BILAN DE QUALITE DE L’AIR POUR LE HAUT-RHIN

Situation au regard des valeurs réglementaires

Contribution au SRCAE

Avec le soutien de la DREAL

ASPA 10100101 – ID Version du 4 novembre 2010

1

Conditions de diffusion :

. Diffusion libre pour une réutilisation ultérieure des données dans les conditions ci-dessous. . Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit faire référence à l’ASPA en termes de « Source d’information ASPA 10100101-ID». . Données non rediffusées en cas de modification ultérieure des données. . Sur demande, l’ASPA met à disposition les caractéristiques des techniques de mesures et des méthodes d’exploitation des données mises en œuvre ainsi que les normes d’environnement en vigueur. . Les données contenues dans ce document restent la propriété de l’ASPA. . L’ASPA peut rediffuser ce document à d’autres destinataires

Intervenants :

Intervenants études :  Coordination du projet : Cyril PALLARES  Rédaction du rapport : Gilles PERRON  Tiers examen du rapport : Cyril PALLARES /Emmanuel RIVIERE  Approbation finale : Alain TARGET

2

SOMMAIRE

I. INTRODUCTION ...... 6 1. POSITIONNEMENT DE LA NOTE ...... 6 2. DEFINITION DES ZONES GEOGRAPHIQUES...... 6 2.1 AGGLOMERATION ...... 6 2.2 UNITE URBAINE (DEFINITION DE L’INSEE) ...... 6 2.3 LES ZONES ADMINISTRATIVES DE SURVEILLANCE (ZAS) ...... 7 2.4 LA POPULATION HAUT-RHINOISE ...... 7 3. LES PRINCIPALES DISPOSITION DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 8 3.1 DESCRIPTION DES PLANS D’ACTIONS ...... 8 3.2 COMPATIBILITE DES PLANS ...... 9 3.3 SITUATION HAUT-RHINOISE CONCERNANT LES PLANS D’ACTIONS … ...... 9

II. RESULTAT DU RESEAU DE SURVEILLANCE...... 11 1. DIOXYDE DE SOUFRE ...... 11 POUR LES STATIONS DE FOND ...... 11 POUR LES STATIONS DE PROXIMITE ...... 11 2. DIOXYDE D’AZOTE ...... 13 STATIONS DE FOND ...... 13 STATIONS DE PROXIMITE ...... 13 3. PARTICULES PM10 ...... 15 AJUSTEMENT DES MESURES DE PARTICULES ...... 15 BILAN ...... 15 4. MONOXYDE DE CARBONE ...... 17 5. BENZENE ...... 17 6. L’OZONE ...... 18 7. AUTRES POLLUANTS ...... 19 LES HAP ET LES METAUX LOURDS ...... 19

III. RESULTATS ISSUS DES CARTOGRAPHIES DE LA QUALITE DE L’AIR ...... 20 1. LA CARTOGRAPHIE DE LA POLLUTION DE L’AIR (POLLUTION DE FOND) ...... 20 CARTOGRAPHIES ISSUES DE LA CAMPAGNE DE MESURES DE 2009 ...... 20 EVOLUTION DES CONCENTRATIONS POUR LES OXYDES D’AZOTE ...... 21 2. EXPOSITION DE LA POPULATION A LA POLLUTION ...... 21 2. EXPOSITION DE LA POPULATION A LA POLLUTION ...... 22 EXPOSITION DE LA POPULATION A LA POLLUTION DE FOND ...... 22 EXPOSITION DE LA POPULATION A LA POLLUTION URBAINE INTEGRANT LA PROXIMITE TRAFIC A ..... 23 3. CARTOGRAPHIE DE LA POLLUTION DE PROXIMITE AUTOMOBILE DANS LES AGGLOMERATIONS DE MULHOUSE ET DE ...... 24

IV. RESULTATS DES CAMPAGNES DE MESURES DANS LE HAUT-RHIN ...... 26 1. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR SUR L’ENSEMBLE DU DOMAINE REGIONAL...... 26 PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS ...... 27 2. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR A PROXIMITE DE L’AUTOROUTE A36 A MULHOUSE ...... 30 3. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VALLEE DE LA THUR ...... 32 4. DANS LES AUTRES VALLEES VOSGIENNES HAUT-RHINOISES ...... 35

3

V. BILAN DES EMISSIONS PAR POLLUANT ...... 36

A- BILAN DES EMISSIONS SUR L’ENSEMBLE DU HAUT-RHIN ET SUR LES 2 GRANDES AGGLOMERATIONS ...... 37 1. DIOXYDE DE SOUFRE ...... 37 LES EMISSIONS DE SO2 SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA COLMAR : ...... 37 2. DIOXYDE D’AZOTE ...... 38 LES EMISSIONS DE NOX SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA COLMAR : ...... 38 3. PARTICULES PM10 ...... 39 LES EMISSIONS DE PM10 SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA COLMAR: ...... 39 4. MONOXYDE DE CARBONE ...... 40 LES EMISSIONS DE CO EN CHIFFRE SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA COLMAR : ...... 40 5. BENZENE ...... 41 LES EMISSIONS DE BENZENE SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA COLMAR : ...... 41 6. BENZO(A)PYRENE ...... 42 LES EMISSIONS DE BENZO(A)PYRENE SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA COLMAR : .... 42 7. ARSENIC ...... 43 LES EMISSIONS D’ARSENIC SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA DE COLMAR : ...... 43 8. NICKEL ...... 44 LES EMISSIONS DE NICKEL SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET DE LA CA DE COLMAR : ...... 44 9. CADMIUM ...... 45 LES EMISSIONS DE CADMIUM SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET DE LA CA DE COLMAR : ...... 45 10. PLOMB ...... 46 LES EMISSIONS DE PLOMB SUR LES ZONES DE MULHOUSE (ZAG ET M2A) ET LA CA COLMAR : ...... 46

B- BILAN DES EMISSIONS SUR LA ZONE DE THANN ET VIEUX THANN ...... 47 1. LES EMISSIONS DE SO2 SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN ...... 47 2. LES EMISSIONS DE NOX SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN ...... 47 2. LES EMISSIONS DE NOX SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN ...... 48 3. LES EMISSIONS DE PM10 SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN ...... 49 4. LES EMISSIONS DE BENZENE SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN ...... 50 5. LES EMISSIONS DE MERCURE SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN ...... 51

VII. CONCLUSION ...... 52 1. BILAN DE L’ETAT DE LA QUALITE DE L’AIR ...... 52 POLLUTION AU DIOXYDE D’AZOTE… ...... 52 POLLUTION AUX PARTICULES (PM10)… ...... 52 POLLUTION A L’OZONE… ...... 52 AUTRES POLLUANTS… ...... 52 2. ELEMENTS TECHNIQUES CONCERNANT LA REALISATION D’UN PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE DANS LE HAUT-RHIN ...... 54 UN PPA A MULHOUSE ? ...... 54 UN PPA DANS LA VALLEE DE LA THUR ? ...... 54

4

DEFINITIONS

Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère à atteindre à long terme, sauf lorsque cela n'est pas réalisable par des mesures proportionnées, afin d'assurer une Objectif de qualité protection efficace de la santé humaine et de l'environnement dans son ensemble (source articles 221-1 à 221-3 du Code de l’Environnement). Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère fixé dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les Valeur cible effets nocifs sur la santé humaine ou sur l'environnement dans son ensemble, à atteindre, dans la mesure du possible, dans un délai donné (source articles 221-1 à 221-3 du Code de l’Environnement). Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère fixé sur la base des connaissances scientifiques à ne pas dépasser dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les Valeur limite effets nocifs de ces substances sur la santé humaine ou sur l'environnement dans son ensemble (source articles 221-1 à 221-3 du Code de l’Environnement). niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée Seuil d'information et présente un risque pour la santé humaine des groupes de recommandation particulièrement sensibles de la population rendant nécessaires des informations immédiates et adéquates donné (source articles 221-1 à 221-3 du Code de l’Environnement). Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l'ensemble de la population ou Seuil d'alerte de dégradation de l'environnement justifiant l'intervention de mesures d'urgence (source articles 221-1 à 221-3 du Code de l’Environnement). Niveau à atteindre à long terme, sauf lorsque cela n’est pas réalisable par des mesures proportionnées, afin d’assurer une Objectif à long terme protection efficace de la santé humaine et de l’environnement (source Directive 2008/50/CE).

Niveau fixé sur la base des connaissances scientifiques, au-delà duquel des effets nocifs directs peuvent se produire sur certains Niveau critique récepteurs, tels que les arbres, autres plantes ou écosystèmes naturels, mais pas sur des êtres humains.

Somme des différences entre les concentrations horaires AOT40 supérieures à 80μg/m3 (= 40 parties par milliard) et 80μg/m3 (exprimé en µg/m³ durant une période do née en utilisant uniquement les valeurs sur par heure) une heure, mesurées quotidiennement entre 8 h 00 et 20 h 00 (heure de l’Europe centrale - source Directive 2008/50/CE).

Niveau moyen déterminé sur la base des mesures effectuées dans des lieux caractéristiques de la pollution de fond urbaine sur l’ensemble du territoire d’un État membre et qui reflète IEM - Indicateur l’exposition de la population. Il est utilisé afin de calculer l’objectif d'exposition moyenne national de réduction de l’exposition et l’obligation en matière de concentration relative à l’exposition (source Directive 2008/50/CE).

Dans le présent document le terme « secteur industriel » (au sens large) regroupe les trois secteurs d’activités « industrie, au sens Secteur industriel strict) », « production et distribution d’énergie » et « traitement de déchets», secteurs différenciés dans les inventaires ASPA.

5

I. INTRODUCTION

1. POSITIONNEMENT DE LA NOTE

Cette note se propose, dans le cadre de l’élaboration du Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie, de faire le point sur les dépassements des valeurs limites, des valeurs cibles ainsi que des seuils d’information et d’alerte dans le Haut-Rhin pour le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, les particules, l’ozone, le monoxyde de carbone, le benzène, le plomb, l’arsenic, le cadmium, le nickel et le benzo(a)pyrène à partir du système régional d’évaluation de la qualité de l’air et des études réalisées ces dernières années.

Une attention particulière est apportée à la principale agglomération du Haut-Rhin (Mulhouse) où les densités d’émissions de polluants sont importantes (concentration d’habitat, de trafic routier…).

Un bilan des émissions est ensuite présenté sur les deux agglomérations du Haut-Rhin (Mulhouse et Colmar) ainsi que sur la zone de Thann-Vieux Thann dans la vallée de la Thur qui présente régulièrement des niveaux de pollution élevés.

A noter que cette note reprend la trame générale du document « 07012603-ID-Eléments de décision pour un Plan de Protection de l’Atmosphère dans le Haut-Rhin » qui faisait le bilan de la qualité de l’air sur le Haut-Rhin en 2006.

2. DEFINITION DES ZONES GEOGRAPHIQUES

2.1 Agglomération

Au sens institutionnel, une Agglomération (avec un A) est un ensemble de plus de 50 000 habitants d’un seul tenant sans enclave autour d’une ou plusieurs communes « centres » d’au moins 15 000 habitants.

2.2 Unité Urbaine (définition de l’INSEE)

L'unité urbaine est une commune ou un ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d'au moins 2 000 habitants où aucune habitation n'est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. En outre, chaque commune concernée possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. Si l'unité urbaine s'étend sur plusieurs communes, l'ensemble de ces communes forme une agglomération multi-communale ou agglomération urbaine. Si l'unité urbaine s'étend sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée. Remarque : Ces seuils, 200 mètres pour la continuité de l'habitat et 2 000 habitants pour la population, résultent de recommandations adoptées au niveau international. Pour Mulhouse, la communauté d’agglomération regroupe depuis le 4 janvier 2010 32 communes limitrophes sous l’appellation de Mulhouse Alsace Agglomération et rassemble plus de 250 000 habitants.

6

2.3 Les Zones Administratives de Surveillance (ZAS)

Le mot "zone administrative de surveillance" est une contraction de zone administrative de gestion et de zone pour le rapportage des données de qualité de l’air au niveau européen. Cette notion est définie dans le PSQA1 de la région Alsace élaboré par l’ASPA conformément à la directive cadre européenne.

Selon la directive cadre européenne 2008/50/CE concernant l’évaluation et la gestion de la qualité de l’air, chaque Etat Membre doit : . Définir des zones de gestion de la qualité de l'air raccordées à des plans de gestion. . Etablir la liste des zones et des agglomérations pour lesquelles une information annuelle sur la pollution atmosphérique sera à fournir. . Définir des zones d'évaluation de la qualité de l'air.

Depuis le du 1er janvier 2010, 4 zones administratives de surveillance (ZAS) sont définies en Alsace en lien avec des zones de gestion de la qualité de l’air : 3 à dominante urbaine et une régionale : . FR16A01 - Mulhouse . FR16A02 - Strasbourg . FR16N10 - zone urbaine régionale rassemblant les agglomérations de plus de 50 000 habitants (Colmar et Haguenau) . FR1620 - zone rurale couvrant le reste du territoire.

Carte 1 : Zones de gestion de la qualité de l’air en Alsace

2.4 La population haut-rhinoise

Dans ce document, plusieurs entités géographiques haut-rhinoises sont définies : La zone administrative de surveillance de Mulhouse (ZAG Mulhouse2) au sens du zonage européen, les communautés d’agglomération de Mulhouse (M2A Mulhouse3) et de Colmar (CA Colmar4).

