BARKOXEKO MASKARADA Lougarot Page IV
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Samedi 7 et dimanche 8 février 2009 UN SUPPLÉMENT DU JOURNAL DU PAYS BASQUE EDITÉ PAR BAIGURA COMMUNICATION SARL • ZA MARTINZAHARENIA 64 122 URRUÑA-URRUGNE TÉL : 0[033]559460250 • RÉDACTRICE EN CHEF : GOIZEDER TABERNA Supplément écrit par Goizeder TABERNA • Publicité : Antton ETXEBERRI SOMMAIRE Les Barkoxtar lancent le défi Page II Herri bakointzean predikuak sortzen du interesa III. orria Les mascarades pourrait être un rituel tzigane selon Nicole BARKOXEKO MASKARADA Lougarot Page IV a mascarade souletine a ouvert le bal des carnavals. Ce dimanche, Tardets recevra les jeunes barkoxtar qui profiteront, Lpar la suite, de deux week-ends d’interruption, puisque la représentation de Musculdy a été retardée au 5 avril II LA MASCARADE SOULETINE LES JEUNES BARKOXTAR LANCENT LE DÉFI AUX DOUZE VILLAGES QU’ILS TRAVERSERONT Samedi 7 et dimanche 8 février 2009 La mascarade de Barcus a emprunté son parcours traditionnel, celui qu’un groupe de jeunes souletins prend chaque année. De village en village, danseurs, chanteurs et acteurs se mesurent à leurs hôtes, dans une ambiance festive. Mais toutes les mascarades ne se ressemblent pas, et elles sont souvent la représentation de ce que vit le village qui les reçoit a mascarade de Barcus est venue à bout de plus d’une Lbarricade, déjà. Depuis le 11 janvier, elle s’arrête tous les dimanches dans un village soule- tin pour y déballer ses chants, ses danses et sa bonne humeur. De- main, ce sera au tour de Tardets de recevoir cette troupe de jeunes barkoxtar prêts à se mesurer aux danseurs et chanteurs du village, dans une ambiance de carnaval. Les habitants de Barcus, Esquiu- le, Espès et Ordiarpe ont déjà cédé aux danseurs, kauter et autres bo- hémiens de la mascarade organi- sée, cette année, par l’association Etxahun. La première visite ren- due au village voisin, Esquiule, a été une expérience singulière pour les jeunes barkoxtar. À la limite de la Soule, officiel- lement dans le Béarn, Esquiule n’en est pas moins le village-frère de Barcus ; les relations entre les habitants en témoignent : “Les spectateurs y étaient très attentifs tefois, la tâche ne s’avère pas facile : d’autant plus qu’il n’est pas ques- Mais sur la place du village, on ne aux discours”, raconte Joanes Etxe- “Pour se protéger, les informateurs tion de détourner les règles de la plaisante plus. Du moins certains. barria qui joue le personnage de Ka- ne nous disent pas toujours tout. Par- mascarade. “À Ordiarpe, dans les Danseurs et xorrotx devront relever bana. fois, les gens se gardent de leur ra- maisons où on nous accueillait pour le défi lancé par les villageois. Et Son discours est le dernier, le plus conter des histoires de peur qu’ils le repas du midi, on nous faisait les jeunes barkoxtar se doivent de attendu. Règlements de comptes, ru- nous les rapportent”, explique traîner et on nous faisait boire, pour préserver la bonne réputation de meurs ou critiques des responsables Joanes Etxebarria. arriver en retard au spectacle de leur école de danse. Du reste, la plu- politiques, tout est débattu sur la l’après-midi. C’est bien cela l’état part des critiques entendues sur la place publique dans la mascarade. Plus exigeants dans certains villages d’esprit des barricades que nous de- mascarade de cette année portent Aidé de ses camarades Kauter, La difficulté ne s’arrête pas là. Dans vons surmonter le matin”, précise plus sur la qualité de la prestation Joanes Etxebarria récolte les infor- les villages où la culture se main- Kabana. Un état d’esprit que l’on que sur l’inhabituelle présence des mations de chaque village qu’ils tra- tient vivante, les spectateurs sont retrouve habituellement à Musculdy femmes dans le groupe de Kerestu versent auprès d’informateurs. Tou- plus réactifs, et plus exigeants, et Aussurucq. et bohémiens. XIBEROKO MASKARADA III GOGOTIK HELDU DA MASKARADA Samedi 7 et dimanche 8 février 2009 BATEN ANTOLATZEA Duela 14 urte Barkoxeko gazteek maskarada bat antolatu zuten. Pierre Pinque dantzari ohiak Kabana jokatu zuen. Orain, igandero bere herriko gazteak segitzen ditu herriz herri azen pasta”, Pierre Pinque-ek erraten duen gi- Bsara, eta dantza taldeak grinarik ez zuen falta, 1995ean azken maskarada antolatu zute- nean Barkoxen. Aurtengoan ere, “pasta badela” badirudi. Izan ere, 48 gaztek parte hartu dute maska- rada honetan. Eta grina ez dela desagertu onartzen du Pierre-k. Beste 30 bat gazterekin batera, maskarada antolatzeko gogoa etor- ri zitzaion, duela 14 urte. “Egungo gazteek guk genituen ber arrengu- rak dituzte : solastatzea eta plazer- ra hartzea”, ohartzen da atzerape- narekin. Eta hala da ; egunean zehar jokalari gazteak errezibitzen dituzten etxeetan elkartasuna sen- titzen du Pierrek. Azken finean, ez da obligazio bat maskarada anto- latzea, gazte talde batek barnean duen gogoa baizik. Haatik, maiz, dantza