P.L.U. Plan Local d’Urbanisme

Commune d’Eydoche

1. Rapport de présentation

Vu pour être annexé à la délibération d’arrêt du projet de PLU en date du 25 juillet 2013.

Le Maire, Bernard GROLLIER

SOMMAIRE

1 DIAGNOSTIC COMMUNAL ...... 5

1.1 LA POPULATION ...... 6 1.1.1 Les principales évolutions de la population ...... 6 1.1.2 Les facteurs d’évolution ...... 8 1.1.3 La structure par âge de la population ...... 9 1.1.4 Les ménages ...... 9 1.1.5 Une mobilité faible des ménages ...... 11

1.2 L’HABITAT ...... 12 1.2.1 Le parc immobilier ...... 12 1.2.2 Evolution récente de la construction ...... 15 1.2.3 La typologie du bâti ...... 16 1.2.4 Analyse de l’étalement urbain ou de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers ...... 18

1.3 L’ECONOMIE ...... 21 1.3.1 Le contexte économique intercommunal ...... 21 1.3.2 La population active et les emplois ...... 22 1.3.3 L’agriculture ...... 23 1.3.4 Les autres activités économiques ...... 26 1.3.5 La politique économique ...... 28

1.4 AMENAGEMENT DE L’ESPACE PUBLIC ET URBAIN ...... 28 1.4.1 Les aménagements et la coopération intercommunale ...... 28 1.4.2 Les servitudes d’utilité publique ...... 30 1.4.3 Les documents d’urbanisme supérieur ...... 30

1.5 LES TRANSPORTS ...... 34

1.6 LES SERVICES ET LES EQUIPEMENTS...... 35 1.6.1 Les équipements de superstructure ...... 35 1.6.2 Les réseaux et les services ...... 37

2 ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT ...... 43

2.1 LE MILIEU PHYSIQUE...... 43 2.1.1 Le relief ...... 43 2.1.2 La géologie ...... 44 2.1.3 Les eaux superficielles et les eaux souterraines...... 47 2.1.4 Les cours d'eau de la commune d'Eydoche...... 49 2.1.5 Qualité des eaux superficielles ...... 49 2.1.6 Classement des cours d'eau en faveur de la continuité écologique ...... 50 2.1.7 Les zones humides ...... 50 2.1.8 Assainissement ...... 52 2.1.9 Les eaux souterraines ...... 54 2.1.10 L'alimentation en eau potable ...... 55 2.1.11 Climatologie et qualité de l’air ...... 56 2.1.12 Aléas et risques naturels majeurs ...... 62

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 2 2.2 MILIEU NATUREL ...... 67 2.2.1 Inventaires et protections des milieux naturels ...... 67 2.2.2 Description des milieux : flore et faune ...... 69 2.2.3 La faune ...... 76 2.2.4 Fonctionnement des milieux et corridors biologiques ...... 80

2.3 LE MILIEU HUMAIN ...... 85 2.3.1 Trafics, déplacements motorisés et nuisances sonores ...... 85 2.3.2 Les déplacements doux ...... 88 2.3.3 Les risques technologiques ...... 90 2.3.4 Les déchets ...... 91 2.3.5 Volet énergétique et gaz à effets de serre ...... 92

2.4 ANALYSE PAYSAGERE ...... 93 2.4.1 La zone urbaine d'Eydoche ...... 94 2.4.2 La combe d'Eydoche ou vallon du ruisseau de Saint-Didier ...... 95 2.4.3 Les coteaux et les vallons boisés de bois Gourand ...... 95 2.4.4 Les espaces agricoles ...... 95

2.5 SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 98

3 JUSTIFICATION DU PLU ...... 99

3.1 LE PADD, LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION, LA DELIMITATION DES ZONES ...... 99 3.1.1 Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables ...... 99 3.1.2 Les orientations d’aménagement et de programmation ...... 101 3.1.3 La délimitation des zones ...... 102 3.1.4 Comparaison des surfaces des zones du POS et du PLU ...... 109 3.1.5 Capacités à construire de nouveaux logements et compatibilité avec le PLH de la CCBE et le SCOT...... 111 3.1.6 Analyse de la consommation des espaces pour l’habitat ...... 113

3.2 LES LIMITATIONS A L’UTILISATION DU SOL ...... 114 3.2.1 Nature et possibilités d’occupation des sols (sections 1 et 3) ...... 114 3.2.2 Conditions d’occupation (section 2) ...... 116 3.2.3 Autres obligations (section 4) ...... 118 3.2.4 Mesures de protection du patrimoine bâti ...... 118 3.2.5 Mesures de protection du patrimoine végétal ou naturel : espaces boisés classés et éléments remarquables ...... 119 3.2.6 Emplacements réservés ...... 120 3.2.7 Mixité sociale dans l’habitat ...... 120

4 EVALUATION DES INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT, PRESERVATION ET MISE EN VALEUR DU TERRITOIRE ...... 121

4.1 DEVELOPPEMENT URBAIN ET GESTION DES ESPACES AGRICOLES ...... 121

4.2 AFFIRMATION DE LA PRESERVATION DES ESPACES NATURELS REMARQUABLES ...... 122

4.3 EFFETS POTENTIELS DES ORIENTATIONS DU PLU VIS-A-VIS DES SITES D’IMPORTANCE COMMUNAUTAIRE (NATURA 2000) ...... 123 Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 3 4.4 PRESERVATION DES FONCTIONNALITES BIOLOGIQUES (TRAMES VERTE ET BLEUE) ...... 124

4.5 PRESERVATION ET MISE EN VALEUR DU PAYSAGE ET DU PATRIMOINE BATI ...... 125

4.6 GESTION DES EAUX, PROTECTION DE LA RESSOURCE ET ASSAINISSEMENT ...... 125

4.7 DESSERTE DES ZONES A URBANISER ET SECURITE DU RESEAU ROUTIER 126

4.8 MAITRISE DE L’UTILISATION DE LA VOITURE ET RENFORCEMENT DES DEPLACEMENTS DOUX ...... 126

4.9 Prévention et réduction des nuisances et des risques ...... 127 4.9.1 Prise en compte des risques technologiques ...... 127 4.9.2 Prise en compte des risques naturels ...... 127 4.9.3 REDUCTION DES NUISANCES SONORES ...... 128

4.10 PERFORMANCES ENERGETIQUES ET REDUCTION DES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE ...... 128

4.11 COMPATIBILITE AVEC LES AUTRES DOCUMENTS ...... 129

4.12 CONCLUSIONS ...... 129

5 INDICATEURS POUR L’EVALUATION DES RESULTATS DE L’APPLICATION DU PLU ...... 131

5.1 LES DISPOSITIFS DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU ET LES INDICATEURS RETENUS POUR LE VOLET « LOGEMENTS » ...... 131

5.2 LES DISPOSITIFS DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU ET LES INDICATEURS RETENUS POUR LE VOLET ENVIRONNEMENT ...... 132

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 4 1 DIAGNOSTIC COMMUNAL

La commune d'Eydoche appartient à la région du Bas Dauphiné dans le Nord-Isère et s’inscrit dans le secteur des Terres Froides. Le territoire d'Eydoche s’étend plus exactement à la charnière entre la plaine agricole du Liers et les pentes Sud de la colline molassique du bois de Gourand.

Eydoche appartient aux 13 communes qui forment le canton du Grand Lemps et fait partie de la Communauté de Communes de Bièvre-Est.

D’une superficie de 558 hectares pour 490 habitants (au recensement de 2010), ce territoire est adjacent aux communes : - de et de le à l'Ouest, - de le Mottier et de au Sud, - de à l'Est, et, - de Flachères et de Saint-Didier-sur-Bizonnes au Nord.

Bien que située à l'écart du principal axe de communication du territoire que constitue la RD 1085 (ex RN 85) assurant notamment les échanges entre Bourgoin-Jallieu et (dont le trafic des convois exceptionnels), la commune d'Eydoche bénéficie pleinement de cette infrastructure en terme de desserte fonctionnelle. En effet, le centre bourg est directement connecté à cet axe par la RD 51 (axe vallée du Rhône / la Tour-du-Pin) qui irrigue le centre bourg et qui a constitué de tout temps un axe structurant de développement urbain (véritable colonne vertébrale du pôle bâti).

Le réseau de voies communales assure, quand à lui, une desserte efficace des quelques hameaux localisés à la hauteur du tissu urbain dense, en contrebas du Bois de Gourand ("Les Basses Moilles", "les Moilles", le Château, le Clapier,…), ainsi que les extensions urbaines plus récentes localisées au Sud du vallon du ruisseau de Saint-Didier au "Petit Mollard" et au "Grand Mollard".

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 5 1.1 LA POPULATION

Eydoche fait partie des 14 communes du territoire de la Communauté de communes Bièvre Est dont la population s’élève à 20 520 habitants en 2008 et 20 823 habitants en 2009 (recensements INSEE).

Les communes présentent des densités de population contrastées entre le Nord du territoire plus « rural » et le Sud, plus dense et situé dans l’aire d’influence de et Grenoble regroupant les principales fonctions urbaines et de services du territoire (enseignement, santé, commerces). Les densités les plus élevées sont observées sur les communes de , , , Le Grand Lemps et avec un poids de population similaire.

Eydoche se trouve parmi les trois communes les plus « rurales » avec 459 habitants en 2009, elle représente environ 2,2 % de la population de la Communauté de communes, devant Saint Didier de Bizonnes (272 habitants) et (450 habitants).

1.1.1 Les principales évolutions de la population

La population d’Eydoche a connu deux évolutions de sens inverse : - une perte de population progressive depuis les années 1840 (868 habitants) jusqu’au recensement de 1982 (267 habitants). - une croissance progressive depuis 1982, Eydoche retrouve en 1999 (332 habitants) le même niveau de population qu’en 1962, et plus soutenue à partir de 1999, avec une moyenne d’environ 12 nouveaux habitants par an (soit + 3,8 % par an, en moyenne). Depuis 2009, l’évolution positive de la population se poursuit mais de manière plus modérée avec une variation annuelle moyenne de 1,7 %.

D’après les estimations réalisées au 1er janvier 2013, la commune compte près de 490 habitants.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 6 Evolution de la population entre 1968 et 2013 600 490 500 459

400 329 332 312 302 307 300 267

200

100

0 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2013

La croissance est positive sur l’ensemble du territoire intercommunal entre 1968 et 2009. Eydoche comme Flachère et Bevenais connait une variation annuelle parmi les plus fortes de la communauté de communes Bièvre Est au contraire de Renage, Beaucroissant et qui enregistrent une croissance plus modérée.

Sur le reste du territoire la variation annuelle sur la période 1999-2008 est d’environ + 2 % et plus élevée autour d’Eydoche notamment pour Bizonnes (+2,3 %) et Saint Didier de Bizonnes (+2,7 %).

Evolution de la population de la communauté de communes entre 1968 et 2009 Variation 1968- 1975 1975 - 1982 1982 - 1990 1990-1999 1999 -2009 annuelle Eydoche - 0,5 % - 1,7 % 1,8 % 0,9 % 3,3 % CCBE 0,9 % 1,0 % 1,8 % 0,5 % 1,8 %

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 7 1.1.2 Les facteurs d’évolution

Le solde migratoire (rapport entre les arrivées et les départs sur une période donnée) est le principal moteur de la croissance démographique. Les mouvements démographiques entre les quatre derniers recensements sont variables selon les périodes. Ils confirment l’exode rural connu sur la région, notamment entre 1975 et 1982 où le solde migratoire a été fortement négatif. A partir de 1982, avec un solde migratoire positif, la commune est redevenue attractive. Le mouvement naturel (rapport entre les naissances et les décès) n’a qu’un faible impact sur la croissance, il contribue à l’augmentation de la population seulement depuis 1999.

4,0 Commune d’EYDOCHE Solde migratoire 3,0 Mouvement naturel

2,0 2,8 1,9 1,0 0,9 -0,2 0,0 -0,3 0,4 -0,1 -0,2 -1,0 -1,5

-2,0

68 / 75 75 / 82 82 / 90 90 / 99 99 / 09

A l’échelle de la communauté de communes Bièvre Est, l’évolution de la population s’explique principalement par le facteur migratoire avec des taux supérieurs aux taux annuels moyens résultant des mouvements naturels. Seule la période 1990-1999 indique un ralentissement très net de la croissance démographique.

4,0 Communauté de communes Bièvre Est Solde migratoire

3,0 Mouvement naturel

2,0 1,3 1,0 1,2 0,6 0,8 0,1 0,5 0,0 0,3 0,2 0,3 0,3

68 / 75 75 / 82 82 / 90 90 / 99 99 / 09

Sur la dernière période de recensement, Eydoche fait partie des communes ayant un solde migratoire des plus élevé.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 8 1.1.3 La structure par âge de la population

Jusqu’en 1999, la croissance démographique a globalement profité à la tranche d’âge des « actifs » ou « parents » (20 à 59 ans) et parallèlement, la proportion des jeunes de moins de 20 ans a diminué (évolution en dents de scie) de même que celle des 60 ans et plus.

Depuis 1999, en raison d’une urbanisation plus importante ayant permis l’accueil de jeunes ménages, la population connaît un rajeunissement avec plus de 30 % de jeunes de moins de 20 ans soit près d’un tiers des Eydochois, leur nombre ayant presque doublé.

Eydoche - Evolution des classes d’âges entre 1982 et 2009

100% 0 - 19 ans 18,6% 28,8% 28,3% 26,5% 80% 20 - 59 ans

60 ans et plus 60% 49,5% 46,9% 45,6% 49,7% 40%

20% 31,9% 24,3% 26,1% 23,8% 0% 1982 1990 1999 2009

Année / population totale 1982 / 267 1990 / 307 1999 / 332 2009 / 459 Jusqu’à 19 ans 65 soit 24,3 % 80 soit 26,1 % 79 soit 23,8 % 147 soit 31,9 % De 20 à 59 ans 125 soit 46,8 % 140 soit 45,6 % 165 soit 49,7 % 227 soit 49,5 % 60 ans et plus 77 soit 28,9 % 87 soit 28,3 % 88 soit 26,5 % 85 soit 18,6 %

Une tendance au rajeunissement de la population pour Bièvre-Est

L’indice de jeunesse de la communauté de communes (rapport entre la classe d’âge des 0-19 ans et celle des plus de 60 ans) augmente, de même que celui d’Eydoche, ce qui indique un rajeunissement de la population en 2009, contrairement au département dont le vieillissement se confirme.

Indice de jeunesse 1982 1990 1999 2009 Eydoche 0,84 0,92 0,9 1,71 CC Bièvre Est - - 1,35 1,55 Isère 1,93 1,63 1,39 1,28

1.1.4 Les ménages

Eydoche compte 174 ménages en 2009, soit 40 ménages supplémentaires par rapport à 1999 et une augmentation de 29,8 %.

Contrairement aux grandes évolutions nationales, la répartition par taille de ménages est peu marquée sur la commune depuis 1982. L’évolution la plus importante correspond à la période 1982- 1990 avec une diminution de la part des petits ménages (1 à 2 personnes) conjointement à celle des plus de 5 personnes. Depuis le recensement de 1990 la répartition des ménages reste relativement stable.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 9 Historiquement, la commune comptabilise une large majorité de petits ménages composés d’une à deux personnes (60,4 %). En 2009, sur les 100 ménages de cette catégorie, 41 sont constitués d’une personne seule soit 23,6 % des ménages contre 38 personnes en 1999 soit 28,3 % des ménages. Près de 90 % des personnes seules issues des classes d’âges des 55-64 ans (26 % environ), 65-79 ans (15 % environ) et 80 ans et plus (48 % environ).

Taille des ménages à Eydoche

100,0% 7,6% 7,4% 8,6% 12,9% 80,0% 26,7% 35,3% 35,1% 33,9%

60,0%

40,0%

60,4% 57,1% 57,5% 57,5% 20,0%

0,0% 1982 1990 1999 2009

1 à 2 pers. 3 à 4 pers. 5 pers. et plus Année/ 1982 / 101 1990 / 119 1999 / 134 2009 / 174 Nombre de ménages 1 à 2 personnes 61 soit 60,4 % 68 soit 57,1 % 77 soit 57,5 % 100 soit 57,5 % 3 à 4 personnes 27 soit 26,7 % 42 soit 35,3 % 47 soit 35,1 % 59 soit 33,9 % 5 personnes et plus 13 soit 12,9 % 9 soit 7,6 % 10 soit 7,4 % 15 soit 8,6 %

Contrairement à la taille des ménages de la communauté de communes et du département qui diminue régulièrement depuis 1982, résultat d’une augmentation plus importante des ménages composés d’une à deux personnes, celle d’Eydoche reste stable autour de 2,6 personnes par ménages.

Taille moyenne des ménages 1982 1990 1999 2009 Eydoche 2,6 2,6 2,5 2,6 CCBE 3,0 3,0 2,8 2,6 Isère 2,8 2,7 2,5 2,4

En 2009, parmi ces ménages, près des deux tiers sont des familles avec enfants. Parmi les 130 familles comptabilisées en 2009, la répartition est la suivante : ° 15 familles monoparentales (11,5 %) contre 4 familles et 3% en 1999 ° 115 couples dont 63 avec enfants et 52 sans enfants contre 92 couples en 1999 (52 sans enfants et 40 avec enfants).

Par ces familles avec enfants : ° 22 familles ont un seul enfant (28,6 %) ; ° 41 familles ont 2 enfants (52,4 %) ; ° 15 familles ont 3 enfants ou plus (19 %).

Entre 1999 et 2009 ce sont les familles de 2 et 3 enfants ou plus qui augmentent le plus fortement en doublant le nombre de familles. La composition des ménages et familles s’explique notamment par la composition du parc de logements sur Eydoche et par la part encore faible de logement locatif sur la commune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 10 1.1.5 Une mobilité faible des ménages

Alors qu’en 1999, 63,7 % de la population habitait la commune 9 ans auparavant et 62,3 % le même logement, en 2009, seulement 44,8 % habitait Eydoche depuis plus de 10 ans (66,3 % 5 ans auparavant). Historiquement la population a un fort ancrage sur la commune, la baisse de la part des personnes habitant la commune 10 ans auparavant, s’explique par l’urbanisation plus importante entre 1999 et 2009 (solde migratoire largement positif).

Cette faible mobilité peut notamment s’expliquer par la composition du parc immobilier puisque l’habitat individuel en accession à la propriété est prédominant. La mobilité dans le logement est d’ailleurs très faible.

Ancienneté d’emménagement Lieu de résidence 2008 % des ménages en 2009 Personnes habitant 5 ans auparavant : 399 100,0

232 58,2

Un autre logement de la même commune 31 7,8

Une autre commune du même département 106 26,5 Un autre département de la même région 17 4,2

Une autre région de métropolitaine 7 1,8

Un Dom 3 0,8

Hors de France métropolitaine ou d'un Dom 3 0,8

Source : Insee, RP2008 (données non existantes pour 2009 en raison d’un changement de questionnaire)

La croissance démographique est positive depuis 1982, principalement liée au solde migratoire selon un rythme de +2,7 % par an, avec des variations selon les périodes : + 0,9% par an entre 1990 et 1999 et (+3,3 % par an entre 1999-2009.

La population est globalement jeune avec 31,9 % de moins de 20 ans. L’urbanisation récente a permis d’accueillir de jeunes ménages avec enfants entre 1999 et 2009, la commune connait par conséquent un rajeunissement de la population. La part des personnes de plus de 60 ans ayant diminuée passant de 26,5 à 18,6 %.

La taille des ménages est stable depuis 1982 avec 2,6 occupants en moyenne et une majorité de petits ménages composés d’1 à 2 personnes (57,5 %).

La révision du PLU doit permettre de maintenir une offre de logements suffisante et diversifié pour assurer la croissance de la population et notamment de jeunes ménages afin de pérenniser le fonctionnement de l’école, mais également d’adapter le parc pour répondre à la structure des ménages et optimiser le parcours résidentiel des habitants sur la commune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 11 1.2 L’HABITAT

1.2.1 Le parc immobilier

En 30 ans, le parc d’Eydoche a augmenté de 63 logements soit une augmentation de 44,7 %. Dans le même temps la croissance de population représente + 71,9 %. Depuis 1982, il se construit en moyenne 2 logements par an, au maximum, avec une grande disparité selon les périodes.

Années 1975 1982 1990 1999 2009 Total logements 126 141 156 164 204 Evolution + 11,9 % + 10,6 % + 5,1 % + 24,4 % + 1,7 % + 1,3 % + 0,6 % + 2,4 % Variation annuelle 2,1 logts/an 1,9 logts/an 0,9 logts/an 4 logts/an

D’une manière générale le parc a augmenté de 24,4 % entre 1999 et 2009 ; il compte 204 logements en 2009. La composition du parc fait une place quasi-exclusive aux résidences principales (86,3 %). Leur part est en constante augmentation depuis les années 1980. La part des résidences secondaires comme les logements vacants diminue et représente 6,9 %.

Années 1982 1990 1999 2009 Total 141 156 164 204 102 119 134 176 Résidences principales 72,3 % 76,3 % 81,7 % 86,3 % 25 23 21 14 Résidences secondaires 17,7 % 14,7 % 12,8 % 6,9 % 14 14 9 14 Logements vacants 9,9 % 9,0 % 5,5 % 6,9 % Nb moyen d’occupants 2,6 2,6 2,5 2,6 des résidences principales Selon le recensement INSEE 2009

Un parc ancien très important Le parc de logement ancien (réalisés avant 1949) constitue plus de la moitié des logements sur la commune (51,9 %) regroupés dans le centre-village et au Nord au hameau Les Moilles. Bien qu’en proportion moins important le parc est encore bien représenté sur la communauté de communes (37,3 %).

Age moyen des résidences principales

25,0% 51,9% 16,3% 6,9%

Avant 1949 De 1949 à 1974 De 1975 à 1989 De 1990 à 2006

Ce sont sur les communes les plus au Nord et à l’Ouest du territoire de la communauté de communes que les logements dits anciens sont les plus représentés. Les communes dans l’aire d’influence des agglomérations de Voiron et Grenoble ont un parc globalement plus récent.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 12 Une part importante de logements de grande taille

Le parc immobilier de la commune comprend des logements de grande taille, résultat de la prédominance de l’habitat pavillonnaire et ancien (194 maisons soit 95 % du parc contre 10 appartements seulement soit 5%). Au recensement 2009, plus de la moitié des logements ont 5 pièces et plus (55,3 %). L’évolution récente du parc profite à cette catégorie ainsi qu’aux petits logements d’une à deux pièces.

Evolution de la taille des logements entre 1999 et 2009 60,0% 55,3% 1999 2009 51,5% 50,0%

40,0% 36,6% 31,1%

30,0%

20,0%

11,2% 10,5% 10,0% 3,1% 0,7% 0,0% 1 à 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et plus

En 2009, la répartition se fait de la manière suivante : - 1 pièce : 1 soit 3,1 % - 2 pièces : 5 soit 2,6 % - 3 pièces : 19 soit 10,5 % - 4 pièces : 55 soit 31,1 % - 5 pièces ou plus : 97 soit 55,3 %.

Cette analyse permet de montrer le décalage entre la taille des ménages et celle des logements. En effet, 57,5 % des ménages sont composés d’une à deux personnes.

Le statut des occupants

En 2009, les 176 résidences principales sont occupées à : - 76,8 % (135 logements) par leurs propriétaires soit 350 habitants ; - 23,2 % (41 logements) par 109 occupants locataires, dont 2,1 % d’un logement social soit 4 logements ;

Sur l’ensemble de la communauté de communes, une large majorité des foyers est propriétaire de son logement en 2009 (75,9 %). Elle est plus importante sur les communes dont le parc est quasi exclusivement composé de maisons individuelles.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 13 Un parc de logements peu diversifié

Le logement individuel occupe 95 % de la totalité du parc en 2009. Bien qu’en proportion moins élevée, l’offre de logements sur l’ensemble du territoire intercommunal est tournée vers de l’habitation individuelle (83,2 %).

L’accession à la propriété représente 76,8 % et le parc locatif en 2009 est constitué de 41 logements soit 23,2 % des résidences principales dont 4 logements soit 2,4 % issus du parc locatif social qui sont des maisons jumelées en face de l’école.

Cette offre résidentielle apparait assez déséquilibrée et pose la question de la continuité du parcours résidentiel qui peut être difficile à mettre en oeuvre sur la commune. Les jeunes couples ou les jeunes "décohabitants" ont peu de probabilité de trouver un logement d'une taille adaptée à leur besoin.

La diversité du parc de logements passe donc par le logement locatif notamment social. Le Programme Local de l’Habitat 2012-2017 sur le territoire de la communauté de communes Bièvre-Est fixe les objectifs en matière d’habitat pour l’ensemble du territoire. Les deux objectifs de l’intercommunalité pour la production neuve de logements reposent sur la maîtrise de la dynamique d’habitat afin de proposer une offre adaptée et de la problématique du foncier.

Répartition des logements locatifs sociaux en 2010

Source : PLH 2012-2017, diagnostic

D’après le diagnostic du PLH, la communauté de communes compte environ 10 % de logements locatifs sociaux sur l’ensemble des résidences principales.

Le Programme Local de l’Habitat qui sera approuvé en septembre 2013 sur le territoire de la communauté de communes Bièvre-Est encadre la politique de l’habitat et fixe les objectifs de production de logements à horizon 2017 en cohérence avec les objectifs du SCOT de la région grenobloise. L’objectif final est de répondre aux nouveaux besoins en logements sur la CCBE et de renforcer la mixité sociale dans l’habitat grâce à une offre de logement complète. Cette politique se traduit pour chaque commune membre par un nombre de logements à atteindre à horizon 2017 et des objectifs en matière de production de logements sociaux.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 14 1.2.2 Evolution récente de la construction

Eydoche connaît entre 1999 et 2009 une évolution importante du nombre de logements (+ 24,4 %) légèrement supérieure au rythme constaté à l’échelle de la communauté de communes (23,3 %) sur la même période.

Le registre des permis de construire entre 1992 et 2013 compte 73 demandes pour des maisons, correspondant à une activité récente de la construction ces dernières années (depuis 1998 en particulier). Il est à noter le nombre élevé de 12 demandes en 2001. La moyenne des demandes de construction de maisons individuelles, sur les dix dernières années entre 2003 et 2013, est de 48 maisons soit 5 par an, alors que pour la période 1992-2002, elle était de 25 soit 2,5 par an. On constate toutefois une baisse des demandes pour les maisons depuis 2011.

Années 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Total dossiers 3 5 5 3 2 4 8 7 11 17 11 12 7 Nbre de résidences 1 1 3 2 5 12 1 9 4 principales Rénovation 1 1 2 Agriculture 2 1 1 1 1 Activités 1 1 1 Commune 1 2 1 Divers 1 2 3 2 2 3 2 1 2 5 4 Annulation et modif. 1 1 1 1 2 2 2 3 1

Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Total dossiers 7 7 16 7 10 14 7 8 2 Nbre de résidences 1 3 7 5 7 6 4 3 principales Rénovation 2* Agriculture 1 1 1 1 Activités 1 1 Commune 1** 1 1 Divers 3 4 1 2 4 1 Annulation et modif. 2 4 6 1 1 5 1 2 * 1PC déposé pour une rénovation d’un bâtiment en 2 logements en 2005 ** Création d’un point lecture et cantine

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 15 1.2.3 La typologie du bâti

La commune n’a pas fait l’objet d’un inventaire approfondi du patrimoine historique, culturel et religieux. Cependant, certaines connaissances sont répertoriées (sources : Inventaire des sites patrimoniaux du Musée Dauphinois (07/01/2002) et un document relatant les randonnées pédestres en Pays de Bièvre-valloire, disponible à l’Office du tourisme de Pays de la Côte-Saint-André).

Le nom de la commune viendrait d’aqua dulce qui signifie eaux douces. C’est aussi le nom du ruisseau principal qui traverse la plaine du Liers. La présence sur Eydoche de tegulae et des imbrices (tessons de céramiques tant gallo-romain que médiévaux), à la limite de Flachères et d’Eydoche mais également à proximité du hameau de la Ville, atteste de la présence humaine sur la commune dans ces temps anciens.

Le pays est parsemé de maisons fortes, résidences de la noblesse au Moyen Âge. Sur la commune d’Eydoche, demeurent des édifices comme la Maison forte de la famille de la Porte transformée en ferme (fromagerie du Chatelard), une autre maison forte au hameau de la Ville fut récemment transformée, ainsi qu’une grosse ferme située à l’extrémité du village (lieu-dit la Combe).

L’église d’Eydoche a été construite au XIXème en remplacement d’une église attestée en 1372 qui dépendait du prieuré du Bocsozel.

Un ancien couvent construit en 1863 pour les sœurs de la providence a subit beaucoup de transformations et sert actuellement de salle des fêtes.

De nombreuses croix de chemin jalonnent le pays. Dix sont recensées sur la commune, et sont datées autour de 1880. Beaucoup d’autres en fonte moulée se sont désolidarisées de leurs socles. Un très joli lavoir est construit à cheval sur le ruisseau de Saint-Didier. La charpente en bois repose sur des piliers dont la base est en pierres de taille. Il s’appuie contre le mur de la clôture de l’église.

Une fontaine porte une statue peinte de Sainte-Catherine avec ses attributs (l’épée, la roue et la palme de martyre), un bassin en ciment roulé et un dauphin en fonte.

Le patrimoine public possède également le monument aux morts en forme d’obélisque, surmontée d’une croix et d’une statuette de Jeanne d’Arc en bronze.

Un seul four privé a été repéré sur la commune.

De très belles demeures abritant logis et dépendances dans le hameau de la Ville font partie du patrimoine rural.

Depuis le Moyen Age, l’eau a été exploitée comme force motrice pour alimenter de nombreux moulins sur la commune, dont un moulin à huile. En 1818, les minoteries ont été à l’origine d’un règlement strict sur la distribution de l’eau. Il reste aujourd’hui 4 moulins mais qui ne sont plus en service. Un moulin est encore visible dont la voûte enjambe le ruisseau avec au-dessus la meule dormante et la partie active avec le ruisseau.

A l’entrée du village au niveau du pont, l’imposante maison qui fait l’angle est un ancien moulin. La roue de pêche en métal est encore visible. Jusqu’en 1965, de la farine y était produite pour les boulangers, puis jusqu’en 1973, on y fabriquait une mouture de « brut » pour les animaux. Un autre moulin probablement transformé en café est attesté par l’enseigne peinte sur la façade, enfin il resterait un moulin désaffecté avec l’emplacement de la roue encore visible.

Une usine de tissage velours Mézin datant des années 1920 est construite aux abords du ruisseau et témoigne de l’activité du textile d’Eydoche du milieu du siècle dernier.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 16 Les constructions anciennes se sont implantées de façons caractéristiques autour des voies. Le noyau le plus important est celui en accroche sur la RD 51, avec le Village et le Pré de la Grange. Sur la route et la VC 3 reliant Le Mottier à Eydoche (suivant les courbes de niveaux), l’habitat au Nord des infrastructures s’est positionné en retrait de l’alignement afin de ménager une cour orientée au Sud quelque soit le configuration des constructions (en L, linéaire, ou carré pour habitation et dépendances), alors qu’au Sud, les corps de bâtiment sont implantés à l’alignement soit en façade, soit en pignon dans le même souci. Cette organisation urbaine est caractéristique de la traverse. Les voies perpendiculaires présentent des implantations cohérentes où généralement le pignon est sur l’alignement et la façade Nord sur la limite séparative pour bénéficier d’une exposition privilégiée. Les murs de clôtures en galets souvent et de hauteurs variables confortent une continuité bâtie et cette impression d’un marquage de l’espace public sans le fermer.

Le hameau Les Moilles correspond au deuxième ensemble ancien calé davantage en pied de versant présentant une densité beaucoup plus faible. Quelques fermes qui ne sont plus liées à l’activité agricole sont isolées sur le versant et dans la plaine au lieudit le Mollard.

Ces anciens sièges d’exploitation agricoles abritaient la partie habitation et les dépendances agricoles (granges, écuries, préaux, fenil…). Ils sont composés soit de plusieurs volumes accolés souvent avec une implantation en L prolongée par des murs de clôture sur l’ensemble des limites séparatives et à l’alignement notamment dans le village pour les propriétés les plus importantes ou suivant un plan linéaire, en bande, soit d’un volume couvert par un même toit généralement en bande et quelques fois en L. Les caractéristiques architecturales de ces bâtiments sont l’utilisation du pisé et des galets mais aussi de plus rarement ou au moins pour les soubassements de hauteur variable en fonction des secteurs concernés par des aléas de ruissellement de versant ou d’inondation. Les toitures sont de type majoritairement rhodanien mais aussi dauphinois et présentent de grandes avancées sur les granges laissant apparaître des éléments de charpente en bois. Les constructions correspondent à des rez-de-chaussée et un étage avec une partie grenier ou comble de faible hauteur, sans ouverture en façade.

L’habitat récent pavillonnaire manque d’organisation face à la logique précédemment décrite. La faible densité mais surtout sa dissémination entre le Village et les Moilles, ou une opération linéaire et isolée de lotissement… sont la conséquence d’un zonage UA et NB du P.O.S. très large rattachant le centre au pied de versant. La configuration type des terrains de la région voire nationale correspond à la maison située au centre de la parcelle clôturée par un grillage sur une murette doublée par une haie constituée d’une seule essence d’arbustes persistants créant des « murs verts » en bordure des chemins et refermant l’espace public et le champ de vue. Le rattachement à terme des constructions « récentes » au noyau ancien se fera avec l’implantation de nouvelles maisons resserrant le tissu bâti, au vieillissement des couleurs d’enduits en particulier, mais aussi avec le « verdissement » des terrains, c'est-à-dire les plantations et leur développement d’arbres, de fruitiers, d’arbustes qui participent à l’intégration du bâti dans son environnement.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 17 1.2.4 Analyse de l’étalement urbain ou de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers

Bâti années 1980

A cette date, l’urbanisation est regroupée autour du centre-bourg le long de la RD 51 et du secteur des Moilles au Nord. L’extension de l’urbanisation à l’Ouest du village aux Grabillères est amorcé le long de la route départementale et le hameaux du Mollard commence à se constituer au Sud du village.

La surface urbanisée représente 15,5 hectares environ soit 2,8 % du territoire.

Les Moilles

Grabillères

Le Mollard

RD 51

Source : plan du POS approuvé en 1988

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 18 Consommation des espaces entre les années 1980 et 2006

Entre ces deux périodes l’urbanisation à vocation principale d’habitat s’effectue à l’arrière du village sur sa partie Nord. Le mitage de l’espace se renforce notamment sur le secteur ouest de la commune par le confortement des Grabillères. La laiterie Bernard principal employeur de la commune est créée

L’urbanisation à cette période représente + 6 hectares dont 1 hectare pour la fromagerie soit 1% du territoire. Au total en 2006, la surface urbanisée d’Eydoche toutes vocations confondues avoisine 21,5 hectares soit 3,8 % du territoire.

Les Moilles

Grabillères

Le Mollard

RD 51

Source : plan du cadastre mis à jour en 2006

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 19 Consommation des espaces entre 2006 et 2013

L’urbanisation se développe en partie Ouest d village sur le secteur des Grabillères ainsi qu’au Sud au hameau du Mollard qui s’est étiré le long de la voie communale.

L’urbanisation à cette période représente + 7,7 hectares soit 1,4 % du territoire. Au total début 2013, la surface urbanisée d’Eydoche toutes vocations confondues avoisine 29,2 hectares soit 5,2 % du territoire.

Les Moilles

Grabillères Le Mollard

RD 51

Source : plan du cadastre mis à jour en 2013

Le parc de logements anciens construits avant 1949, représente plus de la moitié du parc et fait partie du patrimoine traditionnel de la commune à préserver. Deux noyaux anciens constituent le centre- village et le hameau des Moilles. L’urbanisation récente a connu une forte expansion dans les années 1980 (suivant l’accroissement de la population) et au début des années 2000. Les maisons pavillonnaires sont alors venues renforcer le village et le secteur des Grabillères. Sur les dix dernières années (2003-2013), l’urbanisation d’Eydoche (490 habitants environ en 2013) s’est effectuée sur un rythme moyen de 5 logements par an qui est légèrement inférieur à celui admis par le SCOT de la région grenobloise de 5,5 logements par an pour 1000 habitants.

