Charles De Gaulle 1 Charles De Gaulle
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Charles de Gaulle 1 Charles de Gaulle Charles de Gaulle 18e président de la République française Charles de Gaulle en août 1940, à Londres. Mandats 8 janvier 1959 - 7 janvier 1966 8 janvier 1966 - 28 avril 1969 Élu(e) le 21 décembre 1958 Réélu(e) le 19 décembre 1965 Parti politique RPF (1947) UNR (1958) UDR (1968) République Ve République Constitution Constitution de 1958 Premier(s) ministre(s) Michel Debré Georges Pompidou Maurice Couve de Murville Prédécesseur René Coty (IVe République) Successeur Alain Poher(par intérim) Georges Pompidou Autres fonctions 133e président du Conseil des ministres Mandat 1er juin 1958 - 8 janvier 1959 Président de la République René Coty Charles de Gaulle 2 Gouvernement De Gaulle (3) Prédécesseur Pierre Pflimlin Successeur Michel Debré (Premier ministre) Président du Gouvernement provisoire de la République française Mandat 3 juin 1944 - 26 janvier 1946 Gouvernement De Gaulle (1) et (2) Prédécesseur Pierre Laval (Régime de Vichy) Lui-même (CFLN) Successeur Félix Gouin Président du Comité français de la Libération nationale Mandat 7 juin 1943 - 3 juin 1944 Gouvernement CFLN Prédécesseur Lui-même (CNF-France libre) Henri Giraud (Commandement civil et militaire d'Alger) Successeur Lui-même (GPRF) Président du Comité national français Mandat 24 septembre 1941 - 7 juin 1943 Gouvernement Comité national français Prédécesseur Conseil de défense de l'Empire Successeur Lui-même et Henri Giraud (CFLN) Chef des Français libres Mandat 18 juin 1940 - 1er août 1943 Gouvernement Conseil de défense de l'Empire Prédécesseur Philippe Pétain (en Comité national français tant que président du CFLN Conseil des ministres) Successeur Lui-même et Henri Giraud (CFLN) Biographie Nom de naissance Charles André Joseph Pierre-Marie de Gaulle Naissance 22 novembre 1890 Charles de Gaulle 3 Lille, Nord Décès 9 novembre 1970 (à 79 ) Colombey-les-Deux-Églises, Haute-Marne Nature du décès Rupture d'anévrisme Conjoint(s) Yvonne Vendroux Enfant(s) Philippe de Gaulle Élisabeth de Gaulle (épouse de Boissieu) Anne de Gaulle Diplômé ESM Saint-Cyr Profession Militaire (général de brigade) Religion Catholicisme Signature Présidents de la République française Présidents du Conseil des ministres français Charles de Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille (Nord) et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), est un général et homme d'État français qui a été, depuis son exil de Londres, le chef de la Résistance à l'occupation allemande et italienne de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, puis le fondateur de la Ve République en 1958, dont il est le premier président, de 1959 à 1969. Il est l’unique Grand maître de l’ordre de la Libération. Biographie Origines familiales et étymologie Fils de parents d'ascendance noble, Charles de Gaulle est d'origine nordiste de par sa famille maternelle (les Maillot). D'après les travaux de la famille de Gaulle, en particulier ceux du grand-père paternel du général de Gaulle, les de Gaulle seraient une très ancienne famille de la noblesse d'épée française, ce qui n'est cependant reconnu par aucun nobiliaire français[1] . Le plus ancien ancêtre probable du général de Gaulle serait, selon ces travaux, Richard de Gaulle, écuyer du roi Philippe Auguste qui le dota d'un fief à Elbeuf-en-Bray, Normandie, en 1210. On trouve trace vers 1420 d'un Jehan de Gaulle qui, après le désastre d’Azincourt, résista pendant près de deux ans aux Anglais à Vire, dans l'ouest de la Normandie, avant de devoir s’exiler en Bourgogne. Charles de Gaulle 4 Aux XVIe et XVIIe siècles, on retrouve trace de capitaines-châtelains de Gaulle à Cuisery dans le sud de la Bourgogne. Gaspard de Gaulle, qualifié par le roi Charles IX de chevalier, fut délégué du bailliage de Chalon-sur-Saône aux états généraux de Blois en 1576. Ces de Gaulle se seraient ensuite installés en Champagne où on retrouve leur trace à Châlons-en-Champagne aux XVIIe et XVIIIe siècle, exerçant des charges de justice. La famille s'installa enfin à Paris vers le milieu du XVIIIe siècle. L’arrière-grand-père du général de Gaulle, avocat au parlement de Paris, comparut devant le Tribunal révolutionnaire pendant la Terreur mais réussit à éviter la guillotine. Les de Gaulle résidaient depuis près de cent cinquante ans à Paris quand Charles de Gaulle naquit en 1890. Le nom de Gaulle semble être issu d'une forme germanique (franque ou normande) : De Walle, signifiant le mur (d'enceinte), le rempart, où De = le et Walle = mur, le w germanique ayant évolué en g en roman [2] . Walle provient du vieux saxon wal, qui a donné l'anglais wall ou le danois val. Le vieux saxon wal est un emprunt au latin vallum (rangée de