Bretagne, Ille-et-Vilaine Chronologie Cette intervention archéologique réalisée sur les communes de Janzé et e

Néolithique, u (Ille-et-Vilaine) concerne la troisième et dernière tranche de la future extension de la zone q i Communes de Janzé et Amanlis Âge du Bronze, économique du Bois de Teillay. Cette nouvelle opération d’une superficie de près de 10 g Âge du Fer, lo o Epoque médiévale ha a été entreprise par une équipe de l’INRAP durant le mois de mai 2017. hé

Temps modemes, Le maillage resserré des tranchées de sondage, près de 12 % de la surface totale, c ar Epoque contemporaine. nous a permis d’identifier un certain nombre de structures fossoyées anciennes apparte- d’opération nant à trois occupations archéologiques distinctes. Elles sont respectivement attribuables nostic

à l’époque de l’âge du l’âge du Fer (ensemble n° 1) et au bas Moyen-Âge (ensembles n°2 g et 3). final Sujets et thèmes Dia Voirie, Les autres structures découvertes, réseau de fossés parcellaires, réseaux viaires, Zone économique du Bois de Teillay, Edifice militaire, caves à pommier ainsi que de très nombreux drains, appartiennent à un aménagement du Habitat rural, Batiment agricole, paysage beaucoup plus récent que l’on retrouve en partie sur le cadastre napoléonien. Tranche 3 Structure agraire, L’ensemble n°1 correspond à une occupation gauloise qui n’a été que très Rapport Fosse, partiellement reconnue. Nous sommes vraisemblablement confrontés à un habitat de type Trou de poteau, « ouvert » s’organisant à l’intérieur d’un paysage probablement structuré par un réseau de Fosse d’extraction, Fossé d’enclos, chemins et de limites parcellaires. Il est peut-être à associer à l’enclos quadrangulaire Puits, identifié dans le cadre du diagnostic précédent (tranche n°2). L’étude du mobilier Chablis/écofact, céramique recueilli au sein de cette occupation montre qu’il est caractéristique de la fin Cave de plantation. de l’âge du Fer soit Tène moyenne et la Tène finale. L’ensemble n°2 est très difficile à caractériser. En effet, les vestiges que nous lui avons associés (trous de poteau, les fosses, puits..) semblent disséminés sur une grande surface, et ce, sans montrer de réelle zone de concentration. Aucun élément fossoyé ne Mobilier semble réellement structurer ce site. L’hypothèse qu’une grande partie des structures Céramique, rattachées à cet habitat du XIVe-XVe siècle se développerait entre le maillage des Objet métallique. tranchées de sondage est donc envisageable. L’ensemble n°3 est matérialisé par la présence d’une motte castrale totalement sous la direction de arasée et de sa basse-cour. Ce diagnostic a donc permis de parfaitement circonscrire Laurent Aubry l’emprise de cette occupation en plan. La basse-cour qui est délimitée par un fossé, a également été bien cernée. Celui-ci délimite une surface de 3000 m² à l’intérieur de laquelle ont été identifiés des fosses et des trous de poteau. Ces derniers semblent entrer dans la conception d’un ou plusieurs constructions qui restent à caractériser. L’ensemble de ces structures fossoyées doivent vraisemblablement s’organiser au sein d’un espace cloisonné à l’aide d’un réseau de fossé jouant également le rôle de drainage. Même si aucune partition au sein de l’enclos n’a formellement été confirmée par le diagnostic, l’analyse du plan général le laisse fortement présager. La datation de cet ensemble médiéval est pour l’essentiel assurée par des tessons de céramique découverts en nombre important dans le comblement primaire de la douve de la motte castrale. L’aspect des pâtes est caractéristique des productions des ateliers de Chartres-de-Bretagne au XIIe siècle - XIIIe siècle.

Inrap Grand-Ouest 37 rue du Bignon CS 67737, 35577 Cesson-Sévigné cedex Tél. 02 23 36 00 40, [email protected] Inrap Grand-Ouest Août 2017 Août 2017

Bretagne, Ille-et-Vilaine Communes de Janzé et Amanlis

Diagnostic archéologique Diagnostic

Rapport final d’opération final Rapport Zone économique du Bois de Teillay, Tranche 3 Code INSEE Code 35 136 et 35 002 35 et 136 35 Nr Patriarche Nr

sous la direction de avec la collaboration de Laurent Aubry Arnaud Desfonds Eddy Roy Fabrice Edin Françoise Labaune

Entité archéologique Entité Frédéric Boumier Vincent Pommier Yann Letho-Duclos 2016-351 Arrêté de prescription de Arrêté Système d’information Système

Inrap Grand-Ouest 37, rue du Bignon, 35577 Cesson-Sévigné Tel. 02 23 36 00 40 D 117087 D Code Inrap Code Août 2017

Sommaire

5 I - Données administratives, techniques et scientifiques

7 Fiche signalétique 8 Mots-clefs des thesaurus 9 Intervenants 11 Notice scientifique 12 Localisation de l’opération 13 Arrêté de prescription 19 Projet scientifique d’intervention 22 Arrêté de désignation

23 II - Résultats

25 1 – PRESENTATION DE L’OPERATION ARCHEOLOGIQUE 25 1.1 - Les raisons et les objectifs de l’intervention 25 1.2 - Méthodologie et moyens mis en œuvre 29 1.3 - Cadre géographique et géologique de l’opération 32 1.4 - Contexte archéologique environnant

33 2 – PRESENTATION DES DONNEES ARCHEOLOGIQUES

33 2.1 – Description des ensembles archéologiques 33 2.1.1 – Les ensembles n°1et n°2 (une occupation de la fin de l’âge du Fer ancien et du bas Moyen-âge 33 2.1.1.1 – Un réseau fossoyé médiéval et/ou gaulois entremêlé 36 2.1.2 – Les vestiges de l’ensemble n°1 36 2.1.2.1 – Les structures liées à une occupation gauloise 36 2.1.2.2 – Discussion 38 2.1.3 – Les vestiges de l’ensemble n°2 38 2.1.3.1 - Les structures liées à une occupation du bas Moyen-Âge 41 2.1.3.2 – Discussion 41 2.1.3 – L’ensemble n°3 (la motte et la basse-cour) 41 2.1.3.1 - Le fossé de la basse-cour 41 2.1.3.2 – Le fossé de la motte 45 2.1.3.3 – L’emplacement de la motte 45 2.1.3.4 – Les vestiges fossoyés identifiés dans la basse-cour 47 2.1.3.5 - Les vestiges fossoyés périphérique 47 2.1.3.6 – Discussion

49 2.2 – Description des autres vestiges découverts 49 2.2.1 – Un réseau de chemin d’époque moderne ou contemporaine 49 2.2.1.1 – La structure du chemin n°1 50 2.2.1.2 – La structure du chemin n°2 51 3 – ETUDE DU MOBILIER

51 3.1 – La céramique protohistorique (Eddy Roy) 51 3.1.1 - Introduction 52 3.1.2 - Bibliographie

52 3.2 – La céramique historique (Françoise Labaune-Jean) 52 3.2.1 - Méthodes de travail 53 3.2.2 - Catalogue par contexte de découverte 56 3.2.3 - Informations du mobilier 56 3.2.4 - Archivage du mobilier 56 3.2.5 - Bibliographie

57 Conclusion

59 Liste des figures

61 III - Inventaires techniques

63 Inventaire des céramiques protohistoriques 63 Inventaire des céramiques et mobiliers historiques 63 Inventaire des faits I. Données administratives, techniques et scientifiques 5

I - Données administratives, techniques et scientifiques

I. Données administratives, techniques et scientifiques 7

Fiche signalétique

Localisation Références cadastrales Responsable scientifique de l’opération Laurent Aubry, Inrap Région Commune Bretagne Janzé et Amanlis Organisme de rattachement Département sections et parcelles Ille-et-Vilaine Janzé ZC 63p et Amanlis ZC 57p Inrap Grand-Ouest 37, rue du Bignon Commune Proprietaire du terrain 35 577 Cesson-Sévigné Janzé et Amanlis Communauté de Commune du Pays de la Roche aux Fées et divers Adresse ou lieu-dit propriétaires privés Dates d’intervention sur le terrain Zone d’activités économiques du Bois de Teillay, tranche n°3 fouille Références de l’opération Du 02/05/2017 au 26/05/2017 post-fouille Codes Numéro de l’arrêté de prescription Juin-Juillet 2017 2016-351 Surface brute à diagnostiquer code INSEE Numéro de l’opération 97 456 m² 35136 et 35002 D117087 Surface sondée Numéro de l’autorisation de fouille 11 330 m² soit 11.60% 2017-103 Niveau d’apparition des vestiges Coordonnées géographiques et altimétriques selon le système Entre 0,30 m et 0,70 m national de référence Maître d’ouvrage des travaux d’aménagement Nord emprise X : 136260 Communauté de Commune du Pays de Y : 7207600 la Roche aux Fées Z : 81 m NGF

Nature de l’aménagement Nord emprise Zone d’activités concertée X : 136250 Y : 7207000 Z : 75 m NGF Opérateur d’archéologie Inrap Grand-Ouest 8 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Mots-clefs des thesaurus

Chronologie Sujets et thèmes Mobilier nb

Paléolithique Edifice public Industrie lithique Inférieur Edifice religieux Industrie osseuse Moyen Edifice militaire Céramique Supérieur Bâtiment Restes Mésolithique Structure funéraire Végétaux Néolithique Voirie Faune Ancien Hydraulique Flore Moyen Habitat rural Objet métallique Récent Villa Arme Chalcolithique Batiment agricole Outil Protohistoire Structure agraire Parure

Âge du Bronze Urbanisme Habillement Ancien Maison Trésor Moyen Structure urbaine Monnaie Récent Foyer Verre Âge du Fer Fosse Mosaïque Hallstatt (premier Âge du Fer) Trou de poteau Peinture La Tène (second Âge du Fer) Fosse d’extraction Sculpture Antiquite romaine (gallo-romain) Fossé d’enclos Inscription République romaine Sépulture … Empire romain Grotte Haut-Empire (jusqu’en 284) Abri Etudes annexes Bas-Empire (de 285 a 476) Mégalithe Epoque médiévale Artisanat Géomorphologique haut Moyen Âge Argile : atelier Archéologique Moyen Âge Central Atelier Anthropologie bas Moyen Âge Puits Paléontologie Temps modemes Chablis/écofact Zoologie Epoque contemporaine Cave de plantation Botanique Ere industrielle Palynologie Macrorestes An. de céramique An. de métaux Aca. des données Numismatique Conservation Restauration I. Données administratives, techniques et scientifiques 9

Intervenants

Intervenants scientifiques

Prénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Yves Menez, SRA Conservateur régional de l’archéologie Prescription et contrôle scientifique Olivier Kayser, SRA Adjoint au conservateur régional de l’archéologie Prescription et contrôle scientifique Elena Man-Estier, SRA Conservatrice en charge du dossier Contrôle scientifique Michel Baillieu, Inrap Directeur-adjoint scientifique et technique Mise en place et suivi de l’opération Laurent Aubry, Inrap Ingénieur de Recherche Responsable scientifique

Intervenants administratifs

Prénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Yves Menez, SRA Conservateur régional de l’archéologie Prescription et contrôle scientifique Elena Man-Estier, SRA Conservatrice en charge du dossier Prescription et contrôle scientifique Claude Le Potier, Inrap Directeur interrégional Grand-Ouest Mise en place et suivi de l’opération

Michel Baillieu, Inrap Directeur-adjoint scientifique et technique Mise en place et suivi de l’opération

Arnaud Dumas, Inrap Secrétaire général Mise en place et suivi de l’opération

Délégué du directeur-adjoint scientifique Thomas Arnoux, Inrap et technique Mise en place et suivi de l’opération

Christelle Picault, Inrap Assistante opérationnelle Bretagne Mise en place et suivi de l’opération

Nathalie Ruaud, Inrap Gestionnaire des affaires générale et immobilière Mise en place et suivi de l’opération

Olivier Laurent, Inrap Gestionnaire de base Mise en place et suivi de l’opération

Isabelle Giron-Audeoud Conseiller sécurité-prévention Mise en place et suivi de l’opération

Maitrise d’ouvrage et financeur de l’opération

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Entreprise CHARIER TP Entreprise de terrassement Mise à disposition de la pelle

Sylvain Vilboux Conducteur d’engin Ouverture des tranchées de sondages

Intervenants Techniques

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Luc Gallard, Communauté de Commune du Pays de la Roche aux Fées Président Responsable du dossier Jean-Marc Elain, Communauté de Commune du Pays de la Roche aux Fées Responsable du service technique/SPANC Responsable du dossier 10 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Équipe de fouille

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Responsable scientifique Laurent Aubry, Inrap Chargé d’opérations et de recherches pour la réalisation de l’opération Fabrice Edin, Inrap Technicien de fouille Suivi du diagnostic, fouille, relevé

Yann Letho-Duclos, Inrap Assistant d’opérations et de recherches Suivi du diagnostic, fouille, relevé Vincent Pommier, Philippe Boulinguiez et Frédéric Boumier, Inrap Topographes Relevés des tranchées de sondage

Équipe de post-fouille

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Laurent Aubry, Inrap Chargé d’opérations et de recherches Rédaction et mise en page du RFO

Arnaud Desfonds, Inrap Infographiste DAO/PAO

Eddy Roy, Inrap Céramologue Etude du mobilier protohistorique

Edin Fabrice, Inrap Technicien Lavage et archivage du mobilier

Françoise Labaune, Inrap Céramologue Etude du mobilier médiéval

Yann Letho-Duclos, Inrap Assistant d’opérations et de recherches Lavage et archivage du mobilier I. Données administratives, techniques et scientifiques 11

Notice scientifique Cette intervention archéologique réalisée sur les communes de Janzé et Amanlis (Ille-et-Vilaine) concerne la troisième et dernière tranche de la future extension de la zone économique du Bois de Teillay. Cette nouvelle opération d’une superficie de près de 10 ha a été entreprise par une équipe de l’INRAP durant le mois de mai 2017. Le maillage resserré des tranchées de sondage, près de 12 % de la surface totale, nous a permis d’identifier un certain nombre de structures fossoyées anciennes appartenant à trois occupations archéologiques distinctes. Elles sont respectivement attribuables à l’époque de l’âge du l’âge du Fer (ensemble n° 1) et au bas Moyen-Âge (ensembles n°2 et 3). Les autres structures découvertes, réseau de fossés parcellaires, réseaux viaires, caves à pommier ainsi que de très nombreux drains, appartiennent à un aménagement du paysage beaucoup plus récent que l’on retrouve en partie sur le cadastre napoléonien. L’ensemble n°1 correspond à une occupation gauloise qui n’a été que très partiellement reconnue. Nous sommes vraisemblablement confrontés à un habitat de type « ouvert » s’organisant à l’intérieur d’un paysage probablement structuré par un réseau de chemins et de limites parcellaires. Il est peut-être à associer à l’enclos quadrangulaire identifié dans le cadre du diagnostic précédent (tranche n°2). L’étude du mobilier céramique recueilli au sein de cette occupation montre qu’il est caractéristique de la fin de l’âge du Fer soit Tène moyenne et la Tène finale. L’ensemble n°2 est très difficile à caractériser. En effet, les vestiges que nous lui avons associés (trous de poteau, les fosses, puits..) semblent disséminés sur une grande surface, et ce, sans montrer de réelle zone de concentration. Aucun élément fossoyé ne semble réellement structurer ce site. L’hypothèse qu’une grande partie des structures rattachées à cet habitat du XIVe-XVe siècle se développerait entre le maillage des tranchées de sondage est donc envisageable. L’ensemble n°3 est matérialisé par la présence d’une motte castrale totalement arasée et de sa basse-cour. Ce diagnostic a donc permis de parfaitement circonscrire l’emprise de cette occupation en plan. La basse-cour qui est délimitée par un fossé, a également été bien cernée. Celui-ci délimite une surface de 3000 m² à l’intérieur de laquelle ont été identifiés des fosses et des trous de poteau. Ces derniers semblent entrer dans la conception d’un ou plusieurs constructions qui restent à caractériser. L’ensemble de ces structures fossoyées doivent vraisemblablement s’organiser au sein d’un espace cloisonné à l’aide d’un réseau de fossé jouant également le rôle de drainage. Même si aucune partition au sein de l’enclos n’a formellement été confirmée par le diagnostic, l’analyse du plan général le laisse fortement présager. La datation de cet ensemble médiéval est pour l’essentiel assurée par des tessons de céramique découverts en nombre important dans le comblement primaire de la douve de la motte castrale. L’aspect des pâtes est caractéristique des productions des ateliers de Chartres-de-Bretagne au XIIe siècle - XIIIe siècle.

