© NEIL KELLERHOUSE ET ANNETTE BENING ELLE FANNING GRETA GERWIG

LUCAS JADE ZUMANN ET BILLY CRUDUP

ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR MIKE MILLS

DISTRIBUTION PRESSE MARS FILMS DELPHINE OLIVIER 66, RUE DE MIROMESNIL TÉL. : 04 42 59 19 15 75008 PARIS 06 89 09 57 95 TÉL. : 01 56 43 67 20 [email protected] [email protected]

BANDE ANNONCE, PHOTOS ET DOSSIER DE PRESSE TÉLÉCHARGEABLES SUR WWW.MARSFILMS.COM Santa Barbara, été 1979. L’époque est marquée par la contestation et d’importants changements culturels. Dorothea Fields, la cinquantaine, élève seule son fils Jamie. Elle décide de faire appel à deux jeunes femmes pour que le garçon, aujourd’hui adolescent, s’ouvre à d’autres regards sur le monde : Abbie, artiste punk à l’esprit frondeur qui habite chez Dorothea, et sa voisine Julie, 17 ans, aussi futée qu’insoumise… « LE FUTUR VIENT TOUJOURS TROP VITE ET PAS DANS LE BON ORDRE. »

ALVIN TOFFLER, « LE CHOC DU FUTUR »

1979 marque une formidable période de transition. C’est la que est une ode nostalgique à une Le film est également une déclaration d’amour à la mère de dernière année du mandat de Jimmy Carter. En Iran, la époque d’innocence à jamais révolue. » Mills et aux femmes qui l’ont élevé. Le cinéaste confie :« En un Révolution islamique a commencé, parallèlement à la crise des C’est dans ce contexte que Dorothea, mère célibataire vivant à sens, c’est l’histoire de la rencontre entre la «Génération otages à l’ambassade des États-Unis. Pour la première fois, les Santa Barbara, doit elle aussi affronter les mutations de la grandiose» et la «Génération X» – puisque ma mère est née Américains ont le sentiment de ne plus pouvoir maîtriser leur société. Suite à des bouleversements dans sa vie privée, cette dans les années 20 et moi à la fin des années 60. D’un certain besoin croissant de pétrole : la dépendance à l’égard du Moyen- logeuse à l’esprit bohème demande à ses locataires de l’aider point de vue, le film raconte une histoire d’amour entre une Orient aboutit à de longues files d’attente aux stations-services à préparer son fils aux vicissitudes du monde. Résultat : mère et son fils – une histoire d’amour profonde et totalement et à une « crise énergétique » présente sur toutes les lèvres. le jeune garçon découvre les joies rebelles du punk rock, à part – mais qui ne peut pas leur procurer l’ancrage Désormais, les véhicules énergivores n’ont plus la cote et la dangereuse séduction de l’art et de l’amour et la fragilité de émotionnel auquel ils aspirent tous les deux. Le film tente l’industrie automobile de Detroit perd de sa puissance. Le pays la vie. d’évoquer ces moments fugaces où l’on ressent un lien très fort plonge alors dans la récession. Carter prononce son discours avec un proche, ces moments délicats de grâce, de sur la « crise de confiance ». Brenda Ann Spencer, adolescente 20TH CENTURY WOMEN est une comédie dramatique qui mêle compréhension et de proximité, qui sont plus fragiles et responsable du meurtre de deux adultes dans une école, donne les parcours intimes de ses personnages aux changements éphémères qu’on ne le pense – mais quand ils se produisent, lieu à la première affaire du genre de l’époque contemporaine. profonds que traverse la société américaine. Le film est tour à même s’ils ne durent pas, ils nous marquent pour longtemps. » Le pays connaît son accident nucléaire le plus grave à la tour une histoire d’amour et de liens familiaux précaires et un centrale de Three Mile Island. Les classes moyennes ont de plus hommage à la force des femmes de toutes générations. Chemin en plus recours à la psychothérapie. Apple entre en bourse. faisant, il montre combien notre quotidien peut devenir, avec Margaret Thatcher est nommée Premier ministre du Royaume- le recul des années, une époque sur laquelle on porte un regard APRÈS BEGINNERS Uni. Quant à la contre-culture, elle perd du terrain… émerveillé. « Je lui ai dit que la vie était riche et pleine de surprises, qu’il D’une certaine manière, c’est à cette époque que les Quatre fois citée à l’Oscar, Annette Bening campe une femme découvrirait les animaux, les arbres, le ciel, les villes, la problématiques, les technologies et les enjeux culturels que discrète mais toujours prête à héberger ceux qui ont besoin musique, le cinéma et les stars et les couleurs, et qu’il le ferait nous qualifions aujourd’hui de « contemporains » font leur d’un toit. Dorothea est une mère qui fait face à des changements à son rythme. Et qu’il découvrirait aussi les baisers, l’amitié, apparition. Comme l’explique Mike Mills : « Les années 78-79 majeurs : elle nous rappelle que les enfants de la Grande et l’amour et qu’il aurait lui-même des enfants. » marquent le début de la période contemporaine, même si vers Dépression sont devenus les parents des années 70 – et que ce la fin de cette décennie on n’était absolument pas préparé aux sont leurs fils et leurs filles qui ont façonné notre société Le précédent film de Mike Mills, BEGINNERS, qui a valu à grands bouleversements qui suivront : les répercussions de la actuelle. « Je voulais raconter une histoire intime, ponctuée de Christopher Plummer un Oscar et un Golden Globe, s’inspirait politique de Reagan, la cupidité des années 80, la tragédie du moments de grâce, dans une période chaotique et m’intéresser du père du réalisateur qui a attendu ses 75 ans pour assumer Sida, l’impact de l’Internet, les événements du 11 septembre à la manière dont d’insondables trajectoires personnelles se pleinement son homosexualité. 20TH CENTURY WOMEN et les disparités liées au libéralisme sauvage. D’où le sentiment mêlent à des évolutions sociales majeures », note Mike Mills. s’appuie, en revanche, sur la plus grande proximité entre Mills et sa mère. Pourtant, hormis quelques points communs (MoCA) et au Musée d’art moderne de San Francisco (SFMOMA). antidépresseurs au Japon. En 2010, le succès de BEGINNERS fondamentaux – l’inspiration autobiographique, l’humour, un Pour lui, l’art doit entretenir un rapport avec le monde qui impose Mills comme un cinéaste majeur. certain penchant pour l’art, une fascination pour la fugacité l’entoure : son œuvre montre que des moments d’intimité des choses et un style visuel proche du collage –, les deux films peuvent, comme les pièces d’un puzzle, trouver leur place sur Mais c’est avec 20TH CENTURY WOMEN qu’il relève son plus sont très différents. Tout d’abord parce que, comme son titre de vastes échiquiers culturel, sociétal et historique. Comme le grand défi. Car lorsqu’un homme met en scène les femmes, le l’indique, 20TH CENTURY WOMEN parle de l’identité des dit le slogan féministe, « le personnel est politique ». propos n’est pas toujours des plus convaincants. Or, Mills a femmes aux États-Unis vers la fin du siècle dernier. non seulement puisé dans sa propre adolescence, profondément Les tout premiers courts métrages de Mills témoignent de sa marquée par la présence de femmes fascinantes, mais il s’est Quel que soit son moyen d’expression, Mills a toujours mêlé des passion pour la dimension drôle et insolite du quotidien et nourri d’entretiens et de lectures pour mettre au point des histoires personnelles à des événements historiques. Comme les tendances éphémères de la culture actuelle. DEFORMER portraits au féminin de trois générations différentes, à divers beaucoup de sa génération – celle qu’on désigne simplement (2000) s’attache à l’univers de l’artiste et skateur stades de leur parcours : Dorothea, qui a grandi pendant la d’un «X» ambivalent, coincée entre les baby-boomers et la professionnel Ed Templeton, tandis que PAPERBOYS (2001) Grande Dépression et qui doit concilier sa vie professionnelle génération Y –, l’homme est inclassable. Il mène depuis se penche sur le métier de livreur de journaux voué à et sa vie de mère, Abbie, artiste issue du baby-boom et Julie, longtemps une carrière pluridisciplinaire comme graphiste et disparaître. Dans son premier long métrage, ÂGE DIFFICILE adolescente incarnant la Génération X. réalisateur. Il a ainsi conçu les pochettes d’albums des Beastie OBSCUR (2005), adapté du roman de Walter Kirn, il offre un Boys et de Sonic Youth, collaboré aux clips d’Air, Pulp et Yoko point de vue original sur le malaise et les angoisses de « J’ai été élevée par une femme au fort tempérament, et le Ono et exposé ses œuvres picturales dans plusieurs galeries du l’adolescence. Puis, il enchaîne avec le documentaire DOES scénario est très proche de ce qu’était sa vie, affirme le monde entier, au Musée d’art contemporain de Los Angeles YOUR SOUL HAVE A COLD? (2007), autour de l’arrivée des réalisateur. Mon père était présent, mais pas pendant mon enfance. Quand j’étais enfant, je passais l’essentiel de mon compris qu’elle aspirait moins à vivre une grande histoire c’est le rythme de ces mutations qui est inédit depuis la fin du temps avec ma mère et mes deux sœurs. Depuis, je fréquente d’amour avec lui qu’à être Bogart ! Un leitmotiv est revenu XXème siècle. Tout va tellement vite ! Et si j’ai adoré ce scénario, surtout des femmes et je crois avoir compris très tôt qu’en sans cesse pendant l’écriture du personnage : Qu’est-ce que c’est notamment parce que j’étais une jeune fille en 1979, cherchant à cerner les femmes de mon entourage, j’assurais ferait Bogart dans cette situation ? » vivant en Californie, si bien que je m’identifie aux personnages ma propre survie. J’ai passé mon temps à m’intéresser à elles féminins du film. Et j’ai aussi l’impression d’avoir été proche et à tenter d’apprendre à leur contact, même lorsqu’elles Le personnage d’Abbie, jeune femme punk qui a abandonné de l’ensemble des personnages à un moment ou à un autre de étaient insondables. » ses rêves d’artiste à New York en se découvrant un cancer, ma vie. À mon sens, on dispose aujourd’hui du recul suffisant s’inspire d’amis artistes du cinéaste et d’une jeune femme pour se pencher sur les dernières décennies du XXème siècle – et Si Jamie ne parvient pas totalement à percer à jour Dorothea, il ayant survécu à une tumeur. Car le film parle aussi bien de c’est exactement ce qu’a fait Mike avec le talent qui lui l’aime profondément et éprouve un immense respect pour son l’exaltation propre au mouvement punk que de mortalité et de appartient. » courage de mère célibataire et son étonnante force de fécondité. « Une amie à moi a souffert du cancer du col de caractère. Un apparent paradoxe qu’il n’était pas évident l’utérus et je me suis longuement entretenue avec elle pour les Au-delà du seul cinéma, le film puise dans d’autres influences d’évoquer dans le scénario d’autant plus qu’il est au cœur du besoins du script », reprend le réalisateur. socioculturelles : des albums vinyles, des best-sellers, le film :« Je n’ai aucune difficulté à épouser un point de vue malaise politique de l’époque, des émissions de télévision à féminin mais le personnage de Dorothea m’a posé problème, La toute jeune – mais non moins complexe – Julie s’inspire de succès et toutes sortes d’objets présents dans les décors. Ils ne notamment parce que ma propre mère a longtemps été – et le plusieurs filles que fréquentait Mills au lycée et qu’il a datent pas tous de 1979 mais évoquent également l’évolution restera en partie – une énigme à mes yeux, indique le cinéaste. retrouvées pour les interviewer. « J’ai fait un travail de des goûts artistiques de Dorothea. « On pourrait presque Il s’agissait de chercher à comprendre le fonctionnement d’une journaliste pour bien comprendre leur fonctionnement », résumer le film à la trajectoire qui va de «As Time Goes By» mère de 55 ans qui non seulement a eu un enfant à 40 ans, explique le réalisateur. [chanson emblématique de CASABLANCA, NdT] au groupe de mais qui est née dans les années 20 – puis de la confronter aux punk Buzzcocks », plaisante Mills. grands bouleversements de la société des années 70. Il a fallu Pour autant, il a su imprégner ses recherches journalistiques à la fois que je mène des recherches et que je puise dans mon de considérations plus stimulantes pour l’imagination : la Le film se distingue essentiellement par ce sentiment entêtant propre parcours. » mémoire, l’humour et surtout l’effet du temps qui passe sur les que certains souvenirs et obsessions mêlés composent notre élans du cœur. Mills souligne que les cinéastes qui l’inspirent vie personnelle. Mais un autre motif caractéristique du début Mills a emprunté certains traits de personnalité de Dorothea à sa s’intéressent à l’impact du passage du temps sur l’existence du XXIème siècle imprègne 20TH CENTURY WOMEN : la mise en mère. « Elle voulait, elle aussi, devenir pilote, elle a travaillé dans et les relations amoureuses. Il cite souvent Alain Resnais qui a abîme et l’autofiction. En effet, en voyant le film, on a le une entreprise dont tous les salariés étaient des hommes et elle évoqué la nature chaotique du souvenir dans LA GUERRE EST sentiment étrange qu’il s’agit du réalisateur qui se penche sur adorait les vieux films, surtout ceux avec Bogart », se remémore- FINIE, HIROSHIMA MON AMOUR et MURIEL, ou encore UN FILM son parcours personnel d’artiste… en réalisant le film qu’on t-il. Le grand acteur hollywoodien est devenu un fil conducteur D’AMOUR d’Istvan Szabo où un homme est hanté par une est en train de visionner ! pour le réalisateur, lui-même extrêmement cinéphile. Car si le histoire d’amour adolescente qu’il a vécue entre la fin de la mouvement punk était emblématique d’une génération qui guerre et la mise en place du rideau de fer. Le nom de Fellini Billy Crudup intervient : « Notre identité est forgée par notre rejetait les héros traditionnels, Bogart, à ses yeux, était l’ultime revient également dans la bouche du réalisateur : il regardait enfance, mais Mike ne se contente pas de puiser dans sa archétype masculin à trouver sa place dans le nouveau monde de souvent ses films sur son iPad avant de tourner.« Il n’y a pas propre trajectoire : son regard est nourri par le recul qu’il a l’après-guerre qui se dessinait – un homme ténébreux, de plus grand maître que Fellini pour donner à son propre vécu acquis sur son vécu au fil des années. Il montre que le gamin délicieusement caustique et noble dans un univers pétri une envergure cinématographique », s’enthousiasme Mills. qu’il était est devenu un vrai cinéaste qui a su mettre au point d’incertitudes. un style avec lequel il raconte son histoire. C’est pour cela, à « J’ai vu énormément de films de cette époque et les dialogues Malgré tout, 20TH CENTURY WOMEN ne s’intéresse pas mon avis, que ce récit est universel. Mike a réussi à concocter mordants entre hommes et femmes m’ont aussi inspiré, seulement au temps qui passe mais surtout à son accélération une histoire merveilleuse dans laquelle chacun d’entre nous poursuit le cinéaste. Plusieurs de ces films sont drôles et dans les dernières décennies. Annette Bening remarque : peut projeter sa propre vie. » subversifs et m’ont permis de mieux cerner Dorothea. J’ai « L’être humain s’est toujours adapté au changement, mais À mi-chemin du récit, la dimension introspective du film entre magique. Elle possède tellement son métier qu’elle comprend particulièrement en jeu : Dorothea informe le spectateur de ce parfaitement la construction des scènes. Mais elle va bien plus qui va bientôt lui arriver, modifiant ainsi notre perception des loin que la technique d’acteur pour incarner le personnage événements à venir (et nous rappelant que nous avons nous- avec force et être totalement spontanée. Ce que j’aime mêmes une distance de plus de 35 ans par rapport au récit), passionnément chez les acteurs, c’est quand ils réussissent à mais sans détour, ni mysticisme. Ce parti-pris s’est imposé à dépasser la préparation technique d’une scène et qu’ils Mike Mills très naturellement. « Cela correspondait prennent leur envol – et Annette adore faire ça. On était tous parfaitement à Dorothea, dit-il. Dorothea est constamment les deux souvent surpris par ce qu’elle faisait devant la insaisissable, un peu comme une arnaqueuse ! Et l’avenir est caméra. » tellement imprévisible qu’on se trompe systématiquement. Mais elle nous offre un petit aperçu fugace sur ce qui va peut- Il renchérit : « On a beaucoup parlé de ma mère mais Annette être se passer… » ne s’est pas contentée de l’imiter : elle s’est servie de tous les détails que je lui ai donnés pour livrer une prestation originale. La Dorothea qu’on découvre à l’écran est issue du sens du tempo d’Annette, de son intuition, de son intelligence et de son humour. Elle réussit à se mettre dans la peau d’une femme DOROTHEA dans ce genre de circonstances. »