talde batek errealitate bilakatzen du gogo hori. Barkoxen, Aitzindariak deitzen da dantza taldea. Arlo horretan jendea ez dela faltako pentsatzen du maska- Berrogei eta zortzi gazte ekimen radako jokalari ohiak : “urte abera- horren inguruan bildu izanari garran- tsak izan baitira, eta horretan bi pert- tzirik kendu gabe, ez dute denek eus- sonek egin dutelako lan handia. kararen beharra sentitzen, jokalari Patrick Kanpo eta Fabien Lexardoi ohiaren ustez. “Batzuk festa giroak deitzen dira”. Preseski, maskarade- erakarri ditu maskaradara”, oharra- tan, dantzarien gaitasun fisikoa eta razten du. Eta segitzen du : “gazteek dantza puntuak lehentasunez begira- ikusi beharko dute norat doan Xibe- tzen diren gauzak dira. roko kultura”. Aurtengo maskaradan ekarri dituz- Egungo arrengura ten aldaketak, berriz, segida natural Egungo arrengura ez da hori beraz. gisa ikusten du. Kerextuen eta buha- Euskararen jakintza da maskarada bizi meen taldeetan neskak ikusi ahal nahi dutenen kezka. Kargu batzuen be- izan dira, baina azken finean, duela tetzeko hizkuntza nahi eta ezkoa da eta zonbait urte Esquilan neska maskara- batzuetan nekez betetzen dituzte gaz- da oso bat izan zen. teek. “Pastoralan ez da gauza bera, tes- Igande honetan, segurrenik maska- tu ikasten ahal da. Maskaradan, aldiz, rada ikustera joanen da Pierre bat-batekotasuna sartzen da”, zehazten Pinque. Aitzineko igandeetan egin du Pirrek. Eta beste tokietan bezala, duen gisara, finean, maskaradaren Xiberoan gero eta zailago izanen dela “aberstasuna” bukaerako predikua azpimarratzen du. baita. IV LA MASCARADE SOULETINE NICOLE LOUGAROT ANIMATRICE SOCIO-CULTURELLE « La mascarade pourrait être un rituel tzigane » a mascarade est-elle un rituel Que s’est-il passé? tzigane? C’est la question que Sous prétexte d’une demande des lo- Samedi 7 et dimanche 8 février 2009 Lse pose Nicole Lougarot. Cette caux, le préfet Castélane a ordonné animatrice socioculturelle souletine va cette rafle qui a conduit à l’arrestation publier au mois de mars, avec les édi- de 475 personnes, hommes, femmes et tions Gatuzain, un livre qui revient sur enfants mélangés. La rafle a touché la présence des Tziganes au Pays tout le Pays Basque nord, même si en Basque. Dans cet ouvrage, elle men- Soule ils en ont arrêté moins?; on fait tionne également le traitement réservé cas de l’interpellation de 27 personnes à ce peuple. à Musculdy. Qu’est-ce qui vous a amené à vous Cela veut dire qu’en Soule les Tziganes pencher sur le peuple tzigane? étaient plus tolérés? Il y a deux-trois ans, nous cherchions Je pense qu’il y a eu, comme ailleurs, une fanfare tzigane pour le festival Xi- une première vague de Tziganes qui ru ayant pour thème “A qui appartient s'étaient “intégrés”. Les personnes ar- la terre”. C’est ainsi que j’ai trouvé le rêtées lors de la rafle parlaient le mot “Mauléon” sur un site Internet. In- basque et avaient des noms locaux. Ce- terloquée, j’ai poursuivi la lecture de la veut dire qu’ils étaient dans la ré- ce texte qui parlait d’une grande rafle gion depuis un moment. Des cher- de bohémiens en 1802. Une fois que je cheurs parlent même d’un dialecte?: suis tombée là-dedans, j'y suis tombée l’Euskado-romani, un mélange d’eus- jusqu’au cou. kara et de mots romanis. Certains conservaient le mode de vie Et qu’est-ce que cela vous a appris? bohémien, d’autres étaient agriculteurs Je ne savais pas alors, comme de nom- et propriétaires. Ces derniers sont diffi- breuses personnes en Soule, que les ciles à retrouver, car ils ont tout fait bohémiens du Pays Basque faisaient pour ne pas se faire remarquer. partie du peuple tzigane. Par ailleurs, DR j’ai trouvé des textes qui décrivaient Comment sont-ils arrivés au Pays ces personnes, et je me suis mise à les Basque? comparer avec la représentation qu’on Les Tziganes sont partis de l’Inde cher les jeunes Basques, les filles Surtout, depuis qu’on a expliqué en faisait dans les mascarades. vers le IXe, Xe siècle et sont arrivés étaient très belles… aux organisateurs des mascarades, en Europe de l'ouest au XVe. Ils au début du XXe siècle, que les Quelles sources avez-vous utilisé? étaient certainement très nombreux, Des caractéristiques que l’on retrouve rouges représentaient la population J’ai retrouvé plusieurs textes qui fai- puisqu’on les a de suite signalés. dans la mascarade… locale et les noirs, les étrangers. En saient, essentiellement, allusion à cette Sans terre, ils arrivaient dans des en- Les “buhame” ressemblent effective- conséquence, on trouve de plus en rafle. Cependant, je continue mes re- droits où ils n’étaient pas très atten- ment à cette représentation des Tzi- plus un groupe sage et un autre qui cherches sur les bohémiens arrivés dus. ganes ? : ils sont grossiers, se sautent se saute dessus, alors qu’au 1 850 vers le XVIe et XVIIe siècle. Et je sais Ensuite, ils se sont sédentarisés, vers dessus, sont ivrognes et fainéants.