Le Haut-Rhin est un département densément peuplé avec 211 hab./km² pour 221 sur l’ensemble de la région (et 112 en moyenne en hors DOM-TOM). La population haut-rhinoise se concentre à 47% dans les principales agglomérations : Mulhouse et Colmar.

1 Programme de Surveillance de la Qualité de l’air – Année 2005 – 05122101. Le PSQA est en cours de mise à jour pour la période 2010-2015 2 , , , , , Brunstatt, Chalampé, Didenheim, Feldkirch, , , , , , Morschwiller-le-bas, Mulhouse, , Petit-Landau, , , , Rischwiller, , , , , , , , , 3 Baldersheim, Battenheim, Berrwiller, Bollwiller, , Brunstatt, Didenheim, , , Feldkirch, , Habsheim, , Illzach, Kingersheim, Lutterbach, Morschwiller-le-bas, Mulhouse, Pfastatt, Pulversheim, Reiningue, Rischwiller, Riedisheim, Rixheim, Ruelisheim, Sausheim, Staffelfelden, Ungersheim, Wittelsheim, Zillisheim, 4 Colmar, Horbourg Whir, Housssen, Ingersheim, ,, Sainte-Croix-en-Plaine, Turkheim, Wettosheim,

7

Population Superficie Densité (km²) (hab./km²) M2A Mulhouse 250 808 314 799 CA Colmar 94 486 175 540 ZAG Mulhouse 259 124 372 696 Haut-Rhin 742 408 3 522 211 Alsace 1 827 248 8 305 220

Tableau 1 : Population du Haut-Rhin (année 2007)

Réglementairement, sur le seul critère de la population (unité urbaine de 100 000 habitants), un plan de déplacement urbain (PDU) est exigé par la loi à Mulhouse.

Sur la base de la population (année 2007) et de l’unité urbaine mulhousienne (zonage 19995), il n’existe pas actuellement de PPA dans le Haut-Rhin. Cependant, la M2A ou la ZAG rassemble désormais plus de 250 000 habitants.

3. LES PRINCIPALES DISPOSITIONS DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Le Code de l’Environnement (livre II « Milieux physiques », titre II « Air et atmosphère ») intégrant la loi sur l’air6 définit les conditions de surveillance de la qualité de l’air et de ses effets. Elle fixe les modalités de mise en œuvre du droit à l’information et prévoit des outils de planification permettant de maîtriser ou d’améliorer la qualité de l’air. La législation définit ou renforce trois schémas et plans dont les objectifs et les moyens d’action sont complémentaires. Ces outils de planification créent un cadre de concertation permettant aux différentes instances compétentes de participer à l’élaboration de la politique de gestion de la qualité de l’air.

3.1 Description des plans d’actions

. Le Schéma Régional du Climat, de l’air et de l’Energie fixe à l’échelon de la région o Les orientations pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter dans le cadre de l’engagement national de division par 4 des émissions de GES entre 1990 et 2050 (loi POPE de 20057). o Les orientations pour atteindre les normes de qualité de l’air, pour prévenir ou réduire la pollution atmosphérique. o Des objectifs qualitatifs et quantitatifs en matière de politique énergétique.

Le Schéma Régional, qui remplace Le Plan Régional pour la Qualité de l’Air8, doit prendre en compte les plans d’actions nationaux (Plan de réduction des émissions de la pollution atmosphérique, plan « Particules »,

5 Un nouveau zonage est en cours d’élaboration d’après les données du RGP 2006. 6 La LAURE Loi sur l’air n° 96-1236 du 30 décembre 1996 (art.4). 7 Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique 8 Le Plan Régional pour la Qualité de l’Air pour la région Alsace a été élaboré sous la conduite du préfet et adopté le 29 décembre 2000

8

plan national d’adaptation aux changements climatiques) et est élaboré conjointement par le préfet de Région et le président du Conseil Régional. Le SRCAE de la région Alsace est en cours de réalisation.

. Le Plan de Déplacements Urbains (PDU), formalisé par la LOTI9 et dont le volet « air » a été rendu obligatoire par la loi sur l’Air, doit être mis en œuvre dans toute agglomération de plus de 100 000 habitants. Le PDU organise les transports des personnes et des marchandises et vise à développer les transports alternatifs à la voiture particulière (collectifs et les modes de transport « propres »), à organiser le stationnement et à aménager la voirie. Il doit également évaluer les effets des déplacements sur la qualité de l'air.

. Le Plan de Protection de l’Atmosphère doit être mis en œuvre conformément au décret du 25 mai 2001 dans toutes les agglomérations de plus de 250 000 habitants ainsi que dans les zones où le niveau de concentration dans l’air ambiant de l’une au moins des onze substances polluantes10 visées dans l’article R222-1du code de l’environnement dépasse ou risque de dépasser une valeur limite ou une valeur cible (voir page 5). Il vise à ramener ou à maintenir les concentrations des polluants sous ces valeurs. En Alsace, le PPA de Strasbourg piloté par la DRIRE (devenue depuis la DREAL) a été approuvé par le CODERST du Bas-Rhin le 14 novembre 2006.

3.2 Compatibilité des plans

Le SRCAE assure la cohérence de l’ensemble des dispositions prises au niveau régional. Les PPA et les PDU doivent être compatibles avec le SRCAE. En outre le PDU doit également être compatible avec le PPA sur son territoire si celui-ci existe.

3.3 Situation haut-rhinoise concernant les plans d’actions …

Sur les quatre zones administratives de gestion de la qualité de l’air ou « zones administratives de surveillance » (ZAS) définies ci-dessus, trois concernent le département du Haut-Rhin et deux plans y sont actuellement déployés :

Plan de Déplacement Urbain de Mulhouse11 (Agglomération de 240 000 habitants environ).

Le PDU pour la ville de Mulhouse a été adopté le 16 février 2001 et révisé en 2005 à la faveur de l’élargissement de la CAMSA (Communauté d’agglomération Mulhouse Sud Alsace) aux communes du bassin potassique.

Dans une première phase, l’ASPA à la demande de l’Agence Locale de la Maîtrise de l’Energie de l’agglomération mulhousienne (ALME), a mené une étude concernant la pollution de proximité automobile sur les communes de la région mulhousienne, en accord avec le territoire pris en compte par le Plan de Déplacement Urbain, élaboré par l’Agence d’Urbanisme de la Région mulhousienne (AURM) pour le compte du Syndicat Intercommunal des Transports de l’Agglomération Mulhousienne (SITRAM). Cette étude a consisté à évaluer pour les rues principales du réseau routier structurant, à l’aide d’un

9 Loi d’Orientation sur les Transports Intérieurs - 1982 10 SO2, NO2, particules en suspension, Ozone, benzène, monoxyde de carbone, plomb, arsenic, nickel, cadmium et benzo(a)pyrène 11 Baldersheim, Battenheim, Berrwiller, Bollwiller, Brunstatt, Didenheim, Feldkirch, Habsheim, Illzach, Kingersheim, Lutterbach, Morschwiller-le-bas, Mulhouse, Pfastatt, Pulversheim, Reiningue, Rischwiller, Riedisheim, Rixheim, Ruelisheim, Sausheim, Staffelfelden, Ungersheim, Zillisheim

9

modèle numérique, les émissions attribuées au trafic routier selon les types de pollution (oxydes d'azote, benzène, composés organiques volatils, monoxyde de carbone et particules fines), les concentrations dans l'air correspondantes et à faire une simulation (à partir des données ad hoc) pour l'année 2010.

L’Agence d’Urbanisme de la Région Mulhousienne publie régulièrement un bilan évaluant les 63 actions du PDU12. Dans cet observatoire du PDU de l’agglomération mulhousienne, cinq indicateurs13 de suivi ont été retenus pour l’amélioration de la qualité de l’air.

Le plan climat territorial (PCT)

La CAMSA s’est impliquée dans l’élaboration d’un Plan Climat qui a été signé avec l’ensemble des partenaires le 7 décembre 2007. Le Plan d’actions rassemble ainsi, à ce jour plus de 260 actions portées par les différents partenaires locaux. Il est le fruit d’un important travail de coopération et de concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire.

La compétence « plan Climat » est transférée depuis 2010 à l’ensemble des communes de la M2A. Il est en outre à noter que le programme local de l’habitat (PLH) qui donne un état des lieux de la situation concernant l’habitat et les grandes orientations et programmation des actions en matière de politiques du logement est en cours de réalisation et devrait être approuvé fin 2011.

12 Dernière publication (septempbre 2009) : Observatoire du PDU de l’agglomération mulhousienne – 7ème édition – année 2008/2009 13 Indicateur 31 : Résultats des niveaux de pollution de proximité automobile / Indicateur 32 : Bilan émissions par commune / Indicateur 33 : Résultats des stations du réseau fixe de mesure / Indicateur 34 : Exposition de la population / Indicateur 35 : Suivi de l’indice ATMO

10

II. RESULTAT DU RESEAU DE SURVEILLANCE14

1. DIOXYDE DE SOUFRE

Pour la surveillance du SO2 dans l’environnement, le réseau de l’ASPA comprend essentiellement des stations de mesures implantées sous les vents dominants des rejets industriels liés à la production d’énergie à partir de combustible fossile soufré et plus rarement liés au procédé de fabrication. Les autres stations permettent de surveiller la qualité de l'air moyenne notamment au centre des agglomérations et, en campagne et en montagne, ont pour vocation d’appréhender les transports de pollution de fond susceptibles d’affecter la région.

Les dépassements de normes de qualité de l’air sont présentés dans le tableau 2 page suivante. Le bilan des dépassements est réalisé sur les trois dernières années.

Pour les stations de fond

De 2007 à 2009, il n’y a pas eu de dépassement du niveau de recommandation et d’information (300 µg/m3 sur une heure) ni de dépassement du niveau d’alerte (500 µg/m3 sur 3 heures).

Pour les stations de proximité

Aucun dépassement de norme de la qualité de l’air n’a été constaté sur les stations de proximité de trafic ou industrielle.

De la même manière, l’objectif de qualité de l’air (50 µg/m3 en moyenne annuelle) n’a pas été dépassé entre 2007 et 2009.

Aucune situation de pollution n'a nécessité la mise en œuvre de la procédure d’information (seuil de 300 µg/m3/h) ni de la procédure d'urgence (seuil de 500 µg/m3/3h) sur le Haut-Rhin.

14 Données issues du document : « Bilan de la qualité de l’air dans les départements du Bas Rhin et du Haut-Rhin » transmis au Comité Départemental d’Hygiène Départemental d’Hygiène

11

Seuil Seuil d'alerte Valeurs limites Valeurs limites d’information protection des écosystèmes 300 µg/m3 500 µg/m3 350 125 20 20 µg/m3 µg/m3 µg/m3 µg/m3 Moyenne Moyenne Centile Centile Moy. Moy. horaire horaire 99,7 99,2 annuelle hiv. pendant 3 h en moy. en moy. consécutives hor.* journ. ** Max µg/m3 En µg/m3 2007 COL centre 73 Non 42 26 5 6 MUL Nord 17 Non 9 5 1 2 Chalampé 16 Non 11 6 2 3 Thann 129 Non 81 24 5 5 Vieux Thann 253 Non 84 25 6 6 CC3F 23 Non 12 6 2 3 2008 COL centre 63 Non 36 14 3 7 MUL Nord 19 Non 9 6 1 1 CC3F 23 Non 12 8 2 3 Chalampé 17 Non 11 7 2 3 Thann 178 Non 95 27 4 7 Vieux Thann 239 Non 82 28 6 7 2009 COL centre 67 Non 43 24 3 5 MUL Nord 17 Non 8 4 1 1 CC3F 19 Non 9 6 1 2 Chalampé 38 Non 13 9 2 3 Thann 122 Non 58 16 3 4 Vieux Thann 147 Non 38 13 3 5

Tableau 2 : Bilan par rapport aux normes sur les stations de mesures du réseau du Haut- Rhin pour le dioxyde de soufre (années 2007, 2008 et 2009) - * 24 heures de dépassements par année de 365j / ** 3 jours de dépassements par année de 365j

12

2. DIOXYDE D’AZOTE

La surveillance de la pollution ambiante en dioxyde d’azote est en priorité réalisée au centre des grandes agglomérations, à proximité des zones à circulation intense ou encombrées et sous les vents dominants des rejets industriels azotés (comme c’est le cas dans la zone de Chalampé / Ottmarsheim). Une station rurale de fond (Hautes Vosges) appréhendait par ailleurs les transports de pollution en NO2 traversant la plaine et perceptibles jusqu’en montagne. Elle a été fermée en raison de contrainte technique durant l’année 2008. Les dépassements de normes de qualité de l’air sont présentés dans le tableau 3 page suivante. Le bilan des dépassements est réalisé sur les trois dernières années.

Stations de fond

L’objectif de qualité défini15 par l’article R221-1 du code de l’environnement (40 µg/m3 en moyenne annuelle) n’a été atteint sur aucun des sites du Haut-Rhin durant les années 2007, 2008 et 2009. En 2008 et 2009, le niveau de recommandation (fixé à 200 µg/m3) a été respectivement dépassé sur la station de Mulhouse Nord avec des maxima de 215 µg/m3 et de 269 µg/m3.