« Sortons ce soir. J’ai envie de voir à quoi ressemble ce monde Annette Bening a été aussitôt frappée par les paradoxes moderne. » profondément humains de Dorothea : « J’aime les femmes pétries de contradictions – et nous en avons tous, dit-elle dans « Dorothea a 55 ans et ressemble à Amelia Earhart [première un éclat de rire. Dans la plupart des scénarios, les femmes sont femme aviatrice à traverser l’Atlantique, NdT] », écrit Mike stéréotypées. Mais chez Mike, ce sont des êtres humains Mills en parlant de sa protagoniste. Dans le film, son fils Jamie complexes, aux multiples facettes. » la décrit à travers ses contradictions les plus marquantes : elle fait l’inventaire de ses actions tous les matins, elle fume des En acceptant le rôle, la comédienne a tâché de trouver Salem parce qu’elle sont censées être meilleures pour la santé, l’équilibre entre les souvenirs de Mills et sa propre elle porte des Birkenstocks parce qu’elles sont modernes, elle interprétation. « Dorothea n’est pas une incarnation à lit « Les Garennes de Watership Down », elle sculpte des lapins proprement parler de sa mère, dit-elle, mais pour me préparer en bois et ne sort jamais avec un homme pendant très au rôle, je me suis nourrie de ses souvenirs d’elle, j’ai vu des longtemps. photos et j’ai compris ce que cet épisode de sa vie représente à ses yeux. Pour bien jouer un rôle, il faut qu’une savante Annette Bening s’est appropriée chacun de ces détails. Mais la alchimie se produise entre votre investissement personnel et comédienne quatre fois citée à l’Oscar (TOUT VA BIEN – THE l’exploration du personnage. C’est d’autant plus facile lorsque KIDS ARE ALRIGHT, ADORABLE JULIA, AMERICAN BEAUTY, LES l’histoire est formidable et qu’on a le sentiment de puiser dans ARNAQUEURS) a réussi à transcender cette simple addition de ses propres émotions tout en étant au service d’une œuvre qui caractéristiques, comme le souligne le réalisateur. vous dépasse. »