Actuellement, l’offre de logements sur la commune est constituée de grands logements (bâti ancien traditionnel et maisons individuelles récentes) en accession à la propriété. Cependant, les premiers efforts de diversification du parc seront réalisés avec la poursuite du développement de logements locatifs sociaux (conformément aux orientations du PLH).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 20 1.3 L’ECONOMIE

1.3.1 Le contexte économique intercommunal

Les communes jouant un rôle important à l’échelle de la communauté de communes sont desservies par l’autoroute A48 (échangeur de Rives sur la commune de Colombe), l’axe de Bièvre puis les RD 1085 et 519.

Quinze zones d’activités sont recensées sur le territoire intercommunal qui comptabilise 4922 emplois en 2009 et dont 80 % sont regroupés sur les cinq communes de Le Grand Lemps, Colombe, Renage, Apprieu et Izeaux.

Il faut également ajouter à ses zones d’activités le Parc Bièvre Dauphine.

Eydoche qui est éloignée de l’autoroute A48 dispose d’une petite zone d’activité sur laquelle sont implantés deux activités dont la laiterie Bernard concentrant la majorité des emplois et une autre prochainement. Une troisième est en cours d’installation.

Entre 1999 et 2006, le territoire intercommunal a connu une évolution positive du nombre d’emplois (+ 0,7 %). Néanmoins, les emplois industriels diminuent au profit des emplois de services, du tertiaire, du commerce, de la construction... (45% du total des emplois).

Face à ce constat, le projet de territoire de la communauté de communes Bièvre Est, validé lors du conseil communautaire du 12 juillet 2010, prévoit notamment d’intensifier la création d’emplois. La volonté des élus communautaires est de poursuivre le travail engagé par leurs prédécesseurs selon trois axes : - poursuivre le développement du parc d’activités Bièvre Dauphine, « vaisseau amiral » de la gamme de produits économiques proposés par Bièvre Est. Cela suppose de compléter l’offre de service aux entreprises, notamment en installant le très haut débit, - stabiliser et développer le tissu artisanal dans les communes, afin de maintenir une activité de proximité, - constituer une armature commerciale complète, pour créer de l'emploi et limiter la croissance de la mobilité et l'évasion commerciale.

Le développement de la zone commerciale de Bièvre Dauphine est inscrite depuis 10 ans et se poursuivra. Elle se fera dans le respect de la préservation des commerces de proximité des communes.

Ces trois axes intègrent la prise en compte de l’existant, c'est-à-dire la préservation de la force économique que constitue l’activité agricole. Il s’agit aussi des friches industrielles qui constituent à la fois des contraintes mais aussi des opportunités.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 21 1.3.2 La population active et les emplois

En 2009, la population active représente 272 personnes, 137 hommes et 134 femmes, soit environ 59,2 % de la population totale. La population active ayant un emploi représente 71 % des actifs (population âgée de 15 à 64 ans) soit 193 personnes.

Années 1982 1990 1999 2009 Total des actifs 113 123 140 272 dont chômeurs 5 16 15 18 Hommes 79 75 83 137 Femmes 34 48 57 134

Selon le recensement INSEE 1999 et 2009

Entre 1999 et 2009, la part de la population active ayant un emploi augmente, passant de 69,2 % à 77,5 %, tandis que le taux de chômage diminue passant de 10,8 % à 8,4 %. Toutefois il est supérieur à la moyenne intercommunale (6,7 % en 2009) mais inférieur à la moyenne départementale (9,6 % en Isère). On comptabilise 18 chômeurs en 2009 sur la commune soit 6,6 % des actifs.

Taux de chômage des 15-64 ans par âge et par sexe en 2009 De manière générale le chômage concerne majoritairement les jeunes âgés de 15 à 24 ans et les personnes de plus de 55 ans.

Les femmes sont également plus touchées que les hommes.

Des déplacements domicile-travail importants

Le pourcentage des actifs résidant et travaillant sur la commune diminue fortement entre les recensements jusqu’en 1999, ce qui engendre des migrations domicile-travail de plus en plus importante. - 86 soit 73 % en 1975, - 66 soit 58 % en 1982, - 49 soit 40 % en 1990, - 28 soit 20 % en 1999, - 23 soit 12 % en 2009.

En 1975, un peu plus de 5 actifs sur 7 travaillaient sur la commune, alors qu’en 1999, seulement 1 actif sur 5 exerce encore une activité sur Eydoche.

En 2009, sur 272 personnes, 148 ont un emploi dans une autre commune du département de l’Isère (représentant 76,9 % des actifs) et 21 hors du département (soit 11,1 %).

Les actifs ayant un emploi travaillent à l’extérieur de la commune à 88 %. La plupart ont un emploi dans le département de l’Isère notamment dans les bassins d’activités de Bourgoin-Jallieu, Voiron, Vienne et Grenoble.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 22 Une évolution marquée des catégories socio-professionnelles

Les catégories socioprofessionnelles connaissent une évolution assez marquée, elles se répartissent de la manière suivante : - la part des cadres et des employés est en hausse entre 1999 et 2009, elle a triplée et représente respectivement environ 11 % et 32 % des actifs, - représentant plus de 50 % des actifs en 1999, la part des ouvriers enregistre une baisse importante depuis mais ils sont encore bien représentés avec un peu moins de 30 % en 2009, - les professions intermédiaires représentent moins de 20 % sur les deux derniers recensements, - la part des artisans commerçants diminue progressivement depuis 1990 et représente environ 5 %, - encore fortement présents en 1990, les agriculteurs disparaissent progressivement sur la commune (environ 5 % des actifs en 2009).

Les actifs sont constitués en majorité d’employés et d’ouvriers soit environ 60 %.

Evolution des catégories socioprofessionnelles à Eydoche entre 1982 et 2009 60,0% 1982 1990 1999 2009 50,0%

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0% Agriculteurs artisans cadre prof intermédiaires employés ouvriers commercants

1.3.3 L’agriculture

Les données sont issues du recensement agricole de 2010 et de l’enquête réalisée auprès des agriculteurs en 2013.

L’activité agricole est orientée sur la production céréalière, l’élevage de bovins pour le lait et pour la viande, mais également sur l’élevage de chevaux.

Le recensement et le repérage des sièges d’exploitation montrent une forte évolution à la baisse ces trente dernières années (près de 40 exploitants en 1979 contre 12 en 2002 et 9 en 2013). En 2010, la surface agricole utilisée (S.A.U.) des exploitations est en hausse par rapport au recensement de 2000, passant de 381 hectares en 2000 à 435 hectares en 2010.

Depuis l’enquête réalisée auprès des agriculteurs en 2002, neuf cessations d’activités sont enregistrées avec 3 reprises (dont une reprise par deux enfants sur deux activités différentes), ainsi qu’une nouvelle exploitation.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 23 Au total, huit exploitations sont dénombrées en 2013 contre douze en 2002 (comprenant au moins trois doubles-actifs). Ces fermes sont principalement implantées dans le hameau des Moilles et du Bourg, en pied de versant. L’exploitation n° 8 possède un élevage de vaches laitières et l’exploitation n° 4 possède des vaches à viande ainsi qu’une une activité de céréales/polyculture. Une exploitation (n° 3) est tournée vers l’élevage de chevaux avec une activité de céréales. Les autres agriculteurs recensés sont orientés vers une activité céréalière principalement.

Quelques projets de construction de hangars et autre bâtiments agricoles ont été évoqués, ainsi qu’une potentielle installation de jeunes agriculteurs qui permettrait le développement d’une activité d’élevage sur la commune.

Malgré la baisse du nombre d’exploitation, l’agriculture exerce encore un rôle majeur sur la gestion de l’espace et des paysages, notamment dans la plaine agricole.

Les agriculteurs en activités ont un profil plutôt jeune, avec en 2013, 4 agriculteurs de moins de 35 ans dont 2 double-actif (activités de polyculture, élevage de chevaux et céréales). Deux agriculteurs ont entre 40 et 49 ans (céréales, polyculture et élevage de vaches à viande). Les deux autres agriculteurs ont 60 ans ou plus.

La commune est concernée par deux remembrements pour 14 ha à l’occasion d’un remembrement de Le Mottier (15/05/1975) et 264 ha (18/04/1996).

Périmètres de remembrements

Par ailleurs, la commune d’Eydoche est incluse dans la petite région naturelle de Bièvre, elle fait partie du projet de l’aire d’appellation d’origine contrôlée du fromage Saint-Marcellin.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 24

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 25 1.3.4 Les autres activités économiques

Environ 15 activités artisanales, commerciales et de services sont recensées sur la commune d’Eydoche, situées pour la majorité sur la RD 51 qui traverse la commune ainsi que le centre-village.

Dans la traversée du village, à l’intérieur du tissu bâti, ont été recensés : - deux commerces de proximité : « Le Terroir Eydochois » (commerce alimentaire) avec une activité principale de boucherie-traiteur complétée par un dépôt de pain et épicerie ainsi qu’un commerce d’épicerie fine, quincaillerie, droguerie, plants de fleurs, etc. - trois activités liées au bâtiment dont deux de charpente, couverture et zinguerie et une activité d’aménagement intérieur (plâtrerie, peinture, isolation), également localisées sur la RD 51, - une activité de vente et réparation de motocultures (sur la RD 51) - une activité de service dans le secteur d’habitations Nord des Grabillères/Sud Moilles sur le créneau de la vidéosurveilance. - un bar/café toujours en activité alors que le propriétaire est retraité depuis une quinzaine d’années (sur la RD 51).

A noter que des commerçants ambulants tournent sur la commune : un fromager, le boulanger de Bizonnes et un marchand de fruits et légumes (tous les mercredis matins). Ils apportent un commerce de proximité intéressant notamment pour les personnes âgées du village.

Un service postal est actuellement assuré en mairie.

Dans le village, un silo de stockage de grain est implanté derrière la mairie. Il génère un trafic important de véhicules lourds certains jours, mais aussi un impact visuel en particulier ne s’intégrant plus au tissu environnant. Toutefois sa délocalisation n’est pas envisagée.

Trois activités sont installées (dont une en cours d’installation) dans la zone d’activité communale amorcée en entrée Ouest de la commune de part et d’autre de la RD 51 parmi lesquelles : - la fromagerie (laiterie Bernard) qui emploie le plus grand nombre de salariés (28 en 2006). Une mise aux normes et une extension du bâtiment ont été réalisées en 2009-2010, permettant l’ouverture d’un magasin de vente sur place. Une nouvelle extension est en projet liée à la partie conditionnement. - deux activités sur le même bâtiment comprenant un paysagiste et une activité de clôtures sont situées sur le tènement à l’Est de la laiterie, - l’entreprise agrileader (vente de produits agricoles) implantée dans le centre-village se délocalise sur la zone d’activités, au Nord de la route départementale en face de l’activité de paysagiste/clôtures.

A noter que deux bâtiments proposent de la location : - dans le centre village sont installés un charpentier et l’entreprise de vente et réparation de motoculture. Agrileader est en cours de délocalisation sur la zone d’activités, laissant une possibilité d’installation pour une autre activité (répertorié D sur le plan ci-après). - dans la zone d’activité : le paysagiste met à disposition en location une partie de son bâtiment pour deux activités (répertorié A sur le plan ci-après).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 26 Activités économiques

Silo

Zone d’activités Activités commerciales et de services Activités artisanales

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 27 1.3.5 La politique économique

La volonté communale en matière d’activités économiques est de maintenir l’ensemble des activités présentes sur la commune et également de permettre l’accueil de nouvelles activités artisanales, de commerces et services de proximité : - dans le tissu bâti du village (pour les activités non nuisantes). La municipalité réfléchit à l’opportunité de créer ou d’aider à l’implantation d’un commerce multi-services dans le centre- village, soucieuse de la vie du bourg. - dans la zone d’activités en bordure de la RD 51, dont la délimitation a été revue avec la communauté de communes Bièvre-Est afin de répondre aux orientations du SCOT de Grenoble concernant la répartition des surfaces destinées aux activités économiques sur le territoire de Bièvre-Valloire.

Eydoche est une commune rurale avec quelques activités économiques disséminées dans le village principalement le long de la RD 51 qui traverse le centre-bourg. Les commerces de proximité et les services à la population sont peu nombreux ce qui oblige les habitants à se déplacer sur les communes voisines pour satisfaire leurs besoins.

L’agriculture structure toujours le territoire communal bien qu’elle soit de moins en moins représentée en raison de la forte diminution des exploitations. Elle génère peu d’emplois mais reste une activité économique à part entière, nécessaire au maintien de la qualité des espaces non bâtis, il convient de préserver les exploitations existantes et de permettre leur développement.

1.4 AMENAGEMENT DE L’ESPACE PUBLIC ET URBAIN

1.4.1 Les aménagements et la coopération intercommunale

La RD 51 a fait l’objet d’un aménagement de sécurité dans la traverse du village, avec un point singulier devant l’école. D’autres aménagements seront réalisés avec pour objectif de sécuriser la traversée et de réduite la vitesse et sur la place de la bascule de délimiter les espaces de circulation (voiture et bus) et de stationnements.

La commune fait partie du territoire de la communauté de communes Bièvre-Est qui possède les compétences de : - aménagement de l’espace, - développement économique, - logement, avec la réalisation d’un Programme Local del’Habita, - protection et mise en valeur de l’environnement depuis le 1er janvier 2005 (en lieu et place du SICTOM des Terres Froides) comprenant notamment la collecte des déchets ménagers, la gestion des points d’apport volontaire, la gestion et l’entretien des déchetteries et la création, l’aménagement et l’entretien de la voirie, - construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels depuis 2007 pour améliorer l’offre culturelle sur le territoire, - petite enfance, enfance, jeunesse et famille depuis le 1er janvier 2011, - et d’autres compétences facultatives : réserves foncières, nouvelles technologies de l’informatique et de la communication, assainissement non collectif, prestation de services et transports.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 28 Elle adhère également au : - syndicat intercommunal des Eaux du Grand Charpenne pour l’alimentation en eau potable, - Syndicat intercommunal d’aménagement du bassin hydraulique de Bièvre-Valloire, - SICTOM des Pays de la Bièvre, qui assure pour la communauté de communes de Bièvre-Est, le traitement des ordures ménagères et le tri des déchets à recycler, - Syndicat d’électricité Commelle

Eydoche fait également partie du Pays de Bièvre Valloire, regroupant 70 communes issues des quatre communautés de communes de Bièvre-Est, Bièvre Chambaran, Bièvre-Liers et le Territoire de Beaurepaire (cf. carte ci-après). Son objectif à l’origine était l’élaboration d’un projet de développement à l’échelle des 70 communes, en lien étroit avec les agglomérations voisines. Par arrêté préfectoral du 2 juillet 1996 le périmètre du Pays de Bièvre Valloire était entériné et fin novembre 1996 était créé le syndicat mixte du Pays de Bièvre-Valloire.

Pays de Bièvre-Valloire

Le Syndicat mixte Bièvre-Valloire est une structure de projets qui a pour objectif de favoriser le développement économique, touristique et culturel du territoire, renforcer les services au public (transports et santé notamment), préserver l'environnement et les paysages grâce, notamment, à une consommation maîtrisée de l'espace. Plus précisément, il est chargé d'animer et de gérer le Contrat de Développement Durable de Rhône-Alpes (CDDRA) élaboré avec la Région Rhône-Alpes. Il assure la maîtrise d'ouvrage de certaines opérations inscrites au CDDRA (dans la majorité des cas, les opérations sont portées par les communautés de communes). Le Syndicat mixte peut porter des opérations non inscrites au Contrat de Développement si ces opérations sont nécessaires au développement du territoire et si elles sont validées par les 5 communautés de communes membres.

De fait Eydoche est également concernée par le Contrat de Développement Durable Rhône-Alpes (CDDRA) 2011-2017 signé 15 mars 2012 et construit autour de trois axes (Economie, Environnement et Services). Il s’agit du troisième contrat avec la Région Rhône-Alpes.

La commune a participé aux travaux du Plan d’Aménagement Rural de la Bièvre approuvé le 19 février 1979 (66 communes concernées), dont l’objectif est de promouvoir un développement économique équilibré permettant d’assurer la croissance de la population et d’améliorer les conditions et le cadre de vie.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 29 1.4.2 Les servitudes d’utilité publique

Les servitudes d’utilité publiques (SUP) concernent notamment : • Servitude de protection - une zone de protection de bois et de forêts soumis au régime forestier, pour la forêt communale (24,35 ha) située au Nord de la commune, - un captage (sans dénomination) dans le Bois de Gourand. A noter qu’il est porté sur le plan des SUP mais qu’il n’était déjà plus utilisé au milieu des années 1970 en raison de la non-conformité de la qualité des eaux, - une petite zone au Sud-Ouest est couverte par le secteur du Faisceau Hertzien Champier – (CCT 38.22.051 à 33.22.052). • Servitude de passage - deux lignes à très haute tension de 400 Kv (THT) Chaffard – (lignes 1 et 2) situées à l’extrémité Ouest d’Eydoche, - une ligne THT de 225 Kv Serre-Ponçon – La Boisse en partie Est de la commune ainsi que diverses lignes à moyenne tension, - deux canalisations parallèles : le Pipeline Méditerrannée - Rhône (SPMR) destiné au transport d’hydrocarbures liquides et une canalisation destinée au transport de l’éthylène entre Feyzin – Pont de Claix – . Ces deux canalisations sont situées en limite Est de la commune et générant des zones de dangers.

Ces servitudes établissent pour cause d’utilité publique, des limites au droit de propriété et d’usage du sol. La liste le plan sont annexés au dossier de PLU en pièce 5.1.

1.4.3 Les documents d’urbanisme supérieur

1.4.3.1 Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de la région grenobloise

La commune est comprise dans l’aire du Schéma de Cohérence Territoriale de la région Grenobloise, approuvé le 21 décembre 2012.

Le périmètre du SCOT s’étend sur plus de 3 000 km² et 243 communes des portes de l’agglomération grenobloise aux limites de la Savoie et vers l’Ouest en limite de la Drôme et du Sud Lyonnais. Six secteurs géographiques sont concernés (le Grésivaudan, le Sud Isère, l’Agglomération grenobloise, le Voironnais, le Sud-Grésivaudan et Bièvre-Valloire). L’aire du SCOT compte près de 721 000 habitants répartis dans 13 intercommunalités dont deux communautés d’agglomération.

Les orientations générales du SCOT sont les suivantes : - préserver et valoriser durablement les ressources naturelles, la trame verte et bleue, les conditions de développement de l’activité agricole et sylvicole, - améliorer les qualités du cadre de vie, en intégrant les exigences environnementales, paysagères, de sécurité et de santé dans l’aménagement du territoire, - conforter l’attractivité métropolitaine dans le respect des enjeux du développement durable, - équilibrer et polariser le développement des territoires pour lutter contre la périurbanisation et l’éloignement des fonctions urbaines, - intensifier l’aménagement des espaces et renforcer la mixité des fonctions pour lutter contre l’étalement urbain et la consommation d’espace.

Afin de guider la structuration urbaine du territoire, la localisation du développement futur de l’habitat, du commerce et des équipements, ainsi que l’organisation des déplacements, il est définit dans le Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO) du SCOT, une « armature urbaine hiérarchisée » en plusieurs catégories : cœur d’agglomération et polarités relais, ville-centre, pôles principaux, pôles d’appui, pôles secondaires et pôles locaux (voir carte ci-après).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 30 Le SCOT de la Région grenobloise, Document d’Orientations et d’Objectifs – 12.2012

Eydoche

Concernant le thème du développement urbain, Eydoche est identifiée en pôle local dont l’objectif est de modérer la croissance démographique à un niveau permettant toutefois de maintenir et développer l’offre de commerces, services et équipements nécessaires aux besoins des habitants.

Le SCOT identifie également des grands territoires et notamment celui de Bièvre-Valloire auquel Eydoche est rattachée, avec des orientations spécifiques à chacun et notamment concernant la répartition des besoins fonciers pour les espaces économiques et les objectifs de logements.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 31 1.4.3.2 Le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la communauté de communes Bièvre Est

Le PLH 2012-2017 de la communauté de communes Bièvre Est devrait être approuvé fin septembre 2013. L’objectif est de développer un habitat « préservant le cadre de vie rural, en adéquation avec la dynamique économique locale et assurant la vie sociale ».

Les trois orientations stratégiques sont les suivantes : - développer une offre de logements en adéquation avec les revenus des ménages (locatif public et accession encadrée), - adapter le parc existant aux enjeux de demain : thermique et accessibilité/vieillissement, - changer le modèle dans la production neuve : affirmation de la place de l’habitat groupé pour limiter la consommation foncière.

Sur la base des orientations du SCOT Nord-Isère, le PLH prévoit pour Eydoche (sur la période 2012- 2017), un objectif global de 15 logements à réaliser dont 2 logements locatifs sociaux.

Tel qu’indiqué dans le SCOT, le PLH propose également de limiter le poids de l’habitat individuel pur et/ou isolé à 60 % maximum de la production neuve et de renforcer le poids des formes d’habitat groupées ou intermédiaires afin notamment de limiter la consommation foncière pour l’habitat.

1.4.3.3 Bilan du Plan d’Occupation des Sols

Le Plan d’Occupation des Sols a été approuvé le 6 octobre 1988.

Les zones Urbaines, « dites zones U » Le document en vigueur comprend une vaste zone UA de développement de l’habitat correspondant : - au bourg mais dont l’enveloppe très large comprenait déjà des capacités d’extension de l’urbanisation importante, à l’Ouest sur le secteur des Grabillères, ainsi qu’au Nord du bourg et de la RD 51. Elle est globalement (sauf ponctuellement dans les extrémités de secteurs) desservie par les équipements publics (réseaux humides et secs) et affectée à l’habitat, aux commerces et aux services permettant la réalisation de constructions nouvelles. - le secteur du Mollard, déconnecté du village dans l’espace agricole, sur lequel seules 6 constructions étaient existantes à l’origine. La délimitation de cette zone, prévoyait le développement linéaire de l’urbanisation le long de la voie communale. Ce secteur n’est pas desservi par l’assainissement collectif.

La zone UA représentait 34,4 hectares pour la partie village et 4,5 hectares pour le secteur « Le Mollard ».

Les zones naturelles, « dites zones N » Les zones d’urbanisation future (NA)

Le POS ne prévoyait pas de développement de l’urbanisation pour l’habitat sous forme de zones NA, les secteurs d’extensions étant déjà intégrés dans la zone UA constructible immédiatement, avec d’importants secteurs vierges de constructions.

En revanche une zone NAi, d’une surface de 6 hectares, est destinée au développement d’une zone d’activités à aménager.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 32 Les zones de hameaux (NB)

Les zones NB (zones délimitées aux Grabillères de 6,8 hectares et aux Moilles de 9 hectares) sont des secteurs où les équipements existants ne font pas l’objet d’un projet de renforcement et où les lotissements sont interdits. Si le secteur « Les Moilles » était constitué en hameau, le secteur des Grabillères était en revanche vierge de constructions.

A l’intérieur des enveloppes « urbaines » (zones UA et NB), les espaces résiduels du POS disponibles à la construction représentent environ 17 hectares pour un nombre théorique de constructions estimé à environ 150 logements au minimum. Au regard des surfaces allouées par le SCOT pour les douze prochaines années, les capacités restantes du P.O.S. de 1988 sont encore importantes, puisque le règlement ne fixe ni surface minimale pour la zone UA raccordée au réseau collectif d’assainissement, ni coefficient d’occupation des sols permettant de fortement densité l’ensemble du village élargi.

Les zones agricoles (NC) et naturelles (ND) Le reste du territoire communal se partage en zone NC (311,3 hectares soit 57,8 % du territoire) et en zone ND (186 hectares soit 33,3 % du territoire). Les zones NC recouvrent la majeure partie du territoire communal en raison de la valeur agricole affichée des terres, elles comprennent également un secteur NCd inconstructible, pour protéger La Plaine (partie Sud de la commune) de de toutes constructions.

Le Plan Local d’Urbanisme

Un premier Plan Local d’Urbanisme avait été approuvé le 7 décembre 2006 et modifié à deux reprises le 6 juin 2007 et le 30 juillet 2009. Est ensuite intervenue la décision du Tribunal administratif de Grenoble en date de décembre 2009, annulant le PLU dans son intégralité. Aussi, le Plan d’Occupation des Sols a été remis en vigueur sur la commune d’Eydoche.

Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD), projet de la municipalité pour les douze prochaines années, se doit d’être compatible avec les orientations des lois et documents supérieurs au PLU et en particulier avec : - la loi Grenelle II qui impose de définir des objectifs chiffrés de limitation de la consommation des espaces agricoles et naturels pour le développement de l’urbanisation - le SCOT de la région Grenobloise qui fixe des règles de développement maximum de l’urbanisation (celles des villages pour Eydoche) permettent de définir un volume de logements et les surfaces nécessaires à leur réalisation

Les capacités résiduelles du POS sont supérieures aux surfaces allouées par le SCOT pour le développement d’Eydoche pour les douze prochaines années. Par conséquent, l’élaboration de ce PLU va permettre de reconsidérer la délimitation des secteurs de confortement de l’urbanisation, au regard notamment de la proximité des réseaux et équipements ainsi que des enjeux agro-naturels dans l’objectif d’assurer un développement maîtrise et de qualité.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 33 1.5 LES TRANSPORTS

La voiture Le mode de déplacement dominant sur la commune d’Eydoche est la voiture, en raison de l’éloignement des principaux bassins d’emplois ou de vie (commerces, services, équipements) et de l’absence de desserte en transport collectifs pour ce type de déplacements (la densité de population étant trop faible pour justifier de création de liaisons bus susceptibles de rivaliser en performance avec la voiture particulière).

La commune n’ayant pas d’accès proche à l’A48, les principaux axes de déplacements sont : - la RD 51 qui permet de relier La Tour du Pin à Beaurepaire en passant par Eydoche et notamment par le centre-village ce qui peut entrainer des difficultés de circulation liés à des problèmes d’emprises publiques réduites à certains endroits notamment, - la RD 1085 permet de rejoindre les agglomérations lyonnaise et grenobloise.

Les liaisons entre les secteurs d’habitat se font par un réseau de voies communales depuis la RD 51 (traversée du village).

Le stationnement Le stationnement public est essentiellement concentré devant les équipements publics (salle des fêtes, mairie, école). Des problèmes de stationnement sont constatés pour les véhicules lourds (autocars et semi- remorques) garés par leurs conducteurs résidant sur la commune, notamment sur la place de l’ancienne bascule.

Les transports en commun Les transports en commun concernent principalement les adolescents scolarisés dans les établissements du Grand Lemps (collège) et de La Côte Saint André. Il n’existe pas actuellement de ligne de transport scolaire pour les élèves scolarisés au lycée de Voiron, mais la commune d’Eydoche a toutefois formulé une demande au Conseil Général pour la création d’une ligne.

D’autres liaisons « cars » permettent de relier les grandes agglomérations de Voiron, Grenoble et Lyon au départ de la Côte-Saint-André.

Les liaisons douces Un réseau de chemins sillonne la commune et ses environs et permet la randonnée pédestre (voir Découverte des milieux naturels), des cycles et équestres ainsi que le passage de quelques véhicules motorisés (motos tout terrain, quad…).

Les liaisons piétonnes à l’intérieur du village se font sur des trottoirs étroits en bordure de la RD 51 et sur les autres voies ou leurs accotements. De fait les déplacements ne peuvent être sécurisés. La commune envisage des alternatives à cette traversée par la route départementale notamment par la réalisation d’un cheminement piétons permettant de relier l’école en particulier et les secteurs d’habitats à l’Ouest du village et au Sud, évitant ainsi la dépose des enfants en voiture à l’école.

Les principaux enjeux d’amélioration de la mobilité portent sur les modes doux pour des déplacements de courte portée (des secteurs d’habitations vers l’école en particulier) et donc interne à la commune ainsi que sur des aménagements de carrefours et de la traversée du village ponctuellement.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 34 1.6 LES SERVICES ET LES EQUIPEMENTS

1.6.1 Les équipements de superstructure

Les équipements sont regroupés dans le centre village : - la mairie (dont l’extension vient d’être réalisée) qui assure également le service postal, - l’église, - le cimetière communal, - la salle des fêtes, - l’école avec 3 classes au total dont une classe maternelle (petite et moyenne section) qui accueille également les enfants de Flachères et deux classes couvrant l’ensemble du cycle primaire pour les enfants d’Eydoche uniquement. - un bâtiment regroupant la cantine scolaire et le point lecture depuis 2008, - les terrains de sports communaux regroupent un vaste terrain goudronné sur lequel sont démarqués deux terrains de basket-ball, un terrain de volley-ball, un terrain de hand-ball ainsi qu’un tennis, - le local technique pour l’ensemble des services municipaux.

Une église et un cimetière sont également localisés dans le village.

Une médiathèque intercommunale est également accessible sur la communauté de communes Bièvre-Est. Les autres équipements et services se situent à la Côte-Saint-André (subdivision DDT, collège), au Grand Lemps (collèges, perception, gendarmerie, banque) et à Voiron (lycée). Enfin, Eydoche est rattaché au centre de premier secours des pompiers à Châbons.

Le bilan des équipements publics avait fait apparaître les limites de la salle des fêtes, très étroite car aménagée dans un bâtiment ancien. Un projet d’extension est prévu pour 2013-2014

Evolution des effectifs scolaires

La capacité maximale de l’école est de 3 classes pour l’accueil de près d’environ 90 élèves. Les effectifs totaux sont globalement stables au regard des deux dernières années scolaires et des prévisions pour la rentrée prochaine. Il a été recensé 72 élèves en 2011-2012, 74 en 2012-2013 et 76 élèves sont prévus pour la rentrée prochaine. Afin de maintenir le nombre de classes, la commune doit renouveler la population et accueillir des ménages avec de jeunes enfants.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 35 Localisation des équipements publics

Salle des fêtes

Terrains de sports

Cantine Point lecture Ecole

Mairie et local technique

Eglise

Cimetière

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 36 1.6.2 Les réseaux et les services

1.6.2.1 Alimentation en eau potable

Le syndicat des Eaux du Grand Charpenne a concédés à la SDEI (filiale de la Lyonnaise des Eaux), la gestion et l’entretien du réseau ainsi que la distribution. L’eau distribuée provient du forage situé au lieudit Serpoliat sur la commune de Flachères. Le réseau de distribution dispose de deux réservoirs, dénommés « Le Clapier » d’une capacité de 120 m3 et « Les Vignes » d’une capacité de 200 m3 (avec surpresseur).

Les ressources en eau sont en quantité suffisante à l’heure actuelle, le réseau pouvant alimenter jusqu’à 1500 habitants au total sur les deux communes d’Eydoche et de Flachères, avec un maximum de 650 habitants environ pour Eydoche.

Il est à noter que de nouvelles ressources d’alimentation en eau potable sont recherchées sur le secteur afin de renforcer la desserte locale d’Eydoche et de Flachères avec un bouclage. Un forage a notamment fait l’objet de tests et d’analyses au lieudit Les Pros à l’Est de la RD 51 en direction de Saint Didier de Bizonnes.

1.6.2.2 Défense incendie

Elle est assurée par douze poteaux incendies implantés sur le réseau d’alimentation en eau potable. A noter que deux poteaux incendies ont un débit insuffisant, le premier à l’extrémité Est du hameau du Mollard sur la route des Arpents et le second sur la RD 51 entrée Ouest du village au niveau du carrefour RD 51 et route des Moilles.

1.6.2.3 Assainissement

Un zonage d’assainissement comprenant déjà les deux volets eaux usées et eaux pluviales, avait été réalisé en 2006, dans le cadre de la réalisation du PLU annulé. Il est mis à jour, afin d’être annexé au présent Plan Local d’Urbanisme de la commune d’Eydoche.

La commune gère son propre réseau d’assainissement (eaux usées et eaux pluviales). Celui-ci est exclusivement de type séparatif (il n’y a donc pas de déversoirs d’orages) et représente un linéaire de 5 kilomètres pour les eaux usées et 0,9 km pour les eaux pluviales. L’ensemble du réseau fonctionne par écoulement gravitaire.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 37

Carte du réseau d’assainissement

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 38 Assainissement collectif Les eaux collectées sont acheminées et traitées par la station d’épuration communale de type lagune d’infiltration, mise en service en 1990, qui dispose d’une capacité nominale de traitement de 2 400 Equivalent Habitant (EH). Avec une charge moyenne de 129 kg/j de DBO5, cette station n’est plus conforme.

Les effluents reçus par la lagune proviennent à la fois de : - la fromagerie qui rejette une charge de pollution estimée à 1 200 EH en 1996 et 2 900 EH en 2002, - la commune qui compte 160 abonnés pour 385 habitants desservis (près de 80 % de la population) soit environ 400 EH en 2013.

La capacité théorique de traitement de la lagune est par conséquent dépassée puisque 3300 EH sont raccordés pour une capacité de traitement de 2400 EH. Le mauvais fonctionnement de la lagune peut également s’expliquer par la nature des effluents de la fromagerie qui ne seraient pas compatibles avec cette filière de traitement (présence de petit lait), et/ou des rejets non domestiques probablement collectés par le réseau communal.

La lagune étant sous dimensionnée, des travaux de mise en conformité du système d’assainissement des eaux usées doivent être réalisés pour répondre aux exigences de la directive ERU. Il est à noter que les secteurs relevant de l’assainissement collectif ne pourront pas être ouverts à l’urbanisation et cela jusqu’au lancement effectif des travaux. Dans ce contexte, la commune a pris une délibération en date du 28 octobre 2010 afin de suspendre la délivrance de nouveaux permis de construire des parcelles situées dans les zones d’assainissement collectif jusqu’à la mise en œuvre d’une solution d’assainissement collectif pérenne et efficace, sauf les parcelles pour lesquelles un droit de raccordement avait été acquitté où la construction d’une seule maison individuelle est autorisée représentant un potentiel d’environ 5 maisons. En revanche, les aménagements et/ou extension ne créant pas de logements supplémentaires sont possibles et constituent des exceptions à ces textes.

Un projet de création d’une nouvelle station d’épuration de type filtres plantés de roseaux, dans le prolongement de la lagune existante est actuellement en cours, avec un début des travaux qui pourraient être prévus en 2014-2015. Ce projet de nouvel ouvrage d’épuration permettra de dissocier les effluents de la fromagerie qui continueraient d’être traités par la lagune existante, tandis que les effluents des habitations seraient acheminés vers la nouvelle station d’épuration.

Assainissement non collectif

En 2013 la commune d’Eydoche comptait 43 installations d’assainissement autonome pour un total d’environ 104 habitants (soit 20% des habitants raccordés à l’assainissement non collectif), réparties sur les secteurs du Mollard et des Grabillères pour partie. Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (S.P.A.N.C.) sur la commune d’Eydoche est assuré par la communauté de communes Bièvre Est.

L’étude rappelle que les installations en assainissement autonome ont fait l’objet d’un contrôle entre 2007 et 2013. Il en résulte que sur les 34 installations contrôlées, le taux de réhabilitation des installations existantes est de l’ordre de 80 %.

Tous les secteurs actuellement en zone d’assainissement non collectif le resteront. Concernant ces secteurs qui resteront en assainissement autonome, l’étude de 2004, avait permis de définir les dispositifs d’assainissement adaptés à chaque secteur, à la suite de tests. La zone de plaine (Sud de la commune – secteurs Le Mollard et Les Malladières) présente des sols globalement aptes à l’infiltration dans lesquels l’assainissement autonome peut être envisagé au moyen de la filière classique de type tranchées ou lits d’épandage à faible profondeur et drains superficiels. Les contraintes liées à la réalisation de ce type de filière étant faibles, la taille minimum des parcelles requises est de 1000 m² en terrain plat.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 39 La zone de coteau (Montcoutier, Les Moilles, Chevrollières et Le Clapier) présente des sols d’aptitude médiocre à nulle à l’infiltration nécessitant la mise en place d’une filière présentant des adaptations plus ou moins complexes telles que l’épandage souterrain surdimensionné selon la perméabilité des sols, filtre à sable drainé et rejet un exutoire (fossé, cours d’eau), tertre d’infiltration.

