DU JU-JITSU AU

SOMMAIRE ………………………..………………………………….……Page 1

LE DEBUT D’UNE ASCENSION …………………………………………Page 2 LES GUERRES DU MOYEN AGE ………………………………………. Page 2 UN JEUNE HOMME DETERMINE …………………………………….. Page 2 LE RENOUVEAU ………………………………………………………… Page 3 L’ENGOUEMENT POUR LE JUDO ……………………………………. Page 4 LE MOMENT DES DEFIS ………………………………………………. Page 4 LES DEPLACEMENTS DE JIGORO KANO …………………………… Page 5 LA CONSECRATION …………………………………………………….. Page 5 LE KODOKAN BATTU …………………………………………………... Page 5 L’ASCENSION SOCIALE DE KANO …………………………………… Page 6 LA CONCURRENCE APPARAIT ……………………………………….. Page 6 LES OLYMPIADES ………………………………………………………. Page 6 LES OLYMPIADES ET LE JUDO ………………………………………. Page 7 LE JUDO JU-JITSU SORT DU JAPON ………………………………… Page 7 LE JU-JITSU CLUB DE FRANCE ………………………………………. Page 7 L’ARRIVEE DE …………………………… Page 7 LE PLUS JEUNE LICENCIE AU JU-JITSU CLUB DE FRANCE …… Page 9 LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE ………………………………... Page 9 WHITE AND BLACK …………………………………………………….. Page 9 LE PREMIER PROFESSEUR …………………………………………… Page 10 LA RECONNAISSANCE …………………………………………………. Page 10 LE DEPART ………………………………………………………………. Page 10 L’INDEPENDANCE ………………………………………………………Page 10 LE COLLEGE DES CEINTURES NOIRES …………………………….. Page 11 LES RETOURS …………………………………………………………… Page 11 LA FEDERATION INTERNATIONALE ………………………………... Page 12 LES GRADES ……………………………………………………………... Page 12 LES CATEGORIES ………………………………………………………. Page 12 D’INTERVENANTS A PROFESSIONNELS …………………………… Page 13 LE PREMIER DIRECTEUR TECHNIQUE NATIONAL ……………… Page 13 DEVELOPPEMENT MONDIAL ………………………………………… Page 13 LES STRUCTURES ………………………………………………………. Page 13 LE JU-JITSU ……………………………………………………………… Page 14 IMPRESSIONNANTE BIBLIOGRAPHIE ……………………………… Page 15 L’ARRIVEE D’UNE NOUVELLE DISCIPLINE ………………………. Page 15 UNE FANTASTIQUE EPOPEE …………………………………………. Page 15 AUJOURD’HUI …………………………………………………………... Page 16 AUX LECTEURS …………………………………………………………. Page 16 LES GRANDES DATES DU JUDO ……………………………………... Page 18 NOS CHAMPIONS DU MONDE ………………………………………... Page 21 NOS CHAMPIONS OLYMPIQUES ……………………………………... Page 22 LES TECHNIQUES DE JUDO ……………………………………………Page 23 à 28 LES TECHNIQUES DE JU-JITSU ……………………………………… Page 29 à 31 1 DU JU-JITSU AU JUDO

LE DEBUT D’UNE ASCENSION

A la fin du XVIIe siècle, SHIROBEI AKIYAMA, médecin et moine japonais, détermina les emplacements des points vitaux du corps humain et montra le phénomène du réseau, qui deviendrait « le principe de la souplesse ». Pendant son voyage en Chine, d’autres moines lui apprirent trois ou quatre techniques de combat par un coup frappé sur le point vital. Il développa cet intérêt pour les techniques de défense à mains nues. AKIYAMA fonda l’école «yashin », l’école de l’esprit du saule.

LES GUERRES DU MOYEN AGE

Les techniques se perfectionnèrent au cours des guerres du moyen âge Japonais, qui durèrent beaucoup plus longtemps qu’en France. Ces guerres prirent fin au XIIIe siècle. En 1853, le Japon s’ouvrit à la civilisation occidentale. Quelques farouches guerriers réussirent à se reconvertir dans l’administration, l’armée ou la police. Ceux qui prétendaient maîtriser particulièrement bien le Ju-jitsu tentèrent de fonder des écoles, mais en vain, car l’ère des armes à feux prenait son envol.

JIGORO KANO, né le 28 octobre 1860 à MIKAGE à l’ouest du Japon passa son enfance dans ce contexte de complet renouveau. Il fréquenta les écoles de Tokyo calquées sur les modèles occidentaux. Sa force intellectuelle lui permit d’entrer à l’Université Impériale tout récemment créée pour y étudier la littérature, les sciences politiques et l’économie. Ses capacités intellectuelles lui permirent de s’y distinguer rapidement.

UN JEUNE HOMME DETERMINE

Jalousé par ses camarades, KANO fut souvent bousculé, car il souffrait d’un handicap certain. Il mesurait à peine plus d’un mètre cinquante et son poids aurait fait pâlir certaines Geishas.