« Tout comme ma mère, Annette est un peu secrète, note-t-il. 20TH CENTURY WOMEN est une déclaration d’amour aux mères Elle incarne un mystère à part entière et ce qu’elle fait est chères à nos cœurs que, toutefois, on ne comprend pas toujours. Autant dire qu’Annette Bening était consciente d’être À un moment donné de l’histoire, Dorothea est séduite – pour ABBIE en terrain miné. « C’était compliqué parce qu’on s’attache un temps seulement – par William (Billy Crudup), son homme forcément à Dorothea mais on la trouve également susceptible à tout faire, ancien hippie plutôt taciturne. Annette Bening a « Il faut que je m’invente une histoire. » et froide, surtout avec son fils, souligne la comédienne. C’est instinctivement compris l’attirance de son personnage pour un équilibre subtil car elle encourage les autres à entrer dans William. « J’ai vraiment eu le sentiment que je connaissais Dorothea engage Abbie, à qui elle loue une chambre, pour son univers tout en faisant comprendre à Jamie qu’il y aura William et j’ai ressenti beaucoup d’affection à son égard avant l’accompagner dans l’éducation de Jamie. D’une formidable toujours une part d’elle-même qui lui sera inaccessible. Dans même le tournage, reconnaît l’actrice. Mais Billy l’a campé créativité, cette jeune femme a mené une véritable introspection une certaine mesure, j’ai considéré que c’était à Mike de avec un tel naturel qu’il m’a semblé encore plus irrésistible. » et tente désormais de retrouver sa place après avoir survécu à résoudre cette équation dans l’intrigue, mais qu’il un cancer qui a entamé sa foi en l’avenir. Comédienne, m’appartenait de jouer chaque situation le plus sincèrement « Je crois que Dorothea est la première surprise par ses scénariste et réalisatrice surtout connue pour ses rôles dans possible. » sentiments vis-à-vis de William mais elle n’est pas prête à GREENBERG, FRANCES HA et MISTRESS AMERICA de Noah remettre en question son indépendance pour s’engager Baumbach, Greta Gerwig a été emballée par le personnage L’actrice s’est aussi inspirée de l’héroïne de Dorothea, davantage, reprend-elle. Je ne sais pas si c’est une bonne ou d’Abbie. l’aviatrice Amelia Earhart, qui a bousculé l’image traditionnelle une mauvaise chose, mais elle est comme ça. C’est quelque des femmes dans les années 20 et 30. Elle a notamment servi chose dont on prend conscience en vieillissant : nous faisons « Au départ, c’était difficile de m’imaginer qui pouvait camper de source d’inspiration pour son style personnel sans tous de notre mieux mais nous savons aussi quelle limite nous le rôle, reconnaît Mills. Mais j’ai ensuite pensé à Greta. Elle prétention. « Quand on voit des photos d’Amelia, on se rend ne franchirons pas même si cela nous coûte. J’ai aimé jouer un connaît le milieu artistique et elle a elle-même quitté compte qu’elle incarne une toute nouvelle conception de la personnage qui en est conscient. S’il y a bien une chose à Sacramento pour tenter sa chance à New York dans le théâtre féminité et de la beauté, note-t-elle. Elle n’a rien à voir avec la laquelle Dorothea n’est pas prête à renoncer, c’est son expérimental. Mais elle a aussi été touchée par la mélancolie tendance actuelle qui privilégie un maquillage sophistiqué, et indépendance d’esprit. Elle ne fera aucune concession sur ce et la part d’ombre d’Abbie. Elle était tellement en empathie la quête de perfection physique et d’éternelle jeunesse. qu’elle considère comme son intégrité». avec elle qu’il lui arrivait de pleurer quand on parlait du Dorothea n’est pas attirée par tout cela : elle n’a pas évolué personnage tous les deux. Elle est drôle et vive tout comme dans un monde qui a entretenu ce culte de la féminité. C’est Annette Bening a demandé à Mills de porter un bijou ayant Abbie et elle réussit à exprimer des émotions profondément une autre de ses contradictions : elle est totalement en prise appartenu à sa mère : elle arbore ainsi un bracelet en argent ancrées en elle. » avec son époque – 1979 – comme son indépendance le prouve, tout au long du film.« C’était un peu comme un talisman, mais elle est aussi issue d’un temps où les mœurs étaient souligne le réalisateur. Je considère souvent le cinéma comme La comédienne s’est prise d’affection pour le personnage dès différentes. » un tour de magie et de spiritisme et je trouve donc que c’est sa lecture du scénario. « J’ai ressenti une proximité immédiate une bonne idée de convoquer les muses pour vous guider. » avec elle, se souvient-elle. Je sais ce que c’est d’être originaire Ce sont ces valeurs plus traditionnelles qui donnent un de Californie et d’aspirer à frayer dans le milieu artistique new- véritable ancrage à Dorothea mais qui la poussent aussi à La comédienne reconnaît que ce genre d’objet revêt une yorkais. Avec son état d’esprit, son côté ténébreux et ses s’interroger sur l’avenir – surtout dans cet environnement où résonance mystérieuse. « Le plus important, c’est que ça angoisses, elle a l’impression qu’elle n’a pas vraiment sa place elle voit des jeunes femmes mener un style de vie qu’elle comptait beaucoup pour Mike, dit-elle. On sait tous qu’un objet en Californie et c’est pour cela qu’elle en est partie. Mais elle a n’aurait jamais envisagé à leur âge. « Abbie et Julie jouissent totalement banal aux yeux d’un tiers peut nous bouleverser dû y revenir et elle le vit difficilement. » d’une vraie liberté qui, à mon avis, n’échappe pas à Dorothea, personnellement. Les accessoires qu’a utilisés Mike n’avaient reprend Annette Bening. Elle se demande comment elle aurait rien de particulier en eux-mêmes mais c’est la force qu’ils Si Greta Gerwig est venue à New York pour le théâtre, elle a évolué si elle avait connu le même contexte culturel à son symbolisent qui compte vraiment. Grâce à eux, on plonge de apprécié de se plonger dans l’univers d’Abbie : le milieu de l’art époque. Dans le même temps, elle a suffisamment d’expérience plain-pied dans l’histoire. » et de la photographie des années 70, de style délibérément pour savoir que la liberté a un coût et qu’il n’est pas forcément réaliste. C’était la fin d’une période où New York n’avait rien à plus facile d’être une jeune femme en 1979. C’est tout voir avec ce que la ville est devenue aujourd’hui : les loyers des simplement différent de ce qu’elle a elle-même vécu. » lofts étaient encore abordables, la criminalité était alarmante, et on assistait à un foisonnement de spectacles d’expression (« Votre corps est un champ de bataille ») et à l’artiste punk sexy mais ce n’est pas pour vous». Elles n’étaient pas corporelle très physiques, de photographies naturalistes, de Patti Smith qui, parmi d’autres, a exploré l’image du corps de aguicheuses. Leur sensualité avait presque un côté dangereux. tapisseries d’inspiration féministe, de graffitis, de galeries la femme et sa chosification.« C’était une époque où les Et je crois que ce style punk où les sentiments comptent d’art anticonformistes et d’œuvres écologiques. « C’était femmes photographes s’attachaient à leur propre davantage que le talent résonne très fort chez Abbie. » galvanisant d’explorer cet univers à travers le regard d’Abbie, représentation et à l’idée du regard, ajoute la comédienne. Ce relate la comédienne. La danse, la peinture, la musique, la que je retiens de ces artistes, c’est un mélange de sexualité, de Pour s’approprier davantage encore le rôle, Greta Gerwig s’est photo et la ‘street culture’ se donnaient rendez-vous à Soho à force et de dureté, mais aussi la farouche volonté de faire en baladée avec un appareil photo des années 70 pendant des l’époque et c’était sans doute un spectacle fascinant pour sorte que tout cela vibre dans leur œuvre de manière mois et s’est astreinte à ne pas écouter de musique enregistrée Abbie. » incandescente. » après 1978. Puis, elle s’est teint les cheveux avec la coloration temporaire Manic Panic sortie en 1977 qui séduisait les Greta Gerwig a étudié l’œuvre de la photographe Cindy Le réalisateur et la comédienne ont évoqué plusieurs sources premières femmes punk. Sherman dont les autoportraits où l’artiste se met elle-même d’inspiration pour le rôle, à l’instar de la bassiste androgyne en scène fustigent les archétypes de la représentation de la des Talking Heads Tina Weymouth et de la chanteuse Debbie Aussi séduisante et fière soit-elle, Abbie se sent en revanche femme dans la culture populaire du XXème siècle. Elle s’est Harry, du groupe Blondie, qui a donné une vision assez sombre profondément vulnérable : elle récupère en effet d’un cancer également intéressée à l’artiste féministe Barbara Kruger de la pin-up. Greta Gerwig précise : « Ce qui était très attirant causé par le Distilbène qui modifie son regard sur la sexualité connue pour juxtaposer ses photos de slogans provocateurs chez ces filles punk, c’est qu’elles semblaient dire : «Je suis et la maternité. Elle s’est entretenue avec des femmes souffrant de cancer du col de l’utérus et a lu plusieurs ouvrages meilleur ami Jamie. Pour ce dernier, Julie correspond certains égards mais elle a un côté canaille et peu sûre d’elle. sur des malades atteintes de tumeurs. « Ces femmes ont eu la totalement à sa vision d’une âme sœur… même s’il se désole Sans même parler du fait qu’elle est fumeuse compulsive – générosité de me raconter leur parcours, souligne la qu’elle se dérobe à ses sentiments amoureux. Issue de la sans l’avouer. Avec Mike, on a beaucoup évoqué les femmes comédienne. Ce qui m’a notamment frappée, c’est que le libération sexuelle – dont elle connaît pourtant les limites –, qui nous ont servi de sources d’inspiration mais notre objectif contexte n’était pas du tout le même en 1979 pour les elle est aussi la fille d’un psychothérapeute. Autant dire était d’aller au-delà de l’apparence de ces filles malades : il n’y avait pas de fondation en faveur des personnes qu’elle est habituée à sonder ses émotions, mais elle a fini particulièrement séduisantes. » atteintes de cancer, ni de mouvements de fierté des survivants. par s’en lasser. On ne parlait pas de sa maladie en public et c’était même mal Habituée à la thérapie de groupe depuis son plus jeune âge, vu. Le contexte a vraiment changé. » « Grâce à Julie, j’ai pu m’attacher à la différence entre un Julie sait ce qu’on ressent quand on est dans une quête de personnage qui a grandi dans un monde habitué à la bonheur qui vous échappe ou quand on cherche à percer des Greta Gerwig s’est appropriée les contrastes qui définissent psychothérapie et une femme comme Dorothea qui est née à secrets à jour. « Julie est très partagée parce que, d’un côté, Abbie. « Ce que j’adore chez elle, c’est que son côté indomptable une époque où il était normal de cacher ses sentiments, elle aime garder des choses secrètes comme tous les ados, s’accommode très bien de son instinct maternel, dit-elle. Ces indique Mike Mills. Mais la normalité et la maturité mais dans le même temps elle est accoutumée à tout raconter deux pôles de sa personnalité ne sont pas exclusifs l’un de apparentes de Julie ne sont qu’un masque qui dissimulent la pour être analysée, note la comédienne. Elle a réussi à l’autre. À ses yeux, Dorothea est une vraie femme indépendante personnalité d’un être pas comme les autres. » inverser le processus en analysant les autres, et notamment qui a su créer son univers avec ses règles qui lui sont propres. Jamie. Elle a été élevée dans l’idée qu’il était parfaitement Abbie se sent totalement dans l’impasse à son retour en Il a confié le rôle à Elle Fanning, 18 ans, à l’affiche de normal d’évoquer ouvertement les sentiments les plus Californie et je crois que Dorothea lui permet de retrouver un NOUVEAU DÉPART de Cameron Crowe et MALÉFIQUE. Le intimes de ses interlocuteurs. » sens à sa vie. » réalisateur avait le sentiment qu’elle était proche du personnage à plusieurs égards. « Elle est une jeune fille La formidable capacité d’introspection de Julie ne lui est Quand elle décide de séduire William, Abbie y trouve une autre futée, avec les pieds sur terre, et d’une grande maturité si guère utile s’agissant de sa sexualité naissante. Bien qu’elle forme de réconfort, même s’il n’est que fugace. « Au départ, bien qu’on sent qu’elle se laisse guider par son intuition, vive à une époque de libéralisation des mœurs, où le Sida Abbie voudrait emprunter un autre visage avec William parce reprend-il. Elle a un immense talent et elle sait n’existait pas, Julie ne sait pas très bien comment s’y qu’il lui est trop douloureux d’être elle-même, remarque Greta instinctivement comment être dans la sincérité sur un plan prendre. Elle a donc décidé de marquer une nette séparation Gerwig. Elle est très complexée. Mais William, qui est très émotionnel, ce qui est hallucinant pour une comédienne entre le physique, l’émotionnel, et l’excitation qu’elle ressent généreux, souhaite la prendre telle qu’elle est. Elle n’est pas aussi jeune. Elle a une approche du métier qui me fait penser en attirant les garçons. « À ses yeux, le sexe ne se confond vraiment faite pour William mais leurs moments ensemble sont à celle d’Annette, dans la mesure où elle est parfaitement pas avec l’amour, souligne Elle Fanning. Elle ne sait pas bien très beaux. » consciente de l’enjeu de la scène et, dans le même temps, ce qu’est l’amour, mais elle en a une conception fantasmée elle sait incarner totalement son personnage en oubliant la qui, à mon avis, lui permet de se protéger. Même si elle a caméra. Sa manière de se donner totalement dans chacune beaucoup d’affection pour Jamie, elle ne veut pas gâcher leur des scènes est d’une grande pureté. Pour autant, même si amitié en couchant avec lui. D’une certaine façon, elle a peur Julie a pas mal de jugeote, Elle a très bien compris que le de perdre leur amitié. » JULIE personnage reste une ado. » La comédienne s’est plongée dans la culture de l’époque pour « Il ne s’agit même pas de bonheur. Il s’agit de force de Elle Fanning a ressenti une proximité immédiate avec Julie. se préparer au rôle. Elle évoque son « immersion » musicale : caractère et de résistance aux autres émotions. » « Elle a de multiples facettes, dit-elle. Elle voudrait être une « Mike m’a fait écouter des dizaines de morceaux de femme mais elle ne sait pas comment s’y prendre et, dans le Fleetwood Mac, dit-elle. C’était la musique de Julie. » Elle Si Julie ne vit pas vraiment chez Dorothea, elle y est malgré même temps, elle fait de son mieux pour le dissimuler. J’ai s’est aussi plongée dans le livre préféré de son personnage, tout une pensionnaire « clandestine », se faufilant souvent l’impression qu’elle voudrait être perçue comme une sorte « Le chemin le moins fréquenté» » de Scott Peck, ouvrage de par la fenêtre pour se glisser en pleine