La valeur limite annuelle pour la protection de la végétation fixée16 à 30 µg/m3 pour la moyenne annuelle des NOx n’a pas été dépassée sur la station rurale de montagne Hautes-Vosges sur l’année 2007 (dernière année de fonctionnement de cette station sur la période considérée).

Stations de proximité

Aucune station de proximité n’a dépassé l’objectif de qualité de l’air défini par le décret du 15 février 2002 (40 µg/m3 en moyenne annuelle). Il est à noter que la ville de Mulhouse ne possède plus de station de proximité trafic depuis le changement du plan de circulation suite à la mise en service du tramway en mai 2006. Depuis cette date, la station Mulhouse ASPA (rue d’Alsace), rebaptisée Mulhouse Centre, a été reclassée comme station urbaine de fond. Une étude est en cours pour la mise en place d’une nouvelle station de proximité trafic.

Le seuil de recommandation a été dépassé sur la station de proximité industrielle de Chalampé avec 296 µg/m3 mesuré le 8 décembre 2007.

Aucune situation de pollution n'a nécessité la mise en œuvre de la procédure d’information (seuil de 200 µg/m3/h) ni de la procédure d'urgence (seuil de 400 µg/m3/h) sur le Haut-Rhin.

15 Qui est aussi la valeur limite 2010 pour la directive européenne 2008/50/CE 16 Ne concerne que les stations de fond rurales éloignées des agglomérations

13

Seuil Seuil d'alerte Valeur limite Valeur d’informat limite ion (prot. de la végétation ) 200 400 200 200 µg/m3 200 µg/m3 40 30 µg/m3 µg/m3 µg/m3 µg/m3 µg/m3 Moyenne Moyenne Moyen Centile 98 Centile 99,8 Moyenn Moyenne horaire** horaire ne h h en e Annuelle ** horair en moyenne Annuell (nb de e * moyenne horaire*** e jours) horaire** Max En µg/m3 µg/m3 2007 COL centre 115 Non Non 73 93 33 COL Est 107 Non Non 64 84 25 MUL Centre 123 Non Non 71 98 27 MUL Sud 2 105 Non Non 62 87 21 MUL Est 93 Non Non 54 71 15 MUL Nord 146 Non Non 83 118 35 CC3F 105 Non Non 64 87 26 Hautes Vosges 43 Non Non 14 27 3 Chalampé 296 (1) Non Non 74 111 29 Ottmarsheim 97 Non Non 58 78 24 2008 COL centre 128 Non Non 75 93 33 COL Est 129 Non Non 69 93 27 MUL Centre 156 Non Non 75 96 29 MUL Sud 2 164 Non Non 64 9 21 MUL Est 97 Non Non 57 75 18 MUL Nord 215 (1) Non Non 89 140 37 CC3F 103 Non Non 66 85 2 Chalampé 151 Non Non 70 101 28 Ottmarsheim 102 Non Non 61 79 25 2009 COL centre 174 Non Non 78 104 33 COL Est 191 Non Non 78 115 27 MUL Centre 182 Non Non 76 106 31 MUL Sud 2 137 Non Non 67 92 23 MUL Est 88 Non Non 60 74 18 MUL Nord 269 (1) Non Non 93 134 38 CC3F 109 Non Non 70 89 27 Chalampé 131 Non Non 70 97 27 Ottmarsheim 142 Non Non 66 84 26

Tableau 3 : Bilan par rapport aux normes sur les stations de mesures du réseau du Haut-Rhin pour le dioxyde d’azote (années 2007, 2008 et 2009) - * si >200 la veille, le jour et prévision le lendemain / ** soit 175 heures de dépassements pour 365 j / *** soit 18 heures de dépassements pour 365j / **** maxima et nombre de jours avec dépassements entre parenthèse

14

3. PARTICULES PM10

Les particules font l'objet depuis 1979 d'un suivi mis en place principalement dans les grandes agglomérations alsaciennes.

Ajustement des mesures de particules Les valeurs de PM10 sont ajustées depuis le 1er janvier 2007 à l’aide de mesures d’un couple de capteurs TEOM et TEOM pourvu d’un module FDMS qui permet de calculer un incrément d’ajustement appliqué à l’ensemble des stations de mesures. La station de Mulhouse Nord a été choisie comme station de référence pour la correction des stations du Haut-Rhin.

Il est à noter que les comparaisons avec les années antérieures à 2007 ne sont pas pertinentes en l’état.

Avec la prise en compte de la fraction volatile des particules selon la mise en œuvre de ce nouveau dispositif, les valeurs mesurées de ce polluant ont sensiblement augmenté. Ainsi en attestent les dépassements de normes de qualité de l’air présentés dans le tableau ci- dessous sur les trois dernières années 2007, 2008 et 2009.

Bilan Les stations de Colmar Centre et de Mulhouse Nord ont atteint (sans le dépasser) en 2007 des valeurs de l’objectif de qualité de l’air (30 µg/m3 en moyenne annuelle) et ont affiché des dépassements de la valeur limite pour la protection de la santé humaine (50 µg/m3 atteint ou dépassé durant 35 jours de l’année). La valeur limite et le niveau d’alerte définis par l’article R221-1 du code de l’Environnement n’ont en revanche pas été atteints.

Toutefois, le niveau de recommandation (80 µg/m3 sur 24h, niveau défini par les arrêtés préfectoraux de 1997 puis de 2004) a été dépassé sur l’ensemble des stations du Haut- Rhin pour les trois années 2007, 2008 et 2009. Les valeurs les plus élevées ont été mesurées à la station de Mulhouse Nord en 2007 et 2008 avec des maxima respectivement de 112 µg/m3 et 124 µg/m3 (moyenne horaire glissante sur 24 h).

Les particules PM2.5 sont mesurées à partir de 2009 à la station urbaine de fond Mulhouse Sud 2. La moyenne annuelle (19 µg/m3) est restée inférieure à la valeur cible (fixée à 25 µg/m3 sur 1 an à partir de 2010).

15

Seuil Seuil d'alerte Valeur Limite Valeur Limite d’information protection santé humaine 80 µg/m3 125 µg/m3 50 µg/m3 40 µg/m3 Moyenne Moyenne horaire Centile 90,4 des Moyenne horaire*** pendant 3 h moyennes annuelle** consécutives journalières*. Max µg/m3 En µg/m3 2007 COL Est 108 (10) Non 49 (33) 28 COL Centre 109 (12) Non 51 (39) 30 MUL Nord 112 (8) Non 51 (39) 30 MUL Sud 2 110 (7) Non 45 (27) 27 CC3F 88 (3) Non 47 (28) 26 2008 COL Est 98 (5) Non 42 (17) 24 COL Centre 99 (5) Non 44 (17) 25 MUL Nord 124 (10) Non 46 (25) 27 MUL Sud 2 101 (4) Non 41 (15) 23 CC3F 91 (2) Non 43 (23) 25 2009 COL Est 107 (6) Non 44 (21) 24 COL Centre 110 (7) Non 45 (25) 26 MUL Nord 90 (3) Non 48 (30) 27 MUL Sud 2 82 (1) Non 43 (18) 23 CC3F 80 (1) Non 42 (21) 25

Tableau 4 : Bilan des dépassements de normes sur les stations de mesures du réseau du Haut-Rhin pour les particules (années 2007, 2008 et 2009) - * soit 35 jours de dépassements pour 365 j et nombre de jours avec dépassements entre parenthèse / ** au 1°janv 2005 / *** maxima et nombre de jours avec dépassements entre parenthèse

16

4. MONOXYDE DE CARBONE

Au cours des trois dernières années, la station de mesures de Mulhouse Centre (station urbaine de fond17) n'a présenté aucun dépassement de l'objectif de qualité de l'air (10 mg/m3/8h). Le maximum de la moyenne glissante 8 heures est de 1,5 mg/m3 sur les années 2007 et 2009.

Objectif Qualité 10 mg/m3 Moyenne 8 heures glissantes MUL Centre mg/m3 2007 1,5 2008 1,4 2009 1,5

Tableau 5 : Bilan sur les stations de mesures

du réseau du Haut-Rhin pour le monoxyde de

carbone (années 2007, 2008 et 2009)

5. BENZENE

La valeur limite 2010 (5 µg/m3 en moyenne annuelle) est respectée sur l’ensemble des sites de mesures. L’objectif de qualité de l’air défini (2 µg/m3 en moyenne annuelle) n’a été atteint en milieu urbain qu’à la station de Colmar Centre en 2007.

Valeur limite protection humaine 5 µg/m3 Moyenne annuelle µg/m3 2007 2008 2009 COL Centre 2,0 1,2 1,5 MUL Nord 1,8 1,4 1,6

Tableau 6 : Bilan sur les stations de mesures du réseau du Haut-

Rhin pour le benzène (années 2007, 2008 et 2009)

17 A noter que Mulhouse ne possède pas de stations de proximité trafic

17

6. L’OZONE

En ce qui concerne l’ozone (O3), les épisodes de pollution aigüe n’ont été que ponctuels pour les années 2007, 2008 et 2009. La norme pour la protection de la santé humaine (25 jours moyennés sur 3 ans supérieurs à 120 μg/m3 sur 8 heures) est dépassée sur l’ensemble des stations de mesures en 2007 et 2008 et sur 4 stations sur 5 en 2009.

Le maximum horaire observé a été respectivement de 195 µg/m3 en 2007, 172 µg/m3 en 2008 et 189 µg/m3 en 2009 et le niveau de recommandation pour la population fixé à 180 μg/m3 sur 1 heure a été dépassé durant 1 jour en 2007, 0 jour en 2008 et 1 jour en 2009. Le seuil d’alerte de 240 μg/m3 sur 1 heure, entraînant une information spécifique de la population, et celui de 240 μg/m3 sur 3 heures, entraînant les premières mesures d’urgence, n’ont jamais été dépassés.

La valeur cible relative à la protection des végétaux n’est pas encore respectée sur les stations de mesures du Haut-Rhin (à l’exception de la station CC3F en 2008 et 2009).

Seuil Seuil d'alerte Valeur cible Valeur cible d’information protection santé (prot. de la humaine végétation) 180 µg/m3 240 µg/m3 120 µg/m3 AOT 40 moyenne 8 18 000 µg/m3 heures Moyenne horaire* Moyenne horaire Nombre de jours Cumul18 sur 1 h sur 3 ans** Max µg/m3 En µg/m3 2007 COL Est 195 (1) Non 31 COL Sud 183 (1) Non 38 24 563 MUL Est 190 (1) Non 40 24 960 MUL Sud 2 Non Non 32 Hautes Vosges Non Non 38 21 132 CC3F 193 (1) Non 30 18 023 2008 COL Est Non Non 28 COL Sud Non Non 37 21 884 MUL Est Non Non 36 21 596 MUL Sud 2 Non Non 30 Hautes Vosges Non Non 36 18 572 CC3F Non Non 28 17 964 2009 COL Est 182 (1) Non 24 COL Sud 189 (1) Non 32 20 866 MUL Est Non Non 30 20 652 MUL Sud 2 Non Non 26 CC3F 182 (1) Non 23 17 627

Tableau 7 : Bilan des dépassements de normes sur les stations de mesures du réseau du Haut-Rhin pour l’ozone (années 2007, 2008 et 2009) - * maxima et nombre de jours avec dépassements entre parenthèse - ** nombre de jours de dépassements moyennés sur 3 années consécutives à ne pas dépasser 25 jours

18 Calculées à partir des valeurs sur 1 heure (supérieur à 80%g/m3) de mai à juillet en moyenne calculée sur 5 ans. Cette valeur cible est applicable à compter de 2010

18

7. AUTRES POLLUANTS

Les HAP et les métaux lourds

La directive européenne fille 2004/107/CE concerne pour partie la stratégie de surveillance de la qualité de l’air au regard des composés suivants : arsenic, cadmium, mercure, nickel et HAP19. Elle définit des valeurs cibles pour l’arsenic, le cadmium, le nickel et le benzo(a)pyrène. A noter que les autres composés concernés par cette directive (autres HAP et mercure) ne font pas l’objet de valeur cible.

Le benzo(a)pyrène Une mesure des concentrations des HAP (dont le benzo(a)pyrène) a été réalisée sur l’agglomération de Mulhouse en 2008 et 2009 ainsi que sur l’agglomération de Colmar et à Sainte-Marie-aux-Mines afin de déterminer une moyenne annuelle.

Pour le benzo(a)pyrène, la valeur cible pour la protection de la santé humaine (1 ng/m3 en moyenne annuelle à respecter d’ici 2013) est respectée sur l’ensemble des sites de mesures du Haut-Rhin.

Valeur cible Protection santé humaine 1 ng/m3 Moyenne annuelle 2008 2009 COL Centre 0,16 * MUL Nord 0,55 MUL Centre 0,49 Sainte Marie aux Mines 0,56

Tableau 8 : Bilan sur les stations de mesures du réseau du Haut-Rhin pour le benzo(a)pyrène (années 2008 et 2009)

Les métaux lourds

Une mesure des concentrations en métaux lourds a été réalisée sur le site de Sausheim20 en 2009 dans le Haut-Rhin. Aucune des valeurs cibles fixées pour chacun de ces polluants n’est atteinte.

