100 % G1 6,9 6,9 lespourcentagessurunemêmelignesuivis delamêmelettrenediffèrent pasauseuilde 25 64 80 10 45 85 55 28 68 84 52 8 0 0 a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a 30,01 33,55 13,75 17,93 18,10 11,45 16,04 17,75 18,09 21,49 25,92 21,49 13,49 21,49 10,63 18,82 16,87 15,68 13,15 21,80 15,65 21,80 19,21 19,21 17,22 22,96 17,08 18,29 14,37 19,58 20,42 15,49 IC 0,00 8,93 9,22 9,22 8,34 0 0 N 10 22 12 10 10 25 22 22 22 22 22 22 22 22 22 13 13 13 13 13 17 17 25 17 13 13 13 13 11 11 11 11 17 17 17 17 17 17 17 52,94 13,64 47,06 18,18 86,36 22,73 22,73 68,18 46,15 23,08 15,38 53,85 58,82 07,69 38,46 92,31 30,77 09,09 63,64 81,82 36,36 11,76 58,82 70,59 52,94 58,82 4,55 9,09 9,09 7,69 % 100 G2 68 10 20 70 48 0 0 0 ab b b b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a 18,59 19,48 28,40 18,29 16,12 12,01 14,34 14,34 19,58 17,51 12,01 17,51 19,46 27,10 22,90 14,48 19,61 27,10 23,40 23,73 14,48 26,45 14,48 25,09 16,99 28,43 22,79 28,43 15,31 23,40 23,73 21,66 23,73 23,40 IC 8,71 0 0 0 0 19 13 13 13 13 13 13 19 12 12 12 12 10 10 10 10 N 2 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 8 8 8 – – – 23,08 33,33 33,33 33,33 94,74 15,38 53,85 33,33 16,67 16,67 41,67 33,33 33,33 66,67 16,67 36,84 7,69 7,69 7,69 % 100 G3 Morbidity, of mortality 20 20 50 50 50 30 60 25 75 0 0 0 0 0 0 0 ab – – – b b b b b a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a 10,04 14,48 14,48 19,61 14,48 27,10 22,90 21,69 26,67 21,09 21,09 27,89 40,01 37,72 37,72 37,72 37,72 40,01 37,72 29,82 40,01 37,72 28,40 30,36 24,79 24,79 30,01 30,01 IC 0 0 0 0 0 0 0 0 – – – Chi² NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS ** ** 5 * * * * *

% % Production de dindes au Bénin

Tableau VIII : Période de vente des dindons adultes selon le groupe (G) au Sud Bénin /// Selling period of adult turkeys according to the group (G) in South Benin

Variable Général G1 G2 G3 Chi²

N % N % IC N % IC N % IC

Période de vente En âge de vente 57 49,12 28 53,57a 18,47 20 35a 20,90 9 66,67a 30,80 NS Rentrée scolaire 57 22,81 28 25a 16,04 20 15a 15,65 9 33,33a 30,80 NS Soin familial 57 17,54 28 14,29a 12,96 20 20a 17,53 9 22,22a 27,16 NS Deuil 57 7,02 28 7,14a 9,54 20 10a 13,15 9 0a 0 NS Arrêt de ponte 57 45,61 28 42,86a 18,33 20 50a 21,91 9 44,44a 32,46 NS Fête de fin d’année 57 80,07 28 82,14a 14,19 20 80a 17,53 9 77,78a 27,16 NS Tout moment 57 10,53 28 10,71a 11,45 20 15a 15,65 9 0a 0 NS

Définition du prix de vente Prix au marché 68 80,88 32 81,25a 13,52 22 86,36a 14,34 14 71,43a 23,66 NS Poids/taille du dindon 68 4,41 32 0a 0 22 9,09a 12,01 14 07,14a 13,49 NS A la tête du client 68 35,29 32 34,38a 16,46 22 45,45a 20,81 14 21,43a 21,49 NS IC : intervalle de confiance ; NS : non significatif ; a les pourcentages sur une même ligne suivis d’une lettre ne diffèrent pas au seuil de 5 % /// IC: confidence interval; NS: not significant; a percentages on the same line followed by a letter do not differ at 5% significance level

Tableau IX : Prix de vente (FCFA) des dindons et des œufs selon le groupe (G) au Sud Bénin /// Selling price (CFA francs) of turkeys and eggs according to the group (G) in South Benin

Variable Général G1 G2 G3 Anova

N % N Moyenne ES N Moyenne ES N Moyenne ES

Dindonneau 56 4 330,36 28 4 864,29a 391,58 14 4 107,14a 553,78 14 3 485,71a 553,78 NS Mâle adulte 70 25 421,43 32 24 312,50a 1 092,99 22 26 113,64a 1 318,20 16 26 687,50a 1 545,72 NS Femelle adulte 70 14 772,86 32 13 003,13b 890,99 22 14 863,64b 1 074,57 16 18 187,5a 1 260,05 ** Œuf 41 946,34 15 873,3a 62,09 16 10 18,75a 60,12 10 940,00a 76,05 NS Reproducteur 22 27 318,18 11 27 090,9a 2 338,66 7 28 285,71a 2 931,66 4 26 250,0a 3 878,22 NS Reproductrice 24 16 458,33 12 16 750,0a 1 371,92 7 15857,14a 1 796,27 5 16 600,0a 2 125,37 NS ES : erreur standard ; NS : non significatif ; ** p < 0,01 ; a,b les moyennes sur une même ligne suivies de la même lettre ne diffèrent pas au seuil de 5 % /// ES: standard error; NS: not significant; ** p < 0.01; a,b means on the same line followed by the same letter do not differ at 5% significance level d’un dindon entraîne une perte élevée pour l’éleveur, contrairement aux Conduite de la reproduction poulets, pintades et canards locaux élevés la plupart du temps en plein air ou en divagation (Boko et al., 2012 ; Ayssiwede et al., 2013 ; Houes- La conduite de la reproduction était la même dans les trois types sionon et al., 2020). Les logements protégeaient les volailles contre les d’élevage car l’élevage de dindons a été souvent oublié dans les pro- intempéries et permettaient à l’éleveur de mieux suivre son élevage. grammes d’amélioration, au même titre que l’élevage de canards (Houessionon et al., 2020), comparativement aux autres espèces de Alimentation volaille comme la poule. L’incubation naturelle des œufs par la dinde observée dans cette étude est le mode de reproduction le plus répandu Les provendes étaient davantage utilisées dans les groupes 1 et 3, en aviculture au Bénin (Ayssiwede et al., 2013 ; Houessionon et al., où les éleveurs utilisaient surtout les céréales et les sous-produits de 2020). Toutefois, l’incubation artificielle est utilisée dans certains récoltes ; ceci était lié à l’accessibilité de ces ressources. Les éleveurs élevages avicoles améliorés au Bénin (FAOSTAT, 2015). Si les éle- des groupes 1 et 3 étaient surtout des fonctionnaires, des éleveurs et veurs de dindons avaient bénéficié de formation sur l’amélioration de des artisans et, de ce fait, avaient moins accès aux céréales et sous- leur technique de production, cette technique de couvaison aurait pu produits de récolte que les éleveurs du groupe 2 qui étaient des agri- être rapportée chez la plupart des éleveurs des systèmes améliorés. culteurs. L’usage de céréales, de sous-produits de récolte et de cuisine L’utilisation d’incubateurs artificiels améliorerait la productivité dans comme dans le groupe 2 a été rapporté en aviculture traditionnelle ces élevages car le nombre d’œufs éclos par incubation naturelle est au Bénin (Houessionon et al., 2020) et en RDC (Ebwa et al., 2019). souvent très faible en raison de la variation des paramètres environ- De même, l’utilisation d’aliment commercial a déjà été rapportée en nementaux, comme la température, l’humidité et la mort de l’oiseau, élevage avicole amélioré au Vietnam (Dang et al., 2009). Certains qui peut entraîner l’arrêt du processus d’incubation. éleveurs des groupes 1 et 2 utilisaient les fourrages dans l’alimen- tation des dindons. Ils devaient les traiter avant de les utiliser pour Le taux d’incubation dans notre échantillon est apparu satisfaisant ; il éviter l’introduction de pathologies dans l’élevage. Les différentes était lié aux critères de choix des reproducteurs car les éleveurs choi- ressources alimentaires rapportées dans cette étude sont également sissaient pour la reproduction les bonnes pondeuses et les bonnes cou- utilisées dans l’alimentation des dindons au Nigeria (Ngu et al., 2014). veuses. Le nombre moyen d’œufs pondus par an (12) relevé dans notre tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 23 Turkey production inBenin

24 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES et al., 2012 al., et cheur et les pluies (Boko en aviculture au Bénin ont déjà rapportées été les accidents, comme les maladies, les la fraî prédateurs, mortalités de causes que dindons. mouraient de que Les davantage dindonneaux de et al., 2014). renforcement Ce l’immunité de expliquait également le fait les élevage faitmême a été constat dans Le avec en place etla lemise renforcement l’ du système immunitaire teurs et à la fraîcheur puisque ces causes ont été moins rapportées dans dans causes puisque ces ont moins rapportées été et àla fraîcheur teurs les accidents, l’exposition réduire de volaillesdes permettrait préda aux le groupe avec morbiditéintempéries. La a diminué l’ des dindons et du logement exposaient les volailles problèmes aux et aux santé de du système le plan sur alimentaire traditionnel insuffisances autres. Les différences sans plusétait importante les élevages dans ( difficultés ces traditionnels rapportant groupes les éleveurs par tous les rencontrées dans difficultés principales Les Difficultés rencontréesetsuivissanitaires les élevagesdans (Salifou et al., 2008). d’ectoparasites d’insectes surtout les plumes affectent qui dindons des et l de àcelui en l’ comptede du mâle.poids prise inférieur La reproduction doit facilement accepter le mâle, avoir bon aplomb un et un plement le choix Ainsi, la reproducteurs. des femelle par choisie la pour éleveurs l’instant améliorent pour la réussite de probabilité l’accou de les élevages technologie, au Bénin. absenceEn de dindes cette les l’accouplement, dans introduite être pourrait l’insémination artificielle éjaculations voies hors des à génitales. liées Pour éviter difficultés ces lade monte la femelle mouvementsdes de fait parfois trop entraînant effet, En correctement. passe se comptetenu du poids du mâle, lors que l’accouplement pour la dinde éleveurs ces par consistait àmaintenir ments que les éleveurs du groupe les l’améliorer, éleveurs l’incubation ont pour opté certains dans artificielle élevages au Mexique (López-Zavala basse-cour de et al., 2008). Pour les 12 de dans àceux à15 inférieur œufs rapportés peu un aété étude en aviculture au Bénin ductivité. les éleveurs par Celles ont enregistrées déjà d’améliorer éleveurs des préoccupation la première tuaient afin pro leur traditionnels ( (Leborgne et al.,(Leborgne 2013 couvaison de le comportement et la maintient ponte inhibe dinde ce critère parce qu’ils parce critère ce assistaient moinslors les accouple des dindons éleveurs 1et les 2. groupes Les utilisaient dans groupes ces de surtout lesdu éleveurs. poids par venait l’aptitude Après la taille àla monte, d’enregistrement l’usage justifiait au lieu performances des la de taille la majorité volaillesdes élevages des dans (Amao et al., 2014). L’absence revanche,En au Nigeria, les éleveurs basent se le poids sur dindons de les groupes. trois le lechoixdans plus mâles des pour le critère utilisé de de d’augmenterNigeria et permet le nombre moyen d’ les élevages dans pratique est au courante dindons de cette améliorés truits que ceux du que système ceux l’ensemble, traditionnel. Dans truits la taille avait les éleveurs existérépertoire car systèmes ces de plus étaient ins 3) différent pu être auraient les élevages choixde choix. dans critères Les 1 et (groupes améliorés d’ vari peu ont très choix de reproducteurs des critères Les l’absence par justifier se d’enregistrement les élevages. dans données des et(Ngu al., 2014). L’ 2 à 3au de Nigeria varie dinde. Il 3à4par de avarié an pontes par et al., couvaison de le comportement (Leborgne 2013). nombre de Le enregistrés chez exotiques lesenregistrés dindes (100 à150 élevage àl 61 à88 (Amao et al., 2016). nombre Ce d’ élevages améliorés ( élevages améliorés ’ état de santé lors du santé de choixétat reproduc des étaient

3 où les logements

; ’autre, d’un du manque en raison Houessionon et al., 2020). Une du logement amélioration groupe les maladies et les mortalités. La proportion d’ proportion La et les les mortalités. maladies ces auteurs peut peut auteurs nos et entre valeurs celles ces de écart

2), l’absence car d’ ; Amao et al., Amao 2016). étude ànotre Contrairement (Gangbo et al., 2006 groupe s de ceux des élevages des ceux s de si tel un traditionnels étaient améliorés étaient

1) les ou sous dans la poule

3. L’assistance en majorité apportée significatives, les deux que dans œufs dans les pondoirs de la de les pondoirs dans œufs s de dindons au Nigeria dindons s de (Ngu œufs était œufs teurs est due àla présence teurs répertoire de critères de de critères de répertoire . Les pathologies. Les consti

; Salifou et al., Salifou 2008). œufs œufs pondus par an an œufs pondus par été diagnostiquées à ceux ceux à inférieur ) en supprimant ) en supprimant état des plumes des état âge é d’un type type d’un , montrant montrant , groupe élevages élevages éleveurs éleveurs était âge. âge.

2) 2) ------

L’ Conflits d’intérêts lu et approuvé la version finale. la révisionassuré leTous manuscrit. et corrigé critique ont les auteurs qu’ailleurs. plus, De le système production de où l’accès la de côte urbains àl’ de lade zone Atlantique situent se en effet effetcet confondu soit avec en partie le niveau scolarité, de les éleveurs lyse d’un éventuel effet régional est en cours. Toutefois, semble il que coûtent plus l’Atlantique cher dans l’Ouémé que dans et le Zou. L’ana- chaque groupe.dans Ainsi, Adebo (2018) que les dindons rapporte au niveau liée mentation serait d’urbanisation éleveurs des villes des légère 1et vente de les 2. groupes Cette aug dans au prix supérieur gale ( gale contrôler pathologies. ces mieux de traient L’agent responsable la de collect 2015). à l’abattage destinés des dindons prix le Le groupe dans sont lors religieuses cérémonies de consommés au(FAO, sud du Bénin égalementles dindons nomique mais le ailleurs, plan sur social. Par l’ que d’un et maladie de en et deuil, cas de montrant membre la de famille 2015). occasions vente autres de Les qu’ilsparce coûtaient cher. (FAO, fait même aété constat au Bénin Le dindons Les Commercialisation desproduitsd’ les plantes etmédicinales. pour optaient utilisation leur réduisaient et al.,sah 2014). éleveurs, le groupe dans notamment Ainsi, certains le dans L’amélioration du logement, l’ dans surtout IOD et IYAK l’ ont conçu et planifié Déclaration descontributionsauteurs l’ de pathologies et les vols, l’accès faciliter enfin produits des marchés aux le groupe volailles dans dons au Sud faut le Bénin,il logement améliorer et l’alimentation des l’ saient les leéleveurs choix reproducteurs des pour mais minimi groupes merciaux. conduite La la de reproduction 1et 3où lesgroupes éleveurs davantagecom utilisaient les aliments conduite La alimentaire animaux. des pouvant et intempéries causer aux la mort accidents, prédateurs aux le groupe dans utilisés traditionnels d’ groupes trois décrire de élevages typologie des La apermis dindons des ■ CONCLUSION le groupe dans LIB et IYAKLIB ont analysé et interprét viande et lesviande les antibiotiques, surtout la laissent résidusduits des vétérinaires, dans du fait efficacité. leur de maladies de en les cas dindons pro Ces traiter pour enquêtés (surtout 1et 3) groupes vétérinaires produits des utilisait majorité choix de La des reproducteurs. des critères des fontqui partie les affectent plumes ou arthropodes ectoparasites ces de certains car déparasitages de éleveurs en place programmes des gagneraient àmettre (Salifou et al., stramineus 2008). Les Menacanthus gallinae, Menopon caponis, Lipeurus rufipes, Hyalomma variegatum, cus, comme et Salifou al par au Bénin étude a été réalisée sans conflit d conflit sans réalisée aété étude élevage tous les groupes. dans élevage le plan sur éco non était seulement dindons de important Cnemidocoptes mutans é l état de santé des des santé de état groupe Dermanyssus gallinae, Epidermoptes bilobatus, Argas persi Argas bilobatus, Epidermoptes gallinae, Dermanyssus es données et rédigé la première version et rédigé la première es données du manuscrit éleveurs éleveurs œufs étaient surtout étaient

3 que dans les deux autres groupes. les autres deux 3 que dans 2, et la mise en2, place prophylaxie plans de etde la mise permet , ce qui pose des problèmesdes pose qui , publiquece santé de (Men en fonction pratiquesd’ des

. (2008), également mais d’autres ectoparasites 2, chercher contrôler les les pour stratégies volailles. Pour développer l’élevage din de vendus d’année les fêtes pendant de fin ) a été notifié dans les élevages dans notifié ) a été dindons de école services et aux ’intérêts. étude étaient é l

2 exposaient les volailles aux était à es données es proximité des grands centres centres grands des proximité élevage traditionnel pratiqué élevage pratiqué traditionnel

était ; plus satisfaisante dans les les plus dans satisfaisante IOD, LFO, et NA MK ont lors de la rentrée scolaire scolaire lors la de rentrée élevage était élevage. élevage. la même dans les trois les trois la même dans davantage amélioré amélioré davantage

; LIB et IYAK LIB ont

est plus facile plusfacile est Les logements logements Les

3 ; IOD, IOD, était

2, 2, ------

Production de dindes au Bénin

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26 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 13-26 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES SAS software during aretrospective survey in83farmsSouthBenin. The was tocharacterize thistypeoffarming.Datawerecollected developed than that of other poultry. The purpose of the study Turkey farming is practiced throughout the country but is less Benin Youssao Abdou KarimI. Dotché I.O., Baba L.I.,Okambawa L.F., Koffi M., Adebo N., Summary feeding, reproduction,riskfactors,Bénin Keywords: It needstobeimproved tomakeitmorecompetitive. semi-improved ingroups1and3,traditional inGroup 2. Overall, turkeyfarmingwasmore expensive thaninGroup 1. where theproductswere thaninGroup 2, higher inGroup 3 holiday seasoninallgroups. The sellingpriceofturkeyswas Turkeysand 2 than in Group 3. were mostly sold during the ators andaccidentswerereportedmoreofteninGroups1 mortalities, accidents,predators,andlack ofmarkets.Pred all farmers.Difficultiesfacedby thefarmerswerediseases, ral incubation under the turkey or the hen was practiced by 2farmers.Natu scraps wereused by themajorityofGroup 2.Cereals,agricultural by-products, andkitchen to Group mainly basedonpurchased feedingroups1and3compared improved or traditional poultry housing. Turkey feeding was a university degree. The majorityoftherespondentsused 3was composedofcivil servants oremployees with Group ers engagedincommerce andagro-livestock activities; and was composedofunschooled orprimaryschool level farm farmers engagedinbreedingandhandicraft activities; Group 2 was composed of secondary school level of farmers: Group 1 turkeys, poultryfarming,typology, poultryhousing, Proc corresp Typology ofturkeyfarmsinSouth procedureidentifiedthreegroups - - - riesgo, Benín jamiento para aves, alimentación,reproducción,factoresde Palabras clave: más competitiva. Se debe mejorar paray 3,tradicional tornarla enelgrupo 2. ral, la cría de pavos fue de tiposemi mejorada en el grupo 1 Engene los productoscostaronmáscarosqueenelgrupo 1. enelcuál queenelgrupo 2, fue máselevado enelgrupo 3 fin deañoentodoslosgrupos.Elprecioventa delospavos 3. Lospavos fueronsobretodovendidos durante lasfiestasde ron reportados más a menudo en los grupos 1 y 2que en el res ylafaltademercado. Lospredadoresylosaccidentesfue enfermedades, lasmortalidades,losaccidentes,predado dificultades alasqueseenfrentaronloscriadoresfueron pava o lagallina fue practicada por todos los criadores. Las Laincubación natural bajola de los criadores en el grupo 2. colas ylosresiduosdecocinafueronutilizadosporlamayoría grupos 1y3queenel2.Loscereales,lossubproductosagrí La alimentacióndelospavos sebasóenpiensosmáslos ponía dehábitatstipomejorado otradicional para lasaves. con unnivel universitario. Lamayoría delosencuestadosdis incluyó funcionarios oasalariados agropecuario; yelgrupo 3 zadas oconnivel deprimariaconactividades decomercio y compuestodepersonasnoescolari y artesanado;elgrupo 2 de personasconnivel desecundariaconactividades decría 1compuesto identificar tresgruposdecriadores:elgrupo El procedimiento una encuestaretrospectiva en83criaderoselsurdeBenín. de caracterizar esta cría.Losdatosserecolectaronmediante desarrollada queladeotras aves. Elobjetivo delestudiofueel La críadepavos sepractica entodoelpaís,peroestámenos en elsurdeBenín Youssao Abdou KarimI.Tipología deloscriaderospavos Dotché I.O., Baba L.I.,Okambawa L.F., Koffi M., Adebo N., Resumen pavos, críadeaves decorral, tipología,alo Proc corresp delprograma SAS permitió ------Vulnérabilité et dynamiques adaptatives des agropasteurs aux mutations climatiques dans la commune de Tchaourou au Bénin

Gildas Louis Djohy 1* Boni Sounon Bouko 1

Mots-clés Résumé Bovin, vulnérabilité, adaptation aux L’élevage bovin est la principale activité économique des communautés peules changements climatiques, Bénin du Nord Centre Bénin. Cette activité dans la commune de Tchaourou, au climat sud-soudanien à une saison pluvieuse et une saison sèche, est très vulnérable

Submitted: 21 February 2020 aux effets désastreux des mutations climatiques. La présente étude a eu pour ■ ENVIRONNEMENT ET TERRITOIRES Accepted: 13 October 2020 objectif d’appréhender les perceptions des agropasteurs sur les mutations cli- Published: 1 March 2021 matiques, et d’analyser leur vulnérabilité et leurs stratégies d’adaptation pour y DOI: 10.19182/remvt.3619 faire face. L’approche méthodologique s’est reposée sur la collecte de données qualitatives socioanthropologiques issues d’enquêtes de terrain. Les données des entretiens individuels, des groupes de discussion et des observations directes ont permis de générer des matrices de sensibilité et de vulnérabilité des ressources et des agropasteurs, et d’analyser les pratiques adaptatives de ces derniers. Les résultats ont montré une grande similitude des manifestations des mutations cli- matiques perçues par les agroéleveurs. Ces manifestations étaient entre autres la hausse des températures, le prolongement de la saison sèche, la fin précoce de la saison des pluies et la baisse pluviométrique. Ces risques climatiques indui- saient l’assèchement précoce des points d’eau, l’amenuisement du disponible fourrager et la dégradation de l’état sanitaire des animaux par le développement de pathologies. Face à cette instabilité du climat et à ses effets, les agropasteurs ont développé diverses stratégies pour en atténuer les impacts. Ces stratégies ont montré une performance variée selon leur efficacité et méritent d’être renforcées par une politique sectorielle sensible aux risques climatiques.

■ Comment citer cet article : Djohy G.L., Sounon Bouko B., 2021. Vulnerability and adaptive dynamics of agropastoralists to climate change in the commune of Tchaourou in Benin. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1): 27-35, doi: 10.19182/remvt.36319

■ INTRODUCTION effets induits. L’évolution du climat est particulièrement caractérisée par la baisse et la mauvaise répartition spatio-temporelle des précipi- L’Afrique est considérée comme la région la plus vulnérable aux tations, la modification des régimes pluviométriques, l’augmentation effets dévastateurs des changements climatiques (GIEC, 2001 ; de la température, l’accroissement de la durée des périodes sèches et CSAO/OCDE, 2008) et aucune partie du continent africain n’est épar- les pluies périodiques (Boko et al., 2012). Le potentiel de croissance gnée. Toutes les régions du Bénin sont diversement touchées par les de l’économie béninoise en général et des communes en particulier mutations climatiques (Hounkponou et al., 2009 ; Boko et al., 2012). se trouve ainsi menacé par les nouvelles conditions climatiques. Il Le Nord Bénin en général et la commune de Tchaourou en particulier dépend en majorité de la production agricole et de l’élevage qui sont sont affectés par la dégradation des conditions climatiques et leurs tributaires des précipitations. Ainsi, la variabilité des conditions cli- matiques a rendu plus difficile la gestion des ressources en eau pour 1. Département de géographie et aménagement du territoire (DGAT), Université de l’abreuvement du bétail et a entraîné une restriction du disponible Parakou, 03 BP 303 Parakou, Bénin. fourrager aussi bien en quantité qu’en qualité (Totin Vodounon et al., * Auteur pour la correspondance 2016). La production animale notamment bovine, deuxième activité Email : [email protected] économique après l’agriculture au Bénin, particulièrement dans le département du Borgou (De Haan et al., 1997), s’en trouve drastique-

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ ment affectée. Ce phénomène conduit les pasteurs à manquer d’eau tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 27 Adaptation ofagropastoralists toclimatechange

28 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 ■ ENVIRONNEMENT ET TERRITOIRES Nigeria Ouèssè,de àl’ouest celles Bassila de par et Djougou, et et N’Dali, cellePèrèrè, de Parakou de au nord-est par celle au sud par (PDC, 2017).national Tchaourou les aucommunes nord par est limitée sont composées de deux plans d’eau plans deux de sont composées 27 de d’eau Ainsi, les sources et la de Okpara. rivière à surface de du fleuve Ouémé les affluents par est dominé principalement graphique hydro réseau (Kora, 2006). Le 1100 entre varient millimètres et 1200 pluvieuse sèche. saison et moyennes une Les pluviométriques annuelles saison une par caractérisé sud soudanien est type de local climat Le (figure 28 du Borgou.département Elle L’ Milieu d’étude ■ MATERIEL ETMETHODES climatiques. nouvelles conditions d’adaptation stratégies et leurs face aux vulnérabilité leur faire pour les sur mutations et, climatiques d’autreagropasteurs àanalyser part, 2015). vise, Cet article d’une àappréhender les des perceptions part, devenuset fourrages de plus de àtrouver en plus (Djohy, difficiles claire et savaneclaire boisée, et arbustive) savane arborée aux fournissent formations végétales (forêtLes naturelles dense, forestière, galerie forêt Baka, de Kpassa et de Winra (Chabi KpassaBaka, de et Winra de Boum, 2011 Boukousséra, Koka, Papanè, de d’Alafiarou, Kaki de Sebou, de Gah- de l’abreuvementrisent en sèche, celle de saison notamment animaux des également dispose commune nombreuses de retenues d’eau favo qui àla recherche sites de d’abreuvement animaux des et pâturages. La de exploitables constituent d’attraction points Ils des les agropasteurs. par (PDC, 2017). et plans d’eau cours Ces présentent potentialités des d’eau 295 de permanents étude a été conduite dans la commune de Tchaourou, de la commune conduite aété dans étude le située dans

% de la superficie du département et environ 6,5 du département la de superficie

1). . Elle est. Elle située 8 entre Figure 1 : Figure 1 : 1992 ///Sitesofthesurveys in conductedwithagropastoralists Tchaourou, Benin; Source: IGN, 1992

km km et d’un d’eau cours 683 de temporaire s’étend soit 7256 carrés, sur kilomètres ° 46 Sites desenquêtesmenéesauprès d’agropasteursà Tchaourou auBénin ’ et 42’ 9°

km

N , et 1° 58’ et 3° 10’ de long, de 11 de cours

; PDC, 2017). PDC,

% du territoire du territoire à l’est le par Tchaourou

km km

E - -

mieux faire face aux incertitudes climatiques et climatiques environnementales. incertitudes face aux faire mieux àl’agriculture ont Ainsi, ils recours du bétail. pour tion alimentaire la système complémenta sur basé à un agropastoral - des animaux sont ils du passés système fondéancestral, la pastoral mobilité sur avec résidus des le d’élevage mode rupture En cultures. de à partir le bétail également nourrir mais pour alimentaire autosuffisance maïs, et du de l’ignamemil/sorgho non assurer seulement pour leur 2011). éleveurs cultivent Les la de commune peuls du principalement (Chabi Boum, nosomose, ruminants petits des et la peste la brucellose contagieuse bovine,péripneumonie la pasteurellose bovine, la trypa diverses sontmaux par menacés pathologies, dont la aphteuse, fièvre la Cette population est composée principalement de Bariba (34,2 Bariba de population principalement est composée Cette rablement avec 223 densité moyenne lade population estde 15 passée habitants/km Tchaourou, comprend le diverses cheptel communal espèces développement de culturels. Selon communal le Secteur de agricole activitépale Peuls des socio et activité groupes la seconde autres des L’élevage pratiqué est essentiellement extensif et constitue la princi recouvrent 1725 soitcommunales 23,8 carrés, kilomètres forêts sèche. en saison Les fourragères espèces différentes animaux rente (coton, karité). anacarde, manioc), (piment, tomate, les maraîchères gombo), de et les cultures (niébé,légumineuses soja, arachide), (igname, et tubercules les racines (maïs, céréalières les sorgho, cultures (Kora, 2006), notamment riz), les Peuls (18,9 Peuls superficie de la commune (Kora, la2006 de commune superficie bitation (RGPH-4), la population de Tchaourou a augment Selon Recensement la de population et legénéral l’ha de quatrième - d’eau cours des l’Ouémé lesde vallées dans notamment et l’Okpara. de et et comme espèces des par sont caractérisées cées 2002 à312002 en 2013. Plus 90 de bovins, 11 bovins, (10,9 Imperata cylindrica

% ), sont qui et àla fois agriculteurs

755 ovins et 14 % ), Nagot de (15,8

138 en 2013habitants 106 contre . Les galeries forestières galeries développent se . Les le long