nuit dans le lit de son d’intello précoce – à la Jodie Foster – et elle s’en rapproche à psychologie emblématique de l’époque qui commence par les mots « la vie est difficile » et qui a poussé de nombreux sentais vraiment à l’aise. Annette a une grande force de jeunes dans une quête d’épanouissement personnel. « Mike caractère et Julie n’a pas peur de Dorothea et c’est l’occasion m’a demandé de le lire attentivement et de repérer les pour elle de l’affronter en face-à-face. » passages susceptibles d’intéresser Julie. C’était un travail préparatoire formidable. » Annette Bening ajoute : « Elle est une jeune femme exceptionnelle mais ce qui m’a plu, c’est que le personnage Julie utilise également un nouveau dispositif qui a bouleversé qu’elle a créé ne lui ressemble pas totalement. Julie est une la vie des femmes en 1979 : le tout nouveau test de grossesse dure à cuire mais elle se révèle bouleversante parce qu’elle à effectuer chez soi. Bien qu’il ait commencé à être mis au est vraiment en quête de quelque chose. Je la trouve point dans les années 60, il n’a été commercialisé aux États- provocatrice, drôle et touchante. J’ai aussi le sentiment que Unis qu’à partir de 1977. La publicité de l’époque promettait leur type de relation est inédit au cinéma. Elles sont toutes alors : « Une petite révolution personnelle accessible à toutes les deux susceptibles mais elles s’admirent mutuellement et les femmes. » Le réalisateur analyse : « Le test de grossesse se méfient l’une de l’autre. » à pratiquer soi-même est une étape historique majeure. Le film évoque les difficultés liées à la naissance. Abbie ne peut Elle Fanning a noué un vrai lien avec Greta Gerwig : « On était pas avoir d’enfant. La sœur de Julie est née avec une infirmité très proches pendant le tournage, affirme-t-elle. C’est un être motrice cérébrale et Julie a peur de tomber enceinte. La humain fascinant – créatif et cool – et ça tombait très bien reproduction est une problématique majeure dans le parcours parce que c’est exactement ce que ressent Julie à l’égard des femmes, que ce soit d’un point de vue historique, d’Abbie. » politique ou intime. » Si Julie voit très peu William, la jeune comédienne a malgré Plus tard, Dorothea demande à Julie de jouer un rôle maternel tout ressenti une proximité avec lui qui se passait de mots. avec Jamie, ce qui l’enthousiasme. Elle Fanning était « Il incarne une version masculine plus âgée de Julie, explique enchantée de retrouver Annette Bening à qui elle avait donné Elle Fanning. Tout comme elle, il ne comprend pas grand- la réplique dans GINGER & ROSA de Sally Potter. « Ça m’a chose à l’amour et ce sont tous les deux des âmes en peine. aidée d’avoir déjà travaillé avec Annette, dit-elle, parce que Billy a été formidable et m’a inspirée. » Julie n’est pas du tout impressionnée par Dorothea et, du coup, je ne l’étais pas avec Annette. Elle vous pousse à La jeune actrice a été séduite par la direction d’acteur de Mike donner le meilleur de vous-même et à vous dépasser. Ce qui Mills qui procède par étapes. « Il organisait des mini-séances ne l’empêche pas d’être une femme merveilleuse et une de travail entre moi et Lucas, moi et Greta, moi et Annette, dit- comédienne brillante. C’est la première fois que sur un elle. C’était un travail psychologique avant tout et nous devions tournage – en l’occurrence avec sa scène d’anniversaire – je nous raconter ce que nous faisions quand on était gamins, ce suis émue aux larmes. » qui nous a considérablement rapprochés. Je me sentais totalement en confiance avec Mike pour raconter des détails La comédienne appréhendait la séquence où Dorothea tente, personnels, sans doute en partie parce qu’il me confiait aussi en voiture, de pousser la jeune fille dans ses retranchements des choses personnelles et qu’on avait le sentiment d’être deux et finit en réalité par se retrouver elle-même sous le feu nourri potes qui discutaient. Il n’a pas oublié l’ado qu’il a été, il a de questions personnelles sur sa vie amoureuse. « Je savais gardé intact sa capacité d’enthousiasme et il tenait à ce que ce que cette scène serait vraiment à part et, heureusement, on film soit une déclaration d’amour à sa mère. Je pense qu’on peut l’a tournée vers la fin, avoue Elle Fanning. Du coup, je me entendre les battements de son cœur dans ce film. » WILLIAM qu’il y avait toujours un type chez sa mère, qui était soit homme Crudup. C’est une femme qui n’hésite pas à mettre les mains à tout faire, soit ouvrier du bâtiment, mais dans le film William dans le cambouis et à réparer des choses – et c’est un point « Je me dis toujours que cette nouvelle relation va avoir plus est celui que choisit Dorothea comme figure masculine pour très positif à ses yeux. C’est aussi la seule femme qui l’a d’importance qu’elle n’en a en réalité, mais ce n’est pas le Jamie. Elle n’a qu’un seul but : permettre à son fils de traverser reconnu pour ce qu’il est. » cas. Et je me dis alors que la prochaine comptera davantage, une période difficile de sa vie qui est aussi une période difficile ou encore celle d’après. » pour les États-Unis. » Crudup remarque que le climat régnant dans le pays fait écho à sa quête d’identité : « Mike a vraiment choisi l’époque la plus Le seul personnage adulte masculin du film est William : Symbole d’une masculinité en pleine mutation, William n’était marquante pour explorer l’état d’esprit, sexuel et personnel, qui homme à tout faire, il rénove la maison de Dorothea dont il pas un personnage simple à camper avec réalisme. « William domine chez Dorothea, dit-il.»La crise d’identité de la nation à devient une figure familière. Si Dorothea le considère tout est censé être un symbole et ce n’est jamais facile à jouer, note la fin des années 70 a façonné la culture ambiante. Ça a d’abord comme un père de substitution pour Jamie, celui-ci Crudup. Il fallait donc qu’on ait des détails précis sur lui pour plongé beaucoup de gens dans la dépression. » n’a guère d’affinités à son égard. En revanche, les femmes en faire un personnage concret et avec Mike on a passé pas projettent leurs désirs sur lui. mal de temps à définir son passé. On s’est longuement Avec Abbie, elle-même en pleine dépression, William joue un demandé pourquoi ce type aime se compliquer la vie avec rôle de catalyseur : en étant le premier homme à coucher avec Pour Mike Mills, William s’inspire très précisément des toutes ces femmes mystérieuses, élégantes et complexes la jeune femme depuis son cancer, il se met en danger sur un anciens hippies qui tentaient difficilement de retrouver une autour de lui. » plan intime. « Abbie s’imagine qu’il est le type idéal pour la place à l’aube des années 80. « William fait partie de ces ramener dans le monde des vivants, souligne Crudup. Il se hommes attirés par la contre-culture des années 60 mais Au moment du tournage, Crudup était encore plus emballé par prend alors au jeu, sans se soucier des raisons pour lesquelles qui se sont rendu compte que cela ne leur suffisait pas pour le rôle. « Je ne voulais plus m’arrêter de jouer le personnage, ce ils ne peuvent pas former un couple. » construire leur vie et vers la fin des années 70, il a perdu ses qui n’est pas toujours le cas, avoue-t-il. Parfois, même quand repères, note le réalisateur. C’est une époque où les hommes on adore un personnage, il peut s’avérer lassant à la longue Crudup a beaucoup apprécié de pouvoir travailler avec ses n’étaient plus sûr d’eux. Il n’y avait plus de Bogart en 79. mais pas William. Je pense que c’est parce qu’il appartient mains, comme s’il s’agissait pour William d’un refuge dans un Même Carter est le président le plus introverti et le plus totalement à son époque et qu’il est paumé. Du coup, chaque monde de plus en plus envahi par la technologie. « Je n’ai vulnérable des États-Unis. » journée de tournage réservait son lot de surprises. J’étais jamais été très fort en mécanique si bien que j’ai passé également très intrigué par la souffrance que dissimule sa quelques jours à me renseigner sur les moteurs de voitures, et Billy Crudup, à l’affiche de SPOTLIGHT et de PRESQUE CÉLÈBRE douceur et par son manque d’ambition. Il n’a plus d’ambition j’ai ensuite travaillé avec des menuisiers et un céramiste, de Cameron Crowe, campe ce personnage à la fois drôle et au sens classique du terme mais il n’a pas baissé les bras. Il explique l’acteur. C’était comme un apprentissage en accéléré tendre. « Tous les comédiens ne seraient pas à l’aise dans les tente toujours d’aimer et d’être aimé et c’est ce qui est très et j’adore ça sur les tournages. » situations où se trouve William, mais Billy est l’un des rares qui touchant chez lui. » n’a peur de rien, s’enthousiasme Mills. Il fait de William un homme doux et gentil, un peu perdu et qui a du mal à Le mélange de placidité et de compassion ajoute au charme du s’exprimer. Billy bégaie un peu et s’interrompt quand il parle, personnage. « Derrière son visage avenant se cache un homme accréditant l’idée d’un homme taiseux sur lequel tout le monde en souffrance qui attend qu’on vienne l’aider à construire son JAMIE projette des choses. En outre, il avance lentement comme s’il identité, reprend-il. Mais dans le même temps, il est ouvert à était dans le brouillard. Il est passif mais il sert d’aiguillon à toutes les situations qui se présentent. Il est prêt à pousser la « Veuillez excuser l’absence de Jamie en cours ce matin : il a tous les occupants de la maison. » porte de toutes les chambres de la maison, sous n’importe quel travaillé comme bénévole pour les sandinistes. » prétexte, pour voir ce qui peut arriver. » L’acteur a travaillé les nuances du personnage : « Mike avait Le film adopte le point de vue de Jamie, permettant au pas mal d’idées sur William mais nous avons réfléchi ensemble À commencer par la chambre de Dorothea. « Il trouve son spectateur de porter sur ce monde un regard propre à pour l’ancrer dans la réalité, indique Crudup. Il m’a raconté mélange de fragilité et de force galvanisant, commente l’adolescence – ce moment de l’existence où, plus qu’à tout autre âge, on exprime davantage ses émotions, on est plus en lui. Il campe Jamie en ne faisant de lui ni un macho, ni un Cependant, le jeune acteur tenait à s’inspirer de Mills : « Quand proie au doute et on aime la vie passionnément. Comme intello constamment fourré dans ses livres, ni un garçon il s’adressait aux acteurs, j’écoutais ce qu’il disait mais dans beaucoup de garçons de son âge, Jamie est en quête d’identité souffrant de mal-être. » le même temps je l’observais et prenais des notes, plaisante- – mais il est sans doute l’un des seuls à être guidé par des t-il. J’espère sincèrement qu’on retrouve un peu de Mike à femmes de générations et de parcours différents, à commencer Zumann a lui-même été fasciné par le contexte du film.« Jamie travers Jamie. Bien sûr, il ne lui ressemble pas – et nous avons par sa mère qu’il adore mais qu’il ne comprend pas du tout. est à un moment de sa vie où il cherche à devenir un homme d’ailleurs évoqué leurs différences – mais je voulais faire de mais sans figure masculine à laquelle s’identifier, dit-il. Au mon mieux pour camper ce merveilleux artiste quand il était Mike Mills a confié au débutant Lucas Jade Zumann un rôle qui contraire, il vit dans une maison entouré de femmes qui tentent jeune. » fait écho à sa propre jeunesse. Pour autant, le réalisateur ne de lui donner des repères et c’est à partir de là qu’il doit voulait pas d’un acteur qui lui ressemble. « Ce n’est pas ma affirmer sa masculinité. » S’il y a bien un point commun entre Zumann et Jamie, c’est leur propre personne qui m’intéresse, confie-t-il.Du coup, j’aime passion pour le skate-board. Le comédien a ainsi bien compris bien le fait que Lucas ne me ressemble pas du tout. En Bien que sa vie n’ait rien à voir avec celle de Jamie et que pourquoi il s’agit du moyen de s’évader privilégié du garçon. revanche, il se retrouve dans ma situation à l’époque – moi qui Zumann n’ait jamais été punk et ne s’intéresse pas à la « Au cours des répétitions, Greta – à la demande de Mike – m’a étais skateur, punk et entouré de toutes ces femmes – d’une littérature féministe, il a été immédiatement sensible à la interrogé sur mon goût pour le skateboard et je me souviens de manière différente de la mienne. Lucas est étonnamment quête d’identité de son personnage. « Ce qui est formidable lui avoir répondu : «J’ai l’impression d’être dans une petite réfléchi pour un ado de 14 ans, et du coup il est parfaitement dans l’écriture de Mike, c’est qu’elle nous touche de manière bulle quand je me déplace sur cette planche de bois – je passe crédible en jeune homme extrêmement observateur, qui a intime et qu’on s’attache au moindre personnage », dit-il. à côté de tous ces gens sans les juger», se remémore-t-il. Je vraiment envie de connaître ces femmes gravitant autour de pense que c’est aussi mon cas. » Pour plonger Zumann dans une époque qu’il n’a évidemment intelligent sur ces deux générations. » Il a également été LA SCÈNE PUNK pas connue, Mills lui a envoyé une énorme boîte remplie sensible à la relation entre Jamie et Julie qui n’a rien d’une d’objets emblématiques des années 70. « J’ai passé une banale histoire d’amour adolescente – même si le garçon « Ils ne se rendent pas compte que c’est la fin du punk. Ils ne semaine à lire «The Cultural Dictionary of Punk» tout en aimerait qu’il en soit autrement. « J’ai le sentiment que Jamie se rendent pas compte que Reagan s’apprête à être élu, avant regardant des documentaires et des clips punk de ces années- considère Julie comme beaucoup plus mûre que lui, et il lui Bush et Clinton… C’est impossible, à cette époque, d’envisager là », indique-t-il. Il s’est aussi entretenu avec sa grand-mère, envie cette qualité, analyse le comédien. Le plus drôle, c’est que la séropositivité et le Sida vont bientôt déferler, comme elle-même adolescente dans les années 70. « C’était que l’objectif de Dorothea, c’est qu’il apprenne au contact de il est impossible d’imaginer le micro-ordinateur, les figures formidable de discuter avec quelqu’un qui a connu cette la jeune fille – et c’est ce qui se passe ! Elle lui en apprend acrobatiques au skate-board, l’Internet… » époque et qui a pu m’en parler concrètement. » énormément sur les femmes et sur lui. Pour autant, elle n’est pas encore adulte, aussi mûre qu’elle paraisse, et Elle a En 1979, la culture du punk-rock – considérée par certains Le plus difficile restait à trouver l’équilibre dans la relation à la formidablement joué ce contraste. » aussi bien comme un état d’esprit que comme une forme d’art, fois affectueuse et difficile avec Annette Bening. Mais Zumann de musique, de littérature et de