Arsenic Cadmium Nickel Plomb Valeur cible Protection santé humaine 6 ng/m3 5 ng/m3 20 ng/m3 500 ng/m3 2009 Moyenne annuelle SAUSHEIM 0,4 0,2 1,1 5,9

Tableau 9 : Bilan sur les stations de mesures du réseau du Haut-Rhin pour les métaux lourds (année 2009)

19 7 polluants de la directive fille 2004/107/CE : le benzo(a)pyrène, benzo(a)anthracène, le benzo(b)fluoranthène, le benzo(j)fluoranthène, le benzo(k)fluoranthène, l’indéno(1, 2, 3 – cd)pyrène et le dibenz(a, h)anthracène, avec 3 supplémentaires : le chrysène, benzo(e)pyrène et le benzo(g, h, i)pérylène 20 A proximité de l’Unité de Valorisation Energétique – principal émetteur de métaux lourds

19

III. RESULTATS ISSUS DES CARTOGRAPHIES DE LA QUALITE DE L’AIR

1. LA CARTOGRAPHIE DE LA POLLUTION DE L’AIR (pollution de fond)

Cartographies issues de la campagne de mesures de NO2 2009

L’élaboration des cadastres des concentrations dans l’air repose sur des méthodes géostatistiques appliquées à des mesures issues de stations permanentes et de campagnes de mesures. Ces données sont ensuite redistribuées sur l’ensemble du territoire pour produire une moyenne annuelle qui, dans le cas présent, n’est représentative que de la pollution de fond à hauteur d’homme (hors exposition directe à une pollution de proximité automobile ou industrielle).

Suite à la campagne régionale réalisée en 2009, des cartes de qualité de l’air ont été élaborées à l’aide de méthodes géostatistiques. C6H6 Dioxyde d’azote La cartographie finale fait nettement ressortir les axes routiers, les zones urbaines et industrielles (avec des concentrations moyennes annuelles en NO2 comprises entre 30 et 40 µg/m3 – zone de Mulhouse - Chalampé/Ottmarsheim).

Benzène Les concentrations les plus élevées en benzène restent circonscrites aux principales agglomérations alsaciennes. Il est cependant à noter que pour 2009 seule la ville de Strasbourg présente un dépassement de l’objectif de qualité de 2 µg/m3 en moyenne annuelle. A Mulhouse et à Colmar, les centres urbains présentent des concentrations comprises entre 1.5 et 2 µg/m3. La baisse généralisée des concentrations en benzène depuis plusieurs années montre ainsi l’efficience des réglementations communautaires pour la réduction du benzène dans l’essence citée plus haut (Directive 98/70 CE PM10 modifiant la Directive 93/12/CEE).

Particules PM10 La ville de Strasbourg caractérise l’ilôt de pollution le plus important de la région Alsace en PM10 avec des valeurs dépassant l’objectif de qualité de 30 µg/m3 en moyenne annuelle. La ville de Mulhouse présente cependant des valeurs non négligeables en PM10 de l’ordre de 27 µg/m3 en moyenne annuelle. On observe par ailleurs l’existence d’un gradient de pollution en PM10 entre les zones nord et sud de la région.

Cartes 2 à 4 : Cartographies des concentrations moyennes annuelles pour le dioxyde d’azote, le benzène et les PM10 en 2009.

20

Evolution des concentrations pour les oxydes d’azote

La superficie concernée par les dépassements du seuil de 40 µg/m3 annuel en dioxyde d’azote varie chaque 2007 année au gré des conditions météorologiques et des émissions. La cartographie est donc estimée chaque année à partir des données aux stations de mesures, des campagnes de mesures régionales et des émissions par géostatistique.

La zone de dépassement de la valeur objectif de qualité de l’air de 40 µg/m3 tend à diminuer sur les 3 dernières années.

Pour le Haut-Rhin et en particulier Mulhouse, les fluctuations observées sont moins sensibles que sur l’agglomération de Strasbourg. Par ailleurs, les dépassements de la valeur objectif en NO2 ne concernent plus que le secteur circonscrit de la zone industrielle de Chalampé

2008

2009

Cartes 5 à 7 : Cartographie des concentrations moyennes annuelles de NO2 issues de méthodes géostatistiques

21

2. EXPOSITION DE LA POPULATION A LA POLLUTION

Exposition de la population à la pollution de fond

L’évaluation de l’exposition potentielle de la population à la pollution de fond par rapport à des dépassements de normes de qualité de l’air a été réalisée à partir du calcul de cartes de probabilité à l’aide d’algorithmes de simulations conditionnelles. Cette technique est plus appropriée dans l’estimation des valeurs extrêmes peu fréquentes qui se trouvent gommées lors de la construction géostatistique des cartographies des valeurs moyennes de polluants21.

Dioxyde d’azote La population potentiellement exposée au dépassement du seuil de 40 µg/m3 annuel en dioxyde d’azote a été estimée pour les zones concernant respectivement la M2A, la ZAG de Mulhouse et la communauté d’agglomération de Colmar. Les résultats de cette estimation sont donnés dans le tableau 20 ci-dessous.

[NO2] >= 40 µg/m3 Population

M2A < 1000 ZAG Mulhouse < 1000 CA Colmar -

Tableau 10 : Probabilité de dépassement de la valeur limite 2010 de 3 qualité de l’air de 40 µg/m en moyenne annuelle pour le NO2.

L’exposition de la population à la pollution au dioxyde d’azote est donc faible avec moins de 1% de la population à Mulhouse concernée par des niveaux supérieurs à la valeur limite. A Colmar, la part de la population concernée est non quantifiable (quasi nulle).

Benzène La population potentiellement exposée au dépassement de l’objectif de qualité de l’air de 2 µg/m3 annuel en benzène a été estimée pour les mêmes zones. La part de la population potentiellement soumise à un dépassement de la valeur objectif de qualité est non quantifiable (quasi nulle), pour l’ensemble des zones concernées (ZAG, M2A et CAC Colmar).

Particules PM10 La population potentiellement exposée au dépassement de l’objectif de qualité de l’air de 30 µg/m3 annuel en PM1022 a été estimée pour les zones de la M2A, de la ZAG de Mulhouse et de la CA de Colmar. Les résultats obtenus figurent dans le tableau 11 ci- après. Pour la M2A comme pour la ZAG Mulhouse, les simulations montrent que plus de 1000 habitants (0,5% de la population totale) sont potentiellement soumis à un dépassement de la valeur objectif de qualité. Pour la CAC de Colmar, cette probabilité d’exposition potentielle de la population concerne moins de 500 habitants (0,2% de la population totale).

[PM10] >= 30 µg/m3 Population M2A < 1 500 ZAG Mulhouse < 1 500 CA Colmar < 500

Tableau 11 : Probabilité de dépassement de l’objectif annuel de qualité de l’air de 30 µg/m3 en moyenne annuelle pour les PM10

21 Les résultats d’exposition potentielle de la population sont donnés par rapport à la valeur médiane simulation 22 La valeur limite annuelle fixée à 40µg/m3 n’est pas dépassée sur le territoire du département.

22

L’ozone En 2009, l’ensemble de l’Alsace, et donc la totalité de la population, est concernée par un dépassement de la valeur cible pour la santé humaine fixée à 120 µg/m3 en moyenne 8 heures à ne pas dépasser plus de 25 jours dans l’année.

Exposition de la population à la pollution urbaine intégrant la proximité trafic à Mulhouse

La prise en compte de l’exposition potentielle de la population à la pollution urbaine intégrant la proximité a été évaluée à l’aide de simulations réalisées chaque année, à l’aide du modèle urbain de qualité de l’air ADMS-URBAN, dans le cadre du REPORTING européen.

Les résultats de ces simulations portant sur l’année de référence 2009 indiquent que :

. 11 500 habitants sont potentiellement soumis à un dépassement de la valeur limite annuelle de 40 µg/m3 pour le dioxyde d’azote (soit un peu plus de 4% de la population de la M2A). . 13 000 habitants sont potentiellement soumis à un dépassement de la valeur limite moyenne sur 24 heures de 50 µg/m3 en PM1023 (soit environ 5% de la population de la M2A).

Cartes 8 et 9 : Concentrations moyennes annuelles de NO2 et percentile journalier 90,4 de PM10 à Mulhouse (en µg/m3) – Année 2009. En rouge les zones de dépassements des valeurs limite

23 Percentile journalier 90,4 en PM10

23

3. CARTOGRAPHIE DE LA POLLUTION DE PROXIMITE AUTOMOBILE DANS LES AGGLOMERATIONS DE MULHOUSE ET DE COLMAR

Dans le cadre du Plan de Déplacement Urbain de Mulhouse, l’ASPA a mené en 2001 une étude concernant la pollution (émissions et immissions) de proximité automobile sur l’agglomération mulhousienne à l’aide d’un modèle de rue. Cette étude a été réalisée avec les conditions de circulation (parc automobile, données de trafic…) de l’année 200024. Une étude similaire a également été réalisée sur Colmar pour l’année de référence 200025.

Pour Mulhouse, l’étude de qualité de l’air en proximité automobile a été mise à jour sur l’année 200726 afin de prendre en compte le nouveau plan de circulation mise en place à la suite de la construction de la ligne de TRAM.

Les résultats de cette dernière étude sont brièvement exposés ci-dessous.

Une étude similaire concernant la ville de Colmar a été réalisée avant la mise en place du nouveau plan de circulation. Les résultats de ces simulations ne sont donc plus pertinents et ne sont pas présentés dans cette note.

Dioxyde d’azote 3 En 2007, la valeur limite 2010 en NO2 fixée à 40 µg/m en moyenne annuelle est dépassée sur 12% des axes de l’agglomération de Mulhouse. Il s’agit notamment des grands axes de Mulhouse (avenues Robert Schuman, d’ et Clemenceau, rues Gutenberg et des Romains, Porte du Miroir), des autoroutes périphériques A35 et A36, de la nationale N66 et des départementales D430 et D68. Environ 9% des tronçons de cette même zone présente un dépassement de la valeur 3 limite 2007 pour le NO2 de 46 µg/m en moyenne annuelle. Ceux-ci concernent les autoroutes A35 et A36, ainsi que certains croisements entre axes importants de la ville de Mulhouse.

Benzène En 2007, l’objectif de qualité de l’air de qualité de l’air en benzène est dépassé sur 3% seulement des axes de l’agglomération mulhousienne. Ces axes correspondent aux rues de Mulhouse présentant un fort trafic associé à une vitesse de circulation limitée à 50 km/h (rues des Romains, Gutenberg, Vauban et Lefebvre, avenues Alphonse Juin, Aristide Briand, Clemenceau et d’Altkirch, allée Nathan Katz, Porte du Miroir). A noter que l’A36, avec de forts trafics et des vitesses importantes ne présentent pas de dépassement de l’objectif de qualité de l’air suite à de bonnes conditions de dispersion (absence de bâti). Enfin, aucun tronçon ne dépasse la valeur limite annuelle de 5 µg/m3.

Particules PM10

En 2007, l’objectif de qualité de l’air fixé à 30 µg/m3 par an est dépassé sur 16% des axes de l’agglomération de Mulhouse. Il s’agit là encore des grands axes de Mulhouse (avenues Robert Schuman, d’Altkirch et Clemenceau, rues Gutenberg, des Romains et de Belfort, Porte du Miroir), ainsi que des croisements entre axes importants de Mulhouse.

24 Etude de la pollution atmosphérique de proximité automobile sur l’agglomération mulhousienne à l’aide du logiciel STREET ASPA –00121901-I-D 25 Estimation de la pollution en proximité du trafic routier dans l'unité urbaine de Colmar ASPA – 02102501-I-D 26 Etude de la qualité de l’air en proximité automobile sur l’agglomération mulhousienne – Simulation 2007 – ASPA – 08090801-I-D

24

Les autoroutes A35 et A36, la nationale N66 et les départementales D430 et D68 sont aussi concernées par ces dépassements de l’objectif de qualité de l’air. Il est à noter qu’aucun tronçon ne dépasse la valeur limite annuelle fixée à 46 µg/m3.

Cartes 10 à 12 : Cartographies des concentrations moyennes annuelles sur les principaux axes de circulation de Colmar et Mulhouse en 2007– pour le NO2, le benzène, et les PM10 – issues de modèles numériques (STREET).

25

IV. RESULTATS DES CAMPAGNES DE MESURES DANS LE HAUT-RHIN

Des campagnes de mesures sont conduites chaque année par l’ASPA. Celles-ci permettent de déterminer les niveaux de concentrations et les éventuels dépassements dans des zones non couvertes par le réseau permanent.

Dans ce chapitre, sont présentés les résultats issus de campagnes pour lesquelles des dépassements de normes ont pu être observés dans le Haut-Rhin.

Généralement, la caractérisation de la qualité de l’air est obtenue en combinant des mesures de niveaux de pollution issues des camions mobiles de l’ASPA (répartition temporelle de la pollution) et des mesures issues de préleveurs temporaires (répartition spatiale de la pollution).

1. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR SUR L’ENSEMBLE DU DOMAINE REGIONAL.

L’ASPA a mis en place, courant 2009, une campagne de mesures qui s’est déroulée en deux phases distinctes, l’une estivale (du 17 juin au 16 juillet 2009) l’autre hivernale (du 17 novembre au 18 décembre 2009).

Carte 13 : Implantation des sites de mesure pour la campagne régionale de 2009.

26

Principaux résultats obtenus

Dioxyde d’azote

La directive européenne impose une valeur limite annuelle de 42 µg/m3 en 2009 et 40 µg/m3 en 2010 (la valeur limite 2010 étant actuellement un objectif de qualité de l’air27).