Etat du site

La totalité des tranchées et vignettes réalisées sur l’emprise de la zone diagnostiquée ont été rebouchées à l’issue du diagnostic. L’emprise totale des sondages est d’environ 11 330 m² soit 11,60 % de la surface prescrite par le SRA de Bretagne 12 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Localisation de l’opération

Bretagne Coord. Lambert 93 : Ille-et-Vilaine Nord de l'emprise : Janzé et Amanlis X : 136260 Zone d'activités économiques Y : 7207600 Z : 81 m du Bois du Teillay - Tranche 3 76 Seine maritime Section(s) et parcelle(s): Sud de l'emprise : Janzé Amanlis X : 136250 ZC - n° 63p ZC - n° 57 p Y : 7207000 50 Z : 75 m Manche

14 27 RennesCalvados Eure N

61 Orne

29 22 Finistère Côtes d'Armor 28 (I.G.N-1993) Ille-et-Vilaine Eure-et-Loir 35 Ille-et-Vilaine 53 Mayenne 72 Amanlis Sarthe

56 Morbihan Janzé D'après la carte de au 1.1000 000

44 41 Loire-Atlantique Loir-et-Cher e 49 Maine-et-Loire 0 - 100 m 37 Indre-et-Loir 100 - 200 m 0 100 km 200 - 500 m infographie : S.Jean - INRAP 0 5km 1/250 000 © IGN AMANLIS 36 85 Indre Vendée

79 Deux-Sèvres

86 Vienne

Tranche n°1 (2011)

Tranche n°2 (2016/2017)

Tranche n°3 (mai 2017) 0 500m 1/25 000 © IGN I. Données administratives, techniques et scientifiques 13

Arrêté de prescription 14 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 I. Données administratives, techniques et scientifiques 15 16 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 I. Données administratives, techniques et scientifiques 17 18 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 I. Données administratives, techniques et scientifiques 19

Projet scientifique d’intervention 20 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 I. Données administratives, techniques et scientifiques 21 22 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Arrêté de désignation II. Résultats 23

II - Résultats 24 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 II. Résultats 25

1 – Présentation de l’opération archéologique

1.1 - Les raisons et les objectifs de l’intervention

Ce présent diagnostic, d’une emprise d’environ 10 ha, concerne la troisième et dernière tranche de la future extension de la zone économique du Bois de Teillay, qui à terme, occupera une surface de près de 70 hectares, « à cheval » sur les communes de Janzé et d’Amanlis (fig.1). Les deux précédents diagnostics réalisés en 2011 et fin 2017 avaient déjà concernés une surface de près de 60 ha1 (fig.2). Ainsi, ce nouveau diagnostic avait pour objectif de déterminer, au moyen de sondages mécaniques (tranchées et/ou vignettes), la présence ou l’absence de vestiges archéologiques enfouis et menacés par le projet. Il s’agissait également de déterminer la nature, l’étendue et le degré de conservation de ces éventuels vestiges afin de disposer de suffisamment d’éléments pour décider du typede mesures à prendre avant le démarrage des travaux. En effet, la présence confirmée d’indices et/ou de sites archéologiques sur l’emprise du projet et en périphérie immédiate a conduit le Service Régional de l’Archéologie de Bretagne à prescrire ce nouveau diagnostic.

1.2 - Méthodologie et moyens mis en œuvre

L’investigation archéologique a mobilisé la présence de deux archéologues de l’INRAP2 du 02/05/2017 au 26/05/2017. La cellule topographique de l’INRAP3 est également intervenue ponctuellement pour réaliser le relevé des tranchées de sondage et des structures retrouvées. Un total de 28 tranchées continues a été réalisé à l’aide d’une pelle à chenilles de 23 t munie d’un godet lisse d’une largeur de 3 mètres. Espacées en moyenne d’une vingtaine de mètres, leur orientation et leur implantation ont été contraintes par divers éléments (topographie, fossés, réseaux viaires existants et les lignes électriques aériennes). Toutefois, deux éléments (la topographie des parcelles et les lignes électriques à moyenne tension), ont déterminé les axes dominants à l’implantation des tranchées. Le maillage réalisé couvre 11,60 % de la zone prescrite soit un total de 11 330 m² de terrain exploré, ce qui est conforme à la prescription demandée par le SRA de Bretagne. Ainsi, les sondages ont donc consistés à retirer les niveaux de terre remaniés jusqu’à l’apparition de structures conservées, repérables par simple contraste de couleur pour les vestiges excavés (trous de poteau, fosses, fossés..). En cas d’apparition d’indices probants (structures et/ou mobilier), des tranchées et/ou vignettes supplémentaires ont été réalisées afin de caractériser et circonscrire les vestiges mis au jour. Pour des questions de temps, nous n’avons pu étudier qu’un échantillon de structures et nos efforts se sont alors portés en priorité sur les réseaux fossoyés parcellaires et fossés d’enclos. Les sondages d’un échantillon de fossés ont été réalisés à l’aide de la pelle mécanique. Les quelques autres structures (fosses et trous de poteau) ont été fouillées manuellement. Tous les vestiges sondés ont été relevés en plan et/ou en coupe à l’échelle 1/20ème.

1 Aubry, L., 2011 – Janzé/Amanlis « Zone d’activités économiques du Bois de Teillay », tranche n°1, Ille-et-Vilaine, rapport de diagnostic, 1 volume, Service Régional d’Archéologie de Bretagne, Rennes, inédit. Aubry, L., 2017 – Janzé/Amanlis « Zone économiques du Bois de Teillay », tranche n°2, Ille-et-Vilaine, rap- port de diagnostic, 1 volume, Service Régional d’Archéologie de Bretagne, Rennes, inédit. 2 Laurent Aubry, Fabrice Edin et Yann Letho-Duclos 3 Frédéric Boumier, Philippe Boulinguiez, Vincent Pommier 26 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Localisation de l'opération

76 Seine maritime

50 Manche

14 27 RennesCalvados Eure N

61 Orne

29 22 Finistère Côtes d'Armor 28 (I.G.N-1993) Ille-et-Vilaine Eure-et-Loir 35 Ille-et-Vilaine 53 Rennes Mayenne 72 Amanlis Sarthe

56 Morbihan Janzé D'après la carte de France au 1.1000 000

44 41 Loire-Atlantique Loir-et-Cher e 49 Maine-et-Loire 0 - 100 m 37 Indre-et-Loir 100 - 200 m 0 100 km 200 - 500 m infographie : S.Jean - INRAP 0 5km 1/250 000 © IGN AMANLIS 36 85 Indre Vendée

79 Deux-Sèvres

86 Vienne

Tranche n°1 (2011)

Tranche n°2 (2016/2017)

Tranche n°3 (mai 2017) 0 500m 1/25 000 © IGN

Figure 1 : Localisation de l’emprise du diagnostic sur extrait de la carte IGN au 1-25000e (carte 1219 est). © IGN II. Résultats 27

Echelle 1: 7500 Tranche n°1 (2011) 0 250m Tranche n°2 (2016/2017) N Tranche n°3, à venir (avril 2017) Janzé Amanlis Limite communale Janzé - Amnlis)

CadastreCOURS LES moderne

Zonage ligne haute tension R. D. n° 92 Zonage ligne très haute tension

Tranchées de diagnostic et structures archéologiques

74.00 75.00

63.1

76.00 77.00

LA CARESMAIS 95.1 LES ORMEAUX DU NORD

95.2

78.00 Voie

77.1

monnaie

94.1 79.00 Communale 77.2 72.4

62.2 n° 16

68.1 80.00 LES MUSSES

72.3

72.2

72.1 89.2

céramique 79.3

74.2 81.00

70.1 100.1

89.3 86.2

79.2

66.3

66.2 82.00

82.00 Amanlis

81.00 céramique

80.00

79.00 78.00

77.00 TEILLAY 21.1 Janzé

1.12 6.2 76.00 1.2 1.5 1.11 1.9

1.17 1.10

75.00

74.00

C. R. n° 102 73.00

72.00 71.00 70.00

69.00 68.00 69.00

LE CHAMP DE TEILLAY 78.00 79.00 70.00 77.00

Amanlis 76.00 LES HAUTS BOIS

71.00

75.00 73.00

Janzé 72.00 76.00

76.00

75.00

74.00

73.00

72.00

73.00 77.00

74.00

77.00

74.00 75.00 76.00

75.00

Figure 2 : Localisation de l’emprise des trois tranches de diagnostic réalisées sur la future zone économique du Bois de Teillay sur fond cadas- tral moderne au 1-7500e. 28 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Amanlis

Janzé

28

27

26

25

24

23

22

21

20

19

18

17 Amanlis

16

13 5

14

4 15

3

Janzé 2

1

6

10

11

7

8

9

Echelle 1: 5000 N 0 250m

Tranche n°3 (Mai 2017)

Tranchées de diagnostic et structures archéologiques

Janzé Limite communale Janzé - Amanlis Amanlis

Figure 3 : Localisation de l’emprise du diagnostic sur le cadastre napoléonien au 1-5000e. © Archives départementale 35 II. Résultats 29

L’enregistrement des données de terrain a été entrepris sur des fiches simplifiées. Chaque tranchée et/ou vignette réalisée a reçu une numérotation de 1 à N. Par contre, seules les structures ayant fait état d’un descriptif et d’une fouille ont été répertoriées. Pour limiter les erreurs (répétitions essentiellement), nous avons choisi de faire précéder chaque numéro de structure du numéro de tranchée et/ou vignette lui correspondant (ex : tr. 158, F. 1 donne F. 158.1). Le relevé général de l’emprise des sondages a été réalisé par la cellule topographique de l’INRAP à l’aide d’un GPS. Si nécessaire, des clichés photographiques ont été réalisés sur support numérique. Au terme de cette évaluation, l’ensemble des tranchées et vignettes a été rebouché par la pelle mécanique suivant l’ordre initial des terres préalablement séparées.

1.3 - Cadre géographique et géologique de l’opération

Ce diagnostic est implanté « à cheval » sur les localités de Janzé et d’Amanlis (Ille-et-Vilaine), communes respectivement situées à 25 km et 22 km au nord-est de l’agglomération Rennaise. Plus précisément, il est implanté en périphérie nord-est de la zone d’activités du Bois de Teillay, qui est traversée par la départementale 41 (2X2 voies Rennes/Angers). L’emprise des parcelles touchées par cette opération vient s’insérer de part et d’autre du hameau « les Musses » et de la limite d’emprise orientale de tranche n°24 (fig. 1). Les parcelles se développent essentiellement sur les versants orientaux d’un vaste plateau culminant à 85 m NGF. Nous sommes également intervenus sur des zones basses (parcelles situées à l’extrémité sud du diagnostic). Ces terrains à faible capacité de drainage5 bordent un petit talweg au sein duquel coule un ru qui alimente le ruisseau de « la Bitaudais ». Suite au remembrement entrepris en 1975, le paysage actuel est totalement ouvert. En effet, aucune haie et aucun arbre ne sont présents sur l’emprise du diagnostic. Cela contraste fortement avec l’étude du cadastre napoléonien (fig. 3 et 4) et des clichés aériens IGN antérieurs qui montrent un paysage plus fortement anthropisé avec de très nombreuses petites parcelles délimitées par des haies, des plantations importantes de pommiers et par un réseau important de chemins. Une partie de ces vestiges a toutefois été retrouvée durant le diagnostic.

4 Aubry, L., 2017 – Janzé/Amanlis « Zone économiques du Bois de Teillay », tranche n°2, Ille-et- Vilaine, rapport de diagnostic, 1 volume, Service Régional d’Archéologie de Bretagne, Rennes, inédit. 5 Ces terrains sont situés entre 73 m et 77 m NGF

Figure 4 : Localisation de l’emprise du diagnostic réalisé sur les communes de Janzé et d’Amanlis (35). Le premier cliché a été réalisé dans les années 50 avant le remembrement. Le second, plus récent, montre un paysage très fortement remanié où de nombreuses limites parcellaires et chemins ont disparus. © Sources BD ORTHO, © Historique IGN 2011 30 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

N

0 500m 1/25 000

Formations super cielles Protérozoïque treminal à paléozoïque basal (briovérien)

Colluvions à graviers roulés holocènes bC - Alternance silto-gréseuses grises ou vertes, parfois carbonatées. de fond et de tête de vallon. 1 - grauwackes dominantes Basse terrasse. Alluvions grises 2 - quartzite à fragments de phtanite, sans feldspath du Würm (Weichsélien). cal - Grès carbonaté pyriteux bP - Poudingue ou microconglomérat (type Gourin) Altérites argileuses non datées.

Tranche n°1 (2011) Tranche n°2 (2016/2017) Tranche n°3 (mai 2017)

Figure 5 : Localisation du diagnostic sur la carte géologique au 1-25000e (édition BRGM, feuille de Rennes). © Infoterre BRGM

La carte géologique éditée par le BRGM6(fig. 5) montre que le sous-sol sur lequel se déroule l’opération est constitué de formations anthropiques limono- argileuses à structure moyenne et drainante de couleur brune (altérites schisteuses). Le substratum est recouvert par des formations remaniées limono-argileuses de couleur brun clair, épaisses de 0,30 m à 0,70 m selon la situation géographique des sondages. Le niveau de terre végétale inclut dans cette couche est d’une épaisseur moyenne de 0,25 m.