mode vestimentaire anarchique a été surpris dans le bon sens : « Je me souviens qu’en voyant Les plus belles scènes tournées par Zumann se passent de et formidablement expressive – sortait enfin de la clandestinité les noms de mes partenaires, j’ai été impressionné et me suis dialogue et sont merveilleusement cinématographiques. En pour toucher les banlieues américaines. Alors que le monde se demandé comment être à la hauteur, reconnaît-il. Mais le témoignent les séquences où il danse avec Abbie comme si préparait à des bouleversements majeurs, la musique courant est immédiatement passé entre Annette et moi et on a personne ne les observait. Un souvenir mémorable pour le populaire connaissait sa première grande révolution depuis instinctivement senti qu’on était mère et fils. Elle m’a tout de jeune acteur : « Mike a eu l’excellente idée de ne jamais me l’avènement du rock’n’roll. suite appelé «petit» et je l’ai appelée «madame». Chose laisser regarder le combo, dit-il, amusé. Il était conscient qu’il amusante : j’avais plus de rapports maternels avec Annette Si ses origines sont sujettes à caution, le punk s’est imposé ne fallait surtout pas que je me sente gêné, même si ce n’était que n’en a Jamie dans l’histoire, mais c’est tout l’enjeu du film comme un courant culturel « underground » florissant au pas vraiment possible. J’ai essayé de puiser dans mes et on a réussi à trouver des moments de proximité qui milieu des années 70 dans les clubs les plus radicaux de New souvenirs d’enfance : je me souviens par exemple que j’écoutais consolident les liens entre Jamie et Dorothea. » York et les quartiers déshérités de Londres. En effet, les jeunes du Billy Idol pendant que je dansais dans ma chambre et que qui avaient perdu leurs illusions exprimaient ainsi leur je jouais de la guitare. Je me souviens de m’être senti libre et « Lucas est un garçon charmant et j’ai été ravie qu’on ait pu lassitude et leur frustration à l’égard de la contre-culture des seul au monde, comme si plus rien d’autre n’avait avoir une relation aussi franche et surprenante, confie Annette années 60 : mettant en pièces les emblèmes de la génération Bening. Ce n’est pas un ado comme les autres et c’est ce qui d’importance. » précédente, ils remplaçaient les injonctions au « peace and explique que Mike l’ait engagé pour le rôle de Jamie. J’ai love » par des accès de rage, une apologie du chaos et la beaucoup appris à son contact parce qu’il a encore cette pureté Au bout du compte, Zumann explique que son univers a basculé revendication d’une « absence de perspectives d’avenir ». dans son jeu d’acteur que nous essayons tous de conserver… » pendant le tournage, mais de manière subtile et intime. Il confie :« Je crois que ce film m’a permis de grandir, de réfléchir Radicalement hostile au consumérisme érigé en mode de vie et Zumann a longuement réfléchi aux attentes de Jamie vis-à-vis sur moi-même et sur la vie – et j’espère qu’il en sera de même préférant la vitalité à la virtuosité, le punk est devenu un pôle de sa mère, même si elles ne seront jamais satisfaites. Il était pour les jeunes de mon âge : ils se sentiront peut-être moins de stabilité pour beaucoup de jeunes et notamment pour les particulièrement conscient de leur profond écart générationnel. seuls et s’accepteront peut-être davantage comme ils sont… » marginaux partout dans le monde. Ce courant culturel favorise « Comme tous les jeunes, il aspire à une relation forte avec sa la débrouille, exalte l’altérité et se teinte parfois d’engagement mère, dans laquelle il ne se sente pas mal à l’aise, mais ils ont politique. En Californie, le punk trouve sa propre expression, du mal à y parvenir. Ils ont grandi dans des mondes et à des s’épanouissant à Los Angeles et dans l’Orange County. Alors époques extrêmement différents. Par moments, on dirait qu’ils qu’émergent le « hardcore » et le « surf punk », à l’instar de ne parlent pas la même langue. Mais ce que je trouve l’emblématique Black Flag en 1979, des rivalités divisent les formidable, c’est que si certains spectateurs s’identifieront à partisans de groupes plus sophistiqués et ceux qui, à l’inverse, Dorothea, et d’autres à Jamie, Mike apporte un éclairage sont séduits par ces nouveaux venus plus agressifs. Pour Mike Mills, qui a grandi dans la petite ville bien sage LE DISCOURS DU « MALAISE » de Santa Barbara, la découverte du punk a été à la fois une révélation et un moyen psychédélique d’exprimer ses « L’identité de l’homme ne se définit plus par ses actes mais émotions. « Pour moi, l’énergie du punk était euphorisante, par ses possessions matérielles. Pourtant, nous nous sommes dit-il. J’avais le sentiment de me précipiter vers la liberté les rendu compte que la propriété et la consommation ne satisfont yeux fermés. Je me souviens que, du jour au lendemain, j’ai pas notre quête de sens. » abandonné Elton John pour les Clash ! L’art ne m’avait pas Jimmy Carter procuré beaucoup d’émotions avant que je ne découvre ce courant musical. Je voulais que cette énergie et cet élan À mi-chemin du film, les personnages s’adonnent à un rite vital soient au cœur du film. » typique de la fin du XXème siècle : ils se réunissent devant la télévision pour écouter le discours de Jimmy Carter. Cette Le réalisateur se souvient aussi des oppositions entre fans de allocution – surnommée par la suite « discours du malaise » différents groupes qui ont marqué la culture punk californienne. ou « discours de la crise de confiance » – a été prononcée le « On m’a traité de snob », se rappelle-t-il. Tout comme Jamie, 15 juillet 1979, vers la fin du mandat chaotique de Carter. qualifié ainsi parce qu’il aime le groupe exigeant et haut de gamme Talking Heads. « On m’a balancé ça au visage parce Témoignant d’une candeur sans précédent pour un président que j’appréciais les Talking Heads, Bauhaus et Joy Division. – choquante aux yeux de nombreux observateurs –, Carter C’était une époque où on pouvait en venir aux mains si on regrette que son pays soit autant focalisé sur ses « plaisirs disait haut et fort qu’on aimait tel ou tel groupe. » immédiats et son obsession du consumérisme», se livre à son autocritique et indique qu’il s’inquiète du fait que, face à la Ce phénomène est incompréhensible pour Dorothea pour qui la crise, la nation a perdu « toute communauté de vues ». Grâce musique est romantique et source de sérénité. En revanche, à ce discours, sa cote de popularité grimpe mais quelques Abbie se sert de la musique comme moyen d’apprentissage jours plus tard, il exige la démission de la plupart des membres pour Jamie : elle lui fait découvrir les aspects plus secrets et de son gouvernement : les Américains sentent que sa féminins du punk à travers les groupes anglais entièrement présidence est en pleine déliquescence. composés de femmes The Raincoats, et Siouxsie and the Banshees qui façonnaient un courant culturel à part entière. Pour Mike Mills, le discours du malaise était un moment opportun pour que les pensionnaires de la maison de Dorothea L’esthétique du film s’inspire de la passion du punk pour le se rapprochent. « Cette allocution semblait refléter une crise collage – pour cette propension à déchirer, puis à réunir des d’angoisse palpable dans le pays – le sentiment que la vie ne éléments de notre quotidien pour créer une composition pleine pouvait plus continuer comme avant. Et elle intervient au de connotations et de sens cachés. Mills a parcouru les moment où Dorothea et Jamie se sentent au bout du rouleau, archives photographiques de l’époque pour les photos remarque-t-il. Ce qui m’a plu, c’est de pouvoir esquisser la documentaires qu’on aperçoit dans le film, de Joe Strummer au réalité affective de mes personnages sur une toile de fond grand artiste punk de Los Angeles Darby Crash. « La musique historique. Ce que j’aime également dans ce discours, c’est est un personnage à part entière dans 20TH CENTURY WOMEN qu’il serait quasi inenvisageable aujourd’hui mais qu’il est et on y entend toutes sortes de registres musicaux, observe le précurseur à de très nombreux égards de ce qui s’est passé par réalisateur. Mais à mes yeux, il s’agit avant tout d’un film punk, la suite. Il n’y a qu’à cette époque que les discours politiques à la fois dans sa narration et ses contradictions humaines. » pouvaient être aussi visionnaires. » SANTA BARBARA gens n’affichaient pas leur réussite matérielle de la même un climat vivant, donnant le sentiment que le spectateur façon, dit-il. Oprah n’habitait pas là. C’était une petite ville débarque directement dans la vie des personnages en pleine « Quitte cette ville sinon tu finiras comme vendeur de lunettes tranquille et sans grand intérêt, faisant surtout penser à GREY tourmente. de soleil. » GARDENS. Il y avait des familles installées là depuis longtemps qui n’avaient presque plus d’argent, beaucoup de maisons Cherchant à imprimer au film un rythme et une énergie punk Tous les éléments de 20TH CENTURY WOMEN – la culture punk, délabrées et de bâtiments en piteux état. C’est un lieu qui fait – tout en apportant un soin particulier à la composition des la culture du skate-board, la contre-culture sur le déclin, le écho à l’intrigue du film. À Santa Barbara, les gens de la classe plans –, Mills a fait part à Sean Porter de son intention de mélange de classicisme et de mode de vie bohème de Dorothea moyenne se mélangeaient aux plus fortunés, alors multiplier les mouvements d’appareil. Il note : « On a disposé et l’atmosphère de liberté qui règne à Santa Barbara et dans la qu’aujourd’hui, les habitants sont soit extrêmement riches, des rails un peu partout dans la maison afin que la caméra vieille maison défraîchie de la protagoniste – se retrouvent soit très pauvres. » puisse se déplacer dans toutes les directions et on a tourné dans le style visuel du film. des séquences d’une grande complexité. » Pour lui, le Mills a travaillé en étroite collaboration avec son équipe – le mouvement n’est pas seulement physique, mais Le réalisateur souligne que Santa Barbara n’était pas la même chef-opérateur Sean Porter (KUMIKO, THE TREASURE HUNTER, métaphysique. « J’aime les films qui sont structurés tout en en 1979. Il s’agissait déjà d’une station balnéaire relativement GREEN ROOM), le chef-décorateur Chris Jones (HENRY’S réservant des effets de surprise et ce qui me plaît, ce sont les cossue à la météo toujours clémente, mais pas encore de la CRIME), la chef-costumière Jennifer Johnson (BEGINNERS) et contrastes, en passant rapidement d’une scène drôle à une ville très chic qu’elle est devenue aujourd’hui. « Quand j’étais la chef-monteuse citée à l’Oscar Leslie Jones (RULES DON’T scène triste, d’un moment où les comédiens sont statiques à gamin à Santa Barbara, le mot «Yuppie» n’existait pas et les APPLY, THE MASTER, LA LIGNE ROUGE) – pour mettre au point un autre, plus inattendu », reprend-il. Porter et Mills ont aussi choisi de tourner en Scope et d’utiliser S’est également posée la question de savoir comment aborder le maximum de lumière naturelle. « J’aime le rendu des une époque qui a souvent donné lieu à un traitement kitsch au éclairages naturels au cinéma, constate le réalisateur. Je cinéma. Mills souhaitait une approche plus frontale et propre à trouve qu’ils mettent en place un espace crédible et qu’ils ont ses personnages. « Je ne voulais pas qu’ils aient l’air d’être des une incidence sur la vraisemblance du jeu des acteurs. Cela caricatures des seventies, affirme le réalisateur. J’ai privilégié fait vraiment partie de l’esprit même du film. » des décors sobres tout en étant caractéristiques de l’époque. Beaucoup d’objets qu’on voit dans la maison datent d’avant les Le chef-décorateur a déniché la maison de Dorothea – années 70 puisqu’ils remontent à la jeunesse de Dorothea. » personnage à part entière – dans le quartier de West Adams « Le style du film n’est pas immédiatement identifiableà de Los Angeles car c’est là un genre d’architecture qui n’existe l’époque car il s’agit moins d’évoquer les seventies que le presque plus à Santa Barbara. Mills souhaitait trouver une point de vue personnel de Mike sur cette décennie, relève le propriété patricienne mais désormais délabrée et en pleine chef-décorateur. On a pas mal travaillé ensemble. Avec notre rénovation. « On a beaucoup parlé de la maison, qu’il s’agisse décorateur de plateau, on proposait à Mike des objets issus de de sa taille, du sentiment qu’elle menace de s’effondrer sur magasins d’accessoires et de catalogues, et il en refusait ses occupants et de son réalisme, précise Jones. Mais le plus davantage qu’il n’en acceptait, mais ce n’était pas un important, c’est qu’on se dise que cette maison recèle des problème pour nous parce qu’au fil du temps, on a réussi à trésors – rien qu’à voir toutes ces fissures et tous ces défauts, comprendre ce qu’il voulait et à resserrer nos propositions. » on sent qu’il s’agit d’un lieu chaleureux et chargé d’histoire. Quand on a trouvé la maison, on a fait en sorte de donner à On découvre l’aménagement de la maison quand Julie y chaque chambre le style de son occupant. » débarque pour la première fois. « C’était très intelligent de la part de Mike et Sean Porter de montrer Julie en train de Un mot revient régulièrement sur les lèvres de Jones en parlant déambuler à travers la maison car c’est un moyen d’esquisser des décors : la sédimentation. C’est ce qui donne à la maison la cartographie du film, souligne Jones. Ce qui nous a séduit de Dorothea son atmosphère accueillante : elle réunit plusieurs dans cette propriété, c’est qu’on peut voir une pièce à partir « couches » d’objets de chacun de ses pensionnaires, d’une autre et on a renforcé ce dispositif avec nos choix de traduisant leurs obsessions les plus intimes. Il s’agissait matières et de plantes. » aussi de ponctuer la maison d’objets issus de la propre histoire de Mills – et de certains accessoires aperçus dans Lui-même affichiste, Mills était particulièrement intéressé par BEGINNERS : « Il y a le couvre-lit de mes parents dans la les œuvres ornant les murs de la maison et d’autres décors. chambre de Dorothea, leurs chaises et quelques-uns de leurs Sur le lieu de travail de Julie, on découvre des affiches de tableaux, note Mills. Ce sont des notations discrètes mais qui Maxfield Parrish, dont les lithographies aux couleurs vives imprègnent la maison d’une touche de cette inexplicable étaient prisées des Américains tout au long du XXème siècle. On magie propre aux origines. » aperçoit aussi des affiches de style Art Nouveau d’Alphonse Mucha, ou encore des lithographies inspirées de Marimekko. Pour le chef-décorateur, cette démarche était à la fois une aubaine « Elles évoquent une époque antérieure à l’avènement du et un défi.