. Aucun des sites de mesures dans le Haut-Rhin n’a présenté des concentrations moyennes annuelles supérieures à l’objectif de qualité de l’air. On note ici que seuls les sites de type proximité trafic localisés à Strasbourg présentent des dépassements des valeurs limites annuelles de 42 µg/m3 en 2009 et de 40 µg/m3 en 2010. Or, il n’existe plus actuellement de sites équivalents sur l’agglomération mulhousienne.

Moyenne annuelle NO2

Tra fic Périurbain Rural

Urbain Industriel

18_Mul house Nord

14_Col mar Centre

19_Mulhouse ASPA

33_Altkirch

25_Trois-Frontières

22_Chalampé

15_Colmar Est

37_Colmar Nord-Est 2009 limite Valeur

29_Lutterbach

23_Ottmarsheim

20_Mulhouse Sud II

16_Colmar Sud 2010 limite Valeur

28_Reiningue

17_Thann

43_Nambsheim

34_Sierentz

30_Riedisheim

31_Forêt-Harth

38_Kastenwald

2 1_Mulhouse Est

35_Kaysersberg

59_Munster Graphe 1 : Moyenne 60_Ferrette annuelle en dioxyde d’azote par typologie 13_Aubure des sites de mesure µg/m3 27_Moosch pour la campagne régionale de 2009. 0 1020304050607080

27 Article R221-1 du Code de l’Environnement.

27

Benzène

L’objectif de qualité de l’air pour le benzène est de 2 µg/m3 en moyenne annuelle, la valeur limite 2010 s’élevant à 5 µg/m3 en moyenne annuelle.

. Aucun des sites dans le Haut-Rhin n’a présenté des concentrations moyennes annuelles supérieures à l’objectif de qualité de l’air et à fortiori de la valeur limite 2010. Cet état de fait s’explique par la forte baisse des immissions de ce polluant observée sur la région Alsace, mais aussi par l’absence de station de type proximité trafic sur les sites urbains haut-rhinois.

Moyenne annuelle benzène

Tr afi c Péri urbain Rural

Urbain Industriel

33_Altkirch

18_Mulhouse Nord

19_Mulhouse ASPA

15_Colmar Est

14_Colmar Centre

17 _Thann

41_Guebwiller

29_Lutterbach

25_Trois-Frontières Valeur limite 2010

23_Ottmarsheim

43_Nambsheim

22_Chalampé

31_Forêt-Harth

30_Riedisheim

21_Mulhouse Est Ob 16_Col mar Sud j ectif de qualité ectif l’air de qualité de

60_Ferrette

59_Munster

35_Kaysersberg

34_Sierentz

28 _Rei ningue Graphe 2 : Moyenne annuelle en benzène par 38_Kastenwal d typologie des sites de µg/m3 27_Moosch mesure pour la campagne régionale de 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 2009.

28

Particules PM10

L’objectif de qualité de l’air pour les particules est de 30 µg/m3 et la valeur limite annuelle s’élève à 40 µg/m3.

. Aucun des sites dans le Haut-Rhin n’a présenté des concentrations moyennes annuelles supérieures à l’objectif de qualité de l’air et à fortiori de la valeur limite 2010. Seule la station de Mulhouse Nord avec 27 µg/m3 s’approche de l’objectif de qualité de l’air. Cette station n’est cependant pas représentative d’une station de proximité trafic.

Moyenne annuelle PM10

Trafic Périurbain Rural

Urb ain Industriel Moyennes annuelles en PM10

18_Mulhouse Nord

COL Ce nt r e

Trois Frontières Valeur limite 2010 COL Es t

17_Thann

MUL Sud II Ob j ectif de qualité de l’ai

60_Ferrette

Graphe 3 : Moyenne 13_Aubure annuelle en particules r

3 PM10 par typologie des µg/m sites de mesure pour la campagne régionale de 0 1020304050 2009.

29

2. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR A PROXIMITE DE L’AUTOROUTE A36 A MULHOUSE

La mise à 2x3 voies de l’autoroute A36 dans la zone de l’agglomération mulhousienne a eu des implications en termes d’évolution du trafic routier et par répercussion en termes de qualité de l’air. En 2001, un premier diagnostic de la qualité de l’air en proximité trafic – avant le passage à 2x3 voies – a été réalisé dans la zone concernée28. En 2008 et 2009, au regard des évolutions des infrastructures et du parc routier depuis 2001, un second diagnostic de la qualité de l’air a été effectué en proximité trafic sur la même portion de l’A36. Des mesures ont été réalisées à 1, 10, 50, 100 et 200 mètres de part et d’autres de la voie pour évaluer l’impact de cet axe routier structurant.

Carte 14 : Implantation des sites de mesures pour la campagne en proximité de l’A36 en 2008/2009.

Dioxyde d’azote

Les moyennes les plus élevées s’observent en proximité immédiate de l’A36, entre 1 et 10 mètres de l’axe. Tous les sites localisés à cette distance de l’A36 présentent une moyenne sur les deux phases de mesures supérieure à la valeur limite pour la protection de la santé humaine (40 µg/m3 sur un an) de la directive européenne 2008/50/CE à respecter d’ici 2010.

Benzène

Les teneurs annuelles les plus élevées en benzène se relèvent sur les stations fixes du réseau de mesures ASPA implantées en centre ville de Mulhouse avec respectivement 1,8 et 1,7 µg/m3. En revanche, le long de l’A36, les niveaux de benzène sont relativement homogènes et compris entre 0,6 et 0,8 µg/m3 quelle que soit la distance à l’axe routier. Ceci s’explique par le fait que le benzène est un COV présent dans les carburants dont les émissions sont plus importantes à bas régime moteur.

28 Diagnostic de qualité de l’air en proximité de l’A36 - ASPA 01121801-ID. Téléchargeable sur le site internet de l’ASPA : www.atmo-alsace.net

30

Distribution des concentrations moyennes annuelles en NO Stations fixes ASPA 2 sur le dispositif A36 A1 1m A2 1m T2N 1m T1S 1m T2N 10m T1S 10m T2S 10m A3 1m 2010 limite Valeur A4 1m T1N 20m T1N 50m Urbaine MUL Nord (influencée trafic) T2N 20m T1N 100m T2S 20m T2N 50m T1S 20m T1N 200m Urbaine MUL Centre T2S 50m T2N 100m T1S 50m T1S 200m T1S 100m µg/m3 T2S 100m

0 1020304050607080

Stations fixe ASPA Distribution des concentrations moyennes annuelles en benzène sur le dispositif A36

MUL Nord Urbaine (influencée trafic) MUL Centre T2S_100m Urbaine T1S_200m A2 1m A4 1m T1N_100m T1N_20m

T1N_50m

T1S_100m

T1S_10m

T2N_10m T1S_1m A1 1m T2N_50m T2S_50m T1S_50m T2N_1m T2N_20m T1S_20m T2S_20m T2S_10m

T2N_100m µg/m 3

Graphes 4 et 5 : l’air de de qualité Objectif A3 1m Moyennes annuelles en dioxyde d’azote et en 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 benzène

31

3. CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR DANS LA VALLEE DE LA THUR

Dans le cadre des orientations ministérielles relatives à l’aménagement de la RN66 dans la vallée de la Thur et du contrat de plan Etat/Région 2000-2006, la DDE du Haut-Rhin a confié à l’ASPA en 2001 la mise en place d’un observatoire de la qualité de l’air dans la vallée de la Thur. Celui-ci a pour objectif d’appréhender les niveaux de pollution atmosphérique dans la vallée et de suivre leurs évolutions temporelles.

L’évaluation de la qualité de l’air s’est appuyée sur 3 phases de mesures entre 2001 et 2003. Les résultats ont démontré des dépassements de normes annuelles dans la vallée de la Thur sur les sites de prélèvement situés à proximité immédiate des principales voies de circulation dans les communes de Thann, Bitchwiller, Saint-Amarin, et Willer29. Ils ont fortement appuyé l’intérêt d’une réévaluation des niveaux de pollution dans cette vallée 5 ans après les dernières mesures de l’observatoire. Cette réévaluation résulte d’une campagne de mesures de qualité de l’air qui s’est déroulée du 15 novembre 2008 au 3 mai 2009 à l’aide d’un laboratoire mobile30.

Site de mesure

Carte 15 : Implantation du site de mesures dans la vallée de la Thur.

29 Rapports ASPA 04011202-ID / Janvier 2004 et ASPA 07012603-ID / Janvier 2007 30 Evaluation de la qualité de l’air en proximité trafic sur Thann – Rapport ASPA 10040602-ID / Avril 2010

32

Oxydes d’azote Les concentrations moyennes journalières observées à Thann en NO ont varié entre 10 et 144 µg/m3, soit en moyenne 49 µg/m3 sur la période de mesures.

Les concentrations moyennes journalières mesurées en NO2 ont varié entre 13 et 71 µg/m3 sur la période de mesure, ce qui représente 41 µg/m3 en moyenne sur cette même période.

Le rapport NO/NO2 équivalent à 1,20 en moyenne indique que le site instrumenté de Thann présente les caractéristiques d’une typologie trafic, ceci par comparaison aux rapports calculés respectivement au cours de la même période de mesure sur les stations trafic STG Clemenceau (1,12) et STG A35 (1,23).

STG STG MUL Thann Rapport A35 Clemenceau Nord LM Remorque

NO/NO2 station trafic station trafic station urbaine

Max. 2,43 2,61 1,47 2,03

Moy. 1,23 1,12 0,63 1,20

Tableau 12 : Rapport NO/NO2 à Thann comparativement aux stations urbaines de Mulhouse Nord et trafic de STG A35 et Clemenceau (le max en horaire)

3 Les maxima horaires en NO2, compris entre 23 et 155 µg/m , sont restés inférieurs aux niveaux de recommandation et d’alerte (respectivement 200 et 400 µg/m3 sur une heure).

Maxima horaires journaliers en dioxyde d'azote période : du 15/11/08 au 04/05/09 400 STG Clemenceau µg/m3 350 STG A35 Mulhouse Nord 300 Labo mobile remorque

250

200

150

100

50

0 2/1 3/2 7/3 8/4 2/5 1/12 9/12 10/1 18/1 26/1 11/2 19/2 27/2 15/3 23/3 31/3 16/4 24/4 15/11 23/11 17/12 25/12

Graphe 6 : Maxima horaires journaliers en NO2 à Thann - Comparaison aux valeurs relevées sur les stations de fond de Mulhouse Nord et de proximité trafic de STG Clemenceau et STG A35 sur la même période

33

Particules PM10

Les concentrations moyennes journalières en particules PM10 relevées à Thann ont varié entre 9 et 98 µg/m3, soit en moyenne 37 µg/m3 sur la période de mesures. L’évolution des moyennes journalières en PM10 (variations et teneurs) sur le site de Thann est comparable aux relevés de la station de Mulhouse Nord. Toutefois, si le site de Thann présente un fond de pollution en PM10 équivalent aux niveaux de fond urbain, celui-ci peut ponctuellement au cours de la journée s’élever fortement pour approcher, voire dépasser les maxima relevés en proximité d’axes de circulation strasbourgeois importants (Strasbourg Clemenceau ou Strasbourg A35).

Concentrations moyennes journalières Maxima horaires journaliers en particules PM10 en particules PM10 relevées à Thann période : du 15/11/08 au 04/05/09 période : du 15/11/08 au 04/05/09 200 300 µg/m3 Labo mobile remorque µg/m3 Labo mobile remorque 180 STG Clemenceau STG Clemenceau 250 160 STG A35 STG A35 140 Mulhouse Nord MUL Nord 200 120

100 150

80 100 60

40 50 20

0 0 2/1 3/2 7/3 8/4 2/5 2/1 3/2 7/3 8/4 2/5 1/12 9/12 10/1 18/1 26/1 11/2 19/2 27/2 15/3 23/3 31/3 16/4 24/4 1/12 9/12 10/1 18/1 26/1 11/2 19/2 27/2 15/3 23/3 31/3 16/4 24/4 15/11 23/11 17/12 25/12 15/11 23/11 17/12 25/12

Graphes 7 et 8 : Moyennes journalières et maxima horaires journaliers en particules PM10 relevé à Thann – Comparaison aux valeurs relevées sur les stations de fond de Mulhouse Nord et de proximité trafic de STG Clemenceau et STG A35 sur la même période

Les niveaux de particules ont pu être importants à Thann. Les concentrations moyennes sur 24 heures glissantes sont comprises entre 12 et 104 µg/m3 et le niveau de recommandation (80 µg/m3 en moyenne glissante sur 24 heures) a été dépassé à 10 reprises. Ces pics de particules observés le long de la RD1066 à Thann sont la plupart du temps corrélés avec une élévation de la pollution particulaire sur la région (perçue sur Mulhouse en fond urbain et sur Strasbourg en proximité trafic), en lien avec des conditions climatiques défavorables à la dispersion des particules sur l’ensemble de la plaine d’Alsace.