6 Carte géologique au 1/50 000e de Rennes (édition BRGM) II. Résultats 31

N 16

17 6

5

4

3 15

2 7 14 13 1

8

12 9 10

0 500m 1km

11

1 - Motte castrale (35 136 0010) 10 - Enclos gallo-romain (35 136 0037) 2 - Enclos indéterminé (35 002 0037) 11 - Systéme d’enclos indéterminé (35 136 0042) 3 - Enclos Age du Bronze (35 002 0004) 12 - Enclos indéterminé (35 041 0013) 4 - Enclos indéterminé (35 002 0050) 13 - Occupation antique (35 088 0009) 5 - Système d’enclos gallo-romain (35 002 0014) 14 - Exploitation agricole Age du Fer (35 088 0056) 6 - Objet isolé mésolithique (35 002 0036) 15 - Enclos indéterminé (35 088 0046) 7 - Enclos indéterminé (35 136 0044) 16 - Occupation néolithique (35 088 0026) 8 - Enclos fossoyé protohistorique (35 136 0043) 17 - Enclos indéterminé (35 088 0016) 9 - Enclos indéterminé (35 136 0017)

Tranche n°1 (2011) Tranche n°2 (2016/2017) Tranche n°3 (mai 2017)

Figure 6 : Localisation des sites enregistrés à la carte archéologique du SRA de Bretagne sur extrait de carte IGN au 1-25000e (carte 1219 est). © IGN 32 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Figure 7 : Vue aérienne de l’enclos qua- drangulaire découvert au cours des an- nées 90 dans le cadre d’une prospection inventaire. Sa fonction funéraire était envisagée par l’inventeur. © Gilles Leroux

Figure 8 : Vue prise dans les années 80 montrant la motte de Teillay peu avant sa destruction. Cliché pris en direction du nord-ouest. © Laurent Aubry

1.4 - Contexte archéologique environnant

Les diverses campagnes de prospection systématique, terrestre et aérienne, entreprises depuis plus de 20 ans sur le département de l’Ille-et-Vilaine, ont permis de détecter plusieurs centaines de sites archéologiques appartenant à des périodes multiples allant de la Préhistoire au Moyen Âge. La carte archéologique du SRA de Bretagne recense à ce jour 101 sites et/ ou indices de sites sur les communes de Janzé et d’Amanlis. Dix-sept d’entre eux sont répertoriés dans un périmètre de moins de 2 km autour de notre diagnostic (fig. 6). Ils correspondent en majorité à des enclos et/ou systèmes fossoyés attribués à l’âge du Fer et/ou début de l’époque gallo-romaine. Deux d’entre eux partiellement reconnus dans le cadre de la réalisation de la tranche n°2 sont directement localisés sur l’emprise du diagnostic (parcelles ZC 57p et ZC 63p). Le site le plus ancien est matérialisé par un enclos carré (probablement funéraire) de petites dimensions et daté de l’Âge du Fer ou gallo-romain7 (fig. 7). Pour la période du Moyen-âge, sont identifiées une motte castrale et sa basse-cour8 au contact de la parcelle ZC 57. Ce site, qui n’était pas classé, a été totalement arasé à la fin des années 1980 par un agriculteur. Un cliché de la motte dénommée « La butte à madame » avait néanmoins été réalisé avant et après sa destruction (fig. 8). Celui-ci nous permet d’avoir une bonne idée de sa morphologie9. Seule une toute petite portion de la basse-cour avait été retrouvée durant la réalisation du diagnostic de la tranche n°2. En effet, l’essentiel de cette occupation médiévale se développait sur les terrains sondés dans le cadre de cette dernière opération.

7 Enclos protohistorique ou gallo-romain au lieu-dit « les Musses », commune d’Amanlis (35). Site n° 35 002 0037 8 Motte castrale au lieu-dit « Teillay », commune de Janzé (35). Site n° 35 136 0010 9 Selon le témoignage d’un agriculteur, la motte était déjà partiellement détruite (environ la moitié) avant son arasement définitif au cours des années 80. II. Résultats 33

2 – Présentation des données archéologiques

Sur l’emprise du diagnostic, 28 tranchées ont été réalisées (fig. 9). Cela nous a permis d’isoler plusieurs occupations anciennes matérialisées par du mobilier céramique et/ou par des structures fossoyées. L’indice d’occupation le plus ancien est matérialisé par un lot de céramique isolé et qui est daté du Néolithique moyen 1. Celui-ci, a été recueilli dans des niveaux de colluvions au contact de la tranchée n°1. Malgré l’ouverture d’une vignette, aucune structure n’a put être rattachée à ce mobilier. Compte tenu de ces éléments, nous ne nous étendrons pas, dans le cadre de ce RFO, sur cet indice ancien. L’ensemble n°1 semble faire partie, de par le mobilier céramique recueilli, à une occupation de l’âge du Fer ancien que l’on pourrait rattacher, à titre d’hypothèse, à l’enclos funéraire quadrangulaire localisé à proximité et repéré durant la réalisation de la tranche n°2 du diagnostic10. L’ensemble n°2 consiste en un probable habitat médiéval matérialisé par un ensemble de structures excavées (fossés, trous de poteau, fosses, puits..). L’ensemble n°3 concerne la présence d’une motte et de sa basse-cour, site répertorié à la carte archéologique suite à sa redécouverte durant une mission de prospection aérienne11 (fig.16). La tranche n°2 du diagnostic avait permis d’identifier une portion du fossé de la basse cour ainsi que plusieurs structures fossoyées rattachées à des constructions internes (fosses d’ancrages de poteau essentiellement). Les autres structures reconnues (réseaux de fossés parcellaires, tracés de chemins, caves de plantation..) se répartissent sur l’ensemble du diagnostic. Elles appartiennent, pour certaines, à une organisation du paysage beaucoup plus récente (périodes moderne et contemporaine) que l’on retrouve d’ailleurs en partie sur le cadastre napoléonien de 1820. Néanmoins, une partie des vestiges fossoyés est de datation encore indéterminée.

2.1 – Description des ensembles archéologiques

2.1.1 – Les ensembles n°1et n°2 (une occupation de la fin de l’âge du Fer ancien et du bas Moyen-âge)

Ces deux occupations humaines se développent sur une même zone géographique. Il s’agit de la pente ouest d’un versant au contact de la parcelle ZC 63p à une altitude oscillant entre 79 m et 84 m NGF. (fig. 10).

2.1.1.1 – Un réseau fossoyé médiéval et/ou gaulois entremêlé

Le diagnostic a essentiellement permis de mettre au jour des portions de fossés matérialisant une vingtaine d’individus. Il est néanmoins difficile, en l’absence de mobiliers datant de leur attribuer une chronologie à chacun puisque deux occupations distinctes se trouvent sur le même secteur, l’une médiévale et l’autre gauloise. Leur répartition spatiale ne nous donne aucune information concernant l’aménagement du paysage. En l’absence de fossé d’enclos avéré, il est probable que ceux-ci servent de limite parcellaire et de drainage. Plusieurs orientations, sont perceptibles mais une majorité d’entre-eux présentent un axe nord-sud/est-ouest. Les autres tracés de fossés, sont eux orientés selon un axe nord- est/sud-ouest et sud-est/nord-ouest. Leur comblement similaires est constitué de limon sablo-argileux gris clair homogène mélangé à de l’altérite de schiste. Les sondages réalisés sur un échantillon de sept individus (Faits 20.1, 21.5, 22.2, 24.2, 24.4, 25.8 et 25.9) montrent des profils en cuvette peu excavé (0,30 m au maximum) sous décapage pour une largeur oscillant entre 0,65 m (tr. 25, F. 25.9) et 1,30 m (tr. 21, F. 21.5).

10 Aubry, L., 2017 – Janzé/Amanlis « Zone économiques du Bois de Teillay », tranche n°2, Ille-et- Vilaine, rapport de diagnostic, 1 volume, Service Régional d’Archéologie de Bretagne, Rennes, inédit. 11 Gilles Leroux, ingénieur de recherches à l’INRAP et archéologue aérien. 34 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

N

O E 28

27 S

26 Ligne EDF

71.00 25

72.00

77.00 76.00 24 75.00 70.00 74.00 73.00

23

78.00 22

84.00 21 81.00 82.00

79.00 83.00 85.00 84.00 20 85.00 63

19

80.00 18

17

16

13 5 14

15 4

3 Commune d’Amanlis Commune de Janzé

2 82.00

71.00

72.00 1

81.00

73.00 77.00

76.00

74.00 75.00

78.00 80.00

79.00 6 10

11 7 12

Les Musses

57 8

73.00

9

74.00 Restitution des fossés et chemins visibles sur le cadastre napoléonien

Restitution des fossés parcellaires anciens

75.00 Proposition de restitution de l’ensemble archéologique n°3

0 50 100 200m

76.00 Echelle : 1/3000

Figure 9 : Plan général de l’emprise du diagnostic avec implantation des tranchées de sondage et des vestiges fossoyés © Arnaud Desfonds E S N O

6 2 1 3 7 4 8 5 9

mare

12 13 11 17 16 14 19 18 15 21 20 10 25 24 23 22 26 28 27

0 50 100 500m Echelle : 1/4000 E

85.00 S N O

24.2 21.5 27.2 22.2 24.4 20.1

27.4 84.00

83.00

iso 1

82.00

25.8

25.9

81.00

80.00 19

réseau EDF 21 20 23 22 25 24 0 50m 79.00 Echelle : 1/12500 26 28 27 78.00

F 20.1 77.00F 21.5 F 22.2 F 24.2 S-E N-O E O E O O E 1 Terre végétale Terre végétale Terre végétale

1 - Limon sablo-argileux brun clair homogène oxydé. 1 1 1

2 1 - Limon argileux gris clair homogène. 1 - Limon argileux gris clair homogène.

1 - Limon argileux brun-beige 2 - Limon argileux gris-beige F 24.4 F 25.8 F 25.9 N S EO S-E N-O 1 Terre végétale Terre végétale Figure 10 : Plan de localisation et coupes d’une partie 1 - Limon argileux gris. 1 1 du réseau fossoyé des ensembles n° 1 et n°2 0 1m © Arnaud Desfonds 1 - Limon argileux brun homogène. Echelle : 1/50 1 - Limon argileux brun homogène. 36 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

2.1.2 – Les vestiges de l’ensemble n°1

2.1.2.1 – Les structures liées à une occupation gauloise

Il s’agit de quelques trous de poteau et fosses regroupés au contact de la tranchée 20 sur la courbe de niveau de 82 m NGF (fig. 11). La réalisation de trois tranchées latérales complémentaires semble confirmer l’extension des structures vers le nord. Le niveau d’apparition des vestiges fossoyés se situe en moyenne sous 0,45 m de stérile. Leur comblement brun gris clair étant très semblable à l’encaissant dans lequel il a été creusé (altérites schisteuses), nous avons eu quelques difficultés pour les repérer et bien les délimiter.

Les trous de poteau

Environ dix trous de poteau ont été identifiés sur ce secteur (Faits 20.4, 20.6, 20.10, 20.11, 20.14, 20.16, 20.17, 20.18 et 20.21). De plan généralement circulaire, leur diamètre varie de 0,40m (F. 20.11) à 0,75 m (F. 20.17). Trois d’entre eux ont fait l’objet d’un sondage. Ils montrent un profil en cuvette d’une profondeur sous décapage de 0,14 m (F. 20.10) à 0,30 m (F. 20.6). Leur comblement peu stratifié est composé de limon sablo-argileux brun-gris clair mélangé à des plaquettes de schiste altérées (fig. 11). Malgré l’alignement de plusieurs trous de poteau dans la tranchée 20, aucun plan cohérent de bâtiment ne ressort. Il est probable qu’un certain nombre d’entre eux soit totalement arasé et que seules les fosses les plus profondes (poteau porteur par exemple) soient conservées. Nous avons en effet enlevé une moyenne de 0,50 m de stérile lors de la réalisation des décapages sur ce secteur.

Les fosses à la fonction indéterminée

Huit structures de plan subcirculaire (Faits 20.3, 20.7, 20.8, 20.9, 20.12, 20.13, 20.15, 20.19 et 20.20) ont été identifiées au contact des trous de poteaux. Certaines sont incomplètes car elles sont situées en bordure de berme. Leur dimension est très variable d’un individu à l’autre puisque la plus importante (incomplète) mesure jusqu’à 3 m de diamètre au minimum (F. 20.7) contre 1 m de large pour les plus petites (F. 20.3 et F. 20.12). Leur remplissage supérieur est constitué de limon sablo-argileux argileux brun-gris clair mélangé à des plaquettes de schiste altérées. Des tessons de céramique de la protohistoire ancienne ont été retrouvés dans le comblement supérieur de deux d’entre-eux (F. 20.3 et F. 20.9). La fonction primitive de ces fosses n’a pas put être déterminée. Il peut s’agir, pour les plus importantes en taille, à des fosses d’extractions de matériaux de construction.

2.1.2.2 – Discussion

L’emprise de cette occupation gauloise n’a été que très partiellement reconnue. En effet, nous n’avons trouvé aucun fossé de type « enclos » et qui pourrait le délimiter dans l’espace. Nous sommes vraisemblablement confrontés à un petit habitat de type « ouvert » s’organisant à l’intérieur d’un paysage probablement structuré par un réseau de chemins et de limites parcellaires. Une partie des vestiges fossoyés retrouvés sur ce diagnostic pourrait parfaitement jouer ce rôle mais les preuves archéologiques restes encore insuffisantes pour l’affirmer. Pour terminer, il est possible que l’enclos quadrangulaire identifié dans le cadre du diagnostic précédent (tranche n°2), soit contemporain de cette occupation. En effet, cet ensemble interprété comme pouvant être une structure funéraire se trouvent à moins de 40 m l’ouest (fig. 7). L’étude du mobilier céramique recueilli au sein de cette occupation montre qu’il est caractéristique de la fin de l’âge du Fer soit Tène moyenne et la Tène finale. II. Résultats 37 E S N O

6 2 1 3 7 4 8 5 9

mare

13 11 17 16 14 15 20 19 18 21 10 25 24 23 22 26 28 27 84.00

21.9 0 50 100 500m Echelle : 1/4000

20.2 F 20.6 N

83.00 20.13bis N S 1

F 20.8 N

20.3

20.5

82.00 S-E N-O 20.21 20.6 1

20.19 20.4 20.7 20.20 20.18

20.8 F 20.10 20.15 N

20.17 20.13 20.16 20.9 20.10 20.14 N S 1

20.11 E

81.00 F 20.11 N S N O

NS 1 20.12 18 1 - Limon argileux brun homogène 19 avec rares charbons de bois.