Son tempérament de chef, de meneur d’homme, l’amena à découvrir l’existence de l’ancien Jujitsu, grâce à un ancien « rebouteux », qui soignait entre autre les Ju-jitsukas. Ce dernier lui fit rencontrer un expert nommé FUKUDA. Il devint son élève en 1877 pour un bref instant, car un an après il mourut. Il continua sa progression avec un autre professeur du nom de ISO, qui s’éteignit hélas à son tour en 1881. KANO rencontra ensuite

2 DU JU-JITSU AU JUDO

LIKUDO, un spécialiste de l’école KITO, avec lequel il continua son initiation. En 1881 après avoir obtenu son diplôme universitaire, il fut aussitôt nommé professeur à l’école GAKUSHUIN, fréquentée par les nobles de Tokyo. Tout en assurant son enseignement, il continuait à s’imprégner du Ju-jitsu et devint le japonais le plus documenté en ce domaine.

LE RENOUVEAU

Le 25 février 1882 KANO ouvrit sa propre école pour enseigner ce qu’il appelait le Judo KODOKAN. C’est plus tard, qu’il expliqua pourquoi il avait choisi « judo » qui signifie « Voie de la souplesse » et qui s’applique à tous les domaines, aussi bien physiques, qu’intellectuels, moraux et sociaux, moins restrictif que « jitsu », limité à un concept plus simplement technique. De plus, le Ju-jitsu restait dans l’esprit des Japonais attaché à une notion de guerre et de combat à mort, ce qui ne reflétait évidement pas l’esprit de KANO. Il fallut qu’il ait foi en sa méthode, car au bout d’un an, ils n’étaient que neuf à s’être inscrits au KODOKAN. Le Dojo était situé dans une salle désaffectée du temple Bouddhiste EISHO-JI à Tokyo. Sous la surveillance de Kano, les élèves évoluaient tous les jours, sur une surface de quatre mètres carrés.

L’entraînement était rude et le vêtement dont ils disposaient pour la pratique du Ju-jitsu était le KEIKOGI, vêtement à manches courtes et pantalon bermuda. De ce fait, KANO avait souvent des ecchymoses aux genoux et aux coudes. C’est pourquoi, il modifia le KEIKOGI, en JUDOGI avec manches longues et pantalon long, qui est actuellement destiné à la pratique du Judo.

Au terme de la deuxième année, il comptait dix sept élèves et, en août 1883, il décerna la ceinture noire à deux d’entre eux, TOMITA et SAIGO. Lentement, la réputation du KODOKAN s’étendait, surtout avec l’arrivée de personnalités Japonaises. Parmi elles un homme d’affaire M. SUZUKI, l’ambassadeur du Japon M. INAGAKI., des jeunes hommes dont YOSHIAKI YAMASHITA, qui allait être 50 ans plus tard, le premier titulaire du 10 ème DAN.

YOSHIAKI YAMASHITA était un ami d’enfance de KANO et devint plus tard son assistant au KODOKAN.

Celui-ci fit des déplacements à l’étranger et plus particulièrement aux Etats Unis d’Amérique, pour y faire connaître le Judo. C’est ainsi qu’il devint le professeur du Président des Etats Unis, THEODORE ROOSEVELT, lequel se passionna pour le Judo et obtint en 1907 le grade de ceinture marron. YAMASHITA mourut en 1935 au grade de 9 ème DAN et à titre posthume, KANO lui décerna le titre de 10 ème DAN.

3 DU JU-JITSU AU JUDO

L’ENGOUEMENT POUR LE JUDO

Le KODOKAN ne cessait de s’accroître, ce qui nécessita plusieurs déménagements. L’enthousiasme des Judokas était tel, qu’au moment de leur inscription, ils n’hésitaient pas à signer le livre des serments avec leur propre sang. Cette méthode a été abandonnée, mais le KODOKAN garde précieusement ce livre d’or.

LES SERMENTS DES JUDOKAS :

Ils étaient au nombre de cinq.

• Une fois admis au KODOKAN, je ne cesserai jamais de pratiquer sans motif valable. • Je ne déshonorerai jamais la réputation de ce DOJO par ma conduite. • Je ne dévoilerai jamais les secrets qui me seront enseignés et je n’irai pas étudier le Judo ailleurs sans autorisation. • Je n’enseignerai jamais le Judo sans autorisation. • J’observerai chaque règle du KODOKAN, non seulement pendant mon étude au KODOKAN, mais aussi si j’enseigne le Judo après y avoir été autorisé.

LE MOMENT DES DEFIS

Au temps des défis, deux nouvelles figures apparurent au KODOKAN, SAKUJIRO YOKOYAMA et TAKISABURO TOBARI. Après avoir lancé un défi à KANO, ils se rallièrent à lui et devinrent les personnages les plus fameux de l’histoire du Judo.

Vu la notoriété que prenait le KODOKAN, KANO était assailli de défis. A ce moment, il choisit SHIRO SAIGO pour représenter le KODOKAN. SAIGO était de la même morphologie que KANO et venait à bout de tous ses adversaires. Il fut reconnu dans tout le Japon et fit figure de légende. Il enseignait au KODOKAN lorsque KANO était absent.

4 DU JU-JITSU AU JUDO

LES DEPLACEMENTS DE JIGORO KANO

En 1889, KANO fut envoyé en mission à l’étranger par le ministre Japonais de l’Education Nationale. SAIGO fut nommé directeur du KODOKAN pendant son absence. Durant son voyage KANO vint en Europe et passa par la France, pour étudier les systèmes éducatifs occidentaux, ce qui ne l’empêcha pas de faire connaître la discipline qu’il avait personnellement créée.