093 caprins en 2016093 caprins (PDC, 2017). ani Les

% % ), (12,9 d’Otamari de la population pratique l’agriculture pratique la population de ; ; Source : IGN, Source :

; PDC, 2017). herba strates Les éleveurs (Kora, 2006).La Andropogon gayanus

% ) et Yom-Lokpa de

852 en 2002. é considé

: % 40

% de la la de ), de de ),

2 372 372 en en ------Adaptation des agropasteurs aux mutations climatiques

Les termes agropasteur ou éleveur (ce dernier terme est utilisé seul sèche. Elle désignait également le degré de satisfaction des éleveurs à par la suite pour une lecture plus homogène) désignent cette catégorie la fin des traitements vétérinaires ou ethnovétérinaires. d’acteurs ayant l’élevage bovin comme principale activité à laquelle ils associent l’agriculture comme source alternative de vie, intégrée à Les entretiens individuels et collectifs constituent des méthodes leur pratique d’élevage. A Tchaourou cette population est peule. C’est d’enquête par excellence pour recueillir les ressentis des éleveurs la raison fondamentale du choix de ces acteurs pour conduire l’étude. sur l’efficacité des différents modes de traitement des animaux (Bar- Les modes d’accès à la terre de production des Peuls sont l’héritage, barin, 2019) et des différentes sources d’alimentation des animaux. le don, l’achat, le prêt et la location, l’héritage étant le mode d’accès le Ainsi, les éleveurs ont exprimé leur ressenti sur l’efficacité des diffé- plus courant dans le département du Borgou (De Haan et al., 1997). rentes sources d’alimentation et d’abreuvement des animaux suivant Les autres groupes socioculturels de la commune pratiquent la poly- la durée de la disponibilité des ressources au cours de la saison sèche culture-élevage. Ils développent une diversité de cultures et au moins entre novembre et avril. Les ressources à faible efficacité étaient les un élevage, celui de bovins, d’ovins, de caprins ou de volailles. ressources disponibles sur une période d’un à deux mois après la sai- son des pluies (novembre et décembre). Les ressources à efficacité moyenne et forte étaient les ressources disponibles respectivement de Collecte des données novembre à février et de novembre à avril. De plus, l’expression des ressentis des éleveurs a permis de caractériser leur degré de satisfac- L’approche méthodologique s’est reposée sur le suivi des animaux au tion vis-à-vis des différents modes de traitement des animaux. Les pâturage, les entretiens individuels et collectifs, et les observations. éleveurs ont qualifié de forte efficacité le mode de traitement per- A partir de la méthode d’échantillonnage raisonné et 26 troupeaux mettant à l’animal malade de guérir, d’efficacité moyenne le mode suivis au pâturage, 130 éleveurs ont été interviewés entre avril et juin de traitement procurant une guérison partielle et d’efficacité faible 2019. Quatre entretiens collectifs ont été organisés avec en moyenne le mode de traitement n’apportant qu’une guérison momentanée. Le sept éleveurs et ont permis de compléter et de confronter certaines diagramme de vulnérabilité a été réalisé suivant un gradient interna- informations recueillies lors des entretiens individuels. La documen- tional d’évaluation de vulnérabilité de 20 à 100, exprimant la facilité tation et l’enquête préparatoire ont permis d’identifier les principaux d’accès des différentes catégories d’éleveurs aux ressources pastorales foyers de développement de l’élevage à Tchaourou. Ainsi, six arron- (Djohy et al., 2017). dissements, sur les sept que compte la commune, ont été retenus pour les enquêtes de terrain : Bétérou, Tchatchou, Sanson, Alafiarou, Kika et Goro. Douze villages et campements ont été inclus dans ces arron- ■ RESULTATS dissements en fonction de l’abondance des ressources pastorales, de la forte présence d’éleveurs et de l’importance de leur cheptel bovin. Perception des mutations climatiques par les éleveurs Ces villages et campements ont été choisis au cours des différentes Pour les éleveurs les différents paramètres climatiques ont connu une discussions menées avec les autorités villageoises et les responsables perturbation ces dernières années qui a fortement influencé la disponi- de la population peule. L’échantillon a tenu compte de critères comme bilité des ressources pour le développement de l’activité pastorale. Les l’âge et le nombre d’années d’expérience. Ainsi, les éleveurs avaient mutations climatiques étaient perçues par les vents violents (98 % des au moins 30 ans et pratiquaient l’agropastoralisme depuis au moins éleveurs), la hausse des températures (97 %), le début tardif de la saison 10 ans. Les données collectées sur le terrain ont été relatives à leur des pluies (97 %), le prolongement de la saison sèche (96 %), la fin pré- perception de l’évolution des paramètres climatiques, notamment la coce de la saison des pluies (94 %) et la baisse pluviométrique (90 %). pluviométrie, la température et la vitesse du vent. Les enquêtes de terrain ont permis également de collecter des données sur la vulnéra- Pour 28 % des éleveurs, les effets nuisibles des mutations climatiques bilité des différentes catégories d’éleveurs, des ressources fourragères ont été amplifiés ces dernières années par les activités anthropiques, et hydriques aux modifications climatiques, et sur les stratégies d’ali- notamment les activités agricoles et l’exploitation forestière. Selon mentation, d’abreuvement et de gestion des pathologies bovines. eux les ressources pastorales ont été fortement impactées par les mutations climatiques, notamment l’assèchement précoce des points d’eau et l’amenuisement du disponible fourrager. Ces modifications Analyse des données de terrain climatiques ont énormément contribué à la dégradation de l’état sani- taire des animaux par le développement de diverses pathologies, dont Les entretiens individuels et collectifs ont permis de mobiliser auprès la fièvre aphteuse, la pasteurellose bovine, la trypanosomose et la des éleveurs des données qualitatives qui ont servi à l’analyse de brucellose. discours (Igalens, 2007 ; Seignour, 2011). Cette méthode d’analyse des données qualitatives des sciences sociales et humaines a permis d’appréhender les perceptions des éleveurs par rapport aux mutations Traits distinctifs des groupes d’éleveurs climatiques, leur vulnérabilité aux risques climatiques et leurs stra- La taille du troupeau bovin déterminait le statut social des éleveurs tégies d’adaptation. La matrice de sensibilité a été réalisée suivant la au sein de la communauté pastorale et était source de prestige. Elle technique de réalisation des matrices de vulnérabilité (ENDA et C3D, comptait davantage que celle du cheptel de petits ruminants et, avec 2005). Elle a permis, d’une part, de calculer les indices d’exposition la santé des bovins, constituait une préoccupation majeure pour les des ressources pastorales (fourragères et hydriques) et des éleveurs aux Peuls qui considéraient les bovins plus importants que d’autres biens, mutations climatiques, et, d’autre part, le niveau des impacts engen- notamment les moyens de transport et les maisons. La taille du chep- drés par les différents risques climatiques identifiés dans le milieu tel bovin déterminait également la forme de mobilité pratiquée par d’étude. Au cours des entretiens, les éleveurs ont décrit et noté leur res- l’éleveur dans l’espace et le temps. Trois grandes catégories d’éleveurs senti au quotidien (1 faible, 2 assez faible, 3 moyen, 4 assez fort, 5 fort) se sont dégagées à partir de ces indicateurs (tableau I). vis-à-vis des modifications climatiques. De plus, ils ont décrit et noté l’efficacité (1 forte, 2 moyenne, 3 faible) variable dans le temps et dans La taille du cheptel bovin constituait non seulement le fondement l’espace des différentes sources d’alimentation et d’abreuvement des des systèmes de valeurs dans la communauté peule mais détermi- animaux. Les différentes notes attribuées par les éleveurs ont permis nait également les différentes pratiques pastorales ainsi que les res- de calculer l’efficacité des ressources et des modes de traitement. L’ef- sources exploitées. Ainsi, la dynamique saisonnière des petits éle- ficacité a été considérée comme un indicateur technique de mesure veurs se limitait aux espaces environnant leur territoire d’attache. En du temps de disponibilité des ressources pastorales pendant la saison revanche, les moyens et les gros éleveurs pratiquaient une dynamique tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 29 Adaptation ofagropastoralists toclimatechange

30 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 ■ ENVIRONNEMENT ET TERRITOIRES 1 Tableau III : toclimaterisks, sensitivity resource Tchaourou Commune inBenin2019 : Tableau II of Tchaourou inBenin2019 Tableau I : révèle tableau II Le que en eausuperficielle les ressources le développement rendaient plusIls difficile l’activité de pastorale. et hydriquesfourragères (tableau violents feuxet aux végétation. de les ressources impactaient risques Ces sécheresse, interviewées,Pour les personnes l’élevage Sensibilité desressourcespastorales éleveurs exploiter mieux de dispersées. les ressources division gros aux du cheptel en plusieurs permettait sous-troupeaux du cheptel. de pratique La subvenir alimentaires mieux besoins aux àl’intérieursaisonnière et àl’extérieur d’attache territoire leur de pour matrix of agropastoralists toclimaticrisks,matrix ofagropastoralists Tchaourou Commune inBenin2019 selon lades perception 1 Eleveur fourragère Ressource souterraine Eau superficielle Eau Ressource pastorale Gros éleveur éleveur Moyen Petit éleveur Catégorie Indicateur d’impact(%) Gros éleveur Moyen éleveur Petit éleveur

faible, 2 faible, 2

assez faible,3 assez faible,3 à Typologie desagropasteursdelacommune Tchaourou auBéninen2019/// la chaleur excessive,la chaleur pluies aux et tardives fortes, vents aux Matrice desensibilitédesressources auxrisquesclimatiques,communede Tchaourou auBéninen2019/// Matrice de sensibilité des agropasteurs aux risques climatiques, commune de Tchaourou au Bénin en 2019 /// Résidu agricole Ligneux fourrage Fourrage herbacé Forage Puits retenue d’eau Mare, barrage et Fleuve etrivière > 80ovins > 100bovins 30–80 ovins 50–100 bovins 5–30 ovins 20–50 bovins Taille ducheptel

moyenne, 4 moyenne, 4 éleveur Chaleur excessive s, climatiques. plus risques exposées aux

assez forte,5 assez forte,5

II) ainsi que les éleveurs ainsi II) (tableau 73 5 3 3 Chaleur excessive

forte /// forte /// était 2 3 4 3 3 5 4 très vulnérable à la vulnérable très du territoired’attache A l’intérieuretàl’extérieur du territoired’attache A l’intérieuretàl’extérieur d’attache A l’intérieurduterritoire Mobilité pastorale 1 1 Sécheresse

low, 2 low, 2 87 5 4 4

medium low, 3 medium low, 3 Sécheresse étaient 3 3 5 3 3 5 4

III). III). Pluie tardive etforte

intermediate, 4 intermediate, 4 , Risque climatique Vent violent Risque climatique climatique qui affectait les éleveurs affectait qui climatique d’impact (indicateur 87 (respectivement 68 moyens et les éleveurs petits l’étaient mesure moindre une dans mais des feux de végétation affectant la production animale (80 feuxdes végétation de la production animale affectant vents violents (53 violents vents tableau Le d’exposition(indicateur 72 et les retenues les mares, d’eau barrages Les plus les étaient puits puits et de l’Okpara (56 chaleur excessive (73 chaleur menaces climatiques (84 climatiques menaces étaient lesétaient plus exposées (respectivement 84 et herbacés ragères, les fourragés, fourrages ligneux notamment 60 4 3 2 2 4 3 1 1 2 1 étaient étaient

medium high,5 medium high,5

Pluie tardive etforte III révèleIII que éleveurs les gros Eau superficielle végétation deszonesdedécrues Fourrage herbacé,résidu derécolte,ligneuxfourrager, Eaux superficielleetsouterraine Fourrage herbacé,ligneux fourrager etrésidu derécolte Eaux superficielleetsouterraine Fourrage herbacé,ligneuxfourrager etrésiduderécolte Ressources fourragère ethydrique exposés (44

% Vent violent

% %

). high high 2 3 4 2 3 4 4 Typology inthecommune ofagropastoralists ). les en eau ressources souterraine, aux Quant

et 60 et % 53 2 3 3

), pluies des (60 et tardives fortes %

% ) et les forages (40

%

), et les éleveurs troupeaux de disposant % ), venaient ensuite l’Ouémé lesde eaux ). était sécheresse La Feu devégétation Feu devégétation étaient le étaient 5 4 5 1 1 2 1

80 %

5 4 3 % et 68 et ). four ressources Les s pluss exposés aux le premier risque risque premier le

% ). d’exposition Indicateur Indicateur d’impact Matrixof Sensitivity Sensitivity

(%) %) et des

% 56 68 84 40 44 72 56 % exposés (%) 84 68 60 – ), la de ), suivi suivi ), - Adaptation des agropasteurs aux mutations climatiques

Vulnérabilité des groupes d’éleveurs Stratégies d’adaptation Le niveau d’accès des différentes catégories d’éleveurs aux ressources Les stratégies d’adaptation développées par les éleveurs face aux nou- pastorales disponibles a permis de réaliser leur profil de vulnérabilité velles conditions climatiques étaient de plusieurs ordres. Elles englo- (figure 2). Il révèle que les gros éleveurs étaient plus vulnérables aux baient les différentes pratiques de gestion de l’eau, des ressources effets nuisibles des changements et variabilités climatiques que les fourragères et des différentes pathologies. moyens et les petits éleveurs car ils avaient un accès relativement res- treint aux différentes ressources pastorales. La répartition du cheptel Sources d’abreuvement des animaux en sous-troupeaux devenait une nécessité non seulement pour faciliter Pour répondre aux besoins en eau du bétail, les éleveurs ont diver- l’entretien du troupeau mais aussi pour assurer l’alimentation et l’abreu- sifié les sources d’abreuvement (figure 3 à gauche). Pendant la sai- vement des animaux en saison sèche. Pour faire face à cette vulnérabi- son sèche, les sources d’eau permanentes (fleuve, rivière, barrages, lité, les éleveurs développaient diverses stratégies qui leur permettaient retenues d’eau) étaient très fréquentées tandis que les sources d’eau d’atténuer les effets des changements climatiques sur leur activité. temporaires l’étaient moins à cause de leur assèchement rapide. Les éleveurs avaient ainsi recours aux retenues d’eau (33 %), aux sur- creusements des bas-fonds (24,8 %), aux barrages (14,3 %), au fleuve Ouémé (12 %) et aux forages (12 %). Les sources d’abreuvement des animaux ont présenté une efficacité variable dans le temps (figure 3 à droite), l’efficacité désignant la durée de la disponibilité des ressources en eau pendant la saison sèche. Les points de surcreusement des bas- fonds tarissaient entre novembre et décembre et ne permettaient pas aux éleveurs d’abreuver les animaux. Ces sources présentaient une faible efficacité selon les enquêtes. Seuls le fleuve, les retenues d’eau et les barrages ont présenté une forte ou une moyenne efficacité et ont permis aux éleveurs d’abreuver les animaux en saison sèche. Sources d’alimentation des animaux Le manque de fourrage herbacé en saison sèche rendant l’alimen- tation des animaux difficile, les éleveurs ont développé différentes techniques pour les nourrir (figure 4 à gauche). L’exploitation des Figure 2 : Profil de vulnérabilité des agropasteurs à Tchaourou résidus de récolte (42 %), des ligneux fourragers (42 %) et des végéta- au Bénin en 2019 ; FO : fleuve Ouémé ; RO : rivière Okpara ; tions des zones humides et forêts (10 %) ont constitué les principales BF : bas-fonds ; B-RE : barrages et retenues d’eau ; MM : mares stratégies développées par les éleveurs pour mieux nourrir le bétail et marigots ; PT : puits ; FG : forages ; FH : fourrage herbacé ; en saison sèche. L’efficacité de ces stratégies a varié dans le temps LF : ligneux fourragers ; RA : résidus agricoles /// Vulnerability pro- file of agropastoralists in Tchaourou, Benin in 2019; FO: Ouémé (figure 4 à droite). Les ligneux fourragers, les végétations des zones River; RO: Okpara River; BF: lowlands; B-RE: dams and water humides et des forêts ont eu une grande efficacité en saison sèche. La reservoirs; MM: ponds; PT: wells; FG: boreholes; FH: herbaceous culture fourragère fraîche de Panicum maximum C1 convenant au fodder; LF: woody fodder; RA: agricultural residues bétail, les petits et moyens éleveurs de Tchaourou avaient commencé

Figure 3 : Sources d’abreuvement du bétail (gauche) et leur efficacité (droite) à Tchaourou au Bénin en 2019 /// Livestock drinking sources (left) and their efficiency (right) in Tchaourou, Benin in 2019

Figure 4 : Sources d’alimentation du bétail (gauche) et leur efficacité (droite) à Tchaourou au Bénin en 2019 /// Livestock feed sources

(left) and their efficiency (right) in Tchaourou, Benin in 2019 tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 31 Adaptation ofagropastoralists toclimatechange

32 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 ■ ENVIRONNEMENT ET TERRITOIRES : Figure 5 : et froids d’une très jours des fréquence augmentation la de fréquence 2013). hausse s’accompagne Cette d’une significative la de diminution + de hausse températures des une connaît les sécheresses et les excédents pluviométriques. Ainsi, le Nord Bénin sont qui dues phénomènes àdes et déficitaires exceptionnels, comme excédentaires périodes des enregistre région du Bénin septentrionale et al.et (2020). Idrissou Pour Boko et al. (2012) et Djohy (2015), la (2015), Djohy et al. (2017), Dayamba et al. (2019), Abdou et al. (2020) étaient tion despluies spatio-temporelle et les vents violents. résultats Ces indicateurs Les Perception duchangementclimatique ■ DISCUSSION nementales et climatiques. éleveurs Les ont développ les nouvelles par est menacée conditions animaux des environ santé La Gestion despathologiesbovines le bétail. nourrir ment pour et mil/sorgho, d’igname de etriz, les manioc de pelures en complé les éleveurs les maïs, de résidus de utilisaient récolte de notamment d’essaiparcelles plus de 500 de « de à la développer (figure naire (55 naire vétéri et la traitement la tuberculose brucellose.la Le trypanosomose, aphteuse, contagieuse bovine, la péripneumonie la bovine, pasteurellose la fièvre notamment les lutter contre pathologiesgies pour des animaux peules au Bénin peules de la culture par rages naturels indiquent réchauffement 0,85 un de climatique [0,65–1,06] 2012). surface de changements thermométriques Les et variabilités pluviométriques (Bokotrêmes et al., généralisée sécheresse et une a vari a stratégies. l’efficacité Cependant, principales traitements différents des mum C1at Tchaourou inBenin2019; ©Djohy G.L. le traitement des infections nasales et des morsures de serpent. de et morsures des nasales infections des le traitement moyenne.dans efficacité aeu une efficace très été acependant Il rinaire selon efficacité forte une présenté les éleveurs etethnovété le traitement a vétérinaire traitement et traditionnels. Le pharmaceutiques produits de consulter un

éleveur Contrôle l’invasion de de é similaires à ceux obtenus par Ouedraogo (2010), Ouedraogo obtenus àceux par similaires et al. Kate en fonction la de pathologie. consistait à mixte traitement Le

% Culture fourragère de ) et le traitement ethnovétérinaire (43) etethnovétérinaire le traitement , dontla mauvaise la réparti hausse températures, des s percevaient les mutations àtravers climatiques plusieurs vétérinaire, vétérinaire,

» , les éleveurs des ont la pu de commune installer

5). 2017, depuis Ainsi du projet le cadre dans puis à administrer àl’animal combinaison une à administrer puis Hyptis suaveolens Hyptis P. maximum P.

kilomètres carrés. Par ailleurs, tous tous ailleurs, Par carrés. kilomètres Panicum maximumC1à ©DjohyTchaourou au Bénin en2019 ; G.L. ///

C1 les exploitations dans 0,5 à1

% Poit. les pâtu dans ) ontconstitu )

°C é diverses straté diverses , des cas d’ex cas , des

°C (GIEC, (GIEC, °C é leurs é ------

appropriées ( appropriées les éleveurset interpellent l’urgence sur développer de stratégies des changements aux ressources des et climatiques environnementaux la attestent qui vulnérabilité sécheresses constituent desindicateurs leur de la détérioration animaux, des d’abreuvement pâturage, de points lades raréfaction aires des dation changementsaux climatiques. globaux notamment Ainsi, la dégra et al.Kate (2015), éleveurs des face est la préoccupante vulnérabilité (Sanogo ressources des ponibilité et al., 2016). (2012), PourManoli la pluviométrique dis impactent cumul et la hausse températures des (Alwaly, et les pathologies animales terrorisme 2017). du baisse La d’inondations, l’appropriation banditisme, de les actes terres, des le les sécheresses, multitude chocs de à une notamment les phénomènes s’exprimeElle des la confrontation par temps second un dans pâturage,de d’eau l’abreuvement pour et épidémiologiques. les risques le manque notamment du conditions des bétail, dation survivance de s’exprime pastorale la dégra par temps vulnérabilité premier un dans et lespastorales éleveurs. Pour Tente et al. (2013) et Alwaly (2017), la les ressources pour vulnérabilité de important facteur un constitue (2017) et Abdou et al. (2020) montrent qui que l’incertitude climatique et al. Kate de (2015), ceux corroborent résultats Ces Djohy et al. d’éleveurs climatiques. les risques sont par la de commune menacées et hydriques catégories et les fourragères différentes ressources Les aux mutationsclimatiques Vulnérabilité desressourcesetéleveurs etsystèmes les rendentpastorales différents vulnérables pastoraux. évolutionsCes ressources des la disponibilité influencent du climat changementset aux systèmes des (GIEC, climatiques humains 2014). et le niveau élevé ladence vulnérabilité d’exposition écosystèmes des matiques extrêmes (canicule, sécheresse, inondation) en évi mettent chauds (Ly très jours des et al., 2013). incidencesd’événements Les cli bacé est abondant et peut couvrir les besoins alimentaires des animaux, animaux, des les alimentaires besoins et est peutbacé couvrir abondant et al. (2019) et Abdou et al. (2020). Si enpluvieuse saison her le fourrage Djènontin (2010), par rapporté comme humides Djohy (2015), Dayamba les résidus récolte, de et la végétation fourragers les ligneux zones des et abreuver consistaient stratégies Ces à utiliser les animaux. nourrir sèche, les éleveurs Tchaourou de ont développé diverses pour stratégies et hydriques fourragères Face en àlasaison ressources des réduction Stratégies d’adaptation Dayamba et al., 2019

; Abdou et al., 2020). Fodder of crop état sanitaire et la fréquence des des et la fréquence sanitaire état Panicum maxi-

éleveurs ------

Adaptation des agropasteurs aux mutations climatiques en saison sèche il devient rare (Djènontin et al., 2009). Pour Salifou promotion des cultures fourragères notamment du Panicum maximum (2010) la production fourragère sans les résidus culturaux ne couvre les C1 afin de sédentariser les éleveurs. Cet arrêté a contribué sans doute besoins alimentaires des animaux qu’une année sur trois voire quatre. à accroître les difficultés d’accès des pasteurs aux ressources pasto- L’exploitation des résidus culturaux par les animaux constitue un enjeu rales. La situation est si critique au niveau régional que le gouverne- stratégique pour les éleveurs et les agropasteurs (Touré, 2015). La péren- ment a accordé, lors des négociations avec le Niger le 18 février 2020, nité du système pastoral repose aussi sur l’accès à l’eau du troupeau. un moratoire exceptionnel de deux mois (mars et avril) aux pasteurs Ainsi, en saison sèche les éleveurs avaient recours à diverses sources nigériens pour entrer au Bénin avec leurs troupeaux. Le Bénin et le d’eau souterraines ou de surface, à l’instar des résultats obtenus par Burkina Faso ont aussi récemment envisagé une coopération trans- Cornu et al. (2008) qui rapportent par ailleurs que le fonçage ou la réha- frontalière à travers un accord-cadre validé lors d’un atelier bilatéral bilitation de puits pastoraux et le surcreusement des mares constituent à Cotonou (Mehouenou, 2020), dont la mise en œuvre pourrait aussi des stratégies des éleveurs pour faire face à la baisse des ressources en profiter au secteur de la mobilité transfrontalière de bétail. eau en saison sèche. Le faible accès aux ressources pastorales expose les animaux à diverses pathologies (Simel, 2010). Dans ces conditions, les éleveurs ont combiné divers produits dans le traitement des animaux, ■ CONCLUSION notamment vétérinaires et ethnovétérinaires. Les Peuls ont souvent recours aux plantes médicinales (Byavu et al., 2000) et aux méthodes L’approche utilisée dans cette étude a mis en évidence la perception des modernes (Abdou et al., 2020) comme les antibiotiques (Mensah et al., mutations climatiques par les éleveurs, leur vulnérabilité aux risques 2014 ; Vieira, 2019) et les trypanocides (Dia et Desquesnes, 2003) dans climatiques et leurs stratégies d’adaptation aux nouvelles conditions le traitement des différentes pathologies bovines. climatiques et environnementales. Les résultats montrent qu’ils sont davantage menacés par le dérèglement climatique, en l’occurrence le Les variations climatiques et environnementales ont contraint les éle- déficit pluviométrique, la fin précoce de la saison des pluies, la hausse veurs à pratiquer une diversité de mobilités pastorales à la recherche des températures et les vents violents. Pour eux, les phénomènes de des ressources fourragères et hydriques. Ces mouvements ont constitué hausse des températures s’observent pendant les périodes sèches. des stratégies d’adaptation en réponse à la sévérité des dérèglements Quant aux vents violents, ils estiment qu’ils s’observent toute l’année climatiques et à la variabilité spatio-temporelle des écosystèmes pâtu- mais sont plus fréquents pendant la saison des pluies. Ces modifica- rés (Djènontin, 2010 ; Djohy, 2015). La mobilité pastorale suit un calen- tions climatiques rendent l’activité agropastorale très vulnérable. Elles drier bien établi en fonction de la variation écologique pour permettre entraînent la raréfaction des ressources pastorales et la dégradation de aux pasteurs d’exploiter les ressources dispersées. Elle est régie par des l’état sanitaire des animaux. Face à la dynamique environnementale textes régionaux et nationaux. Ainsi, la Communauté économique des et climatique, les éleveurs ont recours à diverses sources d’eau souter- Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adopté à Abuja le 31 octobre raines ou de surface pour abreuver des animaux. L’alimentation des 1998 la décision A/DEC.5/10/98 relative à la règlementation de la animaux est rendue possible grâce à la combinaison des résidus de mobilité pastorale entre ses Etats membres, instaurant un premier ins- récolte, des ligneux fourragers et de la végétation des bas-fonds. L’asso- trument juridique destiné à sécuriser les conditions de déplacement et ciation des traitements vétérinaires et ethnovétérinaires permet aux éle- d’accueil du bétail transhumant. Ces Etats ont adopté également des textes pour réglementer la mobilité au plan national. C’est le cas du veurs de mieux lutter contre les pathologies et les épidémies animales. Bénin qui a adopté plusieurs textes législatifs et réglementaires pour L’analyse des stratégies adoptées montre qu’elles sont pertinentes au une gestion apaisée de la mobilité (Yahaya Namassa, 2014). Le 21 sep- regard de leur perception. Ces mesures d’adaptation leur permettent de tembre 1987 il a adopté la « loi n° 87-013 portant réglementation de la continuer à développer leur activité agropastorale et à sécuriser leurs vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la transhu- moyens d’existence dans un environnement de plus en plus incertain. mance ». Des arrêtés interministériels ont également été pris dans le Par ailleurs, il est urgent de développer des politiques publiques plus but de sécuriser la mobilité des pasteurs. Toutefois, le non-respect de sensibles aux mutations climatiques et à la gestion des ressources pas- ces lois a conduit le gouvernement béninois à prendre le 13 décembre torales afin de renforcer les capacités adaptatives des éleveurs. 2017 des mesures restrictives par rapport à la mobilité nationale et transfrontalière. Il a ensuite adopté la « loi n° 2018-20 du 23 avril 2019 Déclaration des contributions des auteurs portant code pastoral en République du Bénin ». Malgré les diffé- GLD et BSB ont conçu et planifié l’étude ; GLD a collecté les don- rents textes régionaux et nationaux, la mobilité pastorale demeure une nées, effectué les analyses statistiques et rédigé le manuscrit ; GLD et source de conflits et de tensions entre usagers des ressources natu- BSB ont révisé toutes les versions du manuscrit. relles (FAO, 2012 ; Yahaya Namassa, 2014). Déplorant de nombreuses pertes humaines et des dégâts matériels, l’arrêté interministériel béni- Conflits d’intérêts nois du 26 décembre 2019 restreint la mobilité nationale et interdit la mobilité transfrontalière. Dès lors, le gouvernement s’est lancé dans la L’étude a été réalisée sans conflit d’intérêts.