« Comme ce film puise dans l’intimité de Mike, la vraie numérique et de l’Internet », précise Mills. difficulté consistait à comprendre ce qu’il a en tête et le concrétiser, sans me contenter d’une simple évocation de ses souvenirs. Bien Pour la chambre de Dorothea, Jones a privilégié des objets des entendu, il faut aussi se rappeler que Mike est aussi graphiste. Il est années 60 et du début des années 70 et des teintes douces obsédé par les couleurs et par l’évolution de certains objets en dans les gris. Pour reconstituer le bureau d’architecte où elle symboles – c’est aussi l’un des thèmes du film. » travaillait comme dessinatrice industrielle, Jones a investi un vieil hôpital, aménageant les pièces au style ultra-minimaliste à la musique post-punk et j’ai moi-même découvert ce style fréquenté », best-seller de psychologie de Scott Peck. Dans le de tables à dessins d’une autre époque. alors que j’habitais une petite ville – on pensait moins à faire film, elle cite les conseils de Peck :« De toutes les idées fausses la révolution qu’à apprendre à réfléchir sur le monde d’une sur l’amour, la plus forte et la plus répandue est celle selon Les chambres d’Abbie et de Jamie sont aux antipodes de ces autre façon, indique Jones. En 1979, les clubs punk se laquelle l’amour revient à tomber amoureux. » De son côté, décors. «1979 était une année de changements majeurs, mais trouvaient surtout dans des caves et des bars miteux et on a Abbie lit « Sur la photographie » (1977) de la philosophe je pense aussi qu’elle marque un tournant dans la mesure où dégoté un bar formidable pour le club de Santa Barbara qui féministe Susan Sontag, recueil d’essais sur l’impact de les gens des générations précédentes étaient obligés de voir avait déjà les couleurs qu’on voulait. Mike y a ajouté des l’image photographique sur la société. Elle y écrit de manière le monde dans lequel vivaient leurs enfants d’un autre œil. portraits de poètes français comme Rimbaud et Baudelaire, et visionnaire : « L’omniprésence d’appareils photo suggère avec Pour eux, c’était un coup difficile à encaisser, souligne Jones. j’y ai moi-même fixé un néon rouge vermillon pour être dans une force que le temps est constitué d’événements intéressants qui Par conséquent, surtout dans la chambre d’Abbie, on cohérence chromatique et donner un véritable éclat au lieu. » méritent d’être photographiés. » remarque pas mal d’influences punk, entre ces vermillons tendance, ces bleus sarcelle et ces couleurs qui font déjà très Jamie trouve des réponses à ses questions dans les ouvrages années 80. » En outre, Jones a créé les photos censées avoir sur le féminisme que lui prête Abbie. Il s’intéresse ainsi à « Our été prises par Abbie au cours de ses expériences artistiques. Bodies, Ourselves» », publié pour la première fois en 1971 par « On a passé tout un après-midi à photographier des objets LES LIVRES le collectif de Boston Women’s Health Book, appelé à devenir dans le style d’Abbie », ajoute Jones, amusé. l’ouvrage de référence sur la sexualité féminine. Il découvre La chambre de Jamie est plus vide – et pas seulement parce « Voilà quelques livres de mon cours sur le féminisme. Je me aussi « Sisterhood Is Powerful: An Anthology of Writings From qu’il appartient, comme l’a surnommée la chanson de punk suis dit qu’ils pourraient t’intéresser. » The Women’s Liberation Movement », compilé par Robin rock de Richard Hell and the Voidoids, à la « génération vide ». Morgan en 1970, qui s’est imposé comme le manifeste Le chef-décorateur s’explique : « Jamie apprécie l’esthétique Quand les pensionnaires de la maison de Dorothea n’écoutent passionné de toute une génération. C’est à partir de ce recueil punk très dépouillée, mais il ne peut pas non plus s’investir pas de musique, il leur arrive fréquemment de lire – que Jamie cite l’essai fondateur « The Politics of Orgasm » de outre-mesure dans la déco de sa chambre car tout évolue d’authentiques ouvrages de papier imprimé, écornés et Susan Lydon (d’abord paru dans le magazine radical constamment dans cette maison et qu’il ne sait jamais quel soulignés. En 1979, personne n’aurait pu se douter que le livre, Ramparts), chroniqueuse à Rolling Stone, à Dorothea. Il espère projet de rénovation sa mère va avoir. Du coup, il se contente comme d’autres objets de l’époque, deviendrait en l’espace de en effet qu’avec cette référence sa mère pourra enfin s’ouvrir à d’un matelas à même le sol, qui fait écho à l’idée qu’il est très quelques décennies une espèce en voie de disparition, menacée lui, mais elle se contente de détourner le regard. influençable et qu’il se cherche encore. Je trouve que c’est par l’avènement de l’électronique. Mais à l’époque où Mike propre aux chambres de garçons. Les filles sont plus mûres et Mills était enfant, on trouvait son identité ou on cherchait sa ont un point de vue plus arrêté sur leurs centres d’intérêt. Mais voie grâce à la lecture et le réalisateur a soigneusement choisi les livres aperçus – et cités – dans le film. les garçons restent dans cet état de vacuité jusqu’à ce qu’ils LA COMMUNAUTÉ soient bousculés par un phénomène dynamique et galvanisant Dorothea lit « Les garennes de Watership Down » de Richard comme le punk… ou par l’arrivée d’une fille dans leur vie ! » Adam, roman de 1972 devenu culte autour d’une bande de DE 20TH CENTURY WOMEN lapins tentant d’échapper aux hommes pour reconquérir leur C’est d’ailleurs Julie qui introduit la couleur dans la chambre de liberté, ou encore « Le choc du futur » (1970) d’Alvin Toffler, « C’est là que ça devient vraiment difficile. Et puis, ça Jamie, à travers les créations de la chef-costumière Jennifer affirmant que la société américaine connaissait une mutation s’améliore et ça redevient difficile. » Johnson. « Dès que Julie apparaît, elle porte des couleurs structurelle majeure en s’orientant vers le « super- extrêmement audacieuses et acidulées, souligne Jones. Elle industrialisme » qui plongerait la population dans un état de Pour mettre au point l’atmosphère d’une étonnante authenticité insuffle à la chambre de Jamie un tout autre regard sur la vie. » stress, d’absence de repères et de solitude. du film, Mike Mills a poussé ses acteurs dans leurs ultimes Jones a été particulièrement sensible à la création du club Bibliophile, Julie lit « Pour toujours» » (1975) de Judy Blume, retranchements. Si son style dégage une sensibilité punk de Santa Barbara, ayant lui-même été initié à la culture roman sur la sexualité adolescente, « Le fléau » (1978), thriller postmoderne, le cinéaste apprécie la dimension « artisanale » punk à un très jeune âge. « Dans les années 80, j’ai été nourri apocalyptique de Stephen King, et « Le chemin le moins de la mise en scène, tout particulièrement pour ce projet qui s’inspire de l’esthétique punk adepte de la débrouillardise. Le tisser des liens entre eux et il est évident que quelque chose de temps à passer de la musique. Certains jours, il faisait venir réalisateur aime tourner dans la continuité chronologique et viscéral s’est produit à ce moment-là. » un violoncelliste qui jouait pendant que les techniciens organiser de traditionnelles séances de répétitions intensives. préparaient des scènes complexes avec travellings. On avait Il jette ainsi les bases d’un récit intime à partir de relations Comme l’affirme Greta Gerwig :« Il n’y a rien de plus gênant constamment le sentiment qu’un événement se produisait et éphémères – entre comédiens et entre leur vie personnelle et que de danser en plein jour avec cinq parfaits inconnus. Et que le film naissait de ces événements. Mais si ce dispositif les thèmes du film – avant de tourner. Il a donc réuni les pourtant, ces séances ont été organisées tellement en amont peut sembler le fruit du hasard, il exige en réalité une discipline acteurs deux semaines avant le début du tournage et leur a qu’elles nous ont permis de nous sentir à l’aise les uns avec les de fer et beaucoup d’habileté. » proposé des jeux et des exercices et les a soumis à des autres. C’était une manière efficace de se sentir vraiment entretiens. « J’aime mettre en place une ambiance de travail détendu. » Le mot de la fin revient à Annette Bening : « Grâce à très riche», dit-il. l’atmosphère que Mike instaure, on a envie de se donner à fond Tout au long des répétitions, les comédiens, conscients qu’il pour concrétiser sa vision du film. C’est un homme généreux Le cinéaste a brisé la glace entre les comédiens en restant s’agit d’une histoire très personnelle, ont posé des questions à qui a une belle âme et je trouve que ces qualités imprègnent le cohérent par rapport à l’intrigue : il a organisé des Mills : « La générosité de Mike a été déterminante, assure film. Il est d’une grande douceur, ce qui ne l’empêche pas déplacements à Santa Barbara et des soirées dansantes où Crudup. Il nous racontait ses anecdotes et parlait du film d’une d’être un artiste pugnace qui a beaucoup à dire. Sa vie, son chaque interprète était invité à apporter une musique en lien manière si élégante et tendre qu’on a tous eu envie de regard sur le monde et ses goûts se retrouvent dans le film. avec son personnage. Annette Bening est venue avec des contribuer à raconter cette histoire à travers son regard. » Rien n’était laissé au hasard – jusqu’au moment où il standards des années 30 et 40 ; Greta Gerwig avec des s’apprêtait à dire « Moteur ! » C’est là que la situation devenait morceaux des Talking Heads et de David Bowie ; Billy Crudup « Mike nous a jeté un sort, s’amuse Greta Gerwig. C’est l’un des palpitante – car il y avait alors une part d’inattendu qui séduit avec des chansons folk ; Elle Fanning avec du Fleetwood Mac ; réalisateurs les plus bienveillants et sensibles avec qui j’ai Mike. C’est ce je-ne-sais-quoi qu’on ne peut définir mais qui et Lucas Zumann avec plusieurs titres de punk qu’il venait de travaillé. Il se mettait parfois même à pleurer derrière le combo finit par toucher le spectateur en plein cœur. » découvrir. Quel que soit le genre musical, ils ont tous dansé. tellement il était ému par les personnages. J’ai vraiment eu « Les scènes de danse qu’on voit dans le film sont réellement l’impression de m’initier à une nouvelle direction d’acteur. Il est nées comme ça, signale Mills. C’est devenu une manière de très respectueux de l’intégrité de chacun. Et il passait son ANNETTE BENING (Dorothea) LA LISTE NOIRE, VALMONT de Milos Formas, BONS BAISERS collaboré avec Baumbach pour FRANCES HA, qui lui a valu D’HOLLYWOOD et THE GREAT OUTDOORS. un Golden Globe et une nomination au Broadcast Film Critics Quatre fois citée à l’Oscar, Annette Bening a remporté Les festivals de Deauville, Boston, Palm Springs et Chicago Association Award de la meilleure actrice. FRANCES HA, qui le Golden Globe et le Screen Actors Guild Award à deux lui ont décerné des prix pour l›ensemble de sa carrière. a également été sacré meilleur film aux Independent Spirit reprises. On la verra bientôt dans L’EXCEPTION À LA RÈGLE Côté théâtre, on l’a vue récemment dans « Le Roi Lear » Awards, a été projeté en avant-première au Festival du film de de Warren Beatty, THE SEAGULL de Michael Mayer, adapté dans le cadre de Shakespeare in the Park. Elle s’est encore Telluride, au Festival du film de Toronto et au Festival du film de « La Mouette » de Tchékhov et FILM STARS DON’T DIE IN produite dans « Ruth Draper Monologues », « La Cerisaie » de New York 2012. LIVERPOOL de Paul McGuigan. de Tchékhov, « Talking Heads » d’Alan Bennett, « Hedda Elle a retenu pour la première fois l’attention de la critique En 2011, elle a donné la réplique à Julianne Moore et Mark Gabler » d’Ibsen et « Médée ». dans le rôle de Florence dans GREENBERG, qui a marqué sa Ruffalo dans TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT, Elle a reçu une nomination au Tony et le Clarence Derwent première collaboration avec le scénariste et réalisateur Noah formidable succès critique et commercial. Sa prestation lui Award pour sa prestation dans « Coastal Disturbances ». Baumbach. Sa prestation dans le film face à Ben Stiller lui a valu un Golden Globe et un New York Film Critics Circle Diplômée de San Francisco State University, elle a complété a valu plusieurs nominations, notamment au Gotham Award Award, ainsi que des citations à l’Oscar, au Screen Actors sa formation à l’American Conservatory Theater de San de la révélation de l’année et à l’Independent Spirit Award Guild, au Critics Choice, et à l’Independent Spirit Award. Francisco. de la meilleure actrice. Elle a ensuite donné la réplique à Elle s’est aussi illustrée dans AMERICAN BEAUTY de Sam Russell Brand et Helen Mirren dans ARTHUR, UN AMOUR Mendes, pour lequel elle a reçu deux Screen Actors Guild DE MILLIARDAIRE, comédie réalisée par Jason Winer, puis a Awards et un BAFTA Award, ainsi qu’une nomination à l’Oscar tenu un second rôle dans SEX FRIENDS, comédie romantique et au Golden Globe. GRETA GERWIG (Abbie) d’Ivan Reitman, interprétée par Natalie Portman et Ashton Pour ADORABLE JULIA d’Istvan Szabo, elle a décroché le Kutcher. Golden Globe et le National Board of Review Award, sans Greta gerwig s’est rapidement imposée comme l’une Parmi sa filmographie, retenons EN TOUTE HUMILITÉ - THE oublier des citations à l’Oscar et au Screen Actors Guild des actrices les plus captivantes d’Hollywood. On l’a vue HUMBLING de Barry Levinson, avec Al Pacino et Dianne Wiest, Award. récemment dans LE TECKEL de Todd Solondz, avec Danny TO ROME WITH LOVE de Woody Allen, face à Alec Baldwin, Parmi sa filmographie, citons DANNY COLLINS, THE SEARCH de DeVito, Brie Larson, Ellen Burstyn, Kieran Culkin et Zosia Jesse Eisenberg et Ellen Page, DAMSELS IN DISTRESS, Michel Hazanavicius, THE FACE OF LOVE, IMOGENE, GINGER & Mamet, présenté au festival de Sundance, et MAGGIE A UN comédie mise en scène par Whit Stillman et LOLA VERSUS où ROSA, ELLE S’APPELLE RUBY, MOTHER & CHILD, THE WOMEN, PLAN de Rebecca Miller, avec Ethan Hawke et Julianne Moore. elle tient le rôle-titre. COURIR AVEC DES CISEAUX (nomination au Golden Globe), M. Elle a donné la réplique à Natalie Portman et Peter Sarsgaard Figure de proue du cinéma indépendant, Greta Gerwig a en HARRIS (nominations aux Golden Globe, Emmy, Screen Actors dans JACKIE de Pablo Larrain, présenté à la Mostra de Venise. outre joué dans THE HOUSE OF THE DEVIL, film d’horreur Guild), PRÉMONITIONS, COUVRE-FEU, LE PRÉSIDENT ET Elle fera bientôt ses débuts de réalisatrice avec LADYBIRD, « auteur » de Ti West, et BAGHEAD des frères Duplass. Elle MISS WADE (nomination au Golden Globe), MARS ATTACKS! dont elle est aussi scénariste. Le film est interprété par a collaboré à deux reprises avec l’acteur et réalisateur Joe de Tim Burton, RICHARD