Territoires Ruraux La Démographie Locale
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Mardi 1er septembre 2015 L’avenir des territoires ruraux La démographie locale Département de la Dordogne: un regain démographique depuis plus de 40 ans Mais le Nord du département : une baisse inexorable de population * qui affecte principalement les bourgs urbains et provoque une lente et inquiétante déstructuration de ce territoire * L’arrondissement de Nontron a perdu plus de la moitié de sa population en un siècle, passant de 85 000 habitants en 1900 à 41 000 aujourd’hui Evolution démographique 1975-2015 1975 1990 1999 2010 2015 Arrondissement de Nontron 48 104 43 749 41 764 41 540 41 106 25 H/km2 Département de la Dordogne 373 179 386 365 388 293 404 052 416 384 46 H/km2 Communes 1975 1982 1990 1999 2010 2015 Augignac 791 818 838 791 836 838 Le Bourdeix 207 212 230 229 252 240 Champs-Romain 373 332 331 328 312 308 Nontron 3 954 3 850 3 558 3 498 3 351 3 212 Saint-Estèphe 621 612 604 618 590 592 Saint-Martial-de-Valette 788 747 855 795 831 830 Saint-Martin-le-Pin 311 292 303 305 296 289 Saint-Pardoux-la-Rivière 1 347 1 309 1 174 1 088 1 185 1 210 Savignac-de-Nontron 191 174 189 187 195 193 Sceau-saint-Angel 149 129 122 116 128 125 Comparaison des situations fiscales (source: ministère de l’intérieur, direction générale des collectivités locales, année 2014) TH FB FNB Potentiel fiscal % % % (€/H) Ratios de la strate 1 à 250 9,85 13,44 36,36 474 Sceau-st-Angel 9,01 13,50 68,96 415 Savignac-de-Nontron 10,32 12,47 93,98 408 Le Bourdeix 12,89 16,54 99,26 428 Ratios de la strate 251 à 500 10,33 14,20 39,73 474 St-Martin-le-Pin 12,78 16,47 97,77 463 Champs-Romain 8,99 13,40 75,40 476 Ratios de la strate 501 à 2000 11,80 15,62 45,16 620 Saint-Estèphe 11,09 15,92 77,92 523 St-Martial-de-Valette 9,88 21,05 102,82 541 Augignac 8,55 10,62 72,38 456 St-Pardoux-la-Rivière 9,10 15,31 87,60 576 Ratios de la strate 2001 à 3500 12,88 17,64 50,92 775 Nontron 15,21 32,41 117,44 639 Différences fiscales entre Nontron et les communes limitrophes Taux d’imposition nettement plus élevés : TH : 15,21 % au lieu de 11,04 % en moyenne pondérée FB : 32,41% au lieu de 14,09 % en moyenne pondérée Potentiel fiscal se dégradant rapidement : 639 €/H au lieu de 775 €/H en 2014 593 €/H au lieu de 803 €/H en 2015 Comparaison des situations financières (source: ministère de l’intérieur, direction générale des collectivités locales, année 2014) Finances (en €/H) CAF nette Endettement Charges Potentiel de financier personnel Ratios de la strate 1 à 250 132 530 194 611 Sceau-st-Angel 46 148 263 607 Savignac-de-Nontron 83 30 256 589 Le Bourdeix 32 338 262 611 Ratios de la strate 251 à 500 89 485 201 611 St-Martin-le-Pin 163 96 164 636 Champs-Romain 133 0 326 532 Finances (en €/H) CAF nette Endettement Charges de Potentiel personnel financier Ratios de la strate 501 à 2000 85 596 259 745 Saint-Estèphe 175 407 125 674 St-Martial-de-Valette 93 734 252 646 Augignac 54 220 179 592 St-Pardoux-la-Rivière 195 191 272 687 Ratios de la strate 2001 à 3500 94 710 347 935 Nontron 14 2 160 450 843 Différences financières entre Nontron et les communes limitrophes Montant d’endettement très supérieur: 2 160 € par habitant (au lieu de 417 € en moyenne pondérée) Charges de personnel largement supérieures Capacité d’autofinancement aujourd’hui la plus faible du bassin de vie alors que cette commune urbaine exige des investissements plus importants Potentiel financier se dégradant rapidement : → 843 €/H au lieu de 935 €/H en 2014 → 760 €/H au lieu de 932 €/H en 2015 Les rendez-vous manqués : trois phases d’hémorragie financière Le bassin de vie nontronnais a été confronté à trois reprises à des choix décisifs pour son avenir Aujourd’hui peut-être le rendez-vous de la dernière chance: la possibilité de créer dans des conditions financières favorables une (ou plusieurs) commune(s) nouvelle(s) Phase 1 : la création tardive de la communauté de communes du Périgord nontronnais Lorsque le législateur a décidé, par la loi du 6 février 1992 , de créer les communautés de communes il a accompagné cette procédure d’une dotation spécifique importante : la dotation d’intercommunalité La communauté de communes du Périgord nontronnais n’a été créée qu’en octobre 2002 Conséquences de ce retard : dix années de pertes de dotation qui ont coûté aux contribuables locaux plus d’un million d’euros Phase 2 : l’adoption de la fiscalité professionnelle unique Devant améliorer au bout de quelques exercices seulement sa situation financière la communauté de communes du Périgord nontronnais, pour augmenter sa dotation d’intercommunalité, adopta la taxe professionnelle unique Mais elle refusa de s’engager dans une démarche de gestion mutualisée des ressources humaines et/ou des moyens matériels Ce refus coûte à ce jour plus d’un million