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34 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 ■ ENVIRONNEMENT ET TERRITOIRES Hounkponou K.S., Bokonon-Ganta E., Nouatin G., Bokonon-Ganta Gnangassi K.S., C., Ahounou Hounkponou 2014.GIEC, climatiques Changements vul :Incidences, et adaptation 2014 2013.GIEC, scientifiques. éléments : Les climatiques Changements 2013 2001.GIEC, Bilan climatiques, 2001 adapta changements des Conséquences, FAO, 2012. Proposi l’Ouest, de transhumance Afrique en La transfrontalière ENDA /C3D, l’atelier de 2005. rendu Compte formateurs formation de de Djohy G.L., 2015. climatique dans la pastorales commune Rythme activités et Djohy G., Edja Djenontin A.H., A.J.,Houinato M., 2017. 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Summary Resumen Djohy G.L., Sounon Bouko B. Vulnerability and adaptive Djohy G.L., Sounon Bouko B. Vulnerabilidad y dinámicas dynamics of agropastoralists to climate change in the com- adaptativas de los agro pastores a las mutaciones climáticas mune of Tchaourou in Benin en la comunidad de Tchaourou en Benín

Cattle breeding is the main economic activity of the Fulani La cría bovina es la principal actividad económica de las communities of North-Central Benin. This activity in Tchaou- comunidades peules en el centro norte de Benín. Esta acti- rou Commune, with its Southern Sudanese climate with one vidad en la comunidad de Tchaourou con clima sud suda- rainy and one dry season, is very vulnerable to the disastrous nés presenta una estación lluviosa y una estación seca, y es effects of climate change. The objective of this study was to muy vulnerable a los efectos desastrosos de las mutaciones assess the perceptions of agropastoralists with regard to cli- climáticas. El presente estudio tuvo por objetivo el de com- mate change, and to analyze their vulnerability and adapta- prender las percepciones de los agro pastores con respecto a tion strategies to face it. The methodological approach was las mutaciones climáticas y el de analizar su vulnerabilidad based on the collection of qualitative socio-anthropologi- y sus estrategias de adaptación para enfrentarlas. El enfoque cal data from field surveys. Data from individual interviews, metodológico reposó sobre la colecta de datos cualitativos focus groups and direct observations generated sensitivity socio-antropológicos a partir de encuestas de campo. Los and vulnerability matrices on the resources and agropasto- datos de las entrevistas individuales, de grupos de discusión ralists, and allowed to analyze breeders’ adaptive practices. y de observaciones directas permitieron generar matrices de The results showed a great similarity of the forms of climate sensibilidad y de vulnerabilidad de los recursos y de los agro change as perceived by the agropastoralists. These forms pastores, así como analizar las prácticas adaptativas de estos included rising temperatures, longer dry season, early ending últimos. Los resultados mostraron una gran similitud de las of the rainy season, and reduced rainfall. These climatic risks manifestaciones de las mutaciones climáticas percibidas por led to the early drying up of water points, a reduction in the los agrocriadores. Estas manifestaciones fueron, entre otras, availability of fodder and the deterioration of animal health el aumento de las temperaturas, el prolongamiento de la esta- through the development of diseases. Faced with this climate ción seca, el fin precoz de la estación de lluvias y la baja instability and its effects, the agropastoralists have developed pluviométrica. Estos riesgos climáticos indujeron a la dese- various strategies to mitigate its impacts. These strategies have cación precoz de los puntos de agua, al agotamiento del for- shown varied performance depending on their efficacy and raje disponible y a la degradación del estado sanitario de los should be reinforced by a sectoral policy sensitive to climate animales mediante el desarrollo de patologías. Frente a esta risks. inestabilidad del clima y a sus efectos, los agro pastores desar- rollaron diversas estrategias para atenuar los impactos. Estas Keywords: cattle, vulnerability, climate change adaptation, estrategias demostraron un rendimiento variado según la efi- Benin cacidad y merecen ser reforzadas mediante una política secto- rial sensible a los riesgos climáticos.

Palabras clave: ganado bovino, vulnerabilidad, adaptación al cambio climático, Benín Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 27-35 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 35

Caractérisation biométrique du Chameau de la steppe (Camelus dromedarius) en Algérie

Baaissa Babelhadj 1,2* Claude Guintard 3,4 Atika Benaissa 2 Chantal Thorin 5

Mots-clés Résumé Camelus dromedarius, steppe, Cette étude a été menée sur des dromadaires vivants algériens Naili encore appe- population animale, mensuration lés Chameaux de la steppe. L’objectif était de caractériser les mensurations et la corporelle, Algérie barymétrie de cette population qui n’a pas encore été étudiée et de les comparer à deux autres populations algériennes, la Sahraoui et la Targui. L’échantillon com- PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Submitted: 10 July 2020

prenait 60 dromadaires, 30 mâles et 30 femelles adultes de plus de cinq ans qui ■ Accepted: 20 November 2020 pâturaient dans les régions semi-arides du nord de Biskra en Algérie. Cinq men- Published: 31 March 2021 surations ont été faites, puis l’indice (de vide) sous-sternal et le poids vif ont été DOI: 10.19182/remvt.36326 calculés. Les valeurs moyennes ont été respectivement chez les mâles et chez les femelles de 551,2 kg ± 58,7 kg et 482,6 kg ± 60,0 kg pour le poids vif, de 0,92 m ± 0,05 m et 0,83 m ± 0,08 m pour le vide sous-sternal, de 0,92 m ± 0,05 m et 0,88 m ± 0,04 m pour la profondeur thoracique, et de 1,02 ± 0,09 et 0,94 ± 0,11 pour l’indice sous-sternal. Une analyse multivariée a permis de séparer les mâles des femelles et de les comparer aux populations Sahraoui et Targui. Le Chameau de la steppe se différencie nettement de ces populations par sa plus petite taille. Cette étude montre également que les chamelles sont un peu plus petites et moins élancées que les mâles. Cette population rustique est associée à un ensemble de pratiques alimentaires, elles-mêmes liées à la qualité des parcours dont l’influence sur le développement morphologique des animaux a été largement décrite.

■ Comment citer cet article : Babelhadj B., Guintard C., Benaissa A., Thorin C., 2021. Biometric characte-rization of the Steppe Camel (Camelus dromedarius) in Algeria. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1): 37-42, doi: 10.19182/remvt.36326

■ INTRODUCTION (Faye, 1997), même si cette espèce est longtemps restée marginale pour les études scientifiques (Narjisse, 1989). En introduction d’un Dans les régions arides « le dromadaire est un animal domestique élevé colloque récent sur l’histoire et l’actualité des camélidés d’Afrique au même titre que d’autres animaux d’élevage (bovins, ovins, caprins, et d’Asie, Denis et Digard (2019) rappellent que « les camélidés sont, équins, etc.) pour ses productions (lait, viande), mais aussi pour son après la chèvre, les espèces d’herbivores dont le nombre augmente aptitude au bât » (Guintard et Babelhadj, 2018). « Sa rusticité dans le plus dans le monde, y compris et surtout peut-être hors de leurs un milieu à faible productivité, son lait, sa viande et son travail sont régions d’origine ». « L’activité cameline a de tout temps contribué à très appréciés par les éleveurs, dont la vie en dépend dans le désert » satisfaire les besoins d’une population pastorale [en zone aride]. Cette activité se déroule dans les vastes étendues des parcours sahariens. En 1. Ecole normale supérieure de Ouargla, Algérie. effet, si l’homme du désert a pu survivre dans un milieu où les condi- 2. Laboratoire de protection des écosystèmes en zones arides et semi-arides, tions de vie sont extrêmement difficiles, c’est grâce à ce vaisseau du Université Kasdi Merbah Ouargla, 30000 Ouargla, Algérie. désert au vu de ses particularités d’adaptation » (Adamou, 2008). Il 3. Unité Anatomie comparée, Ecole nationale vétérinaire de l’alimentation et de l’agroalimentaire, 44307 Nantes, France. n’est pas facile de faire un recensement exhaustif des animaux, pour 4. Groupe d’études remodelage osseux et bioMatériaux (GEROM), Université des populations nomades réparties sur de très vastes espaces et dans d’Angers, Unité INSERM 922, LHEA/IRIS-IBS, CHU d’Angers, 49100 Angers, de nombreux pays (Faye, 2019). Parmi les 97 populations de droma- France. daires recensées sur la Terre, on en trouve 26 en Afrique dont 10 en 5. Statistique, Unité de pharmacologie, Ecole nationale vétérinaire de l’alimenta- Algérie (Harek et al., 2017). En 2017, les effectifs camelins algériens tion et de l’agroalimentaire, 44307 Nantes, France. * Auteur pour la correspondance ont été estimés à 381 882 têtes (MADR 2018, in Bettayeb, 2019). La Email : [email protected] région de Biskra (figure 1) se situe dans le Sahara septentrional, dans l’aire géographique centrale d’élevage camelin en Algérie, et compte

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ près de 5000 têtes (MADR 2015 in Babelhadj, 2017). tropicaux, 2021, 74 (1) : 37-42 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 37 Biometrical characterizationoftheSteppeCamel

38 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 37-42 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Region, Algeria; on theleftadultfemale, ontherightadultmale Figure 2 : (XI ancienne très serait Naïl Ouled tribus des population cameline La fonction la de race, du sexe et l’âge de (Graber, 1966 doivent au poids. formules établies en barymétriques corrélées Les être d’équations duàpartir satisfaisantes poids vif rectes simples fortement d’obtenir cependant permet indi estimations des cise. barymétrie La impré très élevages détermination rend cette et les abattoirs camelins L’absence et dusteppe Sahara. les dans appropriées bascules de àbétail les de zones dans confinées génétiques traditionnelles ressources des la steppe (figure steppe et al., 2013Belkhir Messaoudi, 1999 les diverses populations locales(Henchi, 1994 et àstandardiser riser d’un à caracté visant le conduit a été cadre travail Ce dans programme Algeria (DPSB, 2014) Figure 1 : conformé et un type peu sélectionné. peu la de sens, ce En Chameau ce type et un conformé bien assez petitmais animal un zonesdes steppiques traduirait qui lisé pour le nomadisme rapproché. sud pour de le lisé On trouve limites aux de la population Naili, encore appelée de la le Chameau dromadaires pus homogène d’animaux aux et femelles adultes mâles appartenant d’un cor à partir les barymétriques mesures et déterminer de parer e siècle) et pourrait correspondre à un morphotype adapté à adapté morphotype àun siècle) correspondre et pourrait

». et al. (2017) Harek la liste classent populationdans cette Chameau delasteppedansrégion deBiskra (Algérie) ; àgauche femelle adulte,àdroitemâleadulte/// Région deBiskra, Algérie (DPSB, 2014)///BiskraRegion,

2). Benaissa (1989) est « que dromadaire rappelle ce

; Benyoucef et al., 2006

; Babelhadj et al., 2016a). Son but com de était

; Ouldahmed, 2009 ; Ouldahmed,

; Boujenane, 2019).

; Oulad ; Oulad

uti

------; ; ner HG et la hauteur de poitrine (PT), et d’un mètre ruban rétractable et d’un (PT), rétractable ner HG et poitrine lade hauteur ruban mètre Le choix de cette formule a été dicté par le fait par qu’elle formule dicté aété choix cette de Le proche très était l’animal de (PV) poids vif (VSS) (figure en mètres le parcours sur biométriques mesures ont quatre réalisées été Pour chaque animal, Méthode 10de plus âgés (appelés plus de adultes) la suite mâles par les animaux pour (appelés ci-après jeunesmâles) 5et 10 entre classes ont quatre réalisées été animaux, mais, connu avecéleveurs des pas la connaissance et les dents des et novembreoctobre 2019. L’âge individuel chaque de individu n’était plus cinq âgés de en Biskra de Algérie. dromadaires des sur amenée été Elle la de régionsteppe, àla population du Chameau dans appartenant L’étude adultes (30 et femelles) 30 mâles dromadaires 60 sur aporté Matériel ■ MATERIEL ETMETHODES et al (Harek effectifs du fait ses faiblesde endisparition de est danger considérée comme précisément. race La le de énormes, est caractériser pas intéressant il majeure et, même si revêt ne effectifs ses sontsteppe importance une paramètres descriptifs minimum, maximum, moyenne et écart-type moyenne maximum, et écart-type minimum, descriptifs paramètres chaque de mesure données de séries Les l’interprétation statistiques. les tous de tests α babilité ExcelMicrosoft et du logiciel R(package libre Factoshiny). Une pro L’analyse à l’aide réalisée aété statistique données des du tableur calculéselon aété la formulesous-sternal suivante 5 de ont à l’aide mesurés métriques été d’une toise 2,5 de formule prédictivemeilleure (Boujenane, 2019). bio paramètres Les (Babelhadjsuccès et al., 2016b) bien qu’elle n’apparaisse la comme pas et qu’elle avec du Maghreb adéjà les appliquée été dromadaires sur 1988 (Ezzahiri, formules des lade proposées plupart mis, à partir de la formule barymétrique de Boue de (1949), la de formule barymétrique mis, àpartir d’estimer le cique (CT), (CA) abdominale la circonférence et le vide sous-sternal

m avec bouton de verrouillage pour déterminer CT et CA. CT vide Le m avec déterminer pour bouton verrouillage de

ans

ans provenantans d’un même parcours ; les mêmes classes les femelles. ont pour constituées été

=

0 ,05 a été retenue comme seuil de significativité pour pour significativité de seuil comme retenue été a ,05

: la hauteur au garrot (HG), au: lathora garrot hauteur la circonférence ., 2017).

3). ont mensurations per premières trois Les

: PV (kg)

=

53 x

: les jeunes adultes mâles : les mâles adultes jeunes

ont été résumées par les ont par résumées été CT x CT

semi-aride (steppe)semi-aride entre Steppe Camel in Biskra SteppeCamelinBiskra ans, et les adultes mâles

CA x

: VSS

; Benaissa, 1989) m pour détermi m pour

HG.

=

HG

-

PT. - - - - - Caractérisation biométrique du Chameau de la steppe

Enfin, dans le but de comparer le Chameau de la steppe aux popula- tions Targui et Sahraoui déjà abordées dans l’étude de Babelhadj et al. (2016a) et largement présentes en Algérie, une seconde ACP a été réa- lisée après fusion des bases de données de ces trois populations pour les mesures biométriques communes. La nouvelle ACP ainsi obtenue reposait sur un nombre moindre de variables mais les effectifs étaient identiques dans les trois populations (n = 60). Ainsi les variables PV, HG, CT et CA ont été intégrées comme variables actives et la variable synthétique race-sexe comme variable supplémentaire. Les ellipses de confiance à 95 % ont été tracées pour chaque modalité de popu- lation et de sexe.

A partir des mesures réalisées, l’indice sous-sternal a été calculé (IS = [HG - PT] / PT). Cet indice permet d’apprécier le caractère très élancé ou trapu de l’animal. Plus l’IS est grand, plus l’animal est proportionnellement haut sur pattes et élancé ; au contraire, plus l’IS est petit plus l’animal est ramassé ou trapu.

Figure 3 : Mensurations du dromadaire (m) ; HG : hauteur au garrot ; CT : circonférence thoracique ; CA : circonférence abdominale ; PT : ■ RESULTATS ET DISCUSSION profondeur (= hauteur) de poitrine ; vide sous-sternal = HG - PT /// Dromedary measurements (m); HG: height at withers; CT: chest circumference; CA: abdominal circumference; PT: breast height; Les valeurs des mesures biométriques, l’IS et le PV sont regroupés substernal void = HG - PT dans le tableau I. Pour l’ensemble des variables, la valeur moyenne des mâles a été plus grande que celle des femelles. A l’exception de la circonférence abdominale au niveau de la bosse (CA) toutes les séparément pour les mâles et les femelles. Le coefficient de variation différences observées ont été statistiquement significatives (p < 0,05). (CV) a été également estimé. Le CV est le rapport entre l’écart-type La circonférence abdominale intégrant la bosse et le volume des σ et la moyenne µ (Bruno, 1984), (CV% = [σ/µ] ×100) ; il permet de estomacs, sa variabilité a été moins liée à la morphologie des ani- s’affranchir de l’unité de mesure. maux qu’à leur état d’embonpoint et de réplétion des compartiments digestifs. Le dimorphisme sexuel du Chameau de la steppe a été étudié dans un premier temps pour chaque mesure par un test de comparaison Les paramètres linéaires ont été très peu variables, aussi bien chez des moyennes des femelles et des mâles (test t avec correction de les mâles que chez les femelles avec des coefficients de variation Welch pour corriger l’inégalité des variances éventuelles). Dans un inférieurs à 0,1, ce qui signe une population très homogène. L’indice deuxième temps, le dimorphisme a pu être caractérisé par approche sous-sternal et le poids vif ont été légèrement plus variables avec un multivariée à partir d’une analyse en composantes principales (ACP) CV proche de ou inférieur à 0,1 mais restaient des paramètres assez qui a permis de réaliser une classification hiérarchique sur les com- peu dispersés (CV max = 0,12). Cette population cameline montre posantes principales (CHCP). Les mesures HG, CA, CT, PT ont été un dimorphisme sexuel clair, avec une HG moyenne des femelles de retenues comme variables actives, le sexe et l’âge comme variables 1,71 m pour un poids moyen de 482 kg, et des valeurs moyennes res- qualitatives supplémentaires, et les variables VSS, IGS (indice sous- pectivement de 1,85 m et 551 kg chez les mâles, ce qui est observé sternal et PV) comme variables continues supplémentaires. chez pratiquement toutes les espèces de mammifères.

Tableau I : Valeurs mesurées (m) du Chameau de la steppe (Algérie), indice sous-sternal (IS) et poids vif (PV) calculés (kg) /// Measured values (m) of the Steppe Camel (Algeria), calculated (kg) substernal index (IS) and live weight (PV)

HG CT CA PT VSS IS PV

Femelles (n = 30) Minimum 1,52 1,86 2,3 0,78 0,71 0,78 374,60 Maximum 1,82 2,2 2,86 0,96 0,98 1,23 595,88 Moyenne 1,71 2,03 2,59 0,88 0,83 0,94 482,59 Ecart-type 0,09 0,09 0,15 0,04 0,08 0,11 59,99 CV 0,05 0,04 0,06 0,05 0,10 0,11 0,12

Mâles (n = 30) Minimum 1,65 1,7 2,25 0,75 0,75 0,71 334,50 Maximum 1,9 2,36 2,76 1,05 1,01 1,2 629,09 Moyenne 1,85 2,13 2,63 0,92 0,94 1,02 551,21 Ecart-type 0,06 0,11 0,14 0,05 0,06 0,09 58,71 CV 0,03 0,05 0,05 0,05 0,06 0,09 0,11 p (t-test) < 0,0001 0,0007 0,3288 0,0022 < 0,0001 0,003 < 0,0001 HG : hauteur au garrot ; CT : circonférence thoracique ; CA : circonférence abdominale ; PT ; hauteur de poitrine ; VSS : vide sous-sternal /// HG: height at withers; CT: chest circumference; CA: abdominal circumference; PT: breast height; VSS: substernal void tropicaux, 2021, 74 (1) : 37-42 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 39 Biometrical characterizationoftheSteppeCamel

40 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 37-42 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX du côté des abscissesdudes négatives. côté populations différentient se trois Les que les femelles,plan factoriel tandis plus légères, placent se àgauche, légère que les rapportent populations Targui auteurs Ces et Sahraoui. décrivent plus étant la population de la etcomme petite steppe plus et al. celles Harek (2017) observations de Ces corroborent qui du pointmoyennée àcelle femelles. des est mâles supérieure des sexuel, gravité. de duproche centre fait Du du dimorphisme l’ordon et, fait, ce de le situation aune plus intermédiaire petitet le Sahraoui lale de steppe, plus le en Chameau du bas plan factoriel, grand, est la variable HG. par Targui, Le illustrée en haut du plan factoriel, est avant tout l’axe sur individuals); left: hierarchicaltree; right: oftheindividuals the 4 classesonmainfactorial plane projection /// pales (7 variables, 60individus) ; gauche : arbrehiérarchique ; droite : projectiondesindividus des4classessurleplanfactorielprincipal Figure 4 : sexuel dimorphisme gauchede àdroite, du poids gradient vif, un on retrouve l’effet du à gauche (abscisses négatives). où l’axe la mesure Dans à droite du facteur est populations identique, trois des interne avec disposés mâles des tivement àl’axe 2. figure La l’axe à positivement et variables PV CT fortement ontcorrélées Les très été Comparaison aveclespopulationsSahraouietTargui le tableau dans reportée été gie. classes contribution chaque de La variable àchacune quatre des a référentiel comme travail ce proposer de en archéozoolo permettre Ici, le fait que nous connaissions l’âge pourrait et le sexe animaux des le sexe diagnostic sur un restesosseux. des porter de difficilement observé, catégories deux àces permettant les squelettes appartenant en archéozoologie ànotercar mélange ce intéressant estétait souvent mélange avec jeunesmâles des femelles des la classe adultes dans « (> femelles fonction morphologie. leur de classe La d’identifier classesa permis quatre significativement en différents principales composantes premières les trois sur réalisée CHCP La Dimorphisme sexueletsous-populations a contribué égalementa contribué axe. àcet Seule la HG significa acontribué

jeunes mâles

Distribution of the Steppe Camel (Algeria) into 4 classes by hierarchicalclusteringand principalcomponentanalysisDistribution oftheSteppeCamel (Algeria)into4 classes (7 variables, 60 10 ans), la classe

1 de l’ACP1 de CA La contributrices. et en les étaient principales

» (âgées 5à10 de ans), la classe Répartition du Chameau de la steppe (Algérie) en 4 classes à l’aide d’une classification hiérarchique sur les composantes princi-

», et la classe

1 de l’ACP1 de (abscisses positives) et desfemelles

2 de l’ACP2 de taille de signe qui ce gradation une 3 était un mélange un « de 3 était : les étant mâles

II.

5 montreclairement que l’organisation

4 les « plus situent se lourds àdroitedu

mâles adultes mâles

1 regroupait les « 2 les «

femelles adultes

femelles adultes

» (figure

1 exprime,

» et de » et de

jeunes 4). Le

» » 3 3 - - - de lade « indice un ou mieux, comme gracilité, de indice 1997) un comme (BouchelL’indice auteurs et al., certains par est décrit sous-sternal est en moyenne plus 10 de petite à 15 légèrement (178,2 ànos résultats inférieure +/- cm 10,4 moyenne hauteur une la de steppe le Chameau (170,5pour +/- les femelles non les seulement apparaissent mâles plus mais grands, les femelles, IS moyen et un 1,02 de les et 0,94 de mâles pour pour Avec HG une moyenne 185 de longs et moins la cage thoraciqueest haute, plus augmente. indice cet et brévipédie. de gipédie Plus les membres sont proportionnellement moins profonde). lon de indice Cet IS un peut donc à la fois traduire développées et cage une thoracique moins haute (on autrefois disait du coude et jusqu’à membresdes (à partir la distale) phalange plus ont donc extrémités des distales proportionnellement animaux Ces vide en un dessous la de cagetraduisant thoracique plus important. avaient échantillon notre de que IS plusmâles les un femelles, grand substernal void height atwithers;IS:substernalindex;PT: breast height;PV: liveweight;VSS: vide sous-sternal/// garrot CA and principalcomponentanalysis) Steppe Camel(Algeria)inthefourclasses(hierarchicalclustering composantes principales) /// (Algérie) dans les quatre classes (classification hiérarchique sur les Tableau II : semble la de population). tous les population rustique cas, Dans cette VSS PV PT IS HG CT CA

: circonférenceabdominale

; IS

hauteur sur pattes sur hauteur

: indicesous-sternal Répartition desvariables chez leChameaudelasteppe CA: abdominalcircumference; CT: chestcircumference; HG: -3,79 -2,86 -5,43 -5,05 -0,0761 -4,75 -5,02 Classe 1

; PT

; CT » des animaux (Bourzat et al., (Bourzat 1993). animaux » des Les

: hauteurdepoitrine

: circonférencethoracique

Distribution of the variables in the cm pour les et 171 de mâles pour cm 2,49 -3,13 -0,358 -0,872 -2,47 -3,05 -0,671 Classe 2

c m que les Targui et Sahraoui. -4,16 2,28 -1,49 0,328 1,95 2,07 -1,02 Classe 3

; PV

: poidsvif

; HG

cm pour l’en pour cm

: hauteurau 4,44 5,71 4,27 0,387 4,31 5,24 2,77 Classe 4

; VSS

cm pour pour cm 18,7

: cm) - - Caractérisation biométrique du Chameau de la steppe

Déclaration des contributions des auteurs BB a participé à la conception et à la planification de l’étude ; CG a recueilli les données et rédigé le manuscrit ; CT a effectué les ana- lyses statistiques ; AB a révisé le manuscrit.

Conflits d’intérêts Ce travail a été réalisé sans conflit d’intérêts.

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Ostéo-biométrie et structure osseuse des métapodes de Position of the Steppe Camel (Algeria) in relation to the Sahrawi dromadaire (Camelus dromedarius L, 1758) : étude comparée de deux and Targui populations; principal component analysis: 4 variables, populations, Sahraoui et Targui. Thèse Doct., Université Kasdi Merbah, 60 steppe individuals, 60 Sahrawi and 60 Targui Ouargla, Algérie, 202 p. Benaissa R., 1989. Le dromadaire en Algérie. CIHEAM – Opt. Med., Série A Sémin., 2 : 19-28 Benyoucef M.T., Bouzegag B., 2006. Résultats d’étude de la qualité de la aussi plus élancés que les femelles avec des membres allongés mieux viande de deux races camelines (Targui et Sahraoui) à Ouargla et Taman- adaptés à de grandes enjambées. Alors que les études ostéométriques rasset (Algérie). Ann. Instit. natl agron. El Harrach, 27 (1-2) : 37-53 dans les populations de dromadaires montrent que les femelles sont Bettayeb A., 2019. Etude bibliométrique de la camélologie en Algérie, Master plus graciles d’un point de vue osseux que les mâles (Babelhadj et académique, Université Kasdi Merbah, Ourgla, Algérie, 83 p. al., 2016a ; 2016b ; Babelhadj, 2017 ; Guintard et Babelhadj, 2018), Bouchel D., Lauvergne J.J., Guibert E., Minvielle F., 1997. Etude morpho-bio- on montre ici que les femelles sont plutôt plus trapues que les mâles, métrique de la chèvre du Rove, I Hauteur au garrot (HG), profondeur du même si elles sont plus petites et moins lourdes. On comprend dès thorax (PT), Vide sous-sternal (VSS) et indice de gracilité sous-sternal (IGs) lors que parler, pour l’indice sous-sternal d’indice de gracilité n’est chez les femelles. Rev. Med. Vet., 148 (1) : 37-46 pas forcément adapté. Boue A., 1949. Essai de barymétrie chez le dromadaire Nord-africain. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 1 (3) : 3-16, doi : 10.19182/remvt.6857 Cette population du Chameau de la steppe constitue avant tout un Boujenane, I., 2019. Comparison of body weight estimation equations for écotype de petit format adapté à des conditions d’aridité importante, camels (Camelus dromedarius). Trop. Anim. Health Prod., 51: 1003–1007, montrant davantage une adaptation locorégionale à un biotope qu’une doi: 10.1007/s11250-018-1771-8 réelle race domestique différente. Toutefois, ce processus constitue Bourzat D., Souvenir Zafindrajaona P., Lauvergne J.J., Zeuh V. 1993 A mor- pho-biometric comparison between goats from Northern Cameroon and bien sûr le point de départ classique vers la raciation. Chad. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 46 (4) : 667-674, doi : 10.19182/ remvt.9423 ■ CONCLUSION Bruno S., 1984. Biostatistique. Chicoutrini, Québec, Canada, 850 p. DPSB, 2014. Monographie de la willaya de Biskra. Ed. Direction de planifica- tion et de suivi budgétaire, Biskra, Algérie, 208 p. Cette étude a permis de mieux caractériser la population Naili (Cha- Denis B., Digard J.P. 2019. Présentation : quel avenir pour les chameaux et meau de la steppe) d’un point de vue biométrique. Cette population les dromadaires en Afrique, en Asie… et ailleurs ? In : Histoire et actualité très ancienne est encore mal documentée ; il resterait de nombreux des Camélidés d’Afrique et d’Asie, Ethnozootechnie 106 : 5 travaux à mener, comme par exemple des analyses ostéométriques. Ezzahiri A., 1988. Les races de dromadaires élevées dans la zone de Ouar- Sa petite taille, comparée à celle des populations Sahraoui et Targui, zazate. www.tarbiatlaksiba.com/elevagecamelin/les-races-des-droma- mais aussi ses effectifs réduits en font une population fragile qu’il daires-lev-es-dans-la-zone-de-ouarzazate.pdf conviendrait de considérer avec bienveillance si l’on ne veut pas que Faye B., 1997. Guide de l’élevage du dromadaire. CIRAD-EMVT, Montpel- dans les décennies à venir elle disparaisse, avant même d’avoir fait lier, France, 126 p. l’objet de travaux d’approfondissement (caractérisation génétique, Faye B., 2019. L’économie cameline au XXIe siècle : situation et perspectives. intérêt zootechnique, entre autres). Cette population est avant tout In : Histoire et actualité des Camélidés d’Afrique et d’Asie. Ethnozootech- nie (106) : 51-57 utilisée pour le transport en zone aride, car elle vit dans les régions Graber M., 1966. Study of the parasitic action of Thiabendazole on some des grands élevages de petits ruminants où il y a beaucoup de dépla- helminths of domestic under some African conditions. II. Dro- cements, et où elle aide à porter les charges des familles de bergers. medary. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 19 (4): 527-543, doi: 10.19182/ remvt.7388 Guintard C., Babelhadj B., 2018. Morphotypes et force animale développée. Remerciements Comparaison de deux populations de dromadaires algériens : la Sah- raoui et la Targui (Camelus dromedarius, L.). In : Animal source d’énergie, Les auteurs remercient Revathi Nair (University of Saskatchewan, Enquêtes dans l’Europe pré-industrielle, Guizard F., Beck C. (Dir.), Presses Canada) pour son aide à la traduction du résumé en anglais, ainsi que Universitaires de Valenciennes, France, 133-147 Belkhir Babelhadj qui a réalisé le fond de la figure 2. Ils remercient Harek D., Ikhlef H., Bouhadad R., Sahel H., Cherifi Y., Djellout N., Khelifa également Ana Guintard qui a réalisé la CHCP et Faustine Brun qui a Chelihi S., et al., 2017. Genetic diversity status of Camel’s resources (Came- mis en forme la carte de Biskra (figure 1). lus dromedarius Linnaeus, 1758) in Algeria. Gen. Biodiv. J., 1 (1) : 43-65 tropicaux, 2021, 74 (1) : 37-42 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 41 Biometrical characterizationoftheSteppeCamel