Carte du zonage d’assainissement – Eaux usées

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 40 Eaux pluviales

La commune possède un réseau de collecte des eaux pluviales dans le centre du village. Les eaux issues des voiries sont acheminées vers les exutoires constitués par le ruisseau des Eydoches ou les puits d’infiltration. Pour le reste du territoire, les eaux de ruissellement coulent vers les multiples fossés. Les eaux collectées sont ainsi restituées au milieu naturel, soit dans le milieu superficiel soit par infiltration.

Pour le zonage des eaux pluviales une conservation et une non aggravation de l’état existant sont retenus. Un système de rétention des eaux à la parcelle (ou projet d’aménagement) sera mis en place pour toute nouvelle construction entrainant une augmentation de l’imperméabilisation des sols. L’évacuation des eaux pluviales se fera prioritairement par infiltration.

Carte du zonage d’assainissement – Eaux pluviales

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 41 1.6.2.4 Desserte en électricité

Un réseau moyenne Tension alimente à partir de 4 postes de transformation les différents réseaux de Basses Tensions (BT) desservant les constructions existantes (cf : plan en annexes). Les différents secteurs de la commune sont desservis de façon satisfaisante.

1.6.2.5 Communications numériques

Par délibération du 13 décembre 2012, le Conseil Général de l’Isère s’est engagé dans la mise en œuvre d’un réseau d’initiative publique (RIP), destiné à la couverture numérique à très haut débit de l’ensemble du département. Le montage juridique retenu va conduire le Département à assurer la maîtrise d’ouvrage pour la construction du réseau structurant de fibre optique (collecte et distribution principale). La construction de réseau de desserte locale sera quant à elle concédée à un opérateur dans le cadre d’une Délégation de Service Public.

Ce réseau va se matérialiser par la pose de 3 000 kilomètres de fibre optique, sur l’ensemble du territoire départemental, dans un souci de solidarité entre zones urbaines et rurales. Une douzaine d’années sera sans doute nécessaire pour y parvenir.

Afin d’accélérer le déploiement du réseau et de ne pas multiplier les travaux sur la voierie et réseaux, il convient de saisir les opportunités de travaux de voirie ou de réseaux communaux et intercommunaux pour la pose, par anticipation, de fourreaux destinés à accueillir la fibre optique publique.

L’alimentation en eau potable, gérée par le Syndicat des Eaux du Grand Charpenne, est satisfaisante dans l’ensemble. La distribution n’est pas un facteur limitant pour le développement de l’urbanisation.

Le réseau d’assainissement ne dispose pas actuellement d’une capacité suffisante pour le traitement conjoint des effluents de la fromagerie et des habitations. suffisante puisque la lagune est actuellement sous-dimensionnée. Toutefois un projet de création d’un nouvel ouvrage de traitement des eaux usées de type filtres plantés de roseaux est projeté à coté de la lagune existante, qui permettra de dissocier les effluents de la fromagerie qui continueront d’être traités sur la lagune existante des effluents des habitations qui seront traités sur le nouvel ouvrage.

Concernant la desserte en électricité, les différents secteurs de la commune sont desservis de façon satisfaisante.

La desserte par le réseau numérique est un projet porté par le Conseil Général qui prévoit la réalisation d’un réseau de fibre optique, sur l’ensemble du territoire départemental.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 42 2 ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

2.1 LE MILIEU PHYSIQUE

2.1.1 Le relief

Localisée au Sud des Terres Froides en limite de la plaine du Liers, le territoire d'Eydoche s'organise en unités distinctes étroitement liées au jeu des variations locales de la topographie. D'une manière générale, la topographie de la commune d'Eydoche diminue progressivement du Nord-Ouest vers le Sud.

En effet, au regard du grand paysage, la plaine du Liers, ancienne vallée glaciaire, est encadrée : - au Nord, par le massif du bois de Gourand dominant à 642 mètres d’altitude aux Chapottes sur la commune de Flachères, et à 638 mètres à la Combe Ferme sur Eydoche, - au Sud par les collines du Banchet qui culminent à 644 mètres au Mont Avalon au Sud de le Mottier.

Au Nord, le relief du bois de Gourand et du bois Moulin a été structuré par les talwegs formés par le ruisseau de Gourand à l'Ouest et le ruisseau de Flachères à l'Est. Les ruisseaux s’écoulent en fond de petites combes créées par l’érosion des formations géologiques issues du ruissellement des eaux.

Le versant Sud sur ses contreforts les plus pentus et jusqu’en ligne de crête est entièrement recouvert par un vaste massif boisé. Le dénivelé sur la commune entre colline et plaine est de l'ordre de 120 mètres environ. Le pied de versant est principalement orienté au Sud et comprend dans sa partie basse de nombreux pâturages positionnés en limite des extensions urbaines.

Ainsi, la topographie de la commune a également conditionné l’organisation urbaine. En effet l’urbanisation se localise principalement sur les secteurs de plateaux ou de plaine, là où le relief est relativement plat et peu escarpé. Les infrastructures routières ont suivi le même modèle, la RD 51 empruntant ces espaces parallèlement au ruisseau de Saint-Didier.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 43 Le village et ses hameaux se sont principalement installés à la charnière entre le coteau et la plaine sur les espaces moins pentus se développant autour de la RD 51 et occupent une bande relativement étroite comprise entre 500 et 525 mètres d’altitude pour les principaux hameaux.

En provenance de la RD 1085, le Montcoutier s'élève de façon singulière au-delà de 510 mètres à l'entrée Sud-Ouest du centre bourg.

En limite de plateau et de l'ensemble urbanisé, la route des Rivoires et la route du Joyard offrent un belvédère avantageux sur le vallon de Saint-Didier et sur les coteaux du Petit et du Grand Mollard qui lui font face. En provenance de Saint-Didier-sur-Bizonnes, le ruisseau de Saint-Didier occupe un vallon qui scinde en deux le territoire communal et marque de sa présence la répartition des différents espaces entre eux.

Au Sud s’étend une vaste plaine agricole remembrée (plaine du Liers) dont l’altitude varie très faiblement entre 503 et 525 mètres du Sud-Ouest au Nord-Est (altitude moyenne d’environ 510 mètres) pour atteindre des espaces plus élevés en limite de Bizonnes (555 mètres) dans le secteur du Plan. Quelques boisements subsistent dans la plaine, notamment le bois des Rivoires en limite de commune Sud avec la commune de le Mottier).

Les variations de la topographie observées sur le territoire peuvent également être à l’origine de risques naturels (inondations, mouvement de terrain) sur les versants encadrant les ruisseaux qui drainent le territoire.

2.1.2 La géologie

2.1.2.1 Description des formations affleurantes

La commune d'Eydoche se situe dans la partie centrale du bassin sédimentaire du Bas-Dauphiné. Cette vaste région déprimée d’allure grossièrement triangulaire est bordée par les reliefs des chaînes subalpines au Sud et à l’Est, par le Jura et le plateau de Crémieu au Nord-Est et, par le Massif central à l’Ouest. C’est une région de plateaux, de collines et de plaines de faibles altitudes, caractérisée par un relief creux façonné à partir de la surface de remblai datant de la fin du tertiaire (période néogène fin miocène) qui forme l’ossature des reliefs environnants. Ce socle tertiaire constitue "les collines molassiques du Bas-Dauphiné" ; il est recouvert par des formations géologiques liées à l’activité glaciaire de l’ère quaternaire.

Les formations géologiques affleurantes du secteur sont présentées sur la carte intitulée "Géologie" ; extrait de la carte géologique de la-Côte-Saint-André (feuille n°747) éditée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (B.R.G.M.). L’histoire géologique de la commune est révélé par deux épisodes marquant qui ont laissé deux formations majeures.

- L’épisode du Tertiaire est marqué par le passage de la mer. En effet, au Miocène (23 millions d’années), le bassin Bas-Dauphinois fut envahi par un bras de la mer préalpine en progression vers l’Est. Le bassin se combla petit à petit d’une sédimentation détritique argileuse puis sableuse. Plus tard, au Tortionien (8 millions d’années), la région redevint continentale, la mer laissa place à une vaste plate-forme littorale que de puissants fleuves comblèrent par des amas conglomératiques, jusqu’à la fin du Miocène (5 millions d’années). Cette période a généré un socle molassique essentiellement constitué de poudingues imperméables (galets cimentés par une matrice gréseuse et calcaire). - Le deuxième épisode majeur se situe à l’ère Quaternaire qui fut marquée par la présence des glaciers. Différentes étapes correspondent à des périodes glaciaires successives ayant fortement modelé la région laissant des dépôts morainiques ou lors des épisodes de fonte glaciaire des alluvions glaciaires fluvio-glaciaires ou fluviatiles.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 44 Lors de la glaciation du Riss, la colline mollassique du Banchet a été la zone de regroupement entre le glacier du Rhône qui s’avançait depuis le Nord-Est (à l’origine de la vallée du Liers) et le glacier de l’Isère qui s’avançait en Bièvre jusqu’au bois d’Autimont (sur la commune de Faramans). Le glacier du Rhône aurait débordé et la colline de Champier s’est avancée contre le Banchet jusqu’à l’Est d'Eydoche.

L’orientation et l’origine des collines du Banchet et du Bois de Gourand prennent donc place à cette époque. Les moraines ont une constitution lithologique très variée : galets, graviers, sables, silts et argiles qui peuvent se mélanger, tant dans le sens vertical qu’horizontal. Les moraines sont remaniées par les eaux courantes issues de la fonte glaciaire, qui les ont étalées vers l’aval sous forme d’alluvions. Des alluvions morainiques Rissien furent déposées et des affleurements persistent sur la colline tandis que des alluvions fluvio-glaciaires résident sur la plaine. La composition pétrographique des roches prouve le passage du glacier du Rhône, avec une forte proportion de roches à dominante calcaire, très riche en silice et pauvre en cristallin (le glacier du l’Isère a laissé des dépôts morainiques riches en cristallin et pauvre en silice).

Une seconde extension glaciaire dite Würmienne a également marqué la région et laissé des dépôts liés aux différentes étapes de déclin. Il en émane des "vallées mortes" remplies par des alluvions fluvio-glaciaires comme la vallée du Liers. Les eaux de fusion s’écoulaient alors dans cette vallée qui collectait des chenaux de Champier, d'Eydoche et de Vauchesse. Ces écoulements ont édifié la basse terrasse würmienne supérieure au Nord de la commune de Le Mottier. Ces formations sont le siège de nappes productives et vulnérables.

Des limons, sédiments fins et compacts, ont été déposés au quaternaire et affleurent au Sud-Est de la commune.

Après le retrait des glaciers, la morphodynamie s’est ralentie considérablement. Les colluvions de versant (situées en pied de versant des collines sur la commune) ont été formées par la nature meuble des formations du substrat (molasses et limons superficiels), des alluvions modernes sont faiblement représentées à l’Est de la commune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 45 2.1.2.2 Le schéma départemental des carrières et le cadre régional "matériaux et carrières"

Le Schéma Départemental des Carrières (SDC) de l'Isère a été approuvé par arrêté préfectoral le 11 février 2004 et définit les conditions générales d'implantation des carrières dans le département. Il prend en compte l'intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du département et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles, la nécessité d'une gestion équilibrée de l'espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières.

D’après le schéma départemental des carrières de l’Isère, aucune zone de classe I "couvrant les espaces bénéficiant d’une protection juridique forte au sein desquels l’exploitation de carrière est interdite", n’est recensée sur le territoire communal d'Eydoche. Cependant, toute la partie Sud-Est (correspondant à la plaine agricole) est en classe II "couvrant les espaces présentant un intérêt et une fragilité environnementale majeurs qui font l’objet de mesures de protection, inventaires scientifiques ou autres démarches visant à signaler leur valeur patrimoniale". Dans ce secteur, peuvent être autorisées, seules les carrières ayant fait l’objet d’une étude d’impact concluant que le projet n’obère en rien l’intérêt patrimonial du site. Des prescriptions particulières très strictes pourront y êtres demandées. Aucune carrière en activité n’est recensée sur le territoire communal.

Les schémas départementaux des carrières arrivant à échéance, l’Etat a lancé l’élaboration en 2010, d’un cadre régional "matériaux et carrières". L’objectif étant de fixer les orientations et les objectifs sur le territoire régional en terme de réduction de la part de l’exploitation de matériaux alluvionnaires, au profit de matériaux recyclés et de l’exploitation de gisements de roche massive.

Les travaux régionaux viennent de s’achever avec la validation de ce cadre régional le 20 février 2013 et dont, la publication du document final vient de paraître en avril 2013. Ce cadre régional "matériaux et carrières" se caractérise par la définition d’orientations régionales pour la gestion durable des granulats et des matériaux de carrières (mars 2013).

Parmi ces orientations, on signalera notamment :

- "assurer un approvisionnement sur le long terme des bassins régionaux de consommation par la planification locale et la préservation des capacités d’exploitation des gisements existants, - garantir un principe de proximité dans l’approvisionnement en matériaux, - orienter l’exploitation des gisements en matériaux vers les secteurs de moindres enjeux environnementaux et privilégier dans la mesure du possible l’extension des carrières sur les sites existants, - orienter l’exploitation des carrières et leur remise en état pour préserver les espaces agricoles à enjeux et privilégier l’exploitation des carrières sur des zones non agricoles ou de faible valeur agronomique, - garantir une exploitation préservant la qualité de l’environnement et respectant les équilibres écologiques". - orienter l’exploitation des carrières et leur remise en état pour préserver les espaces agricoles à enjeux et privilégier l’exploitation des carrières sur des zones non agricoles ou de faible valeur agronomique, - garantir une exploitation préservant la qualité de l’environnement et respectant les équilibres écologiques".

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 46 2.1.3 Les eaux superficielles et les eaux souterraines

2.1.3.1 La Directive Cadre sur l'Eau (DCE)

La Directive Européenne Cadre sur l’Eau (n°2000/60/CE) du 23 octobre 2000, transposée en droit français par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004, instaure un cadre pour une politique communautaire de l’Eau. Elle impose à tous les Etats membres de maintenir ou recouvrer un bon état des milieux aquatiques (superficiels et souterrains) à l’horizon 2015. Elle fixe des objectifs environnementaux (normes chimiques et écologiques) assorties d'obligations de résultats et préconise pour les atteindre la mise en place de plans de gestion.

2.1.3.2 La Directive Nitrates

Cette Directive Européenne n°91/676/CEE du 12 décembre 1991 met en œuvre des programmes d’actions dans les zones vulnérables concernant la protection contre la pollution des eaux par les nitrates à partir de sources agricoles. Le quatrième programme d’actions en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole a été approuvé par arrêté préfectoral du 29 juin 2009.

Cette directive "nitrate" prévoit notamment : - la délimitation de zones vulnérables, - l’établissement d’un code des bonnes pratiques agricoles, - la mise en place de programmes d’actions pour lutter contre la pollution, - la surveillance de la qualité des eaux et l’évaluation de l’efficacité des mesures.

La commune d'Eydoche appartient au périmètre des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d'origine agricole tel que défini par arrêté du Préfet coordonnateur du bassin Rhône Méditerranée et Corse en date du 18 décembre 2012.

La plaine alluviale du Liers est une plaine vouée à une agriculture très majoritairement intensive (blé, maïs, tournesol) avec épandage d’engrais azotés et irrigation par aspersion. Il existe également des unités d’élevages de bovins et de porcs. Ces activités sont potentiellement sources de pesticide et de nitrate : l’agriculture est à l'origine d’une pollution diffuse (2/3 des apports par lessivage des engrais dans les champs cultivés et de l’azote reminéralisé sur les zones de culture).

2.1.3.3 Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône-Méditerranée (S.D.A.G.E.)

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux a été mis en place pour assurer la cohérence de l’intervention des différents acteurs de l’eau et garantir ainsi une gestion intégrée de cette ressource. Il fixe pour chaque bassin (ou groupement de bassins) les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et intègre les obligations définies par la Directive Européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour atteindre un bon état des eaux d’ici 2015.

La commune d'Eydoche appartient au Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) Rhône - Méditerranée adopté par le comité de bassin le 16 octobre 2009, en application des articles L.212-1 et suivants du Code de l’environnement (issus de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992).

L'entrée en vigueur du S.D.A.G.E. Rhône-Méditerranée est effective depuis le 21 décembre 2009 suite à son approbation par le Préfet de Région Rhône-Alpes, Préfet coordonnateur de bassin, en date du 20 novembre 2009.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 47 Le S.D.A.G.E. détermine pour une période de 6 ans, huit orientations fondamentales à entreprendre pour atteindre ces objectifs : - privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité, - concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques, - intégrer les dimensions sociale et économique dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux, - organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement durable dans le cadre d'une gestion locale et d'action d'aménagement du territoire, - lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé, - préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques, - atteindre et pérenniser l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir, - gérer les risques d'inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d'eau.

Au-delà de ces orientations fondamentales, le S.D.A.G.E. définit également des orientations spécifiques selon les territoires considérés. Le bassin Rhône-Méditerranée compte 17 "territoires S.D.A.G.E./DCE".

La commune d'Eydoche appartient au territoire S.D.A.G.E./DCE nommé "Zone d'activités de Lyon – Bas-Dauphiné" et plus précisément au sous-bassin versant de la "Bièvre-Liers-Valloire" (RM_08_03).

Les enjeux identifiés sur ce périmètre concernent : - la qualité des eaux souterraines : "pollution par les pesticides", - la qualité des eaux superficielles : pollutions domestiques et industrielles et "pollution agricole", substances dangereuses, pesticides et nitrates, - la qualité morphologique des cours d'eau, - le problème de transport sédimentaire.

La gestion patrimoniale des bassins versants préconisée dans le S.D.A.G.E. est en train de se traduire au niveau local par la mise en place du S.A.G.E. Bièvre-Liers-Valloire dont le périmètre intègre la commune d'Eydoche.

2.1.3.4 Le S.A.G.E. Bièvre - Liers - Valloire

La structure porteuse du S.A.G.E. est le Syndicat d'Aménagement de Bièvre-Liers-Valloire (S.A.B.L.V.) basé à Beaurepaire.

Ce syndicat a pour objet d'assurer et de promouvoir toutes les actions nécessaires à la conservation qualitative et quantitative de la ressource en eau, à l'amélioration de la gestion du patrimoine hydraulique et hydrologique de cette rivière et de ses affluents.

Le S.A.G.E. Bièvre-Liers-Valloire est en phase d’élaboration, toutefois le diagnostic a été validé en avril 2010.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 48 2.1.4 Les cours d'eau de la commune d'Eydoche

La commune d'Eydoche possède un réseau hydrographique assez important avec trois ruisseaux principaux :

- Le ruisseau de Saint-Didier chemine depuis l’Etang de Ragées à Saint-Didier-de-Bizonnes jusqu’au centre bourg de la commune où il continue sa traversée parallèlement à la RD 51 jusqu’au lagunage d'Eydoche, puis traverse le bois des Rivoires avant de s'infiltrer en partie dans le plaine de Le Mottier.

- Le ruisseau de Flachères s’écoule au Nord-Est d'Eydoche en limite avec la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes, depuis sa source à l’amont des étangs de Flachères. Ce ruisseau chemine jusqu’à l’entrée Est du village, où il se jette dans le ruisseau de Saint-Didier. Plusieurs retenues d'eau (étangs) sont positionnées en amont de ce cours d'eau et en amont du territoire d'Eydoche.

- Le ruisseau de Gourand prend sa source dans le bois de Gourand et chemine de façon plus ou moins temporaire jusqu’à la commune voisine de Champier. Une étendue d'eau, ainsi qu’une aulnaie marécageuse, ont été identifiées le long de ce ruisseau.

2.1.5 Qualité des eaux superficielles

Afin de se conformer aux exigences réglementaires de la Directive Cadre sur l'Eau, les comités de bassins ont adopté un nouvel outil d’évaluation de "l’état" des eaux : le Système d’Evaluation de l’Etat des Eaux (SEEE).

"L’état" d'une masse d'eau est défini comme étant la situation la plus déclassante entre un état chimique se rapportant à des normes de concentration de certaines substances particulièrement dangereuses (toxiques), et un état écologique qui repose sur une évaluation des éléments de qualité physico-chimiques et biologiques.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 49 L’objectif de "bon état écologique" est défini comme un écart "léger" à une situation de référence, correspondant à des milieux non ou très faiblement impactés par l’Homme. Ce nouvel outil d’évaluation remplace ainsi l’ancien Système d’Evaluation de la Qualité (SEQ eau) des cours d’eau.

Comme vu précédemment, le territoire d'Eydoche appartient au sous-bassin versant de la "Bièvre-Liers-Valloire" (RM_08_03).

Le zonage pesticide en Rhône-Alpes établi en mars 2008 a pour objectif de cibler les actions de lutte contre la pollution des pesticides sur des bassins versants identifiés comme prioritaires. Le bassin versant Bièvre-Liers-Valloire n’est pas inscrit en tant que zone vulnérable pesticide.

2.1.6 Classement des cours d'eau en faveur de la continuité écologique

Par l’article L.214-17 du code de l’environnement, un nouveau classement des cours d'eau est mis en place établissant deux listes distinctes qui seront arrêtées courant 2013 par le Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée.

La liste 1 est établie sur la base des réservoirs biologiques du S.D.A.G.E. Elle concerne les cours d’eau en très bon état écologique et nécessitant une protection complète des poissons migrateurs amphihalins (Alose, lamproie marine et anguille sur le bassin Rhône-Méditerranée). L’objet de cette liste est de contribuer à l’objectif de non dégradation des milieux aquatiques.

Ainsi, sur les cours d’eau ou tronçons de cours d’eau figurant dans cette liste, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique (article R.214-109 du code de l'environnement). Le renouvellement de l’autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions particulières (article L.214-17 du code de l’environnement).

La liste 2 concerne les cours d’eau ou tronçons de cours d’eau nécessitant des actions de restauration de la continuité écologique (transport des sédiments et circulation des poissons).

Tout ouvrage faisant obstacle doit y être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l’autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l’exploitant. Ces obligations s’appliquent à l’issue d’un délai de cinq ans après publication des listes.

Le projet de listes de cours d’eau proposés au classement (liste 1 et liste 2) attend l'avis du comité de bassin prochainement pour être validé.

Sur la commune d'Eydoche, aucun ruisseau n’est inscrit dans ces listes.

2.1.7 Les zones humides

D’après l’article L. 211-1 du Code de l'environnement, "on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année".

L’inventaire des zones humides de l’Isère de plus de 1 hectare réalisé depuis 2007 par le Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère (AVENIR) est régulièrement mis à jour (la version utilisée pour le présent diagnostic datant de février 2012).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 50 Trois zones humides recensées dans le cadre de cet inventaire concernent une partie du territoire d'Eydoche : - la zone humide de l’étang de Saint-Didier-de-Bizonnes qui s'étend principalement en amont du ruisseau de Saint-Didier sur la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes et qui accompagne le ruisseau sur Eydoche jusqu’à proximité de l'entrée Nord du centre bourg, - la zone humide du Moulin, qui s'étend également très largement au Nord de la commune et ne concerne que l'extrémité Nord du territoire communal. Cette zone humide se compose des milieux humides associés au ruisseau de Flachères et à l’étang de la Combe (commune de Flachères), - la zone humide du bois des Rivoires qui trouve son origine au niveau de la lagune d'Eydoche et se poursuit ensuite sur la commune de Le Mottier au travers du bois des Rivoires.

Ces données ont été complétées et cartographiées lors de la campagne de terrain réalisée dans le cadre du diagnostic du plan local d'urbanisme (cf. carte intitulée "zones humides et espaces à enjeux" et chapitres relatifs à la description des milieux).

Ainsi, la zone humide du ruisseau de l’étang de Saint-Didier-de-Bizonnes, se superpose au ruisseau de Saint Didier jusqu’aux premières habitations d'Eydoche. Dans ce secteur, une parcelle située en contrebas du ruisseau est intégrée à la zone humide. Cependant, cette parcelle ne présente pas de flore véritablement caractéristique des zones humides et le caractère de zone humide est certainement lié à la nature du sous-sol. Il est possible également de dire que les abords immédiats du ruisseau dans la traversée du territoire sont constitués d'habitats humides plus ou moins caractéristiques et surtout plus ou moins dégradés.

La campagne de terrain a permis d'identifier quelques zones plus ponctuelles présentant néanmoins une végétation hygrophile. Ceci est notamment le cas dans la partie Nord-Ouest du territoire communal, où une aulnaie marécageuse et une frange d'habitats humides (type roselière) associée à l'étang implanté le long de ruisseau de Gourand constitue un habitat particulièrement remarquable dans le contexte d'Eydoche (les zones humides naturelles étant faiblement représentées sur le territoire).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 51 Sur le reste de la commune, notamment dans la plaine du Liers, la très forte perméabilité des horizons géologiques superficiels ne permet pas le maintien de zone humide sur ces espaces.

Etang de la combe humide du ruisseau Gourand

Espace inventorié en zone humide par le CEN localisé à l'entrée Est du bourg

Le ruisseau de Saint-Didier Point d'eau, route du Lavoir

2.1.8 Assainissement

2.1.8.1 Traitement des eaux usées

L’assainissement collectif d'Eydoche est géré en régie directe par la commune. Toutefois, l’assainissement non collectif est pris en charge par la Communauté de Communes Bièvre-Est. Eydoche bénéficie d’un zonage d’assainissement réalisé en 2004.

La commune est équipée d’un réseau collectif séparatif (les eaux usées sont collectées séparément des eaux pluviales). Ce réseau dessert la quasi-totalité des habitations existantes (cf. carte intitulée "zonage d’assainissement" ci-après).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 52 Les eaux usées sont ensuite acheminées à l'installation d’épuration présente sur la commune de type lagunage aéré d’une capacité de 2 400 EH. Les eaux usées de la fromagerie arrive également vers cette station d’épuration. Les effluents traités sont ensuite infiltrés dans le sol.

Un projet d’agrandissement de la station d’épuration est prévu afin de pouvoir accueillir les effluents supplémentaires qui seront issus des futures zones à urbaniser de la commune. La nouvelle installation devrait être un système de filtres plantés de roseaux de capacité suffisante afin de traiter les effluents de la commune. L'actuelle lagune serait ainsi uniquement destinée aux effluents de la Laiterie.

En 2004, environ 80 % de la population (environ 320 habitants) était raccordée au réseau d’assainissement collectif. Les hameaux situés sur les reliefs de la commune disposent d’un assainissement non collectif.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 53 2.1.8.2 Traitement des eaux pluviales

La commune a également la compétence de gestion des eaux pluviales sur son territoire.

Le réseau de collecte des eaux pluviales permet notamment de récupérer les eaux de ruissellement des voiries. Les eaux sont ensuite infiltrées dans des puits perdus.

Aucun bassin de rétention n’est implanté sur la commune, cependant, des collecteurs en béton d’eau pluviale sont présents le long de la RD 51, route du Pré Tilleul et chemin des Chevrollières afin de guider les eaux excédentaires survenant lors de forts orages, vers le réseau d’assainissement afin de limiter le risque inondation.

Route du Pré Tilleul Le long de la RD 51 Chemin des Chevrollières

2.1.9 Les eaux souterraines

La commune d'Eydoche est concernée par la masse d’eau souterraine "Molasses miocènes du Bas- Dauphiné entre les vallées de l'Ozon et de la Drôme + complexe morainique" (FR_DG_219) pour la partie Nord et par la masse d’eau souterraine "Alluvions de la plaine de Bièvre-Valloire" (FR_DG_303) pour la partie Sud (source S.D.A.G.E. Rhône-Méditerranée).

Cette dernière est identifiée dans le S.D.A.G.E Rhône-Méditerranée comme une nappe d’eau souterraine à préserver prioritairement dans le département. Ces ressources importantes sont très sollicitées en volume pour l’eau potable et l’irrigation.

L’état quantitatif des deux masses d’eau souterraines est considéré comme bon et leur objectif d’atteinte du "bon état" est fixé pour 2015. Concernant l’état chimique des deux masses d’eau souterraines, l’état est mauvais et l’objectif de "bon état" est quant à lui reporté à 2021 pour des raisons de faisabilités techniques du à la présence de nitrates, pesticides, atrazines et triazines pour la masse d’eau souterraine "Molasse miocènes du Bas-Dauphiné entre les vallées de l'Ozon et de la Drôme + complexe morainique" et du à la présence de nitrates, triazines et Métolachlore pour la seconde masse d’eau souterraine.

Du point de vue hydrogéologique, la commune d'Eydoche comporte deux secteurs très différents :

- La colline du bois de Gourand, la molasse jouent le rôle de substratum imperméable vis-à-vis des dépôts morainiques sus-jacents. Ces derniers peuvent contenir des nappes aquifères perchées dont les sources affleurent au contact des deux formations. Ces nappes, sont principalement alimentées par les eaux de pluie et affluent selon le sens de la pente vers les deux plaines qui bordent la colline (le versant Sud alimente la plaine de Liers). Concernant la vulnérabilité de la nappe, le socle molassique bénéficie d’une protection de surface liée à la moraine Rissienne (argilo-sableuse à cailloux et bloc) et lorsque les sources affleurent, elles restent très vulnérables surtout si elles n’ont aucune protection naturelle.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 54 - La plaine du Liers, l’aquifère principal est représenté par la nappe fluvio-glaciaire du complexe Bièvre-Valloire-Liers et plus localement de la plaine du Liers. Cette vaste dépression est constituée d’alluvions sableuses et graveleuses extrêmement perméables reposant sur le substratum molassique. Dans la plaine du Liers, la nappe emprunte un chenal Würmien, orienté Est / Ouest. La nappe est alimentée principalement par les apports pluviométriques de son versant Nord. La topographie souterraine irrégulière de la molasse sous-jacente conduit à des variations importantes de la profondeur des nappes. En certains lieux, des résurgences permettent de capter l’eau pratiquement en surface. Concernant la vulnérabilité de la nappe, l’absence de couverture superficielle de protection donnent un aquifère vulnérable.

2.1.10 L'alimentation en eau potable

La gestion du réseau d’eau potable est assurée par le Syndicat Intercommunal des Eaux (SIE) du Grand Charpenne qui exploite notamment le captage de Serpoliat implanté sur la commune de Flachères. La ressource en eau provient de la nappe alluviale située dans une dépression alluvionnaire le long et l’amont du vallon du Moulin.

La qualité de l’eau distribuée en 2011, est conforme aux limites réglementaires fixées pour les paramètres chimiques, nitrates, pesticides, fluor. Concernant la qualité bactériologique, l’eau est de qualité satisfaisante (source : fiche bilan de la qualité, 2011, par l’ARS).

La commune d'Eydoche n’est concernée par aucun périmètre de protection de captage d’alimentation en eau potable. Toutefois, il est à noter que le périmètre éloigné du captage d’alimentation en eau potable de la "Vie de Nantoin", implanté dans la plaine du Liers, se cale sur la limite communale d'Eydoche, avec les communes de Champier et de Le Mottier.

A noter, l’existence d’un captage (sans nom) figurant au plan des servitudes de la commune dans le secteur Nord du territoire. Ce captage abandonné certainement dans les années 70 ne bénéficie pas de périmètre de protection et n'est plus exploité.

Deux réservoirs d’eau potable sont implantés sur la commune, respectivement le long du chemin des Chevrollières et en contrebas du Bois du Moulin dans le secteur du Clapier.

Réservoir d'eau potable (Le Clapier) Captage de Jensoul Sud

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 55 2.1.11 Climatologie et qualité de l’air

2.1.11.1 Données climatologiques et météorologiques

Le Bas-Dauphiné est situé au carrefour d’influences climatiques variées : influences océaniques (altérées), continentales (les hivers connaissent de longues périodes de temps calmes et froids) et parfois méditerranéennes (étés chauds et secs) auxquelles s’ajoutent le relief.

Les données climatiques présentées ci-après, sont issues de la station météo de Grenoble-Saint-Geoirs, située au Sud de la commune d'Eydoche à la limite entre la commune de Brézins et de la Côte-Saint-André. Ces mesures portent sur la période de 1971 à 2008 voire 2009 pour la rose des vents.

Les précipitations

La moyenne annuelle des précipitations à la station météorologique de Grenoble-Saint-Geoirs, permet d’estimer qu’en moyenne annuelle, les précipitations s’établissent aux environs de 950 mm.

Une sécheresse hivernale est observée en décembre, janvier et février (environ 60 mm d’eau) et une sécheresse estivale est à noter en juillet (< 65 mm d’eau). Inversement, des pics de précipitations sont généralement observés au printemps, en mai, (environ 100 mm) et en automne, en septembre et octobre plus précisément avec une hauteur moyenne de précipitations de plus de 100 mm d’eau.

Ces données moyennes ne doivent cependant pas occulter les variations importantes de précipitations qui peuvent survenir dans ce secteur géographique.

Des épisodes neigeux et orageux sont également à noter dans ce secteur.

La station météorologique de Grenoble-Saint-Geoirs, permet d’estimer l’occurrence du phénomène, à environ 86 jours de neige et une trentaine de jours d’épisodes orageux ont été relevés sur le secteur.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 56 Les températures

L’amplitude thermique annuelle dans cette région est relativement faible, les températures les plus froides se produisant généralement en décembre, janvier et février avec des températures moyennes minimales de l’ordre de -0,5 à -1,0°C.

Les températures les plus chaudes se situent entre mai et septembre avec des températures moyennes maximales se situant aux alentours de + 20 à + 27 C.

Les vents dominants

Les vents dominants sont caractérisés par leur orientation Nord et Est. Les vents de secteur Nord et les vents de secteur Est sont les plus fréquents et représentent respectivement 9,2 % et 12,7 % des cas. Le secteur ne semble pas soumis à des vents violents puisque 24,1 % des vents présentent une vitesse inférieure à 2 m/s soit inférieure à 7 km/h (légère déviation des fumées d’usine). Le maximum enregistré est de 0,5 % des vents de secteur Nord qui présentent une vitesse supérieur à 8 m/s soit supérieure à 30 km/h (les feuilles s’envolent et les grandes branches des arbres bougent).

A noter qu'à l'image du territoire du Nord-Isère, la commune d'Eydoche a également subi une tempête en 1982, ayant donné lieu à un arrêté de catastrophe naturelle (cf. chapitre relatif aux risques majeurs).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 57 2.1.11.2 Qualité de l’air

L'article L. 220-2 du Code de l'environnement (issu de la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie de décembre 1996) considère comme pollution atmosphérique : "l’introduction par l’homme, directement ou indirectement dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives".

Les différentes directives de l’Union Européenne (directives 2008/50/CE et 2004/107/CE) ont fixé des valeurs guides et des valeurs limites pour les niveaux de pollution des principaux polluants (cf. ci-après). Ces normes ont été établies en tenant compte des normes de l’Organisation Mondiale pour la Santé (O.M.S.).

La totalité de ces valeurs a été repris dans le droit français et est codifié à l'article R. 221-1 à R. 221-3 du Code de l'environnement, inséré par décret n 2010-1250 du 21 octobre 2010, exposant les valeurs des objectifs de qualité d'air, des seuils d'alerte, les seuils critiques, les objectifs de réduction de l’exposition… .

Objectif de qualité : niveau à atteindre à long terme et à maintenir, sauf lorsque cela n'est pas réalisable par des mesures proportionnées, afin d'assurer une protection efficace de la santé humaine et de l'environnement dans son ensemble.

Seuil de recommandation et d'information : seuil à partir duquel les pouvoirs publics émettent un avis de recommandations sanitaires à destination des personnes les plus sensibles, et, recommandent des mesures destinées à la limitation des émissions.

Seuil d'alerte : seuil à partir duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine et / ou l'environnement déclenchant des mesures d'urgence de la part des pouvoirs publics (restriction ou suspension des activités concourant à l'augmentation de ce polluant dans l'air).

Valeur limite : niveau à atteindre dans un délai donné et à ne pas dépasser, et fixé sur la base des connaissances scientifiques afin d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine ou sur l'environnement dans son ensemble.

Objectifs de qualité (protection de la santé humaine)

Seuils de Principaux Valeurs limites Objectifs de qualité recommandation Seuils d'alerte Polluants et d'information

En moyenne annuelle 40 µg/m³ En moyenne horaire Dioxyde En moyenne En moyenne annuelle d'azote En moyenne horaire 200 µg/m³ à horaire 400 µg/m³ dépassé ne pas dépasser plus de 18 40 µg/m3 pendant 3 heures NO 200 µg/m3 2 heures par an. consécutives.