Maxima journaliers des moyennes glissantes en particules PM10 période : du 15/11/08 au 04/05/09

200 Labo mobile remorque µg/m3 175 STG Clemenceau STG A35 150 Mulhouse Nord Niveau d’alerte 125 Graphe 9 : Maxima journaliers des 100 Niveau de recommandation moyennes glissantes en particules 75 PM10 à Thann – Comparaison aux

50 valeurs relevées sur les stations de fond de Mulhouse Nord et de 25 proximité trafic de STG Clemenceau 0 et STG A35 sur la même période 2/1 3/2 7/3 8/4 2/5 1/12 9/12 10/1 18/1 26/1 11/2 19/2 27/2 15/3 23/3 31/3 16/4 24/4

15/11 23/11 17/12 25/12

34

Durant cette campagne de mesures, la valeur limite journalière (50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours dans l’année) a été dépassée 39 jours sur le site de Thann. En comparaison sur la même période, cette norme de qualité de l’air était dépassée 43 jours à la station Strasbourg Clemenceau (proximité trafic) et 33 jours à la station de Mulhouse Nord (urbaine de fond). Ces données confirment le caractère de proximité trafic du site de mesure de Thann et laisse augurer par analogie des dépassements potentiels de la valeur limite journalière sur une année complète. Le caractère rigoureux de l’hiver 2008/2009 est notable, le nombre de journées de dépassements au cours des 6 mois de la campagne étant supérieur par exemple à Mulhouse Nord à ce qu’il a été sur chacune des années complètes 2008 ou 2009.

Stations de mesures Nombre de jours de dépassement des 50µg/m3 Typologie Campagne Année 2008 Année 2009 2008/2009 (6.5 mois) Strasbourg Clemenceau Proximité trafic 43 41 45 Strasbourg A35 Proximité trafic 58 / 63 Colmar Centre Fond Urbain 29 17 25 Mulhouse Nord Fond Urbain 33 25 30 Camion lab. Thann 39 Tableau 13 : Dépassements de la valeur limite journalière à Thann et sur les stations du réseau fixe sur la période de mesures et sur les années 2008 et 2009

4. DANS LES AUTRES VALLEES VOSGIENNES HAUT-RHINOISES

Ozone

Au cours des différentes campagnes réalisées depuis 2000, des dépassements ponctuels ont été observés. L‘objectif de qualité pour la végétation fixé à 65 µg/m3 en moyenne sur 24 heures a notamment été dépassé à Munster, au Bonhomme, à Sainte-Marie aux Mines.

. à Munster au cours de la première journée de la campagne, avec une valeur maximale sur 24 heures glissantes de 95 µg/m3, . tous les jours au Bonhomme avec une valeur maximale sur 24 heures glissantes de 102 µg/m3, . pratiquement tous les jours à Sainte Marie-Aux-Mines avec une valeur maximale sur 24 heures glissantes de 73 µg/m3.

A noter que la valeur cible européenne pour la protection de la santé (120 µg/m3 sur 8h) a été dépassée une journée sur le site du Col du Bonhomme.

35

V. BILAN DES EMISSIONS PAR POLLUANT

Un des facteurs déterminant de la pollution atmosphérique – à côté de la géographie physique, humaine et des conditions météorologiques – est constitué par les émissions et leur densité. Le bilan des émissions est disponible à partir de l’année 2000 jusqu’à 2007. Ce paragraphe présente les évolutions des émissions par polluant pour le Haut- Rhin. Il comprend deux volets.

Le premier volet détaille plus particulièrement la zone de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) et la Zone Administrative de Surveillance (ZAS) associée à cette même agglomération (ZAG Mulhouse) rassemblant plus de 250 000 habitants, parallèlement à la CA de Colmar qui compte un peu moins de 100 000 habitants.

Le second volet concerne le secteur de la vallée de la Thur circonscrit aux communes de Thann et Vieux-Thann qui est une aire géographique particulièrement soumise aux influences des émissions d’origines industrielle et de trafic routier.

36

A- Bilan des émissions sur l’ensemble du Haut-Rhin et sur les 2 grandes agglomérations

1. DIOXYDE DE SOUFRE

Les rejets de SO2 sont dus majoritairement à l’utilisation de combustibles fossiles soufrés tels que le charbon et les fiouls (soufre également présent dans les cokes, essence, …). Tous les secteurs utilisateurs de ces combustibles sont concernés (industrie, résidentiel / tertiaire, transports, …).

Les émissions de SO2 sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA Colmar :

En 2007, le secteur résidentiel / tertiaire est le plus fort émetteur de SO2 dans la M2A comme dans la ZAG Mulhouse avec respectivement avec 65% et 47% des émissions totales. Le secteur industriel vient en seconde position et représente 29% des émissions de SO2 dans la M2A et 44% dans la ZAG en lien avec la zone industrielle proche du Rhin (Chalampé – Ottmarsheim). Cette répartition traduit l’« absence » d’un secteur industriel fortement consommateur de combustibles fossiles dans la zone bâtie de Mulhouse. Dans les deux zones (M2A et ZAG), les émissions de SO2 ont régulièrement baissé depuis 2001. La baisse importante en 2002 est liée au passage au gaz d’un industriel à Bantzenheim (en remplacement du fioul lourd). Cet état de fait se vérifie aussi dans la CA Colmar. La densité d’émissions reste 2 fois plus importante que sur l’ensemble du Haut- Rhin.

Res. / Ter. Emissions Densité 65% t/km² M2A MULHOUSE 304 t 1,0 ZAG MULHOUSE 457 t 1,2 CA COLMAR 206 t 1,2 Industrie HAUT – RHIN 1 703 t 0,5 26% ALSACE 6 902 t 0,8 Trait. des Agriculture déchets 2% Transports Transports 1% Tableau 14 : Densité d’émissions routiers non routiers 5% 1%

Graphes 10 et 11 : Répartition sectorielle des émissions de dioxyde de soufre à Res. / Ter. Industrie 47% Mulhouse Alsace Agglomération (en haut) 44% sur la zone « Agglo » (en bas) – Année 2007 – version 2006-v2

Trait. des Agriculture déchets 1% Graphe 12 : Evolution des émissions de 3% Transports Transports dioxyde de soufre en t/an routiers non routiers 3% 2%

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar Tonnes

1 400 1 319

1 193 1 200

1 000 827 821 757 757 756 800 739 636 574 569

528

600 490 457 451 451 407 400

364 304 400 311 259 249 200 206 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

37

2. DIOXYDE D’AZOTE

Les rejets de NOx (NO+NO2) proviennent essentiellement de l’utilisation de combustibles fossiles comme le diesel et l’essence. La combustion du charbon et des fiouls est également source d’émissions de NOx. Tous les secteurs utilisateurs de combustibles sont concernés, en particulier le transport routier. Au cours d'une combustion, l'azote de l'air s'oxydant en grande partie en NO puis progressivement en NO2 à l'air libre, ceci explique les fortes concentrations en NO généralement observables à proximité d'une zone de circulation intense.

Les émissions de NOx sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA Colmar :

En 2007, les transports routiers sont les plus forts émetteurs de NOx dans la M2A avec 67% des émissions totales. En revanche, le secteur industriel cumule 44% contre 39% du secteur transports routiers pour les émissions de NOx dans la ZAG Mulhouse (zone de Chalampé –Ottmarsheim). A Colmar et à Mulhouse (M2A et ZAG), les émissions d’oxyde d’azote enregistrent une légère baisse depuis 2004. La densité des activités humaines (transport routier, industrie) induit 2 fois plus d’émissions à Mulhouse et la CA Colmar (3x plus pour la ZAG) au km² que dans le Haut- Rhin.

Emissions Densité Transports Trait. des non routiers t/km² déchets 1% Transports 4% M2A MULHOUSE 3 716 t 11,9 routiers ZAG MULHOUSE 6 665 t 17,9 67% CA COLMAR 1 742 t 10,0 Res. / Ter. 13% HAUT – RHIN 17 666 t 5,0

ALSACE 39 066 t 4,7 Prod./dist. Energie 1% Industrie Agriculture 10% Tableau 15 : Densité d’émissions 4%

Res. / Ter. Trait. des 8% déchets Graphes 13 et 14 : Répartition sectorielle 5% des émissions de dioxyde d’azote à Transports Mulhouse Alsace Agglomération (en haut) Industrie non routiers 44% 1% sur la zone « Agglo » (en bas) – Année 2007 – version 2006-v2

Graphe 15 : Evolution des émissions de Transports Agriculture routiers dioxyde d’azote en t/an 3% 39%

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar Tonnes

10 000 8 193 8 118 7 874 7 900 7 816 7 625

8 000 7 384 6 665 6 000 4 893 4 762 4 804 4 581 4 510 4 429 4 125 4 000 3 716 2 208 2 140 2 194 2 131

1 942 1 899 1 872 2 000 1 742

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Remarque : A noter pour l’année 2001 que l’UIOM de Didenheim est arrêtée et que l’UVE de Sausheim est en phase de test entraînant des émissions de NOx moindres. En 2002, la montée en puissance de l’UIOM de Sausheim avec une exploitation « en rodage » des procédés explique en partie l’augmentation des émissions de NOx – par ailleurs à la baisse dans le reste de l’Alsace –.

38

3. PARTICULES PM10

Les particules en suspension sont des aérosols, des cendres, des fumées particulières, … Deux granulométries sont distinguées à l’ASPA : . Les PM10 dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 10 µm. . Les PM2,5 dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 2,5 µm. Les émissions de particules proviennent de nombreuses sources en particulier de l’utilisation de combustibles fossiles comme le charbon et les fiouls, de certains procédés industriels et industries particulières (chimie, fonderie, cimenteries, …), de l’usure de certains matériaux (routes, plaquettes de frein, …), du transport routier et de l’érosion.

Les émissions de PM10 sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA Colmar :

En 2007, les transports routiers sont les plus forts émetteurs de PM10 dans la M2A comme dans la ZAG Mulhouse avec respectivement 37% et 34% des émissions totales. Le secteur résidentiel/tertiaire (utilisation du bois-énergie), occupe la deuxième position et représente 29% des émissions de PM10 dans la M2A et 26% dans la ZAG. Dans les deux zones (M2A et ZAG), les émissions de particules montrent l’amorce d’une légère décroissance à partir de l’année 2005 dans les deux zones (M2A et ZAG) comme dans la CA Colmar. Les profils sectoriels et les évolutions des émissions de PM2.5 sont similaires à ceux des PM10.

Res. / Ter. Transports 29% non routiers Emissions Densité Industrie 1% t/km² 10% M2A MULHOUSE 671 t 2,1 ZAG MULHOUSE 778 t 2,1 CA COLMAR 292 t 1,6 Agriculture Transports routiers HAUT – RHIN 3 739 t 1,1 23% ALSACE 9 423 t 1,1 37%

Tableau 16 : Densité d’émissions Res. / Ter. 26% Transports Industrie non routiers 2% 18% Graphes 16 et 17 : Répartition sectorielle des émissions de particules PM10 à Mulhouse Alsace Agglomération (en haut) Agriculture Transports sur la zone Agglo (en bas) – Année 2007 – 20% routiers 34% version 2006-v2 Graphe 18 : Evolution des émissions de particules PM10 en t/an

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar Tonnes

1 200

1 036

1 000 940

902 866 861 835 837 827 827 800

778 757 755 729 800 723 671 600

400 326 313 310 290 292 292 289 276 200 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

39

4. MONOXYDE DE CARBONE

Le monoxyde de carbone est le produit de la combustion incomplète de matière carbonée. Les émissions sont notamment non négligeables dans des petites installations de combustion (parfois mal réglées dans des systèmes peu optimisés) qui fonctionnent au bois ou avec des combustibles fossiles. Cependant, le CO est surtout présent dans les rejets du transport routier.

Les émissions de CO en chiffre sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA Colmar :

En 2007, les transports routiers sont les plus forts émetteurs de CO dans la M2A comme dans la ZAG avec respectivement 55% et 54% des émissions totales. Le secteur résidentiel/tertiaire vient en seconde position et représente 35% des émissions de PM10 dans la M2A et 33% dans la ZAG. Dans les deux zones (M2A et ZAG) ainsi que dans la CA Colmar, les émissions de CO ont régulièrement diminué depuis 2000 jusqu’à 2007.

Trait. des Transports Emissions Densité déchets non routiers T/km² 1% 2%

M2A MULHOUSE 6 861t 21,9 Transports ZAG MULHOUSE 7 484 t 20,1 routiers CA COLMAR 2 902 t 16,6 Res. / Ter. 55% 35% HAUT – RHIN 34 383 t 9,8 ALSACE 77 062 t 9,3 Industrie Agriculture 5% 2% Tableau 17 : Densité d’émissions

Trait. des Transports déchets non routiers 1% 2% Graphes 19 et 20 : Répartition sectorielle des émissions de monoxyde de carbone à Res. / Ter. Mulhouse Alsace Agglomération (en haut) 33% Transports sur la zone « Agglo » (en bas) – Année routiers 2007 – version 2006-v2 54% Industrie Graphe 21 : Evolution des émissions de 8% Agriculture

monoxyde de carbone en t/an 2%

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar Tonnes

18 000

15 000 13 768 12 955 12 868

12 114 11 844 11

12 000 072 11

10 231 10 239 9 531 9 502 9 550 8 860 9 000 8 337 7 662 7 484 6 861 5 305

6 000 4 921 4 565 3 944 3 905 3 692 3 327 3 000 2 902

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

40

5. BENZENE

Le benzène est un hydrocarbure aromatique cancérigène. Il est contenu dans les combustibles pétroliers comme les fiouls et l’essence. Il est rejeté lors de la combustion de ces combustibles ou par simple évaporation sous l’effet de la chaleur (réservoirs automobiles). Il est principalement émis par le transport routier et dans une moindre mesure par les secteurs agricole et résidentiel/tertiaire.