0 5 10m 0 1m 20 Echelle : 1/500 Echelle : 1/50 21 80.00 Figure 11 : Plan de localisation, coupes et plans d’une partie des vestiges associés à l’ensemble n°1 © Arnaud Desfonds 38 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

2.1.3 – Les vestiges de l’ensemble n°2

2.1.3.1 - Les structures liées à une occupation du bas Moyen-Âge

Les vestiges identifiés et pouvant se rattacher à cet ensemble sont localisés au contact des tranchées n° 23, 24, 25, 26 et 27 entre les courbes de niveau 79 m et 84 m NGF (fig. 12). Ceux ci semblent se développer de part et d’autre d’une tête de talweg orientée selon un axe est-ouest et partiellement colmatée par des colluvions. Le niveau d’apparition des vestiges fossoyés (fosses, trous de poteau, puits..) se situe en moyenne sous 0,55 m de stérile. Comme pour les structures des périodes les plus anciennes, le comblement supérieur des structures était très semblable à l’encaissant dans lequel elles étaient creusées (altérites schisteuses).

Les fosses Un total de huit structures a été identifié comme tel. Cinq d’entre elles sont incomplètes puisqu’elles se développent en dehors des tranchées de sondage (tr. 26, F. 26.1, 26.2, 26.9, tr. 27, F. 27.4 et tr. 28, F. 28.2). Leurs formes et leurs dimensions sont variées. Elles présentent des largeurs oscillant entre 4,00 m (F. 26.2) et 0,80 m (F. 26.7) pour une longueur reconnue de 1,60 m (F. 27.2) et 2,60 m (24.13). Leur comblement supérieur est constitué de limon sablo-argileux brun noir avec parfois des inclusions de terre cuite et de pierres. Du mobilier céramique du XIVe - XVe siècle a été retrouvé au contact des fosses F. 26.1 et 26.2. En l’absence de sondage nous n’avons aucune idée de leur profondeur.

Les trous de poteau Une dizaine de fosses d’ancrages de poteau a été repéré au contact des tranchées n°24, 25, 26 et 27. De plan généralement circulaire, leur diamètre oscille entre de 0,30 m et 1,10 m. Leur comblement homogène est composé de limon brun foncé mélangé à du substrat remanié (altérites de schiste). Les deux sondages réalisés montrent une profondeur moyenne sous décapage de 0,20 m pour les Faits 27.8 et 27.10 (fig. 12 et 13). Malgré une concentration de quatre individus au contact de la tranchée n°27 (Faits 27.7 à 27.10), aucun plan cohérent de bâtiment ne ressort sur le plan général.

Le puits Une bande de limon argileux brun foncé riche en pierres de schiste et contenant du mobilier céramique se détachait nettement sur une distance de 13 m dans la tranchée n°24 (F. 24.15). La présence d’une mare a d’abord été avancée compte tenu de la nature des sédiments et de la dimension de la structure. Un redécapage mécanique de la partie orientale de cette tache superficielle a permis de faire apparaître une fosse subcirculaire d’un diamètre d’environ 2,50 m (F. 24.5). La forme de la structure nous a aussitôt fait penser que nous étions peut-être en présence d’un puits. Afin de vérifier cette hypothèse nous avons sondé la moitié ouest de cette structure à la pelle mécanique jusqu’à une profondeur de 1,60 sous le niveau de décapage (0,50 m), au delà les remontées d’eau ne nous permettaient pas de pousser plus loin nos investigations (fig. 14).

Description morphologique de la structure

Le creusement le plus important se situe au niveau du décapage puisqu’il atteint 2,50 m en moyenne environ. Cette partie pourrait parfaitement correspondre à l’empreinte d’un cuvelage en pierres ou autre matériaux, aujourd’hui disparu, sur lequel venait s’appuyer la margelle du puits. Le profil supérieur du puits présente des bords en cuvette régulier jusqu’à 0,90 m de profondeur avant de ce réduire et atteindre un diamètre de 1,30 m. Creusés dans les altérites de schiste, ces bords deviennent verticaux jusqu’à la base du sondage. A partir de ce niveau, le schiste briovérien devient de plus en plus structuré et plus sain. Le comblement supérieur est composé de limon argileux brun clair homogène et compacté. Le dépôt inférieur très humide est lui composé de limon II. Résultats 39 E S N O

6 2 1 3 7 4 8 5 9

mare

12 13 11 17 16 14 19 18 15 21 20 10 25 24 23 22 26 28 27

0 50 100 500m Echelle : 1/4000 Puits

Berme E S N O

1

2

3

24.5

24.15 27.8 N S 27.10

1

2

3 3

1 - Limon argileux brun foncé homogène oxydé avec céramique. 2 - Limon argileux brun-gris homogène oxydé avec petites plaquettes de schiste. 3 - Argile brun clair.

F 27.8 F 27.10

S N 1 S N 1 1 - Limon argileux brun-gris 79.00 homogène. 1 - Limon argileux brun-gris

réseau EDF 78.00 23 avec céramique. 25 24 0 50m 0 1m 26 28 27 Echelle : 1/12500 Echelle : 1/50

Figure 12: Plan de localisation, coupes et plans d’une partie des vestiges associés à l’ensemble n°2 © Arnaud Desfonds 40 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Figure 13 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr.27 /F. 27.8). © Laurent Aubry

Figure 14 : Vue en coupe de la structure identifiée comme un puits (tr. 24/F. 24.5) © Laurent Aubry argileux brun gris oxydé. Ces niveaux ont livré un lot important de céramique médiévale datable du xve siècle. Pour information, des traces d’un cuvelage (en bois ?) étaient perceptibles sur les parois du puits à -1,20 m de la surface du décapage. Celles-ci n’apparaissent pas sur les clichés photographiques.

Un tracé de chemin ancien Cet axe de circulation a été repéré dans les tranchées n°20, 21, 22, 23 et 24 (fig. 9 et 12). Suivi sur une distance de 100 mètres, le chemin se développe selon un axe nord-nord-est/sud-sud-ouest Il est matérialisé par deux fossés bordiers parallèles espacés de 7 à 8 m. Ces derniers sont larges de 1 m (F. 22.1) à 1,80 m (F.23.1) pour une profondeur conservée sous décapage de 0,18 m (F. 20.1) à 0,35 m (F. 24.2). Le remplissage des fossés est constitué d’un mélange homogène de limon sablo-argileux brun gris clair et de substrat remanié (plaquettes de schiste altérées). L’un d’entre eux a livré quatre tessons de céramique appartenant certainement à un même récipient de petite taille et datable selon l’aspect de la pâte du haut Moyen- Âge. La relation de ce chemin par rapport au reste des structures de l’habitat médiéval n’est pas clairement établie mais néanmoins possible. Pour terminer, précisons que ses deux extrémités semblent venir se II. Résultats 41

greffer sur le tracé d’un chemin visible sur le cadastre napoléonien (fig. 3). Ci cela se vérifiait, il est possible que l’habitat soit délimité par le tracé de ce réseau viaire car aucun vestige médiéval n’avait été identifié à l’est de celui-ci dans le cadre de la tranche n°2 du diagnostic (Aubry, 201

2.1.3.2 – Discussion

Comme pour l’ensemble n°1 (habitat gaulois), l’emprise et la fonction exacte de cette occupation est très difficile à caractériser. En effet, les vestiges qui lui sont associés (trous de poteau, les fosses, puits..) semblent disséminés sur une grande surface sans montrer de réelle zone de concentration puisqu’aucun élément structurant de type enclos fossoyé n’a été identifié. L’hypothèse qu’une grande partie des structures rattachées à cet habitat du xive-xve siècle se développerait entre le maillage des tranchées de sondage est donc envisageable. De plus, l’absence de mobilier datant au sein d’une majorité des structures complique les choses car des vestiges fossoyés plus anciens et/ou plus récents peuvent venir tronquer notre vision du site.

2.1.3 – L’ensemble n°3 (la motte et la basse-cour)

Géographiquement, le site fossoyé médiéval est localisé au contact de la parcelle ZC 57p. Il est assis sur un versant sud/ouest peu pentu à une altitude moyenne de 77 m NGF (fig. 15). Le site surplombe une zone anciennement humide, matérialisée par un talweg orienté nord-ouest/sud-est, au sein de laquelle coule un ru qui alimente le ruisseau de « la Bitaudais ».

2.1.3.1 - Le fossé de la basse-cour

Ce fossé avait déjà été appréhendé en partie lors de la réalisation de la tranche n°2 du diagnostic (Aubry, 2017). Dans le cadre de cette nouvelle opération, celui-ci a été recoupé à cinq reprises par les tranchées de sondage n°1, 2, 3 et 10. Long de 180 m, ce fossé présente un tracé globalement curviligne avec néanmoins une section parfaitement rectiligne d’environ 45 m sur sa façade nord, particularité que l’on distinguait parfaitement sur un cliché aérien (fig. 16). Ces deux extrémités semblent venir se greffer à l’est et à l’ouest du fossé ceinturant la motte mais nous n’avons néanmoins pas validé cette hypothèse par un décapage car nous avons voulu éviter de trop impacter le site. En plan, la configuration de cette enceinte d’une surface de 3000 m² environ est de forme ovoïdale avec une partie plus évasée sur la partie à l’ouest. La largeur du fossé est variable puisqu’elle oscille entre 2,50 m (tr. 1, F. 1.2) et 3,00 m (tr. 10, F. 10.2). L’unique sondage mécanique entrepris au niveau de la tranchée n°1 (F. 1.2) montre un profil très évasé avec un fond en cuvette d’une profondeur de 0,85 m sous le décapage (0,35 m). Son comblement stratifié montre une succession de niveaux sablo-argileux brun-gris et brun orangé mélangés à des plaquettes de schiste remaniées et altérées (fig. 17). Aucune interruption ou aménagement particulier n’ont été identifiés sur les tronçons de fossé retrouvés. Seule la photographie aérienne laisse apparaitre une anomalie pouvant suggérer une interruption de ce fossé sur plusieurs mètres qui pourrait parfaitement correspondre à une entrée située au nord de l’enclos, soit entre les tranchées n° 1 et n°2 (fig. 15 et 16).

2.1.3.2 – Le fossé de la motte

Cet imposant fossé a été repéré dans les tranchées de sondage n° 1, 2 et 3 (fig. 15 et 18). En plan, ce dernier décrit un cercle d’environ 38 m de diamètre qui enserre un espace non excavé de 26 m de diamètre. Les différents tronçons de fossé mis au jour montrent que sa largeur oscille entre 5,50 et 6,30 m sous décapage (0,50 m en moyenne). 42 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 E S N O

6 2 1 3 7 4 8 5 7 9

mare

8 12 16 13 14 11 19 18 17 15 21 20 10 25 24 23 22 81.00 26 28 27 9

80.00 0 50 100 500m Echelle : 1/4000 79.00

mare

1 E 6 2 79.00 S N O 78.00

1.2 3 11

F 1.2 O E 10 Terre végétale 77.00 1 2

3 2.2 0 1m 4 Echelle : 1/50

1 - Limon argileux brun-gris homogène. 2 - Limon argileux gris orangé homogène. 76.00 3 - Limon très argileux brun-beige. 4 - Limon argileux orangé avec substrat.

0 50m 75.00 Echelle : 1/1000 F 2.2 N S 74.00

2

1 - Limon argileux brun-gris homogène hydromorphe avec terre cuite, céramique et charbon de bois. 2 - Limon argileux et substrat remanié homogène 0 1m 1 compact avec plaquettes de schiste. Echelle : 1/50 II. Résultats 43

12 2 2.37 2.41 78.00 2.40 2.36 2.39

1.2 E 2.38 2.35 S 1 N O 2.34 2.32

11 11.5 2.33 2.31 11.4 2.30b 11.2 11.1 2.29 2.28 11.3 2.25 3.9 2.24 2.27 2.23 3.8 2.26 2.30 3.7 2.22 2.20 1.3 2.21 3.6

3.5 2.19 3.4 77.00 2.7 2.4 2.16 10 2.18 2.11 10.2 2.14 2.10 3.3 3 2.17 2.9 2.15 2.7 2.13 2.5 2.12 2.6 2.4 Log 1 2.8 2.3 0 25m 2.2 Echelle : 1/500 3.2

F 2.29 F 2.23 F 2.22 F 2.30 F 2.11 N

N

N N N

S-E N-O

S-E N-O S-E N-O S-E N-O Terre végétale F 2.14 S-E N-O Terre végétale 2 1 - Limon argileux brun clair 1 1 avec blocs de quartz et charbon de bois. 1 - Limon argileux gris Terre végétale 2 1 2 homogène compact. 1 - Substrat remanié avec limon Log 1 argileux gris clair et charbon de bois. 1 2 - Limon argileux gris orangé hétérogène 1 - Limon argileux gris-brun avec avec charbon de bois (trace de poteau) 2 23 substrat et charbon de bois. 2 - Limon gris avec substrat remanié Terre compact hétérogène (trace de poteau). végétale 2 0 1m 1 - Limon argileux gris cendreux avec 1 nodules de substrat et nombreux Echelle : 1/50 charbons de bois. 1 - Limon sablo-argileux gris 2 - Mélange compact de limon brun-gris, homogène compact avec de substrat avec charbons de bois. traces d’oxydation. 3 - Idem 2 avec effet de limite (trace de poteau). 2 - Mélange de limon argileux avec traces de terre cuite et charbon de bois (substrat remanié) Figure 15 : Plan de localisation, coupes et plans des vestiges associés à la motte castrale (ensemble n°3). © Arnaud Desfonds

Figure 16 : Vue aérienne de la motte castrale de « Teillay » sur la commune de Janzé (35). Malgré la destruction de la motte durant les années 1980, on distingue encore parfaitement son emprise au sol ainsi que le fossé curviligne délimitant la basse cour (resti- tution proposée en pointillés). © Gilles Leroux 44 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Figure 17 : Vue en coupe du fossé de la basse-cour (tr. 1/F. 1.2) © Laurent Aubry

L’unique sondage réalisé mécaniquement montre un profil en « V » ouvert de 6,30 m profond de 2,70 m (tr. 2, F. 2.2) (fig. 19). En raison d’un danger d’éboulement imminent, nous n’avons pas nettoyé manuellement la coupe du fossé. La description de son remplissage a été réalisée à distance et après observation des terres extraites par la pelle mécanique. Son comblement semble peu stratifié car seuls deux horizons sont visibles. Sa phase initiale est marquée par un dépôt homogène et hydromorphe constitué de limons sableux brun-gris très argileux et compactés dans lequel se trouvaient des blocs de pierres ainsi que de nombreux fragments de céramique (cf étude du mobilier). Des inclusions de terre cuite et de charbons bois étaient également très présents. Aucun élément organique (cuir, bois, tissus) ni métallique n’a été identifié dans ce type de milieu pourtant particulièrement propice à ce genre de découverte. La partie supérieure du remplissage, correspond à un apport important de matériaux constitué d’un mélange de limon sablo-argileux et de plaquettes de schiste remaniées. Aucun mobilier archéologique n’a été retrouvé. Ce niveau homogène et fortement compacté résulte probablement de l’arasement progressif de la motte suite à son abandon. La destruction volontaire et définitive de la motte au cours des années 1980 a du ensuite totalement sceller cet imposant fossé qui était, selon l’agriculteur qui exploitait la parcelle, encore légèrement visible sous la forme d’une dépression dans le sol. La remise en culture et le passage successif des engins agricoles durant les décennies suivantes ont fini par faire totalement Figure 18 : Vue montrant une portion du disparaitre toutes traces de ce fossé. fossé de la motte au contact de la tran- chée n°3 (F. 3.2). © Laurent Aubry