pieux, palissade, rempart), de vallus (pieu). Bien qu'étymologiquement le « de » dans de Gaulle ne semble pas être une particule nobiliaire, le patronyme de Gaulle s'écrit toujours avec un « d » minuscule comme tous les noms à particule, nobiliaire ou non [3] . Le mot « Gaulle » étant monosyllabique, la particule « de » se conserve même quand le nom n'est pas précédé du prénom ou d'un titre de civilité [4] . La famille maternelle de Charles de Gaulle, les Maillot, était originaire des Flandres françaises. C'est du côté de cette famille maternelle que le général de Gaulle avait des ancêtres irlandais (les MacCartan[5] , Jacobites réfugiés en France après la Glorieuse Révolution), écossais (les Fleming), et allemands (les Kolb, du Duché de Bade). Le grand-père maternel du général de Gaulle était un industriel lillois. Bien que la famille de Gaulle vécût à Paris, la mère du général de Gaulle se rendit dans sa famille à Lille pour donner naissance à son fils, en accord avec la tradition familiale. Éducation et famille Issu d'une famille catholique résidant à Paris, Charles de Gaulle est le fils d'Henri, professeur de lettres, d'histoire et de mathématiques, et de Jeanne Maillot. Charles a trois frères, dont deux seront résistants, et une sœur, qui elle aussi entrera dans la Résistance : • Xavier de Gaulle (1887-1955), prisonnier de guerre puis résistant pendant la Seconde Guerre mondiale ; il est le père de Geneviève de Gaulle-Anthonioz • Marie-Agnès de Gaulle (1889-1982), nommée à titre honoraire colonel dans l'armée russe en 1950 • Jacques de Gaulle (1893-1946), handicapé après une encéphalite, en 1926 • Pierre de Gaulle (1897-1959), résistant, homme politique, administrateur de sociétés. Très tôt, son père fait découvrir à Charles les œuvres de Maurice Barrès, Henri Bergson et Charles Péguy. Sa famille est considérée comme « catholique libérale », dreyfusarde et se ralliera à la République . Son père est en outre un admirateur de Louis Rossel, « général » de la Commune de Paris, fusillé par les versaillais. Charles de Gaulle fait une partie de ses études primaires à l'école des frères des écoles chrétiennes de la paroisse Saint-Thomas-d'Aquin (aujourd'hui lycée Saint-Thomas-d'Aquin) à Paris. Lors de la crise politique résultant de la séparation de l'Église et de l'État en 1905, Charles de Gaulle est amené à poursuivre ses études chez les jésuites français en Belgique, première expérience d'exil. Charles de Gaulle 5 Entré 119e sur 221 à l'École militaire de Saint-Cyr en 1908 après avoir fait ses classes préparatoires au prestigieux collège privé catholique Stanislas à Paris, il en sortit diplômé en 1912 (promotion de Fès dont le major fut Alphonse Juin) et rejoignit l'infanterie. Il choisit d'être affecté au 33e régiment d'infanterie à Arras, et devint alors sous les ordres du colonel Pétain. Première Guerre mondiale Lieutenant au début de la Première Guerre mondiale, il est nommé capitaine en janvier 1915. Blessé dès son premier combat à Dinant le 15 août 1914, il rejoint le 33e RI sur le front de Champagne pour commander la 7e compagnie. Il est à nouveau blessé le 10 mars 1915 à la main gauche, lors de la bataille de la Somme. Décidé à en découdre, il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d'être relevé huit jours de ses fonctions. Officier tatillon, volontiers cassant, son intelligence et son courage face au feu le distinguent au point que le commandant du 33e RI lui offre d'être son adjoint. Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et presque détruit par l'ennemi en défendant le village de Douaumont, près de Verdun. Sa compagnie est anéantie au cours de ce combat et les survivants sont encerclés. Tentant alors une percée, la violence du combat l'oblige à sauter dans un trou d'obus, pour se protéger, mais des Allemands l'imitent et le blessent d'un coup de baïonnette à la cuisse gauche[6] . Pris par les troupes allemandes, il est soigné et interné. Après une tentative d'évasion manquée, il est transféré au fort d'Ingolstadt, en Bavière, un camp de représailles destiné aux officiers remuants. Il y croise le futur général Georges Catroux, l'aviateur Roland Garros, le journaliste Rémy Roure, l'éditeur Berger-Levrault et le futur maréchal soviétique Mikhaïl Toukhatchevski. Un « lamentable exil », c'est en ces termes qu'il décrit à sa mère son sort de captif. Pour tromper l'ennui, de Gaulle organise pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur l'état de la guerre en cours. Mais surtout, il tente de s'évader à cinq reprises, sans succès. Il est libéré après l'armistice du 11 novembre 1918 et retrouve les siens le mois suivant. De ces deux ans et demi de captivité, il gardera un souvenir amer, estimant être un « revenant », un soldat inutile qui n'a servi à rien.