42 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 37-42 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX bod Keywords: Camelusdromedarius development oftheanimalshasbeenextensively described. to thequality of the rangelands, whose influenceont associated withasetoffeedingpractices, themselves linked smaller and less slender than males. This hardy population is its smaller size. This study also shows that females are slightly Steppe Camel is clearly differentiated from these populations by and comparethemto theSahrawi and mul ± 0.09 and 0.94 ± 0.11 for the substernal index, respectivel ± 0.05 m and0.88 m ± 0.04 m forthethoracic depth,and 1.02 mforthesubsternalvoid, mand0.83± 0.08 ± 0.05 0.92 m measurements and called SteppeCamels. The objective was tocharacterize the Summary ± 58.7 kg and ± 58.7 kg calculated. The mean values formalesandfemaleswere551.2 kg taken, thenthesubsternal (void) index andthelive weight were arid regions north of Biskra in Algeria. Five measurements were males and 30 females,over five years oldgrazing in the semi and the to comparethemtwo other Algerian populations,theSahrawi surements ofthispopulationwhich hasnotyet beenstudied,and hrceiain f h Sep Cml (Camelus Camel Steppe This study the dromedarius) inAlgeria of characterization Babelhadj B.,Guintard C.,Benaissa A., 2011.MADR, B. 1999.Messaoudi Henchi B., 1994. arides et semi-arides du Maghreb », du Maghreb semi-arides et arides Université Ouargla, de Algérie matique sur l’élevage zones dans les parcours ladurable et gestion des international Workshop semi-arides. et sur «L’effet du changement cli mai 1999, 13-14 sur la cameline recherche journées Ouargla,premières Algérie, 25-27 tive d’avenir. Rev.tive Vet. Med. y measurements, tivariate a T argui. The sample consisted of 60 adult camels, 30 was Etat des lieux l’élevage des de Etat arides zones dans camélidés les des nalysis was used t Le dromadaire Tunisie, en actuelle perspec et Importance 482.6 kg ± 60.0 kg forthebody weight,0.92m ± 60.0 kg 482.6 kg carried Point situation de sur l’élevage camelin Algérie. en Les the Algeria out onliving Algerian Naili body weight , 145 (8-9) : 629-632 o sepa , steppes,animalpopulation, estimated fromthesemea rate males from females Targui populations. The

Thorin C. camels, also Biometric he body y . A - - - - s otras dospoblacionesargelinas,laSahraui yla población que aún no ha sido estudiada, y de compararlas a fue decaracterizar lasmedidascorporales ylabarimetríadeesta medición delcuerpo, Argelia Palabras clave: Camelusdromedarius morfológico delosanimalesasidoampliamentedescrita. a a unconjuntodeprácticas alimenticias,asuvez relacionadas esbeltas que los machos. Esta población rústica está asociada igualmente quelascamellassonunpocomáspequeñasymenos poblaciones la profundidad vacío subesternal, de 0,92 m ± 0,05 m y 0,88 m ± 0,04 m para para el ± 0,08 m y 0,83 m el peso vivo, ± 0,05 m de 0,92 m para y482,6 kg ± 60,0 kg las hembras, de551,2 kg ± 58,7 kg valores promedio norte d de cincoañosque incluyó 60dromedarios,30machos y30hembras adultos de más (Camelus estepa nos la El presenteestudiosellevó acaboendromedariosvivos argeli de Camello del dromedarius) enArgelia biométrica ción Babelhadj B.,Guintard C.,Benaissa A., Resumen Oulad Belkhir Faye ChehmaA., A., B., 2013. Narjisse H., 1989. y machos de las hembras y compararlos a las poblaciones Sahraui índice subesternal.Unanálisismultivariado permitióseparar los Ouldahmed M., 2009. e calcularonelíndice(devacío) subesternalyelpeso vivo. Los T la ( Food Agric Food principal Algerian camel’s populations (Targui and Sahraoui). Med., Série Sémin. Série Med., mique Tunisie, de Tunisie, Carthage, 172 p. argui. ElCamellodelaestepa se diferencianetamentedeestas Camelus dromedarius Naili, tambiénllamadoscamellosdelaestepa.Elobjetivo calidad de e Biskra en Argelia. Sehicieroncincomediciones,luego ., 25 ., por (3) : 231-237, doi : Nutrition et production laitière chez le production dromadaire. et Nutrition torácica, y de 1,02 ± 0,09 y 0,94 ± 0,11 para el los trayectos cuya influencia su tamañomáspequeño.Esteestudiomuestra , 2 :165 p. fueron respectivamente, en los machos y pastoreabanenlasregione Caractérisation de la de dromadaires populationCaractérisation des ) en Tunisie.) en National Institut Agrono Doct., Thèse 10.9755/ejfa.v25i3.15457 10.9755/ejfa.v25i3.15457 , estepas,poblaciónanimal, Phenotypic variability Phenotypic two of Thorin C. sobre eldesarrollo T arg s semiá ui. Lamuestra Caracteriza ridas del Emir. J. Opt. Opt. en - - - Effets de la complémentation à base de Vitanimal sur les performances laitières et économiques des vaches Borgou au Bénin

Léopold Sènouwa Guidimê 1* Habirou Imorou Sidi 3 André Jonas Djènontin 1 Byll Orou Kpérou Gado 2 Sévérin Babatoundé 3

Mots-clés Résumé Bovin, vache laitière, alimentation L’objectif principal était d’évaluer l’impact d’un complément alimentaire, le Vita- des ruminants, complément nimal (mélange de coques et de tourteau de coton), sur les performances laitières

alimentaire pour animaux, des vaches Borgou dans un contexte de rareté du fourrage en saison sèche et de ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION production laitière, Bénin réduction de la mobilité pastorale. L’évaluation a concerné un troupeau de 15 vaches ayant eu au moins deux mises bas à la Ferme d’élevage de l’Okpara. Les Submitted: 24 April 2020 animaux ont été répartis en trois lots : le lot 1, lot témoin, a bénéficié uniquement Accepted: 16 October 2020 du fourrage des parcours naturels et artificiels de la ferme, de pierres à lécher et Published: 1 March 2021 d’eau ad libitum ; les lots 2 et 3 ont bénéficié de la même alimentation que les DOI: 10.19182/remvt.36322 témoins avec en plus respectivement 2 et 4 kg du complément alimentaire. Les quantités de lait produites et les refus du complément ont été collectés et quantifiés chaque jour pendant 90 jours. Les analyses ont montré des différences significa- tives (p < 0,05) pour l’ingestion du complément alimentaire entre les lots 2 et 3, et pour les refus qui ont été plus importants dans le lot 3. Le Vitanimal a eu des effets significatifs sur les performances des vaches. Les productions journalières de lait ont été de 0,76 ± 0,35 kg, 1,04 ± 0,35 kg et 1,16 ± 0,46 kg respectivement pour les lots 1, 2 et 3. Ces quantités ont augmenté avec la quantité de complément servie. Toutefois, la ration du lot 2 a été plus rentable, soit 75 % de taux de rentabilité contre 25 % pour le lot 3.

■ Comment citer cet article : Guidimê L.S., Imorou Sidi H., Djènontin A.J., Kpérou Gado B.O., Babatoundé S., 2021. Effects of Vitanimal-based supplementation on dairy and economic performances of Borgu cows in Benin. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1) : 43-48, doi: 10.19182/remvt.36322

■ INTRODUCTION (Countrystat, 2015). La valeur du capital bétail béninois était estimée en 2011 à environ 265 milliards de francs CFA. Les apports de l’éle- Au Bénin, l’élevage des ruminants connaît comme dans tous les vage des bovins dominent très largement ceux des autres productions pays d’Afrique de l’Ouest un essor important. Il représente le second animales. La composition des troupeaux de bovins se caractérise par champ d’activité du secteur agricole du pays avec un effectif estimé une prédominance des femelles (75 % de vaches, génisses et velles), en 2016 à 2 339 000 bovins, 1 836 000 ovins, 1 836 000 caprins dénotant la vocation laitière et de reproduction des élevages, princi- et 466 000 porcins (FAOSTAT, 2018). L’apport de cet élevage à la palement de type transhumant. Dans la zone tropicale, la production production alimentaire du Bénin est estimé à 23 431 000 tonnes de laitière permise par l’élevage sur les pâturages est très fortement viande et d’abats, 12 522 tonnes d’œufs et 107 310 litres de lait par an conditionnée par la disponibilité saisonnière et la valeur nutritive des fourrages (Breman et Sissoko, 1998 ; Penning de Vries et Djiteye, 1991). La production du troupeau est alors influencée par la disponibi- 1. Laboratoire d’écologie, santé et production animales (LESPA), Faculté lité dans le temps des ressources fourragères et hydriques (Djènontin d’agronomie (FA), Université de Parakou (UP), 01 BP 123, Parakou, Bénin. et al., 2004). La satisfaction des besoins alimentaires du bétail dans 2. Ferme d’élevage de l’Okpara (FEO), Direction de l’élevage (DE), Parakou, Bénin. les systèmes traditionnels d’élevage dépend directement et presque 3. Laboratoire de zootechnie (LZ) / Faculté des sciences agronomiques (FSA) / exclusivement de l’existence de pâturages accessibles aux troupeaux Université d’Abomey-Calavi (UAC) (Sinsin, 1993). Les pâturages dans le nord-est du Bénin sont dégradés, * Auteur pour la correspondance ont une faible productivité et une valeur pastorale faible, ce qui induit Tél. : +229 66333256 / 67757024 ; email : [email protected] la mobilité des troupeaux à la recherche de ressources alimentaires. Ces déplacements occasionnent des conflits entre agriculteurs et éle-

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ veurs pouvant engendrer des pertes de vies humaines. tropicaux, 2021, 74 (1) : 43-48 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 43 Feed supplementationofdairycowsinBenin

44 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 43-48 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION 1400 basses en d retour, ils sont repartis dans des étables construites en dur ou dans des des ou dans en dur étables des construites dans retour, sont ils repartis base de profitent où ils aliment sept leur de de heures moyenne durée une les bouviers pour par peuls la journée rage dans suivant système un semi- classes par d’ bovines séparées sieurs races d’ Ferme La Caractéristiques del’ 30,5 précipitations des (avriltransition ànovembre). et octobre àmai moyenne La annuelle mars). passage d’une Le à l’autre saison de période une par est marqué àseptembre) pluvieuse saison entre (décembre etsèche saison (juin à (figure et 2° 53’ L’ Milieu d’étude ■ MATERIEL ETMETHODES et lait. de viande de production optimale une pour distribuer L’expérimentation à les adéquates quantités en stationvisait àpréciser pellets,de sa manipulation, son stockage et sa conservation sont aisés. sous forme l’alimentation Produit pour recommandé ruminants. des coques, (20–28 protéiné coton. de Très graines de coques cellulosique (30–40 à cet effet étudiées. été C’est et de mélange un compact tourteau de plémentées avec nouvel un ont du commercial, Vitanimal, aliment production de lait de vaches des com performances Les le bétail. non négligeables pour alimentaires catégorie ressources tuent une de compléments Ces compléments de distribution consti alimentaires. éleveurs les agriculteurs, avec lors déplacements des et les prévenir les conflits animaux des le pallier Pour étude a été menée aété étude

°C m

varient très peu au cours de l’année, de au cours peu très varient élevées et avril, en mars m) 1999 entre et 2014. moyennes 25,3– de températures Les 1). avec soudanien alternance une yest type de climat Le

E, 9° 6’E, 9° 21’ et 9° écembre et janvier. et écembre élevage déficit alimentaire, minimiser les dépenses minimiser déficit alimentaire, sur la Ferme d’ la Ferme sur de l’Okpara de plu abrite étatiquequi est ferme une était de 1125 millimètres (variant 1125 de 858 entre et millimètres

intensif. Les animaux sont conduits au pâtu intensif. animaux Les s’orientent avec vers laune sédentarisation

%) est il sa en contenance tourteau, par de N dans la commune de Tchaourou de la commune N dans au élevage

élevage de l’Okpara de située âges, sexe par

, le fourrage. Au %) des en raison , et énergi à 2° 39’ 2° à élevées élevées Bénin ques ques - - - -

implique le nettoyage étables, des régulier parcs, des mangeoires, des qui et médicale prophylaxie de sanitaire programme un par assuré est et leà la poids des naissance animaux bien-être à âge Le type. bouclede la de mère, et l’année la date naissance, de le sexe, le poids le suivi ficheparc, de de numéro une où le est numéro inscrit attribuer d’insémination annexé àla ferme.voient se veaux àla Les naissance bas. vêlageset Les mise de au centre sont également grâce enregistrés vier-février et août-octobre) avec saillie de dates des enregistrement (jan le précises responsable par en des périodes spécialisé, organisée la monte sur basée reproduction estgénitrices. La principalement des le retour en la de attendant ferme immédiats les alentours dans les parcs dans tion tion recherche, de et conservation d’améliora de tous les programmes Borgou la race sur laquelle travauxde autour font se ontLes porté Troupeau expérimental abreuvoirsdes exempt jeunes bovins sont Les animaux. des et pesée externe de déparasitage d’un dispose ferme les de pédiluve opérations et pour d’un pèse-bétail des différents son nom, dont lors tire la ferme la de Okpara rivière les effluents par château d’eau un par est assurée et la l’autre ferme sur construit partie faibles. abreuvement leur de et les Une animaux partie lactantes bonne les vaches notamment accessoirement de compléments alimentaires bénéficient et ils grillage, de d’eau, munis parcs àlécher et pierres de Le troupeau troupeau Le complémentation). (production sans initiale équilibrer ont ensuite retenues étaient ainsi le lactation.vaches numérode Les notamment prédéfinis, critères installés respectivement et la étables. de des ferme entrées installés aux également sont logies. rotoluves de dispositifs Des et pédiluves des mum à , de , de la Ferme de l’Okpara. Les animaux ont choisis été l’Okpara. de la Ferme suivant animaux Les des és de longs de Brachiaria les d’une lots du vue de point production moyenne lait de été réparties en été réparties était déplacements desanimaux

à et la vaccination des animaux contre diverses contre patho et la vaccinationanimaux des conduit aux pâturages composés de de composés conduit pâturages aux veaux du proches que sevrage alors ceux pâturent in Benin l Figure 1 : déplacement ’Okpara au Bénin /// celles ayant eu lactations. au moins deux Elles , d’ , Aeschynomene histrix Aeschynomene

trois lotsvachestrois cinq de manière de Domaine delaFerme d’ s

: les plus sont enfermés petits gardés Okpara Breeding FarmOkpara Breeding estate au cours du pâturage. auLa cours et de Panicum maxi Stylosanthes Stylosanthes élevage de à - - - - ,

Complémentation alimentaire des vaches laitières au Bénin chaque jour pour une durée moyenne de sept heures. La distribution énergétiques, unité fourragère lait (UFL) 1,14 et unité fourragère de la ration journalière du Vitanimal a été faite en deux temps : très viande 0,95 ; matière azotée digestible (MAD) 191,38 g/kgMS et tôt le matin à 5 h où les animaux recevaient la moitié de la ration MAD/UFL 167,87. Elles ont montré une digestibilité satisfaisante journalière et l’autre moitié le soir au retour du pâturage. Les vaches (dMOc > 60 %), des données énergétiques élevées, dénotant un ali- étaient gardées dans des loges individuelles où le complément leur ment très riche en énergie, et une MAD très élevée (> 120 g). Il en était servi. Les vaches témoins (lot 1) étaient gardées dans un autre était de même du rapport MAD/UFL supérieur à la valeur minimale parc. Les quantités servies ont été de 2 et 4 kg de Vitanimal respec- préconisée par Boudet (1991) pour la ration des bovins destinés à l’en- tivement dans les lots 2 et 3. Les refus ont été quantifiés. Les vaches graissement. La valeur de la dMOc au-dessus de la moyenne traduit ont eu de l’eau et de la pierre à lécher ad libitum. Des analyses de sa dégradabilité rapide au niveau du rumen ainsi que sa digestibilité laboratoire sur la composition chimique et la valeur alimentaire facile. (nutritionnelle) ont été effectuées sur un échantillon du complément alimentaire. Des coupes sur les aires pâturées par les animaux ont été Biomasse des pâturages artificiels à Panicum faites toutes les deux semaines afin d’estimer la biomasse fourragère maximum dans le temps. Le fourrage sur les pâturages à Panicum maximum, Brachiaria, Collecte des données Aeschynomene histrix et Stylosanthes exploités par le troupeau a évo- lué pendant la période de l’expérimentation. La biomasse fourragère La collette du lait se faisait chaque jour, en traite unique, tôt le matin de P. maximum a considérablement baissé au fur et à mesure que la à 7 h en présence du veau afin de stimuler la chute du lait après le saison sèche devenait rude. Les valeurs de production ont varié de suçon des trayons. Une certaine quantité leur était tout de même lais- 3900 kg de matière sèche (MS)/ha mi-janvier à 2383 kg de MS/ha fin sée. Les vaches des trois lots étaient traites de la même manière, par février. Cette tendance a eu des répercussions sur les performances un même bouvier durant toute l’expérimentation. Le lait du soir était des animaux. entièrement réservé aux veaux en vue d’une bonne croissance en rai- son des objectifs de conservation de la race assignés à la ferme. Le Ingestion alimentaire lait trait était ensuite pesé à l’aide d’un peson électronique de 20 kg ± 10 g. Les données ont été enregistrées pendant 90 jours en les Durant les quatre premières semaines de l’étude, le fourrage était reliant au numéro d’identification des vaches. Une période tampon disponible et facilement accessible aux vaches des différents lots. De de quinze jours avant la collecte proprement dite des données a été la quatrième semaine à la fin de l’expérimentation, les pâturages se observée pour tenir compte d’éventuelles réactions des animaux vis- sont dégradés avec l’évolution de la saison sèche. L’ingestion volon- à-vis du nouvel aliment. taire au pâturage de tous les lots d’animaux en expérimentation a donc évolué d’une période à l’autre. L’ingestion du complément alimentaire Calcul des paramètres zootechniques par les vaches des lots 2 et 3 est consignée dans le tableau I. Elle a été forte, très proche de la totalité des quantités servies au niveau des L’ingestion a été calculée à partir de la formule : deux lots bénéficiaires. Les analyses statistiques ont révélé cependant Ingestion (kg/jour) = Quantité d’aliment distribuée (kg/jour) – Refus une différence significative (p < 0,05) de l’ingestion et des refus du (kg/jour). complément d’un lot à l’autre. Ces refus ont été plus importants chez L’indice de consommation (IC) a été calculé à partir de la formule : les vaches du lot 3 recevant une quantité supérieure (4 kg/jour) de IC = Quantité d’aliment ingérée (kg) / Production (kg). complément. La limite de la capacité d’ingestion pour le lot 3 peut expliquer ce résultat. Analyses statistiques Evolution et performances de la production de lait Les statistiques descriptives (moyenne et écart-type) ont été calculées pour les données sur l’ingestion, et les performances pondérales et La production laitière des vaches durant les 90 jours d’expérimen- laitières, avec le logiciel Minitab en utilisant principalement les ana- tation a évolué différemment selon les lots (figure 2). La production lyses de variance (Anova) à un facteur. Les valeurs moyennes ont été laitière journalière des lots 1, 2 et 3 a été respectivement de 0,76 comparées entre elles avec le test de Student Newman Keuls au seuil ± 0,35 kg, 1,04 ± 0,35 kg, et 1,16 ± 0,46 kg en moyenne et en traite de 5 %. Les probabilités de signification associées aux valeurs de unique (différences significatives, p < 0,005). La production laitière Fisher ont été calculées. moyenne journalière du lot 1 a graduellement diminué dans le temps. Chez les vaches des lots 2 et 3, en revanche, la production s’est très nettement démarquée de celle du lot 1 en augmentant de façon gra- ■ RESULTATS duelle. La forte production enregistrée pour les lots 2 et 3 pourrait s’expliquer par l’apport du complément. La production a été cepen- Composition chimique dant sensiblement plus importante pour le lot 3, ayant reçu deux fois Le Vitanimal a été analysé en laboratoire et sa composition chimique plus de complément (4 kg par jour), que le lot 2. a été la suivante : matière sèche analytique 96,02 % ; cendres totales 7,24 % ; matière organique 92,06 % ; matière azotée totale 24,39 % ; Tableau I : Ingestion quotidienne du Vitaminal par les vaches Borgou cellulose brute 35 % ; fibre au détergent neutre (FDN) 41 ; cellulose au Bénin /// Daily intake of Vitaminal by Borgu cows in Benin brute 38. Ces valeurs sont élevées pour la matière azotée totale, la matière organique, et très basses pour les cendres. La cellulose brute Quantité distribuée Quantité moyenne Refus moyen indique sa grande contenance en fibres, idéale pour le bon fonction- (kg/j) consommée (kg/j) (kg/j) nement du rumen. Lot 2 2 1,99b 0,01a Valeur alimentaire et digestibilité Lot 3 4 3,87a 0,12b a,b Les valeurs suivies de lettres différentes dans la même colonne sont significati- Les valeurs nutritives du Vitanimal ont été les suivantes : digestibilité vement différentes /// a,b Values followed by different letters in the same column are de la matière organique à la cellulase (dMOc) 67,61 ; valeurs significantly different tropicaux, 2021, 74 (1) : 43-48 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 45 Feed supplementationofdairycowsinBenin

46 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 43-48 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION to Borgu cowsto Borgu inBenin ingérée (kg)/productionlait(kg)],Ferme d’élevage del’Okpara au the performanceby sellingpriceofthemilki.e.500FCFA/kg; 1 2 Tableau II : au lotrespectivement les rapport lots 2et pour 3par tableau Le et margefinancière Performances économiquesduVitanimal (kg)],/ milkproduction Farm OkparaBreeding Bénin /// Figure 3: celles du lot lot différence significative (p voire double celle de du lot reçue, le lot le lot pour surtout la ration complément de (figure selon ont varié l’indice de valeurs Les alimentaire consommation de Indice deconsommation FarmBreeding inBenin de l’ Figure 2: obtained ingroups 2and 3(supplemented)andcontrol; the valueobtainedismultipliedby2consideringmilkings/dayinordinary conditions; tivement les lots 2et pour 3. double quantité Pour une Vitanimal de plus production 0,56 de de et 0,80 d’obtenir Son les ingestion vaches par Vitanimal. apermis sur un Calculéeenmultipliantlaperformancepar leprixdeventedulaitsoit500FCFA/kg Différence delaitobtenudansleslots2et3(complément Lot 1 Lot 2 Lot 3

2 ont davantage en lait que converti le complément alimentaire Okpara au Bénin /// Aliment distribué Cattleconsumptionindex

Indice deconsommationdesbovins Evolution delaproductionlaitière

II renseigne sur les renseigne profits sur II

3 n’a lait de proportionnelle, quantité une donc fourni pas Performances économiquesdu Vitanimal donnéàdesvaches BorgouauBénin /// 3. (kg) 2 4 –

3. ont Elles 1,9 de été et 3,4 en moyenne respec Evolution atthe Okpara ofmilk production

<

2. Les analyses statistiques montrent2. Les une 0,05) les entre IC lots. des vaches Les du Coût aliment (FCFA)

160 320 3), avec à la baisse, tendance une – =

kg [quantity of feed ingested (kg) offeedingested(kg) [quantity de lait par jour et par vache et par jour lait de par réalisés avec l réalisés traite unique(kg) à laFerme d’élevage Quantité lait = és) etlelottémoin [quantitéaliment

0,76 1,04 1,16 1 en considérant

3 ’utilisation du’utilisation Difference betweentheeconomicvalueand thecostoffeed

; lavaleurobtenueestmultipliéepar2en considérant2traites/jourenconditionsordinaires aliment (kg/jour) - - Performance

;

3 0,56 0,80 Différence entrelavaleuréconomiqueetlecoûtdel’aliment/// Ces résultats sont inférieurs à ceux obtenus dans notre notre obtenus àceux dans sont résultats Ces inférieurs supérieur à celui du tourteau de coton de simple. àcelui du tourteau supérieur semble et le tourteau, avoir de graines coques potentiel un d’impact en apport un cumulant du complémentimputables et àla nature àla Vitanimal, race utilisé. Le (50 (2005) montrent production 1,69 de une d’ àla effectués Ferme similaires lade complémentation la production sur du lait. effet, En destravaux Des au-delà laquelle de l’alimentseuil n’est plus converti en lait. celle le obtenue lot par le lot par lait produite Vitanimal de quantité une pour complément. Cependant, un ayant vaches reçu des moyenne journalière la de production laitière nette ont amélioration résultats une montré Les Résultats zootechniques ■ DISCUSION le protocole l’ ende comptepar prise et reçues dont quantités aux l’portionnellement poids de pro gains des vaches réalisé complémentées ailleurs ont par les assignés objectifs d’accueil. àla par ferme haut justifié aété Les mentionné plus comme race choix lait. de cette de Le productrice peu àviande, est race une étude cette de le cadre Borgou dans utilisée économique que celle du lot lecomplément lot pour distribuée l’IC, de ceux nette. corroborent marge résultats Ces de la quantité FCFA/vache/j le lot (pour l’ Vitanimal, de d’un kilogramme 25 la double (en traite conditions normales). d’un prix 50 Le de sac une production 0,95une de et naturel complémentées pâturage cotonun de après avec du tourteau selon étude notre le lot complémenté) obtenue avec vaches des Borgou local, le prix du lait était local, le prix mentées ont généré des marges financières de 75 de ontmentées généré financières marges des quemontre les rentabilité lots de deux vaches de compléparamètres tées avectées 4 et vaches des vachesdes naturel complémen entretenuespâturage sur des productions journalières de 0,13 de journalières productions des et 0,72 lait obtenues Ba traites. et lors Diao deux ces de cise qu’il n’existe significatives les différences de entre pas quantités avant du etmatin pâturage). le au retour soir le pâturage L’auteur pré l’étudeque dans Chabi de Toko (le jour sont par effectuées traites deux légèrement s’expliquant nôtres, aux différence supérieures le fait par sur lement de –

Vitanimal

% % études pour le lot pour son de riz, 25 son riz, de 1 pâturage naturel pâturage

kg réalisées sur des vaches des sur montrent laitières l’effet réalisées positif Valeur économique vente lait(FCFA)

de paille de riz traitée àl’urée traitée à4 riz de paille de était était

3. Ainsi, en investissant FCFA 80 l’acquisition pour de 4000 FCFA, 4000 soitde FCFA/kg. 80 le Sur marché 280 400

– % mélasse, 25 3 n’a du proche double quantité une atteint pas de

énergie

2. Ceci pourrait être expliqué être quantité une par pourrait 2. Ceci Economic performance of Economicperformance served Vitanimal kg en moyenne FCFA/kg. 500 de /j desvaches pour Borgou entretenues seu

. Les valeurs obtenues par cet auteur sont auteur cet obtenues valeurs par . Les 2) FCFA/vache/j et 80 le lot (pour

2 3 et en protéines respectivement et en protéines avec les

. Il faut. Il toutefois que la préciser race double celle de du lot é

2 serait plus2 serait avantageuse le plan sur levage l’Okpara de Chabi Toko par éleveur gagne respectivement 120 Marge nette

% étude (FCFA) Jarga, aliment du Jarga, commerce). aliment 120 80 –

kg .