III, RENDEZ-VOUS AVEC LE DESTIN, Saoirse Ronan. Swanberg, d’abord sur HANNAH TAKES THE STAIRS en tant BUGSY (nomination au Golden Globe), À PROPOS D’HENRY, On l’a vue dans MISTRESS AMERICA de Noah Baumbach, que scénariste et actrice, puis sur NIGHTS AND WEEKENDS, LES ARNAQUEURS de Stephen Frears (nomination à l’Oscar), qu’elle a coécrit et qui a été plébiscité à Sundance. Elle a déjà qu’elle a également coécrit et coréalisé. Greta Gerwig est diplômée avec mention du Barnard College, de Francis Ford Coppola, YOUNG ONES de Jake Paltrow, et Moore, MISSION : IMPOSSIBLE 3, avec Tom Cruise, et RAISONS et vit actuellement à New York. L’ÉTRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON de David Fincher, D’ÉTAT de Robert De Niro, avec Matt Damon et Angelina Jolie. où elle incarne le personnage de Cate Blanchett enfant. Il a récemment joué à Broadway dans « No Man’s Land » et « En attendant Godot », avec Ian McKellen. Il a remporté le ELLE FANNING (Julie) Tony pour « The Coast of Utopia ». Il a également été cité au BILLY CRUDUP (William) même prix pour « The Elephant Man », « The Pillowman » et « Arcadia ». À peine âgée de 18 ans, Elle Fanning a déjà campé un garçon Il a fait ses débuts à Broadway dans « Arcadia » de Tom transsexuel dans ABOUT RAY, la Belle au Bois Dormant dans Billy Crudup s’est illustré à la fois sur scène et à l’écran. Stoppard dans une mise en scène de Trevor Nunn. Le rôle lui a MALÉFIQUE, la fille du pianiste de jazz Joe Albany dans LOW On le verra bientôt dans ALIEN: COVENANT de Ridley Scott, valu un Outer Critics Circle Award et un Theater World Award. DOWN, une ado anglaise dans le Londres des années 60 dans JACKIE, avec Natalie Portman, LIFE AT THESE SPEEDS, THE Toujours sur scène, il s’est produit dans « Bus Stop », « Trois GINGER & ROSA de Sally Potter, et une prédicatrice dans LIVE FLASH, avec Ezra Miller, et dans sa première série, GYPSY, sœurs », « Œdipe Roi », avec Frances McDormand, « Mesure BY NIGHT de Ben Affleck. avec Naomi Watts. pour mesure », et « La résistible ascension d’Arturo Ui », On la retrouvera dans HOW TO TALK TO GIRLS AT PARTIES de Il s’est récemment illustré dans SPOTLIGHT, Oscar du meilleur avec Al Pacino et Steve Buscemi. John Cameron Mitchell, autour de deux jeunes garçons dans film, qui lui a valu un Screen Actors Guild Award, YOUTH IN Il est diplômé de New York University. le Londres des années 70 qui s’incrustent dans une soirée… OREGON, présenté au Tribeca Film Festival, et THE STANFORD Elle y donnera la réplique à Nicole Kidman, Ruth Wilson et PRISON EXPERIMENT, présenté au festival de Sundance. Alex Sharp. Il a fait ses débuts sur grand écran dans SLEEPERS de Barry Elle a récemment achevé le tournage de SIDNEY HALL de Levinson, avec Robert De Niro, Brad Pitt et Jason Patric, avec LUCAS JADE ZUMANN Shawn Christensen et MARY SHELLEY de Haifaa Al-Mansour, d’enchaîner avec TOUT LE MONDE DIT I LOVE YOU de Woody (Jamie) qui raconte l’histoire d’amour entre le poète Percy Shelley et Allen, LES ANNÉES REBELLES de Pat O’Connor, et WITHOUT Mary Wollstonecraft qui a inspiré « Frankenstein » à cette LIMITS où son interprétation du coureur Steve Prefontaine lui Lucas Jade Zumann a fait ses débuts sur grand écran dans dernière. vaut le National Board of Review Award de la révélation de SINISTER 2, après avoir tenu un rôle dans la série SENSE8 Elle a également campé la fille de Dalton Trumbo dans l’année. dans des épisodes réalisés par les Wachowski. Il est aussi à TRUMBO de Jay Roach, aux côtés de Bryan Cranston, Diane Il décroche ensuite une nomination à l’Independent Spirit l’affiche de THRILL RIDE de Chris Parrish. Lane et Helen Mirren. Award pour JESUS’ SON, avec Samantha Morton, Holly Hunter Originaire de Chicago, il a découvert la scène grâce à la On l’a encore vue dans THE NEON DEMON de Nicolas Winding et Denis Leary. Il donne la réplique à Jennifer Connelly dans comédie musicale « Oliver » en 2012. Refn, où elle interprète un mannequin qui s’installe à Los LE FANTÔME DE SARAH WILLIAMS, puis à Frances McDormand Dans son temps libre, il apprécie la photo, le cinéma, la Angeles. Le film a été présenté au festival de Cannes. et Kate Hudson dans PRESQUE CÉLÈBRE de Cameron Crowe. guitare, les arts martiaux et le Parkour. Elle a reçu des citations au British Independent Film Award On l’a encore vu dans GLASS CHIN de Noah Buschel, avec et au Critics’ Choice Movie Award pour GINGER & ROSA de Corey Stoll, RUDDERLESS de William H. Macy, avec Anton Sally Potter. Elle a remporté le prix d’interprétation féminine Yelchin, BLOOD TIES de Guillaume Canet, avec Clive Owen, au festival de Karlovy Vary pour LOW DOWN. MANGE, PRIE, AIME, avec Julia Roberts, Javier Bardem et On l’a encore vue dans BABEL d’Alejandro González Iñárritu, James Franco, PUBLIC ENEMIES de Michael Mann, avec LIGNES DE VIE de Tod Williams, avec Jeff Bridges, Kim Johnny Depp et Christian Bale, WATCHMEN- LES GARDIENS Basinger et Jon Foster, RESERVATION ROAD de Terry George, de Zack Snyder, avec Patrick Wilson, CHARLOTTE GRAY, avec avec Joaquin Phoenix et Jennifer Connelly, SOMEWHERE de Cate Blanchett, BIG FISH de Tim Burton, avec Ewan McGregor, , Lion d’Or au festival de Venise, NOUVEAU Helena Bonham Carter et Albert Finney, STAGE BEAUTY, avec DÉPART de Cameron Crowe, SUPER 8 de J.J. Abrams, TWIXT Claire Danes, CHASSÉ-CROISÉ À MANHATTAN, avec Julianne MIKE MILLS encore dessiné la couverture du livre « No One Belongs here tant critique que commercial. Outre sa passion pour le More Than You » de Miranda July. Pendant longtemps, il a cinéma de qualité, la productrice cherche à s’allier un public (Réalisateur/Scénariste) supervisé le graphisme des marques de vêtements de Kim toujours plus nombreux et plus varié en produisant des films Gordon et Daisy Von Furth. Il a également conçu des écharpes aux genres et aux budgets divers tout en maintenant leur Né à Berkeley en 1966, Mike Mills est à la fois réalisateur, et des tissus pour Marc Jacobs et des skateboards pour originalité. graphiste et artiste. Surtout connu pour ses films Subliminal, Supreme et Stereo. En 2003, il a fait partie du Depuis 2012, les films Annapurna Pictures ont obtenu 31 indépendants comme BEGINNERS (2011) et ÂGE DIFFICILE National Design Triennial au musée Cooper-Hewitt. La même nominations aux Oscars et Megan Ellison est l’une des très OBSCUR (2005), il a aussi exposé à l’Alleged Gallery. année, il a lancé sa propre ligne, « Humans », fabriquant rares à avoir reçu deux nominations à l’Oscar la même année. Il a écrit et réalisé ÂGE DIFFICILE OBSCUR qui a remporté des affiches, tissus, rubans et chemises. Humans se définit On lui doit notamment trois films nommés à l’Oscar du des prix aux festivals de Sundance et de Berlin, ainsi que le comme un projet à mi-chemin «entre le monde des arts meilleur film : AMERICAN BLUFF de David O. Russell, HER de Guardian New Directors Award au festival d’Edinburgh. Son et la culture populaire, entre le graphisme et la pratique Spike Jonze et ZERO DARK THIRTY de . Quant deuxième long métrage BEGINNERS a décroché le prix du artistique». En 2013, il a lancé une nouvelle gamme à FOXCATCHER, réalisé par Bennett Miller, il a été nommé à 5 meilleur film et de la meilleure interprétation d’ensemble d’affiches commercialisée à travers Commune Design à Los Oscars et à 3 Golden Globes. aux Gotham Awards et des citations aux Independent Angeles. La société produit actuellement THE BAD BATCH d’Ana Lily Spirit Awards du meilleur réalisateur, meilleur scénario et Il a encore exposé aux galeries Alleged de New York (1995- Amirpour, présenté à la Mostra de Venise et au festival de meilleur second rôle. Christopher Plummer a obtenu l’Oscar 2001), Colette de Paris (1999), MU Museum aux Pays-Bas Toronto. Annapurna a produit récemment SAUSAGE PARTY de du meilleur second rôle. (2004), et Pool Gallery de Berlin (2009). Il a participé à des Greg Tiernan et Conrad Vernon, LE TECKEL de Todd Solondz, Il a signé plusieurs courts métrages comme THE expositions à la galerie Marella de Milan (2008) et Partners qui a été présenté au Festival de Sundance et EVERYBODY ARCHITECTURE OF REASSURANCE (1999), PAPERBOYS & Spade de New York (2009). En 2012, il a participé à (2001), DEFORMER (2000), et EATING, SLEEPING, WAITING, l’exposition Transmissions au musée d’art contemporain de WANTS SOME de Richard Linklater, présenté au SXSW et très AND PLAYING (2003) projetés aux festivals de Sundance, Los Angeles et au projet Los Altos du musée d’art moderne bien accueilli à sa sortie en salles. Edinburgh, Oberhausen Short, New Directors New Films du de San Francisco. Annapurna développe l’adaptation de WHERE’D YOU GO MoMA et Rotterdam. BERNADETTE de Maria Semple qui sera réalisée par Richard Il a réalisé des clips pour des artistes comme Air, Moby, Linklater et travaille avec Kathryn Bigelow sur le film tiré du Blonde Redhead, Yoko Ono et Pulp, et des publicités pour les scénario de Mark Boal sur les émeutes de Detroit en 1967. marques Cisco, Nike, Volkswagen, Old Spice… MEGAN ELLISON Kathryn Bigelow a aussi réalisé et produit avec Annapurna En 2007, il a signé le long métrage documentaire DOES YOUR (Productrice) le court métrage d’animation LAST DAYS, sur le braconnage SOUL HAVE A COLD? autour de l’arrivée des antidépresseurs illégal des éléphants et le trafic d’ivoire. dans la culture japonaise. Megan Ellison est la fondatrice et la directrice d’Annapurna Également graphiste, il a conçu la pochette des albums Pictures, société de production et de financement qui « Washing Machine » de Sonic Youth, « Hot Sauce Committee s’attache à créer des films de caractère d’une grande qualité. Part Two » des Beastie Boys, et « Moon Safari » de Air. Il a Elle réussit avec brio à produire des films engagés, au succès ANNE CAREY produit SOMEWHERE de Sofia Coppola, Lion d’or à la TREASURE HUNTER des frères Zellner, avec Rinko Kikuchi Mostra de Venise, et THE BLING RING de la même cinéaste, (BABEL, PACIFIC RIM). En 2013, il a collaboré avec Eliza (Productrice) sélectionné à Cannes. Henley a encore collaboré à DANS LA Hittman pour IT FELT LIKE LOVE, qui lui a valu une nomination TÊTE DE CHARLES SWANN III de . à l’IFP Spotlight de la meilleure photo. Grâce à sa carrière, il a Anne Carey collabore avec les plus grands réalisateurs comme Pour cet homme élevé par une mère célibataire en Californie eu l’occasion de voyager dans le monde entier et de travailler Ang Lee, Mike Mills, Bill Condon, Tamara Jenkins, Anton à la fin des années 70, 20TH CENTURY WOMEN est un projet ainsi au Japon, en Australie, au Nigeria et au Brésil pour des Corbijn, Liz Garbus et Marielle Heller. Elle est actuellement profondément personnel. marques comme Macy’s, Gatorade et Google. présidente du département production d’Archer Gray, société de production de cinéma et de télévision indépendante. Elle a ainsi produit MR HOLMES de Bill Condon, et THE DIARY OF A TEENAGE GIRL de Marielle Heller. CHELSEA BARNARD LESLIE JONES Plus tôt dans sa carrière, elle a cofondé la société de (Productrice exécutive) (Chef-monteuse) production This is That avec Ted Hope et Anthony Bregman. La structure a produit une vingtaine de longs métrages en huit Chelsea Barnard est directrice générale et vice-présidente Leslie Jones été citée à l’Oscar et à l’ACE Award pour le ans, tous plébiscités par la critique et le public, comme THE exécutive de la production et du développement chez montage de LA LIGNE ROUGE de Terrence Malick. Elle a AMERICAN, FRIENDS WITH MONEY, LIGNES DE VIE, LA FAMILLE Annapurna Pictures, société de production et de distribution également été citée à l’ACE Award pour le montage de PUNCH- SAVAGE et ADVENTURELAND : UN JOB D’ÉTÉ À ÉVITER. fondée en 2010. Aux côtés de Megan Ellison, fondatrice DRUNK LOVE, écrit et réalisé par Paul Thomas Anderson. Elle a également été directrice du développement et d’Annapurna Pictures, elle a contribué à l’identité artistique Elle a récemment monté INHERENT VICE de Paul Thomas productrice chez Good Machine. La société a alors produit de la société en y apportant son expérience du plateau. Anderson, d’après le livre de Thomas Pynchon, interprété LES FRÈRES MCMULLEN, THE LARAMIE PROJECT, IN THE Elle a été productrice exécutive de FOXCATCHER de Bennett par Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Owen Wilson et Katherine BEDROOM, ICE STORM et TIGRE ET DRAGON. Miller, avec Steve Carell, Mark Ruffalo et Channing Tatum, et Waterston. Elle avait précédemment collaboré avec le même Elle a fait ses débuts comme Directrice du développement à HER de Spike Jonze, tous deux cités à l’Oscar. En outre, elle a cinéaste pour THE MASTER, avec Philip Seymour Hoffman, l’agence William Morris où elle était chargée de repérer des supervisé THE MASTER de Paul Thomas Anderson, qui a valu Joaquin Phoenix et Amy Adams. Cette année, elle a monté livres pour les clients cinéma et télévision de l’agence. à Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman et Amy Adams L’EXCEPTION À LA RÈGLE de Warren Beatty. Par ailleurs, elle est professeur au sein de l’école de cinéma des citations à l’Oscar et au Golden Globe. Elle a assuré le montage de STARSKY & HUTCH de Todd de Columbia University et consultante auprès du Canadian Plus tôt dans sa carrière, elle a collaboré avec Larry Charles Phillips, avec Ben Stiller et Owen Wilson, L’ÉCOLE DES Film Center. Elle a été consultante auprès de l’Australian Film pour BRUNO, RELIGOLO et BORAT. DRAGUEURS de Todd Phillips, L’ASSISTANT DU VAMPIRE et Commission et de la Film Commission of New South Wales. MON BEAU-PÈRE ET NOUS de Paul Weitz. Elle est aussi productrice en résidence au sein du Sundance Citons encore parmi sa filmographie EN SECRET, avec Producers Lab. Elle donne régulièrement des conférences. SEAN PORTER Elizabeth Olsen, Tom Felton et Jessica Lange, THE WORDS de Brian Klugman et Lee Sternthal, CQ de Roman Coppola, (Directeur de la photographie) avec Jeremy Davies et Gérard Depardieu, AMOUR, PIMENTS YOUREE HENLEY ET BOSSA NOVA de Fina Torres et MEURTRE À LA MAISON- En peu de temps, Sean Porter a été classé parmi les « 25 BLANCHE de Dwight H. Little (Producteur) nouveaux visages du cinéma indépendant » selon Filmmaker et parmi les « 10 chefs-opérateurs à suivre » selon Indiewire. Youree Henley est producteur et installé à Los Angeles. Il a Les films qu’il a éclairés ont été sélectionnés dans les plus rencontré Mike Mills lorsqu’il travaillait au sein du Directors grands festivals du monde, comme Cannes, Berlin et Toronto. Bureau. Ils ont collaboré à plusieurs courts métrages avant Il a récemment signé la photo de GREEN ROOM de Jeremy de s’atteler à 20TH CENTURY WOMEN. Henley a également Saulnier. On lui doit encore la lumière de KUMIKO THE CHRIS JONES (Chef-décorateur)