LA CONSECRATION

A son retour, alors que l’Empereur assistait, en personne, à l’inauguration de la nouvelle école des nobles, il fit une démonstration de Judo. Ce fut la consécration officielle.

LE KODOKAN BATTU

L’ampleur qu’avait prise le judo, laissait un peu à l’abandon le Ju-jitsu. Cependant, certains irréductibles ne le voyaient pas de la même façon. Un jour, un instructeur de la police de Tokyo, qui supportait mal que deux Judokas fassent partie de la police, organisa une compétition entre un judoka TOBARI et un Ju-jitsuka, MATAEMON TANABE, considéré comme le plus fort de sa spécialité. TOBARI fut battu au sol par un étranglement. Le KODOKAN fut battu, et c’est à ce moment là que KANO comprit que les techniques de projections devaient continuer à se développer, mais qu’il fallait maintenant instaurer un nouveau Judo avec l’arrivée du sol.

5 DU JU-JITSU AU JUDO

L’ASCENSION SOCIALE DE KANO

Il fut nommé directeur de la cinquième école nationale supérieure du Japon et conseiller du ministre de l’Education Nationale, où il ouvrit un Dojo. En 1893, il devint directeur du département littérature du ministère de l’Education Nationale puis directeur de la première école normale supérieure du Japon Formidable promotion pour cet homme de trente-trois ans. La réussite sociale de Kano eut des conséquences très positives : les Dojos et judokas se multiplièrent

LA CONCURRENCE APPARAIT

En 1905 fut créé le BUTKUKAI, une association destinée à ranimer l’esprit martial, avec une pratique plus sévère et une discipline plus stricte qu’au KODOKAN. Une concurrence s’installa permettant aux deux clubs de s’améliorer continuellement, pour le plus grand bien, finalement, de l’art souple.

LES OLYMPIADES

En 1909, le KODOKAN devint officiellement un institut. Il pouvait désormais obtenir des subventions. Cependant l’essentiel n’était plus que le KODOKAN soit à la charge de KANO, mais que le Japon adhère au comité international olympique. C’est KANO qui fut délégué auprès de cet organisme par le gouvernement nippon. Amateur de différents sports, KANO créa en 1911 l’association japonaise d’athlétisme, dont il fut le premier président, ce qui lui valut d’être désigné comme le père du sport Japonais .

6 DU JU-JITSU AU JUDO

LES OLYMPIADES ET LE JUDO

JIGORO KANO effectua de nombreux voyages hors du Japon, dans le cadre des congrès du Comité International Olympique (CIO). Il passa en France en 1933, en 1934 et à la fin de 1937. S’il est vénéré aujourd’hui en sa qualité de créateur du Judo, il n’en demeure pas moins, le précurseur des APS (Activités Physiques et Sportives) au Japon.

LE JUDO JU-JITSU SORT DU JAPON

Direction la France

En 1889 Kano vint à Marseille, seule la presse s’intéressa à lui. RE NIE François sous son nom patronymique ERNEST RENIER, avait appris les rudiments du Ju-jitsu en Angleterre à l’école japonaise d’Oxford street où des Japonais de passage se retrouvaient entre eux et se livraient parfois à des assauts amicaux. Il ouvrit une école, où il enseigna cette discipline à quelques amateurs.

La France en avant

En 1908, le ministre de la Marine Nationale envoya au Japon en qualité d’élève interprète, un jeune enseigne de vaisseau nommé Yves le Prieur. Il découvrit le Ju-jitsu et eut l’honneur de connaître JIGORO KANO. YVES LE PRIEUR fréquenta alors assidûment le KODOKAN et reçut des leçons de KANO. Au bout de deux ans, YVES LE PRIEUR avait acquis de solides bases de Judo et il choisit de finir son stage par la traduction en français d’un livre sur la technique du Judo. Son livre fut publié en France en 1911. C’était le premier ouvrage aussi complet. JIGORO KANO n’avait lui-même rien écrit à ce sujet.

LE JU-JITSU CLUB DE FRANCE

Un jeune scientifique israélite MOSHE FELDENKRAIS de nationalité britannique préparait une thèse de doctorat en sciences sous la direction du professeur FREDERIC JOLIOT CURIE. Passionné par cette méthode de combat, avide de savoir, il obtint une entrevue lors d’un passage de KANO à Paris en 1933. Il lui montra un livre rédigé en hébreu sur ce sujet. KANO promit à FELDENKRAIS de l’aider dans ses démarches et, à l’occasion d’un nouveau voyage à Paris en 1934, il lui remit des documents pour améliorer ses ouvrages.

L’ARRIVEE DE MIKINOSUKE KAWAISHI

Il est né le 3 août 1899 à Himéji, prés de Kobé, la région où est né également Jigoro Kano. Il commença la pratique du judo dès l’âge de huit ans au collège de Himéji. Il obtint le 1 er dan en 1818 après un sévère examen au Butokukaî de Kyoto. En 1919, Kawaishi entra à l’université Waseda de Tokyo, section économie politique, et s’entraîna aussi au Kodokan où il passa ses grades jusqu’au 4 e dan. Après son service militaire il fit un tour du côté des Etats Unis, pour y finir ses études.