3 kg /j (1,04 et 1,16 2 Calculatedbymultiplying

/j respectivement pour % évaluation n évaluation

al. (2006) rapportent rapportent al. (2006) et 1 et % pour le lot pour Taux rentabilité 1

Difference ofmilk

2, la quantité de 2, de la quantité kg

’ alse s es d e lys na L’a de concentré é tude et sonttude (%) 75 25

– kg/j dans kg/j dans ’a été pas

2 et de 2 et de

3) en

; kg

- - - - -

Complémentation alimentaire des vaches laitières au Bénin

En revanche, Barthe (2014) rapporte des productions de lait nettement tourteau de coton, ce sous-produit complémenté chez des bovins supérieures à celles obtenues dans notre étude avec 7,11, 6,98, 6,88 et Borgou a été sans effets néfastes et a considérablement amélioré la 5,28 kg/jour en double traite (matin et soir) chez des zébus Azawak production de lait. Le complément alimentaire Vitanimal constitue pour une substitution du tourteau de graines de coton avec respecti- donc une source alternative de complémentation alimentaire à un vement 40 % d’Acacia raddiana, 20 % d’A. raddiana, le témoin (0% coût raisonnable pour le bétail pouvant être vulgarisé au profit des substitution de tourteau de graines de coton), et 60 % d’A. raddiana. éleveurs. Il apparaît également comme une solution palliative à la Cependant, la vache Azawak a un potentiel de production de lait net- rareté du fourrage en saison sèche, à la réduction de la mobilité pas- tement supérieur à celui de la Borgou. Ces différences s’expliqueraient torale et ses corollaires, à la couverture des besoins des animaux et à donc par la nature des compléments et les races utilisées. L’ingestion l’augmentation de la production de lait des vaches. du Vitanimal a en outre permis une augmentation de 28 % et 40 % de la production laitière respectivement pour les lots 2 et 3 par rapport au Remerciements lot témoin. Ces résultats seraient liés à l’impact réel de cet aliment sur la production laitière et aux écarts des quantités servies. Nous adressons nos sincères remerciements à la Société des huileries du Bénin et à la Ferme étatique d’élevage de l’Okpara (FEO) pour avoir Par ailleurs, chez les ruminants les sous-produits agro-industriels inter- respectivement soutenu financièrement et accueilli cette recherche. viennent principalement pour la complémentation du système fourra- ger. Selon Guerin et al. (2002), dans les systèmes les plus intensifs « ils Déclaration des contributions des auteurs peuvent toutefois participer à un véritable rationnement et constituer alors jusqu’à 50–60 % des rations ingérées en stabulation ». Souvent AJD et BOKG ont conçu, planifié et supervisé l’étude ; LSG et HIS qualifiés de concentrés « car ils contiennent moins de fibres et en géné- ont collecté, analysé, interprété les données et rédigé la première ver- ral des proportions d’énergie et/ou d’azote digestibles nettement plus sion du manuscrit ; SB a révisé le manuscrit. importantes que les fourrages. » Ces produits sont utilisés pour « com- plémenter une ration de base constituée [de fourrages.] Pour un objectif Conflits d’intérêts de production donné, ils sont distribués de façon à équilibrer l’alimen- L’étude a été réalisée sans conflit d’intérêts. tation [au] regard des besoins en énergie et en azote de l’animal » (Gue- rin et al., 2002). Ils augmentent l’ingestion des fourrages en l’occur- REFERENCES rence des pailles de 21 % (Sansoucy, 1991). L’indice de consommation du lot 2 de la présente étude (2 kg MS/kg de lait) a été inférieur à celui Ba Diao M., Fall A.A., Sall C., Diaw O.T., 2006. Influence de la complémen- tation alimentaire et du déparasitage interne sur le développement écono- de 3,42 chez des veaux Girolando rapporté par Houndonougbo et al. mique de la production laitière des vaches Gobra en zone sahélienne du (2012). Une valeur encore plus grande d’IC (24,8) a été obtenue par Yo Sénégal. Tropicultura, 24 (1): 51-57 et al. (1990) en Côte d’Ivoire en utilisant une ration composée de 75 % Barthe A., 2014. Effets d’une substitution du tourteau de graines de coton par de graines de coton chez les bovins Baoulé. Ces différences de valeurs les gousses d’Acacia raddiana (SAVI) dans l’alimentation, sur les perfor- sont dues non seulement à l’âge et à la race des animaux, mais aussi au mances laitières du Zébu Azawak. Mémoire Master, Ecole inter- Etats des type d’élevage. Globalement, d’autres auteurs (Ogodja et Hounsou-Vê, Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar, Sénégal, 33 p. 1992 ; Wanapat et al., 1996 ; Rasambainarivo et al., 2001 ; Rasambai- Boudet G., 1991. Manuel sur les pâturages tropicaux et les cultures fourra- gères. La documentation française, Paris, France, 266 p. narivo, 1992) ont rapporté des résultats zootechniques intéressants sur Breman H., Sissoko K., 1998. L’intensification agricole au Sahel. Karthala, l’utilisation de compléments dans l’alimentation animale ; les résultats Paris, France, 996 p. en général diffèrent de ceux obtenus dans notre étude relevant prin- Chabi Toko R., 2005. Aspects zootechniques et économiques de l’utilisation cipalement des aptitudes biologiques des races utilisées, des types de des feuilles de Vitellaria paradoxa et de tourteau de coton en supplémen- complémentations et des pratiques d’élevage. tation sur la production laitière de la vache Borgou en saison hivernale. Thèse Ingénieur agronome, FSA, UAC, Bénin, 81 p. COUNTRYSTAT/Bénin, 2015. Base de données statistiques. www.fao.org/eco- Résultats économiques nomic/ess/countrystat/en/ (consulté 18 jan. 2018) L’analyse économique a montré une influence positive du Vitanimal Djènontin A.J., Amidou M., Baco N.M., 2004. Diagnostic gestion de trou- sur la production laitière avec des marges de 75 % et de 25 % res- peau : gestion des ressources pastorales dans les départements de l’Alibori et du Borgou au Nord du Bénin. Bul. Rec. Agr, Bénin, 43: 30-45 pectivement pour les lots 2 et 3, par rapport à l’investissement pour FAOSTAT, 2018. Data from the FAOSTAT Statistical data base. www.fao.org l’acquisition du Vitanimal. Les gains respectifs de 120 et 80 FCFA (consulté 10 mars 2019) par kilogramme de lait par vache par jour ont été inférieurs à ceux Guerin H., Lecomte P., Lhoste P., Meyer C., 2002. Généralités sur les rumi- de 121 FCFA obtenus par Ba Dia et al. (2006) en utilisant 4 kg de nants. In: Mémento de l’Agronome. CIRAD, Montpellier, France, 1313-1324 paille de riz traitée à l’urée à 4 % et 1 kg de concentré (50 % son de Houndonougbo M.F., Chrysostome C.A.A.M., Babatoundé S., Lokossou H.R., riz, 25 % mélasse, 25 % Jarga). Cet écart de rentabilité provient de la Agbota B., 2012. Fourrages de Moringa oleifera et de Gliricidia sepium uti- race utilisée par ces auteurs (plus productrice en lait), du prix du lait et lisés comme compléments alimentaires efficaces pour nourrir des veaux du coût des intrants alimentaires. Le constat est le même avec Barthe girolando au Bénin. Ann. Sci. Agron., 16 (1): 35-49 Ogodja J.O., Hounsou-Vê G., 1992. Effet de la complémentation en graine de (2014) qui obtient des marges de 720, 819, 418 et 220 FCFA par jour coton sur la production laitière et la croissance des veaux des vaches allai- avec la vache laitière Azawak pour une substitution du tourteau de tantes de race Borgou au Bénin. Bull. Anim. Health Prod. Afr., 41: 51-56 graines de coton avec respectivement 20 %, 40 %, 60 % d’A. raddiana Penning de Vries F.W.T., Djiteye M.A., 1991. La productivité des pâturages et le témoin. sahéliens : une étude des sols, des végétations et de l’exploitation de cette ressource naturelle. Agricutural Reseach Reports 918, Pudoc, Wageningen, Netherlands, 525 p. ■ CONCLUSION Rasambainarivo J.H., 1992. Effet de la complémentation alimentaire sur la pro- duction laitière et la croissance des bovines à Madagascar. In: Stares et al. (eds) The complementarity of feed resources for animal production in Africa. La recherche d’une alimentation adaptée aux besoins alimentaires, à African Feed Research Network, ILCA, Addis Ababa, Ethiopia, 430 p. une meilleure production de lait et à une bonne croissance des bovins Rasambainarivo J.H., Razafindraibe H., Rabehanitriniony M., Rasoloarison R., dans le contexte de sédentarisation afin de réduire la mobilité pas- Rafalimanantsoa E., Barsona M.R.R., 2001. Responses to dry season sup- torale s’est avérée très intéressante sur le plan zootechnique avec le plementation by dairy cows on the highland zones of Madagascar. FOFIFA-

Vitanimal. Issu d’un mélange compact de coques de graines et de -DRZV, Antananarivo, Madagascar tropicaux, 2021, 74 (1) : 43-48 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 47 Feed supplementationofdairycowsinBenin

48 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 43-48 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION ments, milkproduction,Benin Keywords: itable, witha75%profitabilityrate comparedto25%ingroup 3. of supplementserved. However, thegroup 2 dietwas moreprof and 3,respectively. These quantitiesincreasedwith theamount ingroups1,2 and1.16± 0.46 kg 1.04± 0.35 kg ± 0.35 kg, on thecows’ performance.Dailymilkproductionwas 0.76 which weregreateringroup 3. Vitanimal hadsignificanteffects intake betweengroups2and3,intherefusals(p < 0.05) ses showed significant differences (p < 0.05) inthesupplement refused werecollectedandquantifieddailyfor90days. Analy respectively. The quantitiesofmilkproducedand supplement the controlwithadditionof2and4 kg offeedsupplement, and water adlibitum;groups2and3received thesamefeedas fodder from the farm’s natural and artificial pastures, salt blocks thecontrolgroup,receivedinto threegroups:group 1, only calvings attheOkpara BreedingFarm. The animalsweredivided evaluation concerned a herd of 15 cows that had had at least two of fodderinthedryseasonandreducedpastoral mobility. The the dairyperformanceofBorgucows inacontextofscarcity plement, Vitanimal (a mixture of husks and cotton cake), on The mainobjective was toevaluate theimpactofafeedsup dairy andeconomicperformancesofBorgucows inBenin Babatoundé S. Guidimê L.S., Imorou Sidi H., Djènontin A.J., S Sinsin B., 1993. et Phytosociologie, écologie, valeur production pastorale, R., 1991.Sansoucy l’utilisation généraux de Problèmes sous-produits des ummary nin. Thèse Doct., Universiténin. Doct., Libre Bruxelles, de Thèse Belgique, 350 p. Nikki-Kalalé pâturages du périmètre capacité chargeau de des Nord-Bé (ed. Alibés X.). Méditer. Sér.CIHEAM. Options A : méditerranéens-Zaragoza sous-produits In: et Fourrages J-L., Tisserand alimentation en agro-industriels animale dans la méditerranéenne. région cattle, dairycows, ruminantfeeding,feedsupple Effectsof Vitanimal-based supplementationon , 16

Kpérou Gado B.O., : 75-79 : - - - - - lotes: el lot 1,lotecontrol,beneficióúnicamentedelforraje lotes: ellot la Finca decríaOkpara. Losanimalesse repartieronentres un hatode15vacas habiendotenidoalmenosdospartosen de reducciónlamovilidad pastoral. Laevaluación concernió el contexto de la escasez de forraje durante la estación seca y algodón) sobrelosrendimientoslecheros delasvacas Borguen mento alimenticio,el Vitanimal (mezcladeconchas ytortade El principalobjetivo fueeldeevaluar elimpactodeunsuple vacas BorguenBenín Vitanimal sobrelosrendimientoslecheros yeconómicosdelas B.O., Babatoundé S. Guidimê L.S., Imorou Sidi H., Djènontin A.J., Resumen Yo T., Bouchel D., Kouao J., Brou 1990. incidence Baoule upon Growth Wanapat K., K., 1996. Saardrak M., Sommart rumiantes, suplementosdepiensos,producciónlechera, Benin Palabras clave: ganadobovino, vacas lecheras, alimentaciónde contra 25%para ellote 3. más rentable,osea75%delatasarentabilidadeconómica fue de suplementoofrecida.Sinembargo,laración dellote 2 3 respectivamente. Estascantidadesaumentaronconlacantidad ± 0,35 kg, 1,04± 0,35 kg y1,16± 0,46 kg para loslotes1,2y de lasvacas. Lasproduccionesdiariasdeleche fueronde0,76 El Vitanimal tuvo efectos significativos sobre los rendimientos para losdeshechos quefueronmásimportantes enellote 3. ingestión delsuplementoalimenticioentreloslotes2y3 análisis mostraronpara diferenciassignificativasla (p < 0,05) recolectados ycuantificadosdiariamentedurante 90días.Los des deleche producidasy los deshechos desuplementofueron de suplemento alimenticio respectivamente.4 kg Las cantida la misma alimentación que los controles, pero además con 2 y para lameryagua de losrecorridosnaturales yartificialesdelafinca,piedras Rev. Elev. Vet. Med. Pays Trop 8785 and haya fresh diet ( of supplementation and molasses seed levels different cotton of of steers rice fed straw. cattle dairy tion of Dev. Res.Rural Livest. Panicum maximum Panicum ad libitum

Efectos de la suplementación abase de , ; loslotes2y3beneficiaronde 43 (4): 529-534, doi: 10.19182/remvt. ) during their post-weaning period. Cottonseed meal supplementa- Cottonseed , 8(3): 3

Kpérou Gado p. - -

Performances zooéconomiques de taurillons de race Borgou complémentés avec du Vitanimal au Bénin

Léopold Sènouwa Guidimê 1* Byll Orou Kpérou Gado 2 André Jonas Djènontin 1 Habirou Imorou Sidi 3 Sévérin Babatoundé 3

Mots-clés Résumé Bovin Borgou, veau, animal à viande, Afin de permettre aux animaux d’améliorer leur potentiel de production notamment

gain de poids, alimentation des en saison sèche où le fourrage devient rare et de qualité médiocre, des complé- ET ALIMENTATION RESSOURCES ALIMENTAIRES

ruminants, complément alimentaire ments alimentaires sont de plus en plus mis à leur disposition. L’effet du Vitanimal, ■ pour animaux, Bénin aliment fabriqué industriellement, mélange de coques et de tourteau de coton, a été testé chez 15 taurillons de race Borgou à la Ferme d’élevage de l’Okpara afin Submitted: 24 April 2020 de mesurer son impact sur la croissance des bovins. Ces derniers ont été répartis Accepted: 25 November 2020 en trois lots de cinq taurillons chacun avec un poids moyen de 103 ± 22 kg. Ils Published: 31 March 2021 ont reçu la ration de l’aliment testé avant et après le pâturage en parts égales. Le DOI: 10.19182/remvt.36323 lot 1 sans complément était le lot témoin, les lots 2 et 3 ont bénéficié respective- ment de 1 et 2 kg par jour du complément alimentaire Vitanimal. Les refus ont été quantifiés. Les animaux ont bénéficié également d’eau et de pierres à lécher ad libitum. Des pesées ont été effectuées tous les quinze jours pendant 90 jours. Les analyses ont souligné une différence significative (p < 0,05) entre les lots 2 et 3 dans l’ingestion de l’aliment testé. Les résultats ont montré un effet significatif du Vitanimal sur la croissance des taurillons. Les gains moyens quotidiens dans le lot témoin, dans le lot 2 et dans le lot 3 ont été respectivement de 386 ± 147 g, 652 ± 115 g et 927 ± 160 g. L’impact du Vitanimal a ainsi été fonction de la quantité distribuée et la ration du lot 3 s’est révélée économiquement plus rentable, soit 238 % de taux de rentabilité économique contre 232 % pour le lot 2.

■ Comment citer cet article : Guidimê L.S., Kpérou Gado B.O., Djènontin A.J., Imorou Sidi H., Babatoundé S., 2021. Weight-gain and economic performance of Borgu bull calves supplemented with Vitanimal in Benin. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1): 49-54, doi: 10.19182/remvt.36323

■ INTRODUCTION viandes produites sur le territoire à hauteur de 57 % (CountryStat, 2015 ; DE, 2016), reste la part importante de la production animale et Au Bénin, les productions animales, second pôle d’activité écono- concerne deux grandes espèces bovines (Bos taurus et Bos indicus). mique du secteur agricole après l’agriculture (Dugué et al., 2003), Ces deux espèces seraient issues d’un ancêtre commun originaire concernent diverses espèces animales domestiques (bovins, ovins, probablement du Proche-Orient (Doko, 2014). L’élevage bovin est le caprins, porcins, volailles…) mais aussi des espèces non convention- plus concentré dans la partie nord-ouest du pays où se trouve la moitié nelles comme l’aulacode (DE, 2016). La viande est de loin la première du cheptel estimé à 1 202 500 têtes (DE, 2006). production animale du pays avec une estimation en 2015 à 23 431 000 Dans ces régions, l’alimentation des bovins est tributaire des parcours tonnes (CountryStat, 2015). L’élevage bovin, dont dépendent les naturels et des résidus de récolte (Déhoux et Hounsou-Vê, 1993 ; de Haan, 1997). « La variabilité de la quantité et de la qualité des res- 1. Laboratoire d’écologie, santé et production animales (LESPA), Faculté d’agronomie (FA), Université de Parakou (UP), 01 BP 123, Parakou, Bénin. sources alimentaires pendant l’année est un facteur limitant très impor- 2. Ferme d’élevage de l’Okpara (FEO), Direction de l’élevage (DE), Parakou, tant de la production des bovins » (Archimède et al., 2011 ; Zampaligré, Bénin. 2012). L’expansion des champs de culture réduit considérablement les 3. LZ/FSA/UAC, Cotonou, Bénin. aires de pâturage créant un déficit fourrager pour le bétail. Les éle- * Auteur pour la correspondance veurs, confrontés aux problèmes de déficit alimentaire s’engagent alors Tél. : +229 66333256 / 67757024 ; email : [email protected] dans des mouvements avec leurs troupeaux à la recherche de ressources fourragères ainsi que dans la mise à la disposition des animaux de com-

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ pléments alimentaires pour la plupart d’origine artisanale. tropicaux, 2021, 74 (1) : 49-54 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 49 Feed supplementationofbullcalvesinBenin

50 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 49-54 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION (de 9 hà 17 h), selon les classes régulièrement repartis les animaux, mum à fourragères et vastes de installations naturels cours les externes. déparasitage de opérations y trouvepour On par des contention, de couloir un pédiluve un dur. pèse-bétail, un possède Elle (étables, planches, nuit) de parcs l’élevage pour en bovin construites l’Okpara d’infrastructures de et dotée Ferme La est semi-moderne Elevage bovinàlaFermed’élevagedel’Okpara et les Peuls.Baribas sont cohabitent qui le les domaine socioculturels groupes dans paux avec érosion princi Les et bruts. remaniement, et les sols minéraux d’inondationplaines faiblement ; et les sols ferrallitiques dénaturés et en échangeables, bases au niveau fertiles bas-fonds des très et des ; les la de ferme sols hydromorphesla en majeure riches argile partie : les sols lessivéstypes ou non àengorgement profondeur, de occupant (avril ànovembre). et octobre àmai sols sont rencontrés Les trois de passage d’une àl’autre saison transition de période une par est marqué 1999entre et 2014. 25,3 de varient °C. à30,5 Le températures Les moyenne 858 de varie avec à1400 mm environ 1125 enregistrés mm et (décembre sèche la de saison àmars). pluviométrie La annuelle àseptembre) pluvieuse la de saison avecnien (juin alternance une 06’9° 17’ à9° (figure 1) N) et bénéficie d’un souda type de climat est Elle située (de au nord-ouest du hectares. Bénin 33 recouvre 000 vestissement le développement pour (FIDES), économique et social d’élevage Ferme La l’Okpara, de en 1952 créée àl’aide du Fonds d’in ■ quates à distribuer pour une production optimale de viande bovine. viande de production optimale une pour àdistribuer quates adé les quantités en àpréciser visait station expérimentation Cette stockage manipulation, un conservation optimums. et une une confère sous pellets, forme de Produit sa présentation lui tion ruminants. des c’est grasses, matières l’alimenta pour idéal, recommandé aliment un coton. de Riche en protéines, et hydrates graines de coques carbone de est issuBorgou. d’un et Vitanimal de Le mélange compact tourteau de évalué aété locale jeunes bovins de race la de croissance sur taire l’industrie par agroalimen transformation de au (Vitanimal) point mis éleveurs, l’impact nouvellement bétail d’un pour commercial aliment et agriculteurs entre conflits face aux troupeaux des sédentarisation de perspective l’alimentation une soutenir de et dans duAfin bétail MATERIEL ETMETHODES , Brachiaria , Aeschynomene histrix Aeschynomene et et Stylosanthes. Stylosanthes. Panicum maxi En journée journée En ------pour conduire des travaux des ont conduire choisis été pour selon poids leur et âge leur ; d’amélioration utilisés ainsi l’Okpara. de àla Ferme taurillons Les laquelle de autour font conservation se de et tous les programmes Borgou, jeunes de bovins race de sur testé a été race Vitanimal Le Troupeau expérimental respectivement et la de étables. des ferme ment entrées aux installés diversescontre pathologies. Un rotoluve et pédiluves des sont égale parcs, des mangeoires, des abreuvoirs implique qui le nettoyage et médicale étables, des régulier sanitaire des prophylaxie de programme un par est assuré animaux des sanitaire naissance, de le sexe,date suivi et les àâge Le poids type. àla naissance et la de le boucle suivide du numéro parc où est la de inscrit mère, la annexé àla ferme. veaux fiche voient se Les une àla naissance attribuer vêlagesLes d’insémination au centre sont également grâce enregistrés août-octobre) bas. et mise de avec saillie de dates des enregistrement (janvier-février précises en et périodes des responsableun spécialisé la monte, sur reproduction estLa basée par principalement organisée est qui proche. la de Okpara rivière effluents des aussi àpartir s’abreuventIls d’un château d’eau àpartir mais la ferme sur construit faibles. et les animaux les vaches notamment allaitantes alimentaires, àlécher eau et pierres reçoivent où ils abris leurs retour, dans sont enfermés les troupeaux mois la de ferme. et du proches sevrage àproximité Aleur pâturent parcs, des plus de et mois ceux sont quatre dans quatre de de gardés base. de profitentils les aliment leur Cependant, de veaux moins de d’âges et le sexe, où bouviers des peuls sont par conduits au pâturage ment dans un autre parc. Les animaux ont eu l’eau de animaux parc. autre Les un ment dans et la de pierre lots des séparé ont témoins complément. gardés de été animaux Les devant recevait gardé où il sa sa ration mangeoire ainsi était animal étable. la grande Chaque dans autres des les uns distance à bonne attachés étaient animaux Les ont refus quantifiés. été Les Vitanimal. ficié respectivement 1 et de 2 lotdu le pâturage. 1 constituait lot Le témoin, les lots 2et 3ont béné et l’autremoitié le tôt matin la de très ration moitié au le retour soir l’alimentde fois faite aété deux jour par d’adaptation jours quinze de nouvelles aux conditions, la distribution homogènevif (poids moyen 103 de kg ± 22 kg). période Après une poids de taurillons lots en cinq trois de bovins ontLes répartis été jour. environ par sept la de heures Ferme lesentretenu pâturages sur les sujets ont aété en croissance ciblés. été expérimental troupeau Le ad libitum ad kg par jour du complément alimentaire du complément jour kg par alimentaire , et accessoirement des compléments compléments des accessoirement et , Farm inBenin Location ofthe OkparaBreeding d’élevage del’Okpara auBénin /// Figure 1 : et la vaccination des animaux et la vaccination des animaux ; les animaux recevaient la ; les animaux LocalisationdelaFerme - - - Complémentation alimentaire de taurillons au Bénin

à lécher ad libitum. Des analyses de laboratoire sur la composition sèche [MS]). Il en était de même du rapport MAD/UFL indiquant la chimique et la valeur alimentaire (nutritionnelle) ont été effectuées valeur azotée de l’aliment, dont la valeur (167,87 g) a été supérieure sur un échantillon du complément alimentaire. à celle minimale (130 g) préconisée par Boudet (1991) pour la ration des bovins destinés à l’engraissement. La DMO du Vitanimal était Collecte des données au-dessus de la moyenne, ce qui traduisait son aptitude à être assez rapidement dégradé au niveau du rumen par la flore microbienne et Les gains de poids ont été collectés pendant 90 jours. Les numéros donc à être facilement digéré. d’identification des animaux ont été enregistrés. Ils ont été pesés chaque deux semaines à l’aide d’un pèse-bétail de portée 1000 kg Biomasse des pâturages artificiels ± 10 kg. Les poids ont été reportés sur des fiches techniques de collecte pour la détermination des gains de poids moyens quotidiens (GMQ). à Panicum maximum Des coupes sur les aires pâturées par les animaux ont été faites tous La biomasse fourragère des pâturages à Panicum maximum exploi- les quinze jours afin d’estimer le disponible fourrager dans le temps. tés par le troupeau a été dynamique pendant la période d’expérimen- tation. Le disponible fourrager a ainsi considérablement baissé tout Détermination des paramètres zootechniques au long de la saison sèche. Les valeurs de production ont varié de 3900 kg de MS/ha mi-janvier à 2383 kg de MS/ha fin février. L’ingestion a été calculée à partir de la formule : Ingestion (kg/ jour) = Quantité d’aliments distribuée (kg/jour) – Refus (kg/jour). Ingestion alimentaire Les performances pondérales mesurées ont été le gain de poids (GP) et le GMQ calculés de la manière suivante : GP (kg) = Poids final L’ingestion volontaire au pâturage des animaux de tous les lots a évo- (kg) – Poids initial (kg) ; GMQ (g) = Gain de poids (g) / Durée d’em- lué d’une période à l’autre. Durant les quatre premières semaines de bouche (jour). l’étude, le fourrage était disponible et facilement accessible par les ani- maux des différents lots ; ensuite les pâturages se sont dégradés jusqu’à L’indice de consommation (IC) concernant les performances pondé- la fin de l’expérimentation avec l’évolution de la sécheresse. L’inges- rales a été calculé par la relation : IC = Quantité d’aliment ingéré (g tion du complément alimentaire par les animaux a varié d’une ration à ou kg) / Production (g ou kg). l’autre. Elle a été de 0,99 kg et de 1,89 kg respectivement pour les lots 2 et 3, avec une différence significative (p < 0,05). Ces ingestions ont Indicateurs économiques été proportionnelles aux quantités d’aliments reçues mais l’ingestion a été relativement plus grande au niveau du lot 2. La différence entre les Les indicateurs économiques liés à l’utilisation du Vitanimal ont été refus quotidiens a aussi été significative (p < 0,05) d’un lot à un autre : déterminés dans une relation d’interdépendance. La performance de les refus ont été plus importants dans le lot 3 (0,11 kg) qui recevait une l’aliment a été déterminée par la différence entre le GMQ moyen des quantité plus importante de complément que dans le lot 2 (0,01 kg). lots 2 et 3 et celui du lot témoin. Le produit de cette performance avec le prix de vente au kilogramme de poids vif (PV) de l’animal (1000 FCFA/kg de PV, soit 1,53 €/kg de PV) a permis d’avoir sa valeur éco- Evolution du poids nomique. La marge nette a été obtenue en faisant la différence entre Le poids vif des bovins des trois lots a régulièrement augmenté avec la valeur économique et le coût de l’aliment. des différences d’un lot à l’autre (figure 2). Le lot témoin a enregistré les gains de poids les plus faibles : le poids moyen est passé de 104 kg en Analyses statistiques début d’expérimentation à 132 kg à huit semaines, puis une légère chute a été constatée avant une croissance en fin d’expérimentation ; le lot 2 a Le logiciel Minitab 2016 a été utilisé pour l’analyse des données sur enregistré des poids plus importants régulièrement croissants, de 106 kg l’ingestion et les performances pondérales. Ces analyses ont porté au début à 160 kg à la fin. Enfin, le lot 3 a présenté la croissance de poids essentiellement sur les analyses de variance (Anova) à un facteur. Les la plus forte, de 98 kg à 170 kg après les 90 jours d’expérimentation. valeurs moyennes ont été comparées entre elles à l’aide du test de Student Newman Keuls au seuil de 5 %. Les probabilités de significa- tion associées aux valeurs de Fisher ont été calculées. Performances pondérales Le gain moyen quotidien des animaux des trois lots a beaucoup varié au cours de l’étude (tableau I). Le GMQ du lot témoin a augmenté de ■ RESULTATS 241 g/j à un maximum de 655 g/j puis a diminué jusqu’à la fin de l’ex- Composition chimique périmentation ; la valeur moyenne du GMQ de ce lot sur les trois mois a été de 386 ± 147 g/j. Le lot 2, avec un GMQ moyen de 652 ± 115 g/j, La composition chimique du complément alimentaire a montré des a présenté une tendance évolutive similaire à celle du lot témoin. Le valeurs élevées de la matière azotée totale (24,39 %), de la matière organique (92,06 %) et de très faibles valeurs de cendres (7,24 %). La valeur en cellulose brute (35 %) a indiqué sa richesse en fibres, idéale 175 165 pour le bon fonctionnement du rumen. Les valeurs de la fibre inso- Lot témoin 155 luble au détergent neutre (NDF) et de la fibre insoluble au détergent Lot 2 acide (ADF) ont été respectivement de 41 et 38. 145 Lot 3 135

Poids (kg) 125 Digestibilité et valeur alimentaire 115 105 Les valeurs de digestibilité de la matière organique à la cellulase 95 (dMOc), d’énergie et d’azote du Vitanimal ont été bonnes avec une 01234567 dMOc de 67,61 %. De même les données énergétiques ont montré que Quinzaines l’aliment était très riche en énergie (unité fourragère viande [UFV] Figure 2 : Evolution du poids des taurillons de race Borgou à la 0,95 et unité fourragère lait [UFL] 1,14). Il a présenté une quantité de Ferme d’élevage de l’Okpara au Bénin /// Weight growth of Borgu matière azotée digestible (MAD) très élevée (191,38 g/kg de matière bull calves at the Okpara Breeding Farm in Benin tropicaux, 2021, 74 (1) : 49-54 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 51 Feed supplementationofbullcalvesinBenin

52 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 49-54 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION calves Farm attheOkparaBreeding inBenin Bénin /// les taurillons de race Borgou à la Ferme d’élevage de l’Okpara au Figure 3 : distribution semaine. La la de quatrième plus àpartir remarquable cacité l’aliment de les lots entre deux en faveur du lot beaucoup 2 a été l’ensemble sur viande l’expérimentation. de l’effi de tendance Cette de moins d’alimentsutilisé kilogramme un que le produire lot 3 pour ment 1,56 de et 1,96 du lot les 2 ont lots 2et pour 3. taurillons Les moyennesvaleurs ont consommation de respective été indices des les lots 2et par 3. du complément Les consommation alimentaire l’évolution la 3 montre de représentation figure La l’indice de de Indice deconsommation significativeeu (p différence de <0,05) les entre GMQ lots des 2et 3. n’y il Cependant, distribuées. avec les Vitanimal de quantités a pas augmenté ont ainsi pondérales et les lots 2et 3. performances Les (p <0,05), d’autre le entre avec lot différence témoin, nette part, une le lot 2 (p <0,05), d’une le et entre lot 2 (p =0,0022) part, et le lot 3 révélé significatives le différences entre des lot (p témoin et =0,0025) Student de àdeux ont deux comparaison de tests àdes soumis résultats poids de en faveur gains des montré ont résultats ainsi Les du lot 3. Ces duit l’impact l’apport de réel du complément le déficit sur alimentaire. atra GMQtenu du leurs lot ceux au-dessus de tendance témoin. Cette sèche.à cause la de saison lots Ces supplémentés main ont cependant MAT) moins de devenuedu fourrage (lignifié, au pâturage médiocre la de valeur nutritive surtout le en temps raison dans enregistrée a été lots du 2et GMQ baisse 3bénéficiant du une complément alimentaire, dépitEn d’une au niveau poids des croissante notamment des tendance d’observationGMQ lot ce la de période sur 927 de ± 160 aété g/j. jusqu’àconstant, avant diminuer de l’arrêt l’expérimentation de ; le lot GMQ un 3 aprésenté d’abord croissant, ensuite plus ou moins on thesamelinefollowedbydifferent lettersare significantlydifferent (p <0.05) Groups 2and3:supplementedwith1 kg/dayofVitanimal, respectively; rentes sontsignificativementdifférentes (p <0,05)/// et 2 kg/jourde Vitanimal ; Lot 1: témoinnoncomplémenté;Lots2et3complémentésrespectivementavec Farm inBenin bullcalves attheOkparaBreeding (GMQ)ofBorgu weight gain Borgou à la Ferme d’élevage de l’Okpara au Bénin /// Tableau I Indice de consommation GMQ 7 GMQ 6 GMQ 5 GMQ 4 GMQ 3 GMQ 2 GMQ 1 (g) ϭ͕Ϯ ϭ͕ϰ ϭ͕ϲ ϭ͕ϴ Ϯ͕Ϯ Ϯ͕ϰ Ϯ͕ϲ ϭ Ϯ