Chris Jones a conçu les décors de BRAQUAGE À NEW YORK de Malcom Venville, RANDY AND THE MOB de Ray MacKinnon et BLACKOUT de Simon Brand. Il a encore signé les costumes du court métrage oscarisé THE ACCOUNTANT. En outre, il a été chef-décorateur de plusieurs spots publicitaires pour Xbox, Acura, Activision, Levi’s, Microsoft, Cadillac, Budweiser, AT&T et Citibank.

JENNIFER JOHNSON (Chef-costumière)

Jennifer Johnson est chef-costumière pour le cinéma, la télévision et la publicité. Originaire du Nouveau-Mexique, elle vit aujourd’hui à Los Angeles. On lui doit les costumes de BEGINNERS de Mike Mills, HARD CANDY, CHARLIE COUNTRYMAN, ELECTRIC SLIDE et LOW DOWN. Elle a notamment collaboré avec Miranda July, David Slade, Patrick Daughters, Chloe Sevigny, Fredrik Bond, Martin De Thurah, Nicolai Fuglsig, Zachary Hienzerling, et Hugo Stenson. Elle a conçu les costumes de spots publicitaires pour des marques telles que Nike, Prada, Mercedes, Apple, Prius, Purple Fashion Magazine, I-D et Vogue. Dorothea ANNETTE BENING

Julie ELLE FANNING

Abbie GRETA GERWIG

William BILLY CRUDUP

Jamie LUCAS JADE ZUMANN

Mère de Julie ALISON ELLIOTT

Mère d’Abbie THEA GILL

Jamie jeune VITALY A LEBEAU

Sœur de Julie OLIVIA HONE

Charlie WALEED ZUAITER

Matt CURRAN WALTERS

Julian DARRELL BRITT-GIBSON

Trish ALIA SHAWKAT

Cindy NATHALIE LOVE Un film de MIKE MILLS

Scénario MIKE MILLS

Produit par MEGAN ELLISON, P.G.A. ANNE CAREY, P.G.A. YOUREE HENLEY, P.G.A.

Productrice exécutive CHELSEA BARNARD

Image SEAN PORTER

Montage LESLIE JONES, A.C.E.

Décors CHRIS JONES

Costumes JENNIFER JOHNSON

Musique ROGER NEILL

Superviseur musical HOWARD PAAR

Casting LAURA ROSENTHAL

MARK BENNETT