Particules En moyenne annuelle 40 µg/m³. En moyenne En moyenne en En moyenne annuelle En moyenne journalière journalière journalière suspension 50 µg/m³ à ne pas dépasser plus 30 µg/m3 50 µg/m³. 80 µg/m³. PM10 de 35 jours par an. Santé : 120 µg/m³ pour le max 120 µg/m³ pour le max protection sanitaire journalier de la moyenne sur 8h à En moyenne Ozone journalier de la pour toute la ne pas dépasser plus de 25 jours horaire O moyenne sur 8 h pour population 3 par année civile, moyenne 180 µg/m³. une année civile 240 µg/m³ sur 1 heure calculée sur 3 ans.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 58 Les principaux polluants considérés sont :

- Les oxydes d’azotes (NOx) : émis principalement par les véhicules (notamment les poids lourds) et par les installations de combustion. Les oxydes d'azote peuvent occasionner de graves troubles pulmonaires et des altérations de la respiration. Le monoxyde d’azote (NO) peut se fixer sur l’hémoglobine au détriment de l’oxygène et provoquer des méthémoglobinémies chez les nourrissons. Le dioxyde d'azote

(NO2) est un gaz irritant qui pénètre les plus fines ramifications des voies respiratoires et peut provoquer des crises d’asthme.

- Les poussières ou particules en suspension se localise principalement dans l’air et sont émises par la circulation automobile (les moteurs diesels en particulier), l’industrie (sidérurgie, incinération de déchets, cimenterie) et le chauffage urbain. Les particules fines, de tailles inférieures à 2,5 mm, peuvent irriter les voies respiratoires et peuvent constituer un support à l’inhalation d’autres polluants potentiellement toxiques, cancérigènes ou allergènes (plomb, hydrocarbures,…).

- Le dioxyde de soufre (SO2) résulte de la combustion de matières fossiles contenant du soufre (charbon, fuel, gazole…) et de procédés industriels. Ce gaz provient des industries et des foyers domestiques (chauffages). Ce gaz peut occasionner des problèmes respiratoires chez des personnes sensibles (altération de la fonction pulmonaire chez les enfants et les asthmatiques) et peut être à l’origine de diverses allergies. En tout état de cause, ce polluant, essentiellement d’origine industrielle, peut avoir des répercussions graves sur la santé publique.

- L’ozone (O3) résulte de la transformation photochimique des polluants primaires (oxydes d’azote et hydrocarbure émis par la circulation routière) avec l’action des rayonnements ultraviolets. Ainsi, les concentrations maximales de ce polluant dit "secondaire" se rencontrent assez loin des sources de pollution. Une forte concentration provoque des irritations oculaires (effets lacrymogènes), des troubles fonctionnels des poumons, une irritation des muqueuses et une diminution de l’endurance à l’effort.

- Le monoxyde de carbone (CO) dérive de la combustion incomplète des combustibles fossiles (essence, fioul, charbon, bois). C’est le plus toxique des gaz car il reste très stable dans l’atmosphère. Il est également émis par le chauffage résidentiel. Des concentrations importantes peuvent être mesurées dans les tunnels, les parkings souterrains ou en cas de mauvais fonctionnement d’un appareil de chauffage domestique. Le monoxyde de carbone peut se substituer à l’oxygène dans l’hémoglobine et donc arrêter l’oxygénation des cellules du corps, ce qui peut conduire à des complications létales. Les symptômes habituels sont des maux de têtes, des vertiges ou des troubles cardio-vasculaires.

- Le benzène (C6H6) est un composé organique volatil (COV) essentiellement émis par évaporation des bacs de stockage pétrolier ou lors du remplissage des réservoirs automobiles. Le benzène peut avoir des effets mutagènes et cancérigènes.

D’autres sources de pollution sont occasionnées par les véhicules : usure des pneumatiques, garnitures de frein, disques d’embrayage et autres pièces métalliques, produisant des particules de caoutchouc, de manganèse, de chrome, de cadmium voire d’arsenic et d’amiante.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 59 2.1.11.3 Suivi de la qualité de l'air en Rhône-Alpes

Conformément à l'article L.221-3 du Code de l'Environnement modifié par la loi Grenelle II portant Engagement National pour l'Environnement, le suivi de la qualité de l’air de la région Rhône-Alpes, dont le département de l’Isère, est assuré depuis le 1er janvier 2012, par l'observatoire régional : Air Rhône-Alpes (ex-ATMO Rhône-Alpes).

Les objectifs de surveillance de la qualité de l'air ont conduit à constituer un réseau de stations de mesures fixes implantées sur des sites représentatifs des différentes typologies d'exposition aux émissions polluantes (site urbain, site périurbain, site de proximité de trafic automobile, site rural et site industriel).

Selon les typologies d'exposition, ces stations mesurent en continu les concentrations de différents polluants comme l'ozone (O3), le monoxyde d'azote (NO), le dioxyde d'azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), les particules en suspension de taille inférieure à 10 micromètres (PM10) ou le benzène

(C6H6),… .

Afin de se conformer aux exigences Européennes et Nationales (Directives et Code de l'environnement), les enjeux atmosphériques et leurs évaluations sont pris en compte au travers de Programmes Régionaux de Surveillance de la Qualité de l’Air (P.R.S.Q.A).

Le premier Programme Régional de Surveillance de la Qualité de l'Air 2006-2010 mené par le GIE ATMO Rhône-Alpes, a établi un bilan régional de la qualité de l'air entre 2000 et 2009. La tendance statistique régionale est à la baisse pour quasiment tous les polluants depuis 2000.

Seul le niveau d'ozone reste médiocre avec une stagnation des concentrations. Ce polluant pose problème sur une grande partie du territoire rhônalpin avec des dépassements des valeurs cibles pour la santé et pour la végétation. Quant aux autres polluants, leur diminution est variable : modérée pour les particules PM10 et le dioxyde d'azote NO2 (polluants qui dépassent toujours les valeurs limites en 2009), elle est importante pour le dioxyde de soufre SO2 et le benzène.

Afin de poursuivre son action, le GIE ATMO Rhône-Alpes a lancé en 2011, un nouveau programme quinquennal sur la période 2011-2015. La stratégie de surveillance de la qualité de l’air 2011-2015 a été élaborée selon quatre axes : - un observatoire métrologique et cartographique optimisé de la qualité de l'air sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes, - une participation croissante et plus active dans les documents de planification pour une meilleure prise en compte des problématiques de qualité de l’air, - une amélioration des connaissances sur l’air par le biais d’études, de participations à des programmes de recherche, de partenariats ou des problématiques plus locales, - une communication ciblée plus active sur des dossiers présentant des enjeux atmosphériques importants en complément de la mise à disposition des informations réglementaires.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 60 2.1.11.4 Suivi de la qualité de l'air dans l'Isère

La qualité de l'air du département de l'Isère est surveillée par AIR Rhône-Alpes.

Le secteur de la Côte-Saint-André dispose d’une situation globalement favorable à la dispersion naturelle et à la dilution des polluants, grâce à un régime climatique caractérisé par des pluies régulières et à la présence de vents qui permettent un brassage de l’air et évitent la concentration des polluants.

Outre les zones urbanisées, les zones les plus touchées se situent le long des grandes infrastructures de transport comme la RD 1085. La pollution aux particules est essentiellement générée par les émissions du chauffage, du trafic routier et de certaines activités industrielles.

Une amélioration de la qualité de l'air est en général observée au printemps (à partir du mois d’avril), avec l'arrêt progressif des installations de chauffage et donc une baisse des rejets de particules.

2.1.11.5 Appréciation de la qualité de l'air d'Eydoche

En l’absence de relevés de qualité de l’air en continu sur la commune d'Eydoche, la qualité de l'air théorique de la commune peut être appréciée par une approche par modélisation (PREVALP'). Les données ainsi fournies par AIR Rhône-Alpes concernent le dioxyde d'azote (NO2), les particules en suspensions (PM10) et l’Ozone (O3).

En 2009, les indicateurs statistiques montrent sur la commune d'Eydoche que : 3 - la moyenne annuelle en concentration de dioxyde d’azote (NO2) est estimée à 8 µg/m , cette valeur se calant nettement en dessous de la valeur seuil de 40 µg/m3, ainsi, l’objectif de qualité pour la protection de la santé est très nettement respecté.

- les concentrations d’ozone (O3), se situent au-dessus de la valeur réglementaire des seuils (38 dépassements contre 25 dépassements autorisés en 2010). Toutefois, le seuil d’information (valeur horaire > 180 µg/m3) n’a pas été dépassé une seule fois dans l’année. 3 - la moyenne du niveau mesuré en poussières (PM10) s’élevait à 22 µg/m , cette valeur se situe donc en dessous de la valeur seuil de 40 µg/m3. Le nombre de jour avec la valeur limite journalière de 50 µg/m3 est respecté tout comme le seuil d’alerte de 80 µg/m3.

Ces données sont en accord avec le caractère rural du territoire qui reste toutefois soumis à l'influence des grandes infrastructures de transport notamment au regard des polluants secondaires comme l'ozone.

En effet, la commune d'Eydoche est entourée par de grandes infrastructures routières, l’autoroute

A 48 au Nord et la RD 1085 à l’Ouest et au Sud, sont concernées par les émissions de NO2, issues du trafic routier. Toutefois, le territoire communal se situant relativement à l’écart de ces grands axes de circulations, n’est pas touché par les émissions de NO2.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 61 De plus, le trafic automobile (voie communale et la RD 51) observé sur la commune d'Eydoche n’est pas de nature à entrainer une dégradation significative de la qualité de l’air.

Aussi, au regard de ces simulations, il est possible d'avancer que la qualité de l’air de la commune d'Eydoche présente une sensibilité relative concernant l’ozone et les particules (PM10), même si ces valeurs restent sans incidences majeurs pour la santé des personnes.

2.1.11.6 L’ambroisie

L’ambroisie est une plante nuisible pour la santé humaine. En effet, le pollen de cette plante provoque des allergies chez un nombre croissant de personnes, il entraîne des dérèglements du système immunitaire (asthme, urticaire, rhinite), ainsi qu’une hypersensibilité de différents pores (muqueuses, peau, …). Cette nuisance est renforcée par une longue période de floraison (d’août à octobre) et l’émission d’un pollen très abondant, de petite taille, pouvant être transporté sur une centaine de kilomètres.

L'ambroisie a colonisé ces dernières décennies le département de l'Isère.

C’est une plante pionnière, opportuniste et colonisatrice de sols nus, jachères non entretenus, friches urbaines et agricoles. Sur la commune d'Eydoche, cette plante est fortement présente au sein de la plaine agricole.

La lutte contre l’ambroisie est effective par l'arrachage, le fauchage et surtout par la végétalisation des terrains nus avec des plantes indigènes permettant par concurrence de limiter son expansion. Cette lutte doit également s'accompagner de la sensibilisation des populations, des agriculteurs et des aménageurs afin d'enherber systématiquement les espaces remaniés.

Réglementairement, cette lutte repose sur l’arrêté préfectoral du 20 juillet 2000 qui prévoit que tout propriétaire, locataire ou occupant ayant droit (agriculteurs compris) ainsi que les gestionnaires des domaines publics et les responsables des chantiers de travaux sont tenus de prévenir la pousse des plants d’ambroisie, de nettoyer et d'entretenir tous les espaces où la plante se développe.

En cas de défaillances des intéressés, les maires Plants d'ambroisie sont habilités à les faire participer, aux frais dû à Au Grand Mollard la destruction des plants d’ambroisie.

2.1.12 Aléas et risques naturels majeurs

La préfecture du département de l’Isère a édité en 2012, le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM). Ce dossier répertorie sur l’ensemble du territoire les différents risques auquel est soumise chaque commune.

Ainsi, la commune d'Eydoche est soumise : - au risque sismique (zone de sismicité 3), - à l'aléa retrait-gonflement des argiles (zones d'aléa faible), - au risque de feu de forêt.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 62 2.1.12.1 Arrêtés de catastrophes naturelles

La commune d'Eydoche est concernée par 7 arrêtés de catastrophes naturelles présentés dans le tableau ci-dessous.

2.1.12.2 Risque sismique

Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient de la fracturation des roches en profondeur ; celle-ci est due à l'accumulation d'une grande énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

Les règles particulières de construction parasismique pouvant être imposées aux équipements, bâtiments et installations dans les zones particulièrement exposées à un risque sismique sont définies par les articles R.563-1 à R.563-8 du Code de l'Environnement. Le nouveau zonage sismique et les règles de construction édictés par le décret n°2010-1254 relatif à la prévention du risque sismique, le décret n°2010-1255 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français et l'arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite "à risque normal" viennent renforcer la prévention du risque sismique en France.

Le territoire national est désormais divisé en 5 zones dénommées respectivement :

Les bâtiments "à risque normal" sont classés en catégories d'importance I, II, III, IV selon l'étendue du risque pour les personnes et de l'importance du risque socio-économique, la catégorie I concerne les bâtiments dans lesquels est exclue toute activité humaine nécessitant un séjour de longue durée, et la catégorie IV regroupe les équipements dont la protection est primordiale pour la sécurité civile, pour la défense ou pour le maintien de l'ordre public.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 63 Aucune règle de construction particulière n'est requise en zone de sismicité 1 et pour les bâtiments de catégorie I quelle que soit la zone. Les règles de construction parasismique s'appliquent à la construction de bâtiments neufs ainsi qu'aux travaux réalisés sur des bâtiments existants : de catégories d'importance III et IV dans la zone 2, des catégories d'importance II, III et IV dans les zones de sismicité 3, 4 et 5.

Le territoire de la commune d'Eydoche est classé en zone de sismicité 3 (modérée). La nouvelle réglementation et les nouvelles règles de construction parasismiques, qui modifient les articles du Code de l'Environnement, sont entrées en vigueur depuis le 1er mai 2011.

2.1.12.3 Aléas, risques d’inondation et crues torrentielles

Concernant le risque inondation, la commune d'Eydoche n’est pas concernée par un Plan de Prévention des Risques inondations (PPRi) mais elle dispose d’une carte d’aléa hydraulique.

Cette dernière a été réalisée suite à l’étude menée par ALP’GEORISQUES et validée par le service de Restauration des Terrains en Montagne (RTM), en 2005. Cette étude met en évidence les secteurs soumis à des aléas hydrauliques tels que les zones marécageuses et le ruissellement de versant et ravinements ainsi que leur degré d’intensité du phénomène.

Les zones soumises à un aléa moyen à fort concernant l’aléa hydraulique, seront inscrits dans le plan de zonage du PLU comme étant inconstructible afin de limiter le nombre de personnes et les dégâts occasionnés lors de forts épisodes pluvieux.

° Zones marécageuses

Plusieurs secteurs présentent des caractéristiques de zones marécageuses. Il s’agit des secteurs : des Moilles, à l’Est du chemin des Vignes où il existe d’importantes sources et une concentration d’écoulements de surface. Tout le secteur en amont est affecté par ce phénomène. entre les Moilles et Carrière où se trouve un secteur humide, où des sorties d’eau diffuses sont visibles, pour la plupart drainées vers les collecteurs d’eau pluviales. des Grabillères où une petite zone humide est présente à l’Ouest.

° Risque de ruissellement sur versant et de ravinement

Le ruissellement se présente sous deux formes : - Un écoulement concentré dans les talwegs et sur les chemins d’exploitation. Les épisodes pluvieux intenses provoquent des écoulements abondants accompagnés de phénomènes d’érosion et d’un intense transport solide. Les zones les plus sensibles se situent à l’Ouest des Moilles au niveau du chemin des Chevrollières et du lieudit "le Mouillat". Ces écoulements se diffusent au niveau du lieudit "Les Basses Moilles" puis autour de la butte de Montcoutier pour rejoindre finalement les fossés de la RD 51.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 64 La plupart des routes joue également le rôle de collecteur, même en présence d’un réseau d’assainissement (qui permet le transfert des eaux du ruissellement en direction des zones urbanisées). Ce phénomène est particulièrement visible au droit des Moilles et au Nord du village. - Un écoulement diffus qui concerne quasiment l’ensemble du secteur situé au Nord de la RD 51. L’imperméabilité des sols argileux du coteau explique ce ruissellement généralisé. Ce phénomène est sensible jusqu’au pied de pente où l’on rencontre des terrains plus perméables, propices à l’infiltration des eaux.

2.1.12.4 Aléa retrait/gonflement des argiles

La consistance d'un matériau argileux se modifie en fonction de sa teneur en eau : dur et cassant lorsqu’il est desséché, il devient malléable à partir d’un certain niveau d’humidité. Ces modifications de consistance s’accompagnent de variations de volume, dont l’amplitude peut être parfois importante. Il en résulte un tassement et l’ouverture de fissures dans le sol pouvant entraîner des fissurations en façade.

L’aléa de retrait / gonflement des argiles sur la commune d'Eydoche est considéré comme faible sur l’ensemble du territoire communal.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 65 2.1.12.5 Risque de feux de végétaux et sécurité incendie

Deux typologies de feux de végétaux sont à considérer vis-à-vis du risque feux de forêts : les feux survenant en terrains accessibles pour lesquels l'envoi de moyens terrestres est suffisant, les feux d'altitude survenant en zone inaccessible aux moyens terrestres, souvent beaucoup plus problématiques (nécessité d'envoi de moyens aériens).

La commune est concernée par un aléa faible concernant les risques de feux de forêt d’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de l’Isère, datant de juillet 2012.

En cas d’incendie, la commune dépend du Centre de Secours de Châbons.

La Direction Départementale des Territoires (DDT), en collaboration avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours, de l’Office National des Forêts, du Centre Régional de la Propriété Forestière et de Météo France, a élaboré un Plan Départemental des Forêts Contre l’Incendie (PDFCI), pour la période 2012-2018, et approuvé le 2 mars 2012.

Ce PDFCI fait suites aux incendies de forêts survenus en 2003 et a pour objectif : - de diminuer le nombre d’éclosion de feux de forêts et de superficies brûlées, - de prévenir des conséquences de ces incendies sur les personnes, les biens, les activités économiques et sociales et les milieux naturels.

Concernant la défense incendie, 12 poteaux incendies sont implantés sur le réseau d’alimentation d’eau potable au sein de la commune. Le diagnostic effectué en 2002, présente des pressions suffisantes malgré des diamètres inférieurs à 100 mm.

Aucun secteur retiennent l’attention sur le territoire communal au regard de la défense incendie.

Borne incendie à côté de l'Eglise Borne incendie sur la RD 51

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 66 2.2 MILIEU NATUREL

2.2.1 Inventaires et protections des milieux naturels

2.2.1.1 Les Directives européennes

D'après les données de la Direction Régionale de l'Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Rhône-Alpes (DREAL), aucun site Natura 2000 : Site d’Importance Communautaire (SIC) ou Zone de Protection Spéciale (ZPS) s’étend sur la commune d'Eydoche.

Le site Natura 2000 le plus proche se situe à l'Est de la commune, à environ 5 km à vol d’oiseau. Il s’agit du Site d’Intérêt Communautaire "Tourbière du Grand-Lemps" qui correspond à la réserve naturelle de l’Etang du Grand-Lemps.

Les espaces naturels présents à Eydoche n’entretiennent aucun lien fonctionnel direct ou indirect avec ce site Natura 2000.

2.2.1.2 Les inventaires naturalistes et scientifiques

Engagé dès 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) vise à mettre en évidence et à recenser les milieux les plus remarquables du territoire national.

Deux types de zones ont été identifiés : - les ZNIEFF de type II qui constituent de grands ensembles naturels riches et peu modifiés par l’homme ou offrant des potentialités biologiques importantes et dans lesquelles il importe de respecter les grands équilibres écologiques (domaine vital de la faune sédentaire ou de la faune migratrice, espaces fonctionnels de certains milieux naturels comme les zones humides), - les ZNIEFF de type I qui constituent des secteurs d’une superficie généralement limitée caractérisés par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine national ou régional. Ces zones sont particulièrement sensibles à toutes transformations pouvant intervenir dans leur périmètre ou à proximité immédiate de ce dernier.

Afin d'intégrer l'évolution des connaissances sur le patrimoine naturel de la région Rhône-Alpes, la Direction Régionale de l'Environnement (DIREN) désormais Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DREAL) a entrepris la modernisation de l’inventaire initial des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) dite "de première génération" (1988).

Le territoire communal d'Eydoche n'est directement concerné par aucun périmètre de ZNIEFF de type II.

En revanche, la ZNIEFF de type I "Prairie de Saint-Didier-de-Bizonnes" principalement positionnée sur la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes déborde très ponctuellement sur la commune d'Eydoche. Cette zone naturelle a été identifiée comme remarquable notamment en raison de la présence de la fougère des marais, et de son intérêt avifaunistique. D'après la fiche descriptive de la ZNIEFF, deux espèces d'oiseaux directement inféodées au ruisseau de Saint-Didier, à savoir le Martin pêcheur et le cincle plongeur, sont signalés sur cet espace naturel.

Ces trois espèces n'ont cependant pas été observées en aval du ruisseau de Saint-Didier sur la commune d'Eydoche lors de la campagne de terrain.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 67 2.2.1.3 Inventaire des zones humides

L’inventaire des zones humides de l’Isère de plus de 1 hectare coordonnée depuis 2007 par le Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère (AVENIR) a recensé 3 zones humides sur le territoire communal d'Eydoche : au niveau de l’Etang de la Combe, sur la partie Est du Ruisseau de Saint-Didier et en aval du ruisseau de Saint-Didier le long du lagunage.

Ces données ont été complétées et cartographiées lors de la campagne de terrain réalisée dans le cadre du diagnostic du plan local d'urbanisme (cf. carte intitulée "zones humides et espaces à enjeux" et chapitres relatifs à la description des milieux).

2.2.1.4 Autres inventaires ou protections

D'après la Direction Régionale de l'Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), la commune d'Eydoche n’est pas concernée par l’inventaire des tourbières de la région Rhône-Alpes, ni par l’arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB).

2.2.1.5 Les Espaces Naturels Sensibles du département de l'Isère

Au travers des Espaces Naturels Sensibles (E.N.S.), le Conseil Général de l'Isère intervient en partenariat avec les acteurs de l'environnement et les collectivités territoriales afin de mettre en place des actions de préservation, de restauration et de mise en valeur du patrimoine naturel du département. Les Espaces Naturels Sensibles sont retenus à partir de critères concernant la valeur écologique et paysagère de la zone considérée mais également de leur composante sociale en tant qu’espace récréatif et de leur potentiel pédagogique. Certains choix reposent sur l’évaluation des risques de banalisation ou de disparition de ces sites naturels.

Aucun Espace Naturel Sensible n'a été labellisé sur la commune d'Eydoche.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 68 2.2.2 Description des milieux : flore et faune

2.2.2.1 L'occupation des sols d'hier et d'aujourd'hui

L'examen de la carte de Cassini réalisée au XVIIIe siècle permet d'appréhender ce qu'était l'occupation du sol il y a près de deux siècles.

Cette représentation met en évidence : la place déjà tenue par la voie de communication représentée par l’actuelle RD 1085, l'étendue du bois des Rivoires au sein de la plaine du Liers.

La présence du centre bourg se devine entre les espaces boisés avec l’implantation entre autre de l’église qui marque le cœur historique d'Eydoche.

2.2.2.2 Les boisements, les haies et les arbres d'alignement

Au regard du couvert forestier, le territoire d'Eydoche est particulièrement contrasté entre au Nord les vastes étendues boisées du bois Gourand (à dominante de châtaigneraie) et au Sud la grande plaine agricole du Liers quasiment dépourvue d'étendue forestière (hormis le bois des Rivoires sur Le Mottier).

Ainsi, au Nord du territoire, le patrimoine forestier d'Eydoche a été particulièrement bien préservé jusqu'alors et représente un enjeu de conservation majeur sur la commune.

En effet, les étendues forestières du bois de Gourand et du bois Moulin conservent, du fait de leur grand développement, un intérêt biologique fonctionnel indéniable et constituent des zones refuges pour la faune.

Ces boisements se composent majoritairement de châtaigniers (Castanea sativa) et de robinier faux- acacia (Robinia pseudoacacia) en périphérie tandis que de petites plantations de conifères émergent par endroits comme au Clapier notamment.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 69 D’autres essences forestières sont également observables comme le merisier (Prunus avium), le chame (Carpinus betulus), le chêne pédonculé (Quercus robur) et le frêne élevé (Fraxinus excelsior). La strate arbustive accueille quant à elle quelques espèces de lianes comme le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), le lierre (Hedera helix) et le tamier commun (Dioscorea communis).

En ce qui concerne les arbustes, on relève la présence du noisetier (Corylus avellana) ainsi que du houx (Ilex aquifolium), une espèce réglementée en Isère. Plusieurs espèces de luzules comme la luzule blanche (Luzula nivea) et la luzule printanière (Luzula pilosa) composent la strate herbacée où l’on observe également la fétuque rouge (Festuca rubra) et la véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys).

Des haies et des bosquets arbustifs et arborescents sont présents sur le territoire. Ils sont composés principalement de frênes élevés, de châtaigniers, de chênes sessiles (Quercus petraea), de noyers (Juglans regia), de noisetiers, de cornouillers sanguins (Cornus sanguinea) et d’aubépines monogynes (Crataegus monogyna).

La présence de ces formations arborescentes et arbustives contribue au développement de la richesse écologique et paysagère de la commune d'Eydoche. Outre leur intérêt dans la dynamique paysagère, les haies et alignements d’arbres jouent un rôle important dans le fonctionnement même du milieu naturel, (effet brise vent, protection des sols contre l’érosion et limitation des ruissellements, rôle épurateur, zones de refuge et de nourrissage pour de nombreux animaux, axes de déplacements préférentiels pour la faune,…).

Au-delà de leur rôle écologique, certaines haies présentent un caractère remarquable par leur dimension et leur rôle structurant dans le paysage. En effet, plusieurs haies remarquables ont été identifiées sur le territoire, notamment le long du vallon du ruisseau de Saint-Didier.

C’est notamment le cas de la haie située dans le secteur de la Combe (face au village) qui doit être préservée le long de la route de la Seiglière et de la haie se développant face à la Croix Sabot à la faveur de la rupture de pente en contrebas du Petit Mollard et du Grand Mollard.

Un alignement de beaux tilleuls est également à souligner au niveau du terrain de sport.

Ces haies se composent de plusieurs espèces arborescentes ou arborées, c’est le cas du saule blanc (Salix alba), du charme (Carpinus betulus) et du frêne élevé. La strate arbustive y est bien développée et accueille des espèces caractéristiques des haies comme l’érable champêtre (Acer campestre), la viorne lantane (Viburnum lantana), le rosier des chiens (Rosa canina), le fusain d’Europe (Euonymus europaeus), le sureau noir (Sambucus nigra), la bourdaine (Frangula dodonei) souvent associés à la clématite des haies (Clematis vitalba).

Quelques arbres remarquables sont également identifiés sur le territoire communal dont un frêne sur le chemin du Mollard ; un tilleul dans le secteur Est au sein de la plaine, en lisière de boisement ; un châtaignier, au lieudit Les Blaches (cf. "carte des inventaires et protections des milieux naturels" ci-avant).

Il va sans dire que les boisements d'accompagnement du ruisseau de Saint-Didier (ripisylve), et du ruisseau de Flachères tiennent également un rôle structurant dans le paysage et d'un point vue biologique. Les associations végétales dominantes sont représentées par des espèces typiques tels que les aulnes glutineux, les frênes communs, les bouleaux pubescents, les saules marsaults ou les peupliers (plantés). Une plantation de peupliers a d'ailleurs été réalisée en amont du ruisseau de Flachères en contrebas de la route des étangs.

Enfin, on notera l'importance des structures boisées qui subsiste au sein de la plaine agricole et qui apportent notamment de la diversité d'habitats à la faune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 70 2.2.2.3 Les zones humides d'Eydoche

Zone humide du ruisseau du Gourand

Cette zone humide temporaire est la plus remarquable observée sur la commune d’Eydoche. Elle constitue un petit étang lorsque le débit du ruisseau du Gourand le permet.

On y observe alors en bordure une sphaigne réglementée en Isère et inscrite dans l’annexe 5 de la Directive Habitats-Faune-Flore (Sphagnum cf. inundatum). Parmi les plantes à fleurs colonisant les berges les plus humides, on peut observer la menthe aquatique (Mentha aquatica), la véronique à écus (Veronica cf. scutellata), la renoncule flammette (Ranunculus flammula), le populage des marais (Caltha palustris), la laîche raide (Carex elata), la glycérie pliée (Glyceria notata), l’herbe aux écus (Lysimachia nuumularia).

Plusieurs espèces d’arbres et d’arbrisseaux sont également présentes à proximité, c’est le cas de l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) formant une véritable aulnaie où coule le ruisseau du Gourand en amont de l’étang.

A cette essence s’ajoute le peuplier tremble (Populus tremula), le peuplier noir (Populus nigra), le frêne élevé (Fraxinus excelsior), le saule à oreillettes (Salix aurita) ainsi que de l’épicéa (Picea abies). En retrait de l’étang, dans les zones plus sèches, on observe une autre espèce de mousse (Polytrichum formosum), celle-ci étant accompagnée d’espèces caractéristiques de sols acides comme le genêt à balai (Cytisus scoparius), la callune (Calluna vulgaris) ou encore la laîche raide (Carex elata).

Lysimaque des bois Sphaigne Berges de l'étang du Bois de Gourand en bordure de l'étang du Bois de Gourand

Zones humides du ruisseau de Saint-Didier et de Flachères

Le ruisseau de Saint-Didier parcourt la commune d’Eydoche du Nord au Sud et rencontre le ruisseau de Flachères au niveau du Moulin.

Parmi les espèces d’arbres rencontrées dans ces zones humides on notera le saule blanc (Salix alba), le peuplier d’Italie (Populus nigra var. italica), le peuplier noir (Populus nigra) ou encore l’aulne glutineux (Alnus glutinosa). En terme de plantes herbacées on notera la présence de la glycérie pliée (Glyceria plicata), de la laîche paniculée (Carex paniculata), de l’iris des marais (Iris pseudacorus), de la reine des prés (Filipendula ulmaria), de la lysimaque commune (Lysimachia vulgaris), de l'épilobe hérissé (Epilobium hirsutum), de l’herbe aux écus (Lysimachia nuumularia), de l’eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum), de la salicaire commune (Lythrum salicaria), du mouron aquatique (Veronica anagallis-aquatica), du cresson de cheval (Veronica beccabunga) ainsi que le cresson des fontaines (Nasturtium officinale).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 71 2.2.2.4 Les cultures et les prairies

Si les espaces cultivés entraînent une certaine simplification du milieu naturel et ne favorisent pas forcement le développement de la biodiversité, les prairies permanentes et les prairies de fauches tardives, permettent le développement d’une strate herbacée riche et diversifiée (prairies fleuries enrichies en graminées).

Ceci est notamment le cas sur le territoire d'Eydoche lorsque l'on compare la biodiversité floristique des prairies de fauches et de pâtures qui s'étendent en contrebas du bois Moulin et celles présentes au sein du vallon du ruisseau de Saint-Didier, et, la végétation d'accompagnement des grandes parcelles agricoles de la plaine du Liers (cultures intensives).

La composition floristique de ces strates herbacées est étroitement liée à leur localisation (exposition), à la topographie du site et à la nature des terrains sous-jacents. Les pentes enherbées en périphérie du bois Moulin sont colonisées par plusieurs espèces de graminées comme la brize intermédiaire (Briza media), la houlque laineuse (Holcus lanatus), l’avoine élevée (Arrhenatherum elatius), la trisète commune (Trisetum flavescens) ou encore le brome mou (Bromus hordeaceus).

A ces teintes dorées se mêle une palette de nuances violacées représentée par le polygale commun (Polygala vulgaris), l’origan commun (Origanum vulgare), le muscari à toupet (Muscari comosum) et la centaurée jacée (Centaurea jacea). Enfin ces prairies s’enrichissent de jaune et de blanc, couleurs développées par la marguerite commune (Leucanthemum vulgare), le gaillet commun (Galium mollugo), le lotier corniculé (Lotus corniculatus) ou encore la piloselle (Hieracium pilosella).

La plaine agricole du Liers se situe principalement dans la partie Sud, en plateau par rapport au ruisseau de Saint-Didier. Plusieurs espèces d'oléagineux et de céréales sont cultivées comme le colza, le blé, l’orge et le maïs. La présence dans certaines parcelles d’une flore messicole résiduelle ("qui habite les moissons") se doit d’être signalée puisque celle-ci tend à se raréfier, ainsi on observe du bleuet (Cyanus segetum), de la pensée sauvage (Viola tricolor) et du coquelicot (Papaver rhoeas)

Ces espaces agricoles offrent des lieux d’habitat, de déplacement et de nourrissage à la faune locale. Par conséquent, ils tiennent une place non négligeable dans la dynamique du milieu naturel en permettant le maintien de nombreuses espèces animales.

2.2.2.5 Les zones bâties

Les maisons individuelles avec jardins pour la plupart entretenus sont très représentées sur le territoire communal. Elles participent à l’intégration paysagère des bâtisses de même que les haies délimitant les parcelles.

Toutefois, le traitement des clôtures des habitations récentes en haies composées d'essences persistantes, d’une part, ne participent pas à l’intégration des maisons avec le cadre rural environnant, et d’autre part, ne contribuent pas davantage à la biodiversité des passereaux et petits mammifères inféodés à ce type de milieux.

Le maintien de talus enherbés à proximité des parcelles bâties, ou le long des infrastructures offre en fonction de leur entretien raisonné des conditions favorables à la préservation de la diversité biologique. A titre d'exemple, nous mentionnerons la présence de l'ornithogale en ombelle (Ornithogalum umbellatum) recensée sur le talus le long du chemin des Chevrollières.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 72 2.2.2.6 Les espèces floristiques dont les espèces à enjeu de conservation

Depuis 2013, le Conservatoire Botanique National Alpin et le Conservatoire Botanique National du Massif Central se sont associés pour mettre à disposition la connaissance floristique sur le territoire de Rhône-Alpes dans le cadre du Pôle Flore Habitats de l'Observatoire de la biodiversité en Rhône- Alpes.

Dans cette base de données sur les 377 espèces végétales mentionnées sur la commune d'Eydoche, 10 font l'objet d'un intérêt spécifique au regard de leur statut et de leur rareté. Toutefois la majorité de ces espèces n'a pas été observée depuis le 19e siècle (cf. tableau ci-après).

Nom français Nom scientifiques Statuts Hydrocotyle commune Hydrocotyle vulgaris L. Protection régionale Rhône-Alpes Illécèbre verticillé Illecebrum verticillatum L. Protection régionale Rhône-Alpes Laîche paradoxale Carex appropinquata Schumach. Protection régionale Rhône-Alpes Ludwigie des marais Ludwigia palustris (L.) Elliott Protection régionale Rhône-Alpes Protection nationale (annexe I) Lycopode inondé Lycopodiella inundata (L.) Holub Livre rouge national (tome I) Petite Scutellaire Scutellaria minor Huds. Protection régionale Rhône-Alpes Rossolis à feuilles rondes Drosera rotundifolia L. Protection nationale (annexe II) Rossolis à longues feuilles Drosera longifolia L. Protection nationale (annexe II) Rossolis intermédiaire Drosera intermedia Hayne Protection nationale (annexe II) Utriculaire commune Utricularia vulgaris L. Protection régionale Rhône-Alpes

Source : Pôle Flore Habitats de l'Observatoire de la biodiversité en Rhône-Alpes

La campagne de terrain a permis de déterminer un peu plus de 230 espèces végétales réparties sur le territoire communal (cf. liste des espèces végétales recensées en annexe).

En revanche, aucune espèce floristique présentant un fort enjeu de conservation n'a été relevée au sein de ces formations. On notera cependant la sensibilité particulière des zones humides subsistant sur le territoire, ainsi que les structures bocagères et forestières.

Ornithogale en ombelle Chemin des Chevrollières

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 73 Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 74 2.2.2.7 Les espèces envahissantes ou indésirables

Le guide des plantes envahissantes de l'Isère édité par le Conseil Général de l’Isère en septembre 2006 donne la définition suivante : "On entend par plante envahissante une espèce qui : - possède un grand pouvoir de multiplication : soit en produisant un grand nombre de graines, soit par des facultés de reproduction végétative étonnantes, - est capable de s'adapter et de résister aux perturbations, - ne possède pas de "prédateurs" ou de concurrents naturels car elle a été introduite (espèce souvent exotique)".