Figure 19 : Vue en coupe du fossé de la motte (tr. 2/F. 2.2) © Laurent Aubry II. Résultats 45

2.1.3.3 – L’emplacement de la motte

L’emprise occupée par l’ancienne motte a globalement été reconnue grâce aux tranchées n°1, 2 et 3 (fig. 15). De forme plus ou moins circulaire, celle- ci présente un diamètre moyen de 26 m soit une surface 1135 m². Sur la parcelle subsistait encore un très léger bombement visible à l’œil nu mais la culture qui était en place (miscanthus coupé) n’était pas du tout favorable à ce type d’observation. La réalisation de la tranchée de sondage n°2 nous a permis de recouper de part et d’autre l’emprise occupée au sol par la motte arasée. D’une largeur de 25 m, celle-ci est matérialisée au sol par un niveau fortement anthropisé et oxydé en profondeur (plus de 20 cm) constitué de limon sablo argileux grisâtre dans lequel de nombreuses inclusions de charbons de bois et de terre cuite sont visibles. Son aspect nous fait fortement penser à un paléosol qui aurait été préservé suite à la mise en place de la motte au bas Moyen Âge (fig. 15 et 20). Une quinzaine de structures fossoyées parfois entremêlées (Faits 2.3 à 2.18) a également été identifiée sur ce secteur (structures linéaires, fosses et/ou trous de poteau). Etonnamment, celles ci sont quasiment toutes regroupées dans l’espace central occupé par la motte et sur une emprise d’environ 12 m de large (fig. 15). Les différentes structures semblent toutes creusées dans le niveau Figure 20 : Vue du log 1 réalisée à l’em- précédemment décrit (paléosol) rendant difficilement visible leur contour car placement de la motte arasée (tr. 2) leur comblement est de nature similaire. Seules les traces de possibles poteaux, © Laurent Aubry matérialisées par des concentrations charbonneuses, ressortent plus nettement que le reste. Le creusement de leurs fosses d’ancrages restant néanmoins beaucoup moins perceptible à la surface du décapage. L’une d’entre elle a fait l’objet d’un sondage (F. 2.11). D’un diamètre d’environ 1 m, cette fosse présente des bords verticaux et un fond plat. Profonde de 0,65 m, elle est comblée de limon sablo-argileux brun gris très compacté dans lequel sont visibles des inclusions de charbons de bois et de terre cuite. En surface, une poche de sédiment gris cendreux et fortement charbonneux se détache laissant penser au fantôme d’un poteau. Ce dernier, peu visible en coupe, est néanmoins présent. Pour terminer, le fond de la fosse est marqué par un surcreusement circulaire d’environ 0,40 m de diamètre et de 0,15 m de profondeur (fig. 21).

Figure 21 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr.2 /F. 2.11). © Laurent Aubry

2.1.3.4 – Les vestiges fossoyés identifiés dans la basse-cour

Un certain nombre de structures a été identifié à l’intérieur de l’espace délimité par le fossé de la basse-cour (fosses, trous de poteau et tronçons de fossés).

Les fosses Les quatre fosses identifiées ne sont que partiellement apparues car elles sont localisées en partie sous les bermes des tranchées de sondage n°2 et n°3 (F. 2.27, F. 2.31, F. 3.5 et F. 3.9). De plan allongé et de forme plus ou moins irrégulière, elles ont une largeur visible qui oscille entre 3,40 m (tr. 3, F. 3.9) à 0,80 m (F. 3.5) (fig. 15). 46 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Leur comblement en surface est constitué de limon sablo-argileux brun- gris clair et homogène. Des inclusions de charbon de bois et de terre cuite sont présentes sur un certain nombre d’individus. Aucune d’entre elles n’ayant fait l’objet de sondage, nous n’avons aucune idée sur leur fonction primitive (fosse d’extractions de matériaux, puits..)

Les trous de poteau Ceux-ci se répartissent principalement dans les tranchées de sondage n°2 et n°11(fig. 15). Une plus forte concentration se dessine en bordure nord du fossé de la motte (tr. 2). Au nombre de dix et de forme plus ou moins circulaire (Faits 2.20 à 2.26 et Faits 2.28 à 2.30), ils mesurent entre 0,40 m et 0,95 m de diamètre. Les sondages manuels réalisés montrent une profondeur oscillant entre 0,05 m et 0,40 m (fig. 15). Leur comblement est constitué de limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste altérées), homogène et très compacté. Des inclusions plus ou moins nombreuses de charbons de bois sont visibles. Des négatifs de poteaux sont perceptibles en coupe sur les Faits 2.22 et 2.23. Un calage constitué de petits blocs de quartz a été retrouvé sur le Fait 2.29 (fig. 22 et 23). Compte tenu de la vision très partielle offerte par la tranchée de diagnostic, l’interprétation de la fonction primitive de ces structures reste délicate. Bien que probable, l’existence d’un ou de plusieurs bâtiments matérialisés par ces concentrations de trous de poteau n’a pas pu être mise en évidence.

Figure 22 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr.2 /F. 2.22). © Laurent Aubry

Figure 23 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr. 2/F. 2.23). © Laurent Aubry II. Résultats 47

Les fossés Une dizaine de tronçons de fossé a été mis en évidence sur la tranchée n°2 (Faits 2.32, 2.33, 2.35 et 2.36) et la tranchée n°3 (Faits. 3.3, 3.4, 3.6, 3.7 et 3.8). Ils présentent des gabarits très variables d’un individu à l’autre (fig. 24). Au décapage, leur largeur oscille entre 0,60 m (F. 3.7) et 2,00 m (F. 3.4). Aucun sondage n’a été réalisé sur ce réseau de fossé. Leur comblement supérieur est composé de limon sablo-argileux brun- gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste altérées), homogène et contenant des inclusions de charbons de bois. L’un d’entre eux a livré trois tessons de céramique dont l’aspect de la pâte évoque les productions en usage à la période médiévale. La fonction de ce réseau fossoyé est double. La première est de délimiter (du moins pour une partie d’entre eux) l’espace de vie à l’intérieur de la basse-cour. La seconde, est d’assainir les sols et de drainer si nécessaire les eaux de pluie en les évacuant dans le fossé de motte via le fossé de la basse-cour.

2.1.3.5 - Les vestiges fossoyés périphérique

Très peu de vestiges ont été identifiés en dehors de la motte et de la basse- cour. Excepté quelques rares tronçons de fossé, nous avons mis au jour au contact de la tranchée n°8 une structure que l’on pourrait apparenter à une ancienne mare comblée. Une possible mare ? (Tr.8, F.8.1) Celle-ci est localisée à 60 m au sud-est de la motte dans un secteur présentant une légère dépression entre les courbes de niveaux 78 et 79 m NGF (fig. 9). Il s’agit d’un creusement de forme ovoïde qui mesure 13 m de long sur 6,50 m de large au minimum. Le sondage réalisé à la pelle mécanique montre une profondeur Figure 24 : Vue montrant une partie des structures fossoyées présentes dans la de moins de 1 m sous le décapage (0,50 m). Le comblement compacté est constitué tranchée n°3 (cliché pris vers l’ouest). de limon argilo-sableux gris orangé clair fortement oxydé et homogène. Aucun © Laurent Aubry mobilier datant n’a été retrouvé.

2.1.3.6 – Discussion

Cette opération confirme la présence d’une motte féodale aujourd’hui totalement arasée et de sa basse-cour. L’emprise de la motte présente un diamètre moyen de 26 m soit une surface 1135 m². Elle est délimitée par une douve de 5,50 m à 6,30 m de large. L’espace central de la motte est en partie recoupé par un ensemble de structures fossoyées difficiles à identifier et à la fonction incertaine. L’hypothèse de vestiges rattachés à la construction d’un donjon « emmotté » est avancée mais non prouvée dans le cadre de ce diagnostic. L’emprise de la basse-cour, délimitée par un fossé, a également été bien cernée. Celui-ci délimite une surface d’environ 3000 m² à l’intérieur de laquelle ont été identifié des fosses et des trous de poteau. Ces derniers semblent entrer dans la conception de plusieurs constructions qui restent encore à caractériser. Toutes ces structures doivent vraisemblablement s’organiser au sein d’un espace compartimenté à l’aide d’un réseau de fossé. Même si aucune partition de l’enclos n’a formellement été confirmée par le diagnostic, l’analyse du plan général le laisse fortement présager. La datation de cet ensemble du Moyen Âge est pour l’essentielle assurée par des tessons de céramique découverts en nombre important dans le comblement primaire de la douve. L’aspect des pâtes est caractéristique des productions des ateliers de Chartres-de-Bretagne au xiie siècle - xiiie siècle. 48 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 E S N O

6 2 1 3 7 4 8 5 9

mare

16 13 14 11 19 18 17 15 21 20 10 25 24 23 22 26 28 27

0 50 100 500m Echelle : 1/4000 1 2 E 3 S N

3.14 3.13

O 83.00 4 5 4.2

13.2 82.00 13.1 4.1

5.2 17.1

14.1

5.1

81.00 14.2 16.1 15.1 13 14 80.00 16 17 15 79.00

0 50m Echelle : 1/1000

F 14.1 E O

Terre végétale

5 4 5 3 1 2

1 - Limon sablo-argileux brun clair mélangé à de l’altérite de schiste. 2 - Limon sablo-argileux brun clair avec altérite de schiste et pierres. 3 - Limon sablo-argileux brun foncé meuble homogène avec céramique et charbon de bois. 4 - Limon sablo-argileux brun orangé avec altérite de schiste hétérogène. 5 - Limon sablo-argileux brun foncé meuble homogène avec céramique et charbon de bois.

N-E F 3.13 S-O

Terre végétale

4 3 2 0 1m 1 Echelle : 1/50

1 - Limon sablo-argileux grisâtre compact homogèneavec rares charbons de bois. 2 - Limon sablo-argileux brun-gris homogène avec inclusion de schiste et charbon de bois. 3 - Limon brun avec plaquettes de schiste homogène avec charbon de bois. 4 - Limon sablo-argileux brun avec plaquettes de schiste hétérogène avec ardoise et nombreux charbon de bois.

Figure 25 : Plan de localisation et coupes stratigraphiques des chemins n°1 et 2. © Arnaud Desfonds II. Résultats 49

2.2 – Description des autres vestiges découverts

2.2.1 – Un réseau de chemin d’époque moderne ou contemporaine

Deux chemins visibles sur le cadastre napoléonien ont été identifiés à l’intérieur de la trame des tranchées de sondage (fig. 9). Ils ont tous les deux été remblayés dans le cadre du remembrement de 1975. L’un d’eux avait déjà fait l’objet d’un sondage durant la tranche n°2 du diagnostic (Aubry, 2017).

2.2.1.1 – La structure du chemin n°1

Ce chemin a été identifié sur une distance de 90 mètres à l’intérieur des tranchées n° 3, n° 4, n°5 et n° 15 (fig. 25). Il présente un tracé rectiligne vers l’ouest avant de bifurquer brusquement vers le nord-ouest pour venir se connecter au chemin n°2. Il repart ensuite vers l’ouest avant de sortir de l’emprise du diagnostic. Administrativement, ce chemin délimite les parcelles ZC 63 (commune d’Amanlis) et ZC 57 (commune de Janzé). Il est apparu directement sous le niveau de décapage (0.35 m) sous l’aspect d’une bande de terre brun sombre, d’une largeur comprise entre 4,30 m (tr. 3, F. 3.13) et 6 m (tr. 5, F. 5.1). Cette dimension ne correspond pas à la largeur réelle du chemin encavé qui, lui, est moins important, mais à l’emprise de la voie qui était bordée latéralement par une haie ou par un talus. Ce type de vestige, peu ou pas excavé, ne laisse généralement que peu de traces si ce n’est un substrat superficiellement brassé par les racines des arbres. L’unique sondage mécanique réalisé au contact de la tranchée n°3 montre un profil de chemin encavé d’environ 4,30 m de large et profond de près de 0,70 m après décapage (F. 3.13) (fig. 26). Comme semble le démontrer l’étude de la stratigraphie, les phases de remblaiement ont été progressives mais néanmoins rapides (us 2 à 4). La bande de circulation de la voie d’une largeur de plus ou moins 2,50 m, est directement installée sur le terrain naturel composé de plaquettes de schiste peu altérées. Sa surface est marquée par la présence deux dépressions remblayées par un niveau composé de limon sablo-argileux grisâtre homogène et très compacté (us 1)). Concernant la datation de ce chemin, nous n’avons aucun élément permettant de savoir quand celui-ci a été construit. Les seul éléments chronologiques correspondent à du mobilier récent (ardoises et morceaux de bois) retrouvé dans les couches liées à son abandon au xxe siècle.

Figure 26 : Vue en coupe du chemin moderne n°1 (tr. 3/F. 3.13) © Laurent Aubry 50 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

2.2.1.2 – La structure du chemin n°2

Ce second chemin orienté nord-est/sud-ouest a été suivi sur une distance de 50 mètres à l’intérieur des tranchées n° 13, n° 14 et n°15. Son tracé rectiligne vient se connecter au chemin n°1 au contact de la tranchée n°15 (fig. 25). Il est apparu directement sous le niveau de décapage (0.35 m) sous l’aspect d’une bande de terre brun sombre, d’une largeur d’environ 5 m. L’unique sondage mécanique réalisé au contact de la tranchée n°14 montre un profil de chemin légèrement bombé délimité par deux fossés bordiers large de 0,70 m à 0,80 et espacés de 2,50 m (F. 14.1). La bande de circulation est directement installée sur le terrain naturel qui est composé de schistes briovériens peu altérées (fig. 27). Celle-ci est scellée par deux niveaux sablo-argileux brun foncé contenant de nombreuses inclusions de charbons de bois correspondants à son abandon (us 3 et 5). Epais d’environ 0,10 m, ces dépôts sont directement situés sous le niveau de décapage.

Figure 27 : Vue en coupe du chemin moderne n°2 (tr. 14/F. 14.1) © Laurent Aubry II. Résultats 51

3 – Etude du mobilier

3.1 – La céramique protohistorique (Eddy Roy)

3.1.1 - Introduction

L’opération de diagnostic archéologique a entrainé la découverte d’artefacts composés de tessons de poteries protohistoriques anciens. On dénombre ainsi un petit corpus riche de 204 tessons pour un NMI estimé à 10 vases. Les formes les mieux conservées se réfèrent au Néolithique moyen 1.