Les émissions de benzène sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA Colmar :

En 2007, les transports routiers sont les plus forts émetteurs de benzène dans la M2A comme dans la ZAG avec respectivement 60% et 59% des émissions totales. Le secteur résidentiel/tertiaire occupe le deuxième rang avec 24% des émissions de benzène sur les deux zones de Mulhouse (M2A et ZAG). Les émissions de benzène ont sensiblement diminué depuis 2000 jusqu’à 2007 dans les 2 zones mulhousienne (M2A et ZAG) et la CA de Colmar. Cette évolution est étroitement liée au transport routier (diésélisation du parc, évolution technologique – catalyse) suite aux mesures incitatives des réglementations communautaires pour la réduction du benzène dans l’essence (Directive 98/70 CE modifiant la Directive 93/12/CEE). Les densités d’émissions sont toujours plus importantes dans l’agglomération mulhousienne, ainsi que dans la CA Colmar : 2 à 3 fois plus que sur l’ensemble du Haut- Rhin. Transports non routiers Trait. des 1% déchets Emissions Densité 4% Transports kg/km² routiers Res. / Ter. 60% M2A MULHOUSE 25 t 78,5 24% ZAG MULHOUSE 26 t 69,9 CA COLMAR 11 t 65,3 Prod./dist. Energie HAUT – RHIN 96 t 27,3 Industrie Agriculture 3% ALSACE 243 t 29,2 3% 5% Transports Trait. des non routiers Tableau 18 : Densité d’émissions déchets 2% 4% Transport routiers Graphes 22 et 23 : Répartition sectorielle 59% Res. / Ter. des émissions de benzène à Mulhouse 24% Alsace Agglomération (en haut) sur la zone « Agglo » (en bas) – Année 2007 – Prod./dist. Energie Agriculture version 2006-v2 3% Industrie 4% 4% Graphe 24 : Evolution des émissions de benzène en kg/an

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar Tonnes 80

59 60 57 54 52 49 46 44

42 40 38

40 35 33 29 28 26 25

24 22 20 18 17

20 14 13 11 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

41

6. BENZO(a)PYRENE

Le benzo(a)pyrène (B(a)P) est un hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP) reconnu cancérigène. Comme bon nombre de HAP, il provient de l’utilisation dans de mauvaises conditions de divers combustibles, en particulier le bois et les combustibles fossiles. Il est principalement émis par le secteur résidentiel/tertiaire et dans une moindre mesure par les secteurs agricole et industriel

Les émissions de benzo(a)pyrène sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA Colmar :

En 2007, le secteur résidentiel/tertiaire est le principal émetteur de benzo(a)pyrène dans la M2A comme dans la ZAG avec 94% des émissions totales. Le secteur des transports routiers ne cumule que 6% des émissions de ce polluant pour ces mêmes zones. L’évolution des émissions de BaP depuis 2000 est étroitement liée à la variation de consommation de bois énergie (i.e. vente de bois très en retrait en 2003 sur la région). Cela se vérifie dans les deux zones (M2A et ZAG), comme dans la CA Colmar.

Emissions Densité kg/km² Res. / Ter. M2A MULHOUSE 38 kg 0,12 94% ZAG MULHOUSE 41 kg 0,11 CA COLMAR 15 kg 0,08 HAUT – RHIN 269 kg 0,08 ALSACE 641 kg 0,08

Transports Tableau 19 : Densité d’émissions routiers 6%

Graphes 25 et 26 : Répartition sectorielle des émissions de benzo(a)pyrène à Res. / Ter. 93% Mulhouse Alsace Agglomération (en haut) sur la zone « Agglo » (en bas) – Année 2007 – version 2006-v2

Industrie Transports 1% routiers 6% Graphe 27 : Evolution des émissions de benzo(a)pyrène en kg/an

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar kg

60 52 49 49

46 45 44 42 42 41 41 38 38

40 36

34

27 26

17 16 20 16 16 14 15 13 10

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

42

7. ARSENIC

Les émissions d'arsenic proviennent principalement de l’utilisation de combustibles fossiles comme le charbon et les fiouls, les fiouls et le bois. L'arsenic provient également de certains procédés industriels (fonderies de certains métaux comme le cuivre ou le nickel, de verreries). L'incinération de déchets ménagers et industriels est également un secteur important d'émissions de ce métal. Tous secteurs utilisant de l'énergie fossile sont concernés en particulier les secteurs industriel ainsi que de la production de biomasse.

Les émissions d’arsenic sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA de Colmar :

En 2007, le secteur du traitement des déchets est le principal émetteur d’arsenic dans la M2A comme dans la ZAG de Mulhouse avec respectivement 70% et 49% des émissions totales (UVE31 de Sausheim). Le secteur résidentiel occupe le deuxième rang dans la M2A avec 25% des émissions d’arsenic, tandis que pour la ZAG de Mulhouse c’est l’industrie avec 32% d’émissions de ce polluant qui occupe ce même rang en lien avec une industrie du verre. Dans les deux zones mulhousiennes (M2A et ZAG), l’évolution des émissions d’Arsenic depuis 2000 suit les variations annuelles importantes des émissions des secteurs du traitement des déchets (UVE à Sausheim à partir de 2003) et de l’industrie (four à verre à Hombourg en 2005). Cette évolution des émissions annuelles d’arsenic est plus stable pour ce qui concerne le secteur du résidentiel/tertiaire.

Emissions Densité Trait. des déchets kg/km² 70% M2A MULHOUSE 28 kg 0,09 ZAG MULHOUSE 39 kg 0,10 Res. / Ter. CA COLMAR 15 kg 0,09 25% HAUT – RHIN 93 kg 0,03 Industrie ALSACE 240 kg 0,03 5%

Tableau 20 : Densité d’émissions Res. / Ter. 19%

Graphes 28 et 29 : Répartition sectorielle des émissions d’arsenic à Mulhouse Alsace Trait. des Agglomération (en haut) sur la zone Industrie déchets 32% 49% « Agglo » (en bas) – Année 2007 – version 2006-v2

Graphe 30 : Evolution des émissions d’arsenic en kg/an

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsac e Agglomération CA Colmar kg

80 76

60 45 44 39 38 40 37 31 30 28 26 24 24 23 21 19 16 15 20 15 14 12 12 9 9 8 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

31 Unité de Valorisation Energétique

43

8. NICKEL

Les émissions de nickel proviennent principalement de l’utilisation de fioul lourd. Tous les secteurs utilisant du fioul lourd sont concernés en particulier les secteurs de la production d'énergie et industriel qui utilisent de fortes quantités d'énergie. Les traitements de surface dans l'industrie peuvent également être une source non négligeable de nickel.

Les émissions de nickel sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et de la CA de Colmar : En 2007, le secteur de l’industrie est le principal émetteur de nickel dans la M2A comme dans la ZAG avec respectivement 81% et 72% des émissions totales. Les émissions de nickel sont ensuite partagés entre les secteurs des transports routiers, du traitement des déchets et du résidentiel/tertiaire, quelque soit la zone considérée. Dans les 2 zones mulhousiennes (M2A et ZAG), l’évolution des émissions d’Arsenic depuis 2000 est liée aux quantités de fioul lourd consommées notamment dans l’industrie. On note ainsi une nette diminution des émissions de nickel à partir de 2005. A Colmar, les émissions relativement importantes sont dues à une installation de production d’énergie au fuel lourd. Les émissions importantes sur la ZAG Mulhouse en 2003 sont liées à un incinérateur industriel sur la commune de Bantzenheim.

Industrie 81% Emissions Densité kg/km² Prod./dist. M2A MULHOUSE 127 kg 0,40 Energie ZAG MULHOUSE 152 kg 0,41 1% CA COLMAR 152 kg 0,87 HAUT – RHIN 767 kg 0,22 Res. / Ter. 6% ALSACE 3 126 kg 0,38 Transports Trait. des routiers déchets 4% Tableau 21 : Densité d’émissions 8%

Industrie Prod./dist. 72% Energie Graphes 31 et 32 : Répartition sectorielle 1% des émissions de nickel à Mulhouse Alsace Agglomération (en haut) sur la zone Agglo (en bas) – Année 2007 – version 2006-v2 Res. / Ter. 5% Trait. des Graphe 33 : Evolution des émissions de Transports déchets routiers 15% nickel en kg/an 7%

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar kg

2 000 1 645 1 500

979

1 000 890 891 710 490 483 374 500 364 342 242 204 189 176 181 171 181 152 127 152 157 136 110 104 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

44

9. CADMIUM

Les émissions de cadmium proviennent principalement de l’utilisation de combustibles fossiles mais également de la combustion de la biomasse. Le cadmium peut également provenir de l'incinération de déchets ménagers ou industriels. Tous les secteurs utilisant de l’énergie sont concernés.

Les émissions de cadmium sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et de la CA de Colmar :

En 2007, le secteur du traitement des déchets est le principal émetteur de cadmium dans la M2A comme dans la ZAG avec respectivement 37% et 35% des émissions totales. Le secteur du résidentiel/tertiaire vient en seconde position des émissions de cadmium dans la M2A (30%) et celui de l’industrie dans la ZAG de Mulhouse (29%). Dans les deux zones mulhousiennes (M2A et ZAG), l’évolution des émissions de cadmium depuis 2000 dépend des variations des émissions des UVE d’une part, et des secteurs consommateurs de fioul et de biomasse d’autre part.

Trait. des Res. / Ter. déchets 30% Emissions Densité 37% kg/km² M2A MULHOUSE 9 kg 0,03 ZAG MULHOUSE 12 kg 0,03 Industrie CA COLMAR 6 kg 0,04 Agriculture Transports 15% HAUT – RHIN 37 kg 0,01 1% routiers 17% ALSACE 107 kg 0,01

Tableau 22 : Densité d’émissions Res. / Ter. 23% Trait. des déchets 35% Graphes 34 et 35 : Répartition sectorielle des émissions de cadmium à Mulhouse Industrie 29% Alsace Agglomération (en haut) sur la Transports zone Agglo (en bas) – Année 2007 – routiers 13% version 2006-v2

Graphe 36 : Evolution des émissions de cadmium en kg/an

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar kg

24 22

20 19 17 16 16 14 13 12 12 12 12 11 11 12 10 10 9 9 9 8 8 8 8 8 8 8 6 4

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

45

10. PLOMB

Les émissions de plomb proviennent principalement de l’utilisation de combustibles divers tels que le charbon, les fiouls, le bois ainsi que les carburants spéciaux pour l'aviation. Le plomb peut également provenir de l'incinération de déchets ménagers ou industriels et de certaines activités industrielles liées à la métallurgie.

Les émissions de plomb sur les zones de Mulhouse (ZAG et M2A) et la CA Colmar :

En 2007, le secteur des transports non routiers est le principal émetteur de plomb dans la M2A comme dans la ZAG avec respectivement 51% et 42% des émissions totales. Le secteur du résidentiel/tertiaire vient en seconde position des émissions de plomb avec 34% dans la M2A et 29% dans la ZAG de Mulhouse. Dans les deux zones mulhousiennes (M2A et ZAG), l’évolution des émissions de plomb depuis 2000 ont connu une hausse sensible jusqu’en 2004, date à laquelle ces émissions ont suivi une baisse régulière jusqu’à 2007 en lien avec l’évolution des émissions du secteur de traitement des déchets (UVE Sausheim). Dans la CA Colmar, cette évolution des émissions de plomb a en revanche suivi une baisse régulière plus marquée en 2003.

Trait. des Emissions Densité déchets 8% kg/km² M2A MULHOUSE 158 kg 0,50 Res. / Ter. 34% ZAG MULHOUSE 193 kg 0,52 CA COLMAR 89 kg 0,51 Transports non routiers HAUT – RHIN 720 kg 0,20 51% ALSACE 1 664 kg 0,20 Industrie 7%

Trait. des déchets Tableau 23 : Densité d’émissions 15% Res. / Ter. 29%

Transports Graphes 37 et 38 : Répartition sectorielle non routiers des émissions de plomb à Mulhouse Alsace Industrie 42% Agglomération (en haut) sur la zone 14% « Agglo » (en bas) – Année 2007 – version 2006-v2

Graphe 39 : Evolution des émissions de plomb en kg/an

Zone Agglomération 2010 Mulhouse Alsace Agglomération CA Colmar kg 500 431 428 405 403 387 400 370

313 300 296 253 241 229 225 211 205 205 203 193 200 187

158

116 115 105 97 100 89

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

46

B- Bilan des émissions sur la zone de Thann et Vieux Thann

Les campagnes de mesures ont confirmé que la vallée de la Thur dans la zone de Thann – Vieux Thann présentait des niveaux de pollution aux oxydes d’azote et aux PM10 comparables à ceux mesurés en agglomérations. En effet, les densités d’émissions liées aux secteurs industriel et des transports routiers sont importantes.

1. LES EMISSIONS DE SO2 SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN

En 2007, le secteur industriel est le plus fort émetteur de SO2 dans les communes de Thann et Vieux-Thann avec 97% des émissions totales. Cet état de faits est lié à la présence d’un important pôle industriel chimique spécialisé dans la fabrication de produits chlorés, potassiques et de produits bromés. Le secteur résidentiel tertiaire vient loin derrière en seconde position avec seulement 3% des émissions totales de SO2.