KAWAISHI arriva en France le 1 er octobre 1935. La suite de sa vie fait partie intégrante de l’histoire du judo Français.

7 DU JU-JITSU AU JUDO

8 DU JU-JITSU AU JUDO

Ce fut une aubaine pour FELDENKRAIS qui se perfectionna rapidement avec KAWAISHI.

En 1936, FELDENKRAIS créa le Ju-jitsu club de France, dans une salle de l’école des Travaux Publics, en réunissant de grands scientifiques au premier rang desquels, MAURICE COTTREAU, mais aussi FREDERIC JOLIOT CURIE, MARIE CURIE, PAUL BONET MAURY.

LE PLUS JEUNE LICENCIE AU JU-JITSU CLUB DE FRANCE

En 1937, JEAN DE HERDT, âgé de quatorze ans fut inscrit par son père au Ju-jitsu club de France. Ce dernier, en effet, croyait déjà à la valeur éducative du Judo. JEAN DE HERDT eut le privilège d’être le seul judoka français à pratiquer avec le créateur de la discipline lors de son dernier passage à Paris.

LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

En 1939 survinrent la guerre et la mobilisation. Le Judo Club franco-japonais dut fusionner avec le Ju-jitsu club de France, car KAWAISHI n’avait plus que quelques pratiquants.

WHITE AND BLACK

Au début de l’année 39, KAWAISHI remit la ceinture noire à MOSHE FELDENKRAIS en présence du ministre de l’Education Nationale, M. JEAN ZOY. MAURICE COTTREAU accéda au grade suprême le 20 avril 1939 et fut le premier Français à porter la ceinture noire. Cependant il fut aussitôt mobilisé et dut arrêter le judo durant de longues années. Le 12 juin 1940, JEAN DE HERDT, alors âgé de 17 ans, et HENRI BINBOUM obtinrent leur ceinture noire.

9 DU JU-JITSU AU JUDO

LE PREMIER PROFESSEUR

JEAN DE HERDT reprit l’entraînement avec KAWAISHI qui l’encouragea à ouvrir des salles, ce qu’il fit à Asnières et Nanterre. Pendant cette période, il y avait peu d’activités sportives, c’est pourquoi beaucoup d’élèves se mirent à la pratique du Judo.

LA RECONNAISSANCE

L’engouement pour ce sport et son développement étaient tels qu’une demande fut faite pour la création d’une fédération. Il fut répondu que la seule possibilité était l’intégration à la fédération française de Lutte dont le président, le commandant BARRIERE était un ami de DE HERDT et de BONNET MAURY. Le Judo devint donc une section de cette fédération.

Cette affiliation permit d’organiser les premiers championnats de France le 30 mai 1943, à la salle Wagram à Paris, devant 3 mille spectateurs, parmi lesquels des personnalités du sport et des journalistes de l’époque. A ce moment, il n’y avait ni distinction de poids, de grade. JEAN DE HERDT devint à vingt ans le premier champion de France.

LE DEPART

Le second championnat de France eut lieu le 9 mai 1944 au palais des glaces. C’est encore JEAN DE HERDT qui l’emporta en finale. Mais le 6 juin 1944, les troupes alliées débarquèrent en Normandie pour libérer la France. Les Japonais, alliés de l’Allemagne, regagnèrent leur terre natale. KAWAISHI dut donc s’en aller. Avant de partir, il réunit ses élèves ceintures noires et leur expliqua qu’eux seuls devaient diriger le judo français. Il confia la direction du Ju-jitsu club de France à JEAN BEAUJEAN et celle du Judo club de France à JEAN DE HERDT.

L’INDEPENDANCE

Quand le président de la Fédération Française de Lutte dont le judo n’était qu’une section décéda c’est le judoka PAUL BONET-MAURY qui fut désigné par la direction des sports pour lui succéder.

Le nombre de judokas était supérieur à celui des lutteurs, c’est pourquoi ils voulaient leur indépendance. 10 DU JU-JITSU AU JUDO

Le 5 décembre 1946, la création de la Fédération Française de Judo – Ju-jitsu fut enfin annoncée dans le journal officiel.

A ce moment là, M. COULAS succéda à PAUL BONET- MAURY à la présidence de la Lutte française. Celui-ci devint président de la FFJDA. A ses côtés LAMOTTE vice-président, de HERDT et BEAUJEAN, directeur technique, MALOIRE, secrétaire général, GERBAUD, secrétaire adjoint, PARTIER, conseiller juridique. Paul BONET-MAURY préconisa le développement sportif tout en conservant fidèlement l’esprit et les traditions du Judo.

LE COLLEGE DES CEINTURES NOIRES

A l’initiative de JEAN DE HERDT fut constitué le collège des ceintures noires

3 buts :

L’entraide d’abord, au sein d’une grande amicale, la constitution d’une « revue » au service du Judo dans laquelle pourraient être choisis les hommes en fonction de leurs compétences, pour prendre place dans les structures que l’organisation du sport en France réclamait un regroupement régulier des ceintures noires pour des entraînements en commun.

