Casa De Velázquez - Rapport D’Activité 2020 Casa Develázquez-Rapportd’Activité
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2020 RAPPORT D’ACTIVITÉ - CIUDAD UNIVERSITARIA T. 0034 - 914 551 580 C/ DE PAUL GUINARD, 3 F. 0034 - 915 446 870 28040 MADRID www.casadevelazquez.org CASA DE VELÁZQUEZ - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020 CASA DE VELÁZQUEZ CASA ANNÉE UNIVERSITAIRE 2020 Mise en pages : Service de communication, Casa de Velázquez - Impression : Fotocopias Marpe S.L. - Image de couverture : © Casa de Velázquez Propos liminaires 7 École des hautes études hispaniques et ibériques 15 Académie de France à Madrid 131 Publications 233 Bibliothèque 245 Services administratifs 265 Systèmes d’information et communication 307 PROPOS LIMINAIRES par Michel Bertrand, directeur de la Casa de Velázquez RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020 PROPOS LIMINAIRES Le lecteur de ce rapport ne s’étonnera pas si ce dernier commence par souligner l’impact de la pandémie qui a affecté l’Espagne à compter de la mi-mars 2020. Compte tenu de l’ampleur de cette crise sanitaire, toutes les activités de la Casa de Velázquez en ont été affectées. Très concrètement, et pour la deuxième fois de son histoire — la première remonte à 1936… —, le bâtiment a été totalement fermé ; la quasi-totalité des résidents du bâtiment principal — chercheurs résidents et bour- siers, artistes boursiers — ont quitté le lieu dans l’urgence, avant l’imposition d’un confinement très strict doublé de la fermeture des frontières. Seuls sont restés sur place les 4 agents logés — dont le directeur —, un chercheur MIAS provenant de Colombie et 11 membres de l’AFM sur les 15 de la promotion restés, eux, dans leurs ateliers respectifs. Dans l’urgence, nous avons dû réinventer nos modes de fonctionnement afin d’assurer la continuité des activités avec les agents placés en position de télétravail. Quant à ceux pour lesquels cela n’était pas possible, il a fallu procéder à la réorganisation des missions. Enfin, il a aussi fallu veiller au maintien du lien avec les membres scientifiques qui se sont retrouvés confinés sur leurs lieux de résidence — à Madrid mais aussi à Barcelone, Séville ou encore Santiago de Compostelle. Cette réorganisation profonde, traduite dans l’élaboration d’un PCA piloté par la responsable administrative, a permis d’organiser et de suivre le travail mais aussi la situation sanitaire de tous les personnels. Concernant les membres, un suivi régulier a été mis en place, assuré tant par les directeurs des études que par le responsable RH des services administratifs. Dans ce contexte si particulier, le service informatique de la Casa de Velázquez s’est révélé particulièrement précieux. Alors que le télétravail n’était jusqu’alors que très marginal — 1 agent avait été placé à sa demande en télétravail pour un jour par semaine à compter de février 2020… —, il a fallu organiser cette nouvelle manière de travailler en quelques heures. L’adoption d’une solution de VPN a été d’abord géné- ralisée. L’offre de service s’est ensuite rapidement étoffée avec la mise en œuvre de serveurs de visioconférence souverains (Jitsi Meet) hébergés au sein de l’établisse- ment. Les agents ont aussi pu récupérer leur ligne téléphonique avec le déploiement massif de la téléphonie sur IP. L’usage du cloud a été renforcé avec l’ajout de fonc- tionnalités de travail collaboratif, ainsi que celui d’une messagerie instantanée (chat), facilitant le travail des agents depuis leur lieu de résidence. 9 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020 PROPOS LIMINAIRES La réouverture de l’établissement, à partir de la mi-juin, s’est inscrite, selon l’expres- sion espagnole, dans le cadre de la « nouvelle normalité » : si les agents ont retrouvé leur lieu de travail, le retour du public — notamment les lecteurs de la bibliothèque — a été repoussé à début septembre. Depuis cette date, le fonctionnement reste largement per- turbé, au gré des vagues successives de la pandémie et surtout des normes imposées par les autorités espagnoles à la tenue de manifestations ouvertes au public. C’est dans ces conditions que les activités ont pu reprendre progressivement. Même si elles ont été bien moins nombreuses, il a fallu organiser celles maintenues sur site de manière à assurer la sécurité sanitaire des assistants, des personnels et des rési- dents. Parallèlement, un gros travail de préparation a été effectué pour assurer le bon déroulement des activités institutionnelles organisées systématiquement sous forme dématérialisée (Conseils d’administration, scientifique et artistique). Une des priorités a été de mener à bien les recrutements des membres artistes et scientifiques et des cher- cheurs du MIAS pour la rentrée 2020. Là encore, le pôle informatique a mis en œuvre les solutions techniques qui ont permis leur bonne tenue via des solutions souveraines. Par des tests systématiques