Sur les lisières forestières perturbées et au sein des parcelles de coupe, le robinier supplante rapidement les autres essences boisées et de ce fait est particulièrement présent sur le territoire d'Eydoche.

L’ambroisie et la renouée du Japon sont les principales plantes invasives observées sur la commune d'Eydoche. L’ambroisie est retrouvée le long du ruisseau de Flachères, dans sa partie Nord, le long de certaines parcelles agricoles, à proximité du lieudit "Grand-Mollard" et à proximité de la station d’épuration. La renouée du Japon, est quant à elle présente principalement dans la zone urbaine et sur la route des Grabillières.

La présence de Buddléia ou arbre à papillons est également à noter sur le chemin de la vie Chapot, à hauteur du silo.

Du raisin d’Amérique a également été observé le long du ruisseau de Saint-Didier.

Ces espèces envahissantes se développent aux dépens des espèces indigènes et ont tendance à constituer des formations monospécifiques entraînant une perte sensible de la biodiversité.

De manière globale, ces espèces sont favorisées par les perturbations de terrain (mises à nu des terres, drainages,…). Il est donc primordial de penser de façon systématique aux moyens à mettre en œuvre pour limiter voire empêcher leur développement surtout lors de phase de travaux.

Raisin d'Amérique Renouée du Japon Ambroisie à proximité de la lagune (route du pré tilleul) Au grand Mollard

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 75 2.2.3 La faune

La campagne de terrain, ainsi que les renseignements fournis par l'Association Communale de Chasse Agréée (A.C.C.A.) d'Eydoche, permettent d'appréhender la diversité du peuplement faunistique de cette commune.

2.2.3.1 Les mammifères

Les grands mammifères sont représentés par le chevreuil et le sanglier. Les chevreuils fréquentent très largement la commune et trouvent dans la mosaïque de boisements et de cultures des habitats particulièrement favorables.

D'après les renseignements fournis par l'Association Communale de Chasse Agréée (ACCA), le sanglier commence à se cantonner sur la commune depuis quelques années. Il arrive de rencontrer des troupes de sangliers, une harde d'une quinzaine d'individus a été récemment observée sur le territoire. Ces animaux s'abritent dans les bois en hiver et ont tendance à rejoindre la plaine céréalière au cours de l'été pour se restaurer.

Les boisements sont également colonisés par le blaireau, le renard et quelques fouines. D'après l'ACCA, il n'est pas rare d'observer des fouines au contact direct des habitations dans le centre bourg.

Si le lapin semble totalement absent du territoire, les effectifs de lièvres sont en constante progression ces dernières années (notamment depuis 3 ans).

Bien que non observés, les petits mammifères courants tels que l'écureuil roux, le hérisson et autres micromammifères (campagnols, musaraignes, souris, rats, taupes…) sont également présents sur la commune.

Enfin, les chauves-souris, dont certaines espèces trouvent de nombreux refuges naturels dans les arbres morts ou dans les vieilles demeures, sont également régulièrement observées sur le territoire de la commune. On notera notamment qu'à ce titre les vieux arbres à cavités présents dans les formations boisées de la commune constituent autant de gîtes potentiels et présentent à ce titre un enjeu de conservation.

2.2.3.2 Les oiseaux

Un peu plus d'une trentaine d'espèces d'oiseaux a été contactée lors de la campagne de terrain (cf. liste des espèces en annexe) sur le territoire d'Eydoche.

Les oiseaux observés ou entendus sur le territoire d'Eydoche se scindent principalement en trois cortèges distincts : - les oiseaux des espaces agricoles ouverts de cultures et de prairies, - les oiseaux des milieux forestiers, - les oiseaux des milieux anthropisés et de proximité urbaine.

La plaine du Liers présente des enjeux avifaunistiques reconnus en raison de sa fréquentation et de son utilisation par plusieurs espèces d'oiseaux remarquables (comme l'œdicnème criard, le busard cendré, et le busard Saint-Martin dont plusieurs individus ont été observés lors de la campagne de terrain).

Cette sensibilité a notamment été précisée dans le cadre de l'expertise du patrimoine naturel de Bièvre-Valloire réalisée en 2005 par la FRAPNA de l'Isère et est confirmée par les contacts pris avec la LPO de l'Isère et la rencontre avec Monsieur Laurencin effectuée dans le cadre du diagnostic de la commune de Le Mottier.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 76 En effet, le paysage agricole qui domine au Sud de la commune d'Eydoche, accueille un cortège d’espèces étroitement lié aux grandes étendues ouvertes, dont une espèce à enjeu de conservation observée sur site : le busard Saint-Martin (rapace gris cendré avec un croupion blanc et l'extrémité des ailes noires).

Un busard Saint-Martin a été observé en chasse au Nord du Grand Mollard. Ce rapace affectionne généralement les parcelles agricoles localisées à l'écart des secteurs urbanisés. On l'observe également régulièrement en vol de part et d'autre de la RD 1085 sur la commune voisine de Le Mottier. Ce rapace est protégé au niveau européen par son inscription en annexe I de la Directive Oiseaux et est inscrit sur la liste rouge régionale des oiseaux en tant qu'espèce quasi-menacée.

D'après les renseignements obtenus, un couple de busard Saint-Martin serait installé dans le bois des Rivoires sur la commune de Le Mottier au contact direct avec les étendues agricoles d'Eydoche.

La LPO de l'Isère signale la présence régulière de l'œdicnème criard dans les vastes parcelles agricoles de la plaine du Liers. Cet oiseau, qui présente également un enjeu de conservation, apprécie particulièrement les terrains pierreux à la végétation clairsemée.

Les terres agricoles représentent également des milieux ouverts très favorables (terrains de chasse privilégiés) pour les rapaces tels que la buse variable et le faucon crécerelle (observé en nombre important sur la commune). Quelques milans noirs survolent régulièrement ces espaces.

Le héron cendré se retrouve également assez fréquemment en chasse au sein de ces espaces, des individus ayant notamment été observés dans les parcelles localisées le long du ruisseau de Saint-Didier, notamment en amont du ruisseau à relative proximité des étangs de Saint-Didier-de-Bizonnes.

Les étendues boisées abritent quant à elles des espèces comme le geai des chênes, le pic vert, le pouillot véloce et la sitelle torchepot, … et le pigeon ramier observé à de très nombreuses reprises lors des visites de terrain à la lisière entre ces boisements et les zones de prairies.

Aux côtés de ces espèces, le cortège d’oiseaux communs des jardins, haies et bosquets a été observé : le merle noir, la pie bavarde,... et divers passereaux comme le chardonneret élégant, le moineau domestique, la mésange bleue, la mésange charbonnière, le pinson des arbres, le verdier d'Europe, le serin cini, la fauvette à tête noire… Les espaces urbains sont également survolés par l'hirondelle rustique et l'hirondelle de fenêtre ; espèces migratrices estivantes qui trouvent sur le territoire d'Eydoche des habitats favorables à leur reproduction.

Hirondelles de fenêtre Chardonnerets élégants (route de l'église) (route de l'église)

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 77 Des observations de rollier d'Europe sont également signalées par Monsieur Laurencin à proximité du bois des Rivoires (hors territoire d'Eydoche).

La bergeronnette grise a également été observée sur une parcelle agricole à proximité du ruisseau de Saint-Didier.

D’après l’ACCA, des lâchers de faisans et de perdrix ont lieux chaque année, ces animaux pouvant fréquemment être observés au détour d'un chemin agricole. Une faisane a d'ailleurs été observée à la sortie de l'été 2012 en lisière de boisement dans le secteur du Château. Un mâle de faisan obscur a également été observé au sein de la parcelle de luzerne insérée entre les propriétés bâties du Grand Mollard et un autre mâle en 2013 route de la Seiglière. La bécasse est également présente dans les boisements. Les effectifs semblent relativement fluctuants selon les années.

Quelques canards colverts sont aussi présents sur les points d'eau du territoire (notamment sur les bassins de la lagune).

2.2.3.3 Les reptiles

En ce qui concerne les reptiles, l'examen des habitats potentiellement favorables à ce groupe faunistique (escarpement rocheux, murs de clôtures, amas de pierres ou dépôts de gravats) lors de la campagne de terrain a permis d'observer fréquemment le lézard des murailles.

Le lézard des murailles est un animal très commun et ubiquiste qui colonise indifféremment les espaces urbains et les habitats naturels. Cette espèce est tout de même inscrite à l'annexe IV de la directive "Habitats-Faune-Flore" et protégée au niveau national (article 2 - Arrêté du 19 avril 2007).

Un lézard vert a été surpris dans un habitat en voie de recolonisation forestière entre le Clapier et la Combe (la Ferme) sur le haut du coteau.

Bien que non observé, la vipère aspic et les espèces de couleuvres restent des animaux potentiellement présents sur la commune d'Eydoche.

2.2.3.4 Les amphibiens

Les quelques milieux humides et zones en eau (étang, mares, fossés), subsistant sur la commune constituent des habitats favorables à la présence des amphibiens.

Des salamandres, des tritons palmés et des tritons alpestres ont été identifiés sur la commune, dans la partie Ouest du bois de Gourand, respectivement dans le ruisseau de Gourand et l'étang qui lui est associé.

Triton alpestre (étang du Petit Bourba) Larves de salamandre

Bois de Gourand (ruisseau de Gourand) Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 78 Quelques grenouilles vertes sont également présentes le long du ruisseau de Saint-Didier en contrebas du bourg (observations dans le secteur du lavoir et à proximité de la lagune) et dans l'étang positionné en amont du ruisseau de Flachères (hors territoire communal).

Les échanges avec la commune, les personnes rencontrées sur site et les associations de protection de l'environnement ne nous ont pas permis d'établir la présence du crapaud commun sur le territoire. Néanmoins, il est fort probable que cette espèce utilise l'étang du Petit Bourba dans le bois Gourand pour sa reproduction.

2.2.3.5 Les invertébrés

Les invertébrés n'ont pas fait l'objet d'une prospection spécifique, toutefois, lors des campagnes de terrain effectuées, une attention particulière a été portée sur ce groupe notamment les odonates et les papillons. Des odonates, plus communément appelés libellules, avec entre autre l’agrion joli (Coenagrion pulchellum) qui ressemble fortement à l’agrion de Mercure (espèce protégée au niveau National), ou encore, le sympétrum strié et la libellule déprimée ont été observés respectivement le long du ruisseau de Saint-Didier et autour de l'étang du bois Gourand. Le caloptéryx vierge, autre petite libellule de milieux courants, a été observée le long du ruisseau de Saint-Didier.

Les "papillons de jour" (ou rhopalocères) rencontrés sur la commune appartiennent au cortège communs. On notera plus particulièrement, l'aurore, la petite tortue, le paon du jour, le vulcain, la piéride de la rave,…des azurés et des mélitées indéterminés.

Les habitats naturels sont également fréquentés par de nombreux coléoptères comme la coccinelle à sept points, la cétoine dorée, le téléphore sombre,… Des géotrupes des bois ont été trouvés sur le chemin conduisant à l'étang du bois de Gourand, alors que des petits staphylins (Paederus littoralis) ont été observés sur les berges de l'étang.

Aucune des espèces recensées ne fait l’objet d’une protection particulière. Les espèces précédemment citées ne constituent en aucun cas un inventaire entomologique mais uniquement la liste des quelques insectes observés lors de la campagne de terrain réalisée dans le cadre du diagnostic du PLU.

Charançon sp. Libellule déprimée

Agrion joli

Téléphore sombre Azuré indéterminé

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 79 2.2.4 Fonctionnement des milieux et corridors biologiques

Les continuums d’habitats naturels favorisent les déplacements de la faune mais aussi le maintien des populations animales sur les territoires concernés. Sous l’effet de la pression exercée par les activités humaines (expansion urbaine et développement des infrastructures de transport), les habitats naturels abritant la faune et la flore sauvage se réduisent petit à petit provoquant progressivement leur fragmentation (ou leur morcellement). En outre, les barrières naturelles ou d’origine humaine peuvent limiter voire stopper les échanges faunistiques.

2.2.4.1 Des réseaux écologiques de Rhône-Alpes (RERA) au Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Rhône-Alpes (SRCE)

A l'échelle régionale, une cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes a été réalisée en 2009 par la région afin d'identifier les corridors biologiques d'importance régionale. Cet atlas cartographique offre un regard synthétique sur les enjeux rhônalpins en identifiant les principales connexions à préserver ou à restaurer à l'échelle du territoire régional. Il répertorie aussi les ouvrages de franchissement des infrastructures, ainsi qu'un grand nombre de points de conflits limitant les déplacements de la faune.

Le ruisseau de Flachères et le ruisseau de Saint-Didier jusqu’à la zone urbaine d'Eydoche constituent les milieux les plus accueillants pour les espèces faunistiques sur le territoire. Deux axes potentiels de déplacements de la faune sont identifiés sur le territoire communal. Ces deux axes s'expriment selon une orientation Est / Ouest, l’un au travers de la trame boisée présente au Nord de la commune (bois de Gourand) et l'autre en suivant le cours du ruisseau de Saint-Didier.

La RD 51, et surtout le développement linéaire de l'urbanisation le long de cette artère constituent un obstacle aux déplacements de la faune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 80 La mise en œuvre de la trame verte et bleue à l'échelle régionale va prochainement s'appuyer sur le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Rhône-Alpes, actuellement, en cours d'élaboration. Après avoir défini les enjeux, le comité régional des trames verte et bleue mis en place en décembre 2011, a consacré l'année 2012 à l'identification des composantes de la trame verte et bleue et aux stratégies, mesures en mettre en œuvre.

Cette démarche a aboutit à la réalisation d'un document mis en consultation en avril 2013 pour une approbation d'un Schéma Régional de Cohérence Ecologique au 2e semestre 2013. Un extrait de la cartographie provisoire (version 0) des composantes de la trame verte et bleue est présenté ci-dessous.

Concernant la commune d'Eydoche, nous pouvons distinguer quatre secteurs caractérisés au regard de leur participation ou pas aux continuités écologiques fonctionnelles : - le secteur Nord qui couvre les étendues boisées du bois Gourand qui se caractérisent par une forte perméabilité vis-à-vis des fonctionnalités biologiques locales. - le secteur Nord-Est correspondant au ruisseau de Flachères et au ruisseau de Saint-Didier qui assurent une continuité de milieux naturels aquatiques. - le secteur Sud correspondant à la plaine agricole du Liers qui conserve tout de même un rôle fonctionnel non négligeable. - le secteur centre qui regroupe la zone urbaine de la commune qui se développe notamment le long de la RD 51.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 81 Ce dernier secteur constitue un obstacle à la faune tandis que les deux premiers sont des milieux très perméables qui jouent un rôle de corridor terrestre et aquatique, quand à la plaine agricole, elle participe à la fonctionnalité écologique du territoire.

De plus, les deux fuseaux représentés par des bandes rouge sur la carte correspondent à deux propositions de corridors d’importance régionale. Ces deux fuseaux regroupent plusieurs zones de passage potentiel.

2.2.4.2 Le Réseau Ecologique Départemental de l'Isère (REDI)

Au niveau départemental, le Conseil Général de l'Isère a réalisé l'inventaire des différents éléments constitutifs des milieux naturels et de leur fonctionnement afin de les identifier et de les inscrire en tant que Réseau Ecologique du Département de l'Isère (source : Les corridors biologiques en Isère, Conseil Général / ECONAT, septembre 2001).

Ce réseau se compose de : - zone nodale (ou zone source) : "ensemble de milieux favorables à un groupe écologique végétal ou animal constituant des espaces vitaux suffisants pour l'accomplissement de toutes les phases de développement d'une population", - zone de développement : "ensemble de milieux favorables à un ou plusieurs groupes écologiques végétaux et animaux constituant des espaces vitaux partiellement suffisants pour l'accomplissement des phases de développement d'une population, - corridor biologique : "espace libre d'obstacle offrant des possibilités d'échanges entre les zones décrites ci-dessus", - continuum : "ensemble de milieux favorables ou simplement utilisables temporairement par un groupe écologique",

Le Département souhaite ainsi lutter contre l’enclavement des zones refuges et des espaces protégés en créant ou en préservant les liens que sont les corridors écologiques.

L'inventaire des points de conflits entre la faune et les infrastructures humaines est également régulièrement mis à jour en fonction des données acquises notamment par les associations locales.

C'est sur la base de ce document, dont l'extrait concernant la commune d'Eydoche est commenté dans le chapitre intitulé "Les fonctionnalités des milieux naturels" ci-après, qu'ont été élaborés les documents supra-communaux comme le SRCE, le Scot,…

2.2.4.3 La trame verte et bleue du SCoT de la région grenobloise

La communauté de communes Bièvre-Est dont dépend la commune d'Eydoche appartient au territoire du SCoT de la région grenobloise. Le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) de la région grenobloise a été approuvé par délibération en décembre 2012. Il rassemble aujourd’hui 13 communautés de communes dont 2 communautés d’agglomérations.

Les trames vertes et bleues du territoire sont présentées sur les cartes ci-après. Elles sont fragilisées par la pression urbaine d’où l’importance de préserver des coupures vertes pour limiter l’urbanisation de ces secteurs.

Ces trames réaffirment l'importance des corridors biologiques qui s'expriment le long du ruisseau de Saint-Didier et entre le bois des Rivoires et le Bois de Gourand à l'Ouest d'Eydoche. Ces connexions naturelles d'intérêt écologique constituent des espaces naturels fonctionnels.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 82 Le SCOT précise les secteurs où les collectivités locales doivent prioriser leurs projets de remise en bon état des corridors écologiques terrestres et aquatiques sur les corridors écologiques de la carte de la trame verte et bleue au regard des continuités écologiques d’intérêt régional majeures.

La colline du Banchet (hors territoire communal) est identifiée comme une connexion principale terrestre et doit donc faire l’objet d’une préservation.

La commune d'Eydoche n'est pas directement concernée par cette continuité naturelle de cohérence écologique (cf. carte ci-contre).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 83 2.2.4.4 Les fonctionnalités des milieux naturels

La commune d'Eydoche se caractérise par son organisation en trois zones, le secteur boisé au Nord, le secteur urbanisé au centre où toutes les routes et chemins communaux convergent en un seul et même point, la RD 51, créant ainsi des obstacles aux déplacements de la faune et la partie Sud, vaste plaine agricole du Liers.

Les secteurs Nord et Sud sont des milieux favorables pour les déplacements de la faune et constituent de fait des espaces stratégiques vis-à-vis du maintien des corridors et des continuités écologiques présents sur le territoire communal. La trame boisée située au Nord de la commune est recensée comme un corridor biologique local. Elle permet de préserver la biodiversité présente sur le territoire.

Les différents cours d’eau identifiés sur la commune d'Eydoche (ruisseau de Flachères, de Saint-Didier et le ruisseau de Gourand) constituent des corridors aquatiques utilisés par la faune pour se déplacer.

Un corridor biologique a été également identifié dans la partie Sud-Est du territoire, il fait le lien entre le boisement des Brosses au Nord sur la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes et les quelques boisements identifiés en limite de commune dans la partie Sud-Est.

Dans la partie Est du territoire communal, le continuum forestier est interrompu entre le bois des Brosses, sur la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes, et les quelques boisements identifiés sur la commune d'Eydoche dans sa partie Sud-est, par des voies communales et la plaine agricole. Le REDI a donc recensé cette coupure comme une ligne de conflit, il s’agit de la ligne de conflit 54l.

La RD 51 est la principale voirie qui constitue une barrière à l'origine de quelques collisions avec la faune. Quelques points de conflit avec la petite faune (essentiellement des lièvres et des faisans) mais également avec la grande faune (essentiellement des chevreuils et des sangliers) ont été signalés par l'Association Communale de Chasse Agréée aux extrémités Est et Ouest de la commune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 84 D'après les renseignements fournis par l'Association Communale de Chasse Agréée (ACCA), la RD 51 est fréquemment le siège de collision avec la grande faune, de part et d’autre de la traversée urbaine d'Eydoche. Le chemin de la Croix Bleue est quant à lui le siège de nombreuses collisions avec la petite faune (lièvres et faisans notamment).

En revanche, d’après la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), aucun site d’écrasement d’amphibien n’est recensé sur le territoire communal.

2.3 LE MILIEU HUMAIN

2.3.1 Trafics, déplacements motorisés et nuisances sonores

2.3.1.1 Trafics et traversée urbaine

La commune d'Eydoche est directement desservie que par une seule grande infrastructure de transport : la route départementale n°51 (RD 51), qui traverse la commune selon un axe Est / Ouest. Cette infrastructure permet de relier la Tour du Pin à la vallée du Rhône, via la vallée de l’Hien et assure également les échanges avec La-Côte-Saint-André via la connexion avec la RD 71 à l'Ouest de Champier.

L’urbanisation s’est développée le long de cet axe de transport, ces habitations sont donc soumises aux nuisances sonores de cette dernière. En effet, en 2012 la RD 51 supportait un trafic moyen journalier d'environ 2 000 véhicules par jour dont 7 % de poids lourds (donnée issue d’une campagne de mesures réalisée par la commune d'Eydoche).

A relative proximité du centre bourg (à environ 2 km à l'Ouest), la RD 51 rejoint la Route Départementale n°1085 (ex RN 85) qui emprunte notamment la vallée de l’Hien et la plaine du Liers et constitue un axe majeur du territoire des Terres Froides.

Elle relie d’importantes agglomérations comme Bourgoin-Jallieu au Nord à au Sud-Est. Cette RD 1085 est d’ailleurs classée dans la catégorie des routes à grandes circulation interdisant les constructions ou installations dans une bande de 75 mètres de part et d’autre de la voie, en dehors des espaces urbanisés existants.

Le reste de la commune est desservi par un maillage de voies communales de desserte interne à Eydoche et dont certaines se poursuivent vers les communes voisines (VC n°1, relie le centre-bourg à Longechenal, VC n°3 à Le Mottier, VC n°2 à Flachères, VC n°8 à Champier).

D’après les données INSEE de 2009, les trajets domicile-travail sont relativement importants. En effet, 88 % des actifs de la commune d'Eydoche de plus de 15 ans travaillent dans une commune autre qu’Eydoche, mais située dans le même département. Seulement 12 % des actifs travaillent et résident sur la commune d'Eydoche.

Concernant les moyens de transports, 93,7 % des ménages possèdent au moins une voiture dont 56,8 % d’entre eux ont en leur possession au minimum deux voitures par foyers.

La voiture reste le moyen de transport le plus utilisé sur la commune d'Eydoche.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 85 2.3.1.2 Transports collectifs

La commune ne bénéficie pas d’une desserte régulière en transport en commun, hormis les deux lignes de transport scolaire assurée par le réseau Trans’Isère du Conseil Général : - Ligne CSA 09 entre Biol et La-Côte-Saint-André, via La-Tour-du-Pin, dessert l’arrêt "centre" de la commune d'Eydoche, - Ligne LEM 04, entre Flachères et Le Grand Lemps en passant par Longechenal, dessert également l’arrêt "centre".

Ces deux lignes de transport collectif permettent de desservir le collège situé sur la commune du Grand Lemps et celui localisé sur la commune de La-Côte-Saint-André.

Un site de covoiturage a été mis en place par la chambre de commerce et d’industrie du Nord-Isère, en partenariat avec le Syndicat Mixte du pays de Bièvres-Valloire et le Conseil Général de l’Isère en 2009.

Parallèlement à la création de ce site, la communauté d’agglomération du Pays Voironnais a réalisé un parking relais de covoiturage. Il se situe le long de l’autoroute A 43 au Sud du giratoire du péage autoroutier, sortie 9. Il est ouvert depuis mai 2010, et peut potentiellement servir aux habitants de la communauté de communes Bièvre Est.

L’association "Le Tacot Bièvre-Valloire Mobilité" a mis en place un service "d’aide au transport" afin de faciliter l’accès à l’insertion sociale et/ou professionnel ainsi que le maintien des emplois des personnes rencontrant des difficultés de transport.

Quatre services sont proposés : - Une centrale d’information qui renseigne les personnes souhaitant utiliser les transports en commun, - Un Transport à la demande, un minibus de 8 places assure le transport d’usagers pour les démarches d’insertion d’ordre professionnel et/ou social en complément des services existants, - Un service de location de cyclomoteurs, mis à la disposition des personnes en insertion professionnelle pour les aider dans leur démarche d’emploi et de formation, - Un service de location de vélo, dans le même but que les autres services.

D’après le rapport d’activité 2011 de la communauté de communes Bièvres-Est, une étude sur la mise en place d’un Transport A la Demande (TAD) sur les 14 communes appartenant à la Communauté de communes devrait être réalisée prochainement.

2.3.1.3 Nuisances sonores

Conformément à l'article L. 571-10 du code de l'environnement relatif aux modalités de classement des infrastructures de transports terrestres et à l’isolement des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit, les différentes infrastructures de transport ont été classées en fonction de leurs émergences sonores. A l'Ouest et au Sud d'Eydoche, la RD 1085 fait l’objet d’un classement en catégorie 3 avec une largeur affectée par le bruit de 100 mètres de part et d’autre de la voie. De par son positionnement, dans la plaine du Liers, à l’écart des pôles bâtis d'Eydoche, les nuisances liées à cette infrastructure ne concernent pas le territoire communal.

Sur la commune d'Eydoche, la RD 51 ne fait pas l’objet d’un tel classement.

Ainsi, les bâtiments d’habitation situés de part et d’autre de la RD 51 ne sont pas soumis aux modalités de classement des infrastructures de transport terrestre et à l’isolement de ces derniers. Cependant, la campagne de terrain a permis de constater la forte fréquentation de la RD 51 qui induit donc des nuisances sonores pour les habitations situées le long de cet axe.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 86

Arrêt de bus Piétons cheminant au bord Piéton se rendant au centre-bourg de la RD 51

Jalonnement PDIPR Passage surélevé Aménagement en faveur à proximité de l'école des piétons sur la RD 51

Plateau piétonnier Chemin de la petite vie sur la RD 51 Passage étroit route de l'Eglise

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 87 2.3.1.4 La sécurité routière

Sur la période 2007-2011, la Direction Départementale des Territoires (DDT) de l’Isère n’a enregistré aucun accident corporel sur la commune d'Eydoche.

Toutefois, nous pouvons noter la forte fréquentation de la RD 51 aussi bien par des véhicules légers, que des poids lourd et des tracteurs mais également par des cyclistes et des piétons.

La commune a fait également remarquer lors du diagnostic communal que les poids lourds transitent de plus en plus par la RD 51.

Lors de la campagne terrain, il a été constaté que l’intersection entre la RD 51 et la route du Château d’eau présente une configuration particulièrement délicate et "dangereuse".

La RD 51 dans la traversée de la commune constitue un axe sensible vis-à-vis de la sécurité pour la population.

En effet, au regard de la densité des véhicules à certaines heures (liée aux trafics pendulaires) et aux vitesses pratiquées, mais surtout à la configuration de l’espace public assez étroit laissant peu de place disponibles pour les cheminements doux (piétons notamment).

De plus, la RD 51 est jalonnées par de nombreuses intersections présentant de mauvaises conditions de visibilités.

Des aménagements routiers et paysagers peuvent être envisagés au regard de ce problème afin d'assurer une meilleure sécurité dans le cadre de la traversée du village. De plus des aménagements spécifiques aux piétons et cyclistes pourraient être pensé de manière à rendre cet axe plus sécurisé vis-à-vis des modes doux et des piétons surtout au moment de la sortie d’école.

2.3.2 Les déplacements doux

2.3.2.1 Les cheminements piétonniers

Le Conseil Général de l'Isère et les collectivités locales se sont associés pour constituer un réseau cohérent de sentiers de promenade et de randonnée bénéficiant d'une signalétique normalisée sur l’ensemble du département. Ce réseau constitue le Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées (PDIPR) de l'Isère.

Les sentiers répertoriés au PDIPR et passant sur Eydoche sont retranscrits sur la carte "Déplacements doux" ci-après. La commune est très bien desservie par les sentiers piétons. En effet, ils traversent l’ensemble du territoire communal du bois de Gourand à la plaine agricole en passant par le centre historique.

Au niveau de l’école, un passage surélevé associé à une zone 30 a été mis en place au niveau de l’intersection entre la RD 51 et la rue du Château afin de sécuriser la voirie vis-à-vis des déplacements doux. D’autres zones 30 sont répertoriées sur la RD 51, au niveau de l’impasse du Trièves par exemple. Elles sont également retranscrites sur la carte "Déplacements doux" ci-après.

Des trottoirs sont principalement présents sur la RD 51 à hauteur du centre bourg mais uniquement d’un seul côté de la voirie, de même que des passages piétons sont également présents sur la RD 51 au niveau du centre bourg. Rue du Château des trottoirs sont aménagés de part et d’autre de la voie afin d’accéder à l’école, à la salle polyvalente et au terrain de sport de manière sécurisé.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 88 En dehors des abords de la RD 51, la campagne de terrain a permis de constater quelques sections un peu plus délicates au regard des liaisons douces au sein du centre bourg et en direction des hameaux alentours liées à l'absence d’aménagement piétonnier spécifique

2.3.2.2 Les cheminements cyclables

Un Schéma Directeur Vélo à l’échelle du département de l’Isère a été engagé sur la période 2012-2020.

Ils s'intéressent notamment : - aux déplacements quotidiens, - aux déplacements de loisirs et au tourisme, - à l'entretien des aménagements destinés à la pratique du vélo.

Il s’agit de définir une stratégie et une politique cyclable à l’échelle du département isérois.

Ces actions sont conduites en partenariat avec le Syndicat Mixte du pays de Bièvre-Valloire.

Un itinéraire cyclable traverse la commune, il s’agit de la boucle de Bièvre-Valloire qui passe par la RD 51 et emprunte ensuite la route du lavoir pour rejoindre la plaine agricole et la commune de Le Mottier.

La campagne de terrain a permis de constater la forte fréquentation de cyclistes sur la RD 51 et également sur la route du lavoir.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 89 2.3.3 Les risques technologiques

D'après la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), la commune d'Eydoche n’est pas concernée par une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), ni au titre de la Directive "SEVESO".

2.3.3.1 Equipements de transport d'énergie et de matières dangereuses

La commune est concernée par le risque technologique de Transport de Matières Dangereuses (TMD) : - Un pipeline destiné au transport d’hydrocarbures liquides, conduite d’intérêt général de la Société du Pipeline Méditerranée Rhône et déclarée d’utilité publique par décret du 29 février 1968. En cas d’accident, le risque existe sur la population située à proximité de la zone : une inflammation de la nappe produite par les produits répandus peut engendrer des brûlures graves, l’explosion d’un nuage de vapeur n’est pas à exclure. Dans une zone de 100 mètres de part et d’autre de cet ouvrage, les projets de construction tels que l’habitat collectif, les établissements d’enseignements, les établissements de soin ou les établissements recevant du public doivent être examinés avec attention.

- Une canalisation destinée au transport de l’éthylène du Lyonnais de Feyzin – Pont de Claix – Jarrie, déclarée conduite d’intérêt général par décret le 18 octobre 1965. La rupture franche de telles conduites peut provoquer des blessures graves jusqu’à plusieurs centaines de mètres ou avoir des effets destructeurs à plus grande distance dans le cas d’explosion d’un nuage gazeux dérivant. Dans une zone située à 500 mètres de part et d’autre de cet ouvrage, les projets de construction tels que l’habitat collectif, les établissements d’enseignements, les établissements de soin ou les établissements recevant du public doivent être examinés avec attention.

La commune d'Eydoche est également concernée par trois lignes électriques à Très Haute Tension (THT) : - Ligne à THT, Champagnier 1 – Chaffard, de 400 kV, traverse le territoire communal à l’Ouest du Montcoutier, - Ligne à THT, Champagnier 2 – Chaffard, de 400 kV, traverse le territoire communal à l’Ouest du Montcoutier, - Ligne à THT, Serre-Ponçon – la Boisse de 225 kV, traverse la commune dans sa partie Est.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 90 2.3.4 Les déchets

L’objectif du Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) de l'Isère est de réduire la production des déchets ménagers grâce à un recyclage plus important (tri sélectif), à un traitement biologique (compostage, méthanisation) ou à la mise en place d'épandage agricole.

La collecte des déchets ménagers est assurée par la communauté de communes de Bièvre-Est tandis que la collecte de déchets sélectifs, l’élimination, le traitement des déchets ménagers et sélectifs et leur valorisation a été délégué au Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères (SICTOM) des Pays de la Bièvre.

La collecte des ordures ménagères sur la commune d'Eydoche est assurée une fois par semaine en porte à porte. Le traitement des déchets ménagers est ensuite réalisé à l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux à , qui est géré par le SICTOM des Pays de la Bièvre. Avant d’être enfouis, les déchets sont depuis septembre 2012 traités à l’Usine de Traitement et de Valorisation des Déchets Ménagers de Penol.

Concernant les déchets recyclables, un Point d’Apport Volontaire (PAV) regroupant le verre, les papiers/journaux et les emballages ménagers est implanté sur la commune devant le cimetière. Un autre est également présent sur le territoire, mais réservé seulement au verre au niveau de la salle polyvalente, rue du Château.

La commune adhère à la déchetterie de Châbons, accessible aux particuliers et aux professionnels. Le SICTOM des Pays de la Bièvre propose des composteurs à prix préférentiels afin de réduire encore plus la quantité des déchets ménagers et de sensibiliser la population au compostage domestique.

Lors de la campagne de terrain, des points de dépôts divers ont été observés, notamment au Nord, à côté de l’Etang de la Combe et au Sud, au niveau de la limite communale avec la commune de Le Mottier, sur la route de la Seiglière.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 91 2.3.5 Volet énergétique et gaz à effets de serre

Le Conseil Général de l’Isère a adopté en février 2012 les orientations du Plan Climat Energie pour l’Isère.

Ce plan Climat Energie permet de développer une stratégie, à l’échelle du département de l’Isère. La lutte contre le changement climatique et la crise énergétique constituent les enjeux phares de cette démarche du plan climat énergie.

Le département de l’Isère a axé son Plan Climat Energie autour de 3 périmètres d’intervention correspondant à 75 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire isérois : - "périmètre d'actions maîtrisées par le département dans le cadre de ses compétences, avec deux objectifs principaux : - atteindre les "3x20" en 2020, il s’agit de réduire de moins de 20 % la consommation en énergie, d’augmenter de plus de 20 % les énergies renouvelables présentes sur le territoire et parvenir à réduire de moins de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (GES), - viser une réduction de 40 % des consommations d'énergie et de 50 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux bâtiments propriété du Départements (conformément aux objectifs de l'article 5 de la loi n°2009-967 du 3 août 2009, loi Grenelle I en agissant à la foi sur le bâti, l'exploitation et les usages du patrimoine départemental.

- Le périmètre d'influence, inciter les acteurs isérois à contribuer à leur niveau à réduire les émissions de GES et leurs consommations d’énergie, et à les sensibiliser face au changement climatique et à la crise énergétique qui en découle.

- Le périmètre de la coordination, qui a pour ambition de satisfaire aux exigences de sensibilisation et de mobilisation des partenaires fixées par l'article R.229-51 du Code de l'environnement qui mentionne : "le programme des actions à réaliser, prévu au 2° du II de l'art L.229-26 (plan climat), comporte un volet consacré à la politique de sensibilisation et de mobilisation de l'ensemble des personnes intéressées à la réalisation du plan".

Le bilan du profil énergie-climat de Bièvre-Valloire 2009, fourni par l'observatoire de l'énergie et des gaz à effets de serre de Rhône-Alpes montre que les capacités en production du territoire en énergie d'origine renouvelable étaient principalement assurées par le solaire thermique et dans une moindre mesure par le bois énergie et le photovoltaïque.

En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, les transports restent très majoritaires en terme d'émission de gaz à effet de serre d'origine énergétique et l'agriculture domine les sources d'émissions de gaz à effet de serre d'origine non énergétique.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 92 2.4 ANALYSE PAYSAGERE

La commune d'Eydoche s’inscrit en limite d'une des plaines majeures de la région du Bas-Dauphiné : la plaine du Liers. L’urbanisation de la commune d'Eydoche s’est historiquement développée en partie le long de la RD 51, axe structurant du territoire laissant ainsi toute la place à la plaine agricole au Sud et au boisement au Nord de se maintenir.