Tranchée 1 Le fait 1.3 est la structure qui a livré le plus de matériel. Les prélèvements opérés ont permis de recenser 128 tessons pour un NMI estimé à 3 vases. Tous ces éléments présentent une pâte rouge à brunâtre dont l’épaisseur varie de 6 à 8 mm, à gros liants (ou dégraissants). Quelques recollages ont pu être effectués, concernant uniquement la partie haute de trois récipients ovoïdes (fig. 28 et 29). Ces derniers sont dotés d’anses verticales épaisses, de section oblongue, dont la fixation se termine en arc de cercle dans la partie haute des récipients. Ce type de décor dit en «sourcil» semble renforcer les céramiques et faciliter leur préhension.

Ce type de registre décoratif existe à la fin du Néolithique ancien (Culture VSG) et au début du Néolithique moyen (Culture Cerny), périodes très mal documentées régionalement12. Des comparaisons pertinentes peuvent être effectuées avec des céramiques du

12 Information : Théophane Nicolas, céramologue Inrap.

0 5cm Echelle : 1/3

Figure 28 : 1) Diamètre de 16 à 20 cm, 2) Diamètre de 25 à 30 cm, 3) Diamètre de 25 à 30 cm. © Eddy Roy

Figure 29 : Fragments de céramiques 0 5cm provenant du F. 1.3 © Eddy Roy Echelle : 1/3 52 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Néolithique moyen 113, liées au groupe de Chambon14, (rattachée à la Culture de Cerny15). Cependant l’originalité de la culture de Chambon ne se définit guère que grâce à sa céramique, dans l’état actuel de la documentation. Les habitats ne sont en effet pas connus.

Datation proposée : Néolithique moyen 1.

Tranchée 20 Le fait 20.02 a livré 1 unique fragment de panse d’une céramique à pâte rougeâtre, à gros liants, non tournée, dont l’épaisseur est de 7 mm. Datation proposée : Protohistoire ancienne.

Le fait 20.03 a livré 2 fragments de panses de deux céramiques, à pâte noirâtre non tournée, gros liants (ou dégraissants). L’épaisseur des fragments est respectivement de 4 et 8 mm. Datation proposée : Protohistoire ancienne.

Le fait 20.05 a livré 1 unique fragment de panse d’une céramique à pâte rougeâtre non tournée, dont l’épaisseur est de 7 mm et à gros liants. Datation proposée : Protohistoire ancienne.

Le fait 20.09 a livré 2 fragments de panse d’une céramique à pâte rougeâtre non tournée, dont l’épaisseur est de 8 mm et à gros liants. Datation proposée : Protohistoire ancienne.

Tranchée 26 Prélèvement isolé n°1 a livré 70 petits fragments de la partie basse d’une céramique, à base confondue à fond plat, à pâte noirâtre, non tournée et à gros liants. L’épaisseur de la pâte varie de 4 à 6 mm. Datation proposée : Protohistoire ancienne.

3.1.2 - Bibliographie

Nicolas 2013 : Nicolas (T.) – «Etude céramologique ». In : LEROUX (G), dir. Bédée, Ille-et-Vilaine, ZAC du Pont aux Chèvres. Les occupations de l’âge du Bronze et du Haut Moyen âge. Rapport final d’opération de fouille, INRAP, SRA Bretagne, Rennes, décembre 2013, p.137 et fig.5.

3.2 – La céramique historique (Françoise Labaune-Jean)

3.2.1 - Méthodes de travail

La parcelle abordée à Janzé (35) au lieu-dit « Bois de Teillay », en 2017, dans le cadre de la troisième tranchée de sondages archéologiques en vue de l’aménagement de la zone économique du même nom a livré du mobilier se rattachant aux périodes historiques dans 7 tranchées. Ce dernier se compose de : - 354 tessons de récipients en céramique se rapportant aux périodes historiques. - 1 tesson de terre cuite (tuile ?) - 3 objets en fer (clous et lames outils) - 1 scorie métallique

13 Les spécialistes ont attribué au Néolithique Moyen, une évolution en deux phases : Le Néolithique moyen 1, marqué par la Culture de Cerny dont le développement vers 4500 ans avant J.C. est légèrement antérieur à la Culture dite Chasséenne du Néolithique moyen 2. Information extraite de : Hénaff 2002 : Hénaff (X.) - «Patrimoine archéologique de Bretagne. Les habitats Néolithiques en Bretagne», Institut Culturel de Bretagne, ATLA, Université de Rennes I, p.13. 14 Villes 2007 : Villes (A.).- «La céramique du Néolithique moyen 1 de Ligeuil. Les Sables de Mareuil (Indre et Loire) et la Culture de Chambon». In : Camps, enceintes et structures d’habitat néolithiques en France septentrionale, Acte du 24e colloque interrégional sur le néolithique, Orléans 1999. Supplément à la revue archéologique du centre de la France, 27, (fig.1). 15 Constantin 1990 : Constantin (C.).- «A propos du Cerny-Sud : un ensemble culturel néolithique de grande étendue dans la France moyenne». Bulletin de la Société Préhistorique Française, Tome 87, 1990. p.206. II. Résultats 53

- 4 pièces lithiques Tous ces éléments font l’objet d’une étude organisée par tranchée de découverte. Seuls les éléments de forme les plus caractéristiques ont été dessinés pour appuyer le discours de cette étude.

3.2.2 - Catalogue par contexte de découverte

Tranchée 2 - Fait 2-2 Cette structure a révélé la présence d’un ensemble de 99 tessons de récipients en céramique. Le lot se divise en 43 tessons avec des pâtes caractéristiques des productions des ateliers de Chartres-de-Bretagne à teinte claire et texture fine. Parmi eux, un bord de pot à lèvre à section en crochet et trois bords de pot à lèvre en bandeau s’ajoutent à un bord à lèvre en bourrelet de jatte ouverte. Le second lot comprend 53 tessons qui possèdent un revêtement externe de glaçure verte non couvrante. Les trois éléments de formes correspondent à un bord de pot à lèvre en bandeau haut, un autre de pichet à lèvre en bandeau et le col haut d’un pichet à panse fusiforme et cannelée. Les trois derniers tessons se rapportent à la période médiévale mais leur aspect très cuit ne permet pas de trancher entre une datation similaire aux précédents (accident de cuisson) ou à des productions plus récentes. Datation proposée : xiie siècle - xiiie siècle (fig. 30)

F. 2.2 F. 2.2 F. 2.2

F. 2.2 F. 2.2 0 10 cm F. 2.2 F. 2.2

F. 2.2

Figure 30 : céramique, tr. 2, F. 2.2 © Françoise Labaune-Jean

Fait 2-3/2-4/2-5 Lot de 34 tessons en céramique correspondant à la base d’un même individu à fond plat et pâte beige-jaune claire à inclusions de quartz. Le lot a également fourni une scorie métallique et un objet corrodé en fer (probable tête de clou). Datation proposée : Médiéval, par l’aspect de la pâte, sans précision possible faute d’élément de forme.

Tranchée 3 - Fait 3-3 Lot de 3 petits tessons issus d’un même individu à pâte claire. L’aspect de la pâte évoque plutôt les productions en usage à la période médiévale, mais une datation antique ne peut être complètement écartée. Datation proposée : médiéval (vraisemblable). 54 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Tranchée 4 - Iso 1 Lot de 140 tessons correspondant à un même individu à pâte orange riche en inclusions. Les éléments mis au jour permettent d’appréhender une bonne partie du profil de la pièce initiale. Celle-ci repose sur un fond plat de diamètre moyen, poursuivi par une panse ovoïde à surface externe cannelée. Le col est assez court et vertical, prolongé par une lèvre en bourrelet débordant et méplat horizontal. Le bord est aménagé d’un bec verseur pincé et d’une anse à sillon centrale placée en vis-à-vis de ce dernier. Ce type de forme trouve des correspondances dans ce secteur géographique de l’est du département d’Ille-et-Vilaine, comme par exemple à (Labaune-Jean 2013). Il peut également être comparé avec les productions en céramique de Laval, dont il pourrait être une imitation. Datation proposée : ier siècle - iie siècle de notre ère (fig. 31)

Tranchée 21 - Fait 21-5 Lot de quatre tessons appartenant certainement à un même récipient de petite taille à la vue du faible diamètre du fond conservé. Datation proposée : Haut Moyen Âge, par l’aspect de la pâte.

Figure 31 : céramique tr. 4, iso 1 © Françoise Labaune-Jean Tr. 4 iso 1 0 10 cm

Tranchée 24 - Fait 24-5 Lot de 63 tessons de récipients en céramique comprenant : 2 tessons résiduels à pâte claire (productions de Chartres de Bretagne) dont un bord de pot ou pichet à lèvre en bandeau. 50 tessons de même provenance avec une pâte granuleuse et une teinte orangée correspondant aux productions plus récentes de l’atelier (13-14e s. à envisager). 3 tessons en céramique rose-bleue de Laval dont un bord de pot à beurre à lèvre en II. Résultats 55

méplat mouluré (pot 5-1) en usage au cours du 15e s. 3 tessons de panse très cuits de facture locale mais à la limite du grésage (surcuisson). 5 tessons à pâte bien cuite bicolore également de production locale dont un bord de plat jatte à lèvre en collerette horizontale et une lèvre de pot à lèvre en bourrelet à méplat concave et extrémité rainurée. Le lot comprend également deux tiges de fer corrodées (clous de construction ?). Datation proposée : xve siècle pour les éléments les plus récents (fig. 32)

F. 24.5 F. 24.5 F. 24.5

F. 24.5

0 10 cm

F. 24.5

Figure 32 : céramique, tr. 24, F. 24.5 © Françoise Labaune-Jean

Fait 24-10 Mobilier insuffisant : 1 tesson de panse à pâte réductrice. L’aspect du tesson ne permet pas de proposer une datation fiable. Datation proposée : Insuffisant.

Fait 24-12 Lot de 2 tessons insuffisants, permettant simplement de reconnaître un fond de pot à pâte beige à texture fine en usage dans les ateliers de Chartres-de-Bretagne entre les 10e et 12e siècles. Datation proposée : finx e siècle - xiie siècle.

Tranchée 25 - Fait 25-8 Mobilier insuffisant : 1 tesson de panse à pâte fine de teinte beige. L’usure de la surface ne permet pas de trancher de manière assurée entre une production antique ou un fragment de panse de vase médiéval. Datation proposée : Insuffisant.

Tranchée 26 - Fait 26-1 Mobilier insuffisant : 1 tesson de panse à pâte fine de teinte beige. L’usure de la surface ne permet pas de trancher de manière assurée entre une production antique ou un fragment de panse de vase médiéval. Datation proposée : Insuffisant.

Fait 26-2 Lot de 6 tessons en céramique : 3 tessons de panse et fond à pâte orangée. 2 tessons de panse à surface cannelée très cuite. 1 tesson de bord (pichet ? ou pot ?) en céramique rose-bleu de Laval. Datation proposée : xive - xve siècles vraisemblablement.

Fait 26-3 Lot de 25 tessons à pâte claire correspondant au fond plat et à la base évasée d’un même individu dont la forme ne peut être précisé (pot vraisemblable). Datation proposée : médiéval. 56 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Fait 26-9 On note aussi la présence d’un fragment de grès brûlé et de deux morceaux de granit également fortement chauffés (éclat de meule possible). Datation proposée : Insuffisant.

3.2.3 - Informations du mobilier

En dehors d’un petit lot du haut Moyen Âge (F21-5), la majorité du mobilier confié ici pour détermination se rapporte au bas Moyen Âge, avec des vases principalement en usage entre le xiiie s. et le xve s. Le lot du fait 2-2 livre un lot assez homogène, riche de plusieurs formes comme des pots et pichets à bandeau attribuables aux xiie - xiiie siècles. Les productions rencontrées correspondent à des pâtes de facture locale, très vraisemblablement à rattacher aux ateliers de Chartres- de-Bretagne pour l’essentiel. Quelques éléments montrent une pâte plus grossière se rapprochant plutôt des pâtes en usage dans l’est du département, assez par les formes et les argiles de celles produites dans le secteur de Laval (Mayenne).

3.2.4 - Archivage du mobilier

La totalité du mobilier est conditionnée par matériaux, par tranchée et par structure dans une cagette normalisée selon la classification suivante : Caisse 1 : mobilier céramique historique et protohistorique (caisse Allibert réf. 21020). Tranchées 2, 3, 4, 21, 24 et 26.

3.2.5 - Bibliographie

Labaune-Jean 2013 : LABAUNE-JEAN (Fr.) – Étude de la céramique, in : LE BOULANGER (Fr.) dir. - Brielles (Ille-et-Vilaine)- La Fosse Poulain (tracé de la LGV « Le Mans-Rennes », Secteur 4). Habitat et activité artisanale à partir de la fin du Moyen Âge : rapport final d’opération de fouille archéologique. Rennes : Inrap Bretagne, 2013. p. 131-155. II. Résultats 57

Conclusion

Cette intervention archéologique réalisée sur les communes de Janzé et Amanlis (Ille-et-Vilaine) concerne la dernière tranche de diagnostic réalisée sur la zone économique du Bois de Teillay soit environ 10 ha. Celle-ci a été entreprise par une équipe de l’INRAP du 02/05/2017 au 26/05/2017. Le maillage resserré des tranchées de sondage, près de 12 % de la surface totale, nous a permis d’identifier un certain nombre de structures fossoyées anciennes appartenant à trois occupations archéologiques. Elles sont respectivement attribuables à l’époque de l’âge du Fer (ensemble n°1) et au bas Moyen-Âge (ensembles n°2 et n°3). Les autres structures découvertes, réseau de fossés parcellaires, réseaux viaires, caves à pommier ainsi que de très nombreux drains, appartiennent à un aménagement du paysage beaucoup plus récent que l’on retrouve en partie sur le cadastre napoléonien.

L’ensemble n°1 correspond à une occupation gauloise qui n’a été que très partiellement reconnue. Nous sommes vraisemblablement confrontés à un habitat de type « ouvert » s’organisant à l’intérieur d’un paysage probablement structuré par un réseau de chemins et de limites parcellaires. Une partie des vestiges fossoyés retrouvés sur ce diagnostic pourrait parfaitement jouer ce rôle mais les preuves archéologiques restent encore insuffisantes pour l’affirmer. Pour terminer, il est possible que l’enclos quadrangulaire identifié dans le cadre du diagnostic précédent (tranche n°2), soit contemporain de cette occupation. En effet, cet ensemble interprété comme pouvant être une structure funéraire se trouve à moins de 40 m l’ouest. L’étude du mobilier céramique recueilli au sein de cette occupation montre qu’il est caractéristique de la fin de l’âge du Fer soit Tène moyenne et la Tène finale.

Comme pour l’ensemble précédent, l’emprise et la fonction exacte de l’ensemble n°2 sont très difficiles à caractériser. En effet, les vestiges que nous lui avons associés (trous de poteau, les fosses, puits..) semblent disséminés sur une grande surface, et ce, sans montrer de réelle zone de concentration. Aucun élément fossoyé ne semble réellement structurer ce site. L’hypothèse qu’une grande partie des structures rattachées à cet habitat du xive-xve siècle se développerait entre le maillage des tranchées de sondage est donc envisageable.