Trend inthe bull consumptionindex Vitanimal of Borgu Evolution del’indiceconsommationdu Vitanimal par : ϭϮϯϰϱϲϳ Gains depoidsmoyens quotidiens(GMQ)destaurillons 507± 142 655± 210 335± 179 281± 107 241 298 ± 71 386 ± 92 Lot 1 ± 61 >ŽƚϮ a,b Lesvaleurssurune b b b b b b b >Žƚϯ YƵŝŶnjĂŝŶĞƐ 742± 145 588± 132 601± 100 701± 104 493± 85 836 602 ± 85 Lot 2

même lignesuiviesdelettresdiffé ± 74 Group 1: unsupplementedcontrol; ab a a b ab b a a 1143 797± 106 1130 ± 124 770 ± 93 889 973 ± 76 786 Average daily Lot 3 ± 431 ± 98 ± 72 a,b Values a a a a a a a - - - - - Plusieurs études ont rapporté des quantités ingérées inférieures à inférieures ingérées quantités des Plusieurs ont études rapporté Résultats techniques ■ àviande. Borgou race race une étant les travaux, pour la fonction étaient marges utilisée fortes la de race augmenté avec les d’aliments quantités que Anoter ces distribuées. le obtenues lot marges nette. pour ont marge 3 de Les donc / taurillon 186jour FCFA (0,28 le lot pour €) 2, et 381 taurillon / FCFA (0,58 €) le l’acquisition lotpour 3 pour l’éleveur du Vitanimal, adégagé par le lot 3. Ainsi, en investissant le lot FCFA/kg pour 2 et 80 160 FCFA 232 de le lot % pour généré 2 et financières 238 marges des % pour complémentésmique, ont que amontré les lots taurillons deux de l’animal écono au poids rentabilité de vif, et le nette taux la marge la valeur économique de rentabilité, de notamment paramètres des 1000 de était viande de d’un kilogramme FCFA80 (0,12 moyen local, le Sur le marché €) prix kilogramme. par 50 de au lotlot (tableau témoin 2 et d’un le rapport lot 3 par prix II). Le sac plus GMQ de et 266 541de L’ingestion Vitanimal du et margefinancière Performances économiquesduVitanimal plus rationnelle. aparu sance du complément jour par d’un jeunes bovins en aux crois kilogramme marge par rapport àl’investissement rapport par marge l’acquisition pour du Vitanimal. les lots 2et pour 3, soit taurillon 232 par jour par ment 186 de et 381 FCFA (0,28 viande de et 0,58 €) kilogramme par d’obtenir respective lessur GMQ financiers apermis qui gains des L’analyse l’effet amontré économique avantageux très du Vitanimal Résultats économiques d’élevage. aussi mais au type race sont valeurs de imputables différences Ces non seulement àl’âge, àla coton chez de 75 de lesration composée bovins Baoulé. graines % de Tiémokoobtenu par et al. (1990) d’Ivoire en Côte une en utilisant utilisé. Un encore consommation de plus (24,8) indice grand a été complément de d’âge aussi mais au type animaux des et race de estchez différences due aux veaux différence des Girolando. Cette à celui Houndonougbo 3,42 de par inférieurs et al. (2012) rapporté d’indice résultats Les étaient la de présente étude consommation de aussi systèmes mais aux lots des d’élevage. expérimentaux à la taille imputables non seulement à l’âge à la race, à la des animaux, ration, coton sont àdiverses de avec différences Ces proportions. du tourteau GMQ des 140 de rapportent et 162 g/j chez bovins des complémentés coton. de avec veauxdes et Kiéma Girolando la de graine Houndonougbopar et al. (2012) avec complémentation une la de ration GMQ 621 de àceux lotsLes des 2et 3ont supérieurs été g/j rapportés l’occurrence 21 de pailles des % (Sansoucy, 1991). » (Guerin et mal l’alimentationbrer [au] l’ani en de énergie besoins des regard et azote production de donné, façon de objectif àéquili sontun ils distribués complémenter fourrages. de pour Pour constituée base ration de « une 2020). (Magnani, sont produits Ces utilisés importants arbitrages des plus obligent facile à pratiquer, et cherté leur disponibilité leur à mais est solution une sous-produits agro-industriels aux recours auteurs. Le s’est avéré plus que différents les ces appété compléments par utilisés coton, de mélange et coques tourteau de Vitanimal, nôtres.aux Le supérieures àla étaient base que les distribuées alors quantités étude celles 0,99 de et 1,89 DISCUSSION

kg de kg

Vitanimal

al., 2002). augmentent Ils l’ingestion en fourrages des kg/j obtenues avec lors cette de le Vitanimal

était de 4000 francs FCA (6,10 francs 4000 de était euros), soit

par les taurillons a permis d’obtenir apermis sur des les taurillons par

g/j par taurillon respectivement le pour taurillon g/j par

FCFA (1,53 FCFA

% et 238 % de

€). L’analyse

al. (2008) ------Complémentation alimentaire de taurillons au Bénin

Tableau II : Performances économiques quotidiennes du Vitanimal donné à des taurillons Borgou à la Ferme d’élevage de l’Okpara au Bénin /// Economic performance of Vitanimal served to Borgu bull calves at the Okpara Breeding Farm in Benin

Aliment Coût aliment GMQ (g) Performance Valeur économique Marge nette Rentabilité distribué (kg) (FCFA) aliment (g)1 de vente PV (FCFA)2 (FCFA)3 (%)

Lot 1 – – 386 – – – – Lot 2 1 80 652 266 266 186 232 Lot 3 2 160 927 541 541 381 238 GMQ : gains de poids moyens quotidiens : PV : poids vif ; 1 Différence entre le GMQ des lots 2 et 3 ayant reçu la complémentation et celui du lot témoin ; 2 Calculée en mul- tipliant la performance par le prix de vente de PV, soit 1000 FCFA/kg de PV ; 3 Différence entre la valeur économique et le coût de l’aliment /// GMQ: Average daily weight gain; PV: live weight; 1 Difference between the GMQ of groups 2 and 3 (supplemented) and that of control; 2 Calculated by multiplying the performance by the selling price of PV, i.e. 1000 FCFA/kg of PV; 3 Difference between the economic value and the feed cost

Montcho et al. (2016) obtiennent des bénéfices par sujet de 1905 FCFA Aucun effet négatif de l’aliment n’a été observé sur les animaux. Il (2,91 €), supérieurs aux nôtres, en incorporant 10 % de tourteau de présente une digestibilité satisfaisante, est très riche en énergie et en coton à des blocs multinutritionnels contre 917 FCFA (1,40 €) pour une protéines, peut être assez rapidement dégradé au niveau du rumen et utilisation de blocs multinutritionnels uniquement ; des marges finan- est facilement digéré. Il a notamment eu un impact réel sur les per- cières supérieures certes mais avec des coûts d’acquisition d’aliment formances pondérales chez des animaux avec des marges financières nettement plus élevés (respectivement 3550 et 9050 FCFA, soit 5,42 très satisfaisantes ; les performances zooéconomiques ont augmenté et 13,81 €) que les nôtres. De même, Alkoiret et al. (2007) rapportent avec les quantités d’aliments distribuées. Ces résultats peuvent sus- des marges de 4672, 6242 et 5637 FCFA (7,13, 9,53 et 8,60 €) par sujet citer un engouement auprès des éleveurs. L’utilisation de cet aliment après avoir déboursé respectivement 3006, 2136 et 2631 FCFA (4,59, dans la complémentation des ruminants domestiques améliorerait les 3,26 et 4,02 €) pour l’achat de la ration alimentaire. Ces résultats sont performances de production de l’élevage. également nettement plus élevés que ceux obtenus dans le cadre de notre étude, aussi bien en marge bénéficiaire qu’en coût alimentaire Remerciements par sujet. Ces différences de résultats économiques sont imputables Les auteurs remercient sincèrement la Société des huileries du Bénin non seulement à la nature des sous-produits agro-industriels utilisés, à travers le coordonnateur de la recherche, Docteur Adamou Mama- mais aussi à leur disponibilité et leurs prix d’approvisionnement. Sambo, et la Ferme étatique d’élevage de l’Okpara pour avoir respec- tivement soutenu financièrement et accueilli cette étude. ■ CONCLUSION Déclaration des contributions des auteurs La complémentation des bovins dans un contexte de rareté de fourrage AJD et BOKG ont conçu, planifié et supervisé l’étude ; LSG et HIS en période sèche, de réduction de la mobilité pastorale et aussi dans ont collecté, analysé, interprété les données et rédigé la première ver- une opération d’embouche devient nécessaire pour l’amélioration de sion du manuscrit ; SB a révisé le manuscrit. leur production. Elle améliore les performances du troupeau quand bien même l’approvisionnement en fourrage de base est inadéquat. Conflits d’intérêts Cette étude a montré qu’il est possible d’améliorer les performances zootechniques des animaux en les alimentant avec du Vitanimal. Les auteurs déclarent qu’ils n’ont aucun conflit d’intérêts.

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nants. In: Mémento de l’Agronome. CIRAD, Montpellier, France, 1313-1324 climate change. PhD thesis, University of Kassel, Germany, 102 p. tropicaux, 2021, 74 (1) : 49-54 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 53 Feed supplementationofbullcalvesinBenin

54 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 49-54 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION nant feeding,feedsupplements,Benin Keywords: with a238%returnoninvestment, thangroup 2(232%). dietwas morecost-effective,the amountfed,andgroup 3 ± 160 g, respectively. The impactof Vitanimal dependedthuson group 2 andingroup 3 were386± 147 g, 652± 115 g and927 of thecalves. The average dailygainsinthecontrolgroup, results showed a significant effectof Vitanimal onthegrowth (p < 0.05) betweengroups2and3inthetestedfeedintake. The week for90days. Analyses highlightedasignificant difference and saltblocks Refusals were quantified. The animals were also given water perday2 kg of Vitanimal feedsupplementation,respectively. was theunsupplementedcontrol,groups2and3received 1and fed the test feed in equal parts before and after grazing. Group 1 bulls each with an average weight of 103 kg ± 22 kg. They were their growth. The cattleweredivided intothreegroupsoffive at theOkpara Breeding Farm inorder tomeasureitsimpacton of husksandcottoncake,was testedon15Borgubullcalves them. The effectof Vitanimal, anindustriallymadefeed,mixture poor quality, feedsupplementsareincreasinglymadeavailable to cially during the dry season when fodder becomes scarce and of In orderforanimalstoimprove theirproductionpotential,espe Borgu bullcalves supplementedwith Vitanimal inBenin H., BabatoundéS. Guidimê L.S.,Kpérou GadoB.O.,Djènontin A.J., Summary Borgucattle,calves, meatanimals,weightgain,rumi ad libitum Weight-gain andeconomicperformanceof . Calves wereweighedevery other

Imorou Sidi - - impacto del Vitanimal fueresultadoenlacantidaddistribuida respectivamente de386± 147 g, 652± 115 g y927± 160 g. El promedio enelgrupocontrol,lote 2 yenellote 3 fueron el crecimientodelostoretes.Lasgananciaspesocotidianas resultados mostraron unefectosignificativo del Vitanimal sobre entre loslotes2y3para laingestióndelalimento estudiado.Los Los análisis mostraron una diferencia significativa (p < 0,05) libitum animales tambiénbeneficiarondeaguaypiedras para lamer mento alimenticio Vitanimal. Secuantificaronlosresiduos.Los y 3beneficiaronrespectivamente de1y2 kg pordíadelsuple iguales. Ellote 1 fueellotecontrol(sinsuplemento),loslotes2 alimento investigado antesydespuésdelpastoreoenpartes con un pesomediode 103 kg± 22 kg. Recibieron la ración del últimos serepartieronentreslotesdecincotoretescadauno de medir su impacto sobre el crecimiento de los bovinos. Estos toretes deraza Borguen laFinca decríaOkpara, conelfin industrialmente, mezcladeconchas ytortadealgodón,en15 ción. Seinvestigó elefectode Vitanimal, alimentoproducido menticios seponenconmásyfrecuenciaasudisposi el forraje escaseayesdecalidadmediocre, suplementos ali potencial deproducción,sobretodoenlaestaciónseca,cuando Con elfinde permitir alos animales el mejoramiento desu raza Borgusuplementados con Vitanimal enBenin H., BabatoundéS. Guidimê L.S.,Kpérou GadoB.O.,Djènontin A.J., Resumen tos depiensos,Benín carne, gananciadepeso,alimentaciónrumiantes,suplemen Palabras clave: para ellote 2. con unatasaderentabilidadeconómica238%contra 232% resultó económicamente másrentable, y la ración dellote 3 . Seefectuaronpesajescadaquincedíasdurante 90días. ganadobovino Borgu,ternero,animalesde Rendimientos zoo económicos de toretes de Rendimientoszooeconómicosdetoretes

Imorou Sidi ad ad - - - - Influence of the diet on the composition of the earthworm Eudrilus eugeniae

Patrick Byambas1,2* Caroline Douny3 Nassim Moula1 Marie-Louise Scippo3 Jean-Luc Hornick1

Keywords Summary Eudrilus eugeniae, earthworms, The earthworm Eudrilus eugeniae is a well-known source of protein in animal animal feeding, animal protein, feeding but there is lack of information on its fatty acid profile. This study aimed fatty acids to determine its nutrient components and fatty acid profile. Earthworms were bred in substrate containing organic matter; peanut powder was added in the RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION RESSOURCES ALIMENTAIRES

Submitted: 5 April 2020 experimental group diet. The nutrient components (protein, ash, and minerals) ■ Accepted: 12 January 2021 of the adult worms were determined according to the Kjeldahl method and by Published: 31 March 2021 atomic absorption spectrophotometer. The fatty acid profile was determined by gas DOI: 10.19182/remvt.36320 chromatography / mass spectrometry. The dry-matter protein content significantly increased in worms fed peanut powder (p < 0.05) as did the minerals measured. The main fatty acid families had similar proportions in the groups. In the saturated fatty acids, C12:0 and C18:0 were present in higher proportions in both groups, whereas in monounsaturated fatty acids, C18:1ω9 prevailed. Significant differences (p < 0.05) in polyunsaturated fatty acids were observed between the two groups. An increase in the proportion of ω6 and ω3 was observed in the experimental group compared to the control. This study showed that peanut powder significantly influenced nutrient components of E. eugeniae. The fatty acid profile of this species was similar to that of most animals. Earthworms’ diet can be altered to improve the nutritional value of E. eugeniae.

■ How to quote this article: Byambas P., Douny C., Moula N., Scippo M.-L., Hornick J.-L., 2021. Influ- ence of the diet on the composition of the earthworm Eudrilus eugeniae. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1): 55-59, doi: 10.19182/remvt.36320

INTRODUCTION from animal origin thus contributes to improving human nutrition. Several studies have shown that the fat content of animal diets influ- Earthworms are a source of nutrients for animal feeding (Heuzé et al., ences the lipid content of products such as meat. Polyunsaturated 2020). They are a natural feed for poultry and there is growing inter- fatty acids from feed could be transferred into muscles with effects on est in including them in their diet. Fat represents almost 9% of the dry chicken meat quality (Chilliard et al., 2008). The dynamics of trans- matter (DM) of earthworms and proteins are about 57.9% (Heuzé et formation and translocation of FAs have been studied in Lumbricus al., 2020). Fatty acids (FAs) determine, in part, the nutritional value terrestris L. and revealed that significant changes in FA concentration of feeds for livestock (Chilliard et al., 2008). Their transfer into food and content occur at very small spatial scales inside the gut of that earthworm (Sampedro and Whalen, 2007). In some aquatic inver- 1. Department of Fundamental and Applied Research for Animals and Health, tebrates (Sushchik et al., 2003), the impact of dietary FAs on the FA Faculty of Veterinary Medicine, University of Liège, Quartier Vallée profile of tissues has been reported. 2, av. de Cureghem 10 Bât. B43, 4000 Liège, Belgium. 2. Department of Zootechny, Institute of Agronomic and Forestry Research However, no study has examined the feed contribution to the FA pro- (IRAF), National Center of Technology and Scientific and Technological Research file of terrestrial worms, in particular Eudrilus eugeniae. As feed, (CENAREST), Libreville, Gabon. peanuts have never been used to study the effect of fatty feeds on the 3. Laboratory of Food Analysis, Department of Food Sciences, Faculty of FA profile of earthworms. Peanut powder as a source of fat could Veterinary Medicine, Fundamental and Applied Research for Animals and Health (FARAH), Veterinary Public Health, University of Liège, B-4000 Liège, Belgium. influence the FA profile of E. eugeniae. Peanut is an interesting source of fat for feeding and contains about 490 g.kg-1 DM (Settaluri * Corresponding author Email: [email protected] et al., 2012). This work aimed to study the influence of peanut powder on the fatty acid content of E. eugeniae, whose breeding would pro-

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ vide feed supplementation to poultry. tropicaux, 2021, 74 (1) : 55-59 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 55 Composition ofearthwormsfedpeanuts

56 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 55-59 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION 1957). Two of sample was the centrifuge weighed grams a 50-ml into by Folch the (Folch fat method contentThe et al., was determined Fat extraction noic acid (C19:0) standard. internal was as used of apool 23 for FA prepare to used calibration. Nonadeca standards hexane stock in were solutionsIndividual acid of standard each fatty Germany). were Merck from (Darmstadt, carbonate potassium and (Belgium,Organics USA). WI, Potassium chloride, chloride sodium (West Chester, PA, USA). acid (95–97%) Sulfuric Acros was from chloroform and wereity methanol International provided by VWR providedand by (Wesel, Promochem Germany). Chromanorm-qual Louis, MO, USA). Hexane toluene and were quality of Picograde Sigma-Aldrich from (St. were purchased standards acids fatty Free Chemical reagentsandmaterials (Mosier, method spectrophotometer 1985). by absorption atomic an were determined tionMinerals Apparatus. Kjeldahl Nitrogen ml Distilla 500 937) (ISO method using PYREX Kjeldahl by micro the was determined protein magnesium. Crude protein, ash, calcium, phosphorous,crude and potassium, sodium of components nutrient The Nutrient components acid profile. composition fatty chemical the the and determine to kept and fortainer, gently one month at -18°C rinsed before analysis clitellated out were each worms con from taken all period, rearing each container. in end At of three-month the of the mass earthworms et al.,a day (Heuzé 2020). bio of the to quantity was feed equal The weight 50–100% body consume of can their a week. in Earthworms not receive feed. additional Peanut powder was given once or twice group; control did group the of treated the containers breeding the into before particles introduced being one-millimeter than smaller powdered and into They were farmers. sun-dried local from obtained were seeds peanut wereworms Mature fed seeds. thus with peanut diet was chosenThe for its fat et al., content (Settaluri 2012), the each were container. to worms added (Nayak, et early al. breeding in of earthworms for 14 toxic avoids gasesand days. eliminates process mortality This (n each group five in times =5). was substrate precomposted Each ment. was composition repeated The each container of in substrates were two divided into groups: randomly treat containers control and by nitrogena carbon of ratio (Nayak, 30 et al. sawdust, 9% meadow and compost). blends were All obtain to made (9% cowmaterials dung, soil, 29% 24% potting coconut fibers, 24% available locally and of organic free of was composed amixture strate (23 liters x 19 of about three x 8cm)containers were sub used. The et al.,worms/m³ of 10 (Francis 2003). substrates report, plastic this In reference The India. density in wasused 1.6 kg of worms/m² or 6000 2012) Hamid, and (Tahir technique and breeding wasThe described Experimental design temperature. side close out to temperature with room room ahalf-open was in located Edou-Minko,2003). breeding and Mba experimental The (Emane of average 27°Cwith an relative and of temperature 80% humidity 2°3’and mm/year N, 15° 8° and and is 2000 average E. The rainfall Gabon. Libreville in in It between 4° is located S (IRAF) Institute Research Agricultural and study Forestry was at the conducted The Study site ■ MATERIALSMETHODS AND E. eugeniae E. was analyzed to determine determine to was analyzed , 2013). adult ten Then , 2013). plastic The ------fatty acids.” PUFAsand of were percentage total expressed the individually as acids (PUFAs). fatty polyunsaturated and of sum SFAs, The MUFAs, acids (SFAs), 79+91 and acids (MUFAs) fatty for monounsaturated quantitative and analysis:detection 74+143 m/z fatty for saturated formonitored which acid analyzed, allowed each fatty perform to segment ions windows. different were run, each chromatographic In five using in ion“FAMEs mode selected were monitoring detected standards. of corresponding with those the retention and times trum spec mass Scientific). their were by identified comparing peaks The Fisher (Thermo spectrometer mass PolarisQ trap iron lyzed with an a CP-Sil88 (Varian, column 100 m x 0.25 Fisher Scientific) (Thermo gas chromatograph on using aFocus GC (GC-MS) Douny to et al. (2015). according FAMEs were separated methyl (FAMEs) esters by gas chromatography-mass spectrometry by analysis acid the of fatty the was acid profile determined fatty The Fatty acidprofile fat the content. weighed tube determine the to and at 60°C previously weighed. and solvent The dried oven was evaporated an in lower the and was (10 phase discarded atest tube in was ml) poured Heraeus (Germany). from fuge Tcentrifuge phase aqueous upper The dolph at 3700 (Germany) centrifuged and Top was vortexed tube was The added. on aREAX vortex Hei from KCl 8-ml and 0.88% tube centrifuge w/v anew in 50-ml filter a paper (2:1chloroform/methanol v/v). through sample was The filtered then upside-down tube overnight the with 40-ml shaking while performed (Greiner BioOne,tube Frickenhausen, Germany). extraction was The The effects nutrient of dietcomponents on the The of the components of Effects ofpeanutpowderonsomenutrient ■ ferences alpha level at the were considered significant as p <0.05. ofacid profile each sample,In effect of the diet on nutrient fatty the components and Statistical analysis applied.” was weighing regression no concentrations. fit was and used Alinear standard areas) was peak plotted against standard internal the FAMEs and response (ratio The acids methyl between fatty determined. esters for each of 23 was the performed standard solutions internal the and standard containing curve “8-point-calibration an quantification, For animal feeding (Settaluri et al., (Settaluri 2012). feeding animal of was feed source powder, peanut external the fat which for in is rich study, 2005). our (Bourre, In nutrient components the animal of an influence significantly can feeding that state that studies to similar ponents of Tiroesele,and 2012). showed experiment nutrient Our com the that (Moreki many studies feed, in have for reported protein animal been nutrient componentsThe of (p groups >0.05). experimental control and content sodium was between the in observed difference significant each. by No 1 g/kg DM). increased potassium and phosphorus The control (3.8% group group, the to experimental compared the vs 4.3% 7%. aboutLipids to 4% amounted of DM. Total in lipids decreased by about feeding, increased proteins Among major animal in nutrients (p <0.05). significantly mostponents as increased of nutrients the Table in presented I. Peanut powder on nutrient com impact an had RESULTSDISCUSSION AND E. eugeniae E. E. eugeniae E. Eudrilus eugeniae were influenced by the diet. These results are by results diet. are the These were influenced was analyzed using Student’s was analyzed ttest. Dif E. eugeniae E. , especially as a source of a source as , especially g mm, 0.2 mm, for aMini 10 and min E. eugeniae E. mm) ana and are are ------Composition du ver de terre alimenté avec de l’arachide

Table I: Effect of peanut powder on some nutrient components of Eudrilus eugeniae /// Effet de la poudre d’arachide sur les composants to ω6, no significant differences were observed between the control en nutriments d’Eudrilus eugeniae and experimental group. The diet induced a significant decrease in C18:2ω6 proportion in the experimental group. For C20:4ω6 the Nutrients (g/kg DM) CG PPG increase was significant. A significant ω-3-proportion difference was observed between the groups. Both C20:3ω3 and C20:5ω3 increased Crude protein 657.2a ± 0.9 706.2b ± 1.4 significantly in the experimental group (p < 0.05). Noteworthily, Fat 43.1a ± 0.1 38.2a ± 0.3 C18:3ω3, C18:4ω3, C22:5ω3 and C22:6ω3 were under the detectable Ash 105.0a ± 0.7 165.0b ± 1.0 limit (0.1% of total FAs); C20:5ω3 presented the highest proportion Calcium 7.9a ± 0.1 6.8b ± 0.1 in this group (p < 0.05). Phosphorus 9.9a ± 0.1 11.1b ± 0.1 SFAs were found in greater amounts followed by PUFAs. The presence Potassium 8.9a ± 0.3 11.5b ± 0.2 of SFAs in sufficient amounts in E. eugeniae can be interesting for Sodium 1.4a ± 0.1 1.6a ± 0.1 poultry feeding as a source of energy because they will influence their Magnesium 1.5a ± 0.1 2.2b ± 0.2 content in poultry tissues (Milićević et al., 2014). In the SFA family, FAs with more than 10 carbon atoms (C12:0, C14:0, and C18:0) were Means ± standard error; n = 5 containers; CG: control group; PPG: peanut pow- largely present in E. eugeniae. The same observation was reported der group; DM: dry matter; a,b Values with different superscripts in the same row are significantly different (p < 0.05) /// Moyennes ± erreur standard ; n = 5 bacs ; by Rouabah-Sadaoui and Marcel (1995) with Eisenia fetida. We also CG : groupe témoin ; PPG : groupe poudre d’arachide ; MS : matière sèche ; a,b observed that in this family C16:0 and C18:0 were abundant, and their Les valeurs avec des exposants différents sur une même ligne sont significativement concentration increased in the experimental group, probably because différentes (p < 0,05) of their transfer from peanuts to E. eugeniae tissues. These FAs are also the most abundant in peanuts (palmitic acid, 63.4 g.kg-1 fat; stearic acid, 57.4 g.kg-1 fat) considering the SFA family (Settaluri et al., 2012). The protein content of E. eugeniae was influenced positively by the In the PUFA family, C20:4ω6, C20:5ω3 and C18:2ω6 were the most peanut powder. The presence of peanuts in the gut tract could explain abundant. In the ω3 and ω6 groups they are called essential FAs the increase in protein content because peanuts are a source of pro- because vertebrates cannot synthesize them (Settaluri et al., 2012) and tein. In our study, the gut tract of earthworms was not emptied of feed many experiments in animal feeding aim to increase their proportion before analysis. This suggests the ability of earthworms to convert in animal tissues for healthier human foods. The ω3 and ω6 have a peanut protein into earthworm tissue. unique role in the growth, immune health, and development of the The amount of lipids (about 4% of DM) was slightly less than that central nervous system of vertebrates (Kabeya et al., 2018). The pres- reported in other studies (Moreki and Tiroesele, 2012) with the earth- ence of these FAs in earthworms is interesting for poultry feeding to worm Hyperiodrilus euryaulos. The difference could be due to the enrich chicken products with FAs e.g. of the ω3 group, in particular species because H. euryaulos is larger than E. eugeniae. This study revealed that total lipids in earthworms were greater than total lipids in the muscles of some cattle species (Luciano et al., 2011). E. euge- Table II: Fatty acid profile of Eudrilus eugeniae /// Profil des acides niae as a source of nutrients in poultry feed contains fat that can con- gras d’Eudrilus eugeniae tribute to the composition of egg yolks which contain 31–33% lipids (Cherian, 2015). Fatty acids (g/kg FAs) CG PPG Minerals were also significantly influenced by the diet, except for MUFAs 139.4a ± 3 130a ± 11.1 sodium as no significant difference was observed (p > 0.05). Earth- PUFAs 277.9a ± 3.5 351.4b ± 20.5 worms are able to concentrate most of the macro minerals in their SFAs 582.6a ± 4 518.5a ± 30.7 tissue and the variations observed are probably due to the diet. The ω3 65.5a ± 2.7 110.8b ± 10 nutrient components of E. eugeniae and all those of annelids are ω6 212.4a ± 2.3 240.6a ± 15.4 likely to vary depending on the composition of the substrate on which C12:0 181.1b ± 10.7 96.2a ± 26.8 they are bred or maintained (Moreki and Tiroesele, 2012). C13:0 16.8a ± 1.3 15a ± 3.3 C14:0 141.6b ± 4.7 89.4a ± 19.6 Fatty acid profile of Eudrilus eugeniae fed C16:0 113.3a ± 8.9 116.5a ± 19.3 peanut powder C17:0 13.8a ± 0.8 24.7a ± 4.5 Table II shows the fatty acid profile of E. eugeniae fed peanut powder. C18:0 110.1a ± 4.3 172.7b ± 15.2 Slightly more than half of the fatty acids were from the SFA family, fol- C22:0 6.3a ± 0.7 4.6a ± 0.1 lowed by PUFA (about 30%), and MUFA. The proportion of SFAs did C16:1ω7 18.7a ± 1 31a ± 4 not differ significantly between groups, but their amount was higher in C18:1ω9 120.6a ± 2.9 99a ± 10.6 -1 the control group (583 g.kg of FAs) than in the experimental group C18:2ω6 103a ± 2.3 92.9a ± 8.1 -1 (519 g.kg of FAs). Among the SFAs which occurred in higher propor- C20:2ω6 27.6a ± 0.6 27.2a ± 2.3 tion in both groups were C14:0, C16:0 and C18:0. The amount of C18:0 a b -1 C20:4ω6 81.7 ± 2.4 120.4 ± 6.6 increased significantly (p = 0.008) in the experimental group (173 g.kg a b of FAs) compared to the control group (110 g.kg-1 of FAs). A decrease C20:3ω3 19 ± 1.6 33.3 ± 2.3 a b in the proportions of MUFAs was observed in the experimental group C20:5ω3 46.4 ± 1.7 77.4 ± 8.5 -1 (130 g.kg FAs vs 139 in the control). Among MUFAs, C18:1ω9 had a MUFAs: monounsaturated fatty acids; PUFAs: polyunsaturated FAs; SFAs: satura- higher proportion in both groups. Significant differences in the propor- ted FAs; Means ± standard error; n = 5 containers; CG: control group; PPG: peanut a,b tion of this FA were observed (p < 0.05) between the groups. powder group; DM: dry matter; Values with different superscripts in the same row are significantly different (p < 0.05) /// MUFAs : acides gras mono-insatu- PUFAs increased significantly (p < 0.05) in the experimental group rés ; PUFAs : acides gras polyinsaturés ; SFAs : acides gras saturés ; Moyennes ± -1 erreur standard ; n = 5 bacs ; CG : groupe témoin ; PPG : groupe poudre d’ara- compared to the control group (278 vs 351 g.kg FAs). The amount chide ; MS : matière sèche ; a,b Les valeurs avec des exposants différents sur une of ω6 reached the highest proportion, followed by ω3. With regard même ligne sont significativement différentes (p < 0,05) tropicaux, 2021, 74 (1) : 55-59 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 57 Composition ofearthwormsfedpeanuts