Deux coupures vertes sont identifiées sur le territoire, en frange Ouest et au Sud de l’urbanisation. Elles ont pour rôle d’intégrer et de préserver les trames verte et bleue identifiées sur le territoire communal.

Cette trame verte est mise en avant grâce à la topographie du territoire qui offre des perceptions visuelles lointaines, aussi bien en direction de la plaine agricole, voire au-delà, qu'en direction du bois de Gourand via le centre-bourg de la commune.

La trame bleue se compose des différents cours d’eau présents et des zones humides identifiées sur la commune. Cette trame bleue est peu mise en avant. Toutefois, le ruisseau de Saint-Didier apparaît dans le centre bourg au niveau du lavoir et de la route du Joyard, en contrebas de la placette plantée d’arbres fruitiers.

La préservation des coupures vertes et des zones humides au sein du territoire constitue un enjeu majeur au regard de la préservation de la qualité paysagère de la commune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 93 2.4.1 La zone urbaine d'Eydoche

L’habitat individuel (composé de maisons avec jardins) est la typologie urbaine qui domine sur la commune d'Eydoche. Des anciennes bâtisses réhabilitées sont observées dans certains hameaux et des maisons plus récentes sont réparties dans la zone urbaine, aussi bien dans le centre, impasse du Trièves qu’en périphérie, route de la Seiglière.

Le développement linéaire de l’urbanisation sur la route de Seiglière est très perceptible dans le paysage et doit impérativement être contenu.

Des éléments patrimoniaux sont présents sur la commune : l’église, le lavoir, le moulin et les croix amènent une certaine valeur architecturale au bâti d'Eydoche. L’église du village représente un point de repère dans cette unité, visible depuis l’autre bord de la plaine du Liers.

En revanche, le silo implanté au sein du tissu bâti de la commune est relativement perceptible du fait de l’urbanisation lâche au cœur du bourg. Le silo concurrence l’église comme une superstructure très visible depuis l’ensemble du village.

Eglise de Chemin du Crêt

Le lavoir avec le cocher Calvaire situé

de l'Eglise en arrière-plan sur la route de Flévin

Silo, chemin de la vie Chapot Ancienne bâtisse réhabilitée Lotissement récent route de la Seiglière

L’ensemble du bâti pour les hameaux et le village s’est construit à partir de noyaux denses autour d’anciennes fermes maillées par des maisons plus récentes de type pavillonnaire. De vieux arbres remarquables (chênes, noyers) jalonnent les chemins communaux. Par opposition, les haies d’arbustes à feuilles persistantes et de conifères témoignent de la présence de nouvelles constructions.

L’Est de cette unité comporte des prés, quelques cultures et des boqueteaux. Le Montcoutier, petit relief à l’entrée Ouest de la commune offre depuis la RD 51, un paysage d’avant plan de grande qualité par la présence d’une vigne sur son coteau et de quelques vieux arbres. Cet ensemble présente un intérêt paysager indéniable à préserver en entrée de bourg.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 94 2.4.2 La combe d'Eydoche ou vallon du ruisseau de Saint-Didier

Espace particulièrement sensible d'un point de vue paysager, le vallon du Moulin confluent au Nord-Ouest du territoire avec le vallon de Saint-Didier pour former le vallon d’Eydoche, également appelé la Combe d’Eydoche.

Les ruisseaux de Flachères et de Saint-Didier, qui s'écoulent dans leurs vallons sont matérialisés par les boisements de berge (ripisylve) sur une large partie des vallons.

Enclavé entre les reliefs boisés (sur le territoire de Flachères et de Saint-Didier), cette unité s’ouvre aux perceptions sur le territoire d’Eydoche.

Elle est néanmoins matérialisée par un relief en creux, véritable "coulée verte" délimitée au Nord par le Bourg et au Sud par la plaine, et dans laquelle de nombreux prés jouxtent quelques cultures. Cette position en contre-pied du flanc de coteau est particulièrement sensible et souligne le bourg ancien et le clocher de l’église et contribuent à la qualité du paysage.

2.4.3 Les coteaux et les vallons boisés de bois Gourand

La partie Nord de la commune d'Eydoche est couverte par le bois de Gourand et le bois Moulin. Ils abritent les principaux vallons boisés de la commune, dont le vallon du ruisseau du Gourand qui offre un cadre paysager avantageux aux promeneurs avec entre autre la présence d’un étang et d’une aulnaie à qui sait se perdre dans la forêt.

Le jeu des lisières, très homogènes d’aspects, structure et délimite les unités paysagères périphériques, notamment pour les bois de Chavanon et des Brosses. Ces forêts sont uniformes sur l’ensemble des versants, ce qui rend les coupes à blanc très sensibles.

Ces zones escarpées constituent des espaces préservés du fait de la topographie marquée qui a contraint l’urbanisation à s’implanter en contrebas.

Les variations de reliefs identifiées sur ce secteur offrent de très nombreuses échappées visuelles avantageuses en direction du bourg, de la plaine agricole et au-delà, en direction des collines boisées du Banchet au Sud.

En contrebas du massif boisé, la "zone charnière" entre le secteur urbain et le boisement de Gourand se compose de clairières en lisière de bois de forte sensibilité paysagère. Depuis ces lisières, des vues panoramiques vers le Sud permettent la lecture du paysage, avec, en premiers plans, le secteur urbanisé et le vallon d’Eydoche, puis la plaine du Liers s’étirant jusqu’aux versants opposés de la colline du Banchet.

2.4.4 Les espaces agricoles

Les espaces agricoles, situés dans la partie Sud, représentent plus de la moitié du territoire communal. Ils offrent ainsi de grandes perceptions visuelles lorsque les cultures sont peu développées

Par ailleurs, les bosquets et les quelques haies qui subsistent, jouent un rôle structurant au sein de la plaine en constituant des masques visuels aux différents axes de vision.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 95 Ses limites Sud sont marquées par le versant de la colline du Banchet qui s’impose comme un mur boisé très sensible dominant la plaine. Une trouée percée permet le passage de la RD 1085 reliant la plaine du Liers à la plaine de Bièvre. Ce secteur Sud-Ouest de la plaine en limite de territoire est caractérisé par la présence de petits boisements (Bois de Rivoires, Les Essarts). La façade Est du territoire, depuis une côtière bénéficie d’un jeu de relief de petits vallonnements qui associe les séquences ouvertes et les secteurs bocagers. A l’Ouest du Bois des Rivoires, la plaine ouverte présente une sensibilité plus forte de par l’absence de cloisonnements arbustifs et arborescents.

Cette plaine constitue un vaste espace agricole ouvert animé par quelques boisements et plusieurs lignes électriques à très haute tension dont les pylônes sont implantés selon une direction Nord-Ouest Sud-Est.

L’ensemble de cette unité, essentiellement constitué de terres labourées, est parcouru par des chemins de desserte agricole peu ou pas perçus. Les remembrements successifs ont facilité la culture intensive, mais ont occasionné la suppression d’une majorité des haies bocagères et des plantations arbustives. Il reste cependant quelques sujets isolés (noyers en majorité), et quelques haies et de bosquets replantés.

Frêne (Croix du Sabot) Tilleul (Est du Plan) Châtaignier (Les Blache)

Vue depuis la plaine agricole en direction du centre du village et du bois Moulin

Vue en direction de plaine agricole entrecoupée de haies et de bosquets arborés

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 96

Perception lointaine en direction de l'urbanisation grandissante, route de la Seiglière

Vue en direction du bois de Gourand depuis la route du Château

Le vallon boisé du ruisseau de Gourand avec son étang

Vue depuis le coteau en direction du bourg

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 97 2.5 SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Les principaux enjeux recensés sur la commune d'Eydoche sont liés :

- au respect des principes de précaution vis-à-vis de la protection de la ressource en eau par l’application des éléments contenus au zonage d’assainissement,

- au respect des principes de précaution vis-à-vis de la prévention des risques dans les secteurs soumis à des aléas, notamment les espaces localisés en contrebas des coteaux au Nord,

- à la préservation des espaces naturels de la commune, en particulier les trames boisées et les zones humides, au travers du document d’urbanisme. En effet, ces espaces présentent des enjeux en termes de conservation de la biodiversité, de valorisation paysagère du territoire, de présence de risques naturels,

- à la préservation des espaces agricoles de la plaine du Liers qui sont identifiés en tant que corridors dans le SCoT. Ils doivent être préservés au travers du document d’urbanisme afin de veiller à limiter voire stopper le développement linéaire le long de la route de la Seiglière entre les lieudits du Grand Mollard et du Petit Mollard,

- à la maîtrise des extensions urbaines, en affichant clairement des limites intangibles au développement urbain afin de favoriser l’urbanisation des "dents creuses" du centre bourg, et en maintenant impérativement les coupures vertes périphériques,

- à la valorisation des déplacements doux, au travers du document d’urbanisme en anticipant les besoins à venir par l’inscription d’emplacements réservés.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 98 3 JUSTIFICATION DU PLU

Conformément aux dispositions de l’article L. 123-1-2 du code de l’urbanisme, la présente partie du rapport de présentation, « explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, les orientations d’aménagement et de programmation et le règlement ». Elle justifie, du point de vue de l’intérêt général, les limitations apportées à l’utilisation des sols (constructibilité, desserte des terrains, règles morphologiques, aspect des constructions, obligations en matière de stationnement ou d’espaces libres, emplacements réservés…), mais aussi « les objectifs compris dans le PADD au regard des objectifs de consommation de l’espaces fixés,… et au regard des dynamiques économiques et démographiques ».

3.1 LE PADD, LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION, LA DELIMITATION DES ZONES

3.1.1 Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables

Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) d’Eydoche définit un cadre concernant l'évolution du territoire pour les douze prochaines années sur la base des enjeux dégagés par le diagnostic communal et l’état initial de l’environnement, mais aussi des orientations législatives et règlementaires en vigueur, notamment depuis la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) du 13 décembre 2000, et celles fixées dans les documents de niveaux supérieurs avec lesquelles le PLU doit être compatible ou en articulation.

Les orientations générales retenues expriment la volonté de la commune de demeurer un territoire d’accueil, tout en préservant les caractéristiques actuelles du village rural. Aussi, le confortement du centre-bourg s’appuiera sur un développement maîtrisé et qualitatif, préservant des espaces agro- naturels et naturels pour le maintien du cadre de vie rural de qualité.

Les orientations générales fixées par la Municipalité s’articulent autour des axes suivants :

- Assurer un développement maîtrisé et qualitatif :

Concernant le développement de l’habitat, l’objectif premier de la commune est de permettre le maintien des trois classes de l’école en assurant un développement suffisant et l’accueil de jeunes ménages mais également de permettre le maintien des plus anciens sur la commune en proposant des logements adaptés. Le PLU répond aux différents besoins en permettant la réalisation de logements individuels purs mais également dans le centre village à proximité des équipements notamment scolaires des logements individuels jumelés, des logements sociaux en accession ou en location.

La mise en compatibilité du PLU avec le SCOT a conduit la municipalité à prévoir un développement recentré sur les enveloppes existantes utilisant les « dents creuses » résiduelles et pérennisant les limites d’urbanisation aux entrées du village et au hameau du Mollard telles qu’elles le sont aujourd’hui, répondant ainsi aux objectifs de limiter la consommation des espaces agricoles et naturels et de lutter contre l’étalement urbain le long des voies.

Parallèlement le patrimoine bâti traditionnel ancien encore important sur la commune sera préservé, en permettant toutefois les réhabilitations, et en particulier, les deux derniers toits dauphinois, la façade de la mairie et les murs en galets qui jalonnent la traversée du village.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 99 Le développement économique répond à des enjeux locaux de maintien des activités existantes et d’accueil de quelques entreprises dans la zone d’activité artisanale et dans le tissu urbain pour les activités non nuisantes. L’agriculture étant une activité économique à part entière, structurant toujours le territoire et nécessaire au maintien de la qualité des espaces non bâtis, elle doit être pérennisée en lui assurant des possibilités de développement.

Ces premières orientations à croiser avec le deuxième axe de préservation de l’environnement et du paysage visent, dans leur globalité, un objectif commun de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain, tel que listé dans le PADD. Il est quantifié à la réduction d’environ 11 hectares, des espaces nécessaires au développement urbain fixé dans le Projet Communal pour l’habitat et les activités économiques au regard du foncier prévu au Plan d’Occupation des Sols. Cet objectif est issu du bilan du diagnostic, des enjeux du nouveau document d’urbanisme et de l’analyse du zonage et règlement du POS ayant défini des enveloppes constructibles ou à construire surdimensionnées à l’origine.

- Préserver l’environnement et le paysage :

La préservation des espaces naturels et agricoles, doit permettre de conserver l’activité agricole liée mais également le maintien de la biodiversité et du paysage traditionnel en particulier en partie Sud de la commune dans la plaine agricole. La sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine paysager, avec ses éléments caractéristiques et/ou structurants, ainsi que du patrimoine environnemental identifié (corridors, réseau hydrographique, boisements…) expriment une reconnaissance de cette richesse à faire découvrir.

Dans le cadre du développement urbain, les objectifs de qualités architecturales, urbaines et paysagères participent à la qualité du cadre de vie à travers des mesures permettant la bonne insertion du bâti dans le tissu urbain existant et dans le paysage, mais aussi à travers le maintien de l’identité des hameaux et du village avec des coupures vertes et des limites d’urbanisation pérennisée mettant fin à l’étirement généré depuis ces trente dernières années.

La connaissance de risques naturels sur le territoire conduit à la préservation de l’occupation des sols actuelle agricole et/ou naturelle sans possibilité de construction afin de ne pas perturber ces secteurs déjà sensibles et souvent caractéristiques du paysage et de l’environnement correspondant aux espaces localisés en contrebas des coteaux Nord.

- améliorer les déplacements :

Les enjeux concernent l’aménagement de la traversée du village le long de la RD 51 pour la sécuriser et réduire la vitesse, la sécurisation des intersections avec la RD 51 ainsi que le développement des modes doux, par la création de cheminements piétons, pour favoriser au quotidien, les déplacements entre le bourg et les secteurs d’habitations avec les équipements scolaires.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 100 3.1.2 Les orientations d’aménagement et de programmation

Le PLU définit des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) visant le développement des cheminements doux (piétons et cycles) et le confortement du centre-bourg. En effet, le principe de conforter le centre-bourg avec de nouveaux logements à proximité immédiate des équipements publics s’attache directement à la volonté de favoriser des modes de déplacements alternatifs à la voiture à l’échelle de la commune

Concernant le confortement du centre-bourg, les OAP fixent des principes de fonctionnement interne et d’articulation avec le tissu en particulier concernant la desserte par les réseaux. Un programme global de logements en particulier est donné selon la typologie de logement et la densité envisagées.

Au regard des surfaces résiduelles restantes, seul un secteur a pu faire l’objet d’OAP puisque justifiant d’une configuration et d’une surface suffisante en vue d’un aménagement d’ensemble. Il est identifié sur les documents graphiques du règlement (zonage) par un indice OA suivant le nom de la zone concernée (UaaOA, UbOA,). Les Orientations d’Aménagement et de Programmation, illustrées de schémas d’aménagement, opposables aux autorisations d'urbanisme dans un rapport de compatibilité, précisent les évolutions attendues sur la base des choix fixés dans le PADD comme la diversité de l’offre de logements dans le centre-bourg et la mixité sociale à développer.

Qu'il s'agisse des orientations ou des règles d'urbanisme, le PLU a vocation à encadrer l'évolution des terrains qui donneront lieu à des travaux immobiliers ou d’aménagement importants. Pour les opérations d'ensemble, les Orientations d'Aménagement et de Programmation indiquent des principes à suivre pour des infrastructures ou des équipements qui ne peuvent pas être cartographiés de façon réglementaire ou par servitudes et/ou emplacements réservés en l'état actuel des études et des décisions.

Pour ce secteur présenté dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation, l’enjeu du site et la justification d’inscrire des principes de composition urbaine, de fonctionnement (voirie, stationnement, réseaux), de cohérence, un programme de logements, etc. sont donnés et ne sont donc pas plus développés dans le présent volet, étant de plus repris dans des points à suivre sur la limitation des zones notamment et les capacités. D’une façon générale, les choix retenus pour le confortement du centre-bourg précisent les objectifs qualitatifs du PADD (architecturaux, urbains et paysagers adaptés, de fonctionnement favorisant les modes doux), quantitatifs sur les logements avec des programmes diversifiés, l’ensemble participant à préserver un cadre de vie harmonieux et de qualité à travers une vision globale.

A noter que la zone à urbaniser (AU stricte) inscrite sur le secteur des Grabillères, ne pourra pas être ouverte à l’urbanisation dans le cadre de ce PLU, en raison des capacités par ailleurs déjà suffisantes pour répondre aux besoins de développement de l’habitat pour les douze prochaine années. Par conséquent, il n’a pas été inscrit d’orientations d’aménagement sur ce secteur.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 101 3.1.3 La délimitation des zones

Le zonage retenu pour le PLU s’appuie sur le zonage du POS. On retrouve notamment la délimitation des trois grands espaces constitués du massif boisé et du pied de versant, du village, son extension et des hameaux (Les Moilles et Le Mollard) pour la partie urbanisée et de la plaine agricole pour la partie Sud du village. Toutefois, la délimitation des zones pour fixer en particulier l’enveloppe urbaine constructible a évolué. Les zones sont redéfinies conformément à la réforme du code de l’urbanisme suite à la loi SRU du 13 décembre 2000, des lois et décrets suivants, et génèrent des évolutions marquées sur les zones agricoles, ainsi que sur les zones naturelles et forestières. La délimitation et le dimensionnement de l’enveloppe urbaine sont également encadrés par la loi dite « Grenelle II » dont les objectifs de modération de la consommation des espaces agro-naturels, à quantifier, sont déclinés par le SCOT de la région urbaine grenobloise dit « Grenelle » pour son territoire (cf chapitre 3.1.5. Capacités à construire de nouveaux logements et compatibilité avec le PLH de la CCBE et le SCOT).

La conception du zonage a pris en compte les différentes typologies urbaines existantes ou à créer, les caractéristiques de la commune, les spécificités et sensibilités de la zone naturelle et forestière, mais aussi de la zone agricole. Elle retranscrit les objectifs du PADD et des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) selon les possibilités offertes par le code de l’urbanisme et donc de nouveaux outils en comparaison du POS. Le zonage est donc conçu pour permettre l'accueil sur le territoire d’Eydoche de nouveaux logements pour les douze prochaines années tout en maintenant une protection forte des espaces agricoles et naturels. Les objectifs du PADD et des OAP sont directement traduits pour le respect du patrimoine végétal et la préservation du cadre de vie par la recherche d’une qualité globale des futurs projets, mais aussi pour une meilleure utilisation du foncier équipé et une limitation affirmée de la consommation d’espace et de l’étalement urbain.

En cohérence avec les orientations générales du PADD, le Plan Local d’Urbanisme découpe le territoire en plusieurs zones. Chaque zone est soumise à des règles propres conformes aux objectifs d’aménagement. A chacune d’entre elles correspond un chapitre du règlement de 16 articles qui définit les règles d’occupation du sol (cf 3.2. Les limitations à l’utilisation des sols).

Le règlement, partie 4 du dossier du PLU, est constituée d’un document écrit (pièce 4.1), de deux documents graphiques (pièces 4.2.a et 4.2.b), d’un carnet des emplacements réservés (pièce 4.3) et d’un carnet des autres servitudes d’utilisation du sol (pièce 4.4). Les documents graphiques présentent l’ensemble de la commune sur deux plans de zonage, le premier général à l’échelle du 1/5000ème et le second plan recentré sur le village (partie urbanisée) à l’échelle du 1/2000ème. Ils traduisent géographiquement certains éléments du Projet d’Aménagement et de Développement Durables et des orientations d’aménagement et de programmation.

Sont identifiés, en plus, du zonage sur les documents graphiques : - les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général et espaces verts (article L. 123-1-5, 8° du code de l’urbanisme), ainsi que sur un secteur du village un emplacement en vue de la réalisation, dans le respect des objectifs de mixité sociale, de programme de logements (article L 123-2 alinéa b du code de l’urbanisme), - des espaces boisés classés (article L. 130-1 du code de l'urbanisme), - des éléments naturels, bâtis et urbain remarquables du paysage (article L. 123-1-5, 7° du code de l’urbanisme), - les zones humides (article R 123-11 h° du code de l’urbanisme), - les espaces contribuant aux continuités écologiques et à la trame verte et bleue (article R 123- 11 i° du code de l’urbanisme), - les bâtiments d’élevage liés à une activité agricole et existants à ce jour, à titre d’information en vue du respect du principe de réciprocité (recul entre les bâtiment d’élevage et les habitations),

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 102 - une zone non aedificandi en bordure du ruisseau pour préserver le corridor biologique, - les secteurs affectés par des risques naturels, secteurs « constructibles sous conditions spéciales » (B) ou secteurs « inconstructibles sauf exceptions » (R). Il est précisé que ces risques sont la traduction réglementaire de la carte de l’aléa hydraulique établie par Alp’géorisques en avril 2009 et présentée en pièce 6.1 (annexes informatives du PLU) identifiant des aléas de niveaux faibles, moyens et forts, pour des phénomènes d’inondation (en pied de versant et de zones marécageuses) et de ravinements et ruissellements sur versant. A noter que l’étude avait été réalisée sur la partie recentrée autour du village identifiée par la limite de la zone d’étude sur le plan de zonage mais que la connaissance du risque sur le a permis de généraliser le risque de ruissellement de versant notamment à l’ensemble du versant nord, - les secteurs impactés par des risques faibles à moyens de retrait et gonflement des argiles, issus de la cartographie « mouvements différentiels de terrain liés au phénomène de retrait- gonflement des sols argileux », réalisés par le BRGM en novembre 2011 et présentée en pièce 6.1 (annexes informatives du PLU). Ce risque concerne l’ensemble de la commune, - les deux canalisations de transport de matières dangereuses et leurs zones de dangers, correspond à la traduction des fiches jointes en annexe en pièce 5.1.

En « annexes » et en « documents informatifs » du PLU, sont présentés d’autres documents graphiques tels que les servitudes d’utilité publique, les plans des réseaux, le zonage d’assainissement (volets eaux usées et eaux pluviales), la carte de l’aléa hydraulique, réalisée par Alp’géorisques, etc. La carte de l’aléa hydraulique, accompagnée de sa note de présentation, a été réalisée en premier lieu en mars 2005 conjointement à l’élaboration du PLU annulé, puis complété en avril 2009 afin d’affiner le zonage sur une partie de la commune. Les documents annexés au PLU correspondent donc à la carte modifiée d’avril 2009, de la note de présentation de mars 2005 et de la notice complémentaire explicative des changements de la carte.

Prise en compte des risques naturels dans le Règlement

Le zonage du PLU prend en compte l’ensemble de ces documents insérés en « annexes » et en « documents informatifs », en particulier la carte des aléas établie à l’échelle du 1/5000ème (fond cadastral) sur l’ensemble de la commune et la cartographie du BRGM (pièces 6.1) dont la traduction en risques est reportée sur le zonage réglementaire. Les documents graphiques du Règlement affichent en effet l’interdiction ou la construction sous conditions résultant de risques naturels par deux trames particulières portant des indices liés aux classes de risques et types d’aléas.

La première lettre en majuscule indique la classe : « B », secteur « constructible sous conditions » et « R », secteur « inconstructible sauf exceptions ». La seconde lettre, en minuscule lorsqu’elle suit la classe « B » ou majuscule lorsqu’elle suit la classe « R », précise le type de risque naturel : « v » ou « V », ruissellement de versant, « i’1 » ou « I’ », inondation de pied de versant ou « M », inondation zones de marécages, « r », retrait gonflement des argiles.

En effet, la traduction règlementaire consiste à passer de ces aléas naturels et de leurs niveaux, en risques. La méthode utilisée est conforme au « guide de prise en compte des risques » de la Direction Départementale des Territoires de l’Isère.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 103 Il est à noter qu’en zone « inconstructible sauf exceptions » visant à limiter les constructions, installations et aménagements, le type de risque est porté pour préciser les interdictions en particulier, les occupations admises sous conditions étant identiques. Avec la condition première d’être admis dans la zone ou le secteur, seuls sont autorisés, sous réserve de ne pas augmenter la population exposée et/ou la vulnérabilité des biens, les travaux courants d’entretien des bâtiments existants, les extensions limitées nécessaires à des mises aux normes, des abris légers ou annexes aux habitations inférieurs à 20 m², les piscines, mais aussi les travaux et aménagements visant à réduire les risques, les constructions et installations nécessaires au fonctionnement des services d’intérêt collectif déjà implanté dans la zone, les infrastructures et équipements. Cette liste a été réduite en fonction des enjeux tout particulièrement en zone A. Ce principe d’adaptation du « guide » référent est également précisé dans les dispositions générales du règlement (4.1) afin de ne pas apporter d’ambiguïté en admettant des aménagements ou constructions interdites dans la zone.

Pour les secteurs affectés par des risques faibles, indicés « B », les prescriptions inscrites au règlement (4.1) visent à adapter les constructions et aménagements des abords aux phénomènes définis. Elles se conforment également aux préconisations des « fiches conseils » de la Préfecture de l’Isère auxquelles les arrêtés d’autorisation d’urbanisme pourront faire référence.

Sont concernés par : • les secteurs indicés « B », « constructibles sous conditions » : - la majorité de la partie Nord de la RD 51, concernée par l’aléa de ravinement et de ruissellement de versant, secteurs indicés Bv, qui concernent les massifs boisés Nord dont les eaux de ruissellement proviennent, le pied de versant sur le pourtour de l’urbanisation ainsi que la quasi-totalité des espaces bâtis ou constructibles. L’imperméabilité des sols argileux du coteau explique ce ruissellement généralisé. Localement quelques secteurs autour du hameau des Moilles notamment, sont indicés Bi’1 pour du risque faible d’inondation correspondant à des secteurs où les eaux de ruissellement stagnent, - au Sud de la RD 51, l’ensemble du fond de la combe entre le ruisseau et la plaine agricole qui la surplombe, sont indicées Bi’1 pour du risque faible d’inondation en pied de versant lié au ruisseau des Eydoches, correspondant à la divagation des eaux et aux remontées de nappe,

• les secteurs R « inconstructibles sauf exceptions » qui s’appuient sur la présence d’aléas d’inondation de pied de versant et/ou de zones humides, de ravinement et de ruissellement sur versant : - ponctuellement des parcelles de zones U qui jouxtent les axes d’écoulement des eaux de ruissellement le long des voiries et les zones N et A en partie Nord du territoire qui sont également des axes d’écoulement des eaux de ruissellement, sont indicés en RV et RM, - la zone N au Sud, dans la partie basse entre le village et le hameau du Mollard et plus ponctuellement en zone U en raison de la proximité du ruisseau, mais également sur la lagune, sont indicés RI’.

Les paragraphes ci-après comparent et justifient les évolutions des zonages du POS (UA, NAi, NB, NC et ND) et du PLU (U, AU, A et N), correspondant à l’initiale en majuscule du nom de la zone généralement suivie d’un indice.

Les zones urbaines U

Les zones U sont des « secteurs déjà urbanisés et des secteurs dans lesquels les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter ». Les équipements évoqués correspondent à la voirie, à l’alimentation en eau potable et électricité mais aussi, comme vu à travers le zonage d’assainissement, au réseau d’assainissement collectif existant.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 104 A noter toutefois qu’à ce jour la capacité de la lagune n’est pas suffisante pour accueillir de nouvelles constructions. Des travaux de mise en conformité du système d’assainissement des eaux usées doivent être réalisés pour répondre aux exigences de la directive ERU. Par conséquent, les secteurs relevant de l’assainissement collectif ne pourront pas être ouverts à l’urbanisation et cela jusqu’au lancement effectif des travaux. Dans ce contexte, la municipalité a, par délibération en date du 28 octobre 2010, décidé de suspendre la délivrance de nouveaux permis de construire sur des parcelles situées dans les zones d’assainissement collectif définies dans le zonage d’assainissement, jusqu’à la mise en œuvre d’une solution pérenne et efficace. Les parcelles dont les droits de raccordement au réseau ont déjà été acquittés ne sont pas concernées par cette décision mais une seule maison pourra être autorisée, ce qui représente un potentiel de 5 maisons au total. De même que cela ne concerne pas les permis de construire déposés pour des aménagements d’habitations existantes et n’ayant pas pour finalité l’accueil de nouveaux résidents. Un projet de réalisation d’un nouvel ouvrage de traitement des eaux est actuellement en cours avec un démarrage des travaux envisagé en 2014- 2015.

Les zones U comprennent, le centre-bourg et ses extensions, le secteur des Moilles au Nord et du Mollard au Sud. Suivant les caractéristiques du secteur (différentes typologies, implantations, aspects, densités et sites) qu’elles englobent, les zones U sont indicées : - la zone Ua correspond aux zones agglomérées denses, c’est-à-dire les noyaux anciens du village, extraite de la zone UA du POS qui regroupait l’ensemble du village et étendue ponctuellement à deux secteurs aux Moilles pour permettre la réhabilitation du bâti ancien. Il s’agit d’un bâti ancien, dense implanté sur limite de parcelle et/ou à l’alignement et présentant des volumes importants ainsi qu’un aspect traditionnel. A noter une zone non aedificandi est inscrite en bordure du cours d’eau pour préserver le corridor biologique ou trame bleue (inscrit au SCOT de la région grenobloise également). Elle comprend deux sous-secteurs Uaa, de plus faible densité. Le premier, à proximité immédiate des équipements scolaires et périscolaire, correspond à deux parcelles de la zone UA du POS (partie d’extension du village) pour les quatre logements sociaux existants en habitat jumelé et présentant une densité intermédiaire ainsi que la réalisation de nouveaux logement sociaux. Il permettra de répondre aux objectifs du Programme Local de l’Habitat et de mixité sociale. Le deuxième secteur au Sud de la RD 51, en entrée Ouest du village, est créé pour adapter la densité dans un périmètre où les terrains sont majoritairement non bâtis et présentent donc des capacités importantes. Ce secteur correspond à la zone UA du POS, étendue ponctuellement sur la zone NC suite la délocalisation d’un siège d’exploitation ;

- la zone Ub correspond aux secteurs d’extensions plus récents du village (Grabillères, Les Moilles, Carrière), dans lesquels des constructions pourront encore être réalisées sous réserve de la mise en œuvre du nouvel ouvrage d’assainissement ou exception prévue par la délibération évoquée précédemment. Il s’agit d’un tissu moins dense de type pavillonnaire dans lequel se trouvent d’anciennes fermes. Le bâti présente des volumes moins importants que celui du centre et est souvent implanté en milieu de parcelle. Cette zone comprend des parties des zones UA et NB du POS réduites pour assurer la compatibilité avec le SCOT de la région grenobloise, concernant l’enveloppe foncière nécessaire au développement de l’urbanisation. Par conséquent, sur le secteur des Moilles comme sur les pourtours du village, la limite de la zone Ub a été inscrite au plus près du bâti existant, intégrant à la marge des parcelles sur lesquelles une déclaration préalable avait déjà été accordée. En effet, à l’intérieur de ces enveloppes, les capacités résiduelles sont suffisantes pour répondre au développement prévu par le PLU et définit en cohérence avec les orientations du SCOT. La zone Ub comprend également d’anciennes fermes issues de la zone NC du POS dans le bourg, en limite Nord et Ouest de Grabillères et aux lieudits Le Clapier et Carrière.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 105 - la zone Uc du Mollard qui s’étend de façon linéaire le long de la voirie communale, regroupe d’anciennes fermes et un secteur d’extension partiellement bâti mais non raccordé au système d’assainissement collectif. Elle s’appuie sur la zone UA du POS, étendue ponctuellement pour englober complètement deux habitations et intégrer une autre à l’Ouest. Elle a toutefois été réduite aux plus près des habitations existantes. Par conséquent, quatre parcelles non bâties, au milieu de ce linéaire ont été déclassées pour éviter l’étalement le long de la voie communale sur un secteur correspondant au début de la plaine agricole et perceptible depuis la partie Sud du village. La réduction de ce secteur correspond également aux objectifs de limitation de la consommation des espaces agricoles et naturels pour le développement urbain de la loi dite « Grenelle 2 » repris par le SCOT de la région grenobloise, mais également à la mise en compatibilité du PLU avec le SCOT. En effet, les surfaces nécessaires au développement de la commune sont suffisantes dans la partie agglomérée du village, il n’est donc pas opportun de poursuivre le mitage de la zone agricole sur ce secteur ;

- la zone Ue, issue de la zone UA du POS, est équipée et inscrite sur l’emprise actuelle des équipements scolaires et péri-scolaires, de sports et loisirs ainsi qu’à la salle des fêtes et sa future extension.

Au-delà de l’exigence de compatibilité du PLU avec le SCOT de la région grenobloise (développée précédemment) concernant le respect de l’enveloppe foncière nécessaire au développement de l’urbanisation justifiant de déclassements de terrains, des secteurs ou parcelles constructibles du POS (UA et NB du POS) ont également été déclassés de par la prise en compte notamment : - du risque fort de ravinement et de ruissellement de versant présent sur une parcelle en entrée Ouest du village sur le secteur de Montcoutier, identifié par la carte des aléas réalisée par Alp’géorisques en Avril 2009, - de la sensibilité paysagère (préservation des vues sur le vallon) et environnementale (proximité immédiate du cours d’eau) pour les terrains de plus très étroits situés au Sud-Est du village entre la route du Mottier et le ruisseau, mais aussi, au Nord-Est, à l’arrière de la première ligne bâtie présentant également un problème d’accessibilité aux parcelles, - de la coupure verte entre le village et Les Moilles, comprenant le secteur des puits d’infiltration des eaux pluviales.

Des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) ont été inscrites sur les zones U indicées à vocation principale d’habitat (zones Uaa et Ub) pour maîtriser les grands principes d’accès et d’aménagement de ce secteur repéré par un indice OA au document graphique. Ces OAP permettent de répondre à l’objectif de diversification et de mixité de l’offre de logements en proposant de l’habitat individuel sur de plus petites parcelles, mais aussi de type habitat social.

La zone Ui correspond à la zone d’activités artisanales, au Sud-Ouest de la commune de part et d’autre de la route des Rivoires, sur laquelle était installée la laiterie rejointe dernièrement par deux nouvelles activités dont une construction en cours (permis de construire accordé récemment). Cette zone Ui est issue de la zone NAi du POS très largement réduite dans le cadre de la compatibilité avec le SCOT de la région grenobloise concernant le foncier nécessaire au développement économique sur le secteur de Bièvre-Valloire, soit 110 hectares à répartir sur la base d’un accord entre les communautés de communes qui composent ce territoire. Au regard du peu de demandes d’installations enregistrées depuis le classement de cette zone d’activités, seule une petite surface est conservée et destinée à l’accueil de quelques entreprises répondant à des besoins locaux, en face de la laiterie. Ce déclassement permet d’éviter la réalisation de nouvelles constructions et ainsi de préserver le corridor écologique identifié à l’Est de la zone d’activités et le paysage fortement perçu depuis la RD 51.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 106 Les zones à urbaniser AU Un des objectifs du PLU est le développement progressif et maîtrisé de l’urbanisation pour une vocation principale d’habitation, en prenant en compte les capacités des équipements publics et le phasage dans le temps. Une seule zone AU dite stricte inconstructible en l’état est inscrite au zonage PLU. La zone AU est une zone, présentant encore un caractère naturel ou agricole, destinées à une urbanisation future au regard de la maîtrise de l’évolution de la population liée au nombre à limiter de nouveaux logements, mais aussi des équipements directs et/ou indirects liés. Ce tènement à l’extrémité du village présente en effet un caractère « naturel » au regard de la surface non urbanisée du secteur et du tissu très lâche qui le jouxte. Cette zone AU, ne correspond pas à de l’extension de l’enveloppement urbaine, mais au confortement du secteur des Grabillères à l’intérieur de l’enveloppe urbaine. De par la surface de ce secteur, de l’éloignement par rapport au village, de la nécessité de compatibilité avec le SCOT concernant les enveloppes nécessaires au développement de l’habitat et de la non-conformité de la lagune pour le traitement des eaux usées de nouvelles constructions, l’urbanisation de ce secteur pour de l’habitat pavillonnaire est destinée à du long terme au-delà de l’échéance de ce PLU.