LES RETOURS

Après-guerre, le Judo se mit en place, mais les professeurs avaient le sentiment de ne plus progresser. C’est pourquoi le Président de la Fédération sollicita KAWAISHI et lui demanda de revenir en France. Il fut tout heureux de donner son accord.

Il reprit le contrôle du judo français et expliqua qu’il était revenu pour organiser le Judo en France et en Europe.

Revint également en France celui qui se considérait comme le créateur du judo français, FELDENKRAIS. Il souhaita reprendre la direction du Ju-jitsu club de France. Cependant KAWAISKI lui expliqua que les choses avaient bien changé, FELDENKRAIS renonça. Il décéda en 1984, sans avoir cessé de revendiquer la paternité du Judo français et européen.

11 DU JU-JITSU AU JUDO

En juillet 1950, l’assistant annoncé par KAWAISHI à son retour débarqua, à Marseille. Il s’appelait SHOZO AWAZU, avait 26 ans, était déjà titulaire du 6 ème Dan et expert de premier plan au Judo au sol, réputation, qui, on put s’en apercevoir par la suite, était parfaitement justifiée. Il devint l’assistant de KAWAISHI au Judo club de France ainsi qu’à la direction technique du Judo français. Le Judo français devint la référence en Europe grâce à la méthode KAWAISHI. Jugée cependant trop statique, elle était de plus en plus critiquée. Tel fut le cas lors d’un combat auquel participait un 6 ème dan japonais de 29 ans, ICHIRO ABE qui lui avait un Judo très souple à base de déplacements, de confusion et de déséquilibres subtils.

LA FEDERATION INTERNATIONALE

L’Union Européenne, créa la Fédération Internationale dont le fils de KANO accepta la présidence en 1952. Le judo devint sport de démonstration aux J.O. de 1964 et sport olympique en 1972.

LES GRADES

Le 1 er octobre 1957, la commission fédérale des grades réunie sous la présidence de JEAN PIMENTEL et en présence de KAWAISHI et d’AWAZU détermina les règles selon lesquelles allaient se dérouler désormais les passages de grades officiels dans les ligues régionales. Les demi ceintures ont été instaurées par Christian JANICOT, enseignant et formateur à la FFJDA.

LES CATEGORIES

On voit apparaître en 1960 trois catégories :

- les légers, moins de 63 kg - les moyens, moins de 80 kg - les lourds, plus de 80 kg.

Aujourd’hui, les catégories ont évolué.

Masculines en KG : -60, -66, -73, -81, -90, -100, +100 Féminines en KG : -48, -52, -57, -63, -70, -78, +78

12 DU JU-JITSU AU JUDO

D’INTERVENANTS A PROFESSIONNELS

Le Brevet d’Etat, reconnaissance officielle du statut de professeur de Judo, fut créé en 1962.

LE PREMIER DIRECTEUR TECHNIQUE NATIONAL

HENRI COURTINE

En 1967, HENRI COURTINE devint le premier entraîneur national, responsable de la préparation des équipes de France. C’est lui le premier qui prit l’initiative d’envoyer l’équipe de France au Japon pour un stage de trois semaines. Expérience profitable, mais très rude.

DEVELOPPEMENT MONDIAL

Si le Judo se développait énormément en Europe, il progressait aussi doucement à travers le reste du monde. En 1967, le championnat de Centre Amérique se disputait avec le Costa-Rica, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et Panama. Certes, ces championnats n’opposaient que des individuels, la plupart des pays ne pouvant présenter une équipe complète. Le Guatemala ne comptait que cent vingt judokas, dont seulement neuf ceintures noires. Le Honduras où le Judo avait été implanté par un français, JEAN CLAUDE VALLOT, n’avait qu’une ceinture noire, deux marron et vingt trois pratiquants. Mais le mouvement était lancé.

Au U.S.A., il y avait plusieurs fédérations concurrentes, comme ce fut le cas en France. L’une ne s’intéressait qu’au Judo sportif tandis qu’une autre, dirigée par des Japonais nés aux USA, ne voyait que le Judo « traditionnel », où se retrouvait l’influence du KODOKAN.

Le Japon annonça à cette époque 4 millions de pratiquants, la Corée 300 000, la Chine 48 000, les Philippines 100 000. En Europe, c’est la France qui venait en tête avec 100 000 licenciés, suivie de l’Allemagne Fédérale avec 44 000, la Hollande 26 000, l’Italie 14 000, la Grande-Bretagne 15 000, la République Démocratique Allemande 12 700, et l’URSS 256.

LES STRUCTURES

Le développement du judo à travers toute la France, l’augmentation du nombre de clubs, de pratiquants, de candidats à la ceinture noire, le besoin d’organiser des sélections régionales pour les divers championnats, la formation des arbitres, des dirigeants, des enseignants, nécessitèrent une décentralisation des activités fédérales. D’où la constitution, dès le début des années 50, des ligues régionales.

13 DU JU-JITSU AU JUDO

La structure de base du Judo est le club : il en existe près de 5 500 en France, disposant chacun d’un comité directeur où enseignent des professeurs diplômés d’Etat. Dans chaque département, un comité départemental, dont les membres sont élus par les représentants des clubs, coordonne les activités de ces clubs pour toutes les manifestations officielles, championnats, passages de grades, etc. Chaque ligue régionale regroupe plusieurs départements, et enfin la fédération coiffe l’ensemble de ces comités à l’échelon national.