L’ensemble n°3 est matérialisé par la présence d’une motte castrale totalement arasée et de sa basse-cour. Ce diagnostic a donc permis de parfaitement circonscrire l’emprise de cette occupation en plan. L’emplacement de la motte d’un diamètre moyen de 26 m est délimité par une douve de 5,50 m à 6,30 m de large et de 2,70 m de profondeur sous le décapage. L’espace central de la motte est en partie recoupé par un ensemble de structures fossoyées difficiles à identifier et à la fonction incertaine. L’hypothèse de vestiges rattachés à la construction d’un donjon « emmotté » est avancée mais non prouvé dans le cadre de ce diagnostic. La basse-cour qui est délimitée par un fossé, a également été bien cernée. Celui-ci délimite une surface de 3000 m² à l’intérieur de laquelle ont été identifiés des fosses et des trous de poteau. Ces derniers semblent entrer dans la conception d’une ou plusieurs constructions qui restent à caractériser. L’ensemble de ces structures fossoyées doivent vraisemblablement s’organiser au sein d’un espace cloisonné à l’aide d’un réseau de fossés jouant également le rôle de drainage. Même si aucune partition au sein de l’enclos n’a formellement été confirmée par le diagnostic, l’analyse du plan général le laisse fortement présager. La datation de cet ensemble médiéval est pour l’essentiel assurée par des tessons de céramique découverts en nombre important dans le comblement primaire de la douve de la motte castrale. L’aspect des pâtes est caractéristique des productions des ateliers de Chartres-de-Bretagne au xiie siècle - xiiie siècle. 58 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Pour terminer, nous voulions préciser que ce type d’occupation, motte castrale et basse-cour, n’ont fait l’objet pour le moment que de très rares fouilles et diagnostic en Grand-Ouest (Beuchet, 2016 et Valais, 201016). La recherche bibliographique reste limitée et quant ce type de site a été étudié, ce n’est souvent que très partiellement. La fouille d’un tel ensemble reste donc une opportunité rare au niveau régional de pouvoir aborder exhaustivement un site castral. De plus, la présence de niveaux glaiseux et humides au fond du fossé qui ceinture la motte pourrait permettre, si la présence de pollen est confirmée, d’entrevoir l’environnement naturel dans lequel a évolué ce site.

16 Beuchet, L., 2016 – Chasné-sur-Illet, Ille-et-Vilaine, ZAC du Champs des Buttes, RFO, 2 volumes, Service Régional d’Archéologie de Bretagne, Rennes, inédit. Vallais, A. et alii. 2010 – La motte castrale de Guéramé à Courgains, Sarthe, aux confins du Maine et du Perche, revue archéologique de l’Ouest, n°27 II. Résultats 59

Liste des figures

Figure 1 : Localisation de l’emprise du diagnostic sur extrait de la carte IGN au 1-25000e (carte 1219 est). © IGN Figure 2 : Localisation de l’emprise des trois tranches de diagnostic réalisées sur la future zone économique du Bois de Teillay sur fond cadastral moderne au 1-7500e. Figure 3 : Localisation de l’emprise du diagnostic sur le cadastre napoléonien au 1-5000e. © Archives départementale 35 Figure 4 : Localisation de l’emprise du diagnostic réalisé sur les communes de Janzé et d’Amanlis (35). Le premier cliché a été réalisé dans les années 50 avant le remembrement. Le second, plus récent, montre un paysage très fortement remanié où de nombreuses limites parcellaires et chemins ont disparus. © Sources BD ORTHO, © Historique IGN 2011 Figure 5 : Localisation du diagnostic sur la carte géologique au 1-25000e (édition BRGM, feuille de Rennes). © Infoterre BRGM Figure 6 : Localisation des sites enregistrés à la carte archéologique du SRA de Bretagne sur extrait de carte IGN au 1-25000e (carte 1219 est). © IGN Figure 7 : Vue aérienne de l’enclos quadrangulaire découvert au cours des années 90 dans le cadre d’une prospection inventaire. Sa fonction funéraire était envisagée par l’inventeur. © Gilles Leroux Figure 8 : Vue prise dans les années 80 montrant la motte de Teillay peu avant sa destruction. Cliché pris en direction du nord-ouest. © Laurent Aubry Figure 9 : Plan général de l’emprise du diagnostic avec implantation des tranchées de sondage et des vestiges fossoyés © Arnaud Desfonds Figure 10 : Plan de localisation et coupes d’une partie du réseau fossoyé des ensembles n° 1 et n°2 © Arnaud Desfonds Figure 11 : Plan de localisation, coupes et plans d’une partie des vestiges associés à l’ensemble n°1 © Arnaud Desfonds Figure 12: Plan de localisation, coupes et plans d’une partie des vestiges associés à l’ensemble n°2 © Arnaud Desfonds Figure 13 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr.27 /F. 27.8). © Laurent Aubry Figure 14 : Vue en coupe de la structure identifiée comme un puits (tr. 24/F. 24.5) © Laurent Aubry Figure 15 : Plan de localisation, coupes et plans des vestiges associés à la motte castrale (ensemble n°3). © Arnaud Desfonds Figure 16 : Vue aérienne de la motte castrale de « Teillay » sur la commune de Janzé (35). Malgré la destruction de la motte durant les années 1980, on distingue encore parfaitement son emprise au sol ainsi que le fossé curviligne délimitant la basse cour (restitution proposée en pointillés). © Gilles Leroux Figure 17 : Vue en coupe du fossé de la basse-cour (tr. 1/F. 1.2) © Laurent Aubry Figure 18 : Vue montrant une portion du fossé de la motte au contact de la tranchée n°3 (F. 3.2). © Laurent Aubry Figure 19 : Vue en coupe du fossé de la motte (tr. 2/F. 2.2) © Laurent Aubry Figure 20 : Vue du log 1 réalisée à l’emplacement de la motte arasée (tr. 2) © Laurent Aubry Figure 21 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr.2 /F. 2.11). © Laurent Aubry Figure 22 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr.2 /F. 2.22). © Laurent Aubry Figure 23 : Vue en plan et en coupe du trou de poteau (tr. 2/F. 2.23). © Laurent Aubry Figure 24 : Vue montrant une partie des structures fossoyées présentes dans la tranchée n°3 (cliché pris vers l’ouest). © Laurent Aubry Figure 25 : Plan de localisation et coupes stratigraphiques des chemins n°1 et 2. © Arnaud Desfonds Figure 26 : Vue en coupe du chemin moderne n°1 (tr. 3/F. 3.13) © Laurent Aubry Figure 27 : Vue en coupe du chemin moderne n°2 (tr. 14/F. 14.1) © Laurent Aubry Figure 28 : 1) Diamètre de 16 à 20 cm, 2) Diamètre de 25 à 30 cm, 3) Diamètre de 25 à 30 cm. © Eddy Roy Figure 29 : Fragments de céramiques provenant du F. 1.3 © Eddy Roy Figure 30 : céramique, tr. 2, F. 2.2 © Françoise Labaune-Jean Figure 31 : céramique tr. 4, iso 1 © Françoise Labaune-Jean Figure 32 : céramique, tr. 24, F. 24.5 © Françoise Labaune-Jean

III. Inventaires techniques 61

III - Inventaires techniques 62 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3 III. Inventaires techniques 63

Inventaire des céramiques protohistoriques

Tranchées Faits Fragments Bords Fonds N.M.I Période N° bac 1 1.03 128 4 4 Néolithique 1 26 ISO 1 70 3 1 Protohistoire ancienne 1 20 20.02 1 1 Protohistoire ancienne 1 20 20.03 2 2 Protohistoire ancienne 1 20 20.05 1 1 Protohistoire ancienne 1 20 20.09 2 1 Protohistoire ancienne 1

Inventaire des céramiques et mobiliers historiques

Tr. Fait HMA Méd. Mod. Indét. Total datation proposée Cag. Autre mob. état conditionnement

2 2-2 99 99 XIIe-XIIIe siècles 1 fragmentaire 1 sac

2 2/3/4/5 34 34 médiéval 1 1 scorie, 1 fer fragmentaire 1 sac

3 3-3 3 3 médiéval 1 1 TC fragmentaire 1 sac

4 iso 1 140 140 XIIIe-XIVe siècles 1 lot avec FAC 1 sac

21 21-5 4 4 Haut Moyen Age 1 fragmentaire 1 sac

24 24-5 52 11 63 à partir du XVe siècle 1 2 frag. fer, 1 frag schiste fragmentaire 1 sac

24 24-10 1 1 insuffisant 1 fragmentaire 1 sac

24 24-12 2 2 Xe-XIIe siècles 1 fragmentaire 1 sac

25 25-8 1 1 insuffisant 1 fragmentaire 1 sac

26 26-1 1 1 insuffisant 1 fragmentaire 1 sac

26 26-2 5 1 6 XIVe-XVe siècles 1 fragmentaire 1 sac

26 26-3 25 25 médiéval 1 fragmentaire 1 sac

26 26-9 insuffisant 1 3 fragments lithique fragmentaire 1 sac

Inventaire des faits

Epaisseur Mobilier/ Long. Diamètre N° tranchée N° Fait Identification Observations des Larg. (m) Prof. (m) Datation (m) (m) stériles

1 1.1 fossé parcellaire limon sablo-argileux brun clair avec des plaquettes de schistes altérées, cdb moderne 0,40 partielle 1,00

1 1.2 fossé basse-cours limon sablo-argilo brun clair lessivé, homogène et compact médiéval 0,35 partielle 2,50 0,85

extension 1 1.3 fossé de la motte limon sablo-argileux brun clair avec des plaquettes de schistes altérées, cdb médiéval 0.40 partielle partielle

2 2.1 fossé parcellaire limon sablo-argileux brun clair avec des plaquettes de schistes altérées, cdb moderne 0,40 partielle 1,00

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.2 fossé de la motte médiéval 0,50 partielle 6,30 2,70 schiste altérées), homogène et très compacté

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.3 trou de poteau médiéval 0,50 0,60 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.4 trou de poteau médiéval 0,50 0,60 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.5 trou de poteau médiéval 0,50 0,80 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

fosse indéterminée ou limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.6 médiéval 0,50 1,80 partielle ensemble de fosses schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.7 fossé ou sablière médiéval 0,50 partielle 0,40 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.8 trou de poteau médiéval 0,50 1,10 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

fosse indéterminée ou limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.9 médiéval 0,50 2,50 partielle ensemble de fosses schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

trou de poteau ou négatif limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.10 médiéval 0,50 0,35 du poteau schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.11 trou de poteau médiéval 0,60 1,15 1,05 0,67 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.12 empreinte sablière médiéval 0,60 partielle 0,25 0,06 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.13 trou de poteau médiéval 0,60 0,75 schiste altérées), homogène et très compacté et cdb. 64 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Epaisseur Mobilier/ Long. Diamètre N° tranchée N° Fait Identification Observations des Larg. (m) Prof. (m) Datation (m) (m) stériles limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.14 trou de poteau médiéval 0,60 1,00 0,90 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.15 trou de poteau médiéval 0,60 0,70 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

trou de poteau ou négatif limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.16 médiéval 0,60 0,40 du poteau schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.17 fosse indéterminée médiéval 0,60 partielle partielle schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.18 trou de poteau médiéval 0,60 1,00 0,80 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.19 fossé de la motte médiéval 0,60 partielle 6,00 schiste altérées), homogène et très compacté

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.20 trou de poteau médiéval 0,50 0,40 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.21 trou de poteau médiéval 0,50 0,95 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.22 trou de poteau médiéval 0,50 0,95 0,40 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb++

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.23 trou de poteau médiéval 0,50 0,85 0,29 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb++

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.24 trou de poteau médiéval 0,50 partielle 0,80 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.25 trou de poteau médiéval 0,50 0,80 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.26 trou de poteau médiéval 0,50 partielle 0,80 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

fosse indéterminée ou limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.27 médiéval 0,50 partielle 0,80/2,00 ensemble de fosses schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.28 trou de poteau schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb médiéval 0,50 0,95 0,80

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.29 trou de poteau médiéval 0,50 0,70 0,65 0,13 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.30 trou de poteau arasé ? médiéval 0,50 0,40 0,05 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb++

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.31 fosse indéterminée médiéval 0,50 partielle 1,60 ≥ schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.32 fossé médiéval 0,50 partielle 1,20 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.33 fossé médiéval 0,50 partielle 1,85 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.34 trou de poteau médiéval 0,50 0,60 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.35 fossé médiéval 0,50 partielle 1,00 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de extension 2 2.36 fossé médiéval 0,50 partielle 1,20 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de extension 2 2.37 fossé basse-cours médiéval 0,50 partielle 2,50 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.38 trou de poteau médiéval 0,50 0,90 0,75 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.39 trou de poteau médiéval 0,50 0,50 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.40 fossé basse-cours médiéval 0,45 partielle 2,80 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb++

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 2 2.41 trou de poteau médiéval 0,50 1,05 schiste altérées), homogène. Inclusions de cdb

2 2.42 fossé parcellaire limon sablo-argileux brun clair avec des plaquettes de schistes altérées, cdb moderne 0,40 partielle 1,10 ≥

3 3.1 fossé parcellaire limon sablo-argileux brun clair avec des plaquettes de schistes altérées, cdb moderne 0,30 partielle 1,00

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.2 fossé de la motte médiéval 0,30 partielle 5,50 ≥ schiste altérées), homogène et très compacté

limon sablo-argileux brun gris orangé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.3 fossé médiéval 0,30 partielle 0,80 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.4 fossé médiéval 0,30 partielle 2,00 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.5 fosse indéterminée médiéval 0,30 partielle 0,80 ≥ schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.6 fossé médiéval 0,30 partielle 0,50 schiste altérées), homogène et cdb+++ III. Inventaires techniques 65

Epaisseur Mobilier/ Long. Diamètre N° tranchée N° Fait Identification Observations des Larg. (m) Prof. (m) Datation (m) (m) stériles limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.7 fossé médiéval 0,30 partielle 0,60 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.8 fossé médiéval 0,30 partielle 0,80 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.9 fosse indéterminée médiéval 0,30 partielle 3,40 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.10 fossé basse-cours médiéval 0,30 partielle 2,50 schiste altérées), homogène et très compacté. Inclusions de cdb+++

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 3 3.11 cave pommier moderne 0.30 altérées) cdb, homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.12 fossé médiéval 0,30 partielle schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 3 3.13 chemin creux moderne 0,35 partielle 4,30 ≥ 0,70≥ schiste altérées), cdb, fragments d’ardoises, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 3 3.14 fossé moderne 0,30 partielle 0,70 altérées) cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 4 4.1 chemin creux moderne 0,30 partielle 5,00 ≥ altérées), cdb, fragments d’ardoises, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 4 4.2 fossé indéterminé 0,30 partielle 0,70 altérées) cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 5 5.1 chemin creux moderne 0,30 partielle 6,00 ≥ altérées), cdb, fragments d’ardoises, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 5 5.2 fossé indéterminé 0,30 partielle 0,70 altérées) cdb, homogène

limon sablo-argileux brun orangé clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 6 6.1 fossé moderne 0,50 partielle 1,00 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 6 6.2 fossé indéterminé 0,30 partielle 1,60 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun orangé clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 7 7.1 fossé moderne 0,50 partielle 1,10 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 7 7.2 fossé indéterminé 0,30 partielle 1,40 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun orangé clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 8 8.1 fossé moderne 0,50 partielle 1,10 schiste altérées), homogène