d’euros aux contribuables locaux Phase 3 : la fusion tardive des communautés de communes La possibilité pour les communautés de communes de fusionner avait été ouverte par la loi du 13 août 2004 avec une incitation financière très forte : « la dotation à prendre en compte est la dotation par habitant la plus élevée parmi ces établissements ». La fusion prévue initialement concernait les quatre communautés de communes du bassin de vie nontronnais : Périgord nontronnais, Périgord vert, Périgord vert granitique et Villages du Haut-Périgord Si cette fusion avait été décidée à ce moment-là, avec les règles que les élus auraient fixées eux-mêmes dans l’intérêt de la population au lieu d’y être contraints par la loi du 16 décembre 2010, ce territoire aurait pu bénéficier d’une dotation d’intercommunalité de 1 170 000 € la première année, au lieu des 530 000 € perçus, cette différence s’atténuant progressivement Ces pertes cumulées, qui ne pourront jamais être compensées, s’élèvent ainsi à plus de quatre millions d’euros Cette estimation ne tient compte : ni des subventions qui auraient pu être obtenues pour la réalisation d’investissements utiles à la communauté, ni des avantages financiers liés à une meilleure organisation, ni des produits financiers que peuvent procurer certaines opérations Il faut tout mettre en œuvre pour éviter une nouvelle étape destructrice pour le bassin de vie et sa population Désormais les sombres perspectives des dotations de l’Etat Les dépenses des collectivités territoriales Elles ont augmenté sensiblement depuis plus de trente ans : de 8% du De 1999 à 2009 : PIB en 1980 à 11,7% en les dépenses des 2011 (en partie à cause des régions ont augmenté transferts de charges de de 127% l’Etat) celles des départements de 81% Ces vingt dernières années elles ont augmenté en celles des communes et moyenne de 5,35% par an de leurs groupements contre 3,35% pour l’Etat de 39,9% Fonctionnement et investissement Les dépenses de Les dépenses fonctionnement d’investissement Elles représentaient en Elles s’élevaient en 2011 2011 près de 70% de à 66,4 Mds € - dont 12,4 leurs dépenses totales Mds € de remboursement avec 153 Mds € des emprunts - contre dont les charges de 51,6 Mds en 2003 personnels, premier Elles en font le premier poste de dépenses en investisseur public : 70 progression constante % des dépenses totales avec 53 Mds € d’investissement Les dépenses publiques La dépense publique nationale → 1 226 milliards d'euros pour l’année 2014, c’est-à-dire 57,2 % du produit intérieur brut, soit un niveau supérieur d’environ 10 points à la moyenne des pays de l'OCDE La dette publique → elle a augmenté entre 2007 et 2012 de 600 milliards d’euros et continue d’augmenter à un rythme annuel de près de 90 Md€. Elle atteint aujourd’hui la somme de 2 089 Md€, soit une dette de 31 500 € par habitant, soit 97,5 % du PIB Le déficit de l’Etat → il s’est élevé à 85 milliards d’euros en 2014, soit 4 % du PIB Le déficit admis par l’UE ne devant pas dépasser 2,7 % du PIB en 2017 l’Etat devra continuer à diminuer ses dépenses La réduction des dépenses publiques Cette réduction atteindra l'Etat devra économiser en 2017 la somme 18 milliards annuelle de 50 milliards l'assurance-maladie 10 d'euros par rapport à milliards l’année 2014 le reste de la protection sociale 11 milliards Elle sera répartie sur les le groupe des différents acteurs de la collectivités territoriales dépense publique 11 milliards (diminution des dotations de l’Etat) Effort annuel demandé en 2017 aux collectivités territoriales Il s’élèvera en fait à 12,5 milliards d’euros puisqu’elles ont déjà été mises à contribution à hauteur de 1,5 Md€ en 2014 Les contributions respectives des communes et de leurs En 2015 le nouveau coup de rabot sur la DGF s’élève donc à 3,67 groupements sont de 70% et milliards d'euros de 30%: c’est en 2015 une somme nouvelle de 1,450 En 2016 et 2017 deux baisses milliard qui est déduite de consécutives du même montant se l'enveloppe destinée aux cumuleront pour parvenir à la communes et de 0,621 milliard réduction annuelle des dotations de de l'enveloppe des 12,5 milliards d'euros intercommunalités Phase 4 : la contribution des communes à l’effort de redressement des dépenses publiques * Les dotations de l'Etat aux collectivités territoriales, qui s’élevaient à 41,5 Md€ en 2013, se limiteront à 29 Md€ en 2017, ce qui efface une grande partie de l’effort financier effectué par l’Etat pour inciter à la création des communautés de communes • Le tableau suivant présente les pertes annuelles réelles, calculées à partir des sommes de référence perçues en 2013 et cumulées Perte DGF Perte DGF Perte DGF Perte DGF 2014 2015 2016 2017 Augignac 3 488 12 489 21 490 30 491 Le Bourdeix 1 494 5 178 8 862 12 546 Champs-Romain 1 674 5 802 9 930 14 058 Nontron 28 448 98 056 167 664