58 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 55-59 ■ RESSOURCES ALIMENTAIRES ET ALIMENTATION This study was carried out without any conflict of interest. out without any conflict study was carried This Conflicts ofinterest manuscript. revised CD the and acids; of MLS fatty JLH, for determination the Methods and version Materials to contributed CD of manuscript; the of acid profile fatty the for acid assay determined fatty and analysis interpretation and for data nutrient components;interpretation PB and performed CD analysis and data PB and performed CD NM, feed earthworms; to breeding out experimental the field carried the and in data lected out study; the PB col carried designed, and PB JLH planned and Author contributionsstatement versity of Liège technological for contribution. their of Faculty of Uni the Medicine the of Veterinary Department Food the analysis. sincerely for also authors thank laboratory funds The which provided stock, Resources (CEBEVIRAH) Fishery Meat and for Commission by Economic Live the was supported research This Acknowledgments nutrient value FA and of profile earthworms. effect on ofthe on diets the data out enrich to ments should carried be FAs. essential and of protein asource as feeding More experi animal of content FAthe long very by omega-3 profile increasing chain FAs. FA The worms. However, study clearly the improved showed earthworms that acid result biosynthesisronment but could from also that by earth the envi by feeding the influenced could be that characteristics specific effects of powder peanut FA on the of profile components. To the report to knowledge, our first study is the this However, it must acknowledged be have peanuts that nutritional good of acid profile nutrient components fatty on the and study showed current powderThe peanut effects that significant had ■ 2012). al., et (Limsuwatth able it synthesize sandworms to are like earthworms fact that the to in (2012),al. et watth majorFAs the among is C20:4ω6 foundwhothat (Kabeya et al., 2018). by Limsu reported that to result is similar This PUFAs synthesize earthworms, many invertebrates, fact that the like to due be could ω6 in rich were experiment our of earthworms the (320 amounts high which contain peanuts to attributed could be increase in ω6 of amount the affected powder peanut The feeding. animal for FAs ω3 chain long very of source interesting very a be could earthworms that indicates C20:5ω3. biosynthesizeThis et al.,some (Limsuwatth authors 2012), and atively in quantity abundant rel C20:5ω3in of presence The earthworms. FAsby of synthesis et al, 2012),(Settaluri should the result from therefore increase the peanuts in low are ω3 of amounts C20:5ω3. The C20:3ω3and with 50% was near observed were increase below an limit, detection the (p fed powder peanut earthworms in significantly acids increased fatty of EPA (7–17 tively) 2005). (Bourre, However, amounts high contained earthworms 3 is much lower (< fish earthworms in in DHA and than of 0.1 ALA vs EPA),acid, 22:6ω3 amount (docosahexaenoicDHA). and acid, The C18:3ω3(eicosapentaenoicC20:5ω3ALA),(alpha-linolenic acid, g.kg L. terrestris L. CONCLUSION < g.kg 0.05).C18:3ω3,Even though C18:4ω3, C22:6ω3C22:5ω3 and -1 FAs <0.1 and vs 13 g.kg -1 FAs) of ω6 (Settaluri et al., 2012).al., et However, (Settaluri that FAs) fact ω6 of the E. eugeniae E. g.kg . C20:4ω6 has been influenced by the diet in addition addition in diet the by influenced been has C20:4ω6 . -1 FAs vs g.kg 46–77 E. eugeniae E. revealed it that could in substitute meal fish E. eugeniae E. ; PB, JLH and CD wrote the first first the wrote ; PB, CD and JLH -1 FAs DHA, respec and for ALA -1 FAs). The unsaturated ω-3- has also been reported by reported been also has L. terrestris L. E. eugeniae E. E. eugeniae E. can probably can E. eugeniae E. . It shows . The The . ------. Kabeya N., Fonseca M.M., Ferrier D.E.K., Ferrier M.M., Navarro N.,Kabeya J.C., Fonseca Bay L.K., Francis D.S., Heuzé V., Tran G., Sauvant D., Bastianelli D., F., Lebas 2020. Earthworm Francis F., Haubruge E., Thang P.T., Kinh L.V., Lebailly P., C., 2003. Gaspar Tahir T.A., Hamid F.S., 2012. coconut of Vermicomposting types two of Sushchik N.N., Kalacheva Zhila G.S., N.O., Gladyshev M.I., Volova T.G., V.S.,Settaluri Kandala C.V.K., Puppala N., Sundaram J., 2012. and Peanuts L., Whalen J.K., 2007.Sampedro acid the through profiles Changes fatty in the Rouabah-Sadaoui L., Marcel R., 1995. glucides Les lipides les et du clitellum Nayak Varma A.K., V.S., 2013. Kalamdhad ratios A.S, various of C/N Effects E.L.,Mosier 1985. spectrometry. Atomic absorption J., B., Tiroesele Moreki 2012. Potential Termites As Alterna and Earthworms Folch J.,M., Sloane Stanley G.H., Lees 1957. isola for the A simple method sols physiques S., des Emane Mba Edou-Minko 2003. A., propriétés des Etude R., DelmelleDouny C., El Khoury J., F., Brose G., Moula Degand N., Farnir Chilliard Y., Bauchart D., Lessire M., Schmidely P., J., Qualité 2008. Mourot Cherian G., 2015. Role in lipids of and metabolism Nutrition poultry: in early 2005. J.M., EnrichissementBourre l’alimentation de animaux des avec les REFERENCES Mili Luciano G., A.P., Moloney Priolo Röhrle A., F.T., Vasta V., Biondi L., S., Chunhabund S., M., Sooksai Limsuwatth Noitung S., Ngamrojana N., Pet digestive tract of the earthworm Lumbricus terrestris L. Lumbricus terrestris earthworm the of digestive tract Nutr.Reprod. Dev. l’albumen de et chez Eisenia du cocon fetida sav (annélide oligochète). Technol. Sci. during sewage sludgeof vermicomposting using 99 doi: Tocher D.R., al., et 2018. novo omega-3 for de of biosynthesis poly Genes node/665 FAO. AFZ, CIRAD, INRAE, meal. Feedipedia, ron. Technique Lombriculture de au Vietnam. Sud (1): 497-509, doi: Org. Waste Agric. employingwastes 50 Algae and Cyanobacterium. Green of Composition and Extracellular2003. Intra- the of Fatty-Acid ATemperature Dependence doi: AReview.Their Nutritional Aspects. (1): 226 Protein of for Poultry.tive Sources tors. acids in content and cholesterol chicken cardiovascular as meat risk fac lovic 10.2527/jas.2010-3795 rations. concentrate-based or grass receivingin bovine cattle muscle oxidative from and the beef of stability P.,López-Andrés al., et 2011. acids Vitamin Eand fatty polyunsaturated Broodstock. PerinereisWild-caught Sandworms, nuntia, Diet for Marine the Shrimp 2012. A., som Acid Profile and and Lipid Fatty Farm-raised of Composition 10.1126/sciadv.aar6849 in acids animals. widespread are fatty unsaturated tion and purification of total lipidstion and purification total of animal from tissues. Med. Sci. savanede du plateau manganésifère Okouma (Gabon) zone équatoriale. en Nutr. in marketed meat Belgium. and pork omega-3 enriched eggs F., al., et 2015. acid profile of fatty the on and cooking storage of Effect 10.20870/productions-animales.2008.21.1.3380 du lait acidestion en gras la de viande. et Modulation l’alimentation par produits des animaux des la de composi diet. sci/2005218-9773 l’homme. pour acides gras ć evic (3): 374 ‑ 100, doi: , ’ 10.5455/ijavms.174 10.4236/fns.2012.312215 J., Petrovic J., Lipids Health Dis. Health Lipids , J. Anim. Sci. Biotechnol. 7 ’ D., Vranic D., 3 (3 ‑ 236, doi: (2): 140 ‑ , (accessed 15 (accessed Nov. 2020) 4): 171 4): ‑ 2 380, doi: :

, Asian J. Anim.Asian Sci. 10.1016/0012-8252(85)90048-0 25 ω 6 -3: sur la Impact valeur nutritionnelle produits leurs de (2): 63 ’ ‑ ‑ Z., 2014. fatty saturated/unsaturated fats, role total of The ’ 152, doi: 43 ‑ Med. Sci (paris) Sci Med. D., Mašic D., 175 10.1016/S0021-9258(18)64849-5 , 10.1016/j.apsoil.2006.04.007 1 , Eudrilus eugeniae (1): 7, doi: 35 10.1023/A:1023830405898 ‑ , (5): 537 78, doi: 13 10.1002/fsn3.197 (1): 42, doi: ’ Z., Parunovic Z., , 6 , ‑ 10.3923/jest.2013.63.78 10.1186/2251-7715-1-7 548, doi: (1), doi: doi: (1), 6 (2): 65 , 21 Int. J. AgroInt. Vet. Sci. Med. J. Anim. Sci. : acomparative study. (8 018/46-1X1-42 -511X-13- 10.1186/1476 Food Nutr. Sci. Food 10.1186/s40104-015-0029-9 ‑ 75, doi: 10.1051/rnd:19950506 ’ ‑9): 773 N., Trbovic N., Prod. Anim. Prod. Biotechnol. Agron. Soc. Envi 10.3923/ajas.2012.65.75 , ‑ Eisenia fetida Eisenia 779, doi: 89 Sci. Adv. Earth-Sci. Rev. Earth-Sci. ’ Russ. J. Plant Physiol. (11): 3759 (11): www.feedipedia.org/ D., Nedeljkovi , , Appl. Soil Ecol. Soil Appl. 21 3 J. Biol. Chem. (12): 1644 (12): (1): 95 , 4 Int. J. Recycl.Int. 10.1051/med (5): 1 , . ‑ 6 3768, doi: doi: 3768, J. J. Environ. Food Sci. Food ‑ (5): 368, 368, (5): 106, doi: , ‑ 22 8, doi: ‑ ć 1650, 1650, -Trai

(1): (1): , 226 35 ------,

Composition du ver de terre alimenté avec de l’arachide

Résumé Resumen Byambas P., Douny C., Moula N., Scippo M.-L., Hornick J.-L. Byambas P., Douny C., Moula N., Scippo M.-L., Hornick J.-L. Influence du régime alimentaire sur la composition du ver de Influencia de la dieta en la composición de la lombriz de tierra terre Eudrilus eugeniae Eudrilus eugeniae

Le ver de terre Eudrilus eugeniae est une source de protéines La lombriz de tierra Eudrilus eugeniae es una fuente de proteina bien connue en alimentation animale mais il y a un manque animal bien conocida en la alimentación animal, pero existe falta d’informations sur son profil d’acides gras. Cette étude visait à de información sobre su perfil en ácidos grasos. El objetivo del déterminer ses composants en nutriments et son profil d’acides presente estudio fue el de determinar sus componentes nutricio- gras. Des vers de terre ont été élevés dans un substrat contenant nales y su perfil de ácidos grasos. Las lombrices de tierra fueron des matières organiques ; de la poudre d’arachide a été ajou- criadas en un sustrato que contenía materia orgánica; polvo tée au régime du groupe expérimental. Les vers adultes ont été de cacahuete se agregó a la dieta del grupo experimental. Los analysés pour les composants en nutriments (protéines, cendres componentes nutricionales (proteína, ceniza y minerales) de las et minéraux) selon la méthode micro Kjeldahl et le spectro- lombrices adultas fueron determinados mediante el método de photomètre d’absorption atomique. Le profil des acides gras a Kjeldhl y mediante espectrofotómetro de absorción atómica. El été déterminé par chromatographie en phase gazeuse / spec- perfil de ácidos grasos fue determinado mediante cromatografía trométrie de masse. La teneur en protéines de la matière sèche de gases/ espectrometría en masas. El contenido de proteínas a augmenté de manière significative chez les vers nourris à la en la materia seca aumentó significativamente en los gusanos poudre d’arachide (p < 0,05), ainsi que les minéraux mesurés. alimentados con polvo de cacahuete (p < 0,05), al igual que Les principales familles d’acides gras avaient des proportions los minerales medidos. Las principales familias de ácidos grasos similaires dans les groupes. Dans les acides gras saturés, C12:0 tenían proporciones similares en los grupos. Entre los ácidos et C18:0 étaient présents dans des proportions plus élevées dans grasos saturados, C12:0 y C18:0 estuvieron presentes en mayores les deux groupes, alors que dans les acides gras mono-insaturés, proporciones en ambos grupos, mientras que entre los ácidos C18:1ω9 prédominait. Des différences significatives (p < 0,05) grasos monoinsaturados predominó C18:1ω9. Se observaron dans les acides gras polyinsaturés ont été observées entre les diferencias significativas (p < 0,05) en los ácidos grasos poliin- deux groupes. Une augmentation de la proportion de ω6 et saturados entre los dos grupos. Un aumento en la proporción de ω3 a été observée dans le groupe expérimental par rapport au ω6 and ω3 se observó en el grupo experimental en comparación groupe témoin. Cette étude a montré que la poudre d’arachide con el grupo control. El presente estudio demostró que el polvo influençait significativement les composants en nutriments d’E. de cacahuete influyó significativamente en los componentes eugeniae. Le profil des acides gras de cette espèce était similaire nutricionales de E eugeniae. El perfil de ácidos grasos de esta à celui de la plupart des animaux. Le régime alimentaire des vers especie fue similar al de la mayoría de los animales. La dieta de de terre peut être modifié pour améliorer la valeur nutritionnelle las lombrices de tierra podría ser alterada para mejorar el valor de E. eugeniae. nutritivo de E. eugeniae.

Mots-clés : Eudrilus eugeniae, ver de terre, alimentation des Palabras clave: Eudrilus eugeniae, lombriz de tierra, alimentación animaux, protéine animale, acide gras de los animales, proteínas de origen animal, ácidos grasos Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 55-59 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 59

Ticks of the genus Rhipicephalus Koch, 1844 in Senegal: Review host associations, chorology, and associated human and animal pathogens

Massamba Sylla1,2* Marc Souris3 Jean-Paul Gonzalez4,5

Keywords Summary Rhipicephalus, hosts, vectors, Ticks of the genus Rhipicephalus (: ) in Senegal were reviewed. The pathogens, geographical distribution, data presented originate from a collection maintained at IRD’s Laboratory of

environment, Senegal Medical Entomology since 1967 and continuously enriched with samples obtained ANIMALE ET ÉPIDÉMIOLOGIE SANTÉ

from different vertebrate hosts captured during various projects conducted in Sen- ■ Accepted: 30 October 2020 egal from 1987 to 2007. Fifteen Rhipicephalus tick species were collected and Published: 31 March 2021 characterized, resulting in 1127 referenced collections. Three species were of the DOI: 10.19182/remvt.36318 Boophilus subgenus: Rhipicephalus (Bo.) annulatus, Rh. (Bo.) decoloratus and Rh. (Bo.) geigyi. The twelve others were Rh. boueti, Rh. cuspidatus, Rh. evertsi, Rh. guilhoni, Rh. lunulatus, Rh. muhsamae, Rh. sanguineus, Rh. senegalensis, Rh. sulcatus, Rh. tricuspis, Rh. turanicus and Rh. ziemanni. Although there were recent indications that Rh. turanicus should have been considered as part of the Rh. san- guineus s.l. complex, data regarding these two ticks were presented separately. The collection comprised 14,165 tick specimens at different developmental stages. Data concerning their host relationships as well as distribution and seasonal dynamics were also presented. Vertebrate hosts were identified and listed in the different ecological zones of Senegal. The role of the ticks as potential vectors of pathogens has been reviewed. Climate change, causing variations in rainfall and temperature, will impact tick distribution and dynamics. The situation supports the necessity of this inventory of tick populations for (re)emerging tick-borne diseases surveillance and monitoring.

■ How to quote this article: Sylla M., Souris M., Gonzalez J.-P., 2021. Ticks of the genus Rhipicephalus Koch, 1844 in Senegal: Review host associations, chorology, and associated human and animal pathogens. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (1): 61-69, doi: 10.19182/remvt.36318

■ INTRODUCTION corresponding to a deficit of 20% to 50% (L’Hôte and Mahé, 1996; Le Barbé et al., 2002). Since the World Meteorological Organization Since the beginning of the 1970s, a drought cycle without equivalent began recording average temperatures on Earth in 1860, the United elsewhere in the world persists in sub-Saharan Africa. Compared to States of America’s National Aeronautics and Space Administration 1947–1968, the average annual rainfall actually decreased by 200 mm, (www.giss.nasa.gov/research/news/20190206/) recorded the highest temperatures on the surface of the Earth from 2015 to 2019, showing a continuum in the Planet’s long-term warming trend. The five warm- 1. UR 178, Conditions et territoires d’émergence des maladies (CTEM), Institut est years are all posterior to 2010, year 2016 recording the highest de recherches pour le développement (IRD), Centre IRD de Hann, BP 1386, CP 18 524, Dakar, Sénégal. globally averaged land surface temperature at 2.35°C above the 20th 2. Laboratoire Vecteurs & Parasites, Département sciences et techniques de l’éle- century average (NOAA, 2017). Dry years have become more fre- vage, Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima NIASS (USSEIN), Campus de quent, occur at shorter intervals (Kasei et al., 2010), and the areal cov- Kaffrine, Sénégal. erage of drought has also increased in Western Africa. More severe 3. UR 178 CTEM, IRD, UMR Unité des virus émergents, Marseille, France. future droughts are predicted in the Sahel (Shanahan et al., 2009). 4. UR 178 CTEM, IRD, Montpellier, France. 5. Georgetown University, School of Medicine, Washington, DC, USA. Climate change projections in sub-Saharan Africa point to a warming trend, with frequent occurrences of extreme heat events, increasing * Corresponding author aridity and changes in rainfall patterns (Serdeczny et al., 2016). Tel.: +221 33 849 35 35; Email: [email protected] Several emerging and reemerging infectious diseases, related to cli- https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ matic changes have suddenly appeared in naïve animal and human tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 61 Rhipicephalus

62 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 ■ SANTÉ ANIMALE ET ÉPIDÉMIOLOGIE was given of on Geographic Senegal either (Board by gazetteer the position where of a tickGeographical each locality sample was found elsewhere detail (Sylla in presented et al., 2007; 2008a). removed Study research. sites have tick for sampling and virus been oiseaux du Djoudj’ settlement the of and Barkedji where ticks were ‘Parc des national the in West trapping ecology bird to led Nile virus the studies. ticks Ultimately,removedegal and for conserved and further of Sen have areas rodents geographical caught different been in also et al., (Wilson 1990). Mauritania two and these studies,gal During of risk emergence Sene CCHF to in with respect distribution ical geograph change oftick on climatic impact their inventory the and focused on 2003–2004) Action(IRD, interdisciplinaire, thématique tion (Camicas et al., 1990). Project Health Change and climatic The livestockand investigated, ticks were removed after detec for virus birds, mammals wild involved ecology the species in virus CCHF in rhagic Fever 1987–1993, Program, (CCHF) tick the identify to aimed Hemor Senegal. in conducted projects Crimean-Congo research The 1960s, continuously over been has by enriched tick different time (Senegal). of southeast meters Dakar collection, the set up in This Zoology, of Medical Laboratory Center,at kilo at IRD Mbour 90 T Development France). Marseille, (IRD, lade sols), conservation des for by Institute Research the ratified and et chasses,forȇts, et eaux des Direction 2002, 001270 DEF/DGF # Senegal Protection, (Approval of Nature and Environment Ministry of Services, Wildlife by Direction tick the collections was granted and trapping conduct to animals wild of authorization wildlife. An treatment for principles ethical the to the adhered and authorities of complied Senegalese with legal the research requirements The ■ rology, relationships. disease and host association, their cho Senegal, in reports and occurring species 2007; Sylla et al., 2008a). present review The the lists out (Sylla Senegal, in have studies mals various carried et al., been livestock of ixodidestablish fauna alist infesting ani the wild and however are species both concerning below. separately presented To sanguineus Rh. now taxon, was with was until considered aseparate synonymized as possiblythey also livestock. infest Recently, buthave cycle life athree-host animals mostly with wild associated evertsi Rhipicephalus rans, 2001; Barker, and Murrell 2003) which is monophasic, and Except for newly the subgenus defined continent. African the in mammals Most of parasitize its members subregion) (Camicas et al., 1998; Walker et Morel, al., 2000; 2003). Western the as region zoogeographical (referredtropical hereafter to richest of ixodid faunathe of Western the the subregion of Afro the genusThe follow-up on tick-borne studies diseases. review to intended Senegal ticks known rhipicephalid in for future pathogenic context, agents. this we In emergence carried of their of risk the and distribution future and current which their underlie view in of changes climatic (i.e.crucial hygrometry), temperature, vectors known as ofticks, those pathogenic especially agents, appears 2001; chorology et Patz al., of current the of 2008). understanding The (Kovats diseases parasitic and et al., bacterial vectors ofpod viral, capacityof have to arthro vectorial assumed effects on the marked are variability intensity and changes well as rainfall as perature were that vector-borne. those particularly Tem tackle to undertaken several last decades, and the works in were Africa in populations he data presented here originate from a tick collection currently held atick collection currently from originate here presented he data MATERIALSMETHODS AND EDEN EDEN ticksinSenegal Rhipicephalus project (European Commission, 2004–2007) related to to related Commission, 2004–2007) project (European (Nava et al., 2015; Hekimoğlu et al., 2016). The data , atwo-host exophilic tick, Koch, 1844 (Ixodidae, Rhipicephalinae), is Boophilus Rh. turanicus Rh. Rhipicephalus (Beati and Kei and (Beati Rhipicephalus , which which , spp. spp. ------

Until recently, subgenera other were the considered in Rh. Barker, 2003), species three 15 14,165 the Of birds, and mammals parasitizing collected specimens Tick speciesidentified ■ Del to Hoyo out according et al. wasidentification (1994). carried some species, host changesquent whereas bird concerning minor followed Nowak (1999), Wilson and and (2015),al. (2016).al. et Hekimoğlu identification hosts and Mammal by updated nomenclature species Morel followingin (2003),and retained systematic the terminology Western subregion Colbo, and (Matthysse 1987; Walker et al., 2000), availablewith the ixodid fauna of keythe identification to the adapted host. vertebrate same the infesting date. found be same Different tickthe can simultaneously species adult stages) removed host a given in avertebrate from location, at sample (or nymphal and acollection) tick (larval, species total is the were with SavGIS generated www.savgis.org). (IRD, software A + 194 p.) Wichita, 62S or using Kansas). GPSMAP (Garmin, Maps Names, 1965, Dpt. of Interior, the Washington, DC, 1965, 20240, IV mais lesspécimensn’existaient pasdanslacollection exist inthecollection/// * This specieshasbeenrecorded in Senegal(Morel,1958)butspecimensdidnot au Sénégal de of ticks obtainedperspeciesinSenegal/// Table I: genus. genus. Rh. boueti, Rh. lunulatus, lus Pomerantsev, 1936. now are species Both classified as antsev, 1936, and Overall total Other Rh. ziemanni Rh. turanicus Rh. tricuspis Rh. sulcatus Rh. senegalensis Rh. sanguineus Rh. muhsamae Rh. lunulatus Rh. guilhoni Rh. boueti Rh. cuspidatus Rh. evertsi Total Rh. Rh. Rh. Tick species RESULTS (Guglielmone et al., 2010), species: identified other the are as Rhipicephalus Rhipicephalus Rhipicephalus ( Bo. ( ( ( Boophilus) geigyi Boophilus) decoloratus Boophilus) annulatus Rh. Rhipicephalus Rh. evertsi Rh. ) Number ofcollections geigyi

( Rh. muhsamae

Boophilus) Rh. guilhoni, Rh.

of subgenus the Rh. Rh. . spp. et de tiques obtenues par espèce répertoriées belonged subgenus the to thus ( Rh. cuspidatus species were identified (table werespecies identified I). They included Boophilus Cette espèceaétérépertoriéeauSénégal (Morel, 1958)

Rh. sanguineus, Rh. and and * ) Boophilus Boophilus annulatus Rh. senegalensis senegalensis Rh. Number of collections G Rhipicephalus Rhipicephalus to the subgenus the to 1,127 uglielmone et al. (2010), Nava et 926 308 147 133 196 201 127 49 35 17 31 74 5 3 1 1 0

Curtice, 1891Curtice, and (Murrell , Rh. sulcatus, Rh. Reeder Reeder Rh. Rh. Nombre decollections Nombre ( Bo. collected /species spp. were identified of the spp.recordedand (1992) ) Digineus Digineus decoloratus Total ticks Hyperaspidion 14,165 10,076 Rhipicephalus

Rh. tricuspis Rh. 2,025 1,014 2,148 1,329 2,610 4,089 1,721 2,368 simus Rhipicepha with subse with 220 121 533 64 5 4 3 0 Pomer group; group;

and and Rh. Rh. - - - ,

Tiques Rhipicephalus au Sénégal

Rh. turanicus (now synonymized with Rh. sanguineus) and Rh. zie- collected from wild animals. Rh. (Bo.) decoloratus was recorded manni of the sanguineus group. mainly in the Sahelian and Sudano-Sahelian zones, but occasionally in the Sudanese zone (Figure 1), confirming previous observations Two main groups were actually distinguished in the former subge- indicating that it infests the four-fifths of the northern parts of the nus Rhipicephalus, the sanguineus and simus groups (Camicas et country (Camicas et al., 1986). In the Sahelian area, it is present along al., 1998), defined on the basis of morphological and bioecological the Senegal River Basin (north of the country) and in the Niayes features. This separation does not appear in the recent list of species (Northwestern coastal region with dunes and depressions favorable (Guglielmone et al., 2010; Nava et al., 2015) but we kept it because we for gardening), but also in the Ferlo (central and western parts of the consider it as helpful. Sahelian area). In the Niayes, the species is present on cattle all year The sanguineus group is featured by small to medium sized inter- round (rare from April to June, abundant from July through January, stitial punctuations, sparsely distributed through the scutum (density decreasing in population from February to March). of these punctuations is highly variable, sometimes very dense). Pos- Rhipicephalus (Boophilus) geigyi Aeschlimann teromedian stripes (or posterior grooves) appear distinct (deep and & Morel, 1965 wide with wrinkled texture). Seven species of this group are known in Senegal, but also in the Western subregion: Rh. boueti, Rh. guil- Known only in the meridional part of Senegal, south of isohyet honi, Rh. sanguineus, Rh. sulcatus, Rh. turanicus, Rh. tricuspis and 1000 mm (Morel, 2003), and therefore characteristic of the Suda- Rh. ziemanni. nese and Sudano-Guinean areas, Rh. (Bo.) geigyi is a parasite of wild and domestic ungulates, mainly cattle, in Senegal (Figure 1, Suppl. The simus group is characterized by a smooth scutum with few scat- Mat. II). Adults of the species were also recorded in 1960–1963 in tered medium sized punctuations, the scapular field a little bit raised, the Niayes on cattle present all year round. It was probably intro- smooth and flat. Posteromedian stripes or posterior grooves appear duced during importation of cows from Tambacounda and Kedou- as lines. Three species belonging to this group are known in Senegal gou (Southeast), Kolda and Casamance (Southwestern regions), for and the Western subregion: Rh. lunulatus, Rh. muhsamae, and Rh. the purpose of research on rinderpest (Camicas, pers. commun.). senegalensis. Although located between latitudes 14° 30′ and 16° N, the Niayes Rhipicephalus (Boophilus) annulatus (Say, 1821) Salmon & Stiles, belong to a particular ecosystem of the Sahelian zone. The relief 1901 is characterized by dune strips alternating with interdune depres- sions (or bowls) where a large variety of vegetable and fruit crops Morel (1958; 2003) reported Rh. (Bo.) annulatus infesting cattle in are grown, in an atypical vegetation of sub-Guinean chorological 1956 and 1963 in two locations of Southern Senegal. He stated that affinity dominated by Elaeis guineensis, that refer to lower Casa- this species was present on ruminants in Senegal in the Sudanese mance. The continental front of the shoreline allows a global view and North-Guinean areas. Our investigations did not allow to find it, of depressions flooded during heavy rains. This area is nevertheless although it is recorded in Guinea and Mali (Tomassone et al., 2004). characterized by a tropical sub-Canarian climate that could settle The occurrence of this species in South Senegal (Lower Casamance durably Rh. (Bo.) geigyi in this microhabitat of the Niayes. Never- and Eastern Senegal) might be affected by the rainfall decline (2000– theless, the most recent exhaustive study in the area did not record 2500 mm annual rainfall in 1958 vs 1000–1200 mm in the 1980s; the species occurrence (Gueye et al., 1986). More investigations are L’Hôte and Mahé, 1996). thus needed. Rhipicephalus (Boophilus) decoloratus (Koch, 1844) Stiles Rhipicephalus evertsi Neumann, 1897 sensu Dönitz, 1910 & Hassall, 1901 The red-legged Rh. evertsi tick is a monotropic exophilic species, very The ‘African blue tick’ has been frequently recorded (Figure 1) common and with a large distribution throughout Africa, especially from livestock, mainly cattle, but also goats, sheep and donkeys, and in warmer areas, preferentially active during the summer. It is mainly accidentally from one human (Suppl. Mat. I). The species was not found on all ungulates of its natural distribution area (Figure 2,