préalables, il a surtout veillé à ce que tous les candidats puissent présenter leur projet et défendre leurs chances dans de très bonnes conditions. Il en a été de même pour les membres des jurys et des conseils afin de leur permettre d’y assister dans les meilleures conditions possibles. Quant à l’hébergement comme aux locations d’espaces, ils ont souffert de la crise sani- taire. Les réservations d’espaces ont bien sûr été toutes annulées et cette activité n’a toujours pas repris en ce début d’année 2021. Quant à l’hébergement, il a finalement fallu attendre le mois de septembre pour le rouvrir effectivement mais avec une jauge de moins de 50 % pour la partie hôtellerie / chambres. Dans ce contexte si peu favorable, il faut souligner que tous les séjours en résidence des artistes de l’AFM ont été maintenus et le temps de la création garanti aux artistes accueillis. Rayonnement et visibilité de l’AFM sont restés nos priorités, tout en exigeant de nous adapter à la réalité troublée. On pourrait aller jusqu’à souligner combien la crise sanitaire est venue consolider l’engagement de l’AFM à la lumière des problématiques les plus actuelles qui interrogent et impactent la création contemporaine, la recherche artistique et le travail en résidence. Quant aux artistes appelés à vivre ces événements, ils ont apporté la preuve d’un esprit de compagnonnage, de collégialité et de solidarité qui a renforcé les relations au sein d’une promotion affectée par plusieurs mois de confine- ment. La direction des études, bien qu’à distance, a dû réinventer les moyens d’entourer les artistes dans leurs recherches et productions, et parfois dans la redéfinition de leurs projets. Pour ce qui est des activités, cette année s’est révélée particulièrement frustrante pour nos artistes : sur les 24 projets programmés, seuls 15 ont pu être menés à bien. Dans le même temps, le maintien de ce taux de réalisation de plus de 60% a impliqué une réactivité grande, tant la dynamique des reports a prévalu tout au long de l’année, démultipliant malheureusement parfois les déceptions mais générant également des propositions inédites. On peut cependant se réjouir de ce que deux temps forts de la programmation de l’AFM ont pu se tenir : les Portes Ouvertes, juste avant le confine- ment, qui ont rencontré une nouvelle fois un beau succès public ; le Festival ¡Viva Villa! qui, lui, a pu être inauguré à la veille de l’imposition du couvre-feu en Avignon mais qui a pâti des mesures restrictives imposées aux activités culturelles en France, limitant 10 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020 PROPOS LIMINAIRES à 5 jours sa période d’ouverture effective pour l’année 2020. Le Festival n’en pas moins accueilli plus de 1600 visiteurs sur ce laps de temps bien court… Par contre, la crise sanitaire a bousculé le déroulement habituel de l’exposition Itinérance qui, de Madrid à Nantes en passant par Paris, donne à voir les travaux des artistes de chaque promotion. Seule l´étape parisienne destinée à présenter les travaux de la promotion 2018-2019, en partenariat avec l’Académie des beaux-arts, a pu effectivement se tenir en janvier, avant l’éclatement de la pandémie. C’est dire les efforts de l’AFM pour s’adapter à cette « nou- velle normalité ». Comme le détaille ce rapport, de nouvelles modalités d’exposition ou d’écoute ont été mobilisées grâce à l’outil informatique. Si les résultats ne sont bien sûr pas à la hauteur de la qualité des travaux réalisés, cette solution empirique n’en garan- tit pas moins la continuité de la présence de l’AFM sur la scène artistique, en France comme en Espagne. Ces contraintes ont impacté de la même manière les activités de l’EHEH. Globale- ment le contexte pandémique a signifié une baisse des activités d’un tiers par rapport à l’année antérieure pour l’ensemble MIAS-EHEHI. Après le confinement strict du prin- temps, la reprise s’est faite dans des conditions aménagées, via le recours à un régime distanciel pur, ou parfois semi-présentiel. Cela n’a pas empêché de continuer à travailler à l’adaptation de l’EHEHI à ce nouveau contexte. Un premier effort a veillé à articuler plus étroitement les communautés scientifiques du MIAS et de l’EHEHI, via la mise en place d’un séminaire hebdomadaire conjoint. Le succès de la nouvelle formule — en semi-présentiel pour cause de crise sanitaire — a été immédiat, avec une participation régulière d’une trentaine de chercheurs issus des deux communautés. Ce séminaire conjoint a par ailleurs accru la visibilité et la lisibilité de la Casa de Velázquez, traduite notamment dans une augmentation des dépôts de candidatures européennes. L’EHEHI a ainsi préparé, en articulation avec le MIAS et/ou avec les post-doctorants de l’EHEHI, les dépôts de trois projets ERC (Starting Grant, Advanced et Consolidator) pour les mois à venir. Dans ce domaine du montage de projets, l’année qui s’achève a été par- ticulièrement favorable.