Lorsque les activités trop importantes de ces ligues ne permirent plus aux responsables fédéraux de se déplacer pour y assister, il fallut envisager la création de postes de conseillers techniques régionaux. Le premier nommé fut RAYMOND ROSSIN, pour la Normandie. Ensuite, il y en eut un pour chaque ligue. Plus tard, les comités départementaux furent dotés pour la plupart d’un conseiller technique départemental.

LE JU-JITSU

Comme nous l’avons écrit au début de ce récit, ce sont des préoccupations pratiques et non sportives qui incitèrent un groupe d’Israélites à faire venir le maître KAWAISHI en France. Ils voulaient qu’il leur enseigne des techniques de combat rapproché autrement dit le Self-défense, selon les termes utilisés par les Britanniques. Ce n’était ni plus ni moins du Ju-jitsu.

Lorsque KAWAISHI eut ouvert son propre club, il enseigna aussi le Ju-jitsu à ses élèves, friands de techniques de défense. Jusqu’alors, cet aspect de « la méthode japonaise » avait constitué la motivation principale de la plupart des adeptes. Durant une quinzaine d’années, pratiquement tous les professeurs avaient alterné dans leurs cours la pratique du Judo et celle du Ju-jitsu. Celle-ci est en fait une application à la défense personnelle de certains principes et mouvements du Judo, avec en plus l’étude des atémis, coups portés sur les points sensibles du corps.

On n’imaginait pas, une manifestation publique, un championnat, un gala, sans une démonstration de Ju-jitsu, souvent à caractère humoristique, mais extrêmement spectaculaire et toujours impressionnante d’apparente efficacité.

L’évolution sportive du Judo devait progressivement faire disparaître cet aspect utilitaire. Avec l’arrivée de ROBERT BOULAT à la direction technique, il fut totalement abandonné par la fédération, tout étant alors axé sur la seule réussite sportive. 14 DU JU-JITSU AU JUDO

IMPRESSIONNANTE BIBLIOGRAPHIE

Le nombre de livres concernant le Judo est impressionnant. Des professeurs de renom, des haut gradés et des champions, tous ont voulu communiquer aux autres le fruit de leur expérience ou de leurs connaissances. Depuis les premiers ouvrages publiés en France par Ré-Nié en 1905, IRVING HANCOCK en 1907, le PRIEUR en 1911 (traduction d’un ouvrage japonais exclusivement technique), jusqu'à celui que vous êtes en train de lire, en passant par ceux de KAWAISHI, de JEAN LUC ROUGE, de PATRICK VIAL, de JACQUES NORIS, d’ANGELOS PARISI, d’, d’experts et de champions de tous pays et naturellement de nombreux autres Français, la liste est longue. Plusieurs firmes se sont spécialisées dans la diffusion de ces ouvrages et le pratiquant n’a que l’embarras du choix.

Mais, indépendamment des ouvrages techniques et spécialisés, le Judo apparut dans la littérature, en particulier dans les romans policiers ou d’espionnage où le héros était le plus souvent un expert haut gradé, dont la science du combat lui permettait de se sortir de situations terriblement périlleuses. Dans les années 60, une collection de romans d’action mit en scène un personnage irrésistible, appelé « le judoka » un 6 eme dan qui n’avait peur de rien, qui vivait des aventures exotiques et extraordinaires et dont la technique était décrite avec beaucoup de précision et d’authenticité. L’auteur de ces romans, YVON CLERC , était un vrai spécialiste ceinture noire de judo et d’aïkido. Sous le pseudonyme d’ERNIE CLERCK, il écrivit ainsi une dizaine de livres. La revue « judo » en publia un, sous forme de feuilleton à suivre.

L’ARRIVEE D’UNE NOUVELLE DISCIPLINE

Le Taïso

Ce terme japonais signifie « préparation du corps ». Il concerne les différents exercices destinés à échauffer et assouplir le corps avant de commencer la pratique du judo proprement dite. Mais il peut constituer en lui-même un excellent exercice de renforcement musculaire, d’étirement et de relaxation. Les mouvements éducatifs, proches du judo, dont sont naturellement exclus les projections, les grades et les examens, devraient sensibiliser nombre d’adultes à cette activité physique, en particulier les parents de jeunes judokas, pour une mise en forme équilibrée pouvant, éventuellement, les inciter à se mettre à la pratique du judo Ju- jitsu. Par une méthode élaborée, à laquelle ont participé des médecins et des kinés, la direction technique fédérale veut développer la pratique du taïso et, peut-être, amener au judo Ju-jitsu une nouvelle population d’adultes.

UNE FANTASTIQUE EPOPEE

Tous ceux qui ont cru à la valeur éducative, humaine, physique et mentale du judo, qui l’ont aimé, qui l’ont fait avancer, méritent la considération des nouvelles générations.

Si celles-ci consomment aujourd’hui un produit élaboré, décortiqué, et facilement assimilable, c’est grâce à leurs prédécesseurs. Depuis les premières recherches de Kano, ce fut une incroyable aventure, une fantastique épopée au cours de laquelle une infinité d’individus, à travers le monde, ont patiemment construit le judo que nous connaissons maintenant.