Les zones agricoles A Le zonage général affirme la volonté de préserver fortement le caractère rural traditionnel d’Eydoche avec les sièges d’exploitations et l’espace agricole conformément aux orientations générales du PADD. Les zones A correspondent à des secteurs, équipés ou non, à protéger en raison de la valeur agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Le zonage des secteurs urbanisés (U) ou destinés à une urbanisation future (AU) est calé de façon à assurer la protection des sièges d’exploitation agricole mais aussi des terres remembrées et de la plaine agricole. Les trois fermes en activités avec des élevages sont situées respectivement aux Moilles, à l’ouest des Grabillières et dans la plaine à proximité de la laiterie. La définition de la zone A, a limité les zones constructibles pour l’accueil de nouvelles habitations pour laisser la possibilité aux agriculteurs de maintenir voire développer pour certains leur activité et de ne pas créer de nouvelles situations d’enclavement.

Les zones A permettent le développement des exploitations agricoles existantes ou l’installation de nouvelles, notamment sur le secteur des Moilles, en limite de Champier entre le pied de versant et la RD 51, au Sud de la RD 51 dans la Plaine et sur le pourtour Nord et Est du hameau du Mollard où un projet de bâtiment pour chevaux a été recensé.

Trois habitations sont repérées sur ces espaces agricoles pour lesquels des aménagements seront autorisés, c’est à dire la gestion du patrimoine bâti existant. Ces bâtiments sont identifiés en « secteur de taille et de capacités limités » Ah, conformément à l’article R. 123.8 du code de l’urbanisme où « des constructions peuvent être autorisées dans des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées, à la condition qu'elles ne portent atteinte ni à la préservation des sols agricoles et forestiers ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages ».

Des secteurs An de valeurs agricoles affichées sont identifiés comme des espaces sensibles du paysage vis à vis de constructions ou non équipés et remembrés. Seuls les très petites constructions ou avec un faible impact en terme d’intégration au site seront admis. Il s’agit notamment : - du pied de versant, en marge du massif boisé qui constitue un espace tampon avec les secteurs urbanisés du centre-bourg et correspondant à des parcelles utilisées par l’agriculture mais présentant un enjeu « paysager et naturel », - de la plaine agricole (plus largement classée en zone NCd inconstructible au POS) hors secteur maintenu en A pour laisser des possibilités de développement aux exploitations sur lequel avait été recensé un projet de bâtiment pour un élevage de chevaux et

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 107 - du secteur au Sud de la RD 51 en entrée du village permettant la préservation de toutes nouvelles constructions sur cette entrée du village, également support d’un corridor écologique.

Les zones naturelles et forestières N

Les zones N sont définies par le code de l'urbanisme comme des « secteurs, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels » (extrait de l’article R. 123.8 du code de l’urbanisme). La zone N est définie à partir des enjeux dégagés de l’état initial de l’environnement et des ambitions du PADD précédemment justifiés.

Elles sont également soumises à des risques naturels fort et faible d’inondation et de ruissellement sur versant. Elles regroupent le massif boisé au Nord du territoire, et précédemment classé ND au POS, les secteurs de Montcoutier (petite colline boisée caractéristique du paysage communal) et le vallon du ruisseau des Eydoches. Un secteur N a également été inscrit à l’arrière du silo sur un secteur de prairie.

Deux secteurs sont également délimités sur le territoire : - les secteurs Nh, repérés sur ces espaces naturels pour lesquels des aménagements seront autorisés, pour permettre la gestion du patrimoine bâti existant, qu’il s’agisse d’anciennes fermes ou de maisons plus récentes. Ces bâtiments sont identifiés conformément à l’article R. 123.8 du code de l’urbanisme et ne portent pas atteinte à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages. - le secteur Nl inscrit au centre du village autour de la salle des fêtes sur des terrains communaux permettra la réalisation d’un bassin d’infiltration des eaux pluviales et le développement des équipements de sports et loisirs. - le secteur Ns, en limite Est d’Eydoche, d’intérêt scientifique du vallon, des étangs et des bois d’Eydoche, de Flachères et de St-Didier de Bizonnes classés en ZNIEFF de type 1. - le secteur Np, inscrite avec un emplacement réservé pour permettre un éventuel nouveau captage pour l’alimentation en eau potable de la commune et peut-être des communes du syndicat (Flachères) (voir annexes sanitaires : alimentation en eau potable pièce 5.2.a).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 108 3.1.4 Comparaison des surfaces des zones du POS et du PLU

Eydoche couvre un territoire de 558 hectares dont 41,5 hectares portés en Espaces Boisés Classés. Cette surface est inférieure à celle du POS (108 hectares dont 106 issu du massif boisé au Nord de la commune) puisqu’elle ne comprend pas l’intégralité du massif boisé déjà protégé par le code forestier pour les boisements supérieurs à 4 hectares. Toutefois le pied de versant a été maintenu en raison de leur importance aux niveaux écologique et paysager.

L’analyse globale des surfaces couvertes par les différentes zones du POS et de celles du PLU permet de rendre compte des évolutions liées à la nouvelle délimitation des zones du PLU : - la superficie des zones urbanisées, bâties ou pouvant l’être (U, Ah, Nh et Nl) toutes vocations confondues est inférieure à la superficie des zones urbanisées U et NB du POS (- 8,1 hectares) passant de 9,8 % au POS à 8,3 % au PLU. Elles ont donc été réduites par déclassements de terrains non bâtis des zones UA et NB du POS qui avaient été dimensionnées pour accueillir plus de 25 ans d’urbanisation. Ces déclassements sont nécessaire afin d’assurer la compatibilité du PLU avec le SCOT de la région grenobloise et de limiter l’étalement urbain et le mitage de l’espace agricole. A noter que la zone Nl doit permettre le développement des équipements sportifs et de loisirs notamment ainsi que de bassins d’infiltration des eaux pluviales représente 1,8 hectare. - la superficie des zones à urbaniser (AU) est inférieure à la superficie des zones NA du POS (- 5,6 hectares) et ne représente que 0,1 % contre 1,0 % au POS. Cela correspond à l’inscription d’une zone AU pour de l’habitat aux Grabillères et au classement en zone Ui de la zone d’activité NAi du POS autour des activités existantes et pour l’accueil de quelques activités, le reste ayant été déclassé, cette zone d’activités n’ayant connu qu’un développement limité à ce jour, - la superficie des zones agricoles (A) augmente en comparaison de celle des zones NC et NCd du POS (+ 33,8 hectares) représentant 61,8 % au lieu de 55,8 %. La vocation à dominante agricole du territoire d’Eydoche a été très largement respectée et mise en valeur. Il s’agit du pied de versant qui a été inscrit en zone agricole à enjeu paysager s’agissant d’un espace tampon entre les milieux naturels (boismeents) et les secteurs urbanisés du centre- bourg, parcelles utilisées par l’agriculture mais présentant un enjeu « paysager et naturel » et des parcelles déclassées dans le cadre du PLU en limite de zones urbanisées, de manière à permettre la compatibilité avec le SCOT et à respecter les exigences de limitation de l’étalement urbain. C'est notamment le cas entre le village et Les Moilles, au Mollard et en entrée Ouest du village avec notamment la réduction de la surface de la zone d’activités. - la superficie des zones naturelles (N, Np et Ns) a par conséquent diminuée de 19,7 hectares par rapport aux zones ND du POS et représente 29,8 % contre 33,3 % au POS, notamment en raison des enjeux dégagés lors de l’état initial de l’environnement et notamment du classement du pied de versant entre le massif boisé au Nord de la commune et le village.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 109 Tableau des superficies des zones du Plan d’Occupation des Sols et du Plan Local d’Urbanisme

P.O.S. Projet de P.L.U. zones hectares zones hectares

UA 38,9 Ua 10,7 Uaa 3,4 NB 15,8 Ub 21,7 Uc 4,0 sous-total habitat 54,7 sous-total habitat 39,8

Ue 0,7

Ui 2,2 Uia 0,2 sous-total activités 2,4

Total Urbaines 54,7 Total Urbaines 42,9

AU 0,6 sous-total habitat 0,6 NAi 6,0 sous-total activités 6,0

Total zones à urbaniser 6,0 Total zones à urbaniser 0,6

NC 70,1 A 84,1 Ah 0,7 NCd 241,2 An 261,0

Total zones agricoles 311,3 Total zones agricoles 345,8

ND 186,0 N 165,9 Nh 0,6 Nl 1,8 Np 0,1 Ns 0,3

Total zones naturelles 186,0 Total zones naturelles 168,7 Total commune 558,0 Total commune 558,0

Les surfaces destinées principalement à l’habitat et aux équipements (U habitat, AU, Ah, Nh et Ue et Nl) représentent 44,2 hectares soit 7,9 % du territoire ; elles ont diminué de 10,5 hectares, malgré le rattachement en zone U du bâti existant en limite de zone urbaine et l’inscription de « secteurs de taille et de capacités limitées » Ah et Nh permettant la gestion du bâti existant. Cette diminution est liée à la mise en compatibilité du PLU avec le SCOT et au respect des objectifs de limitation du mitage, de l’étalement urbain linéaire le long des voies (au Mollard notamment) et de limitation de la consommation des espaces agro-naturels pour le développement urbain sur le reste de la commune.

Les surfaces vouées aux activités, diminuent de 3,6 hectares. Le réajustement des limites de la zone artisanale à l’entrée Ouest du village explique cette baisse.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 110 Les zones naturelles et forestières (N) regroupent 166,3 hectares soit 29,8 % du territoire et une part plus importante du territoire (61,8 %) est maintenue en zones agricoles soit 345,1 hectares. Le POS comptait 497,3 hectares répartis entre la zone agricole, principalement, et la zone naturelle soit près de 90 % du territoire. Aujourd’hui, 91,6 % du territoire reste classé en zones agricoles et naturelles. Cette augmentation représente 14,1 hectares, pris sur les zones U, NB et NAi du POS au regard des enjeux évoqués plus haut, reposant principalement sur la mise en compatibilité du PLU avec le SCOT, le respect des enjeux de limitation de la consommation des espaces agro-naturels pour le développement urbain et de la prise en compte de la réalité de l’usage actuel des sols constaté sur le territoire.

3.1.5 Capacités à construire de nouveaux logements et compatibilité avec le PLH de la CCBE et le SCOT

Les capacités en nouveaux logements du PLU ont été estimées pendant l’étude suivant la méthode définie par le Syndicat mixte du SCOT de la région Grenobloise en application du Document d’Orientations et d’Objectifs approuvé en décembre 2012.

Le SCOT fixe les besoins fonciers pour l’habitat en fonction, d’une part du rôle de la commune dans la structuration du développement et d’autre part d’objectifs de diversification des formes d’habitats, comprenant des superficies moyennes maximales pour chacune.

Le PLH de la Communauté de Communes Bièvre-Est, devrait être approuvé en septembre 2013, celui-ci ayant reçu un avis favorable et jugé compatible avec le SCOT. Il a défini trois grands objectifs pour la période 2012-2017 : - Objectif 1 : développer une offre de logements en adéquation avec les revenus des ménages (locatif public et accession encadrée). Pour la commune d’Eydoche, cet objectif se traduit par la réalisation d’un volume global de 15 à 17 logements dont 2 locatifs sociaux d’ici 2017, en cohérence avec les objectifs du SCOT. Il n’y a pas de logements sociaux en cours de constructions sur la commune, mais la municipalité affiche clairement dans son projet, par l’inscription d’un emplacement réservé pour du logement social, leur réalisation sur deux tènements dont elle est propriétaire, classés Uaa dans le centre-village, en face des équipements scolaires. La surface de ce secteur (0,4 hectare) permettra également de garantir une réponse aux besoins futurs en logement social. - Objectif 2 : adapter le parc existant aux enjeux de demain, thermique et accessibilité. - Objectif 3 : changer le modèle dans la production neuve en affirmant la place de l’habitat groupé pour limiter la consommation foncière..

Le SCOT de la région Grenobloise identifie Eydoche, comme les autres communes rurales, en « pôles locaux » qui doivent veiller à « assurer l’équilibre des fonctions à l’intérieur des espaces ruraux….tout en limitant la consommation d’espace…, par une modération de la croissance démographique. ». Les règles de constructibilité et de densité permettant le développement urbain, sont les suivantes : - le document fixe, un taux maximum de construction moyen, au plus, de 5,5 logements neufs par an pour 1000 habitants, comptant l’ensemble de l’offre nouvelle y compris sociale mais hors logements réalisés par densification d’unité foncières déjà bâties dont la superficie est inférieure ou égale à 3000 m², logements locatifs sociaux réalisés en plus des objectifs du PLH, logements mis sur la marché suite à des réhabilitations et/ou changements de destination ainsi que les maisons pour personnes âgées, logements de fonctions, etc.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 111 Appliqué à 490 habitants (population au 1er janvier 2013), un objectif plafond de 32 logements (y compris logement social) au plus est défini pour les douze prochaines années, c’est-à-dire à fin 2025.

- des objectifs de diversification des formes d’habitats (60 % en habitat individuel isolé et 40 % vers les autres formes) ainsi qu’une superficie moyenne maximale pour les types d’habitat (700 m² pour l’individuel isolé et 350 m² pour l’habitat groupé, intermédiaire et collectif) déterminent le besoin foncier pour le logement. Le foncier est ensuite augmenté de 50 % pour « répondre aux besoins des autres activités urbaines (services, commerces, équipements, …) » et pour tenir compte « d’une certaine fluidité du marché » c’est-à-dire de la rétention foncière.

Appliquée à la commune d’Eydoche, pour les 12 prochaines années, le besoin global pour le développement est estimé à 2,7 hectares au total y compris augmentation de 50 %.

- localiser en priorité l’offre nouvelle de logements dans les espaces préférentiels du développement (soit pour les pôles locaux au moins la moitié des nouveaux logements), en priorité en réinvestissement du tissu bâti existant ainsi que sur le foncier non bâti le mieux équipé,

Afin de respecter l’ensemble des orientations du SCOT, le projet de PLU limite l’urbanisation au foncier en dents creuses recensées dans le centre-village pour la quasi-totalité et les hameaux très ponctuellement. En effet, ces dernières années les nouvelles constructions se sont réalisées à la fois sur les extrémités des espaces disponibles à la construction et à l’intérieur, « piégeant » ainsi de nombreux tènements dans l’enveloppe urbaine. Au total ces parcelles résiduelles suffisent à elles seules à accueillir le développement urbain pour les douze prochaines années voire même au-delà et cela malgré une enveloppe urbaine calée aux plus près des habitations existantes après déclassement des terrains constituant des extensions du tissu (hors parcelle ou une autorisation a été obtenue par déclaration préalable).

Les capacités, toutes repérées dans l’enveloppe urbaine hors hameaux, représentent 1,1 hectare en zone Ua et Uaa dont 0,4 hectare pour du logement social sur un secteur propriété de la commune dont une partie seulement serait nécessaire pour répondre aux objectifs de réalisation de logements sociaux (soit 4 dans le cadre du PLU). L’affichage d’un emplacement réservé pour du logement social garanti la réalisation de ce type de logements, le potentiel constructible pouvant dépasser la durée de ce PLU. Sur le reste de la surface soit 0,7 hectare, environ 21 logements peuvent être réalisé au maximum.

La zone Ub dispose encore de 3,7 hectares de surfaces résiduelles dont 0,6 hectare en secteur d’orientations d’aménagement et de programmation au centre-bourg. Hormis ce secteur qui permet de garantir une certaine densité soit environ 10 logements, la configuration et la surface des espaces résiduelles sur le reste du village (soit 3,1 hectares) ne permettent pas la réalisation d’opérations d’ensemble, ce qui laisse peu de possibilités pour encadrer la densité. Le nombre de logement sur ces dents creuses est estimé à 47 logements.

Les capacités des hameaux (Les Moilles et Le Mollard) sont très limitées représentant potentiellement 2 ou 3 logements pour 0,3 hectares.

Ne sont pas comptabilisés dans ces capacités les coups partis issus de déclaration préalable soit environ 4 logements sur 0,4 hectare, localisés en extension sur les extrémités de l’enveloppe urbaine.

Au total, les zones U représentent 5 hectares de capacités en espaces résiduels pour un volume global de 85 logements et cela malgré les déclassements au plus près des constructions existantes.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 112 Une zone à urbaniser AU stricte à été délimiter à l’intérieur de l’enveloppe urbaine aux Grabillères, celle-ci étant notamment insuffisamment équipée. Ce tènement à l’extrémité du village présente en effet un caractère naturel au regard de la surface non urbanisée du secteur et du tissu très lâche qui le jouxte. Ajouté à la saturation de la lagune, le report de l’urbanisation de cette zone permet dans le même temps de limiter les surfaces constructibles dans le cadre de la compatibilité du PLU avec le SCOT. Elle représente une surface de 0,6 hectares pour un potentiel d’environ 9 logements au maximum.

3.1.6 Analyse de la consommation des espaces pour l’habitat

Sur les bases de l’occupation actuelle et celle projetée par le Plan Local d’Urbanisme, une analyse comparative sommaire des densités est proposée s’appuyant sur le nombre estimé de logements existants puis projetés et sur les surfaces urbanisées ou qui le seront avec le PLU.

En effet, à l’échelle d’une commune rurale comme Eydoche, des orientations et choix peuvent induire une meilleure gestion du foncier pour favoriser le maintien de l’activité économique agricole et la préservation des espaces naturels à enjeux. Cette volonté a croisé les différentes thématiques abordées comme : - le confortement de l’habitat dans des secteurs desservis par les réseaux, pouvant être densifiés et situés à proximité des équipements, - favoriser la réhabilitation du bâti ancien présent dans les noyaux anciens du centre- bourg et du hameau des Moilles, - l’arrêt de l’extension du hameau du Mollard destiné à rester en assainissement non collectif, afin de limiter le mitage de l’espace agricole, etc…

La situation en 2013, en prenant en compte les autorisations d’urbanisme accordées, pour la consommation des espaces utilisés par l’habitat, en densité brute, c’est-à-dire y compris infrastructures, commerces et services, artisanat intégrés dans le tissu urbain, fait apparaître à titre d’exemple pour : - le centre-bourg (Ua uniquement), une densité moyenne d’environ 12 logements par hectare, le tissu comprenant de grandes bâtisses sur des tènements ponctuellement importants, - les secteurs d’extension pavillonnaire (Ub), autour du village mais hors hameau des Moilles, présentent une densité moyenne de 7 à 8 logements par hectare. A noter qu’un secteur récemment urbanisé au centre bourg relève les densités avec une moyenne de 15 logements par hectare, par la réalisation de logements individuels sur des parcelles de plus petites surfaces, - le hameau du Mollard, une densité moyenne de 4 logements par hectare, s’agissant d’habitat pavillonnaire récent sur de grands tènements.

Le bilan actuel des densités sur l’ensemble de la commune est estimé au global à environ 7 logements par hectare. Le projet de la commune vise à densifier ponctuellement le centre-village dans le secteur concerné par des orientations d’aménagement avec une densité d’environ 15 logements par hectares. Sur le reste du territoire, au regard de la configuration des dents creuses disséminées dans l’enveloppe urbaine, ne permettant que ponctuellement des divisions sous forme de lots, la densité devrait peu évoluer, sauf constructions sur de petits tènements ou réalisation d’habitat jumelé. Toutefois et comme inscrit dans le PADD, la municipalité souhaite favoriser la réhabilitation du bâti ancien pour du logement, ce qui participera à augmenter la densité dans les zones Ua et Uaa, sachant que la commune dispose d’un potentiel important de bâti ancien à réhabiliter dont 5 environ pourraient faire l’objet d’une réhabilitation dans les douze prochaines années. Sur les secteurs de « taille et de capacité limitées » Ah et Nh, le PLU limite l’urbanisation aux seuls aménagements possibles des volumes existants ou à quelques extensions limitées des habitations existantes. Les densités connues resteront donc également inchangées. Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 113 3.2 LES LIMITATIONS A L’UTILISATION DU SOL

Le règlement se décompose en cinq titres ; le premier pour les dispositions générales et les quatre suivants pour chacune des quatre familles de zones (U urbaines, AU à urbaniser, A agricoles et N naturelles et forestières) comprenant deux chapitres pour les zones U (vocation mixte à dominante d’habitat et destination d’activités artisanales), un pour la zone AU stricte et un chapitre pour chacune des zones A et N.

Il est rappelé en introduction de chacun des chapitres les différents secteurs de la zone ainsi que les documents (carte des aléas établie par Alp’géorisques en avril 2009 et carte des mouvements différentiels de terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux établie par le BRGM en Novembre 2011)auxquels il convient de se référer pour vérifier la présence de risques naturels et prendre en compte le règlement à appliquer dans les secteurs concernés.

Les limitations administratives à l'utilisation du sol dans les différentes zones du PLU peuvent être regroupées en deux groupes de règles correspondant aux : - plafonds de constructibilité et conditions relatives aux destinations (articles 1, 2 et 14 soit les sections 1 et 3 des chapitres du règlement cf 3.2.1. mais aussi les servitudes d’urbanisme pouvant être fixées aux articles 2 cf 3.2.3 et 3.2.4 inclus) ; - conditions d’occupation (sections 2 et 4 des chapitres cf 3.2.2.) avec la desserte des terrains (articles 3 et 4), la superficie minimale des terrains (article 5), les règles morphologiques (articles 6 à 10) qui sont aussi des règles indirectes de densités, les obligations en matière de stationnement (articles 12), ainsi que l’aspect des constructions et leurs abords (articles 11) et les espaces libres et espaces verts (articles 13) visant à protéger le « paysage » au sens des perceptions, mais aussi les autres obligations (articles 15 et 16), en matière de communications numériques, et exigences environnementales, même si celles des performances énergétiques sont non définies à ce jour au vu de l’intégration de la réglementation thermique 2012 à compter du 1er janvier 2013 notamment, mais qui pourraient être précisées lors d’une modification.

Les principales règles correspondantes ou évolutions par rapport au POS seront présentées et justifiées dans cet ordre, suivies des différentes servitudes d’urbanisme (protection du patrimoine bâti et du patrimoine végétal, emplacements réservés, mixité sociale).

3.2.1 Nature et possibilités d’occupation des sols (sections 1 et 3)

Le PLU utilise les destinations fixées par l'article R. 123-9 du code de l’urbanisme et précise des définitions dans la partie II des Dispositions Générales du règlement à « Destinations des locaux ».

La section 1 des chapitres, dans ses articles 1 et 2, définit les occupations et utilisations des sols interdites et admises sous conditions.

Les articles 1 listent les différentes occupations interdites jugées non compatibles avec les objectifs de la zone ou des secteurs. Les articles 2 précisent les conditions spécifiques attachées à chaque zone et secteur et ce tout particulièrement dans la zone N pour ne pas porter atteinte à sa préservation et restreindre les possibilités aux différentes situations.

Dans l’article 14 de la section 3 des chapitres du règlement, les possibilités maximales d’occupation des sols sont hiérarchisées selon les mêmes principes de densité liés aux hauteurs, reculs et retraits de la section 2.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 114 Pour la zone urbaine U dite "équipée", à vocation de constructions ou présentant un caractère urbain, les modes interdits sont notamment les affouillements et exhaussements, les terrains de camping caravanage et de stationnement de caravanes, la plupart des installations classées et et les constructions liées à de nouveaux sièges d’exploitation agricole ; seules les fermes existantes peuvent se développer sauf au niveau de l’élevage, la zone agricole A étant destinée exclusivement à l’accueil des activités agricoles avec toutes leurs constructions liées et nécessaires mais aussi à la préservation des terres. Des dispositions, visant à préserver le patrimoine traditionnel ont également été inscrites. Elles concernent les éléments remarquables du paysage repérés sur les documents graphique du règlement, qu’ils soient urbains pour les murs en galets ou bâtis pour les deux dernières bâtisses ayant encore un toit dauphinois et la mairie avec sa façade en galets. Sont interdites pour ces deux catégories les démolitions et surélévations ainsi que les extensions pour les éléments bâtis.

Dans la zone U, les possibilités maximales d’occupation des sols sont hiérarchisées : pour le noyau ancien de la commune, zone Ua et les équipements publics, zone Ue, le coefficient d’occupation des sols est de 0,70 afin de permettre l’aménagement de volumes (anciennes dépendances) existants d’architecture traditionnelle pour de l’habitat ou activité, tout en préservant des aires de stationnement et de jardins dans ces secteurs denses. En Uaa contrairement à la zone Ua, le coefficient d’occupation des sols est abaissé à 0,40 au lieu de 0,70 pour maîtriser la densité globale. La zone Ub, urbanisée de façon plus aérée fixe le COS à 0,20 porté à 0,25 pour les activités et pour le secteur Uc, en raison de l’absence de système d’assainissement collectif et de mode d’implantation des constructions existantes, le COS est porté à 0,15 porté à 0,20 pour les activités.

La zone Ue est destinée à accueillir des équipements publics uniquement, la zone Ui à l’accueil d’activités artisanales et industrielles, les logements ne sont autorisés que s’ils sont nécessaires à l’activité. Le secteur Uia est destiné au développement de l’activité du silo agricole, soit uniquement pour des installations et constructions liées à la collecte des céréales et à la vente des produits nécessaires à l’agriculture (engrais, produits phytosanitaires…).

Pour les autres zones à urbaniser AU, agricole A et naturelle et forestière N, les occupations admises sous conditions sont notamment les équipements d’infrastructures, les clôtures, les démolitions et les petits ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif peuvent être autorisés dans la mesure où toutes les précautions sont prises pour leur insertion dans leur environnement sans être incompatible avec l’activité agricole, pastorale et forestière.

La zone agricole A, destinée exclusivement à l’exploitation agricole, dispose d’un secteur An inconstructible, seuls sont autorisés sous conditions, les abris en bois pour animaux parqués limités à 20 m² d’emprise au sol et les serres nécessaires aux activités agricoles professionnelles alors que dans la zone A, toutes installations et constructions pourront y être autorisées. Un comprend également un secteur Ah, qui autorise l’aménagement avec ou sans changement destination dans le volume existant et/ou leur extension dans la limite de 140 m² de surface de plancher au total en vue de l’extension du logement existant

Concernant la zone N, en outre, dans un souci d’insertion dans le site sont admis, les abris en bois pour animaux inférieurs à 20 m² sous réserve d’être nécessaire à une exploitation agricole. Cela correspond à une demande sur un territoire rural dans les prairies pour les élevages bovins et des chevaux ainsi que les équipements d’infrastructure susceptibles d’être réalisés dans la zone et les aires de stationnement ouvertes au public. Des mesures sont prises, comme en zone U, pour préserver les murs en galets par l’interdiction de leur démolition et surélévation.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 115 Pour les bâtiments inclus à l’intérieur de « secteurs de tailles et de capacités limités » Nh, seuls sont autorisés leur aménagement dans le volume existant sans changement de destination, leur aménagement dans le volume existant avec changement de destination et/ou leur extension dans la limite de 140 m² de surface de plancher en vue de l’extension du logement existant. En effet, la prise en compte de l’aptitude médiocre à l’assainissement autonome des terrains situés dans la partie haute du versant et concernés par des phénomènes de ruissellement de versant ou d’inondation conduit à limiter l’évolution du bâti afin d’éviter d’augmenter le nombre de logements et d’habitants dans ces secteurs et donc les problèmes existants. Cependant, l’utilisation des volumes des dépendances à des fins de garages, de granges ou greniers est admis s’il n’a pas pour objet d’étendre le logement ou d’accueillir d’avantage de personnes.

La prise en compte des risques naturels se traduit par des interdictions sauf exceptions et des prescriptions (articles 1 et 2) et font références aux fiches de la DDT issues du guide de prise en compte des risques naturels dans les documents d’urbanisme et jointes en annexe en pièce 6.1 (cf chapitre 3.1.3 Délimitation des zones – paragraphe concernant la Prise en compte des risques naturels dans le règlement).

3.2.2 Conditions d’occupation (section 2)

Les articles 3 à 13 des chapitres fixent les conditions d’occupation des sols avec très ponctuellement des règles particulières pour le recul des ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif, pour les aménagements des bâtiments existants en dehors des règles, pour les nouvelles constructions et leur extension, ou pour des motifs d’urbanisme, de sécurité, pour les piscines, pour le stationnement, etc…

La desserte des terrains est réglementée par les articles 3 et 4. On retiendra, concernant les accès aux terrains, qu’un recul de 5 mètres est généralement exigé ou un aménagement de manière à permettre l’arrêt hors du domaine public des véhicules légers entrant ou sortant dans un objectif de sécurité.

Le raccordement au réseau public d’alimentation en eau potable est obligatoire pour les constructions à usage d’habitation dans toutes les zones, de même que le raccordement au réseau d’assainissement collectif des eaux usées. Cependant, en l’absence de réseau collectif d’assainissement notamment en zone Uc (Mollard), un système autonome conforme à la législation en vigueur sera prescrit, tel que défini par le zonage d’assainissement. La gestion des eaux pluviales relève également du zonage d’assainissement, révisé conjointement au PLU.

Les règles morphologiques (articles 6 à 10) sont globalement revues pour permettre de construire suivant la typologie des constructions distinguées selon les secteurs de la zone U.

Les règles de la zone Ua et Uaa, suivant la typologie traditionnelle ancienne, et de la zone Ue permettent de construire jusqu’à une hauteur de 7 mètres à l’égout, à l’alignement (pour la zone Ua) ou à 5 mètres au minimum par rapport aux emprises publiques en zone Ua, Uaa et Ue. Les règles sont identiques pour toutes les zones U pour la construction sur limite séparative autorisée dans le cas d’une mitoyenneté ou d’une continuité du bâti existant sur limite sous conditions que sa hauteur ne dépasse pas 3,50 mètres, sa longueur soit inférieure ou égale à 6 mètres afin de ne pas créer une gêne pour le voisin ou en retrait de 3 mètres.

Pour les secteurs Ub et Uc, un recul de 5 mètres minimum par rapport aux emprises publiques est demandé. La hauteur des constructions est de 7 mètres à l’égout.

Les hauteurs du P.O.S. étaient limitées à 9 mètres mais mesurés au faîtage pour les zones UA et NB.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 116 En zone Ui, le recul de l’alignement est maintenu à 5 mètres.

En zones A et N, le recul par rapport à l’alignement pour les nouvelles constructions est fixé à 5 mètres sauf pour les constructions à usage agricole où il est porté à 10 mètres pour des raisons de sécurité liées aux voies puisqu’on traverse des secteurs moins habités et souvent hors agglomération ou hameau. La construction sur limite séparative est admise ou en retrait de 3 mètres sauf exceptions.

Pour la zone A, les hauteurs des constructions à l’égout sont limitées à 7 mètres pour les habitations comme pour les secteurs d’extension de faible densité et à 10 mètres pour les bâtiments agricoles.

Les articles 11 concernant l’aspect extérieur des constructions et l’aménagement des abords sont identiques pour toutes les zones pour une cohérence globale des constructions à inscrire sur l’ensemble du territoire rural dans leur environnement et, sont précisés, avec un ou plusieurs paragraphes spécifiques pour la préservation du patrimoine ou les constructions agricoles dans la zone A. Des dérogations peuvent être admises pour des projets s’insérant dans le site environnant et notamment ceux liés au développement durable (matériaux et énergies renouvelables) sous réserve d’adapter les équipements ou matériaux à la construction existante ou de composer la conception avec ceux-ci lors d’un nouveau bâtiment.

Pour l’intégration dans le site, ils prévoient le respect de la topographie avec des talus inférieurs à 0,80 mètre portés à 1,20 mètres dans le cas de sous-sols semi-enterrés, des toitures de ton « rouge vieilli » ayant des débords de toits minimaux et des pentes comprises entre 45 % et 110 %. Pour les couleurs et matériaux, l’article fait référence à l’environnement du projet et au nuancier présenté en Mairie.

Concernant les clôtures, leur hauteur est limitée à 1,80 mètres avec une partie minérale au plus égale à 0,40 mètre (sauf à l’alignement où elle est autorisée jusqu’à 1 mètre) surmontée système simple en bois, grille ou grillage et éventuellement doublée d’une haie de plantation à feuilles caduques en majorité. En prolongement du bâti ancien ou de murs existants, les murs enduits ou en pierre, en pisé ou en galets sont autorisés.

Afin de préserver le bâti ancien traditionnel avec ses larges avancées de toit, de grands volumes simples percés d’ouvertures harmonieuses, des dispositions s’appliquant à ces constructions sont précisées. Notamment, la volumétrie doit être respectée dans le projet, ainsi que les proportions des ouvertures et les couleurs dominantes.

Pour les bâtiments agricoles (techniques) de la zone A, seuls les aspects des matériaux et les couleurs doivent s’harmoniser avec le paysage environnant. Il n’est pas fixé de pente minimale notamment pour les toitures pour une adaptation au besoin du bâtiment ou de l’installation, les couleurs trop tranchantes dans le paysage lors de vue surplombante sont interdites.

Le stationnement (article 12) doit correspondre à l’importance et à la nature du projet, en dehors du domaine public. Il est imposé en U à vocation principale d’habitat, pour les constructions à usage de logement, la réalisation d’une place pour 40 m² de surface de plancher à usage d’habitation, dans la limite de deux places par logement, sauf pour le logement social où la limite est d’une place par logement. Cette tranche est de 40 m² de surface de plancher pour les constructions à usage artisanal, et ramenée à 25 m² pour les bureaux et les commerces. Il est également recommandé de réaliser un local ou abri pour les « cycles » afin de favoriser de ce mode de déplacement alternatif à la voiture pour toute construction supérieure à 300 m² de surface de plancher sur une même unité foncière.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 117 Selon une volonté de hiérarchisation des zones urbaines aux zones naturelles, le traitement des espaces verts doit permettre l’insertion des différentes constructions dans le site rural d’Eydoche afin de préserver et promouvoir le cadre de vie de qualité tel que souhaité dans les orientations du PADD. Les franges urbaines sont très prégnantes car trop souvent artificielles utilisant une seule espèce d’arbustes persistants. Les articles 13 réglementant les espaces libres et plantations sont des prescriptions de composition des haies vives en clôture pour les zones U et AU indicées, avec une majorité de feuillages caduques, et des recommandations pour les zones A et N précisant une liste d’arbustes et arbres rencontrés localement dans les haies. La zone N s’attache à imposer la végétalisation des espaces non bâtis ou non utilisés pour la voirie ou autre. Ils permettent également de protéger les espaces verts existants identifiés « éléments remarquables » ou « espaces boisées classés » (cf ci-après).

3.2.3 Autres obligations (section 4)

Deux nouveaux articles n° 15 et 16 règlementent respectivement les performances énergétiques et environnementale puis les infrastructures et réseaux de communications électroniques.

L’article 15, en zones à « vocation principale d’habitat », propose des recommandations visant à prendre en compte les phénomènes hydrauliques superficiels en limitant les surfaces imperméabilisées lors des projets. L’intégration du stockage des ordures est demandée dans les futures opérations, avec la possibilité d’imposer un local, emplacement ou abri conçu en cohérence avec le programme.

L’article 16 est règlementé pour toutes les zones urbaines à vocation principale d’habitat, mais aussi d’activités économiques. Ainsi, il est demandé que toute nouvelle construction ou opération d’aménagement soit raccordée aux réseaux de communications électroniques très haut débit.

3.2.4 Mesures de protection du patrimoine bâti

Les éléments bâtis et urbains remarquables

Les éléments bâtis remarquables identifiés sur les documents graphiques correspondent à : - deux anciennes bâtisses en particulier à leur toit dauphinois, les deux derniers existant sur Eydoche qu’il convient de préserver, - la mairie dont la façade en galets doit être préservée.

Les éléments urbains remarquables correspondent aux murs en galets, caractéristique de la commune, qui jalonnent la RD 51 notamment dans la traversée du centre-bourg et autour du cimetière.

Ces éléments ont été repérés au titre de l’article L123-1-5 7° du code de l’urbanisme qui permet d’identifier et de localiser les éléments de paysage et de délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection.