Figure 1: Distribution of tick collections carried out in Senegal in which Rhipicephalus (Boophilus) was identified /// Répartition des collectes de tiques effectuées au Sénégal dans lesquelles Rhipicepha- lus (Boophilus) a été identifié Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 63 Rhipicephalus

64 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 ■ SANTÉ ANIMALE ET ÉPIDÉMIOLOGIE lus danslesquelles effectuées auSénégal was identified out inSenegalwhich Figure 3: known as also mongoose slender or common tailed mongoose ( ( goats well caracal as sheep and infest the several as as carnivores where woodlands it may savanna exophilic Guinean to Sahelian from can-crested porcupine ( afer ( or antbear sheltering habitats: aardvark their the and with some mammals wild endophilous associated and is typically cuspidatus Rh. Rhipicephalus cuspidatus collection). isohyet to (except mm zone corresponding Sudanese 800 only for one of the limit the to of country donkeys, the and horses north the from well as from as Senegal,In domestic it from ruminants was collected occurs. host,nymphs metamorphosis same where on feed the larva leporids. Itand is a two-host tick,carnivores, primates i.e. and larvae Suppl. hand, other the Mat. On III). Felis caracal cuspidatus ), the common warthog ( ), warthog common the ticksinSenegal Distribution oftick collectionscarried

Herpestes sanguineus Herpestes ), the African civet), ( African the /// a three-host species, Senegal observed from Sudan, to three-host

Répartition des collectes de tiques descollectesdetiques Répartition été identifié Hystrix cristata Hystrix Rhipicephalus cuspidatus Neumann, 1906 Phacochoerus africanus Phacochoerus Civettictis civetta Civettictis 3,) (Figure Suppl. Mat. IV). Rh. evertsi Rh. Rhipicepha ). found It sometimes is also Galerella sanguinea, is not on frequent -

) and the black- the ) and ) and the Afri the ) and Orycteropus Orycteropus - the African wildcat ( wildcat African the hedgehog ( African the owl including barn ( the diverseizing animals wild at Dakar’s origins different slaughterhouses. found It been parasit has 4, Supp.(Figure of cattle from Mat. V). recorded currently It been has of Senegal is mostly half and found mm at isohyetsnorthern 250–500 birds. Adulttimes of some ungulates, and carnivores, leporids variety alarge infest myomorph rodents,known from sciuromorph whereas adults and stages of Immature Rhipicephalus guilhoni its cycle. life concerning yet data known neither are not thus are rhipicephalid stages of this Benin. Immature in collected was and initially hyrax the itsonly adult known in stages parasitizing by Morel 4). described (1957),(Figure been has species This but it is ( arock hyrax from lected reddish-brown of small males the Three Rhipicephalus boueti lus danslesquelles effectuées auSénégal identified out inSenegalwhich Figure 2: Rh. guilhoni Rh. Rh. guilhoni Rh. Felis lybica evertsi Morel, 1957 Atelerix albiventris Atelerix Morel & Vassiliades, 1963 Procavia capensis

Distribution oftick collectionscarried a /// frequently parasitizes livestock the parasitizes frequently in été

Répartition des collectes de tiques (Morel and Vassiliades, (Morel and 1964) are ) and the zorilla or striped polecat or striped zorilla the ) and identifié ), ( serval the Rhipicephalus evertsi Rh. boueti Rh. ) in Southeastern Senegal Southeastern ) in

Tyto affinis alba tick were col Felis serval Rhipicepha was was ), ), ), ), - - - - Tiques Rhipicephalus au Sénégal

Figure 4: Distribution of tick collections carried out in Senegal in which Rhipicephalus of the group sanguineus was identified /// Répartition des collectes de tiques effectuées au Sénégal dans lesquelles Rhipicephalus du groupe sanguineus a été identifié

(Ictonyx striatus). It was also collected from humans or crawling on subregion. As in the case of Rh. boueti, little is known in Senegal the ground. In Senegal, 133 mammals were found infested, three more about its immature stages morphology and/or bioecology. collections were obtained from birds (data not shown), and the tick Rhipicephalus turanicus Pomerantsev et al., 1940 was also collected in natura on four occasions (96 adults, sex ratio at equilibrium). Synonymized with Rh. sanguineus, immature stages of Rh. turanicus are known to infest myomorph and sciuromorph rodents, and wild Rhipicephalus sanguineus (Latreille, 1806) Koch, 1844 and domestic carnivores. This species is rarely collected in Senegal Also known as the kennel tick, brown dog tick or pantropical dog tick, (Table I; Figure 4). It is very localized and recorded only from goats adult Rh. sanguineus infests a large variety of ungulates including in Northern Senegal. Pegram et al. (1987) listed some specimens from livestock and wild carnivores in diverse ecological areas of Senegal Senegal without giving the collection sites. Camicas (pers. commun.) (Figure 4, Suppl. Mat. VI). Morphological features within the spe- stated that specimens identified as Rh. guilhoni in Main et al. (1980) cies allowed to delineate some individuals but recent findings based were in fact a mix of Rh. guilhoni and Rh. turanicus. on laboratory crosses and molecular genetics changed the taxonomic Rhipicephalus ziemanni Neumann, 1904 emend. Neumann, 1911 status of the sanguineus group (Nava et al., 2015). This tick is very common on the domestic dog (Canis lupus familiaris). Other collec- Rh. ziemanni is found on goats and sheep pasturing in periforested tions held in the laboratory (data not shown) recorded it also from I. areas (Figure 4) because it mainly infests wild antelopes in the for- striatus, the pale fox (Vulpes pallida), the Senegal bushbaby (Galago est. It has also been occasionally recovered from Bos taurus. Villiers senegalensis) and from the black kite (Milvus migrans). On ten occa- (1955) recorded it from Tragelaphus scriptus (1♂), and Civettictis sions, it was collected in natura, questing or crawling to find a host, civetta (1♂) in Southwest Senegal. As is the case for Rh. boueti and for a total of 197 ticks (29LL, 2NN, 80♂♂, 86♀♀). Its larvae, hatched Rh. tricuspis, little is known about its immature stages, morphology from eggs probably laid by females fed on domestic dogs, have been and/or bioecology. Its seasonality and geographical distribution in noticed invading homes in several localities of Senegal. Senegal need to be elucidated. Rhipicephalus sulcatus Neumann, 1908 Rhipicephalus lunulatus Neumann, 1907 Immature stages of Rh. sulcatus are known to parasitize mainly Rh. lunulatus is triphasic and ditropic. Adults infest a large variety of hedgehogs, and myomorph and sciuromorph rodents, whereas adults ungulates (Suppl. Mat. VIII) and carnivores but are also frequently infest a large variety of ungulates, carnivores, leporids, hedgehogs found on Leporidae and antbears. This species has been recovered (Figure 4; Suppl. Mat. VII), and sometimes birds and reptiles. This in the Sudano-Sahelian zone and the Sudanese area, south of isohyet adult species is common on livestock from north to south Senegal, but 750 mm, in the natural region of Casamance (Figure 5). Besides the absent in the Ferlo (Figure 4). It was collected from 308 mammals, collections from hosts, 1♂ was collected on the ground. 5 birds, and 1 reptile, the Nile monitor (Varanus niloticus). In addi- Rhipicephalus muhsamae Morel & Vassiliades, 1963 tion, 12 collections making a total of 56 ticks (36♂♂, 20♀♀), were obtained in natura, questing or crawling to find a host. Immature stages of three-host Rh. muhsamae (Morel and Vassilia- des, 1964) are known to infest myomorph and sciuromorph rodents Rhipicephalus tricuspis Dönitz, 1906 and leporids, whereas adults infest a large variety of ungulates Rh. tricuspis was collected only once, from a harnessed bushbuck and carnivores. It is distributed from north to south Senegal, in the (Tragelaphus scriptus) infested by four male ticks, in Niokolo-Koba Niayes and the Northern Sahelian area, along the Senegal River, but National Park (Morel, 1956) (Figure 4). It has the simus pattern punc- it is also frequent at isohyets 750–1000 mm in the southeastern and tuations on the central conscutum and might therefore be confused southwestern parts of Senegal (Figure 5). The species infests hedge- with Rh. lunulatus (Morel, 2003). It is a typical parasite of domestic hogs and birds and is frequently found as adults on livestock (Suppl. animals and it is sometimes collected on small wild carnivores, ante- Mat. IX). Adults can also parasitize primates, antbears and African lopes and spring hares in South Africa, in the Austral biogeographic porcupines. It is found on cattle preferentially feeding on the ears tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 65 Rhipicephalus

66 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 ■ SANTÉ ANIMALE ET ÉPIDÉMIOLOGIE also isolated from the tick the from isolated also 1975) et al., 1972). Nigeria and (Williams been has virus CCHF Senegalin (CRORA, 1998), et al., (Vinograd Cameroon but in also A: Rhipicephalus etKocan al., 2010). bigemina sia et al.,Senegal 2010). (Mediannikov It transmit known to is also B: al., 1985). et (Degallier (SureauCAR et al., 1976; et al., Degallier 1985) CAR Dugbe in and Republic (CAR), African Jos Central in and Cameroun Thogoto in following with the foundbeen Bhanja infected viruses: Guinea, in egal so far. However, fever species, cattle the known as this tick, has isolated from been has A: No arbovirus Rhipicephalus (A) viruses,(B)bacteriaandprotozoa Carried pathogensidentified: of occurrence. areas ferent sites natural of species the senegalensis of addition, Dakar. Madeleine In 25 Islands near senegalensis Bolon zone). (Nioro du Rip, Sudano-Sahelian of records Other of lands Walozones (Sahelian irrigated such the zone), as Bao around galensis with areas occurrence same the of Senegal (Figure parts humid the overlapping areas, distribution natural species the to vores restricted carni and ungulates found rodents, onmorph whereas all adults are stages of Immature Rhipicephalus senegalensis host. a 9 Eleven collections of ( Muridae on of family rodents the identified November 1963) July. in infestation with maximum been It also has (observations year long November all from recorded 1960 through ♀♀

The tick by was rickettsiaThe found the infected The African blue tick African The ) were also obtained ) were obtained also is also exceptionallyis also Senegal, humid found North around in ticksinSenegal were collected were collected (1955) Villiers from Senegal in are National Park the in , B. bovis B. ( ( Boophilus Boophilus Rh. senegalensis Rh. Rh. muhsamae and and

has been found infected with Bhanja virus with Bhanja found been virus infected has ) )

in Senegal (Le Gonidec, 1975), Senegalin (Le Nigeria in annulatus Anaplasma marginale in natura decoloratus Koch, 1844 in natura Rh. muhsamae 5, Suppl. Mat. making a total of atotal making , questing or crawling find to , crawling to find ahost,, crawling dif in find to

infest myomorph infest sciuro and Rh. Rh. Taterillus ( Bo. . However, Coxiella burnetii ) (Bock et (Bock al., 2004; X), where it shares annulatus ♂

22 ticks (13 and 15 and sp. or gerbils). Rh. sene Rh. in Sen in ♀ Babe

♂♂ Rh. Rh. Rh. Rh. in in ------,

found infected with Dugbe virus in Nigeria (Williams et al., 1972) Nigeria in (Williams with Dugbe virus found infected Rh. decoloratus replicates in successfully a competent vector, virus CCHF although et al.,(Degallier 1985), et al., 1972)(Williams Republic Democratic in of and Congo (DRC) (Mediannikov et al., 2010).(Mediannikov It transmits also B: tick with was The found infected unpubl. Gonzalez, and data). Ngoye, in cattle from collected tick also species same Senegal (Sylla gene sequences showedvirus identity pools of from the significant Westet al., Ndelle 2006), SomoneAmplified and and Nile viruses. et al., 1980)(Main where Ngoye it was isolated from also virus 1998) Saboya, with Wad Wad var (ArD Medani, 46672) Medani icas et al., 1994). Senegal in ( found been It infected also has (Cam hosts of virus vertebrate the main the which are on ruminants, of Senegal.area It plays a major stages of tick feed the role all because A: Rhipicephalus evertsi (CRORA, Guinea (= in iah 4927) 1998). ArK viruses Ivory in Coast, with Jos Forecar and and with Dugbe virus infected et (Camicas al., 1986).virus Elsewhere West in it was found Africa, A: Rhipicephalus with infected ginale bycaused B: tick is involved The of bovine transmission piroplasmosis the in (Sureau et al., 1976). Kenya et al., (Haig 1965), et al., 1972) Nigeria (Williams CAR and species Nigeria (Robin et al., 1978). the was isolated from also Thogoto virus idec, 1975) et al., Nigeria 1974), in (Lee and in with Somone and virus DRC in and (Sureau et al., 1976), Gon Senegal in (Le with Jos virus (Sonenshine, 1992). (Sonenshine, by feeding ticks while secreted of substances hosts chemical because It is one causeknown to paralysis of species of vertebrate the the 1987). (Potgieter, 1979), and Rh. evertsi Rh. Rh. Rh. , the causal agent causal , the of bovine anaplasmosis, was found and also

( in Senegalin (CRORA, 1998), (Sureau Cameroon et al., 1976), Bo. Babesia bigemina. bigemina. Babesia ) geigyi Coxiella burnetii allows the replication of CCHF virus in the Sahelian Sahelian the in allows replication the virus of CCHF ( Boophilus cell lines (Bell-Sakyi et al., 2012). (Bell-Sakyi lines cell tick was The also Rhipicephalus danslesquellesde tiqueseffectuéesauSénégal simus out inSenegalwhich Figure 5: has been found in Senegal infected with CCHF with CCHF found Senegal been has in infected Babesia equi Babesia was identified///

which does which ) geigyi Distribution oftick collections carried in Senegal (Mediannikov et al., Senegal 2010). in (Mediannikov It vector is the of

du groupe du groupe and and

not tick imply may the that be Coxiella burnetii Coxiella B. caballi Rhipicephalus Répartition descollectes Répartition simus Anaplasma marginale a Anaplasma mar (De Waal (De et al., été of the group ofthegroup identifié in Senegal in CRORA

(Grard (Grard - - - - ,

Tiques Rhipicephalus au Sénégal

Rhipicephalus guilhoni vectors of B. bigemina and B. bovis causing babesiosis (or piroplas- mosis) in livestock. A: Rh. guilhoni was found infected with CCHF, Dugbe, Jos, Koutango, Semliki Forest viruses (CRORA, 1998), and Wad Medani in Senegal Following phylogenetic studies (Beati and Keirans, 2001; Murrell and (Main et al., 1980). Barker, 2003), the names of the Boophilus ticks changed and became Rhipicephalus Boophilus Rh. Boophilus B: The tick was also found infected with Coxiella burnetii in Senegal of the subgenus . ( ) are small (Mediannikov et al., 2010). sized ticks that share the same generally hexagonal basis capituli with the other Rhipicephalus ticks. However, Rhipicephalus spp. are fea- Rhipicephalus sanguineus tured by medium sized males, a distinct anal groove, the presence of A: Rh. sanguineus has not been known so far to be involved in arbo- festoons, spiracular plates with a tail, whereas Rh. (Boophilus) are virus transmission in Senegal. characterized by an indistinct anal groove, the absence of festoons and oval or rounded spiracular plates. Their palpi are very short, B: The tick is the vector of Ehrlichia canis, the bacteria causing and males are small sized. Rh. (Boophilus) spp. occur in the tropical canine ehrlichiosis in dogs (Fourie et al., 2013). It also transmits Rick- and subtropical areas, and preferentially feed on livestock. They are ettsia conorii causing Mediterranean spotted fever (= boutonneuse monophasic: the three developmental stages evolve on the same host; fever) to humans in the Mediterranean (Spain, Italy, Greece, France, hatched larvae seeking host and engorged females are therefore the and Portugal) where it is considered to be the main vector and res- only free stages; metamorphosis from larva to nymph and nymph to ervoir of the Ri. conorii complex (Bacellar et al., 1999; Parola and imago takes place on the host. These bioecological features differ Raoult, 2001; Parola et al., 2005), although in sub-Saharan Africa, from those of the other Rhipicephalus spp. which are diphasic (Rh. Rh. simus is the main vector. Rh. sanguineus transmits the protozoans evertsi) or triphasic. For the latter, three hosts are parasitized during Babesia canis and B. gibsoni to dogs, causing canine babesiosis. The the life cycle, the host specificity varies between tick species and protozoan Hepatozoon canis is also transmitted from this tick to dog molting occurs off the host. (Zhou et al., 2016). Finally, Borrelia burgdorferi, the etiological agent of Lyme disease, has also been detected at a lower incidence in Rh. We already have shown tick species that changed their distribu- sanguineus ticks collected in Texas, USA (Cohen et al., 1990). tion range in Northern Senegal, creating new CCHF foci following the sub-Saharan drought of the 1970s (Sylla et al., 2008a; 2008b). Rhipicephalus sulcatus Globally, climate change effects on epidemiological dynamics such A: Rh. sulcatus was found infected with Dugbe virus in Senegal as vector and host migration are not well known because of the (CRORA, 1998; Robin et al., 1978). unavailability of valid retrospective ecological data on reservoirs and vectors. Evolution in chorology, host association database, and Rhipicephalus muhsamae known transmitted pathogens become informative, correlated to A: Rh. muhsamae was found infected with Dugbe, Koutango, Wes- ecoclimatic events. Several reasons linked to diversity of implicated selsbron and West Nile viruses in CAR (CRORA, 1998). Surveillance phenomena and spatiotemporal scales are to be considered. In the needs to include this species in Senegal. developing countries of the intertropical belt, particularly in Africa, bioclimatic features support a strong epidemiological potential for Rhipicephalus cuspidatus and Rhipicephalus lunulatus numerous infectious diseases, as soon as ecological changes arise. To our knowledge, there is no information on Rh. cuspidatus and Rh. Modest changes of some climatic parameters induce epidemiological lunulatus potential to replicate and transmit pathogens to humans or phenomena of high amplitude. Frequent and long-term sampling are animals. needed to monitor the full range of specific vector species (Kovatz et al., 2001) in order to understand the epidemiological patterns involved Rhipicephalus senegalensis in the emergence and spread of diseases in a changing environment, B: Rh. senegalensis was found carrying Rickettsia massiliae, Ri. to predict risk, and set up early warning and control strategies. aeschlimannii and Ri. africae among others yet not determined (Reye et al., 2012; Ehounoud et al., 2016). Acknowledgments Rhipicephalus boueti and Rhipicephalus ziemanni This work was supported by the « Action thématique interdéparte- Little is known about the potential of these species of the simus group mentale, évolution climatique et santé 2003-2004 » (ATI), Institut to carry pathogens. de recherche pour le développement (IRD), EDEN Project (Euro- pean Commission funding, 2004-2007), unités de recherche 34/178, Sociétés et santé, IRD, Crimean-Congo Haemorrhagic Fever Pro- ■ DISCUSSION gram, CCHF1987-1993. We thank the anonymous reviewers and the editorial staff of Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des Further research extended to Sudanese and Sudano-Guinean zones pays tropicaux for their invaluable contribution. We also would like are needed to determine Rh. (Bo.) annulatus occurrence/repartition to thank the farmers from Senegal who allowed us to collect ticks. in Senegal. The relations between the Rh. (Bo.) species occurring in This work is dedicated to the late Dr. Jean-Louis Camicas for his Senegal and CCHF virus ecology need also to be studied. From a constant support, his generous gift of records of some specimens, and medical and veterinary point of view these species have been under- his review of the earlier version of the manuscript. estimated, few studies having been conducted in Senegal. Neverthe- Rh. less, because of the monotropic and monophasic characters of Author contributions statement (Bo.) species, they might play a major role in CCHF virus ecology only in case of transovarian transmission of the virus. Throughout MSy carried out field collections and tick identification; MSy, MSo South Senegal, prospections need to be carried out on Rh. decolora- and JPG conceived the project and wrote the manuscript. tus distribution to clarify its absence/presence in the natural region of Casamance and Eastern Senegal, where it is supposed to be replaced Conflicts of interests by Rh. geigyi. Indeed, Rh. geigyi’s ability to transmit Babesia sp. and

CCHF virus needs to be evaluated. Rh. (Bo.) species are the main The authors declare no competing interests. tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 67 Rhipicephalus

68 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 ■ SANTÉ ANIMALE ET ÉPIDÉMIOLOGIE Kasei R., Diekkrüger B., R., Diekkrüger Kasei Leemhuis C., 2010. Volta in the frequency Drought Hekimo Haig D.A., Woodall J.P., Danskin D., 1965. unde Virus: Thogoto ahitherto RobbinsGuglielmone R.G., A.A., Apanaskevich T.N., D.A., Petney Estra M., 1986. Seye A., M., Douf Gueye of Mbengue A., and haemoparasites Ticks J.J.,Grard G., Lemasson Sylla S., J.F., Molez Cook A., M., Dubot X., Pourrut et Fourie J.J., D., Stanneck Luus H.G., F., Beugnet Wijnveld M., Jongejan F. 2013. C.B.,Ehounoud Yao K.P., Dahmani M., Achi Y.L., Amanzougaghene N., Kacou HoyoDel J., Elliott J., Sargatal A., 1994. world, birds the the of of Handbook Degallier J.P., N., Cornet Saluzzo J.F., J.P., Germain M., Hervé J.L., Camicas WaalDe D.T., Potgieter F.T., Bigalke R.D. 1987. transstadial transmission The of 1998. annuel, Pasteur, Institut CRORA, Rapport Dakar, Sénégal, 141 p. Angulo 1990. A.B., A.K., Eugster Jr M.A., N.D., C.N.,Cohen Thomas Carter J.P., J.L.,Camicas Hervy Adam F., P.C., Morel 1998. du monde. tiques Les J.P., J.L.,Camicas Cornet Gonzalez J.P., Wilson M.L., Adam F., Zeller H., 1994. J.L.,Camicas J.P., Wilson M.L., Cornet J.P., Digoutte, Adam Calvo M.A., J.L.,Camicas Robin Y., G., Le Gonidec Saluzzo J.F., J.P., Jouan A., Cornet L., R., VosBock W., Jackson de Jorgensen A., Babesiosis 2004. cattle. of L.,Bell-Sakyi Kohl D.A., Bente A., Fazakerley J.K., 2012. Tick cell lines for L.,Beati Keirans J.E., 2001. Analysis systematic relationships the of ticks among Bacellar F., R., Filipe L., J., Beati França Regnery Poças A., 1999. A., Israeli REFERENCES Basin West of Africa, ttbdis.2016.03.014 sanguineus lightshed global phylogeny the on limits the and species of 394, doi: in agent ticks isolated Kenya.scribed from Zootaxa Nuttalliellidae (Acari: Ixodidae) world: the of a list valid of names. species I.G., Horak A., da-Peña Shao R., al., et 2010. Argasidae, Ixodidae The and 10.19182/remvt.8568 livestock in Senegal. rus al., Ngoye 2006. virus: a novel evolutionary lineage within genus the 10.1016/j.vetpar.2013.07.026 artificial and on membranes. dogs Transmission of 10 in d’Ivoire. in Côte tickpotential species new vectors N’Guessan A., J.D.,N’Douba al., et 2016. Multiple including pathogens Vol 2: world New Vultures to Guineafowls. Lynx, Barcelona, Spain, 638 p. aine. Sureau P., 1985. République en Ecologie arbovirus à tiques Centrafric des 54 caballi Babesia 893-898 burgdorferi Clinical for and epizootiologicseropositive characteristics dogs of 240 p. répartition hôtes, décrits, Nomenclature, stades sur l’écologie du virus CCHF. données au Sénégal. Dernières Crimée-Congo de hémorragique fièvre La tions. haemorrhagic fever virus inan-Congo Senegal: epidemiological implica F., Gonzalez J.P., Crime of 1990. potential vectors as Ticks of Ecology ritanie. (virus Mau en et au CCHF) Sénégal Crimée-Congo de hémorragique fièvre potentiels du virus au latransmis Sénégal. de 3. tiques les par vecteurs Les Chauvancy G., Ba K., 1986. arbovirus des nosologique écologique et Etude tol Dis Vector Zoonotic Borne arboviruses. fever hemorrhagic virus and other Crimean-Congo of study RA]2.0.CO;2 ters. chondrial 12S charac and morphological DNA sequences gene ribosomal genera the of eid0506.990620 inhuman Portugal. disease fever spotted . (2): doi: e0004455, : 655-656 : . 129 J. Gen J. J. ParasitolJ. ğ Bull. Soc. Path. Exot Arch. Virol lu O, Sa (S1): S247-269, doi: Cah. Orstom.,Cah. Sér. Parasitol Ent. Med. . ticksinSenegal 2528 10.1099/00221287-38-3-389 . complex. complex. Virol in Texas: 110 (1988). cases Rhipicephalus : 1-28, doi: ğ . by by Rickettsia lam Ehrlichia canis Ehrlichia 87 87 ., ., . [Suppl. 1]: 303-322, doi: 87 (1): 32-48, doi: Rhipicephalus evertsi evertsi evertsi Rhipicephalus İ (11): 3273-3277, doi: , Özer N, Estrada-Peña A., 2016. A., , Özer N, Estrada-Peña molecular New data Rev. Elev. Vet. Med. Pays Trop Sustain. Ticks TickTicks Dis., Borne 10.1371/journal.pntd.0004455 . ( 10.11646/zootaxa.2528.1.1 78 . 10.1017/s0031182004005190 Emerg. Infect. Dis. Emerg. Infect. Rickettsia conorii Rickettsia 12 and and Bull. Soc. Path. Exot. (3): 296-310

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Tiques Rhipicephalus au Sénégal

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Résumé Resumen Sylla M., Souris M., Gonzalez J.-P. Tiques du genre Rhipicephalus Sylla M., Souris M., Gonzalez J.-P. Garrapatas del género Rhipi- Koch, 1844 au Sénégal : synthèse hôtes associés, chorologie, et cephalus Koch, 1844 en Senegal: revisión, asociaciones de hués- agents pathogènes transmis aux humains et aux animaux pedes, cronología y patógenos humanos y animales asociados

Les tiques du genre Rhipicephalus (Acari : Ixodidae) connues Se revisaron las garrapatas del género Rhipicephalus (Acari: au Sénégal ont été passées en revue. Les données présentées Ixodidae) en Senegal. Los datos presentados se originan de una proviennent d’une collection de tiques conservée au Laboratoire colección de garrapatas mantenida en el Laboratorio de Entomo- d’entomologie médicale de l’IRD depuis 1967 et continuellement logía Médica del IRD desde 1967 y enriquecida continuamente enrichie d’échantillons prélevés sur différents hôtes vertébrés con muestras obtenidas de diferentes huéspedes vertebrados, capturés au cours de divers projets conduits au Sénégal de 1987 capturadas durante varios proyectos llevados a cabo en Senegal à 2007. Quinze espèces de Rhipicephalus, provenant de 1127 entre 1987 y 2007. Se recolectaron y caracterizaron quince collectes référencées, ont été caractérisées. Parmi elles, se trou- especies de garrapatas Rhipicephalus, conduciendo a 1127 vaient trois espèces du sous-genre Boophilus : Rhipicephalus colecciones de referencia. Tres especies fueron de subgéneros (Bo.) annulatus, Rh. (Bo.) decoloratus et Rh. (Bo.) geigyi. Les Boophilus: Rhipicephalus (Bo.) annulatus, Rh. (Bo.) decoloratus douze autres espèces étaient Rh. boueti, Rh. cuspidatus, Rh. y Rh. (Bo.) geigyi. Las otras doce fueron Rh. boueti, Rh. cuspi- evertsi, Rh. guilhoni, Rh. lunulatus, Rh. muhsamae, Rh. sangui- datus, Rh. evertsi, Rh. guilhoni, Rh. lunulatus, Rh. muhsamae, neus, Rh. senegalensis, Rh. sulcatus, Rh. tricuspis, Rh. turanicus Rh. sanguineus, Rh. senegalensis, Rh. sulcatus, Rh. tricuspis, Rh. et Rh. ziemanni. De récentes études ont conclu que Rh. tura- turanicus y Rh. ziemanni. A pesar de que hubo indicios recientes nicus devrait être considéré comme faisant partie du complexe de que Rh. turanicus debería de haber sido considerada como Rh. sanguineus s.l. Les données concernant ces deux tiques ont parte del complejo Rh. sanguineus s.l., los datos concernientes cependant été présentées séparément. Au total, 14 165 spéci- a estas dos garrapatas se presentaron separadamente. La colec- mens de tiques à différents stades de développement ont été ción incluyó 14 165 especímenes de garrapatas en diferentes échantillonnés. Les données concernant les préférences d’hôtes estadios de desarrollo. Se presentan también los datos concer- des différentes espèces, ainsi que leur distribution et leur dyna- nientes a las relaciones con los huéspedes, así como la dinámica mique saisonnière ont été précisées. Les hôtes vertébrés ont été de distribución y estacional. Los huéspedes vertebrados fueron identifiés et listés dans les différentes zones écologiques du Séné- identificados y enumerados en las diferentes zonas ecológicas de gal. Le rôle vecteur de pathogènes des tiques est passé en revue. Senegal. Se revisó el papel de las garrapatas como potenciales Les changements climatiques en cours, entraînant des variations vectores de patógenos. Los cambios climáticos, causantes de de température et de précipitations, affecteront la distribution et variaciones en la pluviometría y la temperatura, impactarán la la dynamique des tiques. Cela justifie qu’un tel inventaire soit distribución y la dinámica de las garrapatas. La situación indujo réalisé, permettant une surveillance précise des risques dus aux la necesidad de este inventario de las poblaciones de garrapatas maladies (ré)émergentes à tiques. para la vigilancia y supervisión de enfermedades (re)emergentes transmitidas por garrapatas. Mots-clés : Rhipicephalus, hôte, vecteur de maladie, agent patho- gène, distribution géographique, environnement, Sénégal Palabras clave: Rhipicephalus, huéspedes, vectores, organismos

patógenos, distribución geográfica, medio ambiente, Senegal tropicaux, 2021, 74 (1) : 61-69 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 69