15 DU JU-JITSU AU JUDO

AUJOURD’HUI

Aujourd’hui, le sport dans son ensemble est en danger. L’argent et le dopage en sont les principaux responsables. Le Judo figure encore parmi les pratiques les moins atteintes. C’est peut-être son pouvoir éducatif sur l’enfant qui lui permettra de poursuivre le cours de son histoire, au cas où le phénomène sportif se trouverait vraiment défiguré. Il appartient aux professeurs de continuer à enseigner plus que jamais le précieux code moral à leurs élèves, entre deux rendoris.

Les samouraïs des temps anciens du Japon ne prévoyaient certes pas que ces techniques de combat, qu’ils gardaient jalousement secrètes, allaient être à la base d’une discipline pour laquelle s’enthousiasmeraient un jour autant d’êtres humains à travers le monde.

De même, le petit moine médecin SHIROBEÏ AKIYAMA qui médita autrefois longuement sous la neige et le froid, doit bien, s’il se trouve aujourd’hui au paradis des grands précurseurs, s’en étonner peut-être, mais s’en réjouir sûrement.

AUX LECTEURS

J’espère qu’après lecture de cet ouvrage sur le Judo, vous aurez appris dans son ensemble l’histoire d’un sport qui m’est cher. Aujourd’hui, un certain nombre de livres sont parus, comme j’ai pu le dire dans le paragraphe « impressionnante bibliographie », mais à mon sens, elles sont trop pointues sur ce sujet et souvent trop longues, pour le novice. En me basant sur mes connaissances et certains documents, j’ai pris la décision de réaliser une synthèse, qui soit à la portée de tous.

Stéphane RISLER Auteur de l’ouvrage Enseignant

16 DU JU-JITSU AU JUDO

Juillet 1999 à AIX LES BAINS De gauche à droite : David DOUILLET Stéphane RISLER, Sébastien BEARD, Stéphane TRAINEAU René RAMBIER Entraîneur national

Juillet 1999 à AIX LES BAINS

René RAMBIER Stéphane TRAINEAU

17 DU JU-JITSU AU JUDO

LES GRANDES DATES DU JUDO

1889 : Octobre, premier voyage d’études de Kano en France et en Europe. Kano séjournera en France, à nouveau en 1912, 1920, 1928, 1933, 1934 et 1936.

1895 : Septembre, parution du premier article traitant du ju-jitsu ; « Le Japon inconnu », par Lafcadioearn, traduction de C. de Varigny dans la revue des deux Mondes.

1905 : Septembre, ouverture d’une école de ju-jitsu à Paris.

1905 : 26 octobre, duel entre le professeur « Ré-Nié » et George Dubois.

1905 : Le Kodokan association privée devient un organisme reconnu légalement.. Jigoro Kano, 1er représentant Japonais du Comité International Olympique.

1925 : Ishiguro enseigne le judo à Paris.

1929 : Ouverture d’une salle de ju-jitsu au sein de l’école spéciale des travaux publics, à Paris, sous la direction de Moshe Feldenkrais.

1930 : Premiers championnats de judo du Japon à caractère officiel.

1932 : Création d’une section « l’association pour l’étude médicale du judo » au Kodokan.

1933 : 25 septembre, première démonstration de Kano à Paris. Le 28 septembre, démonstration à l’école de Joinville.

1934 : Juillet, conférence de Kano à Paris, rencontre avec Moshe Feldenkrais.

1935 : 1 er octobre, arrivée à Paris de Kawaishi Mikinosuke.

1936 : 20 septembre, déclaration officielle du ju-jitsu club de France.

1938 : Décès de Jigoro Kano.

1939 : 20 avril, première ceinture noire décernée à un Français, Maurice Cotterau, par le professeur Kawaishi.

1941 : Création d’une section judo à la fédération française de lutte.

1942 : Printemps, création de la « section judo ju-jitsu » au sein de la fédération française de lutte. Paul Bonnet Maury est élu président.

1943 : 30 mai, organisation des premiers championnats de France. Jean de Herdt vainqueur.

1946 : 5 décembre, création de la fédération française de judo et de ju-jitsu (FFJJ).

1947 : 9 novembre, création du Collège National des Ceintures Noires.

1948 : Novembre, retour du professeur Kawaishi en France et changement des noms des clubs de ju-jitsu en clubs de judo. 18 DU JU-JITSU AU JUDO

1948 : Création de la fédération européenne de judo.

1950 : Première compétition féminine, « autorisée aux dames titulaires de la ceinture orange ».

1951 : Premier championnat d’Europe de l’après guerre à Paris. Adhésion de la France à l’Union Européenne. Création de la Fédération Internationale.

1953 : Arrivée en France de Michigami Haku.

1954 : Création de l’union fédérale Française d’amateurs de judo Kodokan (UFFAJK).

1955 : 28 novembre, loi n° 55-1 563 portant « réglementation de la profession de judo ju- jitsu ».

1956 : Création de la FFJDA.

1956 : Organisation du premier championnat du monde à Tokyo. Henri Courtine se classe 4 e.

1958 : Deuxième championnat du monde à Tokyo. se classe 4 e.

1960 : Le judo est inscrit en démonstration au programme des jeux olympiques de Tokyo.