Ce classement a pour effet de subordonner la délivrance des autorisations d’urbanisme à un objectif de préservation du patrimoine bâti fixé aux articles 2 et 11 en particulier. Les dispositions règlementaires attachées permettent de faire évoluer les bâtiments mais obligent à conserver leur aspect initial. Ces règles varient en fonction de la classification retenue, interdisant les démolitions et surélévations des bâtiments et murs à préserver, ainsi que les extensions pour le bâti.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 118 Les autres mesures de protection du patrimoine bâti

Sur le reste du territoire en dehors des éléments remarquables, sauf en Ui, le règlement impose la préservation des éléments caractéristiques des bâtiments traditionnels (prescriptions aux articles 11).

3.2.5 Mesures de protection du patrimoine végétal ou naturel : espaces boisés classés et éléments remarquables

Les espaces boisés classés

Au titre de l’article L.130-1 du code de l’urbanisme, les espaces boisés classés repérés au document graphique doivent faire l’objet d’une préservation et d’une mise en valeur. Par référence à cet article, « le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisements ».

Les boisements identifiés en EBC dans le POS ont été réajustés suite à l’état initial de l’environnement.

Les lisières des bois de Bailly, de Gourand et Moulin ont été identifiées en Espaces Boisés Classés vu leur importance aux niveaux écologique et paysager. Le reste des boisements est classé en zone N.

Certains boisements relictuels et haies ont également été repérés Espaces Boisés Classées en raison de leur rôle écologique et paysager, comme au lieudit Le Mouillat (déjà repéré au POS), Montcoutier et Le coteau du Four dans La plaine sont nouvellement inscrits.

Les éléments naturels remarquables du paysage

Par application de l’article L123-1-5, 7° du code de l’urbanisme, le PLU identifie différents « éléments remarquables du paysage » à protéger, à la fois des haies et des petits boisements qui structurent le paysage, repérés ponctuellement dans le village aux abords de la salle des fêtes, en bordure du ruisseau ainsi qu’à l’intérieur de l’espace agricole et naturel.

Les constructions, les aménagements de voirie ou autres travaux réalisés, mais aussi l’usage agricole des terrains concernés doivent prendre en compte la préservation de ces ensembles paysagers.

Afin de les préserver dans leur principe, sans pénaliser l’activité agricole, pour préserver la richesse écologique et paysagère de la commune, ces éléments paysagers pourront être « supprimés » à condition d’être reconstitués dans un voisinage immédiat en respectant ou recréant leur rôle ou intérêt initial.

Les zones humides et les corridors écologiques Au titre de l’article R123-11 alinéas h° et i° du code de l’urbanisme, le PLU identifie d’autres « sites et secteurs à protéger » correspondant aux zones humides inventoriées sur le territoire (indice Zh) et « espaces contribuant aux continuités écologiques et à la trame verte et bleue » (indice Co). A ce titre, les affouillements, les exhaussements, drainage et tous les travaux non compatibles avec une bonne gestion des milieux humides sont interdits en sous-secteur Zh et les clôtures limitées en hauteur en partie basse ( 0,20 cm) pour assurer le passage de la petite faune en sous-secteur Co.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 119 3.2.6 Emplacements réservés

Des emplacements réservés sont inscrits pour l’extension d’équipements sportifs et de loisirs ainsi que des stationnements d’accompagnement. Deux emplacements réservés sont des sites retenus pour créer des bassins d’infiltration des eaux pluviales de ruissellement pour renforcer les puits existants. Un autre emplacement réservé correspond à un projet d’aménagement d’une liaison piétonne entre Montcoutier et l’école en particulier (alternative à la RD 51) à l’intérieur d’un îlot destiné à l’accueil de nouvelles maisons.

D’autres emplacements réservés sont inscrits en vue d’aménagements de sécurité : deux aménagements sur la RD 51 le premier en entrée Ouest du village au carrefour avec la VC n° 7 et l’autre dans le centre-bourg. Deux autres sont également inscrits sur la VC n° 10 pour l’aménagement du carrefour et un léger dévoiement de la VC n° 10 et l’aménagement du carrefour VC 10 et chemin du Berger. Un dernier emplacement est porté sur la parcelle de l’ancienne bascule afin de redéfinir la place du village dans les usages (circulation, stationnements, etc.).

Un dernier emplacement est porté pour la création d’un éventuel captage permettant, de nouvelles ressources d’alimentation en eau potable étant recherchées sur le secteur afin de renforcer la desserte locale d’Eydoche et de Flachères.

3.2.7 Mixité sociale dans l’habitat

Les objectifs en matière de logement social, à savoir le développement du parc conjointement à la réalisation de nouveaux logements, donnent lieu à des interventions opérationnelles par le biais d’opérations d’aménagement.

Il est apparu nécessaire de les traduire également par un dispositif réglementaire qui impose la réalisation de logements sociaux dans les programmes d’une certaine importance correspondant au secteur Uaa concerné par des Orientations d’Aménagement et de Programmation.

Ce secteur a été inscrit en emplacement réservé pour du logement social dans le centre-bourg (Uaa) afin de renforcer l’offre déjà existante en continuité des logements sociaux déjà existants, à proximité immédiate des équipements en particulier scolaires, sur le fondement de l’article L 123-2 alinéa b du code de l’urbanisme, qui prévoit que le PLU puisse instituer, dans les zones urbaines ou à urbaniser, des servitudes consistant « à réserver des emplacements en vue de la réalisation, dans le respect des objectifs de mixité sociale, de programmes de logements qu’il définit ». A noter que ce secteur appartient à la commune d’Eydoche et que l’emplacement réservé a été inscrit pour affirmer la volonté municipale de développer le logement social sur ces tènements.

Cette règle consiste à l’intérieur d’une zone définie repérée aux documents graphiques du Règlement, à imposer que la totalité des logements réalisés soit affecté à du logement social sur ce secteur correspondant à des extensions urbaines ponctuelles d’intérêt général au regard du besoin de logements « abordables ».

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 120 4 EVALUATION DES INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT, PRESERVATION ET MISE EN VALEUR DU TERRITOIRE

4.1 DEVELOPPEMENT URBAIN ET GESTION DES ESPACES AGRICOLES

Le Projet d'Aménagement et de Développement Durables d'Eydoche affirme la volonté de la commune de limiter la consommation de l'espace et de lutter contre l'étalement urbain afin de préserver les espaces nécessaires à l'activité agricole sur la commune et au cadre de vie des habitants (zones naturelles et paysagères). Pour cela, la commune a souhaité mobiliser en priorité les espaces disponibles localisés au sein des espaces déjà urbanisés du centre bourg et de s'insérer dans l'enveloppe urbaine actuelle.

Le PLU a ainsi permis de déclasser les terrains localisés au-delà de cette entité urbaine cohérente et de réduire significativement la surface des zones à urbaniser (réduction d'environ 12 ha).

Ceci intègre notamment une baisse des surfaces vouées à l'urbanisation future à vocation d'activités au profit des zones naturelles et des zones à vocation agricole sur le territoire communal (réduction d'environ - 4 ha) permettant ainsi à la commune de maintenir les espaces nécessaires à l'activité locale tout en étant compatible avec les orientations du SCOT.

Ainsi, la totalité des zones urbaines (zones U) et des zones à urbaniser (zones AU) ne représente désormais plus que 8 % de la superficie totale du territoire communal contre 11 % dans le document d'urbanisme actuel.

Les zones à urbaniser à vocation d'habitat couvrent désormais plus que 0,6 hectare et permettront d'accompagner le développement démographique naturel de la commune sans occasionner la consommation de vastes espaces agricoles ou naturels supplémentaires.

Ainsi, l'incidence du PLU sur les espaces agro-naturels (zones A et N) d'Eydoche se traduira par un accroissement des superficies cumulées de ces espaces de l'ordre de 14 hectares par rapport au plan d'occupation des sols actuel.

Cette disposition constitue une orientation particulièrement positive au regard de l'activité agricole qui conserve ainsi des terres exploitables sur Eydoche et qui voit les zones à vocation agricole s'accroitre de près de 35 hectares. En effet, la comparaison des superficies prévues au PLU par rapport au POS montre un accroissement des terres consacrées aux zones à vocation agricole : les superficies évoluant d'environ 311 ha à environ 346 ha. Une partie de ces superficies est issue des zones naturelles inscrites au POS, mais dont la réalité du terrain voue plus nettement à un usage agricole.

Cette évolution des superficies entre les zones A et N du POS et du PLU traduit essentiellement une prise en considération des réalités observées sur site afin de mettre en œuvre un zonage plus en cohérence avec les vocations actuellement constatées sur le territoire dans le respect des objectifs poursuivis par le PADD de la commune à savoir leur préservation et leur mise en valeur.

Néanmoins, cette incidence apparente du PLU sur les espaces à vocation naturelle (zone N) d'Eydoche (baisse de l'ordre de 10 %) ne correspond pas à une moins grande prise en compte des exigences liées aux milieux naturels comme cela est présenté dans les chapitres suivants.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 121 4.2 AFFIRMATION DE LA PRESERVATION DES ESPACES NATURELS REMARQUABLES

La quasi-absence de périmètre d'inventaires ou de protections de milieux naturels remarquables se développant largement sur la commune d'Eydoche (site Natura 2000, ZNIEFF, APPB,…), n'induit pas l'absence d'enjeux de milieux naturels sur le territoire communal comme nous avons pu le constater lors des inventaires de terrain réalisés dans le cadre du diagnostic du PLU.

C'est pourquoi, la commune a souhaité préserver et mettre en valeur son patrimoine naturel au travers des vocations des sols affichées à son nouveau document d'urbanisme que cela soit au droit des zones naturelles protégées (zones N) ou au sein des espaces à vocation agricole (ensemble des zones A).

Ainsi, la préservation du patrimoine naturel d'Eydoche a constitué un objectif du Projet d'Aménagement et de Développement Durables : "Préserver les espaces naturels et agricoles (terres agricoles remembrées, étendues boisées, maintien de vastes zones agricoles favorables à l'avifaune)". En effet, l'élaboration du PLU a permis de conserver près de 92 % de la superficie communale en zones agro-naturelles (zone A et zone N).

L'analyse plus fine du territoire a conduit à répartir la vocation des sols en fonction de l'intérêt de ces espaces entre les zones naturelles protégées couvrant essentiellement les vastes étendues boisées et les quelques zones humides recensées sur Eydoche et les zones vouées aux activités agricoles (cultures, prairies de fauche, pâtures).

Ainsi, les enjeux de milieux naturels ont été mis en avant par leur classement en zone naturelle protégée (zone N), mais également par le classement de certains secteurs en zone agricole en enjeu paysager (zone An).

Par ailleurs, les zones humides recensées sur la commune ont été inscrites au PLU de façon spécifique sur le plan de zonage (trame Zh : Zone humide) et font l'objet d'une réglementation afin d'assurer leur entière protection conformément aux exigences du SDAGE et aux préconisations envisagées du SAGE de Bièvre-Liers-Valloire. Ainsi, le caractère humide de ces parcelles est préservé par un tramage spécifique figurant au plan de zonage.

A l'issue du PLU, les zones agro-naturelles de la commune accroissent d'environ 14 hectares. Ceci constitue une action significative en faveur de la préservation de la biodiversité sur le territoire communal et marque la volonté de mobiliser en priorité les espaces insérés au cœur des îlots urbanisés du bourg au contact direct des équipements et des transports.

Par ailleurs, la commune a souhaité réaffirmer l'importance du réseau bocager dans l'équilibre naturel et paysager des espaces en assurant leur pérennité par leur inscription en Elément Remarquable du Paysage (ERP) et ce sur la totalité du territoire communal et plus particulièrement au sein de la vaste plaine agricole du Liers.

Afin de se conformer aux préconisations issues du porter à la connaissance de la Préfecture, la totalité des boisements formant le Bois de Gourand et le bois Moulin n'a pas été inscrite en espace boisé classé (EBC). On rappellera que ces boisements de grande étendue sont protégés par le code forestier et ne doivent pas faire l'objet d'opération de défrichement sans l'obtention d'une autorisation préalable. Afin de réaffirmer tout de même les enjeux naturels et paysagers liés à la présence de ce patrimoine boisé au Nord du territoire, la commune à souhaiter inscrire la frange boisée positionnée le long des parcelles agricoles en espace boisé classé (EBC) de manière à garantir la préservation de ces entités forestières par leur identification claire au plan de zonage (outil d'alerte vis-à-vis des propriétaires et des usagers de ces espaces).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 122 Les quelques zones d'habitat diffus existantes ont été recalées au plus près des constructions existantes sans maintenir de trop grandes réserves foncières non bâties en continuité. Ces zones naturelles bâties sont désormais gérées dans le cadre du nouveau document d'urbanisme par la délimitation de zones Ah et Nh (zones agricoles ou naturelles bâties) assurant désormais la gestion du bâti existant (changement de destination, extension limitée,…) dans le respect des exigences environnementales et réglementaires. Ceci est notamment le cas des habitations non raccordées à une enveloppe urbaine et implantées : - au sein de l'espace agricole au Sud "des Vignes", dans les secteurs de "Pré la Grange" et de la "Grande Pièce" (zones Ah), - le long du chemin des Chevrollières et au Nord du "Mouillat" (zones Nh).

Enfin, on rappellera qu'à la frange Nord du territoire communal ce dernier est très ponctuellement concerné par la délimitation de la ZNIEFF de type I "Prairie de Saint Didier de Bizonnes" ; cet espace réduit étant préservé par la mise en place d'un zonage spécifique : la zone naturelle d'intérêt scientifique (zone Ns).

4.3 EFFETS POTENTIELS DES ORIENTATIONS DU PLU VIS-A- VIS DES SITES D’IMPORTANCE COMMUNAUTAIRE (NATURA 2000)

Aucun site appartenant au réseau dit "Natura 2000" [Site d'importance Communautaire (S.I.C.), Zone Spéciale de Conservation (ZSC) ou Zone de Protection Spéciale (Z.P.S.)] n'est identifié sur la commune d'Eydoche.

La délimitation la plus proche s'étend à l'Est du territoire sur les communes de Bizonnes et de Châbons et concerne le site Natura 2000 intitulé "Tourbière du Grand Lemps" localisé à plus de 5 kilomètres à l'Est du centre bourg.

Le territoire d'Eydoche n'entretient aucune fonctionnalité biologique directe avec ces espaces naturels remarquables appartenant au réseau Natura 2000 localisés de surcroît à l'Est des reliefs de Bizonnes. Aussi, les dispositions prises dans le cadre du PLU d'Eydoche n'occasionnent aucune incidence directe sur les espaces d'importance communautaire de la tourbière du Grand Lemps.

En revanche, l'affirmation de la thématique "Environnement et paysage" au PADD d'Eydoche et sa traduction dans le cadre du présent document d'urbanisme au plan de zonage (tramage spécifique vis-à-vis des zones humides notamment) permet d'accroître significativement la préservation des espèces d'intérêt communautaire qui fréquentent potentiellement les habitats naturels de la commune.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 123 4.4 PRESERVATION DES FONCTIONNALITES BIOLOGIQUES (TRAMES VERTE ET BLEUE)

La commune a souhaité conserver les continuités biologiques existant sur son territoire en accord avec son objectif décliné au PADD "Assurer la préservation des trames vertes et bleues au sein de son territoire et le maintien des corridors biologiques et des coupures vertes" (ceci en accord avec le SCOT). Le plan local d'urbanisme permet ainsi de préserver et surtout de renforcer significativement les différentes fonctionnalités recensées sur le territoire d'Eydoche (trames verte et bleue), notamment de part et d'autre du bourg, et le long du vallon du ruisseau de Saint-Didier.

L'action la plus significative a été le déclassement d'une partie de la zone NAi (sur environ 4 ha) présente à l'Ouest de la commune, permettant de conserver ainsi une coupure verte entre la zone d'activités et les espaces urbains d'Eydoche.

Le classement de ces terrains en zone An, raccordée au Nord aux espaces agro-naturels du Montcoutier et des Basses Moilles, et au Sud à la vaste zone naturelle (zone N) qui se développe le long du ruisseau de Saint-Didier, permet non seulement le maintien d'une coupure verte paysagère entre les secteurs urbanisés, mais également la préservation d'une fonctionnalité écologique supplémentaire en limite de territoire.

Afin de renforcer la prise en compte de ces enjeux fonctionnels, ces espaces ont fait l'objet d'un tramage spécifique au plan de zonage indicé "co" pour "corridor écologique". Il est évident que ce tramage est utilisé qu'aux droits des secteurs potentiellement soumis à une pression foncière liée à leur proximité de parcelles bâties. En effet, afin de ne pas rendre moins lisible la sensibilité liée à ce zonage sur les parcelles à enjeu fonctionnel, il n'est pas judicieux d'étendre ce tramage aux parcelles à vocation agro-naturelle de grande étendue présentes sur le reste du territoire communal et tenant également un rôle de fonctionnalité écologique ; ces derniers espaces bénéficiant déjà d'une protection au titre de leur classement.

D'autre part, les corridors aquatiques et boisés s'exprimant le long des ruisseaux sont préservés au plan de zonage par l'inscription des terrains mitoyens aux cours d'eau en zone naturelle protégée (zone N) ou en zone agricole à enjeu paysager (zone An).

Le PLU contribue également à stopper le développement urbain linéaire pénalisant d'un point de vue fonctionnel et paysager le long de la route de la Seiglière de part et d'autre des lieudits Petit Mollard et Grand Mollard.

Ainsi, les fonctionnalités recensées sur le territoire d'Eydoche ont été préservées dans le cadre du présent document et réaffirmées dans une perspective de long terme conforme aux objectifs de développement durable et aux préconisations du SCOT.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 124 4.5 PRESERVATION ET MISE EN VALEUR DU PAYSAGE ET DU PATRIMOINE BATI

Les composantes majeures de l'identité paysagère de Eydoche, notamment liées à la répartition des différentes unités paysagères du Nord au Sud, allant des grandes étendues boisées au Nord, aux secteurs urbains relativement lâches du village et aux espaces de productions agricoles dans la plaine du Liers, constituent autant d'éléments garant de l'équilibre paysager de la commune et de la conservation du paysage traditionnel rural de ce territoire.

C'est pourquoi, le PLU s'est attaché à respecter les lignes paysagères structurantes de Eydoche et à réaffirmer les points forts de ce territoire comme facteur d'identité communale : - préservation des boisements par leur classement en zones naturelles protégées (zone N). - identification des édifices patrimoniaux souligné par leurs inscriptions en éléments bâtis remarquables du paysage au plan de zonage du PLU. - affirmation du caractère agricole à enjeux paysagers des terrains localisés au contact direct des zones urbanisées et des pieds de versants qui accompagnent les vallons du ruisseau de Flachères et du ruisseau de Saint-Didier.

Enfin, le positionnement des zones de développement urbain à vocation d'habitat au sein de la trame bâtie actuelle n'occasionnera pas de déséquilibre paysager majeur dans ces secteurs à condition d'être vigilent sur le respect des orientations d'aménagement et de programmation et sur le maintien de la trame arborée patrimoniale (arbres de grand développement).

4.6 GESTION DES EAUX, PROTECTION DE LA RESSOURCE ET ASSAINISSEMENT

Le zonage d'assainissement des eaux usées mis en place permettra d'assurer une meilleure protection des milieux récepteurs en accord avec les exigences supra-communales.

On rappellera qu'un projet de mise en œuvre d'une nouvelle installation de traitement des effluents de la commune (de type système de filtres plantés de roseaux) est à l'étude et que le développement urbain d'Eydoche (notamment l'ouverture à l'urbanisation de nouveau secteur) est strictement lié à la mise en service de cette installation. Par ailleurs, les caractéristiques techniques du système d'épuration qui sera mis en place devront être pleinement compatibles avec la localisation envisagée de cette installation (vallon du ruisseau de Saint-Didier) et respecter les exigences en matière d'intégration environnementale et paysagère dans le site.

On rappellera que par délibération la municipalité a décidé de suspendre la délivrance de nouveaux permis de construire sur des parcelles situées dans les zones d’assainissement collectif définies dans le zonage d’assainissement jusqu’à la mise en œuvre d’une solution de traitement pérenne et efficace.

Dans cette perspective, l'utilisation prioritaire d'une dent creuse du centre bourg pour assurer le développement urbain de la commune permet de valoriser les équipements existants et contribue ainsi à limiter de façon notable l'étendue des réseaux d'assainissement collectif à réaliser. Ceci va dans le sens d'une gestion durable du système de collecte des eaux usées de la commune.

En absence d'un réseau d'assainissement collectif, les extensions raisonnées des constructions existantes respecteront scrupuleusement les prescriptions édictées à la notice du zonage d'assainissement eaux usées vis-à-vis de l'assainissement autonome.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 125 Par ailleurs, des prescriptions spécifiques sur la gestion des eaux pluviales ont également été intégrées au PLU comme la mise en place d'un emplacement réservé pour l'aménagement d'un bassin d'infiltration des eaux pluviales prévu dans le cadre de l'extension des équipements sportifs et, de loisirs et socio-culturels de la commune (ER n°1), et un autre dans le secteur des Grabillères intégrant notamment un aménagement hydraulique (ER n°8).

L'inscription d'un zonage avec un indiçage spécifique (indice "p") associé avec un emplacement réservé dans le secteur "les Pros" en amont du vallon de Saint-Didier, vise à permettre des prospections pour la mise en œuvre d'un nouveau captage pour l’alimentation en eau potable de la commune et éventuellement des communes du syndicat intercommunal des eaux du Grand Charpenne.

4.7 DESSERTE DES ZONES A URBANISER ET SECURITE DU RESEAU ROUTIER

La prise en compte de la gestion des déplacements au sein de la commune (notamment au cœur du centre bourg traversé par une infrastructure fréquentée par les trafics pendulaires et de nombreux poids lourds), et du renforcement des conditions de sécurité a constitué un enjeu pour la commune dans la conception de son projet de PLU. La densification du centre-bourg au contact direct des équipements répond aux objectifs de développement durables (limiter les besoins en déplacements pour les fonctionnements internes de la commune).

Ces dispositions ont été traduites au plan de zonage par l'inscription d'emplacements réservés de voiries au bénéfice de la commune portant sur des réaménagements de carrefours (route des Grabillères, chemin du Berger, VC n°7) et la mise en sécurité de certains itinéraires (cf. ci-après).

4.8 MAITRISE DE L’UTILISATION DE LA VOITURE ET RENFORCEMENT DES DEPLACEMENTS DOUX

L'analyse des besoins de liaisons douces a fait partie intégrante des réflexions conduites par la commune dès les premières phases d'élaboration du présent document d'urbanisme.

En effet, l'un des objectifs de la révision du PLU de Eydoche est de permettre le développement de l’urbanisation de façon harmonieuse vis-à-vis du centre bourg et des équipements tout en garantissant une mise en sécurité des déplacements en offrant une alternative aux abords de la RD 51 (route du Dauphiné) qui ne sont pas pleinement sécurisés (secteur étroit, continuité des cheminements doux non garantie actuellement, trafics relativement élevés à certaines heures de la journée,…).

Aussi, la prise en compte de la gestion des déplacements et de la sécurité a constitué un préalable pour la commune dans la conception même de son projet de PLU réaffirmée au travers des orientations de son PADD dans la thématique "Déplacements" : - "prévoir des aménagements de sécurité (aménagement de carrefours, élargissements de voiries, …), des espaces de stationnements…, - valoriser et développer les liaisons douces depuis le centre-village, - traiter la traversée du village pour réduire la vitesse " et des orientations d'aménagement et de programmation.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 126 En effet, la commune d'Eydoche a conduit un certain nombre de réflexions afin d'anticiper les besoins en déplacements et en équipements à venir, notamment au regard des fonctionnalités urbaines à renforcer et à sécuriser au regard des besoins en liaisons douces (piétons et cycles).

Ces dispositions font d'ailleurs l'objet d'une Orientation d'Aménagement et de Programmation spécifique. Celles-ci fixent des principes de maillage, de desserte, de signalétique et de sécurisation piétonne au cœur du centre bourg et traduit les besoins identifiés en emplacements réservés au document d'urbanisme.

4.9 Prévention et réduction des nuisances et des risques

4.9.1 Prise en compte des risques technologiques

Les secteurs ouverts à l'urbanisation se tiennent à distance des canalisations de transport d'hydrocarbure et d'éthylène implantées à l'extrémité Nord-Est du territoire d'Eydoche.

Aussi, la totalité des zones urbanisées se localise en dehors des zones d'effets létaux liés à ces deux canalisations.

4.9.2 Prise en compte des risques naturels

La prévention des risques naturels sur le territoire d'Eydoche s'appuie sur la prise en compte de la carte établie par Alp'géorisques en avril 2009 et de la carte BRGM de 2011 liée aux mouvements différentiels de terrain dûs au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux.

Le PLU contribue ainsi à la prévention de ces aléas hydrauliques (aléas d'inondation et aléas de ravinements et de ruissellements sur versant) en intégrant au règlement les dispositions spécifiques à chacune des zones couvertes par les différents niveaux et typologies de risques naturels figurés au plan de zonage.

Les secteurs soumis à des risques forts ou moyens ont été exclus des zones ouvertes à l'urbanisation ; leur maintien ou leur inscription en zone naturelle (N) et en zone agricole (An), assujetti à des prescriptions particulières, autorisant une meilleure maîtrise des risques. Ces espaces classés en "secteurs Inconstructibles sauf exceptions" font l'objet de prescriptions très restrictives détaillées en annexe du PLU.

Lorsque des secteurs déjà bâtis sont couverts par des périmètres d'aléas faibles, les règles de construction spécifiques liées à la nature du risque s'imposent sous réserve de ne pas aggraver les risques et de ne pas en créer de nouveaux. Leur prise en compte reste de la responsabilité du maître d'ouvrage de la construction.

Ainsi, dans ces secteurs couverts par un périmètre d'aléa faible, correspondant aux secteurs "constructibles sous conditions spéciales", les aménagements qui seront réalisés devront se conformer strictement aux préconisations énoncées dans le Règlement du PLU respectant les prescriptions définies par l’Etat dans le guide « PLU et risques » inhérentes à chacun des aléas.

Dans ces secteurs, une attention particulière sera portée quant à la gestion des eaux pluviales afin de ne pas aggraver les risques inondations en aval.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 127 4.9.3 REDUCTION DES NUISANCES SONORES

En application de l'article L. 571-10 du Code de l'environnement, les secteurs affectés par le bruit des infrastructures de transport doivent être reportés sur le document graphique du PLU (traduction graphique de l'arrêté n° 2011-322-0005 du 18 novembre 2011).

Les infrastructures de transport terrestre desservant le territoire d'Eydoche ne faisant pas l'objet d'un tel classement, aucune disposition n'est prise vis-à-vis de cette réglementation. On notera également que le classement de la RD 1075 sur le territoire limitrophe de Le Mottier n'affecte pas non plus la commune d'Eydoche.

Enfin, la zone d'urbanisation future à vocation d'habitat délimitée au cœur du tissu urbanisé d'Eydoche, se tient à relative distance de la voirie la plus circulée de la commune qui est la RD 51.

4.10 PERFORMANCES ENERGETIQUES ET REDUCTION DES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

Les dispositions inscrites au présent document en ce qui concerne l’organisation générale du développement urbain recentré au cœur même du centre bourg et des équipements publics visent à favoriser les modes doux dans les usages quotidiens des habitants (usages internes à la commune). A ce titre, on rappellera que cette thématique fait l'objet d'une orientation d'aménagement et de programmation spécifique.

Par ailleurs, il est à noter que les différentes orientations retenues dans le cadre du PLU d'Eydoche, notamment ce qui concerne : - la réduction sensible des espaces à urbanisés à terme (-14 ha), - le développement urbain au plus près des équipements, - ainsi que les dispositions inscrites au PLU pour encourager l'usage des modes doux de déplacements au cœur du centre bourg, vont dans le sens des objectifs poursuivis en terme de performances énergétiques et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. D'autre part, l'ensemble des préconisations visant à concevoir des programmes d'aménagements urbains qualitatifs a été intégré aux orientations d’aménagement et de programmation du futur pôle de développement urbain, favorisant ainsi les habitats bioclimatiques peu consommateurs en énergie et présentant des performances environnementales adaptées au territoire (recourt limité aux énergies fossiles et encouragement à utiliser les énergies renouvelables ou les réseaux de chaleur, amélioration systématique des performances énergétiques des bâtiments,…).

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 128 4.11 COMPATIBILITE AVEC LES AUTRES DOCUMENTS

L'ensemble des choix visant à intégrer dans les différentes pièces constitutives du PLU, tous les aspects relatifs au respect des objectifs de développement durable constituent autant de dispositions répondant aux prescriptions édictées par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône Méditerranée, ainsi qu'aux orientations envisagées au futur Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux Bièvre-Liers-Valloire (SAGE).

Ces dispositions portent sur : - l'anticipation des besoins d'alimentation en eau potable par l'inscription des dispositions nécessaires à la mise en œuvre d'un nouveau captage dans le vallon du ruisseau de Saint-Didier. - la prise en compte de l'amélioration nécessaire du traitement des eaux usées collectées (projet de nouvelle installation d'épuration) préalablement à l'urbanisation de nouveaux secteurs. - la prévention des risques naturels prévisibles par l'inscription des dispositions de prises en compte des aléas au PLU et leur traduction réglementaire, - la protection et la préservation des quelques zones humides du territoire par leur classement en zone N ou An et surtout par la mise en place d'une trame spécifique (Zh : Zone humide) permettant de préserver ces espaces, - la prise en compte de la trame verte et bleue du territoire par la réduction des zones d'urbanisation futures figurant au POS (-14 ha) et l'affirmation des corridors biologiques (tramage "Co" de continuité écologique) dans les secteurs les plus sensibles (notamment au droit du corridor d'importance régionale figurant au projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) à l'Ouest d'Eydoche.

Le PLU se conforme également aux préconisations issues du SCOT de la région grenobloise au travers de la densification du centre bourg, la réduction sensible des surfaces vouées à l'urbanisation (réserves foncières), la préservation des coupures vertes et le développement des modes doux dans les circulations internes à la commune.

4.12 CONCLUSIONS

Les objectifs transcrits dans le PLU et dans le PADD de Eydoche visent à assurer l'accueil de nouveaux habitants dans le respect des exigences environnementales et de la préservation de l'activité agricole sur le territoire communal.

Cette volonté communale répond ainsi pleinement aux exigences environnementales identifiées dans le cadre du diagnostic et est conforme aux objectifs de développement durable, à savoir :

- une utilisation économe de l'espace par l'abandon des réserves foncières inscrites au POS à la faveur d'un développement urbain raisonné et qualitatif au cœur du centre bourg à proximité immédiate des équipements de la commune,

- la préservation de la qualité environnementale de la commune en préservant la place de l'agriculture notamment dans la plaine du Liers, et en affirmant le respect des fonctionnalités écologiques (préservation des corridors biologiques) et des habitats naturels à enjeu de conservation comme les boisements, les haies et les zones humides sur son territoire,

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 129 - la prévention des risques naturels prévisibles en respectant les préconisations figurant à la carte des aléas hydrauliques de 2009 et au classement au regard de l'aléa lié au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux,

- la réduction des nuisances sonores et atmosphériques en maintenant les nouveaux secteurs constructibles à l'écart de la RD 51.

- la maîtrise des déplacements en assurant une organisation cohérente des déplacements doux sur le territoire faisant l'objet d'une orientation d'aménagement et de programmation spécifique notamment transcrite au plan de zonage en emplacements réservés.

- la réduction de la production de gaz à effet de serre et la préservation des ressources portant à la fois sur la thématique de maîtrise des déplacements (cf. point précédent) mais également en intégrant dès à présent au PLU les thématiques liées aux économies d’énergie et à la performance environnementale du projet urbain.

Le projet, tel qu’il est défini, permettra par conséquent à Eydoche de concilier l'accueil de nouveaux habitants en centre bourg tout en respectant les équilibres entre les enjeux sociaux, économiques et agricoles, environnementaux et paysagers de la commune ceci dans une logique de développement durable.

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 130 5 INDICATEURS POUR L’EVALUATION DES RESULTATS DE L’APPLICATION DU PLU

5.1 LES DISPOSITIFS DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU ET LES INDICATEURS RETENUS POUR LE VOLET « LOGEMENTS »

Conformément à l’article R 123-2 du code de l’urbanisme, le rapport de présentation « précise les indicateurs qui devront être élaborés pour l'évaluation des résultats de l'application du plan prévue à l'article L. 123-12-1 ». Cet article, modifié par l’ordonnance n° 2012-11 du 5 janvier 2012 - art. 3, stipule que :

« Trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est organisé au sein… du conseil municipal sur les résultats de l'application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l'échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. …, le conseil municipal délibère sur l'opportunité d'une application des dispositions prévues au sixième alinéa de l'article L. 123-11, d'une mise en révision de ce plan dans les conditions prévues à l'article L. 123-13. Ce débat est organisé tous les trois ans dès lors que le plan n'a pas été mis en révision. »

Le bilan du Plan Local d’Urbanisme (le premier devant intervenir au premier trimestre 2017) et le bilan du Programme Local de l’Habitat (avec le terme de la période à fin 2017, soit au premier semestre 2018) devraient se succéder. Le premier bilan du PLU devra permettre de vérifier si les objectifs du PLH seront atteints, avec si besoin la possibilité de réagir face à cette analyse pour anticiper le bilan du Programme. Aussi, les indicateurs pour la mise en place du suivi au niveau de la commune sont ceux, ci-après définis.

Un tableau, tenu par la Mairie, à jour des autorisations des constructions et aménagements à compter de l’approbation du PLU, devra faire apparaître pour les nouveaux logements créés notamment : - les dates de l’autorisation et d’ouverture de chantier, - la localisation, - la zone du PLU, - s’il s’agit d’une construction neuve, d’une réhabilitation ayant entrainé la création de nouveaux logements ou d’un changement de destination, - le nombre de logements créés, - la surface de plancher prévue, - le type (suivant les deux définis par le SCOT : habitat individuel isolé et habitat groupé, intermédiaire et collectif) et la catégorie de logements (taille et occupation), - la surface impactée, etc.

Un sous-total annuel permettra de vérifier : - le rythme de production des nouveaux logements au regard des objectifs du PLU fixés dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables, - les tailles et catégories,

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 131 - les densités obtenues au regard des estimations produites lors de l’élaboration du PLU sur la base des prescriptions du SCOT, - les secteurs géographiques d’implantation.

Le total triennal permettra d’analyser les résultats de l’application du PLU vis à vis les objectifs fixés en matière de logements, mais aussi des secteurs et fonciers plus généralement « consommés ».

Au vu de ces résultats, le Conseil Municipal pourra décider éventuellement de faire évoluer son document d’urbanisme pour compenser des écarts ou poursuivre sa mise en œuvre.

5.2 LES DISPOSITIFS DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU ET LES INDICATEURS RETENUS POUR LE VOLET ENVIRONNEMENT

Statut Thématique Incidence Indicateurs Fréquence de la donnée considérée à suivre de suivi du suivi (source) - Mobilisation foncière dans Part de la superficie des le tissu urbanisé zones urbaines Utilisation des sols Préservation des espaces (renouvellement urbain), mobilisées et 3 ans agro-naturels - Surface des boisements Carte COS réalisée consommation de l'espace du territoire dans le diagnostic

(commune)

Patrimoine naturel Préservation de la - Atlas de la biodiversité A mettre en œuvre s'appuyer sur l'inventaire 5 ans et biodiversité biodiversité (commune) détaillé intégré au PLU Préservation de la Qualité des eaux - Analyse de la qualité des Existante Annuel ressource en eau distribuées eaux (SIE)

- Taux de raccordement au Protection réseau collectif Existante Gestion des eaux usées des milieux 2 ans - Taux de conformité des (commune / SIE) aquatiques systèmes d'assainissement autonome - Evolution de la SAU RGA Durée Activité agricole Déprise agricole par rapport à la surface à vocation agricole de (commune/Etat) du PLU la commune

Prise en compte - Nombre de permis déposé incluant des dispositions de A mettre en œuvre Gestion des énergies des critères de réduction des émissions de et lutte contre le développement gaz à effet de serre, (commune/communauté Annuel réchauffement climatique durables par d'économie d'énergie et de communes) les particuliers d'utilisation d'énergie renouvelable - Part des permis de Maîtrise de Risques naturels construire déposés dans les Commune Annuel la vulnérabilité zones couvertes par un aléa

Commune d’EYDOCHE P.L.U. Rapport de présentation - page 132