On note que les émissions de SO2 restent relativement stables contrairement aux constats réalisés ci-dessus pour les secteurs urbains de Mulhouse et de Colmar. La densité d’émissions de SO2 est plus de 30 fois plus importante que sur l’ensemble du Haut-Rhin.

Emissions Densité t/km² THANN et VIEUX THANN 297 t 16,9 HAUT – RHIN 1 703 t 0,5 ALSACE 6 902 t 0,8

Tableau 24 : Densité d’émissions Industrie 97%

Graphe 40 : Répartition sectorielle des émissions de dioxyde de soufre à Thann et Vieux-Thann – Année 2007 – version 2006-v2 Res. / Ter. 3%

Graphe 41 : Evolution des émissions de dioxyde de soufre en t/an

Thann et Vieux-Thann

Tonnes 400 352 348 314 297 300 297 270 225 208 200

100

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

47

2. LES EMISSIONS DE NOx SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN

En 2007, les transports routiers sont les plus forts émetteurs de NOx dans les communes de Thann et Vieux-Thann avec 56% des émissions totales en lien avec le fort trafic de transit existant dans la vallée. Le secteur industriel n’occupe plus que la seconde position avec 27% des émissions totales de NOx.

Les émissions d’oxyde d’azote tendent à être relativement stables, avant d’amorcer une très légère baisse à partir de 2006. La densité d’émissions de NOx est 2 fois plus importante que sur l’ensemble du Haut-Rhin.

Emissions Densité t/km² THANN et VIEUX THANN 177 t 10,1 HAUT – RHIN 17 666 t 5,0 ALSACE 39 066 t 4,7

Transports non routiers Tableau 25 : Densité d’émissions Res. / Ter. 3% 14%

Transports routiers Graphe 42 : Répartition sectorielle des 56% émissions de dioxyde d’azote à Thann et Vieux-Thann – Année 2007 – version Industrie 27% 2006-v2

Graphe 43 : Evolution des émissions de dioxyde d’azote en t/an

Thann et Vieux-Thann

Tonnes

298 300

241 240 250 238 230 221

209 200 177 150

100 50

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

48

3. LES EMISSIONS DE PM10 SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN

En 2007, le secteur industriel représente le plus fort émetteur de particules PM10 dans les communes de Thann et Vieux-Thann avec 74% des émissions totales en lien avec les activités du pôle industriel chimique qui y est implanté. Le deuxième rang des émissions de particules PM10 est occupé par le secteur résidentiel/tertiaire (14%), suivi de près par celui des transports routiers (11%).

Les émissions de particules PM10 sont relativement stables sur l’ensemble de la période 2000 à 2007. La densité d’émissions de particules PM10 est d’environ 5 fois supérieure à celle relevée sur l’ensemble du Haut-Rhin.

Emissions Densité t/km² THANN et VIEUX THANN 86 t 4,9 HAUT – RHIN 3 739 t 1,1 ALSACE 9 423 t 1,1

Tableau 26 : Densité d’émissions Industrie 74%

Graphe 44 : Répartition sectorielle des émissions de particules PM10 à Thann et Vieux-Thann – Année 2007 – version

2006-v2Res. / Ter. 14% Transports Transports non routiers Graphe 45 : Evolution des émissions de routiers 11% 1% particules PM10 en t/an

Thann et Vieux-Thann

Tonnes 100 94 94 93 92 87 86 84 82 75

50

25

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

49

4. LES EMISSIONS DE BENZENE SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN

En 2007, les transports routiers sont les plus forts émetteurs de benzène dans les communes de Thann et Vieux-Thann avec 66% des émissions totales. Ceci traduit l’influence importante du trafic routier dans cette partie de la vallée de la Thur comme il a déjà été souligné plus haut pour les émissions de NOx. Le secteur résidentiel/tertiaire se place en seconde position des émetteurs de benzène avec 29% des émissions totales.

Les émissions de benzène ont accusé une sensible baisse en 2004, pour afficher une décroissance régulière jusqu’en 2007. La densité d’émissions de benzène est de près de trois fois supérieure à celle relevée sur l’ensemble du Haut-Rhin.

Emissions Densité kg/km² THANN et VIEUX THANN 1,3 t 75,2 HAUT – RHIN 96 t 27,3 ALSACE 243 t 29,2

Tableau 27 : Densité d’émissions

Transports non routiers Transports Graphe 46 : Répartition sectorielle des 1% routiers 66% émissions de benzène à Thann et Vieux- Thann – Année 2007 – version 2006-v2 Res. / Ter. 29%

Prod./dist. Industrie Graphe 47 : Evolution des émissions de Energie 1% benzène en t/an 3%

Thann et Vieux-Thann

Tonnes 8

7 6,9 6,1 6

4,9 5 4,9

4 3 2,4 2 2,0 1,5 1,3 1 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

50

5. LES EMISSIONS DE MERCURE SUR LES COMMUNES DE THANN ET VIEUX THANN

Le mercure existe à divers degrés d’oxydation : degré 0 (mercure métallique), degré I 2+ (ion mercureux Hg+), degré II (ion mercurique Hg , HgO, HgSO3…) et se présente principalement sous trois formes ou espèces chimiques : le mercure élémentaire Hg(0), le mercure gazeux réactif Hg(II) (forme ionique du mercure Hg2+) et le mercure particulaire Hg(p). Le mercure élémentaire Hg(0) est le plus volatil des métaux, il se présente à l’état liquide à température ambiante et possède la propriété de passer très facilement de l’état liquide à l’état gazeux en lien avec une pression de vapeur saturante augmentant très rapidement avec la température. Les composés du mercure sont généralement classés en mercure élémentaire, mercure inorganique (oxyde de mercure HgO, sulfure de mercure HgS, chlorure mercurique HgCl2, chlorure mercureux HgCl et mercure organique (méthylmercure CH3Hg, chlorure de méthylmercure CH3HgCl).

Les différentes formes de mercure ont une solubilité, une réactivité et une toxicité différentes, elles réagissent différemment dans l’atmosphère et dans l’environnement et ont des répercussions différentes sur l’écosystème et sur la santé de l’homme. La toxicité du mercure dépend de son degré d’oxydation. Le mercure est une substance très dangereuse pour la santé humaine et pour l’environnement.

Les émissions de mercure sont particulièrement élevées dans les communes de Thann et Vieux-Thann en liaison avec l’activité industrielle associée. Ainsi, la densité d’émissions de mercure est de plus de cinq fois supérieure à celle relevée sur l’ensemble du Haut- Rhin. Les émissions de mercure sont plutôt stables sur l’ensemble de la période 2000 à 2007 et sont liées au niveau de production du pôle industriel chimique.

A noter : Une étude prospective de suivi des niveaux de mercure sous forme particulaire et gazeuse dans l’air ambiant et une simulation de l’exposition de la population à l’aide du modèle de proximité ADMS Urban a du reste fait l’objet d’un rapport récent publié par l’ASPA32.

Emissions Densité kg/km² THANN et VIEUX THANN 96 kg 5,5 HAUT – RHIN 121 kg 0,03 ALSACE 311 kg 0,04

Thann et Vieux-Thann

kg Tableau 27 : Densité d’émissions 120 113 109 106 106 99 98

100 96

80 80

Graphe 48 : Evolution des 60

émissions de mercure en kg/an 40

20

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

32 Caractérisation de l’exposition des habitants de la zone de Thann au mercure dans l’air ambiant – Résultats préliminaires du suivi du mercure – Phase 1 hiver 2009-2010 – ASPA 10040601-ID

51

VII. CONCLUSION

1. BILAN DE L’ETAT DE LA QUALITE DE L’AIR33

Pollution au dioxyde d’azote… Les mesures issues du réseau permanent montrent que le seuil horaire d’information de 200 µg/m3 est épisodiquement dépassé en proximité industrielle à Chalampé mais également en milieu urbain à la station de Mulhouse Nord. La valeur limite en moyenne annuelle n’est par contre pas dépassée. Elle est parfois approchée certaines années sur la station de fond en milieu urbain de Mulhouse Nord. La mise en place d’une station de type trafic, comme à Strasbourg, devrait permettre une meilleure prise en compte de l’exposition des populations en proximité trafic sur l’agglomération de Mulhouse.

La campagne de mesures sur le domaine régional en 2009 a montré que les dépassements de la valeur limite (40 µg/m3) sont quasi inexistants en termes de pollution de fond. Moins de 1000 habitants du secteur de l’agglomération mulhousienne sont potentiellement exposés à ce dépassement de seuil.

Les campagnes de mesures réalisées le long de l’A36 et dans la vallée de la Thur en 2008 et 2009 ont, en revanche, mis en exergue des dépassements potentiels de la valeur limite de 40 µg/m3 en moyenne annuelle.

Les résultats des modèles de simulation intégrant la pollution de proximité trafic ont du reste fait ressortir qu’un peu plus de 4 % de la population de la M2A (soit 11 500 habitants) est susceptible d’être concerné par un dépassement de la valeur limite.

Pollution aux particules (PM10)… Les mesures issues du réseau permanent montrent que le seuil de recommandation de 80 µg/m3 en moyenne horaire glissante sur 24 heures est systématiquement dépassé sur tous les sites urbains de mesures du Haut-Rhin. Par ailleurs, si la valeur limite annuelle de 40 µg/m3 (en moyenne annuelle) n’est pas atteinte, celle fixée à 50 µg/m3 (moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours dans l’année) est épisodiquement dépassée sur les stations urbaines de Colmar Centre et Mulhouse Nord.

Les résultats issus des simulations de modèles intégrant la pollution de proximité trafic donnent 5 % de la population de la M2A (soit 13 000 habitants) potentiellement soumis au dépassement de cette valeur seuil.

Il est enfin à noter que ces mêmes stations présentent aussi des dépassements ponctuels de la valeur objectif de 30 µg/m3 en moyenne annuelle de PM10.

Pollution à l’ozone… Les mesures issues du réseau permanent montrent que le seuil de recommandation de 180 µg/m3 en moyenne horaire est dépassé sur de nombreuses stations de mesures haut-rhinoises, notamment à Mulhouse et Colmar. Il en va de même pour les valeurs cibles pour la protection de la santé humaine (125 µg/m3 en moyenne 8 heures à ne pas dépassée plus de 25 jours dans l’année) et pour la protection de la végétation (AOT 40).

Autres polluants… Les mesures issues du réseau permanent ou des campagnes de mesures ne présentent pas de dépassement de valeurs limite au cours des trois dernières années. L’objectif de qualité de l’air pour le benzène est néanmoins ponctuellement dépassé.

33 La période d’évaluation s’est faite sur les trois dernières années pour les données des stations de mesures, sur les campagnes de mesures depuis 2001 et les simulations de modèles de pollution de proximité de 2000.

52

NO PM10 O3 2

Cartes 16 à 18 : Zones européennes en Alsace présentant un dépassement de valeurs limite pour le dioxyde d’azote (à gauche), les particules PM10 (au centre) ou de valeurs cible pour l’ozone (à droite)

Au final et selon les enseignements tirés de ce bilan, la pollution de proximité trafic représente désormais (avec la pollution à l’ozone) l’enjeu majeur pour les PM10 et le NO2 dans le domaine de la surveillance de la qualité de l’air du fait des risques importants des dépassements de normes qui y sont associés.

Les informations fournies à l’aide des simulations des modèles urbains intégrant la pollution de fond et de proximité confortent cette situation et caractérisent la zone de l’agglomération de Mulhouse comme une zone potentiellement concernée par des dépassements de valeurs limites pour certains polluants réglementés (Directives 2008/50/CE).

Des campagnes de mesures ont également fait ressortir des dépassements potentiels de valeurs limites sur la zone de Thann et Vieux Thann.

53

2. ELEMENTS TECHNIQUES CONCERNANT LA REALISATION D’UN PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE DANS LE HAUT-RHIN

Si l’on s’en tient aux dépassements des valeurs limites, deux zones émergent dans le Haut-Rhin et sont susceptibles de faire l’objet d’un PPA : L’agglomération mulhousienne et la vallée de la Thur.

Un PPA à Mulhouse ? Un Plan de Protection Atmosphérique peut se justifier sur la communauté d’agglomération mulhousienne (M2A) qui dépasse les 250 000 habitants et présente des dépassements de valeurs limite (dioxyde d’azote et particules).

L’étendue géographique de ce plan pourrait être élargie à la Zone Administrative de Surveillance du zonage européen en intégrant la zone industrielle de Chalampé - Ottmarsheim au bord du Rhin.

Un PPA dans la vallée de la Thur ?

Des normes annuelles de qualité de l’air peuvent être dépassées dans la vallée de la Thur (dioxyde d’azote, particules PM10) sur les sites de prélèvement situés à proximité immédiate des principales voies de circulation (N66, E512) dans les communes de Thann voire Vieux-Thann. Si les niveaux de pollution chutent très rapidement avec l’éloignement des routes, la population de ces villages est concentrée le long de ces axes routiers. Il n’est pas exclu que par temps stable, l’encaissement de la vallée favorise la stagnation de la pollution au point de dépasser au moins les seuils d’information. La zone d’emprise d’un PPA ‘vallée de la Thur’ serait à affiner.

A noter que les deux zones (Mulhouse/Chalampé et Vallée de la Thur) sont contigües et que la problématique « Transport» peut être abordée en synergie pour les deux zones (Tram-Train de la vallée de la Thur par exemple).

54