1960 : André Ertel est élu président de l’Union Européenne de judo.

1961 : Troisième championnat du monde à Paris. Anton Geesink vainqueur.

1962 : Première rencontre par équipes entre la France et l’URSS.

1964 : Jeux olympiques de Tokyo. André Bourreau, Michel Lesturgeon, Jacques Leberre et Lionel Grossain représentent la France.

1965 : Six catégories de poids : -63kg, -70kg, -80kg, -93kg, +93kg, toutes catégories.

1966 : Premier stage de l’équipe de France au Japon.

1967 : Publication de la progression Française.

1971 : Création du comité national des grades.

1972 : Jean Jacques Mounier (léger, 3 e), Jean Paul Coche (moyen, 3 e), et Jean Claude Brondani (toutes catégories, 3 e), remportent les premières médailles françaises aux jeux olympiques de Munich.

1973 : Modification du règlement d’arbitrage, introduction de nouveaux avantages et de nouvelles pénalités (koka, yuko, shido, shui).

1975 : Jean-Luc Rougé, premier Français champion du monde en mi-lourds.

1975 : Premier championnat d’Europe féminin.

1976 : Premier championnat de France féminin.

19 DU JU-JITSU AU JUDO

1977 : Sept catégories de poids : -60kg, -65kg, -71kg, -78kg, -86kg, -95kg, +95kg, toutes catégories.

1979 : Henri Courtine est élu directeur sportif de la fédération internationale de judo.

1980 : Premier championnat du monde féminin à New York. Joceline Triadou première Française championne du monde.

1980 : Jeux olympiques de Moscou. Thierry Rey et Angelo Parisi, premiers Français champions olympiques.

1982 : Championnat du monde à Paris. Championnes du monde : Rodriguez Béatrice, Rottier Martine, Deydier Brigitte, Lupino Natalina.

1988 : Le judo féminin est en sport de démonstration aux jeux olympiques de Séoul.

1990 : Publication de la méthode française d’enseignement de judo ju-jitsu.

1991 : François Besson est élu directeur sportif de la fédération internationale de judo.

1992 : Le judo féminin est inscrit au programme des jeux olympiques de Barcelone. Cécile Nowack et Cathy Fleury sont les premières françaises championnes olympiques.

1996 : Jeux olympiques d’Atlanta. Les judokas Français remportent trois médailles d’or (Marie Claire Restoux, Djamel Bouras et David Douillet) et trois médailles de bronze (Christine Cicot, Christophe Gagliano, et Stéphane Traineau).

1997 : Championnat du monde à Paris.

1998 : Nouvelles catégories de poids. Masculines : -60kg, -66kg, -73kg, -81kg, -90kg, -100kg, +100kg. Féminines : -48kg, -52kg, -57kg, -63kg, -70kg, -78kg, +78kg.

1999 : Championnat du monde en Grande Bretagne à Birmingham. Larbi Benboudaoud devient champion du monde en –66kg, Restoux, Lebrun, Nichilo-Rosso prennent la 3 e place.

2000 : Championnat d’Europe à Wroclaw en Pologne. Trois titres conservés chez les filles (Gelle Vandecayeve en –63 kg, Céline Lebrun en –78 kg, Katja Gerber en toutes catégories), aucuns chez les garçons.

20 DU JU-JITSU AU JUDO

NOS CHAMPIONS DU MONDE

Championnes du monde Champions du monde

Vienne 1975 : Rougé Jean-Luc (-93kg)

Paris 1979 : Rey Thierry (-60kg)

New York 1980 : Triadou Jocelyne (-72kg)

Paris 1982 : Rodriguez Béatrice (-56kg) Rottier Martine (-61kg) Deydier Brigitte (-66kg) Lupino Nathalie (+72kg)

Maastricht 1983 : Tchoullouyan Bernard (-95kg)

Vienne 1984 : Deydier Brigitte (-66kg)

Maastricht 1986 : Brun Dominique (-52kg) Deydier Brigitte (-66kg)

Essem 1987 : Arnaud Catherine (-56kg) Canu Fabien (-86kg)

Belgrade 1989 : Arnaud Catherine (-56kg) Canu Fabien (-86kg) Fleury Catherine (–61kg)

Barcelone 1991 : Nowak Cécile (-48kg) Traineau Stéphane (-95kg)

Hamilton 1993 : Douillet David (+95kg)

Japon 1995 : Restoux Marie Claire (-52kg) Douillet David (+95kg et toutes catégories)

Paris 1997 : Restoux Marie Claire (-52kg) Douillet David (+95kg) Vandenhende Severine (-61kg) Cicot Christine (+72kg)

Birmingham 1999 : Benboudaoud Larbi (-66kg)

21 DU JU-JITSU AU JUDO

NOS CHAMPIONS OLYMPIQUES

Championnes olympiques Champions olympiques

Moscou 1980 : Rey Thierry (-60kg) Parisis Angelo (+95kg)

Séoul 1988 : Alexandre Marc (-71kg)

Barcelone 1992 : Nowak Cécile (-48kg) Fleury Catherine (-61kg)

Atlanta 1996 : Restoux Marie Claire (-52kg) Bouras Djamel (-78kg) Douillet David (+95kg)

22