8 8.2 mare ? limon sablo-argileux brun gris orangé clair oxydé, homogène et compacté indéterminé 0,50 13,00 6,50 ≥

9 tranchée négative

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 10 10.1 trou de poteau schiste altérées), homogène et cdb médiéval 0,50 0,70

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 10 10.2 fossé basse-cours médiéval 0,50 partielle 3,00 schiste altérées), homogène. Inclusions de cdb++

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 10 10.3 trou de poteau/fosse médiéval 0,50 1,30 1,10 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 10 10.4 fossé indéterminé 0,50 partielle 1,35 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 10 10.5 fossé indéterminé 0,50 partielle 0,65 schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 11 11.1 fossé indéterminé 0,50 partielle partielle schiste altérées), homogène et cdb

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 11 11.2 trou de poteau médiéval 0,50 0,90 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 11 11.3 trou de poteau médiéval 0,50 0,80 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 11 11.4 trou de poteau médiéval 0,50 0,70 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 11 11.5 trou de poteau médiéval 0,50 0,70 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 13 13.1 fossé bordier chemin moderne 0,50 partielle 1,40 ≥ altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 13 13.2 fossé bordier chemin moderne 0,50 partielle 1,00 ≥ altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 14 14.2 fosse indéterminée moderne 0,50 1,70 0,80 altérées), cdb

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 14 14.1 chemin creux moderne 0,50 partielle 5,00 ≥ schiste altérées), cdb, fragments d’ardoises, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 15 15.1 chemin creux moderne 0,50 partielle 5,00 ≥ altérées), cdb, fragments d’ardoises, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 15 15.2 fossé ? moderne 0,50 partielle 1,00 ≥ altérées) 66 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Epaisseur Mobilier/ Long. Diamètre N° tranchée N° Fait Identification Observations des Larg. (m) Prof. (m) Datation (m) (m) stériles limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 16 16.1 extrémité fossé indéterminé 0,50 partielle 0,80 altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 17 17.1 fossé indéterminé 0,50 partielle 0,80 altérées), homogène

18 tranchée négative

19 tranchée négative

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.1 fossé bordier chemin indéterminé 0,50 partielle 1,30 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 20 20.2 fossé gauloise 0,50 partielle 1,20 altérées), homogène, céramique

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.3 fosse indéterminée gauloise 0,50 1,15 1,00 schiste altérées), homogène, céramique proto

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.4 trou de poteau gauloise 0,50 0,50 schiste altérées), homogène

20 20.5 chablis limon sablo-argileux brun beige clair lessivé mélangé avec du substrat, céramique naturel 0,50

limon sablo-argileux brun gri s clair mélangé avec du 20 20.6 trou de poteau gauloise 0,50 0,60 0,30 substrat remanié (plaquettes de schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.7 fosse indéterminée gauloise 0,50 partielle 3,00 ≥ schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.8 fosse indéterminée gauloise 0,50 1,60 1,25 0,17 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.9 fosse indéterminée gauloise 0,50 1,80 1,10 schiste altérées), homogène, céramique

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.10 trou de poteau gauloise 0,50 0,60 0,14 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.11 trou de poteau gauloise 0,50 0,40 0,18 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.12 fosse indéterminée gauloise 0,50 1,15 1,00 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.13 fosse indéterminée gauloise 0,50 1,25 partielle schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.14 trou de poteau gauloise 0,50 0,50 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.15 fosse indéterminée gauloise 0,50 1,40 0,50 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.16 trou de poteau gauloise 0,50 0,70 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.17 trou de poteau gauloise 0,50 0,75 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.18 trou de poteau ? gauloise 0,50 partielle 0,70 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.19 fosse indéterminée gauloise 0,50 partielle 0,90 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.20 fosse indéterminée gauloise 0,50 partielle 0,80 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 20 20.21 trou de poteau gauloise 0,50 0,80 0,60 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.1 trou de poteau médiévale 0,50 0,80 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.2 trou de poteau médiévale 0,50 0,80 0,70 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.3 trou de poteau médiévale 0,50 0,35 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.4 trou de poteau médiévale 0,50 0,35 ≥ schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.5 fossé bordier chemin Médiévale ? 0,50 partielle 1,30 0,30 schiste altérées), homogène, 4 tesson HMA

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.6 trou de poteau ? médiévale 0,50 partielle 0,45 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.7 puits ? médiévale 0,50 2,50 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris lessivé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 21 21.8 fosse douteuse indéterminée 0,50 partielle 1,80 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 22 22.1 fossé bordier chemin médiévale ? 0,60 partielle 1,00 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 22 22.2 fossé bordier chemin médiévale ? 0,60 partielle 1,20 0,30 schiste altérées), homogène III. Inventaires techniques 67

Epaisseur Mobilier/ Long. Diamètre N° tranchée N° Fait Identification Observations des Larg. (m) Prof. (m) Datation (m) (m) stériles limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 23 23.1 fossé bordier chemin médiévale ? 0,60 partielle 1,80 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 23 23.2 fossé bordier chemin médiévale ? 0,60 partielle 1,70 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris lessivé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes 23 23.3 fossé indéterminée 0,60 partielle 1,00 0.50 de schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris lessivé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 23 23.4 fossé indéterminée 0,60 partielle 1,10 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 23 23.5 fossé indéterminée 0,60 partielle 0,80 ≥ schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 23 23.6 fossé indéterminée 0,60 partielle 1,70 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 23 23.7 fossé indéterminée 0,60 partielle 0,80 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.1 bord chemin moderne 0,60 partielle partielle altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 24 24.2 fossé bordier chemin médiévale ? 0,60 partielle 1,20 0,35 schiste altérées), homogène

limon argileux brun gris lessivé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 24 24.4 fossé indéterminée 0,60 partielle 1,15 0,15 schiste altérées), homogène, nombreuses pierres

limon sablo-argileux brun clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 24 24.5 puits médiévale 0,60 2,50 partielle schiste altérées), homogène, céramique

limon sablo-argileux brun gris lessivé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 24 24.6 fossé indéterminée 0,60 partielle 1,00 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.7 fossé parcellaire moderne 0,60 partielle 2,60 altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.8 fossé parcellaire moderne 0,60 partielle 1,00 ≥ altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.9 extrémité fossé ? indéterminée 0,60 partielle 0,60 altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.10 fossé indéterminée 0,60 partielle 0,60 altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.11 trou de poteau/fosse médiévale 0,60 partielle 1,10 altérées), homogène, tc

limon sablo-argileux brun clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.12 trou de poteau/fosse médiévale 0,60 partielle 1,00 altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 24 24.13 fosse indéterminée médiévale 0,60 2,60 1,00 schiste altérées), homogène

24 24.14 fossé limon sablo-argileux brun foncé avec de nombreux blocs de pierres de schiste, homogène indéterminée 0,60 partielle 0,70

limon argileux brun gris lessivé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 24 24.15 dépression artificielle médiévale 0,60 13,00 partielle altérées), homogène, nombreuses pierres

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 25 25.1 bord chemin moderne 0,60 partielle partielle altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 25 25.2 fossé parcellaire moderne 0,60 partielle 0,80 altérées), cdb, homogène

limon sablo-argileux brun foncé clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 25 25.3 trou de poteau médiévale ? 0,60 0,35 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 25 25.4 fossé indéterminée 0,60 partielle 1,15 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 25 25.5 fossé parcellaire moderne 0,60 partielle 2,00 altérées), cdb, ardoises, métal

limon sablo-argileux brun gris lessivé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 25 25.7 trou de poteau ? indéterminée 0,60 partielle 0,60 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 25 25.8 fossé indéterminée 0,60 partielle 0,45 0.15 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 25 25.9 fossé indéterminée 0,60 partielle 0,50 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun gris clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de 25 25.10 fossé indéterminée 0,60 partielle 0,80 schiste altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 26 26.1 fosse médiévale 0.50 partielle 2,50 altérées), homogène

limon sablo-argileux brun clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 26 26.2 fosse médiévale 0,50 partielle 4,00 altérées), homogène, présence nombreuses pierres

limon sablo-argileux brun clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 26 26.3 fossé médiévale 0,50 partielle 1,20 altérées), homogène, présence de pierres

limon sablo-argileux brun clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 26 26.4 extrémité fossé ou fosse médiévale 0,50 partielle 1,15 altérées), homogène, présence de pierres

26 26.5 fossé limon sablo-argileux brun gris lessivé indéterminée 0,50 partielle 0,90 68 Inrap · RFO de diagnostic Janzé/Amanlis (35) zone économique du Bois de Teillay, tranche n°3

Epaisseur Mobilier/ Long. Diamètre N° tranchée N° Fait Identification Observations des Larg. (m) Prof. (m) Datation (m) (m) stériles

26 26.6 fossé limon sablo-argileux brun gris lessivé indéterminée 0,50 partielle 0,45

26 26.7 fosse limon sablo-argileux brun foncé avec nodules de terre cuite, homogène médiévale 0,50 2,00 0,80

26 26.8 trou de poteau limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 0,40

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 26 26.9 fosse médiévale ? 0,50 partielle 2,00 altérées), homogène, présence de pierres

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 26 26.10 trou de poteau médiévale ? 0,50 0,30 altérées), homogène

27 27.1 trou de poteau limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 0,90

27 27.2 fosse limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 1,60 1,10

limon sablo-argileux brun clair mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 27 27.3 extrémité fossé ? indéterminée 0,50 0,45 altérées), homogène

27 27.4 fosse limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié indéterminée 0.50 partielle 1,80

27 27.5 fossé limon sablo-argileux brun clair lessivé, homogène indéterminée 0,50 0,80

27 27.6 fosse limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 partielle 1,15

27 27.7 trou de poteau limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 0,65

27 27.8 trou de poteau limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 0,72 0,21

27 27.9 trou de poteau limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 0,55

27 27.10 trou de poteau limon sablo-argileux brun foncé, homogène médiévale ? 0,50 0,58 0,20

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 27 27.11 fossé moderne 0.50 partielle 1,30 altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 28 28.1 fossé moderne 0.50 partielle 0,60 altérées), homogène

28 28.2 fosse limon sablo-argileux brun, homogène indéterminée 0.50 partielle 1,50

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 28 28.3 fossé moderne 0.50 partielle 0,70 altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 28 28.4 fossé moderne 0.50 partielle 0,80 altérées), homogène

limon sablo-argileux brun foncé mélangé avec du substrat remanié (plaquettes de schiste 28 28.5 fossé moderne 0.50 partielle 0,85 altérées), homogène

Bretagne, Ille-et-Vilaine Chronologie Cette intervention archéologique réalisée sur les communes de Janzé et Amanlis e

Néolithique, u (Ille-et-Vilaine) concerne la troisième et dernière tranche de la future extension de la zone q i Communes de Janzé et Amanlis Âge du Bronze, économique du Bois de Teillay. Cette nouvelle opération d’une superficie de près de 10 g Âge du Fer, lo o Epoque médiévale ha a été entreprise par une équipe de l’INRAP durant le mois de mai 2017. hé

Temps modemes, Le maillage resserré des tranchées de sondage, près de 12 % de la surface totale, c ar Epoque contemporaine. nous a permis d’identifier un certain nombre de structures fossoyées anciennes apparte- d’opération nant à trois occupations archéologiques distinctes. Elles sont respectivement attribuables nostic

à l’époque de l’âge du l’âge du Fer (ensemble n° 1) et au bas Moyen-Âge (ensembles n°2 g et 3). final Sujets et thèmes Dia Voirie, Les autres structures découvertes, réseau de fossés parcellaires, réseaux viaires, Zone économique du Bois de Teillay, Edifice militaire, caves à pommier ainsi que de très nombreux drains, appartiennent à un aménagement du Habitat rural, Batiment agricole, paysage beaucoup plus récent que l’on retrouve en partie sur le cadastre napoléonien. Tranche 3 Structure agraire, L’ensemble n°1 correspond à une occupation gauloise qui n’a été que très Rapport Fosse, partiellement reconnue. Nous sommes vraisemblablement confrontés à un habitat de type Trou de poteau, « ouvert » s’organisant à l’intérieur d’un paysage probablement structuré par un réseau de Fosse d’extraction, Fossé d’enclos, chemins et de limites parcellaires. Il est peut-être à associer à l’enclos quadrangulaire Puits, identifié dans le cadre du diagnostic précédent (tranche n°2). L’étude du mobilier Chablis/écofact, céramique recueilli au sein de cette occupation montre qu’il est caractéristique de la fin Cave de plantation. de l’âge du Fer soit Tène moyenne et la Tène finale. L’ensemble n°2 est très difficile à caractériser. En effet, les vestiges que nous lui avons associés (trous de poteau, les fosses, puits..) semblent disséminés sur une grande surface, et ce, sans montrer de réelle zone de concentration. Aucun élément fossoyé ne Mobilier semble réellement structurer ce site. L’hypothèse qu’une grande partie des structures Céramique, rattachées à cet habitat du XIVe-XVe siècle se développerait entre le maillage des Objet métallique. tranchées de sondage est donc envisageable. L’ensemble n°3 est matérialisé par la présence d’une motte castrale totalement sous la direction de arasée et de sa basse-cour. Ce diagnostic a donc permis de parfaitement circonscrire Laurent Aubry l’emprise de cette occupation en plan. La basse-cour qui est délimitée par un fossé, a également été bien cernée. Celui-ci délimite une surface de 3000 m² à l’intérieur de laquelle ont été identifiés des fosses et des trous de poteau. Ces derniers semblent entrer dans la conception d’un ou plusieurs constructions qui restent à caractériser. L’ensemble de ces structures fossoyées doivent vraisemblablement s’organiser au sein d’un espace cloisonné à l’aide d’un réseau de fossé jouant également le rôle de drainage. Même si aucune partition au sein de l’enclos n’a formellement été confirmée par le diagnostic, l’analyse du plan général le laisse fortement présager. La datation de cet ensemble médiéval est pour l’essentiel assurée par des tessons de céramique découverts en nombre important dans le comblement primaire de la douve de la motte castrale. L’aspect des pâtes est caractéristique des productions des ateliers de Chartres-de-Bretagne au XIIe siècle - XIIIe siècle.

Inrap Grand-Ouest 37 rue du Bignon CS 67737, 35577 Cesson-Sévigné cedex Tél. 02 23 36 00 40, [email protected] Inrap Grand-Ouest Août 2017 Août 2017